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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:0019h, ravi de vous retrouver pour Face à l'info, l'info du soir avec Mathieu Devesse. Bonsoir Mathieu.
00:06Bonsoir Christine et bonsoir à tous. On commence avec la politique. Bien sûr, l'actualité est riche.
00:11Sébastien Lecornu est en ce moment même à l'Elysée. Il doit rendre compte au président de ses ultimes négociations.
00:17Et selon nos informations, le Premier ministre a évoqué la possibilité d'une non-censure avec le PS, qui selon lui ne souhaite pas la dissolution.
00:26Nouveau rebondissement au chapitre judiciaire dans le procès de Cédric Jubilard.
00:29Onzième jour marqué notamment par l'audition d'un ancien co-détenu de l'accusé.
00:34Il affirme que Cédric Jubilard lui a confié en prison s'être débarrassé de son épouse Delphine.
00:40Cédric répond que c'était de l'ironie, certes de mauvais augure, mais c'était des blagues.
00:45Enfin, l'enquête avance après l'attaque terroriste de la synagogue de Manchester.
00:49On apprend que l'assaillant avait fait allégeance au groupe Etat islamique.
00:53C'est un Britannique d'origine syrienne qui a été abattu par la police.
00:56Il a tué deux personnes jeudi dernier dans son attaque antisémite.
00:59Merci beaucoup mon cher Mathieu pour ces informations.
01:04Et au sommaire ce soir, deux journées de leur et de rumeurs.
01:08Sébastien Lecornu prendra la parole ce soir au terme de sa mission pendant que le chef de l'État, lui, gardera encore et toujours le silence.
01:1748 heures de tractation plus tard, la gauche n'a jamais été aussi proche du pouvoir.
01:22La suspension de la réforme des retraites se précise, la dissolution s'éloigne.
01:27Si au fond, et si au fond le vrai pouvoir du moment, c'était celui de ne jamais choisir.
01:33L'édito de Mathieu Bocoté.
01:36Deux journées de frayeur et de rumeurs.
01:39Pendant que les regards sont ciblés sur les tambouilles politiques interminables.
01:44Regardons ce qui s'est passé hier, le 7 octobre à Vénissieux.
01:47C'était le choc absolu, des torches ont remplacé, les bougies du recueillement, 200 manifestants ont défilé, célébrant le 7 octobre comme un acte de résistance.
01:57La préfète saisit la justice pour apologie du terrorisme, mais la marche interdite a bien eu lieu.
02:02Si au même endroit, à Vénissieux, il y a 40 ans, naissait la marche pour l'égalité, comment comprendre qu'une marche pour la paix a enfanté la haine ?
02:11L'analyse de Gabriel Cluzel.
02:13Deux journées de faux semblants et de reniements.
02:17Il y a 48 heures, tout semblait évident, démission ou dissolution.
02:21Aujourd'hui, rien n'est tranché, rien n'est assumé.
02:24La République flotte entre deux silences.
02:26Le pouvoir redoute.
02:28Le peuple évite les urnes, repousse l'épreuve du vote.
02:32Pourquoi ne fait-on pas appel aux urnes ?
02:34Pourra-t-on encore voter en France ?
02:36Est-ce que le vote a encore un sens ?
02:38Est-ce que le dernier symbole de la démocratie française est en train de s'évanouir sous nos yeux ?
02:43La France a-t-elle peur de sa propre voix ?
02:46Le regard de Marc Menon.
02:48Deux journées de faux aveux et de jeux dangereux ?
02:52Regardons ce qu'il se passe en France pendant que vous avez les yeux rivés sur la politique.
02:56L'INSEE vient de dévoiler des chiffres records du nombre d'étrangers en France.
03:016 millions, soit 8,8% de la population française.
03:05En un an, 400 000 nouveaux étrangers.
03:08Là aussi un record.
03:09Derrière ces chiffres, on apprend qu'il y a moins d'Européens, davantage d'Africains.
03:14La géographie du peuplement se transforme.
03:17La France change-t-elle de visage ou simplement de regard sur elle-même ?
03:21Le décryptage de Charlotte Dorné-Bas.
03:23De journées d'éclats et de faux débats face à Bruno Retailleau
03:28qui ne souhaite aucun vote pour la gauche en cas d'élection.
03:31La gauche est revenue aux expressions utilisées pour décrédibiliser ses adversaires.
03:36Ses expressions des années 30 pour fasciser la droite nationale aujourd'hui.
03:41La gauche rejoue l'éternel procès en extrême droite.
03:44La France débat-t-elle encore du présent, de son avenir ou seulement de son passé ?
03:50L'édito de Mathieu Bocoté.
03:52Et puis nous recevons Philippe Ballard, porte-parole du RN,
03:55que deviendra le Rassemblement National, premier parti de France,
03:59qui est condamné au silence à l'Assemblée Nationale.
04:01Condamné au silence dans les décisions politiques du pays.
04:04Condamné au silence lorsque les citoyens demandent qu'ils prennent le pouvoir.
04:09Quelles sont les portes de sortie du RN ?
04:12Je sens surtout, a déclaré Marine Le Pen.
04:14La plaisanterie a assez duré.
04:15Mais quelles sont ses marges de manœuvre quand c'est le parti à 1,78% à la présidentielle
04:21qui est en passe ce soir d'arriver à Matignon lorsque le parti en tête est ignoré ?
04:28Philippe Ballard est l'invité de Face à l'Info ce soir.
04:31Une heure avec nos mousquetaires pour tout se dire et s'en tâche.
04:34D'abord, j'ai envie de vous montrer les sondages pour essayer de planter le décor.
04:52Parce que lorsqu'on voit ce que disent les sondages,
04:54peut-être qu'on peut un peu mieux comprendre ce qui se passe aujourd'hui.
04:57Regardez ces intentions de vote à la présidentielle selon le sondage Harris Interactive
05:02avec Jordan Bardella qui gagne 4 points,
05:06avec Jean-Luc Mélenchon égale à 14%,
05:09avec Raphaël Glucksmann qui gagne 3 points,
05:11avec Bruno Rotaillot qui perd 6 points.
05:15Regardons aussi ce sondage avec Opinion Way pour CNews cette fois,
05:22pour les législatives au premier tour,
05:24avec 33% donnés au Rassemblement National.
05:29C'est moi qui n'ai pas été à mon portable, comment ça ?
05:31J'avais laissé allumé pour ma fille.
05:33C'est fait.
05:34C'est éteint.
05:35Je vous ai laissé regarder un peu le tableau.
05:38Merci.
05:39On a eu le temps de dire comme ça.
05:40Merci.
05:40Voilà.
05:41C'est important de planter le décor pour voir un peu
05:44sur quel fond de sondage, de données,
05:49se passe cette dernière journée de négociation et de mission de Sébastien Lecornu.
05:55La présente séquence politique va de rebondissement en reniement.
05:59Hier, on apprenait qu'Elisabeth Borne était prête à sacrifier la réforme des retraites
06:04pour maintenir le bloc central, ce qui a fait bondir son propre camp, Mathieu Bocoté,
06:09comme en témoignent les échanges.
06:13Et on les a appris aujourd'hui sur la boucle Télégramme du bloc central révélé ce matin par le Figaro.
06:19C'est saisissant.
06:20Qu'est-ce qui se passe concrètement ?
06:21Alors, hier, moi, ce qui me fascine dans le commentaire politique,
06:24c'est qu'hier, l'ensemble des commentateurs patentés étaient certains d'une chose,
06:28il est impossible qu'il n'y ait pas de dissolution.
06:31C'était une espèce de parole assurée, la mâle parole assurée,
06:35il n'y a pas d'autre chose possible que la dissolution.
06:37Que constate-t-on aujourd'hui ?
06:38La certitude d'hier, c'est conjugué avec un point d'interrogation.
06:43Et aujourd'hui, une nouvelle certitude, moins franche mais réelle, semble apparaître.
06:48Le gouvernement aura un sursis, à tout le monde le pouvoir aura un sursis,
06:52avec la possibilité d'un gouvernement de gauche.
06:55Quel gouvernement de gauche possible ?
06:56J'y reviens dans un instant, mais avec ou non Sébastien Lecornu à sa tête,
07:00avec ou non les différentes figures des parties de gauche,
07:03mais on voit venir se profiler ce gouvernement qui apparemment était inimaginable hier.
07:09Alors vous l'avez dit, le point central de la journée, en fait hier et aujourd'hui,
07:12c'est Elisabeth Borne qui décide de tout, de balayer, de changer le jeu.
07:17De quelle manière ? En disant la réforme des retraites,
07:20qui était le grand accomplissement des macronistes.
07:23Il faut rentrer dans la tête de ces gens-là.
07:25La réforme des retraites, c'est un grand accomplissement.
07:27C'est une grande réforme, une réforme essentielle, une réforme fondatrice.
07:30Donc ils en sont très fiers. C'est un marqueur identitaire pour eux, la réforme des retraites.
07:35Mais c'est quasiment la seule réforme, en fait.
07:37Oui, et je ne suis pas certain qu'elle soit à ce point plébiscitée par les Français, soit dit en passant.
07:42Mais quoi qu'ils en soient, ils y tiennent.
07:44Et d'ailleurs, si je peux me permettre, ça en disait beaucoup ces dernières années,
07:48à quel point toute la vie nationale était tournée autour de la question des retraites.
07:52La submersion migratoire, l'islamisation du pays, la perte des libertés, la perte de la sécurité.
07:56Tout ça était laissé de côté parce que la seule question, c'était celle des retraites,
08:00celle qui est presque une question de principe, même pour le RN, soit dit en passant.
08:04Même pour une partie de la droite qui, aujourd'hui, dit qu'on est prête à tous les compromis,
08:07sauf sur la question des retraites.
08:08Donc tout le monde était obsédé par les retraites et par cette réforme.
08:11Or, Mme Borne nous dit aujourd'hui qu'au nom de la stabilité du pays,
08:15au nom de la stabilité du pays,
08:17je ne sais pas ce qu'ils mettent derrière le mot « stabilité », c'est franchement.
08:20Mais au nom de la stabilité du pays,
08:22ce que je traduirais par le maintien au pouvoir du bloc central macroniste.
08:26Je pense que c'est leur définition de la stabilité.
08:28Eh bien, au nom de la stabilité du pays,
08:29ils peuvent désormais remettre en question
08:31ce qu'il était inimaginable de remettre en question hier.
08:35Donc hier, remettre en question la réforme des retraites,
08:37selon les gens du bloc central,
08:38c'était sacrifier la crédibilité financière de la France pour très longtemps.
08:42Aujourd'hui, on peut l'envisager pour conserver la stabilité.
08:46Mais cette stabilité n'est-elle pas liée à la stabilité financière dont on parlait hier?
08:49On se perd un peu.
08:52Je note une chose à travers cela,
08:53et vous l'avez mentionné aussi,
08:55les députés du bloc central,
08:58qui ont échangé sur boucle Telegram, je ne me trompe pas,
09:01ont confessé hier dans leurs échanges privés
09:04à quel point ils étaient scandalisés par cette remise en question,
09:08en disant « tout ce qu'on a accompli, on a accompli une chose,
09:10et même ça, on va nous l'enlever ».
09:12Soit dit en passant,
09:14comment se fait-il que des boucles de Telegram se retrouvent ainsi?
09:17On savait que l'incorrect avait été capable d'avoir les quatre stratégies du PS,
09:22mais là, comment se fait-il que les conversations les plus intimes du bloc central de stratégie interne
09:26apparaissent comme ça dans les médias, sur Mediapart, dans le Figaro?
09:29Que se passe-t-il?
09:30Est-ce que ces gens-là se trahissent les uns les autres
09:32en envoyant des boucles de Telegram?
09:34C'est quand même une question à se poser.
09:36Comment se fait-il qu'on ait accès à ces conversations?
09:39Cela dit, puisque l'horizon de la réforme des retraites,
09:42la remise en question de la réforme est posée,
09:45eh bien, soudainement, il y a une hypothèse qui s'est dégagée.
09:47La gauche pourrait gouverner.
09:50Il est possible de se tourner vers la gauche,
09:51tout comme hier, il était possible de se tourner vers la droite.
09:54Il y a deux hypothèses.
09:55Soit le centre s'accommode de tout.
09:57Le centre est prêt à tout, à s'offrir de toutes les manières possibles
10:00pour être capable de rester au pouvoir.
10:02Ou alors, la gauche et la droite, finalement,
10:04c'est à peu près la même chose sur le fond des choses.
10:05C'est deux hypothèses. Je ne sais pas laquelle est la bonne.
10:07Mais ce que je sais, et on revient ici à une forme de loi
10:10qu'on pourrait graver dans le marbre de la République,
10:12rien de ce qui arrive à la France
10:14ne pourrait être aussi grave
10:16que l'arrivée du RN au pouvoir.
10:18Donc, catastrophe, bataclan,
10:20islamisation de la France, submersion démographique,
10:22crise financière, tout ça, c'est très grave.
10:24Mais rien de cela ne serait aussi grave
10:26que l'arrivée du RN au pouvoir demain.
10:28Donc, il faut comprendre, encore une fois,
10:29rentrer dans la tête de ces dirigeants.
10:30Donc, quoi qu'il en soit, on nous parle désormais
10:32d'un gouvernement de gauche.
10:34Quelle serait la forme concrète de ce gouvernement de gauche?
10:37Est-ce qu'on aurait devant nous Bernard Cazeneuve?
10:39Apparemment, ce ne serait pas le cas.
10:40On sait qu'Olivier Faure se rêve aujourd'hui à Matignon.
10:43Il se rêve, premier ministre.
10:44Est-ce que c'est lui qui porterait,
10:46qui en porterait le scalp, en fait?
10:48Reste à voir.
10:49Mais ce qui est certain, c'est que la gauche,
10:50qui, soyons honnêtes, a un score assez limité aux élections,
10:54se trouve en position institutionnelle aujourd'hui
10:57pour devenir la béquille du Bloc central
11:00et, devenant la béquille du Bloc central,
11:02d'imposer ces réformes,
11:03toujours avec la même logique, ne l'oublions pas,
11:06imposer des réformes sous le signe de la dynamique irréversible.
11:09Donc, on comprend désormais pourquoi il y avait tout le débat
11:11sur la taxe Zuckman ces derniers temps.
11:13C'était pour légitimer l'idée que,
11:15s'ils arrivent au pouvoir un jour,
11:16ils ont le droit de maxi-taxer les Français.
11:19Ils nous diront qu'on n'a pas fait la taxe Zuckman très bien.
11:21Mais en échange, regardez, on a posé un programme,
11:23si on arrive au pouvoir,
11:24de taxation maximale des Français.
11:27Et à travers cela, le socle commun se déplace un peu,
11:29mais la même sociologie, la même élite,
11:31l'extrême-centre et la gauche classique,
11:34finissent par dire qu'on peut s'accoupler les uns les autres
11:36pour peu construire au pouvoir.
11:38Qu'est-ce qui sépare ici le Bloc central de la gauche ?
11:42Y aura-t-il, si ce scénario se confirme,
11:44un vrai changement de cap,
11:46si on va vers la gauche ?
11:47Ah ben voilà.
11:48Alors, la question qu'on va se poser,
11:50c'est est-ce que le centre n'est pas simplement
11:51de gauche comme une autre ?
11:53Et je pense que la réponse, c'est,
11:54ce sont deux gauches,
11:55mais une partie de la droite, en fait,
11:56n'est qu'une gauche comme une autre.
11:58Entre le Bloc central et la gauche plus ou moins radicale,
12:01il y a un horizon partagé,
12:03mais il n'y a pas la même vitesse.
12:05C'est-à-dire, la gauche radicale,
12:06ou la gauche plus largement,
12:07veut aller très rapidement vers le nouveau modèle de société
12:09qu'ils veulent nous imposer.
12:11Et le Bloc central dit,
12:13dans cette direction, c'est bien,
12:15mais pas aussi rapidement et avec plus de prudence.
12:17Il y a peut-être davantage entre les deux,
12:19on fait une différence de culture politique,
12:21une différence presque de style vestimentaire,
12:23c'est pas un détail là-dedans,
12:24on se rappelle le débraillé revendiqué des insoumis
12:27qui rentrent à l'Assemblée,
12:28et de l'autre côté,
12:29les gens du Bloc central aiment porter
12:30des petites cravates minces.
12:32Donc, ils ont chacun leur style,
12:33c'est reconnaissable,
12:34il y a des sociologies qui s'exposent ainsi,
12:36mais au-delà du style les uns des autres,
12:38ils ont la même vision de la société,
12:40et cette vision, ça s'appelle le progressisme.
12:42Le progressisme, dans les circonstances,
12:44qu'est-ce que c'est ?
12:45C'est une société sans frontières.
12:47Ils ont chacun leur manière d'arriver
12:48à la société sans frontières,
12:49mais dans les deux cas,
12:50il y a une aversion pour l'État-nation.
12:52L'État-nation doit être sacrifiée,
12:54soit dans un cas pour une version révolutionnaire
12:56de la mondialisation,
12:57soit pour l'Europe,
12:58mais l'État-nation doit tomber.
13:00Il y a une aversion aussi
13:01pour tout ce qui relève de la limite de l'immigration.
13:03L'immigration est salvatrice pour les deux.
13:06Ils ont la même vision,
13:08on pourrait dire fanatisée et fantasmée
13:10de l'immigration-rédemption.
13:11Ils ont un mondialisme partagé,
13:13ils ont le fantasme de la société technocratique.
13:15Pour eux, toute dimension de notre vie
13:17qui n'est pas encadrée par un règlement
13:19ou par une loi
13:19est une dimension inachevée et incomplète.
13:23Ils ont aussi une adhésion commune
13:24à une écologie assez radicale.
13:26Assez radicale, il ne faut pas l'oublier.
13:28Donc, que ce soit le Green Deal d'un côté
13:29ou la décroissance de l'autre,
13:31dans les deux cas,
13:32il y a une forme d'anticapitalisme
13:33qui ne dit pas son nom
13:34mais qui rassemble ces gens.
13:36Il y a une adhésion commune au fiscalisme
13:37et on le voit que dans les circonstances présentes,
13:39ce n'est pas un détail.
13:40Donc, qu'est-ce qu'on voit ?
13:41Le Bloc central et la gauche ont le même imaginaire.
13:43Ils ont la même vision du monde.
13:47Ils n'en ont pas la même traduction concrète
13:48et ils ont surtout le même ennemi.
13:50Et le même ennemi, qu'est-ce que c'est ?
13:52C'est le RN,
13:52c'est ce qu'ils appellent l'extrême droite.
13:53Et pour eux,
13:54ce qu'ils appellent l'extrême droite,
13:56ce n'est pas un autre camp politique,
13:57on y reviendra en deuxième édito,
13:58c'est tout simplement la part déchue de l'humanité.
14:01Donc, tout doit être fait
14:02pour empêcher ce qu'ils appellent
14:03l'extrême droite d'arriver au pouvoir.
14:05L'extrême centre,
14:06comme la gauche radicale,
14:08sont finalement des cousins
14:11S'il a tendance se maintient,
14:13on pourra donc dire que Sébastien Lecornu
14:15aura pavé le chemin de la gauche ?
14:18C'est exactement ça.
14:20C'est encore une fois,
14:21le centre pave le chemin de la gauche
14:22qui elle-même est hypnotisée
14:23par la gauche radicale.
14:25Donc, Sébastien Lecornu,
14:26dans tout cela,
14:26et là, on nous dirait
14:27« Oui, mais ils n'ouvrent pas les portes à LFI. »
14:29Ils n'ouvrent pas la porte à LFI.
14:30D'accord, ce n'est pas LFI,
14:31mais ils ouvrent la porte à ceux
14:32qui ouvrent la porte à LFI.
14:34C'est quand même...
14:34Il faut comprendre la chose.
14:35Et moi, j'entendais Roger Carrouchi,
14:37qui est un homme honorable assurément,
14:39nous dire « Ah, entre le RN et LFI,
14:42je choisirais assurément le RN. »
14:44Bon, d'accord.
14:45C'est une question facile,
14:46si je peux me permettre.
14:47La question qu'on doit poser aux gens,
14:49la droite du Bloc central,
14:50cette fois l'ILR,
14:50c'est « Entre le RN et les socialistes,
14:52que choisiriez-vous ?
14:53Entre les RN et les écolos,
14:55version tondéliée,
14:56que choisiriez-vous ?
14:57Entre les RN et les communistes,
14:59que choisiriez-vous ? »
14:59Cessez de vous cacher derrière
15:00toujours la référence à LFI,
15:02sachant que les gens
15:03avec qui vous allez vous allier demain,
15:04eux n'hésitent jamais à s'allier à LFI.
15:07Et on arrive à ce...
15:08C'est un scénario presque inévitable.
15:11La France est majoritairement à droite aujourd'hui,
15:14n'en peut plus de ce système,
15:15n'en peut plus d'être submergée,
15:16n'en peut plus d'être surtaxée,
15:18et pourtant, elle se prépare
15:19à avoir probablement
15:20un gouvernement de gauche,
15:21et même de gauche assez marquée,
15:22qui dira le contraire de ce qu'elle souhaite.
15:24Je crois qu'on ose enclerer ça
15:25à la démocratie aujourd'hui.
15:27Merci pour votre regard.
15:28Je rappelle les informations du soir.
15:30Je sais qu'il faut suivre minute par minute.
15:31Emmanuel Macron ne parlera pas finalement.
15:34La dissolution semble écartée.
15:36La gauche est plus proche du pouvoir
15:37que jamais.
15:38Et Sébastien Lecornu doit s'exprimer
15:40après 20h ce soir.
15:42On marque une pause, on revient.
15:43Charlotte, ça va ?
15:44Je baisse la clim ?
15:45Non, c'est parfait.
15:47Je tout saute,
15:48mais c'est une tradition chez moi.
15:50Non, je sais, on sait quelle parle.
15:51C'est la petite symphonie du mois d'octobre
15:55de Charles.
15:55C'est toute forme de prière.
15:57On baisse la clim et tout.
15:58Tout va bien.
15:59Tout va bien.
16:00Maintenant qu'on est bien,
16:01on part en pause,
16:02on revient tout de suite,
16:03parce qu'on va parler aussi
16:04de ce qu'on ne vous dit pas,
16:05parce que sur le terrain,
16:07il se passe des choses exceptionnelles.
16:09Incroyable.
16:09A tout de suite.
16:13Que s'est-il passé
16:14à Vénissieux hier,
16:177 octobre ?
16:18Personne n'en parle,
16:19ou presque.
16:20Mais les images
16:21sont profondément choquantes,
16:24au point qu'aujourd'hui,
16:25de forcer la préfète de région
16:27Auvergne-Rhône-Alpes
16:28à communiquer
16:29et à annoncer un signalement
16:31au procureur de la République
16:33pour l'apologie du terrorisme.
16:35Je vous propose
16:35de regarder les images.
16:37On regarde les images,
16:38on garde bien l'esprit
16:39quand on est sur la politique.
16:40Mais je vous propose
16:41d'être décalé,
16:42de regarder ce qui passe
16:43sur le terrain
16:44et on en parle avec
16:44Gabriel Cluzet.
16:46Israël, casse-toi,
16:47la Palestine n'est pas à toi !
16:53Israël, casse-toi,
16:55la Palestine n'est pas à toi !
16:57Israël, casse-toi,
16:58la Palestine n'est pas à toi !
17:00Israël, casse-toi,
17:02la Palestine n'est pas à toi !
17:04On apprend à l'instant
17:15la fin de l'entretien
17:16entre Emmanuel Macron
17:17et Sébastien Lecornu
17:18en garde un oeil évidemment
17:19sur l'Elysée.
17:20Mais que s'est-il passé concrètement
17:22Gabriel Cluzet
17:23à Vénissieux hier soir
17:24avec ces images ?
17:26Oui, alors vous avez raison,
17:27personne n'en parle
17:27parce qu'il y a ce vaudeville
17:29sinistre en haut de l'État
17:30qui couvre tout,
17:31soyons très clairs,
17:32mais aussi évidemment
17:33parce que les faits
17:34gênent profondément.
17:36Donc, disons-le tout go,
17:38ces manifestants sont venus
17:39exprimer en cette date symbolique
17:41leur soutien aux exactions
17:43du Hamas le 7 octobre.
17:45Alors, soyons clairs,
17:46ils ne critiquaient pas
17:46la politique de Netanyahou,
17:48ils ne pleuraient pas
17:49le sort des enfants palestiniens,
17:51c'était beaucoup plus décomplexé
17:52que ça,
17:53c'était un tout autre registre
17:54et à l'appel de l'ultra-gauche,
17:57donc ils ont marché
17:58au flambeau
17:59pour glorifier le Hamas.
18:02Ils ont scandé des slogans
18:03et des chants pro-Hamas.
18:05Alors, vous ne le voyez pas,
18:06mais ce qui est marqué
18:08sur la banderole
18:09est tout à fait significatif.
18:12Il y avait marqué
18:12« Vive le déluge d'Al-Aqsa ».
18:15Alors, il faut savoir
18:15que le déluge d'Al-Aqsa,
18:17c'est le nom donné
18:17par le Hamas
18:18à son opération
18:19le 7 octobre.
18:21Donc, c'est quand même
18:22assez net.
18:24Donc, il les glorifie
18:26pour leur attaque
18:27qui, rappelons-le,
18:27a tué 1219 Israéliens,
18:30dont certains étaient aussi Français,
18:32et conduit à l'enlèvement
18:34de 251 personnes.
18:36Alors, ça paraît d'ailleurs,
18:38je remarque que ceux
18:39qui participaient
18:40n'ont pas hésité
18:41à le mettre
18:42sur leur compte X.
18:43C'est quand même,
18:44ce côté absolument décomplexé
18:46et assumé
18:47est assez effrayant.
18:48Donc, on comprend
18:49que la préfète
18:50ait parlé de propos
18:51d'une grande gravité
18:53et condamnée,
18:55alors je la cite,
18:55avec la plus grande fermeté
18:57cette manifestation.
18:57Alors, le problème,
18:58c'est que la fermeté,
18:59vous savez, c'est le mot...
18:59Condamnée avec la plus grande fermeté,
19:01c'est bien le mot.
19:01Voilà, on connaît Samuel Paty,
19:03toujours fermeté.
19:05En fait, c'est devenu
19:05un synonyme d'impuissance.
19:07Quand vous ne savez pas quoi faire,
19:08vous dites qu'il y aura
19:09une grande fermeté
19:10et puis aussi que c'est une atteinte
19:11aux valeurs de la République.
19:12Là, elle ne l'a pas dit,
19:13mais bon.
19:13Bref, cette manifestation
19:14s'est déroulée tranquillement
19:16sans que personne
19:18ne trouve rien à y redire.
19:20Alors, première interrogation,
19:21c'est vrai que la préfète
19:23parle de manifestations sauvages.
19:26On imagine donc
19:27que le défilé aux flambeaux
19:27n'était pas déclaré.
19:29Ils n'ont pas été pourtant inquiétés.
19:31Alors, c'est particulier
19:32parce que moi, je me souviens
19:33que quand il y a des manifestations
19:35d'extrême droite aux flambeaux,
19:36déjà, dès qu'il y a des flambeaux,
19:37on trouve ça absolument
19:38crypto-fasciste, vous voyez,
19:39et de surcroît
19:42pas déclaré,
19:44eh bien, évidemment,
19:45la police intervenait immédiatement.
19:47Je vous rappelle, par exemple,
19:49certaines manifestations
19:49à Crépol
19:51après l'assassinat
19:52de Thomas Perrotto
19:53ou le meurtre
19:54de Thomas Perrotto.
19:56Eh bien là,
19:57malgré leur banderole,
19:58malgré leur slogan,
19:59malgré tous ces mots
20:00extrêmement choquants,
20:02ils ont pu défiler
20:03tranquillement
20:04sans qu'apparemment,
20:05alors, sauf si quelqu'un
20:06vient me contredire,
20:07mais en tout cas,
20:08ça n'apparaît pas du tout
20:09sur les rapports
20:11qui en sont faits
20:11sans que la police intervienne.
20:13Donc, on se dit,
20:14est-ce que c'est
20:15une bienveillance idéologique
20:16ou est-ce que c'est
20:17la trouille
20:18de voir les policiers
20:20pris à partie
20:21dans la cité
20:22des Minguettes,
20:23parce qu'il faut rappeler
20:24que ça se passe
20:24aux Minguettes,
20:25à Vénitieux,
20:26parce que ça a un peu
20:27envoyé peut-être
20:28potentiellement
20:29les policiers
20:29à l'abattoir,
20:30mais d'un moins,
20:30on peut se poser
20:31la question
20:32et on aurait besoin
20:33d'une réponse.
20:35Qui sont les organisateurs
20:36de cette manifestation
20:37et qui réunissent-elles ?
20:39Les images montrent
20:40une population
20:42des quartiers,
20:43comme on dit
20:44pudiquement,
20:45avec des jeunes femmes
20:46voilées,
20:46il y a même des enfants,
20:48et puis des militants
20:50d'extrême-gauche.
20:52C'est le fameux
20:53islamo-gauchisme,
20:54vous savez,
20:54qui n'existe pas.
20:56Et alors,
20:57qui l'a organisé ?
20:58C'est le GAL,
20:58le groupe Antifa de Lyon,
21:00en principe,
21:01dissous par Darmanin.
21:02Ils le mettent d'ailleurs,
21:02là aussi,
21:03sur leur profil X,
21:04ça paraît un trophée.
21:05Apparemment,
21:05ils ont été dissous
21:06par Darmanin.
21:06Ils ont été tellement dissous
21:08qu'ils organisent
21:08des manifestations
21:09qu'ils ne sont pas empêchés.
21:12Et donc,
21:12ce sont eux à l'initiative
21:13de cette charmante
21:13promenade du soir.
21:15Et ils avaient même posté
21:17une affiche sur leur compte X
21:18pour annoncer
21:19cette manifestation.
21:20Ils donnaient rendez-vous
21:21à Vénitieux
21:22sur la place du marché
21:23des Minguettes.
21:25Alors,
21:25comment était présentée
21:26cette manifestation ?
21:28Rendez-vous
21:29le 7 octobre,
21:30deux ans de génocide
21:32après que la résistance
21:33palestinienne
21:34a brisé les grillages
21:35de cette prison
21:36à ciel ouvert.
21:37Donc,
21:38pour eux,
21:38le massacre du 7 octobre,
21:40c'était la résistance
21:41palestinienne
21:42qui a brisé
21:43ces chaînes.
21:45Tout va bien,
21:45vous voyez.
21:46Et puis,
21:47un des organisateurs,
21:48avant que la manifestation
21:49s'élance,
21:50a déclaré que le 7 octobre,
21:51c'était le cri de révolte
21:53d'un peuple colonisé
21:54depuis plus de 75 ans
21:56qui refuse l'effacement
21:58et lutte pour sa dignité,
21:59son territoire
22:00et son existence.
22:01Voilà comment est résumé
22:04l'assassinat de Chanilouk,
22:05des bébés Bibas
22:06et tant d'autres.
22:07Donc,
22:08pour eux,
22:08pour ces manifestants,
22:09c'était ça.
22:11Alors,
22:11on reconnaît dans certains slogans
22:13la rhétorique de l'extrême-gauche,
22:15d'Unerima Hassan,
22:15par exemple,
22:16parce que,
22:17pour mieux acculturer
22:18cette affaire en France,
22:19on parle immédiatement
22:20de l'Algérie.
22:22C'est l'éternel rapprochement
22:24entre le colon israélien
22:25et le colon français
22:26en Algérie.
22:28Donc,
22:28on a entendu
22:29l'Algérie a vaincu,
22:31la Palestine vaincra.
22:32Bon,
22:33outre le fait que l'Algérie
22:34n'a pas vaincu militairement,
22:35mais bon,
22:35ça,
22:35c'est autre chose.
22:36Elle a eu une victoire politique
22:38par le général de Gaulle.
22:39Mais on voit bien
22:41qu'il y a un lien
22:42qui est fait
22:43et qui est nécessaire
22:45pour faire monter
22:46la rancœur en France
22:48et bien
22:48l'arrimer
22:49à la France.
22:50Donc,
22:51c'est extrêmement frappant.
22:52Pourquoi le fait
22:54que cette manifestation
22:55se soit déroulée
22:56aux manguettes
22:57à Vénécieux
22:58est éminemment symbolique ?
23:00Parce qu'on peut dire
23:01que la boucle est bouclée.
23:02Vous savez,
23:03la gauche a commencé
23:04sa révolution
23:05copernicienne
23:06consistant
23:07à abandonner
23:08le prolétaire français
23:10historique
23:10pour le troquer
23:11contre un prolétariat
23:12de substitution
23:13venant de l'immigration
23:14a commencé
23:15aux manguettes.
23:17Nous sommes au début
23:18des années 80.
23:20Mitterrand,
23:20vous savez,
23:20nous en parlions hier.
23:21Mitterrand vient d'arriver
23:23dans le quartier
23:24des manguettes.
23:25On nous explique
23:26qu'il y a
23:27donc à Vénécieux,
23:29Vénécieux,
23:29c'est la banlieue lyonnaise.
23:30Il y a donc
23:30un fort chômage.
23:31Alors ça aussi,
23:32moi je ne comprends pas,
23:32je vois ça
23:33dans tous les rapports
23:35sur cette manifestation.
23:37S'il y avait un fort chômage,
23:38pourquoi voulait-on
23:38absolument faire venir
23:39des immigrés
23:41à ce moment-là ?
23:42Je n'ai pas tout compris
23:43mais enfin,
23:43on m'explique ça.
23:44Il y a un fort chômage
23:44en particulier
23:45dans la population
23:46immigrée.
23:48Il y a déjà
23:50des heurts
23:51avec la police.
23:52Il y a des rodéos urbains.
23:54On accuse la police
23:55de faire des contrôles
23:57au faciès.
23:58Et donc,
23:58il y a des émeutes urbaines
23:59déjà récurrentes
24:00entre 1981
24:02et 1983.
24:05Alors,
24:05la différence,
24:05c'est qu'à l'époque,
24:06c'était limité
24:07aux banlieues sensibles.
24:09Aujourd'hui,
24:10merci la politique
24:11de la ville,
24:12tout cela s'est étendu
24:13partout.
24:14Vous savez,
24:14c'était Alphonse Allais
24:15qui disait,
24:15il faut mettre
24:15les villes
24:16à la campagne.
24:17Nous,
24:17nous avons mis
24:18les banlieues
24:18à la ville
24:19et aussi à la campagne
24:20accessoirement.
24:21Donc,
24:22ça a commencé là.
24:23En juin 1983,
24:24le président
24:24de l'association SOS Avenir
24:25Minguette,
24:27Toumi Djaïdja est blessé
24:29par la police.
24:30Le temps de sa convalescence,
24:31il organise une marche
24:32qui va de Marseille
24:34à Paris,
24:34il s'arrête à Vénitieux.
24:36C'était en octobre,
24:37donc c'était précisément
24:38il y a 42 ans.
24:4142 ans,
24:41exactement.
24:41Mitterrand les reçoit,
24:44ce n'est pas neutre,
24:45Mitterrand les reçoit,
24:45donc il les médiatise
24:47et il accorde
24:48un titre de séjour
24:51pour 10 ans
24:52d'immigration.
24:53Voilà,
24:54ça c'est tout nouveau.
24:55Et puis,
24:56dans la foulée
24:57naîtra SOS Racine,
24:58ce n'est pas la même filiation,
24:59mais on sent bien
25:00que c'est l'inspiration.
25:01La petite main jaune
25:03sera directement,
25:04cyniquement,
25:05c'est aujourd'hui documenté,
25:06inspiré de l'étoile jaune.
25:08Donc aujourd'hui,
25:09on voit bien
25:10qu'on veut assimiler
25:11l'immigré
25:12à la victime de la Shoah.
25:14D'ailleurs,
25:14toute la rhétorique
25:15aujourd'hui inversée
25:16autour du génocide
25:17en Palestine
25:18vient de là.
25:19C'était absolument évident.
25:21Et on voit bien
25:22que la marche non-violente
25:23aujourd'hui,
25:25supposée-t-elle,
25:26en tout cas à l'époque,
25:27revendiquée comme telle,
25:28est aujourd'hui
25:29devenue une marche
25:30qui soutient
25:31des meurtriers.
25:33Vous voyez que nous parlions
25:34hier de cordons sanitaires,
25:35mais il y a d'autres pièges
25:36tendus par François Mitterrand
25:37qui ont encore
25:39bon pied,
25:39bon oeil.
25:40Merci beaucoup,
25:41Gabrielle,
25:42pour cette information
25:43dont personne ne parle
25:44puisqu'on a tous
25:45les yeux rivés
25:47sur l'Elysée.
25:47Les dernières informations,
25:49c'est que Sébastien Lecornu
25:50a quitté l'Elysée
25:51après 1h40
25:52de discussion
25:54avec Emmanuel Macron.
25:55Emmanuel Macron
25:56qui a échangé
25:56avec Bruno Rotaillot.
25:58On l'a appris
25:59cet après-midi.
26:00On allait directement
26:01poser la question
26:02à Michael Dosantos
26:03qui est à l'Elysée.
26:05Que s'est-il passé
26:05à l'Elysée aujourd'hui ?
26:06Deux informations.
26:061, Sébastien Lecornu
26:08a discuté
26:09avec le président
26:10de la République
26:10qui vient de partir
26:11et 2,
26:11on a appris cet échange
26:12entre Bruno Rotaillot
26:13et Emmanuel Macron.
26:14Michael ?
26:14Oui, effectivement,
26:19Christine,
26:20Sébastien Lecornu
26:21a quitté les lieux
26:22il y a quelques minutes
26:24après plus d'une heure
26:25de réunion
26:26avec le chef de l'État,
26:28Sébastien Lecornu,
26:30ministre démissionnaire
26:32qui va désormais
26:33s'adresser aux Français
26:35à partir de 20 heures
26:36après avoir fait le point
26:37avec Emmanuel Macron.
26:39Alors que va-t-il dire ?
26:40Plusieurs hypothèses.
26:42Selon nos informations,
26:43pas de dissolution
26:44de l'Assemblée nationale
26:45a priori,
26:46même s'il faut rester prudent.
26:48Sébastien Lecornu
26:49pourrait en revanche
26:50annoncer un contrat
26:51de stabilité
26:52avec le socle commun
26:53assorti d'une promesse
26:55de non-censure
26:57des socialistes.
26:58Il pourrait également
26:59confirmer ou non
27:00la présence
27:01des républicains
27:02dans le gouvernement.
27:03On le sait,
27:04les LR y réfléchissent
27:06en ce moment même.
27:08Et puis,
27:08il reste tout de même
27:09une dernière option
27:10à ne pas écarter.
27:11Sébastien Lecornu
27:13pourrait laisser désormais
27:14la main
27:14à Emmanuel Macron
27:16qui avait promis
27:16de prendre ses responsabilités.
27:19Sébastien Lecornu
27:20a finalement négocié,
27:22c'était sa mission,
27:23négocier avec les partis
27:25de l'opposition.
27:27Seule certitude,
27:28en tout cas,
27:28Emmanuel Macron
27:29ne s'exprimera pas
27:31ce soir.
27:31L'information a été
27:32confirmée par son entourage.
27:34Il pourrait le faire
27:35dès demain matin.
27:37Peut-être,
27:37vient à communiquer
27:38avant l'entrée
27:40au Panthéon
27:40de Robert Badinter.
27:42Merci beaucoup,
27:43Michael de Santos
27:44en direct
27:45de l'Elysée.
27:46Donc,
27:47Emmanuel Macron
27:47ne parlera pas
27:49ce soir
27:49et Sébastien Lecornu
27:52parlera,
27:53lui,
27:53à 20h.
27:54En attendant,
27:55on sait une chose,
27:56Marc Menand,
27:56c'est que la dissolution
27:57semble complètement écartée.
28:00Les Français
28:01avaient appelé
28:02à la démission
28:03ou à la dissolution.
28:05Qu'aura-t-on ce soir
28:06l'éloignement du peuple,
28:08l'éloignement du vote
28:09du peuple, non ?
28:10Alors déjà,
28:10ce qui est extraordinaire,
28:11c'est qu'on voit
28:12les caméras,
28:13un grouillement journalistique
28:14autour,
28:16soit de l'Elysée,
28:17soit de Matignon
28:18et autour des sièges
28:19de partis.
28:21Mais les Français,
28:22là-dedans,
28:22on ne les voit pas beaucoup.
28:24Alors,
28:24il faut avoir
28:25une oreille
28:26assez attentive
28:27et on s'aperçoit
28:28que de temps en temps,
28:29il y a un petit propos
28:29qui jaillit.
28:30Il y avait une pleine page
28:31dans le Figaro
28:32très intéressante aujourd'hui.
28:34Et on s'aperçoit
28:35de quoi ?
28:35Bien qu'ils sont exaspérés,
28:37qu'ils sont,
28:38pour d'autres,
28:39désabusés
28:40ou alors véritablement fatalistes,
28:43mais il y a des mots
28:43qui ressortent.
28:45J'ai noté
28:45la blague continue.
28:47C'est-à-dire que le gars,
28:48il est là,
28:48vous savez,
28:48au comptoir.
28:49Moi,
28:49j'aimais bien
28:50les conversations
28:50de comptoir.
28:51Lorsque les bistros
28:52étaient plus nombreux,
28:53moi qui ne bois pas,
28:53mais j'aimais bien
28:57qu'est-ce qu'il s'est passé ?
28:58Lorsque les bistros
29:00qui continuent.
29:01Eh bien,
29:02ça amusait les uns
29:03et les autres
29:03et ça les amuse encore.
29:04C'est donc
29:05la grande blague,
29:07le grand cirque.
29:08C'est l'ère
29:09du cynisme politique
29:12et de l'individualisme forcené.
29:15On s'aperçoit quand même
29:16que ces gens-là
29:16ont plus de vocabulaire
29:18que les trois quarts
29:18des politiques.
29:19C'est aussi un signe.
29:20Ça signifie que
29:21ceux que l'on élit
29:22sont malheureusement
29:23l'appauvrissement intellectuel
29:26de la nation.
29:27Mais ils ont une place
29:27et c'est pour ça
29:28qu'ils s'y agrippent.
29:30Ils n'ont plus le sens de l'État.
29:32Ils n'ont plus le goût
29:33de l'intérêt général.
29:34Vous voyez,
29:35il y a tout cela.
29:36Et dans le même temps,
29:37eh bien,
29:37il y a le président de la République.
29:39Alors,
29:39il est là,
29:40le président de la République.
29:40Moi,
29:41j'imagine,
29:41il est enfermé à l'Élysée.
29:42De temps en temps,
29:43il y a une petite visite.
29:44Et puis sinon,
29:45il a une sorte d'échiquier.
29:47Ah,
29:47ce n'est pas pour jouer au jeu chèque.
29:48Il n'est pas...
29:49Intellectuellement,
29:50il n'arrive plus à suivre.
29:51Non,
29:51non,
29:51il joue au jeu de dames
29:52et puis,
29:53il prend des pions
29:54et il dit,
29:55ah,
29:56qui que je vais mettre là ?
29:57Ça va lui faire plaisir.
29:59Et il n'a pas de difficulté
30:01à choisir
30:01parce que
30:03ça toque à la porte.
30:04Tous ces gens
30:05qui le halisent,
30:06tous ces gens
30:07qui disent
30:08c'est un bon à rien,
30:09on ne veut plus de lui,
30:10eh,
30:10mais je suis prêt à venir,
30:12vous m'appelez
30:13et je suis à vos côtés.
30:14Alors,
30:14on a Olivier Faure,
30:15on a Madame Tondelier,
30:17on a même des gens d'ailleurs.
30:18C'est-à-dire
30:19que partout,
30:20il y a ces petits groupuscules
30:22des chefs de bande
30:23qui veulent apparaître
30:24à côté
30:25du président Macron
30:27qui n'a plus aucun reflet
30:29auprès de la population.
30:31Alors,
30:32il était prêt
30:32à prendre la parole.
30:33S'il y a un homme
30:34qui a pris la parole
30:35pendant son temps de pouvoir,
30:37c'était lui.
30:37Tous les trois jours,
30:38il y a un petit quelque chose
30:39à vous dire
30:39et souvent,
30:40on était catastrophés
30:41parce qu'on entre en guerre.
30:43Alors,
30:43il y avait la guerre
30:44contre le virus,
30:45il y avait la guerre
30:45contre le...
30:46Et là,
30:47il y a un effondrement
30:48mais il n'y a pas la guerre.
30:50Il n'y a pas la guerre
30:51et il y a le socle commun.
30:52Il nous proposait quoi
30:53le socle commun ?
30:55D'éviter le chaos
30:56avec le RM.
30:58Jamais la France
30:58ne tombera aussi bas.
31:01On n'a pas le NN.
31:03On n'a pas le chaos non plus.
31:04Là,
31:04ce n'est pas le chaos non plus.
31:06Je pourrais reprendre
31:06les propos de Mathieu
31:08tout à l'heure.
31:09Non, non.
31:09On est dans une stabilité.
31:12La stabilité
31:13des profondeurs.
31:14C'est vrai que
31:14quand vous êtes
31:15au fond des abysses,
31:16il n'y a plus vraiment
31:17aller plus bas.
31:19À partir de là,
31:19tout va bien.
31:20Je ne l'avais pas mis celle-là.
31:22C'est extraordinaire.
31:23Qu'est-ce que disent
31:24ceux de pause
31:24les Français quand même ?
31:25Les citoyens
31:26qui veulent vous
31:27et qui appellent aux urnes.
31:28Et c'est quand même
31:29l'âme
31:30de la République.
31:32De la République
31:34et de la démocratie.
31:35Et on oublie d'ailleurs
31:36parce qu'il y a
31:37un petit clin d'œil
31:38à l'histoire.
31:39Le 8 octobre 1789,
31:42vous savez ce qui se passait ?
31:43Eh bien,
31:44il y avait un gars
31:44qui nous arrivait d'Égypte.
31:46Oh,
31:46il était un peu piteux
31:47parce qu'il n'avait pas réussi
31:48comme il l'écrivait
31:49dans les télégrammes
31:51qu'il envoyait
31:52en France
31:53par bateau.
31:54Non,
31:54non,
31:54c'était Bonaparte.
31:56Il est parti en déserteur
31:58et il a un peu peur
31:59de se présenter
32:00sur le territoire.
32:01Il vient avec
32:01dans la tête
32:02d'être le sauveur.
32:04Eh bien,
32:04il s'aperçoit
32:04qu'il est attendu
32:05comme le sauveur.
32:06Et aujourd'hui,
32:07les gens attendent
32:08un sauveur
32:09et au moins
32:09le plaisir
32:12ou disons
32:12le désir
32:13d'affirmer
32:14leur conviction
32:15dans les urnes.
32:16Le vote,
32:17c'est quoi ?
32:18C'est une histoire d'amour.
32:20Ah oui,
32:20mais n'oubliez pas une chose,
32:22il y a une chanson
32:22qui nous le dit.
32:23Les histoires d'amour
32:25se finissent mal
32:26en général.
32:28Alors,
32:28quand vous avez votre place,
32:29vous n'avez pas envie
32:30de la remettre en cause.
32:31D'ailleurs,
32:32parce qu'il y a une question
32:33à se poser.
32:34Tout le monde dit aujourd'hui
32:35qu'il nous faut
32:36une dissolution,
32:38enfin pour certains.
32:40Mais pourquoi ils ne démissionnent
32:41pas tous ensemble ?
32:42Il n'y a pas besoin
32:43d'attendre que le président
32:44de la République
32:45dissolve.
32:46si on a le courage
32:48de la démocratie ?
32:50Si on a envie
32:51de pouvoir convaincre
32:52grâce à des arguments,
32:54on se dresse devant le peuple
32:55et on attend
32:56sans verdict.
32:57Chiche les gars,
32:59chiche mesdames,
33:00vous posez
33:01vos petites serviettes,
33:05vous rentrez chez vous
33:05et vous attendez
33:06qu'on vous rappelle
33:09si vous en avez
33:10donc le courage
33:11et l'audace.
33:13Merci beaucoup
33:13Marc Menand.
33:15En attendant,
33:16en tout cas,
33:16que Sébastien Lecornu
33:17s'exprime à 20h
33:19et qu'Emmanuel Macron
33:21retourne,
33:22reste dans son silence.
33:23On le disait,
33:24donc pas de dissolution.
33:25La gauche n'a jamais été
33:26aussi proche
33:27des portes
33:28du pouvoir.
33:29On va faire
33:30un pas de côté
33:31ce soir
33:31parce qu'il est hors de question
33:32de passer à côté
33:33de cette information,
33:35ce chiffre,
33:36l'INSEE
33:37qui a sorti hier
33:38une étude
33:39sur le nombre
33:40d'étrangers
33:40présents en France.
33:426 millions,
33:43un chiffre record.
33:44Qu'apprend-on concrètement ?
33:46Oui, 6 millions
33:47et 400 000 étrangers en plus.
33:49Ce sont des chiffres
33:50en effet records
33:51qui sont chaque année
33:52un peu plus records.
33:53Donc tout le monde
33:53finit par s'y perdre.
33:54Il y a eu deux choses
33:55qui sont sorties hier.
33:56Il y a le rapport
33:57en effet l'étude de l'INSEE
33:59qui est assez récurrente
34:00que l'on peut suivre
34:01d'année en année.
34:02Et puis il y a
34:02la dépêche AFP
34:03sur l'étude de l'INSEE
34:04qui a été reprise
34:05partout dans la presse
34:06les journalistes étant
34:07occupés à autre chose
34:07là encore
34:08étant donné
34:10la situation politique.
34:12Et donc cette dépêche AFP
34:14a été reprise partout.
34:15Alors, dans cette dépêche
34:17qui est accessible à tous
34:18on apprend
34:19vous l'avez dit
34:20que 6 millions d'étrangers
34:21vivent en France
34:22ce qui représente
34:228,8%
34:24de la population française
34:25en 2024
34:26et ce qui est
34:27ouvrez les guillemets
34:28inférieur à la moyenne
34:29de l'Union Européenne
34:30dans les autres pays
34:31cette proportion
34:32est plus grande.
34:33résultat, cette information
34:35a circulé partout
34:36et ça a permis
34:38à une bonne partie
34:38de la presse
34:39de parler, de titrer
34:40sur les vrais chiffres
34:41de l'immigration
34:42loin des fantasmes
34:44en général
34:45de l'extrême droite
34:46et de ricaner
34:47pour certains
34:47sur, je cite
34:48les tenants
34:49d'une prétendue submersion.
34:51Donc, les chiffres
34:51sont présentés
34:52le fait
34:54que la submersion
34:56soit absolument
34:56ridicule
34:58comme hypothèse
34:59c'est le fait
35:00que la proportion
35:01soit moindre
35:01que dans d'autres pays
35:02de l'Union Européenne.
35:03Déjà, c'est absurde.
35:04Ce n'est pas un argument
35:05d'autant que
35:06partout ailleurs
35:06en Europe
35:07il y a cette même révolte
35:09sur la politique migratoire.
35:10Déjà, le parallèle
35:11est un peu absurde.
35:13Mais on va s'attarder
35:13sur la situation française
35:15parce que le chiffre
35:16qui est donné
35:16c'est celui
35:17du nombre d'étrangers
35:18à un moment M.
35:20Il ne dit pas grand chose
35:21ni du mouvement migratoire
35:24sur le temps long.
35:26Savoir combien
35:26il y a d'étrangers
35:27cette année en France
35:28ne dit pas
35:29tout le mouvement migratoire
35:30de ces dernières années.
35:31Pas plus qu'il ne qualifie
35:32la population étrangère.
35:34Or, sur le terrain
35:35culturel, politique
35:37ou religieux
35:38qui sont les terrains
35:39qui nous occupent
35:39vous savez cette question
35:40de la différence de mœurs
35:42de manière d'être au monde
35:43est-ce que être français
35:44veut dire quelque chose
35:45dans sa manière
35:46de se comporter
35:47d'interagir les uns
35:48avec les autres
35:49et bien accueillir
35:50un Italien
35:51ou un Pakistanais
35:52n'a pas le même poids
35:53culturel
35:54évidemment
35:55dans les deux cas.
35:57Et quand on rentre
35:57dans le détail
35:58et bien il se trouve
35:59que l'étude est un petit peu
36:00plus contrastée
36:02que la présentation
36:03qui en a été faite
36:04un peu partout.
36:05C'est-à-dire
36:06quels sont les chiffres
36:06de l'INSEE
36:07qui permettent
36:08de mieux comprendre
36:09le phénomène migratoire
36:10en France
36:11et sa réalité ?
36:12Eh bien en France
36:13il y a une classification
36:14statistique
36:15qui est particulière
36:16à la France
36:16qui fait une séparation
36:17entre le chiffre
36:18le nombre d'immigrés
36:20et le nombre d'étrangers.
36:22Alors certes
36:22ça ne permet pas
36:23de comparaison
36:24puisque c'est le seul pays
36:25en Europe
36:26qui le fait
36:26mais ça permet
36:27d'appréhender
36:28bien mieux
36:28le phénomène migratoire.
36:30Je vais vous expliquer.
36:31Un immigré
36:32c'est pour l'INSEE
36:33toute personne
36:34née étrangère
36:35à l'étranger.
36:37Donc ça demeure
36:38dans le temps
36:40entre guillemets
36:40c'est-à-dire qu'une personne
36:41qui est née étrangère
36:42à l'étranger
36:43même si elle est naturalisée
36:45française un jour
36:45elle est toujours
36:46née étrangère
36:47à l'étranger.
36:49Donc elle reste immigrée
36:50toute sa vie.
36:51Un étranger
36:51en revanche
36:52c'est une personne
36:53de nationalité étrangère.
36:55Dès lors que la personne
36:56de nationalité étrangère
36:57obtient la nationalité
36:58française
36:59elle demeure immigrée
37:00mais elle n'est plus
37:01étrangère.
37:02Donc
37:03ça permet
37:05de mieux comprendre
37:06le phénomène
37:07migratoire
37:07sur le long terme
37:08car précise
37:09l'INSEE
37:09elle-même
37:10les catégories
37:11immigrés
37:12étrangers
37:13ne se recoupent
37:14que partiellement
37:15et je note
37:16que dans l'étude
37:17elle-même
37:17l'INSEE précise
37:18que dans les années 80
37:20c'est cette différence
37:21entre les deux
37:22qui a attiré
37:23le plus de critiques
37:24envers l'INSEE
37:25elle l'écrit
37:26noir sur blanc
37:26parce que précisément
37:28ça permet
37:28selon qu'on parle
37:29de l'un ou de l'autre
37:30à la fois de perdre
37:31tout le monde
37:31et de mal appréhender
37:33ce dont on parle.
37:34Donc ils le précisent
37:35eux-mêmes dans l'étude
37:35ça aurait été intéressant
37:36que l'AFP le mentionne
37:37mais ça n'est pas mentionné.
37:39Alors l'INSEE écrit
37:40par exemple
37:41tout immigré
37:42n'est pas un étranger.
37:44C'est le cas
37:45de 2,6 millions
37:47d'immigrés
37:47ayant acquis
37:48la nationalité française
37:50et vivant en France
37:51en 2024.
37:51Donc vous avez
37:53le nombre d'étrangers
37:53auxquels s'ajoutent
37:55des immigrés
37:56qui sont arrivés
37:57en France
37:58mais qui ont obtenu
37:59la nationalité française
38:00c'est 2,6 millions
38:01de personnes
38:02à ajouter
38:03donc au nombre
38:03d'étrangers
38:04aujourd'hui en France.
38:06Vous verrez que les proportions
38:06elles changent un petit peu
38:07tout à coup.
38:08Et parmi lesquelles
38:09nous précise encore l'INSEE
38:11il y a une part
38:11plus élevée
38:12pour les personnes
38:13originaires d'Afrique
38:1437%
38:15et en particulier
38:17du Maghreb
38:1741%
38:19que pour les immigrés
38:19nés en Europe.
38:20l'INSEE
38:21nous explique encore
38:22un étranger
38:24de nationalité européenne
38:26qui arrive en France
38:27comme il est dans
38:27l'espace Schengen
38:28il a un droit au travail
38:30et à la résidence
38:30qui est beaucoup plus ouvert
38:31donc il a moins intérêt
38:34à demander
38:35la nationalité française
38:36que quelqu'un
38:36qui est extra-européen.
38:38Donc les personnes
38:39qui acquièrent
38:39la nationalité
38:40qui ne sont plus étrangères
38:41mais qui sont toujours immigrées
38:42sont la plupart du temps
38:44extra-européennes
38:45ce qui pèse évidemment
38:46sur la question culturelle
38:48encore une fois.
38:49constat donc
38:50sur la seule
38:51année 2024
38:54on a 6 millions
38:55d'étrangers
38:55mais 7,7 millions
38:57d'immigrés
38:58qui eux représentent
38:5911,3%
39:00de la population
39:01et plus
39:018,8%
39:03et là
39:03cette comparaison
39:04avec les autres chiffres
39:05en Europe
39:05pourrait être intéressante
39:06elle n'est pas faite non plus.
39:08Constat auquel
39:09on peut ajouter
39:09une autre réalité
39:10tout ça est dans
39:11la même étude
39:11dont je vous ai présenté
39:13la présentation médiatique
39:13au début.
39:14C'est bien d'avoir lu
39:15toute l'étude
39:16pour nous ce soir
39:17ce que personne ne fait.
39:20On peut ajouter
39:20une autre réalité
39:21qui là concerne
39:22directement l'avenir
39:23et donc le poids migratoire
39:24sur l'avenir de la France.
39:26Les étrangers
39:26représentent ces dernières années
39:28la principale source
39:29d'augmentation
39:29de la population.
39:31Il y a plus d'étrangers
39:32qui arrivent
39:32et d'étrangers
39:34qui ont des enfants
39:35qui eux sont français
39:36donc qui sont enfants
39:37d'immigrés
39:37mais plus étrangers
39:39que de naissances
39:40tout simplement
39:41en France.
39:42Ça déjà
39:42c'est une première information.
39:44Deuxièmement
39:44les personnes étrangères
39:46représentent 10%
39:47de la population
39:48âgée de moins de 13 ans
39:49un chiffre qui devient
39:515,6%
39:52de 13 à 17 ans.
39:54Pourquoi ?
39:55Parce que
39:56à cause des
39:56ou grâce
39:57je ne sais pas
39:57à cause des acquisitions
39:59de nationalité
39:59par déclaration anticipée.
40:02Quand vous avez 13 ans
40:03vous pouvez faire
40:03une déclaration anticipée
40:04vous devenez français.
40:06Donc la proportion
40:07de jeunes enfants
40:09c'est 10%
40:10dans la population
40:10ça devient
40:115,6%
40:13à partir de 13 ans.
40:14Donc on va nous dire
40:14c'est une proportion
40:15très faible.
40:16Ah oui 10%
40:16c'est plus que 5,6
40:18tout le monde
40:19l'accordera.
40:19Entre temps
40:20certaines personnes
40:20sont devenues françaises.
40:22Est-ce que dans leur manière
40:23de vivre
40:23elles le sont devenues
40:24dans un pays
40:24qui combat
40:26même l'assimilation ?
40:27Évidemment
40:28je laisse les téléspectateurs
40:29répondre.
40:30Ensuite
40:31si l'on remonte
40:31dans le temps
40:32une autre précision
40:33de l'INSEE
40:33nous intéresse
40:34je cite l'INSEE
40:35très proche
40:36jusqu'au recensement
40:37de 1946
40:38le nombre d'étrangers
40:40et d'immigrés
40:41vivant en France
40:43diffère ensuite.
40:45Qu'est-ce que ça veut dire
40:45concrètement ?
40:47A partir de
40:47jusqu'à 1946
40:49le nombre d'étrangers
40:50et d'immigrés
40:51c'est à peu près
40:52la même chose
40:52parce que
40:53l'acquisition
40:55de la nationalité française
40:56est assez rare
40:57dans les proportions.
40:59Et depuis
40:59l'écart ne cesse
41:00de s'étendre.
41:01Pourquoi ?
41:01Parce que les étrangers
41:02n'en sont plus
41:02parce qu'ils acquièrent
41:03la nationalité française.
41:05Mais donc
41:05le phénomène migratoire
41:06le poids migratoire
41:07demeure extrêmement lourd.
41:09L'écart
41:10il est de 240 000
41:11en faveur des immigrés
41:13à la sortie
41:13de la seconde guerre mondiale.
41:15Il dépasse le million
41:16à partir de 1999.
41:18Donc vous avez
41:19un million par année
41:20qui devient français
41:21donc qui n'est plus
41:22comptabilisé comme étranger
41:23mais qui évidemment
41:24alourdit
41:25on va dire
41:25la population française
41:26d'une population étrangère
41:28avec des codes
41:28parfois étrangers
41:29qui demeurent dans le temps.
41:31Et la presse
41:32se contente
41:34de préciser
41:34donc elle ne précise pas
41:35tout ça
41:35mais elle précise
41:36dans ses papiers
41:38depuis hier
41:39que les naturalisations
41:40baissent depuis quelques années.
41:42Donc on se demande
41:42pourquoi il n'explique pas
41:43tout ça
41:43avant d'expliquer
41:44que les naturalisations
41:45baissent.
41:45C'est vrai
41:46mais le temps long
41:47lui aussi a des conséquences.
41:48Elle a diminué
41:49entre 68 et 82
41:50le nombre de naturalisations
41:52a diminué
41:53avant d'augmenter
41:54je cite encore l'INSEE
41:55continuellement
41:56entre 82 et 2009
41:58pour atteindre
41:59pour atteindre
42:0041%.
42:0141% des étrangers
42:03qui rentrent en France
42:04entre 82 et 2009
42:06deviennent français.
42:07Donc évidemment
42:08ils sortent
42:09de la proportion d'étrangers
42:10on nous dit
42:10elle ne bouge pas.
42:11Ah oui
42:11ils en sortent
42:12mais de nouveaux étrangers
42:13arrivent
42:14et ces personnes
42:14elles acquièrent
42:15la nationalité française.
42:17Le nombre d'acquisitions
42:18nous dit l'INSEE
42:19est multiplié par deux
42:20à l'époque
42:20même si elle baisse
42:21ensuite sans assimilation
42:23encore une fois
42:23cela a des conséquences
42:24sur la descendance.
42:25Mais c'est donc
42:27justement
42:28d'où viennent
42:28ces étrangers
42:29Charlotte ?
42:30Ce n'est pas non plus
42:31la même donnée
42:32s'ils sont européens
42:33extra-européens
42:35sur le terrain même
42:36du multiculturalisme ?
42:38C'est évidemment
42:38une question qui se pose
42:39et en Europe
42:40là encore une fois
42:41on nous dit
42:42449 millions
42:43de personnes
42:44vivent en Europe
42:45dans ces 449 millions
42:48pardon
42:4843 millions
42:49ne possèdent pas
42:50la nationalité
42:51du pays
42:51dans lequel ils sont.
42:53Dans ces 43 millions
42:53d'étrangers donc
42:54on en a 14 millions
42:56qui sont étrangers
42:58mais européens
42:58donc ressortissant
43:00d'un pays européen
43:01vivant dans un autre
43:02pays européen
43:03et là la France
43:04se distingue aussi
43:05mais à l'envers
43:06entre guillemets
43:06nous avons
43:08moins d'européens
43:09que la moyenne
43:10donc nous avons
43:11plus d'extra-européens
43:13dans notre proportion
43:14d'étrangers
43:14que la moyenne
43:16du reste de l'Europe
43:16ce qui là encore
43:17ne pose pas les mêmes
43:18questions sur le terrain
43:19évidemment culturel
43:21et là
43:22il y a une évolution
43:23française
43:24qu'il convient de noter
43:25si on veut ricaner
43:26sur les gens
43:26qui s'inquiètent
43:27de la submersion
43:27du changement
43:28culturel
43:29qu'il y a en France
43:30c'est que
43:30et là encore une fois
43:31je cite mot à mot
43:32le rapport de l'INSEE
43:33que tout le monde
43:35a traité hier
43:35en 1968
43:3772% des étrangers
43:39vivant en France
43:40possédaient une nationalité
43:42européenne
43:4272% des étrangers
43:45qui vivaient en France
43:46possédaient une nationalité
43:47européenne
43:4825% possédaient
43:50une nationalité
43:50africaine
43:51les proportions
43:52se sont littéralement
43:53inversées
43:54en 2024
43:55je cite encore
43:56la même étude
43:5746% des étrangers
43:58ont la nationalité
43:59d'un pays africain
44:00et 35%
44:02des étrangers
44:03d'un pays européen
44:04évidemment quand une telle proportion
44:06vient d'un continent
44:07extra-européen
44:09au code culturel
44:10que là je ne qualifie pas
44:11vous noterez
44:12simplement différent
44:13quand vous avez
44:14une politique d'assimilation
44:15qui est non seulement
44:16abandonnée
44:17mais combattue
44:17et bien vous avez
44:18des contre-sociétés culturelles
44:20qui s'implantent en France
44:21et des gens par conséquent
44:22qui sont inquiets
44:23donc prendre cette étude
44:25pour balayer cette inquiétude
44:26d'un revers de main
44:27c'est
44:27objectivement
44:28de la manipulation
44:29Merci beaucoup
44:32Charles-Ordone
44:33et là on va analyser
44:34ce rapport
44:35de l'INSEE
44:36sur l'immigration
44:37record
44:38avec précision
44:40je vous propose
44:41d'accueillir
44:41maintenant Philippe Ballard
44:42pour parler du Rassemblement National
44:44on va revenir
44:45au coeur de l'actualité politique
44:47je rappelle
44:48les dernières informations
44:49de la journée
44:50à la fois
44:51Emmanuel Macron
44:52ne s'exprimera pas
44:53aujourd'hui
44:54la dissolution
44:55s'éloigne
44:56la gauche
44:56n'a jamais été aussi proche
44:58des portes du pouvoir
44:59Sébastien Lecornu
45:00doit parler
45:01à 20h
45:02voilà où on en est
45:03Philippe Ballard
45:04porte-parole du Rassemblement National
45:06ravi de vous avoir ce soir
45:07question
45:08c'est le front républicain
45:10qui va gouverner
45:11ce soir
45:11Bonsoir Christine
45:13c'est l'histoire
45:14qui malheureusement
45:15se répète
45:15vous parlez de ce front républicain
45:17c'est le front de la honte
45:18entre les deux tours
45:19de l'élection législative
45:20vous avez les mélenchonistes
45:22qui se sont désistés
45:23et votés pour les macronistes
45:24et les macronistes
45:25qui ont fait la même chose
45:26dans l'autre sens
45:26et puis il faut avouer
45:27qu'Eller a quand même
45:28mis la main dans le pot de confiture
45:29jusqu'au coude
45:31alors pas de dissolution
45:33mais enfin on va voir la suite
45:34quand même
45:35parce que motion de censure
45:36enfin Marine Le Pen
45:36la transmise
45:38moi j'ai regardé de mon bureau
45:40ça sera censure
45:41moi je me rappelle de la réunion
45:42qu'on a eu lundi
45:43à 17h avec Eric Ciotti
45:45où elle a dit
45:45je me rappelle de sa phrase
45:46s'il faut 15 censures
45:47on fera 15 censures
45:48voilà
45:48jusqu'à temps que le gouvernement tombe
45:50et qu'on ait
45:51une dissolution
45:53de l'Assemblée Nationale
45:54pour tout remettre d'équerre
45:55parce que là
45:56c'est une pantalonnade
45:58enfin on se fiche des français
45:59les gens ont peur du peuple
46:01je vais vous dire une chose
46:02Christine Kelly
46:02quand on a peur du peuple
46:03et qu'on est un dirigeant politique
46:04on ne mérite pas
46:05de diriger un pays
46:06voilà
46:07donc ces gens là
46:07devront être renvoyés
46:08chez eux
46:09il faut une dissolution pour ça
46:10mais il n'y a que le président
46:11de la République
46:11qui peut prendre la décision
46:13et là effectivement
46:13on s'en éloigne pour l'instant
46:15qu'est-ce que ça vous fait
46:17ensuite on fera un tour de table
46:18avec les mosquetaires
46:20d'être le premier parti de France
46:22et d'être condamné au silence
46:25on a l'impression
46:26que vous êtes muselé
46:27on a l'impression
46:27qu'on ne vous entend pas
46:29on a l'impression
46:30qu'on veut vous faire taire
46:31on a l'impression
46:32qu'on ne veut pas
46:33entendre cette voix
46:34on a l'impression
46:35que le cordon sanitaire
46:36vous musèle
46:37aujourd'hui
46:38et que là
46:39tout est en train de se jouer
46:40avec une vie politique
46:43qui va extrêmement vite
46:44sans vous
46:45oui alors j'ai envie de dire
46:47malheureusement
46:47on a l'habitude
46:48mais enfin c'est pour ça
46:49qu'on va retourner aux urnes
46:50parce que nous
46:50on craint pas le peuple
46:51nous
46:52mais s'il ne veut pas aller aux urnes
46:53vous n'irez pas aux urnes
46:55c'est-à-dire la dissolution
46:56il n'y a que le président de la République
46:57qui peut prendre cette décision
46:59mais enfin ça va craquer
47:00
47:01qu'est-ce qu'ils veulent
47:01c'est garder leur poste
47:03enfin voilà
47:03quand on est ministre
47:04on veut garder son chauffeur
47:05ça va être dur
47:06c'est un élément de langage
47:08pardon à 3 francs 6 sous
47:10et puis ceux qui sont députés
47:11ils s'accrochent dans leur siège
47:12dans l'hémicycle
47:14voilà parce qu'on sait très très bien
47:15que vous avez publié un sondage
47:18où nous sommes à 33%
47:19mais avec des réserves de voix importantes
47:22et puis surtout
47:22il y a deux sondages
47:23et c'est ça qu'il faut avoir
47:24présent à l'esprit quand même
47:25qui montre pour la première fois
47:26c'est Harris et Elab
47:27que 53% des français
47:30ne veulent plus du Front Républicain
47:31et quand on regarde ce chiffre
47:33précisément
47:34on s'aperçoit que les 47%
47:35qui veulent le Front
47:36c'est majoritairement à gauche
47:38c'est-à-dire que
47:39du côté LR
47:40du côté
47:41allez je vais dire
47:42centriste pour faire extrêmement simple
47:43ça ne marche pas
47:44les français c'est un peuple adulte
47:46politiquement
47:46ils ont bien compris
47:47qu'ils n'allaient pas se faire avoir deux fois
47:49ils ne veulent pas du Front Républicain
47:51mais on ne leur demande pas effectivement
47:52parce qu'on ne va pas aux yeux
47:53une peur à l'instant
47:53Mathieu Bocoté
47:54alors je regarde ce qui se passe à gauche
47:55aujourd'hui
47:56et les filles
47:57le PS
47:58les écolos
47:59les communistes
48:00tous ces gens-là disent
48:00il faut trouver le moyen
48:01de s'entendre
48:02d'une manière ou de l'autre
48:03et même le parti le plus fort à gauche
48:04dit il faut s'entendre
48:05avec les partenaires les plus petits
48:06vous devinez la suite
48:08de l'autre côté
48:09à droite
48:10on voit le RN
48:10qui dit
48:11chacun individuellement à droite
48:12vous avez le droit d'arriver chez nous
48:13Retailleau
48:13les autres qu'importe
48:14mais il n'y aura pas d'alliance
48:16avec les autres partis
48:17est-ce qu'il n'y a pas
48:18une forme de handicap
48:19structurel à droite
48:20dans le fait que vous voulez avoir
48:21le monopole
48:22sur la représentation du camp national
48:23alors qu'il y a d'autres partis
48:24moins puissants
48:25mais qui pourraient faire alliance
48:26avec vous
48:27comme à gauche
48:27Jordan Bardella
48:29a répondu à cette question
48:30après coup
48:32le jour où il arrive
48:33s'il manque de députés
48:34on en prendra quelques-uns
48:35après le deuxième tour
48:36une fois qu'on connaîtra
48:37la composition exacte
48:38de l'hémicycle
48:39effectivement
48:39s'il nous manque quelques députés
48:41parce que c'est pas la guerre civile
48:42non plus
48:42à l'Assemblée nationale
48:43quoique des fois
48:44on peut se poser la question
48:45mais on se parle entre nous
48:47on sait très bien
48:48qu'il y a des députés
48:49alors pas LFI
48:50oui ça je vous le concède
48:51assez facilement
48:52mais oui
48:53ALR
48:53Horizon
48:54ou même dans ce qu'on a appelé
48:55le bloc central
48:56on se demande
48:57s'il est toujours central d'ailleurs
48:58on leur tend la main
49:00et on sait que cette main
49:01ils pourraient nous la saisir
49:03c'est pas un contrat
49:04enfin on va pas faire une alliance
49:06avant
49:06mais après
49:07pour pouvoir gouverner le pays
49:08puis surtout sortir la France
49:10de ce bourbier
49:11dans lequel
49:11elle est tombée
49:13oui
49:14on pourrait
49:14voilà
49:15la phrase de Jordan Bardella
49:16était très claire
49:17Marine Le Pen a exactement
49:18la même démarche
49:19on pourrait effectivement
49:21s'entendre
49:21et faire en sorte
49:23que ces gens-là
49:23nous rejoignent
49:25ou
49:26travaillent avec nous
49:27à l'Assemblée
49:28oui
49:29les Français
49:30un peu médusés
49:31en tout cas
49:31beaucoup de Français
49:32un peu médusés
49:33voient arriver
49:34le spectre
49:35d'un gouvernement de gauche
49:36dans une France
49:37quand même massivement
49:38à droite
49:39alors moi aussi
49:41j'ai entendu Marine Le Pen
49:42dire
49:42on va arrêter
49:43la plaisanterie
49:44la fin de la récréation
49:45on censurera
49:46mais vous pouvez pas
49:47censurer tout seul
49:48donc en réalité
49:49là ce qui se profile
49:50avec la gauche
49:51est-ce que ça peut pas
49:52tenir un certain temps
49:53dans la mesure
49:5418 mois jusqu'à la présidentielle
49:55vous pouvez pas censurer seul
49:56oui pour faire l'UMPS
49:58ce qu'on a appelé
49:59à une époque
49:59c'est-à-dire l'UMP
50:00plus l'EPS
50:01c'est un peu ce qui est
50:02en train visiblement
50:03de se dérouler
50:04mais ça tiendra
50:05combien de temps
50:05enfin quand après
50:06ça peut durer
50:07jusqu'à la présidentielle
50:08non ?
50:08oui mais enfin
50:09le budget
50:09est-ce que les socialistes
50:11ou les LR
50:12en matière de fiscalité
50:13alors on augmente les taxes
50:14on augmente les impôts
50:15LR s'en va
50:16ou alors on le fait pas
50:17et c'est le PS
50:18qui censure
50:19avec les écolos
50:20le PC et les filles
50:22enfin voilà
50:22c'est un peu de la politique fiction
50:23mais on est quand même
50:24pas très très loin
50:25de la réalité
50:25donc ça ne va pas tenir
50:27puis les français
50:28en ont mis ras-le-bol
50:29de ces magouilles
50:30c'est une torture chinoise
50:32cette affaire
50:33on se demande
50:34quand ça va s'arrêter
50:35le plus tôt serait le mieux
50:36parce que
50:36si on parle dette et déficit
50:38on va se rappeler de ce chiffre
50:39c'est 5000 euros
50:40par seconde
50:42la dette
50:42le poids de la dette
50:43qui se creuse encore davantage
50:45oui vous disiez tout à l'heure
50:47que les français
50:48se feraient pas avoir deux fois
50:49par le barrage républicain
50:50mais la vérité
50:51c'est que c'était pas
50:51la deuxième fois
50:52que ce barrage existait
50:53ça fait quand même
50:54de longues années
50:55qu'il existe
50:55qu'est-ce que vous répondez
50:57aux gens qui disent
50:58la dissolution de Sarare
50:59risquerait d'avoir
50:59la même assemblée
51:00non mais je faisais référence
51:02à ce chiffre
51:02qui est peut-être passé
51:03un peu inaperçu
51:03enfin il y a des commentateurs
51:04sérieux
51:05non mais au tout début
51:05de l'émission
51:05les deux sondages
51:06non mais les 53%
51:08de gens qui
51:09donc majoritairement
51:10en France
51:11on ne veut plus
51:12de ce barrage
51:13le front républicain
51:15et encore une fois
51:16il faut regarder dans le détail
51:16c'est à gauche
51:17évidemment
51:18ils y sont favorables
51:19mais majoritairement
51:21à droite
51:22et dans ce qu'on peut appeler
51:23le bloc central
51:23c'est plus du tout majoritaire
51:24vous pensez que les partis
51:25ne retireraient pas
51:26leurs candidats
51:27pour suivre les français
51:28je pense que pas
51:29pas deux fois de suite
51:30non les français
51:31ne se feront pas avoir
51:32deux fois
51:34non non
51:34on en est absolument
51:35et que donc vous auriez
51:36potentiellement une majorité
51:37oui parce que regardez
51:38le nombre de circonscriptions
51:39où au deuxième tour
51:40le 7 juillet
51:41on fait 48,7
51:4349,2
51:44ce sont des dizaines
51:46de circonscriptions
51:46donc ce sont mécaniquement
51:47des circonscriptions
51:49qui pourraient nous être
51:50acquises
51:50acquises
51:51tout à l'heure
51:52j'ai ironisé
51:53je vais reprendre
51:54cette ironie
51:55pourquoi vous ne démissionnez
51:57pas tous en bloc
51:58là les 130
52:00c'est un homme de gauche
52:02qui vous pose la question
52:02il n'y a rien d'étonnant
52:05parce que
52:06on a un président
52:07qui dort
52:08on dit
52:09il faut que ce soit lui
52:09qui décide
52:10alors qu'on estime
52:11qu'il n'est plus capable
52:11de quoi que ce soit
52:12pourquoi pas prendre l'initiative
52:13si demain
52:14vous n'êtes plus
52:15et là
52:15vous jouez la chaise vide
52:16il va bien se passer
52:17quelque chose
52:18il y a des suppléants
52:19c'est un cours de droit constitutionnel
52:21qu'il faudrait faire
52:22mais les suppléants
52:22prennent la place
52:22des titulaires
52:23ils démissionnent à l'entour
52:24là on est dans une nasse
52:28il faut être sérieux quand même
52:29à part la dissolution
52:31ou la démission
52:32du chef de l'état
52:33on a compris
52:33que ça ne serait jamais le cas
52:35vous avez eu le sondage
52:36ce soir
52:3684% d'opinions négatives
52:39pour Emmanuel Macron
52:4084%
52:42comment ça peut se terminer
52:43il y a un moment
52:43il perd les élections européennes
52:45il perd les élections législatives
52:4784% d'opinions défavorables
52:49et il reste
52:50alors on ne l'appelle pas
52:51attention que ça soit
52:52on lui suggère quand même
52:54de démissionner
52:55ça pourrait être une porte de sortie
52:56quand même très honorable
52:57c'est ce qu'a fait Edouard Philippe
52:58d'ailleurs
52:59une dernière question
53:00comment un parti
53:02qui fait 1,78%
53:05à la présidentielle
53:06je vais parler du PS
53:07de la gauche
53:07peut obtenir
53:10le conseil constitutionnel
53:12l'accord des comptes
53:13le conseil d'état
53:14j'ai envie de dire
53:16bien d'autres institutions
53:18et pourrait maintenant
53:19viser Matignon
53:21est-ce que ce n'est pas
53:22un scandale démocratique
53:25selon vous ?
53:26oui alors j'aurais pu vous dire
53:27c'est Gérard Margeax
53:28qu'il faut appeler
53:29parce que là
53:29ça devient de la magie
53:30mais oui
53:31il y a un vrai problème
53:32effectivement
53:33parce que tous les corps
53:34que vous avez cités
53:35sont
53:36allez moi j'ose le mot
53:37gangrénés
53:38par ces gens
53:39qui se tiennent
53:40par la barbichette
53:41depuis de très très longues années
53:43voilà
53:44et alors
53:45dans le conseil constituel
53:46le conseil d'état
53:47etc
53:48etc
53:48et puis
53:49qui se retrouvent aussi
53:50dans les ministères
53:52à l'Assemblée nationale
53:53là vous allez écouter
53:54Sébastien Lecornu
53:55dans un instant
53:56vous m'avez dit
53:57qu'est-ce que vous allez décider
53:58lorsqu'il va nommer
53:59s'il annonce justement
54:01la gauche
54:02à Matignon
54:02ah bah censure
54:04censure
54:04oui c'est
54:05et puis alors
54:0515 fois
54:06pour reprendre l'expression
54:06de Marie Le Pen
54:07s'il le faut
54:08oui oui
54:08censure
54:08censure
54:09censure
54:09il faut redonner
54:10la parole au peuple
54:10pour sortir de se brouiller
54:13merci beaucoup
54:14Philippe Ballard
54:15si vous avez envie
54:16vous pouvez quitter le plateau
54:17parce que si vous avez envie
54:18d'écouter Sébastien Lecornu
54:21et nous on va continuer
54:22à parler de la droite nationale
54:23merci beaucoup
54:24d'avoir été avec nous
54:25puisque faisant référence
54:27hier à une élection
54:29partielle
54:29mettant en scène
54:30un candidat socialiste
54:32et un candidat ciotiste
54:33Bruno Rotaillot a dit hier
54:34pas un bulletin de vote
54:36pour la gauche
54:37et plusieurs figures de gauche
54:39s'étrangent d'indignation
54:40depuis
54:41ah mais c'est passionnant
54:42cette séquence
54:43alors quels sont
54:44les arguments
54:44utilisés par la gauche
54:46pour condamner
54:46dans ce contexte
54:47Bruno Rotaillot
54:48le premier argument
54:50c'est
54:50oh là là
54:51la droite n'est plus digne
54:52de Jacques Chirac
54:53les gens de gauche
54:55qui disent ça
54:55oublient que ça peut être
54:56reçu par plusieurs
54:57comme un compliment
54:57c'est à dire que le
54:59chiracisme n'a pas laissé
55:00le meilleur souvenir
55:00qui soit dans l'histoire
55:01des droites
55:01mais un deuxième argument
55:03est utilisé
55:03qui est peut-être
55:04plus intéressant
55:04je l'ai lu à plusieurs reprises
55:06sur les réseaux sociaux
55:07la politesse m'interdit
55:08de dire qu'il l'a mentionné
55:09mais sachez que ça revient souvent
55:10c'est
55:11ah
55:11donc pour la droite
55:12on croit faire référence
55:14aux années 30
55:15en disant ça
55:15mieux vaut Hitler
55:16que le Front populaire
55:18mieux vaut Hitler
55:19que le Front populaire
55:20donc aujourd'hui
55:21ça se traduirait
55:22par mieux vaut le RN
55:23que les socialistes
55:24cette argument
55:25c'est un stonant
55:26qui ressort
55:27depuis plusieurs décennies
55:28de temps en temps
55:29quand on dit
55:29il ne faut jamais
55:30en toutes circonstances
55:31voter pour ce qu'ils appellent
55:31l'extrême droite
55:32parce qu'on perdrait son âme
55:33donc qu'est-ce que ça veut dire
55:34concrètement
55:35mais il y a deux possibilités ici
55:36soit la gauche
55:37croit vraiment
55:38que le RN et ses alliés
55:39c'est Hitler
55:40donc si tel est le cas
55:42si on pense vraiment
55:42que le RN et ses alliés
55:43c'est Hitler
55:44il faut immédiatement
55:45interdire ce parti
55:46il faut immédiatement
55:47coffrer ses dirigeants
55:48il faut immédiatement
55:49prendre les mesures
55:50de l'antifascisme
55:50le plus ardent
55:51pour être capable
55:52de le bloquer
55:52vous donnez des idées
55:53c'est que si on a vraiment
55:55Hitler devant soi
55:55il faut faire des choses
55:56on ne se contentera pas
55:57de parler
55:57ou alors
55:59mais c'est possible
55:59parce que dans leur esprit
56:00leur culture politique
56:01est tellement tordue
56:02déformée
56:03vidée de toute réalité
56:04que l'hitlérisation
56:06de l'adversaire
56:06est tout ce qu'ils savent faire
56:07la deuxième option
56:08c'est qu'ils ne croient pas
56:09un seul instant
56:10que le RN c'est Hitler
56:11mais alors si le RN
56:12n'est pas Hitler
56:13mais on n'hésite pas à le dire
56:14qu'est-ce que ça veut dire
56:15que la gauche
56:16n'hésite pas à Hitler
56:17s'il le faut
56:18pour être capable
56:19d'exécuter
56:20socialement et politiquement
56:21un opposant
56:22donc même si elle sait
56:23que ce n'est pas Hitler
56:23on se permet d'utiliser
56:25la référence à Hitler
56:26donc au nazisme
56:27donc à la Shoah
56:29le Holocaust
56:296 millions de morts
56:30les chambres à gaz
56:31tout ça utilisé
56:32pour dire voyez l'adversaire
56:33que vous avez devant vous
56:35et ça nous révèle
56:36la structure profonde
56:37de l'espace public
56:38je crois
56:39j'entendais
56:40Philippe Ballard
56:41nous dire que
56:42le front républicain
56:43ne fonctionnera plus demain
56:44j'en suis pas aussi certain
56:45de son point de vue
56:46je le trouve très optimiste
56:47parce que
56:48dès lors qu'on utilise
56:50le mot extrême droite
56:51dans l'espace public
56:52dès lors que les journalistes
56:53dès lors que les médias
56:54dès lors qu'une partie
56:55même des parties de droite
56:56dit classique
56:57utilisent le mot
56:58d'extrême droite
56:59pour parler
56:59d'une force
57:00qui rassemble
57:01des millions
57:01et des millions
57:01de français
57:02dès lors que vous utilisez
57:03le mot extrême droite
57:04vous enclenchez
57:05la mécanique
57:06du front républicain
57:08dès lors que vous dites
57:09extrême droite
57:09la suite
57:10c'est que vous expliquez
57:11qu'on doit bannir
57:12ce qu'on appelle
57:12l'extrême droite
57:13alors je dirais
57:15en politique
57:15qui dit extrême droite
57:16ment
57:17alors une fois que c'est dit
57:18le président de l'LR
57:19n'en a pas appelé
57:20il faut bien le dire
57:21à une union des droites
57:22Bruno Retailleau
57:23s'est retenu
57:24de faire cet appel
57:25formel à l'union des droites
57:26il s'est contenté
57:27de dire
57:27pas un vote pour la gauche
57:29et ça nous en dit
57:30beaucoup sur le fait
57:30que Bruno Retailleau
57:31qui est un homme intelligent
57:32construit
57:32dont tous connaissent
57:33les qualités
57:34au dernier moment
57:35s'interdit lui-même
57:36cette union des droites
57:37entre guillemets
57:38pourquoi ?
57:39parce que tout comme
57:40Philippe Ballard aussi
57:40chaque parti se dit
57:42la vraie droite c'est moi
57:43ou le vrai camp national
57:43c'est moi
57:44il y a une culture à droite
57:46en fait qui consiste
57:46à ne pas vouloir
57:47s'allier avec son prochain
57:48et à considérer
57:49que c'est normal
57:49que la gauche unisse
57:50ce n'est pas normal
57:51que la droite de son côté
57:52le fasse
57:53et j'y reviens
57:54chaque fois qu'on nous sort
57:55ces temps-ci un peu
57:56à la logique à Rouchy
57:57ah je préfère
57:59le RN que LFI
58:00le RN que LFI
58:01dans les faits
58:02il faudra poser la question
58:03maintenant systématiquement
58:04à tous ces gens
58:05le RN et le LPS
58:06le RN et les écolos
58:08le RN et les communistes
58:09comment voteriez-vous
58:10et là soudainement
58:11ça va être beaucoup plus clair
58:12de savoir dans quel espace mental
58:13les uns et les autres
58:14s'inscrivent
58:14merci beaucoup à Mathieu Bocoté
58:17c'est la fin de cette édition
58:18certainement
58:19on va écouter
58:20à Sébastien Lecornu
58:21pour voir ce qui se passe ce soir
58:23sommes-nous peut-être
58:24aux portes
58:24d'un scandale démocratique
58:26puisqu'un parti minoritaire
58:27est peut-être
58:28aux portes du pouvoir
58:29trois points de suspension
58:30Pascal Proleur
58:31des produits
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