Ce jeudi 27 novembre, dans sa chronique, Annalisa Cappellini est revenue sur le projet de la Commission européenne d'utiliser les avoirs russes gelés pour soutenir l'Ukraine, l'opposition de la Belgique qui craint les représailles de la Russie à cause d'Euroclear, et le plaidoyer de la Belgique en faveur d'une garantie juridique plus solide et d'une répartition de la responsabilité avec les autres pays européens. Cette chronique est à voir ou écouter du lundi au vendredi dans Good Morning Business, présentée par Laure Closier sur BFM Business.
00:00La Commission européenne va présenter un projet pour pouvoir utiliser les avoirs russes gelés détenus en Europe.
00:06Le but c'est de financer l'Ukraine pendant les deux prochaines années.
00:08Oui et ça devient vraiment très urgent puisque l'Ukraine pourrait se retrouver à court d'argent dès le tout début de l'année 2026.
00:14C'est dans un mois à peine.
00:16Donc en gros il est temps d'arrêter de discuter, de parlementer autour des possibilités.
00:20Il est temps d'agir, c'est ce que dit le commissaire européen à l'économie Valdis Dombrovski.
00:25C'est aussi un peu ce qu'a dit la présidente de la Commission européenne von der Leyen hier devant le Parlement.
00:30Puisqu'on s'était engagé à protéger l'Ukraine et puisque de toute façon la Russie n'a aucune intention de réellement faire la paix.
00:36D'ailleurs on se note cette phrase, on se la met de côté parce que ça dit tout sur la sincérité que les Européens prêtent à Vladimir Poutine dans ce processus.
00:44Bref du coup il faut soutenir Kiev évidemment et ça commence par le volet financier.
00:48Et par ce prêt notamment des 140 milliards d'avois russes gelés que l'Ukraine ne devrait rembourser uniquement que si Moscou lui verse des dommages de guerre.
00:59Alors si les Européens réagissent là, c'est parce que Donald Trump a parlé des avois russes.
01:04Oui et son idée c'est d'utiliser cet argent là au profit du gouvernement et des entreprises américaines.
01:09Lui il voudrait prélever 86 milliards d'euros pour financer la reconstruction avec des boîtes américaines.
01:15Et donc les Européens eux devraient consacrer la même somme, 86 milliards d'euros, mais de leur poche.
01:20Donc on parle de 86 milliards d'euros prélevés sur les contribuables européens.
01:24Évidemment vous vous en doutez, les Européens ne sont pas vraiment enchantés par cette possibilité.
01:29Donc c'est pour ça qu'ils s'activent maintenant pour décider très rapidement de comment utiliser ces fonds avant que les Américains s'en emparent.
01:35Et ils insistent sur le fait que comme les avois russes sont gelés en Europe, et bien c'est aux Européens de décider qu'est-ce qu'on en fait.
01:41Le problème pour la Belgique notamment, c'est Euroclear.
01:44Oui effectivement, Euroclear c'est là que se trouve la plupart de ces fonds.
01:48Donc la Belgique est en première ligne dans ce dossier évidemment.
01:51Elle a peur que la Russie finisse un jour par lui reclamer son argent.
01:54Elle a peur des problèmes juridiques.
01:56C'est vrai que le dossier juridiquement est très délicat.
01:58Donc en fait ce que demande la Belgique, c'est d'avoir plus de garanties juridiques et de partager davantage la responsabilité avec tous les autres Etats membres.
02:07On devrait trouver en effet ces deux éléments dans la proposition qui sera faite ces prochains jours pour convaincre le gouvernement belge de donner son feu vert.
02:14Le gouvernement belge qui a peur notamment de cyberattaques sur Euroclear.
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