- il y a 2 jours
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AmusantTranscription
00:00Arabelle, il est 19h et on se retrouve juste après pour entreprendre aujourd'hui.
00:05Bonsoir à tous et à toutes et bienvenue sur Arabelle. Aujourd'hui, je suis heureuse de
00:13vous rejoindre et ravie comme tout le temps. Si vous êtes passionnés comme moi par l'entrepreneuriat
00:17ou simplement curieux, cette émission est faite pour vous. Les invités, nous partagerons leurs
00:22secrets, conseils et parcours avec des thématiques différentes. Ce soir, nous parlerons de starter
00:28avec Celia Asseidou, Sarah Ajmohamed Dawoudji et Océane Wanita Salibé. Bonsoir et merci
00:36à vous d'être là ce soir avec nous.
00:38Bonsoir.
00:39Alors, pour vous représenter, je vais vous présenter les deux entreprises inspirantes. Dans un premier
00:45temps, celle d'Océane Wanita Salibé. Elle est fondatrice de la marque Nita. Elle propose
00:50des culottes menstruelles en cotobillon, bio pardon, lavables et abordables pour toutes
00:56les femmes. Mais au-delà du produit, elle se bat pour lutter contre la précarité
01:00menstruelle et briser les tabous autour des règles. Ensuite, on a une deuxième entreprise,
01:05Sinka, un concept innovant. C'est un fast good qui est installé sur l'avenue Louise à
01:10Bruxelles. Sinka se distingue par son positionnement, propose une carte saine et originale. Elle propose
01:17également des cocktails naturels, boissons énergisantes, burgers revisités, tout en créant
01:22en espace modulable, à la fois convivial et punchy. Bonsoir à vous et merci d'être
01:27là avec nous ce soir. Alors, est-ce que je vous ai bien décrit, est-ce que j'ai bien
01:31décrit vos entreprises ?
01:32Oui.
01:33Oui ?
01:34N'hésitez pas à rajouter.
01:38Alors, donc du coup, est-ce que vous pourriez vous présenter en quelques mots ?
01:43Océane, vas-y.
01:44Donc, je me présente, Océane Wanita Salibi. Je suis fondatrice de la marque de culottes
01:50mensuelles NITA et fondatrice également de l'association NITA Engagement, qui est
01:55la branche sociale de l'entreprise qui lutte contre la précarité mensuelle et l'illettrisme
02:01mensuel qui sévient surtout dans les pays sous-développés comme Akinshasa. Parce que
02:06mon entreprise est Akinshasa, mais je viens ouvrir une filiale de mon association et non de
02:11l'entreprise ici en Belgique. Donc, voilà.
02:14Ok, super. Océane, Sarah, pouvez-vous décrire et écrire votre parcours ?
02:20Alors, Célia Asidou, moi je suis ostéopathe depuis plus de dix ans aujourd'hui, spécialise
02:26dans les troubles digestifs et c'est pour ça que née SINKA, c'était justement pour
02:29lutter contre le fast-food et le transformer en fast-good. Voilà.
02:35Ok, merci.
02:36Du coup, Sarah Hadj, cofondratrice également de l'entreprise SINKA, du restaurant fast-good.
02:40Fast-good, pourquoi ? Parce que c'est un fast-food, mais bon pour la santé. Donc,
02:45fast-good. Et on fait du sang gluten et surtout du sans additif et sans conservateur sur toute
02:50notre carte.
02:51Super. Est-ce que vous pourriez nous partager votre parcours ? Et alors, oui, partager votre
02:56parcours. Qu'est-ce que vous avez fait ? Qu'est-ce qui vous a mené à l'entrepreneuriat ?
03:00Ok. Tout le monde me regarde, on va y aller. Oui. Du coup, j'ai une agence de marketing
03:11sur Marseille. Je viens de France de base et je ne me rappelle plus du reste de la question,
03:17je suis désolée.
03:18Non, ne t'inquiète pas. Du coup, c'était juste savoir comment est-ce que ton envie d'entreprendre
03:21est arrivée ?
03:22Ah oui, l'envie d'entreprendre. Alors, je l'ai toujours eue. C'est d'ailleurs pour
03:27ça que j'ai été haut-entrepreneur et que j'ai monté ma société à Marseille.
03:31Oui.
03:31Et l'envie d'entreprendre avec Sinka, ça s'est fait avec Célia. Donc, comme elle
03:37vous l'a dit, elle est ostéopathe spécialisée dans les troubles digestifs depuis plus de
03:397 ans. Et elle est venue me chercher parce que sa patientèle avait une très forte demande
03:45et une grosse problématique. C'est de bien manger le midi rapidement, sans avoir de
03:50problèmes de santé par la suite. Et donc, elle m'a fait part de ce projet. Et toutes les
03:55deux, on est animé par le fait de bien se nourrir et surtout de bien nourrir les enfants
04:02qui seront les adultes de demain. C'est pour ça qu'on est aussi tourné vers les enfants
04:06avec un énorme Kids Club.
04:07Oui, c'est très chouette. C'est important, cet aspect-là. Et toi, pour Océane, si tu peux
04:12rajouter quelque chose, expliquer un petit peu ton parcours. Tu as fait quoi comme es-tu ?
04:16Comment est-ce venue l'idée d'entreprendre ?
04:19J'étais en plein parcours universitaire à l'Ichec quand le Covid est arrivé et j'ai
04:28décidé d'arrêter mes études à ce moment-là. Donc, je suis rentrée à Kinshasa et j'ai
04:34dit à ma mère justement que je voulais arrêter mes études et j'ai voulu me lancer dans
04:37l'entrepreneuriat. Mais rien à voir avec ce que je fais aujourd'hui. J'étais complètement
04:41dans autre chose, mais j'ai toujours su que je voulais entreprendre depuis que j'étais
04:43petite. Parce qu'en fait, moi, le fait d'entreprendre, c'est surtout d'apporter une solution,
04:47de répondre à un problème. Et donc, j'entreprenais dans autre chose. Et d'où est venue Nita ?
04:58C'est suite à un problème de santé parce que j'ai été victime du choc toxique menstruel
05:02en 2018. Donc, j'ai eu un staphylococque doré qui s'est répandu partout, une infection
05:08du sang. J'ai été hospitalisée pendant deux semaines à l'hôpital européen ici à Bruxelles.
05:13Et donc, je ne pouvais plus du tout mettre de tampon. Donc, j'ai continué avec des bandes
05:19hygiéniques. Sauf qu'en 2022, lorsque j'ai accouché, il faut savoir qu'une femme, quand
05:24elle accouche, elle saigne pendant plusieurs semaines. Et au bout de deux semaines, je supportais
05:28plus les bandes hygiéniques. Donc, j'avais des irritations, des brûlures. Je devais mettre la
05:34crème de change qu'on met sur les fesses des bébés. C'est ça que je mettais au niveau de mes parties
05:41intimes pour éviter de me gratter jusqu'à ce que je vois la gynécologue qui m'envoie
05:45chez le dermatologue et puis qui me re-renvoie chez la gynécologue parce qu'il ne comprenait
05:49pas ce que j'avais. Et à la fin, elle me dit « Je crois que vous faites une réaction
05:52allergique aux bandes hygiéniques ». Je dis « Mais ce n'est pas normal. Je règle depuis
05:55que j'ai 9 ans, je n'ai jamais eu de problème à ce niveau-là ». Elle me dit « Oui, mais
05:59avec tout ce qu'on met dedans ». Et donc, en fait, c'est là que j'ai commencé à m'intéresser
06:03à qui est-ce qu'on met réellement dans les bandes hygiéniques. Et donc, j'ai fait mes recherches.
06:07Et puis, j'avais déjà fait mes recherches par rapport aux chocs toxiques, mais je pensais
06:11que ça touchait, comme il le dit, ça ne touche pas beaucoup de femmes. Mais là, je me suis
06:16plus attardée dessus. Et à partir de ce moment-là, je me suis dit « Mais ce n'est pas normal,
06:20ce n'est pas normal que toutes les femmes continuent à souffrir comme ça, en silence ».
06:26Et donc, c'est de là qu'est née vraiment le projet.
06:29Et pour ta part, du coup, Célia, tu peux nous dire, est-ce que tu as toujours voulu
06:32entreprendre ou c'est venu au fur et à mesure ? Alors, étant OSTEO, c'est l'entrepreneuriat
06:37qui était forcément la suite de mon parcours, du coup. Mais justement, je vais répondre
06:42à Océane que c'est très bien ce qu'elle a dit. En fait, on ne sait pas ce qu'il
06:46y a dedans. Et en fait, c'est exactement pour ça qu'on a créé SINCA. C'est que dans
06:50l'alimentation, surtout dans l'alimentation qui est à l'extérieur de chez nous, parce
06:54que quand vous allez dans un supermarché, vous avez l'étiquette derrière, vous avez
06:57les ingrédients. Mais quand on va au restaurant, la première chose qu'on ne sait pas, c'est
07:00les ingrédients de chaque aliment. Et très souvent, les produits ne sont pas forcément
07:05de bonne qualité. Et surtout, énormément d'additifs et de conservateurs. Et ce qui
07:11est la plus grosse problématique aujourd'hui, et surtout, de par l'expérience, comme on
07:17peut le voir, les premières causes de troubles digestifs aujourd'hui. Et moi, j'ai à peu
07:22près 80% aujourd'hui de mes patients qui viennent pour des douleurs de dos. Et qui, au final,
07:27sont des problèmes digestifs.
07:28Les douleurs de dos sont des douleurs digestifs.
07:30Et oui, parce que le corps n'est pas fait de deux parties distinctes, mais tout est collé.
07:34Voilà, c'est ce que j'explique très souvent. C'est qu'en fait, on est une entité entière.
07:38D'accord.
07:39Et que même les choses au niveau menstruel, etc., l'alimentation joue énormément.
07:43Et on le voit très bien quand on mange des betteraves. Très simplement, quand on va aux
07:48toilettes, un peu plus trash, on voit très bien qu'on a mangé de la betterave.
07:52Voilà. Ou quand on mange du maïs, des choses comme ça. Donc, en fait, tout est vraiment très,
07:56très lié. Et donc, nous, vraiment sur Sinca, ce qui est important de le notifier, c'est que
08:01Sinca, ce n'est pas juste un fast-food. C'est une qualité derrière. C'est des recherches,
08:06c'est du développement et c'est surtout deux ans de recherche et développement pour
08:09pouvoir vous proposer une nourriture qui soit réellement saine. Ce n'est pas juste, voilà,
08:14un fast-food un peu à la mode. Non, c'est une vraie demande qu'on a besoin aujourd'hui.
08:18Ok, d'accord. Et tu parlais justement de développement et recherche. Est-ce que vous
08:23avez fait appel à un cabinet extérieur ou c'est vraiment que vous qui avez mis en place ?
08:28Alors, nous, on s'est fait beaucoup aider par l'entourage principalement et par des
08:33personnes qui ont déjà entrepris. Moi, j'ai entrepris, j'avais à peu près la première fois,
08:39j'avais 24 ans quand j'ai ouvert ma première société dans le sport. Et de là, j'ai fait partie
08:44de certains groupes comme les BNI, Business Network International ou des rendez-vous d'entrepreneurs,
08:52ce qui m'a permis aussi de pouvoir me faire un réseau et de nous aider justement là,
08:57quand on a monté le projet, surtout sur la partie financière qui est très importante.
09:00Tout à fait.
09:01Voilà, et aussi le positionnement, savoir bien se positionner. Je pense que l'entrepreneuriat,
09:06ce qui est important, c'est de bien se positionner, avoir un message clair et se nicher en fait,
09:11voilà, comme elle disait Océane, répondre à une demande en fait.
09:15C'est présent.
09:15Voilà.
09:16Ok, on se retrouve juste après ceci.
09:26Bonsoir à tous et on est de retour sur Entreprendre aujourd'hui et on discute aujourd'hui de deux
09:32starters très inspirantes. Une qui est Ninta, qui est un produit relatif aux culottes
09:39menstruelles et un autre qui est un restaurant, Sinka, qui propose toute une variété de burgers
09:45faits maison et qui est surtout très bon pour la santé. Donc, on va rebondir sur la question de
09:50tout à l'heure, donc en matière de recherche et développement. Donc, tu as dit que tu as pris
09:56trois ans pour pouvoir élaborer toute la partie, la carte. Pourrais-tu nous dire un peu plus ? Quels ont été les critères ? Comment tu as mis ça en place ? Est-ce qu'il s'en suit ?
10:07Qui s'en suit ?
10:09Oui. Alors justement, on a mis trois ans justement à développer la carte parce que notre plus gros critère était le sans additifs ni conservateurs.
10:15Et aujourd'hui, dans la partie industrielle, donc partie des achats commerciales, c'est très difficile de trouver des produits sans
10:25additifs ni conservateurs tels que juste le sel. On ne se rend pas compte ou des choses comme les cornichons, des choses très simples.
10:31Et du coup, on a fait trois ans de recherche et développement avec Sarah, surtout pour trouver un pain sans gluten qui soit aussi bon pour la santé aussi.
10:49Donc voilà, ça, ça a été beaucoup de recherche. On a développé aussi une carte en cinq facteurs. Ça, c'est hyper intéressant. C'est que surtout, on est parti sur les fameux cinq facteurs santé.
10:58Donc le sportif, parce qu'il faut faire du sport, la partie anti-inflammatoire, la partie hormonale. Alors hormonale, on tend toujours un peu, c'est féminin.
11:06Non, les hommes ont bien sûr des hormones comme le cortisol. Tout à fait. Et oui, on est tous sujet aux hormones ou comme la testostérone fait partie des hormones, la partie hydratation et la partie du sommeil.
11:18Donc vraiment, on a tout décludé en fonction de ces cinq facteurs. Donc, il y a les cinq burgers à venir découvrir. Voilà.
11:25Super. Et de temps que tu es au Céline, comment est-ce que ça s'est mis en place ? Donc, c'est aussi toute une stratégie à mettre en place, surtout au niveau du R&D. Comment est-ce que tu t'es organisée ?
11:36Est-ce que tu as pris des organismes extérieures ? Est-ce que tu as fait tout toute seule ? Explique-nous un petit peu comment ça s'est déroulé à ce niveau-là.
11:42Déjà, pour commencer, il fallait que j'ai le produit parfait. Donc, j'ai commencé à travailler avec des entreprises, avec des usines qui fabriquaient déjà les produits en France et en Chine.
11:54J'ai fait tester ça à plusieurs personnes parce que du coup, après mes six semaines de sainement, je n'avais plus de règles. Donc, j'ai dû faire tester par plusieurs personnes.
12:03Ça m'a pris environ presque une année pour trouver les bons fournisseurs. Ensuite, au niveau des démarches administratives, j'ai été au guichet d'entreprise à Kinshasa qui se sont occupés de tout.
12:18Donc, il y a un forfait et voilà, ils se sont occupés de tout. Mais par rapport à l'association, par exemple,
12:23j'ai eu une accréditation du ministère de la Santé qui m'autorise à faire les conférences que je fais dans les écoles, dans les universités, dans les centres de formation, etc.
12:34Donc, je donne des conférences pour un peu, on va dire, éduquer, sensibiliser, surtout briser les tabous parce qu'on sait que
12:40les menstruations, ce n'est pas qu'un sujet de femmes, comme on le dit souvent, mais ça touche tout le monde.
12:45C'est surtout les hommes aussi parce que j'ai rencontré beaucoup d'hommes dans ma vie qui me disent
12:50oui, mais ça ne nous concerne pas. Bah si, parce qu'un jour, vous serez père. Dans mon cas, moi, j'ai eu mes menstruations à 9 ans.
12:57Ma mère était en déplacement. Il n'y avait que mon père qui était là. Et si c'était un homme qui était rempli de tabous,
13:04voilà, ça n'aurait pas été. Mais il m'a fait asseoir. Il m'a expliqué ce qui venait d'arriver.
13:09On est parti au supermarché. Il a demandé à une femme qui travaillait là, comment est-ce que je peux,
13:13qu'est-ce qu'on peut donner à ma fille parce qu'elle vient d'avoir ses premières règles.
13:16Mais beaucoup d'hommes se disent non, c'est pas pour, mais si vous vous retrouvez face à cette situation-là,
13:21c'est un peu compliqué. Et j'avais eu le cas aussi d'un homme qui travaillait à la banque centrale au Congo
13:26qui expliquait qu'en fait, il est divorcé avec sa femme. Et en fait, quand sa fille de 13 ans a eu ses premières menstruations,
13:34lui, qu'est-ce qu'il a fait ? Il a paniqué. Il lui a acheté des protections. Il lui a dit de les porter.
13:38Mais elle ne savait pas comment les mettre. Donc elle les a mises à l'envers.
13:42Donc ça a collé en fait sur ses poils. Ce qui fait qu'elle a dû aller à l'hôpital pour enlever
13:48parce que ça avait arraché tous ses... Et du coup, elle était enflée pendant plusieurs jours.
13:53Et il a dit sérieusement, si on m'avait appris ou si on n'avait pas créé tous ces tabous dans le foyer,
13:58peut-être que j'aurais pu mieux aider ma fille. Et il a dit, c'est bien le travail que vous faites
14:01parce qu'il faut expliquer qu'en fait, c'est quelque chose qui touche tout le monde en fait.
14:06Et pas seulement les femmes.
14:08Complètement, complètement. Et du coup, ici, au niveau...
14:12Donc par rapport... Donc ça vous a pris trois ans pour pouvoir mettre en place la charte.
14:18Toi, ça t'a pris combien de temps ? Plus ou moins ?
14:19Pour à peu près un an et demi.
14:20Un an et demi.
14:21Quels ont été les plus gros défis lors de ces R&D avant d'arriver finalement au résultat voulu ?
14:27Pour un restaurant, le plus gros défi, c'est le coste.
14:31Le prix, clairement, du revient en fait.
14:35Du revient et de la vente.
14:37Et nous, on a des produits de très bonne qualité.
14:40C'est ça.
14:41Donc trouver des produits de très bonne qualité en restant dans nos tarifs
14:45et se faire quand même une marge parce qu'un restaurateur doit vivre.
14:50C'est un très gros défi.
14:53Surtout qu'au-delà du sans additif, sans conservateur et sans gluten,
14:58on s'est rajouté encore une difficulté parce que trois, ça ne suffisait pas.
15:02C'est qu'on est aussi éco-responsable.
15:04Donc il faut à chaque fois que les produits viennent forcément d'Europe et soit de saison.
15:09Donc voilà.
15:10Donc on s'est mis plein, plein, plein, plein de défis qu'on a réussi à relever.
15:14Mais en effet, ça nous a pris trois ans à avoir ces bons produits
15:19et à avoir ce bon coste pour le restaurateur.
15:22Pour le restaurateur, oui.
15:22Ça, je pense aussi que c'est vraiment, comme on dit, le chemin de bataille.
15:28Pour un restaurateur, on trouve vraiment ce qu'il faut à ce moment-là
15:31et pouvoir rester attractif, comme tu l'as dit.
15:34Et surtout, on sort un burger aujourd'hui à 11,80.
15:37Ah oui.
15:37Donc ça, c'est quelque chose à notifier.
15:40C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on vous sort un burger bon dans tous les sens du terme.
15:44Et qui, en plus de ça, n'est qu'à 11,80.
15:47Donc on a vraiment été sur le...
15:50En fait, on est parti du prix.
15:52Ce que beaucoup, c'est qu'ils partent d'une recette pour arriver au prix.
15:55Et nous, on nous l'avait déconseillé.
15:57Surtout aujourd'hui, où il y a une fluctuation du prix qui est en permanence,
16:00comme on a pu le voir avec justement tous les événements.
16:03Et malheureusement, qui continuent en Europe et dans le monde entier.
16:07Et la nourriture étant la première touchée et les bourses étant les premières touchées,
16:12il fallait qu'on ait un prix attractif à tous.
16:16Et surtout, qu'on s'adresse à tout le monde et à toute population aussi.
16:21Voilà.
16:21Ça aussi, c'était quelque chose qui nous tenait à cœur.
16:23Et alors, au niveau...
16:24Il y a une autre petite question.
16:25Donc, vous venez de France.
16:26Oui.
16:27Et du coup, toi, tu viens de Kinshasa.
16:29Et vous avez toutes les deux, finalement, choisi Bruxelles.
16:32Pour quelles raisons ?
16:34C'est mon étude de marché qui nous a menés là-dedans.
16:36Parce que du coup, quand j'ai une agence de com', je suis issue du marketing.
16:41Et donc, j'ai fait l'étude de marché.
16:43Et en fait, Bruxelles, c'est d'abord la capitale du snacking.
16:46La capitale européenne, bien sûr.
16:48Et ensuite, le peuple bruxellois et surtout le peuple du quartier d'Ixelles,
16:54dans lequel on est situé, est plus enclin à vraiment faire attention
16:58à la provenance de ces produits, à l'origine également de ce qu'il est en train de manger.
17:04Ils sont un peu plus attirés que les Français, en tout cas pour le moment,
17:10sur l'écologie, sur l'éco-responsabilité.
17:14Voilà.
17:14Tout ça.
17:15Et donc, ça nous a fait déménager complètement, changer nos vies pour partir à Bruxelles.
17:22Et aussi parce que les Bruxellois sont très, très gentils aussi.
17:25Voilà, il faut le dire aussi.
17:26Il fait bon vivre à Bruxelles.
17:27Vraiment, c'est hyper important aussi de le rappeler.
17:29C'est que c'est une ville qui, pour moi, c'est la plus cosmopolitaine d'Europe.
17:34Et où tous les jours, on entend, je ne sais pas, peut-être sept ou huit langues différentes.
17:39Donc, réussir à Bruxelles, c'est réussir partout dans l'Europe, en fait.
17:43Surtout qu'on a pour but de franchiser.
17:45Donc, on cherchait aussi une ville, comme l'a dit Célia, cosmopolite,
17:48pour nous permettre d'avoir, en fait, un échantillonnage.
17:51Si on réussit à Bruxelles, on sait qu'on réussira dans toute l'Europe.
17:54Et pourquoi pas le monde entier ?
17:56Super.
17:57Et pour toi, alors, Océane ?
17:58C'est à peu près la même chose.
18:01Déjà, il faut savoir que j'étais entre les deux pays.
18:03Je suis venue, il y a peu, quand j'étais venue, je n'avais pas dans l'idée, en fait, d'ouvrir une filiale ici.
18:16C'est vraiment de bouche à oreille, quand on me demandait, tu fais quoi dans la vie, etc.
18:21Et que je disais, on me dit, mais pourquoi tu ne mets pas ton produit ici ?
18:24Tu sais que ça va intéresser beaucoup de gens.
18:25Les gens seront allés, ils auront plus à cœur d'aider, en fait, d'une certaine manière.
18:33Donc, ce serait bien que tu ouvres une filiale de ton entreprise.
18:36Mais au fur et à mesure, je me suis rendu compte que ce serait mieux que j'ouvre l'association,
18:40une association ici, parce que j'ai contacté aussi une association qui s'occupe des gens qui vivent dans la rue,
18:47à qui j'ai proposé d'aller faire une distribution gratuite de mes produits.
18:51Et ils ont accepté, donc j'ai rendez-vous avec eux en fin de semaine.
18:53Donc, je me suis dit qu'en fait, je vais commencer par faire mon association à Bruxelles,
19:01voir comment ça marche, et voilà, dans un avenir proche, m'étendre à l'international.
19:07Et comme Bruxelles, c'est la capitale de l'Europe, voilà, ça sera beaucoup plus simple
19:11que de faire partir tous mes produits de l'Afrique.
19:14Mais super, on se retrouve juste après ceci.
19:17Bonsoir et bienvenue sur Entreprendre Aujourd'hui.
19:27Nous reprenons donc avec Ninta et Sinka.
19:34On parle d'entreprendre finalement de manière consciente,
19:37parce que Sinka permet justement de manger sainement,
19:41et Ninta permet d'avoir un kit pour pouvoir aborder au niveau des culottes menstruelles.
19:48Alors, on a parlé des différents points,
19:50tels que les défis que vous avez eus, votre parcours,
19:54puis alors on aimerait avoir aussi vos plus belles réussites pour le moment.
19:57Tout.
20:01Tout ce qu'on a réussi à entreprendre pour le moment,
20:04c'est à chaque fois une réussite,
20:05puisque on a ouvert, nous, officiellement il y a un mois, le 3 septembre.
20:09Et donc, chaque client qui est satisfait,
20:13chaque avis Google bénéfique, positif,
20:17chaque contrat aussi avec les événements,
20:19parce qu'on fait de l'événementiel aussi dans ce restaurant,
20:21c'est forcément une réussite.
20:23Cette invitation à la radio, c'est aussi notre petite réussite.
20:27Donc là, pour le moment, on est sur un petit nuage,
20:30et tout est une réussite.
20:32Génial.
20:32Et pour le côté du cross-sène ?
20:34Moi, ma plus belle réussite, je dirais,
20:36c'était l'année dernière, en début d'année.
20:40En fait, c'était une journée, je me suis réveillée,
20:42je n'avais pas de très bonnes nouvelles,
20:43que ce soit au niveau privé, professionnel, etc.
20:46Donc j'étais un peu, voilà.
20:48Et je reçois un message,
20:50je reçois en fait plein de notes vocales qu'on me transfère.
20:53Et en fait, j'écoute les notes vocales,
20:57et c'est des femmes qui étaient limite en train de pleurer,
21:01en disant qu'en fait, j'avais changé leur vie.
21:04Parce qu'en fait, c'est des femmes qui vendent dehors,
21:07en Afrique, qui vendent le pain dehors, etc.,
21:09les légumes au marché.
21:10Et on avait fait une grosse descente,
21:13on avait offert plus de 800 kits
21:16à ces femmes à l'extérieur.
21:18Et donc en fait, elles nous ont envoyé des retours
21:20pour dire à quel point...
21:21Maintenant, parce qu'il faut savoir
21:22que quand elles se lèvent à 5h du matin
21:24pour aller vendre toute la journée
21:25et rentrer le soir,
21:27elles n'ont pas de toilette dehors,
21:28elles ne savent pas comment se changer,
21:30et vice-versa.
21:31Donc en fait, le produit,
21:32parce qu'il faut savoir que les culottes,
21:34c'est 8 à 12h du temps.
21:35Donc quand on porte une culotte mensuelle,
21:36on peut la porter toute une journée sans problème.
21:38Et donc en fait, ça a changé énormément.
21:42Moi, je m'attendais...
21:43Enfin voilà, les gens qui ne règlent pas,
21:45je dirais, ne peuvent pas se rendre compte
21:48en fait de la charge que c'est
21:51de ne pas avoir les bonnes protections,
21:53de ne pas être dans des bonnes conditions, surtout.
21:57Et donc les notes vocales que j'ai entendues
22:00m'ont fait pleurer de joie ce jour-là.
22:02Et c'est ça qui m'a boostée encore plus.
22:05Et je me suis dit qu'en fait,
22:06je ne peux plus m'arrêter à partir de là.
22:09Et c'est ça qui me donne l'envie
22:10de continuer, de me battre.
22:12Parce que ces femmes-là,
22:13aujourd'hui, grâce à moi,
22:14elles peuvent passer leur période
22:17plus sereinement.
22:18Tout à fait.
22:19Bon, on se retrouve juste après ceci.
22:20Vous avez un bien immobilier à vendre ou à louer ?
22:25Une maison, un appartement, un immeuble ou un commerce
22:28et vous souhaitez en obtenir un prix juste ?
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22:50Brickman, le professionnel de la brique.
23:05On est de retour sur Entreprendre Aujourd'hui.
23:09Alors, aujourd'hui, on aimerait parler aussi
23:11également de financement.
23:13Dites-moi, comment est-ce que ça s'est passé ?
23:14Parce qu'évidemment, pour lancer un projet,
23:16il faut du financement.
23:18Vous pourriez me dire un peu plus par rapport à ça ?
23:20Alors, nous, on a eu trois axes de financement principaux.
23:26L'apport personnel, la love money.
23:30La love money.
23:31Tout ce qui va être love money, c'est plutôt les proches,
23:34la famille ou les amis proches qui vont venir épauler.
23:38Et après, demande de crédit.
23:41Et aussi, demande de financement à Brussoc.
23:44Brussoc, tout à fait.
23:44Bruxelles qui, justement, aide beaucoup les starters.
23:48Et des projets, justement, à ambition dans le sens
23:50qu'ils veulent aussi changer les choses.
23:52Les choses, tout à fait.
23:53Donc, voilà.
23:54Et ça, c'est vraiment tout le parcours du financement.
23:57Et nous, on a eu de la chance.
23:59C'est que tout nous a été répondu positif
24:01sur toute la partie crédit.
24:04Mais on sait que ça peut être difficile pour les entrepreneurs.
24:08Je pense qu'il faut surtout y croire.
24:10Ce qui est important de savoir, c'est que quand vous arrivez dans une banque
24:14pour pouvoir demander un crédit, ils investissent d'abord sur vous.
24:18Oui, complètement.
24:18Voilà.
24:19Le projet, oui, il est important.
24:21Mais ce qui est important, c'est de savoir si vous, vous allez le vendre, en fait.
24:25Donc, voilà.
24:26Ça, c'est vraiment la première chose qu'on a faite avec des super beaux dossiers.
24:29Donc, voilà.
24:31Les dossiers, vous les avez préparés vous-mêmes.
24:33On vous a aidés.
24:34Comment ça s'est passé à ce niveau-là ?
24:35On s'est fait aider.
24:36On les a préparés, bien sûr, nous-mêmes.
24:38On a passé de sacrées nuits blanches.
24:39Avec ces dossiers.
24:41Voilà.
24:41Et on s'est fait aussi grandement aider de la part d'une personne qui,
24:46je ne sais pas si on peut le nommer ou pas.
24:47Oui, complètement.
24:48Oui, bien sûr.
24:49D'un ami à moi qui s'appelle Benjamin,
24:51qui aide justement les entrepreneurs à monter des dossiers pour les banques.
24:55Super.
24:56Et on était assez étonnés.
24:57C'est que, comme nous, on est arrivés dans un nouveau pays.
24:59On avait un peu peur de ne pas avoir nos financements dans ce pays.
25:02Parce que, justement, on n'était pas belges, en fait.
25:05Surtout, c'était ça.
25:07Et en fait, quand ils ont vu notre dossier,
25:08ils ont été un peu impressionnés.
25:10Donc, on était hyper contentes.
25:11Parce qu'on s'est fait aider de pas mal de monde aussi.
25:15Ils ont dit, mais waouh, on n'a jamais vu un dossier comme ça.
25:17Et on a surtout fait un dossier un peu innovant.
25:20C'est qu'on est passé par des nouvelles technologies
25:21pour rendre un peu ce business plan horrible de 45 pages
25:25un peu plus attractif et plus digeste à lire.
25:28même s'il le faut aussi en version papier classique.
25:33Le côté un peu plus ludique nous a permis de, je pense,
25:36décrocher des financements aussi simplement.
25:38Et quand tu parles de partie ludique, est-ce que c'était une vidéo ?
25:41On est passé par toutes les...
25:44Je ne sais pas si vous connaissez Notion.
25:45Oui.
25:46Voilà.
25:46C'est assez connu maintenant.
25:48Qui permet de faire un peu comme des sites internet, etc.
25:52Qu'on peut mettre en ligne et qu'on peut partager.
25:53OK.
25:54Donc ça, c'est vraiment bien.
25:55Et pour un entrepreneur, je pense que tout le monde devrait l'avoir.
25:58OK.
25:58Parce que c'est hyper facile pour s'organiser.
26:01Et surtout, on peut travailler en équipe.
26:02OK.
26:03Donc ça nous permettait, nous, comme on était à distance,
26:05parce que Sarah vient de Marseille, moi de Paris,
26:07qu'on a quand même monté le projet alors qu'on était à distance.
26:10Donc tout est faisable si on y croit.
26:12Et ça a pris combien de temps, plus ou moins ?
26:14Pour monter le dossier, on a mis, nous, pratiquement deux ans, trois ans.
26:20Donc il faut vraiment se laisser le temps.
26:21Donc ça, c'est important.
26:22Voilà.
26:23En fait, il y a surtout, quand on entreprend,
26:25ce qui est important, c'est qu'il y a l'idée.
26:26Oui.
26:27Le démarrage.
26:28Tout à fait.
26:29Et après, il y a réellement la mise en action.
26:32Et on passe par plusieurs étapes.
26:34Et on a pitché le projet la première fois en...
26:37En mars...
26:38En mars...
26:39Vingt-et-un.
26:40Non, vingt-et-un.
26:42Vingt-et-un, oui.
26:42De mars 2021.
26:43Et là, on pitche le projet et tout le monde nous dit
26:46« C'est bien votre idée, mais là, vous êtes au début, quoi. »
26:50Voilà.
26:51Motivant.
26:52Et là, on s'est dit « Ok.
26:55Si on a des vidéos de ces moments-là,
26:58je pense que si on les mettait, on se regarderait en disant
27:00« Waouh, c'était vraiment bancal. »
27:03Ils nous ont dit « C'est génial, mais là, il va falloir bosser. »
27:07Voilà.
27:07C'était le retour de tout le monde.
27:08Et là, on avait pitché à à peu près une quinzaine d'entrepreneurs
27:12dans différents domaines.
27:14Pour voir justement où on allait.
27:16Et ça, je le dis vraiment à tous les gens qui veulent entreprendre.
27:20Parlez de votre projet.
27:22Si vous n'en parlez pas, ce n'est pas possible.
27:25Voilà.
27:26Parce que ça, c'était ma première erreur dans mon premier business
27:28où j'ai eu peur qu'on me pique l'idée.
27:30C'est très français, en fait, de penser ça.
27:32C'est vraiment logique.
27:33C'est vrai qu'il faut parler de ça.
27:38Mais c'est vrai que c'est en Europe, je pense.
27:39Oui, c'est vrai qu'il y a ce côté...
27:41Là, on essaie d'ouvrir, mais c'est vrai quand même.
27:43Ce côté genre « On va me piquer l'idée, le voisin va le faire. »
27:46Alors, personne n'est dans votre tête, déjà.
27:50Et la concurrence est bonne.
27:53Et ça, je pense que, comme on en a parlé juste avant de démarrer,
27:57les clients de monstrelle, il y en a beaucoup, justement, en Europe.
28:01Mais des bonnes clients de monstrelle en Europe,
28:04est-ce qu'il y en a vraiment partout ?
28:05Non, c'est ça qu'autre chose.
28:07Et juste une dernière question par rapport
28:09si vous aviez dû introduire un dossier de financement en France, par exemple.
28:13Est-ce que tu penses que tu aurais eu plus de chances en France
28:15ou la Belgique a vraiment un système qui permet de faciliter ?
28:19Ou c'est plus ou moins pareil ?
28:20La Belgique a vraiment un système qui permet de faciliter
28:23au niveau des financements pour les entreprises, en fait,
28:26qui sont innovantes et qui changent,
28:30qui vont dans le mieux.
28:32Il y a quand même ces aides en plus par rapport à la France.
28:35Après, je ne pense pas qu'on aurait échoué en France.
28:38Non, parce qu'en France, on n'a pas du tout...
28:40En fait, on n'a jamais choisi d'ouvrir en France.
28:43Nous, on ne voulait pas même ouvrir en France.
28:47Pour la seule et bonne raison, c'est que,
28:48comme on a pu l'entendre tout à l'heure,
28:50notre contexte politique étant compliqué sur ces dernières années,
28:54ça joue malheureusement beaucoup sur le contexte aussi économique
28:59et forcément qui est lié.
29:01Et le problème de la France, c'était qu'il n'y avait aucune ville
29:04qui correspondait à notre projet.
29:07Et Paris ne correspondait pas à notre projet.
29:11Marseille ne correspondait pas à notre projet.
29:13Et en fait, quand on a fait le bilan de ça,
29:15on s'est dit qu'il nous faut la capitale européenne.
29:17Et c'est pour ça qu'on est venus à Bruxelles.
29:20Et il y a aussi un autre truc qui est vraiment, ici, plus facile.
29:24C'est qu'il y a beaucoup d'aides aussi européennes
29:27qui sont beaucoup plus accessibles que nous quand on est en France.
29:32Mais ça, je sais que c'est particulier à Bruxelles.
29:34Oui, c'est particulier, en effet.
29:35Et pour de ton côté, OCN, au niveau des financements,
29:38comment ça se passe ?
29:39Parce que toi, finalement, tu étais à Kinshasa.
29:41Donc, tu as dû trouver dans un premier temps des financements sur Kinshasa.
29:44Et puis maintenant, sur Bruxelles.
29:46À Kinshasa, en fait, ça a été, je dirais, pas très difficile.
29:51Parce que j'ai perdu ma mère en 2021.
29:55Et c'est, on va dire, suite à son départ,
29:58que j'ai eu, en fait, des fonds.
30:01Et c'est ces fonds-là que j'ai utilisés pour monter mon entreprise.
30:05D'accord.
30:05Donc, on va dire, c'était des fonds propres, à part entière.
30:10Et par la suite, j'ai eu de la chance d'avoir des partenariats.
30:13Des partenariats, avec des structures internationales.
30:17Parce que j'ai travaillé aussi avec l'OMS, UNFPA, etc.
30:22Donc, voilà.
30:24Et au niveau de Bruxelles, là, je suis en pleine recherche.
30:27Donc, je n'ai pas encore monté totalement le dossier.
30:30Donc, on est en train de travailler sur ça avec la Chambre de commerce.
30:32Oui, chez Bessie.
30:33Chez Bessie.
30:34Et donc, voilà, on est en plein dans les débuts.
30:37Et du coup, tu me parlais du fait que tu as des partenaires.
30:42Quand tu parles partenaire, est-ce que c'est plutôt des partenaires qui vont financer ton projet en tant que sponsor ?
30:47Ou alors, c'est plus, OK, on va faire une transaction financière en achetant l'un ou l'autre, en achetant tes produits.
30:53Moi, c'était surtout en tant que sponsor.
30:55En tant que sponsor ou en tant que, par exemple, on a eu les élections qui se sont déroulées il n'y a pas longtemps.
31:04Donc, il y a beaucoup de personnes qui se présentaient aux élections, qui ont acheté des grandes quantités, qui ont financé aussi pour se montrer.
31:13Mais c'était un win-win parce que, du coup, voilà.
31:16Tu avais également ton opportunité.
31:19Oui, voilà.
31:20C'est la première fois que je suis passée à la télévision grâce à eux aussi.
31:23On m'a mis en avant.
31:25Donc, ça a été bénéfique pour moi.
31:29Super.
31:29Écoutez, on se retrouve juste après cela.
31:38On est de retour sur Entreprendre aujourd'hui et on parle de la société Sinka et Minta.
31:44Alors, Minta, pardon.
31:46Donc, du coup, ici, au niveau de vos futurs projets, quels sont vos futurs projets ?
31:51Alors, pour notre part, pour Sinka, déjà, on vient d'ouvrir, donc déjà, de bien lancer l'ouverture.
32:01Donc, de venir nous voir nombreux pour qu'on puisse continuer à s'expandre.
32:06Ensuite, on a une partie événementielle.
32:09On a une partie Kids Club où on va, dans le futur, mettre très prochainement une animatrice aussi sur les week-ends principalement pour les enfants.
32:18D'accord.
32:18On peut aussi faire les anniversaires enfants, des choses comme ça.
32:22Et ensuite, on va aussi, nous, le futur, on aimerait bien pouvoir s'expandre.
32:27C'est ce qu'on disait, pouvoir donner la possibilité de franchiser Sinka.
32:31Ça, c'est dans le long terme.
32:32D'accord.
32:32Voilà.
32:33Et je crois que je n'ai rien oublié dans nos futurs projets.
32:37Et après, surtout, faire plein de partenariats.
32:39Et surtout, un petit point qui est très important, c'est qu'on fait des brunchs le dimanche.
32:42Ok.
32:43Et nos brunchs le dimanche sont vraiment les brunchs à la nona.
32:46Donc, un peu à la mamie, en gros.
32:49Parce qu'on a des mamies, nous, justement, de pays maghrébins.
32:53Oui.
32:53Et tout est à tendance maghrébine, on va dire, dans l'assiette.
32:57Avec les carottes au cumin, des choses où on retrouve justement les épices.
33:01Voilà.
33:01C'est un peu de faire revivre ces moments familiaux.
33:04Familiaux, oui.
33:04Et c'est surtout un brunch sans gluten, ce qui est vraiment bien, parce qu'il n'en existe pas beaucoup, malheureusement.
33:11Et surtout, ce qui est bien, c'est que tous nos produits, ma colère vous viendra dessus,
33:17mais tous les produits qu'on va proposer dans les brunchs sont aussi des produits belges.
33:22Et on va faire pas mal de partenariats avec des fromageries belges, des pistous.
33:25Par exemple, là, on va passer par un partenariat pour le pistou.
33:27Donc, ça, vous pouvez tout retrouver sur nos réseaux, surtout par la partie brunch.
33:32Voilà.
33:33Super.
33:33Et pour ta, Océane, quels sont les projets pour...
33:37Les futurs projets, c'est d'ouvrir d'une part l'association ici en Belgique.
33:42Oui.
33:42Et d'une autre part, concernant ma société en République démocratique du Congo, je vais élargir la gamme.
33:49Donc, c'est-à-dire qu'on ne va pas rester que sur les culottes mensuelles.
33:52Là, on a les culottes et les serviettes mensuelles, mais on aura aussi les maillots qui sortent bientôt.
33:56Ah, super.
33:57Parce qu'on a...
33:58J'ai eu ce commentaire il y a deux ans.
34:00Oui, tu veux nous vendre des culottes, mais quand on a nos règles, on met quand même des tampons.
34:04Ben non, maintenant, il y aura des maillots.
34:05OK.
34:06Après, il y aura des couches culottes aussi pour bébés.
34:10Des couches culottes pour bébés.
34:11Oui, parce qu'on se rend compte aussi qu'il y a beaucoup de produits chimiques aussi.
34:14Par exemple, juste pour mon fils, il n'y a qu'une seule marque, donc c'est la marque Creuidwet, que j'arrive à lui mettre.
34:20Parce que même Pampers, il a des plaques.
34:23OK, OK.
34:23Donc c'est compliqué de ce côté-là.
34:27Et donc, en fait, on va élargir la gamme pour vraiment montrer que tout ce qu'on nous vend, en fait, il y a possibilité de retourner dans le réutilisable.
34:37Parce que ça a toujours été comme ça à l'époque, on était tous dans le réutilisable.
34:41Donc le but, c'est de retourner complètement, mais voilà, en sortant petit à petit.
34:46Et puis il y aura aussi les soutiens d'allaitement, les culottes postpartum, etc.
34:51D'accord.
34:52On va vraiment s'étendre.
34:53Et j'imagine que pour ça, il te faudra alors plus de budget, plus de fonds.
34:56Oui, bien sûr.
34:58Oui, ça va demander beaucoup plus de fonds, mais ça, c'est l'entreprise qui s'occupera de cette gamme-là, là-bas.
35:03Ici, en Belgique, je serai plus sur l'association et sur mes activités.
35:07Donc c'est-à-dire que ce que je fais là-bas, les conférences dans les écoles, les universités, etc., je vais les faire aussi ici.
35:12Je vais aussi faire des donations.
35:15Donc avec l'association, on ira faire des donations dans les différentes associations ici présentes.
35:22Et donc continuer, se briser les tabous, parce qu'il n'y a pas que des tabous en Afrique.
35:28En fait, même ici en Europe, il y a des tabous.
35:29Le but, c'est de vraiment faire conscientiser la population que ce n'est pas qu'un problème de femmes,
35:35mais aussi que les médecins se concentrent un peu plus sur ces problèmes de femmes, je dirais.
35:44Parce qu'on n'a pas beaucoup de médecins qui sont spécialisés, par exemple, dans l'endométriose.
35:48Parce que beaucoup de femmes n'en parlent pas, elles souffrent, elles n'en parlent pas.
35:52Aujourd'hui, une femme, pour être diagnostiquée, lui faut à peu près 7 ans.
35:54Ce n'est pas normal.
35:557 ans pour qu'on lui dise qu'elle a l'endométriose.
35:59Donc en fait, le but, c'est de vraiment briser tous ces tabous,
36:01que les femmes commencent à parler plus ouvertement et qu'on arrive à une autre étape.
36:06J'aimerais vraiment faire changer les choses.
36:09Super.
36:10Pour conclure, quel conseil donneriez-vous aux entrepreneurs ?
36:14De foncer.
36:18De le faire, quand bien même ça peut prendre du temps.
36:21Il faut prendre le temps justement de réaliser.
36:25Et il n'y a pas d'échec dans l'entrepreneuriat, c'est que des leçons.
36:29On apprend à chaque fois et on peut se relever, devenir un peu plus fort,
36:34aller un peu plus vite pour certains process qui deviennent après des habitudes.
36:37et il faut le faire.
36:39C'est un monde merveilleux, c'est une vie après merveilleuse qu'on a.
36:44Et on sait pourquoi on se lève chaque matin.
36:46Oui, complètement.
36:47C'est une mission de vie.
36:48Exactement.
36:49Pour ta part, si tu veux rappeler...
36:51Je pense que le mot, c'est courage.
36:53Courage.
36:54Il faut beaucoup de courage pour être entrepreneur,
36:55mais surtout, il faut parler.
36:57Moi, je le dis vraiment, c'est parler, discuter avec tout le monde de ce qu'on veut faire.
37:03Parce que la première chose, c'est que les gens qui sont autour de vous sont vos premiers clients.
37:07Complètement.
37:08Aussi.
37:09Et que ce soit même la famille ou les amis proches,
37:11ce sont les premiers ambassadeurs des marques.
37:15Et croire en soi, c'est important.
37:17Et se mettre des objectifs.
37:18Moi, c'est vraiment la chose que je donne souvent aux entrepreneurs, aux gens des entrepreneurs.
37:23Parce que moi, ça fait plus de dix ans maintenant que j'entreprends.
37:25Et quand je les rencontre, ils me disent,
37:26mais comment tu as fait pour tenir autant de temps ?
37:29Parce que je ne me voyais pas faire autre chose,
37:31mais surtout parce que je pense qu'il faut se mettre des objectifs.
37:35Et il ne faut pas rester seul.
37:36Je pense que c'est important.
37:38Oui, l'entourage.
37:39L'entourage.
37:40L'entourage.
37:40Être bien entouré.
37:41Même aller au club, rencontrer des entrepreneurs.
37:45Vraiment se créer un réseau.
37:47C'est vraiment la base de l'entrepreneuriat.
37:50C'est de se créer un vrai, vrai réseau.
37:52Et qu'il n'y a pas de mauvaise idée.
37:54Complètement.
37:54Il y a toutes les idées qui sont bonnes à prendre.
37:57Et qu'il y a de la place pour tout le monde sur le marché.
37:58C'est vrai que les gens, ils me disent, oui, mais c'est un marché saturé.
38:03Non, il n'y a pas de marché saturé.
38:04Même dans le Coca-Cola, où tout le monde dirait Coca-Cola, entre guillemets.
38:08Je ne sais pas si on peut citer des marques ou pas.
38:10Ce sont des grosses marques.
38:11Mais dans le sens où il n'y a pas de milieu.
38:13Et comme à l'Océane, sur les clients de menstruel,
38:16il n'y a vraiment aucun marché n'est fermé aujourd'hui dans le milieu de l'entrepreneuriat.
38:22Super.
38:22Et toi, Océane ?
38:24Le seul conseil que je donnerais, parce qu'elles ont déjà dit beaucoup,
38:27et c'est ce que je pensais exactement.
38:30Le conseil que je donnerais, c'est entreprendre dans quelque chose qui vous motive à vous rêver chaque matin.
38:35Parce que j'ai rencontré beaucoup d'entrepreneurs,
38:37parce que la vie en Afrique est plus difficile qu'ici.
38:40Ici, on a le chômage, le CPS, etc.
38:43Les allocations.
38:43Là-bas, il n'y a pas du tout ça.
38:45Ça n'existe pas.
38:46Donc, les gens entreprennent pour se faire de l'argent.
38:49Donc, ils n'aiment pas spécialement ce qu'ils font.
38:51Et donc, ça floppe rapidement.
38:52Et puis, ils tombent en dépression, etc.
38:54Et donc, en fait, il faut prendre le temps de trouver qu'est-ce qui vous anime,
39:02qu'est-ce qui fait que vous avez envie de vous réveiller chaque matin.
39:06Et même si vous rencontrez des problèmes, vous avez envie de surpasser ces problèmes-là.
39:10Et donc, voilà.
39:11Le plus important, c'est de vraiment trouver ce pour quoi on est fait.
39:14Moi, c'est vraiment le conseil que je donnerais.
39:17Si on ne ressent pas cette étincelle, ça ne sert à rien.
39:20Voilà.
39:21Alors, on va vite conclure.
39:23Où est-ce qu'on peut vous retrouver, du coup ?
39:24Alors, nous, on peut nous retrouver en physique sur l'avenue Louise au 180
39:27pour déguster nos merveilleux burgers.
39:30À savoir que nos burgers sont sans gluten, sans additifs, sans conservateur
39:34et que nos viandes de poulet dans tout le restaurant,
39:36donc pour les burgers, pour les nuggets et pour les sinkies, sont à l'âle.
39:40D'accord, parfait.
39:40Et toi, du coup, on peut se retrouver sur ton site internet ?
39:43Il y a le site internet Nita slash Underwear, mais là, il est en...
39:46En constitution.
39:47Oui, en constitution.
39:48Donc, on verra toutes les informations sur Arabelle.
39:50Il y a quelques trucs qu'on peut trouver dessus,
39:53mais surtout, je suis très active sur Instagram.
39:55Super.
39:55Donc, Nita, engagement.
39:56On remettra toutes les informations.
39:57Oui, super.
39:58En tout cas, merci beaucoup.
40:00Vous pouvez retrouver l'émission en replay sur arabelle.fm.
40:05Je vous souhaite une bonne soirée et à la semaine prochaine.
40:06Venez découvrir le Claridge, salle événementielle emblématique de Bruxelles,
40:13située métro Madou-Chaussée de Louvain dans le quartier européen
40:16pour accueillir vos événements, mariage, réception, anniversaire.
40:20N'hésitez pas à venir visiter le Claridge tous les jeudis
40:23et tomber sous le charme de la salle.
40:25Pour toute demande d'informations, de vie et prise de rendez-vous,
40:28contactez-nous par mail info-claridge.be
40:31ou par téléphone au 0483 11 10.
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