- il y a 10 heures
Ce vendredi 3 octobre, Audrey Maubert a reçu Raphaël Mingam, directeur marketing et communication chez Chaumet, et Alexandre Lazerges, journaliste Icon France, dans l'émission Iconic Business sur BFM Business. Retrouvez l'émission le mardi et réécoutez-la en podcast.
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00:00Générique
00:00Iconique Business, le luxe by BFM Business, Audrey Maubert
00:12Avec aujourd'hui une maison historique culturelle, 245 ans de patrimoine et une adresse place Vendôme,
00:19Chômet de la Haute-Jouaillerie, des modèles iconiques, Joséphine Lien, bille de Chômet évidemment.
00:24Comment une maison pluriséculaire se modernise et séduit sans rompre, sans abîmer son héritage, ses archives, comment existe-t-elle, rayonne-t-elle ?
00:33Raphaël Mingant, directeur marketing et communication de Chômet est sur ce plateau dans un instant.
00:39Dans un instant, il se sera l'occasion aussi de retrouver notre partenaire Icon France, l'iconique capsule Phénomènes et tendances avec Alexandre Lazerge.
00:48A l'écoute du luxe, il nous en dira plus tout à l'heure. C'est Iconique Business, bienvenue.
00:54Raphaël Mingant, vous êtes directeur marketing et communication chez Chômet, bonjour.
01:02Bonjour.
01:02On va évidemment parler de cette très belle maison. Chômet, c'est quoi ? C'est la tradition, c'est un morceau de patrimoine ?
01:10Alors oui, bien sûr, c'est un morceau de patrimoine. Oui, bien sûr, c'est la tradition avec, derrière ce mot, des savoir-faire séculaires en termes de Haute-Jouaillerie et de Joerie.
01:17Mais c'est aussi une maison qui a su, au fur et à mesure des 245 ans, se renouveler, innover de façon constante.
01:25Qu'est-ce que les clients viennent chercher chez Chômet ? Il y a d'autres maisons. Qu'est-ce que Chômet a de plus, a de différent, outre cet héritage de 145 ans ?
01:33Ça pèse sur les épaules en termes de savoir-faire. Et donc, qu'est-ce que les clients viennent chercher ? Quel attachement ?
01:39Alors, je ne sais pas si l'héritage ou le passé pèsent. Je crois que l'héritage et le passé, ce sont des instruments qui nous permettent aujourd'hui de rayonner
01:45et de faire rayonner une maison avec beaucoup de sens et de valeur. C'est surtout ça un héritage. C'est une capacité à avoir des codes,
01:53à avoir un ADN stylistique qui nous permet aujourd'hui de continuer à proposer des créations de sens, évidemment,
01:58car la joaillerie, ce sont des bijoux de sens, mais également des bijoux et de la joaillerie de savoir-faire.
02:03Donc, avec une valeur, ce que j'entends par là, une capacité à résister aux tendances, à être dans l'air du temps, paradoxalement,
02:11une capacité à avoir des propositions de valeur qui soient justes, durables, et avec une valeur perçue qui est celle dont les clients attendent aujourd'hui.
02:18Et justement, l'ADN stylistique de Chômet, quel serait-il ?
02:22Alors, c'est une excellente question et une question assez délicate, pour être tout à fait sincère,
02:27puisque l'une des beautés et peut-être des points sensibles de la maison, c'est qu'on a un patrimoine stylistique extrêmement large.
02:33Donc, ma mission, avec un certain nombre de membres de direction, c'est justement d'éditer ce patrimoine
02:38et de redéfinir, de le revisiter et de regarder ce qui, dans le patrimoine au sens large, a encore une pertinence aujourd'hui.
02:45Donc, voilà, on essaye d'éditer. L'exemple de Bitschomet est un très bon exemple, puisque la collection est, si on remonte à l'histoire,
02:52inspirée du code de Napoléon. Et ensuite, à travers l'abeille, qui était le symbole impérial, a été réinterprétée sous le symbole de la ruche
03:01et qui, aujourd'hui, c'est cette collection que vous avez mentionnée tout à l'heure.
03:03Mais c'est, en plus, aujourd'hui, ça reste un modèle iconique. Alors, ancré dans la maison, dans le savoir-faire de la maison,
03:11mais extrêmement moderne, parce que c'est peut-être un modèle qu'on vient chercher et qu'une nouvelle clientèle vient chercher.
03:17Absolument. C'est une collection qui a un succès absolument phénoménal depuis un certain nombre d'années.
03:21mais pas simplement parce que c'est un design qui est atypique et différent. C'est le cas et il est sublime.
03:28Mais encore une fois, parce que derrière cette proposition de Bitschomet, c'est un symbole.
03:32C'est le symbole de la nature, d'une nature en mouvement avec l'abeille qui est un des animaux les plus emblématiques de cette biodiversité.
03:40C'est le symbole d'un savoir-faire car, paradoxalement, cette collection assez essentielle dans son design
03:45est très compliquée à produire. En joaillerie, tout ce qui a un angle, tout ce qui est avec des facettes franches,
03:52est compliqué à produire. Et c'est aussi, c'est pour ça qu'elle est iconique, une joaillerie qui est, paradoxalement,
03:58assez facile à porter, à accumuler. Voilà. C'est ce qui la rend, de notre point de vue iconique aujourd'hui, et pertinente.
04:04L'impression de tourner autour d'un essentiel, en fait, dans l'ADN. Quand vous parlez de nature, on y est autour de cet ADN
04:11et de quelque chose d'essentiel, sans fioriture, travaillé mais sans fioriture, pour certains modèles.
04:16Absolument, absolument. Mais la maison Chômet ne se résume pas, évidemment, à Vite Chômet.
04:20Mais c'est vrai que cette collection incarne, selon nous, ce que peut être un Chômet qui s'inspire de son héritage,
04:25de son passé, de tout ce que ça peut avoir, des grandes heures de la joaillerie, et des grandes cours,
04:30et des grands personnages qui ont marqué l'histoire française ou mondiale, mais également avec quelque chose qui a une pertinence
04:36aujourd'hui pour une génération nouvelle qui s'intéresse à la catégorie.
04:40La haute joaillerie, à l'instar de Chômet, c'est avant tout un héritage.
04:44Aujourd'hui, une telle maison, c'est presque quoi ? Une maison culturelle ?
04:47Je crois que chez Chômet, on a une des valeurs, c'est l'humilité.
04:51Donc peut-être que certains nous verront comme une maison culturelle,
04:54mais je crois aujourd'hui que ce qui fait notre ADN et notre succès à travers le monde, notamment en Asie,
04:58c'est qu'on est une maison authentique qui se revendique comme au-joaillé,
05:02qui est au-joaillé, de par tout ce que je vous ai dit,
05:04mais qui a juste cette humilité-là de proposer des bijoux de sens extrêmement bien réalisés
05:10et qui vont résister aux tendances.
05:11Ça veut dire quoi, des bijoux de sens ?
05:13Ça veut dire que ce n'est pas qu'un design, c'est-à-dire qu'à travers l'histoire qu'on raconte,
05:18à travers l'histoire qu'on re-raconte en revisitant le passé,
05:23on donne un sens, c'est-à-dire une proposition de valeur, comment vous dire ?
05:28Encore une fois, si je reprends cet exemple de Joséphine, pardon.
05:31D'ailleurs, Joséphine, c'est l'impératrice, c'est une femme de pouvoir, c'est une femme d'influence,
05:36c'était une femme qui s'est intéressée énormément à la botanique,
05:38c'est une femme qui a, à sa manière, fait bouger les cours d'Europe en termes de mode.
05:44Et d'ailleurs, la collection Joséphine, ce n'est pas simplement un bijou,
05:46c'est tout ça qu'on souhaite véhiculer auprès de nos audiences et des femmes qui s'intéressent à nous,
05:51car porter une bague Joséphine, ce n'est pas simplement porter un beau bijou,
05:54c'est aussi exprimer quelque part un peu de sa personnalité, un peu de son audace
05:58et de sa capacité à dire, voilà, je mérite ce bijou et j'ose le porter.
06:02Alors, pas maison culturelle, mais c'est tout un système de valeurs
06:05et tout un univers de valeurs qui est transmis.
06:08Ça fait partie du storytelling de la maison.
06:11On parlait des archives, on parlait des pièces extrêmement travaillées,
06:15c'est allé du diadème au modèle iconique Bitschomé,
06:19à tel point que vous portez et vous créez vous-même, en fait, des expositions
06:26pour transmettre, pour montrer, démontrer partout dans le monde.
06:30Absolument. Parce qu'encore une fois, si on fait référence à la maison,
06:34une des valeurs qui a construit cette maison, c'est le sens du partage et de la transmission.
06:38Et aujourd'hui, on peut le faire sur les réseaux sociaux, on le fait,
06:41on peut le faire à travers des dispositifs que vous connaissez tous,
06:44mais on peut le faire aussi et surtout de manière qualitative à travers des expositions
06:49dans lesquelles les gens prennent le temps de s'intéresser, chacun à leur manière.
06:53Et là, on l'a fait récemment, ou on le fait, à vrai dire, encore aujourd'hui,
06:58à Osaka, par exemple, à l'exposition universelle d'Osaka, au sein du pavillon de la France.
07:03Et c'est un espace, je dirais, extraordinaire pour engager, pour éduquer des audiences
07:09à une proposition Chomé qui est encore une fois unique.
07:12Et ça, de façon extrêmement immersive, on éduque, on éduque le regard,
07:17pas forcément à Chomé, on a encore une fois une position assez humble,
07:20mais éduquer à la joaillerie, désacraliser, surprendre, enivrer les gens,
07:25et puis peut-être qu'à la fin, ça pourra convertir.
07:28On revient donc au patrimoine et ce rayonnement international du luxe à la française,
07:31du luxe selon Chomé, avec ce privilège, vous en parlez d'être au pavillon français à Osaka.
07:35C'est une vitrine incroyable.
07:38Alors, j'en reviens, c'est une vitrine absolument extraordinaire.
07:41Je n'ai pas eu l'occasion de faire beaucoup d'expositions universelles,
07:46mais celle-là, par son ampleur et par l'audience auquel elle parle, est absolument phénoménale.
07:51Pour partager un chiffre avec vous qui défile entendement,
07:54on reçoit dans notre espace immersif au sein du Piavaillon France,
07:57près de 28 000 personnes par jour.
07:59D'accord.
07:59Donc, on a 28 000 personnes, 90 % japonais, essentiellement,
08:04qui viennent découvrir ce que peut être un joyer ancré dans le passé, mais de son temps.
08:09Et vous touchez un public que vous touchiez déjà,
08:13où là, ça fait partie justement d'une curiosité aussi.
08:16Je crois que ce sont essentiellement des gens qui sont curieux, jeunes, moins jeunes,
08:21gens qui sont familiers avec la catégorie d'autre part.
08:23Notre ambition, encore une fois, en lien avec l'ADN, c'est simplement de transmettre
08:27et d'exprimer ce qu'on fait en montrant notamment ce dialogue perpétuel
08:31entre la tradition, le passé, ce qui est le premier espace qu'on propose
08:35et qu'on découvre à l'écran, et puis le dernier espace
08:38où on est sur quelque chose de beaucoup plus contemporain, plus immersif,
08:41avec des collections qui sont aujourd'hui aussi en vente dans nos boutiques.
08:45– Exactement, c'est toujours ce délicat positionnement pour une maison
08:48telle que Chômé, quand on a 245 ans d'histoire,
08:53d'avoir ce positionnement entre préserver l'héritage
08:55et attirer de nouvelles générations et d'innover toujours.
08:58Est-ce que Chômé parle, touche les nouvelles générations ?
09:03– Ah oui, absolument. Notamment en Asie.
09:06Aujourd'hui, vous seriez surpris d'apprendre l'âge moyen de nos clientèles.
09:10– Et quel est-il cet âge moyen ?
09:12– Je ne vais pas vous le dévoiler là.
09:14– Mais voilà, on touche résolument des audiences jeunes,
09:19très jeunes même, dans un prisme européen.
09:21Et donc, ils sont sensibles à la proposition de valeur qui est celle de Chômé.
09:24– Le marché asiatique reste le marché le plus puissant,
09:27le plus compatible avec Chômé à l'heure actuelle ?
09:31– Alors, le marché asiatique, dans sa globalité,
09:34je crois que ça ne veut pas dire grand-chose.
09:35– Non, il faut aller très segmentés.
09:36– Exactement, très différents.
09:37– La Syne et le Japon, etc., ne sont pas du tout les mêmes marchés.
09:41– Exactement, la Corée du Sud.
09:42La maison Chômé a aujourd'hui un rayonnement et un succès commercial extrêmement marqués en Asie.
09:46Mais c'est vrai, si on est honnête, avec des dynamiques qui sont différentes.
09:49Aujourd'hui, la maison, vraiment, a des chiffres de croissance,
09:52a deux ou trois chiffres.
09:53La Corée du Sud, par exemple, au Japon, où la maison fonctionne aussi très bien,
09:57c'est vrai qu'en Chine, où on pâtit, et au-delà de Chômé,
10:01l'ensemble des maisons de luxe, de contexte macroéconomique un peu différent,
10:04la situation est moins aisée.
10:06Mais au final, la maison continue à recruter et à avoir un succès,
10:10notamment sur ses collections iconiques.
10:11– Vous n'êtes pas présent aux États-Unis,
10:14donc ça reste des marchés les plus dynamiques, ce centre de gravité en Asie.
10:19Ça se voit aussi dans la politique et la stratégie retail,
10:23dans les ouvertures à venir, le marché européen d'une part,
10:26Barcelone, Lisbonne, et puis la Malaisie, le Vietnam, la Thaïlande.
10:30Donc, une clientèle nouvelle, avec justement cette stratégie
10:37qui s'ouvre sur ces pays et une clientèle visée ?
10:41– Alors, la maison a toujours eu à cœur de faire réunir
10:43sa proposition de valeur à travers le monde.
10:45C'est vrai que les États-Unis, que vous mentionnez,
10:46sont un cas un peu à part, je ne vais pas y revenir pour des raisons historiques,
10:49mais aujourd'hui, considérant que le développement du business
10:54nous paraît plus aisé en Asie, c'est vrai qu'on a décidé
10:57de privilégier ces pays émergents, ou en tout cas,
11:00dynamiques, que sont ceux que vous avez cités.
11:03Donc voilà, mais on l'a toujours fait historiquement.
11:05C'est vrai que là, on accélère récemment sur les ouvertures
11:08dans ces pays-là, parce qu'on a des clientèles qui sont,
11:11si on prend l'exemple de la Thaïlande, extrêmement intéressées
11:13à la catégorie joaillerie, y compris sur un plan historique,
11:16mais également parce que dans un certain nombre de pays mentionnés,
11:19on bénéficie aussi du travel retail,
11:22qui est aussi pour l'ensemble des maisons de luxe un facteur de croissance.
11:24– Bien sûr, un débouché.
11:26Vous parliez tout à l'heure, évidemment, des valeurs du sens.
11:29Est-ce que ça fait partie aussi, pour attirer des nouvelles générations,
11:33ou pour capter les générations et la clientèle qui existait déjà,
11:37se positionner sur de l'or traçable, dit responsable ?
11:41C'est encore et c'est un argument de vente ?
11:43– Alors, c'est un argument de vente, plus que jamais.
11:45Mais au-delà de ça, parce que oui, on est là pour…
11:49Voilà, la Maison Chômé appartient, comme vous le savez, au groupe LVMH,
11:52donc on a des ambitions chiffrées évidentes.
11:55– Il y a une feuille de route, il y a un cap.
11:56– Il y a une feuille de route, il y a un cap.
11:58Mais au-delà de cet objectif de performance,
12:02c'est d'abord et avant tout, vous le disiez, une question de valeur.
12:05Et aujourd'hui, la Maison Chômé est, si on revient à l'histoire,
12:07un joyeux naturaliste, naturaliste par essence.
12:10Et il apparaissait important pour nous, joyeux naturalistes,
12:13qui avons tellement pris et qui continuons à apprendre de la nature
12:16dans ces gemmes, dans ces sources d'inspiration, de redonner.
12:19Donc, notamment dans ce volet large qu'est la RSE,
12:22le sujet de la biodiversité et de la refavoriser, etc.,
12:25est au cœur de nos préoccupations.
12:26Et oui, c'est vrai, pour répondre à votre point,
12:28cela a une résonance sur un certain nombre d'audiences,
12:31en particulier, jeunes générations.
12:32– Et j'en arrive à cette collaboration, à ces innovations aussi,
12:36qui résonnent à l'heure actuelle,
12:37comme pour la Fashion Week, des vitrines inédites pour Chômé,
12:42tellement inédites qu'elles se font avec des uniformes recyclés.
12:46– Absolument.
12:48Alors, c'est un double clin d'œil qu'on a décidé de faire à la maison.
12:52Alors, à la mode, d'abord, clin d'œil à la mode,
12:53puisque la mode passe, la joaillerie reste et est éternelle, selon nous.
12:57Mais également, un clin d'œil à la mode circulaire,
13:00qui est un traîne de fond, je crois, dans cet univers de la mode.
13:04Et donc, on a décidé, c'est une idée créative assez intéressante,
13:07c'est d'ailleurs intéressant comment l'éco-responsabilité
13:10peut devenir une source de créativité pour nos équipes,
13:13de réutiliser près de 700 uniformes de notre personnel Chômé,
13:19personnel en boutique, pour recréer des décors.
13:22– Et recréer l'univers autour des bijoux.
13:24– Exactement, avec en plus une proposition qui, visuellement,
13:27j'espère, interpellera, car elle est très dans une veine mode.
13:31Et donc, on joue cette opposition douce entre une mode qui passe,
13:34en tout cas qui se renouvelle.
13:35– L'éphémère et le durable.
13:36– Exactement, et des parures de haute joaillerie
13:38qui, on l'espère, traverseront les siècles.
13:40– Et comment vous choisissez les associations d'images ?
13:44Là, c'est une innovation, des collaborations,
13:46comment vous choisissez les associations d'images ?
13:48Parfois, ça se fait à tout va, vous, c'est très ciblé,
13:51comme le Tea Time au Peninsula.
13:53Vous ciblez quoi ? Une clientèle ? Un univers ? Une expérience ?
13:58– Alors, oui. Effectivement, ça peut être une forme d'approche.
14:02Pour être tout à fait transparent avec vous,
14:04des fois, c'est aussi très organique.
14:05Ce sont des rencontres, ce sont des intuitions,
14:07ce sont des moments.
14:09Là, l'idée qu'on a eue pour le Peninsula avec les équipes
14:11a été très simple.
14:12Aujourd'hui, dans l'univers du luxe, un des sujets principaux,
14:16c'est d'arriver à faire rayonner sa maison en dehors de la place vibrante
14:21de la Douce Vendôme ou en dehors de Môle en Asie.
14:24Et on trouvait que le Peninsula était un cadre qualitatif
14:27pour faire rayonner la maison.
14:28Et puis ensuite, c'est une rencontre avec la chef, Anne Korube,
14:32qui, par hasard, avait des ruches sur le toit du Peninsula.
14:34– Oui, et tout l'univers de Bitschomé.
14:37– C'est comment essayer d'offrir à des audiences essentiellement nouvelles
14:42une expérience multisensorielle qui prolonge celle qu'on peut offrir en boutique.
14:46Voilà, simplement là, c'est un dialogue entre l'art culinaire
14:49et l'art de la joaillerie.
14:51Il y a eu un énorme succès, il continue à y avoir un énorme succès d'ailleurs.
14:54– Oui, parce que ça s'est prolongé.
14:55Est-ce que vous envisagez d'autres associations d'images
14:58telles que celle-ci, malignes, efficaces pour élargir ?
15:02– Absolument.
15:03– Oui ?
15:03– Absolument, parce qu'on se rend compte que, voilà,
15:06on a souvent été associé au Carcande et au Joyer,
15:09la place Vendôme avec une dimension assez statutaire, institutionnelle.
15:12Mais finalement, ce type d'expérience extrêmement qualitative
15:14et encore une fois plurisensorielle
15:16sont une manière d'intéresser à la maison,
15:18d'intéresser à nos créations.
15:20– Bien sûr.
15:20– Et voilà, je ne vais pas vous dévoiler tout,
15:22mais les retentissements qu'on a pu avoir de cette opération,
15:25somme toute tactique, mais extrêmement qualitative,
15:27sont très, très, très positifs.
15:28– Évidemment, vous ne nous donnerez pas du tout.
15:30– Merci Raphaël Mungan, directeur marketing et communication
15:34chez Chômé d'avoir été dans Iconic Business aujourd'hui.
15:38Tout de suite, c'est l'Iconic Capsule avec le magazine Icon.
15:41– Notre partenaire Icon qu'on retrouve pour une nouvelle saison
15:48et c'est Alexandre Lazerge qui ouvre le bal.
15:50Bonjour Alexandre.
15:51– Bonjour Audrey, bonjour à tous.
15:52– Un nouveau numéro du magazine Mode en kiosque
15:55avec cinq couvertures, parce que deux, ce n'est pas solde suffisante,
15:59quatre non plus, on est à cinq couvertures.
16:01Robert Pattinson, Jake Gyllenhaal, Louis Garel,
16:04Casper Rudd et Pierre Demers.
16:06À l'écoute de tous les marchés, toutes les sensibilités,
16:10vous découvrez les unes d'ailleurs si vous nous regardez.
16:13L'écoute, c'est le thème de ce numéro 4 d'Icon.
16:16C'est un peu étonnant, enfin c'est un sacré parti pris quand même.
16:19– Non, non, parce qu'on est un magazine de mode masculine,
16:22donc on a des séries de mode très belles évidemment,
16:24mais on est surtout à l'écoute des tendances, c'est ça.
16:28Et donc le thème, c'est l'écoute cette fois-ci.
16:31Et alors parmi les tendances qu'on a repérées,
16:33il y a le grand retour, ou en tout cas la coolitude avec la nouvelle,
16:36vous savez, la veste barboure qui revient à la mode et qui est très chic.
16:40Et puis alors, dans l'écoute, on s'est aussi interrogé sur les bienfaits du silence
16:45ou bien dans les relations entre garçons, les bromance comme on dit,
16:49il y a une évolution vers la parole et puis vers l'écoute justement,
16:53un peu comme chez les filles.
16:54– Exactement, c'est un peu caricatural ça,
16:57mais en spécialiste auto, votre illustration, c'est le vrombissement des moteurs.
17:02Vous êtes à l'écoute de ce bruit si particulier,
17:05c'est un enjeu d'ailleurs, luxe ou pas ?
17:06– Oui, alors dans le magazine, j'essaye une Aston Martin Cabriolet,
17:10mais on se pose la question toujours maintenant,
17:13avec les voitures électriques qui arrivent de plus en plus dans les rues,
17:16on ne les entend pas toutes.
17:17Et alors les constructeurs se sont rendus compte de ce problème,
17:20et alors certaines font appel à des compositeurs de grand renom.
17:24– Carré, bon, ce n'est pas une IA qui va choisir et qui va composer.
17:27– Non, non, ce sont des compositeurs,
17:29et en l'occurrence Renaud a demandé à Jean-Michel Jarre
17:32de composer des harmonies.
17:34– Le compositeur de toutes les marques.
17:37– En tout cas, lui, il a travaillé spécifiquement pour Renaud,
17:40et peut-être le mieux, ce serait qu'on écoute pour voir un peu ce son.
17:43– Alors, c'est très beau, en plus, on entend dans l'enregistrement,
17:57il y a des petits oiseaux.
17:57– Il y a des petits oiseaux.
17:58– Oui, oui, c'est très beau.
17:59Alors, ça permet aux piétons qui passent de savoir que la voiture va arriver.
18:03C'est ce qu'on appelle le VSP, Vehicle Sound to Pedestrian,
18:07le son pour les piétons.
18:09Et alors, du coup, jusqu'à 30 km heure, on l'entend,
18:13parce qu'au-delà de 30 km heure, les bruits de pneus, vous savez,
18:15en fait, on l'entend très facilement.
18:18On n'a pas besoin d'un bruit supplémentaire.
18:19– De rajouter un bruit supplémentaire.
18:21– Mais alors, Jean-Michel Jarre, lui, a essayé d'accorder ses harmonies,
18:26justement, au bruit de la voiture, avec des basses qui sonnent un peu,
18:30et c'est plaisant, et comme ça, on distinguerait tout de suite
18:33une Renault qui passerait dans la rue.
18:35Voilà, c'est la signature Jean-Michel Jarre.
18:36– Exactement, ça va être un argument de plus.
18:38En fait, il y aura la signature pour les marques.
18:43Il y a un son à l'intérieur aussi, c'est pas qu'à l'extérieur.
18:45– Oui, oui, exactement. Il a beaucoup travaillé,
18:47il a même fait un son à l'intérieur, c'est ce qu'il appelle le « welcome sound »,
18:51c'est-à-dire que quand on entre dans le véhicule
18:53et qu'on appuie sur « start », sur le démarrage,
18:56en fait, il va y avoir un son qui va apparaître.
18:58Alors, peut-être le mieux, c'est de l'écouter pour qu'on l'entende.
19:01– J'ai l'impression, alors, bon, c'est marqueur de génération,
19:12mais j'ai l'impression d'être dans le cinquième élément, personnellement,
19:15mais c'est tout l'univers, tout l'univers un peu.
19:18– Oui, il y a un peu de ça.
19:20Alors, lui, il dit qu'il va du mineur vers le majeur
19:22et qu'il a voulu sublimer le design des nouvelles Renault,
19:25en particulier les Renault 5 et Renault 4 qui arrivent.
19:28Bon, ça permet de se distinguer.
19:30Il a quand même essayé de travailler pour que ce ne soit pas trop lassant.
19:34Il me dit dans l'interview qu'il a fait en sorte qu'au fur et à mesure,
19:38on n'ait pas envie de ne plus prendre la voiture parce qu'on se serait agacé.
19:42Mais alors, il y en a un autre, il y en a un autre pour certaines versions alpines.
19:46Alors là, c'est beaucoup plus sportif, peut-être qu'on peut l'écouter aussi, vous allez voir.
19:49– Vous voyez, c'est comme quand on chauffe les muscles.
19:57– Ah oui, là, on a envie d'accélérer, c'est autre chose, c'est une autre signature.
20:01– Non, non, ça c'est bien.
20:02Et du coup, il y a d'autres marques qui ont aussi, comme Renault, travaillé le sujet des sons.
20:07– Oui, ce n'est pas un cas isolé.
20:08En fait, il y a d'autres constructeurs qui travaillent le son de leur marque
20:12et avoir une identité sonore.
20:14– Oui, c'est très important parce que justement,
20:15les voitures électriques ne faisant pas de bruit, il faut quand même se distinguer.
20:18Alors, la marque BMW, pour ne pas la citer, a travaillé, elle, avec Hans Zimmer,
20:23vous savez, celui qui a fait la musique du Roi Lion, de Batman, de Dune ou d'Interstellar.
20:27– Du solide.
20:28– Voilà.
20:28Et alors, lui, il a travaillé, mais alors c'est un tout petit peu différent.
20:31Peut-être qu'on peut l'écouter, comme ça, on va comprendre où est-ce que c'est différent.
20:35– La cible le plus jeune, non ?
20:44– Voilà, ça, c'est Hans Zimmer qui parle avec son délicieux accent allemand.
20:48Alors lui, il a fait une musique qui intervient quand on accélère.
20:52C'est-à-dire que tout de suite, on est dans l'action.
20:55Chez Renault, c'est juste quand on arrive dans la voiture, après ça s'arrête.
20:58Mais alors, chez BMW, pour qu'on sente un peu la puissance,
21:02là, c'est systématiquement à chaque fois qu'on accélère.
21:03– Donc à chaque fois qu'on accélère, d'accord.
21:06– On va entendre ces bruits-là.
21:07Alors, j'ai posé la question à Jean-Michel Jarre dans l'interview.
21:10Alors, il m'a dit, oui, c'est mon ami Hans Zimmer, on se connaît très bien.
21:13Mais Jean-Michel Jarre trouve que c'est beaucoup trop navette spatiale,
21:17vous voyez comme son.
21:18Lui, il s'est contenté de faire quelque chose autour de l'automobile.
21:21Alors, on va voir, en tout cas, ce que Jean-Michel Jarre va proposer
21:24quand Renault va sortir la fameuse Renault Turbo 3E
21:28qui annonce des performances extraordinaires, 540 chevaux, enfin bref.
21:32Et là, on sait que Jean-Michel Jarre a travaillé sur une mélodie
21:35et on va voir si c'est navette spatiale ou pas.
21:39En tout cas, ce sera dans le prochain numéro d'Icon.
21:42– Évidemment, mais ça veut dire qu'il faut bien cibler le compositeur au départ
21:47parce qu'ensuite, c'est une association de marques, une collaboration pérenne.
21:51– Alors, Jean-Michel Jarre a signé un contrat jusqu'en 2028, c'est ce qu'il m'a dit dans l'interview.
21:56Et donc, il va pouvoir évoluer avec les différents modèles qui vont arriver.
22:00Justement, un modèle sportif à venir ou bien voir ce qui va se passer pour la suite.
22:05En attendant, l'idée, c'est que justement, il y a une identification
22:07entre la musique, le compositeur et le constructeur.
22:12Alors, voilà, on va voir ce que nous réserve l'avenir.
22:14En tout cas, pour l'instant, si vous achetez une voiture électrique de chez Renault,
22:18vous avez les harmonies de Jean-Michel Jarre.
22:20– C'est peut-être pour l'acte d'achat, peut-être, pourquoi pas.
22:24Merci Alexandre Lazerge d'avoir été dans Iconic Business, Icon France,
22:29le nouveau numéro en kiosque, 5 couvertures à vous de choisir.
22:33On vous retrouve évidemment le mois prochain.
22:36Iconic Business, le luxe par BFM Business, c'est toutes les semaines en télé et en radio.
22:41Dès à présent, en replay et podcast, à retrouver sur le site bfmbusiness.com.
22:45À la semaine prochaine.
22:46– Iconic Business, le luxe by BFM Business.
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