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  • il y a 2 mois
Ce mercredi 1er octobre, dans sa chronique, Annalisa Cappellini s'est penchée sur le sommet européen de Copenhague, qui réunit actuellement les dirigeants des pays occidentaux dans le cadre d'une démarche commune de défense et de riposte face à la Russie et d'élargissement de l'Union européenne. Cette chronique est à voir ou écouter du lundi au vendredi dans Good Morning Business, présentée par Laure Closier sur BFM Business.

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Transcription
00:00Annalisa Capellini, les Européens se retrouvent aujourd'hui à Copenhague pour un sommet informel au menu Défense.
00:05Réaction face à la Russie, élargissement de l'Union Européenne.
00:09Pour ça, il y a un mot d'ordre, il faut contourner Viktor Orban.
00:12Mais oui, parce que c'est lui le principal obstacle aujourd'hui à l'élargissement de l'Europe, selon les Européens.
00:17Et pour sortir de l'impasse, il faut tout simplement le contourner.
00:21C'est vrai que le processus d'élargissement de l'Union est à l'arrêt depuis décembre 2023,
00:26depuis l'ouverture des négociations avec les deux pays menacés par la Russie, l'Ukraine et la Moldavie, en même temps.
00:33Et c'est vrai que le président hongrois, qui est proche de Poutine, bloque ce processus depuis bientôt deux ans.
00:39Pour les Européens, maintenant, c'est terminé, il faut avancer là-dessus.
00:42Alors, il y a une personne en particulier qui travaille directement sur le dossier, c'est Antonio Costa.
00:47Absolument, il travaille en coulisses, le président du Conseil européen,
00:50parce qu'il a un peu plus de marge de manœuvre par rapport à Ursula von der Leyen.
00:54Il fait, ces dernières semaines, la tournée des capitales pour expliquer aux leaders
00:58qu'il faut carrément changer les règles européennes sur ce sujet.
01:02Désormais, pour Antonio Costa, c'est toujours des technicités,
01:05mais c'est ça qui change au final le visage de l'Europe.
01:08On pourrait ouvrir les groupes de négociation.
01:09Vous savez, ces groupes qui permettent de mettre en œuvre les réformes,
01:12de changer petit à petit les pays candidats pour les rendre compatibles avec l'Europe.
01:17Eh bien, ces groupes, on pourrait les ouvrir tout simplement à la majorité qualifiée
01:21et non plus à l'unanimité.
01:23Donc, ça permettrait de contourner Orban, ça permettrait de faire avancer les dossiers de fond
01:27en évitant les blocages politiques.
01:29Sauf que, pour changer cette règle, il faut l'unanimité.
01:33Donc, effectivement, il faut là aussi le vote hongrois.
01:35C'est le chien qui se mord la queue.
01:36On voit mal Orban voter contre lui-même.
01:39Il y a aussi une solution, une solution technique.
01:41Absolument, c'est ne pas prendre la décision officielle d'ouvrir ces groupes de travail,
01:46mais le faire tout simplement.
01:47C'est une acrobatie intellectuelle, mais ça permettrait, là encore, de faire avancer les choses.
01:51C'est quand même très limitant, parce qu'on a besoin d'avancer du point de vue politique aussi.
01:56On peut forcer la main sur les réformes.
01:58On peut forcer la main sur l'harmonisation des systèmes.
02:00Mais à la fin, la réalité, c'est que les Européens se heurtent à la réalité.
02:03Ils ne pourront jamais faire entrer l'Ukraine dans l'Europe
02:05si Orban n'est pas d'accord, s'il ne décide pas de lever son veto.
02:08L'idée, là, c'est surtout de donner un gage aux Ukrainiens,
02:11de leur dire que le processus n'est pas complètement bloqué,
02:13de leur dire qu'il y a encore un peu d'espoir.
02:15Merci beaucoup, Annalisa Capellini.
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