00:006h48 sur BFM Business et sur AMC Découverte. Le monde qui bouge tous les jours, c'est avec Annalisa Capellini.
00:06On va parler de cette rencontre entre le président sud-coréen et Donald Trump,
00:10puisque ce dernier est arrivé à Washington pour cette rencontre, où on parlait évidemment relation commerciale,
00:15mais aussi, surtout, et beaucoup de militaires.
00:17Et oui, parce qu'il s'agit de redéfinir une alliance qui dure depuis des décennies
00:21et qui devient, selon Washington, de plus en plus déséquilibrée.
00:24Il faut rappeler qu'il y a près de 30 000 soldats américains qui sont postés de manière permanente en Corée du Sud
00:29pour dissuader la Corée du Nord.
00:32Eh bien, c'est beaucoup, beaucoup trop, selon Donald Trump,
00:35qui, avec une de ses formules fracassantes dont on a l'habitude,
00:38a accusé Séoul de profiter gratuitement de la puissance militaire américaine.
00:43Alors, c'était son obsession pendant le premier mandat.
00:45Vous vous rappelez celui de ne pas trop payer pour la défense des alliés.
00:49Eh bien, ça reste son obsession maintenant.
00:51En tout cas, l'idée pour les États-Unis, c'est de moderniser cette alliance
00:55en faisant payer un peu plus le prix à la Corée du Sud,
00:59qui doit moins se reposer sur Washington.
01:01Alors, pourtant, la Corée du Sud travaille déjà sur ces sujets.
01:04Pour l'année prochaine, on parle, par exemple, d'une augmentation de 8 %
01:06avec un milliard d'euros supplémentaires alloués à la défense.
01:10Eh bien, ce n'est absolument pas suffisant pour les États-Unis,
01:14pour Donald Trump, qui demande 5 % du PIB consacré à la défense.
01:19On en est très, très loin pour l'instant.
01:20La Corée dépense 2,3 %.
01:225 % pour tout le monde, c'est évidemment le même tarif.
01:26Et puis, un volet important sur le nucléaire.
01:27Oui, alors, il n'est pas annoncé officiellement sur les plans de travail.
01:30Pourtant, c'est peut-être le volet le plus important.
01:33Selon la presse sud-coréenne,
01:35Séoul pourrait essayer de renégocier le traité
01:38qu'il allie à Washington sur ces sujets.
01:40Alors, c'est un traité bilatéral,
01:42qui normalement est en vigueur jusqu'en 2035.
01:44Et c'est un traité selon lequel Séoul n'a pas le droit
01:47d'enrichir l'uranium au-delà de 20 %
01:49sans le consentement des États-Unis.
01:51Bon, de facto, la Corée est pieds et mains liée aux États-Unis.
01:56Elle ne peut rien faire sur le volet nucléaire.
01:59Ça commence, évidemment, à poser problème,
02:00surtout par rapport à la Corée du Nord.
02:02C'est important parce qu'on l'a vu ce week-end,
02:04il y a encore eu des tensions très fortes
02:05entre Corée du Sud et Corée du Nord.
02:07Absolument.
02:07Pyongyang a procédé à des tirs ce week-end
02:09avec deux nouveaux missiles de défense aérienne.
02:12On n'en sait pas beaucoup plus pour l'instant.
02:14C'est juste qu'il s'agit d'une technologie unique et spéciale
02:17selon le régime nord-coréen.
02:19Mais en tout cas, il ne faut pas se tromper sur la temporalité
02:22de cette attaque, de cette démonstration de force.
02:24Ces derniers jours, il y a des petits incidents
02:27à la frontière entre les deux Corées
02:28qui pourraient se transformer, selon Pyongyang,
02:32en une confrontation incontrôlable.
02:34La Corée du Nord qui parle carrément d'un risque de guerre.
02:37Et pourtant, du côté de Séoul,
02:39le ton a changé ces derniers mois,
02:41notamment depuis l'élection de Lee Jae-myung,
02:44qui, lui, s'est dit prêt à un dialogue sans condition
02:46avec le voisin du Nord, des appels du pied pour l'instant,
02:50tous refusés par Pyongyang.
02:52Le Monde qui bouge, c'était retrouvé en replay
02:53et en podcast sur l'application BFM Business.
