Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 7 semaines
Ce vendredi 17 octobre, Valentine Ainouz, responsable de la stratégie taux chez Amundi Institute, Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet Asset Management, Romain Burnand, président de Moneta AM, et Pierre Schang, responsable des pôles France et Environnement chez La Financière de l'Echiquier, se sont penchés sur le top / flop de la semaine, dans l'émission C'est Votre Argent présentée par Marc Fiorentino. C'est Votre Argent est à voir ou écouter le vendredi sur BFM Business.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Allez, on passe tout de suite au top ou au flop de la semaine, Christopher, c'est top ou flop ?
00:04Top, Trump, c'est lié à la situation au Moyen-Orient, il a quand même fait mieux que d'autres,
00:09donc il faut le mentionner quand il fait bien les choses.
00:11Ouais, et puis bon, est-ce qu'on peut avoir un espoir de reconfiguration ?
00:15Parce que là, on n'est pas dans la géopolitique, on est aussi dans l'économique,
00:19parce qu'évidemment, s'il y a un accord avec l'Arabie Saoudite, ça aura un impact à la peste sur les prix du pays.
00:23Et on a même eu, grâce à Trump, le président indonésien qui est allé en Israël,
00:27alors que les deux États ne se reconnaissent pas, il y a aussi des sujets économiques derrière,
00:30donc il faut reconnaître que ça peut fonctionner.
00:32Donc ça, c'est plutôt une bonne nouvelle pour l'économie, une bonne nouvelle pour le pouvoir d'achat par la baisse du pétrole ?
00:37Complètement.
00:38Pierre, top ou flop ?
00:39Moi, c'est les biotechnologies en France qui explosent littéralement, c'est fou.
00:44C'est hallucinant.
00:45Moi, ça fait pratiquement 20 ans que je fais des valeurs moyennes, et là, on n'avait jamais vu ça.
00:49En fait, les biotech ont toujours sous-performé, à part en 2020, au moment du Covid, sinon c'était toujours…
00:54Non mais sous-performé, c'est pire que ça, ça fait 4 ans que c'est un désastre.
00:58Ah oui, c'est clair.
00:59Et là, c'est vrai que le marché a totalement voulu ignorer, et contrairement aux États-Unis,
01:04en Europe, on n'a pas eu de succès de biotechnologies comme aux États-Unis,
01:08où à chaque fois, souvent, il y en a un qui explose.
01:10En Europe, on en manque vraiment, et donc là, pour la première fois, cet été,
01:13il y a eu Abivax qui a enfin passé de 500-600 millions de capitulations boursières à 6-7 milliards,
01:19et ça donne enfin un précédent pour le secteur.
01:22Et donc là, il y a un appétit qui revient, et donc là, du coup, ça a fait flamber tout le secteur,
01:26donc des nanobiotiques, des DBV technologies, etc.
01:29Donc, c'est assez remarquable.
01:31Moi, historiquement, j'évite le secteur, parce que ça sous-performe tout le temps,
01:34mais là, franchement, c'est la première fois que je commence à regarder.
01:38Et en fait, je me rends compte que ce sont des entreprises qui ont vachement mûri,
01:42qui ont beaucoup mûri, qui ont des pipelines beaucoup plus mûrs qu'avant, quoi.
01:46Et surtout, les big pharmas, certaines ont eu des échecs assez importants dans des essais cliniques,
01:52et de plus en plus viennent acheter des biotech qui ont des pipelines mûrs.
01:56Et ça, ça explique cet engouement aujourd'hui.
01:58Top ou flop, Romain ?
01:59J'ai pris bêtement LVMH, dont on a parlé, et pour moi, c'est plus illustration d'un marché
02:05qui attend vraiment les nouvelles.
02:08C'est-à-dire, tant que le chiffre d'affaires, LVMH a atteint un record à quasiment 900 euros il y a deux ans,
02:14le chiffre d'affaires a commencé à ralentir, puis à baisser,
02:20et donc là, on a une descente aux enfers, et on est tombé à 430.
02:24Et aujourd'hui, on voit que le marché atteint son point bas, et hop, ça revient à 600.
02:30Donc, on est dans un marché qui est très, très momentum.
02:32C'est là ce que je veux dire.
02:33Et ça, par exemple, vous, vous en avez du LVM ?
02:35Ben oui, j'en avais fait beaucoup.
02:37Quand c'était en bas ?
02:37Quand c'était en bas, parce que ça me paraissait, tout le monde était désespéré.
02:41C'est-à-dire, tous les analystes étaient à l'achat, quasiment tous, quand il était au plus haut.
02:46Et beaucoup des analystes à l'achat avaient baissé pavillon en passant à neutre,
02:49parce qu'ils n'osent pas être à vendre sur LVMH, quand c'était à 450.
02:52Donc là, on a bien senti qu'il y avait une désespérance qui était construite,
02:56que les gens ne pouvaient plus en entendre parler,
02:58parce que le titre avait baissé, bien sûr, le chiffre d'affaires était pavillon.
03:00Et aujourd'hui, vous gardez ?
03:01Et aujourd'hui, effectivement, on est content, on garde.
03:03Après, voilà, on est à 600.
03:06C'est 24 fois les résultats de l'année 2026.
03:08Ça va.
03:09Voilà, ça va.
03:10Alors, ça dépend quand même de l'effet richesse.
03:12J'espère que Valentine a raison.
03:15Mais c'est finalement...
03:16On espère tous que...
03:17Mais celle-là dépend de l'effet richesse,
03:20et elle est très en retard par rapport à l'effet richesse, pour le coup.
03:23Valentine.
03:23Flop, la dette des États.
03:24Il y a le FMI à Washington qui se réunit cette semaine.
03:27Vous avez raison d'en parler.
03:28Pour réfléchir aux enjeux majeurs de l'économie mondiale.
03:31Bien ce chiffre.
03:32Et ils alertent sur la dette mondiale des États,
03:34qui devrait atteindre 100% de la richesse mondiale d'ici 2029.
03:39Ils ont même un scénario de risque à 123%.
03:41Et ils disent que ce scénario, la probabilité n'est absolument pas faible.
03:44Donc, on revient globalement sur les niveaux qu'on avait après la Seconde Guerre mondiale, quand même.
03:49Bon, ces niveaux de dette s'expliquent essentiellement à cause des pays du G20,
03:52à l'exception, évidemment, de l'Allemagne.
03:55Alors, ils alertent sur le...
03:56Il n'y a pas de réserve.
03:58Budgétaire, en cas de choc.
04:00Et il y a aussi des pressions, aujourd'hui, sur les taux longs.
04:03Et ce qu'on va, pour moi, vraiment devoir surveiller,
04:05c'est les pressions qu'on va maintenant avoir sur les banques centrales pour baisser leurs taux.
04:08Ça, ça va quand même être l'histoire des cinq prochaines années.
04:11Oui, l'inféodation de...
04:13Exactement.
04:13La perte d'indépendance.
04:14La perte d'indépendance.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations