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  • il y a 4 semaines
Ce mercredi 17 septembre, dans sa chronique, Annalisa Cappellini s'est penchée sur le changement de stratégie de la Commission européenne en réponse à l'offensive israélienne, avec notamment la proposition de sanctions économiques. Cette chronique est à voir ou écouter du lundi au vendredi dans Good Morning Business, présentée par Laure Closier sur BFM Business.

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Transcription
00:00Changement de stratégie européenne dans le dossier Gaza.
00:02Absolument, la diplomatie ne suffit plus.
00:04Israël a ignoré tous les appels de l'Union Européenne à arrêter les opérations à Gaza.
00:08Il faut donc frapper l'économie israélienne pour essayer de tordre le bras à Netanyahou.
00:14C'est la nouvelle stratégie de la Commission Européenne,
00:17initiée par Ursula von der Leyen,
00:19qui en a parlé la semaine dernière dans son discours sur l'état de l'Union,
00:22qui avait déjà utilisé des phrases très très dures à l'encontre d'Israël.
00:26Là, ça se concrétise avec des sanctions en deux volets.
00:29Un premier volet qui vise des personnes identifiées,
00:31les ministres extrémistes et les colons violents, je cite von der Leyen.
00:35Et un deuxième volet, beaucoup plus important,
00:37qui prévoit la suspension de l'accord commercial
00:39qui lie les Européens et les Israéliens depuis 25 ans.
00:43Ça serait très symbolique.
00:44L'Union Européenne n'a jamais remis en cause un accord économique
00:48avec un partenaire proche, aussi proche qu'Israël en tout cas.
00:51Et ça aurait des conséquences immédiates sur la relation politique avec Israël.
00:55Mais alors, quelles conséquences économiques directes ?
00:58Il y aurait beaucoup de conséquences économiques
00:59parce que l'Union Européenne est le premier partenaire commercial d'Israël.
01:04En 2024, un tiers des exportations israéliennes allaient vers le marché européen
01:09et un tiers des importations d'Israël étaient en provenance des pays de l'Union Européenne.
01:14On parle d'un marché à 42 milliards d'euros.
01:17Donc oui, effectivement, il y aurait un impact direct et très rapide.
01:20Alors, c'est comme pour les sanctions russes, il faut voter.
01:23Est-ce que là, il pourrait y avoir un vote, une unanimité ?
01:25Comme d'habitude, les Européens sont très, très divisés.
01:28Surtout que pour la suspension du volet commercial, il faut la majorité qualifiée.
01:33On sait que c'est très, très difficile en Europe.
01:35Il y a deux blocs qui se font face.
01:37Il y a des pays qui veulent aller vite.
01:39L'Espagne, la Belgique, l'Irlande, qui sont très présents dans la défense de la cause palestinienne ces derniers mois.
01:44Et puis, il y a des pays qui bloquent la Hongrie, la République tchèque notamment.
01:48Et puis, deux grands pays qui seront importants pour la majorité qualifiée, l'Allemagne et l'Italie.
01:53Alors, il y a des questions, des raisons historiques, évidemment, là derrière.
01:57Mais il y a un véritable malaise en Allemagne, par exemple, par rapport à ces questions.
02:00L'opinion publique shift de plus en plus vers un avis favorable pour les sanctions contre Israël.
02:07Mais la classe politique est encore très, très frileuse.
02:10Même son de cloche en Italie, où on nous dit qu'on va voir au cas par cas.
02:14On va évaluer les propositions une par une.
02:17C'est ce que nous dit le ministre des Affaires étrangères italien.
02:20L'Italie préfère ne pas se mouiller pour l'instant.
02:23C'est sur ces deux pays qu'il va falloir travailler, qu'il va falloir convaincre
02:26pour arriver éventuellement à une sanction contre Israël.
02:30Pendant ce temps-là, les Israéliens, eux, avancent sur le terrain à Gaza.
02:33Absolument. Gaza brûle.
02:35C'est ce qu'Israël dit de son opération lancée hier pour éliminer le Hamas.
02:41Une offensive condamnée par les Nations Unies qui parle de carnage en cours
02:45et une offensive dont vont payer le prix les civils à Gaza
02:49avec plus de 60 000 victimes déjà depuis le début du conflit
02:52et les otages israéliens encore entre les mains du Hamas.
02:55Merci beaucoup Annalisa Capellini.

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