- il y a 3 mois
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00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans Arnaud Direct. C'est parti pour deux heures avec nos chroniqueurs qui sont là.
00:00:06Lucie Robtien pour l'économie, François Clémenceau pour l'international et Jérémy Trottin pour la politique.
00:00:11Bonjour à tous les trois. Regardons le programme, il est chargé avec d'abord ses drones.
00:00:17Et oui, il y en a encore au-dessus d'un aéroport au Danemark, troisième nuit consécutive et on ne sait toujours pas d'où ils viennent.
00:00:24Va-t-on et peut-on installer un mur anti-drone ? La question est posée aujourd'hui par l'Union Européenne, figurez-vous.
00:00:28Nicolas Sarkozy, les suites. Dans quelles conditions va-t-il être incarcéré ? C'est l'une des questions qu'on va se poser ce matin.
00:00:34Il a rendez-vous mi-octobre avec le juge des libertés pour être fixé, mais des pistes ont commencé à émerger et on va vous les montrer.
00:00:41Et puis, les agriculteurs mobilisés ce matin, une colère de plus à gérer pour Sébastien Lecornu qui va devoir affronter la semaine prochaine
00:00:48les manifestations de syndicats et même celles du patronat. Arnaud Direct, c'est parti.
00:00:58Mais commençons bien sûr par un journal présenté ce matin par Elisa Trannin. Bonjour à vous Elisa.
00:01:08Bonjour Julien.
00:01:08Les suites de la condamnation de Nicolas Sarkozy en est à J plus 1 après ce séisme judiciaire et politique
00:01:16qui s'est donc déroulé hier, que vous avez suivi largement sur BFM TV. Ça n'en finit plus.
00:01:20Nicolas Sarkozy condamné donc hier à 5 ans de prison ferme pour association de malfaiteurs. La décision du tribunal sonne comme un coup de tonnerre.
00:01:29L'avocat de Nicolas Sarkozy dénonce ce matin une décision choquante. Écoutez.
00:01:34La nuit porte conseil quand on arrive à dormir. Ce qui n'a pas été mon cas cette nuit.
00:01:40Mais qu'est-ce que je peux dire de cette décision ? Qu'elle est choquante et qu'elle est mal fondée en droit.
00:01:53Nicolas Sarkozy sera fixé dans une quinzaine de jours sur les modalités de sa détention.
00:01:59Le choix de la prison de la santé est évoqué. On voit ça avec Milan Argelas.
00:02:03C'est derrière ces murs situés dans le 14e arrondissement de Paris que l'ancien président de la République pourrait être incarcéré.
00:02:12Plus précisément dans un quartier destiné aux personnes vulnérables.
00:02:16Surface des cellules, 9 mètres carrés.
00:02:18Les cellules, il n'y a rien de plus, rien de moins que les autres cellules des autres bâtiments.
00:02:23Il aura la douche en cellule, le frigo, la télé.
00:02:27Ce sera comme tous les autres dénus, ce sera un dénus lambda. Il n'y aura aucun traitement de faveur.
00:02:31Isolé du reste de la détention, certaines personnalités publiques comme Claude Guéant ont passé leur nuit dans cette aile de la prison de la santé.
00:02:39Les détenus y sont enfermés 23h sur 24.
00:02:42Je pense que M. Sarkozy, s'il arrive à venir à être incarcéré sur le CP de Paris de la santé,
00:02:49oui, effectivement, il sera en promenade tout seul une heure par jour au minimum.
00:02:53Cet ancien détenu a connu pendant deux ans ce quartier dédié aux personnes vulnérables.
00:02:58Il décrit des conditions de détention difficiles.
00:03:01Je suis désolé, mais il n'y a pas de quartier VIP.
00:03:03Vous ne choisissez pas les gens que vous côtoyez.
00:03:05Donc moi, est-ce que j'aurais eu envie de côtoyer un violeur de nourrisson ? Non.
00:03:09Il raconte l'ultra-violence dont il a été témoin.
00:03:12Il n'y a pas un jour où il n'y a pas une bagarre.
00:03:13Les gens disent que la prison, c'est le Club Med.
00:03:16Alors quand ils me disent ça, je leur dis, ben allez-y.
00:03:18Nicolas Sarkozy connaîtra la date de son premier jour d'incarcération, le 13 octobre prochain.
00:03:23L'actualité sociale qui est dense également ce matin.
00:03:26Elisa, avec le mouvement des agriculteurs, ils se mobilisent contre l'accord de libre-échange avec les pays d'Amérique du Sud, les pays du Mercosur.
00:03:33Oui, et mobilisation à l'appel du principal syndicat agricole, la FNSEA, pour dénoncer cet accord du Mercosur.
00:03:40Mais aussi la hausse des droits de douane américains et l'importation de produits étrangers aux normes contradictoires.
00:03:47Alors les actions prennent différentes formes.
00:03:50Des rassemblements ou des contrôles de produits dans les supermarchés.
00:03:53On va prendre la direction, nous, de Blois.
00:03:55Ce matin, on va retrouver Marie Gentrique.
00:03:58Vous, vous êtes devant la préfecture de Blois.
00:04:02Oui, tout à fait, puisque les agriculteurs sont rassemblés ici pour échanger avec le préfet.
00:04:09Et ils sont en train d'échanger en ce moment même.
00:04:10Je ne sais pas si vous l'entendez.
00:04:12En fait, cette action s'est déroulée en deux temps.
00:04:14Elle a commencé tôt ce matin sur plusieurs ronds-points de bois.
00:04:19Les agriculteurs ont notamment mis des bâches sur lesquelles ils ont écrit des slogans.
00:04:23Ils ont mis des croix en bois pour symboliser la mort de l'agriculture.
00:04:27Ce n'était pas un blocage pour les automobilistes.
00:04:29C'était vraiment une action de sensibilisation, une action SOS Détresse.
00:04:33C'est ce que l'on nous a dit.
00:04:35Et dans un deuxième temps, les agriculteurs se sont dirigés très lentement.
00:04:38C'était une opération escargot vers la préfecture.
00:04:41Ce que nous disent les agriculteurs ?
00:04:43Eh bien, bien entendu, ça tourne autour du Mercosur.
00:04:45Ils ne sont pas forcément opposés à cet accord.
00:04:47Mais ils demandent des clauses très strictes qui assurent la protection de l'agriculture.
00:04:52Et ce qui est assez marquant aussi quand on compare avec les mobilisations des derniers mois,
00:04:56c'est le faible nombre d'agriculteurs aujourd'hui.
00:04:59Ce que l'on nous dit, c'est que les agriculteurs n'ont plus du tout le moral.
00:05:02Ils sont déprimés.
00:05:03Ils n'y croient plus.
00:05:04D'où la difficulté à mobiliser.
00:05:05Merci beaucoup Marie Gentric avec Mathieu Le Peignet à vos côtés pour les images.
00:05:11L'actualité internationale également à la une ce matin.
00:05:14Elisa avec Donald Trump qui s'est exprimé sur la Cisjordanie.
00:05:17C'est la première fois qu'il prend position en ce sens aussi clairement sur le sujet.
00:05:20En effet, le président américain a pris la parole après un entretien avec le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
00:05:28Il assure qu'il ne laissera pas Israël annexer la Cisjordanie.
00:05:32Mais il est très positif, vous allez l'entendre, sur l'avancée des négociations.
00:05:36Nous entretenons d'excellentes relations avec de nombreux pays.
00:05:41Et vous serez peut-être encore plus heureux lorsque vous apprendrez que nous avons parlé aujourd'hui avec Benyamin Netanyahou et tous les dirigeants du Moyen-Orient,
00:05:49qui sont des personnes formidables et que nous sommes sur le point de conclure un accord sur Gaza, voire même la paix.
00:05:55Ce serait une première depuis environ 2000 ans, je crois.
00:05:59Dans la région, je dirais la première fois depuis… Steve, qu'en pensez-vous ?
00:06:04La première fois depuis 2000 ans ou peut-être 1000 ans, c'est très long.
00:06:08Et voilà donc pour cette déclaration de Donald Trump qui surprend une fois de plus le président américain.
00:06:15Mais ce n'est pas une première.
00:06:16On vous retrouve Elisa dans une heure pour les dernières infos de cette matinée.
00:06:19Vous reviendrez sans doute sur ce qu'on a appris à nouveau ce matin, une nouvelle alerte au drone.
00:06:25C'est la troisième nuit consécutive que cela se produit dans le ciel du Danemark une nouvelle fois.
00:06:32François Clémenceau, ce qui est quand même très très intriguant dans cette affaire, c'est que la première fois que c'est intervenu,
00:06:39il y a maintenant trois jours, on a dit voilà une attaque inédite, etc.
00:06:42Et en fait, ça se reproduit nuit après nuit.
00:06:45Qu'est-ce qui s'est passé cette fois-là sur ces images qu'on voit ici ?
00:06:47Alors la différence avec les nuits précédentes, la première nuit, vous vous en souvenez, c'était l'aéroport de Copenhague.
00:06:53C'était quand même l'un des plus grands hubs de trafic passager pour le nord de l'Europe avec Oslo.
00:06:59La deuxième nuit, c'était des aéroports régionaux au Danemark.
00:07:03Il y avait quatre aéroports régionaux danois.
00:07:05C'est ça et qui ont dû fermer provisoirement pendant quelques heures.
00:07:09Et là, c'est un aéroport qui se trouve à Alborg, qui se trouve au nord du Danemark et qui se trouve abrité également une base militaire et pas n'importe laquelle.
00:07:20C'est la base des commandos, des forces spéciales danoises, les commandos Jäger, qui sont franchement ce qu'on fait de mieux aujourd'hui dans l'armée danoise.
00:07:30On a constaté aussi qu'il y avait d'autres activités de drones, mais alors beaucoup plus à l'écart du Danemark, mais sûr, au-dessus de plateformes de forage en mer du Nord et au-dessus du port de Corsor.
00:07:41Et donc, c'est vrai que ça donne cette impression que ces drones sont venus en quelque sorte tester la réactivité des Danois.
00:07:48Et là, je dois dire que pour la troisième nuit consécutive, ça fait beaucoup, au point que les autorités danoises parlent maintenant clairement d'une attaque hybride.
00:07:55Alors, on ne sait toujours pas qui c'est, mais c'est quelqu'un qui clairement nargue à la fois les autorités danoises et l'OTAN.
00:08:01Nargue ou teste, parce que c'est très important, si jamais, par exemple, il s'avérait que c'était la Russie, de tester la façon dont les Danois réagissent.
00:08:08Or, c'est vrai que pour l'instant, ils ne réagissent pas, c'est-à-dire qu'ils ne tirent pas sur ces drones.
00:08:12Pourquoi ? Parce que c'est dangereux quand vous tirez sur un drone au-dessus d'une zone d'aéroport, par exemple, parce qu'il y a des passagers, il y a des avions, il y a du kérosène, donc c'est très dangereux.
00:08:21Il y a des débris qui tombent aussi, mais il n'y a rien.
00:08:22Et c'était ce qui s'était passé en Pologne, alors avec des drones très différents.
00:08:26Encore une fois, on ne parle pas de drones, des grands drones, comparables à des avions.
00:08:30On parle plutôt de petits drones, c'est-à-dire ceux que vous pouvez utiliser, j'allais dire, dans la vie courante, qui sont quand même extrêmement faciles d'accès.
00:08:37Mais tout de même, si jamais ces drones sont, par exemple, équipés de moyens de vision et surtout photographiques ou vidéos,
00:08:44ça veut dire que toutes ces installations-là, aujourd'hui, sont filmées et le produit de ces films est entre les mains de ceux qui les dirigent, qui les pilotent.
00:08:54Alors il y a une réunion aujourd'hui de l'Union Européenne qui s'intéresse à ce sujet des drones depuis longtemps,
00:08:58mais cette réunion, elle était déjà prévue et ce n'est peut-être pas complètement par hasard d'ailleurs,
00:09:02une réunion pour tenter d'établir, d'étudier en tout cas la possibilité d'établir un mur anti-drone.
00:09:07Ça pourrait correspondre à quoi un mur anti-drone ? C'est réaliste ou pas ?
00:09:10D'abord, ce n'est pas un mur au sens physique du terme, c'est-à-dire que ce serait une grande panoplie, si vous voulez, de moyens de détection,
00:09:19alors essentiellement par des moyens radar, parce que ces drones, ils volent à très faible altitude.
00:09:23Ensuite, avec des moyens de pouvoir tirer sur ces drones à partir du sol et non pas à partir du ciel,
00:09:29s'il s'agit encore une fois de petits drones, et il faudrait installer ces dispositifs tout le long de la frontière des pays de l'Union Européenne,
00:09:37et donc accessoirement de l'OTAN, parce que c'est à peu près la même frontière,
00:09:41et donc ça veut dire que tout ça se ferait en concertation avec l'état-major de l'OTAN, mais aussi avec l'Ukraine.
00:09:48L'Ukraine participe à cette réunion aujourd'hui, et probablement aujourd'hui, sur le continent européen,
00:09:54ceux qui sont les mieux armés, qui connaissent le mieux l'usage des drones offensifs et défensifs, ce sont les Ukrainiens.
00:10:00Évidemment, oui, on suivra cette réunion cet après-midi, et on verra si elle est conclusive ou pas.
00:10:06Un mur anti-drone, ça coûterait aussi évidemment beaucoup, beaucoup d'argent, si on le fait de grande ampleur,
00:10:10et ça prend beaucoup, beaucoup de temps.
00:10:12L'autre grand thème de cette matinée, c'est la colère, alors à la fois la colère générale, la colère sociale,
00:10:19mais plus spécifiquement la colère des agriculteurs ce matin, parce qu'on voit qu'ils multiplient les actions.
00:10:23On est présents, nous d'ailleurs, sur l'autoroute ici, près de Charleville, où une action est en cours,
00:10:29et l'une de nos équipes suit le mouvement de ces tracteurs qui mènent cette opération Escargot,
00:10:34donc sur l'autoroute, et on voit le slogan, hostile au Mercosur, mais il y a aussi une action à 3,
00:10:41c'est Antoine Forestier qui est ici, à Charleville-Mézières, il y a aussi une action à 3,
00:10:46avec Thomas Hermand qui est sur place dans un supermarché.
00:10:49On va vous retrouver, Thomas, dites-nous ce qui se passe, ce qui est prévu de la part des manifestants dans un supermarché à 3.
00:10:58Dans un supermarché, effectivement, à bas prix, avec, regardez ces petites étiquettes,
00:11:02étiquettes vertes pour dire que cette origine France est validée par les agriculteurs,
00:11:06en revanche, si c'est rouge, l'origine est inconnue, c'est notamment des produits européens.
00:11:10Bonjour Olivier, on prend l'exemple du poulet, par exemple, qu'est-ce qui se passe avec ce poulet ?
00:11:14Écoutez, voilà, ce poulet-là, c'est pratiquement la même étiquette que l'autre,
00:11:18donc je pense que le consommateur, il peut être trompé, sauf que là, on a le logo bleu-blanc-rouge et là, on ne l'a pas.
00:11:22Donc là, on a un poulet qui a été élevé au Danemark, abattu en Allemagne.
00:11:27Moi, je trouve ça scandaleux parce qu'aujourd'hui, en France, nos éleveurs, d'éleveurs de volat, ils ont du mal à vivre
00:11:33et aujourd'hui, on retrouve des produits comme ça dans les rayons des supermarchés.
00:11:37Rapidement, on voit juste côté prix, 4,99€ justement pour le Danemark, 5,49€.
00:11:40Vous comprenez quand même qu'il y a des Français qui se tournent vers le bas prix ?
00:11:43Oui, je peux le comprendre effectivement, mais bon, ça ne fait quand même pas un gros écart de prix.
00:11:47Et je pense que si nos politiques, ils aidaient les éleveurs avec moins de normes, on arriverait à approcher des prix comme ceci.
00:11:52Merci beaucoup, Olivier. Ce matin, nous avons suivi avec les mêmes agriculteurs des opérations de contrôle de camions frigorifiques,
00:11:58notamment du lait allemand. Et là, en ce moment, c'est donc les enseignes de supermarchés qui sont passées en revue par les agriculteurs.
00:12:05On voit cette colère et ces actions des agriculteurs.
00:12:08Lucie Robkin, les agriculteurs, ils avaient prévu de se mobiliser.
00:12:11C'est la FNSEA qui a la haute main sur ces mouvements, mais un petit peu plus tard.
00:12:14Le calendrier, il était un petit peu accéléré parce que ça avance sur le Mercosur.
00:12:17Bien sûr, et les agriculteurs tentent de se greffer à la contestation ambiante.
00:12:22Ils ont vraiment intérêt à mobiliser dès maintenant.
00:12:24Le Mercosur, c'est en train d'accélérer bien plus que la France le souhaitait.
00:12:28L'Europe espère proposer un texte dans les toutes prochaines semaines.
00:12:31On voit que von der Leyen met la pression pour entraîner l'ensemble des Européens contre l'avis d'Emmanuel Macron.
00:12:37Et les agriculteurs ont bien conscience qu'ils sont en train de perdre la bataille.
00:12:40La mobilisation risque d'être assez importante.
00:12:43Et ce que vous nous avez dit en début d'intervention, vous avez dit qu'ils tentaient de se greffer.
00:12:47C'est vrai qu'on est dans une agglomération des colères, on le voit bien.
00:12:51Loïc Besson, la semaine prochaine, on le rappelle, il y a un programme social chargé pour l'exécutif.
00:12:55Les syndicats qui appellent à manifester jeudi.
00:12:57Il y a même le patronat qui appelle à une mobilisation.
00:13:00Est-ce qu'on assiste à ce vieux fantasme syndical ?
00:13:04Est-ce qu'il est en train de se réaliser cette agglomération des colères ?
00:13:07Est-ce que c'est ce que craint en tout cas l'exécutif ?
00:13:08En tout cas, c'est ce que tentent de faire les agriculteurs.
00:13:10La FNSEA qui demande à être reçue en urgence par le Premier ministre.
00:13:13La difficulté pour les agriculteurs, c'est qu'ils n'ont pas d'interlocuteur.
00:13:16Il n'y a plus de ministre de l'Agriculture.
00:13:18Il y a Annie Gennevard, ministre de l'émissionnaire.
00:13:19Mais enfin, elle ne peut pas s'engager, elle ne peut pas leur faire de promesses.
00:13:21Elle gère uniquement les affaires courantes, les crises.
00:13:23Ils aimeraient des aides potentiellement pour faire face aux nouveaux droits de douane,
00:13:27face à la menace du Mercosur dont ils craignent qu'ils soient finalement signés.
00:13:31Et ça montre la difficulté de ne pas avoir de gouvernement depuis un certain nombre de jours maintenant.
00:13:37Plus globalement, au-delà du sujet de l'agriculture, il n'y a plus rien qui avance.
00:13:40Les administrations, il ne peut plus y avoir d'investissement, tout est un peu bloqué.
00:13:44Et là, les regards se tournent vers Sébastien Lecornu,
00:13:46parce que sa première mission, c'était de former une équipe.
00:13:49Sa fiche de poste, c'est chef de gouvernement.
00:13:51Encore faut-il en avoir un.
00:13:53Alors, gagner du temps, ça peut être une stratégie.
00:13:55Mais plus le temps passe, plus ça montre finalement un Premier ministre
00:13:58qui n'est pas ce génie tactique qu'il promettait d'être,
00:14:01d'être celui qui trouve une solution à la crise,
00:14:03et qui finalement semble impuissant comme ses prédécesseurs,
00:14:06François Bayrou ou encore Michel Barnier.
00:14:07Et la difficulté face à ce grand désordre politique,
00:14:10c'est que l'intersyndicale est beaucoup plus unie qu'on l'attendait.
00:14:13Elle fait vraiment bloc, et ça, c'est une surprise.
00:14:15Il n'y a pour l'instant pas un coin entre la CGT et la CFDT.
00:14:19Et voilà, c'est pour Sébastien Lecornu le principal défi à résoudre aujourd'hui.
00:14:22Xavier Iacovelli est avec nous, sénateur Renaissance des Hauts-de-Seine.
00:14:26Est-ce que Sébastien Lecornu doit maintenant sortir du bois, doit répondre ?
00:14:29Sinon, cette marée de colère, elle risque de vous renverser la semaine prochaine.
00:14:34Il y a une inquiétude dans le pays, il y a une exaspération, il y a une montée des colères.
00:14:38Moi, je le vois sur le terrain à Suren, je suis tous les jours sur le terrain,
00:14:42puisque le Parlement ne peut pas fonctionner, donc du coup, on est plus en circonscription.
00:14:48Et donc, on voit bien qu'il y a une nécessité maintenant d'avancer, d'avancer vite.
00:14:52Mais pour avancer vite, il faut aussi avoir une feuille de route et la construire.
00:14:56Et c'est ce qui fait peut-être la différence avec Sébastien Lecornu,
00:14:59c'est que c'est un Premier ministre qui parle peu, mais qui écoute beaucoup.
00:15:02Il ne parle pas du tout, on ne l'a pas du tout entendu depuis qu'il a été...
00:15:05Nous, à la limite, ce n'est pas très grave,
00:15:08mais les gens qui l'interpellent et qui vont dans les manifs, c'est à eux qu'il faut répondre.
00:15:12Beaucoup parlaient et faisaient peu, et en tout cas, le résultat,
00:15:15c'est qu'ils ont été malgré tout censurés ou destitués.
00:15:17Donc, si vous voulez, moi, je pense qu'aujourd'hui, il est important d'écouter.
00:15:21Ça sera le seul Premier ministre qui aura réuni deux fois les partenaires sociaux,
00:15:25avant même la composition de son gouvernement.
00:15:26Quand ils sont sortis, ils ont dit qu'il ne nous a rien dit.
00:15:29D'accord, mais il y a les partis politiques qui sont encore reçus cette semaine.
00:15:34Effectivement, on a besoin d'avoir un pôle de stabilité.
00:15:37Donc, il faut effectivement qu'il y ait à la fois des socialistes
00:15:40qui acceptent d'aller dans la non-censure.
00:15:42Donc, il faut qu'ils puissent avoir des gains politiques.
00:15:44Et je vais vous le dire, il faut qu'il y ait des gains politiques
00:15:46pour la gauche modérée aujourd'hui.
00:15:48Sur l'ISF ?
00:15:49Non, mais restons un peu là-dessus.
00:15:51Parce que c'est l'un des débats du moment.
00:15:52Parce que si vous me coupez à chaque fois que j'essaie de faire une frappe,
00:15:54c'est parce qu'on essaie d'avoir des réponses précises.
00:15:56Mais moi, je n'en ai pas de réponse.
00:15:58Non, mais vous avez des souhaits, peut-être.
00:15:59Mais si vous n'avez pas de réponse de la part du Premier ministre,
00:16:01je n'en ai pas plus, moi, en tant que parlementaire,
00:16:03puisque le Parlement ne travaille pas aujourd'hui.
00:16:05Moi, j'ai des souhaits.
00:16:06J'ai des souhaits de faire en sorte qu'on puisse avoir un gouvernement stable
00:16:08pour avoir un budget.
00:16:10C'est notre première mission en tant que parlementaire.
00:16:12Notre première mission, c'est de faire un budget pour la France.
00:16:14Non pas pour le plaisir d'avoir un budget,
00:16:16mais parce que sans budget, la France est au point mort.
00:16:18On ne peut plus avancer.
00:16:20On n'a plus d'investissement.
00:16:20Donc oui, on a besoin, effectivement, d'avoir un accord
00:16:23entre la gauche de gouvernement
00:16:25et entre les Républicains en plus du bloc central.
00:16:29C'est inévitant.
00:16:29Mais pour faire ça, il faut discuter.
00:16:31Avec l'ISF ?
00:16:31Pardon, je reviens avec l'ISF.
00:16:32C'est important parce que vous avez des collègues parlementaires
00:16:34qui disent que s'il y a l'ISF, ce sera sans nous.
00:16:36Sylvain Maillard, par exemple.
00:16:37L'ISF, vous savez, moi, quand j'étais parlementaire,
00:16:40au début de mandat, j'ai voté contre la suppression de l'ISF.
00:16:43Résultat, effectivement, on a aujourd'hui l'IFI,
00:16:46rapporte 2,2 milliards, l'ISF rapporté 4,2 milliards.
00:16:50Donc moi, je veux bien qu'on fasse tout le budget
00:16:51sur la question de l'ISF, mais c'est 2 milliards,
00:16:552 milliards d'euros seulement, entre guillemets,
00:16:57sur les 44 milliards que nous devons trouver
00:16:59d'économies ou de recettes nouvelles.
00:17:01Moi, j'ai proposé au Premier ministre,
00:17:02dernièrement dans un courrier, une contribution santé,
00:17:06justement sur la question de l'agroalimentaire,
00:17:08sur les marges des industries agroalimentaires
00:17:10qui, aujourd'hui, mettent du sucre à foison,
00:17:13qui pourrissent la santé, entre guillemets,
00:17:16de nos concitoyens, et surtout qui fait peser
00:17:20entre 125 milliards d'euros sur la sécurité sociale,
00:17:24sur la question de l'obésité, du surpoids
00:17:25et des maladies cardiovasculaires.
00:17:27C'est 2,5 milliards d'euros.
00:17:28Vous voyez, ça compense aujourd'hui la perte
00:17:30que nous avons sur l'ISF.
00:17:31Mais en tout cas, ce qui est clair,
00:17:33c'est que notre responsabilité en tant que parlementaire,
00:17:35c'est de faire des propositions.
00:17:36Les groupes politiques, aujourd'hui,
00:17:37en tout cas, ceux qui sont modérés, n'ont aucun intérêt
00:17:40à une dissolution, n'ont aucun intérêt à voir
00:17:43le gouvernement, qui n'est pas encore formé,
00:17:45mais de Sébastien Lecornu, chuter.
00:17:47Et donc, il faut qu'on trouve des compromis.
00:17:48Et des compromis, il faut parler.
00:17:49Et donc, c'est aujourd'hui ce que fait le Premier ministre.
00:17:51Lucie ?
00:17:52Ce qu'on entend ces dernières heures,
00:17:53c'est que Sébastien Lecornu s'apprête
00:17:54à faire une annonce très forte
00:17:56sur la taxation des patrimoines,
00:17:57avec une forme, effectivement, de retour à l'ISF.
00:18:00Une interview a été prévue hier soir
00:18:01dans le journal Le Parisien.
00:18:04Le journal s'est mis en grève,
00:18:05l'interview n'a pas eu lieu,
00:18:07mais visiblement, c'était une fenêtre de tir
00:18:08pour que le Premier ministre annonce des choses très fortes.
00:18:11La question du pacte d'Utreil,
00:18:12qui, effectivement, aujourd'hui,
00:18:13exonère les grandes fortunes à 75%,
00:18:15aussi bien sur le patrimoine personnel
00:18:17que le patrimoine d'entreprise.
00:18:18Je pense qu'il y a le patrimoine personnel
00:18:20qu'on peut retirer de l'exonération des 75%,
00:18:23ce qui permettrait d'être une contribution,
00:18:24effectivement, aux plus grandes fortunes.
00:18:25Le journal n'est pas sorti,
00:18:27et une annonce de Sébastien Lecornu
00:18:29dans le contexte post-condamnation
00:18:31de Nicolas Sarkozy aurait sans doute été
00:18:33effectivement inaudible.
00:18:34Donc, c'est sûr que ce n'était pas le très très bon calendrier,
00:18:36mais c'est vrai qu'avant cette condamnation,
00:18:37ça broussait de partout,
00:18:39ces annonces de Sébastien Lecornu,
00:18:40la condamnation de Nicolas Sarkozy, justement.
00:18:42On va y revenir dans quelques instants
00:18:44pour évoquer un peu la suite,
00:18:45et notamment les conditions de son incarcération.
00:18:47Vous savez qu'il a rendez-vous le 13 octobre
00:18:49auprès du juge des libertés
00:18:50pour savoir exactement comment tout ça va se passer.
00:18:52On va vous donner les premières pistes
00:18:53dont on dispose dans quelques minutes.
00:18:55A tout de suite.
00:18:55On est à J-plus-un
00:18:58après le coup de tonnerre judiciaire et politique
00:19:02qui a retenti au-dessus du palais de justice de Paris
00:19:05la condamnation de Nicolas Sarkozy
00:19:07à cinq ans de prison ferme
00:19:09avec mandat de dépôt différé,
00:19:11c'est-à-dire qu'il ira bien en prison
00:19:13malgré l'appel,
00:19:14mais dans quelques semaines,
00:19:16une échéance qu'il va préparer maintenant.
00:19:19Et autant vous dire que,
00:19:20pour lui, on ne sait pas,
00:19:21mais en tout cas,
00:19:21ses avocats n'ont pas passé une très bonne nuit.
00:19:23La nuit porte conseil
00:19:26quand on arrive à dormir.
00:19:28Ce qui n'a pas été mon cas cette nuit.
00:19:32Mais qu'est-ce que je peux dire
00:19:35de cette décision ?
00:19:37Qu'elle est choquante.
00:19:40Et qu'elle est mal fondée en droit.
00:19:44Sur ce plateau,
00:19:45Lydia Giroux, c'est avec nous,
00:19:46ancienne porte-parole des Républicains
00:19:47qui avait été proche de Nicolas Sarkozy
00:19:50et maître Vincent Bregard,
00:19:52avocat de Sherpa,
00:19:53qui est partie civile dans ce procès
00:19:55et qui était présent dans la salle d'audience hier.
00:19:58Merci beaucoup, maître.
00:19:59D'abord, Loïc Besson,
00:20:01sur le plan politique et judiciaire.
00:20:04Il y a eu évidemment plein, plein de réactions,
00:20:06plein, plein de conséquences.
00:20:08On a vu toute la droite
00:20:09se mettre en ordre de marche
00:20:10derrière Nicolas Sarkozy hier ou pas ?
00:20:11Oui, c'est ce qu'on a le plus entendu hier.
00:20:13Sa famille politique, Gérard Larcher,
00:20:15Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau,
00:20:17nouveau patron des Républicains,
00:20:19souvent parler de Nicolas Sarkozy au passé,
00:20:22en espérant qu'il a été un grand président.
00:20:23Mais c'est vrai que le message,
00:20:25le communiqué officiel des Républicains,
00:20:26qui est quand même le parti de Nicolas Sarkozy,
00:20:28c'est d'ailleurs lui qui lui avait donné ce nom,
00:20:30était assez minimaliste.
00:20:32Et c'est vrai qu'il y a quand même des voix,
00:20:33aujourd'hui, qui manquent à l'appel.
00:20:34On n'a pas entendu Rachida Dati,
00:20:36très proche de la première heure de Nicolas Sarkozy.
00:20:39Pas de tweet, pas de réaction.
00:20:41Ou parfois des réactions un peu gênées,
00:20:42en coulisses ou même publiquement.
00:20:44Il n'y a qu'à voir Florence Portelli,
00:20:46qui est l'une des vice-présidents
00:20:47du parti des Républicains ce matin,
00:20:49qui explique que non,
00:20:50la condamnation de Nicolas Sarkozy,
00:20:52ça n'humilie pas la France.
00:20:55Sinon, on dirait ça à chaque fois
00:20:56qu'une personnalité politique est condamnée.
00:20:58Sous-entendu, ce qui abîme l'image de la France,
00:21:00c'est les faits qui lui sont reprochés
00:21:03plus que la condamnation en elle-même.
00:21:05Et puis, il y a des débats sur l'exécution provisoire
00:21:08qui sont nés très rapidement.
00:21:09Gérard Larcher a expliqué ces interrogations
00:21:11qu'il avait là-dessus,
00:21:11comme on avait vu immédiatement
00:21:13après la condamnation de Marine Le Pen
00:21:14en première instance pour inéligibilité
00:21:17avec exécution provisoire.
00:21:19Ce qu'on entend aussi,
00:21:21et c'est pour ça que les réactions
00:21:22sont moins nombreuses,
00:21:23c'est qu'il faut faire attention,
00:21:24attention au regard des Français,
00:21:26qui sont parfois durs avec la classe politique.
00:21:28Il ne faudrait pas qu'il y ait
00:21:29une indignation à géométrie variable,
00:21:31pour reprendre les mots,
00:21:32notamment de la vice-présidente des Républicains,
00:21:33Florence Portelli,
00:21:35parce que l'exécution provisoire
00:21:36qui est critiquée aujourd'hui
00:21:37après cette condamnation,
00:21:40on a l'impression que c'est quelque chose
00:21:41qui nous plane dessus,
00:21:42contre lequel on est impuissant.
00:21:43C'est juste quelque chose
00:21:44qui a été décidé par les parlementaires.
00:21:46Il peut y avoir débat,
00:21:47mais dans ce cas-là,
00:21:47libre à eux de le faire.
00:21:48D'ailleurs, ils ont eu l'occasion,
00:21:49il y a quelques semaines après
00:21:50la condamnation de Marine Le Pen,
00:21:52Éric Ciotti a proposé un texte
00:21:54pour abroger cette exécution provisoire.
00:21:56Ça n'a pas abouti.
00:21:57Et c'est un débat, évidemment,
00:21:58qui va s'ouvrir dans les jours
00:22:01et les semaines qui viennent.
00:22:02D'abord, les suites judiciaires.
00:22:04Pauline Rovna,
00:22:04parce que c'est ça qu'on a envie
00:22:06de savoir pour les jours
00:22:07et les semaines qui viennent.
00:22:09Quel est le programme,
00:22:10précisément,
00:22:10pour ce que l'on en sait,
00:22:12en ce qui concerne
00:22:12l'ancien président de la République ?
00:22:14Alors, il y a un rendez-vous,
00:22:15il y a une date,
00:22:16le 13 octobre,
00:22:16Nicolas Sarkozy,
00:22:17il est convoqué devant
00:22:18le parquet national financier
00:22:19pour discuter des conditions
00:22:21et de la date précise
00:22:23et effective de son incarcération.
00:22:25Parce qu'on le rappelle,
00:22:26Nicolas Sarkozy,
00:22:27quoi qu'il arrive,
00:22:28même s'il va en appel,
00:22:29fera de la détention.
00:22:31Donc, le 13 octobre,
00:22:32le parquet national financier
00:22:33va lui dire,
00:22:34M. Sarkozy,
00:22:34vous avez rendez-vous tel jour,
00:22:36alors ça peut être
00:22:36dans les prochaines heures,
00:22:38dans les prochains jours,
00:22:39et une fois qu'il sera incarcéré...
00:22:41Vous avez dit discuter,
00:22:42ça se négocie un peu
00:22:43avec le juge ou pas ?
00:22:44Non, enfin,
00:22:44moi je ne suis pas
00:22:45dans le secret des bureaux
00:22:46et je n'ai jamais assisté
00:22:47à ce type d'audience,
00:22:48mais je pense que chacun,
00:22:50enfin, en tout cas,
00:22:50le parquet national financier
00:22:51a déjà une idée bien précise
00:22:53et va dire à Nicolas Sarkozy
00:22:54comment ça va se dérouler
00:22:55et dans quelles conditions
00:22:56il va être incarcéré.
00:22:57L'option la plus probable,
00:22:59c'est qu'il soit,
00:23:00vu qu'il réside à Paris
00:23:02et que son équipe
00:23:03de défense aussi est à Paris,
00:23:05c'est qu'il soit incarcéré
00:23:06à la prison de la santé
00:23:07qui est à Paris,
00:23:07dans le 14e,
00:23:08au cœur de la capitale,
00:23:10mais pas forcément
00:23:11dans le quartier
00:23:11des vulnérables,
00:23:14faussement appelé
00:23:15le quartier des VIP.
00:23:16Pierre Botton,
00:23:17hier soir sur notre antenne,
00:23:18tenait à le préciser
00:23:18et il a raison,
00:23:19mais plutôt à l'isolement
00:23:21parce que nous expliquons...
00:23:22Vulnérables,
00:23:23ça veut dire exposés
00:23:24et ce n'est pas tellement vulnérables
00:23:25sur le plan physique.
00:23:25Vulnérables,
00:23:26c'est ceux qui sont plus fragiles
00:23:27et qui du coup sont dans une aile...
00:23:28Ils peuvent être des cibles aussi
00:23:29dans la détention.
00:23:29Exactement,
00:23:30qui sont dans une aile spécifique,
00:23:34mais où il y a,
00:23:35si vous voulez,
00:23:35possibilité d'avoir
00:23:36des temps de collectivité,
00:23:38c'est-à-dire des promenades collectives,
00:23:39des moyens d'être plus en contact
00:23:41les uns avec les autres.
00:23:42À l'isolement,
00:23:42par définition,
00:23:43comme son nom l'indique,
00:23:44vous avez moins de contacts.
00:23:45Donc ce serait,
00:23:46nous dit-on,
00:23:47selon plusieurs sources,
00:23:48plus approprié
00:23:49pour un ancien président de la République
00:23:50d'être placé à l'isolement
00:23:52que d'être dans ce quartier
00:23:54des vulnérables.
00:23:54Mais pour l'instant,
00:23:56il y a ce rendez-vous
00:23:57du 13 octobre
00:23:58et ensuite,
00:23:58il y a toute une série
00:24:01de conditions
00:24:02qui vont lui être détaillées.
00:24:04Et oui,
00:24:04Nicolas Sarkozy
00:24:05ira en détention.
00:24:06Mais,
00:24:06pour le moment
00:24:08de son procès en appel,
00:24:09si j'ai bien compris,
00:24:11ses avocats
00:24:11pourront demander
00:24:12une remise en liberté.
00:24:14Alors,
00:24:14je parle sous votre contrôle,
00:24:15mais une demande
00:24:15de mise en liberté
00:24:16n'est possible
00:24:17qu'à partir du moment
00:24:18où vous avez un pied
00:24:19dans la prison.
00:24:20Donc une fois qu'il sera incarcéré,
00:24:21c'est-à-dire après le 13 octobre,
00:24:23le 14,
00:24:23le 15,
00:24:23le 16,
00:24:24je ne sais pas
00:24:24quelle est la date
00:24:25qui va être choisie,
00:24:26eh bien,
00:24:27ses avocats,
00:24:28évidemment,
00:24:28s'empresseront
00:24:29de faire cette demande
00:24:30de mise en liberté.
00:24:32Et comme il fait appel
00:24:34et comme,
00:24:34donc,
00:24:35on peut considérer
00:24:35que c'est de la détention provisoire,
00:24:37il y a un caractère d'urgence
00:24:38à audioncer
00:24:39ce procès en appel
00:24:40et vraisemblablement,
00:24:41le procès de Nicolas Sarkozy
00:24:43dans cette affaire
00:24:44du volet libyen
00:24:44sera audiencé
00:24:45le plus rapidement possible.
00:24:47Lui,
00:24:47il a déjà intégré
00:24:48cette hypothèse,
00:24:49souvenez-vous de ces mots
00:24:50à la sortie de l'audience
00:24:51avec ce visage très grave
00:24:52en expliquant
00:24:53s'ils veulent que je dorme en prison,
00:24:54je dormis en prison
00:24:54et si je dois aller...
00:24:56Mais la tête est haute.
00:24:57Mais la tête est haute.
00:24:57Et si je dois aller
00:24:58à mon procès en appel
00:24:59avec les menottes,
00:25:00j'irai.
00:25:01Donc il a intégré
00:25:02cette option-là.
00:25:03Est-ce qu'il le sera ?
00:25:04Nous le verrons.
00:25:04Alors,
00:25:05vous vous êtes tourné
00:25:06vers votre voisin
00:25:06qui était donc dans la salière
00:25:07mais pour l'autre partie
00:25:09puisque vous êtes
00:25:10maître Brenghardt,
00:25:11avocat de Sherpa
00:25:12qui était partie civile
00:25:13dans ce procès
00:25:14du financement léviens.
00:25:15D'abord,
00:25:16votre avis de juriste.
00:25:18Est-ce que ce que dit Pauline
00:25:19à l'instant
00:25:19vous semble être
00:25:20le plus crédible ?
00:25:21Est-ce que c'est comme ça
00:25:22que ça se passe ?
00:25:23Vous qui avez vécu...
00:25:24Non mais parce que vous nous dites
00:25:25moi je n'étais pas dans la salle
00:25:26évidemment.
00:25:26Enfin dans la salle
00:25:27vous n'avez pas assisté
00:25:29à ces négociations possibles
00:25:30avec le juge.
00:25:31Je ne suis pas avec le parquet
00:25:31national financier
00:25:32quand ils en discutent
00:25:32des conditions d'un quartier.
00:25:33Évidemment que ce que vous dites
00:25:35est parfaitement crédible
00:25:36mais est-ce que ça vous semble
00:25:36aussi mettre le scénario
00:25:37le plus probable ?
00:25:38Non c'est parfaitement
00:25:38conforme à la pratique judiciaire.
00:25:40Aujourd'hui vous avez une peine
00:25:41qui est conforme évidemment
00:25:42à ce que la loi prévoit
00:25:44avec une possibilité
00:25:45donc d'exécution
00:25:46de ce mandat de dépôt
00:25:47par rapport aux indications
00:25:48qui ont été apportées
00:25:49sur le temps d'audiencement
00:25:50lorsque vous avez des personnes
00:25:51qui sont justement
00:25:53en détention
00:25:53le temps de l'examen de l'appel
00:25:54l'affaire doit être audiencée
00:25:55dans un délai de 4 mois.
00:25:57Donc ce délai
00:25:58est un délai
00:25:59qui contraint la justice
00:26:01et ça signifie que
00:26:02le procès en appel
00:26:03ce sera dans les 4 mois.
00:26:04Ce sera dans les 4 mois
00:26:05donc c'est un délai
00:26:06qui oblige aujourd'hui
00:26:07la justice.
00:26:08Alors il y a cette convocation
00:26:09qui est intervenue
00:26:10et donc il y a une mise
00:26:11en exécution nécessaire
00:26:12avant ce procès en appel.
00:26:15Il est vrai qu'une fois
00:26:16qu'il sera incarcéré
00:26:17il aura la possibilité
00:26:18éventuellement
00:26:18de solliciter une libération
00:26:21mais il faut rappeler
00:26:21en fait que les délais
00:26:22d'audiencement
00:26:22vont être extrêmement long
00:26:24de ce type de demande
00:26:24et que vous voyez
00:26:25ces délais d'audiencement
00:26:26vont s'opposer
00:26:27à ce délai de 4 mois
00:26:28qui est lui
00:26:29relativement rapide
00:26:30par rapport à ce que sont
00:26:31les délais habituels
00:26:33en matière judiciaire.
00:26:34On a entendu
00:26:34l'avocat Nicolas Sarkozy
00:26:35il y a quelques instants
00:26:36dire sur l'antenne de BFM TV
00:26:37j'ai pas passé une très bonne nuit
00:26:38et vous maître
00:26:39est-ce que vous avez passé
00:26:40une bonne nuit
00:26:40parce que hier
00:26:41vous avez eu le sentiment
00:26:42d'avoir gain de cause ou pas ?
00:26:43J'ai dormi normalement
00:26:45maintenant
00:26:45moi ce que je tiens
00:26:46surtout à dire
00:26:47c'est qu'on a vécu
00:26:49un moment qui certes
00:26:50est un moment exceptionnel
00:26:51parce qu'on parle
00:26:51d'un ancien président
00:26:52de la République
00:26:52parce qu'on parle
00:26:53d'ancien ministre
00:26:54et pour tous ceux
00:26:55qui ont observé le dossier
00:26:57depuis son point de départ
00:26:57et nous sommes là
00:26:58avec Sherpa
00:26:59depuis le début de cette procédure
00:27:00dans le cadre de l'information
00:27:00judiciaire
00:27:01c'est une décision
00:27:02qui est parfaitement cohérente
00:27:03avec ce que nous savons
00:27:04du dossier
00:27:05c'est une décision
00:27:05qui est parfaitement cohérente
00:27:06avec tous les éléments
00:27:08qui ont été établis
00:27:09à l'occasion de l'audience
00:27:10et qui ont été relatés
00:27:11par non seulement
00:27:12le parquet
00:27:14au moment de son exitoire
00:27:15et dans le cadre
00:27:15du délibéré
00:27:16de ces plusieurs heures
00:27:17de délibéré
00:27:17où vous avez la totalité
00:27:18des motifs
00:27:19maintenant je pense que
00:27:20personne aujourd'hui
00:27:22ne peut se satisfaire
00:27:23qu'un ancien président
00:27:24de la République
00:27:25se retrouve en détention
00:27:26mais c'est lui
00:27:26le premier partenaire
00:27:28de son malheur
00:27:28précisément parce que
00:27:29ce qu'on lui reproche
00:27:30c'est d'avoir manqué
00:27:32la pénale
00:27:32et d'avoir en plus
00:27:33manqué dans des conditions
00:27:34qui portent une atteinte
00:27:35extrêmement grave
00:27:36à l'intérêt général
00:27:37et à l'intérêt public
00:27:38On a entendu
00:27:38Lidia Guirous
00:27:39l'ancien président
00:27:40à la sortie
00:27:40dans cette déclaration
00:27:42dire qu'il était victime
00:27:43d'une injustice
00:27:44est-ce que vous pensez vous
00:27:45qu'il y a un traitement
00:27:46particulier
00:27:47pour Nicolas Sarkozy
00:27:48à cause de tout ce qu'on sait
00:27:49sur ses rapports
00:27:50avec les juges
00:27:51et ses prises de position
00:27:52passées ?
00:27:53Moi ce que je vois
00:27:53c'est que dans ce dossier
00:27:54je ne suis pas l'avocate
00:27:55de Nicolas Sarkozy
00:27:57il a été blanchi
00:27:59sur trois chefs
00:28:00d'inculpation
00:28:01donc il est reconnu
00:28:02innocent
00:28:03sur la corruption
00:28:05sur le détournement
00:28:07de fonds publics
00:28:08il n'y a pas de preuves
00:28:08il n'y a pas d'enrichissement
00:28:10personnel
00:28:11le tribunal démontre
00:28:14qu'il n'y a pas
00:28:14d'enrichissement personnel
00:28:16et puis on trouve
00:28:17cette
00:28:18association
00:28:22de malfaiteur
00:28:23pour arriver
00:28:26dans une décision
00:28:27qui a été rendue
00:28:28hier
00:28:29je l'ai écoutée
00:28:30au début
00:28:30donc on se dit
00:28:31très bien
00:28:31il est blanchi
00:28:33et puis au bout
00:28:34de deux heures
00:28:34cette peine
00:28:35très lourde
00:28:37qui tombe
00:28:37de cinq ans
00:28:38d'emprisonnement
00:28:39ça a été vraiment
00:28:40la présidente
00:28:41a déroulé ça
00:28:42avec je trouve
00:28:43une sorte
00:28:44de perversité
00:28:45tel un supplice
00:28:47pour
00:28:48toutes les personnes
00:28:50qui l'ont
00:28:51regardée
00:28:52on s'est véritablement
00:28:53dit
00:28:53on passe
00:28:55d'un moment
00:28:55où on se dit
00:28:56finalement
00:28:56ça va
00:28:57et on tombe
00:28:58sur cinq ans
00:28:59avec un mandat
00:29:01de dépôt
00:29:02différé
00:29:02avec une exécution
00:29:04provisoire
00:29:05alors que Nicolas Sarkozy
00:29:06ne va pas
00:29:07s'enfuir
00:29:08je veux dire
00:29:09s'il quitte
00:29:10sa maison
00:29:11il va être
00:29:12immédiatement
00:29:13reconnu
00:29:14il n'y aura pas
00:29:14de trouble
00:29:15à l'ordre public
00:29:16donc moi je trouve
00:29:17que c'est d'une sévérité
00:29:18sans nom
00:29:19ça abîme également
00:29:20l'image de la France
00:29:21finalement je crois
00:29:22qu'on n'est pas sorti
00:29:23de 1789
00:29:24on avait
00:29:25certains ont envie
00:29:26avec une forme
00:29:26de jubilation
00:29:27de mettre
00:29:28la tête de Nicolas Sarkozy
00:29:30sur un piquet
00:29:32se réjouissent
00:29:33mais je crois
00:29:33que ça fait plus du mal
00:29:34à la démocratie
00:29:35qu'autre chose
00:29:36d'envoyer
00:29:37un président de la République
00:29:38qui a voué sa vie
00:29:39à servir la France
00:29:41en prison
00:29:42et ses futures images
00:29:44vont être déplorables
00:29:46pour la France
00:29:47précision de Pauline
00:29:48et puis la réponse
00:29:48moi je voulais simplement
00:29:49revenir sur les motivations
00:29:50du tribunal correctionnel
00:29:51parce qu'il y a
00:29:52ces 400 pages de jugement
00:29:53et on a extrait
00:29:54les lignes concernant
00:29:55Nicolas Sarkozy
00:29:56l'association de malfaiteurs
00:29:57dont on parlait
00:29:58déjà lu les 400 pages
00:29:59on les a
00:30:01déjà
00:30:01oui hier soir
00:30:02l'association de malfaiteurs
00:30:03elle est constituée
00:30:04d'un groupement d'individus
00:30:05en vue de commettre un délit
00:30:06en l'occurrence
00:30:07la corruption
00:30:08pour cette espèce
00:30:09et c'est un délit
00:30:10passible de 10 ans de prison
00:30:11il n'y a pas de corruption
00:30:12l'association de malfaiteurs
00:30:14dit le tribunal
00:30:14qui l'a constituée
00:30:15avec Claude Guéant
00:30:16Brice Hortefeux
00:30:17et Zia Takedin
00:30:18avait pour objectif
00:30:19de préparer
00:30:20une corruption
00:30:21au plus haut niveau
00:30:22lorsqu'il serait
00:30:23élu président de la république
00:30:24sur l'agrément
00:30:25d'un financement
00:30:26en provenance
00:30:27d'un état étranger
00:30:28la Libye
00:30:28en contrepartie
00:30:29du suivi
00:30:30d'un dossier pénal
00:30:31monsieur Sénoussi
00:30:32un homme condamné
00:30:33pour terrorisme
00:30:34et du maintien
00:30:35sur les relations
00:30:36avec la Libye
00:30:37c'est comme ça
00:30:38que le justifie
00:30:39le tribunal correctionnel
00:30:40c'est une décision de justice
00:30:42il a fait appel
00:30:43donc comme tout justifiable
00:30:45Nicolas Sarkozy
00:30:45aujourd'hui
00:30:46est présumé
00:30:47l'innocent
00:30:47simplement pour bien comprendre
00:30:48Nicolas Sarkozy
00:30:49n'est pas la victime
00:30:50du gouvernement
00:30:51des juges
00:30:52Nicolas Sarkozy
00:30:52est la victime
00:30:53de ses propres comportements
00:30:54pour lesquels
00:30:55le tribunal correctionnel
00:30:56a estimé
00:30:56qu'une condamnation
00:30:58pouvait être prononcée
00:30:59sur la façon
00:31:00dont le jugement
00:31:01a été lu
00:31:02point
00:31:03que souligne
00:31:04Lydia Guirou
00:31:05c'est qu'a été aussi souligné
00:31:06par l'avocat
00:31:06de Nicolas Sarkozy
00:31:07sur BFM TV
00:31:07ce matin
00:31:08on l'écoute
00:31:08ça a été assez pervers
00:31:11la façon dont
00:31:12les choses ont été annoncées
00:31:14puisqu'en effet
00:31:14la relaxe de Sarkozy
00:31:18a été annoncée
00:31:19sur les accusations
00:31:20les plus graves
00:31:21qui étaient portées contre lui
00:31:22il restait quelque chose
00:31:25le président du tribunal
00:31:27n'a pas dit
00:31:28quels étaient
00:31:29les chefs retenus
00:31:30contre Sarkozy
00:31:32mais on se disait
00:31:33bon ben ça peut pas être grave
00:31:34voilà
00:31:35et puis
00:31:37patatrac
00:31:385 ans
00:31:40on a tous été stupéfaits
00:31:44alors c'est vrai
00:31:44maître Bringard
00:31:45qu'on a suivi
00:31:46nous ici
00:31:46sur ce plateau
00:31:47la lecture
00:31:47de ce jugement
00:31:49avec Pauline
00:31:50et on s'attendait
00:31:51pas à ça
00:31:52est-ce qu'il y a eu
00:31:53un côté un peu
00:31:54supplice chinois
00:31:55de la part de la présidente
00:31:56du tribunal
00:31:56comme semble l'insinuer
00:31:58à la fois l'avocat
00:32:00et l'idée guérot
00:32:00il y a quelques instants
00:32:01il n'y a eu strictement
00:32:02aucun supplice chinois
00:32:03dans la manière
00:32:03dont ce délibéré
00:32:04a été rendu
00:32:05déjà on a vu
00:32:05que la juridiction
00:32:06et que même la présidente
00:32:07ça se passe toujours comme ça
00:32:08avec gravité
00:32:09alors ça se passe pas
00:32:11forcément toujours comme ça
00:32:11parce que parfois
00:32:12justement
00:32:12vous avez une lecture
00:32:13du délibéré
00:32:14et à la fin
00:32:15on en vient à la question
00:32:15de la culpabilité
00:32:16sauf que justement là
00:32:17pour ménager
00:32:18et pour empêcher
00:32:19tout effet de surprise
00:32:19dès le début
00:32:20de la lecture du délibéré
00:32:21la présidente de la juridiction
00:32:23a annoncé
00:32:24les personnes
00:32:25qui allaient être
00:32:25condamnées
00:32:26et celles qui allaient être
00:32:27renvoyées
00:32:27des fins de la poursuite
00:32:28autrement dit relaxées
00:32:29et simplement
00:32:29je termine
00:32:30s'agissant de Nicolas Sarkozy
00:32:31on a compris par conséquent
00:32:32qu'il ne faisait pas partie
00:32:33de la liste des personnes
00:32:35qui allaient être relaxées
00:32:36et au vu en fait
00:32:37de la gravité
00:32:38des qualifications
00:32:39pour lesquelles il était éligé
00:32:40même s'il y avait
00:32:41une relax partielle
00:32:42nécessairement
00:32:43l'infraction retenue
00:32:44allait être grave
00:32:45parce qu'on parle
00:32:45de fait de corruption
00:32:46on parle de son malfaiteur
00:32:47et attention
00:32:47n'allons pas banaliser
00:32:49l'association de malfaiteur
00:32:50on parle qu'il n'a pas été
00:32:51condamné sur la corruption
00:32:53par dix ans d'emprisonnement
00:32:55parce que là
00:32:56en fait on vient de nous dire
00:32:56sur la même réaction
00:32:57on imagine qu'après hier
00:33:00vous avez beaucoup échangé
00:33:01avec les autres proches
00:33:02de Nicolas Sarkozy
00:33:03quelle a été
00:33:03la réaction générale
00:33:05comme beaucoup
00:33:06de français
00:33:07moi je reçois énormément
00:33:08de mails
00:33:09de messages
00:33:10y compris sur
00:33:10les réseaux sociaux
00:33:11c'est la sidération
00:33:13c'est le choc
00:33:15c'est une forme aussi
00:33:16d'indignité
00:33:18on a l'impression
00:33:20ça fait plusieurs années
00:33:21plusieurs mois
00:33:22rappelons quand même
00:33:24que le retrait
00:33:25de la légion d'honneur
00:33:25avant Nicolas Sarkozy
00:33:26c'était le maréchal Pétain
00:33:28le deuxième président
00:33:29de la république
00:33:29donc qui va aller en prison
00:33:30ça sera Nicolas Sarkozy
00:33:31après le maréchal Pétain
00:33:33je trouve que c'est
00:33:35c'est absolument indigne
00:33:36il y a une colère froide
00:33:38que nous partageons tous
00:33:40et je crois que
00:33:42beaucoup de français
00:33:43la partagent
00:33:44moi je suis aussi inquiète
00:33:46pour la suite
00:33:47pour la démocratie
00:33:48et puis pour l'image
00:33:50de la France
00:33:51et on va suivre
00:33:51évidemment l'évolution
00:33:53dès qu'on aura
00:33:53davantage d'informations
00:33:54sur la suite
00:33:55pour Nicolas Sarkozy
00:33:56notamment ces conditions
00:33:56de détention
00:33:58on vous les donnera
00:33:58mais a priori
00:33:59donc nous disait
00:33:59Pauline Revena
00:34:00il y a quelques instants
00:34:00la prison de la santé
00:34:02dans ce quartier
00:34:03particulier
00:34:04quartier pour
00:34:05les vulnérables
00:34:06on verra
00:34:06si ça
00:34:07quartier à l'isolement
00:34:07plutôt que les vulnérables
00:34:08à l'isolement
00:34:09plutôt que les vulnérables
00:34:09merci beaucoup
00:34:10de la précision
00:34:11c'est l'heure des points de vue
00:34:12avec nos éditorialistes
00:34:13et qui vont se mouiller maintenant
00:34:14et on va commencer
00:34:18par la politique
00:34:19et c'est justement lié
00:34:20Jérémy Trottin
00:34:21à ce jugement hier
00:34:23à cette condamnation
00:34:24parce que vous
00:34:25vous nous dites
00:34:26c'est bien joli
00:34:27d'entendre la colère
00:34:28des politiques
00:34:28et notamment des parlementaires
00:34:29mais les parlementaires
00:34:30ils votent les lois
00:34:31ils n'ont qu'à s'en prendre
00:34:33finalement qu'à eux-mêmes
00:34:34exactement
00:34:34c'est tout à fait ça
00:34:35car comme le disent
00:34:36les magistrats
00:34:37ils ne font qu'appliquer
00:34:38les lois votées
00:34:39par le Parlement
00:34:40et ensuite retranscrites
00:34:41dans le code pénal
00:34:43et la loi
00:34:43c'est la loi
00:34:44qu'on soit puissant
00:34:45ou misérable
00:34:46Duralex
00:34:46c'est de l'ex
00:34:47si on regarde de plus près
00:34:49précisément
00:34:49ceux qui critiquent actuellement
00:34:51la future incarcération
00:34:52de Nicolas Sarkozy
00:34:52avant son procès en appel
00:34:53c'est aujourd'hui en particulier
00:34:55la droite
00:34:56et le Rassemblement National
00:34:57les mêmes
00:34:58qui en réalité
00:34:59réclament
00:35:00à corps et à cri
00:35:01des peines
00:35:02de plus en plus dures
00:35:03pour les délinquants
00:35:04et les mineurs
00:35:05mais cela dit
00:35:06globalement
00:35:07le durcissement des peines
00:35:08c'est une tendance de fond
00:35:09alors oui
00:35:09vous avez tout à fait raison
00:35:10Julien
00:35:11pas plus tard qu'en avril dernier
00:35:12l'Assemblée a voté
00:35:14en première lecture
00:35:14une proposition de loi
00:35:15visant à faire exécuter
00:35:17toutes
00:35:17je dis bien
00:35:18toutes les peines
00:35:19d'emprisonnement fermes
00:35:20prononcées par un juge
00:35:22Gérald Darmanin
00:35:22lui aussi réfléchit au sujet
00:35:23garde des sceaux
00:35:24démissionnaires
00:35:25lui voudrait en finir
00:35:26tout simplement
00:35:27avec le sursis
00:35:28pour les peines
00:35:29de prison
00:35:30quant à Edouard Philippe
00:35:31candidat à déclarer
00:35:32à la présidentielle
00:35:33il a proposé
00:35:34à l'occasion d'un meeting
00:35:35de supprimer
00:35:36le juge
00:35:37d'application
00:35:37des peines
00:35:38alors pourquoi
00:35:38tous ces politiques
00:35:39veulent durcir
00:35:40encore et encore
00:35:41les peines
00:35:41pour répondre
00:35:42à ce que certains
00:35:43appellent
00:35:44le laxisme
00:35:45de la justice
00:35:45dénoncée par les syndicats
00:35:46de police
00:35:47et ressentie
00:35:48par les français
00:35:49mais est-ce que
00:35:49c'est efficace
00:35:50est-ce que la prison
00:35:51évite par exemple
00:35:53la récidive
00:35:54chez les délinquants
00:35:54est-ce que dans le cas
00:35:55de Nicolas Sarkozy
00:35:56l'exécution provisoire
00:35:58est totalement justifiée
00:35:59avant un procès
00:36:01en appel
00:36:01si Gérard Larcher
00:36:02le président
00:36:03du Sénat
00:36:04ouvre le débat
00:36:05sur ce dernier point
00:36:06vu la tendance actuelle
00:36:08il sera quand même
00:36:08difficile d'expliquer
00:36:09aux français
00:36:10qu'il faut alléger
00:36:11le droit
00:36:11quand il s'agit
00:36:12de nos politiques
00:36:13sur l'exécution provisoire
00:36:15c'est sûr que le débat
00:36:15il avait déjà commencé
00:36:16avec Marine Le Pen
00:36:17et il n'est pas du tout
00:36:18refermé
00:36:19après ce qui s'est passé
00:36:19hier
00:36:20l'économie
00:36:22maintenant
00:36:22on n'arrête pas
00:36:23de nous dire
00:36:23depuis des mois
00:36:24qu'il faut en finir
00:36:26avec le cash
00:36:26que c'est terminé
00:36:27pour des raisons
00:36:28de sécurité
00:36:29déjà notamment
00:36:30et bien pourtant
00:36:31figurez-vous
00:36:32que la Banque Centrale Européenne
00:36:34la BCE
00:36:35elle vient d'émettre
00:36:36une recommandation
00:36:36pour le moins surprenante
00:36:37est un peu inquiétante
00:36:38il faut bien le reconnaître
00:36:40la BCE
00:36:40elle nous dit
00:36:41si si
00:36:41du cash
00:36:42gardez-en quand même
00:36:42chez vous
00:36:43parce qu'on ne sait jamais
00:36:44oui elle nous recommande
00:36:46de garder entre 70 et 100 euros
00:36:47de cash
00:36:48ah oui pas beaucoup
00:36:49ça symbolise quand même
00:36:50un peu tous les risques
00:36:51qui pèsent sur l'Europe
00:36:52et c'est franchement inquiétant
00:36:54le risque c'est quoi
00:36:55c'est que les Russes
00:36:56par exemple
00:36:56mènent une cyberattaque
00:36:57contre l'Europe
00:36:58et que ça paralyse
00:36:59tout le système bancaire
00:37:00c'est qu'il y ait une panne
00:37:01généralisée d'électricité
00:37:03et que ça bloque
00:37:04tous les terminaux
00:37:05de paiement
00:37:06vous vous souvenez Julien
00:37:06c'est ce qui était arrivé
00:37:07en Espagne
00:37:08ah oui
00:37:08en avril dernier
00:37:09c'est vrai
00:37:09pendant une douzaine d'heures
00:37:10voilà
00:37:11et puis il y a d'autres risques
00:37:12il y a le risque
00:37:13d'une crise financière
00:37:14qui ferait que tous les européens
00:37:15tout d'un coup
00:37:15voudraient retirer
00:37:16toutes leurs espèces
00:37:17ou alors une pandémie
00:37:18qui créerait la panique
00:37:20un peu partout en Europe
00:37:21la BCE vous recommande donc
00:37:23de garder de l'argent
00:37:24pour subvenir à vos besoins
00:37:25pendant 70 heures
00:37:26c'est le retour du bas de laine
00:37:27qu'on met au fond d'un tiroir
00:37:29et c'est assez sidérant
00:37:30parce qu'effectivement
00:37:31c'est contraire à l'histoire
00:37:33le sens de l'histoire
00:37:34c'est que vous allez payer
00:37:35de plus en plus de choses
00:37:36avec votre téléphone
00:37:37ou avec votre carte bancaire
00:37:39il y a 5 ans
00:37:40vous étiez encore
00:37:41à payer 75%
00:37:43de vos achats
00:37:43en cash
00:37:44aujourd'hui c'est 50%
00:37:45la baisse elle est très brutale
00:37:47le cash est plutôt appelé
00:37:48à disparaître
00:37:49c'est ça le sens de l'histoire
00:37:50oui il y a des pays
00:37:51où les espèces
00:37:51sont même quasiment disparues
00:37:53c'est le cas de la Suède
00:37:54par exemple
00:37:54vous êtes obligé
00:37:55de payer votre baguette
00:37:56avec votre téléphone
00:37:58ou avec votre carte bancaire
00:37:59mais le pays
00:38:00s'est rendu compte
00:38:01que c'était une source
00:38:01de vulnérabilité
00:38:02majeure
00:38:03l'an dernier par exemple
00:38:04il y a des centaines
00:38:05de supermarchés
00:38:06qui ont dû fermer
00:38:07parce qu'ils ont été
00:38:08attaqués par la Russie
00:38:09c'était une cyberattaque
00:38:11et c'était quelques mois
00:38:12après l'entrée de la Suède
00:38:13dans l'OTAN
00:38:13depuis les pays scandinaves
00:38:15ont plutôt tendance
00:38:16à faire machine arrière
00:38:16ils renouent avec le cash
00:38:18alors ce qui est marrant
00:38:19c'est qu'en France
00:38:19c'est plutôt l'inverse
00:38:20on a le débat inverse
00:38:21on considère que le cash
00:38:22favorise la fraude
00:38:23parce qu'évidemment
00:38:24c'est moins traçable
00:38:26que les transactions
00:38:26bancaires ou numériques
00:38:28il y a quelques mois
00:38:29vous avez donc le ministre
00:38:29de la justice
00:38:30Gérald Darmadin
00:38:31qui a dit qu'il fallait
00:38:32en finir avec le cash
00:38:34parce que ça allait permettre
00:38:35d'éradiquer les points de deal
00:38:36toutes les banques
00:38:37lui sont tombées dessus
00:38:38et depuis Gérald Darmadin
00:38:39lui-même a remisé
00:38:40cette idée au tiroir
00:38:41oui c'est vrai
00:38:42qu'on entend moins ça
00:38:43dans le tiroir
00:38:44dans lequel donc
00:38:45il y aura quelques billets
00:38:45normalement
00:38:46en prévision des mauvais jours
00:38:48exactement
00:38:49à l'étranger maintenant
00:38:50François Clémenceau
00:38:51on attend
00:38:52pour les heures qui viennent
00:38:53voilà ça défile
00:38:54à l'Assemblée Générale
00:38:55des Nations Unies
00:38:55chacun son tour
00:38:57chacun son ticket
00:38:57et cet après-midi
00:38:58il y a une parole
00:38:59qui sera évidemment
00:38:59très attendue
00:39:00c'est celle de
00:39:00Benyamin Netanyahou
00:39:01qui va y aller lui aussi
00:39:03de son discours
00:39:04alors il se trouve
00:39:05qu'il s'est entretenu
00:39:06avec Donald Trump
00:39:07Benyamin Netanyahou
00:39:09et le président américain
00:39:12ensuite
00:39:12il s'est exprimé publiquement
00:39:14il s'est montré
00:39:14très optimiste
00:39:15sur un prochain
00:39:17cessez-le-feu
00:39:17voir la paix
00:39:18à Gaza
00:39:19c'est pas la première fois
00:39:20qu'il s'emballe
00:39:21dans une direction
00:39:22ou dans une autre
00:39:22est-ce que cette fois
00:39:23il faut le prendre au sérieux
00:39:23ou pas ?
00:39:24en tout cas il est cohérent
00:39:25avec le discours
00:39:26qu'il a prononcé
00:39:26aux Nations Unies
00:39:27lorsqu'il a dit
00:39:29c'est une guerre
00:39:30qui doit cesser
00:39:31ça suffit
00:39:32le temps est venu
00:39:33de s'arrêter
00:39:33ça ressemble un peu
00:39:34à ce qu'avait dit
00:39:35Emmanuel Macron
00:39:35le temps est venu
00:39:36de mettre fin
00:39:37à la guerre
00:39:38en tout cas
00:39:40ce qui est intéressant
00:39:41c'est de voir
00:39:42que tous les deux
00:39:42ont la même détermination
00:39:44pour que cette guerre
00:39:45s'arrête au plus vite
00:39:45et au plus vite
00:39:47ça veut dire d'abord
00:39:48et c'était aussi
00:39:48dans le plan d'Emmanuel Macron
00:39:49libérer d'abord
00:39:50les otages
00:39:51bien sûr
00:39:51regardez ce qu'il a dit
00:39:53après avoir précisément
00:39:54parlé avec Benjamin Netanyahou
00:39:56il a dit
00:39:56j'ai eu une bonne conversation
00:39:58avec Netanyahou
00:39:58mais il a toujours
00:39:59des bonnes conversations
00:40:00il était à Washington
00:40:02l'autre était à New York
00:40:03un deal sur les otages
00:40:04pourrait intervenir
00:40:05bientôt
00:40:06alors le bientôt
00:40:07c'est très imprécis
00:40:08mais ça montre
00:40:09cette détermination
00:40:10et ça illustre aussi
00:40:11sa détermination
00:40:12à vouloir tordre le bras
00:40:14des Israéliens
00:40:14parce que vous le savez
00:40:15il y a un projet de loi
00:40:16à la Knesset
00:40:17le Parlement israélien
00:40:18qui prévoit
00:40:18d'annexer la Cisjordanie
00:40:20et bien Trump dit
00:40:22ça suffit
00:40:23je ne laisserai pas
00:40:24Israël annexer
00:40:25la Cisjordanie
00:40:26ça n'arrivera pas
00:40:27ça veut dire clairement
00:40:28que là il met
00:40:29une sorte de ligne rouge
00:40:30au gouvernement israélien
00:40:31c'est une promesse
00:40:33qu'il a faite également
00:40:33à tous les leaders arabes
00:40:35qu'il a reçu
00:40:36ces derniers jours
00:40:37pour leur proposer
00:40:38un plan de paix
00:40:39en 21 points
00:40:40et qui est en train
00:40:42d'être travaillé également
00:40:43conjointement
00:40:43par les Européens
00:40:44donc pour essayer
00:40:45de trouver une solution
00:40:46qui concorde
00:40:47pour pouvoir dire
00:40:48aux Israéliens
00:40:49il y a une alternative
00:40:50à la guerre
00:40:50et puisque vous parlez
00:40:51d'une ligne rouge
00:40:51on va regarder
00:40:52une autre ligne
00:40:52maintenant
00:40:52c'est la ligne
00:40:53de la trajectoire
00:40:54de l'avion
00:40:54de Benjamin Netanyahou
00:40:55pour aller à New York
00:40:56parce qu'il y a des tas
00:40:57de pays
00:40:57qui l'a évité
00:40:59de survoler
00:41:00pourquoi ça ?
00:41:01Benjamin Netanyahou
00:41:03prend très au sérieux
00:41:04évidemment
00:41:04le mandat d'arrêt
00:41:05de la cour pénale
00:41:06internationale
00:41:07et donc résultat
00:41:08sa trajectoire
00:41:09aurait dû
00:41:10passer par le nord
00:41:12comme tous les avions
00:41:12qui se rendent aux Etats-Unis
00:41:13vous passez par le nord
00:41:14c'est-à-dire
00:41:14vous survolez une partie
00:41:16de l'Europe
00:41:16et ensuite
00:41:17vous dirigez vers le Canada
00:41:18et les côtes américaines
00:41:19et là pas du tout
00:41:20on s'est aperçu
00:41:21sur les radars
00:41:23que son avion
00:41:24avait pris une direction
00:41:25toute à l'ouest
00:41:27en passant par la Méditerranée
00:41:28il a frôlé
00:41:29la Grèce et l'Italie
00:41:30et très vite
00:41:31il est passé par le détroit
00:41:31de Gibraltar
00:41:32pour ensuite rejoindre
00:41:33les côtes américaines
00:41:35et New York
00:41:36où je rappelle
00:41:37que vous êtes en sol américain
00:41:38sur ce sol américain
00:41:40les Etats-Unis
00:41:41ne reconnaissent pas
00:41:42l'autorité
00:41:42de la cour pénale internationale
00:41:44et même
00:41:44Donald Trump
00:41:45a dit pique-pendre
00:41:46du mandat d'arrêt
00:41:48de la CPI
00:41:49il a même sanctionné
00:41:50des juges
00:41:51des procureurs
00:41:52qui avaient pris part
00:41:52à cette décision
00:41:53Benjamin Netanyahou
00:41:54qu'on écoutera
00:41:55donc avec attention
00:41:56évidemment
00:41:56cet après-midi
00:41:57à l'Assemblée Générale
00:41:58des Nations Unies
00:41:59sur BFM TV
00:42:00dans quelques instants
00:42:01les conditions
00:42:02probables
00:42:03d'incarcération
00:42:04de Nicolas Sarkozy
00:42:05avec les images
00:42:06de la prison de la santé
00:42:07où il devrait être
00:42:09emprisonné
00:42:10si tout se passe
00:42:11comme on l'imagine
00:42:12ce sera dans quelques instants
00:42:13dans Arnaud Direct
00:42:14à tout de suite
00:42:15pratiquement 11h
00:42:17regardez ce qui nous attend
00:42:18pour l'heure qui vient
00:42:20on va s'arrêter
00:42:20sur les futures conditions
00:42:22de détention
00:42:23pour Nicolas Sarkozy
00:42:24il pourrait aller
00:42:25à la prison
00:42:26de la santé
00:42:27vous verrez
00:42:27à quoi sa cellule
00:42:28devrait ressembler
00:42:29pendant que ses avocats
00:42:30s'activeront bien sûr
00:42:31pour une remise en liberté
00:42:32un mur anti-drone
00:42:35le projet sera étudié
00:42:36aujourd'hui
00:42:37par l'Union Européenne
00:42:38alors que pour la
00:42:38troisième nuit consécutive
00:42:40au Danemark
00:42:41un aéroport a été surveillé
00:42:42par un engin
00:42:42dont on ne connaît pas
00:42:43la provenance
00:42:44et puis
00:42:45le retour de l'ISF
00:42:46il est dans les tuyaux
00:42:48envisagé par Sébastien Lecornu
00:42:49pour éviter la censure
00:42:50et tenter de calmer
00:42:51la colère sociale
00:42:52sauf que des députés
00:42:53macronistes disent
00:42:54très bien ça
00:42:55ce sera sans nous
00:42:55et l'un d'eux
00:42:56sera sur le plateau
00:42:57d'Ardenia
00:42:58mais on commence par
00:43:06le rappel
00:43:06des toutes dernières
00:43:07infos de la matinée
00:43:08avec Elisa Tranin
00:43:10Elisa
00:43:11les suites
00:43:12de ce séisme
00:43:14politique
00:43:14et judiciaire
00:43:16d'hier
00:43:17avec la condamnation
00:43:18de Nicolas Sarkozy
00:43:19il y a encore énormément
00:43:20énormément de réactions
00:43:21ce matin
00:43:22et notamment la réaction
00:43:23de son avocat
00:43:24il évoquait ce matin
00:43:25sur notre antenne
00:43:26la nuit blanche
00:43:27qu'il avait passée
00:43:28il dénonce une décision
00:43:29choquante
00:43:30et mal fondée en droit
00:43:31désormais Nicolas Sarkozy
00:43:33et sa défense
00:43:34attendent d'être fixés
00:43:35sur les modalités
00:43:36de sa détention
00:43:37on va essayer
00:43:39de faire en sorte
00:43:41que sa détention
00:43:42soit la plus courte possible
00:43:44et puis on va
00:43:46on va contester
00:43:47la décision
00:43:49notre actualité
00:43:50ce matin
00:43:50c'est la mobilisation
00:43:51de certains agriculteurs
00:43:53notamment contre
00:43:54l'accord de libre-échange
00:43:54avec les pays
00:43:55d'Amérique latine
00:43:56les pays du Mercosur
00:43:57oui mobilisation
00:43:58à l'appel
00:43:58du principal
00:43:59syndicat agricole
00:44:01la FNSEA
00:44:02pour dénoncer
00:44:02cet accord
00:44:03du Mercosur
00:44:04mais aussi
00:44:04la hausse
00:44:05des droits de douane
00:44:06américains
00:44:06et l'importation
00:44:08de produits étrangers
00:44:09aux normes contradictoires
00:44:10et on va justement
00:44:11retrouver Thomas Hermand
00:44:12dans une grande surface
00:44:14de l'aube
00:44:14Thomas que cherchent
00:44:16les agriculteurs
00:44:17dans un supermarché
00:44:18et bien c'est totalement
00:44:21faire de la prévention
00:44:22auprès des consommateurs
00:44:23dans ce supermarché
00:44:24regardez ici
00:44:25vous avez des agriculteurs
00:44:26avec leur drapeau
00:44:27pour tout simplement
00:44:28rencontrer les acheteurs
00:44:29et les sensibiliser
00:44:30à l'origine des produits
00:44:31allez tenez regardez
00:44:32je vous prends un exemple
00:44:33avec ces pommes
00:44:34pommes d'origine française
00:44:352,69 euros le kilo
00:44:37du Chili
00:44:383,79 euros
00:44:39alors il y a une différence
00:44:41qui est plutôt positive
00:44:42cette fois-ci
00:44:42pour les produits français
00:44:43il y a d'autres contre-exemples
00:44:45bien sûr
00:44:45dans les rayons
00:44:46de ce supermarché
00:44:47mais l'idée c'est de dire
00:44:47aux clients de supermarché
00:44:49quand vous pouvez
00:44:50acheter français
00:44:51si vous pouvez vous le permettre
00:44:52et puis regardez également
00:44:53ce caddie qui est juste ici
00:44:54l'idée c'est de faire
00:44:55deux caddies
00:44:56un caddie avec des produits
00:44:57100% français
00:44:58l'autre avec des produits étrangers
00:45:00et puis de comparer le prix
00:45:01et puis peut-être qu'on peut
00:45:01s'apercevoir
00:45:02qu'il n'y a pas
00:45:02une si grande différence
00:45:03que ça
00:45:04ce matin
00:45:05ces agriculteurs étaient
00:45:05sur une aire de péage
00:45:08pour là arrêter
00:45:08des camions frigorifiques
00:45:09pour là aussi
00:45:10contrôler la qualité
00:45:11ces opérations vont durer
00:45:12toute la journée
00:45:13ici dans l'Aude
00:45:13Merci beaucoup Thomas
00:45:15avec Vincent Serron
00:45:17pour les images
00:45:18on lève les yeux au ciel
00:45:20maintenant Elsa
00:45:20pour voir s'il n'y aurait pas
00:45:21des drones au Danemark
00:45:22ça fait trois nuits
00:45:23que ça dure
00:45:24et qu'on voit des drones
00:45:25au-dessus des aéroports
00:45:26Et nouvelle alerte
00:45:27en effet cette nuit
00:45:28Julien
00:45:28hier soir
00:45:29l'aéroport d'Alborg
00:45:30au nord du pays
00:45:31a dû fermer
00:45:32quelques temps
00:45:33après une alerte
00:45:34même si à ce stade
00:45:35la présence de drones
00:45:36n'est pas encore
00:45:37formellement attestée
00:45:39par les autorités
00:45:39les pays de l'Union Européenne
00:45:41se réunissent
00:45:42aujourd'hui
00:45:43pour discuter
00:45:43de la possibilité
00:45:44d'établir
00:45:45un mur de défense
00:45:46anti-drone
00:45:47et de son côté
00:45:48Emmanuel Macron
00:45:49a assuré que la France
00:45:50était prête
00:45:50à contribuer
00:45:51à la sécurité
00:45:52de l'espace aérien
00:45:53danois
00:45:54Et on vous dira tout à l'heure
00:45:55à quoi peut ressembler
00:45:56ce mur
00:45:56Merci beaucoup Elisa
00:45:57pour les infos
00:45:59de cette matinée
00:46:00On passe au match
00:46:00d'Arnaud Direct
00:46:01Avec d'un côté
00:46:05Evelyne Cyrmarin
00:46:06et de l'autre
00:46:08Dorothée Bizaccia Bernstein
00:46:10Evelyne Cyrmarin
00:46:11qui est magistrate honoraire
00:46:12membre du bureau
00:46:12de la Ligue des Droits de l'Homme
00:46:13et Maître Bizaccia Bernstein
00:46:15qui est avocate pénaliste
00:46:16à Paris
00:46:16Bonjour à toutes les deux
00:46:18On va vous entendre
00:46:18d'abord
00:46:19des précisions
00:46:21avec la suite probable
00:46:22pour Nicolas Sarkozy
00:46:24expliquée par nos éclaireurs
00:46:25Alors on va le changer
00:46:33c'est promis
00:46:33Elle est en colère
00:46:34Evelyne Cyrmarin
00:46:35Croyez-moi
00:46:36on va corriger
00:46:36D'abord si vous le voulez bien
00:46:37on va écouter Valentin Demet
00:46:38parce que Valentin
00:46:39va nous montrer maintenant
00:46:40ce qui pourraient bien être
00:46:41les futures conditions
00:46:42d'incarcération
00:46:42de l'ancien président
00:46:43Une date à retenir
00:46:45Julien
00:46:45Le 13 octobre prochain
00:46:46Nicolas Sarkozy
00:46:47est convoqué donc
00:46:48par le parquet national
00:46:49financier
00:46:50C'est à cette date
00:46:51qu'il connaîtra exactement
00:46:52ses conditions de détention
00:46:53Un magistrat
00:46:54lui indiquera plusieurs éléments
00:46:56D'abord la date
00:46:56du début de son incarcération
00:46:58qui interviendra
00:46:59avant le 25 octobre
00:47:00On lui donnera aussi
00:47:02le lieu de son incarcération
00:47:03Et selon toute vraisemblance
00:47:05l'ancien chef de l'Etat
00:47:06sera incarcéré
00:47:07à Paris
00:47:08à la prison
00:47:08de la santé
00:47:09Dans cet établissement
00:47:10il pourrait être placé
00:47:12à l'isolement
00:47:13Cela ne veut pas dire
00:47:13que Nicolas Sarkozy
00:47:14sera pour autant
00:47:15un privilégié
00:47:16Il dormira
00:47:17comme les autres détenus
00:47:18dans une cellule
00:47:19de 9 mètres carrés
00:47:20Les équipes de BFM TV
00:47:21ont pu les filmer
00:47:22il y a quelques semaines
00:47:23à l'intérieur
00:47:23c'est assez sommaire
00:47:24Vous le voyez
00:47:25il y a un lit
00:47:26une kitchenette
00:47:26une douche
00:47:27des toilettes
00:47:27un téléphone fixe
00:47:28est aussi à disposition
00:47:30Nicolas Sarkozy
00:47:31aura le droit
00:47:31d'appeler des numéros
00:47:33autorisés au préalable
00:47:34par des autorités judiciaires
00:47:35Néanmoins
00:47:36compte tenu de son statut
00:47:37l'ancien chef de l'Etat
00:47:39sera sûrement
00:47:40seul en cellule
00:47:40et constamment protégé
00:47:42par des surveillants
00:47:43comme tout détenu
00:47:44Nicolas Sarkozy
00:47:45aura le droit
00:47:45à des visites
00:47:46en général
00:47:472 à 3 par semaine
00:47:48au parloir
00:47:49Et est-ce qu'on sait
00:47:50Valentin
00:47:50combien de temps
00:47:50il restera derrière les barreaux ?
00:47:51Alors difficile à dire
00:47:52Julien
00:47:52compte tenu des recours possibles
00:47:54seule certitude
00:47:55dès le début
00:47:55de son incarcération
00:47:56les avocats
00:47:57de l'ancien chef de l'Etat
00:47:58pourront faire une demande
00:47:59de mise en liberté
00:48:00c'est un droit
00:48:00pour tous les détenus
00:48:01qui sont placés
00:48:02en détention provisoire
00:48:03une fois déposée
00:48:04cette demande
00:48:05sera examinée
00:48:06par le président
00:48:07de la cour d'appel
00:48:07le résultat peut être connu
00:48:09au bout de quelques jours
00:48:10autre point à retenir
00:48:12étant donné que Nicolas Sarkozy
00:48:13a fait appel
00:48:14de son jugement
00:48:15et qu'il sera incarcéré
00:48:17un nouveau procès
00:48:18doit se tenir
00:48:18dans les 4 à 6 mois
00:48:19suivant le début
00:48:20de son incarcération
00:48:20Merci Valentin
00:48:21Nicolas Sarkozy
00:48:22qui a crié
00:48:23bien sûr
00:48:23hier à l'injustice
00:48:24vous l'avez entendu
00:48:24sur BFM TV
00:48:26est-il traité
00:48:27comme les autres
00:48:28ou pas ?
00:48:29c'est l'une des questions
00:48:29qu'on va se poser
00:48:30maintenant
00:48:31Evelyne Sirmarin
00:48:32votre avis là-dessus
00:48:33est-ce que
00:48:34ce que vous avez vu hier
00:48:35ce que vous avez entendu
00:48:36dans ce jugement
00:48:38aurait pu correspondre
00:48:38à n'importe quel justiciable
00:48:39ou pas ?
00:48:40c'est-à-dire
00:48:41c'est pas n'importe quel justiciable
00:48:42il est vrai
00:48:43qu'il y a certainement
00:48:44une idée de protection
00:48:46d'ordre public
00:48:47démocratique
00:48:48à savoir que
00:48:49à l'époque des faits
00:48:51dans la mesure
00:48:51où il est déclaré
00:48:52coupable d'association
00:48:53de malfaiteurs
00:48:54ce qui est quand même
00:48:54très grave
00:48:55il risquait
00:48:5710 ans d'emprisonnement
00:48:58il était
00:48:59ministre de l'intérieur
00:49:00donc plus que vous
00:49:02et moi
00:49:02il devait encore
00:49:03respecter la loi
00:49:04les faits
00:49:05concernent quand même
00:49:06une sorte
00:49:08d'influence
00:49:09d'un état étranger
00:49:11dictatorial
00:49:11sur la France
00:49:13pour une campagne
00:49:14présidentielle
00:49:15qui aurait été
00:49:15faussée
00:49:17par l'argent reçu
00:49:18les millions
00:49:18et les millions
00:49:19même si on précise
00:49:20qu'il n'y a pas eu
00:49:21de financement
00:49:21selon le tribunal
00:49:22il n'y a pas eu
00:49:23de preuve
00:49:24du financement
00:49:25il n'y a pas eu
00:49:26de preuve
00:49:26du financement
00:49:27sur le plan judiciaire
00:49:29c'est ce que dit la justice
00:49:30pour la justice
00:49:31en tout cas
00:49:32il y a quelques éléments
00:49:33qui montrent
00:49:34qu'il y a eu
00:49:345 à 6 millions d'euros
00:49:36selon les témoignages
00:49:37que ce soit
00:49:39monsieur Taquédine
00:49:40que ce soit
00:49:41les témoignages
00:49:42de
00:49:42le carnet
00:49:43de monsieur Ghanem
00:49:44le ministre du pétrole
00:49:45retrouvé noyé
00:49:46dans le Danube
00:49:46il a été relaxé
00:49:48pour ses soupçons
00:49:50de financement
00:49:51pour fraude
00:49:52au financement
00:49:52des campagnes électorales
00:49:53mais tout le dossier
00:49:55montre que
00:49:56le but était
00:49:57de financer
00:49:58donc pour vous répondre
00:49:59exactement
00:49:59effectivement
00:50:00il y a eu
00:50:02un traitement particulier
00:50:03c'est ce qu'on entend
00:50:04il y a eu un traitement
00:50:04qui est un traitement
00:50:06exemplaire
00:50:08certainement
00:50:08historique
00:50:09certainement
00:50:10mais aussi
00:50:11et je finis
00:50:12c'est parce que
00:50:13les français considèrent
00:50:14malheureusement
00:50:15que les hommes politiques
00:50:15sont corrompus
00:50:16et je crois que
00:50:17le tribunal
00:50:17tient compte aussi
00:50:18de l'ambiance
00:50:19dans la société française
00:50:22pour montrer
00:50:22que
00:50:23article 6
00:50:24de la déclaration
00:50:25des droits de l'homme
00:50:26la loi
00:50:27est la même pour tous
00:50:28soit qu'elle protège
00:50:29soit qu'elle punisse
00:50:30mais on rappelle
00:50:30qu'il y a eu relax
00:50:31pour les faits
00:50:32de corruption
00:50:32pour ce qui concerne
00:50:33le président de la république
00:50:35maître
00:50:36Bizatia Bernstein
00:50:37est-ce que
00:50:37les arguments
00:50:38que vient de prononcer
00:50:39Evelyne Ciremarin
00:50:40vous semblent recevables
00:50:41ou pas ?
00:50:42alors recevables
00:50:43sans doute
00:50:43bien fondés
00:50:44je ne sais pas
00:50:45je ne suis pas
00:50:46tout à fait
00:50:47d'accord
00:50:47disons que j'ai un point
00:50:48de vue qui est
00:50:49forcément différent
00:50:50je ne pense pas
00:50:50que monsieur Sarkozy
00:50:52ou monsieur le président
00:50:53Sarkozy
00:50:54ou monsieur le ministre
00:50:55Sarkozy
00:50:55doivent plus que nous
00:50:59encore
00:50:59respecter la loi
00:51:01je pense qu'on demande
00:51:02beaucoup à la justice
00:51:03de traiter
00:51:04tous les justiciables
00:51:05de la même manière
00:51:06on ne peut pas
00:51:07les traiter
00:51:08comme des gens
00:51:10qui seraient au-dessus
00:51:11des lois
00:51:11mais ils ne doivent pas
00:51:12être non plus
00:51:12en dessous
00:51:13et c'est vrai
00:51:14que quand on
00:51:15on sait que
00:51:17la justice enquête
00:51:18qu'elle instruit
00:51:19qu'elle juge
00:51:20quiconque
00:51:21c'est de nature
00:51:22à rassurer les citoyens
00:51:23précisément
00:51:23en revanche
00:51:24quand elle
00:51:25vise à l'exemplarité
00:51:28on s'éloigne
00:51:28forcément
00:51:29des principes
00:51:30de l'article 6
00:51:31qu'on
00:51:31qu'on doit
00:51:32néanmoins
00:51:34garder en tête
00:51:35et Nicolas Sarkozy
00:51:36condamné
00:51:37à 5 ans
00:51:38de prison
00:51:39pour une association
00:51:40de malfaiteurs
00:51:41ça se discute
00:51:42ça se lit
00:51:43le jugement
00:51:43fait quand même
00:51:44380 pages
00:51:45laissons quand même
00:51:46à la justice
00:51:46le mérite
00:51:48d'avoir tenté
00:51:49de motiver
00:51:49comme elle a
00:51:50d'ailleurs
00:51:50convoqué
00:51:53à 10h
00:51:54l'ensemble des partis
00:51:55pour lire
00:51:56de manière circonstancie
00:51:57les motifs
00:51:58il y a un souci
00:51:59d'explication
00:52:00mais l'exemplarité
00:52:01n'est pas la justice
00:52:02et je pense
00:52:03qu'on prend un grand risque
00:52:04à essayer
00:52:06comme ça
00:52:07de vouloir faire
00:52:08des cas particuliers
00:52:09puisque précisément
00:52:10le juge est garant
00:52:11des libertés individuelles
00:52:12et il ne doit pas
00:52:14tenir compte
00:52:15et juger symboliquement
00:52:17on doit juger un citoyen
00:52:18Eveline Sermarin
00:52:19est-ce que
00:52:19dans ce que vous nous dites
00:52:20vous ne renforcez pas
00:52:22l'impression
00:52:22que les juges
00:52:23d'une certaine façon
00:52:23même si vous vous dites
00:52:24oui
00:52:25il y a une exemplarité
00:52:26oui
00:52:26ils ont voulu se le faire
00:52:26non
00:52:27je crois que c'est
00:52:28de façon générale
00:52:29la justice financière
00:52:31et politique
00:52:32la justice politico-financière
00:52:33qui a changé
00:52:35c'est une nouvelle génération
00:52:36de juges
00:52:37à peu près depuis 15 ans
00:52:38et on voit
00:52:39avec l'affaire Fillon
00:52:40l'affaire Le Pen
00:52:41qu'à Usac
00:52:42etc.
00:52:42que depuis 15 à 20 ans
00:52:43il y a une volonté
00:52:45justement
00:52:46de traiter
00:52:47les hommes politiques
00:52:48comme des justiciables
00:52:49ordinaires
00:52:50et je crois
00:52:51que c'est ça
00:52:52que peut-être
00:52:52certains hommes politiques
00:52:53n'ont pas compris
00:52:54sauf que vous venez
00:52:54de nous dire
00:52:55que justement
00:52:55non
00:52:55ils n'avaient pas été jugés
00:52:57comme des justiciables
00:52:58ordinaires
00:52:58la peine
00:53:00doit tenir compte
00:53:01de deux choses
00:53:02la gravité des faits
00:53:03on vient d'en parler
00:53:04et puis
00:53:05la personnalité
00:53:06du condamné
00:53:08et je crois
00:53:09moi
00:53:09que la personnalité
00:53:10du condamné
00:53:11c'est effectivement
00:53:12pas n'importe qui
00:53:13c'est discutable
00:53:14mais c'est pas n'importe qui
00:53:16et je crois
00:53:17effectivement
00:53:18que cette peine
00:53:18a été décidée
00:53:20en fonction
00:53:21du fait
00:53:21qu'il a été
00:53:22ministre de l'intérieur
00:53:23à l'époque des faits
00:53:25il a été ensuite
00:53:25président de la république
00:53:26je parle de la peine
00:53:28maintenant sur
00:53:29le mandat
00:53:30de dépôt différé
00:53:31on peut avoir
00:53:33une opinion
00:53:34divergente
00:53:35mais
00:53:36c'est vrai que
00:53:37sur la peine
00:53:37de 5 ans d'emprisonnement
00:53:38qu'est-ce que vous voulez
00:53:3910 ans étaient encourus
00:53:40il a la moitié
00:53:41de la peine encourue
00:53:42bon ça ne me choque pas
00:53:44alors c'est vrai
00:53:44qu'il y a
00:53:45ce qu'on appelle
00:53:45le quantum de la peine
00:53:46et il y a
00:53:47cette fameuse
00:53:47exécution provisoire
00:53:49est-ce que vous
00:53:49maître Abizaccia Bernstein
00:53:51vous avez été choqué
00:53:52par cette mesure
00:53:53ou est-ce que vous dites
00:53:53non ça se passe
00:53:54toujours comme ça
00:53:54ça ne se passe jamais
00:53:56comme ça
00:53:57pour être très honnête
00:53:58en tant qu'avocate
00:53:59et avocate pénaliste
00:54:00les mandats de dépôt
00:54:01à la barre
00:54:02comme on dit
00:54:02pas tout à fait
00:54:03un mandat de dépôt
00:54:03à la barre
00:54:04mais une peine
00:54:04qu'on a sortie
00:54:05d'un mandat de dépôt
00:54:05ce sont des peines
00:54:07qui sont prononcées
00:54:07dans des cas très particuliers
00:54:09et qui sanctionnent
00:54:10toujours quelque chose
00:54:11par ailleurs
00:54:12c'est-à-dire qu'au-delà
00:54:13des faits qui sont jugés
00:54:14de l'infraction
00:54:15et de la gravité
00:54:15ça vient aussi
00:54:16s'appliquer à des personnes
00:54:18quand on dit
00:54:19qu'on apprécie la personnalité
00:54:20donc s'agissant
00:54:21de quelqu'un par exemple
00:54:22qui ne se serait pas présenté
00:54:24à de précédentes convocations
00:54:26ou qui aurait
00:54:27effectivement violé
00:54:28des obligations
00:54:29etc
00:54:29très concrètement
00:54:31je ne pense pas
00:54:31qu'hier
00:54:32dans un cabinet d'avocat
00:54:33ou dans un bureau de juge
00:54:35quelqu'un ait trouvé ça
00:54:37complètement logique
00:54:38et habituel
00:54:39on a tous été surpris
00:54:40et au-delà
00:54:41des explications partisanes
00:54:44ou de ce qu'on peut en penser
00:54:45un mandat de dépôt
00:54:46pour des faits
00:54:47d'association de malfaiteurs
00:54:48je rappelle quand même
00:54:49qu'effectivement
00:54:50il est relaxé
00:54:51des faits de corruption
00:54:52l'association de malfaiteurs
00:54:53c'est une infraction
00:54:54d'intention
00:54:55c'est une infraction autonome
00:54:55qui réprime et punit
00:54:57le fait d'avoir
00:54:58fomenté quelque chose
00:55:00et c'est évidemment
00:55:01beaucoup plus théorique
00:55:02et diffus
00:55:04donc il n'y a pas d'atteinte
00:55:06par exemple
00:55:06concrète
00:55:07à l'argent de quelqu'un
00:55:08le patrimoine de quelqu'un
00:55:09il n'y a pas d'atteinte
00:55:10aux biens
00:55:10aux personnes concrètes
00:55:12donc si vous voulez
00:55:13en tout cas
00:55:13il n'y a pas de dommage
00:55:14d'intérêt à verser
00:55:15je ne dis pas
00:55:15que c'est concrètement
00:55:17le livre 4
00:55:19c'est concrètement
00:55:20le président de la république
00:55:21qui rencontre là
00:55:23c'est pas
00:55:23le citoyen normal
00:55:25et un mandat de dépôt
00:55:26tel que cela
00:55:28je voudrais bien
00:55:29que les personnes
00:55:29qui sont
00:55:30y compris
00:55:31des militants
00:55:32comme
00:55:33on peut en trouver
00:55:34ou des gens
00:55:35qui sont très très très
00:55:36attachés aux droits de la défense
00:55:37et aux droits des personnes
00:55:38je ne suis pas certaine
00:55:40qu'on puisse venir
00:55:41vraiment
00:55:41nous dire
00:55:42que c'est une peine adaptée
00:55:43proportionnée
00:55:44et nécessaire
00:55:45ça ne se passe jamais
00:55:46comme ça
00:55:47nous dit
00:55:47maître Bizetcha
00:55:48d'Einstein
00:55:48votre avis
00:55:49Evelyne Schermar
00:55:50mais oui
00:55:50mais il y a
00:55:51un tiers
00:55:51des personnes détenues
00:55:53qui sont en détention
00:55:54provisoire
00:55:54ça veut dire
00:55:56c'est ça
00:55:56l'exécution provisoire
00:55:57c'est à dire
00:55:58qu'au tribunal
00:55:59on leur dit
00:56:00mandat de dépôt
00:56:01et donc
00:56:02monsieur Sarkozy
00:56:04si vous voulez
00:56:04il est traité
00:56:05comme
00:56:06ce tiers de personnes
00:56:07qui sont en prison
00:56:08ou je vous prends
00:56:09un autre exemple
00:56:09la personne
00:56:10qui est alcoolique
00:56:11et qui conduit
00:56:12on lui suspend
00:56:13son permis de conduire
00:56:14devant le tribunal
00:56:15il fait appel
00:56:16et bien
00:56:17dans ces cas là
00:56:18on lui suspend
00:56:19son permis de conduire
00:56:20malgré l'appel
00:56:21ça veut dire que
00:56:23le recours
00:56:23c'est pas une suspension
00:56:24de permis de conduire
00:56:25c'est un exemple
00:56:27parmi tant d'autres
00:56:28mais l'exécution provisoire
00:56:30c'est quelque chose
00:56:30qui est assez courant
00:56:31dans la justice
00:56:32ou je prends l'exemple
00:56:33d'un enseignant
00:56:35qui va commettre
00:56:36des agressions sexuelles
00:56:37sur des enfants
00:56:38il est jugé
00:56:39déclaré coupable
00:56:40et bien
00:56:41dans ces cas là
00:56:41je ne dis pas
00:56:42que c'est la même chose
00:56:42c'est l'exécution provisoire
00:56:44on va lui interdire
00:56:45d'être en contact
00:56:46avec les enfants
00:56:46vous voyez
00:56:46la justice
00:56:47se sert beaucoup
00:56:48de l'exécution provisoire
00:56:49dans beaucoup d'affaires
00:56:50je suis tout à fait d'accord
00:56:51avec vous
00:56:52alors pas avec la détention provisoire
00:56:53qui est complètement
00:56:53à notre régime
00:56:54puisque c'est
00:56:54avant que les personnes
00:56:56soient jugées
00:56:56mais s'agissant d'une peine
00:56:57on punit quelqu'un
00:56:58qu'on le punisse
00:56:59en préservant la société
00:57:00des enfants
00:57:01d'un éventuel agresseur
00:57:02bientôt jugé définitivement
00:57:04ou des gens
00:57:06qui conduisent
00:57:07et qui pourraient être blessés
00:57:08soit
00:57:08mais là
00:57:09la question de la peine
00:57:11de Nicolas Sarkozy
00:57:12elle est purement punitive
00:57:14elle ne vise pas
00:57:15à protéger
00:57:16qui que ce soit
00:57:16et je ne pense pas
00:57:18que les juges
00:57:19dans leur fort intérieur
00:57:20ont peur
00:57:20qu'ils réitèrent
00:57:21cette infraction
00:57:22dans les mois
00:57:22qui viendront
00:57:23avant qu'ils soient jugés
00:57:24par la cour d'appel
00:57:25c'est pour ça
00:57:27qu'on ne peut pas
00:57:28vraiment
00:57:28la décorréler
00:57:30de la personnalité
00:57:31dans ce cas là
00:57:32et s'agissant
00:57:33de la personnalité
00:57:34apprécier un mandat de dépôt
00:57:35c'est vrai qu'on donne du coup
00:57:37effectivement
00:57:38et c'est peut-être dommage
00:57:38parce que l'institution judiciaire
00:57:40manque de crédit
00:57:41et que la justice
00:57:42doit rapprocher des citoyens
00:57:43et cette
00:57:45on va dire
00:57:46exceptionnelle peine
00:57:47tend à donner
00:57:49du crédit
00:57:50aux critiques
00:57:51qu'elles soient
00:57:51ils sont au-dessus
00:57:52de tout le monde
00:57:53ou que ce soit
00:57:54un jugement politique
00:57:55pris pour
00:57:56des raisons partisanes
00:57:58c'est un jugement
00:57:58qui a été rendu
00:57:59par trois magistrats
00:58:00pour répondre
00:58:01à votre question
00:58:02de tout à l'heure
00:58:02plus complètement
00:58:03est-ce qu'il y a une haine
00:58:05contre Nicolas Sarkozy
00:58:06on imagine quand même mal
00:58:08que tout un tribunal
00:58:09soit d'accord
00:58:11sur des sentiments
00:58:11les juges
00:58:12appliquent la loi
00:58:13votée par le législateur
00:58:15il y a des juges
00:58:17il ne peut pas y avoir
00:58:18de machine automatique
00:58:19donc
00:58:20les juges
00:58:21appliquent la loi
00:58:22et ils sont trois
00:58:23c'est la collégialité
00:58:24je crois que
00:58:26vraiment
00:58:26il y a
00:58:27un changement
00:58:28au niveau
00:58:29de la conception
00:58:30de la gravité
00:58:31de toutes ces infractions
00:58:32politico-financières
00:58:33et qu'il faut en prendre acte
00:58:34et que les citoyens
00:58:35ils attendent aussi ça
00:58:37même si on n'est pas d'accord
00:58:39je pense qu'une partie
00:58:40des citoyens
00:58:40se dit
00:58:41bon ben
00:58:42au moins
00:58:42il n'y a pas que nous
00:58:43tout le monde est traité pareil
00:58:44est-ce que l'exécution provisoire
00:58:46de votre point de vue
00:58:47maître
00:58:47est un dévoiement
00:58:48de ce qu'on appelle
00:58:49la double gérédiction
00:58:50c'est-à-dire qu'on est présumé
00:58:52innocent une fois qu'on a fait appel
00:58:53et pourtant
00:58:54on purge sa peine
00:58:55on aime bien mettre en prison
00:58:57en tout cas
00:58:58on a la prison facile
00:58:59dans notre système judiciaire
00:59:01on le regrette beaucoup
00:59:01je vous rejoins complètement
00:59:03la détention provisoire
00:59:03mais si vous voulez
00:59:04là au-delà
00:59:05de l'exécution provisoire
00:59:07qui effectivement
00:59:08s'il y a le temps
00:59:08à protéger la société
00:59:09ou des intérêts privés
00:59:10est très utile
00:59:12évidemment que c'est forcément
00:59:13une atteinte à la présomption
00:59:14d'innocence
00:59:15en revanche
00:59:15là où je vous rejoins
00:59:16c'est quand même
00:59:17qu'effectivement
00:59:18au-delà de cette question
00:59:19de peine particulière
00:59:20l'opinion publique
00:59:22ne doit pas tirer
00:59:23par la manche
00:59:24le tribunal
00:59:24et que c'est vrai
00:59:25que c'est une juridiction
00:59:26collégiale
00:59:26qui prend une décision
00:59:28extrêmement motivée
00:59:29le jugement fait près
00:59:29de 400 pages
00:59:30l'audience a évidemment
00:59:33été riche
00:59:34et on peut considérer
00:59:36qu'un président de la république
00:59:36ou qu'un ancien ministre
00:59:38doit rendre des comptes
00:59:39plus qu'un citoyen
00:59:41on le demande aux policiers
00:59:42quand ils exercent
00:59:42quand ils commettent
00:59:44des infractions
00:59:44dans l'exercice
00:59:45de leur fonction
00:59:45mais il faut effectivement
00:59:47que la justice
00:59:48dans ces cas-là
00:59:48soit encore plus nature
00:59:51à rendre des comptes
00:59:52et irréprochable
00:59:53Échange passionnant
00:59:54et éclairant
00:59:55sur ce plateau
00:59:55au lendemain
00:59:56de cette condamnation
00:59:57merci beaucoup
00:59:57à toutes les deux
00:59:58ça s'est fait
00:59:58également avec l'attention
01:00:00de Guillaume Denoy
01:00:01de Saint-Marc
01:00:01qui est avec nous
01:00:02qui est le président
01:00:02des familles
01:00:03de l'attentat
01:00:03du décès 10 du TA
01:00:04bonjour à vous
01:00:05bonjour
01:00:05merci d'être là
01:00:06au lendemain
01:00:06dans cette décision
01:00:08cet attentat
01:00:09il en a été
01:00:10beaucoup question
01:00:10lors du procès
01:00:12François Clémenceau
01:00:13nous rejoint
01:00:13peut-être pour nous rappeler
01:00:14en quelques mots
01:00:15le contexte
01:00:16et pourquoi c'est intéressant
01:00:17d'entendre ce matin
01:00:18Renaud Denoy de Saint-Marc
01:00:19parce que ce vol
01:00:20UTA
01:00:22qui a été
01:00:23foudroyé
01:00:24par une explosion
01:00:25en vol
01:00:25au-dessus du Ténéré
01:00:26dans le ciel du Niger
01:00:28en 1989
01:00:30il y avait 170 passagers
01:00:32et les enquêteurs
01:00:34ont mis du temps
01:00:35mais ont fini par
01:00:36concevoir
01:00:39que cet attentat
01:00:40avait été fomenté
01:00:42à l'initiative
01:00:43à l'époque
01:00:44donc du régime
01:00:45Kadhafi
01:00:45et plus particulièrement
01:00:46de
01:00:47de M.
01:00:48Senoussi
01:00:49qui était
01:00:50précisément
01:00:51enfin qui travaillait
01:00:53pour les services
01:00:53de renseignement
01:00:54libyen
01:00:56et qui est l'homme
01:00:57précisément
01:00:58qui a servi
01:00:58l'intermédiaire
01:00:59entre
01:00:59Claude de Crayon
01:01:01Brice Hortefeux
01:01:01et le colonel
01:01:02Kadhafi.
01:01:02Vous avez réagi
01:01:03comment
01:01:03à cette condamnation ?
01:01:07Pour tout vous dire
01:01:08j'étais très ému
01:01:09parce qu'enfin
01:01:10notre préjudice
01:01:11était reconnu
01:01:12c'est-à-dire que
01:01:13nous étions quand même
01:01:13un peu moins de 100
01:01:15personnes physiques
01:01:16ce qui est très rare
01:01:17dans un procès
01:01:18de corruption
01:01:19ce n'est pas la norme
01:01:22mais notre préjudice
01:01:24a été reconnu
01:01:24nous avons même
01:01:25obtenu des dommages
01:01:26et intérêts
01:01:27alors ils sont symboliques
01:01:28ces 3000 euros
01:01:29mais
01:01:31c'était absolument
01:01:33horrible pour nous
01:01:35de voir que
01:01:36le président de la république
01:01:37avant de prendre
01:01:38ses fonctions
01:01:38et a sans doute
01:01:41continué après
01:01:42puisqu'il a fallu
01:01:42trois ans
01:01:43avant que
01:01:44monsieur Guéant
01:01:45dise aux Libyens
01:01:46clairement
01:01:46que rien ne serait fait
01:01:48dans le cas Sénoussi
01:01:49mais ça veut dire
01:01:49que pendant trois ans
01:01:50ce groupe
01:01:53que sont
01:01:55le président de la république
01:01:57monsieur Guéant
01:01:58et Brice Hortefeux
01:02:01ont laissé entendre
01:02:02aux Libyens
01:02:02qu'ils allaient
01:02:03prendre en compte
01:02:04la demande
01:02:04des Libyens
01:02:06qui était très forte
01:02:07de suspendre
01:02:09le mandat d'arrêt
01:02:10international
01:02:10contre Sénoussi
01:02:11c'est horrible
01:02:12de penser
01:02:12que notre propre
01:02:13président de la république
01:02:14ait fait entendre
01:02:17qu'on allait
01:02:19innocenter
01:02:20d'une manière
01:02:21ou d'une autre
01:02:22un terroriste
01:02:22qui a tué
01:02:23170 personnes
01:02:24de 18 nationalités
01:02:25et vous avez l'impression
01:02:26ce matin
01:02:26que les choses sont claires
01:02:27écoutez
01:02:28les choses sont claires
01:02:29oui
01:02:29c'est-à-dire que
01:02:30je ne m'attendais pas
01:02:32à ce qu'il soit
01:02:32à ce qu'il y ait
01:02:33ce mandat de dépôt
01:02:34dont on parle
01:02:35parce que je pensais
01:02:36qu'il serait au contraire
01:02:37protégé
01:02:39d'une certaine manière
01:02:40et j'ai trouvé
01:02:41que cette condamnation
01:02:43faisait qu'il n'y a pas
01:02:44de puissant
01:02:44ou d'autre
01:02:46c'est que tout le monde
01:02:46est jugé de la même façon
01:02:47on sait qu'il y a
01:02:48beaucoup de mandats
01:02:49de dépôt
01:02:49qui sont prononcés
01:02:51il y a aussi le fait
01:02:53que le tribunal
01:02:55a aussi jugé
01:02:56que M. Sarkozy
01:02:57prenait très à la légère
01:02:59les condamnations précédentes
01:03:00avait l'air de dire
01:03:02que ce n'est pas très grave
01:03:03etc
01:03:04donc il y a
01:03:05toute une génération
01:03:06d'hommes politiques
01:03:07dont faisait partie
01:03:09Nicolas Sarkozy
01:03:10qui avaient l'impression
01:03:11d'avoir une sorte
01:03:12d'impunité
01:03:12et je crois
01:03:14que c'est important
01:03:15qu'on
01:03:15alors on n'est pas encore
01:03:16la Suède
01:03:17mais qu'on se rapproche
01:03:17un peu plus
01:03:18de pays du Nord
01:03:20et voilà
01:03:22donc c'est vraiment
01:03:23important pour nous
01:03:24qu'ils aient été condamnés
01:03:25dans cette affaire
01:03:25et on a entendu
01:03:26votre émotion ce matin
01:03:27Guillaume Denois de Saint-Marc
01:03:28président des familles
01:03:29de l'attentat du DC-10
01:03:30du TA
01:03:31vous restez sur BFM TV
01:03:32parce que dans quelques instants
01:03:33les drones sont de retour
01:03:35troisième nuit consécutive
01:03:36au-dessus
01:03:37d'un aéroport
01:03:38au Danemark
01:03:39et on ne sait toujours pas
01:03:40d'où viennent ces drones
01:03:42l'étude d'un mur
01:03:43anti-drone
01:03:44va être faite
01:03:45cet après-midi
01:03:45par l'Union Européenne
01:03:46une nouvelle alerte
01:03:51au drone
01:03:52au Danemark
01:03:53c'est la troisième fois
01:03:54en trois nuits
01:03:55que cela se produit
01:03:56ça n'était pas à Copenhague
01:03:58mais à Alborg
01:03:59dans le nord du pays
01:04:00l'aéroport a dû être fermé
01:04:01pendant plusieurs heures
01:04:03Alborg avait déjà été touché
01:04:04par une alerte similaire
01:04:06la veille
01:04:06c'est donc la deuxième nuit
01:04:07consécutive
01:04:07que ça se produit là-bas
01:04:08mais la troisième nuit
01:04:09dans tout le pays
01:04:10François Clémenceau
01:04:11que sait-on
01:04:12sur ce dernier épisode ?
01:04:15il est différent des autres
01:04:16parce que la première vague
01:04:18visait essentiellement
01:04:19l'aéroport de Copenhague
01:04:20qui est tout de même
01:04:21le premier hub
01:04:22de trafic passager
01:04:23pour l'Europe du Nord
01:04:24la deuxième vague
01:04:25pendant plusieurs heures
01:04:26mais oui
01:04:26et alors le lendemain
01:04:27ce sont des aéroports régionaux
01:04:29mais qui comptent quand même
01:04:30parce que le trafic interne
01:04:31est aussi important
01:04:32là aussi
01:04:33avait été visé
01:04:34dont une base militaire
01:04:35une base aérienne militaire
01:04:37et là
01:04:37pour la troisième nuit
01:04:38c'est juste
01:04:39cet aéroport d'Alborg
01:04:41qui se trouve tout au nord
01:04:42du pays
01:04:43et qui se trouve
01:04:44abrité également
01:04:45une base militaire
01:04:47et notamment
01:04:48qui abrite
01:04:49les forces spéciales danoises
01:04:51donc ce n'est pas rien
01:04:52et ça
01:04:53ça a provoqué
01:04:55ce discours à la nation
01:04:56de la première ministre danoise
01:04:58c'est assez rarissime
01:04:59qu'elle le fasse
01:05:00c'est adressé directement
01:05:01aux Danois
01:05:02en disant
01:05:02c'est une attaque hybride
01:05:04il ne faut pas céder
01:05:05à la panique
01:05:05nous avons des vulnérabilités
01:05:07sur nos infrastructures critiques
01:05:08on va y travailler
01:05:09mais clairement
01:05:10on est entré dans une phase
01:05:13si vous voulez
01:05:13où elle dit
01:05:14ça ne va pas s'arrêter
01:05:15attendez-vous
01:05:16à ce que nous soyons
01:05:17plus fréquemment victimes
01:05:19de ce genre d'attaques
01:05:19et on voit sur la carte
01:05:20pendant que vous parlez
01:05:21où se trouve Alborg
01:05:22vous nous le disiez
01:05:22donc au nord du pays
01:05:23dans ce que vous nous dites
01:05:24ce qui paraît fou
01:05:25c'est que ça fait trop nu
01:05:26trop nu que ça dure maintenant
01:05:27le gouvernement danois
01:05:29l'armée danoise
01:05:30ne peut pas repérer
01:05:31la provenance
01:05:32ne peut pas agir
01:05:32ne peut pas abattre
01:05:33ces drones
01:05:34alors à la différence
01:05:35des survols de drones
01:05:37en Pologne
01:05:38ou en Roumanie
01:05:39là on parle de petits drones
01:05:41ce ne sont pas des drones
01:05:42comparables
01:05:42si vous voulez
01:05:43à des avions non pilotés
01:05:44ce sont des petits drones
01:05:45qui sont d'un accès
01:05:47extrêmement facile
01:05:48pour le commun des mortels
01:05:49et donc oui
01:05:50c'est très difficile
01:05:51à voir décoller
01:05:53à surprendre
01:05:54à pouvoir détecter
01:05:55dans leur cheminement
01:05:56et lorsque vous les avez
01:05:57au-dessus d'un aéroport
01:05:58surtout au-dessus
01:05:59d'une base militaire
01:05:59c'est assez compliqué
01:06:00de pouvoir tirer à vue
01:06:02surtout quand c'est en pleine nuit
01:06:03il faudrait des brouilleurs
01:06:04il faudrait des moyens
01:06:05là je parle sous le contrôle
01:06:06de notre invité
01:06:08mais ça veut dire
01:06:09qu'effectivement
01:06:10nos sociétés
01:06:11nos armées
01:06:12sont assez démunies
01:06:13par rapport à ces mini drones
01:06:14vous savez
01:06:16pendant la préparation
01:06:17des Jeux Olympiques en France
01:06:18on avait dit
01:06:18attention
01:06:18et si ça se trouve
01:06:19on sera l'objet
01:06:20de ce genre d'attaque
01:06:21il y a des fusils
01:06:21on les a beaucoup montré
01:06:22il y a des fusils anti drones
01:06:23il y a des fusils anti drones
01:06:24qui existent
01:06:25mais il faudrait que
01:06:26toutes les unités
01:06:27en soient dotées
01:06:27je ne suis pas sûr
01:06:28que ce soit le cas
01:06:29et encore une fois
01:06:30on les garde
01:06:30pour se préparer
01:06:32à des événements
01:06:33internationaux
01:06:35parce que là
01:06:35effectivement
01:06:35la sécurité est extrême
01:06:37mais là
01:06:37au quotidien
01:06:38sur des sites
01:06:39si vous voulez
01:06:40qui sont différents
01:06:40les uns des autres
01:06:41c'est extrêmement compliqué
01:06:42ce qui surprend
01:06:42c'est que c'est un quotidien
01:06:43qui se répète
01:06:44voilà au bout de trois nuits
01:06:44quand même
01:06:45on se dit que peut-être
01:06:46les autorités de surveillance
01:06:48peuvent armer
01:06:49les personnes
01:06:51et notamment les militaires
01:06:52de fusils anti drones
01:06:53pour agir
01:06:54notre invité
01:06:55c'est le lieutenant-colonel
01:06:56Vincent Arbarettier
01:06:56est-ce que vous êtes surpris
01:06:57vous par cette succession
01:07:00d'événements
01:07:00qui se répètent
01:07:01nuit après nuit
01:07:02est-ce que ça pourrait arriver
01:07:03en France ou pas ?
01:07:04pourquoi pas ?
01:07:05c'est-à-dire qu'il faut s'y préparer
01:07:06et là c'est l'OTAN
01:07:08qui est en question
01:07:09parce que j'ai assisté
01:07:11ce matin
01:07:12chez vos confrères
01:07:13CNN
01:07:13à l'interview
01:07:14par Mme Amanpour
01:07:15du secrétaire général
01:07:17de l'OTAN
01:07:17lui il n'a pas de solution
01:07:18il dit pour l'instant
01:07:19j'ai pas de solution
01:07:20c'est à chaque pays
01:07:21il dit son impuissance
01:07:22face à ce phénomène
01:07:23parce que si vous voulez
01:07:24chaque pays a ses propres singularités
01:07:26et la lutte anti drone
01:07:28à cela de compliqué
01:07:29c'est que effectivement
01:07:30si vous détruisez un drone
01:07:32physiquement
01:07:32vous prenez un risque
01:07:33parce qu'il y a toujours
01:07:34des possibilités
01:07:35de tir sur des dommages collatéraux
01:07:37mais si vous le brouillez
01:07:38vous prenez également un risque
01:07:39parce que le brouillage
01:07:40dans des zones urbaines
01:07:42à forte densité
01:07:42et bien vous brouillez
01:07:44des choses d'intérêt public
01:07:45les fréquences des drones
01:07:47sont assez compliquées
01:07:48alors quand vous êtes
01:07:49sur un champ de bataille
01:07:50sur un brouillage
01:07:51on ne peut pas viser
01:07:51on vise le drone
01:07:53vous visez les amis
01:07:54et les ennemis
01:07:54le brouillage
01:07:56il a beau être directionnel
01:07:58mais vous ne brouillez pas
01:08:01sur une épingle à cheveux
01:08:02vous faites effectivement
01:08:04un brouillage
01:08:05sur une bande
01:08:06de fréquence
01:08:07et là vous êtes hostile
01:08:10à tous les amis
01:08:11à tous les ennemis
01:08:12donc c'est le problème
01:08:14auquel on a été confronté
01:08:16au moment de la lutte
01:08:16antiterroriste
01:08:17et même de la préparation
01:08:18de grands événements
01:08:19il y avait une situation
01:08:20très écolo
01:08:20qui avaient trouvé
01:08:21des aviateurs
01:08:22lorsqu'on avait eu
01:08:24la COP 21 en France
01:08:25c'était d'utiliser
01:08:26des rapaces
01:08:27contre les drones
01:08:28et donc de les dresser
01:08:31mais c'était pour
01:08:32un événement particulier
01:08:33et c'est utilisé
01:08:34enfin c'était au moins
01:08:35à l'époque
01:08:36utilisé sur les bases aériennes
01:08:37alors c'était
01:08:37sur des petits drones
01:08:38bien évidemment
01:08:39vous utilisez des rapaces
01:08:40vous les dressez
01:08:41les rapaces
01:08:41vous attaquent le drone
01:08:43sans problème
01:08:43et là il n'y a pas
01:08:43de dégâts collatéraux
01:08:44et on peut montrer
01:08:45aux rapaces
01:08:45on peut montrer précisément
01:08:46la cible
01:08:47on va chercher ça
01:08:48et il y va
01:08:48absolument
01:08:48c'est comme des chiens
01:08:51vis-à-vis de menaces
01:08:53mais ce que vous nous dites
01:08:54c'est que les Danois
01:08:55ne sont pas plus mauvais
01:08:56que les autres
01:08:57alors ensuite
01:08:58c'est à chaque pays
01:08:59de s'armer
01:09:00le problème
01:09:01si vous détruisez
01:09:03que ce soit un aéronef
01:09:04un drone
01:09:04c'est que vous risquez
01:09:05effectivement
01:09:06parce qu'une fois
01:09:07que vous avez tiré
01:09:08au canon
01:09:08avec des avions
01:09:09en plus dont l'air de vol
01:09:10coûte très cher
01:09:11ou avec une station à terre
01:09:13vous risquez
01:09:15le dégâts collatéral
01:09:18dans l'air
01:09:19voire même au sol
01:09:20il y a cette réunion
01:09:22cet après-midi
01:09:23François Clémenceau
01:09:24de l'Union Européenne
01:09:25pour voir
01:09:26si on peut mettre en place
01:09:27un mur anti-drone
01:09:28c'était une réunion
01:09:29qui était déjà prévue
01:09:30donc en plus
01:09:31il y a une coïncidence
01:09:31de calendrier
01:09:32qui peut troubler
01:09:34pour le moins
01:09:34concrètement
01:09:35ça peut être quoi
01:09:36un mur anti-drone ?
01:09:38c'est très compliqué
01:09:39parce que vous avez
01:09:39la frontière
01:09:40de l'Union Européenne
01:09:41qui est pratiquement
01:09:43parallèle à celle
01:09:44des pays de l'OTAN
01:09:45c'est que vous partez
01:09:47du nord du Danemark
01:09:48et vous allez
01:09:49pratiquement
01:09:50jusqu'à la Grèce
01:09:51donc
01:09:52et le long
01:09:54de la mer Noire
01:09:54avec la Roumanie
01:09:56donc
01:09:57cette étendue-là
01:09:59à équiper
01:10:00en unité
01:10:01de brouillage
01:10:02ou en unité
01:10:03de tireurs
01:10:05de drones
01:10:05c'est difficile
01:10:06alors je pense
01:10:07qu'aujourd'hui
01:10:07les radars
01:10:08sont peut-être
01:10:09plus sophistiqués
01:10:10pour pouvoir capter
01:10:11éventuellement
01:10:12les trajectoires
01:10:14de drones
01:10:15qui sont à basse altitude
01:10:16il ne faut pas oublier
01:10:17que tout ça
01:10:17ça vole à moins
01:10:18de 50 mètres
01:10:19donc c'est très compliqué
01:10:21et donc
01:10:22ça veut dire
01:10:22qu'il va falloir réfléchir
01:10:23ils mettent de l'argent
01:10:24peut-être beaucoup d'argent
01:10:25heureusement
01:10:26on a aujourd'hui
01:10:27un fonds
01:10:28qui est
01:10:28vous savez
01:10:28c'est quand même
01:10:29la première fois
01:10:29que l'Europe
01:10:30se note de fonds
01:10:31pour sa défense
01:10:32donc on va utiliser
01:10:32cet argent
01:10:33mais encore une fois
01:10:34ça va prendre des années
01:10:35parce qu'il faut que
01:10:35chacun des pays
01:10:36sur cette ligne frontière
01:10:38avec la Russie
01:10:39et avec le bloc de l'Est
01:10:40si vous voulez
01:10:40puissent trouver
01:10:43ses propres moyens
01:10:43et ce serait encore mieux
01:10:45comme vous le disiez
01:10:45si c'était coordonné
01:10:47par précisément l'OTAN
01:10:48qui a ses propres dispositifs
01:10:49d'alerte
01:10:50pour pouvoir décoller
01:10:51dès qu'il y a une menace aérienne
01:10:52ça vous paraît crédible
01:10:53un mur anti-drone
01:10:54Vincent Abarettier ?
01:10:55en fait oui
01:10:56on en parle
01:10:57et je pense que derrière
01:10:57il y a une réalité industrielle
01:10:59seulement si vous voulez
01:11:00quand on parle de mur
01:11:02on parle aussi
01:11:02de frontières
01:11:03le problème du Danemark
01:11:05si vous voulez
01:11:05c'est que ce sont
01:11:06sur la mer Baltique
01:11:08donc il y a des entrées
01:11:10qui peuvent aussi
01:11:11provenir de navires
01:11:12un petit drone
01:11:14ça peut être mis en oeuvre
01:11:14par un petit bateau
01:11:15donc si vous voulez
01:11:17voire même
01:11:18par des gens infiltrés
01:11:19dans le pays
01:11:20ou qui sont complices
01:11:21d'une certaine manière
01:11:22moyennant finance
01:11:23d'un vol de drone
01:11:26perturbant
01:11:27au-dessus d'un aéroport
01:11:28au-dessus d'une structure vitale
01:11:29donc c'est aussi
01:11:31on parle de cinquième colonne
01:11:32il ne faut pas non plus
01:11:33être complètement paranoïaque
01:11:34mais on peut aussi imaginer
01:11:36de même que les ukrainiens
01:11:37l'ont fait en Russie
01:11:38d'avoir des gens sur place
01:11:40qui agitent ce genre de menaces
01:11:42Alors vous citez la Russie
01:11:43François Clémenceau
01:11:44évidemment ça fait trois jours
01:11:45que tout le monde
01:11:46tourne les yeux vers la Russie
01:11:47et la Russie dit
01:11:48c'est pas nous
01:11:49ils le disent comment ?
01:11:50ils le disent en disant
01:11:51oui bien sûr c'est pas nous
01:11:52de façon crédible
01:11:53ou bien tout le monde
01:11:55est persuadé
01:11:55que ça vient quand même de là-bas ?
01:11:57C'est difficile d'imaginer
01:11:59que cette répétition
01:12:01et les cibles
01:12:02et la répétition
01:12:04si vous voulez
01:12:05ça fait maintenant
01:12:05presque trois semaines
01:12:06que vous avez eu
01:12:07la Pologne
01:12:08la Roumanie
01:12:09l'Estonie
01:12:10le Danemark
01:12:11bon
01:12:12on est là clairement
01:12:13avec des pays de l'OTAN
01:12:15avec des pays de l'Union Européenne
01:12:16qui aurait intérêt
01:12:19à part la Russie
01:12:20à créer ce genre
01:12:21de déstabilisation
01:12:23parce que c'est une déstabilisation
01:12:24encore une fois
01:12:25on est dans la guerre hybride
01:12:26aucun de ces drones
01:12:28à ma connaissance
01:12:29n'était armé
01:12:30peut-être éventuellement
01:12:32de caméras
01:12:32pour pouvoir photographier
01:12:34ou enregistrer
01:12:35des données au sol
01:12:36mais c'est tout à fait
01:12:38dans le registre
01:12:39dans le répertoire
01:12:40la panoplie
01:12:41de ce qu'on appelle
01:12:42la guerre hybride
01:12:42et donc oui ça se déstabilise
01:12:43et c'est l'une des raisons
01:12:44pour laquelle la première ministre
01:12:45danoise a été très claire
01:12:46surtout ne paniquez pas
01:12:48on est entré maintenant
01:12:49dans quelque chose
01:12:50qui peut être très déstabilisant
01:12:52il va falloir tenir
01:12:53qui peut éventuellement
01:12:54se propager
01:12:54à d'autres pays
01:12:55ou c'est d'autres infrastructures
01:12:57critiques
01:12:57là on parle d'aéroports
01:12:58imaginez des centrales nucléaires
01:13:00ou pire
01:13:01merci beaucoup de votre éclairage
01:13:03Vincent Rabarettier
01:13:04c'est l'heure
01:13:04de l'invité d'un direct
01:13:05et notre invité ce matin
01:13:10c'est le député
01:13:11Sylvain Maillard
01:13:12député ensemble
01:13:13pour la république
01:13:14de Paris
01:13:15qui se place face
01:13:16à nos trois éditorialistes
01:13:18au lendemain
01:13:19de ce coup de tonnerre
01:13:20qui a secoué
01:13:21l'ensemble du monde politique
01:13:22pas seulement
01:13:23la Sarkozy
01:13:24l'ensemble du monde politique
01:13:26également la Macronie
01:13:27on l'imagine
01:13:28en tout cas
01:13:29vous avez réagi
01:13:29comment vous
01:13:30en apprenant la nouvelle
01:13:31moi je suis député
01:13:34par construction
01:13:36je n'avais pas commenté
01:13:37une décision de justice
01:13:38juste je m'interroge
01:13:39sur un point
01:13:40je crois que l'ensemble
01:13:41des responsables politiques
01:13:43s'interrogent
01:13:44sur l'exécution
01:13:45provisoire
01:13:47qui fait en sorte
01:13:47qu'avant qu'il ait fait appel
01:13:49alors qu'il a dit
01:13:50qu'il ferait appel
01:13:50sur la décision
01:13:52il soit emmené
01:13:53en prison
01:13:54et ce sera le cas
01:13:55dans probablement
01:13:56quelques jours
01:13:56c'est vrai que c'est
01:13:57quand même
01:13:58ça interroge
01:13:59les députés doivent
01:14:00se saisir de cette question
01:14:01je pense
01:14:01je pense parce que
01:14:03ça fait plusieurs fois
01:14:04on a eu beaucoup de cas médiatiques
01:14:05sur ce sujet là
01:14:07on a eu Marine Le Pen
01:14:08on a eu
01:14:08on a Nicolas Sarkozy
01:14:10mais on est régulièrement
01:14:11interpellé également
01:14:12sur des cas
01:14:13évidemment
01:14:13qui ne sont
01:14:15pas médiatiques
01:14:16ou peu médiatiques
01:14:17sur lesquels
01:14:18vraiment ça interroge
01:14:19ça interroge
01:14:19parce que sinon
01:14:20au fond
01:14:20l'appel
01:14:21il sert à quoi
01:14:22dans la mesure
01:14:23où il apparaîtra
01:14:24dans un an
01:14:25deux ans
01:14:26trois ans
01:14:26parfois encore plus tard
01:14:27au fond
01:14:29de dire
01:14:30que vous êtes innocent
01:14:31mais vous allez en prison
01:14:31puisque
01:14:32quand vous faites appel
01:14:34vous êtes présumé innocent
01:14:35et bien
01:14:36d'exécuter une peine
01:14:37ça paraît un peu antinomique
01:14:39pourquoi on en est arrivé là alors ?
01:14:40parce que les juges
01:14:40ils disent
01:14:40ils sont bien gentils les politiques
01:14:42ils sont bien gentils les députés
01:14:43mais les lois qu'on applique
01:14:44ce sont eux qui les ont votées
01:14:45mais ils ont raison
01:14:46les juges là-dessus
01:14:46c'est nous qui avons voté
01:14:47une loi
01:14:48qui leur donne
01:14:49mais en cas d'espèce
01:14:50la liberté
01:14:51ou pas
01:14:52d'avoir une incarcération immédiate
01:14:57ça c'est le choix du juge
01:14:59c'est d'ailleurs
01:15:00qui est un peu différent
01:15:00du cas de Marine Le Pen
01:15:01mais en tout cas
01:15:03ce qui nous semble
01:15:04indispensable
01:15:05c'est de refaire en sorte
01:15:06de remettre
01:15:07la présomption d'innocence
01:15:10et quand vous faites appel
01:15:12Jérémy
01:15:13mais sur quel fondement
01:15:14vous pourrez vous appuyer
01:15:15pour dire qu'un politique
01:15:16n'est pas injusticiable
01:15:17comme un autre ?
01:15:18Comment vous faites le tri ?
01:15:19Ce n'est pas le fait
01:15:20qu'il soit politique
01:15:21c'est le fait qu'il s'est toujours
01:15:23présenté à l'ensemble
01:15:24des convocations
01:15:26qu'il a reçues
01:15:26il a plus de 70 ans
01:15:28Maintenant
01:15:28si vous devez changer la loi
01:15:30comment vous changez la loi
01:15:31pour qu'en fait
01:15:32ça ne donne pas l'impression
01:15:34que vous fassiez une loi
01:15:35d'exception pour les politiques ?
01:15:36En fait ce qui est très difficile
01:15:37c'est d'expliquer aux français
01:15:38qu'en fait il n'y a plus de place
01:15:39en prison
01:15:40qu'on ne peut pas
01:15:41incarcérer des gens
01:15:42quand on n'incarça pas
01:15:44des gens qui ont
01:15:45moins d'un an
01:15:46qui ont été condamnés
01:15:47à moins d'un an de prison
01:15:48et en même temps
01:15:49sur quelqu'un qui fait appel
01:15:50qui n'est pas
01:15:51à priori dangereux
01:15:52pour la société
01:15:52qui a répondu à l'ensemble
01:15:53des critères
01:15:55de bonne conduite
01:15:56durant le procès
01:15:57et avant le procès
01:15:58de le mettre en prison
01:15:59je pense que
01:16:00pour le commun des français
01:16:02ça interroge en fait
01:16:03et donc c'est à nous
01:16:04en tant que politique
01:16:05d'y apporter une réponse
01:16:06Pendant ce temps
01:16:08Sébastien Lecornu
01:16:09Sylvain Maillard
01:16:09il continue à travailler
01:16:10sur le gouvernement
01:16:11et le budget
01:16:11on attendait une annonce
01:16:13aujourd'hui
01:16:14on parlait d'une interview
01:16:14au journal Le Parisien
01:16:15sauf que le journal Le Parisien
01:16:16il est en guerre
01:16:17avec en plus
01:16:17il y a eu cette condamnation
01:16:18hier
01:16:19car évidemment
01:16:19c'est compliqué
01:16:21de se prononcer
01:16:23sur le budget
01:16:24au lendemain
01:16:24d'une annonce
01:16:25pareille
01:16:26mais on sait
01:16:27que Sébastien Lecornu
01:16:28il travaille sur une piste
01:16:29c'est ce qu'on lit
01:16:30en tout cas
01:16:30une piste
01:16:31qui ne vous plaît pas
01:16:31beaucoup à vous
01:16:32ça serait le retour
01:16:33de l'ISF
01:16:34d'abord
01:16:34est-ce que vous savez
01:16:34si ça se précise ou pas ?
01:16:37Écoutez
01:16:37toutes les semaines
01:16:39on a un nouvel impôt
01:16:40en tout cas
01:16:41ce que je constate
01:16:41c'est qu'on revient
01:16:43sur l'ISF
01:16:43qui est un peu
01:16:44le marronnier
01:16:46depuis 8 ans
01:16:47nous l'avons supprimé
01:16:49en le transférant
01:16:50en IFI
01:16:51donc impôt sur la fortune
01:16:52immobilière
01:16:52pour faire en sorte
01:16:53qu'on puisse continuer
01:16:54à investir
01:16:55et que ceux qui ont
01:16:55un peu d'argent
01:16:57puissent investir
01:16:58plutôt prioritairement
01:16:59dans les entreprises
01:16:59dans l'outil productif
01:17:00plutôt que dans l'immobilier
01:17:02ou laisser l'ensemble
01:17:03de l'argent
01:17:04sur des comptes bancaires
01:17:05qui ne servent à rien
01:17:05Mais est-ce que pour éviter
01:17:06la censure du Parti Socialiste
01:17:07parce qu'il est question de ça
01:17:08vous accepterez
01:17:09le retour de l'ISF ?
01:17:11Pour nous
01:17:12on a toujours dit
01:17:13il n'y aura pas de ligne rouge
01:17:14à Renaissance
01:17:15il n'y aura pas de ligne rouge
01:17:16nous sommes très opposés
01:17:18à ça
01:17:18très opposés
01:17:19et je voudrais juste
01:17:20faire une petite remarque
01:17:21la semaine dernière
01:17:21on était interrogé
01:17:22y compris ici
01:17:23sur la taxe Zuckman
01:17:24qui touchait 1800 personnes
01:17:26c'est toujours comme ça
01:17:27que ça se passe
01:17:27c'est-à-dire qu'on commence
01:17:28toujours par un impôt
01:17:29qui touche très peu de personnes
01:17:30et puis regardez
01:17:32maintenant on va arriver
01:17:32sur un impôt
01:17:33l'ISF
01:17:34c'est 135 000 personnes
01:17:35qui sont parfois
01:17:36moi je suis
01:17:36parce que vous êtes opposé
01:17:37à la taxe Zuckman
01:17:38c'est pour ça qu'on a
01:17:38non non
01:17:39mais en fait
01:17:40et vous verrez qu'à la fin
01:17:41c'est toujours ça qui m'inquiète
01:17:42c'est qu'à la fin
01:17:43c'est toujours les mêmes
01:17:44qui sont taxés
01:17:44et les mêmes qui sont taxés
01:17:46finissent toujours dans la rue
01:17:47en disant
01:17:48il y en a assez d'être taxés
01:17:49en fait il y a trop d'impôts
01:17:50en France
01:17:50nous payons trop d'impôts
01:17:51en France
01:17:51et donc si la réponse
01:17:53c'est toujours de payer plus
01:17:54et bien à la fin
01:17:55le consentement à l'impôt
01:17:56n'existe plus
01:17:57donc nous nous sommes
01:17:58contre par principe
01:17:59là-dessus
01:18:00vous savez très bien
01:18:01qu'il faudra construire
01:18:02un budget
01:18:04ça fera mal
01:18:08à tout le monde
01:18:08y compris
01:18:09au LR
01:18:10à Renaissance
01:18:11au PS aussi
01:18:12s'ils veulent vraiment
01:18:13construire un budget
01:18:14ce qui est encore à démontrer
01:18:16ça veut dire qu'il faut
01:18:16trouver un chemin
01:18:17qui soit pas l'ISF
01:18:19mais quand même
01:18:20une taxation des plus riches
01:18:21en gros c'est ça l'idée
01:18:22que chacun contribue
01:18:24et fasse un effort
01:18:26je pense que l'ensemble
01:18:26des français
01:18:27qui ont les moyens
01:18:28doivent faire un effort
01:18:29ça peut être un effort
01:18:31d'ailleurs mesuré
01:18:32dans un temps précis
01:18:33mais à côté de ça
01:18:34moi ce qu'on me dit aussi
01:18:35et ils ont raison
01:18:36il faut aussi
01:18:38qu'il y ait un effort
01:18:38du côté de l'État
01:18:39c'est-à-dire qu'on dépense moins
01:18:40on ne peut pas parler
01:18:41toujours de taxation de plus
01:18:42il faut qu'on dépense moins
01:18:43et que ça se voit aussi
01:18:44c'est ça la difficulté
01:18:46de Sébastien Lecornu
01:18:47c'est qu'il faut aussi
01:18:48faire des économies
01:18:50massives
01:18:51mais qui se voient
01:18:52parce que sinon
01:18:53le consentement à l'impôt
01:18:54il disparaîtra au fur et à mesure
01:18:55Vous dites un impôt
01:18:56éventuellement temporaire
01:18:57sauf qu'on se souvient
01:18:59Sylvain il y a un an
01:19:00le gouvernement
01:19:01a imposé une taxation
01:19:03sur les grandes entreprises
01:19:05une taxation spéciale
01:19:06en disant
01:19:06promis juré craché
01:19:07c'est que pour un an
01:19:09et à l'époque
01:19:10Bernard Arnault
01:19:10Patrick Pouyadé
01:19:11avait dit
01:19:11on n'y croit pas du tout
01:19:12vous allez voir que bien sûr
01:19:13ce sera prolongé
01:19:14et on voit bien
01:19:15que cette taxation exceptionnelle
01:19:17elle pourrait être prolongée
01:19:18ça aussi c'est largement
01:19:19dans les tuyaux
01:19:19est-ce que là tu aussi
01:19:20vous dites non
01:19:21il ne faut pas
01:19:21que cette taxe soit renouvelée
01:19:23vous savez quand Michel Rocard
01:19:25a créé la CSG
01:19:261991
01:19:27si je me souviens bien
01:19:28elle était à 1,1%
01:19:30voilà
01:19:31vous voyez à combien elle est
01:19:31à plus de 12%
01:19:32donc c'est là où on voit
01:19:34vous avez raison
01:19:35il faut absolument
01:19:37que chacun
01:19:37prenne sa part
01:19:38à l'effort
01:19:39dans lequel nous sommes
01:19:40mais il faudra réduire
01:19:41la dépense
01:19:42et que ça se voit
01:19:43c'est là aussi
01:19:44la grande difficulté
01:19:45dans laquelle est Sébastien Leco
01:19:46et là aussi le parti socialiste
01:19:47attend une mesure très forte
01:19:48les syndicats aussi
01:19:49sur le pouvoir d'achat
01:19:50ce qui pourrait encore
01:19:51accroître le niveau de dépense
01:19:52pour vous c'est une ligne rouge
01:19:54ou il faut accepter ce geste
01:19:55sur le pouvoir d'achat ?
01:19:55alors nous nous sommes
01:19:56très favorables
01:19:57aux baisses des cotisations
01:19:58on travaille sur différentes pistes
01:20:00baisse de cotisation
01:20:01nous pensons que le travail
01:20:02doit payer plus
01:20:03potentiellement moins de recettes
01:20:04pour l'Etat
01:20:05donc un creusement du déficit
01:20:06bien sûr
01:20:07ça peut être provisoire
01:20:09en tout cas ce qui nous semble
01:20:10important c'est de continuer
01:20:11à baisser le coût du travail
01:20:12et c'est à dire
01:20:13faire en sorte que celui
01:20:14qui travaille gagne plus
01:20:15ça on l'entend partout
01:20:16vous l'entendez partout en France
01:20:18et ils ont raison
01:20:19le coût du travail
01:20:20est encore trop élevé
01:20:21la différence entre le brut
01:20:23et le net
01:20:23et donc nous voulons
01:20:24qu'il y ait un geste
01:20:25nous souhaitons en fait
01:20:26on va apporter vraiment ça
01:20:27pour le coup avec les socialistes
01:20:28là-dessus il faut trouver
01:20:29la bonne mesure
01:20:30c'est-à-dire 200 milliards
01:20:30de baisse de charges
01:20:32vous iriez jusqu'à 100 milliards
01:20:33de baisse de charges ?
01:20:33non évidemment
01:20:33on n'a pas les moyens de ça
01:20:34mais la tendance globale
01:20:38je le redis souvent
01:20:39il y a 16 points d'écart
01:20:40de coûts supplémentaires
01:20:42du travail
01:20:42entre l'Allemagne
01:20:43et la France
01:20:4416 points d'écart
01:20:45et donc à un moment
01:20:46c'est du brut
01:20:47c'est du brut
01:20:49payé par les entreprises
01:20:50et c'est du net
01:20:51en moins
01:20:51pour les salariés
01:20:52et les salariés
01:20:53nous le disent tous
01:20:54ils doivent gagner plus
01:20:56pour le travail
01:20:57qu'ils fournissent
01:20:57François Clémenceau
01:20:58comment dans ce cadre-là
01:21:00vous envisagez
01:21:01d'avoir une France
01:21:03qui continue d'investir
01:21:04et d'investir massivement
01:21:06notamment dans la recherche
01:21:08dans la défense
01:21:09dans les grands outils régaliens
01:21:11si on est obligé
01:21:12en gros soit
01:21:14de voter le même budget
01:21:14que l'année dernière
01:21:15ou soit carrément
01:21:16de les baisser
01:21:17nos voisins
01:21:19sont en train d'investir
01:21:20et massivement
01:21:20et je pense en particulier
01:21:21à l'Allemagne
01:21:22alors comment on fait ?
01:21:23c'est une des grandes difficultés
01:21:24il faudrait
01:21:25on évalue
01:21:25environ 20 milliards
01:21:27d'investissements supplémentaires
01:21:28dans l'industrie française
01:21:29tous les ans
01:21:30pour pouvoir rester
01:21:31dans la compétition mondiale
01:21:33tous secteurs confondus
01:21:3420 milliards minimum
01:21:3520 milliards
01:21:35c'est exactement
01:21:36c'est un hasard
01:21:37c'est exactement
01:21:38le montant
01:21:39des impôts de production
01:21:40que nous avons en plus
01:21:41par rapport à la moyenne européenne
01:21:43et donc c'est évidemment
01:21:44un travail
01:21:45quand on disait
01:21:45qu'on voulait baisser
01:21:46les impôts de production
01:21:47vous savez
01:21:48les impôts de production
01:21:49c'est tout ce qu'on doit payer
01:21:50avant d'avoir gagné
01:21:51le moindre euro
01:21:53vous devez les payer
01:21:54pour les industriels
01:21:55et donc on dit là-dessus
01:21:56il va falloir qu'on ait un geste
01:21:58j'espère cette année
01:21:58on va voir
01:21:59comment on peut travailler
01:22:00mais il ne faut pas rêver
01:22:01les français
01:22:02et l'industrie française
01:22:03si on veut réindustrialiser
01:22:04si elle part avec des boulets au pied
01:22:05dans la compétition mondiale
01:22:07je suis régulièrement
01:22:08je préside le groupe d'amitié
01:22:09France-Chine
01:22:10je suis deux fois
01:22:11trois fois parent en Chine
01:22:12ça avance très très vite
01:22:13et donc si nous
01:22:14on n'est pas capable
01:22:15de rester dans la compétition mondiale
01:22:16donc personne ne parle
01:22:17à l'heure actuelle
01:22:18on ne parle que de nos impôts
01:22:19si on n'est pas dans la compétition mondiale
01:22:20on va décrocher très vite
01:22:23et ce qui se passe
01:22:24dans l'automobile
01:22:25à l'heure actuelle
01:22:25on en parle maintenant
01:22:27de plus en plus
01:22:27ce qui se passe dans l'automobile
01:22:28où nous sommes
01:22:30tranquillement
01:22:31en train de décrocher
01:22:32peut se passer
01:22:34dans beaucoup
01:22:34beaucoup d'autres secteurs
01:22:35et une fois que vous avez décroché
01:22:36vous n'avez plus la technologie
01:22:37le coût d'investissement
01:22:39pour revenir dans la course
01:22:40est extrêmement fort
01:22:41donc il faut
01:22:42à l'heure actuelle
01:22:43que nous baissions
01:22:44les charges de production
01:22:45et il faut que
01:22:46les salariés gagnent plus
01:22:47et on verra
01:22:47c'est ça la quadrature du cercle
01:22:49et je termine
01:22:50mais il y a une chose simple
01:22:51nous on porte une réforme
01:22:52très simple
01:22:53on dit
01:22:53il faut qu'on réforme
01:22:54l'assurance chômage
01:22:55nous ne travaillons pas
01:22:56suffisamment
01:22:57collectivement en France
01:22:58sauf que vous avez
01:22:59tous les syndicats
01:22:59qui disent
01:23:00la première des choses
01:23:01c'est de revenir sur cette réforme
01:23:02de l'assurance chômage
01:23:02est-ce que Sébastien Lecornu
01:23:04doit maintenant sortir du bois
01:23:05est-ce que ça n'a que
01:23:05trop duré cette attente
01:23:06on n'a aucune piste
01:23:07et encore moins de gouvernement
01:23:08son rôle est difficile
01:23:10il doit discuter
01:23:12et dialoguer bien
01:23:14avec l'ensemble
01:23:15des partis politiques
01:23:16l'ensemble des
01:23:17des syndicats
01:23:19il prend le temps
01:23:21moi en tout cas
01:23:21ce que je note
01:23:22c'est qu'aucun français
01:23:23me dit
01:23:24il faut un gouvernement
01:23:24tout de suite
01:23:25non mais savoir à quelle sauce
01:23:27il va se manger
01:23:27on va se dire les choses
01:23:29j'ai presque l'impression
01:23:30que c'était une pause
01:23:31une pause politique
01:23:32où il trouve
01:23:33que c'est pas plus mal
01:23:34voilà
01:23:35donc laissons Sébastien Lecornu
01:23:37travailler
01:23:37comme il sait le faire
01:23:40il avance
01:23:41et il proposera
01:23:42et un gouvernement
01:23:43et une politique
01:23:44je crois d'ailleurs
01:23:45probablement les dates
01:23:46sont la fin de la semaine prochaine
01:23:48ah vous avez dit
01:23:48l'année prochaine
01:23:49on a eu peur
01:23:49la fin de la semaine prochaine
01:23:51et en politique
01:23:52une semaine parfois
01:23:53c'est beaucoup
01:23:54mais voilà
01:23:55laissons-le travailler
01:23:56il faut trouver un compromis
01:23:58et en même temps
01:23:59faire avancer la France
01:23:59c'est difficile
01:24:00ça prend un peu de temps
01:24:01et c'est bien
01:24:02et rendez-vous
01:24:03en fin de semaine prochaine
01:24:04pour commenter alors
01:24:05cette émission
01:24:06avec plaisir
01:24:06merci beaucoup
01:24:07dans quelques instants
01:24:08Christophe Delay
01:24:09Roselyne Dubois
01:24:10sur BFM TV
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