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  • il y a 3 mois

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Amusant
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00:00Bonsoir à tous et à toutes et bienvenue sur Arabelle et sur votre émission dédiée à
00:09l'entrepreneuriat entreprendre aujourd'hui. Je m'appelle Wassima et je suis ravie comme à
00:15chaque fois de vous accueillir. Si tout comme moi vous êtes fan d'entrepreneuriat ou simplement
00:21courieux, cette émission est faite pour vous. Les invités nous partageront leurs secrets,
00:25conseils, parcours et avec des thématiques différentes. Ce soir nous parlerons de FinTech
00:32avec notre invité Drapa Alessandro. Bonjour Alessandro et merci d'être là ce soir.
00:39Si on doit t'identifier en trois grandes lignes, dans un premier temps tu as comme cursus une
00:47formation internationale. Tu es diplômé de la Solvay Bursar School et de la National University
00:54of Singapore avec un profil ménant finance, stratégie et innovation. Dans un deuxième
01:00temps, tu es également entrepreneur et CEO, confondateur et dirigeant de Recover donc on
01:05en parlera tout de suite, qui est une FinTech belge qui aide les PME à mieux gérer leurs impayés et
01:11à optimiser leurs finances. Et enfin, on dira que tu as également un engagement sociétal. En effet,
01:17tu es membre d'actifs du Think Tank de Vreidac Group, donc groupe du vendredi, qui porte la voix des
01:23jeunes sur les enjeux économiques essentiaux en Belgique. Est-ce que je t'ai bien décrit ?
01:28Oui, ça fait beaucoup de casquettes, mais au final, celles-ci se croisent beaucoup plus souvent
01:34qu'on pourrait l'imaginer. Donc oui, c'est ça.
01:36Super, mais nickel. Donc la première de mes questions, c'est 10 ans de plus sur ton parcours
01:41et le type de cursus. On a vu que tu es parti à Singapour. Est-ce que tu pourrais nous en dire un peu plus ?
01:46Oui. Alors pour moi, en fait, ça a été vraiment un des points qui a été aussi à l'origine de ma
01:52volonté de vraiment entreprendre dans la tech. C'était justement cet échange à Singapour. Je me
01:59suis retrouvé un peu par hasard dans un module qui s'appelait Technopreneurship. Alors c'est un module
02:04en commun entre Stanford et l'ANUS, l'université où j'étais, qui était un an à Stanford, un an à l'ANUS,
02:09qui était focus sur l'entrepreneuriat dans la technologie, les startups, etc. Moi, en étudiant d'échange,
02:15j'avais une sorte de cheat code. Je pouvais prendre tous les cours que je voulais. Donc je trouvais ça
02:20sympa comme module. Donc j'ai pris tous les cours du module et je me suis retrouvé un peu avec tous
02:24ces étudiants qui revenaient juste d'un an à Stanford, de la Silicon Valley. Il y a vraiment
02:30un dynamisme et une motivation incroyable dans ce groupe dans lequel je me suis retrouvé. Ça m'a
02:35aussi donné envie, après en rentrant en Belgique, de me dire que c'était un domaine dans lequel j'avais
02:39vraiment envie de continuer. Et du coup, est-ce que tu as pu voir une différence entre les
02:42business schools comme Solvay que tu as pu faire ? Est-ce qu'il y a vraiment une grosse différence de
02:47mentalité ou de méthodologie ? Alors, en fait, ils sont beaucoup plus axés sur la pratique dans
02:56le sens où, dans à peu près tous les cours, on avait vraiment des situations réelles. Dans les
03:01différents cours que j'ai eu d'entrepreneuriat, on devait vraiment réaliser des vrais projets. On
03:05était que, par exemple, des ingénieurs, designers. On a réalisé un prototype d'un nouveau backpack, etc. Et les
03:12projets, à la fin, étaient financés par le gouvernement singapourien. Mais donc, c'était
03:15hyper pratique. On ne restait pas vraiment dans la salle de classe. C'était vraiment la mise en
03:19pratique. Et puis, globalement, c'était un enseignement un peu plus à l'américaine, je
03:22dirais, par rapport à ce qu'il y a chez nous. Donc, avec beaucoup, beaucoup de cases, d'études
03:26de cas qu'après, on voit tous ensemble au cours, dans des petits groupes. C'est assez sympa, je dois dire.
03:30C'était une belle expérience. Et ça peut t'aider, du coup, dans ton entreprise que tu as pu
03:34créer par après ou tu vois vraiment une différence, une plus-value par rapport à ça ? Alors, je veux dire qu'il y a des aspects
03:39théoriques parce que j'étais énormément dans le monde des start-up à l'époque. On avait des visites
03:44d'incubateurs, etc. Et l'écosystème singapourien était plus avancé que l'écosystème belge. Donc, ça permet
03:51de comprendre certaines choses, etc. qui ont clairement été utiles par après. Mais je veux dire que l'utilité
03:56pour moi, c'était vraiment d'avoir ce déclic et cette motivation plus que des points que j'ai appris
04:01à ce moment-là, mais que j'aurais pu apprendre après. Enfin, je veux dire, ce n'est pas vraiment une question
04:05d'apprentissage. C'est plus une question d'état d'esprit au final.
04:07Et donc, du coup, après ça, tu retournes en Belgique. Et là, tu décides directement
04:12d'ouvrir une entreprise ou tu commences d'abord dans le privé ? Comment ça se passe ?
04:15C'est-à-dire qu'en fait, quand je rentre en Belgique, mes études ne sont pas finies.
04:18Ok. Mais je décide d'ajouter deux stages avant de terminer. Je fais un stage en start-up
04:23dans une medtech. Je fais tous des boulots. Tu sais nous dire ce que c'est qu'une medtech ?
04:27C'est… Ouais, bien sûr. Parfois, on ne tue du genre de sens trop. Medtech, donc c'est une start-up
04:32qui est active dans le milieu médical. Oui, ok. Donc voilà, c'était l'imagerie médicale dans Sky.
04:37Ils avaient développé un système innovant autour de l'imagerie médicale.
04:40Et donc, moi, voilà. J'ai fait un stage six mois là-bas, plutôt orienté vente, marketing.
04:45J'ai fait un peu de tout. Et après, j'ai fait un stage de trois mois à Gans,
04:50qui est aussi un gros écosystème de start-up en Belgique, dans un incubateur
04:54où là, j'ai bossé avec différentes start-up. Donc là, l'idée, c'est vraiment de bosser
04:57avec plein de start-up différentes pour bien comprendre. Certaines, c'était du software.
05:01Certaines, c'était des trucs totalement différents. Mais donc, l'idée, c'était vraiment
05:05à prendre un maximum. Et juste après ça, j'ai eu mon dernier trimestre d'études,
05:10je dirais, à Solvay. Et c'est à ce moment-là que j'ai décidé de changer le sujet de mon mémoire
05:16pour le faire sur Recover, qui était une idée qui a émergé à ce moment-là.
05:19On parlera probablement un peu après. Et donc, je me suis dit, ok, en fait,
05:24je vais rajouter six mois de plus, parce que j'ai déjà rajouté les stages à mon cursus,
05:29mais je n'étais pas pressé pour vraiment bosser six mois sur mon projet,
05:33faire un prototype, etc. Et vraiment voir si c'est une vraie opportunité business, au final.
05:36Super. Écoute, on en reparle juste après ça.
05:43Bonjour à tous. Et on est de retour sur Entreprendre aujourd'hui
05:49avec Alessandro Drapa de chez Recover.
05:52Donc, nous sommes à un moment où tu vas créer ton entreprise Recover.
05:58Comment l'idée t'est arrivée ? Qu'est-ce qui t'a donné le déclic ?
06:01Dix ans de plus par rapport à ça.
06:04Alors, comme je le disais, c'était une phase où, comme j'étais rentré de Singapour,
06:08j'étais retourné vivre chez mes parents, je n'avais plus de cote, rien.
06:11Et ce fait que mon père est expert comptable.
06:15Oui.
06:15Et à l'époque, il travaillait toujours dans l'expertise comptable.
06:18Spoiler alert, ce n'est plus le cas maintenant, comme vous vous en doutez.
06:20Mais en tout cas, moi, j'étais à fond dans le monde des startups.
06:25Je suis en train de réfléchir.
06:26Je ne me voyais pas lancer une boîte tout de suite,
06:28mais je brainstormais un soir comme ça.
06:30Je discutais avec mon père.
06:31Je me disais, tiens, il y a vraiment un ou deux gros problèmes
06:34qu'on devrait résoudre chez les PME que tu vois systématiquement
06:38chez tes clients ou que toi-même tu as vu dans ta vie d'entrepreneur, etc.
06:41Ça serait quoi ?
06:42Et on est vite arrivé sur, en fait, les factures impayées ou payées en retard.
06:46C'est un énorme problème pour les PME.
06:48Vraiment, si on pouvait faire quelque chose, apporter une solution à ça,
06:51ce serait un énorme besoin.
06:53Et c'est vraiment comme ça que, petit à petit, ça a démarré.
06:56Mais la première étincelle, je dirais, c'est ça.
06:57C'est ça.
06:58Donc, du coup, comment récupérer plus d'argent ?
07:00On sait tous que l'argent, c'est le nerf de la guerre.
07:03Et donc, pour qu'une entreprise puisse au mieux fonctionner
07:06et pour que la trésor puisse vivre à ce niveau-là.
07:08Et donc, voilà, l'idée est lancée.
07:10Maintenant, comment est-ce que tu fais ?
07:11Est-ce que tu commences à faire ton business model dans ton coin ?
07:16Est-ce que tu demandes de l'aide ?
07:18Comment est-ce que ça se passe à ce niveau-là ?
07:19Alors, comme je le disais, moi, je devais encore faire en mémoire.
07:22J'ai décidé de changer de sujet à ce moment-là.
07:25Et là, je demande six mois de plus à mon promoteur.
07:26Je dis, voilà, j'ai un sujet, j'ai une idée de business.
07:28Mais par contre, j'ai besoin de temps pour tester plein de trucs,
07:31pour tester ça.
07:33Il accepte et c'est là que je démarre.
07:35Et moi, ma vision en ce moment-là, c'est de dire,
07:37ok, je vais mapper toutes les hypothèses qui sous-tendent mon business model,
07:41de la plus critique à la moins critique.
07:42Et je vais toutes les tester.
07:44Bon, si je peux, si j'ai assez de temps.
07:46Et donc, je vais tester tout ce qui concerne le problème.
07:48Est-ce que c'est un vrai problème, etc.
07:51Puis ensuite, au niveau de la solution,
07:53est-ce qu'en fait, on peut vraiment apporter une solution concrète ?
07:56Est-ce que cette solution, ça peut être du logiciel ou pas, etc.
07:58Et donc, j'ai testé tout ça pendant six mois.
08:00Pendant ce temps, j'ai développé un prototype de l'application.
08:04J'ai fait un coding bootcamp, ça s'appelle le Wagon.
08:07Donc, c'est une sorte de stage intensif de code, on va dire.
08:10Bon, je ne partais pas de zéro.
08:12Je savais quand même déjà coder.
08:13Donc, je veux dire, je ne partais pas de zéro.
08:16Mais ça m'a vraiment aidé pendant ces neuf semaines
08:18à réaliser mon premier prototype de Recover.
08:21J'ai été testé en live avec des entreprises,
08:24des très grosses boîtes.
08:24Je ne me rappelle pas à l'époque qu'aujourd'hui,
08:28on peut signer, mais pas depuis très longtemps.
08:30Je vais dire, des boîtes bien plus grosses que ce qu'on pouvait imaginer.
08:34Et juste, j'aurais été leur faire des démos, leur dire
08:36tiens, ce que ça vous dit, ce que vous utiliserez un tel outil, etc.
08:39Donc, du coup, tu as fait toi-même.
08:41Donc, tu n'as même pas pris un ingénieur.
08:42Tu as fait toi-même ton process en commençant à coder.
08:46Donc, pour les éditeurs, coder, c'est-à-dire reprendre,
08:49faire toute la partie, on va dire, informatique du logiciel, le derrière.
08:54Et donc, du coup, toi, tu as, tout seul, tu as fait ça de ton côté.
08:58Et ensuite, tu as été voir les clients directement.
09:00Tu as demandé un petit peu pour avoir un retour.
09:02Et là, le retour était favorable, j'imagine,
09:04ou pas forcément dès le départ.
09:06Ça a été comment ?
09:08Alors, oui, bien sûr.
09:09Donc, ça, c'était plutôt le côté qualitatif.
09:11où j'étais voir pas mal de boîtes,
09:12mais forcément, je ne savais pas en voir en personne des centaines.
09:15Par contre, je voulais aussi faire un côté un peu plus quantitatif,
09:17où c'était plus des enquêtes, plus classiques,
09:19avec plusieurs centaines de PME qui ont répondu,
09:21qui me permettaient de voir un peu plus clair
09:22comment ce problème se réalisait vraiment dans leur entreprise,
09:26dans leur quotidien.
09:27Et donc, effectivement, après avoir fait ce premier prototype
09:30et avoir fait ces études, ces différentes études, on va dire, enquêtes,
09:36la conclusion, après, voilà, il y a toute l'analyse du modèle business, etc.
09:39Ça a été un peu plus poussé pour voir s'il y a un vrai business à faire derrière tout ça.
09:44Et en fait, la conclusion, on s'est retrouvés avec une conclusion
09:47qui était très favorable.
09:48Et là, dans un sens, on était pris au piège parce que c'était…
09:52Moi, je faisais ça aussi pour l'exercice et l'excitation de dire,
09:54tiens, potentiellement des bons start-up, etc.
09:57Puis qu'on arrive face au fait à conclure,
09:58OK, la conclusion, c'est qu'il faut y aller.
10:00OK, on fait quoi ?
10:00Qu'est-ce qu'on fait ?
10:01C'est ça, exactement.
10:03Et donc, qu'est-ce qui a été la seconde étape, du coup ?
10:05Parce qu'il faut du financement à un moment,
10:06parce qu'il faut que la boîte puisse grandir.
10:09Donc, qu'est-ce que tu as fait à ce moment-là ?
10:11Tout à fait.
10:11Mais alors, la première étape, c'était mon père
10:14qui ne m'a pas attendu pour être occupé de ses journées
10:16et qui était en support, je vais dire,
10:19mais moi qui étais tout seul dans mon petit appart.
10:22À ce moment-là, j'étais reparti avec ma copine
10:25et qui était là en mode, OK, je dois lancer une boîte.
10:27Qu'est-ce que je fais ?
10:28Donc, la question que tu te poses, c'est exactement celle que je me suis posée.
10:31Je me suis dit, en fait, moi, je ne suis pas ingénieur.
10:33Il me faut un tech, un développeur, donc, pour concevoir le logiciel.
10:36Parce que moi, c'est bien pour faire un prototype,
10:38mais pas de niveau professionnel.
10:40On va quand même toucher les finances des entreprises, etc.
10:43Pour que ça puisse fonctionner,
10:44et pas que tout le système à côté puisse dérailler, en effet.
10:48Et tu as fait quoi ?
10:49Donc, tu as été directement voir une banque ?
10:51Tu as été voir des investisseurs, on va dire, plutôt autour de toi ?
10:55Qu'est-ce que tu as fait à ce niveau-là ?
10:56Pas au début, et je pense qu'à refaire, c'est ce qu'on aurait dû faire.
11:00Ce qui s'est passé, donc, moi, j'ai contacté plein, plein, plein de gens sur LinkedIn.
11:04En tout cas, voilà, notre projet, etc.
11:06Est-ce que tu veux nous rejoindre ?
11:07Et donc, on a commencé avec un développeur,
11:12qui a finalement été assez fou pour nous rejoindre,
11:14alors qu'on n'avait encore rien,
11:16et qui a commencé.
11:18Et c'est mon père qui a financé le tout début,
11:22et donc, il y avait un salaire qui était cette personne-là,
11:25qu'on optimisait au max, d'ailleurs.
11:27Moi, je n'avais pas de salaire pendant deux ans, les débuts.
11:30Ah oui, quand même !
11:30Une bonne année et demie, je dirais, presque deux ans.
11:33Et donc, ça, c'était les tout débuts comme ça.
11:36Notre idée, c'était, en fait, qui était erronée, en fait.
11:40Mais à l'époque, on se disait,
11:41ben tiens, mais tant qu'on n'a pas de produits, qu'on n'a pas de clients,
11:43comment est-ce qu'on peut attirer des investisseurs comme ça ?
11:45On n'était pas trop familier du marché.
11:46On se disait, ben, on a besoin de clients, on a besoin de produits.
11:48Et donc, on s'est dit, ben, tant pis, on va financer une première version.
11:51On s'imaginait qu'en 4-5 mois, ça serait fait.
11:54Ça ferait plus de temps.
11:54C'est toujours un peu...
11:56Voilà, c'est ça.
11:57Et donc, c'était un peu ça, l'idée du début, quoi.
11:59D'accord.
12:00Et une fois, donc, alors, tu nous dis que tu as pris d'abord une première personne
12:03qui a fait le premier prototype.
12:05Tu as commencé tes ventes à partir de combien de temps ?
12:08Donc, est-ce que c'est dans l'année ?
12:10C'est dans les deux ans ?
12:11Est-ce que ça a pris, finalement ?
12:12Parce que tu me dis que, finalement, le produit a pris plus que 5 mois
12:15pour exister.
12:18Comment ça s'est fait au niveau des ventes ?
12:20Ça a pris autant de temps ou moins de temps ?
12:22Alors, on a sorti notre version bêta pile un an après
12:25les toutes premières lignes de code par cette personne.
12:28Donc, c'était en janvier 2019.
12:30Et là, on passe l'année 2019 en bêta avec des clients qui étaient payants.
12:34Moi, c'est un truc que je tenais absolument.
12:36Je veux qu'il n'y ait pas de gratuité parce que sinon,
12:38c'est impossible d'avoir du bon feedback si les gens ne payent pas.
12:40On est d'accord.
12:41Donc, ils étaient payants.
12:42C'était vraiment pas cher à l'époque.
12:43Mais bon, le produit n'était pas hyper élaboré non plus.
12:46Et c'est comme ça qu'on a attiré notre premier investisseur, en fait.
12:50Nous n'avons pas forcément de réseau dans le milieu, etc.
12:53Mais moi, je faisais un peu tous les événements qui étaient possibles
12:55et imaginables de faire dans le milieu des fintechs ou des startups.
12:58Et comme ça, à un moment, lors des discussions,
13:01je rencontre quelqu'un, totalement par hasard,
13:02je ne savais même pas qu'il était le même investisseur,
13:04qui m'a dit, toi, ton projet m'intéresse.
13:06Moi, j'aimerais bien peut-être vous financer si vous voulez aller plus rapidement.
13:09Je vois que vous avez déjà des premiers clients, chouette prototype.
13:12Voilà.
13:13Si ça t'intéresse de lever des fonds, contacte-moi.
13:14Moi, j'aime bien ton outil.
13:16Super, ça.
13:16Et donc, c'est comme ça que l'accélération, je dirais, a démarré.
13:20Parce qu'on a eu un premier investisseur qui a mis de l'argent
13:22et qui nous a permis d'aller un peu plus vite
13:24et d'avoir un vrai premier lancement commercial, je dirais.
13:27Donc, hors bêta, vraiment un lancement commercial.
13:29On a recruté une première personne responsable de vente,
13:31on va dire ça comme ça, en 2020.
13:33D'accord.
13:34Et donc, juste pour les auditeurs, la version bêta, ça veut dire quoi ?
13:37Donc, c'est une version qui n'est pas encore un produit fini,
13:41qui est un peu une version test.
13:42D'accord.
13:42Et à ce moment-là, tu as réussi à vendre cette version bêta à combien de clients ?
13:46Alors, à ce moment-là, je pense qu'on devait être…
13:50On doit avoir quelques dizaines d'entreprises.
13:52Ah oui, quand même, c'est déjà pas mal.
13:54Déjà, quelques dizaines d'entreprises en version bêta,
13:56c'est déjà un bon système.
13:58Et en termes d'investissement,
14:01est-ce que c'est toi qui es venu avec le montant qu'il te fallait
14:03pour pouvoir développer la boîte
14:06ou c'est plutôt l'investisseur qui m'a dit
14:07« Écoute, moi, je ne peux que te mettre ce montant-là sur la table ? »
14:10Comment ça s'est passé au niveau des négociations
14:12pour que ton investisseur puisse rentrer dans le capital ?
14:15Alors, c'est une bonne question.
14:17Un conseil que je donne toujours par rapport à quel montant j'ai besoin, etc.
14:20et combien je devrais lever pour les gens qui cherchent d'investisseurs,
14:24c'est le montant idéal, c'est le montant qui te permet
14:27de valider la prochaine étape clé de ton entreprise.
14:31D'accord.
14:31C'est-à-dire que si la prochaine étape clé,
14:33c'est prouver que tu peux avoir un processus de vente
14:35qui fonctionne, qui est efficace, etc.
14:37et que grâce à ça, tu pourras attirer plus d'investisseurs
14:40ou mieux valoriser ton projet
14:42parce que tu auras démontré que tu auras passé certaines étapes clés,
14:46eh bien, tu estimes le montant et les dépenses
14:48dont tu auras besoin pour atteindre cette étape.
14:50Et là, ça te vient un premier montant.
14:52Puis après, la valorisation, c'est très…
14:55Typiquement, on ne veut pas qu'un investisseur
14:57qui vienne d'arriver prenne 50% dans l'entreprise.
15:00Donc, c'est d'office plus du double de ce montant-là.
15:04Et puis après, généralement, on recommande entre un cinquième
15:09ou au maximum un quart, ce qui est déjà beaucoup au tout début.
15:12Ok, parfait.
15:13Écoute, on se retrouve juste après cela.
15:14Bonsoir, on est de retour sur Entreprendre aujourd'hui
15:24avec Alessandro Drapa qui nous parle de son entreprise Recover.
15:30Alors, on était justement au moment où tu avais levé des fonds
15:34et au moment justement où ton entreprise prend justement une nouvelle tournure.
15:40Ici, tu nous as expliqué que ton entreprise, c'est une entreprise finalement un peu familiale.
15:46Il y a toi et ton papa.
15:47Il y a d'autres personnes dans l'entreprise maintenant.
15:49Il y a l'investisseur dont tu nous as fait part.
15:51Mais est-ce qu'il y a d'autres personnes qui sont reprises dans ton actionnariat
15:54à part ton père, toi et l'investisseur en question ?
15:58Alors aujourd'hui, effectivement, on a plus d'investisseurs
16:00parce qu'on a fait une levée de fonds l'année passée.
16:03Ok, de combien ?
16:04Qui a fait rentrer de 1,1 million.
16:06Ah oui.
16:07Donc, effectivement, on a fait rentrer plus d'investisseurs au capital.
16:11Après, l'idée pour nous, ça a toujours été de faire rentrer
16:14des investisseurs qui connaissent vraiment très bien notre métier.
16:18Oui.
16:18On a par exemple le CFO de Odou qui a investi chez nous,
16:22qui a notre conseil d'administration.
16:23Il connaît évidemment très bien le domaine du logiciel
16:26et d'une expansion internationale dans le logiciel.
16:29Et lui-même étant CFO, il connaît aussi très bien le domaine
16:32dans lequel on s'attaque.
16:33Donc, voilà, c'est ce type de qualité qu'on recherche là
16:36chez des investisseurs, des gens qui vont vraiment pouvoir nous conseiller,
16:40nous aider à aller plus loin plutôt que tout simplement mettre de l'argent.
16:43Tout à fait.
16:43Donc, juste pour les auditeurs, s'il faut, c'est directeur financier,
16:46donc auprès d'Odou.
16:47Et tu as plusieurs investisseurs dans cette optique-là pour pouvoir augmenter
16:55et surtout optimiser ton entreprise.
16:58Alors, du coup, comment ça se passe au niveau de la gestion quotidienne ?
17:01Donc, toi, tu es CEO de la boîte.
17:03Donc, c'est toi qui a toutes les clés en main, finalement.
17:07Est-ce que tu travailles de manière conjointe avec ton papa ?
17:11Ou alors, c'est toi qui prends vraiment toutes les décisions,
17:14qui après en parle auprès du conseil d'administration avec tes investisseurs ?
17:18Comment ça se passe à ce niveau-là ?
17:19Alors, donc, effectivement, au niveau de la répartition des rôles,
17:21donc mon père va plutôt s'occuper de la partie financière, comptable,
17:27légale ou administrative,
17:28là où, moi, je vais vraiment être concentré sur le développement du produit,
17:32la gestion des équipes, d'équipes commerciales, marketing,
17:36customer success, etc.
17:38Enfin, bref, je ne vais pas aller trop dans le détail là-dessus,
17:40mais en tout cas, moi, ça va être ça mon rôle au quotidien.
17:43Donc, ça, c'est la façon dont on se répartit les rôles.
17:45Après, évidemment, quand il y a des grosses décisions stratégiques à prendre,
17:48c'est clair qu'on les prend ensemble et qu'on se concerte,
17:51ce qui est normal.
17:53Et on concerte aussi le board, évidemment.
17:55Enfin, on prend les avis de tout le monde.
17:57Et donc, voilà, c'est un peu comme ça qu'on fonctionne.
18:00Et alors, au niveau...
18:01Donc, aujourd'hui, j'imagine que tu as plus qu'un employé.
18:05Vous êtes à combien aujourd'hui ?
18:06Alors, aujourd'hui, on est 16.
18:07Vous êtes 16.
18:08Et tu pourrais dire que ton entreprise, aujourd'hui,
18:11a atteint le seuil de rentabilité.
18:14Donc, pour les auditeurs, le seuil de rentabilité,
18:16c'est-à-dire qu'on a fait assez de chiffres d'affaires
18:18pour pouvoir, finalement, rentrer dans ces coûts.
18:22Est-ce que tu en es arrivé là
18:23ou il faut encore un peu de temps avant d'atteindre cette rentabilité-là ?
18:27Alors, nous, aujourd'hui,
18:28c'est la chance qu'on a levé des fonds,
18:30donc fait appel à des nouveaux investisseurs,
18:32il y a un peu moins d'un an.
18:34Le but derrière cet investissement,
18:36c'était également de pouvoir permettre à Recover
18:39d'atteindre des nouveaux marchés,
18:41une croissance élevée également,
18:43ce qui signifie aussi dépenser plus qu'on ne gagne,
18:48simplement parce qu'il faut faire ces investissements
18:50qui vont faire en sorte, évidemment,
18:52qu'ils vont rapporter plus tard.
18:53Nous, aujourd'hui, notre seuil de rentabilité,
18:55on compte l'atteindre en 2026,
18:59plutôt vers la deuxième partie de l'année.
19:01Après, on pourra avoir des bonnes surprises.
19:02En tout cas, c'est ce qui est prévu chez nous.
19:05Mais donc, jusqu'ici, ça veut dire que non,
19:08mais c'est aussi normal parce que je veux dire que c'est le plan.
19:09Tout à fait, c'est un peu le cas dans la plupart des startups
19:12qui commencent à ce niveau-là.
19:14Donc ça, on est bien d'accord.
19:16Dis-moi, au niveau de ta stratégie,
19:20quelle est la stratégie que tu adoptes
19:22ou que tu souhaiterais justement mettre en place
19:23pour les années à venir ?
19:25Tu nous as parlé de développer le marché à l'international.
19:29Tu pourrais nous en dire un peu plus ?
19:31Alors oui, nous, aujourd'hui,
19:33on est présent sur plusieurs pays,
19:35donc la Belgique, le Luxembourg, la France et la Suisse.
19:38Donc, essentiellement des clients francophones
19:41et néerlandophones.
19:43D'accord.
19:43Parce qu'évidemment, on a aussi pas mal de clients flamands.
19:45Notre objectif aujourd'hui,
19:47sachant qu'on a une clientèle
19:48qui est encore fort concentrée sur la Belgique,
19:50c'est vraiment de se déployer
19:51beaucoup plus sur le marché français,
19:53qui est un marché qui a énormément d'opportunités pour nous,
19:56qui est beaucoup plus gros que le marché belge, évidemment.
19:59Donc nous, aujourd'hui,
20:00c'est un de nos points de focus majeurs.
20:03Et puis, d'un point de vue produit également,
20:06on se développe de plus en plus.
20:09Ça ne va surprendre personne, je pense,
20:11mais vers l'intelligence artificielle,
20:13pas juste parce que c'est à la mode et qu'il faut,
20:16mais simplement parce que, dans notre domaine en tout cas,
20:18c'est une technologie qui,
20:20bien appliquée sur les fonctionnalités clés,
20:23peut vraiment permettre d'encore aider nos clients
20:25à être plus efficaces et à gagner encore plus de temps.
20:28Là, on vient de sortir, par exemple,
20:29une fonctionnalité qui s'appelle AI Call,
20:31donc les appels, il y a et on a vraiment des IA
20:35qui sont hyper pertinentes, intelligents, je dirais,
20:38qui vont discuter avec les débiteurs,
20:40comprendre pourquoi ils ne payent pas,
20:41essayer d'obtenir une promesse de paiement,
20:42de négocier avec un plan de paiement, etc.
20:44Donc vraiment,
20:45qui vont apporter un service à tout le monde au final,
20:47à la fois au débiteur qui peut vraiment expliquer sa situation, etc.
20:50À la fois à notre client qui n'a pas humainement
20:51les capacités d'appeler tous ses clients, etc.
20:55Et donc, on est vraiment sur un win-win,
20:57sur notre fonctionnalité,
20:58qui aurait été impossible avant l'IA,
21:02parce qu'avant l'IA,
21:02on pouvait avoir des appels hyper robotisés
21:05que personne n'aime et qui finalement ne servent pas à grand-chose.
21:07Oui, complètement.
21:08Et alors, au niveau de l'IA,
21:09tu as d'autres idées de développement,
21:12mis à part ce call ?
21:13Est-ce que tu as encore deux stratégies par rapport à ça ?
21:15Ou alors, c'est au fur et à mesure
21:16et c'est encore en développement ?
21:17L'idée, en fait, de ce surcoût en travail,
21:19c'est vraiment de permettre...
21:20Donc aujourd'hui, Recover permet d'automatiser
21:25un très grand nombre de tâches que doivent faire les entreprises
21:26pour faire leur travail plus efficacement.
21:28On est d'accord.
21:30Mais le but, en allant plus loin à l'avenir,
21:32c'est de vraiment avoir Recover qui est de plus en plus autonome.
21:35C'est-à-dire que l'utilisation même de Recover
21:37est déjà, entre guillemets, en partie même automatisée
21:39par l'IA, qui est comme une sorte d'un employé.
21:42Il faut voir l'IA comme un employé de support
21:45qui va gérer le compte Recover
21:46et rendre le rôle de notre utilisateur
21:48encore plus stratégique et un peu plus,
21:51je veux dire, vision hélicoptère,
21:52pour ceux qui connaissent l'expression,
21:54donc d'un peu plus loin, une vision un peu plus globale
21:56pour permettre plus d'autonomie.
22:00Et donc, parfois, on voit qu'on a des excellents utilisateurs
22:03qui gèrent très bien l'outil,
22:04qui ont des superbes résultats.
22:05D'autres ont moins le temps,
22:07ont moins de connaissances pour faire ça bien.
22:09Là, l'idée, c'est de faire de tout le monde
22:10un excellent utilisateur, simplement,
22:12parce qu'ils ont un agent, il y a,
22:13qui leur permet de faire ça à leur place aussi.
22:16Super, ça.
22:17Mais écoute, on se retrouve juste après ça.
22:27Vous êtes sur Arabelle et sur Entreprendre aujourd'hui
22:30avec Alessandro Drapa,
22:33qui nous parle de son entreprise Recover.
22:35Alors, tu nous as parlé des quatre pays que tu as développés.
22:44Comment est-ce que tu décides d'aller conquérir,
22:48si je puis dire, un marché ?
22:50Est-ce que tu as des contacts sur place ?
22:53Est-ce que tu analyses juste au préalable le marché ?
22:56Comment ça se passe à ce niveau-là ?
22:59Alors, nous, un point qui est important avec Recover,
23:02c'est qu'on travaille également avec pas mal de partenaires
23:04qui sont des partenaires qui vont aider nos clients
23:09à recouvrer leurs factures quand ils ont un peu tout essayé.
23:11C'est-à-dire, ils ont passé leur mise en demeure, rappel, etc.
23:15Et in fine, c'est toujours pas payé.
23:17Et ils veulent envoyer un prestataire qui va faire du recouvrement.
23:21Et nous, c'était de notre particularité depuis le début
23:23de proposer ça de façon directement intégrée dans la plateforme.
23:27Et donc, un des points importants pour nous
23:29quand on veut s'étendre dans un pays, c'est
23:30OK, est-ce qu'on a des partenaires fiables
23:33avec qui on peut négocier des bons tarifs, etc.
23:36pour nos clients dans le pays en question dans lequel on va aller ?
23:39Donc ça, c'est un des points importants parce que ça fait partie du service
23:41qu'on propose, notamment avec Recover.
23:44Et puis d'autre part, d'un point de vue un peu plus technique,
23:46Recover vient s'intégrer directement avec le logiciel comptable de nos clients.
23:50Ce qui fait que si on n'a pas l'intégration
23:52avec suffisamment de logiciels dans les pays en question,
23:56on ne peut simplement pas les attaquer.
23:58Donc je veux dire que c'est quelque chose auquel on va regarder
24:00de toute façon assez attentif si on veut se lancer dans un marché.
24:04Et aujourd'hui, tu as une idée, tu souhaiterais te développer dans d'autres marchés
24:07ou pour le moment, tu préfères te vocaliser sur les marchés
24:10qui sont déjà à la sur place ?
24:13Oui, alors notre focus pour le moment, comme je le disais,
24:15c'est vraiment de croître sur les marchés existants.
24:19Et nos stratégies, un peu plus long terme,
24:21elles vont probablement plutôt être ciblées sur le sud de l'Europe
24:25plutôt que le nord.
24:26Et pas seulement parce qu'on est italien et qu'il fait beau,
24:30mais notamment parce que ce sont des marchés
24:33qui comptent énormément de PME, qui ont énormément de potentiel,
24:36mais qui sont un peu moins bien servis
24:38et dans lesquels il y a un peu moins de logiciels
24:40un peu plus pointus, je dirais, au niveau financier.
24:43Là où dans le nord de l'Europe, il y en a vraiment énormément
24:45pour des marchés qui ne sont pas forcément à part l'Allemagne
24:49et l'Angleterre qui sont énormes.
24:51Mais pour les autres pays, ce ne sont pas forcément
24:54des plus gros marchés, au contraire.
24:55Quand tu dis que ce ne sont pas des plus gros marchés,
24:57c'est-à-dire qu'il y a déjà beaucoup de logiciels
24:59qui offrent la même chose que toi, c'est dans ce sens-là.
25:01Ou alors c'est encore le marché, il n'y a pas assez de PME
25:04pour pouvoir bien...
25:06C'est plutôt, si on fait exception de l'Allemagne
25:11et de l'Angleterre, quand on regarde le nord de l'Europe,
25:13par exemple, en Scandinavie, déjà ce sont des marchés différents,
25:16avec des langues différentes, et dans lequel il y a également
25:19plus de compétitions, effectivement.
25:21Là où dans le sud de l'Europe, on va avoir,
25:23mais si je prends que deux marchés, l'Italie et l'Espagne,
25:25c'est énorme d'un point de vue du nombre de PME potentiel.
25:29Et la compétition est beaucoup plus faible,
25:31voire parfois, je ne veux pas dire inexistante,
25:32parce qu'elle n'est jamais inexistante,
25:34mais beaucoup moins développée en tout cas.
25:36Donc vous avez une belle marge de manœuvre dans ces pays-là.
25:39Exact.
25:40D'accord. Et tu as une idée de quand vous allez développer ces pays-ci ?
25:44Est-ce que c'est dans deux, trois ans ?
25:46Est-ce que c'est plutôt, on se dit,
25:47bon, on passe d'abord la première étape,
25:49et puis après on essaie de développer les autres pays ?
25:52C'est à moyen terme, effectivement.
25:54Donc pour le moment, et également pour 2026,
25:58l'objectif, il est plutôt de rester sur nos marchés actuels.
26:01Quelles sont les difficultés que tu as rencontrées
26:03quand tu as dû justement te développer,
26:06déjà dans les pays dans lesquels tu es ?
26:09Alors moi, je me demande plus,
26:10quelles sont les difficultés qu'on n'a pas rencontrées
26:12lors de développement de l'entreprise,
26:15mais ils ne situent pas les difficultés
26:17d'un point de vue de développement international ou globalement ?
26:20Tu peux globalement et aussi du point de vue international,
26:23les deux volets.
26:24Donc déjà ici en Belgique, ce qui a été compliqué,
26:26quels ont été les défis,
26:27et puis dans un deuxième temps,
26:28peut-être les éléments que tu n'avais pas vus venir
26:31lorsque tu as dû développer,
26:34que ce soit en Suisse ou dans un autre pays.
26:37Alors, si je vais prendre pour la Belgique,
26:39à l'origine, c'est vrai que même si ça nous semble extrêmement logique
26:43la façon dont on fonctionne aujourd'hui,
26:45à la base, on n'avait pas vraiment fait un gros focus
26:48sur les intégrations.
26:50Nous, on se disait,
26:51bon, nos clients vont facturer directement depuis Recover,
26:54ou ils vont apporter leurs données.
26:56Puis on se disait,
26:56bon, potentiellement, il faudra peut-être s'intégrer,
26:58mais on verra, etc.
26:59Enfin, ce n'était pas vu comme un point.
27:01Est-ce que tu peux juste nous dire
27:02ce que tu entends par intégration ?
27:03Oui, comme je le disais,
27:05on est intégré au logiciel comptable,
27:06c'est-à-dire qu'on permet de récupérer
27:08toutes les données du logiciel comptable.
27:10Donc, quand je dis intégration,
27:11c'est le fait de construire justement ces ponts.
27:14C'est le lien.
27:15Je dirais,
27:15entre les différents logiciels comptables
27:17et Recover.
27:19Et puis, ça, c'est un point
27:20qu'on a dû se rendre compte.
27:22Assez rapidement,
27:23c'est crucial d'être vraiment intégré
27:26avec le maximum de logiciels comptables.
27:28Et donc,
27:30ça a été beaucoup de développement
27:31à ce moment-là,
27:32mais qui après nous a permis
27:33d'avoir une stratégie qui était pérenne.
27:36Et en fait, de façon assez similaire,
27:38c'est un peu des challenges
27:39qu'on va rencontrer
27:40lors de l'expansion.
27:42Tout simplement parce que
27:43si aujourd'hui, en Belgique,
27:44on a intégré 95% du marché
27:46en termes de logiciel comptable,
27:48ça veut dire qu'une fois sur 20,
27:49si on a un prospect intéressant,
27:51il va utiliser un logiciel
27:52avec lequel on ne sait vraiment pas s'intégrer.
27:54Alors, c'est peut-être de trouver une solution,
27:55etc.
27:55Mais donc, c'est assez rare.
27:57Mais aujourd'hui,
27:57sur le marché français,
27:58on est intégré avec un peu plus
28:00d'un moitié du marché.
28:02Mais donc,
28:03c'est cool,
28:03plus d'un moitié,
28:04c'est chouette.
28:05Mais ça veut aussi dire
28:06que quand on discute
28:07avec un prospère intéressé
28:08ou une entreprise
28:09qui a un besoin,
28:09etc.,
28:10il reste encore une chance
28:11sur deux
28:11que pour qu'ils utilisent
28:12un outil,
28:13quelqu'un n'est pas intégré.
28:14Ce qui est un vrai frein
28:15parce que,
28:16mais d'un moment,
28:16un sur deux,
28:16c'est quand même beaucoup.
28:18On jette une pièce
28:18et pas de bol,
28:19il faudra revenir plus tard.
28:21Donc,
28:21ça fait partie des freins.
28:23Des deux gros challenges
28:25en tout cas,
28:25que tu as rencontrés.
28:26Ok, parfait.
28:27On se retrouve juste après cela.
28:35Nous sommes sur Arabelle
28:40et nous sommes avec Alexandro
28:41qui va nous parler,
28:42qui nous parle justement
28:43de son entreprise Recover.
28:46Donc,
28:46nous étions en particulier
28:47de parler de toute ton expansion
28:48donc à travers l'Europe.
28:50Et là,
28:50tu viens de me dire à l'instant
28:51notamment que tu as
28:52des bureaux à Paris.
28:53Tu as des bureaux
28:54dans d'autres endroits
28:55mis à part Paris ?
28:57Non,
28:58juste à Paris,
28:59à Station F
29:00qui est une sorte
29:00d'énorme incubateur,
29:03on va dire.
29:04C'est un endroit
29:04très important
29:05dans l'écosystème
29:06technologique français.
29:09C'est dans le 13ème,
29:11si mes souvenirs sont bons.
29:12Je ne suis pas très fort
29:13d'arrondissement orisien.
29:14Je ne pourrais pas
29:15t'aider non plus.
29:16Mais du coup,
29:16est-ce que pour toi,
29:17c'était important
29:18d'avoir également
29:19un pied-à-terre sur Paris ?
29:21Ou alors,
29:21est-ce que tu n'aurais pas pu
29:23tout faire de Bruxelles ?
29:25Alors,
29:26en pratique,
29:26on fait tout de Bruxelles.
29:29Mais ce pied-à-terre,
29:30on va dire,
29:31comme tu dis,
29:31c'est plutôt
29:32pour être en contact
29:33avec l'écosystème français.
29:35Ça nous permet de,
29:37comme je disais,
29:38Station F,
29:38c'est vraiment
29:38une grosse communauté,
29:39un point énormément
29:41important dans l'écosystème.
29:43Et donc,
29:43il y a pas mal
29:43d'événements importants
29:44qui se déroulent,
29:45etc.
29:46Donc,
29:46le fait de pouvoir
29:47y aller,
29:47discuter avec
29:48d'autres entreprises françaises,
29:49là,
29:50c'est assez important
29:51pour pouvoir également
29:52se faire sa place
29:53dans l'écosystème.
29:54Et tu as parlé
29:56que ce qui t'a permis
29:58de te développer,
30:00c'était notamment
30:00tes partenaires.
30:01Est-ce que tu as eu besoin
30:02d'autres types de soutien
30:03pour développer
30:04à Paris,
30:05en Suisse
30:06et au Luxembourg,
30:07notamment ?
30:09Alors,
30:10pas forcément.
30:11Non ?
30:12On travaille avec
30:13des partenaires revendeurs,
30:14que ce soit en Belgique
30:15ou dans d'autres pays.
30:16Mais ce n'est pas vraiment
30:18nécessaire pour pouvoir
30:21attaquer le marché,
30:21je dirais.
30:22aujourd'hui,
30:24quand on voit un logiciel,
30:25pour peu qu'on parle
30:26la même langue que les clients
30:27et que les clients
30:27sont capables de l'utiliser
30:28dans leur pays aussi,
30:30il n'y a pas vraiment
30:30de frein à faire une vente
30:32en France et en Belgique.
30:33Super,
30:34ça c'est nickel.
30:35Et alors,
30:36dis-moi,
30:37on a parlé notamment
30:38des grands défis,
30:40on a parlé
30:40de tes perspectives d'avenir
30:42et puis alors,
30:43tu nous as dit également
30:44que dans ton board,
30:45tu avais notamment
30:46le directeur financier
30:47de chez Audou.
30:48Est-ce que Audou
30:50est une...
30:51est-ce que tu aimerais
30:52suivre les traces d'Audou
30:53et devenir aussi
30:54la prochaine licorne ?
30:55Comment est-ce que tu vois
30:55les choses ?
30:57Alors,
30:57moi je dirais que je prends
31:00aussi pas mal les choses
31:01step by step,
31:02je dirais,
31:03dans le sens où
31:04notre focus,
31:05à chaque fois,
31:05c'est sur la prochaine étape
31:07et à chaque fois,
31:08la prochaine étape
31:09semble toujours
31:09très compliquée à atteindre,
31:12très ambitieuse
31:13et puis à chaque fois,
31:14on y arrive
31:15et on se dit
31:15ok super,
31:16maintenant,
31:17comme dans un jeu vidéo,
31:18ok,
31:18niveau 5,
31:19niveau 4 était dur,
31:20maintenant niveau 6,
31:21on va viser.
31:21On va être encore plus difficile.
31:23Et donc,
31:24ça se fait un peu comme ça
31:26petit à petit
31:26et donc évidemment,
31:27nous à terme,
31:28on aimerait devenir
31:29un des acteurs majeurs
31:30en Europe
31:31dans notre domaine.
31:31Déjà aujourd'hui,
31:32d'un point de vue du produit
31:33en Europe,
31:34je pense qu'on peut dire
31:35qu'on fait partie
31:35des meilleurs produits.
31:37Après,
31:37ça c'est la qualité du produit,
31:38c'est une chose
31:39et puis après,
31:39il faut la distribution,
31:40il faut pouvoir
31:41être vendu un peu partout
31:42évidemment.
31:42mais nous,
31:43on a envie en tout cas
31:44de devenir
31:46un des acteurs majeurs
31:47au niveau européen
31:48dans notre secteur.
31:49Qui est un secteur
31:50encore assez niche
31:50là où Houdou
31:51sont très généralistes
31:52et donc forcément
31:53être un leader
31:53dans un domaine généraliste
31:54comme les Houdou,
31:55c'est énorme.
31:56Oui,
31:56complètement,
31:57complètement.
31:58Et du coup,
32:00donc ça c'est une
32:01très belle perspective.
32:03Alors,
32:03tu nous as parlé
32:04des différentes ambitions.
32:07Est-ce que tu peux
32:07nous donner un exemple
32:08par exemple
32:09d'un step
32:12que tu voulais atteindre
32:13et tu te dis
32:14ça c'était vraiment
32:15hyper difficile
32:16et que finalement
32:16tu as pu atteindre
32:18sans trop de problèmes ?
32:20Sans trop de problèmes,
32:21on se comprend.
32:22Alors,
32:23si je reprends même
32:24le tout début,
32:26quand je me rappelle
32:27à l'époque,
32:28on était naïfs
32:30et on pensait
32:30qu'une version bêta
32:32du produit
32:32en 2-3 mois
32:33ça va être fait.
32:34Et donc,
32:34on s'imaginait
32:35quelque chose
32:35de très dynamique
32:36qui bouge vite
32:37et que dans quelques mois
32:38on aurait une bêta
32:38qu'on pourrait tester
32:39etc.
32:40Je peux dire
32:41que quand tu passes
32:41un an
32:42avec la date de sortie
32:44de ta bêta
32:45qui est sans cesse
32:46reportée
32:46et où toi
32:48tu dois développer
32:48le commercial
32:49mais c'est compliqué
32:50à faire du commercial
32:50quand tu n'as encore
32:51aucun produit.
32:52On est d'accord.
32:52Tu te dis vraiment
32:53ok,
32:53à quel moment
32:54on va juste arrêter
32:55les fraises
32:55et se dire
32:55ok,
32:56bon ben
32:56on est en train
32:57de se planter
32:58et là arrêtons maintenant
32:59tant qu'il n'est pas
33:00trop tard.
33:01Et donc déjà
33:01la sortie de la bêta
33:02pour moi
33:03c'est mon premier grand jour
33:04où je me dis
33:04ok on l'a fait.
33:05On va peut-être pas
33:06ça va peut-être pas fonctionner
33:08ça va peut-être pas
33:08en attendant
33:09on a une version
33:10qu'on sait mettre
33:11dans les mains des entreprises
33:12et c'était déjà
33:12une vraie grosse fierté.
33:14Je peux comprendre
33:14et quand tu étais
33:16dans ces moments-là
33:17qu'est-ce qui te donnait
33:17l'envie finalement
33:18de continuer
33:21et de ne pas lâcher ?
33:23Simplement parce que
33:23je croyais dans le projet
33:24et ça pour moi
33:25c'est la différence aussi
33:26entre la résilience
33:28et l'obstination
33:29c'est qu'il n'y avait
33:31pas forcément
33:32d'éléments objectifs
33:34qui disaient
33:34le projet ne tient pas le coup
33:35tu n'auras pas de clients
33:36on croyait
33:38beaucoup dans le projet
33:40après le fait
33:42qu'on n'arrive pas
33:43à délivrer à temps
33:43une bêta
33:44c'était un problème
33:45et surtout
33:46il y avait une question
33:47sur est-ce qu'en fait
33:48on arrivera vraiment
33:49à le faire
33:49mais par contre
33:51je ne me posais pas
33:53la question
33:54d'est-ce que le projet
33:55est vraiment intéressant
33:56ou pas
33:57j'y croyais fermement
33:58donc c'est pour ça
33:59que même quand j'avais
34:00l'impression
34:00qu'on tournait en rond
34:01et qu'on ne faisait pas
34:02grand chose
34:02et je me dis
34:03bon ben
34:03je dois développer le commercial
34:05mais la coche serre ici
34:06le produit
34:06on a encore loin
34:07de le sortir
34:08je restais motivé
34:10parce que
34:11je ne voulais pas arrêter
34:12avant d'avoir au moins
34:13prouvé ça
34:14au moins prouvé ça
34:14tout à fait
34:15et si tu avais
34:17des conseils à donner
34:18ce serait lesquels ?
34:21aux jeunes entrepreneurs
34:22tu dirais quoi
34:23ou à toi plutôt ?
34:24alors il y a beaucoup
34:25de conseils
34:26mais pour moi
34:26l'un de ceux
34:27que je donne le plus souvent
34:28quand je parle
34:28des jeunes entrepreneurs
34:31c'est
34:32tomber amoureux
34:34du problème
34:35pas de la solution
34:35qui est un conseil
34:38qui est donné
34:38assez fréquemment
34:39mais
34:40trop d'entrepreneurs
34:41tombent amoureux
34:41de leur solution
34:42tiens ils ont pensé
34:43à la meilleure façon
34:44de résoudre le problème
34:45et après ils ne veulent pas
34:46s'en départir
34:46parce qu'ils disent
34:47c'est ma solution
34:48elle est géniale
34:48c'est clair
34:49et alors qu'en fait
34:51ils devraient plutôt
34:52tomber amoureux du problème
34:53et dire c'est ça
34:54que j'ai vraiment envie
34:54de résoudre
34:54et si ma solution
34:551 ne fonctionne pas
34:56tant pis
34:57j'en retrouverai une autre
34:58et du marché
34:59qui est demandeur
35:00est-ce que le marché
35:01attend ?
35:02et si tu devais conclure
35:03en 2-3 mots
35:05qu'est-ce que tu dirais
35:06finalement
35:06par rapport
35:07soit à ton entrepreneuriat
35:08soit au monde
35:09de la fintech
35:10donc qui est évidemment
35:11les entreprises
35:12dans la finance
35:13et technologie
35:14donc qu'est-ce que tu pourrais dire
35:15pour conclure cela ?
35:18vis-à-vis de quelqu'un
35:19qui voudrait se lancer ?
35:20vis-à-vis de quelqu'un
35:20qui veut se lancer
35:21vis-à-vis de toi
35:22vis-à-vis de tous les éléments
35:23qui ont été
35:24je dirais simplement
35:25qu'en fait
35:26entreprendre
35:27pour quelqu'un
35:28pour certaines personnes
35:29ça peut être un cauchemar
35:30pour d'autres
35:30ça peut être le rêve
35:31une chose qui est certaine
35:32c'est que c'est extrêmement dur
35:34mais par contre
35:35si vous êtes fait pour ça
35:37parce que vous aimez
35:38la liberté
35:38vous aimez créer
35:39vous aimez vraiment
35:40créer les choses
35:42avoir la fierté
35:42d'avoir créé quelque chose
35:43fédérer des équipes
35:45etc
35:45et bien on passe au-dessus
35:46au final de toutes ces difficultés
35:48du quotidien
35:48parce que c'est ce qui nous passionne
35:49ça va
35:50un tout grand merci
35:52Alessandro
35:52merci de nous avoir partagé
35:53ton parcours
35:54merci aux auditeurs
35:56de nous avoir suivis
35:57on se retrouve
35:58la semaine prochaine
35:59pour un nouveau
36:00nouvel épisode
36:02d'entreprendre aujourd'hui
36:03vous pouvez retrouver
36:04tous nos
36:05donc l'émission
36:07sur nos différentes plateformes
36:08et vous pouvez également
36:09nous contacter
36:10nous envoyer vos remarques
36:12sur
36:13via nos réseaux
36:14et via
36:15par mail
36:16donc voilà
36:17je vous remercie
36:17une bonne soirée
36:18et au revoir
36:18à la semaine prochaine
36:19suivez-nous sur l'application
36:25Aravel
36:26et à la semaine prochaine
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