Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 2 jours
Ce mardi 30 septembre, la séquence de publications des résultats sur les small et mid caps a été analysée par Julien Fauvel, gérant actions chez Talence Patrival, dans l'émission Good Morning Market sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00En portefeuille aujourd'hui, c'est avec Julien Fauvel.
00:05Bonjour Julien Fauvel.
00:06Bonjour Nicolas.
00:06Vous êtes gérant action chez Talence Patrival.
00:08On va essayer de comprendre ensemble comment vous analysez cette séquence de publication de résultats sur les small et mid-cap.
00:14Cette séquence et cette saison n'est pas tout à fait terminée, mais vous avez rencontré beaucoup d'entreprises.
00:18Qu'est-ce qui ressort des échanges que vous avez, des résultats que vous avez lus sur ces small et mid-cap, Julien Fauvel ?
00:24Effectivement, la saison des publications semestrielles touche à sa fin.
00:28Avant de débuter l'été 3, dans quelques semaines.
00:32Effectivement, j'ai vu beaucoup de sociétés.
00:34On a investi d'ailleurs dans une centaine de petites et moyennes capitalisations sur la cote française.
00:41On va parler en moyenne.
00:42On a vu quand même des comptes de résultats plutôt sous pression.
00:45Un peu plus de mal à aller repasser l'inflation au niveau des prix.
00:50Donc des marges un peu plus sous pression, c'est le premier commentaire.
00:53Un deuxième, c'est l'impact, le choc d'incertitude qu'on a vu au deuxième trimestre.
00:57Qui se traduit pour les sociétés exportatrices vers les US.
01:02Donc des discours des managers plutôt prudents, évidemment.
01:05Oui, parce que c'est elles qui sont véritablement impactées par les droits de douane.
01:08Les grandes sociétés, effectivement, qui peuvent contourner les droits de douane en investissant aux États-Unis,
01:14sont un peu moins impactées que ces petites et moyennes entreprises
01:17qui, elles, vont voir si effectivement les fournisseurs continuent à acheter.
01:21Et on peut le dire, le match entre les grandes et les plus petites valeurs est quand même plutôt à l'avantage des petites,
01:27qui sont par nature plus domestiques quand même en Europe.
01:30Qui exportent moins.
01:32Exactement.
01:33Donc voilà, c'est plutôt les grosses mid-caps qui sont sensibles à ça.
01:38On peut dire qu'au global, avant l'été, les BPA avaient été plutôt revuants à la baisse pour le consensus.
01:45Donc avec ce que je vous dis, plutôt des impacts un peu mitigés, l'impact a été moins fort sur les BPA.
01:52La bonne nouvelle, c'est qu'on les attend toujours en croissance.
01:54Si on prend le CAC Small pour 2025, on serait plutôt aux alentours de 3-5% de croissance.
02:00Ce qui serait au-dessus, à un niveau supérieur par rapport aux grandes capies.
02:05Et ça, on ne l'a pas connu depuis plusieurs semestres.
02:07Donc on garde, on est toujours confiant sur cette partie-là de la cote.
02:10La rubrique dans laquelle vous intervenez, Julien Fauvel, s'appelle « En portefeuille ».
02:14Si on regarde spécifiquement, est-ce qu'il y a des valeurs, des entreprises qui vous ont marquées
02:19dans la sélection que vous réalisez et dans l'analyse des résultats que vous avez faites ?
02:25Alors, je vois plusieurs opportunités compte tenu aussi de ces niveaux de valorisation au global.
02:30Mais on peut faire un focus sur les ISN, les entreprises du service numérique.
02:36J'aime particulièrement deux sociétés, Obé et Neurone.
02:40D'accord.
02:40Bon, qui sont relativement équivalentes par rapport à leur taille.
02:44Les chiffres, on est à plus de 7000 collaborateurs,
02:46entre 800 millions et un petit milliard de capitalisation boursière.
02:50Premier commentaire, ces ISN ont été impactés par un effet calendaire négatif.
02:55D'accord.
02:55Au premier semestre, donc moins de jours ouvrés pour facturer.
02:59Donc moins d'activité.
02:59Donc moins d'activité.
03:01On est confiant et on s'appuie aussi des discours des managers qui sont confiants sur le S2
03:06pour retrouver un effet périmètre qui serait supérieur.
03:10Donc ça, c'est le premier point.
03:12Et deuxièmement, globalement, ce contexte de l'IA, même s'il faut avoir un peu d'humilité,
03:19on ne sait pas encore qui va se faire disrupter potentiellement.
03:22On est très confiants dans ces deux entreprises, avec ces stratégies depuis une trentaine d'années.
03:30D'accord.
03:30Donc même une ISN, small ou mid-cap française, bénéficie de la thématique IA,
03:35dont on parle quand même souvent plutôt du côté des grosses techs aux Etats-Unis.
03:39Exactement.
03:40Donc elles ne sont pas dans le cœur du réacteur, si je puis dire.
03:43Elles ne sont pas en train de fabriquer.
03:45Elles sont plutôt agnostiques.
03:46Elles vont déployer chez leurs clients cette IA.
03:50Donc, premier point, c'est leur population d'ingénieurs, par nature très jeune.
03:55On a une trentaine d'années en moyenne,
03:58qui vont utiliser ces outils pour améliorer les process internes et gagner en productivité.
04:02D'accord.
04:02Mais c'est surtout le déploiement auprès de leurs clients.
04:06Et ça, ils le vivent depuis une vingtaine d'années, le numérique, le digital, le cloud.
04:10Oui, bien sûr.
04:11À partir du moment où il y a des clients d'intelligence artificielle,
04:12il y a besoin potentiellement, comme pour les CRM ou autres,
04:15de sociétés qui peuvent accompagner, qui ont l'expertise.
04:17Et c'est là où, potentiellement, les ISN mid-cap françaises ont un rôle à jouer.
04:23Exactement, Nicolas.
04:24C'est vraiment leur sujet.
04:27Donc, au baie, on est plutôt sur des modes de régie et d'intégration chez leurs clients.
04:32Neurones, on peut l'être aussi.
04:34Mais on n'est plus sur la gestion d'infrastructures,
04:36donc avec une expertise très forte aussi, par ailleurs, dans le cloud hybride.
04:40Donc, un savant mélange entre les clouds publics et aussi une offre privée
04:46avec des hauts niveaux de certification, notamment dans la santé ou Secnum.
04:52Il y a peu d'acteurs en France qui sont capables de déployer
04:55pour contrer les grands GAFAM qui avancent
05:00et qui, évidemment, pénètrent le marché européen du cloud.
05:04Bon, là, on parle d'ISN, d'intelligence artificielle.
05:07On est sur des tendances de marché qui sont évoquées très régulièrement.
05:11Est-ce que, lorsqu'on analyse valeur par valeur,
05:15selon des secteurs d'activité, selon des trajectoires de chiffre d'affaires,
05:19on a aussi un avis contrariant sur certaines tendances ou certaines valeurs
05:24qu'on trouve un peu sous-valorisées, par exemple ?
05:27Donc, c'est là où j'ai pu déceler, on va dire,
05:29quelques opportunités, à mon sens, dans le secteur de la consommation
05:33et plutôt consommation discrétionnaire.
05:36Donc, pour être encore plus précis, des consommations assez cycliques.
05:41Là, je tiens à souligner que les valorisations depuis 2-3 ans
05:44sont vraiment très déprimées.
05:46Il n'est pas rare de voir des multiples de 3, 4, 5 fois les multiples débits d'A.
05:51D'accord.
05:52Donc, ça, ça coïncide plutôt avec les grands chocs d'incertitude qu'on a connus depuis l'Ukraine.
05:58Et vous en parliez avant, des niveaux de consommation très déprimés en France,
06:01entre autres avec des excès records d'épargne.
06:06Et donc là, on peut aller sur le secteur du nautisme.
06:08D'accord.
06:08Donc, plutôt contrariant.
06:10Oui, plutôt contrariant au vu des derniers résultats des sociétés du secteur, Julien Fauvel.
06:14Exactement.
06:15Vous faites sans doute référence à la publication de Beneteau, entre autres.
06:20Perte nette de 24,8 millions d'euros, j'ai noté, au premier semestre 2025 pour Beneteau.
06:25Exactement.
06:25Ça ne donne pas forcément envie sur le communiqué.
06:29Nous, on part du principe que le S2 va quand même voir des tendances désormais plus favorables.
06:35D'accord.
06:36Est-ce que c'est uniquement conjoncturel, pour vous, les résultats de Beneteau,
06:41ou même de manière plus large, qui peuvent impacter le secteur du nautisme ?
06:45Alors, il faut rappeler que le secteur du nautisme avait connu quand même un boom assez fort post-Covid.
06:50Donc, on est sur un secteur très cyclique, parmi sans doute le plus cyclique,
06:54si on fait référence à Trigano, qui est par exemple sur un marché quand même globalement plus stable.
07:00Et donc là, le secteur est sujet au déstockage, en fait.
07:04Donc, ça, ça a été aussi, si je peux me permettre, un fort vent contraire sur les chiffres de Beneteau depuis plusieurs trimestres.
07:12Le management nous indique que c'est plutôt la fin.
07:14D'accord.
07:14Même, c'est la fin du déstockage.
07:16Donc, on va voir désormais des effets plus positifs.
07:20Les premiers retours de salon depuis la rentrée, avec pas mal d'innovations qui ont été présentées, se passent bien.
07:26Donc, on a eu Cannes, Gênes ou, plus modestement, La Rochelle, qui confirment un peu ce rebond qu'on peut anticiper.
07:35Donc, effectivement, un aspect conjoncturel.
07:37Mais par ailleurs, fondamentalement, j'apprécie les stratégies.
07:41Donc, on peut citer aussi Fontaine-Pajot, qui élargit son offre, donc qui va premièrement premiumiser.
07:48D'accord.
07:48Fontaine annonce, d'ailleurs, un nouveau bateau multicoque FP110.
07:53Donc, on parle de bateaux de plus de 30 mètres.
07:55Donc, c'est la pénétration du super yacht dans le multicoque.
07:58On va adresser vraiment des gros clients, si je puis dire.
08:03Et puis, par ailleurs, descendre un peu en gamme et redonner du prix aux clients pour arriver sur des offres un petit peu plus, je dirais, démocratisées.
08:13Et dernier point, fondamentalement, c'est le cash net.
08:16Quand même, elles peuvent, donc, cash net positif, des bilans sains.
08:20Donc, ce qui, quand même, crédite le fait d'accélérer les investissements et la transformation de ces groupes.
08:26Merci beaucoup, Julien Fauvel, de nous avoir accompagné en portefeuille dans Good Morning Market.
08:30Je rappelle que vous êtes gérant actions chez Talence Patrivale.

Recommandations

3:47
À suivre