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  • il y a 2 jours
Ce jeudi 23 octobre, dans sa chronique, Annalisa Cappellini est revenue sur la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine qui n'avance pas . Cette chronique est à voir ou écouter du lundi au vendredi dans Good Morning Business, présentée par Laure Closier sur BFM Business.

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Transcription
00:00La rencontre entre Donald Trump et Poutine n'avance pas, elle est repoussée s'inédit alors que les efforts de paix sont dans la passe.
00:06Kiev essaie de protéger ses entreprises étrangères, elle travaille sur un projet de loi qui vise à mieux défendre les entreprises stratégiques.
00:15Il faut à tout prix éviter de devenir une proie, il faut se protéger des appétits des puissances étrangères, c'est ça la priorité pour Kiev.
00:22Et ça passe par ce projet de loi qui va désormais encadrer tous les investissements étrangers dans les secteurs qui sont considérés comme vitaux pour la sécurité nationale et l'économie.
00:32En gros, on parle de tous ces secteurs stratégiques, donc des entreprises de la défense, des infrastructures énergétiques ou télécoms et des sociétés minières.
00:41Eh bien, dans toutes ces entreprises-là, si un investisseur étranger veut acquérir soit 25% des droits de vote, soit 10% du total des actifs de la société,
00:51il faudra désormais demander une autorisation à Kiev par le biais d'une nouvelle autorité d'État qui sera créée.
00:57Donc, ça permet de se protéger effectivement des prises de contrôle hostiles et ça permet en plus de faire un pas vers l'Union européenne,
01:04donc de commencer à s'aligner sur les normes européennes en matière de sécurité des investissements.
01:09On parle d'investissements étrangers, mais c'est surtout les investissements russes.
01:12En effet, aucun investissement par des citoyens russes ou liés à la Russie, de près ou de loin, ne sera approuvé.
01:19Il y aura des conditions très très strictes sur ce point.
01:22Mais il y a aussi une menace qu'on voit moins, c'est la menace chinoise.
01:26La Chine reste le premier partenaire commercial de l'Ukraine.
01:29Bien sûr, la balance est en faveur de Pékin.
01:31Et la crainte, c'est que la Chine étende encore davantage son emprise économique sur l'Ukraine
01:37en rachetant des entreprises stratégiques.
01:39Il y a un précédent qui a beaucoup inquiété Kiev.
01:42C'est le cas de MotorSix.
01:44C'est cette entreprise qui fabrique des moteurs pour des avions de chasse pour domicile.
01:47C'est un véritable fleuron ukrainien et très important évidemment en temps de guerre.
01:51Eh bien, les Chinois avaient tenté de la racheter.
01:54C'est cette histoire-là qui a alerté les Ukrainiens.
01:57Eux, ils se méfiaient uniquement des ingérences russes,
01:59alors que la Chine était en train de construire une toile d'araignée silencieusement
02:03de réseaux d'influence, des réseaux portés par des oligarques très très proches du pouvoir.
02:08Et donc, les Ukrainiens ont réalisé que c'était tout aussi dangereux de vendre aux Chinois que de vendre aux Russes.
02:13Le problème, c'est que l'Ukraine a quand même besoin d'investissements étrangers.
02:17Oui, donc il faut encourager les investissements étrangers
02:20et en même temps dans des secteurs qui ne soient pas stratégiques
02:23et en même temps il faut qu'ils soient attractifs.
02:24Donc, vous voyez l'équilibre très difficile à trouver.
02:27Mais c'est vrai que les investissements directs se sont effondrés en 2002
02:31avec le début de la guerre et ils commencent à se relancer.
02:34Mais trop, trop doucement.
02:35On est à 3 milliards de dollars en 2024.
02:39On était à plus de 7 milliards de dollars avant la guerre.
02:42Ça correspond à 1,5 point du PIB ukrainien.
02:45On sait que Kiev a besoin de beaucoup, beaucoup plus
02:47pour soutenir son effort de guerre et pour relancer son économie.
02:50Merci beaucoup, Annalisa Capelli.

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