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  • il y a 6 jours
Ce vendredi 19 décembre, dans sa chronique, Annalisa Cappellini a parlé d'une nouvelle phase de négociation avec la Russie. Cette chronique est à voir ou écouter du lundi au vendredi dans Good Morning Business, présentée par Laure Closier sur BFM Business.

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Transcription
00:00Les dirigeants européens se sont accordés pour prêter 90 milliards d'euros à l'Ukraine
00:03et donc ils écartent pour le moment l'idée d'utiliser les avoirus gelés.
00:07Un message pour Vladimir Poutine avec qui il faut recommencer à parler selon Emmanuel Macron.
00:11Oui, il dit qu'il va redevenir utile pour la France et pour l'Europe
00:14de parler très directement au président russe Vladimir Poutine.
00:17Ce sont les mots choisis par le président français.
00:20Écoutez ce qu'il a dit.
00:21Je constate qu'il y a des gens qui parlent à Vladimir Poutine.
00:25Donc je pense que nous, Européens et Ukrainiens,
00:28ont intérêt à trouver le cadre pour réengager cette discussion en bonne et due forme.
00:33Sinon on discute entre nous avec des négociateurs qui vont seuls discuter avec les Russes.
00:37Ce n'est pas optimal.
00:38Il dit bien qu'il y a des gens qui réussissent à parler.
00:41Ils parlent des Américains.
00:42Évidemment, ils visent les Américains qui négocient.
00:44Il est vrai un peu en tête à tête avec les Russes
00:46depuis le début de cette nouvelle phase de négociation.
00:48En particulier, on pense à Steve Witkoff qui est l'émissaire de la Maison Blanche
00:52qui a toujours été très conciliant envers le Kremlin.
00:54C'est vrai que depuis le début de cette nouvelle phase de Pour Parler,
00:58les Russes ne s'expriment pas vraiment.
01:00Ils ne parlent pas aux Européens.
01:01Ils ne parlent pas aux Ukrainiens.
01:02Alors est-ce que ce geste de ne pas utiliser les avoirs russes
01:05va adoucir les positions de Vladimir Poutine
01:07et le ramener à la table des négociations ?
01:09Pour l'instant, on ne sait pas.
01:10Mais quand même, c'est une victoire pour Vladimir Poutine
01:13de ne pas avoir décidé d'utiliser ou de garantir le prêt sur les avoirs russes.
01:17Tout à fait, c'est une victoire.
01:19Alors attention, les Européens affirment qu'ils continuent de travailler
01:21sur les fonds russes gelés pour trouver une solution acceptable pour tout le monde,
01:24y compris pour la Belgique, qui s'y oppose.
01:27Et d'ailleurs, même dans ce prêt de 90 milliards d'euros
01:29qui est tombé dans la nuit,
01:31les Européens précisent qu'ils se réservent le droit
01:33d'utiliser les avoirs gelés
01:34pour en fait s'auto-rembourser le prêt
01:36si la Russie ne paye pas de réparation de guerre à l'Ukraine.
01:39Sauf qu'aujourd'hui, très honnêtement,
01:41des réparations de guerre de la Russie à l'Ukraine
01:43paraissent vraiment improbables.
01:45Donc oui, la vérité, c'est que la Russie, sur ce dossier,
01:47a gagné, au moins sur ce dossier,
01:49et au moins pour le moment, les Européens ont reculé.
01:51Il faut dire que Vladimir Poutine, il a quand même fait beaucoup pression
01:54ces dernières semaines sur l'utilisation de ses avoirs.
01:57Il a menacé directement la Belgique,
01:59mais aussi les entreprises sur place.
02:00Oui, parce qu'il y en a énormément qui sont encore actives en Russie,
02:03beaucoup d'entreprises occidentales.
02:04Il y en a plus de 2300 qui représentent
02:07plus de 100 milliards d'euros d'actifs.
02:09Et Vladimir Poutine a signé un décret en septembre
02:11qui rend la nationalisation des filiales
02:14des entreprises occidentales
02:15beaucoup plus simple.
02:16Donc en fait, il menace très directement les entreprises
02:18qui y sont encore de les nationaliser,
02:20de les rendre 100% russes.
02:22C'est le secteur bancaire qui est très exposé.
02:24Il y a deux banques, notamment l'autrichienne Rafaisen
02:26et l'italienne Unicredit.
02:28Pour la France, il y a d'autres entreprises,
02:30Auchan, Bonduelle, Yves Rocher.
02:32Donc toutes ces entreprises-là auraient été en première ligne
02:34d'un conflit ouvert sur la question des avoirs russes.
02:37Il faut bien comprendre en tout cas
02:38que toutes ces menaces russes,
02:40le but, c'est de faire planer le doute.
02:42Qu'est-ce qui va se passer si on se sert dans les avoirs russes ?
02:44On aura des conséquences juridiques,
02:45on aura des rétorsions sur la Belgique,
02:47et on aura des représailles sur les entreprises.
02:49Bref, plus on perd du temps en Europe à se poser ces questions,
02:53moins on exploite les actifs russes qui sont sur notre sol.
02:55Le Monde qui bouge, c'est à trouver un replay,
02:56un podcast sur l'application BFM Business.
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