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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin sur Europe 1 jusqu'à 10h et sur ces news jusqu'à 10h30.
00:00:06Nous avons suffisamment appris à connaître Emmanuel Macron pour deviner qu'il fera tout pour échapper à une dissolution.
00:00:13D'abord parce que la plupart des observateurs la jugent inévitable et que nombre d'acteurs la demandent.
00:00:19Ensuite parce que dissoudre c'est reconnaître son erreur de juin 2024.
00:00:24C'est aussi admettre qu'il a perdu du temps après l'échec de François Bayrou.
00:00:27Nous ne sommes plus là dans la politique, nous sommes dans la psychologie, j'allais dire dans la vérité d'un homme.
00:00:34Est-ce qu'Emmanuel Macron est capable d'oublier son égo, son orgueil, son insolence pour entendre la voix des français qui majoritairement veulent retourner aux urnes ?
00:00:45Une hypothèse folle courait hier les allées du pouvoir.
00:00:48Une alliance Olivier Faure, Gabriel Attal, Marine Tondelier permettrait de former un gouvernement.
00:00:54Faure, le traître, Attal, le renégat.
00:00:58Tondelier, la présomptueuse, la conjuration des médiocres au service du président.
00:01:03Encore un jour, encore une heure.
00:01:05Hier Emmanuel Macron est allé seul sur les quais de Seine.
00:01:08Opportunément, une caméra a filmé cet instant.
00:01:12Emmanuel Macron joue à être président.
00:01:15Huit ans que ça dure.
00:01:16Personne n'est dupe de cette mise en scène.
00:01:18Emmanuel Macron n'est pas le général de Gaulle qui marchait sur une plage d'Irlande, accompagné de son épouse Yvonne et de son aide de camp, l'amiral Floïc, quand il avait quitté le pouvoir en 1969.
00:01:29Tout sonne faux aujourd'hui chez Emmanuel Macron et l'inquiétude grandit.
00:01:34Comme si Emmanuel Macron se fichait de tout et de tous.
00:01:38Puissais-je me tromper ?
00:01:40La dissolution s'impose.
00:01:41Aura-t-il le cran de convoquer les Français ?
00:01:45Il faut l'espérer.
00:01:46Pour lui, pour nous, pour la France.
00:01:49Il est 9h.
00:01:50Alice Sommerer.
00:01:51Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:05Sébastien Lecornu entame d'ultime négociation à la demande d'Emmanuel Macron.
00:02:09Il reçoit en ce moment à Matignon les chefs des partis du centre et de la droite sans Bruno Retaillon ni l'UDI.
00:02:15Il doit définir une plateforme d'action et de stabilité.
00:02:17D'ici demain, son objectif est de ressouder une coalition fissurée.
00:02:22Dixième jour du procès de Sridic Jubilard.
00:02:24Aujourd'hui, ce sont des voisins du suspect qui seront entendus par la cour d'assises.
00:02:28Une nouvelle journée intense, surtout après l'audition hier de l'amant de Delphine.
00:02:32Ce coup de théâtre, les enquêteurs ont révélé que son téléphone avait borné proche du domicile des Jubilards le soir de la disparition de Delphine.
00:02:40Justice et espoir pour les otages.
00:02:42Deux ans après le 7 octobre, un pavillon éphémère s'est ouvert hier à Paris pour rendre hommage aux victimes de l'attaque du Hamas.
00:02:48L'exposition de photos et portraits organisées par le CRIF se tient place des Vosges au cœur du Marais.
00:02:53Merci beaucoup Alice, Charlotte Dornelas, Vincent Hervouet, Maître Alain Jacobovitz, Olivier Delagarde, Thomas Bonnet sont avec nous.
00:02:59Quel spectacle affligeant, disait Edouard Philippe tout à l'heure.
00:03:02Mais lui-même participe à ce spectacle affligeant en demandant une présidentielle à anticiper.
00:03:06Et pourquoi Edouard Philippe demande-t-il une présidentielle anticipée ?
00:03:10Pour une raison simple, il vient de perdre 10 points dans les sondages.
00:03:13C'est aussi bête que ça.
00:03:14Donc plus le temps passe, plus il perd des points dans les sondages.
00:03:16Donc l'ancien Premier ministre de Gabriel, de Emmanuel Macron, demande une présidentielle anticipée.
00:03:22Écoutez-le.
00:03:24Je ne suis pas pour cette démission immédiate et brutale.
00:03:28Elle aurait un impact terrible.
00:03:30Elle interdirait une élection présidentielle qui se passe dans de bonnes conditions.
00:03:34Mais je crois qu'il doit prendre une initiative.
00:03:35Et il me semble qu'il s'honorerait si, par exemple, il proposait un nom de Premier ministre,
00:03:44il nommait un Premier ministre, avec pour fonction d'exécuter les affaires courantes
00:03:48et de construire un budget, de faire adopter ce budget.
00:03:52Et qu'à l'issue, dès lors que ce budget est adopté, dès lors que la France est dotée d'un budget
00:03:56et c'est indispensable, il annonce qu'il organise une élection présidentielle anticipée.
00:04:01C'est-à-dire qu'il part immédiatement après que le budget a été adopté.
00:04:05– Mais parce que ça le sert, lui.
00:04:07En tout cas, il pense que ça le sert, lui.
00:04:09Il est en chute libre.
00:04:11Il a voté communiste.
00:04:12Donc, effectivement, il est perdu.
00:04:14– Non, mais c'est…
00:04:15– Mais il peut peut-être quand même penser aussi, en conscience,
00:04:18qu'il faut qu'il y ait une décision.
00:04:19– Non, non, non, moi, non, non, non.
00:04:23Il pense à lui, point.
00:04:24Et c'est insupportable.
00:04:25– Il est à 4%, il est à 16%, voire 19%.
00:04:28– Et ça va continuer.
00:04:29C'est-à-dire que c'est une déflagration.
00:04:30Il a voté communiste.
00:04:32– Les gens ont compris que ce n'est pas une figure de droite.
00:04:36Donc, ils perdent 10 points.
00:04:37C'est ce qu'on dit là, d'ailleurs, depuis 2-3 mois ou plus que ça.
00:04:40– Il peut y avoir de la stratégie, j'entends bien.
00:04:42– Il n'y a que ça.
00:04:44– Non, je ne suis pas d'accord avec vous.
00:04:45Il peut y avoir des convictions, encore aujourd'hui.
00:04:47Il peut y avoir des politiques qui ont des convictions.
00:04:49– Voilà, moi, je suis plutôt optimiste de nature.
00:04:54J'en rends compte.
00:04:55Je rencontre des gens qui pourraient faire autre chose dans la vie
00:04:58et qui ont des convictions.
00:05:00– Écoutez, moi, je n'y crois pas.
00:05:02Mais après, chacun…
00:05:03– Vous avez bien toutes les prises de parole de tous les partis confondus.
00:05:06Que ce soit pour la dissolution ou la démission,
00:05:08vous n'avez qu'à suivre leurs propres intérêts
00:05:09et vous avez leur position.
00:05:10C'est-à-dire que ceux qui veulent la dissolution
00:05:12ont un gain électoral à y trouver.
00:05:14Ceux qui la rejettent de toutes parts,
00:05:16c'est parce qu'ils savent qu'ils vont perdre des sièges.
00:05:17– On va écouter seul pour tout le monde.
00:05:18– Gabriel Attal, il ne veut pas de dissolution.
00:05:21Il ne sera même pas élu, lui.
00:05:22– Il sera élu.
00:05:24– Si, dans sa transcription, il sera élu.
00:05:26– Il n'est même pas sûr d'être élu.
00:05:27Il y a El Brunpivet, pardon.
00:05:28Ils vont revenir à 12.
00:05:29– Le Brunpivet, c'est plus compliqué.
00:05:30– Ils ont fait 5% dans le Tarn-et-Garonne.
00:05:33Renaissance a fait 5%, c'est le dernier candidat.
00:05:36Ils vont revenir, ils vont être moins de 15.
00:05:38– S'il y a une dissolution, ça se croit.
00:05:40– Donc, évidemment qu'il n'en veut pas.
00:05:41– Ça risque d'être un choc pour le bloc santéiste, ça s'éclaire.
00:05:45– Ensuite, moi je ne participe pas à cette idée de dénigrement systématique de la classe politique.
00:05:51– Mais ce n'est pas un dénigrement.
00:05:52– Ce sont des gens qui ne pensent qu'à leurs intérêts.
00:05:54– Je pense que leurs intérêts, évidemment, font partie.
00:05:57Mais comme tout le monde.
00:05:58Mais vous pouvez aussi avoir des convictions dans la vie.
00:05:59– Oui, alors qui ?
00:06:01– Eh bien moi je veux dire…
00:06:01– Qui a des convictions depuis 8 ans ?
00:06:04– Le fait de dire aujourd'hui, quand vous êtes dans la situation d'Edouard Philippe,
00:06:10de dire « Macron doit démissionner », c'est pas rien.
00:06:13– Vous trouvez que c'est une conviction ?
00:06:14Il a été Premier ministre d'Emmanuel Macron.
00:06:15– Eh bien justement, vous trouvez que c'est une conviction ?
00:06:18– Finalement, c'est faire un constat sur le Président de la République.
00:06:24Qui vous a fait ?
00:06:25Alors ça peut être considéré comme de la trahison,
00:06:28ou ça peut être considéré comme finalement de la clairvoyance.
00:06:31– Écoutez, comme dans le même temps il a perdu 10 points dans les sondages,
00:06:34moi je mets un rapport de cause à effet.
00:06:36Mais peut-être que je me trompe.
00:06:38Écoutons Bruno Retailleau qui a répondu d'une manière indirecte à Edouard Philippe.
00:06:41– Ce que j'observe, avec une forme de gravité d'ailleurs,
00:06:47c'est que c'est le camp présidentiel.
00:06:51On parlait du socle commun, je dis non, il y a deux choses.
00:06:53Il y a une majorité présidentielle et il y a l'air.
00:06:56Mais vous avez entendu Gabriel Attal, disant hier sur le plateau…
00:07:00– Il ne comprend plus rien les décisions.
00:07:01– Les décisions du président de la République.
00:07:03Donc il y a une petite course les uns vis-à-vis des autres
00:07:06pour se distinguer du président de la République.
00:07:08Je n'ai en tout cas aucun commentaire à faire sur les propos d'Edouard Philippe.
00:07:14Je suis gaulliste, ça ne fait pas moi un macroniste,
00:07:16mais je tiens aux institutions de la Ve République.
00:07:19Et cette décision extrêmement grave, seul le président de la République peut la prendre.
00:07:25– Et Edouard Philippe a parlé d'un spectacle affligeant,
00:07:28mais j'ai peur que lui-même participe à ce spectacle.
00:07:30– Édouard Philippe.
00:07:35– Sébastien Le Cordu mettait beaucoup de sincérité
00:07:38à essayer de convaincre les uns et les autres,
00:07:42et c'est difficile compte tenu des logiques partisanes que j'ai pu constater,
00:07:45et beaucoup de dignité dans sa démission.
00:07:47Mais le jeu politique que nous donnons aujourd'hui est affligeant.
00:07:51Hier j'ai passé ma journée au Havre,
00:07:52je vois, j'entends chez les Havrets un mélange dangereux
00:07:57de désintérêt et de consternation.
00:08:00– Charlotte Dornelas.
00:08:01– Oui, je suis d'accord avec lui.
00:08:03Un mélange de désintérêt et de consternation.
00:08:07– Mais quand lui appelle à voter communiste plus que ses électeurs à voter RN,
00:08:13il participe à ça.
00:08:15Il faut bien comprendre ça.
00:08:17– Oui, c'est vraiment le fonctionnement de cette droite-là,
00:08:21d'une partie de cette droite-là depuis des années et des années.
00:08:23Et hier soir encore d'ailleurs.
00:08:25– Depuis De Gaulle.
00:08:25– Comment ?
00:08:26– Depuis De Gaulle.
00:08:27– Voilà.
00:08:27Oui, donc ça fait quelques années, vous avouerez.
00:08:31Après, que tout le monde se positionne,
00:08:32parce qu'en effet, il y a des intérêts,
00:08:34mais il y a aussi, et moi je ne vais pas reprocher à la politique de vouloir gagner,
00:08:37qui calcule aussi,
00:08:38ils peuvent vouloir profiter, entre guillemets,
00:08:41de la situation pour gagner et donc prendre les rênes
00:08:43à la place du macronisme qui devient quand même compliqué.
00:08:48C'est peu de le dire.
00:08:49Donc ça, à la limite, je ne leur reproche pas.
00:08:51Mais simplement, moi ce que je constate depuis deux jours,
00:08:53c'est qu'il n'y a pas un des pions qui a un rôle dans ce petit jeu
00:08:56dont je comprends les intentions réelles.
00:09:00– Il y a un élément à ajouter à ce paysage dramatique,
00:09:03c'est d'ailleurs très bien exposé dans le livre de Louis Ozelter
00:09:05qu'on va recevoir aujourd'hui,
00:09:07c'est qu'Emmanuel Macron n'a aucun intérêt à avoir quelqu'un lui succéder
00:09:09issu de sa propre famille politique.
00:09:11Il va emporter avec lui le plus possible
00:09:13la fameuse stratégie de la Terre brûlée,
00:09:15dans la Ve République c'est habituel,
00:09:17il va essayer de disqualifier Édouard Philippe,
00:09:19Gabriel Attal, etc.
00:09:20Donc eux aussi ont intérêt à...
00:09:22– Ce n'est pas son intérêt non plus d'accueillir Marine Le Pen à l'Élysée.
00:09:25– Le seul objectif d'Emmanuel Macron, c'est 2032.
00:09:27Il faut vraiment avoir ça en tête.
00:09:28– Et qu'Emmanuel Macron qui se positionnera à ce moment-là
00:09:31comme le premier opposant de Marine Le Pen.
00:09:32– Évidemment, donc ça c'est à avoir en tête.
00:09:34– Olivier Delagarde, vous fichez de moi,
00:09:35vous venez de m'expliquer qu'elle fallait croire
00:09:37en conviction des gens et vous me dites maintenant
00:09:39que M. Macron a intérêt à faire entrer Marine Le Pen à l'Élysée.
00:09:43– Et vous me parlez de conviction.
00:09:45– Vous ne m'avez pas écouté.
00:09:46– Ah bah mal.
00:09:47– Je vous ai dit que les convictions ça existe.
00:09:50Je ne vous dis pas que...
00:09:51– Oui mais en l'espèce, non.
00:09:52– Je vous dis que tout n'est pas conduit par les intérêts.
00:09:55Et quand j'entendais Bruno Retailleau ce matin
00:10:00sur CNews Europe 1,
00:10:02j'avais quand même aussi plutôt l'impression
00:10:04que c'est un type de conviction.
00:10:05– Vous avez parfaitement raison sur l'attitude de Bruno Retailleau
00:10:08et il va l'expliquer là puisque lui a accepté l'idée
00:10:10de sortir comme ministre d'État alors qu'il était nommé.
00:10:14– Excusez-moi, ce n'est pas très gaulliste non plus.
00:10:16– Pardon ?
00:10:16– D'entamer une cohabitation éventuellement.
00:10:19– Ce n'est pas ce qu'il n'y a de plus gaulliste.
00:10:21Je vois qu'Alain Jakubovic n'a pas encore parlé.
00:10:23Il prépare son intervention.
00:10:26Mais on écoute d'abord Bruno Retailleau
00:10:28et Alain Jakubovic va pouvoir prendre la parole.
00:10:32– Mais ce matin, certains se demandent,
00:10:36et je vous pose la question directement,
00:10:37vous parlez d'une rupture de confiance,
00:10:39certains se demandent combien de couleuvres êtes-vous prêt à avaler
00:10:42pour conserver un poste ?
00:10:44– Attendez, comment pouvez-vous me poser cette question ?
00:10:46– Elle ne se pose pas, elle n'est pas légitime.
00:10:47– J'étais nommé ministre d'État dimanche.
00:10:50Citez-moi le nombre d'exemples depuis 1958,
00:10:53depuis le début de la Ve République, allez-y,
00:10:56citez-moi le nombre de personnalités
00:10:58qui nommés ministre d'État, ministre d'Intérieur ont refusé.
00:11:02– Nous sommes d'accord, nous reviendrons sur la cause.
00:11:05– Attendez, si je l'ai fait, c'est des principes.
00:11:08Question de confiance, question de connexion, d'incohérence.
00:11:11Parce que ce gouvernement, quand j'ai vu,
00:11:13notamment, ce n'était pas pour sa personne,
00:11:15c'est pour ce qu'il représentait, au lieu le maire,
00:11:17qu'on m'avait caché.
00:11:19Parce que si Sébastien Lecornu me l'avait dit dans son bureau,
00:11:22pourquoi d'ailleurs me l'a-t-il caché ?
00:11:24– Vous voulez dire que l'homme censé être le plus informé de France,
00:11:27à quelques heures de l'annonce du gouvernement,
00:11:28ne sait pas qui occupe un poste stratégique comme celui des armées.
00:11:31– Bien sûr que non, c'est-à-dire qu'on a traité LR,
00:11:35on nous a traités, nous, partenaires,
00:11:38de ce fameux socle commun, comme on disait à l'époque,
00:11:41comme si on était prêts à avaler toutes les couleuvres.
00:11:45Et si Sébastien Lecornu, d'ailleurs, me l'avait indiqué,
00:11:49j'aurais, je pense, évité cette crise.
00:11:51Parce qu'immédiatement, je lui aurais dit,
00:11:53ça n'est pas possible.
00:11:54– J'aurais repris ma voiture et je serais allé dans la cour de l'Elysée
00:11:57et 4 à 4, je serais allé voir le président Emmanuel Macron
00:12:01en disant, vous ne pouvez pas faire ça.
00:12:03C'est pas pour l'homme, c'est pour que…
00:12:05– C'est pour le symbole politique.
00:12:06– Mais quel message vis-à-vis des Français ?
00:12:08– Sur la manière dont s'est passé cet épisode,
00:12:10affirmant que sûrement vous ne vous êtes pas rendu compte
00:12:12du symbole politique que cela représentait,
00:12:16que c'est la colère de votre base au sein des LR
00:12:18et, si je puis dire, les boucles WhatsApp qui ont chauffé,
00:12:21qui vous auraient contraint de réagir avec cette réaction sur…
00:12:24– C'est absolument faux.
00:12:25D'abord, je ne regarde pas les boucles.
00:12:27J'ai autre chose à faire.
00:12:29Et ensuite, l'enchaînement, c'est que dès que j'ai su
00:12:31que Bruno Le Maire était nommé,
00:12:34je l'ai appris comme tout le monde, comme tous les Français,
00:12:36par la télévision, en écoutant le secrétaire général de l'Elysée,
00:12:40je me suis jeté sur mon téléphone,
00:12:42j'ai appelé le Premier ministre
00:12:43et je lui ai dit ce que j'en pensais.
00:12:46Voilà.
00:12:46Encore une fois, pour moi, c'était une question de confiance
00:12:49et ensuite, je me retrouve dans un gouvernement rétréci,
00:12:52recroquevillé sur le macronisme originel.
00:12:55– Mais, M. Rotaille, alors c'est une provocation
00:12:57pour vous pousser à la sortie ?
00:12:59– Non, je dis…
00:13:00– Expliquez-nous le plan d'Emmanuel Macron dans ce cas-là.
00:13:01– Je ne le comprends pas.
00:13:02Je ne le comprends pas.
00:13:04– Mais le plan d'Emmanuel Macron, c'est de passer en force.
00:13:07Vous ne comprenez pas la psychologie d'Emmanuel Macron.
00:13:10C'est-à-dire que j'y suis, j'y reste et j'impose
00:13:13et il pense qu'il acceptera ça et qu'il acceptera tout.
00:13:18Alain Jakubowicz, quel monde ?
00:13:20– Oui, quel monde ?
00:13:22Moi, je partage le mot, c'est la consternation.
00:13:26Je veux dire, on parlait du divorce des Français
00:13:28avec leur monde politique.
00:13:30Enfin, là, on a dépassé le divorce.
00:13:32Moi, simplement, je suis un béotien face au sujet,
00:13:36sans doute le seul plateau.
00:13:37– Non, vous n'êtes pas un béotien.
00:13:39– Ce que je veux dire, la seule chose dont je suis, moi, certain,
00:13:43c'est que je suis opposé à une…
00:13:45Je ne suis pas favorable à une démission du président de la République.
00:13:49D'abord parce que la fonction dépasse l'homme
00:13:51et non pas parce que je suis, comme tout le monde,
00:13:55maintenant c'est à la mode gaulliste ou ceci ou cela.
00:13:58Moi, je pense que ça ajouterait du désordre au désordre
00:14:01et pour une raison qui est une raison constitutionnelle, d'ailleurs.
00:14:04Je crois qu'il faut peut-être le rappeler,
00:14:05c'est que si le président de la République démissionne,
00:14:07l'article 7 de la Constitution prévoit que les élections
00:14:10doivent se tenir dans un délai compris entre 20 et 35 jours.
00:14:13Quelle campagne ?
00:14:14On s'est suffisamment plaint qu'il n'y avait pas eu de campagne
00:14:16lors des dernières élections présidentielles.
00:14:19Vous vous rendez compte, pardonnez-moi le terme que je vais employer,
00:14:22mais le bordel que ce sera.
00:14:23– Alors, c'était l'argument de Philippe, de dire
00:14:26il faut prévoir cette élection un petit peu en avance.
00:14:29– Vous vous rendez compte ?
00:14:3020 à 35 jours, dans l'état dans lequel se trouve la France,
00:14:33est-ce que vraiment on a besoin de ça ?
00:14:36Je veux dire que ça ajouterait au chaos.
00:14:38Donc, moi, je n'y suis vraiment pas favorable.
00:14:43– Vincent Herouette.
00:14:43– Édouard Philippe.
00:14:45– C'est formidable parce qu'on peut tous avoir une interprétation du gaullisme,
00:14:49de l'esprit des institutions, de la lettre,
00:14:52la démission d'un président qui est à 53%,
00:14:55qui est réclamé par 53% de l'opinion.
00:14:58Ça me paraît, dans l'esprit du gaullisme,
00:15:01dont tout le monde se drape, que vente, effectivement.
00:15:05Ce qui me paraît formidable, moi, c'est pourquoi Bruno Le Maire ?
00:15:09– Pourquoi est-ce que l'arrivée impromptue de Bruno Le Maire
00:15:14a provoqué ce chaos politique ?
00:15:16Mais pourquoi est-ce qu'on est allé chercher Bruno Le Maire en ce cas ?
00:15:19– Je vous connais suffisamment pour savoir que vous avez sans doute
00:15:22une réponse à cette question.
00:15:24– Alors, moi, j'ai cru naïvement au début que M. Lecornu,
00:15:28le Premier ministre qui a été autrefois dans le cabinet de Bruno Le Maire
00:15:31– – Non, c'est pas ça.
00:15:32– Avaient besoin d'un allié, d'un ami, de se renforcer
00:15:36et d'un successeur à l'hôtel de Brienne.
00:15:38– Pas du tout, c'est le Président qui l'a imposé.
00:15:42Pourquoi le Président est-il allé chercher Bruno Le Maire
00:15:44qui a dit pique-pendre de lui ?
00:15:47– Oui, mais avant…
00:15:47– Eh bien parce que le Président pense à sa legacy, comme il dit,
00:15:52c'est-à-dire son héritage.
00:15:53Et quel est dans l'héritage qu'imagine le Président ?
00:15:59Qu'est-ce qui est important ?
00:16:00C'est le franco-allemand.
00:16:01Et quoi dans le franco-allemand ?
00:16:03Parce que Bruno Le Maire est un germaniste et connu comme tel.
00:16:07On aurait pu trouver pire.
00:16:10Il aurait pu aller chercher l'ancien Premier ministre.
00:16:12– Jean-Marc Ayrault.
00:16:12– Jean-Marc Ayrault.
00:16:13Mais non, il a trouvé quelqu'un qui parle bien l'allemand
00:16:16pour faire avancer le projet SCAF.
00:16:20Le projet d'avion franco-allemand.
00:16:23Le projet, c'est ce rêve européen qui s'incarnera,
00:16:27de défense européenne, qui s'incarnera dans l'avion du futur.
00:16:30Le système aérien, le système de combat aérien du futur.
00:16:38– SCAF.
00:16:38– Le SCAF.
00:16:40Vous savez que ça patine, ça a été lancé il y a 8 ans.
00:16:42Puis Dassault dit « Nietzsche, il ne se laissera pas déposséder
00:16:45de tout ce qu'il sait au profit de la future Luftwaffe. »
00:16:49Donc, il n'est pas question de laisser la France se faire déposséder
00:16:54de son petit patrimoine.
00:16:56Mais le président tient absolument à faire avancer ça.
00:16:59C'est dans son héritage.
00:17:01C'est l'héritage qu'il veut laisser.
00:17:03D'où la recherche d'un homme capable à la fois de tordre le bras
00:17:08aux industriels français et en même temps de faire ami-ami avec les Allemands.
00:17:11C'est Bruno Le Maire, l'homme potentiel.
00:17:13Et tout saute uniquement.
00:17:16Donc, la zoubia à laquelle on vit, c'est la raison profonde.
00:17:23C'est la nécessité qu'a ressentie le président de faire,
00:17:27de laisser dans son héritage cette avancée majeure que sera la défense européenne.
00:17:32– Bon, écoutons Bruno Retailleau qui parlait de coalition.
00:17:37– Ce matin, vous ne fermez pas la porte à une éventuelle participation
00:17:40dans un gouvernement ?
00:17:41– À une condition, c'est que ce soit un gouvernement
00:17:43que j'appellerais de cohabitation.
00:17:46Qu'est-ce qui s'est passé depuis un an ?
00:17:49Emmanuel Macron a d'abord désigné un Premier ministre
00:17:52qui était son opposant, Michel Barnier.
00:17:55C'était une sorte, une forme de cohabitation.
00:17:58Ensuite, il a choisi un allié, parfois peu commode,
00:18:02assez indépendant, François Béroud.
00:18:04Et enfin, Sébastien Lecornu, pour lequel j'avais confiance,
00:18:08mais je pensais qu'il s'émancipait du président de la République.
00:18:10En réalité, j'ai vu à la formation du gouvernement
00:18:12qu'il s'agissait, là encore, d'une hyper-présidence.
00:18:16Mais ça, ce n'est pas possible, parce que c'est contraire
00:18:18aux résultats des élections législatives.
00:18:23Et ce matin, certains se demandent...
00:18:25Je vous vois circonspect, pour le moins.
00:18:31En fait, sur le principe, ce n'est pas possible.
00:18:35Les LR 45 députés, ça...
00:18:37Non, mais est-ce que Bruno Retailleau...
00:18:39C'est la même chose, mais sous un nom différent.
00:18:40Est-ce que Bruno Retailleau peut être nommé Premier ministre ?
00:18:42Justement, je ne pense pas, parce qu'il a...
00:18:44Qu'elle assise à l'Assemblée, il a 45 députés.
00:18:46Et en plus, je peux vous dire...
00:18:48La main tendue.
00:18:49Par exemple, Jordan Bardella a dit « on tend la main ».
00:18:51Donc ça, c'est déjà...
00:18:52Ce que j'entends dans « on tend la main »,
00:18:54c'est presque une sorte d'union des droites.
00:18:56Donc quand il dit « je tends la main »,
00:18:58c'est-à-dire que si Bruno Retailleau va à Matignon,
00:19:00il peut entendre, pourquoi pas, cette main tendue.
00:19:01Et ça change, effectivement, l'équilibre des forces.
00:19:04Écoutez ce qu'a dit Jordan Bardella.
00:19:07Je suis convaincu qu'aux Républicains,
00:19:09il y a une partie des militants, des sympathisants,
00:19:12des électeurs, mais aussi des cadres et des parlementaires
00:19:14qui ne souhaitent pas, comme le fait M. Retailleau,
00:19:16se fondre dans le macronisme.
00:19:17À cela, je suis parfaitement disposé et parfaitement prêt
00:19:21à leur tendre la main sur un accord de gouvernement.
00:19:24Mais tout cela n'interviendrait que dans la situation
00:19:26où je n'aurai pas 289 députés.
00:19:29Alors ça, c'est la grande...
00:19:30Olivier Delagarde.
00:19:31Ça, c'est le vrai scoop de la matinée, pour moi.
00:19:34C'est-à-dire que Jordan Bardella rompt avec une stratégie
00:19:37qui était celle de Marine Le Pen depuis toujours.
00:19:40C'est-à-dire pas d'union avec les Républicains,
00:19:43avec l'UMP précédemment.
00:19:45Ils ont fait l'irréciproquement.
00:19:47Ils ont fait l'irréciproquement.
00:19:48Mais ce n'est pas vrai, ils ont fait l'union avec Éric Ciotti l'an dernier.
00:19:50Mais Éric Ciotti, c'est peut-être différent.
00:19:51Il avait qu'Éric Ciotti.
00:19:52Il a rallié.
00:19:53Il était patron des LR à l'époque.
00:19:55Il a rallié.
00:19:55C'est Éric Ciotti qui les a ralliés.
00:19:57Mais il n'y a jamais eu...
00:19:58C'est la première fois que j'entends que je parle sous votre contrôle.
00:20:01L'avis d'Alain Jakubowicz m'intéresse.
00:20:03C'est la première fois que j'entends parler d'une main tendue.
00:20:06L'avis d'Alain Jakubowicz m'intéresse.
00:20:08Parce qu'évidemment, le RN est un parti particulier
00:20:12dans l'échiquier politique.
00:20:14Parce qu'il est l'héritier, évidemment, du Front National.
00:20:18Un parti que vous avez combattu.
00:20:19Et puis aujourd'hui, les choses ont sans doute changé.
00:20:22Et il se trouve parfois même que beaucoup de Français juifs
00:20:27préfèrent être défendus par le RN que par tout autre parti.
00:20:31Et j'entendais également Serge Karsfeld qui a donné ses brevets
00:20:34de dignité au Rassemblement National.
00:20:38Je voulais savoir pour vous si le Rassemblement National
00:20:41reste un parti complètement à l'écart de l'arc républicain, comme on dit.
00:20:46ou si l'homme que vous êtes, il trouve aujourd'hui un intérêt
00:20:53ou à l'écouter ou pourquoi pas, même à voter pour lui un jour.
00:20:56Nous y voilà.
00:20:58Nous y voilà, c'est une question toute simple que je vous pose.
00:21:02Parce que vous avez été président de la LICRA.
00:21:04Vous avez sorti les forceps.
00:21:05Mais pas du tout, vous avez été président de la LICRA.
00:21:08Votre voix compte.
00:21:09Il n'y a pas une fois où je viens sur votre plateau où ça ne revient pas.
00:21:12Je ne vois pas ce que les Français juifs viennent faire dans tout ça,
00:21:15si ce n'est que c'est une composante de la société française.
00:21:17Alors je vais vous répéter ce qu'ils viennent faire.
00:21:20C'est que c'était perçu le Front National comme un parti antisémite
00:21:24et qu'ils ont défilé dans la rue contre Jean-Marie Le Pen.
00:21:27Voilà ce que ça vient faire.
00:21:28Je ne suis ni aveugle, ni, je le pense, en tout cas j'espère, totalement stupide.
00:21:33Qu'il y ait eu des changements entre le Front National et le Rassemblement National,
00:21:37je veux dire que c'est un truisme que de l'énoncer clairement.
00:21:41Bon, voilà, je veux dire qu'il n'en demeure pas moins qu'il y a une filiation,
00:21:46qu'il y a une sorte de continuum,
00:21:49qu'il y a effectivement un passé qui a du mal à passer.
00:21:54Voilà, maintenant, ceci étant, encore une fois,
00:21:56je crois avoir été très clair la semaine dernière, je le suis aujourd'hui.
00:22:01Voilà, je n'appelle pas de mes voeux que le sort de la France
00:22:06soit entre les mains du Rassemblement National.
00:22:08J'indique d'ailleurs, et je l'ai dit la semaine dernière, je le redis aujourd'hui,
00:22:12que la question ne se pose pas pour Mme Le Pen,
00:22:16compte tenu de la situation judiciaire dans laquelle elle se trouve,
00:22:19et que je pense, au-delà de toute idéologie ou quoi que ce soit,
00:22:23que personnellement, je ne serais pas favorable à donner les clés de la France
00:22:27à un jeune homme totalement inexpérimenté, quel que soit son talent oratoire.
00:22:32Et je pense qu'on a déjà donné dans le jeunisme au niveau de l'Élysée,
00:22:37je ne suis pas prêt à redonner.
00:22:39Voilà.
00:22:41La position, vous dites, elle est nouvelle, la position de Jordan Bardella,
00:22:45la position du Rassemblement National, je ne pense pas qu'elle soit tout à fait nouvelle.
00:22:48s'il y a une majorité qui n'était pas absolue pour l'ERN,
00:22:53l'ERN a toujours laissé entendre qu'il pourrait travailler ou ouvrir la porte.
00:22:58Juste à la stratégie de Marine Le Pen, c'était, quand on gagnera, on gagnera seul.
00:23:02Non, alors, ce qu'elle dit, c'est que si on gagne, on gagnera seul.
00:23:06Effectivement, parce que personne ne veut s'allier avec elle.
00:23:08C'est ça que j'entends dans cette phrase.
00:23:10Moi, ce que j'entends...
00:23:10C'est pas tant elle, c'est elle qui constate que personne ne veut s'allier.
00:23:14Elle pourrait être rejointe par des forces d'appoint politique.
00:23:17Mais ce que j'entends, alors, peut-être que j'entends mal,
00:23:19mais vous allez m'aider à mieux entendre.
00:23:22Ce que j'entends là, c'est que de la part de Jordan Bardella,
00:23:24c'est un éventuel accord, peut-être accord électoral,
00:23:28sur des législatives, exactement la réciprocité de l'Union de Gauche,
00:23:32une sorte de l'Union de Droite.
00:23:33C'est pas tant l'Union de Droite, à mon avis, c'est un accord de désistement, point.
00:23:37Et même pas, parce qu'il dit, c'est si jamais j'ai 240 sièges.
00:23:40Donc là, on part du principe que les législatives sont déjà passées.
00:23:43C'est après coup.
00:23:44Faire des coalitions à l'Assemblée.
00:23:45Je pense que c'est intéressant.
00:23:47On va marquer une pause.
00:23:48Cette première partie a été marquée quand même par l'information que nous donnait Vincent,
00:23:51qui n'est pas neutre.
00:23:52Le choix de Bruno Le Maire, mais ça en dit aussi beaucoup sur la déconnexion
00:23:56et du Président de la République, et sur Bruno Le Maire.
00:23:59Qu'il ait pu accepter l'idée de revenir dans un gouvernement sans penser combien il est toxique
00:24:06dans ce gouvernement, et combien, aujourd'hui, les gens imaginent que c'est l'homme qui a ruiné la France.
00:24:13Mais la déconnexion, elle est totale chez Bruno Le Maire.
00:24:16Il vit ailleurs.
00:24:17Oui, mais c'est aussi...
00:24:19Vous pouvez essayer de vous regarder ça d'une manière un peu plus positive,
00:24:21et vous dire qu'il était prêt à faire le sacrifice de son corps et de sa vie tranquille.
00:24:28Mais vous êtes sérieux ?
00:24:29Non.
00:24:30Bon, d'accord, voilà.
00:24:31C'est comme son tweet, on se dérobe pas, etc.
00:24:34En fait, ces gens-là, ils meurent de ne pas être dans la lumière.
00:24:37Ça fait six mois qu'il n'est plus là, ça leur en fout.
00:24:40C'est ça la vérité.
00:24:41Il veut revenir, il veut revenir par tous les...
00:24:43Comment dire ?
00:24:44Par tous les moyens.
00:24:44Ah, il a des ambitions présidentielles.
00:24:46Il y a un élément à ajouter à la démonstration.
00:24:47Mais il peut les avoir, Edouard Philippe aussi,
00:24:49ils peuvent tous les avoir, les ambitions présidentielles.
00:24:51Mais cette génération, elle passe à l'as.
00:24:54Même ville.
00:24:54Il faut leur dire, cette génération passe à l'as.
00:24:57En fait, Macron...
00:24:59Mais tant qu'ils ne seront pas morts avec un cul dans le cœur,
00:25:02leur avenir seront verts.
00:25:04Rappelez-vous de la phrase de Juppé, en politique,
00:25:06on n'est jamais morts, regardez-moi.
00:25:07Il ajoute que le nouveau secrétaire général de l'Elysée,
00:25:10M. Moulin,
00:25:11est très proche de Bruno Le Maire.
00:25:13C'est lui qui a été l'architecte de tout cela.
00:25:15Alors, comment dire, Le Cornu, Le Maire, Moulin,
00:25:20tout ça, c'est Bercy.
00:25:22En fait, les postes sérieux, le président dit,
00:25:25je les veux pour moi.
00:25:27C'est-à-dire que Everth, retour de Everth également,
00:25:29dans ce ministère.
00:25:30Donc, c'est que les gens de Bercy,
00:25:32et ça, c'est le précaré du président de la République
00:25:34qui dit, je vais avoir la main sur des ministères sérieux.
00:25:37Au sport, on met qui on veut, pense-t-il,
00:25:39mais aux armées et à l'économie,
00:25:41on met des gens à moi.
00:25:42Donc, l'Escur.
00:25:44C'est l'armée et l'économie.
00:25:45C'est la souveraineté européenne.
00:25:48C'est le grand projet.
00:25:49C'est l'idéal.
00:25:50Vu de l'étranger, ça ressemble à un barnum phénoménal.
00:25:53Mais vu de la France aussi, effectivement.
00:25:57La pause, nous revenons dans une seconde.
00:26:01Margot Siffer est avec nous.
00:26:02Elle nous rappelle les titres.
00:26:03Bonjour Margot, il est 9h31.
00:26:09Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:26:11Une minute de silence a été observée ce matin en Israël
00:26:14sur le site du festival de musique Nova.
00:26:17Deux ans, jour pour jour, après l'attaque à la plus meurtrière
00:26:20connue par l'État hébreu.
00:26:22370 personnes avaient été tuées lors de cet événement,
00:26:25principalement des jeunes.
00:26:27L'autre temps fort de la journée m'aura lieu ce soir
00:26:29à Tel Aviv, sur l'emblématique place des otages.
00:26:33Dixième jour du procès de Cédric Jubilard
00:26:36où des experts, des voisins, mais aussi des proches de l'accusé
00:26:40seront auditionnés par la cour d'assises du Tarn.
00:26:43Il sera notamment question du sens de stationnement
00:26:45de la voiture de Delphine Jubilard le jour de sa disparition.
00:26:49Hier, l'amant de l'infirmière a parlé de sa peur,
00:26:52de son mari et des menaces dont elle faisait l'objet.
00:26:55Le fils du couple a quant à lui évoqué une dispute
00:26:58entre ses parents le jour de sa disparition.
00:27:00Et puis 4%, c'est le très faible pourcentage
00:27:04des enseignants français qui trouvent leur profession valorisée.
00:27:08Résultat d'une étude publiée ce matin par l'OCDE
00:27:11parmi les sources de mécontentement,
00:27:13notamment un manque cruel de reconnaissance,
00:27:15des salaires insuffisants ou encore l'indiscipline des élèves.
00:27:19L'OCDE va jusqu'à qualifier de préoccupante
00:27:22la situation des enseignants français
00:27:23appelant à rouvrir le grand chantier de ce métier.
00:27:27Margot, alors ce qui est intéressant,
00:27:29c'est que les Français, effectivement,
00:27:30ils ont voté en 2024 et ils ont voté assez largement
00:27:34parfois pour le Rassemblement National.
00:27:36Or le Rassemblement National est exclu de toute alliance démocratique.
00:27:39Donc on s'étonne de ne pas trouver une possibilité de gouverner,
00:27:43mais à chaque fois le Rassemblement National est exclu du jeu démocratique.
00:27:46Et tant qu'il est exclu du jeu démocratique,
00:27:48c'est difficile d'avoir un gouvernement de ce fait.
00:27:51Mais vous dites oui.
00:27:54C'est sa revanche, quoi.
00:27:57De toute façon, il est clair.
00:27:58Mais ce n'est pas sa revanche à lui, c'est les Français qui votent.
00:28:02Donc à partir du moment où tous les partis, notamment de droite,
00:28:04disent nous, on ne veut pas faire ou d'alliances,
00:28:07on ne veut pas composer,
00:28:08ça rend le jeu impossible.
00:28:11Ce n'est pas en l'occurrence tous les partis.
00:28:13Le poids de ce que vous dites pèse sur la droite.
00:28:16Essentiellement, ça fait, là on est en 2025,
00:28:19ça fait donc 23 ans que Lionel Jospin lui-même
00:28:22a parlé de théâtre antifatichiste.
00:28:23Mais vous écoutiez hier soir tous les représentants des LR
00:28:26et jusqu'à Bruno Retailleau ce matin,
00:28:28qui appelle de ses voeux éventuellement une cohabitation,
00:28:32qui a été dans un gouvernement avec des gens
00:28:33où objectivement il avait des désaccords
00:28:35qu'il a d'ailleurs parfois exprimés.
00:28:36Et quand on dit entre le PS et un candidat d'Éric Ciotti,
00:28:43allié au Rassemblement National dans une élection,
00:28:45qu'est-ce que vous faites ?
00:28:46Et il ne dit pas une voix à la gauche.
00:28:47Il ne peut pas prononcer la phrase
00:28:49de vous voter le candidat d'Éric Ciotti.
00:28:52Ça leur est tous impossible.
00:28:54Et là vous faites référence à l'élection dans le Tarn-et-Garand.
00:28:56Exactement, dont il parlait ce matin.
00:28:58Et c'est M. Pécou qui est le troisième LR.
00:29:01Exactement.
00:29:01Et effectivement, il ne peut pas se maintenir,
00:29:03il n'y aura pas de triangulaire.
00:29:04Et effectivement, il n'est incapable de dire...
00:29:06Et Bruno Retailleau, c'est là...
00:29:09Alors que les électeurs ont franchi le cap depuis plus longtemps.
00:29:12Mais il disait, les électeurs feront ce qu'ils veulent.
00:29:14Mais il précise quand même aux électeurs
00:29:15qu'il ne faut pas qu'ils votent à gauche.
00:29:16Donc ils feront ce qu'ils veulent.
00:29:17Mais en fait, la phrase est imprononçable
00:29:19par cette droite qui, par ailleurs,
00:29:21a des points d'accord.
00:29:22Il pourrait s'entendre sur certaines choses.
00:29:23Ça apparaît évident aux yeux de tout le monde.
00:29:25Il y a des désaccords sur d'autres.
00:29:26Ça apparaît aussi évident aux yeux de tout le monde.
00:29:28Mais les désaccords sont économiques.
00:29:29En tout cas, c'est ceux-là qui sont avancés à chaque fois.
00:29:32Et je constate qu'ils gouvernent,
00:29:36qui, pour le coup, là, ont vraiment un programme.
00:29:38Gabriel Attal.
00:29:39Le Bronx, à lequel nous assistons depuis deux jours,
00:29:41se fait sur une question.
00:29:42Gabriel Attal.
00:29:44Gabriel Attal.
00:29:44Avant ça, quand même,
00:29:45parce qu'il y a une image qui a beaucoup tourné.
00:29:47Et alors, vous, qui êtes un spécialiste des cours...
00:29:50Et de diplomatie,
00:29:52j'ai vu Emmanuel Macron habillé comme...
00:29:55Voilà.
00:29:55Pourquoi il est habillé comme cela, en fait ?
00:29:57En rock'n'roll ?
00:29:58Mais j'ai pas compris.
00:30:01Pourquoi il a ce...
00:30:03Ce grand cordon ?
00:30:04Oui.
00:30:05C'est ça que j'ai pas compris.
00:30:06C'est un ordre luxembourgeois quelconque.
00:30:08Il faudrait que vous demandiez ça à Stéphane Bern.
00:30:10Je ne suis pas spécialiste en décoration intérieure.
00:30:14Ah oui.
00:30:15Parce que c'était en Luxembourg.
00:30:16Le Grand Jaune, c'était pour le 7 octobre.
00:30:19Non, mais là, c'est pas le...
00:30:20Non, là, soyons sérieux.
00:30:22Parce que c'est...
00:30:23Soyons pas ironiques.
00:30:23Ma question, elle était vraiment au premier degré.
00:30:25On peut la revoir.
00:30:26On peut la revoir, l'image.
00:30:27Il y avait la même de la France de Luxembourg.
00:30:28On peut la revoir.
00:30:29Mais pourquoi...
00:30:30Donc, il porte les décorations qu'on lui a offertes
00:30:33dans le pays dans lequel il est invité.
00:30:34C'est ça.
00:30:35C'est ce que je fais, mais je me demande si c'est...
00:30:37Parce que moi, c'est pas une décoration française.
00:30:40Oui, non, mais il est discret.
00:30:41Il n'a pas mis tout le plaquin.
00:30:42Il a mis, j'imagine...
00:30:44Donc, c'est une décoration, effectivement.
00:30:45Votre réponse, je la comprends.
00:30:47C'est au Luxembourg, ça.
00:30:48Normalement, les décorations étrangères,
00:30:50vous êtes accablés vous-même.
00:30:52Je sais que vous êtes Grand Cordon de l'Ordre.
00:30:54C'est le Grand Cordon Bleu.
00:30:56Oui, oui, oui.
00:30:57Eh bien, vous ne les portez pas en France.
00:30:59Oui, d'accord.
00:30:59Vous n'êtes pas tenu...
00:31:00Vous êtes inédite de les porter en France.
00:31:02Donc, vous pouvez les porter, en revanche, à l'étranger.
00:31:04Bon, écoutez, Gabriel Attal,
00:31:06parce que c'est ses anciens premiers ministres,
00:31:09parce qu'il a fait Gabriel Attal,
00:31:10il a fait Édouard Philippe.
00:31:12C'est vrai qu'il ne sait pas les gens les plus loyaux,
00:31:14quand même...
00:31:15Bahirou, vous en connaissez ?
00:31:16Bahirou, il n'a pas fait, Bahirou.
00:31:18Vous, dans ce monde ?
00:31:19Ah oui, moi, je n'en connais pas.
00:31:20Ah, bah, écoutez...
00:31:20Mais enfin, je connais des gens loyaux dans ce monde.
00:31:23Madame Dornela, c'est quelqu'un de loyal.
00:31:25Non, non, mais je n'ai pas connaissance
00:31:27qu'elle ait participé à quelqu'un de gouvernement.
00:31:29Attendez, je nomme mes premiers ministres.
00:31:31J'espère que vous l'êtes.
00:31:32Et M. Hervouet et M. Bonnet,
00:31:34ils sont des gens loyaux.
00:31:36Olivier Tagarde, je le connais moins.
00:31:39Je ne vois pas encore de membre de gouvernement
00:31:41autour de la table.
00:31:42Mais enfin, on peut être loyaux.
00:31:43C'est à ça que je le ferai référence, mon cher.
00:31:46La trahison d'un ex-premier ministre à un président,
00:31:48oui, c'est un classique de la 5e.
00:31:49Qui n'a pas trahi M. Macron, je dirais, en tête ?
00:31:53C'est pas la trahison !
00:31:55Quel est celui qui est arrivé à ce stade
00:31:57sans avoir trahi ?
00:31:59Donnez-moi des noms.
00:32:00C'est pas la trahison.
00:32:01Il n'y est pas arrivé.
00:32:03Et puis, en matière de trahison...
00:32:05Non, mais je veux dire que...
00:32:06C'est normal, c'est la règle.
00:32:08Mais voilà, c'est ce que je dis.
00:32:10C'est ce qu'on disait tout à l'heure avec le cynisme.
00:32:12Il a le droit de ne plus comprendre les décisions
00:32:14du président de la République.
00:32:14Emmanuel Macron a trahi Hollande, voilà.
00:32:16C'est le jeu de la trahison ?
00:32:19Non, vous le faites avec plus ou moins d'élégance.
00:32:21Mais il est normal, dès que vous êtes passé
00:32:23le perron de Matignon,
00:32:24vous êtes en route pour l'Élysée.
00:32:25Il y a des trahisonnés à leur proposer.
00:32:27Est-ce qu'on peut écouter Gabriel Attal
00:32:28qui ne comprend pas, disait-il, ce matin ?
00:32:31Non, hier soir.
00:32:31Parce que c'est intéressant,
00:32:32parce qu'il y a des échanges aussi avec Oror Berger.
00:32:34Donc ça, c'est hier soir, sur TF1.
00:32:36Il dit, je ne comprends pas le président de la République.
00:32:39Oui, vous avez raison.
00:32:40On vit des heures graves.
00:32:42Comme beaucoup de Français,
00:32:43je ne comprends plus les décisions
00:32:46du président de la République.
00:32:47Il y a eu la dissolution.
00:32:50Et il y a, depuis, des décisions
00:32:51qui donnent le sentiment
00:32:52d'une forme d'acharnement
00:32:54à vouloir garder la main.
00:32:55Moi, ce que j'avais proposé
00:32:56et ce qu'on avait proposé avec Renaissance,
00:32:59c'est un changement de méthode.
00:33:00précisément pour donner le sentiment
00:33:03qu'on a compris,
00:33:04qu'il a été compris,
00:33:05compris par le président de la République,
00:33:07qu'il faut maintenant partager le pouvoir.
00:33:09C'est quand même ce que les Français
00:33:09nous ont dit au moment des élections de 2024
00:33:12après la dissolution.
00:33:13Pourquoi est-ce qu'une dissolution,
00:33:14elle n'est pas souhaitable ?
00:33:15D'abord parce que les Français,
00:33:16ils ont voté il y a un an.
00:33:17Dès lors qu'on aura eu une vraie méthode
00:33:19de discussion,
00:33:20qu'on se sera mis d'accord
00:33:21sur un compromis budgétaire,
00:33:22et je pense que c'est possible.
00:33:24La question de savoir
00:33:24qui arrivera à Matignon ensuite,
00:33:26elle sera quelque part secondaire,
00:33:28puisque la personne qui arrivera à Matignon
00:33:29sera chargée de faire respecter
00:33:31ce compromis budgétaire
00:33:32qu'on aura trouvé.
00:33:33C'est curieux chez les anciens premiers ministres
00:33:35ce besoin de faire des phrases.
00:33:37Et c'est Pierre Charon
00:33:38qui m'envoie ce petit message
00:33:40et qui parodie évidemment
00:33:43Caudillard dans les Tontons Flingueurs.
00:33:47Gabriel Attal,
00:33:48donc il ne comprend pas,
00:33:49mais il n'a pas envie de la dissolution
00:33:50pour une raison simple,
00:33:51c'est qu'ils représentent Renaissance
00:33:52et ils reviennent à zéro.
00:33:55En tout cas, ils seront entre...
00:33:56Ils seront 50.
00:33:57Ils ne voulaient pas de la dernière...
00:33:59Vous pensez qu'ils seront 50 ?
00:34:01Il y a des circonscriptions pascales
00:34:01où il y a encore,
00:34:03ça paraît fou,
00:34:04mais un ancrage important
00:34:05pour Emmanuel Macron,
00:34:06je vous assure.
00:34:07Vous prenez les Hauts-de-Seine,
00:34:08les Yvelines, etc.
00:34:09Mais vous aurez un candidat LR en face
00:34:13qui, dans un premier tour,
00:34:15pourra mettre très en difficulté
00:34:17le candidat LR.
00:34:17Déjà, moi je ne suis pas certain
00:34:18qu'il y ait un candidat LR
00:34:19en face de chaque candidat Renaissance.
00:34:21Ah bon ?
00:34:22Ah oui.
00:34:22Je pense qu'il peut y avoir des accords,
00:34:23effectivement, oui.
00:34:24Bon, Aurore Berger,
00:34:25elle a trouvé que ce n'était pas très élégant
00:34:28ce qu'a dit M. Attal.
00:34:30Je ne trouve pas ça très élégant.
00:34:32Je ne suis pas là pour commenter
00:34:33les déclarations des uns et des autres.
00:34:35Du chef de votre parti ?
00:34:36Moi, mon patron,
00:34:37c'est le président de la République.
00:34:38C'est lui qui nous a nommés.
00:34:40C'est grâce à lui qu'on a été élus.
00:34:41C'est grâce à lui qu'on a été
00:34:42ou qu'on est ministre.
00:34:44Et c'est lui qui a la responsabilité majeure
00:34:46de garantir aussi
00:34:48de nous accompagner
00:34:49pour qu'on trouve des solutions
00:34:50sur cette sortie de crise.
00:34:51Et c'est ce qu'il essaye de faire.
00:34:53J'entends ça, quand même,
00:34:54cet argument personnel.
00:34:56À quoi assiste-t-on ?
00:34:57Olivier Delagarde.
00:34:58Depuis hier,
00:34:59c'est quand même
00:34:59le requiem de la Macronie.
00:35:01Quand on entend Édouard Philippe,
00:35:02quand on entend Attal,
00:35:04puis Aurore Berger
00:35:04qui dit que ce n'est pas élégant,
00:35:06ils sont en train de s'entretuer
00:35:07entre eux.
00:35:09C'est quand même terrible
00:35:11ce qui est en train de se passer.
00:35:12A priori,
00:35:13le président est encore président
00:35:14pour 18 mois.
00:35:15A priori.
00:35:16Parce que la seule vérité,
00:35:16c'est qu'Aurore Berger
00:35:17déteste plus Gabriel Attal
00:35:18qu'Emmanuel Macron.
00:35:19Donc, entre les deux,
00:35:20elle choisit Emmanuel Macron.
00:35:21Mais en fait,
00:35:22c'est la seule raison.
00:35:23Mais pourquoi vous dites ça ?
00:35:25Parce que je le sais.
00:35:26Ah bon ?
00:35:26Ce sont des rivaux.
00:35:29L'ennemi, c'est...
00:35:30Et alors, Gabriel Attal
00:35:32qui effectivement...
00:35:32Et tu n'as pas pardonné
00:35:33la dernière dissolution ?
00:35:34Tout se lit à cette zone-là.
00:35:35Ah mais Gabriel Attal,
00:35:36il l'a pris
00:35:36en arrivant à l'Élysée.
00:35:39Certains sont l'avant.
00:35:41Je veux dire,
00:35:41tout le monde a manqué
00:35:42d'élégance.
00:35:42Il y a eu, paraît-il,
00:35:43un échange
00:35:44entre Attal
00:35:45et Emmanuel Macron
00:35:46où tout l'Élysée
00:35:48a entendu
00:35:49les cris
00:35:51qu'ils s'échangeaient
00:35:52l'un l'autre.
00:35:53Paraît-il que c'était
00:35:54dantesque.
00:35:56Gabriel Attal a proposé
00:35:56sa démission
00:35:57à ce moment-là.
00:35:58Dantesque,
00:35:59vraiment,
00:35:59se parlant fortement.
00:36:01Bon,
00:36:02on a évoqué
00:36:03la fête de la Védération
00:36:04à ce moment-là,
00:36:05pourquoi pas ?
00:36:06On a évoqué
00:36:06Marc Bloch,
00:36:08pourquoi pas ?
00:36:09Et tout cela
00:36:10est passé...
00:36:12On peut comprendre,
00:36:14honnêtement,
00:36:14c'était très violent,
00:36:16politiquement,
00:36:16j'entends,
00:36:17pour Gabriel Attal.
00:36:18Ce qu'il y a quand même
00:36:19de curieux,
00:36:19c'est que si on compare
00:36:202001-4,
00:36:212025,
00:36:21en 2024,
00:36:22c'est vrai que la question
00:36:23de la dissolution
00:36:24reste un point d'inclusion,
00:36:25mais si c'était vrai
00:36:26en 2024,
00:36:27il semblerait que pour les mêmes
00:36:28raisons,
00:36:29à fortiori,
00:36:29ça n'est pas en 2025.
00:36:30Il n'y avait pas de raison
00:36:32de dissoudre en 2024,
00:36:33il y en a plein de raisons.
00:36:34Oui, mais c'est pour ça.
00:36:35Il y en a plein en 2025.
00:36:36On est dans l'incohérence.
00:36:38Comment voulez-vous
00:36:38que les Français
00:36:39comprennent quelque chose ?
00:36:39Mais s'ils comprennent,
00:36:41parce qu'on est dans la...
00:36:42Je vous l'ai dit tout à l'heure,
00:36:42on n'est pas dans la politique,
00:36:43on est dans la psychologie,
00:36:45c'est un homme
00:36:46qui ne reconnaît
00:36:46aucune de ses erreurs.
00:36:49Donc, pour lui,
00:36:50le pousser à dissoudre,
00:36:52c'est dire
00:36:52j'ai fait une erreur.
00:36:53Ces gens-là
00:36:54n'y sont pour rien.
00:36:55S'il était sur ce plateau,
00:36:57il vous dirait
00:36:57que ces huit ans
00:36:58sont formidables.
00:36:59Vous vous rendez compte ?
00:37:00On se dit,
00:37:01voilà, il y a une crise
00:37:02entre le président de la République
00:37:03et le Premier ministre.
00:37:04Le président de la République
00:37:06n'a pas prévenu
00:37:06le Premier ministre
00:37:07qu'il allait dissoudre.
00:37:08Là, on apprend
00:37:09que M. Retailleau
00:37:11ne savait pas
00:37:13que M. Le Maire serait...
00:37:14Enfin, voilà,
00:37:15ça se passe
00:37:15dans les petits cabinets
00:37:16des ministères
00:37:19et de l'Élysée
00:37:20et les conséquences
00:37:22pour les Français
00:37:23et la France,
00:37:24enfin, on est sur des choses
00:37:26qui sont
00:37:26le petit secret
00:37:28de la petite trahison
00:37:29qui a des conséquences
00:37:32qui sont cataclysmiques.
00:37:34Enfin, c'est...
00:37:35C'est complètement dingue, quoi.
00:37:37C'est complètement dingue.
00:37:38Écoutez, la prochaine fois
00:37:39que vous allez voter,
00:37:40votez pour des gens
00:37:42qui ne...
00:37:43Vous avez la solution, vous ?
00:37:44Ah, non.
00:37:45Allez-y, Pascal,
00:37:47je vous écoute.
00:37:47Non, mais...
00:37:48Je trouve qu'il y a des gens...
00:37:50Faites votre coming out.
00:37:51Non, je n'ai aucun coming out.
00:37:53Par exemple, je trouve
00:37:53que chez Bruno Retailleau,
00:37:54pour le coup,
00:37:55il y a une forme de sincérité
00:37:56et j'entends à l'oreille
00:37:58une forme de sincérité.
00:37:59De la même manière,
00:38:00je pourrais dire
00:38:01qu'effectivement,
00:38:02à gauche,
00:38:02je peux entendre
00:38:03de temps en temps
00:38:03de la sincérité.
00:38:05Par exemple,
00:38:06chez le...
00:38:06Non, chez le...
00:38:08C'est lui.
00:38:08M. Roussel,
00:38:09il y a de la sincérité.
00:38:10Chez Jérôme Gage.
00:38:11Chez Jérôme Gage,
00:38:12il y a une forme de sincérité.
00:38:13Ah oui, oui, oui.
00:38:14Non, mais c'est vrai.
00:38:15Et chez M. Roussel,
00:38:15il y a une sincérité.
00:38:17Et c'est ça qui m'intéresse.
00:38:19Je trouve que chez Marine Le Pen,
00:38:20dans ce qu'on veut d'elle,
00:38:22il y a une forme...
00:38:22Même chez qui ?
00:38:23Elle aussi est claire.
00:38:24Ah bah oui.
00:38:24Alors, oui,
00:38:25sauf que Jean-Luc Mélenchon
00:38:26dit le contraire
00:38:27que ce qu'il y a...
00:38:28Il disait qu'il y a 15 ans
00:38:29sur le voile...
00:38:29L'échange d'avis,
00:38:31c'est une chose.
00:38:31Oui, non, mais il n'a pas changé.
00:38:32C'est clair.
00:38:33Non, mais pour les autres,
00:38:34on dit, c'est bien,
00:38:34ils sont sincères.
00:38:35Et en plus,
00:38:36ils sont sincères.
00:38:37En tout cas,
00:38:37c'est une stratégie très claire.
00:38:38Donc, je suis sensible à ça.
00:38:41Je suis moins sensible,
00:38:42effectivement,
00:38:43au côté Renéga.
00:38:45Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:38:46Je suis moins sensible à ça.
00:38:48Bon, écoutez,
00:38:49Gabriel Attal,
00:38:49puisqu'on parle de Renéga,
00:38:51et il était à France Inter.
00:38:52Mais Renéga,
00:38:53ce n'est pas méchant.
00:38:54Non.
00:38:54Non, ça peut être...
00:38:55C'est quelqu'un
00:38:56qui renie ses convictions.
00:38:58Ce n'est pas non plus
00:38:59Judas Renéga.
00:39:00Ben si, un peu.
00:39:01Ce n'est pas très loin.
00:39:02C'est quelqu'un qui renie
00:39:03ou qui oublie
00:39:04ses amours passés.
00:39:05Non, mais excusez-moi,
00:39:06mais dans cette intervention,
00:39:07quelle conviction il renie ?
00:39:09On va l'écouter.
00:39:10Non, mais il renie
00:39:10à la limite
00:39:10le président de la République.
00:39:12Je ne sais pas sur quoi
00:39:12très bien tout ça reposait.
00:39:13On va écouter
00:39:14ce qu'il a dit ce matin.
00:39:15Il répondait à Mme Berger
00:39:16qui répondait elle-même
00:39:17à M. Attal.
00:39:19C'est la rupture
00:39:20entre lui et vous.
00:39:21Vous parlez comme Marine Le Pen
00:39:22ou Jean-Luc Mélenchon ?
00:39:23Je dis les choses
00:39:24telles que je les pense
00:39:25et telles que je les ressens.
00:39:27Ce n'est pas facile,
00:39:28évidemment.
00:39:29Évidemment que ça me coûte.
00:39:31Ça me coûte personnellement.
00:39:32Le président de la République,
00:39:34je l'ai accompagné.
00:39:36J'ai été d'abord un militant.
00:39:38J'ai fait sa campagne
00:39:38en 2017.
00:39:39Je l'ai accompagné
00:39:40ensuite.
00:39:42Si on m'avait dit
00:39:43il y a deux ans
00:39:43que je prononcerais cette phrase,
00:39:45évidemment que je ne l'aurais pas cru.
00:39:46Le mot de rupture,
00:39:47il vous paraît approprié ?
00:39:48Pour moi,
00:39:49c'est plus du commentaire politique,
00:39:51du commentaire journalistique.
00:39:53Je pense que ce qui est important
00:39:54en ce moment,
00:39:54c'est comment est-ce qu'on aide
00:39:55le pays à sortir de cette crise.
00:39:57Vous qui aimez l'hypocrisie,
00:39:59vous en avez quand même
00:40:00un magnifique lingot.
00:40:05Ça me coûte
00:40:06d'être obligé
00:40:08de dire du mal
00:40:08d'Emmanuel Macron.
00:40:09La veille sur TF1,
00:40:10le lendemain sur France Inter,
00:40:12il continue.
00:40:13Ah oui, ça me coûte.
00:40:14Il est un peu obligé
00:40:14d'essayer de rompre
00:40:16au moins plus rapidement
00:40:17avec Emmanuel Macron.
00:40:18Quand même,
00:40:18Emmanuel Macron,
00:40:18il lui a fait quelques coups.
00:40:19Il y a eu la dissolution.
00:40:20Vous vous rappelez,
00:40:20je ne sais pas si vous avez rappelé
00:40:21de cette image
00:40:22des jeunes avec Macron
00:40:23qui changeaient de nom.
00:40:23Il y avait Attal
00:40:24qui devait faire un discours
00:40:24et Emmanuel Macron s'est invité
00:40:25à l'improviste au dernier moment.
00:40:27Il a tout supplanté.
00:40:28Il y a énormément d'épisodes.
00:40:30Non, mais ce que raconte
00:40:31M. Attal
00:40:34aux uns et aux autres
00:40:35qu'il croise dans Paris
00:40:36et il va écrire un livre
00:40:38sur Emmanuel Macron,
00:40:39c'est juste terrible.
00:40:40Ah oui, ça fait peur.
00:40:41Ça fait peur.
00:40:42Même sur l'homme Macron.
00:40:44Ce qu'il lui a demandé
00:40:45pendant les Jeux Olympiques,
00:40:47des choses comme ça.
00:40:47Ça fait peur
00:40:48de ne pas être présent,
00:40:49par exemple,
00:40:50quand il était là,
00:40:51lui-même.
00:40:52C'est des choses invraisemblables
00:40:53à un niveau de petitesse
00:40:55qui surprend à ce niveau-là
00:40:58parce que l'intérêt de la France,
00:41:00là, il est loin
00:41:00l'intérêt de la France.
00:41:02On est sur des égaux XXL.
00:41:04Donc, c'est intéressant.
00:41:07Ça ressemble
00:41:07à des divorces conflictuels.
00:41:09Ça ressemble exactement
00:41:11dans ses dîners
00:41:12où un homme dit pique-pendre
00:41:13de la femme avec qui
00:41:14il a vécu pendant 20 ans.
00:41:16Ça ressemble
00:41:16à des divorces conflictuels.
00:41:18Je suis d'accord avec vous.
00:41:19Alors, heureusement
00:41:20qu'il y a des gens
00:41:21qui nous écoutent
00:41:21et qui savent
00:41:24nous donner des informations.
00:41:26Philippe Viguier-Desplaces
00:41:27du Figaro Magazine,
00:41:29journaliste,
00:41:30me dit
00:41:30que le président de la République
00:41:31portait l'ordre
00:41:32du lion d'or
00:41:33de la maison de Nassau
00:41:34ou de Nassau,
00:41:35la plus haute distinction
00:41:37luxembourgeoise.
00:41:38Il est d'usage
00:41:39de porter
00:41:40des distinctions étrangères
00:41:41lorsqu'on est reçu
00:41:42par le pays
00:41:42qui vous l'a desservé.
00:41:44C'est ce que disait Vincent.
00:41:47À peu près.
00:41:47Non, il ne disait rien, Vincent.
00:41:49Il ne disait pas parler
00:41:49du lion d'or.
00:41:50Il devrait faire
00:41:51dans l'international.
00:41:53Mais c'est vrai,
00:41:54moi, je n'ai pas
00:41:55de leçon à donner
00:41:56de communication,
00:41:56mais quand les gens
00:41:57voient effectivement
00:41:58M. Macron
00:41:59à Bicca,
00:41:59je ne suis pas sûr
00:42:02que ce ne soit pas
00:42:05contre-productif
00:42:06dans la période
00:42:07que nous vivons.
00:42:07un quotidien italien
00:42:09qui a très bien
00:42:09résumé l'affaire.
00:42:10Macron, président du monde,
00:42:11très faible chez lui
00:42:12et je crois
00:42:13que ça résume très bien
00:42:14parce qu'il veut encore
00:42:15peser dans les affaires
00:42:15internationales
00:42:16alors que c'est
00:42:17la vérité.
00:42:18Moi, j'ai retenu
00:42:19de Bruno Retailleau
00:42:20ce matin
00:42:21une formule
00:42:21extrêmement juste.
00:42:23Il a parlé
00:42:23de l'effacement
00:42:24de la France
00:42:25à l'étranger
00:42:26parce que là,
00:42:26vous vous illusionnez
00:42:27complètement.
00:42:27Vous êtes,
00:42:28pardonnez-moi,
00:42:29cher confrère,
00:42:30mais l'image
00:42:32que renvoie
00:42:32effectivement
00:42:33le président
00:42:34en visite d'État
00:42:35à l'étranger
00:42:36sur le tapis rouge
00:42:37est toujours
00:42:37une image flatteuse
00:42:38et on a l'impression
00:42:39qu'il est au centre
00:42:40de tous les regards.
00:42:41C'est une illusion totale.
00:42:43En fait,
00:42:43Bruno Retailleau
00:42:45ce matin
00:42:45a dit
00:42:46que l'influence
00:42:49du pays
00:42:49dépendait de ses comptes
00:42:50et c'est très juste.
00:42:52Tant que vous avez
00:42:53un pays qui est en vrac
00:42:54incapable de tenir
00:42:55ses comptes,
00:42:56ses frontières,
00:42:58sa classe politique,
00:42:59vous êtes incapable
00:43:01d'avoir une quelconque
00:43:02influence
00:43:02à l'extérieur.
00:43:03Je pense que ça ne supporte pas mieux
00:43:04de ce point de vue-là.
00:43:05Voyons là
00:43:05une petite revue de presse étrangère,
00:43:07vous qui êtes souvent
00:43:07à l'étranger,
00:43:09qui voyageait
00:43:10et qui avait un regard
00:43:12peut-être
00:43:13avec plus de hauteur.
00:43:14Vous voulez dire
00:43:14ce que dit la presse étrangère ?
00:43:16Là,
00:43:16c'est Marine Lançon
00:43:17qui me propose
00:43:18de voir des unes.
00:43:19Peut-être
00:43:20la démission
00:43:21du Premier ministre français
00:43:22est choquante.
00:43:23Mais ça,
00:43:23c'est pas une...
00:43:24Ça,
00:43:25c'est le New York Times ?
00:43:26Non,
00:43:26mais ce sont toutes les banalités
00:43:27que disent nos confrères.
00:43:29Vous savez,
00:43:29les correspondants à Paris
00:43:30qui tiennent absolument
00:43:32à justifier
00:43:33leur vie parisienne
00:43:36aux frais de la princesse
00:43:37qui donc
00:43:37en rajoutent énormément
00:43:39dans la privatisation.
00:43:40Vous n'avez pas été
00:43:41correspondant
00:43:41pour une chaîne
00:43:43ou pour une radio
00:43:44à l'extérieur
00:43:45de la France
00:43:46pendant quelques années ?
00:43:47La question,
00:43:48c'est pas ça,
00:43:48c'est qu'ils ont une tendance
00:43:49à dramatiser.
00:43:50Ah bon ?
00:43:51En même temps,
00:43:52on les comprends.
00:43:52On est tous excités
00:43:53par cette situation.
00:43:54C'est l'oxygène
00:43:55des journalistes.
00:43:56Alors là,
00:43:56vous avez raison,
00:43:57c'est que les seuls
00:43:58entre guillemets
00:43:59qui s'amusent
00:44:00de cette situation,
00:44:01quoi s'amusent,
00:44:02c'est pas le long terme,
00:44:03mais il y a un côté
00:44:03Quatrième République.
00:44:04Vous savez,
00:44:04quand on voyait
00:44:05les images
00:44:06en noir et blanc,
00:44:07voilà,
00:44:08les types qui couraient
00:44:09devant l'Elysée,
00:44:11fois ministre d'ailleurs.
00:44:13Pas des journalistes ?
00:44:13Ah si,
00:44:14il y a beaucoup
00:44:14de journalistes
00:44:14qui sont devenus,
00:44:15qui sont rentrés
00:44:16dans le gouvernement,
00:44:17qui sont devenus
00:44:17députés parlementaires
00:44:18et ensuite ministres.
00:44:20Il faut reconnaître
00:44:21que c'est...
00:44:21Olivier Delagarde.
00:44:22On est le seul secteur
00:44:23d'activité
00:44:24qui prospèreront
00:44:25dans cette période
00:44:26de bazar ambiant
00:44:27pour rester poli.
00:44:29C'est comme les pompes
00:44:31funèbres pendant
00:44:31les épidémies.
00:44:32Un petit peu.
00:44:33Moins ça va ailleurs,
00:44:34mieux ça va pour nous.
00:44:36Voilà.
00:44:36C'est un métier
00:44:37de syndic de faillite.
00:44:39C'est un métier de...
00:44:40Voilà.
00:44:41Bon, est-ce qu'on peut
00:44:42écouter M. Bompard ?
00:44:43Parce que là,
00:44:43on a vu à droite...
00:44:44Oui, les syndic de faillite.
00:44:45Que me dites...
00:44:45Que dites-vous,
00:44:46Jacques ?
00:44:47Pardon ?
00:44:47Que dites-vous ?
00:44:48Je disais que
00:44:49les syndic de faillite
00:44:50n'existent plus.
00:44:51C'est un métier qui date...
00:44:53Liquidateur judiciaire.
00:44:54Tout le camp.
00:44:55Liquidateur judiciaire.
00:44:57Écoutons.
00:44:58Qu'est-ce qui va se passer
00:44:59d'ailleurs dans votre
00:44:59bonne ville de Lyon ?
00:45:02Je ne sais pas.
00:45:03J'espère simplement
00:45:04qu'effectivement,
00:45:05on va se débarrasser
00:45:07de ce maire
00:45:07qui a pour moi
00:45:12sali notre ville.
00:45:13Voilà.
00:45:13Son histoire,
00:45:14sa mémoire,
00:45:15son quotidien,
00:45:16son...
00:45:17Grégory Doucet.
00:45:18Pardon ?
00:45:18Ola...
00:45:19Ola...
00:45:20Alors, je précise
00:45:21qu'il a le droit
00:45:21de répondre, bien sûr.
00:45:22Il n'est pas sur ce plateau.
00:45:23Ce n'est pas la première fois
00:45:24que je dis ce que je pense.
00:45:26Il pourra vous répondre
00:45:26et s'il veut venir
00:45:27sur ce plateau.
00:45:28Alors, Jean-Michel Olaz
00:45:29se présente à Lyon.
00:45:30Il va faire l'union des...
00:45:32Pour l'instant,
00:45:33il fait l'union des droites.
00:45:34D'après ce que j'ai compris,
00:45:36du centre.
00:45:36C'est un centriste.
00:45:38Il est dans la tradition lyonnaise.
00:45:40On se demande bien
00:45:40ce qu'il va faire
00:45:41dans cette galère.
00:45:42Mais enfin, ça,
00:45:42c'est un autre sujet.
00:45:43Mais il a quelque chose de...
00:45:44Il a une aura,
00:45:46il a une expérience.
00:45:47Par exemple,
00:45:48il a porté haut
00:45:48les couleurs de la ville.
00:45:49Par exemple,
00:45:50votre expertise sur Lyon
00:45:51m'intéresse.
00:45:52Quand vous dites
00:45:52que la ville est salie,
00:45:53c'est au sens propre salie
00:45:55ou c'est au sens métaphorique ?
00:45:57Non, enfin, moi,
00:45:57en fait,
00:45:58j'ai très peu de reproches
00:45:59à faire à Grégory Doucet.
00:46:01Je fais plus des reproches
00:46:02aux lyonnais
00:46:02qui l'ont élu
00:46:03ou plutôt aux lyonnais
00:46:04qui ne l'ont pas élu.
00:46:05Moi, j'entends les gens hurler.
00:46:07Bon, ils ne sont pas allés voter.
00:46:08Donc, je veux dire,
00:46:09les gens qui ne votent pas,
00:46:09ils ont un seul droit,
00:46:10c'est de se taire.
00:46:11Voilà.
00:46:12Et lui, au moins,
00:46:13à son crédit,
00:46:14je dis qu'il fait
00:46:15ce qu'il a annoncé.
00:46:16Une majorité de votants lyonnais
00:46:20ont voté pour un écologiste.
00:46:22On ne va pas s'étonner
00:46:23qu'ils fassent
00:46:23une politique d'écologiste.
00:46:25Qu'est-ce que vous regrettez
00:46:26depuis six ans ?
00:46:27Qu'est-ce que vous regrettez
00:46:27dans la ville depuis six ans ?
00:46:29C'est une ville
00:46:31qui est totalement bloquée.
00:46:32C'est la réplique de Paris.
00:46:33Je veux dire
00:46:34que c'est une ville
00:46:35qui est plus tenue,
00:46:37dont l'image est salie,
00:46:40qui n'est pas fidèle
00:46:42à son histoire,
00:46:43à son mémoire,
00:46:44la capitale des Gaules,
00:46:46la capitale de la résistance
00:46:50et de la collaboration.
00:46:51D'ailleurs,
00:46:51il faut bien le dire,
00:46:52c'est très ambivalent à Lyon.
00:46:54Voilà.
00:46:54Je veux dire
00:46:54qu'elle n'a plus sa place.
00:46:56En fait,
00:46:56c'est un peu la France
00:46:58à l'échelle du monde.
00:46:59Lyon à l'échelle de la France.
00:47:02Voilà.
00:47:02Avec une place
00:47:03pour des communautés.
00:47:04Sans image.
00:47:05Enfin bon,
00:47:05ce qu'il a fait
00:47:06de la place Belcourt,
00:47:07pour ceux qui connaissent,
00:47:08c'est tout simplement
00:47:08une honte avec...
00:47:10Voilà.
00:47:11Je veux dire
00:47:11que tout ce qui touche,
00:47:13il le transforme.
00:47:14Qu'est-ce qu'il a fait
00:47:14par Belcourt ?
00:47:15Des œuvres d'art.
00:47:17Je vous invite
00:47:17à aller voir
00:47:18à côté de la statue
00:47:19de Louis XIV.
00:47:21Je veux dire
00:47:21que tout ça
00:47:23est très surprenant.
00:47:24Maintenant,
00:47:24ceci étant,
00:47:25il est le maire.
00:47:26Et il fait
00:47:27ce qu'il a annoncé.
00:47:28Donc moi,
00:47:28j'en veux plus
00:47:29aux Lyonnais.
00:47:30Et d'ailleurs,
00:47:30ceux qui le critiquent
00:47:31aujourd'hui
00:47:31ne votent pas à Lyon,
00:47:32d'ailleurs.
00:47:32Donc ça,
00:47:32c'est assez extraordinaire.
00:47:35Le carrément
00:47:35et on est avec
00:47:36Thomas Hille.
00:47:37Que voulez-vous me dire,
00:47:37Vincent Herbouet ?
00:47:38J'ai retrouvé la station
00:47:39de Retailleau.
00:47:40Oui.
00:47:40Un pays qui ne tient pas
00:47:41ses comptes,
00:47:42ne tient pas son rang.
00:47:43Oui.
00:47:43S'il vous plaît,
00:47:44s'il vous plaît,
00:47:45s'il vous plaît,
00:47:45messieurs,
00:47:46dames,
00:47:46messieurs.
00:47:48C'est une très bonne
00:47:48s'il vous plaît.
00:47:49Qui est la dame ?
00:47:50Charlotte.
00:47:52Thomas Hille nous attend
00:47:53et avec Thomas Hille,
00:47:54j'avais une petite musique
00:47:56à vous proposer
00:47:57qui annonce votre...
00:47:59Moi aussi,
00:47:59j'ai de la musique
00:48:00à vous proposer,
00:48:01Pascal,
00:48:01parce que mon invité,
00:48:03vous le voyez,
00:48:03est de dos
00:48:04et on va pouvoir jouer
00:48:05à The Voice.
00:48:06Vous allez pouvoir deviner
00:48:07qui est mon invité ce matin
00:48:09en l'entendant chanter.
00:48:10Écoutez.
00:48:11Bravo,
00:48:12tu as gagné !
00:48:14Bravo,
00:48:16tu as gagné !
00:48:18Bravo,
00:48:19tu as gagné !
00:48:25Ah oui,
00:48:26ah oui,
00:48:27ah oui,
00:48:27ah oui,
00:48:28ah oui,
00:48:28ah oui,
00:48:28ah oui,
00:48:29ah oui,
00:48:29ah oui,
00:48:29ah oui,
00:48:29ah oui,
00:48:30ah oui,
00:48:30ah oui,
00:48:30ah oui,
00:48:31ah oui,
00:48:31ah oui,
00:48:31ah oui,
00:48:32Mireille Mathieu est avec nous
00:48:33ce matin sur Europe.
00:48:34Ben écoutez,
00:48:35c'est un bonheur
00:48:36que les auditeurs vont partager.
00:48:38Vous allez bien Mireille Mathieu ?
00:48:40Très bien,
00:48:40monsieur Pascal Praud.
00:48:42Bon,
00:48:42vous étiez proche
00:48:42du général de Gaulle,
00:48:43je crois.
00:48:44Ah,
00:48:44moi je suis gaulliste.
00:48:46Ben oui,
00:48:46mais tout le monde est gaulliste.
00:48:48Je suis la France.
00:48:49Pour la France.
00:48:50Est-ce que vous suivez ?
00:48:51Qu'est-ce qu'on vous dit
00:48:51à l'étranger de la France
00:48:52en ce moment ?
00:48:54Ah, ça je ne sais pas
00:48:55parce que je suis pour le moment
00:48:56à Paris
00:48:58puisque je fais ma promotion
00:48:59pour l'Olympia
00:49:00et pour mon triple CD
00:49:03et Best-of,
00:49:04mais ça je ne sais pas du tout,
00:49:07mais j'imagine
00:49:08qu'on n'a pas peut-être...
00:49:10Donc avant,
00:49:11il y a très longtemps,
00:49:12en Allemagne,
00:49:13on disait
00:49:13« Gott lebt in Frankreich »
00:49:16qui signifie
00:49:17« Dieu vit en France »
00:49:19c'est pour dire
00:49:20le bon vivre en France.
00:49:23Là, ça je ne sais pas.
00:49:24Alors,
00:49:25je ne sais pas,
00:49:26j'ai une certaine idée,
00:49:27mais je ne sais pas du tout
00:49:28si on ne m'occupe pas un peu
00:49:31de notre pays,
00:49:32c'est dommage.
00:49:33Parce que la France
00:49:33c'est un beau pays,
00:49:35c'est mon pays,
00:49:36c'est votre pays,
00:49:37c'est important de l'aimer
00:49:38et de la valoriser.
00:49:41Et puis en ce jour
00:49:41du 7 octobre,
00:49:42on avait imaginé
00:49:43entendre cette chanson
00:49:44qui est un hymne
00:49:46bien souvent
00:49:47et qui est reprise
00:49:47par tout votre public,
00:49:48que la paix soit sur le monde.
00:49:50Je ne sais pas
00:49:50si Marine Lançon
00:49:51peut nous faire entendre.
00:49:54Voilà,
00:49:54qui est une chanson sublime.
00:49:56Et quand je dis
00:49:57que c'est un hymne,
00:49:58c'est peut-être
00:49:59la chanson
00:50:00que votre public
00:50:01vous réclame
00:50:02le plus souvent,
00:50:03Mireille Mathieu.
00:50:05Oui, bien sûr.
00:50:07Que la paix soit sur le monde
00:50:11Pour les cent mille ans
00:50:14qui viennent
00:50:15Donnez-nous
00:50:17mille colombes
00:50:19Bon,
00:50:19on peut tous se rejoindre,
00:50:21évidemment,
00:50:22et au moins
00:50:22on peut tous être unanimes
00:50:23sur cette chanson.
00:50:24Il y a peu de chansons
00:50:25qui peuvent
00:50:26nous rassembler
00:50:27et celle-là,
00:50:28je pense que vous êtes
00:50:29tous d'accord
00:50:29pour réclamer
00:50:30la paix sur le monde
00:50:31pour les cent mille ans
00:50:32qui viennent,
00:50:32chers amis.
00:50:33On est d'accord.
00:50:34Alain Jagimovitch
00:50:35n'a pas répondu.
00:50:36Si, si, si.
00:50:37Alain, il me disait
00:50:38que je ne suis pas d'accord.
00:50:39Je suis d'accord.
00:50:40Merci à Mireille Mathieu.
00:50:41On est tous unanimes.
00:50:42Merci Mireille Mathieu
00:50:43et vous serez à l'Olympia
00:50:44ces prochaines journées.
00:50:46Allez, on arrive
00:50:47dans deux minutes
00:50:47pour Culture Média
00:50:48avec Mireille Mathieu
00:50:50qui fait un coup de saluer
00:50:51Gilbert Coulier
00:50:52qui est le producteur
00:50:53de Mireille Mathieu
00:50:55et qui est un producteur formidable.
00:50:57Que dites-vous
00:50:57Alain Jagimovitch ?
00:50:58Je dis ça date tout ça.
00:51:00Ça date ?
00:51:00Ça date ?
00:51:01Non, non, non.
00:51:02C'est la France.
00:51:03C'est bien, ça dure.
00:51:04C'est bien, voilà.
00:51:05Écoutez, c'est la France.
00:51:08C'est bien, c'est bien.
00:51:09C'est une permanence.
00:51:1360 ans de carrière
00:51:14à Mireille Mathieu.
00:51:14Bien sûr, exactement.
00:51:16Elle avait commencé
00:51:17effectivement
00:51:18il y a 60 ans.
00:51:19On l'a très peu vu
00:51:20depuis 20 ans.
00:51:21Sous le général de Gaulle.
00:51:22Nous allons marquer une pause
00:51:23cher Vincent Hervouet
00:51:25et on va recevoir
00:51:25effectivement
00:51:26Louis
00:51:27aux haltères
00:51:29la foudre
00:51:31et les cendres
00:51:32Macron
00:51:32les secrets
00:51:33d'une succession interdite
00:51:34et journaliste politique
00:51:35au Figaro.
00:51:36Et puis on écoutera
00:51:37parce qu'on n'a pas écouté
00:51:38Bompard
00:51:38on n'a pas écouté
00:51:39la gauche
00:51:39parce que
00:51:40La gauche pourrait être
00:51:41choisie par Emmanuel Macron.
00:51:43Ce scénario existe.
00:51:44Il y a un scénario
00:51:45fort
00:51:46tondelier
00:51:47atal
00:51:48C'est un scénario fort.
00:51:51Ah si, si
00:51:51c'était ensemble.
00:51:53Hier soir
00:51:53ils ont parlé
00:51:53pendant une heure.
00:51:54Exactement
00:51:55et vraiment
00:51:56c'est un scénario
00:51:57qui existe.
00:51:57Et ce n'est pas sûr
00:51:58que ça tienne
00:51:58moins longtemps
00:51:59que d'autres.
00:52:00Mais vous avez
00:52:00parfaitement raison
00:52:01et ça m'intéresse
00:52:02beaucoup de savoir
00:52:02qu'est-ce que peut faire
00:52:04un premier ministre
00:52:05ou des ministres
00:52:06quelles décisions
00:52:07peuvent-ils prendre
00:52:08sans passer par l'Assemblée.
00:52:10Parce que tu peux avoir
00:52:11des décrets
00:52:11des ordonnances
00:52:13pourquoi pas
00:52:13des règlements
00:52:14et des décisions
00:52:15graves pour le pays.
00:52:16Alors que le PS
00:52:18ne représente rien
00:52:18et que M. Attal
00:52:19ne représente pas grand chose
00:52:20et que Mme Tondelier
00:52:21représente encore moins.
00:52:22Oui.
00:52:23C'est un scénario fort.
00:52:24C'est un scénario fort.
00:52:28Très fort.
00:52:33Louis Osalder est avec nous
00:52:34la foudre et les cendres
00:52:35Macron
00:52:36les secrets
00:52:36d'une succession interdite
00:52:38vous êtes journaliste
00:52:38au Figaro
00:52:39en charge du suivi
00:52:40de l'Elysée
00:52:40ce que vous avez écrit
00:52:41absolument passionnant
00:52:42et vous allez nous donner
00:52:43votre analyse
00:52:44dans une seconde
00:52:45mais on est très en retard
00:52:46ce matin
00:52:46Marco Siffer
00:52:47le rappel des titres.
00:52:48Suite du procès
00:52:53des viols de Mazan
00:52:54avec aujourd'hui
00:52:55un face-à-face
00:52:55entre l'accusé
00:52:56et l'ex-époume
00:52:58de Gisèle Pellicot
00:52:59de version opposée
00:53:00devrait se confronter
00:53:01celle de l'accusé
00:53:02qui ne cesse de répéter
00:53:03qu'il a été piégé
00:53:04par Dominique Pellicot
00:53:05et puis Dominique Pellicot
00:53:06lui-même
00:53:07qui maintient
00:53:07que tous savaient
00:53:08que Gisèle était drogué
00:53:09l'accusé
00:53:10qui a été condamné
00:53:11à 9 ans de prison
00:53:12en cours à nouveau
00:53:13la peine maximale
00:53:14de 20 ans
00:53:14de réclusion.
00:53:17Garde à vue prolongée
00:53:18pour un homme suspecté
00:53:19d'avoir tenté
00:53:19de tuer dimanche
00:53:20son ex-conjointe
00:53:22à Gomets-la-Ville
00:53:23en Essonne
00:53:23le suspect âgé
00:53:24de 39 ans
00:53:25n'avait déjà été condamné
00:53:26à la mi-septembre
00:53:27notamment pour violences conjugales
00:53:29sur la même victime
00:53:30dont le pronostic vital
00:53:31est engagé
00:53:32l'association
00:53:33Nous Toute
00:53:33décompte
00:53:34depuis le début de l'année
00:53:35en France
00:53:36118 féminicides
00:53:37soit un décès
00:53:38tous les deux jours.
00:53:41Et puis deux ans
00:53:41jour pour jour
00:53:42après les attaques meurtrières
00:53:43du 7 octobre 2023
00:53:45les négociations indirectes
00:53:46se poursuivent
00:53:47depuis l'Egypte
00:53:48entre Israël, le Hamas
00:53:49et les Etats-Unis
00:53:50qui ont proposé
00:53:50je le rappelle
00:53:51un plan de paix
00:53:51pour Gaza
00:53:52La première série de Pourparler
00:53:54s'est achevée dans une atmosphère
00:53:55positive
00:53:56a fait savoir un média
00:53:57métatique égyptien
00:53:58Donald Trump assure également
00:54:00que le Hamas a accepté
00:54:01je le cite
00:54:01certaines choses
00:54:02très importantes
00:54:03Merci beaucoup
00:54:05il y a effectivement
00:54:05des journées
00:54:06qui restent
00:54:07à jamais marquées
00:54:08à un souvenir
00:54:10tragique
00:54:12dramatique
00:54:12c'est le cas du 11 septembre
00:54:14c'est le cas du 7 octobre
00:54:15puisqu'il y a deux jours
00:54:16il y a deux ans
00:54:18jour pour jour
00:54:18les terroristes du Hamas
00:54:19tuaient plus de 1200 personnes
00:54:21en Israël
00:54:21370 festivaliers
00:54:23connaissaient l'horreur
00:54:24au petit matin
00:54:25à Rehim
00:54:26il y a un tweet
00:54:26du président Macron
00:54:28il y a quelques minutes
00:54:30que je vous propose
00:54:30de découvrir
00:54:32ce matin au ministère
00:54:34des affaires étrangères
00:54:35un hommage sera rendu
00:54:36aux 51 français décédés
00:54:38lors des attaques
00:54:38du 7 octobre
00:54:3912 ans
00:54:40deux ans
00:54:41après l'horreur
00:54:42indicible
00:54:43du terrorisme
00:54:43du Hamas
00:54:44la douleur reste vive
00:54:45nous n'oublions pas
00:54:46nous pensons
00:54:47avec fraternité
00:54:47à toutes les victimes
00:54:48parmi lesquelles
00:54:4951 de nos compatriotes
00:54:50nous pensons
00:54:51aux 48 otages
00:54:52encore retenus
00:54:53par le Hamas
00:54:53nous devrons
00:54:54sans relâche
00:54:54pour leur retour
00:54:55je réitère
00:54:56l'appel de la France
00:54:57la libération
00:54:57de tous les otages
00:54:58et le cessez-le-feu
00:54:59doivent intervenir
00:55:00sans délai
00:55:01nous partageons
00:55:02la peine des familles
00:55:03endeuillées
00:55:03comme l'angoisse
00:55:04de celles qui attendent encore
00:55:05une telle abomination
00:55:06ne doit jamais
00:55:07se reproduire
00:55:08unissons toutes nos forces
00:55:10pour lutter partout
00:55:11contre l'antisémitisme
00:55:12et bâtir la paix
00:55:13et au-delà évidemment
00:55:14de ces mots
00:55:15à la Jakubovic
00:55:16c'est vrai
00:55:17qu'il y a eu
00:55:17entre les français juifs
00:55:19et Emmanuel Macron
00:55:20sinon un divorce
00:55:22en tout cas
00:55:23depuis deux ans
00:55:24beaucoup d'incompréhension
00:55:25je vais le dire comme ça
00:55:26écoutez
00:55:28il y a des circonstances
00:55:30et des moments
00:55:31où les mots
00:55:32n'ont plus de sens
00:55:33il y a eu trop de mots
00:55:35et aujourd'hui
00:55:36pour moi
00:55:36c'est un moment
00:55:38de recueillement
00:55:39de silence
00:55:39pour ceux qui croient
00:55:41aux prières
00:55:42pour ceux qui ne croient pas
00:55:44aussi d'ailleurs
00:55:44parce que si ça ne fait pas
00:55:45de bien
00:55:45ça ne fait pas de mal
00:55:46et on n'a qu'une seule
00:55:48idée en tête
00:55:49aujourd'hui
00:55:50c'est que ce plan
00:55:52d'où qu'il vienne
00:55:53qui qu'en soit l'auteur
00:55:54advienne
00:55:56et que enfin
00:55:57les otages
00:55:58rentrent chez eux
00:55:59voilà
00:55:59c'est une
00:56:00c'est une obsession
00:56:02et le temps de la paix
00:56:03viendra
00:56:04parce que le temps
00:56:04de la paix
00:56:05vient toujours
00:56:05mais il y a toujours
00:56:07une différence
00:56:07entre la paix
00:56:08des gouvernements
00:56:10des états
00:56:10et la paix
00:56:11des hommes
00:56:11et à cet égard
00:56:12je suis beaucoup plus inquiet
00:56:13parce que
00:56:15cette guerre
00:56:16a marqué les peuples
00:56:18d'un côté
00:56:20comme de l'autre
00:56:20et je suis très inquiet
00:56:23sur la capacité
00:56:25à l'avenir
00:56:25on a fabriqué
00:56:27des enfants
00:56:28qui sont
00:56:30qui ont envie
00:56:33de reproduire
00:56:34ce qui s'est passé
00:56:34d'un côté
00:56:35comme de l'autre
00:56:36et c'est ça
00:56:37qui me fait peur
00:56:38je veux dire
00:56:39ce qui s'est passé
00:56:39en Israël
00:56:40d'ailleurs on parle
00:56:42beaucoup de Gaza
00:56:43mais je veux dire
00:56:43que les Israéliens
00:56:44sont surtout touchés
00:56:45par ce qui s'est passé
00:56:45avec l'Iran
00:56:46et les abris
00:56:49c'est quelque chose
00:56:50qui était extrêmement nouveau
00:56:52les petites escarmouches
00:56:53avec le Hamas
00:56:53ou le Hezbollah
00:56:54c'est pas ce qui s'est passé
00:56:55avec l'Iran
00:56:56donc il y a une immense inquiétude
00:56:58et puis du côté
00:57:01du côté de Gaza
00:57:02ces gamins
00:57:03qui ont assisté
00:57:03on a fabriqué
00:57:05des terroristes
00:57:06à venir
00:57:07et de haine
00:57:08et qui est évidemment
00:57:10entretenu
00:57:10par ces gens
00:57:11par le Hamas
00:57:12et qui compte
00:57:14là-dessus justement
00:57:14donc là
00:57:15on parle de la paix
00:57:17mais la paix
00:57:18c'est d'abord
00:57:19la paix des hommes
00:57:19et des peuples
00:57:20et à cet égard
00:57:22j'avoue que
00:57:22je suis très inquiet
00:57:24Vincent Havrid
00:57:25j'ai lu hier
00:57:26je crois que c'est dans le monde
00:57:27des journalistes
00:57:28ont été autorisés
00:57:28à venir 3 heures
00:57:29dans la bande de Gaza
00:57:30et qu'effectivement
00:57:31la guerre est abominable
00:57:33puisque
00:57:33Gaza n'existe plus
00:57:36à 80 ou 90%
00:57:38vous avez peut-être lu
00:57:39d'ailleurs ce papier
00:57:40des journalistes
00:57:413 heures
00:57:41ils ont eu le droit
00:57:43d'entrer avec les forces israéliennes
00:57:44sans doute
00:57:45et puis de
00:57:45comment dire
00:57:46d'observer
00:57:47ou de raconter
00:57:48ce qu'ils voyaient
00:57:49alors au-delà de ça
00:57:50le plan de paix
00:57:51où on en est
00:57:52le compte à rebours
00:57:53a commencé
00:57:53il s'achève
00:57:55alors là
00:57:56c'est une très bonne question
00:57:57parce que
00:57:58sur les 20 points
00:57:59du plan
00:58:01Donald Trump
00:58:02le plus simple
00:58:03c'était
00:58:03l'ultimatum
00:58:05qu'il donnait
00:58:06au Hamas
00:58:06à partir du moment
00:58:08où Israël
00:58:09avait accepté
00:58:10le plan
00:58:11pour libérer
00:58:12les otages
00:58:1372 heures
00:58:143 jours
00:58:14mais alors
00:58:15ça commence quand
00:58:16on n'en sait rien
00:58:17en tout cas
00:58:188 jours après
00:58:19ils sont à Charmelscher
00:58:20en train de
00:58:21des discussions
00:58:22qui sont indirectes
00:58:23c'est-à-dire
00:58:24les Israéliens
00:58:24d'un côté
00:58:24les gens du Hamas
00:58:26de l'autre
00:58:26les gens du Hamas
00:58:28dont la délégation
00:58:28est dirigée
00:58:29par l'homme
00:58:30qui était visé
00:58:31par le bombardement
00:58:32à Doha
00:58:33il y a moins d'un mois
00:58:34de cela
00:58:35je ne sais pas
00:58:36si vous réalisez
00:58:37un peu
00:58:37ce que ça veut dire
00:58:38ce que ça représente
00:58:39bref
00:58:40pour faire court
00:58:42on ne sait pas
00:58:43quand commence
00:58:43le compte à rebours
00:58:46on voit que Donald Trump
00:58:48dont la parole
00:58:49donc est toujours
00:58:50emphatique
00:58:50et pas à prendre
00:58:52au pied de la lettre
00:58:53disait 3 jours
00:58:54la semaine dernière
00:58:55hier il a expliqué
00:58:57que c'était en très bonne voix
00:58:58qu'il y avait
00:58:58de très très bons signes
00:59:00très très proche
00:59:01d'avoir un accord
00:59:02il y a beaucoup de signes
00:59:03de bonne volonté
00:59:04disait-il hier
00:59:05mais bon
00:59:06on sent bien que ça patine
00:59:07quand même
00:59:08donc qui discute
00:59:09donc négocie
00:59:10cette personne
00:59:10que vous venez de citer
00:59:11du Hamas
00:59:12avec qui
00:59:13avec les représentants
00:59:14israéliens
00:59:15américains
00:59:16alors écoutez ce que disait
00:59:17Donald Trump
00:59:17et ça se passe où d'ailleurs ?
00:59:19Sharm el-Sherk
00:59:20la station balnéaire
00:59:22en Egypte
00:59:23célèbre par
00:59:24où sont en lisée
00:59:25tous les pourparlers
00:59:26d'ailleurs
00:59:26israélo-palestiniens
00:59:27écoutons ce qu'a dit
00:59:28Donald Trump
00:59:29non j'ai des lignes rouges
00:59:32si certaines choses
00:59:33ne sont pas respectées
00:59:34nous ne le ferons pas
00:59:34mais je pense que
00:59:36nous progressons très bien
00:59:37et je pense que le Hamas
00:59:38a accepté des choses
00:59:39très importantes
00:59:40il a accepté par exemple
00:59:43le Hamas ?
00:59:43il a accepté
00:59:44déjà
00:59:45il a accepté
00:59:45l'idée de négocier
00:59:46de discuter
00:59:47et de libérer
00:59:48a priori les otages
00:59:49mais visiblement
00:59:50c'est quand même
00:59:51un oui
00:59:51qui est très hésitant
00:59:53parce que
00:59:53ils vont abandonner
00:59:56leur principal atout
00:59:57mais si vous voulez
00:59:58moi j'écoute
00:59:59vous avez tout à fait raison
01:00:00de dire qu'il y a des anniversaires
01:00:01qui ne se célèbrent que par le silence
01:00:03qu'on ne peut pas fêter
01:00:04mais qu'on ne peut pas oublier
01:00:05il y a avant
01:00:05et il y a après
01:00:06le 7 octobre
01:00:07pour les israéliens
01:00:08mais ce qu'il faut voir
01:00:09quand même
01:00:09c'est là
01:00:11c'est pour ça
01:00:11qu'il y a la paix
01:00:12oui
01:00:12la paix dans la justice
01:00:14en revanche
01:00:14l'incroyable
01:00:16victoire
01:00:18succès
01:00:18posthume
01:00:19de Yahya Sinoir
01:00:21c'est un vrai
01:00:22il y a un homme
01:00:23qui aura ainsi
01:00:24mais
01:00:25fait basculer l'histoire
01:00:27je veux dire
01:00:27deux ans après
01:00:29quand vous regardez
01:00:29le bilan
01:00:30de cette guerre asymétrique
01:00:31non seulement pour Israël
01:00:33mais il a réussi
01:00:33à déchouquer
01:00:34ce qu'il a fait
01:00:36c'est plonger
01:00:37les israéliens
01:00:38dans une haine
01:00:41ils sont aujourd'hui
01:00:43pratiquement au banc des nations
01:00:45il a plongé
01:00:46les palestiniens de Gaza
01:00:47dans une misère
01:00:48et une ruine
01:00:48invraisemblable
01:00:49il a fait décapiter
01:00:51le Hezbollah
01:00:52décapiter le régime
01:00:53outil
01:00:54il a provoqué
01:00:55donc le bombardement
01:00:57de l'Iran
01:00:58et la riposte
01:00:59des iraniens
01:00:59qui ont bombardé Israël
01:01:00ce qui était
01:01:01inimaginable auparavant
01:01:02la chute du régime syrien
01:01:04les conséquences
01:01:05en cascade
01:01:06de ce massacre
01:01:07je crois qu'il n'y a pas
01:01:08d'équivalent
01:01:09dans l'histoire
01:01:10à un crime
01:01:11qui soit terroriste
01:01:13qui soit aussi payant
01:01:14et ça
01:01:15si vous voulez
01:01:16ça incite quand même
01:01:17à une méditation
01:01:19un peu
01:01:20un peu sinistre
01:01:21c'est vraiment
01:01:22au-delà
01:01:23du martyrologue
01:01:25des pauvres gens
01:01:26qui ont été assassinés
01:01:27aujourd'hui en tout cas
01:01:28il y a des négociations
01:01:29qui se poursuivent
01:01:29aujourd'hui les négociations
01:01:30se poursuivent
01:01:31et le plan
01:01:34le plan
01:01:34le plan de Trump
01:01:35il faut que ça avance
01:01:36si ça avance pas
01:01:38c'est vraiment
01:01:39la foudre
01:01:41oui
01:01:41non vous me posiez la question
01:01:43par rapport
01:01:43aux français juifs
01:01:44à l'égard du président
01:01:45de la république
01:01:46vous posiez cette question
01:01:47je veux dire que
01:01:48il a tout faux
01:01:49de A à Z
01:01:49voilà
01:01:50et la faute originelle
01:01:51c'est évidemment
01:01:52c'était si peu de choses
01:01:53si peu de choses
01:01:54cette participation
01:01:55à cette manifestation
01:01:56sa simple présence
01:01:57c'était si peu de choses
01:01:58bien sûr
01:01:58le président Mitterrand
01:02:00l'avait fait
01:02:00lui
01:02:01c'est un geste
01:02:03c'était facile
01:02:04de donner un signal
01:02:04de les accueillir
01:02:06à l'arrivée
01:02:07et tout est parti
01:02:08en capilotade
01:02:10à partir de là
01:02:10bien sûr
01:02:10mais écoutez
01:02:11hier soir
01:02:12Alain Duhamel
01:02:12cette erreur de jugement
01:02:14conseillée par qui
01:02:15point d'interrogation
01:02:16certains ont la réponse
01:02:18Alain Duhamel
01:02:19hier soir
01:02:20a dit une chose
01:02:20moi j'aime bien
01:02:21Alain Duhamel
01:02:21parce qu'effectivement
01:02:22ça ne m'étonne pas
01:02:23ça ne nous étonne pas
01:02:24non mais j'ai bien
01:02:26l'écouté
01:02:26écoutez
01:02:27sa voix est forte
01:02:30quand même
01:02:30dans notre univers
01:02:31même génération
01:02:32qu'aux haltères
01:02:32il a dit
01:02:33non mais il a dit
01:02:34avec beaucoup de drôlerie
01:02:36d'ailleurs
01:02:36et d'intelligence
01:02:37il a dit
01:02:38Emmanuel Macron
01:02:39est très intelligent
01:02:40sauf en politique
01:02:40voilà
01:02:41ce que vous dites là
01:02:42c'est une faute politique
01:02:43Mitterrand ne l'aurait jamais fait
01:02:44il aura multiplié
01:02:46les fautes politiques
01:02:46et ça nous fait la transition
01:02:47d'ailleurs avec
01:02:49c'est pour ça que je
01:02:50Louis aux haltères
01:02:52mais c'est vrai
01:02:52c'est à dire que
01:02:54cet homme
01:02:55cet homme visiblement
01:02:56est intelligent
01:02:56mais il n'a pas d'instinct
01:02:57je ne sais pas comment dire
01:02:58c'est des fautes politiques
01:03:00absolument incroyables
01:03:00c'était très simple pour lui
01:03:01par exemple d'accueillir
01:03:03la manifestation
01:03:03on ne lui demandait pas
01:03:04de marcher
01:03:05il pouvait donner un signal
01:03:07il ne l'a pas fait
01:03:08et là il y a mystère
01:03:09et on arrive
01:03:09tous les présidents
01:03:11on a essayé
01:03:11d'être dans le cerveau
01:03:12c'est normal
01:03:13tous
01:03:14mais lui
01:03:15ça prend une dimension
01:03:16encore supérieure
01:03:17parce qu'on n'a pas les clés
01:03:19on ne comprend pas
01:03:20alors parfois on passe
01:03:21en disant
01:03:21il se fout de tout
01:03:22il se fout de tout
01:03:23il n'en a rien à faire de tout
01:03:25voilà
01:03:25il n'y a que lui
01:03:26qui l'intéresse
01:03:26il est complètement égocentré
01:03:28il a une vie très particulière
01:03:29donc il y a cette année
01:03:30les a
01:03:30mais on se dit
01:03:31c'est pas possible
01:03:32les présidents de la république
01:03:33on n'a pas envie
01:03:34de croire ça non plus
01:03:35en plus
01:03:35un exemple hier
01:03:36il se fait filmer
01:03:37il est filmé en tout cas
01:03:38alors visiblement
01:03:40est-ce qu'il est filmé
01:03:41est-ce que c'est une image volée
01:03:43non mais
01:03:43au départ on a dit
01:03:44que c'était une image
01:03:45en clair de nos amis de BFM
01:03:47et maintenant
01:03:48l'Elysée fait dire
01:03:49que c'est une image volée
01:03:50de monsieur X
01:03:51qui l'aurait vendue
01:03:52en l'occurrence
01:03:53c'est un peu fortuit
01:03:55quelqu'un qui a filmé
01:03:57cette image
01:03:57qui s'est retrouvé
01:03:58sur l'antenne de BFM
01:03:59donc c'est pas quelque chose
01:04:00de corse
01:04:00donc c'est pas de mise en scène
01:04:01c'est-à-dire qu'on appelle pas
01:04:03oui bien sûr
01:04:03mais il sait en déambulant
01:04:05sur lesquelles scène
01:04:05en plein jour à Paris
01:04:07que de toute façon
01:04:07il y a bien quelqu'un
01:04:08qui va le filmer
01:04:09à un moment ou à un autre
01:04:09et là du coup
01:04:11on est dans la mise en scène
01:04:12du pouvoir
01:04:12et vous avez tout à fait raison
01:04:13moi j'aime pas faire
01:04:14de la psychopolitique
01:04:15toute la journée
01:04:16parce que souvent
01:04:17ça nous éloigne
01:04:18des enjeux de fond
01:04:18mais que ce soit
01:04:19avec les présidents
01:04:20de la République en général
01:04:21mais surtout avec Emmanuel Macron
01:04:22en particulier
01:04:23on est quand même obligé
01:04:24de faire un petit détour
01:04:25par le divan
01:04:26parce que sa vie est particulière
01:04:27oui et dans mon livre
01:04:29comme je retrace
01:04:30j'essaie de revenir
01:04:31à la racine
01:04:33de ce qui nous arrive là
01:04:34c'est vrai que
01:04:35tout vient des décisions
01:04:37de cet homme
01:04:38qui il ne faut pas l'oublier
01:04:39s'est présenté
01:04:40à une élection présidentielle
01:04:41quand il avait 38 ans
01:04:42sans avoir aucun mandat électif
01:04:45avant
01:04:46qui a gagné du premier coup
01:04:47qui s'est représenté
01:04:48dans des circonstances particulières
01:04:50évidemment
01:04:50mais il a quand même
01:04:51gagné une présidentielle
01:04:52je suis d'accord
01:04:52mais dans des circonstances
01:04:54vous avez un monsieur Bayrou
01:04:55qui s'en va
01:04:55et monsieur Fillon
01:04:56évidemment
01:04:56tout est particulier
01:04:58en cette élection
01:04:58qui se représente en 2022
01:05:00à nouveau dans des circonstances particulières
01:05:02on est bien d'accord
01:05:02et qui est réélu
01:05:03que croyez-vous
01:05:04que ça produit
01:05:05dans la tête
01:05:05d'un président de la République
01:05:06il a réussi un exploit
01:05:07en 2017
01:05:08en tout cas
01:05:08il le considère
01:05:09et il renouvelle l'exploit
01:05:11en 2022
01:05:11en devenant le premier président
01:05:13de la République réélu
01:05:14hors cohabitation
01:05:14donc si vous voulez
01:05:16je pense que
01:05:17dans une dimension humaine
01:05:18ça vous pousse à penser
01:05:19que vous avez une vista
01:05:20vous avez une sorte
01:05:21de réflexe politique
01:05:22qui est largement supérieur
01:05:25à la moyenne
01:05:26et que cette baraka
01:05:27le poursuivra
01:05:28c'est ce qu'il a pensé
01:05:29en juin 2024
01:05:30au moment de dissoudre l'Assemblée
01:05:31quand il dissout l'Assemblée
01:05:32moi je raconte des scènes
01:05:33qui se passent juste avant
01:05:34juste avant la dissolution de 2024
01:05:36c'est important aussi
01:05:36pour comprendre
01:05:37ce qui se passe
01:05:37dans le temps présent
01:05:38et peut-être dans l'avenir
01:05:39il commémore
01:05:41les 80 ans
01:05:41du débarquement de Normandie
01:05:43à travers plusieurs
01:05:44plusieurs cérémonies
01:05:45et le vendredi
01:05:47deux jours avant la dissolution
01:05:48il se retrouve à Bayeux
01:05:50une place
01:05:51la place de la République
01:05:52à Bayeux
01:05:52avec une petite foule
01:05:54qui assiste à son discours
01:05:55et là ça se passe
01:05:57mais merveilleusement bien
01:05:58on a l'impression
01:05:59que le roi et la reine
01:06:01parce que Brigitte Macron
01:06:01était là aussi
01:06:02sont accueillis
01:06:03par la ferveur du bon peuple
01:06:05qu'ils sont très populaires
01:06:06Emmanuel Macron
01:06:07a des échanges
01:06:08avec les gens
01:06:08qui leur disent
01:06:10soit tenait bon
01:06:10qui lui font des mots gentils
01:06:11qui lui demandent
01:06:12beaucoup de selfies
01:06:13parce que maintenant
01:06:13dans ces bains de foule
01:06:14c'est le festival des selfies
01:06:16bref
01:06:17je pense qu'à ce moment-là
01:06:18Emmanuel Macron
01:06:18à ce moment-là déjà
01:06:19en germe la décision
01:06:20de dissoudre l'Assemblée
01:06:20à ce moment-là
01:06:21ça crée quelque chose
01:06:22en lui
01:06:23ça lui confirme que
01:06:24le problème
01:06:25ce n'est pas lui
01:06:26c'est cette classe politique
01:06:27qui est rejetée par les gens
01:06:28il entend plein de commentaires
01:06:29sur le Parlement bloqué
01:06:30l'Assemblée impossible
01:06:31etc.
01:06:32et il pense que son image personnelle
01:06:34et sa vista politique
01:06:35vont aller déjouer
01:06:36l'énorme claque
01:06:37qu'il essuie le dimanche suivant
01:06:39aux élections européennes
01:06:40donc vous ne croyez pas
01:06:41à la thèse
01:06:42à laquelle moi je crois
01:06:43je sais
01:06:44le contraire
01:06:45c'est-à-dire qu'on lui a vendu
01:06:47le Rassemblement National
01:06:49qui serait en tête
01:06:50et dans un système
01:06:53de cohabitation
01:06:54il reprendrait la main
01:06:55vous ne croyez pas ça
01:06:56moi je crois précisément à ça
01:06:57oui oui je sais bien
01:06:58et alors
01:06:58non j'ai un désaccord
01:06:59et d'ailleurs
01:07:00je crois que c'est
01:07:01en fait dans le livre
01:07:02je raconte précisément
01:07:04qui lui vend cette thèse
01:07:05et à quel moment
01:07:05qui lui vend
01:07:06Pierre Charon notamment
01:07:07évidemment il n'est pas le seul
01:07:08mais Pierre Charon
01:07:09et d'ailleurs il l'assume dans le livre
01:07:10je lui ai parlé plusieurs fois
01:07:11il y a des propos de lui dans le livre
01:07:12qui lui d'ailleurs
01:07:13assument toujours la dissolution
01:07:14il pense que c'était la bonne décision
01:07:15et Emmanuel Macron aussi
01:07:17il pense toujours
01:07:17que c'était la bonne décision
01:07:18non il ne doit plus le penser aujourd'hui
01:07:19je vous assure que
01:07:21il a longtemps pensé
01:07:24après que c'était la bonne décision
01:07:26des gens comme Pierre Charon
01:07:27lui vendent cette idée
01:07:28de la cohabitation
01:07:28mais il y a une faille
01:07:29dans ce raisonnement
01:07:30pourquoi se mettre en cohabitation
01:07:32à la fin d'un quinquennat
01:07:33sachant que vous ne pouvez pas
01:07:34vous représenter ensuite
01:07:35quand Mitterrand cohabite
01:07:37avec la droite en 86
01:07:38ah non non
01:07:38mais pour mieux sortir
01:07:39d'accord mais quand Mitterrand
01:07:40cohabite avec la droite en 86
01:07:41c'est la clé de sa réélection
01:07:42en 1988
01:07:42mais il pouvait se représenter
01:07:44donc Emmanuel Macron
01:07:45je persiste à penser
01:07:46que le plan A
01:07:47c'est un coup de poker
01:07:48où il pense que la gauche
01:07:49est divisée
01:07:50que les seconds tours
01:07:51ce sera lui
01:07:52contre le Rassemblement National
01:07:53et que là il va refaire
01:07:54le refrain antifasciste
01:07:56le Front Républicain
01:07:57etc.
01:07:57ça ne s'est pas passé
01:07:58comme prévu
01:07:59alors Gabriel Attal
01:08:00ce plan
01:08:01d'abord vous le rencontrez
01:08:03régulièrement
01:08:03Emmanuel Macron
01:08:04régulièrement non
01:08:05parce qu'il fuit un petit peu
01:08:06les journalistes
01:08:08mais en fait
01:08:09ce que j'écris aussi dans le livre
01:08:10il ne rechigne pas
01:08:11le contact
01:08:12moi je cite des phrases
01:08:13de lui
01:08:13issues de nos conversations
01:08:15ces derniers mois
01:08:16et ces dernières années
01:08:17dans le livre
01:08:19mais c'est quelqu'un
01:08:20qui a un rapport paradoxal
01:08:21avec la presse
01:08:21il n'aime pas la presse
01:08:22il n'aime pas les journalistes
01:08:23mais en même temps
01:08:24quand vous lui posez des questions
01:08:25il ne répond
01:08:25pardonnez-moi
01:08:27il aime qui
01:08:28pardonnez-moi
01:08:29de le dire comme ça
01:08:30il aime qui
01:08:30Emmanuel Macron
01:08:31en tout cas
01:08:32peut-être qu'il n'aime personne
01:08:33pas ses prétendants
01:08:34alors il n'aime personne
01:08:36il aime
01:08:37Brigitte
01:08:38il aime Brigitte
01:08:41il aime Brigitte
01:08:41il aime Brigitte
01:08:42Macron
01:08:42et c'est tant mieux
01:08:43il aime sans doute
01:08:43sa famille
01:08:44et c'est tant mieux aussi
01:08:45mais il n'y a pas d'amis
01:08:46par exemple
01:08:46il n'y a pas vraiment
01:08:47il n'y a pas d'amis
01:08:48nous sommes d'accord
01:08:48il n'y a pas d'amis
01:08:49c'est très rare d'ailleurs
01:08:52de ne pas avoir d'amis
01:08:52dans la vie
01:08:53oui c'est vrai
01:08:53vous avez tous
01:08:57avec des amis comme ça
01:08:59on n'a pas besoin d'être
01:08:59non mais c'est pas rien
01:09:01la psychologie
01:09:02dans toutes nos vies
01:09:03il y a quelqu'un
01:09:03qui a parfois compté
01:09:05généralement
01:09:06c'est une amitié
01:09:06qui se lie
01:09:07dans les années de jeunesse
01:09:09lorsqu'on a un peu plus de temps
01:09:10et on vit
01:09:12parfois
01:09:12même en colocation
01:09:14ça se passe comme ça
01:09:15des étudiants
01:09:16et puis on noue
01:09:17des amitiés
01:09:17qui ne se déferont jamais
01:09:20bon
01:09:21il n'y a pas ça
01:09:21chez Macron
01:09:22on dit parfois
01:09:23Emmanuel se suffit
01:09:23à lui-même
01:09:24c'est l'expression
01:09:25je pense qu'il résume bien
01:09:26elle dit précisément
01:09:28il est autosuffisant
01:09:29c'est exactement
01:09:31l'expression
01:09:31qu'elle dit
01:09:32et par exemple
01:09:33le jour
01:09:34du deuxième tour
01:09:35des législatives
01:09:36il est tout seul
01:09:37tout seul
01:09:38toute la journée
01:09:39toute la journée
01:09:40il ne voit personne
01:09:41le problème que ça pose
01:09:43ce n'est pas ses amitiés
01:09:44non mais ça
01:09:45il n'a pas eu de jeunesse
01:09:46il n'a pas d'amis de jeunesse
01:09:47il n'a pas eu de jeunesse
01:09:48mais si il a une jeunesse
01:09:49mais une jeunesse qui est différente
01:09:50pardonnez-moi
01:09:51c'est le conseiller
01:09:52qui pose problème
01:09:53oui
01:09:54le conseiller
01:09:55c'est lui
01:09:55qui les choisit
01:09:56laissez-lui
01:09:57à le plus sœur
01:09:58justement
01:09:58on fait souvent
01:10:00en dossier aux conseillers
01:10:01les fautes
01:10:02qui sont celles
01:10:02de leur maître
01:10:03d'ailleurs
01:10:04quand on a accusé
01:10:05la dissolution
01:10:06d'un tel
01:10:06un tel
01:10:07personne n'a pris
01:10:08cette décision
01:10:08à la place d'Emmanuel Macron
01:10:09et elle vient de lui
01:10:11d'abord
01:10:11il n'y a pas un complot
01:10:13il le savait tous
01:10:14les conseillers
01:10:15il le savait à 18h
01:10:16alors que les ministres
01:10:16ne le savaient pas
01:10:17oui il y en a
01:10:17qui l'ont su avant
01:10:18c'est vrai
01:10:19oui c'est vrai
01:10:19parce qu'ils étaient à l'Elysée
01:10:20et qu'ils voyaient que
01:10:21en fait Emmanuel Macron
01:10:22ce jour-là
01:10:22le jour de la dissolution
01:10:23il revient du Touquet
01:10:24parce qu'il a voté
01:10:25aux élections européennes
01:10:27et dans sa voiture
01:10:27il commence à passer
01:10:28des coups de fil
01:10:28avec des gens
01:10:29et certains de ses conseillers
01:10:30qui lui disent
01:10:31ne fais pas ça
01:10:32et d'autres au contraire
01:10:32qui accompagnent
01:10:33qui lui dit
01:10:33Philippe Grandjean
01:10:35vous voyez qui est Philippe Grandjean
01:10:36il a passé du temps
01:10:37à l'Elysée
01:10:38donc social-démocrate
01:10:39très CFDT à l'ancienne
01:10:41c'est un compagnon
01:10:41de route historique
01:10:42de l'aventure en marche
01:10:43et des débuts du macronisme
01:10:44lui il envoie une note
01:10:46à Macron
01:10:46pour lui dire
01:10:46s'il te plaît
01:10:47ne fais pas ça
01:10:48et lui propose
01:10:48plein de choses
01:10:48et par exemple
01:10:49le célèbre Bruno Roger Petit
01:10:51alors lui
01:10:51il est au courant
01:10:52en effet
01:10:52il en fait d'ailleurs
01:10:54une certaine publicité
01:10:56en tout cas
01:10:56il y a des indiscrétions
01:10:57autour de lui
01:10:58et ça lui sera
01:10:59beaucoup reproché
01:10:59en revanche
01:11:00contrairement à ce qu'on a écrit
01:11:01il n'a jamais été vraiment en danger
01:11:03Emmanuel Macron
01:11:04n'a jamais vraiment songé
01:11:05à virer Bruno Roger Petit
01:11:06parce qu'il y aurait eu
01:11:08en fait Emmanuel Macron
01:11:08c'est comme quelqu'un
01:11:09il n'a peut-être pas d'amis
01:11:10effectivement
01:11:11dans son parcours de vie
01:11:12mais c'est quelqu'un
01:11:13qui est très loyal
01:11:14à ceux qui lui ont été loyaux
01:11:15donc les conseillers
01:11:17des débuts
01:11:17comme Bruno Roger Petit
01:11:18qui est là depuis 2017
01:11:19ils sont assurés
01:11:20d'être là jusqu'à la fin
01:11:20quasiment
01:11:21d'autant que maintenant
01:11:22le plus duré
01:11:22ça dépend quand il est la fin
01:11:23dans un mariage
01:11:24mais bon
01:11:24alors au fond
01:11:26ce que raconte Attal
01:11:27après tout
01:11:27c'est un jeu pervers
01:11:28de dissimulation
01:11:28le mot pervers
01:11:29il m'a quand même
01:11:30j'aime pas ça
01:11:31c'est un mot
01:11:31c'est un mot que j'utilise
01:11:32voilà
01:11:32quand je reconstitue
01:11:33les choses a posteriori
01:11:35bien sûr c'est vous qui écrivez
01:11:36je m'aperçois que tout de suite
01:11:37après ma nomination
01:11:37bien sûr
01:11:38le rapport
01:11:40le rapport que j'avais
01:11:42avec le président de la République
01:11:43n'était plus du tout
01:11:44le même qu'avant
01:11:45mais je ne l'ai jamais senti
01:11:47parce qu'il ne me l'a jamais montré
01:11:49bon
01:11:49une fois seulement Attal parle
01:11:51à Macron
01:11:51de ces désagréables échos
01:11:53qu'il lit dans la presse
01:11:53et qu'il soupçonne
01:11:54de venir de l'Elysée
01:11:55le président balaille
01:11:56c'est le jeu des entourages
01:11:56n'y prête pas attention
01:11:57bon on connait la suite
01:11:58Gabriel Attal sera le premier
01:11:59dommage collatéral de la dissolution
01:12:01et encore collatéral
01:12:02cela reste à voir
01:12:03car
01:12:03car même sans ce séisme
01:12:06la terse serait probablement
01:12:08dérobée sous ses pieds
01:12:09en ce printemps de guerre de tranchée
01:12:10écrivez-vous
01:12:11alors qu'il est encore loin
01:12:12d'avoir arrêté sa décision de dissoudre
01:12:13Emmanuel Macron assène à un proche
01:12:14de toute façon
01:12:15après les européennes
01:12:16Attal ne sera plus là
01:12:17il dit même autre chose
01:12:19il dit
01:12:19mon seul regret
01:12:20ce n'est pas la dissolution
01:12:21c'est d'avoir nommé
01:12:22Gabriel Attal
01:12:22premier ministre
01:12:24parce que si vous refaites le film
01:12:25est-ce que tout ça
01:12:27n'est pas provoqué
01:12:28non pas d'abord par la dissolution
01:12:29mais par la nomination
01:12:30de Gabriel Attal
01:12:31en janvier 2024
01:12:32à ce moment-là
01:12:33il pense nommer son double
01:12:34à Matinho
01:12:34donc il fera ce qu'il veut
01:12:36que en fait
01:12:37ça le remet en scène
01:12:38lui Emmanuel Macron
01:12:39il se débarrasse
01:12:40d'une Elisabeth Borne
01:12:41qui l'insupportait
01:12:42humainement
01:12:43mais tout le monde l'insupporte
01:12:45oui oui bien sûr
01:12:45il est en gare
01:12:46avec tous ses anciens
01:12:47premiers ministres
01:12:47sauf Jean Castex
01:12:48mais qui maintenant
01:12:48fait rouler des trains
01:12:49à la SNCF
01:12:50donc il n'a pas d'ambition
01:12:51politique majeure
01:12:52et on en a besoin
01:12:53d'être un qui roule
01:12:54en ce moment
01:12:54donc il nomme Gabriel Attal
01:12:55ça se passe mal
01:12:56tout de suite
01:12:57pourquoi ?
01:12:58c'est une question de jour
01:12:58pourquoi ?
01:12:59parce que c'est un jeu
01:13:00de jalousie
01:13:02de dissolution
01:13:03Emmanuel Macron
01:13:04est jaloux de la place
01:13:05de la lumière
01:13:06que prend Gabriel Attal
01:13:07je ne sais pas
01:13:08à quoi il s'attendait
01:13:08venant d'une personnalité
01:13:10qui adore faire de la com
01:13:11et qui fait même
01:13:12de la politique
01:13:13sa politique
01:13:13d'abord un jeu
01:13:14de communication
01:13:15et Gabriel Attal
01:13:16de son côté
01:13:17il y a ce jeu
01:13:18de défiance
01:13:19méfiance
01:13:20avec l'Elysée
01:13:21il commence déjà
01:13:23à dresser un peu
01:13:23l'inventaire d'Emmanuel Macron
01:13:24à dire ce qu'il n'y avait pas
01:13:26ils s'entendaient bien
01:13:27mais ils n'ont jamais été amis
01:13:27d'ailleurs contrairement
01:13:28à ce qu'on croit
01:13:29Attal n'a jamais été proche
01:13:31très proche
01:13:31d'Emmanuel Macron
01:13:32alors que c'est vrai
01:13:33que dans l'opinion publique
01:13:34on a l'impression
01:13:34que c'est son clone
01:13:35c'est son double
01:13:35c'est une fabrication
01:13:36que c'est une créature
01:13:37et c'est vrai
01:13:38que Gabriel Attal
01:13:39émerge uniquement
01:13:40parce qu'Emmanuel Macron
01:13:41arrive au pouvoir
01:13:41et que le macronisme existe
01:13:42mais ils n'ont jamais été
01:13:44humainement proches
01:13:44en fait
01:13:44c'est de là
01:13:45ils n'ont pas le même tempérament
01:13:46ils n'ont pas la même façon
01:13:47de voir les choses
01:13:48Gabriel Attal est beaucoup plus averse
01:13:49au risque
01:13:49qu'Emmanuel Macron
01:13:51il n'aurait pas dit
01:13:52sous l'Assemblée Nationale
01:13:52je pense qu'aucun d'entre nous
01:13:53l'aurait fait
01:13:54donc c'est vraiment
01:13:56c'est pas les mêmes personnes
01:13:57mais quand vous dites
01:13:57pervers
01:13:58le jeu pervers
01:13:59ça veut dire quoi pervers
01:14:00le jeu pervers de la dissimulation
01:14:02c'est-à-dire qu'Emmanuel Macron
01:14:03n'a sans doute pas montré
01:14:04en face à face
01:14:05à Gabriel Attal
01:14:05les sentiments
01:14:07ou plutôt le ressentiment
01:14:08qu'il a commencé à nourrir
01:14:09tout de suite
01:14:09dans ces années
01:14:10oui mais ça
01:14:10tout le monde fait ça
01:14:11à ce niveau-là
01:14:12mais c'est vrai
01:14:13sans doute
01:14:13ne me traiter pas
01:14:14aux uns et aux autres
01:14:15mais je ne vous dis pas
01:14:15que c'est nouveau
01:14:16d'ailleurs c'est assez classique
01:14:17dans un exercice
01:14:17président-premier ministre
01:14:18mais il y a quand même
01:14:19une particularité
01:14:20de Emmanuel Macron
01:14:20de guerre avec ses premiers ministres
01:14:22là on parlait de psychologie
01:14:24vous vous l'avez approché de ça
01:14:25moi j'ai l'impression
01:14:26que d'abord il va nommer
01:14:27un premier ministre de gauche
01:14:28ça je suis prêt à signer
01:14:29ce matin
01:14:30moi je ne le signe pas
01:14:32mais c'est envisagé
01:14:33je suis prêt à le signer
01:14:34parce que justement
01:14:35connaître les gens
01:14:37c'est imaginer leur réaction
01:14:39bon
01:14:39s'il est l'homme
01:14:41que vous dites
01:14:41il ne le dissout pas
01:14:43et moi je pense
01:14:43qu'il ne le dissout
01:14:44il ne veut pas en tout cas
01:14:45voilà
01:14:45il ne veut pas dissoudre
01:14:47il ne veut pas dissoudre
01:14:49tout à fait
01:14:49parce que c'est reconnaître
01:14:51son erreur
01:14:51et c'est écouter
01:14:53ce que tout le monde
01:14:54lui demande
01:14:54c'est aussi le truc
01:14:55qui s'impose
01:14:56donc ça ne l'insupporte
01:14:56plus au point
01:14:57et la deuxième dissolution
01:14:58confirmerait que la première
01:15:00était une énorme bêtise
01:15:00exactement
01:15:01donc quand on connaît
01:15:02sa psychologie
01:15:03il ne voudra pas aller
01:15:04là-dessus
01:15:04donc il va nommer
01:15:05un premier ministre de gauche
01:15:06il ne peut pas maintenant
01:15:07nommer
01:15:08bon
01:15:08et dans ces cas-là
01:15:10qu'est-ce qui se passe
01:15:11parce qu'on est en fait
01:15:12l'inquiétude qu'on a
01:15:14sur Emmanuel Macron
01:15:14c'est de dire
01:15:15il s'accroche tellement au pouvoir
01:15:16qu'il est prêt à tout
01:15:17et quand je dis bien à tout
01:15:18pour le garder
01:15:19c'est ce que j'entends parfois
01:15:20ça va de l'article 16
01:15:21ça va des drones
01:15:22qui passent sur le pays
01:15:23ça va d'une menace
01:15:23qui n'existe pas forcément
01:15:24c'est ça que j'entends
01:15:27donc est-ce que vous
01:15:28vous partagez
01:15:28cette analyse
01:15:29de quelqu'un
01:15:30qui est prêt à tout
01:15:32pour leur avoir le pouvoir
01:15:32oui
01:15:33qu'il veuille s'accrocher
01:15:34absolument au pouvoir
01:15:34oui
01:15:35qu'il ne veuille pas dissoudre
01:15:36oui effectivement
01:15:37pour les raisons
01:15:37qu'on vient de s'expliquer
01:15:39et qu'il veuille nommer
01:15:40un nouveau premier ministre
01:15:41comme si de rien n'était
01:15:42oui aussi
01:15:42sachant que depuis un an
01:15:45il a consommé trois premiers ministres
01:15:46l'un venait de la droite
01:15:47l'autre était un centriste
01:15:48l'autre était un macroniste
01:15:49quasiment pur sucre
01:15:51donc effectivement
01:15:51maintenant il lève la gauche
01:15:52il reste la gauche
01:15:53ne serait-ce que pour lever
01:15:54l'hypothèque
01:15:55comme on le dit
01:15:55dans son entourage
01:15:56mais qu'est-ce qui va se passer après
01:15:58ça ne prospèrera pas
01:15:59cette histoire
01:15:59même si vous nommez
01:16:00Olivier Faure
01:16:01ou Marine Tondelet
01:16:02premier ministre
01:16:02les insoumis n'iront pas
01:16:04donc vous ne nommez pas
01:16:04la gauche à Madignon
01:16:05vous nommez un morceau de gauche
01:16:07et donc il y a une censure
01:16:08et donc en quelques jours
01:16:09vous avez exactement
01:16:10le même point de départ
01:16:11justement
01:16:11il y a censure
01:16:12c'est là que le débat commence
01:16:13je peux vous dire
01:16:14que quand vous donnez
01:16:14le pouvoir à la gauche
01:16:15elle ne le rend pas forcément
01:16:17et elle peut prendre des mesures
01:16:18sans passer par le parlement
01:16:19oui tout à fait
01:16:20et d'ailleurs
01:16:21il y a des mesures importantes
01:16:22qui peuvent être prises
01:16:23par un ministre
01:16:23par une ordonnance
01:16:25par un décret
01:16:26c'est un décret
01:16:27suspension
01:16:27ben voilà
01:16:28la suspension de la réforme
01:16:29des retraites
01:16:30et il est donc capable
01:16:31c'était sa réforme majeure
01:16:32par exemple
01:16:33c'est pour moi
01:16:34la seule limite
01:16:35au raisonnement
01:16:36de nommer un ministre de gauche
01:16:37c'est que ça va détricoter
01:16:38le bilan d'Emmanuel Macron
01:16:39oui mais vous allez voir
01:16:40que Fort il s'asseiera
01:16:41sur la dessus
01:16:42ils négocieront
01:16:43au début vous voulez
01:16:43l'abrogation
01:16:44ils disent la suspension
01:16:45ce qui est déjà
01:16:45mais ils vont négocier
01:16:47Fort il veut le poste
01:16:49mais c'est vrai qu'avant
01:16:50en fait c'est une évolution
01:16:52par rapport à cet été
01:16:52depuis cet été
01:16:54Emmanuel Macron
01:16:55après la dissolution
01:16:56ne voulait pas entendre
01:16:57parler d'un premier ministre
01:16:58de gauche
01:16:58pour les raisons
01:16:59effectivement
01:16:59qui sont celles
01:17:00de son héritage économique
01:17:01les réformes
01:17:03économiques et sociales
01:17:05et notamment
01:17:05la réforme des retraites
01:17:06mais la donne a changé
01:17:07comme vous dites
01:17:08il va s'accrocher au pouvoir
01:17:10donc s'il faut passer
01:17:11par part ses profits
01:17:12une partie de son bilan
01:17:13et bien il paiera la facture
01:17:14si ça peut lui permettre
01:17:15de gagner du temps
01:17:16et de rester à l'Elysée
01:17:17je pense ça profondément
01:17:18est-ce que vous pensez
01:17:19qu'il va se représenter
01:17:20en 2032
01:17:20parce qu'il l'a dit
01:17:21alors il y a tout un chapitre
01:17:24mais vers la fin du livre
01:17:25là-dessus
01:17:25que j'appelle
01:17:26opération 2032
01:17:27où en effet
01:17:28oui oui
01:17:28c'est tout à fait présent
01:17:29dans son esprit
01:17:30mais aussi maintenant
01:17:31assumé par une bonne partie
01:17:32de ses proches
01:17:32avant c'était un peu
01:17:33une blague
01:17:34en disant
01:17:35ah oui il pourra revenir
01:17:36parce que la constitution
01:17:37le lui permet
01:17:37s'il laisse passer
01:17:38un mandat entre les deux
01:17:39donc oui
01:17:40l'idée qu'il ne soit plus
01:17:43à l'Elysée
01:17:44lui est insupportable
01:17:46voilà
01:17:46et ça aussi
01:17:47c'est un classique
01:17:48des présidents
01:17:49non non
01:17:49c'était pas vrai de tout ça
01:17:50tous les présidents
01:17:52en état de santé
01:17:53qui avaient l'état de santé
01:17:54qui leur permettait
01:17:55de tenter un recours
01:17:55de Giscard à Sarkozy
01:17:58en passant par Hollande
01:17:59la Sarkozy a accepté
01:18:00avec infiniment plus
01:18:01de distance
01:18:02de quitter l'Elysée
01:18:04et même François Hollande
01:18:06Nicolas Sarkozy
01:18:07là on est sur
01:18:08quelque chose
01:18:09de différent
01:18:10Nicolas Sarkozy
01:18:11quatre ans après
01:18:11il est candidat
01:18:12à une primaire
01:18:13qu'il perd d'ailleurs
01:18:14pour tenter
01:18:14de revenir au pouvoir
01:18:15il ne serait capable
01:18:18de sacrifier
01:18:19à la limite
01:18:19la dernière année
01:18:20de son quinquennat
01:18:21pour redorer son héritage
01:18:24alors la question
01:18:24c'est à dire démissionner
01:18:25et partir par le haut
01:18:27avec une notion
01:18:28typogolienne
01:18:29donc ce ne sera pas
01:18:30alors effectivement
01:18:31c'est à dire que
01:18:33le général de Gaulle
01:18:34quand il part en 1969
01:18:36à ce moment là
01:18:37il est un peu au fond du saut
01:18:38c'est vrai que tout le monde
01:18:39tout le monde le décrit
01:18:40dix ans, vingt ans plus tard
01:18:41il est extrêmement populaire
01:18:43donc la démission
01:18:44d'un président
01:18:44ne veut pas dire
01:18:45que vous tombez
01:18:45dans les limbes de l'histoire
01:18:46pour toujours
01:18:47et ça c'est quand même
01:18:47une obsession personnelle
01:18:49d'Emmanuel Macron
01:18:49mais depuis qu'Edor Philippe
01:18:51a posé la question
01:18:51en effet c'est un scénario possible
01:18:52c'est passionnant de nous écouter
01:18:53mais vous devriez venir
01:18:55plus souvent nous voir
01:18:56écoutez
01:18:56il ne tient qu'à vous
01:18:58le Figaro
01:18:59c'est un bon journal en plus
01:19:00alors la foudre
01:19:01la foudre c'est qui ?
01:19:03alors la foudre
01:19:03c'est la dissolution
01:19:04alors pour l'instant
01:19:05il n'y en a qu'une seule
01:19:05mais peut-être qu'il y en aura deux
01:19:06et les centres
01:19:07c'est ce qui reste
01:19:13je t'assure
01:19:14c'est ça qui est sidérant
01:19:15mais je pense
01:19:16c'est le pouvoir
01:19:16mais lui plus qu'un autre
01:19:19lui plus qu'un autre
01:19:21quand tu vois
01:19:21il était jeune
01:19:22en plus c'était un jeune président
01:19:23il était plus jeune
01:19:24c'est normal
01:19:24il ne fait pas juste plus dur
01:19:25il fait plus dur
01:19:26oui
01:19:26tout c'est dur
01:19:27oui c'est vrai
01:19:28le cornu n'a pas été trop marqué
01:19:30j'ai remarqué
01:19:30non
01:19:31Bruno le maire non plus
01:19:33en 27 jours
01:19:33il n'a pas trop hui
01:19:35c'est juste les temps
01:19:36pas peu blanchi
01:19:37mais alors
01:19:38on ne connaissait même pas sa voix
01:19:40le cornu
01:19:41et on a entendu sa voix
01:19:42mais très peu finalement
01:19:43il parle
01:19:44mais c'est vrai
01:19:45on connaissait son visa
01:19:46c'était le grand muet
01:19:47on ne connaissait pas sa voix
01:19:49mais je l'ai trouvé
01:19:50vraiment bien
01:19:51c'était dommage
01:19:52parce que j'ai trouvé
01:19:52qu'il avait une manière
01:19:54de parler assez moderne
01:19:55assez fluide
01:19:56assez facile
01:19:57on comprenait ce qu'il disait
01:19:58ce qui n'est pas toujours le cas
01:19:59des macronistes
01:19:59exactement
01:20:00il n'est pas décédé
01:20:01parce qu'on n'en parle pas
01:20:02bon non
01:20:03il n'est pas décédé
01:20:03bon
01:20:04Margot Siffer
01:20:06Emmanuel Macron donne jusqu'à demain soir
01:20:13à Sébastien Lecornu
01:20:14pour mener d'ultimes négociations
01:20:16objectifs aboutir à une plateforme d'action
01:20:19pour la stabilité de la France
01:20:20le Premier ministre des missionnaires
01:20:22s'entretient ce matin
01:20:23avec les chefs de la droite et du centre
01:20:25ainsi qu'avec les présidents de l'Assemblée
01:20:26et du Sénat
01:20:27dans le même temps
01:20:28les partis de gauche
01:20:29excepté le PS
01:20:30se sont réunis dans un lieu neutre
01:20:32quant aux socialistes
01:20:33ils organisent une seconde réunion
01:20:35mais sans LFI
01:20:36le chef du parti Horizon
01:20:39Edouard Philippe
01:20:39sort du silence
01:20:40il demande à Emmanuel Macron
01:20:42d'organiser
01:20:42après l'adoption du budget
01:20:44une présidentielle
01:20:45anticipée
01:20:46la sortie de crise
01:20:47c'est sur lui qu'elle repose
01:20:48affirme l'ancien Premier ministre
01:20:50on ne va pas faire durer
01:20:51ce que nous vivons
01:20:51depuis 6 mois
01:20:52pendant 18 mois encore
01:20:53c'est beaucoup trop long
01:20:54estime celui qui pointe du doigt
01:20:56un jeu politique affligeant
01:20:58et puis
01:21:00dixième jour du procès
01:21:01de Cédric Jubilard
01:21:02où des experts
01:21:02des voisins
01:21:03mais aussi des proches
01:21:04de l'accusé
01:21:04seront auditionnés
01:21:05par la cour d'assises
01:21:06du Tarn
01:21:06le gendarme
01:21:07auteur d'une liste de numéros
01:21:09détecté la nuit
01:21:09de la disparition
01:21:10de l'infirmière
01:21:11a aussi été convoqué
01:21:12les avocats de la défense
01:21:13l'accusent d'avoir falsifié
01:21:15la procédure
01:21:15concernant la possible présence
01:21:17du téléphone de l'amant
01:21:18de Delphine
01:21:19près de Cagnac-les-Mines
01:21:21le soir de sa disparition
01:21:22merci beaucoup Margot
01:21:24Louis Ossalter
01:21:25la foudre et les cendres
01:21:26Macron
01:21:26les secrets d'une session interdite
01:21:28je vous le recommande
01:21:29parce que d'abord
01:21:29c'est très bien informé
01:21:30mais surtout c'est très bien écrit
01:21:32et j'aime beaucoup l'idée
01:21:33parfois de mettre des exergue
01:21:34avant un chapitre
01:21:36par exemple
01:21:36quand on ne sait pas s'entourer
01:21:38on ne fait pas de la politique
01:21:38on fait de la crème fraîche
01:21:39c'est Charles Pasquois
01:21:41qui a dit ça
01:21:41il y a également
01:21:42l'un des problèmes
01:21:43de notre société
01:21:44c'est que les gens
01:21:45ne veulent pas être utiles
01:21:46mais important
01:21:47c'est Churchill
01:21:48qui dit ça
01:21:49je voulais vous montrer
01:21:50une image
01:21:51parce qu'elle était
01:21:52en miroir
01:21:54de cette image
01:21:54d'Emmanuel Macron
01:21:55hier
01:21:56lorsqu'il était
01:21:57sur les quaines de scènes
01:21:59j'ai dit
01:22:00en début d'émission
01:22:01c'est pas le général de Gaulle
01:22:03qui est en Irlande
01:22:04avec l'amiral François Floïc
01:22:06et Yvonne
01:22:07et là on est quelques jours
01:22:08après son départ
01:22:09en 1969
01:22:11et encore
01:22:12je trouve que même
01:22:13les photos
01:22:14sont plus émouvantes
01:22:15encore
01:22:16que ces images
01:22:17en Irlande
01:22:18mais
01:22:18toutes les images
01:22:20de de Gaulle
01:22:21tout ce que dit de Gaulle
01:22:22c'est absolument
01:22:22magnifique
01:22:23et ça nous met en miroir
01:22:25de ce qu'est notre société
01:22:26hélas
01:22:27aujourd'hui
01:22:27c'est ainsi
01:22:28il est 10h34
01:22:30monsieur Morandini
01:22:31ça va être à vous
01:22:32exactement
01:22:32on va continuer
01:22:33sur ce que vous venez
01:22:34d'entamer
01:22:34c'est à dire
01:22:35cette fameuse image
01:22:36par exemple
01:22:36d'Emmanuel Macron
01:22:37hier
01:22:38était-elle choisie
01:22:39bah non visiblement
01:22:40alors
01:22:40organisée
01:22:41visiblement non
01:22:42moi on me dit que oui
01:22:43ah bon
01:22:44ce qu'on nous dit
01:22:46c'est que c'est pas
01:22:47une image professionnelle
01:22:48c'est une image
01:22:49d'un smartphone
01:22:50c'est bien cela
01:22:51et qu'elle aurait été
01:22:52vendue
01:22:53à une télé
01:22:54et vous croyez
01:22:57encore au hasard
01:22:58non mais voilà
01:22:58et la question est
01:22:59est-ce que évidemment
01:23:00c'était pas un hasard
01:23:01maîtrisé
01:23:01c'est bien de croire au hasard
01:23:03donc moi on me dit
01:23:04que c'est une image
01:23:04qui a été organisée
01:23:06bien évidemment
01:23:06en tout cas on va en parler
01:23:07on va voir ce qu'elle signifie
01:23:08mais oui parce que
01:23:08vous n'avez pas
01:23:09raison parce que si en plus
01:23:10il y a mensonge là-dessus
01:23:11c'est un lièvre que vous levez
01:23:13et on va vous écouter
01:23:14avec beaucoup d'intérêt
01:23:15exactement
01:23:15et puis on vivra en direct
01:23:17bien évidemment cette matinée
01:23:18parce qu'on sait que ça bouge
01:23:19toutes les minutes
01:23:19exactement
01:23:20bon a priori
01:23:21effectivement
01:23:21alors vous avez vu également
01:23:22qu'il y a le feu rue de Varennes
01:23:25il y a le feu rue de Varennes
01:23:26il y a un incident
01:23:27mais
01:23:27mais vous êtes à Matignon
01:23:29non justement
01:23:30mais
01:23:30il y a incendie
01:23:32en cours rue de Varennes
01:23:34une camionnette
01:23:35prend feu
01:23:35à quelques dizaines de mètres
01:23:36de Matignon
01:23:37se réunit
01:23:38Sébastien Lecornu
01:23:38Gabriel Attal
01:23:39et Édouard Philippe
01:23:40et ça n'a évidemment
01:23:40rien à voir
01:23:41vous êtes passé une heure et demie
01:23:43à nous expliquer
01:23:43qu'il n'y avait que des incendiaires
01:23:45à Matignon
01:23:45non mais c'est un incendie
01:23:47qui n'est pas criminel
01:23:48c'est un incident
01:23:49je pense que c'est Lucie Castex
01:23:50mais qu'en savez-vous
01:23:51qu'est-ce que j'en sais
01:23:52peut-être qu'il terrorise
01:23:53non
01:23:53non non
01:23:54mais a priori non
01:23:55Michael Thomas était à la réalisation
01:23:58Ludovic Liebert était à la vision
01:24:00merci à Guillaume Marceau
01:24:01Marine Lanson était là
01:24:02Valentin Polidori
01:24:04et Héloïse Tartray
01:24:05toutes ces émissions
01:24:06se sont retrouvées
01:24:07sur cnews.fr
01:24:08merci vraiment
01:24:09Louis aux haltères
01:24:11c'est aux éditions
01:24:12l'Observatoire
01:24:13lisez ça
01:24:13c'est formidable
01:24:14Jean-Marc Morandini
01:24:15dans une seconde
01:24:16merci à tous
01:24:23J'ai commencé à guillaume
01:24:25J'ai acheté
01:24:27J'ai acheté
01:24:27j'ai acheté
01:24:28j'ai acheté
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