- il y a 2 heures
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00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans Arnaud Direct en ce vendredi qui sont nos éditeurs réalistes.
00:00:04Lucie Robquin, bien sûr, pour l'économie, accompagnée ce matin de Léopold Hautebert pour la politique et de Patrick Sos pour l'international.
00:00:11Salut à tous les trois, on entendra vos points de vue tout à l'heure et vous allez m'aider à comprendre cette actualité très riche pour ce vendredi matin, très dense.
00:00:20Aussi elle se bouscule ce vendredi matin l'actualité parce qu'il y a notamment l'évasion de Dijon.
00:00:25La cavale finalement n'aura pas duré longtemps, en tout cas pour l'un des deux détenus qui a été interpellé en Saône-et-Loire.
00:00:31Le ministre de l'Intérieur l'a annoncé il y a quelques instants seulement et il s'était fait la belle, vous vous en souvenez, à l'aide d'une scie.
00:00:37On verra les premières réactions.
00:00:38Les 1000 salariés d'Orange à Marseille qui restent à la maison ce matin, leurs bureaux sont fermés à cause de problèmes d'insécurité dans leur quartier.
00:00:48On vous dira précisément ce qu'il s'est passé.
00:00:50Et puis une ligne de TGV entre Lyon et Bordeaux, voilà ça c'est très bien.
00:00:55Le problème c'est qu'elle passe par l'île de France et oui et donc évidemment tous ceux qui sont sur le chemin direct, notamment les habitants du massif central, sont furieux.
00:01:02Ils demandent eux une ligne chorale pour pouvoir desservir la région.
00:01:07Voilà pour le programme, c'est parti pour deux heures de direct.
00:01:09Et on commence comme chaque jour par un journal complet.
00:01:23Il est présenté ce matin par Marie-Jean Tricq.
00:01:25Bonjour Marie.
00:01:27Un détenu a donc été interpellé au lendemain de la double évasion de Dijon.
00:01:30Oui, annonce du ministère de l'Intérieur Laurent Nunez sur son réseau social X.
00:01:34On va tout de suite aller sur le terrain pour faire un point avec notre envoyée spéciale Lola Baille.
00:01:39Lola, c'est donc l'information de la matinée.
00:01:40L'un des deux individus qui s'étaient évadés de la maison d'arrêt de Dijon hier a été arrêté.
00:01:46Que sait-on Lola de cette interpellation ?
00:01:49Effectivement Marie, selon nos informations, c'est le détenu le plus âgé des deux.
00:01:54Celui de 32 ans qui a été interpellé ce matin par la BRI en Saône-et-Loire dans un bar aux alentours de 8h30.
00:01:59Celui qui est âgé de 32 ans, écroué depuis avril 2023 pour des menaces et violences habituelles aggravées sur conjointes.
00:02:07Ça intervient alors qu'un important dispositif est employé face à 12 IR à la métaux dans l'enceinte de cette maison d'arrêt
00:02:14qui est à l'image grâce à Valentine Ribes.
00:02:16Il y a près d'une centaine de policiers qui sont mobilisés à la recherche du deuxième évadé.
00:02:20Puisqu'on le rappelle, le deuxième, celui de 19 ans, il est toujours activement recherché.
00:02:26On va rappeler un petit peu son profil. Il s'appelle Yannick Thé, il est marseillais et du haut de ses 19 ans,
00:02:32il a déjà un sacré pédigré à son actif. Il est potentiellement dangereux, a indiqué le procureur de Dijon.
00:02:38Il est tenté d'avoir assassiné un homme dans la nuit du 14 au 15 octobre 2022.
00:02:43Il a été placé en détention provisoire deux ans après les faits et il serait lié à la criminalité organisée.
00:02:50En 2024, il comptait utiliser déjà dix condamnations, notamment pour des faits de violence aggravée,
00:02:56vol et un fait d'enlèvement et séquestration. Il y a beaucoup de questions encore finalement.
00:03:00Est-ce que cette première interpellation, elle va permettre de dénouer le fil et retrouver le deuxième ?
00:03:06Est-ce que finalement, ils ont bénéficié de soutien extérieur et financier lors de cette cavale ?
00:03:12La traque, en tout cas pour le deuxième individu, est lancée.
00:03:16Merci beaucoup Lola Baille, en direct de Dijon pour ces toutes dernières précisions.
00:03:20Un nouveau scandale ce matin, Marie-Jean Tric, liée à de soupçons d'agression sexuelle dans le périscolaire,
00:03:26ça se passe dans l'Essonne.
00:03:27Oui, un animateur a été placé en détention provisoire pour agression sexuelle sur mineurs.
00:03:32Il est âgé de 28 ans et il a reconnu avoir agressé sexuellement une dizaine d'enfants
00:03:36dans le centre de loisirs de Maureny-Champigny.
00:03:38C'est dans l'est de l'Essonne. Forcément sur place, les parents d'élèves sont sous le choc.
00:03:41A l'école, il a commencé à avoir des enfants qui ont été en tant que témoins au commissariat.
00:03:50La rumeur a été vide du coup.
00:03:53Après, nous on en a parlé à nos enfants pour savoir s'il y avait eu des choses,
00:03:56si sur les années ils ont vu plusieurs choses.
00:03:59Nous, de notre côté, on a eu la chance de ne pas avoir de problème en tout cas par rapport à ce qu'ils nous ont dit.
00:04:04Le débat sur la nationalisation d'ArcelorMittal, il revient à la une ce matin.
00:04:09Un débat qui est à la fois économique et politique, Marie-Anne.
00:04:11Oui, la nationalisation d'ArcelorMittal, c'est ce que souhaite la France insoumise face aux difficultés de la sidérurgie française.
00:04:17La proposition de loi a été adoptée à l'Assemblée nationale avec 127 voix pour, 41 contre.
00:04:22Une réponse populiste à un problème structurel, selon le ministre de l'Économie, Roland Lescure.
00:04:26Le texte doit maintenant passer au Sénat, où là, pour le coup, il ne sera sans doute pas adopté.
00:04:30Une image à l'étranger parce que le bilan est effroyable à Hong Kong après l'incendie géant d'une zone résidentielle.
00:04:39Oui, au moins 128 personnes sont décédées.
00:04:41Et ce bilan, déjà très lourd, risque encore de s'alourdir puisque des dizaines de personnes sont toujours portées disparues.
00:04:47Vous voyez ces images en direct avec ces tours qui ont été ravagées par les flammes.
00:04:51L'incendie semble être parti des parties basses des filets de protection du chantier.
00:04:56C'est ce qu'annonce le gouvernement, alors qu'on apprend en parallèle que le système d'alarme dans les tours était défectueux.
00:05:01Merci beaucoup Marie. Rendez-vous à 11h.
00:05:03On revient maintenant sur l'information principale que vous nous donnez en début de votre journal.
00:05:07L'un des deux détenus évadés à Dijon hier a donc été interpellé ce matin dans un bar.
00:05:13Alexandra González, vous nous avez rejoint.
00:05:15Le service police-justice de BFM TV travaille évidemment sur cette affaire depuis hier.
00:05:18Que sait-on sur les conditions de cette interpellation ? Que sait-on de plus ?
00:05:23Alors cet homme était recherché comme l'autre détenu qui est toujours en ce moment en cavale.
00:05:29Il était recherché activement par plus d'une centaine de policiers et aussi par le renfort de gendarmes
00:05:36qui hier avaient mobilisé des effectifs sur le terrain pour mener par exemple des contrôles routiers renforcés
00:05:43ou encore pour pister leurs traces avec des chiens à l'extérieur de la maison d'arrêt.
00:05:48Et ce matin, la BRI de Dijon a réussi, après l'avoir localisé, à interpeller l'un de ces deux hommes.
00:05:55Il était à ce moment-là dans un bar.
00:05:57Ce qui peut sembler étonnant, voilà, dit comme ça.
00:05:59Quand on est en cavale, on peut peut-être avoir soif parfois.
00:06:03Il était en tout cas à ce moment-là dans un bar à Baie, une commune de Saône-et-Loire.
00:06:08Est-ce qu'à ce moment-là, il était en tant que client, et c'est vrai, je comprends, le lieu peut faire sourire,
00:06:13ou est-ce qu'il était caché dans ce bar ?
00:06:16C'est vrai qu'on ne sait pas s'il était au comptoir ou s'il était dans la boutique.
00:06:18Quand on dit interpeller dans un bar, on peut imaginer en tant que client,
00:06:21mais ce n'est peut-être pas ce qui s'est passé en réalité.
00:06:23On sait simplement le lieu d'interpellation, mais pas les circonstances précises.
00:06:27Il était en tout cas dans ce lieu au moment de l'interpellation par la BRI de Dijon.
00:06:34Il va donc être désormais placé en garde à vue sur cette évasion, sur ces faits d'évasion,
00:06:40pour lesquels il sera probablement très bientôt jugé.
00:06:45Alors Sébastien Nicolas est avec nous, secrétaire national adjoint du syndicat pénitentiaire SNP-FO Direction.
00:06:51Bonjour, merci de nous répondre quelques minutes après cette annonce.
00:06:55Est-ce qu'entre-temps, vous avez eu peut-être d'autres précisions, d'autres informations sur cette interpellation ou pas ?
00:07:01Non, pas à ce stade, mais cette interpellation confirme un fait qui se vérifie à chaque fois.
00:07:08C'est-à-dire que les cavales de détenus évadés ne murent jamais bien longtemps.
00:07:13Même les cavales qui sont les plus organisées, celles-ci ont toujours un terme.
00:07:19Et c'est plutôt rassurant pour l'action des services de l'État de le savoir.
00:07:25Oui, sur le plan de l'efficacité, les rattraper, ça se passe bien.
00:07:30Les garder, on a pu voir que c'était un petit peu compliqué.
00:07:32On va y revenir d'abord.
00:07:35Alexandra, on a beaucoup donné le portrait des deux détenus hier.
00:07:39Celui qui a été arrêté, c'est le plus âgé des deux.
00:07:41Effectivement, celui qui a 32 ans, qui était actuellement en détention provisoire pour des faits de menaces et de violences sur sa conjointe.
00:07:51Il n'avait pas encore été condamné puisque les investigations sur ces faits étaient toujours en cours.
00:07:57L'autre homme, celui qui est âgé de 19 ans, lui qui était écroué en détention provisoire pour une tentative d'assassinat et pour association de malfaiteurs,
00:08:06lui est toujours en cavale à l'heure où on se parle.
00:08:09C'est vrai, Sébastien Nicolas, qu'on voit bien que souvent, les détenus profitent d'une sorte de fenêtre d'opportunité, si j'ose dire, pour se faire la belle,
00:08:16mais que derrière, la logistique ne suit pas forcément.
00:08:19– Écoutez, je crois que les fenêtres d'opportunité, elles se créent dans le contexte dégradé dans lequel on travaille aujourd'hui.
00:08:28Mise à part quelques établissements vitrines mis en avant par M. le garde des Sceaux,
00:08:33nous travaillons aujourd'hui dans un contexte de pénurie RH, dans un contexte de pénurie de moyens.
00:08:40Vous avez la maison d'arrêt de Dijon qui est un établissement vétuste,
00:08:44qui heureusement, le garde des Sceaux l'a annoncé hier, va faire l'objet d'un plan de réhabilitation.
00:08:49On ne peut pas travailler efficacement dans ce contexte-là.
00:08:52Je rappelle qu'on atteint aussi des taux de surpopulation records.
00:08:56Vous dites tout à l'heure que, effectivement, c'est peut-être plus facile de les rattraper que de les garder.
00:09:01Je vous répondrai que dans le contexte actuel, c'est très difficile de garder des personnes détenues
00:09:06et de faire correctement notre travail en tant que personnel pénitentiaire, oui.
00:09:10– Est-ce que la maison d'arrêt de Dijon est dans une situation particulièrement délabrée
00:09:15ou est-ce que cette situation correspond à l'état de l'ensemble des maisons d'arrêt françaises ?
00:09:19– L'état de la maison d'arrêt de Dijon correspond à l'état d'un nombre important
00:09:25d'établissements pénitentiaires en France.
00:09:28Il faut bien aussi avoir à l'esprit que le taux de suroccupation des établissements,
00:09:33le turnover des détenus à l'intérieur, entraîne une dégradation prématurée des structures
00:09:37à tous les niveaux, dans les cellules, la dégradation des caillbotis et du barodage dans les cellules,
00:09:44mais également toutes les infrastructures de l'établissement sont mises à mal,
00:09:48des établissements sont mises à mal par la surpopulation, par le turnover des détenus.
00:09:53– C'est vrai que le ministre de la Justice a beaucoup communiqué, l'administration pénitentiaire,
00:09:57sur les établissements vitrines dont vous nous parliez, Vendin-Levier, qu'on est sur Sarthe,
00:10:01c'est évidemment à ça qu'on pense. Est-ce que, de votre point de vue,
00:10:04des crédits ont été pris sur l'ensemble des établissements pénitentiaires
00:10:08en direction de ces deux vitrines, au détriment d'autres prisons ?
00:10:14– Écoutez, je sais que sur le plan RH, les établissements qui ont accueilli
00:10:19des quartiers de lutte contre la criminalité organisée ont été très bien abondés,
00:10:25au dépens évidemment d'autres structures. Après, effectivement, il faut aussi rendre justice
00:10:30aux ministres, dans le contexte budgétaire compliqué qui est le nôtre,
00:10:34obtenir des crédits supplémentaires n'est de toute façon jamais suffisant,
00:10:40vu que l'on est dans une pénurie assez inédite. Donc, effectivement,
00:10:46le ministre a fait le choix de réaffecter notamment des ressources RH
00:10:50sur les établissements qui accueillaient des QLCO, mais il ne faut pas oublier
00:10:57derrière les 198 autres structures qui peinent à fonctionner tous les jours
00:11:02et qui manquent de personnel.
00:11:04– Est-ce qu'à votre connaissance, des moyens particuliers ont été apportés
00:11:08à la maison d'arrêt de Dijon depuis hier pour éviter, dans un premier temps,
00:11:12des mesures d'urgence, pour éviter que ça se reproduise ce genre de choses ?
00:11:16Parce que les surveillants disent que vraisemblablement,
00:11:19des lames de scie ont été livrées par drone.
00:11:21– Oui, il y a des annonces qui ont été faites, effectivement,
00:11:24pour débloquer de l'argent, pour faire changer les cailliboutis.
00:11:29Je note aussi vous parler de lames de scie qui ont été découvertes.
00:11:32Je tiens quand même aussi à saluer l'efficacité des personnels
00:11:37qui, dans le contexte dégradé que je viens de décrire,
00:11:40sont parvenus la semaine dernière sur la maison d'arrêt de Dijon
00:11:42à découvrir des lames de scie, à faire avorter un autre projet d'évasion,
00:11:47parce que sachez que la semaine dernière, un autre projet d'évasion
00:11:50a été avorté sur la maison d'arrêt de Dijon grâce à la vigilance des personnels.
00:11:55Il faut le dire, malgré le manque de moyens,
00:11:58les personnels pénitentiaires tiennent bon et font un travail incroyable,
00:12:03ce que d'ailleurs le ministre ne salue que du bout des lèvres
00:12:07lorsqu'il évince de ses fonctions, notre collègue de Rennes,
00:12:13pour des raisons qui nous semblent un petit peu décalées.
00:12:18– Oui, là aussi, le détenu qui s'était évadé à l'occasion d'une sortie au Planétarium
00:12:21qui a été rattrapé également, on l'a appris hier.
00:12:25Les surveillants, Alexandra, qui sont souvent mis, parfois mis au défi par les détenus,
00:12:30l'un des évadés hier, il avait carrément laissé un mot dans sa cellule avant de partir.
00:12:34– Oui, c'est celui d'ailleurs qui a été retrouvé ce matin par la BRI de Dijon.
00:12:40D'après une source pénitentiaire à notre collègue Dominique Rizet,
00:12:44il avait laissé un mot disant, ça fait deux ans qu'on est incarcéré,
00:12:47on va aller voir ailleurs, au revoir.
00:12:49Alors, le parquet qu'on a sollicité sur ce mot nous a indiqué effectivement qu'il y avait un mot
00:12:54et lui évoquait des propos parlant d'un temps trop long.
00:12:59En tous les cas, ça tournait autour du temps d'incarcération,
00:13:01ça faisait déjà deux ans que cet homme était en détention provisoire
00:13:05dans l'attente de son procès pour menaces et violences conjugales sur sa conjointe.
00:13:10– Et on a appris aussi, Sébastien Nicolas, que l'un des deux détenus
00:13:12faisait des vidéos diffusées sur TikTok depuis sa cellule.
00:13:16Est-ce que ça vous a surpris, vous, d'apprendre ça ?
00:13:18Ou est-ce que vous dites, mais tout ça est très courant en réalité ?
00:13:22– Tout ça est malheureusement très courant, effectivement.
00:13:25Alors bon, tous les détenus ne font pas des vidéos sur TikTok.
00:13:28Mais effectivement, je rappelle que l'année dernière,
00:13:32l'administration pénitentiaire a trouvé en cellule 80 000 téléphones portables.
00:13:36ça vous donne une idée de la capacité pour les détenus
00:13:40d'aller sur les réseaux sociaux, de téléphoner,
00:13:43et donc de faire des vidéos sur TikTok.
00:13:45Moi, je voudrais quand même dire qu'aujourd'hui,
00:13:48les directeurs de prison sont particulièrement en colère
00:13:53et remontés contre la politique du garde des Sceaux.
00:13:57Je tiens à rappeler que nous sommes actuellement FO Direction,
00:14:00le SNDP, CFDT et la Conférence nationale
00:14:03des directeurs pénitentiaires d'incertion de probation
00:14:05en intersyndicale pour justement dénoncer
00:14:09ce que nous soulignons depuis déjà quelques minutes
00:14:13et pour demander aux ministres de prendre ses responsabilités
00:14:16dans ce contexte-là.
00:14:18– Merci beaucoup Sébastien Nicolas,
00:14:19alors que pendant que vous parliez,
00:14:20on voyait justement des vidéos diffusées par ce détenu,
00:14:24celui qui n'a pas encore été rattrapé,
00:14:26pour que les choses soient bien précises.
00:14:28Merci beaucoup d'avoir été avec nous quelques minutes
00:14:30après cette annonce de l'interpellation d'un des deux évadés.
00:14:34On va s'intéresser maintenant à une autre affaire
00:14:36qui s'est déroulée cette semaine,
00:14:38c'était dans la nuit de mardi à mercredi,
00:14:41une sorte d'équipé sauvage mené par des cambrioleurs
00:14:44avec une dizaine de commerces fracturés à la voiture bélier.
00:14:49Ça s'est donc passé dans la nuit de mardi à mercredi
00:14:52et il y a parmi ces commerçants un boulanger
00:14:54qui s'est retrouvé nez à nez avec les cambrioleurs.
00:14:56Il était avec nous, il s'appelle Freddy Maugour.
00:14:58Merci beaucoup d'être avec nous,
00:15:00vous qui êtes gérant associé d'une boulangerie,
00:15:03donc Cindy et Freddy Maugour,
00:15:05et qui avait été visé par ces attaques à la voiture bélier.
00:15:09Merci de nous répondre.
00:15:10Racontez-nous d'abord ce qui s'est donc passé.
00:15:12Il était quelle heure exactement ?
00:15:14En fait, il était trois heures et quart du matin.
00:15:19Moi, mon boulanger embauche à trois heures
00:15:21et moi, j'arrive une demi-heure après à trois heures et demie.
00:15:24Quand je suis arrivé, j'ai vu que la baie vitrée du magasin
00:15:26était fracturée.
00:15:28L'alarme, je tiens, c'est bizarre, elle n'a pas sonné,
00:15:31mais vu qu'il était embauché,
00:15:32c'est là qu'il m'a dit que j'étais là.
00:15:36Quand j'ai entendu le bruit, je suis sorti dehors
00:15:37et ils ont pris le bruit.
00:15:38Donc, en fait, quand il était dans le fournil,
00:15:45il a entendu un premier bruit dans le magasin.
00:15:49En fait, il s'est rentré avec une voiture.
00:15:55Et un second bruit, dix secondes après,
00:15:58et c'est là qu'il est sorti dehors.
00:16:00Et donc, du coup, il leur a dit,
00:16:02ils voulaient un coup de main.
00:16:05Et là, ils ont pris peur.
00:16:05Ils m'ont remonté dans une voiture.
00:16:08Il a eu le temps de prendre l'immatriculation.
00:16:10C'était des fausses plaques.
00:16:12Et ils étaient cagoulés.
00:16:13Donc, on ne peut rien voir.
00:16:16On voit que vous êtes devant votre établissement.
00:16:18Est-ce que vous pouvez nous montrer peut-être
00:16:19un petit peu les dégâts ?
00:16:21Pendant que vous nous expliquez également
00:16:23ce qui s'est passé,
00:16:26est-ce que ces malfaiteurs se sont montrés menaçants
00:16:29vis-à-vis de votre boulanger ?
00:16:31Comment s'est passé cet échange ?
00:16:33Il a fait preuve d'un certain courage quand même.
00:16:34Ça s'est passé en 30 secondes.
00:16:37Parce que si vous voyez,
00:16:38la voiture a été garée ici,
00:16:40pour marcher arrière, pour repartir.
00:16:43Et le fournil, la porte du fournil était là.
00:16:46Donc, il y avait la lumière
00:16:46et la porte était ouverte.
00:16:49Donc, ils avaient juste 5 mètres à faire.
00:16:51Et c'est ici qu'ils ont tout cassé.
00:16:58Donc, ils ont reculé à deux reprises
00:17:01et ils n'ont pas réussi à rentrer.
00:17:04Vu qu'on a intervenu avant
00:17:06et ils ont pris peur, ils sont partis.
00:17:08Il y a eu un échange verbal.
00:17:11Ils ont répondu à votre boulanger
00:17:13quand il les a interpellés ?
00:17:15Ça s'est passé en 30 secondes.
00:17:18Franchement,
00:17:21ils ont pris tout de suite.
00:17:22Dès qu'ils ont vu qu'il y avait quelqu'un,
00:17:24je pense qu'ils étaient surpris
00:17:25d'avoir vu du monde.
00:17:26Et ils ne pensaient pas
00:17:27qu'il y avait quelqu'un.
00:17:28Donc, du coup,
00:17:29ils sont repartis aussitôt.
00:17:30Alors, on a vu les dégâts.
00:17:32Ça va faire une grosse facture
00:17:33pour vous ou pas ?
00:17:35Oui, parce qu'en plus,
00:17:37ils n'ont rien piqué.
00:17:39Au pire, il n'y avait que 60 euros
00:17:40dans la caisse,
00:17:41en fond de caisse.
00:17:41Ce n'est pas énorme.
00:17:42Mais là, juste la porte,
00:17:44ça vaut 8 000.
00:17:45Et je m'attends à un bon 20 000 euros
00:17:47parce qu'il faut changer
00:17:48toute la baie vitrée.
00:17:50Toute la façable.
00:17:51C'est quelque chose
00:17:52qui s'était déjà produit ?
00:17:55Ah, du tout, non.
00:17:56Non, non.
00:17:57Donc là, apparemment,
00:17:58ils ont interpellé 5 personnes.
00:18:00Mais on est dans un petit village
00:18:03de 2 500 habitants.
00:18:06Il ne se passe jamais rien.
00:18:07Donc, tout va bien.
00:18:07Et là, cette nuit,
00:18:09ils viennent de faire...
00:18:10Une autre équipe a fait la pharmacie
00:18:11à Vivi.
00:18:13Donc, voilà.
00:18:14Donc, malgré les interpellations,
00:18:16malgré les interpellations,
00:18:18ça se poursuit.
00:18:19C'est ce que vous nous dites.
00:18:21Oui, oui.
00:18:22Mais je pense que c'est
00:18:22d'autres personnes encore.
00:18:23Ça, c'est d'autres personnes.
00:18:24Mais voilà.
00:18:25Donc, là, les habitants du village,
00:18:27ils sont un peu suffisants
00:18:28avec tout ça
00:18:29parce qu'il ne s'est jamais
00:18:31rien passé jusqu'à maintenant.
00:18:33Donc, voilà.
00:18:35Ça fait peur un peu, quand même.
00:18:36Oui, ben oui.
00:18:37On imagine.
00:18:38Et puis surtout,
00:18:39on imagine la scène
00:18:40qu'a vécue votre boulanger,
00:18:41le courage dont il a fait preuve
00:18:42pour faire face
00:18:43à ces malfaiteurs
00:18:44qui a voulu pour les mettre en fuite.
00:18:46Surtout, à la veille des fêtes,
00:18:49moi, ça va que j'ai une porte d'entrée
00:18:50et une porte de sortie.
00:18:52Parce que là, du coup,
00:18:52la porte d'entrée,
00:18:53elle est condamnée.
00:18:53Donc, moi, j'ai mes clients
00:18:54qui rentrent par la même porte de sortie.
00:18:57Là, moi, ça ne sera pas réparé
00:18:58pour les fêtes de Noël.
00:18:59Oui.
00:19:01Bon courage, malgré tout,
00:19:02pour ces fêtes de Noël
00:19:03qui représentent, on l'imagine,
00:19:04un chiffre d'affaires important
00:19:06pour vous.
00:19:07Merci beaucoup
00:19:08pour nous avoir montré
00:19:09ce qui s'est passé
00:19:10et nous avoir raconté
00:19:11cette scène en direct,
00:19:13Frédie Maugour,
00:19:14depuis l'Anjou.
00:19:15Des problèmes d'insécurité,
00:19:16il y en a aussi à Marseille.
00:19:18Cela contraint
00:19:19l'entreprise Orange
00:19:21à garder ses locaux,
00:19:23ses bureaux,
00:19:23ce matin à Marseille,
00:19:24fermés
00:19:24à cause de l'insécurité
00:19:26dans le quartier
00:19:27où sont installés
00:19:28ces bureaux.
00:19:29Les salariés,
00:19:30il y en a mille,
00:19:30ils sont en télétravail ce matin
00:19:31et ça va durer comme ça
00:19:32quelques semaines.
00:19:34On va vous expliquer
00:19:34comment la direction d'Orange
00:19:36en est arrivée
00:19:37à prendre cette décision
00:19:38dans quelques instants.
00:19:39A tout de suite.
00:19:40C'est donc le choc à Marseille
00:19:43pour les salariés d'Orange.
00:19:45Le site dans lequel ils travaillent
00:19:46est fermé ce matin
00:19:47et ça va durer comme ça
00:19:49plusieurs semaines
00:19:50alors que l'insécurité monte
00:19:51dans le quartier
00:19:52où ces bureaux sont installés.
00:19:54Cela concerne quand même
00:19:55mille personnes
00:19:55qui sont en télétravail
00:19:57depuis ce matin.
00:19:59Sébastien Crozier est avec nous
00:20:00de la CFE CGC Orange.
00:20:02Racontez-nous comment
00:20:03cette décision a dû être prise
00:20:05hier, Sébastien Crozier.
00:20:07Oui, bonjour.
00:20:08Alors effectivement,
00:20:09le site de Saint-Mauron
00:20:10à Marseille est un site critique
00:20:11puisque c'est un site
00:20:12à la fois qui occupe
00:20:14des activités tertiaires
00:20:17mais aussi qui est un point
00:20:19important pour les télécommunications
00:20:21à Marseille où passent
00:20:22la fibre et le réseau cuivre.
00:20:25Donc c'est un site
00:20:25qui n'est pas complètement fermé
00:20:27qui ne le sera pas d'ailleurs
00:20:28pendant les prochains jours
00:20:29puisque nos techniciens,
00:20:31nos équipes techniques
00:20:33doivent pouvoir continuer
00:20:34à accéder à ce site
00:20:34pour faire fonctionner
00:20:35le réseau télécom
00:20:37de Marseille.
00:20:37Mais ce sera une présence minimum ?
00:20:39Présence minimum,
00:20:40présence sécurisée,
00:20:42présence encadrée,
00:20:43évidemment,
00:20:44avec éventuellement
00:20:45une sécurité privée
00:20:46si les forces publiques
00:20:48ne sont plus en état
00:20:49de rétablir l'ordre républicain
00:20:51dans ce quartier.
00:20:52Ce qui est le cas ?
00:20:53Ce qui est pour l'instant le cas.
00:20:54Quatre tirs à balles réelles hier.
00:20:59Quatre tirs à balles réelles hier
00:21:00parce que la préfecture
00:21:01dit qu'on n'en a pas entendu parler.
00:21:03Écoutez, la préfecture
00:21:05n'en a pas entendu parler
00:21:05parce qu'elle n'est pas présente
00:21:07sur les lieux
00:21:07mais les salariés
00:21:08les ont entendus
00:21:10donc je crois
00:21:11à les salariés
00:21:12et je ne crois pas
00:21:13à la communication
00:21:14de la préfecture.
00:21:17Les salariés sont terrorisés,
00:21:18ça fait trois jours
00:21:19qu'il y a des incidents,
00:21:21dans un premier temps
00:21:22des bandes rivales
00:21:22se sont réunies,
00:21:24les tags sont très explicites
00:21:26sur les stations de métro,
00:21:28tous les types de drogue
00:21:29sont proposés,
00:21:30on est dans une situation
00:21:32de très grande angoisse
00:21:33des personnels
00:21:33quand ils vont sur site.
00:21:35Cela fait plusieurs années
00:21:35que nous dénonçons
00:21:36les situations d'insécurité
00:21:38de ce site.
00:21:39La direction a fait
00:21:40un choix économique
00:21:41de prendre ce site-là
00:21:43plutôt que celui
00:21:44qui est en face
00:21:44de la gare Saint-Charles.
00:21:46Aujourd'hui,
00:21:46on en voit les conséquences.
00:21:48Alors,
00:21:48Éric Moulin est avec nous
00:21:49pour l'UNSA Police,
00:21:51secrétaire générale
00:21:51de la région PACA.
00:21:52Bonjour,
00:21:52vous avez entendu
00:21:53ce que vient de nous dire
00:21:55Sébastien Crozier.
00:21:56Est-ce que vous,
00:21:57vous avez entendu parler
00:21:58de ces tirs ?
00:22:00Est-ce qu'il y a aujourd'hui
00:22:01un déni de la part
00:22:03des autorités de Marseille ?
00:22:06Alors,
00:22:07écoutez,
00:22:07je pense qu'il faut rester prudent
00:22:09sur cet événement.
00:22:12La réalité des informations
00:22:14qui nous ont été communiquées
00:22:15à ce jour
00:22:16ne corrobore pas
00:22:18les informations
00:22:20qui viennent d'être données.
00:22:22Effectivement,
00:22:23il y a eu des interventions
00:22:24de police
00:22:24sur ces secteurs-là
00:22:26mais comme il y aurait pu
00:22:27en avoir tous les jours
00:22:28et même s'il reste une vérité
00:22:31que la violence
00:22:32est endémique
00:22:32de notre société
00:22:33et endémique
00:22:34de ces grandes villes,
00:22:37à l'heure où nous parlons,
00:22:38ces événements-là,
00:22:39ces violences-là
00:22:40ne sont pas corroborées.
00:22:44Alors,
00:22:44ça se passe dans un secteur
00:22:45qui s'appelle
00:22:46le quartier de Saint-Mauron.
00:22:47Est-ce que,
00:22:48à votre connaissance,
00:22:50Éric Moulin,
00:22:50c'est un secteur
00:22:51où ce genre d'événement
00:22:53est relativement habituel ou pas ?
00:22:54C'est un quartier sensible
00:22:55comme on dit ou pas ?
00:22:57Alors,
00:22:57non,
00:22:58c'est un quartier,
00:22:59en fin de compte,
00:22:59qui est en pleine réhabilitation.
00:23:00C'est les réhabilitations
00:23:02au remède.
00:23:04C'est un quartier
00:23:04qui change de visage
00:23:05avec des investissements
00:23:06colossaux
00:23:07et on pourrait dire
00:23:11que la sécurité
00:23:12de ces quartiers
00:23:13au regard des investissements
00:23:14que sont faits,
00:23:14c'est plutôt amélioré.
00:23:15c'est pour ça
00:23:17qu'on est très débutatifs
00:23:17au regard
00:23:18de ce qui se passe.
00:23:19On ne nie pas
00:23:19qu'il se soit passé
00:23:22quelque chose.
00:23:23On reste prudent
00:23:24simplement
00:23:24pour savoir
00:23:25si c'est un épiphénomène
00:23:26puisque ces quartiers
00:23:27réhabilités
00:23:28aujourd'hui
00:23:28produisent
00:23:29des effets
00:23:30plutôt positifs
00:23:31sur la délinquance
00:23:33du quotidien.
00:23:34Alors,
00:23:34autant vous dire
00:23:35que ça n'est pas du tout
00:23:36ce que le ressenti
00:23:38de Sébastien Crozier
00:23:39quand il entend
00:23:40les remontées
00:23:40des salariés sur place.
00:23:41On n'est pas
00:23:42dans le ressenti,
00:23:43on est dans les faits.
00:23:45Jamais
00:23:46dans notre pays,
00:23:47jamais
00:23:48notre entreprise
00:23:49qui est l'opérateur national
00:23:51n'a fermé un site
00:23:52pour des événements
00:23:55de cette nature.
00:23:56Donc,
00:23:56si la direction
00:23:58générale d'Orange
00:23:59a pris la décision
00:24:01de fermer un site
00:24:01pendant 15 jours
00:24:02et d'interdire
00:24:03l'accès à ses salariés,
00:24:05c'est que la situation
00:24:06au regard
00:24:07des éléments
00:24:07dont elle dispose,
00:24:08en plus de l'information
00:24:09dont nous,
00:24:10nous disposons
00:24:11de la part des salariés,
00:24:11est absolument
00:24:13véridique.
00:24:15Vous avez entendu
00:24:16Eric Moulin,
00:24:16il dit ça va mieux
00:24:17sur le plan de la sécurité.
00:24:19Vous vous dites non,
00:24:19c'est de pire en pire ?
00:24:20Écoutez,
00:24:21je pense qu'il n'est pas
00:24:23allé sur le site
00:24:23contrairement à moi
00:24:24qui y vais
00:24:25entre une à deux fois par an.
00:24:26Il n'a sans doute
00:24:27pas vu les tags
00:24:27qui indiquent
00:24:28les positions
00:24:29où on peut avoir
00:24:30les différents types
00:24:31de drogues
00:24:32disponibles sur le marché
00:24:33à Marseille,
00:24:34qu'ils descendent
00:24:35dans le métro
00:24:35à National
00:24:36et qu'ils nous disent
00:24:38s'il n'y a pas
00:24:38d'insécurité.
00:24:40Les tags,
00:24:40on ne peut plus
00:24:41explicites,
00:24:43les dealers
00:24:44sont là en présence,
00:24:45les femmes
00:24:46osent à peine sortir
00:24:47après la tombée
00:24:48de la nuit,
00:24:48les gens sortent
00:24:49en groupe
00:24:49et on nous dit
00:24:51ça s'améliore.
00:24:52Ça fait des années
00:24:53que ça ne s'améliore pas,
00:24:55alors peut-être,
00:24:55évidemment,
00:24:56il faut mettre
00:24:56des investissements,
00:24:57il faut créer peut-être
00:24:58de l'emploi aussi
00:24:59et là,
00:25:00on pourrait en appeler
00:25:00à la puissance publique
00:25:01qui a fait le choix
00:25:02d'attribuer des licences
00:25:03aux opérateurs
00:25:04sans obliger
00:25:05la localisation
00:25:06de nos centres d'appel
00:25:07dans notre pays
00:25:07et on pourrait
00:25:08effectivement créer
00:25:09des emplois
00:25:09qui seraient
00:25:10une alternative
00:25:10aux revenus
00:25:11de la drogue
00:25:11et ça,
00:25:12c'est une vraie question,
00:25:13ce n'est pas qu'une question
00:25:14sécuritaire,
00:25:14c'est aussi une question
00:25:15d'emploi
00:25:16mais il n'en reste pas moins
00:25:17que ce site
00:25:18n'est pas un site
00:25:19confortable,
00:25:20agréable
00:25:21et si on a
00:25:21une sécurité privée
00:25:23qui est obligée
00:25:23d'être là,
00:25:24c'est qu'on a quand même
00:25:25un petit souci.
00:25:26Eric Moulin,
00:25:26qu'est-ce que vous répondez
00:25:28à Sébastien Crozier
00:25:29qui vous dit
00:25:30nous,
00:25:30clairement,
00:25:31la police,
00:25:32elle ne fait pas son travail
00:25:32ou pas suffisamment
00:25:33et on est obligé
00:25:34de faire venir
00:25:35une sécurité privée ?
00:25:37Alors moi,
00:25:37je voudrais dire
00:25:38que la prudence
00:25:40des dirigeants
00:25:41d'Orange
00:25:43honore ses personnels,
00:25:45ils ont des faits,
00:25:47ils prennent les décisions
00:25:48au bénéfice
00:25:49de leur personnel
00:25:49pour leur éviter
00:25:50d'être exposés
00:25:51très très bien.
00:25:53Moi,
00:25:53à l'heure où je vous parle,
00:25:54je vous parle
00:25:54d'éléments factuels,
00:25:56le site,
00:25:57je le connais bien
00:25:58puisque je suis
00:25:59sur Marseille
00:26:00quotidiennement,
00:26:01tous les jours,
00:26:02pas deux fois par an
00:26:03et des tags,
00:26:05il y en a de partout,
00:26:06si chaque fois
00:26:07qu'il y a un tag
00:26:08contre un mur,
00:26:09on doit considérer
00:26:10que c'est une expression
00:26:11de violence,
00:26:12je pense qu'il y a
00:26:12beaucoup d'endroits
00:26:13qu'il faudrait écarter.
00:26:15La Pocilis,
00:26:16elle fait un travail
00:26:17excellent,
00:26:18un investissement
00:26:19tous les jours,
00:26:20moi je salue encore
00:26:21l'action
00:26:22de mes collègues,
00:26:23malheureusement,
00:26:24effectivement,
00:26:24on n'a pas la possibilité
00:26:25de mettre un policier
00:26:26derrière chaque personne,
00:26:28encore une fois,
00:26:30restons prudents,
00:26:30on regarde ce qui s'est passé,
00:26:32attendons d'avoir
00:26:33les éléments d'enquête,
00:26:33il y a une réunion
00:26:34qui doit se tenir
00:26:34à ce sujet-là
00:26:35auprès de nos plus
00:26:37hautes instances
00:26:37aujourd'hui,
00:26:38pour faire la part
00:26:39du vrai et du faux,
00:26:41encore une fois,
00:26:42sous réserve
00:26:42des éléments
00:26:43qui vont être communiqués,
00:26:44aucune plainte déposée
00:26:45par les personnels
00:26:46d'Orange à ce jour
00:26:47sur les faits dénoncés.
00:26:49Vous savez,
00:26:51Sébastien Crozet,
00:26:51si une plainte
00:26:51va être déposée ?
00:26:52Il y a plainte
00:26:54quand les gens
00:26:55sont quoi ?
00:26:56Blessés ?
00:26:57Tués ?
00:26:58C'est ce qu'on attend ?
00:26:59Les réponses
00:27:00sont totalement déraisonnables.
00:27:02Nous ne disons pas
00:27:03que la police
00:27:03ne fait pas son travail,
00:27:04nous pensons
00:27:05qu'il y a un manque
00:27:06de moyens.
00:27:06Vous dites qu'il y a un manque
00:27:06quand même,
00:27:07vous dites qu'on est obligé
00:27:07de prendre la sécurité privée
00:27:08et même il y a un déni
00:27:10de la part des autorités judiciaires.
00:27:11Il y a clairement un déni
00:27:13de la part de la préfecture.
00:27:14Ça, c'est absolument avéré.
00:27:16Ce quartier est un quartier dangereux.
00:27:18S'il y a une sécurité privée,
00:27:20c'est parce que la police
00:27:21ne peut pas effectivement
00:27:22être là 24-24.
00:27:23En revanche,
00:27:24nos techniciens sont là 24-24.
00:27:26Le réseau fonctionne 24-24
00:27:28et nous ne pouvons pas
00:27:29nous permettre,
00:27:30le pays ne peut pas se permettre,
00:27:31Marseille ne peut pas se permettre
00:27:32d'avoir son réseau
00:27:33de télécommunications interrompu.
00:27:35Et donc, effectivement,
00:27:36nous prenons les moyens
00:27:37pour assurer la continuité
00:27:38de service de ce site.
00:27:41La réalité des faits,
00:27:43c'est une angoisse palpable
00:27:46des salariés,
00:27:47c'est des faits,
00:27:47c'est des incidents,
00:27:48c'est les services internes
00:27:49qui ferment le site,
00:27:51c'est les agents de sécurité
00:27:52internes à Orange
00:27:53qui ont confiné les salariés
00:27:55à trois reprises,
00:27:57en trois jours,
00:27:58pour éviter qu'ils soient mis
00:28:00en contact avec les bandes
00:28:02qui sont là.
00:28:03Et là, on n'est pas
00:28:04en train de parler de tags,
00:28:05on est en train de parler
00:28:06de fléchage des sites de deals.
00:28:09Merci beaucoup.
00:28:10Donc, c'est quand même
00:28:11une réalité,
00:28:12et ce n'est pas
00:28:12des simples tags
00:28:13qui sont de l'expression
00:28:14de violence.
00:28:15Et je crois
00:28:16qu'il y a aussi une ville
00:28:17qui sait aussi repeindre
00:28:18des murs
00:28:19quand il y a des tags.
00:28:20Donc, je pense
00:28:21qu'il faut être
00:28:22un peu sérieux.
00:28:23Il y a un vrai problème
00:28:24à Saint-Mauron.
00:28:25Il faut intervenir.
00:28:26C'est sans doute
00:28:27effectivement des investissements
00:28:28nécessaires,
00:28:30des forces publiques
00:28:33qui doivent être présentes.
00:28:33supplémentaires et de la sécurité
00:28:34supplémentaires.
00:28:35L'appel, il est entendu.
00:28:36Sébastien Crozier,
00:28:37merci beaucoup
00:28:37et merci pour cet échange
00:28:38avec Éric Moulin
00:28:39qui était en direct
00:28:40avec nous depuis Marseille.
00:28:43On va quitter Marseille
00:28:44pour aller maintenant,
00:28:45si vous le voulez bien,
00:28:45entre Lyon et Bordeaux.
00:28:46Pourquoi ?
00:28:47Parce qu'une nouvelle ligne
00:28:49de TGV va être mise en place,
00:28:50entrée en service en 2027.
00:28:51Sauf que, surprise,
00:28:53quand on regarde le tracé,
00:28:54cette ligne,
00:28:54elle passe par l'Île-de-France.
00:28:57C'est vrai que comme ça,
00:28:58ça peut sembler un peu étrange.
00:29:00On va regarder le détail
00:29:01avec nos éclairs.
00:29:06Alors, montrez-le nous
00:29:06ce fameux tracé, Elisa Tradin.
00:29:08Je vais vous montrer d'abord
00:29:09quelques éléments, Julien.
00:29:10Le trajet durera 5 heures
00:29:13et ce Ouigo devrait être lancé
00:29:15à la mi-2027
00:29:16à raison d'un aller-retour quotidien.
00:29:19Alors, bah oui,
00:29:19vous avez un peu gâché la surprise.
00:29:21Tout le monde pensait
00:29:22qu'il y aurait une ligne transversale
00:29:23à travers l'Hexagone.
00:29:25Eh bien non,
00:29:26je vais vous le montrer,
00:29:27ce trajet,
00:29:27le futur train Ouigo
00:29:29passera par les gares
00:29:31de Massy-TGV
00:29:33en Essonne
00:29:34et puis ensuite,
00:29:35il redescendra
00:29:35par Saint-Pierre-des-Corts-Poitiers
00:29:37et en Goulême.
00:29:38Bref,
00:29:39un détour par l'Île-de-France
00:29:40eh bien qui a du mal
00:29:41à passer auprès des élus
00:29:43et des usagers
00:29:44du centre de la France.
00:29:46Sur X,
00:29:46le maire de Vichy
00:29:48et vice-président
00:29:48chargé des transports
00:29:49au Conseil régional
00:29:50Auvergne-Rhône-Alpes
00:29:51ne comprend pas
00:29:52l'obsession
00:29:53de contourner
00:29:54le massif central.
00:29:57Les gens de Clermont-Doriac,
00:29:59de Vichy,
00:29:59de Brioude,
00:30:00de Lozère
00:30:01ou du Cantal
00:30:02ont aussi le droit
00:30:03d'aller à Lyon
00:30:04et à Bordeaux.
00:30:05Ce plaint Stéphanie Piccard,
00:30:06elle est dirigeante
00:30:08du collectif
00:30:08Les Usagers
00:30:09du train
00:30:10Paris-Clairmont
00:30:11qui est une ligne
00:30:11en fait vieillissante
00:30:13qui accumule
00:30:13les pannes
00:30:14et les retards.
00:30:15Mais en réalité,
00:30:16répond la SNCF,
00:30:17eh bien les infrastructures
00:30:18ne permettent
00:30:19tout simplement
00:30:20pas de passer
00:30:21par le massif central.
00:30:23Un train intercité
00:30:24Lyon-Bordeaux
00:30:25a bien existé
00:30:26jusqu'en 2014
00:30:26mais il était déficitaire.
00:30:29Et on est aussi en colère.
00:30:29Merci beaucoup Elisa
00:30:30du côté de Guéret,
00:30:31la maire.
00:30:32Marie-Françoise Fournier
00:30:33est avec nous.
00:30:35Vous répondez quoi ?
00:30:36Madame la maire,
00:30:37merci beaucoup
00:30:37de nous répondre.
00:30:38Bonjour,
00:30:38vous répondez quoi
00:30:39à cet argument
00:30:40de la SNCF ?
00:30:42Je réponds
00:30:43que quand on veut
00:30:43tuer son chien,
00:30:44on dit qu'il a la rage.
00:30:46Ça fait des années
00:30:46que la SNCF
00:30:47n'entretient pas les lignes
00:30:49et donc maintenant
00:30:50on nous dit
00:30:51que les lignes
00:30:51sont trop fragiles.
00:30:53Il y a eu quand même,
00:30:54on s'est tous fédérés
00:30:55autour de la coopérative
00:30:56RailCop.
00:30:57Il y a très peu de temps
00:30:58qui étaient prêtes
00:30:59à pouvoir faire fonctionner
00:31:00cette ligne
00:31:01donc il y a des moyens
00:31:02de la faire fonctionner.
00:31:03Mais si on veut tuer
00:31:04nos territoires ruraux
00:31:05et surtout cette poche centrale
00:31:07qui est le massif central
00:31:08sur la France,
00:31:10on n'a qu'à continuer.
00:31:11On n'a qu'à continuer
00:31:12à créer des inégalités
00:31:13face à tous les usagers
00:31:14de la SNCF
00:31:15et des inégalités
00:31:16face au territoire
00:31:17puisqu'on est en train
00:31:18de nous enlever
00:31:19tous nos moyens de mobilité.
00:31:21Arnaud Aimé,
00:31:22expliquez-nous pourquoi,
00:31:23pour les gens
00:31:24qui nous regardent.
00:31:24Pourquoi est-ce qu'on ne peut
00:31:26pas faire une ligne
00:31:26peut-être de TGV
00:31:28ou d'autres d'ailleurs
00:31:29qui va de Lyon
00:31:30à Bordeaux ?
00:31:31On peut,
00:31:32on peut.
00:31:33Il faut juste que l'État
00:31:34veuille dépenser de l'argent
00:31:36pour construire
00:31:37une infrastructure
00:31:38qui desserve
00:31:39le massif central
00:31:40entre Lyon
00:31:41et Bordeaux.
00:31:42Je rappelle que le réseau ferré,
00:31:43il appartient
00:31:44à l'État.
00:31:45Alors il y a ensuite
00:31:46l'entreprise SNCF Réseau
00:31:47qui est en charge
00:31:47de l'exploiter.
00:31:49Mais c'est bien
00:31:50l'État
00:31:51qui appartient
00:31:51des infrastructures
00:31:52et qui décident
00:31:52globalement
00:31:54des montants
00:31:54des investissements
00:31:55en partenariat
00:31:56parfois avec
00:31:56les régions.
00:31:58Mais ça coûte une fortune
00:31:59de faire des lignes BGV.
00:32:00Oui, ça coûte une fortune.
00:32:02Donc il faut que ça se justifie.
00:32:05Là, je parle
00:32:05à la place du politique
00:32:06parce que la SNCF
00:32:07n'est qu'exécutrice
00:32:08là-dessus.
00:32:09Il faut que le politique
00:32:10considère que le jeu
00:32:11en vaut la chandelle.
00:32:13C'est-à-dire
00:32:13combien ça coûte
00:32:14versus ce que ça peut rapporter
00:32:15en termes de vente
00:32:17de billets.
00:32:18et c'est vrai que
00:32:19ce n'est pas historiquement
00:32:20les zones où il y a
00:32:21le plus fort trafic
00:32:22aujourd'hui.
00:32:23Et puisque ça rapporte
00:32:24au-delà de l'économique,
00:32:26c'est-à-dire en termes
00:32:26d'aménagement du territoire
00:32:28notamment,
00:32:29visiblement,
00:32:29l'État a d'autres priorités
00:32:30aujourd'hui.
00:32:31Oui, c'est ça.
00:32:31On voit bien,
00:32:32Marie-Françoise Fournier,
00:32:32que c'est une question
00:32:33d'équilibre
00:32:34entre les gros sous
00:32:36et l'aménagement
00:32:37du territoire.
00:32:37Et manifestement,
00:32:38ce sont les gros sous
00:32:39qui ont été privilégiés.
00:32:41On y est habitués.
00:32:42On y est habitués
00:32:43puisque toutes nos lignes
00:32:44intérieures
00:32:48dans le massif central,
00:32:49on ne peut plus aller
00:32:49d'une préfecture à l'autre,
00:32:50on ne peut plus aller
00:32:51d'une préfecture
00:32:51à sa sous-préfecture.
00:32:53Et donc,
00:32:54quand on parle
00:32:54d'attractivité du territoire
00:32:55et de développement
00:32:56du territoire,
00:32:57on est complètement
00:32:58à l'inverse
00:32:58de ce qu'il faut faire
00:32:59et on va le payer.
00:33:00On va le payer très cher
00:33:01parce que je pense
00:33:02que nos territoires
00:33:02sont vraiment
00:33:03une bouffée d'oxygène
00:33:04pour les métropoles
00:33:05qui vont vite voir
00:33:06leurs limites.
00:33:07Et là,
00:33:07on s'apercevra du mal
00:33:08qu'on a fait
00:33:09en nous méprisant
00:33:10de cette façon-là.
00:33:12Arnaud,
00:33:12mais on parle souvent
00:33:13de ces petites lignes
00:33:14qui ont fermé
00:33:15beaucoup les unes
00:33:16après les autres
00:33:16ces dernières années.
00:33:17On avait l'impression
00:33:18qu'il y avait
00:33:18une espèce de retour
00:33:19de balancier
00:33:19pour revitaliser
00:33:20ces régions
00:33:22qui parfois
00:33:22n'étaient pas très bien traitées.
00:33:23Ce mouvement,
00:33:24il n'a rien donné
00:33:25ou il est à l'arrêt
00:33:26aujourd'hui
00:33:26pour des raisons financières ?
00:33:27Si,
00:33:28il donne des choses
00:33:28mais il ne donne pas
00:33:29des choses partout
00:33:30non plus.
00:33:32Il sort des petites lignes
00:33:33qui sont d'intérêt régional.
00:33:37Leur exploitation,
00:33:38le fait de faire rouler
00:33:39des trains régionaux dessus,
00:33:40c'est de la responsabilité
00:33:41des conseils régionaux.
00:33:42Donc là,
00:33:42on parle
00:33:42de la Nouvelle-Aquitaine
00:33:43et d'Auvergne-Rhône-Alpes
00:33:46en particulier.
00:33:47Donc eux aussi,
00:33:48ils choisissent
00:33:48où est-ce qu'ils mettent
00:33:49leurs trains,
00:33:50est-ce qu'ils font
00:33:51leurs trains
00:33:51pour de l'aménagement
00:33:52du territoire
00:33:53y compris dans des zones
00:33:54moins densément peuplées
00:33:55ou est-ce qu'ils mettent
00:33:56des trains autour
00:33:57des métropoles
00:33:57dans la logique
00:33:58un peu de RER métropolitain.
00:34:01Donc ça,
00:34:02c'est bien
00:34:02à eux
00:34:04de voir ce point-là.
00:34:05Il y a,
00:34:06soit dit,
00:34:06certaines régions.
00:34:07Je pense à Grand-Est
00:34:09par exemple
00:34:09où il y a des lignes,
00:34:11une ligne qui était fermée
00:34:11depuis ce temps
00:34:12et qui est en train
00:34:13de réouvrir
00:34:14entre Nancy
00:34:14et Contrexville,
00:34:16je crois.
00:34:16Donc ça peut arriver aussi.
00:34:17Ça dépend du choix
00:34:18du conseil régional là-dessus.
00:34:20Puisqu'on parle
00:34:21de gros sous,
00:34:22Arnaud Aimé,
00:34:22on va y rester maintenant
00:34:23en remerciant également
00:34:24Mme Lamère
00:34:25qui était avec nous
00:34:26depuis Guéret.
00:34:27On va y rester
00:34:27dans ces questions
00:34:28de gros sous
00:34:28avec les points de vue
00:34:29de nos éditorialistes.
00:34:32Parce que vous le savez
00:34:32qu'il se mouille
00:34:33chaque jour
00:34:34dans Arnaud Direct,
00:34:35y compris le vendredi.
00:34:36C'est Léopold Daudberg
00:34:37qui s'en charge aujourd'hui
00:34:37pour la politique
00:34:38sur le sujet
00:34:39qui parle à tout le monde
00:34:40qui est le sujet
00:34:41du ras-le-bol fiscal.
00:34:42Parce que le ras-le-bol fiscal,
00:34:43on le voit,
00:34:43chiffre à l'appui,
00:34:44ça monte, ça monte,
00:34:46ça monte,
00:34:46ça ne finit plus de monter.
00:34:47Oui, c'est le point commun
00:34:48avec le sujet
00:34:48qu'on vient d'évoquer.
00:34:49En fait,
00:34:49c'est cet espèce
00:34:50de sentiment de déconnexion,
00:34:52d'injustice
00:34:52de la part de beaucoup
00:34:53de Français
00:34:53qui nous regardent.
00:34:54On paye de plus en plus
00:34:55et on en a de moins en moins
00:34:55pour notre argent.
00:34:56C'est exactement
00:34:56ce qu'on vient d'entendre.
00:34:57C'est ce qui ressort justement.
00:34:59Regardez des deux tableaux
00:35:00que je vous ai apportés
00:35:01pour bien comprendre la situation.
00:35:10La manière générale,
00:35:11les impôts sont trop élevés
00:35:12en France.
00:35:13C'est exactement la même chose,
00:35:14Julien,
00:35:15concernant ce deuxième tableau
00:35:16qui va apparaître.
00:35:17Cette fois-ci,
00:35:18concernant les cotisations sociales.
00:35:19Vous savez,
00:35:20c'est ces lignes évidemment
00:35:20qu'on voit sur notre bulletin
00:35:21de salaire
00:35:22et qui ne font pas plaisir
00:35:24quand on voit la différence
00:35:24entre le salaire brut
00:35:26et le salaire net évidemment.
00:35:27Il ne faut pas regarder le brut.
00:35:28Il faut aller directement
00:35:29sur le net sinon
00:35:29on est déprimé.
00:35:30Effectivement.
00:35:31Il y a une réflexion d'ailleurs
00:35:31sur ça qui revient
00:35:32très régulièrement
00:35:33dans le débat public.
00:35:34Évidemment,
00:35:34ces chiffres,
00:35:35ils ne font pas plaisir.
00:35:36Alors ça veut dire
00:35:37que les Français
00:35:37sont opposés à l'impôt
00:35:38d'une manière générale ?
00:35:39Alors non,
00:35:40parce que malgré cette vision
00:35:41très critique,
00:35:4279% des Français interrogés
00:35:44dans ce sondage
00:35:45pensent que s'acquitter
00:35:47des impôts
00:35:48et des cotisations sociales,
00:35:49ça relève tout simplement
00:35:50d'un acte citoyen
00:35:51pour autant.
00:35:53C'est en fait l'usage
00:35:55fait par les politiques
00:35:56qui est très clairement
00:35:57pointé du doigt
00:35:58parce qu'en 2025,
00:35:5922% des Français,
00:36:011 sur 5 donc,
00:36:02estiment que l'État
00:36:03fait un bon usage
00:36:04des impôts
00:36:05seulement,
00:36:05ce qui représente
00:36:06une chute de 11 points
00:36:08par rapport à 2023.
00:36:09Ça veut dire donc
00:36:104 Français sur 5
00:36:11pensent que cet argent
00:36:12il est mal employé.
00:36:14Est-ce que,
00:36:15je pose la question
00:36:16mais là je connais la réponse,
00:36:17la copie finale du budget
00:36:19elle va changer les choses ?
00:36:20On va avoir moins d'impôts,
00:36:21moins de taxes ?
00:36:22Franchement,
00:36:22j'aimerais vous dire oui
00:36:23mais le conflit
00:36:24est très incertain.
00:36:25Lucie,
00:36:25à côté de vous non plus,
00:36:26je vous le dis tout de suite.
00:36:27Voilà,
00:36:27donc en fait on est dans
00:36:28une sorte de spirale
00:36:29qui ne s'arrête pas
00:36:30au moment où on se parle.
00:36:31Le Sénat qui est intransigeant
00:36:33sur sa ligne anti-taxte
00:36:34prôné par la droite
00:36:36essaye de réduire cela
00:36:38sans aucune certitude
00:36:40de compromis à la fin
00:36:41parce que,
00:36:42évidemment,
00:36:43c'est la Chambre
00:36:43de l'Assemblée nationale
00:36:45qui a le dernier mot
00:36:46avant le 31 décembre.
00:36:47Alors,
00:36:48est-ce qu'il y a quand même
00:36:48un espoir de compromis ?
00:36:50Est-ce qu'une loi spéciale
00:36:51pourrait améliorer les choses ?
00:36:52Encore une fois,
00:36:53j'aimerais vous rassurer
00:36:54mais ça ne veut pas forcément
00:36:55dire moins d'impôts.
00:36:56Pourquoi ?
00:36:56Parce que vous allez le voir,
00:36:57une loi spéciale,
00:36:58d'abord,
00:36:58ça coûte cher.
00:36:59Ça coûte 11 milliards d'euros
00:37:01selon le ministère
00:37:03des Relations
00:37:04avec le Parlement.
00:37:05Ça veut dire aussi
00:37:06que les contribuables
00:37:07qui sont aujourd'hui
00:37:09sur un barème
00:37:11de l'impôt sur le revenu
00:37:12pourraient le voir geler,
00:37:14ce qui signifierait
00:37:14que de nouveaux contribuables
00:37:15pourraient être imposés.
00:37:17Bref,
00:37:17si je résume,
00:37:18en fait,
00:37:18on a,
00:37:19Julien,
00:37:19tous les ingrédients
00:37:20d'une coquette minute
00:37:21qui montent et qui montent
00:37:22et qui pourraient bouillir
00:37:23jusqu'à quand ?
00:37:23Jusqu'en 2027.
00:37:24Dans ce contexte,
00:37:25le débat politique se tend.
00:37:27Hier, Lucie,
00:37:28le débat politique
00:37:28a porté sur un sujet économique
00:37:29qui est la nationalisation
00:37:31de Arcelor.
00:37:33Ça revient dans le débat.
00:37:34Alors,
00:37:34on peut penser
00:37:34que ça ne se fera pas
00:37:35mais c'est quand même
00:37:36un acte fort.
00:37:36C'est un acte fort.
00:37:38Ce serait,
00:37:38si ça arrivait,
00:37:39la première nationalisation
00:37:40depuis 1982.
00:37:42Ça a été voté
00:37:43par les élus LFI
00:37:44dans la nuit.
00:37:46C'est une mauvaise idée
00:37:47à plusieurs titres.
00:37:48La première,
00:37:49on vient d'en parler,
00:37:49c'est que l'État
00:37:50n'a pas les moyens
00:37:51de racheter
00:37:52toutes les entreprises
00:37:53qui vont mal.
00:37:54La nationalisation
00:37:55d'ArcelorMittal,
00:37:56ça représenterait
00:37:57l'équivalent
00:37:57de 3 à 5 milliards d'euros
00:37:59pour l'État.
00:38:00L'idée aujourd'hui,
00:38:00c'est plutôt
00:38:01de vendre
00:38:01les participations
00:38:02de l'État
00:38:03qui sont jugées
00:38:03non stratégiques.
00:38:04Ce n'est pas
00:38:04de racheter
00:38:05des entreprises.
00:38:07Et surtout,
00:38:07on installe l'idée
00:38:08avec cette mesure
00:38:09que la nationalisation
00:38:10va régler nos problèmes
00:38:11de compétitivité.
00:38:13Et ça,
00:38:13c'est totalement faux.
00:38:14Ce n'est pas parce que
00:38:15l'État gère une entreprise
00:38:16qu'elle se portera mieux.
00:38:17C'est même souvent
00:38:18le contraire.
00:38:19Voilà,
00:38:20l'acier français,
00:38:20en tout cas,
00:38:21il est beaucoup moins
00:38:22compétitif
00:38:23que l'acier chinois.
00:38:24Et donc,
00:38:24même si vous nationalisez
00:38:25Arcelor,
00:38:26les constructeurs
00:38:27automobiles européens,
00:38:27par exemple,
00:38:28ils continueront
00:38:28d'acheter de l'acier chinois
00:38:29qui est nettement moins cher.
00:38:30Alors,
00:38:30on fait comment ?
00:38:31Alors,
00:38:31on fait comment ?
00:38:32Si vous voulez relancer
00:38:33l'acier européen,
00:38:34il y a une seule solution,
00:38:35c'est de mettre
00:38:35des barrières à l'entrée.
00:38:38La Commission européenne,
00:38:38elle travaille là-dessus
00:38:39depuis plusieurs semaines.
00:38:40Elle veut doubler
00:38:41les droits de douane
00:38:42sur l'acier
00:38:42qui nous vient de Chine
00:38:44et elle veut réduire
00:38:44de moitié
00:38:45les quotas d'acier
00:38:46qu'on peut importer
00:38:47en Europe.
00:38:48C'est ça qu'il faut faire.
00:38:49Mais ces mesures,
00:38:49elles vont nous prendre
00:38:50des années
00:38:51avant d'être mises en oeuvre.
00:38:52Pourquoi ?
00:38:52Parce qu'il faut que ce soit voté
00:38:53par le Parlement européen,
00:38:54par tous les pays européens.
00:38:56Encore une fois,
00:38:56on va prendre des années
00:38:57et en attendant,
00:38:58c'est l'hémorragie.
00:38:59L'an dernier,
00:39:00la sidérurgie européenne
00:39:01a perdu 18 000 emplois.
00:39:03Les sites européens
00:39:04sont à 70 %
00:39:05de leur capacité
00:39:05et comme d'habitude,
00:39:07on va se lamenter
00:39:07sur les Etats-Unis
00:39:08qui agissent en quelques semaines
00:39:09alors que nous,
00:39:10on agit en quelques années.
00:39:11En vous écoutant,
00:39:12on est obligé
00:39:12de faire le parallèle
00:39:13avec Trump
00:39:13qui a fait tout ça
00:39:14comme ça.
00:39:15Je taxe,
00:39:16il n'y a plus d'acier chinois.
00:39:17Voilà, exactement.
00:39:18Avec tous les excès,
00:39:19évidemment,
00:39:19liés au président Trump,
00:39:20il ne faut surtout pas les gommer.
00:39:21Surtout, Patrick,
00:39:22que le moins qu'on puisse dire,
00:39:26c'est que ces dernières heures,
00:39:28il a eu ce genre de déclaration
00:39:30un peu, pour le moins,
00:39:31excessive de Donald Trump.
00:39:33C'est sur Thanksgiving
00:39:33et sur ce qu'il appelle
00:39:35le tiers-vende.
00:39:35Oui, et notamment,
00:39:37il réagissait
00:39:38dans un message immense.
00:39:39Il avait beaucoup de temps
00:39:40à Mar-a-Lago
00:39:41pour fêter Thanksgiving
00:39:41après la fusillade
00:39:43de Washington.
00:39:44On le rappelle,
00:39:44le suspect a été arrêté.
00:39:47Il est d'origine afghane.
00:39:48Il a tiré sur deux membres
00:39:50de la guerre nationale.
00:39:50On a appris cette nuit
00:39:51qu'une soldate,
00:39:53une de ses deux membres,
00:39:54avait succombé
00:39:54à ses blessures
00:39:55et cette attaque,
00:39:56elle a déclenché
00:39:57la fureur du président.
00:39:58Qu'est-ce qu'il a dit
00:39:58ou plutôt écrit
00:39:59sur True Social ?
00:40:01Qu'il veut,
00:40:01je le cite,
00:40:02suspendre définitivement
00:40:04l'immigration
00:40:04en provenance
00:40:05de tous les pays
00:40:06du tiers-monde.
00:40:07Mais c'est quoi
00:40:08le tiers-monde ?
00:40:09En fait,
00:40:09on ne l'a même pas appris
00:40:10à l'école
00:40:11parce que c'est
00:40:11une toute vieille notion.
00:40:13Mais ça change tout le temps
00:40:13en fait.
00:40:14Oui, ça change tout le temps.
00:40:15En fait,
00:40:15ça date de la guerre froide.
00:40:17C'est même un français,
00:40:18un démographe français
00:40:19qui s'appelait
00:40:19Alfred Sauvig
00:40:21qui mettait
00:40:22dans le premier monde
00:40:23les pays de l'OTAN,
00:40:24dans le second monde
00:40:25les pays du bloc communiste
00:40:26et dans le tiers-monde
00:40:27un petit peu tout le reste
00:40:29en Afrique,
00:40:30en Amérique du Sud.
00:40:31Vous aviez des pays
00:40:31comme le Brésil
00:40:32par exemple à l'époque.
00:40:33Ce n'était pas forcément
00:40:34des questions d'argent
00:40:35en réalité.
00:40:35Non, non, non.
00:40:36C'était politique.
00:40:37Et d'ailleurs,
00:40:3830 ans plus tard,
00:40:39Alfred Sauvig avait dit
00:40:40écoutez,
00:40:40il faut arrêter
00:40:41avec ce classement
00:40:42parce qu'évidemment,
00:40:44c'est mettre
00:40:45dans des cases
00:40:46des pays
00:40:47qui évidemment
00:40:48peuvent bouger.
00:40:49Alors moi,
00:40:50j'ai travaillé
00:40:50sans doute un peu plus
00:40:51que Donald Trump.
00:40:52Je suis allé voir finalement
00:40:53qui sont ces pays
00:40:54non plus du tiers-monde
00:40:55mais ce qu'on appelle
00:40:56les pays les moins avancés.
00:40:57C'est l'ONU
00:40:58qui classe tout ça.
00:40:59Il y en a 46.
00:41:01D'accord.
00:41:01Ça fait 880 millions d'habitants
00:41:03qui sont concernés
00:41:05par les annonces
00:41:05de Donald Trump
00:41:06et on pourrait même
00:41:07dépasser le milliard
00:41:09parce que dans ce même message,
00:41:11il annonce
00:41:11qu'il va revoir,
00:41:13réexaminer
00:41:13ou faire réexaminer
00:41:14avec le plus grand soin
00:41:15les cartes de résidents
00:41:17de 19,
00:41:18de membres
00:41:19de 19 pays
00:41:21jugés préoccupants.
00:41:22En gros,
00:41:23des réfugiés politiques
00:41:24qui ont fui l'Iran
00:41:25mais qui ont aussi
00:41:27quitté des pays
00:41:27comme le Bhoutan,
00:41:29comme la Tanzanie.
00:41:30Le Bhoutan,
00:41:30vous savez,
00:41:31le pays où on est
00:41:31le plus heureux du monde,
00:41:32la Tanzanie,
00:41:33le Népal,
00:41:34des gens qui vont être
00:41:35considérés désormais
00:41:36comme des terroristes
00:41:371 milliard de personnes
00:41:38qui ne sont plus
00:41:39ou qui sont personnels
00:41:40ingrattables.
00:41:40Il met aussi Donald Trump
00:41:41sur la table
00:41:42la notion de l'amour
00:41:43du pays,
00:41:43l'amour de la patrie.
00:41:44Ça aussi,
00:41:44comment on le mesure ?
00:41:45Oui, mais c'est quoi
00:41:46l'amour du pays ?
00:41:46C'est savoir le drapeau,
00:41:47c'est savoir comment
00:41:48chanter l'hymne
00:41:49de le Star Spangled Banner ?
00:41:51Eh bien, pas seulement.
00:41:52Il donne une partie
00:41:52de la réponse
00:41:53et on va le dire,
00:41:54ça fait assez froid
00:41:55dans le dos.
00:41:56Je le cite encore,
00:41:56il veut faire dégager
00:41:57tout ressortissant
00:41:58qui n'est pas compatible
00:42:00avec la civilisation
00:42:01occidentale.
00:42:03Qu'est-ce que
00:42:04la civilisation occidentale ?
00:42:05Je ne vais pas repartir
00:42:05là aussi sur des cours.
00:42:07Je voudrais simplement
00:42:08rappeler finalement
00:42:09ce message
00:42:10qui a été lancé
00:42:11le soir de Thanksgiving.
00:42:12Thanksgiving,
00:42:12on est en 1621
00:42:13et vous avez
00:42:14les colons britanniques
00:42:16qui meurent de faim,
00:42:17qui ne savent pas
00:42:18se faire à manger
00:42:18sur ce nouveau pays
00:42:19et ils tombent
00:42:21sur les Winnie-Poag.
00:42:22Ce ne sont pas
00:42:23les Indiens d'Amérique
00:42:24mais bien
00:42:24les peuples natifs
00:42:26qui vont leur donner
00:42:27à manger,
00:42:27qui vont leur montrer
00:42:28comment on récolte
00:42:29et finalement
00:42:30cette action de grâce
00:42:31entre ceux qui étaient là
00:42:32et ceux qui ont été accueillis,
00:42:34elle est fêtée
00:42:34par tous les Américains
00:42:35et aussi par Donald Trump,
00:42:37moins peut-être
00:42:38un milliard de personnes
00:42:39aujourd'hui.
00:42:39Allez, on coupe la dinde
00:42:40et on avance
00:42:41dans quelques instants.
00:42:42On ira à Dijon
00:42:43pour vous raconter
00:42:45comment l'un des deux
00:42:46détenus évadés hier
00:42:47a été interpellé.
00:42:48Il y en a encore un autre
00:42:49qui est dans la nature.
00:42:50A tout de suite
00:42:50dans Arnaud Direct.
00:42:53Dans une poignée de secondes,
00:42:54il sera très précisément
00:42:5611h.
00:42:56Vous êtes dans Arnaud Direct
00:42:57et regardez ce qui nous attend
00:42:58pour l'heure qui vient.
00:42:59On va d'abord vous expliquer
00:43:00comment l'un des deux
00:43:02évadés de Dijon
00:43:03a été interpellé ce matin
00:43:05à 8h30.
00:43:06Il se trouvait dans un bar.
00:43:07C'est le ministre de l'Intérieur
00:43:08qui l'a annoncé.
00:43:09L'autre évadé
00:43:10est encore en cavale.
00:43:131 000 salariés
00:43:13contraints au télétravail
00:43:15pour cause d'insécurité
00:43:16à Marseille.
00:43:17Les bureaux d'orange
00:43:17sont fermés.
00:43:19Depuis ce matin,
00:43:20il y a quelques jours,
00:43:20BNP avait annoncé
00:43:21quitter Aubervilliers
00:43:22à peu près pour les mêmes raisons.
00:43:24Et puis,
00:43:24un chantier
00:43:25à plus de 130 millions d'euros.
00:43:27Tout ça pour
00:43:28un peu plus de 6 kilomètres
00:43:29de route.
00:43:30C'est vrai que ça fait cher
00:43:30à travers la forêt.
00:43:31Audevilliers,
00:43:31une marche est organisée
00:43:32ce week-end
00:43:33contre ce projet
00:43:34qui est fortement contesté
00:43:35par des militants environnementaux.
00:43:36Voilà pour le programme.
00:43:37Mais on commence par un rappel
00:43:47des derniers titres
00:43:48de l'actualité
00:43:49de ce vendredi
00:43:50avec donc
00:43:50Marie-Gentrique.
00:43:52Cette information
00:43:52tombée tout à l'heure,
00:43:55détenue,
00:43:55interpellée
00:43:56après la double évasion
00:43:57de 10 juin hier.
00:43:57Oui, c'est le ministre
00:43:58de l'Intérieur,
00:43:59Laurent Nunez,
00:43:59qui l'a annoncé lui-même
00:44:00sur le réseau social X.
00:44:02Vous voyez le tweet
00:44:03qui va s'afficher à l'écran.
00:44:04Alors, c'est l'homme
00:44:05le plus âgé des deux
00:44:06qui a été interpellé,
00:44:07celui de 32 ans.
00:44:08Il a été arrêté
00:44:09dans un bar
00:44:09en Saône-et-Loire ce matin.
00:44:11L'autre détenu,
00:44:12âgé de 19 ans
00:44:13et considéré
00:44:14comme potentiellement dangereux,
00:44:16reste lui en fuite.
00:44:18Le choc donc à Marseille
00:44:20pour les salariés d'Orange
00:44:21parce que le site
00:44:21dans lequel il travaille
00:44:22va rester fermé
00:44:23au moins jusqu'à la mi-décembre
00:44:24après des tensions
00:44:25dans le quartier.
00:44:26Le narcotrafic
00:44:27met les salariés
00:44:27en état de siège.
00:44:28Ce sont les mots
00:44:29de la CFDT du groupe.
00:44:31L'organisation syndicale
00:44:32affirme qu'une bagarre
00:44:32entre dealers a eu lieu
00:44:34il y a quelques jours
00:44:35alors que la préfecture de police,
00:44:36elle, appelle à la prudence
00:44:37sur les faits allégués.
00:44:39Dans tous les cas,
00:44:39le site est déjà vide ce matin.
00:44:42Anne Boisise,
00:44:42vous êtes sur place.
00:44:441000 personnes
00:44:44qui ne sont pas venues travailler.
00:44:48Oui, c'est ça,
00:44:49vous l'avez dit.
00:44:50Alors, le bâtiment,
00:44:51il est presque vide
00:44:52puisque j'ai échangé
00:44:53il y a quelques minutes
00:44:53avec le délégué syndical
00:44:55de la CFDT
00:44:56qui m'a indiqué
00:44:57que des techniciens
00:44:58étaient encore sur place
00:45:00afin d'assurer
00:45:01la continuité des services.
00:45:02Mais effectivement,
00:45:03la décision a été prise hier
00:45:05de fermer
00:45:06et ce jusqu'au 14 décembre
00:45:07au moins après.
00:45:08On verra,
00:45:09c'est ce que nous dit
00:45:09la CFDT.
00:45:10La raison de cette fermeture,
00:45:11ce sont plusieurs affrontements
00:45:13qui ont eu lieu
00:45:13aux abords du site
00:45:15ces derniers jours
00:45:15d'après les salariés.
00:45:16Notamment une bagarre
00:45:17qui a poussé la direction
00:45:18à confiner près de 500 salariés
00:45:20pendant trois quarts d'heure.
00:45:22Des coups de feu aussi
00:45:23ont été entendus
00:45:24ce qui a poussé la direction
00:45:25à fermer l'établissement.
00:45:27Une pétition a été lancée,
00:45:29c'est ce qu'on peut lire
00:45:30dans un communiqué
00:45:30où vous l'avez dit,
00:45:31il est inscrit
00:45:32le narcotrafic
00:45:33mais les salariés
00:45:34en état de siège.
00:45:35Du côté de la CFE-CGC,
00:45:37lui,
00:45:38demande le déménagement
00:45:39du site.
00:45:40Donc on le voit,
00:45:40du côté des syndicats,
00:45:42il tire la sonnette d'alarme.
00:45:43Côté préfecture de police,
00:45:45eh bien,
00:45:45elle affirme que
00:45:46sur les 15 derniers jours,
00:45:47aucun incident
00:45:48aux abords directs
00:45:49n'a été remonté
00:45:50à l'exception
00:45:50d'un appel du 17,
00:45:52après quoi la police
00:45:53s'est déplacée sur place
00:45:54mais n'a rien pu vérifier,
00:45:56n'a rien pu confirmer
00:45:57sur les lieux.
00:45:59Des rondes
00:45:59et des patrouilles
00:46:00ont été déployées
00:46:01depuis ce matin.
00:46:02En tout cas,
00:46:03deux semaines de fermeture,
00:46:04vous l'avez dit,
00:46:05au cours desquelles
00:46:06les salariés d'Orange
00:46:06ont deux options,
00:46:08soit de télétravailler,
00:46:09soit de se rendre
00:46:09sur un autre site d'Orange.
00:46:10Merci beaucoup Anne Boisys
00:46:13avec Victor Labey
00:46:13pour les images.
00:46:15Marie,
00:46:16un nouveau scandale
00:46:17de soupçon
00:46:17d'agression sexuelle
00:46:20dans le domaine
00:46:21du périscolaire,
00:46:22ça se passe dans l'Essonne.
00:46:23Oui,
00:46:23un animateur
00:46:24qui a été placé
00:46:24en détention provisoire
00:46:25pour agression sexuelle
00:46:26sur mineurs.
00:46:27Il était surnommé Coco,
00:46:29il est âgé de 28 ans
00:46:30et il a reconnu
00:46:30avoir agressé sexuellement
00:46:31une dizaine d'enfants
00:46:33dans un centre de loisirs
00:46:34de Maureny-Champigny.
00:46:35C'est dans l'est de l'Essonne.
00:46:36Sur place,
00:46:37les parents d'élèves
00:46:37sont sous le choc.
00:46:39Écoutez ce témoignage
00:46:39recueilli par Laura Cambo
00:46:40et Tanguy Tricouar.
00:46:42À l'école,
00:46:43il a commencé à avoir
00:46:44des enfants
00:46:44qui ont été
00:46:44en tant que témoins
00:46:47du coup
00:46:48au commissariat.
00:46:50Donc la rumeur
00:46:51a été vide du coup.
00:46:53Et après,
00:46:53nous on en a parlé
00:46:54à nos enfants
00:46:55pour savoir
00:46:55s'il y avait eu des choses,
00:46:56si sur les années
00:46:57ils ont vu plusieurs choses.
00:46:59Nous de notre côté,
00:47:00on a eu la chance
00:47:01de ne pas avoir de problème
00:47:02en tout cas
00:47:03par rapport à ce qu'ils nous ont dit.
00:47:04Merci beaucoup Marie
00:47:05pour ce point complet
00:47:06sur l'actualité
00:47:08avec donc notamment
00:47:08cette information
00:47:09sur l'évadé de Dijon
00:47:11qui a été interpellé
00:47:12tôt ce matin
00:47:13à 8h30 même précisément.
00:47:16Alexandre Gonzales
00:47:17nous a rejoint
00:47:17pour nous en dire
00:47:17un petit peu plus.
00:47:18Il a été interpellé
00:47:19dans un bar.
00:47:20Est-ce qu'on sait alors
00:47:20maintenant s'il était
00:47:21au comptoir
00:47:22ou bien dans l'arrière-boutique
00:47:23ou pas ?
00:47:23Non,
00:47:24alors on ne connaît
00:47:24toujours pas les circonstances.
00:47:25C'est le bar tabac
00:47:26du village de Baie,
00:47:28un village de 800 habitants
00:47:29dans la Saône-et-Loire.
00:47:31C'est dans ce petit lieu
00:47:32qu'il a été interpellé
00:47:34par la BRI de Dijon.
00:47:36Il s'était évadé
00:47:37hier matin avec un autre détenu
00:47:39qui lui est toujours en cavale
00:47:41à l'heure où l'on se parle.
00:47:43Celui qui a été retrouvé ce matin
00:47:44est âgé de 32 ans.
00:47:46Il est soupçonné
00:47:47d'avoir commis
00:47:48des violences conjugales,
00:47:50des violences sur sa conjointe
00:47:51et des menaces.
00:47:53Et les investigations
00:47:54sont toujours en cours
00:47:55sur ces faits.
00:47:56il était en détention provisoire
00:47:57depuis deux ans déjà
00:47:58dans l'attente
00:48:00d'un éventuel procès.
00:48:03Et donc,
00:48:03il a été retrouvé ce matin.
00:48:04Il va donc être placé
00:48:06en garde à vue
00:48:07pour cette évasion.
00:48:08Détention provisoire
00:48:09de deux ans.
00:48:10Et d'ailleurs,
00:48:10il a laissé un mot
00:48:10pour dire,
00:48:11voilà,
00:48:11j'estime que j'en ai fait suffisamment.
00:48:13C'est pour ça que je m'en vais.
00:48:14C'est effectivement
00:48:15dans sa cellule
00:48:16qu'un mot a été retrouvé
00:48:18par les enquêteurs
00:48:18de la police judiciaire.
00:48:20Un mot sur lequel
00:48:20il parlait
00:48:22du temps trop long
00:48:23passait en détention provisoire
00:48:26en disant
00:48:26on s'en va,
00:48:27au revoir.
00:48:28Ce mot
00:48:29est entre les mains
00:48:31de la police judiciaire
00:48:32et nul doute
00:48:33qu'il sera interrogé
00:48:34sur les motivations
00:48:35derrière cette évasion
00:48:37qu'il semble avoir
00:48:38déjà exprimé
00:48:39donc dans ses propos.
00:48:41Jean-François Foliarino
00:48:42est avec nous
00:48:43du syndicat national
00:48:44des directeurs pénitentiaires.
00:48:45Bonjour,
00:48:45merci de nous répondre.
00:48:48Quelle est votre première réaction
00:48:48après l'annonce
00:48:49de cette interpellation ?
00:48:51Est-ce que vous vous réjouissez
00:48:51évidemment du travail efficace
00:48:52des policiers
00:48:53et des gendarmes ?
00:48:54Oui,
00:48:55et je félicite
00:48:55les forces de l'ordre
00:48:56avec lesquelles
00:48:58la justice
00:48:58a bien fonctionné.
00:49:00Alors,
00:49:00je tiens à dire
00:49:01qu'en fait,
00:49:02je suis du syndicat national
00:49:03des directeurs pénitentiaires
00:49:04mais je suis aussi ici
00:49:05au titre d'un collectif
00:49:07puisqu'il y a
00:49:07une mobilisation historique
00:49:09actuellement
00:49:09des directeurs pénitentiaires
00:49:10avec un autre syndicat
00:49:12de directeurs de prison
00:49:13qui est FO Direction
00:49:14et la Conférence nationale
00:49:16des directeurs
00:49:16d'insertion en probation
00:49:17et cette mobilisation
00:49:19elle a donné lieu
00:49:21à un écrit
00:49:21qui mettait déjà en avant
00:49:22le fait que la vétusté
00:49:24de certains de nos établissements
00:49:25nous créait
00:49:26de profondes inquiétudes
00:49:28ajouté à ça
00:49:29le cocktail explosif
00:49:30de la surpopulation carcérale
00:49:32malheureusement
00:49:33ce type d'évasion
00:49:34dans ces conditions-là
00:49:35d'un établissement vétuste
00:49:36était prévisible.
00:49:37C'est vrai qu'on a été
00:49:38assez surpris
00:49:39Jean-François Foliarino
00:49:40par la facilité apparente
00:49:41avec laquelle
00:49:42ces deux détenus
00:49:42se sont fait la belle hier
00:49:43si je résume
00:49:44ils se sont fait livrer
00:49:45par drone
00:49:46des lames de scie
00:49:47ils ont scié
00:49:48les barreaux de leurs cellules
00:49:49ensuite ils ont mis un drap
00:49:50par-dessus les barbelés
00:49:51du mur d'enceinte
00:49:52et ils sont partis
00:49:53dit comme ça
00:49:54ça semble
00:49:55étonnamment facile.
00:49:56C'est ce qu'on appelle
00:49:58une évasion à l'ancienne
00:50:00qui pose beaucoup de questions
00:50:01alors il y a un plan sécurité
00:50:02qui avait mis en avant
00:50:03que cet établissement
00:50:04faisait partie de ceux
00:50:05qui
00:50:06établissements du 19ème siècle
00:50:08il faut le rappeler
00:50:09étaient prioritairement
00:50:11à rééquiper au niveau sécuritaire
00:50:13mais pas simplement
00:50:14bâtimentaire également
00:50:15parce que certains
00:50:16de nos établissements
00:50:16sont en train
00:50:18de tomber en ruine
00:50:19il faut bien le dire
00:50:20et surtout
00:50:21ce que l'on voit nous
00:50:22de la politique actuelle
00:50:23du ministre
00:50:24et qui nous lui avons écrit
00:50:25et nous sommes très transparents
00:50:27avec lui
00:50:27c'est que les effets d'annonce
00:50:29sur mettre
00:50:30toutes nos finances
00:50:32entre guillemets
00:50:33sur des établissements
00:50:34vitrines
00:50:34tels que les quartiers
00:50:36pour la criminalité organisée
00:50:38se fait parfois
00:50:39au détriment
00:50:40des autres établissements
00:50:41qui eux
00:50:41mériteraient depuis des années
00:50:42d'être mis à niveau.
00:50:44Pourtant il y a eu des annonces
00:50:45récemment
00:50:45plusieurs millions d'euros
00:50:46qui sont censés améliorer
00:50:48la sécurité
00:50:49dans certains établissements
00:50:50dont celui de Dijon.
00:50:52Oui
00:50:52une annonce
00:50:54il y a quelques jours
00:50:54mais ce n'est pas encore
00:50:56dans les tuyaux
00:50:57il y a des annonces également
00:50:58sur un plan zéro portable
00:50:59là on voit bien
00:51:00que c'est le drone
00:51:01qui est apparemment
00:51:02on n'a pas encore
00:51:04tous les résultats
00:51:04de l'enquête
00:51:05serait venu délivrer
00:51:06donc oui
00:51:07il y a des annonces
00:51:08mais on attend des actes
00:51:10on attend des faits
00:51:11et surtout
00:51:11on attend aussi
00:51:12un discours
00:51:13et un dialogue
00:51:14qui se fassent
00:51:14dans le respect
00:51:15vous avez bien entendu
00:51:16parler du limogéage
00:51:19de notre collègue à Rennes
00:51:20il y a une semaine
00:51:21limogéage
00:51:22qui l'a appris
00:51:23de manière assez violente
00:51:27et limogéage surtout
00:51:28qui a été annoncé
00:51:29à ses agents
00:51:30non pas par lui
00:51:31puisqu'il n'en a pas eu le temps
00:51:32mais par votre propre antenne
00:51:34BFM TV
00:51:35donc ça nous pose
00:51:36quand même
00:51:37beaucoup de questions
00:51:37sur le respect
00:51:38qui est actuellement
00:51:40celui du ministre
00:51:40à notre égard
00:51:41Oui visiblement
00:51:42c'est effectivement
00:51:44une annonce
00:51:45qui avait beaucoup perturbé
00:51:46votre profession
00:51:46on peut le comprendre
00:51:47après l'évasion
00:51:48d'un détenu
00:51:49à la prison de Rennes
00:51:52lors d'une visite
00:51:53d'un plinatérien
00:51:54il a été rattrapé depuis
00:51:56Tout à fait
00:51:58et je tiens à le dire
00:51:59aux professions
00:51:59de directeur de prison
00:52:01et de directeur pénitentiaire
00:52:03d'insertion de probation
00:52:04qui se sent
00:52:06et ce sont des hommes
00:52:07et des femmes
00:52:08responsables
00:52:09et ils sont prêts
00:52:09à rendre compte
00:52:10de leurs erreurs
00:52:11si des erreurs
00:52:12sont commises
00:52:12par contre
00:52:13ils le rendent compte
00:52:14d'un contexte
00:52:15disciplinaire
00:52:16interne
00:52:19mais qui peut être publié
00:52:21en tout cas
00:52:21ils ne rendent pas
00:52:22de compte
00:52:23en premier lieu
00:52:23devant des médias
00:52:25nous respectons
00:52:25les français
00:52:26et nous travaillons
00:52:27pour eux
00:52:27nous comprenons
00:52:28qu'ils peuvent
00:52:28y s'être choqués
00:52:29mais il faut
00:52:30respecter la procédure
00:52:31Jean-François Foliarino
00:52:33en direct
00:52:34avec nous
00:52:34sur BFM TV
00:52:36après cette interpellation
00:52:38de l'un des évadés
00:52:39de la prison de Dijon
00:52:40merci beaucoup
00:52:42c'est l'heure maintenant
00:52:42du match
00:52:43d'Arnaud Direct
00:52:44sur les impôts
00:52:45le ras-le-bol fiscal
00:52:45parce qu'il est en train
00:52:48de monter
00:52:48ce ras-le-bol fiscal
00:52:50et ce sujet
00:52:50va opposer ce matin
00:52:52à Benoît Perrin
00:52:53qui est économiste
00:52:54et directeur général
00:52:54des contribuables
00:52:55ceci qu'on connaît bien
00:52:56sur l'antenne
00:52:56de BFM TV
00:52:57et dans ce rendez-vous
00:52:58Arnaud Direct
00:52:58bonjour à vous
00:52:59merci d'être là
00:52:59face à vous
00:53:00Aurélien Lecoq
00:53:02qui est député
00:53:02la France Insoumise du Nord
00:53:04bonjour monsieur le député
00:53:06bienvenue
00:53:06merci de nous réserver
00:53:07un peu de temps
00:53:08entre deux sessions parlementaires
00:53:10particulièrement mouvementées
00:53:11au cours desquelles
00:53:11les députés décident
00:53:12justement de nouvelles
00:53:13hausses d'impôts
00:53:14et vous allez nous dire
00:53:15si c'est justifié
00:53:15ou pas dans quelques instants
00:53:16d'abord
00:53:17le ras-le-bol fiscal
00:53:18ça sort pas de nulle part
00:53:19et nos éclaireurs
00:53:20vont nous montrer
00:53:20que les français
00:53:22sont de plus en plus mécontents
00:53:24n'est-ce pas Elisa Tranin ?
00:53:25en effet
00:53:26je vais vous parler
00:53:27d'un sondage
00:53:27publié par le conseil
00:53:29des prélèvements obligatoires
00:53:3078% des sondés
00:53:33donc ici en rouge foncé
00:53:35considèrent
00:53:36que le niveau général
00:53:37des impôts
00:53:38et des cotisations
00:53:38est trop élevé
00:53:39en France
00:53:40alors ça c'est leur avis
00:53:42global
00:53:43sur la question
00:53:44des prélèvements
00:53:44vous allez voir
00:53:45ils sont un tout petit peu
00:53:46moins sévères
00:53:46lorsqu'il s'agit
00:53:47de leur propre situation
00:53:4961% des sondés
00:53:51estiment
00:53:52payer trop d'impôts
00:53:54et 36%
00:53:55jugent
00:53:56qu'ils payent
00:53:56le bon niveau
00:53:57d'autres chiffres aussi
00:53:59ces français
00:53:59interrogés
00:54:00considèrent
00:54:01que payer des impôts
00:54:02est un acte citoyen
00:54:0479%
00:54:05d'entre eux
00:54:06mais ils sont plutôt
00:54:08compréhensifs
00:54:09et bien vis-à-vis
00:54:09de certaines pratiques
00:54:10d'évitement fiscal
00:54:12je vous donne un exemple
00:54:13seul 25%
00:54:14par exemple
00:54:15estiment
00:54:15qu'il n'est jamais
00:54:16justifié
00:54:17de s'expatrier
00:54:18pour réduire
00:54:19ses prélèvements
00:54:19ce qui est intéressant
00:54:20aussi à voir
00:54:21c'est que ce sondage
00:54:22il est en plein débat budgétaire
00:54:24il y a de plus en plus
00:54:24de français qui disent
00:54:25nous on veut bien
00:54:26payer des impôts
00:54:26mais on a l'impression
00:54:27que ça ne sert à rien
00:54:29ça n'est pas efficace
00:54:29mon argent est mal utilisé
00:54:30exactement
00:54:31et le sondage révèle
00:54:33que la confiance
00:54:34accordée à l'état
00:54:35dans l'utilisation
00:54:37des fonds publics
00:54:38recule
00:54:38en 2023
00:54:4033% des français
00:54:41sondés
00:54:41affirmaient avoir
00:54:42confiance en l'état
00:54:43pour bien utiliser
00:54:44les fonds publics
00:54:45en 2025
00:54:46ce sont 11 points de moins
00:54:4822%
00:54:48Faites-vous partie
00:54:49de ces 22%
00:54:50Benoît Perrin
00:54:511 français sur 5
00:54:53merci beaucoup Elisa
00:54:53qui pense que
00:54:54l'argent public
00:54:55est bien utilisé
00:54:56ils ont raison
00:54:57les français
00:54:57de ressentir tout ça
00:54:58ou pas
00:54:58de votre point de vue ?
00:54:59Effectivement
00:54:59ils sont déjà très lucides
00:55:00et pourtant
00:55:01il y a plein de mécanismes
00:55:01qui ont été mis en place
00:55:02pour qu'ils ne le voient pas
00:55:03c'est-à-dire qu'il suffit
00:55:04de regarder sa fiche de paye
00:55:05personne n'y comprend rien
00:55:06et pourtant
00:55:06si on regarde vraiment
00:55:08avec attention sa fiche de paye
00:55:09on s'aperçoit
00:55:10qu'effectivement
00:55:11une énorme partie
00:55:12du salaire des français
00:55:13en fait
00:55:13est dirigée vers l'état
00:55:14Deuxièmement
00:55:15vous avez le système aussi
00:55:17du prélèvement à la source
00:55:17qui fait qu'au final
00:55:18les français en fait
00:55:19ne voient même plus
00:55:19combien ils paient d'impôts
00:55:21sur le revenu
00:55:21pour ceux qu'ils paient
00:55:22Donc oui
00:55:22effectivement
00:55:23les français paient
00:55:25trop d'impôts
00:55:26alors vous allez me dire
00:55:27pour dire ça
00:55:28il faut se comparer
00:55:29quelque chose
00:55:29parce que dans l'absolu
00:55:30on a un taux de prélèvement
00:55:31obligatoire
00:55:32qui est d'à peu près 45%
00:55:3345% ça ne veut pas dire
00:55:34grand chose
00:55:34ce qu'il faut
00:55:35c'est regarder nos voisins
00:55:36et là on voit
00:55:36qu'effectivement
00:55:37on a le taux de prélèvement
00:55:38obligatoire
00:55:38le plus important d'Europe
00:55:39donc je veux dire
00:55:40c'est pas qu'un sentiment
00:55:41c'est une réalité
00:55:42et je pense que
00:55:43ce qui gêne beaucoup
00:55:44les français
00:55:44c'est un
00:55:45que les impôts
00:55:46sont trop élevés
00:55:46deux
00:55:47c'est qu'ils ne sont pas
00:55:48utilisés comme il le faudrait
00:55:49il faut rappeler quand même
00:55:49que sur 1000 euros
00:55:50de dépenses publiques
00:55:51vous en avez 57%
00:55:52qui sont consacrés
00:55:53à la protection sociale
00:55:54et seulement 6%
00:55:56aux fonctions régaliennes
00:55:57et troisièmement
00:55:58je pense qu'il y a
00:55:58beaucoup de français
00:55:59qui considèrent
00:55:59qu'effectivement
00:56:00il y a beaucoup de gaspillage
00:56:01et donc il y a des français
00:56:02qui commencent
00:56:03à en avoir absolument
00:56:04ras-le-bol
00:56:04effectivement
00:56:05de travailler
00:56:05pour finalement
00:56:07un état
00:56:07qui ne fait pas bien
00:56:08son boulot
00:56:08réponse d'Aurélien Lecoq
00:56:09mais moi vous savez quoi
00:56:11vous êtes d'accord
00:56:13comprend les françaises
00:56:14et les français
00:56:14qui disent ça
00:56:15et je suis d'accord
00:56:16la question
00:56:17c'est pas de savoir
00:56:18si les françaises
00:56:19et les français
00:56:19paient trop d'impôts
00:56:20c'est qui paye
00:56:21la question c'est qui paye
00:56:22mais sur l'utilisation
00:56:23non mais parce que
00:56:24évidemment
00:56:24moi je savais
00:56:25que vous alliez me dire ça
00:56:26bien sûr
00:56:26mais sur les 57%
00:56:28de dépenses sociales
00:56:28que souligne Benoît Perrin
00:56:30est-ce que vous dites
00:56:30bah oui c'est trop
00:56:31il faudrait rééquilibrer
00:56:32moins de dépenses sociales
00:56:33et plus de dépenses régaliennes
00:56:35je vais répondre
00:56:36mais je voudrais juste dire
00:56:37un mot sur le sondage
00:56:38et la présentation générale
00:56:39pourquoi aujourd'hui
00:56:41il y a plein de gens
00:56:42qui en ont ras-le-bol
00:56:43parce que dans notre pays
00:56:44c'est
00:56:45les classes moyennes
00:56:47l'immense partie
00:56:48de la population
00:56:49les plus pauvres
00:56:49qui paient en réalité
00:56:51plus d'impôts
00:56:52que
00:56:53l'infime partie
00:56:54des plus riches
00:56:55et des milliardaires
00:56:55oui puisque
00:56:56on dit
00:56:57le taux de prélèvement
00:56:58obligatoire
00:56:59en France
00:56:59il est de 50%
00:57:01mais la réalité
00:57:02c'est que le taux de contribution
00:57:03des milliardaires
00:57:04il n'est que de 26%
00:57:05c'est pour ça
00:57:06qu'à la France Insoumise
00:57:07justement pour répondre
00:57:08à cette situation
00:57:09qui est parfaitement injuste
00:57:11nous proposons par exemple
00:57:12une réforme de l'impôt
00:57:13sur le revenu
00:57:14en 14 tranches d'imposition
00:57:16qui ferait que
00:57:17toutes les personnes
00:57:18qui gagnent
00:57:18moins de 4000 euros
00:57:20net par mois
00:57:21par personne
00:57:21demain
00:57:22avec la France Insoumise
00:57:23paieraient moins d'impôts
00:57:25qu'aujourd'hui
00:57:25et ceux qui touchent plus
00:57:27là effectivement
00:57:28contribueraient plus
00:57:29parce qu'il n'est pas normal
00:57:30qu'aujourd'hui
00:57:30un milliardaire
00:57:31paie en proportion
00:57:32deux fois moins d'impôts
00:57:34que n'importe lequel
00:57:35des Françaises
00:57:36et des Français
00:57:36et maintenant
00:57:37je conclue juste là-dessus
00:57:38de quoi on parle
00:57:40dans la dépense
00:57:41parce que
00:57:42vous êtes en train
00:57:42de nous dire
00:57:43est-ce qu'on dépenserait
00:57:43pas trop
00:57:44dans la sécurité sociale
00:57:45mais c'est exactement
00:57:46ce que dit le gouvernement
00:57:46alors qu'est-ce que
00:57:47vous proposez de faire
00:57:48vous proposez
00:57:49de baisser les pensions
00:57:50de retraite
00:57:50vous proposez
00:57:51comme le propose
00:57:52le gouvernement
00:57:52de baisser la prime
00:57:54de Noël
00:57:54vous proposez
00:57:56que les malades
00:57:57ne soient plus soignés
00:57:57quand ils vont à l'hôpital
00:57:58vous proposez
00:57:59que lorsqu'on a un accident
00:58:00de la vie
00:58:01on soit abandonné
00:58:02à son sort
00:58:02la protection sociale
00:58:04aujourd'hui
00:58:04c'est une dépense
00:58:06pour laquelle
00:58:06les gens ont cotisé
00:58:07les gens
00:58:08cotisent à la sécurité sociale
00:58:11et récupèrent
00:58:12l'argent
00:58:12au moment des retraites
00:58:13c'est un juste système
00:58:15de répartition
00:58:16personne ne dit ça
00:58:17donc rassurez-vous
00:58:17personne ne va vouloir
00:58:19effectivement
00:58:20laisser les gens
00:58:20mourir dans la rue
00:58:21donc rassurez-vous
00:58:22là-dessus
00:58:22personne
00:58:22en revanche
00:58:23on est en droit
00:58:24de s'interroger
00:58:27sur la dépense publique
00:58:28quand on voit
00:58:29effectivement
00:58:30que le consentement
00:58:32à l'impôt
00:58:32est effectivement
00:58:33abîmé
00:58:34il n'y a pas
00:58:35de justice fiscale
00:58:35justement
00:58:36notamment
00:58:37parce que
00:58:38les français
00:58:39ont le sentiment
00:58:39et je partage
00:58:40pleinement cet avis
00:58:41que ceux qui bossent
00:58:42que ceux qui bossent
00:58:43durs
00:58:43paient beaucoup d'impôts
00:58:45et qui tirent
00:58:46le pays
00:58:46effectivement
00:58:47et aujourd'hui
00:58:48on voit bien
00:58:48vous savez très bien
00:58:50comme moi
00:58:50l'étude de l'INSEE
00:58:51qui est sortie
00:58:51il y a quelques semaines
00:58:52qui expliquait très simplement
00:58:53que vous avez 57%
00:58:55des français
00:58:55qui bénéficient plus
00:58:57de l'état
00:58:58qu'il ne donne
00:58:59et à l'inverse
00:58:59vous avez du coup
00:59:00ça s'appelle la solidarité
00:59:0144% des français
00:59:02qui donnent plus
00:59:04à l'état
00:59:04qu'ils ne reçoivent
00:59:04donc autrement dit
00:59:05il y a cette espèce
00:59:06de déséquilibre
00:59:07et là où j'en veux
00:59:08beaucoup voyez
00:59:08aux responsables politiques
00:59:09c'est qu'ils ont créé
00:59:09un système
00:59:10me semble-t-il
00:59:10démoniaque
00:59:11c'est-à-dire qu'aujourd'hui
00:59:12vous avez tellement
00:59:13drogué les français
00:59:14la dépense publique
00:59:15qu'il est très difficile
00:59:16effectivement
00:59:16de les sevrer
00:59:17et pourtant
00:59:18vous devriez remercier
00:59:20les riches dont vous parlez
00:59:21parce que c'est grâce
00:59:21aux riches
00:59:22aux gens qui travaillent dur
00:59:24ce que vous appelez riches
00:59:25parce qu'on pourrait parler
00:59:26longtemps de
00:59:26qu'est-ce qu'un riche
00:59:27parce que c'est eux
00:59:28qui financent tout
00:59:29c'est eux qui financent
00:59:30les services publics
00:59:31c'est eux qui financent
00:59:32les prestations sociales
00:59:33votre obsession
00:59:34devrait être
00:59:35au contraire
00:59:36de faire en sorte
00:59:36que l'économie française
00:59:37soit plus dynamique
00:59:39pour justement
00:59:40faire en sorte
00:59:42qu'on ait plus
00:59:43de richesse collective
00:59:44le problème de la France
00:59:45aujourd'hui
00:59:45c'est qu'elle s'appauvrit
00:59:46et pourquoi elle s'appauvrit
00:59:47parce que vous passez
00:59:48votre temps
00:59:49vous et
00:59:50beaucoup de députés
00:59:51à l'Assemblée nationale
00:59:51à taper sur les gens
00:59:53qui produisent de la richesse
00:59:54et si on n'a plus de richesse
00:59:55on aura encore
00:59:56davantage de pauvres
00:59:57Monsieur
00:59:58vous vous trompez
00:59:59dans ce que vous dites
01:00:00vous me dites
01:00:02ce sont celles et ceux
01:00:03aujourd'hui
01:00:04qui travaillent
01:00:05qui financent
01:00:06la dépense publique
01:00:07oui
01:00:08vous avez raison
01:00:09mais la réalité
01:00:10c'est qu'il y a des gens
01:00:12et je ne parle pas
01:00:13de celles et ceux
01:00:13qui travaillent
01:00:14je ne parle même pas
01:00:15de celles et ceux
01:00:15qui travaillent
01:00:15et qui gagnent
01:00:16bien leur vie
01:00:17il y a des gens
01:00:18qui ne travaillent pas
01:00:19et qui eux
01:00:20paient très peu d'impôts
01:00:21et qui en réalité
01:00:22sont celles et ceux
01:00:23qui s'en mettent
01:00:24le plus plein les poches
01:00:25pourquoi
01:00:26lorsque l'on parle
01:00:27de l'ensemble
01:00:29des prélèvements obligatoires
01:00:30la progressivité
01:00:32des prélèvements obligatoires
01:00:33diminue
01:00:34c'est à dire que les gens
01:00:35contribuent de moins en moins
01:00:36à partir
01:00:37non pas des riches
01:00:39mais des ultra riches
01:00:41à partir des 0,1%
01:00:43des français
01:00:44et vous arrivez
01:00:45chez les 0,01%
01:00:47des français
01:00:47chez les milliardaires
01:00:48à un taux de contribution
01:00:50qui est deux fois inférieur
01:00:52à l'ensemble
01:00:53de la population
01:00:53donc
01:00:54oui vous avez raison
01:00:55aujourd'hui
01:00:56les gens qui bossent
01:00:57paient
01:00:57beaucoup d'impôts
01:00:59et celles et ceux
01:01:00qui se gavent sur leur dos
01:01:01notamment les actionnaires
01:01:02parce que la fiscalité
01:01:03du capital
01:01:04a été écroulée
01:01:06depuis qu'Emmanuel Macron
01:01:07est arrivé
01:01:07eux ne paient pas
01:01:08et bien moi je trouve
01:01:09que ce n'est pas normal
01:01:10qu'un actionnaire
01:01:11paie moins d'impôts
01:01:12qu'un ouvrier
01:01:13qui se lève tous les jours
01:01:14pour aller travailler
01:01:15à l'usine
01:01:15et c'est cela
01:01:16que nous voulons corriger
01:01:17et sur la dépense
01:01:18sur la dépense publique
01:01:19traditionnelle
01:01:20de l'extrême gauche
01:01:22juste une phrase
01:01:22vous avez parlé
01:01:23de la dépense publique
01:01:24et je vous laisse répondre après
01:01:25sur la dépense publique
01:01:27oui
01:01:27l'Etat dépense mal
01:01:29mais où est-ce qu'il dépense mal ?
01:01:32et bien il dépense mal
01:01:33par exemple
01:01:33dans ce qui est aujourd'hui
01:01:34le premier poste de l'Etat
01:01:36en réalité
01:01:36c'est-à-dire
01:01:37les crédits d'impôts
01:01:38les cadeaux faits
01:01:39aux plus riches
01:01:40les niches fiscales
01:01:41ça représente
01:01:4286 milliards d'euros par an
01:01:44c'est la première dépense
01:01:45de l'Etat
01:01:45donc vous avez raison
01:01:46avec notre système fiscal
01:01:48aujourd'hui
01:01:48on va prendre dans les poches
01:01:50de celles et ceux
01:01:51qui se lèvent tôt
01:01:51et qui travaillent
01:01:52pour les mettre dans les poches
01:01:53de quelques patrons
01:01:54de grandes entreprises
01:01:55et des actionnaires
01:01:56c'est effectivement injuste
01:01:58là je crois
01:01:59vous trompez en quelque sorte
01:02:00les français
01:02:01pardon monsieur
01:02:01c'est par le fait
01:02:03que vous leur expliquez
01:02:04à longueur de temps
01:02:04qu'en fait
01:02:04si on a des déficits
01:02:06publics si importants
01:02:07c'est parce que les riches
01:02:07ne paient pas assez d'impôts
01:02:08c'est exact
01:02:09mais la vraie difficulté
01:02:10c'est que même
01:02:10si vous taxez l'ensemble
01:02:12des riches
01:02:13et bien au-delà du fait
01:02:14qu'évidemment
01:02:14ils ne vont pas se faire plumer
01:02:15donc ils vont soit partir
01:02:17et qu'en plus
01:02:17vous inquiétez pas monsieur
01:02:18ah bon d'accord
01:02:19vous allez les chercher
01:02:20bah oui ça s'appelle
01:02:21l'impôt universel
01:02:21c'est ce que font les américains
01:02:22très bien
01:02:23très bien
01:02:24pourquoi on accepterait
01:02:25la faute fiscale
01:02:26vous allez en plus
01:02:27dissuader les gens
01:02:27qui travaillent en France
01:02:28de travailler
01:02:29parce qu'ils vont bien comprendre
01:02:30non on parle pas du travail
01:02:31on parle du capital monsieur
01:02:32vous l'avez bien compris
01:02:33attendez
01:02:34la vraie difficulté
01:02:35du système
01:02:36que vous proposez
01:02:37c'est que vous allez
01:02:37encore une fois
01:02:38tuer le pays
01:02:39aujourd'hui
01:02:40parce qu'aujourd'hui
01:02:40ça marche bien vous trouvez
01:02:41et bien justement
01:02:42pourquoi ça marche pas bien
01:02:43précisément parce qu'il y a
01:02:43trop d'impôts
01:02:44et un des éléments
01:02:45qui est très important
01:02:46qui est très pénalisant
01:02:47pour la France
01:02:48c'est effectivement
01:02:49un taux d'imposition
01:02:49sur le travail
01:02:51sur le capital
01:02:52important
01:02:53et ça pèse
01:02:54dans la croissance
01:02:54sur le capital
01:02:55vous savez très bien
01:02:56parler à des petits chefs
01:02:57d'entreprise
01:02:58parler à des salariés
01:02:59vous voyez bien
01:03:00qu'il y a trop d'impôts
01:03:01et que le problème
01:03:02central de la France
01:03:03c'est que les français
01:03:03ne gagnent pas assez
01:03:04sur leur travail
01:03:05et pour qu'ils gagnent mieux
01:03:07il faut effectivement
01:03:07revoir le système social français
01:03:09et il faut éviter
01:03:10les gaspillages
01:03:11d'argent public
01:03:12et j'en viens là-dessus
01:03:13sur le système social
01:03:14je suis toujours surpris
01:03:15quand j'entends dire
01:03:17qu'effectivement
01:03:17il faut continuer
01:03:18à taxer les riches
01:03:19parce que c'est une stratégie
01:03:20de diversion
01:03:20alors le déficit français
01:03:22c'est à peu près
01:03:22150 milliards
01:03:23vous taxez les riches
01:03:24vous ne résolverez en rien
01:03:25le problème justement
01:03:26de ce déficit
01:03:27il faut revoir totalement
01:03:29nos dépenses publiques
01:03:30et le problème
01:03:30c'est que dès qu'on veut
01:03:31lever le capot
01:03:32de la dépense publique
01:03:32il n'y a jamais plus personne
01:03:33une conclusion en 10 secondes
01:03:34s'il vous plaît
01:03:35bon en 10 secondes
01:03:36le déficit il a été créé
01:03:37par l'effondrement
01:03:38des recettes de l'Etat
01:03:39c'est 3 points de PIB
01:03:40c'est un peu technique
01:03:41de moins depuis
01:03:42qu'Emmanuel Macron est arrivé
01:03:4375 milliards
01:03:44de perdus par an
01:03:47et je ne crois pas
01:03:47que les françaises
01:03:48et les français
01:03:49aient eu l'impression
01:03:49de voir leurs impôts baisser
01:03:50par contre si les plus riches
01:03:52et le capital l'ont vu baisser
01:03:53mais il y a une raison
01:03:54pour laquelle aujourd'hui
01:03:55notre fiscalité mine
01:03:57notre système économique
01:03:59c'est pas l'impôt sur le capital
01:04:01qui lui a baissé
01:04:01c'est l'explosion
01:04:02de l'impôt sur la consommation
01:04:05c'est ça aujourd'hui
01:04:06on est moins imposé en France
01:04:07c'est par tout ailleurs en Europe
01:04:08notamment du fait
01:04:09de la TVA
01:04:10et de la pauvreté
01:04:13qui bat des records
01:04:14parce qu'aujourd'hui
01:04:15nos petites entreprises ferment
01:04:16ce que les petits patrons demandent
01:04:18c'est que la population
01:04:19puisse consommer
01:04:20et pour cela
01:04:21il faut la sortir de la pauvreté
01:04:22on a besoin de la sécurité sociale
01:04:24et on a besoin
01:04:25de baisser la TVA
01:04:26c'est un débat
01:04:26qui sera évidemment
01:04:27un débat structurant
01:04:28des prochaines élections
01:04:29et merci
01:04:30de l'avoir ouvert
01:04:31et animé
01:04:32sur ce plateau
01:04:33messieurs
01:04:33vous restez sur BFM TV
01:04:34parce que dans quelques instants
01:04:35à propos de gros soutien
01:04:36on va vous raconter l'histoire
01:04:38d'une route
01:04:38qui mesure
01:04:406,5 km de long
01:04:41mais qui coûte
01:04:42plus de 130 millions d'euros
01:04:44à tout de suite
01:04:44un vent de front
01:04:49souffle
01:04:49en Haute-Vienne
01:04:51pourquoi ?
01:04:52parce qu'une nouvelle route
01:04:53doit être construite
01:04:54là-bas
01:04:546,5 km
01:04:56pour une deux fois
01:04:57de voie
01:04:57qui est censée
01:04:58remplacer la nationale
01:04:59pourquoi on vous en parle ?
01:05:00parce que
01:05:00le coût du chantier
01:05:01est pour le moins faramineux
01:05:02on est à plus de
01:05:03130 millions d'euros
01:05:04au total
01:05:05soit à peu près
01:05:0620 millions du kilomètre
01:05:08et une marche
01:05:08est organisée dimanche
01:05:10dans quelques instants
01:05:12nous serons
01:05:13avec le président
01:05:13de la chambre de commerce
01:05:14et d'industrie
01:05:14qui défend ce projet
01:05:17d'abord François Pitrel
01:05:18vous nous avez rejoint
01:05:19pour nous expliquer
01:05:20d'abord cette route
01:05:22de quoi s'agit-il exactement
01:05:23et pourquoi
01:05:24elle coûte aussi cher ?
01:05:26Alors cette route
01:05:26elle fait environ
01:05:277 km
01:05:28vous le disiez
01:05:29à la sortie de Limoges
01:05:30et c'est la route
01:05:31qui relie Limoges
01:05:32à Poitiers
01:05:33donc deux villes
01:05:34d'importance
01:05:35et qui ne sont pas reliées
01:05:36par une autoroute
01:05:37c'est vrai
01:05:37c'est une route nationale
01:05:38souvent à une seule voie
01:05:39et cette route
01:05:40est considérée
01:05:41de la vie de tous
01:05:42comme extrêmement dangereuse
01:05:43et les faits sont là
01:05:44il y a beaucoup d'accidents
01:05:46dont certains mortels
01:05:47depuis une dizaine d'années
01:05:48on recense
01:05:49une dizaine de décès
01:05:50sauf que
01:05:51la portion
01:05:52qui est concernée
01:05:53par ces travaux
01:05:54c'est la portion
01:05:55où il n'y a
01:05:56jamais eu
01:05:57d'accident mortel
01:05:58tous les accidents
01:05:59ont eu lieu
01:05:59sur la portion
01:06:00qui est après
01:06:01les travaux
01:06:02et donc
01:06:03c'est ce qui fait
01:06:04bondir
01:06:05les opposants au projet
01:06:06en disant
01:06:06on ne sécurise pas
01:06:07la bonne partie de la route
01:06:08et par ailleurs
01:06:10on va abattre
01:06:12à peu près
01:06:1215 hectares
01:06:13de forêt
01:06:14il y a déjà une bonne partie
01:06:15qui a été abattue
01:06:15alors
01:06:16quelques parcelles seulement
01:06:17pour l'instant
01:06:17les travaux
01:06:18n'ont pas vraiment commencé
01:06:19et ensuite
01:06:21il y a des terres agricoles
01:06:22qui sont concernées
01:06:23avec 8 fermes
01:06:24dont
01:06:25les propriétaires
01:06:26vont être en partie expropriés
01:06:28ou alors
01:06:28vont avoir leur exploitation
01:06:29divisée par deux
01:06:30donc c'est
01:06:31une sorte
01:06:32de coût gigantesque
01:06:33pour un bénéfice
01:06:34humain final
01:06:35qui n'est pas du tout
01:06:36avéré
01:06:36et donc c'est ça
01:06:37qui fait râler les opposants
01:06:39Pourquoi elle coûte aussi cher
01:06:39les infrastructures particulières ?
01:06:41Alors c'est vrai que
01:06:41nous on y était hier
01:06:43pour le reportage
01:06:43c'est très vallonné
01:06:44ce secteur
01:06:45et très boisé
01:06:45et donc il va falloir
01:06:47faire beaucoup de ponts
01:06:48pour enjamber les rivières
01:06:49enjamber les routes existantes
01:06:50parce que les routes existantes
01:06:51elles vont continuer
01:06:52de fonctionner
01:06:52et puis il y a un viaduc
01:06:53un viaduc qui va enjamber
01:06:55une rivière
01:06:55qui s'appelle la Glane
01:06:56et ça c'est
01:06:57un des aspects
01:06:58qui va faire exploser
01:06:59le coût au kilomètre
01:07:00mais ce coût
01:07:02était de 60 millions d'euros
01:07:03en 2020
01:07:04il est passé
01:07:04à 132 millions d'euros
01:07:05l'inflation peut-être
01:07:07mais en tout cas
01:07:07c'est un coût
01:07:09qui a totalement dépassé
01:07:11l'entendement
01:07:11pour les opposants
01:07:12Vous êtes un peu moqueur
01:07:13quand vous parlez d'inflation
01:07:14évidemment
01:07:15François Pitrel
01:07:16Pourquoi des associations
01:07:18ce sont surtout
01:07:19des militants
01:07:19de l'environnement
01:07:20qui se mobilisent
01:07:22et qui vont marcher dimanche
01:07:23c'est quoi les changements
01:07:24environnementaux
01:07:24liés à ces chantiers ?
01:07:25Alors il y a déjà
01:07:27ces hectares de forêt
01:07:28on parle de 11 000 arbres
01:07:30pour une route
01:07:32qui va bitumer
01:07:33un espace naturel
01:07:34qui n'est pas particulièrement
01:07:35protégée
01:07:36même s'il y a des espèces
01:07:38protégées
01:07:38qui sont concernées
01:07:39évidemment
01:07:39il y a pas mal
01:07:40de cours d'eau
01:07:41et c'est une zone
01:07:43un peu comme en Bretagne
01:07:44où il n'y a pas
01:07:44de nappe phréatique
01:07:45donc ils ont peur
01:07:47que les travaux
01:07:47et les effluves
01:07:48de carburant
01:07:50par exemple
01:07:51polluent
01:07:52les cours d'eau
01:07:53et les rivières
01:07:53Alors parole à la défense
01:07:54parce qu'il y a quand même
01:07:55de nombreux défenseurs
01:07:56de ce projet
01:07:56notamment Pierre Massy
01:07:57qui est donc le président
01:07:58de la Chambre de commerce
01:07:59et d'industrie
01:07:59de la Haute-Vienne
01:08:00on vient d'entendre
01:08:00le tableau que nous a adressé
01:08:02François Pitrel
01:08:03Monsieur Massy
01:08:03merci de nous répondre
01:08:04lui il dit
01:08:05c'est très bien
01:08:06cette route
01:08:07sauf que la partie
01:08:08accidentogène
01:08:09elle n'est pas concernée
01:08:10par les travaux
01:08:10vous répondez quoi
01:08:11et pourquoi cette route
01:08:11elle vous semble nécessaire
01:08:12à vous malgré son coup ?
01:08:14Ecoutez
01:08:15bonjour à tous
01:08:16cette route
01:08:17est évidemment
01:08:18extrêmement nécessaire
01:08:20c'est un sujet
01:08:21d'ailleurs
01:08:21qui est dans
01:08:22les tiroirs
01:08:24depuis 1954
01:08:25alors vous voyez
01:08:26qu'on n'est pas
01:08:27sur un sujet
01:08:27très nouveau
01:08:28c'est l'aménagement
01:08:29de l'itinéraire
01:08:30entre Limoges et Poitiers
01:08:31la fameuse Nationale 147
01:08:33qui aujourd'hui
01:08:34est en France
01:08:35l'axe routier
01:08:37le plus accidentogène
01:08:38alors effectivement
01:08:39j'entends les opposants
01:08:41dire que
01:08:41ce secteur-là
01:08:43ces fameux 6 km
01:08:44ne seraient pas
01:08:46le secteur
01:08:46le plus accidentogène
01:08:47simplement
01:08:49le dernier décès
01:08:51constaté
01:08:52sur l'itinéraire
01:08:52était exactement
01:08:54au bout
01:08:55des fameux 6 km
01:08:56donc
01:08:56expliquer que
01:08:59cet endroit-là
01:09:00est moins accidentogène
01:09:01que l'autre
01:09:02je trouve
01:09:03est un raccourci
01:09:03un peu rapide
01:09:04pour dire
01:09:05qu'il n'y a pas
01:09:07d'utilité
01:09:07je rappelle aussi
01:09:08qu'au-delà
01:09:09de l'accidentologie
01:09:11qui est un sujet
01:09:12majeur
01:09:12il y a une problématique
01:09:14d'attractivité
01:09:14du territoire
01:09:15il y a une problématique
01:09:16d'économie
01:09:18du territoire
01:09:19et de faciliter
01:09:20les liaisons
01:09:21entre Limoges
01:09:22et Poitiers
01:09:22qui je le souligne
01:09:24étaient
01:09:25il y a encore peu
01:09:26avant 2016
01:09:27la capitale
01:09:28pour Limoges
01:09:28de la région
01:09:29Limousin
01:09:29et pour Poitiers
01:09:31la région
01:09:31Poitou-Charente
01:09:33et que
01:09:33ces deux bassins
01:09:34de vie importants
01:09:35d'un peu plus
01:09:35de 200 000 habitants
01:09:36pour Limoges
01:09:37et 180 000
01:09:38pour Poitiers
01:09:39ont nécessité
01:09:40à être
01:09:41effectivement
01:09:42reliés
01:09:42dans des conditions
01:09:44de vitesse
01:09:45normale
01:09:46de sécurité
01:09:47évidente
01:09:48ces deux territoires
01:09:49ces deux bassins
01:09:50économiques
01:09:50avec des universités
01:09:51importantes
01:09:52à Poitiers
01:09:53à Limoges
01:09:53avec des centres
01:09:54hospitaliers
01:09:55avec des territoires
01:09:56d'industrie
01:09:56importants
01:09:58ont la nécessité
01:09:59et donc
01:09:59sur le prix
01:10:00Pierre Massy
01:10:02comment expliquer
01:10:03ce prix
01:10:04il n'y avait pas
01:10:04des tracés
01:10:05qui auraient coûté
01:10:05un peu moins ché
01:10:06un peu moins d'ouvrage
01:10:06d'art
01:10:06non
01:10:07parce qu'à un moment
01:10:08donné
01:10:09il faut franchir
01:10:10la rivière
01:10:10dont vous avez parlé
01:10:11tout à l'heure
01:10:12et malheureusement
01:10:13le viaduc
01:10:15est à faire
01:10:16j'allais dire
01:10:16presque en premier
01:10:17et donc avec
01:10:18ses six premiers kilomètres
01:10:19si l'État
01:10:21et si
01:10:22l'aménagement
01:10:24de cette route
01:10:24avait été fait
01:10:25de manière
01:10:26j'allais dire
01:10:27plus globale
01:10:28de Limoges
01:10:29à Poitiers
01:10:30évidemment
01:10:30que le coût
01:10:31du viaduc
01:10:32aurait été amorti
01:10:34sur 100 kilomètres
01:10:35et pas sur
01:10:36six kilomètres
01:10:37alors c'est vrai
01:10:38que
01:10:38si par
01:10:40cette toute petite focale
01:10:42on ne regarde
01:10:43que ces six kilomètres
01:10:43évidemment
01:10:44d'un coup
01:10:45le prix au kilomètre
01:10:46devient pas extravagant
01:10:48mais presque
01:10:48mais parce qu'il y a
01:10:50un viaduc
01:10:50dans le même temps
01:10:52à Lussac
01:10:53les châteaux
01:10:54dans la partie
01:10:55vienne
01:10:56de ce même itinéraire
01:10:57on aménage
01:10:59de la même manière
01:11:00un petit
01:11:01un petit tronçon
01:11:02de huit kilomètres
01:11:03en deux fois
01:11:04une voie
01:11:04pour 150 millions d'euros
01:11:06donc ça veut dire
01:11:07qu'avec un viaduc
01:11:07là aussi
01:11:08ça veut dire que
01:11:09malheureusement
01:11:10dans la mesure
01:11:10on fait de la politique
01:11:11des tout petits pas
01:11:12avec des gros ouvrages
01:11:14d'art
01:11:14pour un linéaire
01:11:17peu important
01:11:18évidemment
01:11:18on fausse
01:11:20évidemment le prix
01:11:21un kilomètre autoroutier
01:11:22aujourd'hui
01:11:22vaut 10-12 millions d'euros
01:11:24max
01:11:24évidemment
01:11:25on est à 20 millions d'euros
01:11:26mais le viaduc
01:11:28fait monter les tarifs
01:11:30on a entendu
01:11:31les arguments
01:11:32de part et d'autre
01:11:32c'était intéressant
01:11:34de voir le côté
01:11:34désenclavement
01:11:35du territoire
01:11:36il y aura la marche
01:11:36pour conclure
01:11:37manifestation
01:11:38qui n'a pas lieu
01:11:38finalement le 30
01:11:39mais qui a été reportée
01:11:41mi-décembre
01:11:41merci beaucoup
01:11:42à vous
01:11:43et merci donc à Pierre Massy
01:11:44pour avoir été
01:11:45en direct
01:11:46avec nous
01:11:47une polémique
01:11:48qui a suivi
01:11:48avec attention
01:11:49l'invité d'Arnaud Direct
01:11:50aujourd'hui
01:11:51c'est Jean-Louis Bourlange
01:11:52merci d'être avec nous
01:11:55Jean-Louis Bourlange
01:11:56alors c'est vrai que
01:11:57c'est intéressant
01:11:58cette histoire
01:11:59parce qu'évidemment
01:11:59quand on voit
01:12:00tous les montants
01:12:00qui sont cités ici
01:12:02on se dit
01:12:02mais le contexte budgétaire
01:12:03de la France
01:12:04il est extrêmement compliqué
01:12:05ces débats budgétaires
01:12:06vous les observez
01:12:08vous également
01:12:08de très près
01:12:09depuis longtemps maintenant
01:12:10et encore plus
01:12:11ces derniers temps
01:12:11d'autant plus que
01:12:12on voit en France
01:12:13monter un ras-le-bol fiscal
01:12:15qui est objectivé
01:12:17il y a des chiffres
01:12:18qui ont été donnés hier
01:12:19est-ce que vous comprenez
01:12:20que les Français disent
01:12:21trop c'est trop
01:12:22on n'en a plus
01:12:22pour notre argent ?
01:12:24d'abord
01:12:24je ne me permettrais pas
01:12:27de m'immiscer
01:12:27dans ce dossier
01:12:28que je ne connais pas
01:12:28mais ce qui me paraît frappant
01:12:30dans la présentation
01:12:31très bonne
01:12:31qui a été faite
01:12:32c'est qu'il y a vraiment
01:12:33deux logiques
01:12:34qui s'affrontent
01:12:35absolument
01:12:35c'est-à-dire
01:12:36une logique
01:12:36où on ne touche pas
01:12:37la nature
01:12:38parce que ce qui trouble
01:12:39tous les manifestants
01:12:41les écolos
01:12:41c'est qu'on a entendu
01:12:43des autres la nature
01:12:44et puis la logique
01:12:45gilet jaune
01:12:46qui est que
01:12:47quand même
01:12:47c'est la solitude
01:12:49l'isolement
01:12:49l'enclavement
01:12:50qui a provoqué
01:12:51la colère des campagnes
01:12:52il y a quelques années
01:12:53je crois qu'il faut
01:12:53bien mettre en balance
01:12:55ces deux logiques
01:12:55s'agissant du problème
01:12:57budgétaire
01:12:5878% des Français
01:12:59qui désormais trouvent
01:13:00qu'il y a beaucoup
01:13:00trop d'impôts
01:13:01c'est trois points de plus
01:13:01que la dernière fois
01:13:02mais oui
01:13:03enfin
01:13:03ils ont
01:13:04tout à fait raison
01:13:05je ne sais pas
01:13:06s'il y a trop d'impôts
01:13:07mais le rapport
01:13:08entre la qualité
01:13:09des services publics
01:13:11et les impôts
01:13:12n'est pas optimal
01:13:14ça n'est pas satisfaisant
01:13:16on voit par exemple
01:13:16il y a un pays
01:13:17qui prélève un peu plus
01:13:19que nous
01:13:19c'est la Suède
01:13:20très légèrement
01:13:22mais effectivement
01:13:23les services publics
01:13:24en Suède
01:13:25fonctionnent
01:13:26beaucoup mieux
01:13:26on a une éducation nationale
01:13:28qui coûte assez cher
01:13:30et qui comparée
01:13:31à par exemple
01:13:32les éducations
01:13:33données par les
01:13:34en Allemagne
01:13:35par les landers
01:13:36etc.
01:13:36est beaucoup moins performante
01:13:38donc le problème
01:13:40central
01:13:40c'est l'organisation
01:13:42il y a un problème
01:13:43à court terme
01:13:44qui est de répondre
01:13:45à l'endettement
01:13:47aux attaques
01:13:50des marchés financiers
01:13:51etc.
01:13:51mais il y a un problème
01:13:52à long terme
01:13:53et ça moi
01:13:54je ne suis pas
01:13:54de ceux qui pensent
01:13:55qu'on peut faire
01:13:56des économies
01:13:57en deux coups
01:13:58de cuillère à peau
01:13:58j'entends les économies
01:13:59qu'on propose
01:14:00l'immigration
01:14:02c'est complètement absurde
01:14:04si on veut
01:14:04vraiment
01:14:05on a
01:14:06beaucoup d'immigrés
01:14:07en France
01:14:08si on veut vraiment
01:14:09qu'ils s'intègrent
01:14:09ça implique
01:14:10des investissements
01:14:11on a
01:14:12on a
01:14:13d'autres
01:14:14les agences
01:14:15c'est complètement grotesque
01:14:16le problème
01:14:17c'est pas l'État
01:14:18qui est le principal
01:14:20des
01:14:21dépensiers
01:14:24c'est pas
01:14:25l'État
01:14:25stricto sensu
01:14:27mais ces agences
01:14:28ne représentent rien
01:14:29c'est en fait
01:14:30en profondeur
01:14:31nous le savons
01:14:32le système social
01:14:34et bien ce système social
01:14:35les français
01:14:36montrent
01:14:37par tous les ports
01:14:38de leur peau
01:14:39qu'ils y sont
01:14:40fondamentalement attachés
01:14:41si bien que j'ai tendance
01:14:42à citer
01:14:43le paradoxe
01:14:44de Bossuet
01:14:45Dieu se moque
01:14:46des hommes
01:14:46qui maudissent
01:14:47les conséquences
01:14:48de ce dont ils chérissent
01:14:49les cours
01:14:50absolu
01:14:50pour lui aussi
01:14:51alors le diagnostic
01:14:52on le connaît
01:14:52mais on a vu
01:14:53le débat parlementaire
01:14:54beaucoup de hausses d'impôts
01:14:55aucune discussion
01:14:56sur les investissements
01:14:57d'avenir
01:14:57que vous appelez de vos voeux
01:14:59rien sur l'éducation
01:15:00sur la défense
01:15:01comment on change
01:15:02ce débat parlementaire
01:15:03pour que ça produise
01:15:04quelque chose de long terme
01:15:05je ne suis plus parlementaire
01:15:06vous êtes un observateur
01:15:08c'est un observateur
01:15:09assez affligé
01:15:11de ce qui se passe
01:15:12je crois
01:15:13alors je peux faire
01:15:15un petit peu de politique
01:15:16si on compare le Sénat
01:15:19et l'Assemblée nationale
01:15:20on dit
01:15:22alors les français
01:15:23ont tendance
01:15:23à dire
01:15:23c'est les politiques
01:15:24c'est le personnel politique
01:15:25c'est tous ces gens
01:15:26etc
01:15:26en réalité
01:15:27on voit bien
01:15:28que les deux assemblées
01:15:29offrent un visage
01:15:30extrêmement différent
01:15:31et oui mais les sénateurs
01:15:32ils ne sont pas élus
01:15:33dans leur circonscription
01:15:34oui la différence
01:15:35elle est politique
01:15:36combien y a-t-il
01:15:37de sénateurs RN
01:15:38un seul
01:15:40un seul
01:15:41bon
01:15:42c'est pas un peu du RN
01:15:43quand on voit
01:15:44ce que le RN vote
01:15:45à l'Assemblée
01:15:45il n'y a pas que le RN
01:15:46il n'y a pas que le RN
01:15:47c'est sûr que les sénateurs
01:15:48ne sont pas élus
01:15:49le RN c'est quand même
01:15:50un grand parti
01:15:51vous ajoutez LFI
01:15:52il y a très très peu
01:15:53de LFI également
01:15:54au Sénat
01:15:55donc vous avez
01:15:56une France
01:15:57des formations politiques
01:15:59qui sont différentes
01:16:00et même le parti socialiste
01:16:02qui est la clé de l'affaire
01:16:05est-ce que le parti socialiste
01:16:06veut s'engager
01:16:08dans une culture
01:16:08de gouvernement
01:16:09ce qui est le pari
01:16:10de M. Lecornu
01:16:11ou est-ce qu'il veut
01:16:12continuer à surfer
01:16:13sur toutes les demandes sociales
01:16:15de façon un peu démagogique
01:16:16ce qui est la tendance
01:16:17fondamentale
01:16:18de ses élus
01:16:19on voit bien
01:16:19qu'entre le Sénat
01:16:20et l'Assemblée nationale
01:16:22c'est pas tout à fait
01:16:23la même affaire
01:16:24mais il faut que les Français
01:16:25comprennent
01:16:26que le problème
01:16:27c'est un choix politique
01:16:29et que le choix politique
01:16:30LFI ou RN
01:16:31est un choix
01:16:32fondamentalement dépensier
01:16:34et fondamentalement fiscalisant
01:16:36Léopold
01:16:36Oui justement
01:16:37M. Bourlange
01:16:37si je vous fais le résumé
01:16:39accéléré
01:16:39de deux heures d'émission
01:16:40qu'on a passées avec Julien
01:16:41on a quand même parlé
01:16:42d'une ligne
01:16:44Ouigo
01:16:44qui va passer par Paris
01:16:45pour aller à Lyon
01:16:47en partant de Bordeaux
01:16:48on a parlé
01:16:49de cette route
01:16:49à l'instant
01:16:50qui coûte une fortune
01:16:52le dossier n'est pas
01:16:54si accablant
01:16:55moi je ne connais pas
01:16:56cette
01:16:56mais j'ai écouté
01:16:57j'ai trouvé que la défense
01:16:58était assez forte
01:17:00sur le rapport
01:17:01entre le coût du viaduc
01:17:02et le reste de la
01:17:04je ne trouve pas
01:17:05que ce soit tout à fait
01:17:05les arguments étaient intéressants
01:17:06là où je veux en venir
01:17:07c'est que
01:17:07vous le sentez aussi vous
01:17:09ce ras-le-bol
01:17:10qui monte
01:17:11cette cocotte minute
01:17:12qui bout
01:17:13ça va nous mener à quoi
01:17:14à la fin
01:17:14alors
01:17:15je prolonge
01:17:17la question de Léopold
01:17:18parce que
01:17:19vous avez vu
01:17:19ce sondage
01:17:21qui donne
01:17:21Jordan Bardella
01:17:22vainqueur
01:17:23presque dans tous les cas
01:17:24c'est à ça
01:17:24vous faites allusion Léopold
01:17:25c'est pour ça que je parle
01:17:26d'inconséquence
01:17:26de nos concitoyens
01:17:27parce que
01:17:28la façon
01:17:30quand vous voyez
01:17:30le programme économique
01:17:31et le programme social
01:17:33du Rassemblement National
01:17:35comme celui de LFI
01:17:36comme celui du Parti Socialiste
01:17:38ce sont des machines
01:17:39à dépenser
01:17:40quand on est au sommet
01:17:41de l'endettement
01:17:42si vous voulez dépenser plus
01:17:43il faut prélever plus
01:17:44donc simplement
01:17:45je crois que
01:17:46le véritable appel
01:17:47c'est un appel
01:17:48certainement
01:17:49à la réforme
01:17:50mais là aussi
01:17:51on touche à ce moment-là
01:17:52à des résistances
01:17:54administratives
01:17:55très fortes
01:17:56c'est certainement
01:17:57un appel à la réforme
01:17:58c'est aussi un appel
01:17:59à la modération
01:17:59tous les économistes
01:18:01disent que
01:18:02le problème central
01:18:03c'est l'ampleur
01:18:04du budget social
01:18:06à commencer
01:18:07par celui
01:18:08des retraites
01:18:08or le consensus
01:18:10a été qu'il fallait
01:18:11abandonner
01:18:12la réforme
01:18:13des retraites
01:18:13non
01:18:14nous vivons
01:18:15dans deux univers
01:18:16entièrement différents
01:18:17un univers de la dépense
01:18:19où les français
01:18:19en veulent
01:18:20et je comprends
01:18:21chaque catégorie
01:18:22trouve qu'elle est mal servie
01:18:23qu'elle a besoin d'argent
01:18:25donc en veulent plus
01:18:26et d'autre part
01:18:27on doit payer moins
01:18:28on ne peut pas
01:18:29on doit sortir
01:18:31de cette contradiction
01:18:32au plus vite
01:18:32il nous reste peu de temps
01:18:33il faut qu'on aille à Marseille
01:18:34dans quelques instants
01:18:35d'abord une question
01:18:36sur l'ingérence russe
01:18:36Patrick
01:18:37ou sur les ingérences russes
01:18:38là je m'adresse vraiment
01:18:39à l'ancien président
01:18:40de la commission
01:18:40des affaires étrangères
01:18:41mais ingérence russe
01:18:42ça correspond aussi
01:18:43à la politique française
01:18:45il y a en ce moment même
01:18:46c'est son troisième rendez-vous
01:18:47je crois avec les lecteurs
01:18:48de la presse quotidienne régionale
01:18:50dans les Vosges
01:18:51Emmanuel Macron
01:18:51qui dit
01:18:52écoutez
01:18:52il faut arrêter de parler
01:18:54de fiction
01:18:54en Europe
01:18:55il y a des ingérences russes
01:18:57des candidats
01:18:58qui sont poussés
01:18:59par la Russie
01:19:00ou par les proches
01:19:02de la Russie
01:19:02et qui sont
01:19:03à chaque fois
01:19:04notamment en Roumanie
01:19:05en capacité
01:19:06de gagner une élection
01:19:07est-ce que vous pensez
01:19:08que cette guerre hybride
01:19:10elle est en route
01:19:11aussi en France
01:19:12mais à un niveau
01:19:13je dirais
01:19:13j'irais aigu
01:19:15jusqu'à l'élection présidentielle
01:19:16en 30 secondes
01:19:17bien sûr
01:19:17elle est évidente
01:19:19je ne suis pas un technicien
01:19:20de tout cela
01:19:20mais je crois que
01:19:21je crois que le principe
01:19:23de l'ingérence
01:19:24c'est la phrase
01:19:25de Paul Valéry
01:19:25qui a tout dit
01:19:26le mélange du vrai
01:19:28et du faux
01:19:29est plus faux
01:19:30que le faux
01:19:31il n'avait pas de Twitter
01:19:32il n'avait pas de Twitter
01:19:34mais c'était une bonne punchline
01:19:35on n'a plus des opinions
01:19:36comme ça
01:19:36mais on n'est pas les seuls
01:19:37c'est la même chose
01:19:38mais c'est possible en France
01:19:39bien sûr
01:19:41et la France
01:19:41est quand même
01:19:42un plat de choix
01:19:43pour M. Poutine
01:19:44qui ne manque pas
01:19:45une occasion de dire
01:19:46qu'on est ses principaux adversaires
01:19:48mais il ajoute
01:19:49avec l'Angleterre
01:19:50avec l'Allemagne
01:19:51avec la Pologne
01:19:52donc on n'est pas seul
01:19:52On va aller
01:19:53Merci beaucoup Jean-Louis Bourlange
01:19:54à Marseille
01:19:55dans quelques instants
01:19:56parce qu'il y a Franck Alizio
01:19:57qui nous attend
01:19:58pour réagir
01:19:59à la mise
01:20:01en télétravail
01:20:02des salariés
01:20:02d'Orange
01:20:03à la suite
01:20:04de problèmes d'insécurité
01:20:05c'est le candidat
01:20:06à Rassemblement National
01:20:06à la mairie de Paris
01:20:07D'abord on va voir
01:20:08qu'il n'y a pas qu'à Marseille
01:20:09que ça se passe
01:20:09il y a quelques jours
01:20:10à Aubervilliers
01:20:11la BNP
01:20:12a décidé de renoncer
01:20:13à son site d'Aubervilliers
01:20:14là aussi
01:20:15pour des raisons de sécurité
01:20:16on va retrouver
01:20:16Anjil Ouata
01:20:17qui est sur place
01:20:18Racontez-nous exactement
01:20:19ce qui a conduit
01:20:20la BNP
01:20:20à cette décision
01:20:20Écoutez
01:20:23on se trouve juste
01:20:24à côté de ce site
01:20:25qui emploie
01:20:262000 salariés
01:20:27de la BNP
01:20:28alors officiellement
01:20:28la BNP Paribas
01:20:30explique que ça n'est pas
01:20:31pour une question
01:20:31d'insécurité
01:20:33du quartier
01:20:34mais tout simplement
01:20:35pour privilégier
01:20:36des sites
01:20:36déjà existants
01:20:37et surtout
01:20:37leur appartenant
01:20:39des lieux
01:20:39qui leur appartiennent
01:20:40dont ils sont propriétaires
01:20:42c'est la raison
01:20:43pour laquelle
01:20:43ils vont déménager
01:20:45ce site
01:20:45l'année prochaine
01:20:46c'est ce qu'ils disent
01:20:48mais les témoignages
01:20:48de nombreux salariés
01:20:49vont dans le sens
01:20:50plutôt d'un problème
01:20:51qui nous amène
01:20:52en réalité
01:20:52d'ici jusqu'à la station
01:20:54de RER
01:20:54qui se trouve
01:20:55à 5 minutes
01:20:56à peu près
01:20:56et qui fait passer
01:20:57par des zones
01:20:58où il y aurait
01:20:58des problèmes
01:20:59de prostitution
01:21:00et de consommateurs
01:21:02de drogue
01:21:02qui se trouveraient
01:21:03être assez agressifs
01:21:05avec certains salariés
01:21:06on a rencontré
01:21:07avec Marjory Marciac
01:21:08un certain nombre
01:21:09de salariés
01:21:10non pas de la BNP Paribas
01:21:11mais d'autres entreprises
01:21:12du quartier
01:21:13écoutez-les
01:21:13Il y a ce sentiment
01:21:15d'insécurité
01:21:16oui
01:21:16mais ce que j'ai déjà
01:21:18expérimenté
01:21:19des embrouilles
01:21:21non
01:21:21mais c'est vrai
01:21:22qu'en marchant
01:21:23surtout pour aller
01:21:24à la gare
01:21:24donc on attrape le sac
01:21:27on se sent un peu
01:21:28mal à l'aise
01:21:30ça va faire moins de monde
01:21:31donc ça va être
01:21:31un peu plus triste
01:21:32là il y a le centre commercial
01:21:34qui est quasiment vide
01:21:35je sais qu'il y a eu des soucis
01:21:36auparavant
01:21:38mais ils ont mis en place
01:21:39un système de sécurité
01:21:40avec des personnes
01:21:42qui sont là
01:21:42pour ça
01:21:43pour la sécurité
01:21:44et donc depuis
01:21:46aucun problème
01:21:48voilà vous l'avez entendu
01:21:49donc l'angoisse
01:21:51pour les salariés
01:21:52et pour les acteurs
01:21:54globalement
01:21:54de ce quartier
01:21:55c'est qu'il y a
01:21:56un effet domino
01:21:57et que d'autres entreprises
01:21:58décident également
01:21:58de quitter l'endroit
01:21:59Angelo Atta
01:22:00avec Marjorie Marciac
01:22:01merci beaucoup
01:22:02direction Marseille maintenant
01:22:03parce que c'est Orange
01:22:04qui a donc décidé
01:22:05de fermer boutique
01:22:06une boutique avec
01:22:071000 salariés quand même
01:22:08puisque ce sont les bureaux
01:22:09d'Orange
01:22:09qui sont fermés
01:22:10depuis ce matin
01:22:10à cause de problèmes
01:22:11d'insécurité
01:22:12Franck Alizio est donc
01:22:13avec nous
01:22:14comment vous avez réagi
01:22:15vous en apprenant
01:22:16cette décision
01:22:18d'autant plus
01:22:19Franck Alizio
01:22:19que la préfecture
01:22:21à Marseille
01:22:22elle elle dit
01:22:23en réalité
01:22:24les problèmes
01:22:24nous on ne les a pas
01:22:25constatés
01:22:25ces 15 derniers jours
01:22:26écoutez
01:22:30écoeuré
01:22:31désespéré
01:22:34mais combatif
01:22:34mais pas étonné
01:22:35pas étonné
01:22:36parce que lorsqu'il y a
01:22:3710 jours
01:22:38je disais
01:22:39au sein de l'Assemblée
01:22:40en interrogeant
01:22:41le ministre de l'Intérieur
01:22:43que Marseille
01:22:44était en train de tomber
01:22:44et bien Marseille
01:22:45est en train de tomber
01:22:46Marseille se meurt
01:22:48ce n'est pas la première fois
01:22:49ici dans ce quartier
01:22:50on est en plein centre
01:22:51de Marseille
01:22:52on a tous les ingrédients
01:22:54qui se sont réunis
01:22:54malheureusement
01:22:55l'explosion de l'insécurité
01:22:56l'explosion de l'immigration
01:22:58l'habitat indigne
01:23:00vous avez
01:23:01vous avez
01:23:01tous les ingrédients
01:23:02qui font tomber Marseille
01:23:04et à quelques dizaines
01:23:05de mètres d'ici
01:23:07vous avez la colline
01:23:08du Crac marseillaise
01:23:09qui est entre la guerre
01:23:10Saint-Charles
01:23:10et la porte d'Aix
01:23:12c'est-à-dire le conseil
01:23:12régional à Marseille
01:23:13sur cette colline
01:23:15du Crac
01:23:15vous avez des dizaines
01:23:16et des dizaines
01:23:16de migrants
01:23:17qui se piquent devant vous
01:23:18il n'y a plus rien
01:23:20qui est sous contrôle
01:23:21dans cette ville
01:23:22plus que jamais
01:23:23il faut remettre
01:23:24Marseille en ordre
01:23:25c'est pour cela également
01:23:27que nous demandons
01:23:28à ce que Marseille
01:23:29soit mise sous état d'urgence
01:23:30c'est pour cela
01:23:31qu'en mars
01:23:32les Marseillais
01:23:33ne doivent pas se tromper
01:23:34la situation de Marseille
01:23:35est grave
01:23:36elle est désespérante
01:23:37nous avons perdu
01:23:38les galeries Lafayette
01:23:39il y a quelques semaines
01:23:40de cela
01:23:41nous avons des vides
01:23:43des artères commerçantes
01:23:44qui étaient
01:23:44les Marseillais
01:23:45l'identifieront
01:23:46la rue Saint-Ferro
01:23:47la rue de Rome
01:23:48qui sont devenues
01:23:49qui sont désertées
01:23:50par les commerces
01:23:51à quand la réaction
01:23:53des pouvoirs publics
01:23:54locaux et nationaux
01:23:55est-ce qu'ils sont
01:23:56dans le déni
01:23:57lorsque la préfecture
01:23:58dit nous on a un constaté
01:23:59alors que les salariés
01:24:00disent on a entendu
01:24:01des coups de feu par exemple
01:24:01mais oui
01:24:04évidemment que c'est un déni
01:24:06évidemment que c'est
01:24:07le pas de vague
01:24:07parce que
01:24:08je veux dire
01:24:09dans le centre de Marseille
01:24:10tout le monde sait
01:24:10que le quartier
01:24:11où nous sommes
01:24:12la rue de Véxilliat
01:24:13excusez-moi l'expression
01:24:14mais ça craint
01:24:15c'est dangereux
01:24:17c'était dangereux
01:24:18pour les hommes
01:24:19et les femmes
01:24:19qui venaient travailler
01:24:20mais à quelques dizaines
01:24:21de mètres de là
01:24:22il y a des écoles
01:24:23là où je vous disais
01:24:23à la colline du Crac
01:24:24il y a des écoles privées
01:24:25d'architecture
01:24:26de management
01:24:27où les élèves
01:24:28ne veulent plus aller
01:24:29parce qu'ils sont en danger
01:24:30également
01:24:31toujours pareil
01:24:32dans ce quartier
01:24:33la valeur des appartements
01:24:35a diminué de moitié
01:24:36toujours
01:24:37à cause de l'insécurité
01:24:39à cause du fait
01:24:40que plus personne
01:24:41au moment où je vous parle
01:24:41nous sommes protégés
01:24:42nous sommes protégés
01:24:43parce que
01:24:44venir ici
01:24:44faire un duplex
01:24:45et bien c'est dangereux
01:24:46donc nous sommes protégés
01:24:47merci beaucoup
01:24:49pour cette réaction
01:24:50Franck Alizu
01:24:50après donc cette annonce
01:24:52un choc
01:24:52des bureaux d'Orange
01:24:53qui restent fermés
01:24:54à Marseille
01:24:55au moins jusqu'à la mi-décembre
01:24:56et on verra pour la suite
01:24:57ce que ça va donner
01:24:58merci beaucoup
01:24:59BFM TV
01:25:01l'info elle continue évidemment
01:25:02avec dans quelques instants
01:25:02Christophe Delay
01:25:03Roselyne Dubois
01:25:04Sous-titrage Société Radio-Canada
01:25:06Sous-titrage Société Radio-Canada
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