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  • il y a 1 jour
Ce mercredi 8 octobre, Raphaël Legendre a reçu Sylvie Mathérat, économiste et senior advisor du cabinet de conseil et d'audit Mazars, Guillaume Dard, président de Montpensier Arbevel, Stéphane van Huffel, fondateur de SVH Conseil, et Markus Kerber, avocat et professeur de finances publiques à Berlin, dans l'émission Les Experts sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00BFM Business et La Tribune présente Les Experts, Raphaël Lejean.
00:10Bonjour à tous, bienvenue dans Les Experts, la crise politique suite.
00:16Bien sûr, vous venez de vivre en direct sur BFM Business, une allocution du Premier ministre sortant Sébastien Lecornu
00:25qui nous assure qu'il y a une volonté d'avoir un budget dans l'ensemble des parties après les consultations.
00:33Un budget au 31 décembre, ce qui éloigne le risque d'une dissolution, nous dit Sébastien Lecornu.
00:41Une cible de déficit semble enfin se dessiner sous les 5%.
00:46Tout le monde est d'accord, alors est-ce que c'est 4-7, est-ce que c'est 4-9 ?
00:50Les voies et moyens restent à définir, mais il nous faut sortir de cette situation
00:54C'est aussi une question pour l'image de la France à l'international.
00:59Le Premier ministre qui reprendra la parole ce soir après avoir vu le Président de la République.
01:05Alors ce qu'il y a sur la table aujourd'hui, c'est la suspension de la réforme des retraites,
01:10pourtant elle-même déjà insuffisante en 2023 à rétablir l'équilibre des régimes.
01:16Cette réforme est sur l'échafaud, un sacrifice symbolique.
01:19C'est l'une des dernières réformes d'Emmanuel Macron que l'on pourrait suspendre.
01:22Mais plus inquiétant, un non-sens économique.
01:26Les auditeurs des experts le savent, la France souffre de deux mots.
01:30Un taux d'emploi trop faible et des dépenses trop élevées.
01:33La clé de voûte de ces deux mots, c'est évidemment l'allongement de la durée du travail.
01:37Eh bien on s'apprête à faire l'inverse pour acheter un peu de stabilité politique.
01:42Est-ce raisonnable ? Ce sera le premier thème de discussion des experts ce matin.
01:47Mais c'est vrai que l'instabilité coûte cher aussi.
01:49Les taux français se sont un peu tendus ces derniers jours.
01:53Mais ne sommes-nous pas surprotégés par l'euro ?
01:56Ce sera notre deuxième thème.
01:58Et puis faut-il sauver la sidérurgie européenne ?
02:00Et enfin, guerre commerciale, le pire est à venir selon l'Organisation mondiale du commerce.
02:06Allez, il est 10h03, c'est parti pour les experts.
02:08A tout de suite.
02:09Et pour parler de tous ces sujets, j'ai le plaisir d'accueillir autour de la table,
02:22non pas trois, mais quatre experts aujourd'hui.
02:25Sylvie Matera, économique, senior advisor au cabinet de conseil et d'audit.
02:29Forzis.
02:30Mazard.
02:30Mazard. Nouveau nom.
02:33À côté de vous, Guillaume Dard. Bonjour Guillaume.
02:34Bonjour Raphaël.
02:35Président de Montpensier, Arbevel, et vice-président de l'association française
02:38de gestion financière. Bienvenue.
02:41Stéphane Van Eiffel, bonjour.
02:43Bonjour Raphaël.
02:43Bonjour Stéphane, fondateur de SVH Conseil et senior advisor du groupe 1GFI.
02:47Et j'ai le plaisir d'accueillir Marcus Kerber.
02:50Bonjour Marcus.
02:51Bonjour.
02:52Avocat et professeur de finances publiques à Berlin et Paris.
02:56Bienvenue à tous les quatre.
02:57Peut-être le point de vue de l'Allemagne.
03:00Pour commencer, Marcus Kerber.
03:03On nage en plein psychodrame politique depuis 48 heures.
03:07Comment on voit les choses depuis Berlin ?
03:09Écoutez, je pense qu'en Allemagne, qui est un peu river, avec des courants d'opinions
03:14tout à fait divers et variés, on est un tout petit peu habitués à ce que j'oserais
03:21appeler la comédie française.
03:23La politique est autre chose en France qu'en Allemagne.
03:26Et je dirais, on ne peut pas dire que les Allemands ont l'impression que la politique
03:34est une chose très sérieuse en France.
03:35Parce qu'un Premier ministre qui est appelé pour former un gouvernement, qui dit « me
03:40voilà » et puis qui provoque, pour ainsi dire, la sortie d'un parti en nommant
03:45celui que j'oserais qualifier comme peut-être pas l'homme des compromis, mais l'homme de l'échec
03:52de la gestion des finances publiques, alors qu'elle ne faut pas.
03:56Ceci mis à part, ce qui est impressionnant, impressionnant peut-être au sens négatif
04:01du terme, c'est ce monde de division et cet égocentrisme des partis.
04:07Nous avons également des partis et celles et ceux qui me connaissent savent que je suis
04:12extrêmement critique du régime des partis.
04:14– Ce n'est pas toujours très simple en Allemagne non plus.
04:17– Non, pas du tout, pas du tout.
04:18Et notamment avec les partis qui n'ont plus l'électorat et qui sont de moins en moins
04:23représentatifs des représentants.
04:26Et le problème commence là où les représentants ne représentent plus la population.
04:31Je pense que la France a bien ce problème là.
04:35Et si on parle aux Français, je ne dirais pas dans la rue, mais je vais souvent marcher,
04:40mais l'impression c'est que là il y a une comédie qui se joue sans spectacœur
04:46où les spectateurs sont complètement désabusés.
04:49Les Allemands regardent ça d'une façon un peu incrédule.
04:53Parce que M. Macron, le président Macron, parle toujours bien dans des leçons,
04:58à des visions, se réclame être un visionnaire, mais on se dit
05:05qu'est-ce qui se passe dans sa baraque ? Il y a des petits problèmes.
05:09– Il y a quelques petits problèmes, mais il semblerait qu'il y ait des voies de passage
05:14et peut-être une solution qui se dessine d'ici la fin de la journée.
05:18Alors les consultations continuent, Olivier Faure est en ce moment même à Matignon.
05:22On va écouter le Premier ministre, c'était à 9h30 en direct sur l'antenne de BFM Business
05:27qui annonce peut-être finalement un accord possible d'ici la fin de journée, on l'écoute.
05:32– Il y a une volonté d'avoir pour la France un budget avant le 31 décembre de cette année.
05:39Et cette volonté crée un mouvement et une convergence évidemment
05:43qui éloignent les perspectives de dissolution.
05:46Tout le monde s'accorde à dire, en tout cas dans les rendez-vous que j'ai eus hier,
05:49que la cible de déficit public doit être tenue en dessous de 5%.
05:54– Ça c'est plutôt une bonne nouvelle Guillaume Darnan, un peu de consensus politique.
05:59– Vous appelez une voie de passage, moi je l'appelle une voie sans issue
06:02et donc tout ce qu'on va réussir à faire c'est peut-être un créneau dans l'impasse.
06:06Mais la réalité c'est que ce refus absolu de regarder la réalité de la situation économique et budgétaire
06:15que vous avez bien introduit Raphaël, en France c'est incroyable.
06:19Alors ceci étant dit, toutes les grandes démocraties ont le même problème,
06:22c'est-à-dire qu'on fait des promesses à l'opinion publique.
06:24Alors en France c'est extraordinaire puisqu'on a un modèle social qu'il faut défendre,
06:28mais qui va à l'extrême puisqu'on entend dire maintenant il faut aussi maintenir le pouvoir d'achat.
06:34Je regardais il y a deux minutes la productivité française par rapport aux autres pays de la zone euro
06:40et par rapport aux Etats-Unis, on a chuté depuis quatre ans
06:43alors que tous les autres pays ont réussi à monter, pour dire à Marcus l'Allemagne pas tant que ça.
06:48Mais s'il n'y a pas de productivité, s'il n'y a pas davantage de travail,
06:51il ne peut pas y avoir la maintien du pouvoir d'achat.
06:53Ceci étant dit, c'est ce que demandent quasiment tous les partis politiques
06:57et donc c'est une voie sans issue.
07:00Donc peut-être qu'on va faire un créneau ce soir, mais ça ne résout rien.
07:03Et ils le demandent en plus, si possible en travaillant moins
07:06ou en tout cas en refusant de travailler plus.
07:09Parce que ce qui se trouve aujourd'hui sur la table des négociations,
07:12Sylvie Matera, c'est la suspension de la réforme 2023 d'Elisabeth Borne.
07:18Donc on gèle au 1er janvier, on s'arrête à 63 ans.
07:22C'est Elisabeth Borne elle-même qui le propose aujourd'hui dans le Parisien.
07:26Est-ce que c'est raisonnable ?
07:28Ce n'est pas une très bonne idée, je trouve, d'un point de vue économique.
07:31Alors pour revenir sur la situation allemande, que je connais bien également,
07:35en fait il y a une grande différence entre la politique allemande et la politique française,
07:38c'est qu'en Allemagne, le principe des coalitions est quelque chose d'habituel.
07:43Ce qui fait que chaque parti a l'habitude de faire des concessions, c'est leur manière...
07:46Ce n'est pas tout à fait la même culture, effectivement.
07:47C'est une culture très différente, c'est leur manière de gouverner,
07:50c'est de faire des concessions et de faire des coalitions.
07:51En France, on n'a pas du tout l'habitude, et ce qu'on a aujourd'hui,
07:54c'est que chacun se comporte comme s'il avait la majorité absolue,
07:57ce qui n'est absolument pas le cas.
07:59Et donc personne ne veut faire des concessions,
08:01et tout le monde veut son programme, et à l'exclusion des autres.
08:04Donc ça ne peut pas marcher.
08:06Et effectivement, la voie vers laquelle on se dirige,
08:09donc une suspension de la réforme des retraites,
08:12ce n'est pas du tout une bonne idée.
08:13Alors je comprends, et je suis assez d'accord d'ailleurs sur le fait
08:16qu'on doit pouvoir le supporter en 2026, sans doute même en 2027,
08:20mais c'est quand même un non-sens,
08:22quand on voit ce qui se passe partout dans les autres pays.
08:25Je ne vois pas pourquoi la France serait le seul pays
08:28qui pourrait s'arrêter de travailler à 60 ou 62 ans,
08:31alors que l'ensemble des autres pays fait la démarche inverse,
08:34qu'on est à 67 ans à peu près partout,
08:37que certains pays sont d'ores et déjà, je crois que c'est la Suède, à 70,
08:40et qu'en Allemagne, on envisage d'aller au-delà de 67.
08:42Et les Pays-Bas, et l'Allemagne parle de 73 ans à horizon de 1060 dorénavant.
08:48Et il y a un pays où en fait, l'âge de départ à la retraite
08:53est indexé sur l'espérance de vie,
08:55ce qui semble quand même...
08:56Alors du coup, ça dépolitise le débat,
09:00puisque en fait, on dépend d'un indicateur objectif,
09:04donc ce serait peut-être une voie vers laquelle aller.
09:05C'est un sujet de démographie, Stéphane Vanufel.
09:07Alors, c'est un sujet qui...
09:09La foi froid.
09:10C'est un sujet de logique, d'athématique.
09:12Le chef d'entreprise que je suis, de toute façon,
09:13à un moment donné, quand il entend ce genre de choses,
09:16il saute sur sa chaise, parce qu'il se dit
09:17c'est pas possible, là on est dans de l'idéologie.
09:21Donc j'apporterais un...
09:23Ou du compromis politique.
09:24Non, justement, j'apporterais un élément...
09:26C'est aussi le prix de la stabilité, peut-être.
09:27D'abord, je suis obligé de le dire,
09:28on s'est souvent, entre guillemets, chamaillé avec Marcus
09:31sur ce plateau, entre la France et l'Allemagne et les dispersités.
09:35Si je n'ai plus...
09:36Toujours, cordialement, toujours.
09:41Là, je peux comprendre, et je suis obligé de le dire,
09:43là, les Allemands, les Néerlandais, que je connais bien
09:45pour des raisons familiales, ils ne comprennent plus.
09:47Là, on dit français, c'est sympa,
09:50mais il y a un moment donné, la France est quand même
09:52la deuxième puissance économique européenne,
09:54c'est un couple très important, le confranco-allemand.
09:56L'euro repose fondamentalement...
09:58L'expression qui n'existe qu'en français, et pas en allemand.
10:00Oui, mais il faut le dire, il faut être magnétique.
10:02Moteur franco-allemand.
10:02Je vais à mon propos très rapide.
10:04Mais ça n'est plus de la politique.
10:06Là, ce qui se passe depuis quelques heures,
10:0848, 72 heures, on est dans de l'idéologie.
10:10C'est ça la différence fondamentale
10:12entre des capacités de coalition,
10:14qu'elles soient allemandes, italiennes,
10:15parce que les Italiens ne sont quand même pas
10:16des grands spécialistes de la coalition,
10:18mais ils arrivent quand même à gouverner
10:20en ce moment avec quelqu'un qui n'était pas du tout
10:22bien accueilli par les instances européennes,
10:24qui était montré du doigt, et qui finalement
10:25arrive à créer des consensus dans un pays
10:27où normalement, ça part vite dans les tours.
10:30Nous, on n'y arrive pas parce qu'on fait de l'idéologie.
10:31On ramène la retraite, alors qu'on parle
10:34d'économie budgétaire, on reparle de pouvoir d'achat,
10:36on reparle de dépenses, alors qu'en fait,
10:37on devrait avoir une approche technique,
10:39ce que font les Allemands, de la politique.
10:41Un peu plus de pragmatisme et un peu moins d'idéologie.
10:43C'est plus de la politique partisane,
10:44c'est de la politique étatique.
10:45Marcus Carbert, je voulais vous faire réagir
10:47à l'interview.
10:48L'avez-vous lu la semaine dernière
10:49d'Emmanuel Macron à l'occasion des 35 ans
10:51de la réunification allemande
10:52dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung,
10:55indiquant que la croissance française,
10:57tout de même, avait été de plus de 10%
10:59depuis son élection en 2017,
11:02contre, je crois qu'il sort le chiffre de 3,7%,
11:05ce qui est un peu inférieur à la réalité.
11:06Côté allemand, ça sort pas mal finalement
11:09pour les comédiens en France, non ?
11:10– Le trompe-l'œil de la communication…
11:15– Et son objectif, ces chiffres ?
11:17– Très habile du président de la République,
11:19qui, nous le savons tout, est un génie en publicité,
11:22en communication, et notamment en se vendant lui-même.
11:25Autrement, il ne serait pas arrivé à ce niveau-là.
11:28Mais si on voit un petit peu la réalité,
11:30et la réalité triste de ce rendez-vous, de ses propos,
11:33c'est qu'il se félicite de la disposition du chancelier allemand
11:38de parler d'une dette européenne commune.
11:40– Absolument.
11:41– Alors, et la journaliste, journaliste de ce quotidien,
11:46que le président de la République connaît bien,
11:48et journaliste qui apprécie beaucoup l'action
11:50du président de la République française,
11:53se sent accordé un certain faveur.
11:57Monsieur le président Macron a donc utilisé cette occasion
12:01pour non seulement, comme il fait d'habitude,
12:04de faire éloge de lui-même, parce que tout est brillant,
12:07ce n'est pas un exemple d'autocritique, on ne peut pas dire ça.
12:09– Il y avait un petit exercice d'autosatisfaction.
12:12– Deuxièmement, de donner des grandes perspectives.
12:16– Il reconnaît le problème sur les finances publiques.
12:18– Tester la disposition des Allemands
12:21de briser le tabou de la dette européenne commune,
12:25alors que le New Generation EU a été fait pour une fois.
12:29Alors donc, j'ajoute encore peut-être un mot,
12:31lorsque le Premier ministre, toujours en fonction,
12:35se félicite de la perspective d'un budget
12:38avec un déficit au-dessous de 5%,
12:41je veux dire, il vit complètement dans le déni de la réalité.
12:45Un budget au-dessous de 5% n'est pas un budget raisonnable.
12:50Je partage complètement votre...
12:51Il faut un budget d'austérité.
12:53Et les gens devraient se rappeler un tout petit peu
12:56les paroles peut-être un peu trop dures de M. Bayrou,
13:00qui a dit qu'on vit toujours dans la négation de la réalité.
13:05Je pense que ça ne peut pas continuer comme ça.
13:07L'euro et le système monétaire européen
13:10semblent protéger, c'est encore une trompe à l'œil.
13:13On va y venir.
13:14On va y venir, effectivement.
13:15Juste avant, je voudrais qu'on écoute,
13:16pour revenir quand même sur le coût de la suspension
13:19de la réforme des retraites
13:20versus le coût politique de l'instabilité
13:23qui existe aussi.
13:24On va écouter le ministre de l'Économie et des Finances
13:28sortant alors qu'il est à peine rentré,
13:30Roland Lescure, il était ce matin au micro de RTL.
13:32On l'écoute sur le coût de la suspension.
13:34Modifier la réforme des retraites,
13:36ça va coûter des centaines de millions en 2026
13:39et des milliards en 2027.
13:41On a besoin qu'une majorité de l'Assemblée nationale
13:44se mette d'accord pour ne pas censurer un gouvernement
13:47et faire passer un budget.
13:48Il faut que tout le monde fasse des concessions.
13:50Moi, je suis prêt à faire des concessions.
13:51Ce que je vous dis aussi,
13:53c'est qu'elles ont tout un prix
13:54et qu'il va falloir les financer.
13:57Alors, Bercy a précisé le coût.
13:59D'ailleurs, c'est 500 millions dès l'année prochaine,
14:012026, et 3 milliards d'euros en 2027.
14:04Guillaume Dard, est-ce que c'est raisonnable
14:07de mettre 3 milliards d'euros sur la table
14:08pour le prix de la stabilité,
14:10si c'est le prix de la stabilité politique ?
14:12C'est raisonnable parce que ça va dans le mauvais sens
14:13et qu'on a bien compris,
14:14et vous venez de le dire, qu'il faut travailler.
14:15Et deuxièmement, par rapport à l'interview,
14:18la différence de croissance entre l'Allemagne et la France.
14:20Alors, en fait, les chiffres français,
14:23ils sont faussés par le fait
14:24qu'on a une dépense publique absolument colossale
14:26et on peut reconnaître à François Béroux
14:28le fait d'avoir dit qu'on s'endettait davantage
14:31que la progression de PIB annuelle.
14:33C'est-à-dire que cette croissance,
14:35elle est illusoire puisque c'est la croissance de la dette.
14:37Elle s'achète à crédit.
14:39Elle est à crédit.
14:40Si vous pourriez dire, j'arrive à dépenser X,
14:44mais en fait, la moitié de cette dépense,
14:46c'est du crédit.
14:47Et le PIB, c'est un peu comme une dépense.
14:49Alors, l'Allemagne, de l'autre côté,
14:51elle fait face.
14:52Elle a été au moins sérieuse sur la dette
14:54puisque la dette, elle est à 65%.
14:56C'est à peu près le...
14:57Pour l'instant, ça mord.
14:58Non, mais tout est dangereux, je suis d'accord.
15:00Mais si on compare dans les dernières années,
15:03la France a dérapé complètement sur la dette
15:06alors que l'Allemagne a tenu.
15:07Et l'Allemagne, elle, elle a eu une crise majeure.
15:10C'est-à-dire qu'elle prend la vague chinoise
15:12très fortement.
15:13Qu'est-ce que c'est que l'Allemagne industriellement ?
15:15C'est un peu schématique, et pardon Marcus,
15:16mais c'est l'automobile et la chimie.
15:18Oui, qui ne va pas très bien,
15:19qui les deux ne vont pas très bien en chambre.
15:21Et les machines-outils.
15:22Bon, avant, les Chinois ne savaient pas faire de machines-outils.
15:26Maintenant, ils les vendent partout.
15:27Pour l'automobile, il n'y a pas besoin de vous faire la démonstration
15:30de ce qui est en train de se passer dans les pays émergents.
15:32Dans les pays émergents, le BYD et les autres marques chinoises
15:36sont en train de sortir complètement l'automobile européenne.
15:41Et la chimie, en plus, on avait toutes nos contraintes réglementaires
15:45qui fait que l'Allemagne est dans une situation particulièrement mauvaise également.
15:48Donc, c'est comparé à un aveugle et à un unijambiste.
15:53Sylvie Matard, je reviens sur le coût de l'instabilité politique.
15:56Il a été chiffré par l'OFCE, c'est 12-15 milliards d'euros.
16:00Le coût de l'instabilité politique aussi.
16:02Est-ce qu'on ne doit pas sacrifier, peut-être,
16:04quelques centaines de millions, voire quelques milliards ?
16:07Non, mais encore une fois, ça passerait sans doute.
16:10On a fait des calculs pour 2026-2027,
16:12mais ça n'a pas de sens économique.
16:16Quand on voit qu'il y a toujours un système par répartition,
16:19où ce sont les actifs qui payent pour les inactifs,
16:22et on a un système démographique qui fait que les actifs vont être de moins en moins nombreux.
16:27Donc, comme ils vont être de moins en moins nombreux à financer des gens de plus en plus nombreux...
16:31De plus en plus âgés.
16:32Soit on augmente les actifs, soit on diminue ce qu'on donne aux non-actifs,
16:39soit on trouve un autre système.
16:40Donc, je ne comprends absolument pas, d'abord, un, pourquoi on serait les seuls
16:44à pouvoir ne pas travailler aussi longtemps que les autres,
16:47et deux, pourquoi on n'a pas un système par capitalisation.
16:50En plus, tout le monde dit qu'il faut flécher l'épargne vers l'investissement.
16:54Si on avait un système par capitalisation, ça serait un formidable moteur.
16:58Et autre chose aussi sur la dépense publique.
17:01Tout dépend de ce qu'on en fait.
17:02Il y a des bonnes dépenses et des mauvaises dépenses.
17:04Mais nous, à chaque fois, on fait de la mauvaise dépense.
17:07C'est-à-dire qu'on...
17:08Quelle est la bonne, quelle est la mauvaise ?
17:09La bonne, c'est celle qui va vers l'investissement productif.
17:12C'est celle qui permet de générer de la croissance.
17:15La mauvaise, c'est celle qui va vers de la consommation.
17:17Si la consommation, par exemple, ça consiste à acheter des produits étrangers,
17:20des vêtements chêne, je ne sais pas comment on dit...
17:22Chine.
17:24Donc, il faut faire attention, nous.
17:25À chaque fois qu'on a relancé en France,
17:27c'est parti dans la consommation
17:30et pas dans l'investissement productif.
17:33Et ce qu'il faut absolument, c'est relancer l'investissement productif
17:35pour la croissance de demain.
17:37Stéphane Donniffel.
17:38Juste un mot rapide, parce que Sylvie a quasiment donné mon propos.
17:43Fondamentalement, entre l'Allemagne et la France,
17:45il y a deux différences fondamentales intellectuelles.
17:47C'est que l'Allemagne a une vraie vision de l'offre économique.
17:49Nous, on a une vraie vision de la demande.
17:51Donc, notre système, qui est un système qui repose,
17:53je le rappelle très rapidement, sur des systèmes keynésiens,
17:56c'est-à-dire full consommation,
17:58il se grippe.
17:58Et vous avez beau avoir de la confiance,
18:00vous avez beau avoir de la croissance,
18:03si ça se grippe pour des raisons bassement économiques mondiales,
18:06parce que figurez-vous, chers compatriotes français,
18:08nous vivons dans un monde de marché international,
18:11notre système, en fait, il tape dans le mur.
18:13Et c'est ce qui se passe en ce moment.
18:14Et donc, on a une classe politique, très clairement aujourd'hui,
18:16qui, face à ça, qu'elle soit de droite ou de gauche,
18:19est très désarmée.
18:20C'est mon sentiment fondamental.
18:21Donc, elle ressort, j'ai envie de dire, des dragons de mer,
18:24je ne sais pas si je peux utiliser ce terme un peu mixé,
18:27en disant, c'est la faute de la retraite,
18:29parce que ça ne va pas dans le sens de l'électorat de gauche,
18:32ou il faut de l'austérité, qui est un mot,
18:34Marcus, il ne faut pas du tout le dire en France,
18:35parce que le mot austérité, il faut en trouver un autre.
18:38Vous savez que la France, on est très attaché au vocabulaire.
18:42Donc, le mot austérité, mais en Allemagne,
18:43je pense que le mot austérité, il ne fait plus plaisir non plus.
18:45Donc, en fait, on est dans cette situation-là, Raphaël, aujourd'hui.
18:47Donc, aujourd'hui, il n'y a pas de pragmatisme,
18:49alors que fondamentalement, il faut tout faire,
18:52sauf remettre en question cette réforme des retraites.
18:55Non pas pour la réforme des retraites,
18:56parce que je vais vous dire mon point de vue,
18:58c'est quelques millions en vrai,
18:59par rapport aux vrais problèmes des 20 prochaines années.
19:01Elle ne règle pas les problèmes d'équilibre.
19:02Je finis juste là-dessus très rapidement.
19:04On rentre dans une révolution intellectuelle,
19:07industrielle, commerciale, mondiale,
19:09qu'on va résumer par l'ultra-technologie,
19:12l'intelligence artificielle, la transition climatique.
19:14Il y a des enjeux qui sont fondamentaux,
19:15qui sont des leviers de croissance énormes,
19:18qui appelleraient à du fou l'investissement.
19:20Donc, il ne faut pas casser les dépenses françaises
19:23lorsque c'est de l'investissement productif et constructif.
19:26Exemple, je le disais dans le micro doucement,
19:28l'exemple de Mistral,
19:29c'est-à-dire des entités qui vont venir,
19:31c'est un exemple très caricatural, Sylvie, pardon,
19:33mais qui vont venir éventuellement sur le marché international,
19:36être capables peut-être de se bagarrer.
19:38Enfin, n'exangérons pas sur ce Mistral dans tout le temps.
19:41Pour l'instant, il est nulle part.
19:44C'est 14 milliards de valorisation.
19:45C'est une illusion, là, il y a trois...
19:47Mistral, c'est formidable,
19:49mais pour l'instant, c'est juste, ça nous console.
19:53Ça me fait penser à quand on expliquait
19:54qu'on allait faire des usines de batteries électriques
19:56absolument partout,
19:57et qu'on s'aperçoit que pour l'instant,
19:59en Europe, c'est extrêmement difficile.
20:01Donc, et puis deuxièmement,
20:02ce n'est pas l'État français
20:04qui est capable de choisir les investissements.
20:06D'ailleurs, Mistral, c'est une initiative privée.
20:08Donc, ce qu'il faut, c'est surtout
20:09laisser aux Français leur argent
20:11et aux entreprises de co-investir.
20:13Guillaume Raphaël disait tout à l'heure
20:14qu'il fallait, à un moment donné,
20:15mettre des contextes qui sont intéressants.
20:17C'est-à-dire, il faut faire attention
20:19à notre dette, c'est-à-dire à nos dépenses.
20:21Attention, il a oublié un sujet
20:24dont on ne parle pas,
20:25c'est la fiscalité incitative.
20:27Mistral est une caricature de choix,
20:28je l'ai bien dit.
20:29Donc, attention à ce que je dis,
20:30je ne suis pas en train de parier
20:31full rouge...
20:32J'espère que ça marchera, Mistral.
20:34C'est tout le mal qu'on leur souhaite.
20:35Les semi-conducteurs,
20:36il y a plein de domaines
20:37dans lesquels on peut rentrer sur ce détail.
20:38Le sujet est juste,
20:39on oublie cette notion.
20:41En ce moment,
20:41on est en train de parler
20:42d'alourdir des dépenses,
20:44donc d'alourdir la fiscalité
20:45qui va donc freiner
20:47l'investissement productif
20:48qui est une bonne dépense.
20:49Comment mettre en place
20:50les bonnes conditions
20:52pour l'émergence de champions ?
20:53En termes de politique publique.
20:55On n'a pas le choix.
20:56Et nous, on fait l'inverse.
20:56Pour que le chiffre
20:56soit compétitif.
20:57Et il faut moins de fiscalité,
20:59moins de réglementation,
21:00moins d'administration.
21:01Et nous, on fait l'idéologique
21:02à 100 ans, en fait.
21:03Comment ça se passe en Allemagne
21:04dans les discussions,
21:05cher Marcus Kerber,
21:06au sein de la coalition
21:08sur quand même la fin
21:09de ce frein à l'endettement
21:10et de ce grand plan d'investissement
21:13que toute l'Europe attend
21:14et notamment en Europe
21:15qui pourrait être un game changer
21:16pour la croissance européenne ?
21:18C'est très certainement
21:18un game changer idéologique en Allemagne
21:21et celui qui a causé
21:23et qui a jeté le système
21:25c'est le chancelier lui-même.
21:29C'était pour lui
21:30la carte d'entrée dans cette coalition
21:32et il a tourné sa veste
21:34et beaucoup de gens lui reprochent ça.
21:37C'est vrai qu'il n'a pas tenu
21:38le même discours
21:38pour la conquête du pouvoir
21:39une fois qu'il est revenu au pouvoir.
21:40C'est quelqu'un qui a toujours tenu
21:41le discours typique,
21:42conservateur, démocratie chrétienne,
21:45libérale, atlantiste.
21:47Et là, comme c'est sa dernière chose
21:48de devenir chancelier,
21:49parce qu'il est d'un âge
21:51relativement avancé,
21:52mais il a abandonné tout ça,
21:55il a inventé la parité
21:57entre le Parti social-démocrate
21:59et la démocratie chrétienne
22:00au sein du gouvernement.
22:02Les portefeuilles sont bien répartis
22:03et le portefeuille clé des finances
22:07a été donné,
22:08a été accordé à quelqu'un
22:09qui, dans la compétence,
22:10n'est pas très importante.
22:12Alors aujourd'hui,
22:13nous ne savons pas
22:14dans quelle rapidité,
22:17notamment les investissements
22:18en infrastructures,
22:20financés par la dette
22:21ou financés directement
22:22par le budget,
22:23se transforment
22:25en croissance.
22:26Je rappelle qu'on parle
22:27de 400 à 500 milliards d'euros
22:28d'investissement
22:29pour les infrastructures.
22:30pour refaire une autoroute,
22:31il faut faire un appel d'offres,
22:32pour faire un plan.
22:33Voilà, tout ceci
22:34s'y ajoute à côté
22:36quand même
22:37une initiative
22:39que j'ai toujours soutenue
22:40en tant que réserviste allemand
22:41de la marine allemande,
22:43il faut réarmer l'Allemagne.
22:45Un plan à peu près équivalent
22:47de 400 milliards.
22:47pour sortir de cette zone
22:49de confort
22:50et faire de notre armée
22:52une armée
22:53qui peut livrer bataille.
22:57Alors là,
22:58également,
22:59les 100 milliards
22:59sont déjà dépensés
23:00et donc on va augmenter
23:03d'une façon très difficile.
23:04Ce sont les 100 milliards
23:05qui avaient été annoncés
23:06par Olaf Scholz précédemment.
23:07Oui, déjà profiés
23:08et pour un certain nombre de choses,
23:10c'est très difficile
23:11de lancer le processus
23:12de ce qu'on appelle
23:13en anglais
23:14le procurement
23:14parce que l'armée définit,
23:17la DGA allemande
23:18qui est un ensemble soviétique
23:20s'occupe de l'achat
23:22et tout ceci dure
23:23des éternités.
23:25J'ajoute un petit ingrédient
23:27de nuance,
23:28parce que je n'aime pas
23:29le noir blanc,
23:30j'aime bien le noir éclair,
23:32le noir gris français.
23:35Dans les finances publiques
23:37que je gère académiquement,
23:40vous avez un non-sens,
23:42une contradiction.
23:43les dépenses en armement
23:45sont considérées
23:46comme la consommation.
23:47Ah oui ?
23:48C'est-à-dire,
23:49c'est complètement aberrant.
23:51Alors que,
23:51lorsque la France
23:53fait un Charles de Gaulle,
23:55un nouveau porte-avions,
23:57c'est évidemment
23:58de l'investissement.
24:01L'ensemble des dépenses militaires
24:04françaises
24:04sont considérées
24:05comme de la consommation ?
24:06Il faut considérer
24:06à l'échelon européen
24:08et à l'échelon national
24:10la valeur de l'investissement
24:13dans nos armées.
24:15Parce que c'est premièrement
24:16la haute technologie.
24:18Aujourd'hui,
24:18ce ne sont pas des fusils
24:19comme à l'époque
24:21où mon grand-père
24:21était à Verdun.
24:23Heureusement,
24:24il a survécu.
24:26Sans cela,
24:27je ne serais pas ici.
24:28mais il faut reconsidérer cela
24:31et je dirais
24:32ceci indépendamment
24:34de la menace
24:35que certains gens...
24:38Quitte à le sortir
24:39du calcul du déficit public,
24:40c'était une demande
24:41de la France longtemps.
24:42Pas ce point-là,
24:43mais il faudrait en parler
24:45sérieusement
24:45parmi les experts.
24:46Il y a des experts.
24:47Une minute,
24:48Diomna.
24:48Très rapidement,
24:50enfin,
24:50si les obus,
24:52soit on les tire
24:54et ça ne crée pas de valeur,
24:56soit on les garde
24:56et ça ne crée pas de valeur.
24:57Donc, c'est assez compliqué
24:58l'évaluation.
25:00Il y avait un grand principe
25:01en microéconomie.
25:02Tous les gens
25:02qui ont fait de l'économie
25:03ont appris le cours
25:04en guns and butter,
25:05c'est-à-dire les canons
25:06et le beurre.
25:07Si on fait beaucoup
25:08de dépenses militaires,
25:10eh bien,
25:10on abaisse le niveau
25:11de vie de la population.
25:12Alors,
25:12il y a un petit effet
25:13peut-être de relance économique
25:16au début,
25:16mais globalement,
25:17c'est un arbitrage
25:18et les Russes
25:20sont très forts
25:21de nous faire croire,
25:22enfin,
25:22d'avoir poussé,
25:23etc.
25:23Et on va se ruiner
25:25d'une autre façon
25:26avec ces dépenses militaires.
25:27Et Eisenhower,
25:29en 1953,
25:29il dit
25:30quand on construit
25:31un avion militaire
25:33de plus,
25:34eh bien,
25:34c'est autant d'écoles
25:35qui ne sont pas construites.
25:36Donc,
25:36bien sûr que je suis
25:38pour la souveraineté européenne,
25:39bien sûr qu'il faut
25:40qu'on soit mieux organisés,
25:41bien sûr qu'il faut
25:42qu'il y ait une armée allemande
25:43compétitive
25:43et qu'ils s'entendent bien
25:44avec nous,
25:45mais en même temps,
25:46on ne va pas
25:47se raconter d'histoire.
25:48L'économie de guerre
25:49ne crée pas la prospérité,
25:50c'est ce que vous nous dites,
25:51William Dar.
25:51crée la paupérisation relative.
25:54Et attention là,
25:55tout le monde s'est fait avoir
25:56la idéologie de guerre là-dessus.
25:57Ça ne signifie pas toujours
25:58des investissements.
26:00Lorsqu'on maintient,
26:02en Allemagne,
26:02un peu moins de 200 000 soldats
26:04avec une charge
26:05pour les pensionnaires
26:06très très importante,
26:08c'est, je dirais,
26:09une société d'embauche.
26:10Mais ce n'est pas
26:11de l'investissement.
26:12Ça ne crée ni la productivité
26:14ni la combattivité.
26:15On l'a beaucoup entendu,
26:16c'est intéressant
26:17parce qu'on a beaucoup entendu
26:18que ça allait être
26:18un des leviers croissants
26:19que les prochaines années.
26:21William peut devenir
26:23mes cours
26:23sur l'économie militaire.
26:25j'adopte une attitude
26:27extrêmement nuancée.
26:30Je suis sûr
26:30que vous l'accueillez
26:30avec plaisir.
26:32Allez,
26:32on se rejoint très vite
26:35pour la seconde partie
26:36des experts.
26:37On va parler
26:37euro-euro-protecteur
26:39ou faux-soyeur
26:41de l'économie française.
26:42Et puis,
26:43faut-il sauver
26:44la sidérurgie européenne ?
26:45Ne quittez pas,
26:46on revient tout de suite.
26:51BFM Business
26:52et la Tribune
26:53présentent
26:54Les Experts
26:56Raphaël Legendre.
26:58Allez,
26:58bienvenue à tous
26:59si vous nous rejoignez
27:00pour la seconde partie
27:01des Experts
27:02avec toujours
27:02Sylvie Matera,
27:04Guillaume Dard,
27:05Marcus Kerberg
27:06et Stéphane Van Huffel
27:07autour de la table.
27:08On va parler
27:09de l'euro.
27:10L'euro qui nous protège.
27:11On ne le dit pas
27:12assez souvent,
27:13mais ne nous protège-t-il pas
27:15un tout petit peu trop
27:17finalement ?
27:18Est-ce que cette morphine
27:19monétaire
27:19qui adoucit
27:22la douleur
27:23que peuvent
27:24infliger parfois
27:25les marchés monétaires ?
27:27Ce qui ne nous pousse pas
27:28du coup
27:29à repousser
27:29à plus tard
27:30les réformes
27:31qu'on devrait mettre
27:32en place.
27:34L'OAT 10 ans
27:35n'a quasiment pas bougé
27:36hier en réalité.
27:37On parle beaucoup
27:37de murs financiers,
27:38de dettes,
27:39de craintes,
27:39etc.
27:40Six points de base
27:40de plus hier,
27:42pas non plus
27:42sur des niveaux
27:43extravagants.
27:45On dit merci à l'euro ?
27:47Oui, c'est sûr
27:47que l'euro nous protège.
27:51Parce que hier
27:52à l'annonce
27:52de la démission
27:54de Sébastien Lecornu,
27:56les marchés ont un peu
27:57bougé,
27:58les marchés français
27:58et les marchés allemands
27:59aussi,
28:00de manière tout à fait
28:01similaire.
28:02Et puis dans la journée
28:03ça s'est redressé.
28:05Donc effectivement,
28:06il y a un effet
28:06d'amortissement
28:07qui est lié
28:08un petit peu
28:08à l'euro
28:09qui fait qu'on est
28:10parti d'un ensemble
28:11beaucoup plus vaste
28:12et que si ça va mal
28:13chez nous,
28:13finalement l'économie
28:14globale,
28:14on n'est qu'un morceau
28:15de cette économie globale.
28:16Donc on est effectivement
28:17protégé de l'effet
28:19listreuse
28:20qui était arrivé
28:21au Royaume-Uni
28:22où elle avait annoncé
28:24un budget
28:24où il y avait
28:25des dépenses
28:25mais pas de recettes
28:26et donc ça n'a pas
28:27duré très longtemps
28:28parce que les marchés
28:28ont pénalisé
28:30un choix pareil.
28:33Donc là,
28:33ce n'est pas le cas.
28:34Alors il y a effectivement
28:35l'euro qui agit
28:36en tant que protecteur.
28:38Il y a peut-être aussi
28:39une déconnexion
28:40de plus en plus grande
28:41entre les marchés
28:41et la politique
28:42où on dit finalement
28:43ce qui compte
28:44c'est peut-être
28:44l'économie réelle
28:45et pas vraiment
28:46les soubresauts politiques.
28:48Les marchés
28:49ont déjà anticipé
28:50je ne crois pas du tout
28:52à cette thèse.
28:53Les marchés ont déjà
28:54anticipé ce qui...
28:56Je ne crois pas du tout
28:56à cette thèse.
28:57Guillaume Darp
28:58qui m'a dit
28:58simplement
28:59il y a un contexte général
29:01pour l'instant
29:02quand même
29:02de baisse des taux
29:04aux Etats-Unis
29:05qui est le marché directeur
29:06avec une pression
29:07mise sur la Fed
29:09de le taux
29:10dix ans américains
29:11qui ne monte pas
29:11mais un énorme débat
29:12parce que le dernier
29:13chiffre d'inflation
29:14américain.
29:14Et donc le juge de paix
29:15est là
29:16pour savoir
29:16si on va revenir
29:18sur les niveaux
29:19de taux d'intérêt
29:20avant la crise de 2008
29:21qui sont plutôt
29:22à 4-5%.
29:234-5%.
29:24D'ailleurs
29:24la Grande-Bretagne
29:26est à 4-70%
29:27aujourd'hui.
29:28Donc le sujet
29:29il y a deux sujets
29:30il y a quel est
29:31le niveau général
29:32des taux
29:32et deuxièmement
29:33sur les taux français
29:36c'est quand même
29:37catastrophique
29:38parce qu'on ne profite
29:40pas du tout
29:40de ce mouvement
29:41de baisse des taux
29:41puisqu'on se retrouve
29:42avec le même taux d'intérêt
29:43je viens de vérifier
29:44à la seconde
29:44que l'Italie
29:45qui a eu jusqu'à
29:46200
29:47non non
29:48c'est le même là
29:49on est exactement au même
29:50Ah depuis lundi
29:51l'Italie était
29:51alors peut-être
29:52qu'on l'a rejoint
29:52mais depuis lundi
29:54l'Italie était
29:54au-dessus de la France
29:55qui paraissait inimaginable
29:57on est à 3-52-35
29:59ok
30:00donc on est exactement
30:01au même niveau
30:01c'est quand même
30:03pas un succès fantastique
30:05mais c'est l'Italie
30:06qui a fait beaucoup
30:07de progrès
30:07l'Italie a fait des progrès
30:08et nous
30:08on ne peut pas dire
30:09qu'on ait fait
30:09énormément de progrès
30:10donc la question
30:11pour revenir
30:12c'est les marchés
30:14sont très attentifs
30:14c'est la faute
30:15à l'euro ou pas
30:15est-ce qu'il y aura inflation
30:16et quant à l'euro
30:17c'est clair que ça a été
30:18un anesthésiant absolu
30:20pour ceux qui ont
30:20un peu d'expérience
30:21en 82
30:23enfin en 80-83
30:25une dévaluation
30:26deux dévaluations
30:27et à la troisième dévaluation
30:29Helmut Kohl
30:29appelle François Mitterrand
30:30en disant
30:31vous voulez rester avec nous
30:32ou pas du tout
30:32François
30:33et tout d'un coup
30:36on a fait
30:36on s'est retourné
30:37d'ailleurs
30:38la phase ressemble
30:39à l'époque
30:40c'est quand même
30:40l'époque de Reagan
30:41de la libération
30:42libéralisation mondiale
30:44et libération
30:45et nous
30:46on était partis
30:47vers le modèle communiste
30:49en nationalisant tout
30:50donc on a une capacité
30:52à être à l'envers
30:52qui est formidable
30:53Mme Matera
30:55a dit
30:55oui l'euro protège
30:57je mets ça
30:57entre guillemets
30:58je ne conteste pas
30:59la pertinence
31:00de votre constat
31:03mais est-ce que
31:04le terme protéger
31:06ou protection
31:07est bien
31:07bien employé
31:09dans ce contexte
31:10protecteur ou fausse-foyeur
31:11c'est la question
31:12de l'euro
31:12empêche les françaises
31:15et les français
31:15de voir la réalité
31:17et les marchés
31:19premium sont très têtus
31:20vous avez vu
31:21le retournement
31:22contre la Grèce
31:23de la fin
31:242009
31:26et début 2010
31:28deuxièmement
31:29regardez un peu
31:30le montant de la dette
31:313 300 milliards
31:34c'est absolument pas
31:36gérable
31:37par
31:38le mécanisme
31:39de stabilisation
31:40européen
31:41le MES
31:41qui a
31:42une caisse
31:45à peu près
31:45de 500 milliards
31:46c'est très très limité
31:47et deuxièmement
31:48l'instrument
31:49auquel la presse française
31:50et certains hommes politiques
31:52femmes politiques
31:53ont recours
31:53le Transmission Protection Instrument
31:56la Banque Centrale Européenne
31:58c'est prévu
31:59exactement
32:00pour une situation
32:01non conforme
32:03à celle de la France
32:04c'est-à-dire
32:04un pays
32:05sans le mériter
32:06est puni
32:08par la spéculation
32:09et par un certain
32:10nombre d'éléments
32:10qui
32:11pour des raisons
32:12que j'ignore
32:13mènent à la spéculation
32:15contre un certain
32:16émetteur
32:17c'est pas le cas
32:17la France mérite
32:19d'être punie
32:20selon Marc-Gustier
32:21je n'aime pas le châtiment
32:24et je ne suis pas venu
32:26à ce plateau
32:27pour châtir
32:27ma chère France
32:28mais je dis
32:29il ne faut pas se tromper
32:31il ne faut pas
32:31utiliser le système
32:33de l'euro
32:34pour approfondir
32:36le denis
32:37de la réalité
32:37Stéphane Van Uffel
32:39puis Sylvie Mata
32:39juste un mot avant
32:40Sidvie pardon
32:40je partage partiellement
32:43ce qui a été dit
32:44quand même
32:44parce que
32:45deux choses
32:45d'abord une première chose
32:46je vais défendre
32:47ma corporation
32:48entre guillemets
32:49pour l'instant
32:50et c'est ça la vraie inquiétude
32:51qu'il faut surveiller
32:52c'est les chefs d'entreprise
32:54qu'ils soient français
32:55allemand
32:55italien
32:56peu importe
32:56c'est les chefs d'entreprise
32:57aujourd'hui
32:57qu'il faut regarder en vrai
32:58parce que pour l'instant
32:59il y a encore de l'économie
33:00il y a encore de la croissance
33:01et si les marchés
33:02ne s'inquiètent pas
33:02c'est que les marchés
33:03sont pragmatiques
33:04et que pour l'instant
33:05ils soulèvent les capots
33:06ils regardent les bilans
33:07ils regardent les EBITDA
33:08et que ça continue
33:09pour l'instant
33:09à fonctionner
33:11et même un peu mieux
33:11en croissance
33:12que les dernières prévisions
33:14il y a un vrai sujet
33:14je reviens sur mon...
33:15c'est il y a un problème
33:16sur l'investissement
33:17et vous allez dans
33:18n'importe quelle entreprise
33:19de n'importe quelle ville
33:19de 10 000 habitants
33:20le même problème
33:21pour une ultra TPE
33:22que pour un très grand groupe
33:23aujourd'hui
33:24ils ne veulent plus investir
33:25les français font exactement
33:27la même chose
33:28puisqu'ils épargnent
33:28comme des fous furieux
33:29alors que normalement
33:30ils devraient consommer
33:31et qu'il suffirait
33:31que deux ou trois points
33:32d'épargne française
33:33soient relancés
33:34dans le commerce
33:36pour que ça crée
33:36une inflation
33:37qui réglerait
33:38pas mal de problèmes de dette
33:39on ne va pas faire
33:39un cours d'économie fondamental
33:41ça les gens qui nous écoutent
33:42ils ne savent pas de quoi on parle
33:44mécaniquement
33:44c'est pas si grave que ça
33:46grâce à l'euro
33:47alors je partage partiellement
33:49ce que dit Marcus
33:50évidemment
33:51il ne faut pas que ce soit
33:51vous avez utilisé
33:52le bon terme Raphaël
33:53de la morphine
33:54parce que la morphine
33:55on le rappelle
33:55ne soigne pas
33:56elle évite d'avoir mal
33:58on ne va pas non plus
33:59stopper la morphine
34:00on ne va pas faire le jeu
34:00de ceux qui disent
34:01l'euro c'est pas bien
34:02non
34:03au contraire
34:04parce qu'il y a l'euro
34:05ça a permis à l'Italie
34:06de rebondir
34:07ça permet aujourd'hui
34:09à la France
34:09de ne pas prendre
34:10pardonnez-moi le terme
34:11parce qu'on était un peu
34:13sur du martial
34:13un coup de fusil des marchés
34:14très clair
34:15comme dans les années 80
34:16ou l'Angleterre
34:18dans les années 70
34:19on a cette chance
34:21donc maintenant
34:21il faut quand même
34:22se relever
34:22et pardon Marcus
34:23je suis obligé
34:24parce que le temps passe
34:25et je ne l'avais pas encore fait
34:26il ne faut pas oublier
34:27que ce couple franco-allemand
34:28économique et industriel
34:30il était très utile
34:31aussi jusque là
34:31à nos camarades allemands
34:33et que moins la France va bien
34:34moins l'Allemagne va bien
34:36on achetait les produits allemands
34:37il ne faut pas oublier
34:37que quand même
34:38dans les grands clients
34:39de consommation
34:40de l'Allemagne
34:41il y a quand même
34:42la France
34:42donc il ne faut pas oublier
34:43qu'on est lié
34:44parmi d'autres
34:45parmi d'autres
34:45je sais pas
34:46parmi d'autres
34:47je donne un exemple
34:48juste pour finir
34:49pour nos auditeurs
34:49le fantasme
34:52de la sortie de la France
34:53de l'euro
34:53met fin
34:54une bonne fois pour toutes
34:55à l'euro
34:56je ne suis pas sûr
34:57que la sortie de l'Italie
34:58de l'euro
34:58met très fin à l'euro
34:59la sortie de la France
35:00de l'euro
35:00Sylvie met très fin
35:02à la monnaie unique
35:03c'est certain
35:03la question est plutôt
35:05est-ce qu'on va utiliser
35:07les fonds du MES
35:08est-ce qu'on va utiliser
35:10les instruments
35:11de la Banque Centrale Européenne
35:12qui ne sont pas prévus
35:13pour ce cas
35:13contrairement
35:14à ce que disait
35:16le texte
35:17le type
35:17est toujours pas
35:19mis en vigueur
35:20je crois pouvoir vous dire
35:22que je suis sûr et certain
35:24que Mme Lagarde
35:26qui n'est ni un économiste
35:28ni un juriste
35:28très affirmé
35:30s'en fichera complètement
35:32des limites juridiques
35:34elle va intervenir
35:35en tant que bonne française
35:36ancien ministre des finances
35:39on n'en est pas là non plus
35:40on arrive encore à placer
35:41la dette française
35:42elle est là
35:42elle devient très attractive
35:44parce qu'elle est au moins
35:44et M. De Gallo
35:46va faire très certainement
35:49une contribution
35:50intellectuelle
35:50pour justifier
35:51une telle démarche
35:52allez un peu une fournée
35:53Juste pour terminer
35:54Sylvie Mata
35:55Oui juste pour terminer
35:56ce que j'avais essayé
35:58de commencer à dire
35:58effectivement
36:00je pense que c'est temporaire
36:01cette protection
36:02de l'euro
36:03que c'est parce que
36:04pour l'instant
36:04les marchés regardent
36:05l'économie réelle
36:06mais qu'il faut quand même
36:06faire quelque chose
36:07et juste pour revenir
36:08sur cette espèce
36:09de fantasme d'intervention
36:10de la Banque Centrale Européenne
36:12effectivement
36:13elle a un instrument
36:14pour intervenir
36:15mais qui n'est pas du tout
36:16adapté
36:16je suis d'accord avec vous
36:18à la situation française
36:19puisque c'est pour
36:21prévenir une mauvaise
36:23transmission
36:23de la politique monétaire
36:25au sein de la zone euro
36:26en raison de facteurs externes
36:28mais pas du tout
36:29en raison de facteurs
36:30politiques internes
36:31au contraire
36:32la Banque Centrale
36:33n'est pas là
36:34pour venir
36:35contrer
36:36les décideurs politiques
36:37donc c'est pas du tout
36:38ce cas là
36:39et en plus
36:40dans cet instrument
36:42il est explicitement
36:43précisé
36:44qu'il ne doit pas
36:45intervenir
36:45dans le cas d'un pays
36:46qui est sous une procédure
36:47de déficit excessif
36:49de la Commission Européenne
36:50ce qui est le cas
36:51de la France
36:51donc ce nouvel instrument
36:54n'est pas du tout
36:55fait pour nous
36:56maintenant
36:56est-ce que la BCE
36:58n'interviendra jamais
36:59mais je pense que
37:00de toute façon
37:00sa mission principale
37:01est effectivement
37:02de protéger
37:04contre l'inflation
37:04et de défendre l'euro
37:05la stabilité des prix
37:06cela étant
37:07Madame Lagarde
37:08ne peut pas le faire
37:08tout seul
37:09elle a un conseil
37:10des gouverneurs
37:11qui dit
37:11juste de paisser les marchés
37:12le jour où on ne nous prêtera plus
37:14le problème sera réglé
37:15on est juste là-dessus
37:16mais la Banque Centrale Européenne
37:17elle est là
37:18si on veut prendre
37:18un peu de distance
37:19sur la situation
37:20il y a un livre
37:20extraordinaire à lire
37:21qui sont
37:22les dépêches
37:22des ambassadeurs de Venise
37:23à la Cour de France
37:24de 1785
37:26à 1797
37:27donc
37:28les ambassadeurs de Venise
37:30faisaient des études économiques
37:31très précises
37:32bien meilleures
37:33que celles de tous les autres
37:33et donc en 86
37:34ils disent
37:35c'est incroyable
37:35la France arrive encore
37:36à émettre
37:37alors que sa situation
37:38financière est très mauvaise
37:3987
37:40ils disent
37:41
37:41il commence à y avoir
37:42un débat
37:43sur la réalité du déficit
37:44on croit rêver
37:45c'est les mêmes situations
37:46et ils disent
37:48et quand même
37:48ils arrivent à passer en 87
37:49en 88
37:50
37:51en août 88
37:52ça ne passe plus
37:54et le Parlement
37:55c'est-à-dire la justice
37:56dit
37:56Roi
37:57nous ne nous autorisons pas
37:58emprunter
37:59sauf
37:59et donc c'était déjà
38:00un débat juridique
38:01à convoquer les états généraux
38:02ce à quoi Louis XVI
38:04hésite un peu
38:05à répondre oui
38:06et
38:07on va le faire
38:08et
38:09ouverture aux états généraux
38:10le 5 mai 1789
38:12Louis XVI dit
38:13à mon avènement
38:14le pays était déjà
38:15très endetté
38:16à la suite du Covid
38:18non
38:18à la suite d'une guerre
38:19notre endettement
38:20a monté
38:21massivement
38:22c'est la guerre
38:22d'indépendance
38:23des Etats-Unis
38:23et
38:24on a été obligé
38:25de monter
38:25les impôts
38:26et donc
38:26il y a un très gros débat
38:28sur la répartition
38:29et je compte sur vous
38:30pour nous donner
38:30une position éclairée
38:32et intelligente
38:32pour résoudre le problème
38:33donc
38:34c'est vous dire
38:35à quelle vitesse
38:35tout d'un coup ça va
38:36ça se détériore
38:38très fortement
38:39à un moment
38:39et
38:40moi je remercie
38:41les Allemands
38:41si la France tient
38:42aujourd'hui
38:42c'est parce que
38:43c'est le crédit de l'Allemagne
38:44et de la Hollande
38:45et n'oubliez pas
38:49le compte commun
38:51qu'on a
38:51qui est le target 2
38:52dans lequel
38:53pour l'instant
38:53la France
38:53tient à moins
38:55200 milliards
38:55mais l'Allemagne
38:56est à plus
38:561000 milliards
38:57donc
38:57les taux français
38:59à un niveau
38:59raisonnable
39:00c'est grâce à l'Allemagne
39:01donc on a intérêt
39:02en tout cas
39:02à ce qu'il y ait
39:03une bonne entente
39:03entre la France
39:04et l'Allemagne
39:04dans la phase suivante
39:05elle existe aujourd'hui
39:06Marcus Kerber
39:07on peut
39:08après tout ce
39:09éloge
39:10sur l'Allemagne
39:11conclure
39:12d'une façon
39:12un peu plus réaliste
39:13sur la réalité
39:14des choses
39:15du système euro
39:16le système euro
39:17est une façon
39:19de tromper
39:19les pays membres
39:20de la réalité
39:21de la nécessité
39:24d'adaptation
39:25des finances publiques
39:25et de fait
39:28l'interdiction
39:30du bail-out
39:31l'article 125
39:32n'existe presque plus
39:34parce que
39:35tout le monde sait
39:37que
39:37dès qu'il y a
39:39un problème
39:40la banque centrale
39:41intervient
39:42et notamment
39:42par quelqu'un
39:43qui est aussi peu
39:44adapté pour la politique
39:45monétaire
39:46que madame Lagarde
39:47qui est une
39:48grande
39:49grande
39:49de communication
39:52alors donc
39:53je pense
39:54l'euro
39:56est un système
39:57pour fausser
39:57la concurrence
39:58entre émetteurs
39:59alors
40:00on ne peut pas
40:01nous le savons
40:02de l'époque du socialisme
40:04dans les pays lest
40:04on ne peut pas
40:05très longtemps
40:07continuer comme ça
40:08à un moment donné
40:09c'est la réalité
40:10et à partir du moment
40:11où les marchés
40:12pensent que
40:13ils ont
40:14l'interprétation
40:15de la vérité
40:15ils attaquent
40:16et ils sont très têtus
40:17ce n'est pas ça
40:19que je fais
40:19nous avons déjà
40:20assez de problèmes
40:21géopolitiques
40:22mais je dirais
40:23les gens qui ont dit
40:24il faut créer l'euro
40:25comme de l'or
40:26c'est l'accomplissement
40:27du marché commun
40:29non
40:29du côté français
40:31c'était surtout
40:32l'ambition
40:33compréhensible
40:34d'abolir la Deutsche Mark
40:35et de s'échapper
40:37de ce boulet
40:38qui est à l'hégémonie
40:40monétaire allemande
40:41mais ce système
40:43peut très bien péter
40:44dans un avenir
40:45très proche
40:45sauf que les européens
40:46ils sont très attachés
40:48aujourd'hui
40:48Marcus Kerber
40:49l'establishment
40:51vous avez la grande
40:53en Allemagne
40:54et l'opposition
40:54contre l'euro
40:55est un tout petit peu
40:57endormie
40:58mais vous savez
40:59j'ai fait une douzaine
41:01de recours
41:01au tribunal constitutionnel
41:04le recours
41:05contre le programme
41:06PEPP
41:06est toujours
41:07pendante
41:08comme on dit
41:09depuis 4 ans
41:10et le combat juridique
41:12est un combat
41:13à longue haleine
41:15Stéphane Van Uffel
41:16puis Guillaume
41:16je suis obligé
41:19de mitiger
41:20un peu ce propos
41:20quand même
41:21parce que Guillaume
41:21excuse-moi
41:22mais je l'ai dit
41:23c'est un cheval de bataille
41:24depuis 10 ans
41:25ce système de l'euro
41:26Marcus
41:27il y a une responsabilité
41:29aussi
41:29je ne vais pas dire
41:30que de l'Allemagne
41:31mais de certains pays
41:32de l'euro
41:32de l'Europe
41:32qui avaient un choix
41:33d'économie de l'offre
41:34c'est peut-être notre tort
41:35à nous français
41:36de ne pas l'avoir fait
41:36d'avoir fait
41:37pendant que d'autres
41:38faisaient trop de déficit
41:39trop d'excédents
41:41et dans le pacte de stabilité
41:42on ne dépasse pas moins 3
41:43on n'est pas censé dépasser plus 3
41:45donc je suis désolé
41:46de le rappeler
41:47c'est pas pour pointer du doigt
41:48il y a une responsabilité
41:49de certaines économies
41:50là pardon Marcus
41:51on parle de l'Allemagne
41:52et on les remercie
41:53d'être là aujourd'hui
41:54mais aussi
41:54une certaine forme de stabilité
41:56qui a été créée en Allemagne
41:58suite à la réunification
41:59il y a 30 ans
42:00qui a été
42:01il faut pas se mentir
42:0335 ans
42:0335 ans
42:04a été financée
42:05fondamentalement
42:06par cette force
42:08de l'Europe
42:08et donc de l'euro
42:09et notre force
42:10et beaucoup par la France
42:11si si si
42:12on n'a pas fait que pour
42:13battre le doigt
42:14et beaucoup par la France
42:14après l'euro aussi
42:15il y avait un vrai
42:16coup franco allemand
42:17qui voulait que l'Allemagne
42:18redevienne une puissance
42:19mondiale
42:20elle l'est redevenue
42:21et j'avoue que
42:22certaines années
42:23quand vous voyez
42:23des excédents à 5
42:256%
42:25au Pays-Bas
42:27en Allemagne
42:27il y a un déséquilibre
42:29qui va donc peser
42:30sur la Grèce
42:30l'Italie
42:31l'Espagne
42:31et la France
42:32mais c'est pour dire
42:35il y a un jeu
42:36d'équilibre
42:36on est tous
42:37dans le même bateau
42:38donc il faut savoir
42:39à un moment donné
42:39le rappel
42:40mais pourquoi est-ce
42:41que ça tient
42:41globalement
42:42Guillaume Dard
42:43et reviens à vous
42:44pourquoi est-ce
42:45que ça tient
42:46globalement
42:47nous sommes un nain
42:49voilà ensemble
42:50et pourquoi est-ce
42:51Guillaume Dard
42:51il voulait qu'on soit
42:53ensemble
42:53s'il vous plaît
42:55s'il vous plaît
42:55pardon
42:55Guillaume Dard
42:56on laisse parler Guillaume
42:56et puis Sylvie
42:57alors pourquoi est-ce
42:58que ça tient globalement
42:59c'est parce qu'en fait
43:00il n'y a nulle part
43:01où aller
43:01puisque les Etats-Unis
43:03sont à peu près
43:04dans la même situation
43:04d'endettement
43:05que la France
43:06on a vu
43:07au début de l'année
43:10quand il y a eu
43:10le programme Doge
43:11on voit que
43:12il y a eu des résultats
43:14mais que finalement
43:14on a préféré faire
43:16un big beautiful budget
43:18c'est-à-dire
43:18accélérer
43:20le Japon
43:21la nouvelle première ministre
43:23hier a dit
43:23non on ne va pas
43:24monter les taux
43:25et donc on dépense
43:26et néanmoins
43:28il y a un canari
43:29dans la mine
43:29vous le savez Raphaël
43:31qu'est-ce qui montre
43:32actuellement
43:32qu'en fait
43:33il y a une inquiétude
43:34énorme par rapport
43:34à toute cette dette
43:35c'est l'or
43:35c'est l'or
43:36l'or au record
43:37le bitcoin qui retire
43:39qui vient de passer
43:40les 4000 dollars
43:41quel est le risque
43:42du système
43:43c'est à quel moment
43:44tout d'un coup
43:45il y aura cette fuite
43:46devant la monnaie
43:46va s'accélérer
43:47et c'est un phénomène
43:48très grave
43:49sachant que l'or
43:49n'est pas productif
43:50on le rappelle
43:50mais l'or a conservé
43:52sa valeur sur le long terme
43:53ça ne crée rien
43:54on danse sur un volcan
43:55c'est de l'imateur
43:56pas vexer
43:58les différents nationalismes
43:59mais quand même
44:00l'objectif de l'euro
44:01ce n'était pas
44:01de protéger
44:02les uns ou les autres
44:03il faut quand même
44:03avoir une vision positive
44:04de cette construction
44:05c'est de créer
44:06un marché unique
44:08qui soit de taille
44:09suffisante
44:11pour rivaliser
44:11avec les autres
44:12grands marchés
44:13et donc l'euro
44:14c'était censé
44:14être un point de départ
44:16pas un point d'aboutissement
44:17ce qui devrait aller
44:19vers davantage
44:20d'harmonisation
44:20économique
44:21budgétaire
44:22fiscale
44:22bon on en est
44:23super loin
44:24ça c'est vrai
44:24mais il ne faut pas
44:25le chantier à moitié terminé
44:26parce que
44:27autrement
44:28on a tous nos réflexes nationaux
44:30qui en fait
44:30n'ont pas de sens
44:31dans cet esprit
44:32de construction de l'euro
44:33et quand on dit
44:34mobiliser l'épargne
44:36aujourd'hui
44:37pour l'investissement productif
44:38il faut réfléchir
44:39à l'échelle européenne
44:40tout ce qu'on voudrait faire
44:41c'est mobiliser
44:42l'épargne européenne
44:44pour faire des investissements
44:46au niveau de l'Europe
44:47donc je pense qu'il faut
44:48essayer
44:48on attend toujours
44:49désespérément
44:50l'union des marchés de capitaux
44:51de raisonner au niveau national
44:53je veux dire
44:53en plus aujourd'hui
44:54ça nous console
44:54parce que quand même
44:55quand on regarde au niveau national
44:56on se désole
44:57de nos situations actuelles
44:59donc il vaut mieux
45:00essayer de regarder
45:01dans un environnement
45:02plus large
45:02et d'avoir plus
45:05d'espoir
45:05pour cette construction européenne
45:07qui aujourd'hui nous protège
45:08je précise
45:09je précise
45:09que c'était le sens
45:10de mon propos
45:10je ne montre pas
45:12du doigt l'Allemagne
45:13je dis juste
45:13on est tous dans le même bateau
45:15justement
45:16c'est ça la force de l'euro
45:17pour raisonner
45:17le bateau ne coule pas
45:18il ne coule pas
45:20quand on est tous ensemble
45:22il ne coule pas
45:23c'est ce que Mario Draghi
45:25quand même semble dire
45:26qu'on est en train
45:27de disparaître
45:27de la carte
45:28de l'économie mondiale
45:29il faut que des petits bateaux
45:30coulent
45:31pour que certains gens
45:32comprennent
45:32que la crise
45:35qu'ils ont créée eux-mêmes
45:36est de leur ressort
45:38et de leur seul ressort
45:39dans le cas de la Grèce
45:41je n'aurais pas hésité
45:42un instant
45:42à sortir la Grèce
45:43de la zone euro
45:44indépendamment
45:46des conséquences
45:46c'était 2% du PIB européen
45:48l'euro a été
45:50si on le conçoit
45:51comme un début
45:52de construction européenne
45:53comme pas un point
45:56d'aboutissement
45:56mais heureusement
45:58malheureusement
46:00hélas
46:00la convergence
46:02économique
46:03que tout le monde
46:04a espérée
46:05notamment monsieur Delors
46:07s'est avérée
46:08complètement injuste
46:10les économies
46:11sont divergents
46:12plus divergents
46:13et la seule chose
46:14qu'on a vu
46:15que des pays
46:16comme la Grèce
46:16et bien d'autres
46:17ont utilisé
46:18cette chance
46:19cette chance unique
46:21sans mériter
46:22d'être dans l'euro
46:23à se permettre
46:25un train de vie
46:26qu'ils n'auraient pas pu
46:27se permettre
46:28avec des monnaies nationales
46:30et c'est là où intervient
46:32quand même
46:32la monnaie de l'euro
46:33jusqu'à quand
46:35cette trempe-l'oeil
46:36va protéger
46:39réellement
46:40est-ce qu'à un moment donné
46:41les marchés vont découvrir
46:42que la France
46:43maintenant
46:44annonce
46:45un budget
46:46de moins de 5%
46:47c'est pas une annonciation
46:49c'est presque un drame
46:50c'est une renonciation
46:52voilà merci
46:53et c'est dire
46:55les finances publiques
46:57c'est le nerf
46:58de la démocratie
46:59on a laissé
47:00on a voulu
47:01expressément laisser ça
47:02dans la responsabilité
47:03des pays membres
47:04mais je peux vous dire
47:06les pays membres
47:07gèrent d'une façon
47:08peu responsable
47:09la France
47:10en premier lieu
47:11et grâce
47:12à une
47:13je dirais
47:14clémence
47:15du côté de Bruxelles
47:16que je vous rappelle
47:17M. Juncker a toujours dit
47:18oui on traite la France
47:20ainsi
47:23à perpétuité
47:24je m'interroge
47:26si c'est possible
47:27et le réveil
47:28peut s'avérer
47:29très dur
47:30je rappelle que la moyenne
47:30des déficits de la zone euro
47:31est quand même passée
47:32sous les 3%
47:33et que donc l'ensemble
47:34quand même
47:34tient plutôt bien la route
47:36hormis
47:36c'est ça qui existe
47:37la deuxième économie
47:39de la zone euro
47:40certes
47:40mais tout ça s'inscrit
47:41dans un contexte
47:41il nous reste 5 minutes
47:42je voulais quand même
47:43qu'on évoque les derniers chiffres
47:44de l'organisation mondiale
47:45du commerce publié hier
47:47sur le commerce mondial
47:48post-Trump
47:49post-Liberation Day
47:51qui prouve que finalement
47:52cette année
47:53ça va plutôt pas mal
47:55puisqu'au mois d'août
47:55la prévision de croissance
47:57du commerce mondial
47:57était de 0,9
47:58ces chiffres
47:59viennent d'être révisés
48:01ce sera plus
48:012,4
48:03modulo le fait
48:05que l'année prochaine
48:06ça sera bien pire
48:08alors est-ce que l'Europe
48:09n'est pas la solution
48:10quand même
48:12à cette contraction
48:13du commerce mondial
48:14Guillaume Dard ?
48:15la réalité
48:15la réalité
48:15sur le commerce mondial
48:16c'est que vous avez
48:17la Chine
48:19à riper
48:20vers le sud
48:21global
48:21et donc quand vous parlez
48:23du commerce mondial
48:23c'est pas uniquement
48:24l'Europe
48:25les Etats-Unis
48:25c'est l'ensemble du monde
48:27et donc en fait
48:28le commerce
48:29qui est en train
48:30de progresser
48:30c'est le sud-sud
48:31et d'ailleurs
48:33les exportations
48:34chinoises
48:36vers les Etats-Unis
48:36en pourcentage
48:37du PIB chinois
48:38elles ont beaucoup réduit
48:39et donc
48:40oui le sud-sud
48:42il faut pas
48:42on pense qu'à nous
48:44dans la vie
48:44mais il n'y a qu'un milliard
48:46c'est un milliard
48:48l'Occident classique
48:49et le G7
48:49c'est 7 milliards
48:50de l'autre côté
48:51et donc le commerce mondial
48:53il est en train de croître
48:54on voit un grand
48:56porte-container
48:57derrière vous
48:58Raphaël d'ailleurs
48:59il a l'air d'être
49:00plutôt en Chine qu'ailleurs
49:01et l'Europe
49:03elle va avoir
49:04des gros problèmes
49:05et l'Allemagne les a
49:06et l'Europe vient signer
49:07avec le Mercosur
49:07un accord commercial
49:09Sylvie Matera
49:10puis Marcus Kerber
49:11ce qui est intéressant
49:12c'est qu'on voit
49:13une évolution
49:14des échanges
49:15et des équilibres
49:17pas des équilibres
49:19mais des équilibres
49:20en deux mots
49:20différents
49:21alors sur l'évolution
49:23de cette année
49:23il faut bien voir
49:24que tout le monde
49:25a essayé de surstocker
49:26avant les tarifs
49:28et donc
49:29l'évolution
49:30qu'on voit aujourd'hui
49:30elle est biaisée
49:31par cet effort
49:32de stockage
49:33avant le drame
49:35donc on peut pas
49:36tellement se fonder
49:37sur les chiffres
49:38aujourd'hui
49:39comme on pourra pas
49:41tellement se fonder
49:41sur les chiffres
49:42de l'année prochaine
49:43parce qu'en fait
49:43on va utiliser
49:45surstockage
49:46donc je pense
49:47que ces deux années-là
49:48sont un peu biaisées
49:48mais ce qui est vrai
49:49c'est que l'économie
49:50est de moins en moins
49:51mondialisée
49:52et que dans cet environnement
49:54global
49:55les échanges évoluent
49:56et que l'évolution
49:58de la Chine
49:58vers le sud-sud
49:59c'est quand même
50:00quelque chose
50:00de très très nouveau
50:01et très intéressant
50:02l'Allemagne va peut-être
50:03plus que jamais
50:04avoir besoin
50:04de la zone euro
50:05dorénavant
50:05c'est compliqué en ce moment
50:07l'Allemagne a très certainement
50:09besoin de la zone euro
50:09mais l'Allemagne
50:10exporte pas mal
50:11dans d'autres zones
50:12également
50:13et non sans succès
50:15et un de ses produits clés
50:17le machine notice
50:17vend toujours
50:18je dirais
50:19je suis un peu
50:20incrédule
50:20lorsque je vous entends
50:22dire
50:22est-ce que l'Europe
50:23c'est la solution
50:24parce que
50:25les intérêts
50:27commerciaux
50:28des pays membres
50:29non seulement
50:30de la zone euro
50:31de l'Union Européenne
50:32sont totalement
50:33hétérogènes
50:34et nous avons
50:35malgré
50:35en dépit
50:36de cette hétérogénité
50:37des intérêts
50:39commerciaux
50:40avec la France
50:41inutile de vous rappeler
50:43la balance
50:44commerciale
50:45et les excédents allemands
50:46toujours persistants
50:47une compétence
50:49exclusive
50:50de la Commission Européenne
50:51pour déterminer
50:52la politique
50:53commerciale
50:54de l'Union Européenne
50:55alors c'est un
50:56non-sens
50:57c'est une
50:57contradiction
50:58avec beaucoup
51:00de discussions
51:00en coulisses
51:00entre les états
51:02mondiaux
51:02totalement
51:03incompétente
51:04en la matière
51:04et qui
51:05une de plus
51:06qui incarne
51:09aujourd'hui
51:09le complot
51:10de Bruxelles
51:11mais mis à part
51:11cette composante
51:12un peu émotionnelle
51:13ou presque sentimentale
51:15parce que je n'aime pas
51:16beaucoup ces gens
51:16de Bruxelles
51:17c'est bien connu
51:18ici
51:18ils n'ont aucune
51:20légitimité
51:21ils ne représentent
51:22personne
51:23je crois qu'on en a
51:23saisi le message
51:24la compétence
51:25commerciale
51:26exclusive
51:26de l'Union Européenne
51:28est devenue
51:29obsolète
51:29totalement obsolète
51:31il faut en discuter
51:32très rapidement
51:33Stéphane Vanufel
51:34très rapidement
51:34parce que là
51:36on a des spécialistes
51:37bien plus pointus
51:38que moi sans doute
51:38en économie internationale
51:40mais Sylvie
51:41j'apporterais juste
51:41un aimant
51:42c'est pas que l'économie
51:43ne se démondialise pas
51:44ou se mondialise moins
51:45les polarités
51:45les pôles économiques
51:47sont en train de changer
51:48je parlais tout à l'heure
51:49d'une révolution
51:49d'une mutation globale
51:51de l'économie
51:51et pardon
51:53Marcus
51:54mais
51:54la première puissance mondiale
51:56en tout cas
51:57actuellement
51:57et elle va le rester
51:58je pense encore
51:58un bon bout de temps
51:59est une fédération
52:00les intérêts du Delaware
52:01de la Floride
52:02et de la Californie
52:03sont encore plus
52:05aux antipodes
52:05que les intérêts
52:06de la France
52:06de l'Allemagne
52:06de l'Italie
52:07et de l'Espagne
52:08donc il faut qu'on arrive
52:09à un moment donné
52:10à aller dans ce sens là
52:11donc on ne peut pas dire
52:13à nos concitoyens
52:14actuellement
52:14justement
52:16enlevons les techniciens
52:17de la commission européenne
52:19et passons pour de vrai
52:20à un état peut-être fédéral
52:21en passant par
52:22première étape
52:23on harmonise les marchés
52:24parce qu'il faut quand même
52:25financer tout ça
52:26deux
52:26on harmonise la fiscalité
52:27après on verra
52:28la politique
52:28qui sera le ministre
52:29des budgets
52:30personne n'en veut
52:30c'est tout le sujet
52:32de notre discussion
52:32c'est tout le sujet
52:34de notre discussion
52:34nous avons tout ce qu'il faut
52:37pour être un des pilotes
52:38de cette transition mondiale
52:39commerciale
52:40climatique
52:40intelligence artificielle
52:41et on continue encore
52:43aujourd'hui
52:43on le voit bien
52:44sur ce plateau
52:45à se dire
52:46les italiens sont comme ça
52:47les français sont comme ça
52:47on le faisait déjà
52:48est-ce qu'on peut imaginer
52:50est-ce qu'on peut imaginer
52:51aujourd'hui
52:52allez 10 secondes
52:5310 secondes
52:5410 secondes
52:55est-ce qu'on peut imaginer
52:57aujourd'hui
52:57la plupart des pays européens
53:00ont envie d'entrer
53:01dans une fédération
53:02avec les responsables
53:04politiques français
53:05qu'on vient d'entendre
53:06depuis 5 jours
53:07oui c'est sûr
53:07que ça va pas beaucoup aider
53:08allez ce sera le mot de la fin
53:09merci
53:10merci aux experts
53:12Stéphane Van Uffel
53:13Marcus Kerberg
53:14Sylvie Matera
53:15et Guillaume Dard
53:16pour cette émission
53:17très dynamique
53:17on se retrouve demain
53:20même heure
53:20même endroit
53:2110h-11h
53:22en direct sur BFM Business
53:23disponible en replay
53:24sur toutes les plateformes
53:26de podcast
53:26bien sûr
53:27c'est l'heure de retrouver
53:28Antoine Larigauderie
53:29pour tout pour investir
53:30quant à moi je vous dis
53:31à demain
53:31les experts
53:37débats et controverses
53:38sur BFM Business
53:39Sous-titrage Société Radio-Canada

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