Invité sur le plateau de CNEWS, Stanislas Billot de Lochner, cofondateur de La nuit du Bien Commun, témoigne des pressions des antifas sur son mouvement philanthrope. «Chacun de nos sponsors va recevoir des mails de menaces», explique-t-il notamment.
00:14Alors, qu'est-ce que la nuit du bien commun ?
00:16Parce qu'on va parler quand même d'un sujet dont personne ne parle et qui est, je trouve, assez effrayant.
00:21Je le confirme.
00:22La nuit du bien commun c'est un événement philanthropique, un peu unique en France.
00:26On l'a créé il y a dix ans, avec une vingtaine de dirigeants d'entreprise.
00:29Et l'objectif était tout simple, c'était d'emmener dans un grand théâtre des centaines de donateurs et de soutenir des associations.
00:36Donc l'enjeu numéro un était vraiment rassembler des gens qui ont de l'argent pour donner à des associations qui en manquent.
00:42On a rassemblé dès la première édition 600 personnes, 600 000 euros de dons, une immense fête.
00:47Et on s'est très vite dit, les associations locales ont besoin de dons locaux.
00:51Donc on va proposer aux associations de collecter des dons partout en France.
00:55Donc on s'est déployé dans 15 villes de France et on a rassemblé dans chaque ville un jury de dirigeants locaux, dirigeants d'entreprise, dirigeants de fondation.
01:03Et ils organisaient à chaque fois un appel à projet qui permet à des associations de dire, moi j'ai besoin d'argent, soutenez-moi.
01:10Et cet appel à projet, hyper exigeant, on a des critères très objectifs de sélection.
01:15Pérennité du projet, impact social, capacité à s'aimer partout en France.
01:20Et à l'issue de cet appel à projet, on avait un grand oral et on sélectionne les meilleures associations, à nos yeux donc.
01:26Et on les met dans un grand théâtre, dans chaque ville de France, comme je vous l'ai dit.
01:30On leur offre un écran incroyable pour les mettre en valeur.
01:32C'est des porteurs de projet qui sont dans l'ombre, ils ont les mains dans le cambouis.
01:36Ils aident des personnes autistes, handicapées, des personnes qui sont en précarité, des femmes isolées.
01:41Et on les met pendant quelques minutes sur scène, devant un parterre de donateurs.
01:45Et on collecte dans chaque ville entre 300 000, 500 000, 1 million d'euros.
01:50Auprès de plusieurs centaines de personnes qui les soutiennent en direct.
01:53Depuis combien d'années ?
01:54Ça fait 10 ans que ça existe maintenant.
01:56Combien de personnes vous avez déjà aidées à peu près ? Est-ce que vous avez un chiffre là-dessus ?
02:00Oui, le chiffre clé c'est qu'on a aidé 530 associations à se développer.
02:04On leur a donné plus de 26 millions d'euros de dons quand même, en cumulé.
02:07Et en fait, ces associations-là aident des dizaines, des centaines de milliers de personnes
02:11dans toutes les thématiques de l'intérêt général que vous connaissez.
02:14J'aurais bien aimé vous rencontrer, moi, pour mon association.
02:16Ça m'aurait aidé.
02:17Eh bien, vous viendrez à la prochaine nuit.
02:19Non, justement, j'ai plus d'argent dans mon association.
02:22C'est tellement compliqué, c'est très strict, justement, pour bénéficier de fonds.
02:25Alors, qu'est-ce qui vous arrive concrètement ?
02:27D'après ce que j'ai compris, on va voir quelques images.
02:30Depuis 8 mois, des antifas vont devant chacune de vos soirées
02:35pour menacer vos soirées, les donateurs.
02:40Et si personne n'en parle, que se passe-t-il concrètement ?
02:42Alors, en fait, certains en parlent, mais négativement.
02:45On a eu 1000 retombées presse en un an.
02:48Et ces 1120 retombées presse, essentiellement négatives,
02:52viennent cautionner les actes d'une extrême gauche radicale de terrain.
02:56Ce sont les soulèvements de la terre, ce sont des sections antifas radicales.
03:01Et dans chacune des villes, elles ont un mode opératoire qui est toujours le même.
03:05En amont de l'événement, ils vont s'attaquer à toutes les entreprises
03:08qui parrainent l'événement.
03:09Donc, chacun de nos sponsors va recevoir des courriers, des mails de menaces.
03:15Certains vont même écrire aux clients de nos mécènes et de nos sponsors, ça va loin.
03:18On a des entreprises qui se sont fait taguer, des vitres qui ont été brisées.
03:22Enfin, vraiment, ça va, de façon assez forte, attaquer nos entreprises qui parrainent les événements.
03:28Le deuxième élément, en amont de la soirée, c'est que les associations elles-mêmes sont attaquées.
03:32Donc, toutes les associations qui candidatent reçoivent des courriers de menaces
03:35disant qu'en faisant cela, ils cautionnent le mal.
03:39Et donc, les associations ont même reçu des appels d'élus locaux
03:43pour les menacer de perdre leurs subventions, de leur retirer leurs agréments
03:46parce qu'au prétexte qu'ils participeraient à la nuit du bien commun.
03:50Et la troisième menace extrêmement virulente, en amont des soirées toujours,
03:54ce sont nos bénévoles.
03:55On a des bénévoles qui ont été menacés de mort.
03:57On a des dizaines et des dizaines de bénévoles dans chaque ville
03:59et elles se font attaquer, nommément, sur les réseaux sociaux,
04:02parfois sur les murs de leur maison, tagués avec des affichages, des collages.
04:06Donc, ça, c'est en amont.
04:07Et puis, évidemment, on parle de militants antifascistes.
04:10Donc, le jour J, le jour de la soirée, ils se rassemblent à 300, 400
04:14et ils essaient, évidemment, d'empêcher la soirée de se tenir.
04:17Donc, ça va de jets de projectiles jusqu'à de simples insultes.
04:22Heureusement, on a des forces de l'ordre qui font très bien leur travail.
04:25Donc, on n'a jamais eu de problème majeur, jamais de blessés, par exemple.
04:28Mais je vais vous donner un exemple.
04:29Et c'est pour ça, je suis désolé de ne pas m'être rasé.
04:31J'étais à Aix hier pour Aix,
04:34une soirée extraordinaire qu'on organisait dans une belle salle.
04:37Et il se trouve qu'on a eu une grève des équipes du site qui ont bloqué la soirée.
04:43400 manifestants qui sont venus, 160 policiers qui sont venus nous protéger.
04:47Non.
04:47Alors, évidemment, on est organisé et on est malin.
04:50Donc, on avait anticipé, vu le nombre de menaces qui arrivaient du terrain
04:53et vu les médias qui relayaient assez complaisamment tout ça,
04:56on avait une salle de secours qui nous a permis de faire l'événement
04:59et on a collecté 260 000 euros.
05:01Mais il n'empêche que ce sont des menaces d'une violence inouïe
05:04pour un événement de philanthropie.
05:06De philanthropie pour aider des gens, des personnes défavorisées,
05:09des associations qui sont dans le besoin.
05:11Qu'est-ce qu'on vous reproche concrètement ?
05:13J'ai vu sur les images, ce terrain.
05:15C'est un nom qui revient beaucoup dans l'actualité.
05:19J'ai eu, il y a 10 ans, l'idée de créer cet événement,
05:21je vous l'ai dit, avec des dirigeants d'entreprises.
05:23Et puis l'un d'eux me dit, il faut que tu rencontres un certain Pierre-Edouard Cterrain.
05:27Il habite en Belgique.
05:28Il a monté une boîte qui cartonne.
05:29Et il semble qu'il a envie de donner sa fortune à des associations.
05:33Donc je vais le rencontrer.
05:35On se discute pendant une heure de l'événement.
05:37Et puis il me dit, c'est super, je ferai partie de ceux qui soutiennent l'organisation.
05:41Ça a l'air extraordinaire ce format.
05:43Et donc, on a travaillé avec lui et d'autres à ouvrir tous nos réseaux.
05:47On a fait venir des patrons de fonds d'investissement, des banques,
05:49enfin tout ce que vous pouvez imaginer de personnes aisées,
05:51pour leur dire, venez donner de votre superflu ou de votre essentiel
05:55à des associations qui en ont besoin.
05:57Il se trouve que huit ans plus tard,
05:59Pierre-Edouard Cterrain a lancé son propre fonds de dotation,
06:02qui s'appelle, il faut l'avouer, ça c'est pas simple à gérer en termes de communication,
06:05le fonds du bien commun,
06:06qui a sa propre gouvernance, sa propre stratégie,
06:09ses propres lauréats, ses propres projets.
06:11Donc il n'a rien à voir avec vous ?
06:12Il n'a rien à voir avec la nuit du bien commun.
06:13Il y a le bien commun, une volonté de bien faire, en tout cas ça on peut le dire peut-être.
06:17Le bien commun n'étant pas une marque en tant que telle,
06:19qui n'appartient à personne, donc ça c'est pas un problème.
06:21Mais de fait la nuit du bien commun a une seule obsession.
06:22Donc vous pensez que les antifas mélangent Pierre-Edouard Cterrain,
06:27vous, parce que vous avez un peu le nom bien commun.
06:30Alors c'est plus grave que ça.
06:31En commun.
06:32C'est plus grave que ça parce que c'est ce qui s'est passé au départ.
06:35Et à la limite je les comprends, les marques sont proches,
06:37il a cofondé dix ans avant avec moi,
06:39on peut se dire c'est la même chose.
06:40Non mais on comprend pas la vieille chose.
06:41Une fois qu'on a prouvé par A plus B que Pierre-Edouard Cterrain était sorti
06:44de tous les organes de gouvernance,
06:45une fois qu'on a dit qu'on était indépendant de toute sa stratégie,
06:48et que lui-même le dit de façon très transparente.
06:51Le problème c'est que je l'ai entendu de la bouche
06:53de journalistes d'extrême gauche et de militants,
06:55la phrase m'a glacé le sang.
06:57La phrase est la suivante.
06:58Vous, vous êtes des réformistes.
07:00Il est vrai que j'ai un peu envie de réformer le capitalisme
07:02en faisant en sorte que les très riches donnent plus
07:03à ceux qui en ont besoin.
07:05Mais nous, m'ont-ils dit, nous sommes des révolutionnaires,
07:08vous êtes un extraordinaire outil de mobilisation
07:10de nos alliés d'extrême gauche, m'ont-ils dit,
07:13et donc nous continuerons parce que vous nous permettez
07:15de taper sur la bourgeoisie et les riches.
07:18Et donc nous sommes devenus, le prétexte de Pierre-Edouard Sterrin
07:20est devenu un faux argument pour taper sur la philanthropie privée.
07:25Leur obsession c'est que l'État fasse tout à leur place,
07:28subventionne tout ce qu'il peut,
07:29alors que notre théorie est l'inverse de dire,
07:31c'est la générosité des entrepreneurs de ce pays
07:33qui sauvera demain ceux qui en ont le plus besoin.
Écris le tout premier commentaire