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Gabrielle Cluzel : «Le cordon sanitaire est resté, les hommes sont passés»
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il y a 4 minutes
Invitée sur le plateau de CNEWS, Gabrielle Cluzel est revenue sur la main tendue par Jordan Bardella aux Républicains, rappelant que «le cordon sanitaire est resté, les hommes sont passés».
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00:00
Est-ce que c'est la fin du cordon sanitaire ou le début de l'union des droites ?
00:04
Alors la fin du cordon sanitaire, c'est vrai qu'on l'annonce depuis longtemps.
00:07
Le cordon sanitaire, c'est le phénix qui renaît souvent de ses cendres.
00:10
Mais néanmoins, c'est extrêmement intéressant.
00:13
Alors que le cordon sanitaire, chacun sait que c'est François Mitterrand qui l'a mis en place,
00:18
puisqu'un cordon, c'est une corde avec un nœud coulant au bout pour pendre la droite.
00:25
Et c'est une grande réussite, parce que le cordon sanitaire est resté,
00:29
les hommes sont passés. François Mitterrand, ça fait quand même longtemps,
00:31
mais le cordon sanitaire, lui, il résiste.
00:33
Et plus qu'un nœud coulant, c'est un nœud gordien.
00:36
Vous savez, le nœud gordien, on connaît l'histoire,
00:39
c'est Alexandre Legrand qui est arrivé et qui l'a tranché.
00:45
Et il y avait un oracle qui avait dit, écoutez,
00:48
si celui qui arrivera à trancher le nœud gordien, il sera le maître de l'Asie,
00:53
et bien là, moi je ne suis pas oracle de Delphi d'ailleurs,
00:57
mais je peux prédire que celui qui rompra le nœud gordien du cordon sanitaire
01:01
présidera au destiné de la France,
01:03
et ce qui s'appelle Alexandre, Jordan ou je ne sais qui.
01:07
Donc c'est aujourd'hui un secret de polichinelle.
01:10
Donc François Mitterrand l'avait mis en place pour diviser la droite.
01:15
Il a favorisé, les LR le racontent souvent, du reste,
01:18
la montée du Front National, notamment par la proportionnelle temporaire,
01:23
mais tout en le contenant dans une forme de marginalisation par ce cordon sanitaire,
01:28
et ce qui permettait d'avoir face à soi deux pôles divisés.
01:33
Alors bien que les ressorts soient connus,
01:36
en fait, jamais la droite n'a réussi à le conjurer.
01:40
Pour être piégé, il faut être piégeable,
01:41
et il faut reconnaître qu'ils étaient tous piégeables.
01:43
Donc c'était le levier, évidemment, de la diabolisation contagieuse.
01:48
Si vous approchiez le diable, vous étiez contaminés.
01:51
Et c'était ce cordon sanitaire comme le mur de Berlin.
01:54
Et ceux qui essayaient de le franchir,
01:55
ils étaient aussitôt flingués politiquement,
01:58
comme les Vopo en Allemagne de l'Est,
02:01
mais par les sentinelles de la bien-pensance.
02:05
D'ailleurs, certains en ont fait les frais.
02:07
J'en souviens de Jean-Pierre Soissons et Charles Millon,
02:11
dans les années 90,
02:12
qui, pour garder la présidence du Conseil régional,
02:16
se sont alliés, ont accepté l'appoint des élus du Front National,
02:21
et ils ont été mis au banc de leur parti.
02:25
Alors à l'époque, pourtant,
02:27
le Front National se présentait comme plutôt de droite.
02:30
C'était une espèce de droite réganienne.
02:32
C'est ainsi qu'il se définissait.
02:34
Donc tout ce monde-là se disait de droite.
02:36
Alors aujourd'hui, la situation a changé.
02:38
Et puis surtout, les masses se sont inversées,
02:41
puisque c'est le RN qui a la plus grande masse des lecteurs
02:45
et qui peut-être ou pas,
02:47
mais peut avoir besoin de l'appoint de LR ou de Reconquête.
02:51
Donc ne serait-il pas temps enfin de rompre cette malédiction ?
02:54
C'est vrai que vous savez,
02:55
dans les films de Michel Ondiard,
02:57
on dit quand les hommes de 130 kilos disent certaines choses,
03:00
ceux de 60 se taisent.
03:01
Nous, en France, la droite est très forte.
03:03
Mais c'est quand même la gauche petite
03:05
qui, lui, intime le silence.
03:09
C'est un sujet récurrent, hein, Gabriel ?
03:11
On sait qu'Éric Zemmour, Sarah Knafou,
03:13
encore Marion Maréchal,
03:15
plaident inlassablement pour l'union des droites.
03:17
Mais la réponse qu'on leur oppose,
03:19
qu'elles viennent de LR, qu'elles viennent du RN,
03:22
c'est toujours la même.
03:24
Le RN n'est pas de droite,
03:25
donc ne serait faire partie d'une union des droites.
03:27
Alors, que répondre à cela ?
03:29
Oui, alors ça, c'est assez nouveau.
03:31
Ce n'était pas le cas, donc,
03:32
du Front National il y a quelques années.
03:33
C'est ça.
03:33
Donc, pour LR, le RN ne serait pas de droite
03:36
parce qu'il serait économiquement de gauche,
03:38
voire d'extrême-gauche.
03:39
C'est assez récurrent.
03:39
Quand on leur dit
03:40
pourquoi vous ne voulez pas faire l'union des droits ?
03:41
Ah, parce que vous alliez avec le RN,
03:44
parce qu'ils ne sont pas de droite.
03:46
On dit que le RN n'est pas assez ferme
03:48
en matière d'assistanat
03:50
et qu'ils ne sont pas d'accord
03:51
pour faire reculer l'âge de la retraite.
03:55
Alors, on entend quand même
03:56
qu'il y a un léger volte-face
03:57
parce que l'UMP et le RPR
03:59
disaient jadis que le Front National
04:01
était d'extrême-droite.
04:03
Donc, on lui a reproché d'être trop à droite.
04:05
Maintenant, on reproche au RN
04:07
d'être trop à gauche.
04:08
Donc, il y a un moment où il va falloir choisir.
04:10
Et puis, c'est quand même assez curieux
04:12
parce que Mathieu le disait
04:14
tout à l'heure d'Edouard Philippe,
04:15
mais Xavier Bertrand dit
04:16
préférer communiste que voter RN.
04:19
Alors là, les communistes, c'est sûr.
04:20
Ça, c'est sûr.
04:21
Économiquement, tout, ils sont à gauche.
04:23
On est d'accord.
04:24
Donc, c'est vrai que ça manque quand même
04:26
d'une cohérence un peu élémentaire.
04:28
Alors, il est vrai aussi
04:30
que Marine Le Pen
04:31
et d'autres avec elle
04:32
nient être de droite.
04:34
Ils récusent cette étiquette.
04:35
D'ailleurs, il y a député RN
04:36
Mathias Renaud
04:38
qui a fait un développement
04:39
sur un poste sur X intéressant.
04:41
Et ils disent aussi,
04:43
et c'est sans doute pour ceux-là
04:44
qui n'ont pas envie
04:44
d'avoir cette étiquette sur le dos,
04:46
que c'est sur des terres de gauche
04:48
qu'ils font leur meilleur score.
04:51
C'est vrai que quand on passe
04:52
de la CGT au RN
04:53
ou même quand on est encore
04:54
à la CGT et qu'on vote RN,
04:55
parce que ça, c'est quand même nouveau
04:57
depuis ces dernières années,
04:58
mais cela existe,
04:59
eh bien, on ne se sent pas de droite.
05:03
Mais néanmoins,
05:05
convenons qu'ils ne sont pas de gauche.
05:08
Le mot droite, justement,
05:10
est-ce qu'il n'est pas un peu
05:10
comme le mot libéral,
05:11
un mot un peu piégé, finalement ?
05:12
Oui, c'est un mot qui est piégé.
05:14
En fait, tout le monde
05:15
a sa propre...
05:16
Piégé, connoté...
05:17
Oui, mais il peut avoir
05:18
plusieurs exceptions, en fait.
05:19
Il peut avoir plusieurs définitions.
05:20
C'est vrai que si être de droite,
05:22
c'est être ultra-libéral,
05:23
ne gérer que par la circulation
05:24
sans limite des biens
05:25
et des personnes,
05:26
on peut convenir
05:27
que le RN n'est pas de droite.
05:29
Mais à moins que l'erreur
05:30
se soit qualifiée
05:31
l'ultra-libéralisme
05:32
et le capitalisme échevelé,
05:34
de droite.
05:35
Un monde sans limite,
05:36
en réalité,
05:36
c'est un monde de gauche.
05:38
Mais ce qui compte surtout,
05:39
c'est l'acception commune
05:41
du mot dans l'opinion publique.
05:42
C'est vrai que c'est
05:42
ratiocination sémantique.
05:44
Ça gasse un peu à la fin
05:46
parce que pour le français ordinaire
05:48
et de gauche,
05:49
l'immigrationiste,
05:50
le wokisme,
05:51
le laxisme judiciaire,
05:52
le progressisme échevelé,
05:54
l'écologie punitive,
05:55
la détestation de la France
05:56
et la volonté de dissoudre la France
05:58
dans un grand tout.
05:59
À l'inverse,
06:00
on est de droite
06:00
quand on est contre l'immigration
06:02
pour plus de sécurité,
06:04
d'autorité,
06:05
d'enracinement
06:05
pour la grandeur de la France,
06:07
la préservation de notre culture,
06:08
etc.
06:10
Nos frontières,
06:11
par exemple,
06:11
la préservation de nos frontières.
06:13
Donc,
06:14
une fois qu'on est d'accord
06:16
sur ce corpus de base,
06:18
on peut convenir
06:18
que tous ces gens-là
06:20
sont de droite.
06:22
D'ailleurs,
06:24
ne nous leurons pas,
06:25
le Rassemblement national
06:26
n'est pas à équidistance
06:28
de la gauche et de la droite.
06:29
Quand ils disent
06:29
qu'on ne somme ni de gauche
06:30
ni de droite,
06:30
la meilleure preuve,
06:31
c'est que Jordan Bardella,
06:32
qui aujourd'hui
06:33
tend la main
06:34
potentiellement,
06:36
s'il en avait besoin,
06:37
à des députés LR
06:39
pour faire la pointe,
06:40
si j'ose dire,
06:41
déjà au moment
06:42
des Européennes,
06:43
il avait proposé
06:44
à François-Xavier
06:45
Bellamy
06:45
et à Nadine Morano
06:46
des places,
06:47
des belles places,
06:48
haut dans sa liste,
06:51
pour figurer
06:53
sur sa liste
06:53
aux Européennes.
06:54
Il n'aurait pas fait ça,
06:55
nous sommes d'accord,
06:56
avec d'autres
06:57
de gauche.
06:59
Et on se dit,
07:01
mais sur quoi
07:01
ils ne sont pas d'accord ?
07:02
Mais ils ne sont pas d'accord
07:04
sur l'âge du départ
07:05
à la retraite.
07:06
Mais vous voyez,
07:07
on s'est demandé
07:08
si l'âge du départ
07:09
à la retraite,
07:10
ce n'est pas quand même
07:10
le sexe des anges.
07:13
Vous vous souvenez
07:13
que les Byzantins
07:14
discutaient du sexe des anges
07:16
quand les envahisseurs
07:17
étaient à leur porte.
07:19
Eh bien nous,
07:19
pendant que les frères musulmans
07:20
étendent leur ramification
07:22
pour nous mettre
07:22
en coupe réglée,
07:24
nous parlons
07:25
de l'âge de la retraite.
07:26
Mais je vous garantis
07:27
que quand on sera
07:27
sous le régime de la charia,
07:28
je pense que l'âge
07:29
de la retraite,
07:30
ce n'est pas qu'on n'en aura
07:31
rien à cirer,
07:32
mais pas loin.
07:33
En tout cas,
07:33
ça ne nous semblera pas
07:34
si prioritaire.
07:36
C'est vrai que la mise
07:36
en brûle,
07:37
les Français sont là
07:38
exaspérés,
07:39
ils voient les pompiers
07:40
qui se regardent entre eux,
07:41
qui se jaugent,
07:41
qui trouvent que le casque
07:42
de l'autre n'est pas
07:43
assez brillant.
07:45
Donc c'est vraiment
07:46
extrêmement désespérant
07:49
parce que la gauche,
07:50
elle s'allie avec
07:51
les plus petits
07:52
des groupuscules,
07:53
les plus radicaux.
07:55
Elle venait tous,
07:57
venez comme vous êtes,
07:58
comme dirait l'autre.
07:59
Et à droite,
08:00
LR refuse de regarder
08:02
du côté du RN,
08:04
qui lui-même refuse
08:05
de regarder du côté
08:08
de Reconquête.
08:09
Alors qui sera Alexandre
08:11
et qui arrivera
08:12
à trancher ce nœud gordien ?
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