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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:0019h02, ravi de vous retrouver ce soir. Les infos, Mickaël De Santos. Bonsoir Mickaël.
00:07Bonsoir Christine, bonsoir à tous. Le sommet international pour Gaza a débuté à Charmelsher en Égypte.
00:12Environ une trentaine de chefs d'État et de représentants d'organisations sont réunis pour signer les règles du processus de paix dans l'enclave.
00:19Parmi eux, Emmanuel Macron, Georgia Meloni ou encore Donald Trump.
00:22C'est un jour formidable pour le Moyen-Orient, a déclaré le président des États-Unis à l'ouverture de ce sommet.
00:28Réunis à Matignon avec ses ministres, Sébastien Lecornu a défini un objectif clair.
00:33La seule mission du gouvernement est de surpasser la crise politique.
00:37Le Premier ministre leur a également demandé de mettre leur égo de côté et de faire preuve d'humilité.
00:42Demain, Sébastien Lecornu prononcera son discours de politique générale à 15h après le premier conseil des ministres.
00:48Enfin, la France n'a pas de budget mais un prix Nobel de l'économie.
00:52Philippe Aguillon, 69 ans, est l'un des trois lauréats.
00:55Son équipe a été récompensée pour ses travaux sur l'impact de l'innovation sur la croissance.
01:00Ce professeur au Collège de France a exhorté l'Europe à investir pour ne pas être décroché par la Chine et les États-Unis.
01:06Par le passé, il avait aidé Emmanuel Macron à préparer son programme politique.
01:10Écoutez-moi.
01:11Enfin de bonnes nouvelles, Michael.
01:14Revenez tous les soirs avec de bonnes nouvelles.
01:16Au sommaire ce soir, un gouvernement, oui, mais pour combien de temps ?
01:21Le gouvernement Lecornu 2 a une mission, surmonter la crise.
01:25Les oppositions ont une mission, les censurer pour viser Emmanuel Macron qui doit dissoudre et appeler aux yeux.
01:32Les partis politiques sont tous en ébullition.
01:3534 ministres ont été nommés tard hier soir, mais leurs jours sont déjà comptés.
01:39L'édito de Mathieu Bocoté.
01:41La paix, oui, mais pour combien de temps ?
01:45Cris de l'armée de joie en Israël avec comme héros Donald Trump.
01:49Le président que tous critiquaient devient l'artisan de la paix.
01:53Il rend la liberté là où d'autres ont renoncé à AGEA.
01:57Pourquoi la France n'était pas plus de politique capable d'oser ?
02:01Le décryptage d'Eric Tegner.
02:04Libre, oui, mais pour combien de temps ?
02:07La liberté retrouvée après 738 jours d'enfer pour les otages du Hamas ne suffit pas toujours à guérir.
02:14Ce jour est un jour historique de libération d'otages, mais comment affronter la suite ?
02:19Le vide, la compréhension, la haine, comment vivre après avoir survécu à l'indicible ?
02:25Le regard de Marc Menon.
02:28Le pouvoir, oui, mais pour combien de temps ?
02:31Le pouvoir s'accroche, mais la France n'y croit plus.
02:3461% des Français veulent la démission d'Emmanuel Macron, lassé d'un pouvoir hors sol.
02:40Le seul parti majoritaire, c'est celui du ras-le-bol, du dégager les tous.
02:44Quand le dégagisme devient le seul parti majoritaire, la chute est-elle encore une hypothèse ?
02:50L'analyse de Gabriel Kuzer.
02:53Immigration, oui, mais pour combien de temps ?
02:57Partout en Europe, les nations se réveillent face à l'immigration massive.
03:01Seule la France reste figée dans ses illusions et ses tabous.
03:05Osera-t-elle enfin ouvrir les yeux avant qu'il ne soit trop tard ?
03:08L'édito de Mathieu Bocoté.
03:11Et puis notre invité ce soir, c'est François Sarkozy.
03:15Le frère de l'ancien président Nicolas Sarkozy, docteur, entrepreneur et auteur.
03:20Il s'exprime très rarement dans les médias.
03:23Il a pourtant accepté notre invitation pour décrypter cette condamnation historique d'un ancien chef d'État.
03:30Nicolas Sarkozy, convoqué aujourd'hui, a appris qu'il sera incarcéré le 21 octobre à la prison de la Santé
03:37après sa condamnation à 5 ans de prison ferme dans le dossier libyen.
03:41Invité exceptionnel de Face à l'Info ce soir, le docteur François Sarkozy, entrepreneur et auteur.
03:47Une heure avec nos mousquetaires pour tout se dire et sans tabou.
03:53Alors que les ministres du gouvernement Lecornu 2 se sont réunis cet après-midi à Matignon,
04:09demain aura lieu leur premier conseil des ministres.
04:12Ce nouveau gouvernement interroge, bouleverse les partis politiques.
04:16Ils ont une mission, on l'a entendu, surmonter la crise, a déclaré Sébastien Lecornu.
04:22Mais déjà, les motions de saussure sont déposées.
04:25Mathieu Bocoté, que comprendre de ce qui se joue aujourd'hui ?
04:28Alors vous savez, j'ai hésité, et nous sommes probablement plusieurs dans la même situation,
04:32dans cette analyse, à faire le choix du faux sérieux ou du vrai burlesque.
04:36J'entends par là qu'on peut faire semblant de dire dans ce gouvernement,
04:39vous voyez telle sensibilité et représenter.
04:41D'ailleurs, la présence de cet anonyme qu'on ne connaissait pas hier change tout !
04:45Ou de l'autre côté, on peut se dire, c'est une blague.
04:48C'est une immense blague qui ne cesse de se répéter.
04:52Et il faut décrire le burlesque, il faut décrire la farce.
04:55C'est une farce tragique, parce que le pays en souffre.
04:57Mais nous sommes ici devant l'ultime désagrégation d'une classe politique sans envergure,
05:03avec des ministres qui sont des nains politiques ou technocratiques interchangeables,
05:08et qui sont chacun heureux d'avoir un Marocain pour une journée, deux journées, trois journées,
05:12mais qui sont globalement nuls.
05:14Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas un ou deux individus qui s'en tirent là-dedans.
05:16Et ce sera le point de départ, je pense qu'il faut nommer la farce.
05:20Deuxième élément, il faut voir qu'eux qui sont rassemblés dans ce nouveau Conseil des ministres.
05:26Alors, il y a un ou deux piliers de la Macronie historique, Gérald Darmanin par exemple,
05:30qui, dans les circonstances, j'ai déjà été assez sévère envers lui,
05:33il n'en demeure pas vrai que c'est le seul vrai politique à peu près dans ce Conseil des ministres.
05:37Donc, il y en avait d'autres dans le précédent gouvernement, Manuel Valls,
05:41on peut le critiquer, apprécier, la question n'est pas là.
05:43Il y avait François Bayrou en tant que premier ministre.
05:45On était avec des vraies politiques, au moins quelques-uns.
05:47Là, on a une figure politique pour l'essentiel,
05:50sinon on se retrouve essentiellement avec des figures secondaires,
05:53des personnes récemment promues, des hauts fonctionnaires.
05:56Donc, je donne quelques exemples.
05:58On a quelques macronistes idéologiques.
06:00Roland Lescure.
06:01Roland Lescure qui arrive là, qui était partisan de mémoire au fait que la France partage son siège
06:05au Conseil des Sécurités des Nations Unies
06:07avec d'autres puissances européennes.
06:09Donc, une capitulation de souveraineté à l'ONU pour la France.
06:12Eh bien, un homme qui porte ce discours est aujourd'hui ministre.
06:15De la même manière, on a des hauts fonctionnaires,
06:17réconnus au bataillon, Édouard Jeffray,
06:19qui est le nouveau ministre de l'Éducation nationale,
06:21sorti de nulle part et probablement condamné à y retourner très bientôt.
06:25Je ne doute pas que ce soit un homme de grande qualité technique.
06:27Il n'en demeure pas moins que c'est, avec son arrivaux au Conseil des ministres,
06:31c'est la technostructure qui prend le pouvoir.
06:34Auparavant, la technostructure cherchait à se cacher derrière des politiques.
06:37Il dissimulait son pouvoir.
06:39Maintenant, la technostructure, la technocratie,
06:41prend le pouvoir directement et ne fait même pas semblant de porter un masque politique.
06:45Laurent Lunez était déjà dans un entre-deux à certains égards,
06:48mais là, c'est le technocrate qui devient clairement politique
06:50avant de redevenir technocrate demain.
06:52Il y a aussi des retails venus de LR,
06:54donc des figures pour l'essentiel qui ne comptaient pas,
06:57mais qui valent par leur étiquette.
06:58Donc, aucun d'entre eux, sauf exception, ne se distingue par une grande qualité politique,
07:03mais puisqu'ils arrivent avec l'étiquette LR,
07:09ils sont dès lors cooptés dans le gouvernement
07:12et apparemment, ça chamboule les équilibres du pays.
07:15Autre chose, et vous l'avez dit,
07:17la seule fonction de ce gouvernement est toute simple,
07:19c'est être capable de voter un budget.
07:22On n'est même pas certain qu'il va tenir trois jours.
07:24Il faut bien comprendre qu'on est devant la possibilité que 72 heures,
07:27on ne sait pas s'il tiendra.
07:28S'il tiendra deux semaines...
07:29Excusez-moi, j'ai un petit rhume, elle me donne des cliniques.
07:31On est à la maison, en enfer.
07:32Mais il n'y a pas de souci.
07:33Ça nous arrive, je veux dire, sans...
07:34Ça nous arrive tous.
07:35Si vous permettez...
07:36Vous ne pleurez pas sur la situation.
07:38Aussi, aussi, je pleure la libération.
07:40On peut rire et pleurer tout en même temps.
07:42Et se moucher.
07:45Sans bruit.
07:46Mais 72 heures, ça sera un gouvernement qui va tenir longtemps.
07:49Deux semaines, pour certains, ça relève de l'inimaginable.
07:51Donc, moi, je retiens sur une chose fondamentale ici.
07:54Quel que soit le détail de la composition du Conseil des ministres,
07:57dégradation du politique, perte d'importance du politique,
08:01prise de contrôle de la technostructure,
08:03et un président qui, lorsqu'il commente la situation,
08:05même pas de parole solennelle, il commente la situation,
08:08que dit-il?
08:08Il dit, je ne suis responsable de rien,
08:10que les partis s'entendent,
08:12je ne suis pas le responsable du présent chaos,
08:15et aucune réflexion sur le fait que le fameux Front républicain,
08:18qui consiste à chasser la moitié du pays de la représentation légitime,
08:20aurait quelques responsabilités dans cette Assemblée gouvernable.
08:24Mathieu, vous avez évoqué le sort des LR.
08:26Est-ce qu'ils sont en train d'exploser devant nous,
08:29puisque, au même moment,
08:31un sondage de Valeurs Actuelles
08:33confirme le profond désir de l'électorat d'une union des droites?
08:37Ça, c'est très intéressant, ce sondage,
08:39dans les circonstances présentes.
08:40Parce qu'effectivement, que sont les LR?
08:42On ne sait plus qui sont les LR.
08:43Et les LR, est-ce que c'est le parti parlementaire de Laurent Wauquiez?
08:46Est-ce que c'est le parti anciennement ministériel de Bruno Retailleau?
08:48Est-ce que c'est David Lissnard qui veut ficher le camp?
08:51Est-ce que c'est le parti militant de droite
08:53qui est quelquefois idéologiquement aligné sur reconquête,
08:55mais il y a une différence d'âge entre les deux?
08:57Est-ce qu'on est devant le parti macrono-compatible
08:59des nouveaux ministres qui ont été exclus,
09:01Vincent Jambrun, par exemple?
09:03Je ne sais pas s'il est encore exclu,
09:04mais à tout le moins, il est celui qui proposait la loi
09:06sur le délit d'antirépublicanisme.
09:08Est-ce que c'est le parti municipal et régional,
09:10donc le parti ancré, mais n'a plus de vocation nationale?
09:14Donc, qui sont les LR?
09:16Cela dit, le pays est en attente d'une droite forte.
09:19Et le sondage de Valeurs Actuelles auquel vous avez fait référence
09:21est très intéressant, parce qu'on voit que dès lors
09:24qu'on quitte les appareils, le peuple de droite,
09:26et le peuple de droite, que ce soit RN, reconquête, LR,
09:30et même une partie de Renaissance,
09:32le peuple de droite lance un appel, un cri de détresse,
09:35un appel programmatique.
09:37Entendez-vous, entendez-vous.
09:38Alors, je note, 52 % des Français, au sens large,
09:41se disent favorables à la formation d'un gouvernement
09:44de coalition des droits, avec des ministres
09:47qui viendraient des républicains, du RN, de reconquête.
09:50Donc, on comprend, ils n'ont pas tous la même priorité,
09:52parce que, par définition, dans une coalition,
09:54certains disent que l'immigration, c'est le plus important.
09:56D'autres vont dire que c'est la dépense publique.
09:59Mais ils sont capables de se dire que ces gens-là
10:01doivent s'entendre.
10:03Ils sont même capables d'identifier
10:04des premiers ministres potentiels.
10:06C'est intéressant.
10:06Donc, voilà la liste telle qu'elle est présentée
10:08par Valeurs Actuelles.
10:09Le premier, spontanément, on s'en doute,
10:11serait Jordan Bardella, à 42 %.
10:13Marine Le Pen, en deuxième, 36 %.
10:17Troisième, Bruno Retailleau, 32 %.
10:20Quatrième, Marion Maréchal, 26 %.
10:23Cinquième, Laurent Wauquiez, 20 %.
10:25Sixième, Philippe de Villiers, 20 %.
10:28Et Sarah Cnafau, 16 %.
10:30Donc, qu'est-ce qu'on voit?
10:31Des gens qui viennent de différents partis,
10:34des gens qui ont différentes trajectoires politiques,
10:35peut-être même des imaginaires différents.
10:37Le commun des mortels, à droite, voit ces gens-là
10:39et leur dit « Mais pourquoi vous ne vous entendez pas? »
10:42Qu'est-ce qui fait en sorte que vous soyez incapables de vous entendre?
10:44On connaît la réponse de la plupart de ces gens, pas tous.
10:47Il faut l'union des électeurs, mais pas des appareils.
10:50Ce qui est probablement la phrase la plus bête
10:52qu'on peut entendre aujourd'hui.
10:53À gauche, l'union des appareils, il n'y a pas de souci.
10:55Au centre, l'union des appareils, il n'y a pas de souci.
10:57À droite, apparemment, l'union des appareils serait un scandale.
10:59Et on oublie qu'en démocratie, même si on n'est pas en Italie,
11:02la coalition des partis, la coalition des appareils,
11:04c'est la norme souvent.
11:06Alors, je ne dis pas que ça doit arriver,
11:07mais je dis que le peuple de droite manifestement l'espère.
11:10Et imaginez une forme de coalition qui rassemblerait tout à la fois.
11:14L'ERN version Bardella-Le Pen, l'UDR de Ciotti,
11:17le LR Canal-Retailleau, idéal avec Marion Maréchal,
11:20reconquête Zemmour-Knaffo,
11:22debout la France avec Nicolas Dupont-Aignan.
11:26Imaginez que ces gens soient capables de s'entendre.
11:27Il y aurait probablement quelque chose comme une véritable vague politique dans le pays,
11:32mais je compte, quant à moi, sur des appareils,
11:34justement, pour pratiquer l'IVC,
11:36c'est-à-dire l'interruption volontaire de coalition.
11:39Revenons à Mathieu Boccoté.
11:41Interruption volontaire de coalition.
11:44Revenons à Mathieu sur la notion de stabilité dont nous parlons de plus en plus.
11:49Qu'est-ce qu'elle recouvre, cette notion?
11:51Et est-ce désormais l'horizon indépassable de la politique française?
11:54Vous avez raison de m'y conduire,
11:56parce qu'on n'entend que ce mot, stabilité, stabilité, chat.
11:58Tous ceux qui prennent aujourd'hui un ministère disent,
12:00c'est au nom de la stabilité.
12:01Mon pays exige, de ma part, de contribuer à la stabilité.
12:04Il y a trois définitions possibles de la stabilité.
12:07Un, c'est le maintien à tout prix du bloc central au pouvoir.
12:10Globalement, je pense que c'est la stabilité dont on nous parle.
12:12Donc, c'est l'expression de la technostructure qui dit,
12:14ne bougez rien, laissez les interchangeables passer,
12:17la technostructure commande, l'État profond commande.
12:20Deuxièmement, c'est surtout pas de nouvelle classe politique.
12:23Donc, c'est le blocage du RN et tout du camp national au sens large.
12:27Donc, apparemment, des fascistes et des incompétents.
12:29Donc, la stabilité, c'est cette part du pays ne doit pas gouverner.
12:32La troisième définition, c'est la définition formelle,
12:35la continuité juridique, administrative et financière du pays.
12:38Mais je renverserai la question, et je terminerai avec cela.
12:40Est-ce qu'on n'est pas dans un moment où,
12:42quand la stabilité, ce qu'ils appellent la stabilité,
12:44a conduit le pays à l'insécurité généralisée,
12:46à la submersion migratoire,
12:48à la perte de contrôle des finances publiques,
12:49et à la perte de souveraineté,
12:50est-ce qu'on n'est pas dans un moment d'instabilité relative nécessaire ?
12:53Par instabilité, j'entends l'arrivée d'une nouvelle classe politique,
12:56j'entends la prise des décisions nécessaires
12:58qui semblent pour l'instant inimaginables
13:00parce que tout bloqué, tout est bloqué, dis-je.
13:02Quand la stabilité, c'est l'autre nom du blocage,
13:05c'est l'autre nom de l'impuissance,
13:06c'est l'autre nom de l'incapacité,
13:08eh bien, cette stabilité est-elle aussi désirable qu'on le dit ?
13:11Merci Mathieu.
13:13Avant de marquer une pause,
13:14on ne peut pas ne pas vous montrer cette image.
13:16Hier, Place de la République,
13:17les drapeaux français, c'est tellement rare
13:18qu'on va quand même vous montrer
13:20à l'appel de l'association Les Patriotes de la Diversité,
13:23plusieurs centaines de personnes,
13:25peut-être 2500, on ne sait pas précisément,
13:27se sont réunis Place de la République
13:28avec des drapeaux bleus, blancs, rouges,
13:31ce dimanche 12 octobre.
13:33Certains ont arraché un drapeau palestinien
13:35pour le remplacer par un drapeau français.
13:39Vive la France !
13:39On marque une pause, on revient.
13:41Souvenez-vous, au mois de mai,
13:46j'avais interviewé la mère de Romba Slaveski,
13:50otage israélien,
13:52qui avait été enlevé à l'âge de 19 ans.
13:57Mais il a également risqué sa vie,
13:59il a couru,
14:01il est allé et revenu pour amener des personnes,
14:04pour cacher des corps de filles,
14:09pour qu'on ne les désacralisent pas,
14:12pour qu'on ne les touche pas.
14:16Incroyable d'émotion sur ce plateau,
14:18ce genre-là,
14:19et regardez aujourd'hui,
14:21ces images de joie.
14:22Marc Menand,
14:39la liberté retrouvée après 738 jours d'enfer pour les otages du Hamas,
14:46et pourtant,
14:47on sait que la liberté ne suffit pas à guérir,
14:52et on se demande parfois comment affronter la suite.
14:55Je vais vous évoquer dans quelques secondes le cas d'un homme
14:58qui, il y a trois jours,
15:02a décidé de mettre fin à ses jours,
15:04parce que la douleur qui l'entravait depuis le 7 octobre lui était devenue invivable.
15:11Un ancien otage libéré.
15:13Mais pour autant,
15:14non, non, non,
15:14il n'était pas otage.
15:15Ah non, il n'était pas otage, pardon.
15:17En revanche,
15:17là, je tiens à vous raconter l'histoire
15:20d'un homme qui était otage,
15:23et qui aujourd'hui a eu la chance,
15:26mais là encore,
15:26quand on dit la chance,
15:28c'est l'image que l'on s'en fait,
15:30parce que nous,
15:30on est dans la liesse,
15:32on est à distance.
15:34Quelles sont les conditions
15:35qu'ils ont connues
15:37pendant deux ans ?
15:39C'est ça.
15:40Mon père,
15:42des années après les camps de concentration,
15:45quand il nous racontait son quotidien,
15:49les horreurs subies,
15:51la famine,
15:52les tortures,
15:54et puis la tentative d'évasion,
15:56il n'a jamais guéri.
15:59Donc là,
15:59ils arrivent forcément.
16:01Votre père est resté déporté combien de temps ?
16:03Il est resté déporté un an et demi,
16:05avant d'être libéré par les Américains.
16:07Et donc,
16:10lorsque vous revenez,
16:11il y a forcément
16:12ce bonheur,
16:15mais au fond de vous,
16:16l'âme,
16:17elle a été laminée.
16:19Et aujourd'hui,
16:20parmi ceux qui ont eu
16:21cette chance,
16:22je reprends néanmoins le mot,
16:24de revenir
16:25à ceux
16:26qui leur accordent l'amour
16:28depuis leur naissance,
16:29il y avait un jeune garçon
16:31qui s'appelle
16:31Bar Kupertstein.
16:35Et cet homme
16:36était
16:37le infirmier militaire,
16:41il était volontaire
16:42dans la grande fête Nova,
16:45volontaire pourquoi ?
16:46Pour être infirmier.
16:47Et soudain,
16:48eh bien,
16:49il y a le carnage.
16:50malgré la peur,
16:53il tient
16:54à rester là
16:55pour aider
16:56les premiers blessés.
16:57Et puis,
16:58lui tombe dessus
16:59ces fous
17:00qui sont
17:01en train
17:02de perpétrer
17:03le massacre.
17:04Le voilà otage.
17:07Et cet homme,
17:08un père,
17:10qui avait été victime
17:11d'un accident
17:11de voiture,
17:13il était paralysé
17:14et n'avait plus
17:16la possibilité
17:18de s'exprimer.
17:21Ayant son fils
17:22otage,
17:25il a cultivé
17:26l'espoir
17:26de le voir
17:27un jour revenir.
17:29Et pendant ce temps-là,
17:30il s'est dit,
17:32s'il réapparaît,
17:34je veux être digne,
17:36je veux pouvoir
17:37le tenir dans mes bras
17:38et je veux pouvoir
17:40lui dire
17:40je t'aime.
17:42Alors,
17:42cet homme
17:43arrivait à un fauteuil,
17:45a fait des cours
17:47de rééducation physique,
17:50a cherché
17:50à faire sortir
17:52de cette gorge
17:53muette
17:54les maux.
17:56Et aujourd'hui,
17:57quand son fils
17:58est apparu,
18:01il s'est dressé
18:02en étant aidé,
18:03certes,
18:04mais il s'est dressé
18:05sur les jambes,
18:07il a pu prendre
18:08son fils
18:09dans les bras
18:10et lui dire
18:12je t'aime.
18:13c'est une scène
18:14extraordinaire,
18:16une volonté
18:17farouche
18:18de pouvoir
18:20être dans la dignité.
18:22C'est un formidable
18:23cadeau
18:23qu'il a offert
18:24à son fils
18:25et en exemple
18:26au monde.
18:27Alors,
18:27revenons maintenant
18:28à l'autre cas,
18:30celui de
18:31Roy Chalèv.
18:32le jour
18:33du 7 octobre,
18:36il est avec
18:36sa fiancée
18:37dans cette fête
18:39et on s'amuse,
18:40on se laisse aller
18:40et puis soudain,
18:43les tirs,
18:44la mitraille,
18:45ils arrivent
18:45à se réfugier
18:46sous un camion
18:47avec un camarade
18:48et là,
18:50ils tentent
18:50de faire
18:51les morts,
18:52qu'on les oublie,
18:53qu'on ne les remarque pas.
18:54sa jeune fiancée
18:56dont la sœur
18:58est spikrine
18:59à la télévision
19:00lui envoie
19:01des SMS
19:02en lui disant
19:03j'ai peur,
19:04j'ai peur,
19:04ne dis rien
19:05à maman.
19:07Ils sont en train
19:07de perpétuer
19:08un carnage
19:09et à l'entretien
19:10comme ça,
19:11pendant deux heures
19:13la conversation
19:14et puis soudain,
19:15plus rien,
19:16que s'est-il passé ?
19:18Eh bien,
19:18ils ont été repérés
19:20et les tirs
19:21commençaient
19:22à leur être
19:23adressés
19:24que fait Roy ?
19:26Il se jette
19:27sur sa fiancée
19:28sous le camion,
19:29sous le châssis
19:30pour la protéger.
19:33Malheureusement,
19:33soudain,
19:35sous lui,
19:35il sent que la vie
19:36est partie.
19:38La jeune femme
19:38a été fauchée
19:39par une balle
19:41qu'il l'a transpercée.
19:43Et puis,
19:45il fait le mort,
19:46il reste là,
19:47à ses côtés,
19:48deux heures après,
19:50il est sorti
19:50par ceux
19:51qui lui donnent
19:53donc
19:53la possibilité
19:55de faire front
19:56à l'existence,
19:57destin effroyable,
19:59comment survivre
20:00à celle
20:00que l'on aime.
20:03Et ce qui est
20:04encore plus
20:04terrifiant
20:05dans son cas,
20:07c'est que sa maman,
20:08deux semaines plus tard,
20:10se suicide
20:11parce que pour elle,
20:13c'était impensable
20:15de vivre
20:15sans cette future
20:16belle-fille
20:17qu'elle adorait.
20:18et voilà cet homme,
20:20fauché deux fois,
20:22qui néanmoins,
20:23eh bien,
20:23rejoint une association,
20:24une association
20:25qui s'appelle
20:26Nova,
20:27l'association humanitaire
20:29Nova.
20:30On est là pour aider
20:30ceux qui étaient victimes,
20:32tentés de soutenir
20:33les otages,
20:33les familles.
20:34Il est dans un engagement
20:35invraisemblable,
20:37un exemple.
20:38On se dit,
20:38mais ce garçon-là
20:39est indestructible.
20:41Et pour autant,
20:42au fond de lui,
20:43l'horreur
20:44le gagne,
20:45elle le ronge.
20:46c'est une lèpre,
20:48c'est une gangrène.
20:49Et il tient,
20:50il tient,
20:51parce qu'il a un devoir,
20:53celui d'aider
20:54ceux qui sont en souffrance.
20:58Et la semaine dernière,
20:59quand il apprend
20:59que l'espoir
21:04devient réalité,
21:06il écrit un mot,
21:07il dit,
21:09je suis déjà mort,
21:11ma vie n'est qu'une illusion,
21:13pardon,
21:14mais je vais me supprimer
21:16parce que je souffre trop,
21:18ça m'est insupportable.
21:20Il achète un bidon d'essence
21:21et comme sa maman,
21:24deux ans plus tôt,
21:26il se suicide
21:28dans sa voiture en feu.
21:31Voilà ce que c'est
21:32pour répondre à votre question,
21:34comment survivre à un drame,
21:35même quand soudain,
21:37il semble devenir l'avenir.
21:39Merci beaucoup,
21:43mon cher Marc,
21:44pour ces mots poignants.
21:46On parlera dans un instant
21:47de ce jour historique
21:49avec Donald Trump
21:50qui est devenu un héros
21:52sur place
21:53derrière ces moments
21:54tragiques,
21:55des cris de larmes,
21:56des cris de joie.
21:57On le verra dans un instant
21:58avec Eric Tegner.
21:59D'abord,
22:00on va recevoir notre invité,
22:03François Sarkozy.
22:04Vous l'avez compris,
22:05le frère de l'ancien président
22:06Nicolas Sarkozy,
22:08médecin,
22:09consultant en santé,
22:10docteur,
22:11entrepreneur.
22:13Il s'exprime rarement
22:15dans les médias.
22:16Je voulais bien
22:16vous voir vous installer.
22:18Vous avez pourtant
22:18accepté notre invitation.
22:20Je vous remercie infiniment
22:21pour décrypter
22:21la portée,
22:23la perception
22:23de cette condamnation
22:24historique
22:25d'un ancien chef d'État,
22:26Nicolas Sarkozy,
22:28convoqué aujourd'hui
22:29à après
22:30qu'il sera incarcéré
22:31le 21 octobre
22:33à la prison
22:34de la Santé
22:34après sa condamnation
22:36à 5 ans
22:37de prison ferme
22:38dans le dossier
22:39libyen.
22:40D'abord,
22:41François Sarkozy,
22:42merci de nous accorder
22:43ce témoignage exclusif.
22:45Merci à vous
22:46pour votre invitation.
22:48Comment avez-vous
22:48vécu ces derniers jours ?
22:51Franchement,
22:53terrible,
22:54affreux,
22:55lourd,
22:56incompréhensible.
23:00Je l'ai vécu
23:01de deux façons,
23:01de façon un peu
23:02schizophrène,
23:03j'allais dire,
23:04comme un frère,
23:05un oncle et un père
23:06et comme un français
23:09avec deux types
23:10de réactions
23:11un peu différentes.
23:15Pourquoi est-ce que
23:16vous êtes allé
23:17assister au procès
23:19puisque,
23:20on ne le sait pas,
23:21mais vous étiez là
23:22en train d'apprendre
23:23Le 25 septembre,
23:24oui.
23:24Le 25 septembre.
23:25Pourquoi vous êtes allé
23:26et comment vous avez
23:27vécu ce procès ?
23:29Mon frère,
23:31j'étais avec ma famille,
23:33j'étais accompagné
23:34mon frère,
23:36ma belle-sœur,
23:37mes trois neveux
23:38étaient là,
23:39ma sœur
23:40et mon frère aîné
23:40aussi.
23:41Ça nous semblait
23:42important d'être là
23:43physiquement.
23:44Pourquoi ?
23:46On est une famille.
23:49Je pense que vous
23:50feriez pareil
23:50pour votre famille.
23:52La question ne s'est
23:53absolument pas posée.
23:55J'y suis allé
23:55le 25 septembre,
23:56je n'avais pas été avant
23:57parce que je ne voulais
23:58pas avoir un sentiment
24:00de curiosité,
24:01malsaine,
24:01ce qui n'est pas du tout
24:02mon truc,
24:03j'allais dire.
24:05Et en fait,
24:06une série d'émotions.
24:08Alors moi,
24:08je suis médecin,
24:08j'étais pédiatre,
24:09donc je vais essayer
24:11de vous décrire ça
24:13de la façon
24:13la plus simple possible.
24:16D'abord,
24:17j'y suis allé
24:17avec confiance,
24:19mêlé d'un peu
24:20d'appréhension.
24:21Confiance,
24:21parce que je connais
24:22mon frère,
24:24donc je ne sais
24:25qu'il n'y a rien.
24:27Un peu d'appréhension
24:28devant ce monde
24:29judiciaire
24:29que je ne connais pas.
24:32Et puis après,
24:33il y a eu
24:33la longue énumération
24:35des faits
24:36qui pouvaient être
24:37retenus
24:37ou pas retenus.
24:38En fait,
24:39beaucoup n'ont pas
24:39été retenus.
24:40Et donc là,
24:41c'est un soulagement.
24:42Je fais une petite parenthèse
24:43pour qu'on puisse
24:44se replonger
24:44dans cette journée
24:45très particulière
24:46où nous,
24:47journalistes,
24:48nous avions vécu
24:49l'instant,
24:49on a passé
24:50toute la matinée
24:51pendant des heures
24:52à voir qu'il était
24:56innocenté,
24:58relaxé
24:58sur plusieurs accusations
25:00au fil de...
25:02Si vous me permettez,
25:03avant cela,
25:03il y a fait
25:03un vrai travail
25:05analytique
25:06qui m'a semblé
25:07sérieux.
25:08Et j'ai eu
25:09un moment
25:09de soulagement
25:10en disant
25:11pas de flux
25:13d'argent,
25:14pas de corruption,
25:15pas de recel,
25:17pas de contrepartie,
25:19rien,
25:20je me suis...
25:20Génial.
25:22Le document
25:23par lequel tout est arrivé
25:25de Mediapart,
25:26un faux.
25:28Les témoignages
25:29qui ne pouvaient pas
25:30être retenus
25:31de M. Takedin,
25:32feu,
25:32M. Takedin,
25:33ne pouvaient pas
25:34être retenus.
25:35Un vrai travail d'analyse.
25:36Moi, je suis médecin,
25:37j'ai fait beaucoup
25:37de recherches.
25:38Donc, j'aime
25:39ce travail analytique.
25:41Relaxe sur trois
25:42chefs d'inculpation.
25:46Et arrive cette notion
25:47d'association
25:48de malfaiteurs.
25:49Pour être honnête,
25:50je n'ai rien compris.
25:52Je pensais que c'était
25:52abscon,
25:54que ça ne correspondait
25:55absolument pas
25:56à mon frère,
25:58encore moins
25:58à l'ancien président
25:59de la République.
26:00Je ne savais pas
26:00ce qu'il allait se passer.
26:02Donc,
26:03une forme
26:03de soulagement
26:04et puis après,
26:07un coup de massue.
26:09Un coup de massue
26:10avec la condamnation,
26:13l'ampleur
26:13de la condamnation,
26:15le côté
26:16d'exécution immédiate.
26:19Fou.
26:20Qui ne correspond pas,
26:23Christine,
26:24à mon frère.
26:25C'est impossible.
26:27C'est inconcevable.
26:29Ça fait 66 ans
26:31que je le connais.
26:32On a été élevés ensemble.
26:33C'est mon frère
26:34le plus proche en âge.
26:35Je vous sens très ému,
26:37François Sarkozy.
26:37Encore une fois,
26:38merci de nous accorder.
26:39Forcément ému.
26:40Là, j'ai appris
26:41le 21 octobre.
26:42Là, ça devient concret.
26:43Ce n'est pas une histoire
26:43qu'on lit dans les romans.
26:45C'est une histoire vraie.
26:46On l'a appris aujourd'hui.
26:47C'est quelqu'un
26:47qui a une famille,
26:49qui est respectable,
26:50qui a une fierté,
26:51un honneur,
26:52qui a libéré les enfants.
26:54Je suis pédiate,
26:55je vous l'ai dit,
26:56je ne vais pas reprendre,
26:58je ne vais pas donner
26:59l'impression du...
27:00Il n'a pas besoin d'avocat.
27:01Il est le meilleur avocat
27:02pour lui-même.
27:03Il n'a pas besoin de moi.
27:05Mais la sidération.
27:08Vous qui le connaissez,
27:09vous dites depuis 66 ans,
27:11qu'est-ce qu'on doit connaître
27:12de lui
27:13pour mieux comprendre
27:14peut-être
27:14ce qui lui arrive aujourd'hui
27:15qu'on ne le connaît pas,
27:16qu'on ne le connaît pas peut-être ?
27:18Je pense qu'on connaît
27:19sa puissance,
27:20sa solidité,
27:22son côté entier.
27:25C'est le moins
27:25qu'on puisse dire.
27:26sa dignité.
27:29Il a quelque chose
27:30d'assez formidable
27:31qui me touche,
27:33moi.
27:33C'est sa solidité.
27:35Si on a un problème,
27:36il est toujours là.
27:37Là,
27:38il pense plus aux autres
27:40qu'à lui.
27:43Quand j'ai un problème,
27:45dans ma famille,
27:45ça arrive malheureusement
27:47à pas mal de Français,
27:48pas mal de gens.
27:49C'est lui que j'ai appelé.
27:50C'est lui que j'ai été voir.
27:52Ce qu'on sait peut-être moins aussi,
27:53c'est son côté humaniste.
27:58Il aime être proche des victimes.
27:59Vous savez qu'il a reçu
28:00pendant tout,
28:01quand il était à Beauvau
28:03et après à l'Élysée,
28:05il recevait régulièrement
28:06les familles des victimes
28:07pour partager
28:09leurs souffrances.
28:12C'est ça, Nicolas.
28:13Il a vu Madame Erignac,
28:14je crois,
28:14je ne sais pas si c'est
28:15tous les mois
28:15ou tous les deux mois.
28:17Il avait promis
28:18de trouver l'assassin.
28:22Imaginez
28:22une seconde
28:24qu'il puisse concevoir
28:26de donner son pardon
28:27à un terroriste.
28:28C'est inenvisageable.
28:32Inenvisageable.
28:34Que pensez-vous,
28:35François Sarkozy,
28:36on l'a bien compris,
28:37mais de cette décision
28:38de justice
28:39de votre regard
28:42en tant que frère ?
28:45Je ne vais pas répondre
28:45en tant que frère
28:46parce que le frère
28:47est sous le choc
28:48et l'indignation.
28:50Visiblement,
28:51je ne suis pas le seul
28:51parce que j'ai reçu
28:52un nombre de messages
28:53abracadabrantesques.
28:56Plusieurs choses.
28:56Il y a aussi,
28:57si vous permettez,
28:58certains qui se disent
28:59qu'il ne doit pas être
29:01en dessous
29:01ni au-dessus
29:02de la justice.
29:04Qui dirait ça,
29:05lui sûrement pas.
29:07Lui répète cela
29:08en permanence.
29:11Je ne suis pas
29:11un expert judiciaire.
29:13Je ne suis pas
29:14un habitué
29:16des prétoires.
29:17Mais je suis un Français.
29:19Après tout,
29:19un citoyen
29:20est un contribuable
29:21et donc j'ai le droit
29:21d'avoir un point de vue
29:22sur la justice.
29:24Vous ne m'empêcherez pas
29:26d'être
29:27pour le moins étonné
29:29par certaines décisions
29:30de justice
29:30dont vous parlez
29:31assez souvent
29:32dans votre belle émission
29:34ou d'être choqué,
29:37indigné.
29:38Là, franchement,
29:39c'est le cas.
29:41On libère des gens
29:42qui vont sauter
29:43de façon préméditée
29:44sur des policiers
29:46et on fait ça
29:48à mon frère.
29:49La deuxième chose,
29:53c'est que
29:53je trouve
29:54fou
29:55que la justice
29:57soit basée
29:57sur une hypothèse
29:58d'hypothèses.
30:00Vous connaissez l'histoire.
30:01L'hypothèse
30:02est qu'il était
30:03au courant
30:03que certains
30:04collaborateurs
30:06auraient voulu
30:07faire quelque chose
30:08qui est une intuition.
30:09C'est ce que j'appelle
30:09une hypothèse au carré.
30:11L'association
30:11de malfaiteurs.
30:13L'association
30:13de malfaiteurs.
30:14Mais en médecine,
30:17qui me tient à cœur,
30:18avant,
30:19on avait une médecine
30:19basée sur l'intuition.
30:21Ce n'est plus du tout le cas.
30:22On a maintenant
30:23une médecine
30:23qui est basée
30:24sur ce qu'on appelle
30:24l'évidence.
30:25Evidence-based medicine.
30:27La médecine par les preuves.
30:29J'avoue
30:29qu'en tant que Français,
30:32j'espérais
30:33que notre justice
30:34serait basée
30:35sur les faits.
30:37Troisième point,
30:38si vous me permettez.
30:39Je pensais
30:40que la justice
30:40devait être
30:41à peu près la même
30:43pour tous les justiciables.
30:46Il me semble,
30:47je ne suis pas un expert
30:48de la politique
30:48comme vous l'êtes.
30:50Il me semble
30:50que dans la décision
30:52pour François Bayrou,
30:53il a été dit
30:53qu'on ne pouvait pas
30:54condamner
30:55sur la base
30:55d'une hypothèse
30:56même crédible.
30:57Dans le cas
30:58de Nicolas,
31:00on ne parle pas
31:00d'hypothèse,
31:01on parle d'hypothèse
31:01au carré.
31:02C'est ce que je disais
31:03tout à l'heure.
31:04Un autre point,
31:07les magistrats
31:09sont là
31:09pour juger.
31:11Moi,
31:11j'étais là
31:12pour soigner.
31:13Quelles que soient
31:14mes convictions,
31:14je soignais
31:15tout le monde
31:16de la même façon.
31:18Visiblement,
31:19pour certains,
31:20il semble qu'ils aient
31:21du mal
31:22à faire abstraction
31:23de leurs convictions.
31:24Et puis parfois,
31:25je suis un peu étonné
31:26par la non-décision.
31:29Vous avez vu,
31:29on l'a dit,
31:30le document de Mediapart
31:31est plus que vraisemblablement
31:32un faux.
31:34Il me semble
31:35que si on avait accusé
31:36mon frère
31:36d'avoir fait un faux,
31:37il y aurait eu
31:38toute une enquête
31:38diligentée immédiatement.
31:41Il y a donc
31:41quelque chose
31:42derrière là-dessus.
31:44Et donc,
31:44en tant que Français,
31:45je suis mal à l'aise
31:46et décontenancé
31:48par cela.
31:49Encore une fois,
31:49je ne suis pas un expert.
31:51Oui,
31:52mais on est là
31:52effectivement
31:53pour avoir
31:53votre regard
31:54à vous,
31:55frère,
31:56effectivement,
31:57de Nicolas Sarkozy.
31:58Vous avez,
31:59lui,
31:59il a toujours été
31:59une figure publique,
32:00vous,
32:01une figure beaucoup
32:02plus discrète,
32:03plus...
32:04qu'on ne voit pas du tout
32:05effectivement
32:06dans les médias.
32:07Qu'est-ce qu'on devrait
32:09savoir de lui,
32:11Nicolas Sarkozy,
32:12lorsqu'on regarde
32:13cette affaire
32:14de l'extérieur ?
32:16Comment est-ce qu'il vit
32:16ce moment ?
32:17Je sais que vous l'avez vu
32:18il y a quelques jours.
32:20On a déjeuné ensemble.
32:21Vous avez déjeuné ensemble.
32:22Je sais que vous vous appelez
32:23régulièrement.
32:24Quel est son état d'esprit ?
32:26Qu'est-ce que les Français
32:26doivent savoir
32:27de son état d'esprit
32:28à l'heure qu'il est ?
32:29Je pense qu'il n'y a pas
32:30de différence
32:31entre ce qu'il montre
32:32et qui il est.
32:34C'est-à-dire ?
32:35Digne.
32:37Il est convaincu
32:38de son innocence,
32:41convaincu de son combat,
32:42pas que pour lui,
32:44pour les Français,
32:45pour les justiciables.
32:48Il a une droiture,
32:51un sens de l'équité
32:52qui est très développé
32:54et il va au combat.
32:55C'est un combattant.
32:56De toute manière,
32:57je pense que
32:57dans les épreuves,
32:59et Dieu sait
32:59qu'il a traversé des épreuves
33:00et qu'elles sont difficiles,
33:01celle-là particulièrement,
33:03je le trouve encore meilleure.
33:07Est-ce que vous l'avez eu
33:07depuis qu'on a appris aujourd'hui ?
33:10Non.
33:10Vous n'avez pas eu ?
33:11Non.
33:12Pour être honnête,
33:13j'ai appris
33:13en venant ici,
33:15en venant chez vous.
33:16Qui sera effectivement
33:17emprisonné
33:18le 21 octobre
33:20à la prison de la santé.
33:21On ne sait pas encore
33:22pour combien de temps.
33:23Mais n'est-ce pas fou ?
33:26N'est-ce pas complètement fou ?
33:28Pour quelles raisons ?
33:31La condamnation de 5 ans,
33:335 ans,
33:33ce n'est pas rien.
33:34Encore une fois,
33:35je ne suis pas un expert.
33:37Et la décision immédiate,
33:38on a peur qu'il fuit.
33:41C'est quelqu'un
33:41qui assume
33:42pleinement ses responsabilités.
33:45J'avoue,
33:46je ne comprends pas.
33:46Je crois que les prisons
33:48sont débordées.
33:50J'avoue,
33:50je ne comprends pas.
33:52Et là,
33:53c'est ma réaction
33:53de Français
33:54inquiète.
33:56Et dernière question.
33:57vous avez donné
33:58votre réaction
33:59de citoyen,
34:00votre réaction
34:00de Français,
34:01votre réaction
34:02de frère.
34:04Lorsque Nicolas Sarkozy
34:05dit qu'à travers lui,
34:06c'est l'image de la France
34:07qui est abîmée,
34:08l'image de la France
34:09qui est salie.
34:10Qu'est-ce que vous répondez
34:11à cela ?
34:12Je pense qu'il a raison.
34:13Je suis très souvent
34:14aux Etats-Unis
34:15où je travaille beaucoup.
34:18Personne ne comprend.
34:20Personne ne comprend.
34:24Et son image,
34:25alors vous allez me dire,
34:26évidemment,
34:26les gens savent
34:27que je suis le frère
34:27donc ils ne vont pas
34:28me taper sur lui
34:29devant moi.
34:30Il se serait malvenu.
34:32Mais il a une bonne image.
34:34Oui,
34:34c'est l'image de la France,
34:35d'un pays qui est tombé
34:36sur la tête.
34:38Est-ce que les gens,
34:39justement,
34:40séparent à la fois
34:41le titre de président
34:43de la République
34:43et puis le citoyen,
34:46on peut dire,
34:47Nicolas Sarkozy,
34:48c'est ça ?
34:48Vous savez,
34:48c'est quelqu'un
34:49de très humain,
34:50d'hypersympathique,
34:52drôle,
34:53cultivé,
34:53très direct,
34:57donc les gens
34:58qu'il connaissent
34:58l'apprécient.
35:00Évidemment,
35:01plein de gens
35:01ne l'aiment pas.
35:03La preuve,
35:03on a vu les réactions.
35:05Vous savez,
35:05s'il se prépare,
35:06après,
35:06dernière question,
35:08est-ce qu'il se prépare,
35:09pardon,
35:10à ce moment
35:11du 21 octobre ?
35:13Comment il se prépare
35:14psychologiquement
35:15avec vous,
35:16sa famille ?
35:17Je crois qu'il se prépare
35:21surtout pour sa famille,
35:22pour ses enfants
35:23et pour sa femme.
35:24C'est-à-dire ?
35:24Comment ?
35:25Je crois que c'est ça.
35:27À rassurer.
35:29C'est ce qu'il passe
35:30son temps à faire.
35:31Franchement,
35:32il m'impressionne.
35:34J'ai eu des différends
35:35avec lui.
35:36Je suis le petit frère,
35:37donc on n'était pas
35:38toujours d'accord sur tout.
35:41Mais franchement,
35:42je suis très impressionné
35:43et très fier.
35:45Si vous me permettez
35:46de le dire,
35:47je suis très fier
35:48d'être son frère.
35:50Merci beaucoup,
35:51François Sarkozy.
35:52Merci à vous.
35:52Je voulais absolument
35:53entendre votre voix,
35:54moi qui n'en ai pas ce soir,
35:55mais votre voix
35:56parce que il faut savoir
35:58un peu comment ça se passe
35:59de l'intérieur
35:59pour avoir ce regard différent
36:01et puis avoir cette sincérité
36:04en tout cas de votre regard
36:06et puis chacun se fait
36:07évidemment son opinion.
36:08Merci de nous avoir
36:09accordé cet entretien.
36:11Je rappelle que vous êtes
36:11venu en famille
36:12avec votre fille.
36:13Vous avez vraiment
36:15l'esprit de famille.
36:16Merci infiniment.
36:17Nous poursuivons
36:18notre émission
36:19et merci encore
36:20de nous avoir accordé
36:21cet entretien.
36:23Gabriel Cluzel,
36:24un sondage CSA
36:26pour CNews,
36:28le JDD
36:28et Europe 1
36:30révélé le 10 octobre
36:31que 61%
36:34des Français
36:35souhaitent
36:35qu'Emmanuel Macron
36:36démissionne.
36:38On dit la France
36:39ingouvernable
36:40parce que morceler,
36:42cliver,
36:43archipéliser,
36:44pourtant actuellement
36:45il y a un parti
36:46qui fait la majorité
36:48largement
36:48dès le premier tour,
36:50c'est celui
36:50du dégagisme.
36:52Gabriel.
36:53Oui,
36:53le dégagisme,
36:54premier parti de France
36:55et on peut réellement
36:56se demander
36:57si quand le vent
36:58du dégagisme souffle,
36:59eh bien,
37:00on peut l'arrêter.
37:02Vous voyez ?
37:02Alors,
37:03la profession de foi
37:04du dégagisme
37:05pourrait se résumer
37:06en trois mots,
37:07ras-le-bol.
37:07ras-le-bol,
37:08ça s'appelle
37:09de la cohésion négative.
37:10Vous savez,
37:11ces Français
37:12ne sont pas d'accord
37:14sur ce qu'ils aiment
37:15mais ils sont d'accord
37:16sur ce qu'ils n'aiment pas
37:17et la détestation
37:19portée par le vent
37:20de la colère
37:20c'est très très puissant,
37:21il faut quand même
37:22s'en rendre compte
37:23et comme toujours
37:24c'est au sommet
37:24que le vent souffle
37:25le plus fort
37:26donc c'est le président
37:28qui est visé.
37:29Alors,
37:29ce n'est pas un sondage
37:30isolé,
37:31tous vont dans le même sens,
37:32un sondage Odoxa
37:33paru le 6 octobre
37:34parle même de 70%.
37:37Alors,
37:37seul Emmanuel Macron
37:38ne semble pas
37:39voir ses sondages
37:40en tout cas
37:40il ne les évoque pas.
37:43Là,
37:43il est en Égypte,
37:44chacun a les fuites
37:46de Varennes
37:46qu'il peut.
37:48Alors,
37:48au début,
37:49ceux qui demandaient
37:51sa démission
37:52et Charlotte l'avait dit
37:53la semaine dernière
37:54et c'est très juste,
37:55passaient pour des
37:56fous furieux,
37:57pour des gens
37:58marginaux
37:59si j'ose dire,
38:00les gens du cercle
38:01de la raison
38:01ne l'évoquaient
38:02absolument pas
38:03et puis on a vu
38:03qu'Edouard Philippe
38:04s'y est mis
38:04puis même le magazine
38:06Le Point
38:06sera d'autres gens
38:09tout à fait
38:09respectables
38:11parce qu'on a vu
38:12évidemment que c'était
38:12le point bloquant.
38:15Et il est possible
38:16que cette pantomime
38:17gouvernementale
38:18qui est en train
38:19de se jouer actuellement
38:20soit la goutte d'eau
38:21qui fait déborder le vin.
38:22C'est ça le paradoxe,
38:23c'est qu'elle se joue
38:24précisément
38:25pour éviter le dégagisme
38:27mais en fait,
38:27elle l'alimente.
38:29Alors il faut savoir
38:30que personne
38:31ne peut faire le test
38:31auprès de vous,
38:32moi j'ai fait
38:32toute la journée,
38:33personne,
38:34personne
38:35ne montre
38:36le moindre intérêt
38:37pour ce changement
38:38de gouvernement.
38:39Vous savez,
38:40quand on déménage,
38:42souvent,
38:43on a un peu
38:44la flemme
38:44d'apprendre
38:45le nom des rues
38:45à chaque fois,
38:46on se dit
38:46il faut rechanger.
38:48Là,
38:48on change tellement
38:49de gouvernement
38:49que vous pouvez demander
38:50aux gens,
38:50ils ne savent pas
38:51qui a été nommé
38:53et peu ou prou,
38:55ils s'en cognent.
38:56Alors vous voyez,
38:58vous pouvez même
38:58essayer de les indigner,
38:59ça ne fonctionne pas.
39:01Par exemple,
39:02Monique Barbu,
39:04qui est le nouveau
39:04ministre de la transition
39:05écologique,
39:06vous essayez d'expliquer
39:07aux gens quand même,
39:07c'est un peu scandaleux
39:08visiblement,
39:09il y a tout un faisceau
39:10de présomption
39:11qui montre
39:11qu'elle est anti-nucléaire,
39:14c'est vraiment
39:14un sujet d'indignation,
39:16en fait,
39:17ils s'en fichent.
39:18Vous voyez,
39:18de la même façon,
39:20Catherine Vautrin
39:21aux armées,
39:22on a vu Jean-Dominique
39:23Mercher dire
39:24moi je bosse depuis
39:24des dizaines d'années
39:26sur les sujets
39:26de la défense,
39:27je ne l'ai jamais vu,
39:27c'est vrai que c'est
39:28un peu baroque en principe,
39:29on nomme des gens
39:30qui connaissent vaguement
39:31le sujet,
39:32là non,
39:32je vous assure,
39:34oui bon d'accord,
39:35les gens s'en moquent
39:36parce qu'ils pensent
39:37que ça va très vite
39:38se terminer,
39:39donc ils haussent
39:41les épaules.
39:42Et puis vous savez,
39:42il y a toujours
39:42cette rhétorique,
39:43c'est vrai qu'on l'entend
39:44sans arrêt,
39:46c'est de nous dire
39:47oh là ça aurait pu
39:48être pire,
39:49vous voyez,
39:50c'est le maximum
39:51du positif
39:52que l'on puisse dire
39:53actuellement.
39:54Et le préfet Nunez,
39:56on nous dit
39:56ah ça aurait pu être pire
39:58comme ministre de l'Intérieur,
39:59enfin le préfet Nunez,
40:00c'est quand même lui
40:00qui a été très costaud
40:02sur les Gilets jaunes,
40:03je vous rappelle,
40:04et c'est lui
40:05qui à propos
40:06du moment du meurtre
40:07d'Elias
40:07avait mis en cause,
40:08ça en était pris
40:09à la fachosphère,
40:10vous voyez,
40:11donc c'est quand même
40:12assez particulier.
40:14Dans le grand cirque
40:15de ces derniers jours,
40:16Gabriel Cluzel,
40:18deux petites phrases
40:19lourdes de sens
40:20ont spécialement choqué.
40:22Lesquelles ?
40:23Alors,
40:23ces deux phrases
40:24elles ont choquées
40:24parce que elles sont
40:25éminemment représentatives
40:26d'un état d'esprit.
40:27Vous savez,
40:27on nous parle de stabilité,
40:28de pacte de stabilité,
40:30cette neuve lampe
40:31de techno-table insupportable,
40:33mais en fait,
40:34la stabilité,
40:34il ne faut pas se tromper,
40:35elle n'est pas pour la France,
40:36la recherche de stabilité,
40:38elle est pour ceux
40:39qui sont en place actuellement
40:40et qui n'ont aucune intention
40:42de...
40:42Le socle commun,
40:43comme dit...
40:43Le socle commun,
40:45voilà.
40:46Et donc,
40:46Sébastien Lecornu,
40:48mercredi soir,
40:49a dit
40:49ah ben il n'y aura pas
40:50de dissolution,
40:50vous savez pourquoi ?
40:53Ça frise le gag.
40:54Parce qu'une majorité absolue
40:56de députés
40:56ne souhaitaient pas
40:58qu'elle ait lieu.
40:59Ben oui,
40:59je comprends.
41:01Ils sont accrochés
41:02à leur siège
41:02comme une bernille
41:03qu'à son rocher.
41:04Donc,
41:04de fait,
41:05ils n'ont pas du tout
41:06envie qu'il y ait
41:06une dissolution,
41:07surtout ceux qui font partie
41:08d'un parti
41:09qui a perdu un peu
41:10de sa superbe.
41:11Mais moi,
41:12je me demande
41:12dans la linéa cachée
41:14de la Constitution,
41:15il est stipulé
41:16que l'Assemblée
41:16ne peut être dissoute
41:17qu'avec l'aimable
41:18autorisation des intéressés.
41:20Vous voyez,
41:20c'est quand même
41:20assez spécial.
41:22Et à peu près
41:22au même moment,
41:23Elisabeth Borne
41:24a suggéré
41:24que l'on pourrait
41:25abandonner
41:26la réforme des retraites.
41:27Vous savez,
41:27on dit qu'il y a des gens
41:28qui sont prêts
41:28à vendre père et mère
41:29pour garder leur poste,
41:30mais elle,
41:30elle est prête
41:31à vendre son bébé
41:31parce que c'était son bébé.
41:33Elle l'a porté
41:33pendant des mois.
41:34Elle promettait
41:35les diplés d'Egypte
41:36aux Français
41:37s'ils ne l'adoptaient pas.
41:38Et là,
41:39tout d'un coup,
41:40elle est prête
41:40à s'en débarrasser.
41:42Et du reste,
41:43Sébastien Lecornu
41:44n'a pas écarté
41:45l'hypothèse.
41:46Le vendredi soir,
41:48le sénateur PS,
41:49Rémi Cardon,
41:50a affirmé sur X
41:51que non,
41:52non,
41:52il n'y avait pas eu
41:52de deal sur le sujet.
41:53Elle n'était pas forcément
41:54dans la corbeille
41:55de la mariée socialiste.
41:56Il n'y avait pas eu de deal
41:57pour éviter la censure
42:00avec le Parti socialiste
42:01sur ce sujet
42:01de la réforme des retraites.
42:03Mais Sébastien Lecornu,
42:04il a fait une réponse
42:05en bonne ancienne élu de l'heure,
42:06une réponse de normand,
42:07peut-être ben que oui,
42:08peut-être ben que non.
42:09Il a dit
42:09qu'il faudra trouver un chemin
42:11pour que le débat ait lieu.
42:12Donc comprenne qui pourra,
42:14mais en tout cas,
42:14il n'a pas fermé la porte.
42:16L'avenir nous dira
42:17qui,
42:18entre le socialiste Rémi Cardon
42:20et lui,
42:22a menti.
42:24En réalité,
42:25nous ne sommes plus,
42:25il faut le savoir,
42:26en démocratie,
42:28mais en démophobie.
42:30C'est-à-dire que
42:31on redoute,
42:33on a peur du peuple
42:34et on a raison
42:36d'avoir peur du peuple
42:37parce qu'il y a
42:38ce vent de dégagisme.
42:39On connaissait
42:39le Mistral,
42:40la Tramontane,
42:41mais sur les visées,
42:42il y a un vent parisien
42:44de dégagisme.
42:45Mais le dégagisme
42:46ne touche pas seulement
42:47le président de la République.
42:48Oui,
42:49parce que c'est le double principe
42:50de la goutte d'eau
42:51qui fait déborder le vase
42:52et du dentifrice
42:53qui est sorti du tube.
42:56Et je peux vous assurer
42:57que c'est très compliqué
42:58de le faire entrer.
42:59Il y a un holker général
43:01contre ce système
43:03de tech notable 4F.
43:05Vous savez,
43:05fort avec les faibles,
43:06fort avec les faibles.
43:09Ah ben c'est non.
43:10Fort avec les faibles.
43:11Faible avec les faibles.
43:12Voilà,
43:12je cherchais.
43:14Alors on l'a vu à l'œuvre
43:15avec le Covid.
43:16On l'a vu aux lèvres
43:17avec les gilets jaunes.
43:20On l'a vu à l'œuvre
43:22en matière d'écologie punitive.
43:24Vous savez,
43:25on ne sait pas
43:25qui rentre et sort
43:26dans notre pays.
43:27Enfin surtout qui rentre.
43:28Mais on va nous expliquer
43:29combien de fois
43:30on a le droit
43:30de laver notre culotte
43:31pendant la semaine.
43:32Mais c'est ça
43:32aujourd'hui
43:33ce qui se passe dans ce pays.
43:34On en avait parlé.
43:36Les jeans.
43:37Oui, c'était les jeans.
43:38Oui, mais c'était tout.
43:39Il y avait un petit tableau.
43:41Et vous savez,
43:43Macron est en Égypte
43:44et le dégagisme
43:45c'est une pyramide.
43:46Ça tombe bien.
43:47C'est une sédimentation.
43:49Donc il y a eu
43:49les gilets jaunes,
43:50le Covid,
43:50l'Europe,
43:51l'insécurité,
43:52l'immigration.
43:53Je vous rappelle
43:53qu'aujourd'hui
43:54c'est l'anniversaire
43:55de la mort
43:55de Dominique Bernard.
43:56C'est celui
43:58du meurtre
43:59de Lola demain
44:01et vendredi,
44:02jeudi,
44:02c'est celui
44:03du meurtre
44:04de Samuel Paty.
44:05Ça fait beaucoup
44:06pour une semaine.
44:08Et le système
44:10ne le sait pas
44:10mais à chaque fois
44:11c'est une pelleté
44:12sur sa propre tombe.
44:16Parlons un instant
44:17de l'Europe.
44:17Même le chancelier
44:18Friedrich Merz
44:19a demandé
44:20que l'on revienne,
44:22que l'on fasse
44:22un moratoire
44:23sur la suppression
44:25de l'arrêt
44:25des voitures thermiques
44:26en 2035.
44:27Même l'Allemagne
44:28commence à se lever
44:29contre l'Europe
44:30en parlant de bon sens
44:32et nous,
44:32nous en sommes
44:32absolument incapables.
44:35Il faut savoir
44:36que le moteur
44:36du dégagisme
44:37à un corburant
44:38c'est le mépris.
44:40On a beaucoup parlé
44:41du mépris
44:42d'Emmanuel Macron
44:43mais vous savez
44:43il y en a d'autres.
44:44Moi, il y a quelques semaines
44:46j'ai lu
44:46un entretien
44:49de Paris Match
44:49avec Alain Minck.
44:50Vous savez Alain Minck
44:50c'est le cercle de la raison.
44:52Il disait
44:52qu'Emmanuel Macron
44:54n'avait pas su
44:54éduquer
44:55les Gaulois réfractaires
44:56vous voyez
44:57n'avez pas su
44:57éduquer
44:58les Gaulois réfractaires
44:59c'était exactement
45:01sa phrase
45:01Emmanuel Macron
45:02a évoqué
45:02les Gaulois réfractaires
45:03mais les a-t-il éduqués ?
45:05Aujourd'hui
45:06ces Gaulois réfractaires
45:08sont frappés
45:10jusqu'au fond
45:11de leur trip
45:12par cette envie
45:13de dégagisme
45:14et le vent
45:15risque de souffler
45:16très très fort.
45:17Merci beaucoup
45:19Gabriel
45:20pour ce regard
45:21Eric Tegner
45:22merci d'être avec nous
45:23C'est un grand plaisir
45:24Avec la libération
45:26des otages
45:27aujourd'hui en Israël
45:28Donald Trump
45:29est-il devenu
45:31l'artisan
45:32de la paix
45:32au Moyen-Orient
45:33et dans le monde
45:34Monsieur Pé
45:35le héros du jour ?
45:37Alors c'est très simple
45:37Christine
45:38ce soir
45:38je vais faire quelque chose
45:39que vous ne verrez
45:40absolument nulle part
45:41et certainement pas
45:42sur le service public
45:44c'est tout simplement
45:45rendre hommage
45:45à Donald Trump
45:46Alors il a été réélu
45:48triomphalement
45:49on le sait
45:49il y a moins d'un an
45:50et il a déjà ramené la paix
45:52dans de nombreuses régions
45:53déchirées par des décennies
45:55de conflits
45:55Donald Trump
45:56c'est un visionnaire
45:57qui a transformé
45:58le paysage politique
45:59du Moyen-Orient
46:00et on va revenir
46:01Alors aujourd'hui
46:02le Hamas
46:03a libéré donc
46:04les 20 derniers otages
46:05vivants capturés
46:06lors des attaques
46:06du 7 octobre 2023
46:08marquant la fin
46:09de 738 jours
46:11de captivité
46:12Ce succès
46:13négocié
46:14sous l'égide de Trump
46:15a prouvé
46:15que la fermeté
46:16américaine paie
46:17pendant qu'Emmanuel Macron
46:18on en parlait
46:19proposait de reconnaître
46:20un état palestinien
46:21sans aucune contrepartie
46:23alors il faut évidemment
46:24comparer ça
46:25avec la France
46:26incapable de libérer
46:27ses propres otages
46:28on pense évidemment
46:30à Boualem Sansal
46:31qui a été arrêté
46:32à Alger
46:33en novembre 2024
46:34condamné à 5 ans
46:36de prison
46:36et qui est encore
46:37dans les geôles algériennes
46:38pendant que notre
46:39diplomatie française
46:40ne fait absolument rien
46:42mais revenons
46:43à Trump
46:43car ce n'est pas tout
46:44en un an et demi
46:45Trump a réglé
46:46ou est en passe
46:47de régler
46:487 conflits insolubles
46:50il revendique la fin
46:51des tensions
46:51entre le Cambodge
46:53et la Thaïlande
46:54le Kosovo
46:54et la Serbie
46:55la RDC
46:56et le Rwanda
46:57l'Arménie
46:58et l'Azerbaïdjan
46:59ainsi qu'un cessez-le-feu
47:00très important
47:01entre l'Inde
47:02et le Pakistan
47:03alors on s'en souvient
47:04à l'ONU
47:04c'était en septembre dernier
47:06il s'est auto-nominé
47:07pour le prix Nobel
47:08de la paix
47:09qu'il n'a pas eu
47:09finalement
47:10peut-être l'année prochaine
47:11avec le mélange
47:12d'humour
47:13et de sérieux
47:13qu'on lui connaît
47:14sur des échanges
47:16parce qu'en fait
47:16il larguait avoir
47:17résolu
47:18pardonnez-moi
47:19cette guerre
47:20en sept mois
47:21sa technique
47:21elle est assez simple
47:22c'est des échanges
47:24ressources contre paix
47:25qui ont stabilisé
47:26des régions entières
47:27et pour comprendre cela
47:28il fallait lire
47:29cet après-midi
47:29le Figaro
47:30avec un interview
47:31de Jared Kushner
47:32l'ambassadeur américain
47:34en France
47:34qui citait
47:35pendant que d'autres
47:36débattaient des termes
47:37à utiliser
47:37Washington
47:38exerçait son influence
47:40à bon escient
47:41le président
47:42a élaboré un plan
47:43obtenu l'adhésion
47:44du monde entier
47:45puis conclut l'accord
47:46alors effectivement
47:47Trump
47:47il n'est pas un rêveur
47:49c'est un dealmaker
47:50qui impose la paix
47:51par la force
47:52et la négociation
47:53pourtant Donald Trump
47:55nous est constamment décrit
47:57comme un dangereux
47:59par la presse française
48:00alors c'est là
48:01on va un petit peu
48:02s'amuser
48:02souvenons-nous
48:03Christine
48:03des colibés
48:04des médias français
48:05contre Trump
48:06également des politiques
48:07Jean-Noël Barraud
48:08notre très cher ministre
48:09des affaires étrangères
48:10a critiqué Trump
48:12comme je cite
48:13un danger pour l'Europe
48:14lors de sa réélection
48:15moins que ça
48:16les unes de l'Obs
48:17titrait
48:17pourquoi l'Amérique
48:19est devenue folle
48:19Trump
48:20le bonimenteur
48:21Libération
48:22lui le qualifiait
48:23de crazy
48:24fou en français
48:25et dictateur
48:26potentiel
48:27il titrait
48:28c'est une
48:28sur qui
48:29pour l'arrêter
48:30ou également
48:30history of violence
48:32rappelez-vous
48:33après la tentative
48:34d'assassinat
48:34qu'il a subie
48:35un petit peu
48:36comme si dans le fond
48:37c'était sa faute
48:38alors tandis que
48:39le service public
48:40comme le dit notre cher ami
48:41Gilles William
48:42Goldnadel
48:43via France Télévisions
48:44diffusait des reportages
48:45alarmistes
48:46dont un magnifique
48:47complément d'enquête
48:48titrait
48:49Donald Trump
48:50un putschiste
48:51au pouvoir
48:51alors ils ont mis
48:52le point d'interrogation
48:53ou encore
48:54Donald Trump
48:55la stratégie
48:56du chaos
48:56quand on regarde tout ça
48:57aujourd'hui
48:58vraiment ça fait froid
48:59dans le dos
49:00sur le niveau
49:00du service public
49:01cette presse française
49:02qui portait quand même
49:04au pinacle
49:05un Barack Obama
49:06pourtant responsable
49:06de bombardements
49:07dans 7 pays
49:08avec plus de 26 000
49:10bombes larguées
49:11en 2016
49:11et une explosion
49:13des frappes de dronde
49:14alors ce prix Nobel
49:16de la paix
49:16en 2009
49:17qui a intensifié
49:18les conflits
49:18en Syrie
49:19en Libye
49:20au Yémen
49:21il se met absolument
49:22le chaos
49:23mais le monde
49:23évidemment
49:24libération
49:25France Inter
49:26l'ont célébré
49:27comme un messie
49:27progressiste
49:28alors pendant ce temps
49:29Donald Trump
49:30artisan de la paix
49:31il est traité donc
49:32de fous dangereux
49:33par ces mêmes médias
49:34ces élites françaises
49:35obnibulées par le progressisme
49:37qui ont traité de dingue
49:39l'homme
49:39qui a arrêté des guerres
49:40partout dans le monde
49:41qui n'en a surtout
49:42déclenché aucune
49:43et en a évité de nouvelles
49:45alors que sous Biden
49:46les conflieux
49:47s'enlisaient
49:48à vous entendre
49:49on dirait qu'il faudrait
49:50un Donald Trump
49:52à la française
49:53alors absolument
49:53ou du moins
49:54d'un leader
49:55produisant les mêmes résultats
49:56et on va donc regarder
49:57ces résultats
49:58expulsions massives
49:59des clandestins
50:00aux Etats-Unis
50:01redressement économique
50:03et classement
50:04des antifas
50:05comme organisation
50:06terroriste
50:06sous Trump
50:07plus de 2 millions
50:08d'illégaux
50:09ont quitté le pays
50:10en moins de 250 jours
50:12en 2025
50:13près de 1,6 million
50:15l'ont fait volontairement
50:16en avril
50:17ce sont 10 000 militaires
50:18qui ont été déployés
50:20à la frontière
50:20et tout cela
50:21est soutenu
50:22par la population
50:22américaine
50:23à plus de 60%
50:24économiquement
50:25parce qu'on en parle
50:26il paraît que Donald Trump
50:27est nul en économie
50:28le taux de chômage
50:29il atteint
50:294,3%
50:31aux Etats-Unis
50:32contre 7,5%
50:33pour la France
50:34on n'est pas loin
50:35aux Etats-Unis
50:35du plein emploi
50:36le Standard & Poor's
50:37500 a grimpé
50:38de 8,3%
50:40depuis son retour
50:41en 2024
50:41tandis que le PIB
50:43du deuxième trimestre
50:44a été révisé
50:45une croissance
50:45explosive
50:46de 3,8%
50:48contre
50:48rappelons-le
50:490,3%
50:50pour la France
50:51alors en termes
50:51de sécurité
50:52il a donc désigné
50:53les antifas
50:54comme organisation
50:55terroriste
50:56et il a aussi
50:56déployé
50:57la garde nationale
50:59dans toutes les grandes villes
51:00souvent de gauche
51:00comme Washington
51:01d'ici
51:01Los Angeles
51:02Portland
51:03ou encore Chicago
51:04où il y avait
51:05une criminalité
51:06incontrôlée
51:07alors
51:07pour finir ce tableau
51:09il faut regarder
51:10le gouvernement français
51:11et je vous propose
51:13de jouer un petit jeu
51:13si vous me le permettez
51:15Christine
51:15c'est de comparer
51:16les ministres américains
51:18aux ministres français
51:19de regarder
51:20leur expérience
51:20et leur CV
51:21alors J.Devans
51:22J.Devans
51:23c'est le vice-président
51:24des Etats-Unis
51:24il est diplômé
51:25de l'université de Yale
51:27caporal dans l'armée américaine
51:28il a reçu une dizaine
51:30de médailles militaires
51:31comme l'Iraq Campaign Medal
51:33la Global War
51:33en Terrorisme
51:34ou encore
51:34la National Defense
51:36Service Medal
51:37quand en face
51:37nous avons quand même
51:39il faut le dire
51:39un Sébastien Lecornu
51:40titulaire d'un Master 1
51:42de droit public
51:42et qui n'a toute sa vie
51:43vécu que de la politique
51:45politicienne
51:46maire
51:46vice-président d'agglomération
51:47secrétaire d'Etat
51:48sénateur
51:49et aujourd'hui
51:50ministre
51:50le secrétaire
51:51à la défense américaine
51:53Pete Exet
51:54est diplômé
51:55de l'université de Princeton
51:56volontaire également
51:58ce sont des gens
51:59qui sont allés se battre
52:00ils savent
52:00ce qu'ils disent
52:01lorsqu'ils parlent
52:02de la guerre
52:02volontaire pour aller se battre
52:04en Irak
52:05puis en Afghanistan
52:05et finalement
52:06dans la garde nationale
52:07il est décoré
52:08de deux bronze stars
52:09pour bravoure
52:10héroïsme émérite
52:11de la Joint Commendation Medal
52:13ou encore
52:13de deux médailles
52:14Army Commendation Medals
52:16de notre côté
52:17nous avons effectivement
52:18vous en parliez
52:19Catherine Vautrin
52:20titulaire d'une maîtrise
52:21de droit des affaires
52:22de l'université Paris Descartes
52:23qui a été directrice marketing
52:25d'une assurance santé
52:26alors c'est sûr
52:27il en faut
52:27mais peut-être pas
52:28à ce poste
52:28et qui est absolument
52:30inconnu donc
52:30du monde militaire
52:32alors Jean-Noël Barraud
52:33notre préféré
52:33notre chef de la diplomatie
52:35c'est un économiste
52:36c'est un économiste
52:36passé par HEC
52:37et Sciences Po
52:38lui il a un bon CV
52:39mais c'est un CV
52:39de technocrate
52:40ministre du numérique
52:42puis de l'Europe
52:42sans expérience majeure
52:44en affaires étrangères
52:45face à lui
52:46et tout le monde
52:47le reconnaît
52:47Marco Rubio
52:48secrétaire d'Etat
52:50est un poids lourd
52:50sénateur de Floride
52:51depuis 2011
52:52avocat diplômé
52:53de l'université de Miami
52:55leader reconnu
52:56sur le sujet
52:56de la Chine
52:57et de l'Amérique latine
52:58confirmé
52:5999 voix
53:00contre zéro
53:02au Sénat
53:02en 2025
53:03Barraud
53:04est donc un novice
53:05Rubio
53:06un stratège aguerri
53:07et il avait d'ailleurs
53:08accusé Emmanuel Macron
53:09de pouvoir mettre en péril
53:10la paix au Moyen-Orient
53:12alors Trump
53:12il faut le dire
53:13il s'est entouré
53:14des meilleurs
53:14dans tous les domaines
53:15parce que la force
53:16d'abord du chef
53:17c'est de savoir
53:17s'entourer des meilleurs
53:18pour gouverner son pays
53:20pendant qu'en France
53:20on est embourbé
53:21avec des élites incompétentes
53:23qui depuis 40 ans
53:24emmènent le pays
53:25dans un mur
53:26avec un acharnement
53:27effrayant
53:27la seule différence
53:28aujourd'hui
53:29c'est qu'il n'arrive
53:30même plus
53:30à constituer
53:32alors oui Christine
53:33la France mérite un Trump
53:34et le gouvernement
53:35qui va avec
53:36pour restaurer
53:37notre grandeur
53:37Merci Eric Tegner
53:42Mathieu Bocoté
53:44partout en Europe
53:45les nations se réveillent
53:46face à l'immigration massive
53:48et on a l'impression
53:49que seule la France
53:51reste figée
53:52dans ses illusions
53:53au début des années 80
53:54la France a été
53:54le premier pays
53:55d'Europe
53:56à remettre en question
53:57l'immigration massive
53:58sera-t-elle toutefois
53:59le dernier
54:00à la pratiquer
54:01à refuser
54:02d'y mettre fin
54:03alors c'est fascinant
54:04vous avez raison
54:04de le dire
54:05début des années 80
54:06il y a effectivement
54:07une protestation
54:07populiste
54:08populaire
54:09qui naît
54:10contre l'immigration massive
54:11et qui va
54:12à bien des égards
54:13être imitée
54:14ailleurs en Europe
54:15dès lors que le problème
54:16de l'immigration massive
54:17deviendra massif
54:18un peu partout
54:19et on peut dire que
54:20de ce point de vue
54:21la France a lancé une vague
54:22c'est ça
54:2330 ans plus tard
54:2540 ans plus tard
54:25la situation est quelque peu
54:26paradoxale
54:27parce que partout en Europe
54:29aujourd'hui
54:29qu'est-ce qu'on voit ?
54:30on voit une remise en question
54:31non seulement des politiques
54:32d'immigration
54:33on le voit au Royaume-Uni
54:35en Autriche
54:35même en Allemagne
54:36dans les pays scandinaves
54:38pas seulement des politiques
54:38on remet en question
54:40les principes même
54:41du système
54:42immigrationniste global
54:43donc on remet en question
54:44par exemple
54:45le regroupement familial
54:46on cherche à voir
54:47de quelle manière
54:48il est possible
54:48de le resserrer
54:49peut-être même
54:50de l'abolir
54:51de la même manière
54:52le droit d'asile
54:53on se dit
54:54ce principe
54:55n'est plus tenable
54:56aujourd'hui
54:57comment être capable
54:58de le relativiser
54:59comment être capable
54:59de l'encadrer
55:00de telle manière
55:00qu'il ne vienne plus
55:01avec un effet de masse
55:03ça s'accompagne
55:05d'une autre dimension
55:05qu'est-ce qu'on voit
55:07ailleurs en Europe
55:07on dit les fameux
55:08engagements internationaux
55:10de la France
55:10l'Irlande
55:11et ainsi de suite
55:11on dit ces engagements
55:12ces principes
55:13si ces principes
55:14entraînent notre
55:15submersion migratoire
55:16est-ce que ce principe
55:17est à ce point valable
55:18qu'il justifie
55:19qu'on se submerge soi-même
55:20pour ne pas contrarier
55:21ce principe
55:22donc est-ce qu'on doit
55:22remettre en question
55:23certains engagements
55:24internationaux
55:25est-ce qu'on doit
55:25remettre en question
55:26aussi à certains égards
55:27certains éléments
55:28de la construction européenne
55:29quel est le principe
55:31de référence finalement
55:31est-ce que c'est la survie
55:32de nos peuples
55:34ou est-ce que c'est
55:35la défense
55:36d'un ordre
55:37international
55:38désincarné
55:39qui programme
55:40la submersion
55:41à grande échelle
55:42donc qu'est-ce qu'on voit
55:43aujourd'hui
55:44il y a un basculement
55:45partout partout en Europe
55:46sauf en France
55:48j'y reviens
55:48comme si la France
55:49s'acharnait
55:50dans un modèle
55:51immigrationniste
55:51au nom d'une conception
55:52quelque peu mystique
55:53de la République
55:54et en quoi Mathieu
55:56ce que vous nous décrivez
55:57ici
55:57est-il en lien
55:59avec la présente
56:00crise politique
56:01parce qu'il y a un lien
56:02effectivement
56:03le régime
56:03qui domine en France
56:04je ne parle pas
56:05de la Vème République
56:05quand je parle
56:06de l'idéologie dominante
56:07et de la casse
56:07qu'il représente
56:08le principe
56:09auquel il tient
56:10à tout prix
56:10c'est l'aversion
56:11par rapport
56:11aux faits nationaux
56:12il faut le constater
56:13ou alors on dit
56:14on aime la nation
56:15mais la nation
56:15définit simplement
56:16comme un état de droit
56:17une démocratie sociale
56:18mais le peuple
56:18historique français
56:19la nation historique française
56:21et bien on le trouve
56:22de trop
56:23et c'est comme si
56:23la révolution
56:24pour aller jusqu'au bout
56:25d'elle-même
56:25devait liquider
56:26une fois pour toute
56:26ce peuple historique
56:28donc comme si c'était
56:29le point d'achèvement
56:29en quelque sorte
56:30donc qu'est-ce qu'on voit
56:31on a une élite
56:31qui veut à tout prix
56:32empêcher
56:33une autre élite
56:34d'émerger
56:35qui elle
56:35s'accroche
56:36au principe
56:37du peuple historique
56:37ce qu'on reproche
56:38au camp national
56:38en général
56:39c'est d'avoir
56:39une définition identitaire
56:41de la nation
56:41et le mot identitaire
56:42ça ne veut pas dire racisme
56:43ça veut dire un peuple
56:44en particulier
56:45qui n'est pas interchangeable
56:46avec tous les autres
56:47alors à cette lumière
56:48je pose presque
56:49une question triste
56:50la France est peut-être
56:51aujourd'hui
56:52en train d'être
56:53le dernier pays d'Europe
56:54à s'accrocher
56:55une fois pour toutes
56:55au socialisme mental
56:56et gouvernemental
56:57comme on le voit
56:58avec l'état
56:58de ses finances publiques
56:59est-elle aussi
57:00le dernier pays
57:01à s'accrocher
57:01à l'immigrationnisme
57:02diversitaire
57:03au nom de l'inclusion
57:04et de l'ouverture
57:05à l'autre
57:05et est-ce qu'il y aurait
57:06un lien entre ces deux
57:07principes
57:08socialisme mental
57:09et immigrationnisme
57:10diversitaire
57:11se pourrait-il
57:11que ces deux principes
57:12viennent ensemble
57:12et abîment ensemble
57:13la France
57:14excellente émission
57:17de face à l'info
57:18l'heure des pro 2
57:19tout de suite
57:20avec Pascal
57:20pour merci à tous
57:21merci Eric d'être là
57:22à l'info
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