- il y a 7 semaines
Mercredi 3 septembre 2025, retrouvez Violaine de Serrant (Directrice du bureau parisien France et Belux, BNY Investments), Hugo Rapp (Co-gérant associé, Reward Patrimoine), Paul Moreno Blosseville (Président, Opale Capital) et Alain Krief (Responsable de la gestion obligataire, Edmond de Rothschild AM) dans SMART PATRIMOINE, une émission présentée par Nicolas Pagniez.
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00:00Bonjour à tous et bienvenue dans Smart Patrimoine, l'émission qui vous accompagne dans la gestion de vos finances personnelles
00:14et l'émission qui décrypte également avec vous les enjeux et les actualités du secteur de la gestion de patrimoine.
00:22Une émission que vous pouvez retrouver tous les jours sur BeSmart4Change.
00:25Et au sommaire de cette édition, on va parler private equity dans patrimoine thématique.
00:31On va présenter les enjeux actuels de la classe d'actifs et du marché du private equity avec Paul Moreno Blossville, président d'Opal Capital.
00:41Ensuite dans enjeux patrimoine, je suis ravie de retrouver Violaine Deserrand de BNY Investment et Alain Crieff de Edmond Rothschild Asset Management
00:50avec qui nous parlerons des marchés obligataires et à leur prise en compte dans une stratégie de gestion de patrimoine.
00:58Enfin, dans la dernière partie, l'œil de l'expert, on reparlera du private equity mais sous un autre prisme,
01:04dans une optique de vulgarisation et d'explication de ce qu'est cette classe d'actifs.
01:09Bienvenue à vous tous qui nous rejoignez sur BeSmart, Smart Patrimoine, c'est parti.
01:13Et c'est parti pour patrimoine thématique.
01:21Nous sommes ravis de retrouver Paul Moreno Blossville, président d'Opal Capital sur ce plateau.
01:26Bonjour Paul.
01:27Bonjour Pauline.
01:27Aujourd'hui, on a donc une dizaine de minutes pour présenter les enjeux actuels du marché du private equity
01:33ainsi que la réponse d'Opal Capital face à un environnement économique et géopolitique incertain.
01:38Pour commencer, Paul, le marché du private equity fait face à certaines tensions en ce moment
01:43et c'est un marché qui reste tout de même polarisé.
01:47Qu'est-ce qu'on peut retenir du premier semestre de 2025 ?
01:50Alors, si je récapitule le travail que fait un fonds de private equity, on peut le synthétiser en trois étapes.
01:57Première étape, c'est de lever de l'argent auprès d'investisseurs.
02:00Deuxième étape, c'est de l'investir, donc trouver des sociétés dans lesquelles rentrer au capital ou venir financer de la dette.
02:05Et troisième étape, c'est de faire ce qu'on appelle l'exit, c'est-à-dire céder cette société,
02:10vous récupérer l'argent et le rendre aux investisseurs initiaux.
02:13Et en fait, vous avez un cycle vertueux où plus vous versez l'argent aux investisseurs,
02:19plus ils vont être capables de participer au lever de vous.
02:23Que se passe-t-il sur chacune de ces trois étapes ?
02:25En fait, c'est un marché qui est vraiment en tension.
02:28Si on commence peut-être par les investissements, les investissements se portent bien en montant.
02:32On voit relativement des montants qui sont assez constants.
02:37Et c'est en nombre de transactions, on a un effondrement.
02:41Pour vous donner quelques chiffres, les transactions ont compté sur 700 à 800 transactions par trimestre
02:47sur la période 2022 à 2025.
02:50Donc relativement constante.
02:53Ça s'est effondré à 400 à peu près transactions sur le deuxième trimestre 2025.
02:57Donc vraiment une situation assez terrible.
02:59Ça se traduit également sur la partie exit.
03:04Sur cette partie exit, on est vraiment en train de rendre de moins en moins d'argent aux institutionnels.
03:09Alors encore une fois, il y a une situation contrastée entre les montants qui sont plutôt en croissance.
03:14Mais le nombre d'exits, pareil, s'effondre.
03:16On était entre 300 et 400 par trimestre entre 2022 et 2025.
03:22Ça s'effondrait à peu près 200 sur le deuxième trimestre 2025.
03:25Donc en fait, ce que vous dites, c'est que le début d'année, ça allait plutôt bien.
03:31Et là, l'optimisme s'est un petit peu effondré sur la deuxième partie de cette année.
03:35Oui, on avait connu une onde de choc avec la remontée très violente des taux d'intérêt en 2022.
03:40Cette onde de choc s'était résorbée et le marché avait plus ou moins repris la tendance à la hausse à peu près partout.
03:47Ça se constatait vraiment en 2024, trimestre après trimestre et au premier trimestre 2025.
03:52Et vraiment, il y a un événement, le 2 avril, le Libération Day, qui a remis ce marché dans une incertitude assez forte
03:59et qui fait que tout le monde est concrètement en train de chercher le prix et d'avoir cette incertitude-là.
04:05C'est à ce moment-là que les tensions se sont vraiment installées sur le marché du private equity ?
04:09C'est disons que le marché était encore… c'était assez fragile, on était en regain de dynamisme,
04:17mais c'était encore fragile et vraiment ça a remis, ça a ressoufflé le vent sur le château de cartes.
04:24Est-ce qu'on peut parler d'un marché à deux vitesses selon vous, Paul ?
04:28Oui, alors effectivement, c'est un très bon point, c'est que ce que j'ai évoqué, ce sont les chiffres agressifs du marché qui sont en tension.
04:35Néanmoins, comme je l'ai dit, en fait, il y a des très très belles sorties.
04:37Il y a des levées de fonds qui se passent très bien.
04:41Aujourd'hui, encore la semaine dernière, un des fonds que je suis et qui est particulièrement bon,
04:47m'a encore annoncé qu'ils allaient faire une sortie à cinq fois, à la mise initiale.
04:51Donc, on retrouve encore des très belles sorties.
04:54Et du côté des levées de fonds, je ne l'ai pas évoqué, mais c'est un marché qui est encore très difficile.
04:59En 2024, on a à peu près la moitié des fonds qui ont mis plus de deux ans à lever leurs fonds.
05:04C'est énorme parce qu'en fait, en 2019, il n'y en avait aucun.
05:06Et en parallèle, on a encore des fonds qui mettent six mois ou moins pour lever la totalité de leurs fonds.
05:13Donc, vraiment, il y a cette polarisation que vous évoquez qui est, en fait,
05:17certains fonds captent la totalité de l'attention des investisseurs et les autres sont clairement délaissés.
05:22OK. Et est-ce que, quels sont justement, vous disiez les investisseurs,
05:26quelles sont les attentes des investisseurs, justement ?
05:29Alors, aujourd'hui, ils sont tous un peu en souffrance.
05:30Vous êtes un investisseur institutionnel habitué d'investir dans le private equity.
05:35Aujourd'hui, vous avez reçu, sur les millésimes entre 2018 et 2021,
05:39entre trois quarts et la moitié de ce que vous aviez l'habitude de recevoir sur le cycle 2010-2017.
05:44D'accord.
05:45Donc, vous êtes vraiment dans une situation où vous comptiez sur ces distributions
05:48pour pouvoir continuer à vous engager dans les leviers de fonds.
05:53Aujourd'hui, vous êtes un peu pris à la gorge.
05:55Vous avez reçu nettement moins que ce dont vous avez besoin.
05:57D'accord.
05:58Donc, en tant qu'investisseur institutionnel,
06:01ce que vous souhaitez aujourd'hui, c'est que les fonds cèdent
06:05dans des conditions qui soient bonnes ou moins bonnes.
06:07En fait, vous voulez récupérer l'argent.
06:09Vous voulez pouvoir retrouver un dynamisme pour vous réengager dans les fonds.
06:13On en a déjà un petit peu parlé tout à l'heure
06:15pour ce qui est du contexte géopolitique et macroéconomique.
06:19Donc, c'est un contexte incertain
06:20qui rend la prévision des tendances de marché plus compliquées.
06:24Quels sont les points de turbulence à l'horizon ?
06:27Alors, il y en a énormément.
06:29Je pense que la seule certitude que j'ai, moi,
06:32c'est qu'on ne s'achemine pas vers une résolution de tout ça.
06:36D'accord.
06:37Il y a des conflits géopolitiques.
06:39On a des guerres.
06:41On a des situations sur les tarifs douaniers qui n'ont pas encore résolu.
06:44On a des situations politiques qui sont compliquées.
06:47Aux États-Unis, en France,
06:49vous avez des situations sur le plafond de la dette,
06:53sur la mise sous tutelle de la Fed.
06:54En France, vous avez des élections potentielles à venir
06:57ou la nomination d'un cinquième premier ministre en deux ans.
07:01On a énormément d'incertitudes.
07:02Donc, selon moi, en fait,
07:04ce n'est pas au deuxième semestre de 2025 que cela va se résoudre.
07:08Et donc, en fait, finalement, la question, c'est comment est-ce qu'on fait
07:10pour s'adapter à ce contexte qui continue à être très incertain ?
07:13Et comment on fait, du coup ?
07:15Alors, nous, je vais vous donner l'approche de Père le Capital.
07:18Là-dessus, nous, en fait,
07:19on va avoir une approche à nouveau très polarisée,
07:22c'est un peu le mot du jour,
07:24entre des stratégies très défensives
07:26ou des stratégies très offensives,
07:28mais de façon très ciblée.
07:29Ok, on va détailler les deux.
07:30On commence peut-être par les stratégies du coup de défensives.
07:33Alors, sur les stratégies très défensives,
07:35ici, l'idée, c'est de se dire que c'est un marché sous tension
07:38et que ceux qui vont apporter des solutions de liquidité
07:41à ce marché sous tension
07:42vont être de façon peut-être un peu démesurée,
07:45mais très bien rémunérée pour ce service qu'ils apportent.
07:48Qui sont ces apporteurs de liquidité ?
07:50Vous avez les fonds de secondaire
07:51qui viennent, en fait, résoudre la tension des institutionnels
07:54qui se retrouvent à attendre ces distributions
07:57et qui ne viennent pas.
07:58Vous avez des fonds de crédit,
08:00de crédit tactique ou crédit opportuniste
08:02qui vont venir, justement,
08:04aller financer des situations
08:05pour lesquelles, en fait, sinon,
08:07le marché est un peu tendu, un peu bloqué.
08:09C'est le crédit privé, ça ?
08:10Voilà, c'est des marchés de dettes privées.
08:13D'accord.
08:14Et puis, vous avez les fonds de dettes privées
08:17de ce qu'on appelle le direct lending
08:19qui vont venir financer des LBO
08:21au moment où ils se mettent en place.
08:24Et en fait, ici, pourquoi c'est un apport de liquidité ?
08:26C'est qu'aujourd'hui, il y a trois fois plus de capital
08:29côté private equity
08:31qui cherchent à se déployer
08:32par rapport au montant
08:34qui cherchent à se déployer en direct lending.
08:36Donc, ici, vous avez vraiment les trois stratégies
08:39à nouveau secondaire, crédit tactique
08:42et direct lending
08:43qui vont être vraiment des stratégies très défensives.
08:45Et maintenant, on peut peut-être parler, du coup,
08:47des stratégies plus offensives.
08:48Alors, sur les stratégies très offensives,
08:50et encore, je vous le répète,
08:51il y a certains fonds
08:52qui, encore, réussissent à faire des très belles sorties
08:55et qui font leur levée de fonds en un temps éclair.
08:57Oui, ça dépend.
08:57Exactement.
08:58Donc, quels sont les fonds qui réussissent à faire ça ?
09:01En fait, ce sont les fonds qui ont une stratégie hyper claire
09:03et hyper différenciée.
09:04D'accord.
09:05Ou, en fait, quand vous voyez dans la presse
09:07tel fond a acquis cette société,
09:10vous dites, c'est une évidence, c'était sa stratégie,
09:12c'est ce pourquoi il est bon,
09:15bien évidemment qu'il devait le faire,
09:16et bravo.
09:18Quels sont ces fonds ?
09:19En fait, c'est des fonds qui ont deux caractéristiques.
09:22Première caractéristique, ce sont des fonds
09:25qui ont appris à investir et à faire leur exit
09:28avec très peu de levier.
09:31D'accord.
09:31Pourquoi c'est important ?
09:32C'est qu'ils ont appris, donc,
09:33à faire leur multiple de sorties
09:35uniquement grâce aux effets opérationnels.
09:38Ils n'ont pas compté sur l'ingénierie financière.
09:40Et en fait, c'est ça qui les différencie aujourd'hui,
09:42c'est qu'ils ont appris à délivrer
09:45alors que l'environnement financier n'est pas très porteur.
09:48Deuxième caractéristique,
09:49et vraiment, il faut combiner les deux,
09:50c'est une expertise sectorielle très poussée.
09:54Aujourd'hui, si vous êtes un fonds généraliste
09:56face à ces fonds sectoriels spécialistes,
09:59vous allez avoir du mal, justement,
10:01à avoir accès aux bonnes opportunités.
10:03Vous faites partie, par exemple, du secteur de la santé.
10:06Et en fait, dans le secteur de la santé,
10:08très clairement, les entreprises ont identifié
10:09qui sont les fonds qui savent de quoi ils parlent
10:12et qui sont les fonds qui sont uniquement
10:14des apporteurs de capitaux.
10:15Aujourd'hui, les entreprises dans la santé
10:17et dans tous les secteurs qui sont vraiment très portés
10:20sur des tendances de très long terme,
10:22ils ont besoin de se faire accompagner par des spécialistes
10:25parce que, en fait, c'est ça qui va faire la différence
10:28jour après jour dans l'accélération de leur croissance.
10:30D'accord.
10:31Donc nous, c'est comme ça qu'on se positionne.
10:33C'est, on va aller sélectionner des fonds
10:35qui sont de relativement petite taille.
10:38Petite taille, dans le monde du private equity,
10:39c'est moins de 3 milliards.
10:41Et qui vont être le plus possible monosectoriels
10:44ou alors avec deux secteurs très bien marqués,
10:46avec des équipes différenciées qui savent de quoi ils parlent.
10:48Merci beaucoup, Paul.
10:50Paul Moreno, Blossville, président d'Opal Capital.
10:53Merci beaucoup d'avoir répondu à toutes ces questions.
10:55Et quant à nous, on se retrouve dans Enjeu patrimoine.
10:58C'est parti pour Enjeu patrimoine,
11:05une séquence aujourd'hui consacrée à la prise en compte
11:08des marchés obligataires à la rentrée
11:11et dans une stratégie de gestion de patrimoine.
11:14Donc on a beaucoup de questions
11:15et nos deux invités vont nous apporter beaucoup de réponses.
11:19Avec moi en plateau, Violaine Desséhéran,
11:21directrice du bureau parisien qui couvre la France
11:23et le BELUX de BNY Investments.
11:27Bonjour.
11:27Bonjour, Pauline.
11:28Et Alain Crieff, responsable de la gestion obligataire
11:30chez Edmond Rothschild Asset Management.
11:32Bonjour.
11:33Oui, bonjour, Pauline.
11:34Alors, on va commencer cette table ronde
11:36par faire un rapide bilan de l'été.
11:39Violaine, qu'est-ce qu'on a retenu de cet été sur les marchés ?
11:42En fait, sur les marchés actions,
11:45ça a été un été plutôt très porteur.
11:47En tout cas, pour ceux qui étaient en vacances,
11:49on n'a pas été perturbés par des appels incessants de clients
11:53qui auraient pu se retrouver dans une situation de crash de marché
11:56qu'on a pu avoir certains étés.
11:58Donc, c'est vrai que ça a été un marché à la fois porteur
12:00sur les marchés actions et finalement,
12:01sur les marchés obligataires,
12:03un marché qui a été très porteur pour la partie risquée,
12:06pour le high yield.
12:06En fait, le high yield a poursuivi sur sa belle lancée.
12:09Le credit investment grade a une performance modeste,
12:13mais certes positive.
12:14Donc, c'est vrai que c'est un été, je dirais,
12:17qui était un peu un été non-event.
12:18Il y a peut-être deux points à retenir cet été
12:21d'un point de vue obligataire,
12:23et on en parlera certainement un peu plus en détail.
12:25Je dirais, le premier point, c'est la courbe des taux américaines.
12:29Comme vous le savez, en fait, par le passé,
12:31la courbe des taux, ces dernières années, était plate.
12:33Donc, c'est-à-dire qu'on avait le même type de rémunération
12:35en prêtant à court terme qu'à long terme.
12:38Aujourd'hui, en fait, on a une prime pour prêter à long terme
12:41de l'ordre de 1,2% de différence entre du 30 ans et du 5 ans.
12:44Donc, c'est vrai que ça amène aussi un peu plus les gens
12:47à prendre un peu plus de durations.
12:49Donc, ça, c'était un premier événement notable
12:50et qui, en fait, vit entre autres de ce qu'on anticipe
12:54pour les banques centrales,
12:55mais je crois qu'on en parlera un peu plus en détail.
12:57Et l'autre point, évidemment, c'est plus proche de chez nous,
13:01c'est la France qui continue à faire...
13:04Il y a eu... Il continue à avoir des tensions sur la dette française.
13:08On a aujourd'hui la France qui prête à peu près au même taux
13:11que l'Italie sur du 10 ans,
13:12mais qui prête de façon plus chère sur du 5 ans que l'Italie.
13:16Donc, ça, c'est vrai que...
13:16Il y a 10 ans autour de 3,55 en ce moment, à peu près.
13:18Oui, oui.
13:19Au-delà de 3,50.
13:20Oui. Donc, on est vraiment sur des niveaux...
13:23Bon, après, c'est vrai que nous, on anticipe des spreads
13:26qui pourraient monter maximum jusqu'à 90, 95.
13:29Donc, on n'est pas très loin de ça par rapport à l'Allemagne.
13:31Oui, le spread franco-allemand est autour de 80 points de base
13:34en ce moment, à peu près, en violaine.
13:36Oui. Et donc, le max, je dirais, dans le scénario le plus catastrophique,
13:39on est à 90, 95 points de base. D'accord.
13:41Après, c'est quelque chose qui a été quand même joué de...
13:43Ça fait quelques temps, quand même, qu'il y a ce spread assez important
13:46entre la France et l'Allemagne.
13:47Mais c'est vrai que la rentrée devrait être, je dirais, autour du 8 septembre, 10 septembre.
13:54Un peu mouvementée, peut-être ?
13:56Oui, sur les taux français. Après, l'impact... Bon, on en parlera un peu plus après.
13:59Mais l'impact, finalement, sur le crédit a été assez mesuré, même sur le crédit français.
14:04La seule chose, c'est peut-être un peu... Il y a eu un petit peu de tension
14:06sur les papiers émis par les banques françaises.
14:08Mais dans l'ensemble, je dirais... En tout cas, un été qui, de façon globale,
14:13a été porteur pour les investisseurs en obligataire.
14:15Je pense qu'ils ont bien dormi tranquille cet été.
14:17Je pense qu'on peut directement parler un petit peu des banques centrales
14:22avec vous, Alain Krièf.
14:24Qu'est-ce qu'on peut dire des baisses des taux attendues aux États-Unis,
14:26là, pour la fin d'année ? Et quel impact, du coup, sur le marché obligataire ?
14:32Alors, il y a beaucoup de baisses des taux attendues du côté des États-Unis.
14:36Alors, cette année, il y en a normalement deux.
14:38D'accord. Jusqu'à décembre ?
14:39Jusqu'à décembre. Une, en septembre, qui est quasiment faite.
14:43Jérôme Poel l'a dit, l'a annoncé. Décembre, c'est un peu moins sûr.
14:49Et par contre, ce qu'il faut voir, c'est que l'année prochaine,
14:51il y a encore quatre baisses des taux qui sont pricées.
14:53Pour 2026 ?
14:53Pour 2026.
14:54D'accord.
14:55Donc, il y a eu un décalage entre la baisse des taux côté européen et côté américain.
14:59C'est ça.
14:59La bonne raison, c'est l'inflation. Un peu plus d'inflation aux États-Unis.
15:04Enfin, disons, un risque d'inflation et une inflation un peu plus importante aux États-Unis qu'en Europe,
15:09où on a vu des chiffres qui étaient très rassurants côté inflation.
15:12Et c'est pour ça qu'on a eu une séquence de baisse des taux beaucoup plus marquée, régulière côté européen.
15:17Je reviendrai juste un point, avant de parler des banques centrales, sur le bilan de l'été.
15:22Non pas le bilan de l'été, je ne vais pas revenir sur ce qu'a dit Viollene,
15:26mais globalement, si on regarde aussi les performances depuis le début de l'année,
15:30le crédit, les dettes d'entreprise ont aujourd'hui, à ce jour, des très bonnes performances de l'ordre de 4%.
15:36Quand les taux souverains, alors on parlait de l'agitation qu'on attend sur la France,
15:41mais de façon générale, les taux souverains ont une performance, l'indice des taux souverains,
15:45une performance de zéro, voire négative, depuis le début de l'année.
15:47Donc, on a une vraie décorrélation, ça c'est sur l'Europe.
15:50Alors, là où aux Etats-Unis, l'effet baisse des taux qui est venu un peu en retard,
15:55les Etats-Unis, les rendements des indices américains sont un peu plus positifs,
16:00grâce à cette baisse des taux, qui s'est d'ailleurs produite aussi,
16:05avec une pontification en effet, mais qui s'est produite aussi pendant l'été,
16:09puisqu'on a eu quand même plus de 20 BP, même sur le 10 ans, de baisse des taux aux Etats-Unis.
16:13Et vous vouliez préciser sur les banques centrales, du coup ?
16:16Alors, sur les banques centrales, en fait, sur l'Europe, on n'attend pas grand-chose.
16:19C'est ça.
16:20Et j'ai hier, tout est pricé.
16:21On aura certainement, en fait, ce qui va...
16:23L'action des banques centrales, notamment de la BCE, va dépendre surtout de ce...
16:29Est-ce que la croissance va un peu rebondir ?
16:31L'inflation, on la voit vraiment baisser, donc il n'y a plus de soucis de ce côté-là.
16:35Et j'allais dire, on va même importer de la déflation venue de la Chine.
16:38Donc, a priori, on ne devrait vraiment pas avoir de problème.
16:41Après, il faut quand même atteindre le taux, je vais dire, le taux terminal, ce fameux taux neutre.
16:49Voilà, donc il y a encore deux factions, il y a deux parties différentes.
16:54L'une essaye de peser pour une baisse supplémentaire.
16:58D'autres voient qu'on a déjà atteint un niveau qui est satisfaisant.
17:02Oui, c'est vraiment différent entre les Etats-Unis et l'Europe.
17:06C'est complètement différent, voilà.
17:07Et ce qu'il faut rajouter quand même aux Etats-Unis, c'est bien sûr que c'est Jérôme Powell,
17:13German de la Fed, qui décide aujourd'hui, avec son board et ses gouverneurs.
17:17Mais il y a une très forte pression de Donald Trump.
17:20C'est vrai que c'est un autre sujet, mais on peut se poser la question de l'indépendance de la Fed à court terme, en fait.
17:27À assez court terme, en effet, puisqu'on a, bien sûr, Donald Trump veut sortir Lisa Cook.
17:37Et si c'est le cas, s'il réussit à sortir Lisa Cook, ça peut changer la donne.
17:42Parce que je vous rappelle qu'aujourd'hui, on attend 150 BP d'ici fin 2026 de baisse des taux de la Fed.
17:49Donc c'est pour ça qu'on dit 6 baisse de taux de 25.
17:52Fin 2026, maintenant, Donald Trump voudrait 300 BP, donc le double.
17:57Donc si jamais on peut mettre en cause, on peut supposer que Donald Trump arrive à ses fins
18:05et on n'aura plus l'indépendance de la Fed, ce n'est pas souhaitable, je pense, pour les marchés, pour être honnête.
18:13Là, on pourra avoir des baisses de taux beaucoup plus importantes.
18:17C'est un sujet très intéressant qui fera sûrement l'objet d'une prochaine table ronde.
18:22Mais là, on va se pencher, avant de se pencher, quand même sur les classes d'actifs.
18:27Violaine, la place de l'obligataire dans un portefeuille, quelle place doit prendre, selon vous,
18:34selon Biennoy Investment, l'obligataire dans un portefeuille ?
18:37Alors, en fait, je vais parler plutôt pour un investisseur européen, avec le monétaire qui, aujourd'hui, rapporte autour de 2%, voire moins, les livrets, etc.
18:44Et l'obligataire, qu'il soit l'investment grade qui rapporte autour de 3% ou le high yield entre 5% et 6% selon le positionnement géographique ou en termes de maturité,
18:55c'est vrai que ça redevient des niveaux attractifs.
18:59Donc, c'est vrai qu'il faut savoir que l'investment grade, à partir de 3%, est assez soutenu parce qu'il y a des acheteurs naturels.
19:04Tout ce qui est institutionnel, le monde institutionnel, à partir de 3%, continue à racheter du papier.
19:08On a le high yield qui, en fait, aujourd'hui, offre encore des rendements assez attractifs.
19:14Donc, ça, c'est les classes d'actifs à privilégier, c'est ça ?
19:16Oui. Alors, c'est vrai que nous, on n'est pas trop à privilégier les emprunts d'État.
19:19On préfère investir dans le crédit.
19:21Après, c'est vrai que selon un peu, je dirais, l'appétit pour le risque, c'est vrai que le high yield est assez corrélé aux actions.
19:27Donc, le côté diversification ou contrebalancier dans un portefeuille du high yield est un peu plus limité,
19:33puisque quand ça se coûte, alors que c'est vrai que l'investment grade à 3%,
19:37s'il y a une détente des taux dans l'évalorité, s'il y avait un krach de marché,
19:41évidemment, ça, ça va donner beaucoup plus de performance à l'investment grade
19:45ou l'esprit de risque de moins s'écarter que le high yield dans le cadre de correction de marché.
19:49Mais pour revenir au point, c'est qu'aujourd'hui, vraiment, pour nous,
19:52l'obligataire a toute sa place dans un portefeuille.
19:54Et c'est vraiment le conseil qu'on donne aux clients.
19:57Les marchés actions sont assez topiches.
19:59Diversifiez bien vos portefeuilles avec de l'obligataire et du crédit.
20:02Quel appétit pour le risque, là, sur cette rentrée ?
20:05Alors, c'est vrai que nous, cet été, je disais, l'été était assez clément.
20:08Mais ce qui était assez intéressant, c'est qu'en tant que vendeuse,
20:11on a reçu pas mal de flux entrant sur l'obligataire investment grade.
20:15Donc, on voit vraiment que les gens continuent à sortir du monétaire,
20:19je parle beaucoup du monde institutionnel,
20:20pour se repositionner sur les marchés obligataires.
20:23Donc, c'est vrai que l'appétit pour le risque,
20:24même si d'une certaine façon, ce qu'on appelle les spreads de crédit,
20:27donc les écarts de crédit, l'écart de rémunération entre les emprunts d'État
20:31et les obligations d'entreprise sur le crédit investment grade européen,
20:35c'est certes modeste, entre 80 et 85 points de base.
20:39Mais finalement, on a eu pas mal de gens qui ont ralloué des États-Unis vers l'Europe.
20:44Donc, ça, c'est un facteur de soutien au crédit européen.
20:47Sur le high yield, les spreads sont autour de 275 à 280 points de base.
20:52Donc, c'est quand même une certaine surprime attractive qui offre des rendements de 5,5%.
20:58Donc, pour nous, il y a vraiment encore un appétit pour le risque,
21:03même si les spreads sont un peu plus mesurés.
21:05Et Alain, pour conclure, sur les classes d'actifs,
21:08selon vous, vous étiez d'accord avec ce que Violaine évoquait ?
21:11Qu'est-ce qu'il faut privilégier ?
21:12Alors, globalement, oui, je pense que l'obligataire a toute sa place.
21:16Alors, nous, on est vraiment crédit.
21:17Et quand on dit crédit, dette d'entreprise,
21:20comme je vous l'ai dit, à moi, l'éco-souverain,
21:22on pense qu'il va y avoir encore de la volatilité.
21:24On parlait de la France.
21:25Par contre, sur le crédit, on privilégie vraiment les subordonnés.
21:28Donc, l'investment grade, on n'est pas dessus.
21:31On préfère vraiment les subordonnés qui restent,
21:33parfois, investment grade, mais qui sont toujours à la limite du high yield,
21:36comme les subordonnés financières, comme les corporate hybrides,
21:40mais aussi le high yield de bonne qualité.
21:41Pourquoi ? Parce que la croissance reste correcte.
21:46Et même si on peut avoir un ralentissement côté action,
21:49côté crédit, on ne voit pas ce ralentissement.
21:51Donc, on a toujours un portage qui est quand même très important.
21:54Je vous rappelle que le rendement, c'est quand même la somme du taux d'État
21:57plus les primes de risque.
21:59On parlait des taux d'État.
22:00On ne les voit pas du tout monter.
22:02On quantifiait, oui, les taux longs,
22:04mais pas sur le cours, pas jusqu'à 5 ans.
22:06Ça, c'est la première chose.
22:07Et les spread de crédit qui restent relativement faibles
22:10donnent quand même des rémunérations qui sont très intéressantes historiquement.
22:14Ça fait longtemps qu'on n'a pas vu des rendements de l'ordre de 4, 5, 6 %.
22:20Et là, je parle subordonnés.
22:21Sur les subordonnés, on est au-dessus de 4 %,
22:23même tout en restant à une veste en grade,
22:26et au-dessus de 5 sur le high yield.
22:28Donc, j'allais dire, aujourd'hui, il n'y a pas tellement de...
22:32On ne peut pas trop se poser la question.
22:34On a encore des beaux jours devant nous
22:35parce que les taux de défaut et la croissance restent là,
22:38avec une inflation qui relativement va baisser.
22:40Même l'inflation aux États-Unis, qui est encore à risque,
22:45compte tenu des tarifs et autres,
22:47en fait, c'est un one-off.
22:48C'est-à-dire que ça se passe une fois.
22:49Et a priori, si on se projette un peu,
22:51on ne devrait pas avoir...
22:52C'est pour ça qu'on attend des baisses des taux.
22:54On ne devrait pas avoir de problème d'inflation
22:55à moyen terme aux États-Unis.
22:57C'est pour ça que, sur le crédit,
22:59on peut y aller tranquillement et sereinement,
23:01notamment sur les larges spreads,
23:04ce que j'appelle le large spread,
23:05comme je vous l'ai dit, subordonnés et Aïd.
23:07Ce sera le mot de la fin.
23:09Merci beaucoup Alain Krièf,
23:11responsable de la gestion obligataire
23:13chez Edmond Rothschild Asset Management.
23:15Merci beaucoup.
23:15Merci, Pauline.
23:16Et merci Violaine Desséran,
23:17directrice du bureau parisien France & Belux
23:20de B&Y Investments.
23:22Merci beaucoup.
23:23Et merci à vous de nous avoir suivis.
23:24On se retrouve tout de suite dans l'œil de l'expert.
23:25Et c'est parti pour l'œil de l'expert.
23:33Nous sommes ravis de recevoir Hugo Rapp,
23:35co-gérant et associé de Reward Patrimoine.
23:38Bonjour Hugo.
23:38Bonjour Pauline.
23:39Aujourd'hui, on fait un focus sur le private equity.
23:42On en a déjà parlé au début d'émission.
23:45Mais pour cette séquence,
23:46on va essayer de vulgariser en 5 minutes
23:48la classe d'actifs.
23:50Pourriez-vous commencer par nous rappeler ce que c'est ?
23:52Le private equity, c'est ce que nous, on appelle en français
23:55le capital investissement.
23:57Qu'est-ce que le capital investissement ?
23:58C'est investir au capital de société non coté en bourse,
24:01à l'inverse du marché coté.
24:03On remarque effectivement qu'il y a une méconnaissance
24:06des épargnants et du grand public sur cette classe d'actifs,
24:09assez fort logiquement, puisque par le passé,
24:12c'était une classe d'actifs qui était peu accessible.
24:14Et réservée plutôt aux institutionnels ?
24:16Exactement, de par la forte importance des tickets d'entrée.
24:20Et donc, aujourd'hui, même, on remarque sur nos investisseurs
24:25un petit peu plus aguerris sur les marchés.
24:27Il y a également souvent quelques confusions sur cette classe d'actifs.
24:30Quels sont les différents segments du private equity ?
24:32Et est-ce qu'ils sont connus du grand public ?
24:35J'imagine que non, puisque vous venez de nous dire.
24:37Voilà, justement, ce qu'il faut comprendre,
24:38c'est qu'investir en private equity,
24:40ce n'est pas forcément investir dans des startups.
24:42En fait, c'est très large.
24:43D'accord.
24:43On a différents segments.
24:45Donc, on a le premier segment qui s'appelle le capital risque.
24:47Où là, les fonds vont investir au capital de société très jeune.
24:51Où on a très peu de visibilité.
24:52Où là, on attend un multiple important sur sa mise.
24:55Mais on peut avoir également un taux de casse en face
24:57qui peut être important.
24:59On a aussi ce qu'on appelle le capital croissance.
25:01Où là, le fonds va investir au capital de société
25:03qui est en forte croissance.
25:04D'accord.
25:04Donc, l'objectif pour le fonds, c'est d'y apporter
25:07pas que du financement,
25:08mais aussi de l'expertise pour accompagner cette croissance.
25:10Donc, la création de valeur va se faire
25:12dans l'accompagnement de la croissance.
25:14Et il y a également ce qu'on appelle le capital transmission.
25:17Et donc, le capital transmission,
25:19là, le fonds va prendre des parts majoritaires
25:20aux capitales de société qui sont rentables.
25:24Et donc, l'objectif, là, pour le fonds,
25:25ça va être d'y apporter son expertise
25:28pour acquérir un marché supplémentaire.
25:32Généralement, sur cette classe d'actifs,
25:33on met également un petit peu de levier.
25:34Donc, ce qu'il faut comprendre,
25:35c'est qu'on voit bien qu'il y a une grande différence
25:37entre investir sur des sociétés qui sont toutes jeunes
25:40versus des sociétés déjà rentables.
25:42Donc, c'est une classe d'actifs qui est très large.
25:44D'accord.
25:44Quelle comparaison on peut faire
25:46entre des niveaux de pondération
25:47entre institutionnels et investisseurs retail, Hugo ?
25:51Alors, voilà, justement, pendant très longtemps,
25:54ça a été une classe d'actifs réservée
25:55qu'aux institutionnels de par le ticket d'entrée très élevé.
25:58Aujourd'hui, il y a un travail majeur
25:59qui a été fait par plusieurs acteurs
26:01pour rendre des classes d'actifs plus accessibles.
26:03Et donc, aujourd'hui, les institutionnels,
26:05c'est à peu près 15 à 20 % de pondération
26:07dans les portefeuilles versus le retail,
26:09où on est à 2, 3 %.
26:10D'accord.
26:10Donc, nous, ce qu'on dit,
26:12c'est bien sûr ne pas s'exposer à 100 % de son patrimoine,
26:15mais entre 3 et 15, il y a quand même une différence.
26:18Donc, s'y exposer un petit peu,
26:19ça nous paraît avoir du sens.
26:21Vous le disiez juste avant,
26:22mais l'accessibilité de la classe d'actifs du private equity est grandissante.
26:28Est-ce que vous pouvez nous l'expliquer ?
26:30Oui. Alors, justement, de par l'étiquette d'entrée élevée,
26:34aujourd'hui, il y a des acteurs qui ont permis,
26:37de par la mutualisation des capitaux des investisseurs retail particuliers,
26:42de se piquer sur les grands fonds mondiaux
26:44et donc de rendre accessible cette classe d'actifs
26:47à partir de 100 000 euros.
26:48Maintenant, c'est le régulateur qui a fixé ça.
26:50Donc, on est quand même,
26:51j'entends que ce n'est pas accessible à tout le monde,
26:53mais entre 100 000 et 20 millions,
26:54il y a quand même un petit écart.
26:56Et donc, aujourd'hui, on peut se construire
26:58un portefeuille diversifié de fonds de private equity
27:01sur les secteurs croissance et transmission,
27:04donc des secteurs moins risqués,
27:05pour un ticket de 200 000 euros.
27:07Quel est l'intérêt du private equity
27:09pour une stratégie de diversification sur le long terme plutôt ?
27:14Alors, le risque principal,
27:15il faut quand même l'évoquer sur le private equity,
27:18c'est qu'on est sur le secteur de l'économie réelle,
27:21donc c'est le temps long.
27:22On est bloqué entre 8 et 10 ans
27:25sur un investissement sur un fonds de private equity,
27:29mais en revanche de ça,
27:30on est payé pour cette illiquidité
27:32puisqu'on attend des rendements supérieurs.
27:35Par exemple, au MSCI World,
27:36si je prends le rendement historique
27:39sur les 20 dernières années du MSCI,
27:41dividendes réinvestis,
27:43on est autour de 8,5.
27:44Là où sur la moyenne des fonds de private equity mondiaux,
27:48sur les 20 dernières années,
27:49on est plutôt autour de 13.
27:50Donc cette illiquidité doit être payée.
27:52Bien sûr.
27:53Alors, la performance passée
27:54ne présage pas des performances plus jures,
27:56bien évidemment,
27:56mais on pense qu'il y a un intérêt aujourd'hui
28:00à s'y exposer que nous.
28:02Une dernière question rapide, Hugo,
28:04est-ce que c'est un outil de décorrélation
28:06par rapport au marché coté ?
28:08Oui, alors, je réponds en deux petits points.
28:11Le premier, je dirais que oui,
28:12par rapport aux turbulences quotidiennes,
28:14nous en tant que Français,
28:15on le vit bien en ce moment.
28:17Donc, on a ces effets de cassure journalière
28:20comme la perte du CAC la semaine dernière
28:21ne va pas impacter les fonds de private equity.
28:24En revanche, si on a aujourd'hui
28:26des taux d'intérêt qui remontent fortement,
28:28une valorisation de société,
28:31c'est une actualisation des cash flow futurs.
28:33Donc forcément, si les taux montent,
28:34ça fait baisser les valorisations.
28:35Donc, les mouvements de taux ont un impact.
28:39On va dire les turbulences de marché quotidiennes,
28:41étant donné qu'on a des valorisations à trois mois
28:43sur les sociétés non cotées,
28:46on est moins exposé, on va dire,
28:47à ces turbulences quotidiennes
28:48qu'on connaît d'ailleurs en ce moment.
28:50Merci beaucoup, Hugo Rapp.
28:51Vous êtes co-gérant associé de Reward Patrimoine.
28:54Merci beaucoup.
28:55Merci, Pauline.
28:56Et merci à vous de nous avoir suivis sur Bsmart.
28:59Vous pouvez nous retrouver en replay sur bsmart.fr,
29:03sur tous nos réseaux sociaux.
29:04Et vous pouvez évidemment nous écouter en podcast
29:07sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
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