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  • il y a 1 semaine
"AFFAIRE NANCY KRINGS : LA VEUVE ETAIT EN ROUGE" / Reportage consacré au meurtre de Bruno Lieber par son épouse Nancy Krings. Cette dernière sera piégée par un enregistrement audio réalisé à son insu par la soeur de la victime. Rappel des faits et du déroulement de l'enquête.

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Transcription
00:00J'ai demandé à Nancy si sa voyante n'avait pas vu dans les cartes de l'assassinat et elle m'a dit que si.
00:08Cet enregistrement, nous avons pu le récupérer et voici ce que Nancy a avoué à Christelle.
00:14J'ai pris une question, on n'était pas obligé de me répondre, mais Sylvana, tu vois dans ces cartes, tu n'as pas eu peur qu'elle le voie ?
00:19Je lui ai dit que ça va comme tout le monde.
00:20Je vois la voir prochaine.
00:22Et en ce moment, ça fait tout ça.
00:24Elle a dit quoi ? Tu vois, elle qui est si...
00:27On a un grand défi.
00:28Tu as fait ce que tu devais faire.
00:31Je rigole, mais c'est nerveux. Elle t'a dit ça comme ça tout naturellement.
00:35On me dit, tu ne viens pas t'en vouloir et de toute façon, tu n'as fait jamais abrégé quelque chose qui allait arriver.
00:43Alors tu as abrégé des souffrances, c'est tout.
00:48Sans le savoir, Nancy vient de tomber dans le piège tendu par son amie.
00:53Ses aveux sont enregistrés.
00:54Je suis très en colère contre elle.
00:57Je suis triste en même temps, mais je suis obligée de sourire et de faire bonne figure.
01:05Voilà.
01:07C'est parti.
01:08Sous-titrage MFP.
01:38Nous sommes à Trois-Ponts, en Belgique, dans la région de Liège.
01:48C'est dans ce cimetière qu'Anne-Marie Lieber a enterré son petit frère Bruno le 14 mars 2015.
01:58Bruno Lieber avait 54 ans et aux yeux de tous, il est décédé des suites d'un cancer.
02:04Mais ce qui est incroyable, c'est que l'homme n'a en réalité jamais été malade.
02:15Voici une histoire à peine croyable, celle de l'intuition d'une sœur convaincue que son frère a été assassiné et qu'il va tout mettre en œuvre pour parvenir à le prouver.
02:25Quand j'ai vu Bruno comme il était, j'ai dit, il n'est pas mort normale.
02:36Il a souffert.
02:40On m'a fait mourir.
02:41C'était les mots que moi j'entendais.
02:44On m'a fait mourir.
02:45On va retrouver de la strychnine partout, dans les organes, dans le sang également, mais même dans les cheveux qui sont prélevés sur la victime.
02:55Dans le village, Madame Crink effectivement se vante de s'être débarrassée de son mari.
03:02Elle a passé 12 ans de sa vie avec cet homme.
03:04Elle a eu trois enfants avec lui et elle n'a aucun remords de l'avoir tué.
03:09L'affaire commence ici, dans le village de Trois-Ponts, en Belgique, le 14 mars 2015.
03:22La commune est en deuil car l'indécien, Bruno Lieber, pompier volontaire de 54 ans, vient de mourir des suites d'une longue maladie.
03:32Il était très apprécié par ses collègues et ses amis.
03:35Bruno était toujours le premier sur le terrain et rien ne le retenait.
03:43S'il y avait un qui devait monter sur le toit, il était le premier pour le faire.
03:47Il aurait donné sa chemise s'il aimait les gens.
03:51Si un ami venait lui dire, Bruno, tu ne sais pas faire ça avec moi, Bruno partait, Bruno allait le faire.
03:56Il aurait fait n'importe quoi.
03:59Il avait un bon cœur, franchement un cœur énorme.
04:02Anne-Marie est anéantie d'avoir perdu son frère et en même temps, elle s'interroge.
04:10Bruno est parti si vite, cela n'est pas normal, pense-t-elle.
04:15Et c'est le jour des funérailles qu'elle va commencer à avoir des doutes sur les causes de sa mort.
04:21Car l'attitude de sa belle-sœur, Nancy Krinks, va pour le moins l'intriguer.
04:26En effet, dans la voiture qui les amène au cimetière, Anne-Marie surprend une conversation téléphonique stupéfiante.
04:34Oh là, ça a été le gros choc.
04:37Parce que Nancy a eu un appel au téléphone.
04:43Et j'ai entendu qu'elle faisait la transaction pour vendre la voiture de mon frère.
04:47Et elle vaut déjà ses affaires, alors qu'il n'était même pas encore enterré.
04:56Étrange en effet.
04:58Pourquoi Nancy, la veuve, est-elle si pressée de vendre la voiture de son mari alors que les obsèques n'ont même pas eu lieu ?
05:06D'autant qu'une fois arrivée au cimetière, Anne-Marie ne va pas être la seule à être déconcertée par l'attitude de la veuve éplorée.
05:20Elle m'a paru bizarre parce qu'elle était en pleine forme.
05:25Elle n'avait pas l'air triste.
05:30Elle descend habillée, toute en rouge, maquillée.
05:33Il aurait aimé que je sois joyeuse et pas malheureuse.
05:36On se regarde tous parce que, je ne sais pas, c'est un décès quand même.
05:42J'ai même dit à Rosita que j'aimerais bien sa force.
05:45Et un jour, il m'arrive avec quelque chose de pouvoir tenir le coup quand même.
05:49Elle va faire un discours.
05:51Elle va prendre le micro et lire un poème qu'elle avait écrit pour son défunt mari.
05:55Quelque chose d'assez émouvant.
05:57Mais en même temps, elle ne versera pas de larmes.
05:59Et elle parlait, mais elle parlait tout à fait normalement.
06:02Pas... pas tristée.
06:06Non, à la limite, elle avait le sourire.
06:10Que cache cette attitude légère ?
06:15Pourquoi Nancy Krings ne semble-t-elle pas affectée par la mort de son mari ?
06:21Bizarre.
06:23D'autant que Nancy et Bruno semblaient filer le parfait amour.
06:26Le couple s'était rencontré à la caserne des pompiers 12 ans plus tôt.
06:31Ils ont une espèce de coup de foudre réciproque.
06:33Ils ne vont quasiment plus se quitter.
06:35Ça avait l'air de bien aller.
06:38Et voilà, mon frère était super heureux.
06:43Un bonheur qui va se concrétiser et s'installer durablement avec l'arrivée de trois enfants.
06:51Bruno et Nancy emménagent dans cette maison à Trois-Ponts.
06:56Tout va pour le mieux, jusqu'en 2009.
06:59Car Bruno est frappé par une maladie des os, un mal incurable.
07:06Deux ans plus tard, en 2011, le sort s'acharne sur le pompier.
07:11Sa femme Nancy annonce à ses proches que son mari est maintenant atteint d'un cancer
07:16et qu'il refuse de se soigner.
07:18Mon frère ne voulait pas aller à l'hôpital, parce qu'il a une frousse bleue des hôpitaux,
07:24des docteurs, des piqûres et tout ce qui s'ensuit.
07:27Donc il a voulu rester à la maison.
07:30Monsieur Lieber était extrêmement malade, extrêmement affaibli.
07:34À un moment donné, il était alité, il ne savait plus bouger.
07:36Il ne savait même plus sortir de son lit.
07:38Et il n'était plus bien du tout.
07:40Vraiment plus bien.
07:41L'état de santé de Bruno Lieber s'aggrave de jour en jour.
07:46Et Nancy Kring, sa femme, est toujours là, dévouée et pleine d'affection.
07:52C'est en tout cas ce que disent les amis du couple.
07:55C'était mon bébé, mon amour.
07:58Assieds-toi, t'es pas trop fatiguée.
08:00S'il partait pendant une heure avec la voiture,
08:02elle téléphonait 7-6 fois après lui pour voir comment ça allait.
08:06Elle lui donnait toujours tout.
08:07Elle était gentille.
08:09Malgré toute l'attention que Nancy Kring lui porte,
08:14Bruno meurt dans la nuit du 11 au 12 mars 2015.
08:20Pour Anne-Marie Lieber, le monde s'écroule.
08:24Son petit frère Bruno était tout pour elle.
08:28Moi Bruno, je l'ai vu quand il est venu au monde.
08:32J'avais 10 ans à l'époque.
08:34C'était mon premier petit frère.
08:36C'était mon premier petit bébé.
08:37J'ai pleuré en le voyant.
08:39Il était un petit peu bleu, comme souvent pour les bébés.
08:42Donc moi je me tracassais déjà pour lui.
08:45Et ça a continué comme ça durant des années et des années.
08:49Je lui ai appris à marcher, j'ai appris à faire du vélo.
08:58C'était moi qui m'en occupais tout le temps.
09:01C'était un peu mon petit gamin, quoi, tout coup de fait.
09:03Voilà.
09:05Et puis on a été super proches pendant comme ça des années.
09:09Anne-Marie était tellement proche de son frère que le soir même de l'enterrement, en se rendant chez Bruno, elle va vivre une expérience extraordinaire.
09:22Un phénomène paranormal, dit-elle.
09:26Quelque chose n'allait pas.
09:30Je sentais que ce n'était pas normal.
09:33Pour moi, ce n'était pas normal.
09:35Et alors là, j'ai vraiment ressenti mon frère.
09:40Vraiment.
09:42Parce que j'étais en plus, j'étais à sa place.
09:46Je dormais à sa place.
09:47Et j'ai vraiment ressenti mon frère.
09:51Et j'ai dit, mon frère est avec nous.
09:55Donc, non, c'était dans son fauteuil.
09:59Et à un moment donné, je lui ai dit, j'ai dit, j'entends mon frère.
10:05Et c'était assez bizarre parce que j'entendais, on m'a fait mourir.
10:09C'était les mots que moi j'entendais.
10:12On m'a fait mourir.
10:13Simple intuition, ou message de l'au-delà.
10:19Anne-Marie ne cherche pas à comprendre.
10:21Elle en est désormais persuadée.
10:23La mort de son frère Bruno n'est pas naturelle.
10:26Et selon elle, sa belle-sœur est forcément impliquée.
10:32Alors, dès le lendemain,
10:34Anne-Marie téléphone au commissariat le plus proche,
10:36dans la banlieue de Liège.
10:38Mais évidemment, personne ne va la prendre au sérieux.
10:41La police locale va prendre Anne-Marie Libère pour une folle.
10:45Il faut savoir le dire.
10:47Parce qu'elle n'a aucun élément,
10:49elle n'a rien que de vagues soupçons.
10:52Sur base d'un comportement,
10:54sur base aussi d'éléments, disons, particuliers,
10:58puisqu'elle va expliquer qu'elle a l'impression
11:00de sentir la présence de son frère.
11:03Expliquez ça à un policier,
11:04je peux vous dire qu'il ne va pas vous recevoir très longuement.
11:07Donc, autrement dit, j'étais l'idiote de service, quoi.
11:09Inaudible par la police,
11:12Anne-Marie reste impuissante et désespérée.
11:16Car en réalité, rien ne permet d'accuser Nancy
11:19d'avoir tué son époux Bruno.
11:22D'ailleurs, ce que la veuve va raconter aux policiers
11:24semble plutôt crédible.
11:26Convoquée au commissariat,
11:35voici comment Nancy raconte ce qu'il s'est passé
11:38dans la nuit du 11 au 12 mars 2015.
11:43Nancy explique, comme elle l'a expliqué,
11:46à tous ses voisins et à tout l'entourage du couple
11:49que son mari avait un cancer.
11:51Son état s'est affaibli au cours des dernières semaines.
11:56Bruno n'a pas voulu manger.
11:58Il a dit qu'il n'était pas bien
11:59et il s'est allongé dans son fauteuil.
12:04Bruno avait pris l'habitude de dormir dans le canapé au salon.
12:09Il dort en bas parce qu'il est dans un état physique déplorable.
12:13Il ne pouvait plus monter à l'étage dans la chambre du couple.
12:16Elle dormait avec son mari dans le salon.
12:24Ce couple s'endormait ensemble,
12:26elle dans un fauteuil, lui allongé sur le canapé.
12:31Ensuite, Nancy raconte comment vers 23h30,
12:35la soirée a tourné au drame.
12:38Elle a été réveillée en sursaut par une crise d'angoisse
12:41de M. Libère qui lui a dit
12:43« Je sens que je vais mourir ».
12:46Elle explique qu'il est pris de convulsions.
12:51Il décède dans ses bras
12:52et elle va dire qu'elle l'accompagne dans la mort,
12:56qu'elle accompagne son mari,
12:58son amour, dira-t-elle,
12:59elle l'accompagne dans la mort.
13:03Et Nancy de raconter aux policiers
13:05que depuis longtemps,
13:07elle se préparait à cette issue fatale.
13:11Car l'état de santé de Bruno
13:12s'était fortement dégradé.
13:14Pour elle, ce serait une crise cardiaque
13:17qui a emporté son mari.
13:18Voyant l'évolution dernière de son mari,
13:26il n'y avait pas paru totalement étonnant
13:28que cette crise cardiaque survienne.
13:31Une déclaration qui confirme évidemment
13:34ce que le médecin légiste a pu constater,
13:36c'est-à-dire que M. Libère était dans un état de santé
13:39très difficile,
13:41que finalement, la mort allait intervenir
13:44à très brève échéance.
13:48Pour les policiers,
13:49les déclarations de Nancy
13:51corroborent celles du médecin légiste.
13:54Ils décident donc de clore le dossier.
13:58Seulement à trois ponts,
14:00à mesure que les jours passent,
14:02les proches de Bruno, eux,
14:04ont bien du mal à tourner la page.
14:07Sa mort brutale est encore au centre
14:08de toutes les conversations.
14:09Non seulement la veuve
14:11semble s'épanouir
14:13après la mort de son mari,
14:15mais elle va même plus loin.
14:17Juste après la mort de son mari
14:19et dans les semaines qui vont suivre,
14:21dans les mois qui vont suivre,
14:22c'est la métamorphose totale.
14:28Elle n'avait pas l'air du tout
14:30de la veuve
14:32qui venait de perdre son mari.
14:34Pas du tout, du tout.
14:35Elle va faire les magasins,
14:39elle se rhabille autrement,
14:41elle se fait mettre des faux ongles,
14:43elle se change les cheveux,
14:45elle s'affait plusieurs coulures de mèches,
14:46elle avait même du bleu,
14:47je m'en souviens.
14:48Nancy Krings,
14:49c'est la définition même
14:50de la veuve joyeuse.
14:52Elle est heureuse,
14:53elle est manifestement heureuse
14:54de sa situation.
14:58Les amies de Nancy
14:59sont-elles aussi choquées
15:00par l'attitude de la jeune femme ?
15:03D'autant qu'elle leur raconte
15:04l'impensable.
15:06Elle a retrouvé l'amour
15:07avec un homme
15:08pendant l'enterrement de Bruno.
15:11Je suis à table avec elle
15:12et elle me dit
15:13c'est triste,
15:14j'ai retenu mon mari
15:15mais j'ai eu un coup de fou.
15:16Ils se sont embrassés
15:18au cimetière
15:19le jour de l'enterrement
15:20de son mari.
15:22Ils venaient assister
15:22à la cérémonie,
15:23elle l'a vu
15:24et en un regard
15:25ils sont tombés
15:26fou amoureux l'un de l'autre.
15:27Elle m'annonce même
15:27qu'elle va se marier avec.
15:28J'ai trouvé ça bizarre
15:35que ce soit si vite.
15:37Elle était toute transformée
15:38c'était plus la femme
15:39qu'on avait connue.
15:40Moi je lui ai dit
15:41écoute
15:42tu as été rejoliment vite
15:45parce qu'il n'est pas mort
15:47de 15 jours
15:48et sa place est encore chaude
15:51au lit
15:51et t'as déjà mis
15:52quelqu'un dedans.
15:53Tout le monde va être étonné
15:54en se disant
15:54comment est-ce possible ?
15:56Il est à peine mort
15:57elle est déjà avec un autre
15:59elle va se remarier
15:59elle liquide ses affaires
16:00et manifestement
16:01on ne peut pas dire
16:02qu'elle soit perclue
16:03de chagrin
16:04et donc ça inquiète
16:05énormément de monde
16:06et surtout les proches
16:07qui ne comprennent pas
16:08et qui vont de plus en plus
16:09avoir des doutes
16:10sur les circonstances
16:12du décès.
16:13Quelques semaines plus tard
16:14cette nouvelle idylle
16:15prend fin
16:16mais pour tous
16:17ses proches
16:18le doute subsiste.
16:19Nancy Krings
16:20se serait-elle
16:21débarrassée
16:22de son mari.
16:23Pour Anne-Marie Lieber
16:27c'en est trop
16:28si la police locale
16:30ne veut pas la croire
16:31elle va frapper plus haut
16:33elle contacte
16:35Luc Davin
16:36un commissaire
16:37de la police judiciaire fédérale
16:39c'est l'une de ses connaissances
16:41ce qu'elle dit
16:42en gros
16:42mon frère est décédé
16:44l'attitude de Nancy Krings
16:46me paraît un peu suspecte
16:47elle se comporte
16:48plutôt comme une veuve joyeuse
16:50elle a vendu
16:51les effets de mon frère
16:52elle a rencontré quelqu'un
16:53assez rapidement
16:54donc tout ça
16:55me pose question.
16:58Il sait que Mme Lieber
16:59n'est pas du genre
17:00à raconter n'importe quoi
17:02et n'est pas du genre
17:04à inventer
17:05des élucubrations
17:06et donc il va
17:07la prendre au sérieux
17:09tout en lui disant
17:10mais le problème
17:10c'est que je ne peux
17:11évidemment pas aller
17:12plus avant
17:13puisque je n'ai pas
17:14d'élément de preuve.
17:15Là dans ce dossier
17:16il n'y a pas l'ombre
17:17d'une preuve
17:18en l'état
17:19il ne peut rien faire.
17:20Je lui conseille
17:21de prendre un maximum
17:22de renseignements
17:23auprès de ses amis
17:24donc d'avoir les oreilles
17:26qui s'ouvrent au maximum.
17:29Anne-Marie prend les conseils
17:30du commissaire
17:31au pied de la lettre
17:32et elle se lance
17:33dans une véritable
17:34quête de la vérité.
17:36Elle contacte
17:37tous ceux
17:37qui connaissaient son frère.
17:40Mme Lieber
17:40elle va d'abord
17:41essayer de retracer
17:43le fil de l'histoire
17:44et donc
17:45elle va téléphoner
17:46aux voisins
17:47aux amis.
17:47et j'ai commencé
17:49à gratter
17:49à gauche
17:50et à droite
17:51voilà
17:52pour essayer
17:53de récolter
17:54des éléments
17:55avoir d'autres
17:57avis
17:58aussi.
17:59Les recherches
18:00d'Anne-Marie
18:01ne vont pas tarder
18:02à porter leurs fruits
18:03et elle va récolter
18:04des informations
18:05à peine croyables.
18:08Rosita
18:08la femme
18:09de Grégory
18:10le meilleur ami
18:11de Bruno
18:11va lui confier
18:13ses doutes.
18:14Elle me demande
18:15à moi
18:15comme ça
18:15si je trouve
18:16quelque chose
18:16de suspect
18:17et j'ai répondu
18:19oui.
18:20Oui.
18:22Rosita raconte
18:23que Nancy
18:24les a appelés
18:24dans la nuit
18:25du 11 au 12 mars
18:262015
18:26pour leur annoncer
18:28que Bruno
18:29était mort.
18:30Et lorsque le couple
18:31arrive sur place
18:32ils ne vont pas
18:33en croire leur-dessus.
18:35Lorsqu'ils arrivent
18:36ils s'attendent
18:37à trouver une ambulance
18:37une voiture de police
18:38devant la maison
18:39il n'y a rien.
18:43Puis elle vient
18:43à la porte
18:44et elle ne pleure pas
18:45et elle fume
18:46sa cigarette
18:46elle a sa tasse
18:47sans main
18:48et je dis
18:50où est le docteur
18:51où est l'ambulance
18:52enfin...
18:53Elle n'a pas appelé
18:54les secours
18:54elle constate
18:55que son mari
18:55est mort
18:56elle appelle
18:57ses proches
18:58mais elle n'appelle
18:58pas les secours.
19:00Et ce n'est pas tout
19:01lorsqu'ils découvrent
19:03le corps
19:04de Bruno Lieber
19:05ses amis sont choqués
19:06par l'aspect
19:07du cadavre.
19:09Quand j'ai vu
19:09Bruno
19:10comme il était
19:11j'ai dit
19:12il n'est pas mort
19:13normal
19:14il a souffert
19:15il était tout crispé
19:18une mâchoire
19:19toute ouverte
19:19les bras comme ça
19:21de chaque côté
19:22qu'ils ont dû casser
19:23d'ailleurs
19:23pour mettre
19:24dans le cercueil
19:25on ne savait pas
19:28en fait
19:29ce que c'était
19:30j'ai trouvé ça l'air.
19:33Immédiatement
19:34les proches
19:35appellent le médecin
19:35de famille
19:36et lui aussi
19:37est intrigué
19:38par la position
19:39crispée
19:40du corps
19:40de Bruno
19:41pour lui
19:42la mort est suspecte
19:44il refuse
19:45de signer
19:45l'autorisation
19:46de lever du corps
19:47et ce refus
19:49va provoquer
19:50chez Nancy Krings
19:51une colère noire.
19:54Elle a commencé
19:54à se fâcher
19:55à se fâcher
19:57en disant
19:57vous ne comprenez pas
19:58j'ai trois enfants
19:59ils vont se lever
20:00il va être là
20:01et le monsieur
20:02ne voulait toujours pas signer
20:03il disait
20:04non non non
20:05je ne signerai pas
20:05non non non
20:06et elle a assisté
20:07elle a assisté
20:08c'est à ce moment là
20:10qu'un deuxième médecin
20:11arrive
20:12un médecin légiste
20:13accompagné
20:14de la police
20:15et Nancy
20:16va alors tout faire
20:18pour les convaincre
20:18que son mari
20:19est bien mort
20:20d'une crise cardiaque
20:21pour cela
20:23elle sait se montrer
20:24convaincante
20:25Nancy Krings
20:28va montrer
20:30à ce médecin légiste
20:31tous les médicaments
20:33que son mari
20:34prenait
20:34elle va insister
20:40longuement
20:41sur les différents
20:42malaises cardiaques
20:43qu'il avait fait
20:43dans le passé
20:44elle évoque le cancer
20:45dont il était atteint
20:46elle fait un portrait
20:48médical
20:49de son mari
20:50qui est apocalyptique
20:51et l'autorisation
20:53a été signée
20:54grâce à la détermination
20:57de Nancy
20:57le médecin signe
20:59en effet
20:59l'autorisation
21:00d'inhumer
21:01la mort est classée
21:02comme naturelle
21:03à ce moment-là
21:08Rosita va faire
21:09une incroyable révélation
21:11à la sœur du défunt
21:12elle raconte
21:14à Anne-Marie
21:14une discussion
21:15qu'elle a eue
21:15avec Nancy Krings
21:17quelques semaines plus tôt
21:18Bruno et Greg
21:20avaient été cassés du bois
21:21et là elle me dit
21:22je vais lui donner
21:23l'amour au rail
21:23mon merde
21:24je la regardais
21:28j'avais une tasse de café
21:29je ne l'ai pas bu
21:29j'ai dit
21:30tu rigoles
21:31je dis
21:32on ne parle pas comme ça
21:33et elle m'a dit
21:33non non je ris
21:34donc moi j'ai pris ça
21:36la rigolade
21:36la première fois
21:37après plus
21:38était-ce une blague
21:42de mauvais goût
21:43ou la vérité
21:44difficile de le savoir
21:46toujours est-il
21:48que depuis l'enterrement
21:49la veuve
21:49se met à raconter
21:51à qui veut l'entendre
21:52qu'elle a empoisonné
21:53son mari
21:54oui
21:55elle disait
21:56c'est moi qui l'ai tué
21:57je l'ai empoisonné
21:59dans le village
22:00madame Krings
22:01effectivement
22:01se vante
22:02clairement
22:04elle se vante
22:05de s'être débarrassée
22:07de son mari
22:07et très curieusement
22:08personne ne la croit
22:10parce que Nancy
22:11a quand même
22:12la réputation
22:12d'être un peu mythomane
22:13d'être un peu bizarre
22:14un peu barrée
22:15comme on dit
22:15elle jouait avec ça
22:17mais
22:18en rigolant
22:20donc
22:21elle prenait ça
22:22à la légère
22:23elle essayait
22:25de faire tourner ça
22:26à la blague
22:27quoi
22:27cynisme
22:29impertinence
22:31provocation
22:33pour l'heure
22:34aucune preuve
22:35ne vient étayer
22:35la thèse
22:36d'une culpabilité potentielle
22:38de l'épouse
22:39de Bruno Lieber
22:40pour accuser Nancy
22:44Anne-Marie
22:45et les proches
22:46de la victime
22:46le savent
22:47il faut des preuves
22:48et ironie du sort
22:50c'est l'une des amies
22:52de Nancy
22:52qui va les apporter
22:53sur un plateau
22:54Nancy je l'aimais beaucoup
22:58je l'aimais vraiment bien
22:59on était fort proches
23:02on se racontait
23:03beaucoup de choses
23:04Nancy m'a dit
23:05je vais t'expliquer
23:06un truc
23:07pour te montrer
23:08qu'on se fait confiance
23:09je vais t'avouer un truc
23:10et là elle m'a dit
23:11j'ai assassiné mon mari
23:12Christelle
23:16est sous le choc
23:17celle
23:18qu'elle pensait
23:19être son amie
23:20est en réalité
23:21une meurtrière
23:21totalement bouleversée
23:24Christelle
23:25ne va pas garder
23:26pour elle
23:26ce secret
23:27beaucoup trop lourd
23:28à porter
23:29je n'aurais pas su vivre
23:30avec
23:31avec une information
23:33comme ça
23:33Christelle
23:36va donc mettre
23:37au point
23:38un plan destiné
23:39à piéger Nancy
23:40l'idée
23:42est toute simple
23:43retourner voir
23:44la veuve
23:45la faire parler
23:47et enregistrer
23:49ce qu'elle dit
23:49Christelle
23:53va se rendre
23:53à plusieurs reprises
23:54au domicile
23:55de Nancy
23:55sous le prétesse
23:56de prendre un café
23:57de discuter
23:58de choses et d'autres
24:00et elle a toujours
24:01son petit téléphone
24:02sur elle
24:02prêt à enclencher
24:04l'enregistrement
24:05j'ai toujours peur
24:08qu'elle voit
24:09le téléphone
24:10qu'elle sait
24:11tout de quelque chose
24:12est-ce que Nancy
24:16se méfie
24:17est-ce qu'elle a plus
24:17envie d'en parler
24:18toujours est-il
24:18qu'il y a plusieurs
24:19tentatives infructueuses
24:21et puis un jour
24:22ça fonctionne
24:24Christelle sait
24:27que Nancy Krings
24:28consulte régulièrement
24:29une voyante
24:30elle va donc saisir
24:32ce prétexte
24:33pour la faire parler
24:35j'ai demandé
24:37à Nancy
24:37si sa voyante
24:39n'avait pas vu
24:40dans les cartes
24:41de l'assassinat
24:42et elle m'a dit
24:43que si
24:43cet enregistrement
24:45nous avons pu
24:46le récupérer
24:46et voici ce que
24:48Nancy a avoué
24:49à Christelle
24:49j'ai posé une question
24:51mais t'es pas obligé
24:51de me répondre
24:52mais Sylvana
24:53tu vois dans ces cartes
24:54t'as pas eu peur
24:54qu'elle le voit
24:55elle a dit quoi
25:01tu vois
25:02qui est si
25:02je rigole
25:08mais c'est nerveux
25:09elle t'a dit ça
25:10comme ça
25:10tout naturellement
25:11sans le savoir
25:25Nancy vient de tomber
25:27dans le piège
25:27tendu par son ami
25:28ses aveux sont enregistrés
25:31je suis très en colère
25:32contre elle
25:33je suis triste
25:35en même temps
25:36mais je suis obligée
25:38de sourire
25:40et de faire bonne figure
25:41le soir même
25:44Christelle va confier
25:45l'enregistrement
25:46à Anne-Marie
25:47la soeur du défunt
25:48quand j'ai donné
25:50l'enregistrement
25:51à Anne-Marie
25:52je l'ai sentie
25:53soulagée
25:55moi j'avais
25:58ce qu'il me fallait
25:58j'avais
25:59la preuve
26:00que mon frère
26:01était mort
26:02assassiné
26:04tout compte fait
26:05qu'on l'avait tué
26:06forte de cette preuve
26:09inespérée
26:10Anne-Marie
26:11retourne voir
26:12le commissaire
26:12Davin
26:12et cette fois
26:14ses efforts
26:14vont être récompensés
26:16car une enquête
26:17est ouverte
26:18même si cet enregistrement
26:20n'a aucune valeur
26:20devant une cour de justice
26:22on entend à un moment donné
26:24qu'elle dit
26:24qu'elle a abrégé
26:25les souffrances
26:25c'est quelque chose
26:27qui va nous aider
26:27à avancer dans l'enquête
26:28mais ce n'est pas suffisant
26:29mais les doutes
26:30sont quand même importants
26:31et là à partir
26:31de cet instant
26:32vraiment
26:33l'enquête
26:34débute réellement
26:35en réalité
26:36cette affaire
26:37prend un virage
26:38à 180 degrés
26:39il faut les vérifier
26:40il faut aller plus loin
26:41les policiers découvrent
26:44que le médecin légiste
26:45qui a signé
26:46le certificat
26:47d'inhumation
26:47de Bruno
26:48avait par précaution
26:50fait des prélèvements sanguin
26:52une chance inouïe
26:53pour les enquêteurs
26:54du commissaire Davin
26:55car la prudence
26:57du légiste
26:57va leur donner
26:58enfin la preuve scientifique
27:00que Bruno Libère
27:01a été assassiné
27:03c'est à ce moment là
27:04évidemment
27:05que tout commence
27:06on va enfin
27:08décider
27:09de faire procéder
27:10aux analyses
27:11des fameux
27:12prélèvements
27:13faits
27:14par le médecin légiste
27:15à titre conservatoire
27:16et là
27:18nous allons retrouver
27:19de la sriknine
27:21dans les prélèvements
27:22analysés
27:23la sriknine
27:26c'est un poison
27:27extrêmement violent
27:28qui provoque
27:28une mort très douloureuse
27:30la personne va
27:33éventuellement convulser
27:34va avoir des crampes
27:36musculaires
27:36extrêmement importantes
27:37des douleurs
27:38abdominales
27:39c'est quelque chose
27:42qui est violent
27:42et qui est douloureux
27:43la dose de sriknine
27:46retrouvée dans le sang
27:47de Bruno Libère
27:48est particulièrement élevée
27:50on se retrouve
27:52avec un taux
27:53de stryknine
27:54qui dépasse
27:55largement
27:56le taux
27:57l'état
27:57il a ingéré
27:59une quantité
28:00incroyable
28:01de stryknine
28:02quelques minutes
28:03avant de mourir
28:04Bruno Libère
28:06n'est donc pas mort
28:08d'une crise cardiaque
28:09comme le prétend
28:10sa femme
28:10mais il a été
28:12assassiné
28:13il devient urgent
28:15de demander
28:16à Nancy Krings
28:16de s'expliquer
28:17sur les circonstances
28:18de la mort
28:19de son mari
28:20le 12 août 2015
28:26à 8h du matin
28:275 mois
28:28jour pour jour
28:29après la mort
28:30de Bruno Libère
28:30la police judiciaire
28:32de Liège
28:33vient chercher
28:33Nancy Krings
28:34à son domicile
28:35madame Krings
28:37est très surprise
28:38elle ne nous attendait pas
28:40elle n'attendait pas
28:40la police
28:41elle n'a rien à se reprocher
28:42elle ne sait pas
28:43pourquoi elle va nous accompagner
28:44mais elle veut bien
28:45nous suivre ici à Liège
28:46pour être entendue
28:47elle veut bien
28:47attendez des précisions
28:48assistée de son avocat
28:51Nancy Krings
28:53garde son calme
28:54et s'en tient
28:55à sa première version
28:56Bruno est mort
28:57des suites
28:58d'une crise cardiaque
28:59on lui demande si elle a empoisonné
29:02son mari
29:03elle dit non
29:03pas du tout
29:04je n'ai pas empoisonné
29:05mon mari
29:05d'ailleurs
29:05dira-t-elle
29:06il est mort dans mes bras
29:07elle réfute totalement
29:08les accusations
29:09qui sont portées contre elle
29:11évidemment
29:12comme nous avons
29:13d'autres éléments
29:14pour nous
29:14dans ces crimes
29:15pour la faire vaciller
29:18le commissaire Davin
29:19lui montre des preuves accablantes
29:21l'enregistrement que Christelle a réalisé à son insu
29:25et les résultats des analyses de sang de son mari
29:28et le moins que l'on puisse dire
29:30c'est que Nancy Krings vacille
29:32Madame Krings est tracassée
29:36elle n'est pas bien
29:37elle montre des signes un peu de faiblesse
29:40et à un moment donné
29:41elle s'effondre en larmes
29:42elle craque
29:43cette première audition
29:45se passe difficilement
29:47puisque
29:47les enquêteurs
29:50ont déjà pas mal d'indices
29:51je lui avais d'ailleurs conseillé
29:54de mettre un terme à cet entretien
29:57et l'avocat demande
29:59à ce que l'audition
30:01soit renvoyée
30:01à une date ultérieure
30:02et on va rester là
30:04pour la première audition
30:04parce que Madame Krings
30:06semble fatiguée
30:07elle a envie d'en rester là
30:08l'entretien s'arrête net
30:11mais au vu des charges
30:12qui pèsent contre elle
30:13Nancy Krings est déférée
30:15à la prison pour femme de Lantin
30:17où elle passe sa première nuit
30:19en détention
30:20deux jours plus tard
30:28une perquisition a lieu
30:30au domicile de Bruno et Nancy
30:32à la recherche de preuves
30:34et ce que vont découvrir
30:36les policiers
30:36dépassent l'entendement
30:38lorsqu'ils arrivent sur place
30:41c'est une voisine
30:42qui leur ouvre la porte
30:43elle s'appelle Fabienne Wegmans
30:45et elle semble très bien
30:47connaître la maison
30:48c'est une voisine
30:50qui aide
30:51elle fait un peu tout
30:52elle fait la lessive
30:53elle aide les enfants
30:54elle va conduire les enfants
30:55à l'école
30:55c'est devenu en fait
30:57une amie
30:57une amie de Madame Krings
30:59les policiers entament
31:01alors la fouille de la maison
31:02en fait on y va
31:06avec nos collègues
31:06du laboratoire
31:07de police scientifique
31:08qui vont prendre des photos
31:09et qui vont
31:10qui cherchent
31:11tout élément de preuve
31:12les enquêteurs fouillent la cuisine
31:15à la recherche de strychnine
31:17lorsqu'elle entend
31:19leur conversation
31:20Fabienne Wegmans
31:22la voisine
31:23change brutalement d'attitude
31:25Madame Wegmans
31:27change de couleur
31:28on sent que
31:29elle se décompose
31:30que ce liquéfie
31:31sur sa chaise
31:32évidemment
31:36on voit qu'il y a
31:37quelque chose qui se passe
31:38on voit que Madame Wegmans
31:38n'est pas bien
31:39qu'elle n'est pas dans son assiette
31:40on va lui demander
31:42Madame Wegmans
31:42si vous savez des choses
31:43je vous en prie
31:44dites-les nous
31:44c'est le moment
31:45et chose inimaginable
31:48la gentille voisine
31:50va faire une révélation
31:51ahurissante
31:53donc elle va nous dire
31:57à nos grands étonnements
31:58qu'effectivement
31:59elle sait que la strychnine
32:00a été utilisée
32:00et elle va nous dire
32:02qu'elle est allée chercher
32:03cette strychnine
32:03chez un brocanteur
32:04et qu'elle est capable
32:06qu'elle veut bien nous désigner
32:07l'endroit de résident
32:09de ce brocanteur
32:10Fabienne Wegmans
32:12se confesse
32:13sans trop de difficulté
32:15et explique
32:16qu'elle savait
32:17pour le poison
32:17pire
32:18elle s'est même
32:20peut-être rendue
32:20complice du meurtre
32:22interrogé
32:27le brocanteur
32:29confirme les dires
32:29de la voisine
32:30mais l'homme le jure
32:32il pensait
32:32que la strychnine
32:33était destinée
32:35aux chiens
32:35de la famille
32:36c'est son ami
32:37Bruno Lieber lui-même
32:39qui lui avait demandé
32:40de l'aide
32:40pour tuer son chien
32:42devenu agressif
32:43la fille des époux
32:45Crinks et Lieber
32:45avait été mordue
32:46par un chien
32:47et alors monsieur Lieber
32:48avait envisagé
32:49d'euthanaser le chien
32:50qui avait mordu
32:50son nom
32:51sa fille
32:51et le brocanteur
32:53de poursuivre
32:54qu'il avait alors
32:55proposé à son ami
32:56Bruno
32:56de lui donner
32:57de la strychnine
32:58qu'il avait justement
32:59en stock
33:00seulement il n'est
33:02jamais venu
33:02la chercher
33:03trois ans plus tard
33:06le brocanteur
33:07reçoit un nouvel appel
33:08des Lieber
33:09mais cette fois
33:10c'est Nancy Crinks
33:11qui lui parle
33:12elle va l'appeler
33:14en lui disant
33:14voilà je suis la femme
33:15de Bruno
33:15ma fille a encore
33:17été mordue
33:18par le chien
33:19là cette fois-ci
33:20il faut régler le problème
33:22et ce qu'il te reste
33:23le fameux produit
33:24la strychnine
33:25ce brocanteur
33:26n'y verra
33:27absolument pas malice
33:28ils en avaient déjà
33:29discuté
33:30il sait
33:32qu'il y a déjà eu
33:33un problème
33:33avec le chien
33:35et donc
33:36il va fournir
33:37cette strychnine
33:38sans se douter
33:40de rien
33:40le brocanteur
33:41prépare lui-même
33:42la dose de poison
33:43qui va servir
33:44à assassiner
33:45son ami
33:45le lendemain
33:48c'est Fabienne
33:49la voisine
33:50qui se présente
33:51à la boutique
33:52Fabienne Wackmans
33:56qui est donc envoyée
33:56par madame Crinks
33:57rentre
33:59ne dit pas grand chose
34:01dit simplement
34:02je viens de la part
34:03de Nancy
34:04le brocanteur
34:05sait de quoi il s'agit
34:06et il remet
34:08la boîte
34:09qui va devenir fatale
34:10à madame
34:11Wackmans
34:12elle ne pose aucune question
34:14le brocanteur
34:14n'en pose pas non plus
34:15puisque lui
34:16il a une explication
34:16qui lui a été donnée
34:17qui lui paraît plausible
34:18il a un arrangement
34:20avec Nancy Crinks
34:20au niveau financier
34:21il ne se préoccupe pas
34:22de savoir
34:23qui et pourquoi
34:24il donne
34:24et l'affaire est réglée
34:26en quelques secondes
34:27quelques heures plus tard
34:29Fabienne Wackmans
34:30remet comme convenu
34:32le poison
34:33à Nancy Crinks
34:34mais devant les gendarmes
34:36la voisine jure
34:37qu'elle ignore alors tout
34:39du funeste projet
34:40de son amie
34:41elle ne sait pas
34:42que madame Crinks
34:43va utiliser le poison
34:44ce jour là
34:44il faut aussi dire
34:47que madame Wackmans
34:47au niveau intellectuel
34:49il y a
34:50je ne dirais pas
34:51qu'il y a un retard
34:51mental léger
34:52mais c'est un peu limite
34:54il s'agit d'une personne
34:55qui a véritablement
34:57un caractère faible
34:59un caractère fragile
35:00quelque part
35:01elle est soumise
35:01je pense qu'elle est
35:02vraiment soumise
35:02sous l'influence
35:03de Nancy Crinks
35:04elle en est dépendante
35:05je pense que Fabienne Wackmans
35:06par rapport à nous
35:07par rapport à d'autres personnes
35:08ne perçoit pas
35:09ce qu'on lui dit
35:10et ne comprend pas
35:11ce qu'on lui dit
35:11de la même manière
35:12que tout un chacun
35:13influençable
35:15soumise et fragile
35:17Fabienne n'en est pas
35:18moins complice
35:19aux yeux de la justice
35:20elle est à son tour
35:23déférée
35:23à la prison de Lantin
35:25le 18 août 2015
35:29le commissaire Davin
35:31a réuni
35:31assez de preuves
35:32contre la veuve
35:33tout laisse penser
35:35qu'il s'agit
35:35d'un assassinat
35:36commis de sang-froid
35:37mais le policier
35:39veut des aveux
35:40il réentend
35:42alors Nancy Crinks
35:43et la veuve
35:44va enfin parler
35:45seulement
35:46c'est une toute autre histoire
35:48qu'elle va révéler
35:49assez rapidement
35:51elle déclare
35:51qu'elle veut passer aux aveux
35:52et qu'elle veut dire la vérité
35:53elle a compris
35:54que les policiers
35:55avaient des éléments
35:56contre elle
35:56et donc il faut
35:58qu'elle commence
35:59à arrondir le virage
36:01si je puis dire
36:01elle va dire
36:02bon ben effectivement
36:03j'ai administré la stringing
36:04mais tout de suite
36:05tout de suite
36:06elle va retomber
36:07quelque part
36:07sur ses pattes
36:08et l'explication
36:12qui va lui venir
36:12assez rapidement
36:13c'est que finalement
36:15monsieur Libère
36:16il l'avait quand même
36:17un peu cherché
36:18en fait
36:20Nancy Crinks raconte
36:22que son histoire
36:23avec Bruno
36:23n'avait rien d'idyllique
36:24bien au contraire
36:26elle n'avait plus le choix
36:28il fallait qu'il disparaisse
36:29c'était même devenu
36:31une question de survie
36:33et ses raisons
36:33quelles sont-elles ?
36:35les sévices domestiques
36:36la violence
36:37la brutalité
36:38les coups
36:39qu'il portait
36:40non seulement
36:41sur sa personne
36:42celle de Madame Crinks
36:43sur les enfants
36:44battus
36:45harcelés psychologiquement
36:48les enfants eux-mêmes
36:51étaient frappés
36:52mais elle dépeint
36:53un monstre absolu
36:54alors elle va dire
36:55que chaque fois
36:56qu'elle partait
36:57Bruno venait la chercher
36:58qu'elle avait peur de lui
36:59et qu'elle est revenue
37:00sous la contrainte
37:01à la limite
37:01sous la menace
37:02je ne voyais pas
37:04comment m'en sortir
37:05je ne voyais pas
37:05d'autres issues
37:06à cette vie monstrueuse
37:07en gros
37:11elle explique
37:12qu'elle était presque
37:12en légitime défense
37:14que si elle n'avait pas
37:16tué son mari
37:17c'est elle sans doute
37:19qui serait morte
37:19sous les coups
37:20de celui-ci
37:20visiblement
37:22la vie avec Bruno Lieber
37:24était devenue un cauchemar
37:26et selon Nancy
37:27voici comment
37:28le soir du 11 mars 2015
37:30les choses
37:31se seraient déroulées
37:32c'est dans la cuisine
37:34qu'une dispute
37:35a d'abord éclaté
37:36la dispute
37:37de trop
37:38il y a encore
37:39des remarques
37:40diffuses
37:41madame Krings apparemment
37:42n'aurait pas fait
37:43le ménage suffisamment
37:44au goût de monsieur Lieber
37:45madame Krings
37:50explique dans ses aveux
37:51qu'elle est une nouvelle fois
37:53battue ce soir là
37:54et c'est à ce moment là
37:55qu'elle décide
37:56de passer à l'acte
37:57elle dit
37:58que c'est ce qui la décide
38:00parce qu'elle n'en peut plus
38:01Nancy raconte alors
38:03le scénario macabre
38:05de cette soirée
38:05elle verse discrètement
38:07de la strychnine
38:09dans le verre de son mari
38:10et elle y ajoute
38:12une dose de morora
38:13elle a pris soin
38:16de diluer le poison
38:17dans un soda
38:17à base de café
38:18ensuite
38:21elle apporte
38:22la boisson à Bruno
38:23comme si de rien n'était
38:25l'homme avale
38:27quelques gorgées
38:28et signe ainsi
38:29son arrêt de mort
38:30le plus impressionnant
38:35c'est qu'elle n'a aucun remords
38:36par rapport à ce qui a été fait
38:37Nancy Krings va dire
38:38je revendique mon geste
38:40parce que
38:41contrairement à ce que
38:42tout le monde peut dire
38:42ou des gens disent
38:43Bruno Lieber
38:44c'était un sale type
38:46je n'ai pas de regrets
38:48par rapport à mon geste
38:49si ce n'était pas lui
38:50c'est moi qui y serais passé
38:51si je n'avais pas mis fin
38:53à ces jours
38:53il aurait fini par me tuer
38:55alors
38:59Bruno Lieber
39:00était-il un mari violent
39:01comme le prétend sa femme
39:03peut-être bien
39:04c'est quelqu'un
39:06qui
39:06il faut savoir aussi le dire
39:07parce qu'il ne faut pas
39:08édulcorer une situation
39:09est un peu irascible
39:11il ne doit pas être
39:12très facile à vivre
39:13c'est quelqu'un
39:14qui est fort réactif
39:15qui est fort
39:16un peu caractériel
39:18qui se dispute facilement
39:21avec les gens
39:21qui crie facilement
39:24mais le caractère colérique
39:27du mari ne prouve pas
39:28pour autant
39:29qu'il battait son épouse
39:30alors les policiers
39:32vont enquêter
39:33sur ce point
39:34pour tenter de corroborer
39:36les dires de Nancy
39:36et ils vont découvrir
39:38que là encore
39:40elle a menti
39:41effectivement
39:42elle parle de beaucoup de violence
39:43elle parle de beaucoup de coups
39:45elle déclare qu'elle a été vue
39:46par pas mal de médecins
39:48donc on va faire toute une série
39:49de recherches
39:49pour essayer de retrouver
39:50des traces de radiographie
39:51des traces de rencontres
39:52avec des médecins
39:53Nancy racontait
39:54qu'elle était battue
39:55mais je ne voyais jamais de bleu
39:57où les enfants étaient battus
39:58et les enfants
40:00quand Bruno rentrait
40:01ils étaient tout le temps
40:02près de leur papa
40:02l'ensemble des dossiers
40:04a été recherché
40:05sans qu'on puisse
40:07véritablement démontrer
40:09qu'elle était effectivement
40:10la victime
40:11de violences conjugales
40:12les enquêteurs découvrent
40:16que la veuve
40:17est une manipulatrice
40:18hors pair
40:19et ils ne sont pas
40:21au bout de leur surprise
40:22en 2012
40:24ce couple se sépare
40:26elle s'en va
40:28elle quitte cet homme
40:29alors qu'elle prétend
40:30qu'elle était battue
40:31et qu'elle ne pouvait pas le quitter
40:32là elle le quitte
40:33et ça se passe très bien
40:33vous avez ici la démonstration
40:35que madame Krinks
40:36peut quitter Bruno Libère
40:38peut mettre fin
40:39au soi-disant enfer
40:40qu'elle vit
40:41sans le moindre problème
40:43c'est vrai que cette fois-là
40:44elle aurait très bien
40:45pu faire sa vie aussi
40:46de son côté
40:48et ne pas se remettre
40:49en couple avec lui
40:49Bruno Libère
40:51va très bien s'accommoder
40:53du départ de son épouse
40:54à tel point
40:56qu'il commence même
40:57à refaire sa vie
40:58et cela Nancy
40:59va se garder
41:00de le dire à la police
41:01Bruno Libère
41:03rencontre une jeune femme
41:05et manifestement
41:07tout se passe bien
41:08c'est le début
41:09d'un nouveau couple
41:10le début
41:10d'une nouvelle relation
41:12et ils sont sortis
41:13aussi
41:14parce qu'un beau mois
41:15et demi ensemble
41:16ça marchait très très bien
41:18seulement quand Nancy
41:19s'est rendu compte
41:20que quelqu'un
41:21prenait la place
41:23elle est revenue
41:24ivre de jalousie
41:28Nancy a tout fait
41:29pour convaincre
41:30son mari
41:31de reprendre
41:31une vie commune
41:33quitte à inventer
41:34un énorme mensonge
41:35un mensonge
41:37imparable
41:38elle a dit qu'elle était
41:41enceinte en fait
41:42mais ça c'était pas vrai
41:44elle lui a fait croire
41:45qu'elle était enceinte
41:46pour le récupérer
41:46et elle est tombée
41:48enceinte après
41:48c'était une manœuvre
41:51une manœuvre stratégique
41:53de la part de Madame Crinks
41:55qui quand elle veut
41:55quelque chose
41:56elle l'obtient
41:57on se rend compte
41:58que c'est une mythomane
41:59manipulatrice
42:01qui est prête à tout
42:02pour obtenir ce qu'elle souhaite
42:03Dès lors
42:05les hommes du commissaire Davin
42:07sont convaincus
42:08Nancy Crinks
42:10n'est pas la victime
42:11qu'elle prétend être
42:12mais ils sont loin
42:13d'imaginer
42:14le véritable scénario
42:15du crime
42:15un crime abominable
42:18car Bruno Lieber
42:21a en réalité
42:23été empoisonné
42:24à petit feu
42:25Le 12 août 2015
42:30le parquet autorise
42:31l'exhumation
42:32du corps de Bruno
42:33et les résultats
42:35de l'analyse
42:36des échantillons prélevés
42:37font froid dans le dos
42:39On va retrouver
42:41de la strychnine
42:41partout
42:42dans les organes
42:44dans le sang également
42:45mais même dans les cheveux
42:46qui sont prélevés
42:47sur la victime
42:48Cette découverte
42:49est capitale
42:50car les cheveux
42:52permettent de dater
42:53le début
42:53de l'empoisonnement
42:54On dit que les cheveux
42:56poussent à peu près
42:57d'un centimètre par mois
42:58et qu'on peut donc dater
42:59la chronologie
43:00de l'intoxication
43:01et monsieur a des cheveux
43:03de 5-6 centimètres
43:04et on va retrouver
43:05de la strychnine
43:05dans les 5-6 centimètres
43:07de cheveux
43:08qu'on analyse
43:08Incroyable !
43:10Contrairement à ce
43:11qu'elle prétendait
43:12jusque là
43:12tout laisse penser
43:14que Nancy Krings
43:15essayait de se débarrasser
43:17de son mari
43:17depuis déjà plusieurs mois
43:19mais comment s'y est-il pris
43:21sans qu'il ne s'en rende compte ?
43:23Nancy Krings
43:26est de nouveau interrogée
43:27par les enquêteurs
43:28et face aux résultats
43:30des analyses
43:30la veuve
43:31va faire une incroyable révélation
43:33Elle reconnaît
43:37enfin
43:37avoir voulu
43:38se débarrasser
43:39de son mari
43:40à plusieurs reprises
43:41Pendant de nombreux mois
43:43elle va
43:44avant de passer
43:45la strychnine
43:46essayer
43:46la morora
43:48sans doute
43:48parce que c'est plus facile
43:50de s'en procurer
43:50Elle donnait
43:51de la morora
43:52c'est-à-dire
43:52que Nancy
43:53a dilué
43:54de la morora
43:55dans des bouteilles
43:56et elle lui en mettait
43:58dans tout
43:59Elle en mettait
44:00aussi bien
44:01dans sa nourriture
44:02que dans ses yaourts
44:03et tout ce qui s'ensuit
44:04L'un des composants
44:06essentiels
44:06de la morora
44:07est la strychnine
44:09Cela explique donc bien
44:11pourquoi le poison
44:12se trouvait en si grande quantité
44:14dans le corps
44:15de Bruno Lieber
44:16Et tous les témoins
44:18constatent
44:19que de jour en jour
44:20son état de santé
44:21s'aggravait
44:22Seulement l'empoisonnement
44:24à la morora
44:25n'a fait que dégrader
44:27l'état de santé du mari
44:28Car c'est bien
44:30l'ingestion massive
44:31de strychnine pure
44:33Qu'il l'a tué
44:34Nancy Krings révèle aussi
44:38que le soir du crime
44:39ce n'est pas elle
44:40qui a donné
44:41la strychnine
44:41à son mari
44:42Mais sa voisine
44:44Fabienne
44:45Madame Krings
44:47va dire
44:47qu'en fait
44:48elle s'est disputée
44:48avec monsieur Lieber
44:49Il y a eu des bruits
44:50que Mme Wagmans
44:51a entendu
44:52et qu'elle est arrivée
44:53à la maison
44:53comme elle a l'habitude
44:54de le faire
44:54même sans frapper
44:55à la porte
44:55Et qu'à ce moment là
44:56Mme Krings
44:58avait préparé le mélange
44:59et que d'initiative
45:00Mme Wagmans
45:01va prendre le mélange
45:02et va le porter
45:02à monsieur Lieber
45:04Et elle décrit
45:05une Fabienne
45:06presque machiavélique
45:08qui l'a aidée
45:09dans toutes les phases
45:10de son projet criminel
45:13Alors
45:14qui a tué Bruno ?
45:16Fabienne Wagmans
45:17la voisine
45:18ou Nancy Krings
45:19la veuve ?
45:21Le commissaire Davin
45:24décide de confronter
45:25les deux femmes
45:26sur les lieux du crime
45:27Le 7 mars 2016
45:29une reconstitution a lieu
45:31La presse a eu vent
45:33de l'événement
45:33et des caméras
45:34filment l'arrivée
45:35de la veuve
45:36Lorsqu'elle passe
45:38devant sa maison
45:39elle semble bouleversée
45:41C'est un peu du cinéma
45:46c'est un peu de la mise en scène
45:48il faut aussi dire
45:49que ce n'est pas évident
45:49il y a beaucoup de monde
45:51il y a le juge d'instruction
45:51il y a des collègues
45:53il y a beaucoup de monde
45:54donc c'est peut-être
45:54un peu impressionnant
45:55et puis ça la remet malgré tout
45:56face à la réalité des faits
45:58Fabienne Wegmans
46:10arrive à son tour
46:11à l'intérieur de la maison
46:13les enquêteurs lui demandent
46:15de refaire le geste fatidique
46:17qui a conduit Bruno à la mort
46:19à ce moment-là
46:20elle clame son innocence
46:22Et au moment où on fait
46:25la reconstitution
46:26je vois courte la scène
46:28on est dans la cuisine
46:29donc Fabienne Wegmans
46:31est en retrait
46:32puisqu'elle n'a pas participé
46:34et à un moment donné
46:34la juge d'instruction l'appelle
46:35en disant voilà
46:37Madame Wegmans
46:38on en arrive au moment
46:39où selon Nancy Krinks
46:41vous la rejoignez dans la cuisine
46:42elle prépare le mélange
46:42vous allez le donner
46:43et là Fabienne Wegmans
46:44est vraiment fâchée
46:46en disant mais jamais
46:47non et je ne veux pas
46:49jouer ce rôle
46:50je ne veux pas faire
46:51la reconstitution là-dessus
46:52parce que je ne l'ai pas fait
46:53Les deux femmes seront tout de même
46:55renvoyées en prison
46:57en attendant leur procès
46:59Dans la région
47:03l'affaire fait les gros titres
47:05de la presse locale
47:06les proches du couple
47:08découvrent alors
47:08l'étendue de la manipulation
47:10Pendant des mois
47:12Bruno a en réalité
47:14été tenu à l'écart
47:15de ses amis
47:15et de sa famille
47:17On constate que Nancy
47:18a tissé sa toile
47:20elle a organisé son crime
47:21elle a commencé par isoler son mari
47:24c'est-à-dire qu'elle a coupé
47:26des liens familiaux
47:27Elle a fait en sorte
47:29que personne ne puisse le voir
47:32moi y compris
47:34On n'a jamais vu de famille à eux
47:36ni de Bruno
47:37ni de Nancy
47:39Donc il n'y avait pratiquement plus personne
47:40qui avait des contacts
47:42et qui pouvait finalement se rendre compte
47:44que quelque chose
47:45se clochait dans l'histoire
47:46Une machination
47:48qui a permis à Nancy
47:50d'empoisonner en toute tranquillité
47:52son mari
47:53à petite dose
47:54au nez
47:55et à la barbe de sa famille
47:57Et fur et à mesure
47:58on a vu l'état de Bruno se dégrader
48:01Mais nous on pensait
48:03que c'était sa maladie
48:05Ça faisait des semaines
48:06voire des mois
48:07qu'elle disait à tout le monde
48:09qu'il était malade
48:10et qu'il était atteint d'un cancer
48:11Et ce qui est extraordinaire
48:12dans cette affaire
48:13c'est qu'il n'a jamais eu de cancer
48:14C'est elle qui a construit
48:17installé
48:18proclamé ce cancer
48:21Et là vous avez affaire
48:22à un cynisme absolu
48:24parce qu'elle a vécu
48:26avec un mort en sursis
48:28qu'elle tuait chaque jour
48:30un petit peu plus
48:31Nancy avait même réussi
48:34à persuader son mari
48:36Bruno Lieber
48:37qu'il avait bel et bien un cancer
48:39Je me suis même demandé
48:42comment est-ce qu'on pouvait croire
48:43qu'on était malade
48:44Et là elle m'a expliqué
48:45qu'elle prenait tous les courriers
48:47qu'elle répondait au téléphone
48:51au docteur
48:52Elle a vraiment bien mené comme ça
48:55Et c'était d'autant plus facile
48:58pour Nancy Krings
48:59que son mari détestait
49:01les médecins
49:02Quand ils nous racontaient
49:03moi les médecins
49:04les docteurs
49:04c'est des charognards
49:06toutes les choses
49:06ils veulent que des sous
49:07ils ne savent pas soigner
49:09Mais Bruno Lieber
49:11résiste à l'ingestion
49:12de mort au rat
49:13Alors Nancy décide
49:15d'accélérer les choses
49:16en utilisant de la stricline pure
49:19beaucoup plus violente
49:20et plus rapide
49:21Et elle le sait
49:23tout le monde pensera
49:24que Bruno est mort
49:25des suites de son cancer
49:27Lorsque monsieur Lieber décède
49:29effectivement
49:30personne
49:30personne n'est surpris
49:32tout le monde
49:32presque se dit
49:34mais tant mieux
49:34tant mieux qu'il soit décédé
49:36puisque ça met fin
49:38à ses souffrances
49:39Donc le soir même
49:40lorsque tout le monde s'en va
49:41que ce soit la police
49:43le médecin légiste
49:44ou les amis de la famille
49:45je pense qu'elle a dû pousser
49:47un gros ouf de soulagement
49:48comme on dit par chez nous
49:49Mais il reste une question
49:52Pourquoi tuer un homme
49:54quand elle pouvait
49:55tout simplement le quitter ?
49:57C'est au tribunal
49:58que nous aurons la réponse
49:59Le procès de Nancy Krings
50:04et Fabienne Wegmans
50:05s'ouvre le 2 février 2017
50:07au palais de justice
50:08de Verviers
50:09en Belgique
50:10Madame Krings
50:13c'est quelqu'un
50:13qui ne montre pas
50:16la moindre émotion
50:17durant le procès
50:18Et lorsque le tribunal
50:21l'interroge
50:21elle va avoir une parole
50:22qui va glacer des froids
50:23la salle entière
50:24elle va dire
50:25j'ai voulu
50:25je l'ai fait
50:26je l'assume
50:27et à refaire
50:28je le refais
50:28Ça m'a été choquant
50:29parce qu'elle a dit publiquement
50:31comme quoi
50:32elle n'avait aucun remords
50:33Elle a passé 12 ans
50:34de sa vie avec cet homme
50:35elle a eu 3 enfants
50:36avec lui
50:37et elle n'a aucun remords
50:39de l'avoir tué
50:40Jusqu'au bout
50:42celle que l'on surnomme
50:44l'empoisonneuse
50:45va invoquer
50:46la violence supposée
50:47de son mari
50:47pour justifier son crime
50:49Mais pour la justice
50:51ses motivations
50:52sont tout autres
50:53Pour moi
50:56le mobile est double
50:58à la fois
50:58se débarrasser
50:59d'un mari
50:59qu'elle n'aimait plus
51:01et qu'elle trouvait
51:01gênant
51:02dans sa vie
51:03et d'autre part
51:04un mobile financier
51:06certainement
51:06lui mort
51:08elle irritait
51:09évidemment
51:09des biens
51:11de ce dernier
51:12Or il avait quand même
51:13quelques biens
51:14présentant une certaine valeur
51:16Après une journée
51:19de procès
51:20Nancy Kring
51:21s'est condamnée
51:22à 20 ans
51:22de réclusion criminelle
51:24pour l'assassinat
51:24de Bruno Lieber
51:25Fabienne Wegman
51:28s'écope elle
51:29de 6 ans
51:29pour complécité
51:30Pour Anne-Marie Lieber
51:33c'est la fin
51:34d'un combat juridique
51:35qui a permis
51:36de révéler
51:37l'odieuse vérité
51:38Sa belle-sœur
51:40aurait pu quitter
51:41Bruno Lieber
51:42elle a préféré
51:43le supprimer
51:44comme on traite
51:44un nuisible
51:45avec de la mort au rat
52:12pour l'assassinat
52:13d'un combat juridique
52:14pour l'assassinat
52:15pour l'assassinat
52:16d'un combat juridique
52:17pour l'assassinat
52:18d'un combat juridique
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