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Michel Onfray passe en revue l’actualité de la semaine dans #FaceAMichelOnfray. Présenté par Laurence Ferrari.

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Transcription
00:00Bonjour à tous et bonjour à toutes, bienvenue dans Face à Michel Onfray sur CNews et sur Europe 1.
00:03Bonjour Michel !
00:04Bonjour Laurence !
00:05Vous êtes prêt pour la dernière ligne droite de l'actualité avant Noël ?
00:09Allez c'est parti, on va commencer par parler de ceux qui n'ont pas vraiment le cœur à la fête.
00:14Évidemment les agriculteurs, les éleveurs bovins qui ont manifesté à plusieurs reprises,
00:18bloquant des axes routiers, manifestant à Bruxelles, la colère des paysans à de nombreuses origines.
00:24On va les évoquer, Mercosur, Pâques, entrée de l'Ukraine dans l'UE,
00:27et bien sûr la gestion sanitaire de la dermatose nodulaire contagieuse qui pose de nombreuses questions.
00:32On va vous entendre là-dessus Michel, la question paysanne est centrale pour vous.
00:37C'est la clé de voûte de notre culture et notre civilisation.
00:40La lutte contre le narcotrafic toujours au cœur des préoccupations de sécurité des Français.
00:45On passera rapidement sur la énième visite du président Macron à Marseille
00:48pour se concentrer sur les solutions, s'il en existe, pour réduire la consommation
00:53et aussi assécher les routes internationales de l'approvisionnement stupéfiant.
00:57La France est inondée de drogues aussi bien dans les zones urbaines que les zones rurales.
01:03On évoquera aussi l'antisémitisme après l'horreur de l'attentat commis par deux terroristes islamistes
01:07en Australie à Sydney lors du premier jour de Hanouka.
01:10Est-ce que vous pensez qu'en banalisant l'antisémitisme,
01:13on favorise le passage à l'acte dans nos sociétés ?
01:16Question que je vous pose dans un instant.
01:18La guerre en Ukraine et la question de l'effort de réarmement à la fois de l'Europe et de la France,
01:23les chefs d'état-major de plusieurs pays tiennent le même discours d'urgence
01:27à se réarmer pour faire face à une confrontation directe ou indirecte avec la Russie.
01:32D'ici quelques années, on entendra le son de cloche que différent du général Pierre de Villiers
01:38qui était notre invité cette semaine rappelait que la seule stratégie qui vaille pour la France, c'est la paix.
01:43Enfin, le point philo Michel, à l'occasion de l'apparition du chef-d'œuvre de Schopenhauer en Pléiade,
01:48le monde comme volonté et représentation, on va se poser une question.
01:53Comment peut-on vivre en étant pessimiste ?
01:56C'est ça Michel ?
01:56Mais nous, on n'est pas que pessimistes, on est aussi optimistes.
01:59Vous ?
01:59Moi, je suis une optimiste, vous avez raison.
02:02Michel, on commence par cette colère inextinguible des agriculteurs.
02:05Ils se révoltent contre de multiples choses, ces crises à répétition qui les frappent,
02:09les sanitaires, Mercosur, Pâques, Ukraine éventuellement qui pourraient rentrer dans l'Union européenne.
02:15On va écouter Christian Convert de la coordination rurale.
02:19C'est un agriculteur, ancien secrétaire général de cette coordination rurale.
02:23Il a fait part de sa très vive émotion face à cette détresse des agriculteurs.
02:27Ça nous fait pleurer, bon, c'est pas du cinéma.
02:30Il faudra qu'il y ait des morts parmi les gens pour tuer des vaches ?
02:33Non mais c'est une histoire de fou qu'on est en train de vivre.
02:35Qu'elles ne soient pas capables d'entendre ce qui se passe,
02:37on a des propositions qui sont tout à fait responsables et sérieuses.
02:40Non, il y a de quoi être dégoûté, moi je les comprends, je ne sais pas la suite,
02:43mais la suite, elle ne va pas être calme.
02:45C'est impossible que ça soit calme quand ça se passe comme ça.
02:47Voilà Christian Convert qui a la larme à l'œil, qui pleure sur ce plateau,
02:53qui ne fait pas part de cette détresse.
02:55Il y a une solution pour les paysans aujourd'hui, Michel ?
02:58Oui, d'abord sur les larmes, moi je suis tétanisé devant les larmes d'un homme comme ça.
03:02Christian Convert, on s'est rencontrés, j'avais fait un livre avec Véronique Lefloc
03:06et on s'est rencontrés à plusieurs reprises et j'ai pu apprécier l'homme
03:09qui m'a rappelé mon père, des caractères, des tempéraments,
03:13qui était ouvrier agricole, des caractères, des tempéraments, on ne se plaint pas.
03:15Ça boyard.
03:16Ah, en plus, alors bon.
03:18Un bon point de plus.
03:18Il aurait mérité d'être normand.
03:20Et donc, c'est vraiment un homme à l'ancienne,
03:25dur au travail, dur à la peine comme tous les paysans.
03:27Ce sont des gens qui ne comptent pas leur temps, leurs heures,
03:29et qui ne se plaignent jamais,
03:31et qui ne descendent pas dans les rues pour dire
03:33on a envie de descendre dans les rues parce qu'on a envie de tout casser.
03:37Non, pas du tout, ils descendent dans les rues en disant on va mourir.
03:39Et voilà ce qu'il dit.
03:40Et quand un homme comme ça en arrive à pleurer, c'est que quelque chose se passe.
03:44Vous savez, les histoires des jacqueries,
03:46c'est-à-dire des soulèvements des paysans, car il y a là une jacquerie,
03:48ont tous été matés par le pouvoir, un pouvoir répressif.
03:53Tout le monde a en tête, j'ose espérer du moins,
03:55que des hélicoptères et des blindés ont été envoyés contre les paysans.
03:59C'est quand même quelque chose qu'il faut retenir.
04:01Dans l'Ariège.
04:03Dans l'Ariège.
04:04Mais je veux dire, les blindés avaient été envoyés contre les gilets jaunes aussi régulièrement à une époque.
04:09Est-ce qu'il y a eu des blindés envoyés dans des cités,
04:12à Marseille par exemple, pour supprimer des points de deal ?
04:17Je ne pense pas qu'il y ait eu des hélicoptères, des blindés, des gaz lacrymogènes
04:20et des coups qui étaient donnés.
04:22Je ne suis pas sûr qu'il y ait des narcotrafiquants qui pleurent
04:26et qu'on fasse le nécessaire pour que les narcotrafiquants pleurent.
04:29Quand ils sont mis en prison, ils portent plainte contre l'État français
04:32parce qu'on les traite mal et qu'ils subissent des traitements inhumains et dégradants.
04:36Des gens qui peuvent tuer, des gens qui peuvent massacrer,
04:38des gens qui peuvent faire égorger,
04:40des gens qui peuvent demander à d'autres d'en égorger d'autres,
04:42de les mettre dans des mâles de voiture et de mettre le feu à ces voitures.
04:46Et d'un seul coup, ce sont ces gens-là qui disent
04:48« Mais le droit ne me protège pas, etc. »
04:51On ne va pas continuer sur ce sujet.
04:52Puisqu'il s'agit des paysans.
04:53Je voulais juste dire que quand les jacqueries n'ont pas été écoutées,
04:56elles ont un jour débouché sur quelque chose qui s'appelle la Révolution française.
05:00C'est-à-dire que la Révolution française,
05:01lire et relire Taine et les origines de la France contemporaine
05:04qui fait une magnifique histoire de la Révolution française
05:05et surtout une histoire des causes de la Révolution française.
05:09Si vraiment on veut prendre de la hauteur sur ce sujet,
05:12on peut parler Mercosur, on peut parler prime de ceci, prime de cela,
05:15on peut parler dermatose, traitement.
05:17Moi je parle en permanence avec mon ami Gilles Fontaine,
05:22je dirais mon vétérinaire de référence,
05:25on a encore beaucoup parlé hier sur ce sujet,
05:27et pour essayer de savoir, parce que vous savez,
05:30quand vous dites « la science dit que », mais c'est quoi la science macroniste ?
05:32Est-ce que c'est la science éléphiste ?
05:34Est-ce que c'est la science centriste ?
05:35Est-ce que c'est la science écologiste ?
05:36On n'entend pas beaucoup d'ailleurs, les écologistes sur ce sujet-là.
05:39Ça ne les gêne pas trop qu'on abatte des troupeaux.
05:42J'ajoute qu'il y a une espèce de disparition des images.
05:44Vous avez vu, il n'y a zéro image des hécatombes ou des massacres de vaches.
05:48Moi j'aimerais qu'on montre 200 vaches par terre,
05:51et des paysans qui pleurent devant leurs troupeaux.
05:54Ça on cache, on floute.
05:55On floute plein de trucs maintenant aujourd'hui.
05:57La télévision montre des choses qu'elle cache.
05:59Alors on a envie de dire « mais montrez-les, les têtes de ces gens-là ».
06:01Et puis les gens qui disent « on témoigne, mais on est en train de filmer leurs mains parce qu'on cache aussi leur visage ».
06:06Donc là les paysans ne se cachent pas, on les montre, on les voit, et ils sont dans la souffrance.
06:10Le travail que nous, nous pouvons faire, si on veut prendre de la hauteur, c'est de dire
06:13« il y a un projet européiste aujourd'hui qui consiste à détruire la paysannerie française ».
06:19C'est un projet.
06:20C'est un projet parce qu'il vise la construction d'une industrialisation alimentaire planétaire.
06:26Les paysans, ils donnent à manger.
06:27Jadis, ils donnent à manger à leur famille, puis au village, juste autour.
06:30C'est-à-dire que vous faisiez le pain, le lait, le beurre, la crème, les oeufs, les poules, les élevages, les lapins, etc.
06:38Et puis voilà, il y a une espèce d'autosuffisance.
06:40Puis après, il a fallu nourrir les gens des villes.
06:42Puis après, il a fallu, etc.
06:44Et donc il y a une industrialisation aujourd'hui qui est visée par des gens qui ne veulent plus avoir affaire aux paysans.
06:49Vous vous rendez compte, les paysans sont des gens de tradition.
06:51Ce sont des gens qui ont le sens de la parole donnée, le sens de l'honneur.
06:54Ce sont des gens qui ont le sens du travail.
06:55Ce ne sont pas des gens qui disent « on veut travailler 15 heures par semaine ».
06:59Ce ne sont pas des gens qui, etc., etc.
07:00On sait qui ils sont.
07:02Et bien donc, ils sont conservateurs, ils sont traditionnels, ils ne sont pas progressistes.
07:05Eux, l'acte vétérinaire, c'est pour les vaches, ce n'est pas pour les femmes.
07:08Ils n'estiment pas qu'on puisse faire des gestations pour autrui.
07:10Ça, ils le font, ça s'appelle des saillies et ça se fait avec les chevaux, les humains, ça se fait avec les bœufs, les vaches.
07:15Mais ils ont une vision du monde dont il faut se défaire.
07:19C'est trop traditionnaliste, c'est trop passéiste.
07:21Alors, il nous faut de la viande produite au bout du monde, congelée, ramenée dans nos écoles françaises où les enfants vont manger tout ça.
07:28Alors, le principe de précaution, ça n'existe pas.
07:31Il nous faut, après, plus tard, quand il faut penser en termes de siècle, il nous faut faire de telle sorte qu'il n'y ait plus de vaches.
07:36Vous vous rendez compte ? Les émissions de gaz des vaches, ça troue la couche d'eau jaune.
07:41On nous dit après que pour fabriquer un kilo de viande, il faut je ne sais combien de litres d'eau.
07:46Ils oublient que c'est aussi la pluie et que l'herbe, si vous ajoutez cette eau-là, évidemment, on peut dire des chiffres qui ne veulent rien dire du tout.
07:53Simplement, un jour, on va cloner la viande.
07:55C'est déjà en train de se faire.
07:56Et quand on aura cloné et industrialisé...
07:58Vous nous avez souvent parlé de ça, oui.
07:59Oui, moi j'ai écrit un livre qui s'appelle « Le fétiche et la marchandise » où je raconte tout ça en disant...
08:04Ce n'est pas par hasard si les patrons de Libération ont investi dans cette viande cellulaire.
08:08Ces gens qui font le business progressiste en nous disant « Arrêtez tous ces gens-là, les paysans qui nous fatiguent. »
08:14Et l'Europe de Bruxelles contribue à travailler tout ça.
08:17Formidable, on est en train de détruire des élevages.
08:18On est en train de détruire la biologie qui a été fabriquée par ces gens-là, la génétique qui a été fabriquée par ces gens-là.
08:24Puis un jour, on leur dira « Ça y est, on a cloné de la viande cellulaire. »
08:27Et maintenant, vous avez du faux gras. J'ai vu ça l'autre jour dans un magasin.
08:30C'est un faux foie gras uniquement fait avec des végétaux.
08:32Et on s'en va, on donne raison aux véganes et aux végétaliens, aux végétariens.
08:37Et on n'a plus besoin de gens qui produisent de la viande.
08:39Donc évidemment, on ne le dira pas qu'il faut exterminer la paysannerie française.
08:43Mais c'est très exactement ce qui se joue.
08:45Et c'est pourquoi je disais, le Mercosur aura lieu.
08:47Puisqu'il y a un plan politique chez les européistes
08:49qui consiste à détruire les agricultures régionales
08:52au profit d'une industrialisation alimentaire.
08:54Alors justement, je voudrais vous montrer une petite séquence houleuse
08:57qui s'est déroulée entre la députée, l'heureux députée de la France insoumise Manon Aubry
09:02et un agriculteur.
09:03Les paysans manifestaient devant le Parlement européen.
09:07Elle s'est approchée pour discuter avec eux.
09:10Je vais demander à nos auditeurs de tendre l'oreille.
09:12Et on voit que le paysan refuse de lui parler.
09:14Il lui dit « Vous avez embrassé Mme von der Leyen le jour de son élection.
09:18Regardez et écoutez cette séquence. »
09:48« Vous avez embrassé Mme von der Leyen, c'est pas possible.
09:53C'est elle-là qui me tue le temps.
09:55Non, je ne peux pas vous écouter.
09:57Parce que quand on vous écoute, c'est quand ça se fait.
09:59C'est pas possible. »
10:02Voilà, cet agriculteur refuse de parler à Manon Aubry
10:04parce qu'elle a embrassé Mme von der Leyen.
10:07Quand vous avez lancé le sujet, j'avais déjà ma réponse, c'était ça.
10:09Je ne savais pas, je n'ai pas vu cette image.
10:11Eh bien, c'est ce que j'aurais effectivement répondu.
10:13Il a raison, ce monsieur.
10:14Quand je vous dis que les gens sont intelligents et qu'ils sont capables,
10:17quand on leur montre les images, d'où l'intérêt du groupe CNews, etc.,
10:22de comprendre que si effectivement elle embrasse comme du bon pain Mme Ursula von der Leyen,
10:27c'est que ces gens-là s'entendent.
10:28Ils pouvaient éventuellement avoir une prenie de moins polie.
10:30Je ne suis pas de ce, je ne sais plus quel ministre qui a refusé de serrer la main d'un jeune député du Rassemblement national.
10:37Il y a de nombreux députés qui ont refusé.
10:39Oui, c'est ça.
10:39Oui, oui.
10:41Mais là, embrassé, moi je refuse ça, on serre la main des gens, éventuellement.
10:46Mais là, il lui dit « mais non, moi je ne vous sers pas la main, vous embrassez les gens qui n'équilibrent ».
10:49Et il a tellement raison, ce monsieur.
10:52Il y a une imposture de la part de la France insoumise qui finit toujours,
10:55au nom d'un prétendu vote antifasciste, par voter pour Macron, par voter pour l'Europe.
11:00Et on les voit aujourd'hui, d'un seul coup, on voit Arnaud Montebourg, il dit « ah bah ouais, j'ai voté oui à Maastricht ».
11:04« Bah oui, d'accord ».
11:05Mélenchon, il a voté oui à Maastricht.
11:06« Bah oui, d'accord ».
11:07Aquilino Morel, etc.
11:09Enfin, tous ces gens, tous les socialistes, Julien Dray,
11:12enfin tous ces gens qui aujourd'hui me disent « ah bah oui, mais il fallait y penser ».
11:15C'était leur blot, la politique.
11:16Moi, en 92, j'ai voté contre.
11:18Et Philippe Devillier, il a voté contre aussi.
11:19Et on n'était pas nombreux à voter contre.
11:21On se faisait traiter déjà de nazis et de nationaux-socialistes.
11:23Et aujourd'hui, cette fameuse Europe qui devait nous protéger de tout, y compris des guerres,
11:27c'est cette fameuse Europe aujourd'hui qui nous dit « préparez-vous à faire la guerre ».
11:30C'est aussi cette Europe qui nous dit aujourd'hui « normalement, il n'y avait plus de racisme, plus d'antisémitisme ».
11:34Vous avez vu l'antisémitisme, vous avez vu le racisme.
11:36Donc ceux qui ont fabriqué cette époque-là, à cette époque-là l'Europe, on ne devrait plus les entendre aujourd'hui.
11:40Et je ne donnerai pas d'autres noms pour éviter d'être plus désagréable.
11:43On est en face à Michel Onfray sur CNews et sur Europe 1.
11:46Michel, vous l'avez évoqué, la guerre contre les narcotrafiquants, ça se déroule sur tout le territoire français,
11:50ça touche les zones urbaines, les zones rurales.
11:53Il y a eu une énième visite d'Emmanuel Macron à Marseille, je vous l'épargne, pour dire « la République ne reculera pas »,
11:59comme d'habitude, on a les mêmes mots « valise » employée à chaque déplacement.
12:02Il annonce aussi d'une augmentation de l'amende forfaitaire pour les consommateurs.
12:06On va passer de 150 à 200 euros à 500 euros.
12:09Est-ce que, un, ça peut régler le problème, selon vous ?
12:12Et comment faut-il prendre ce problème de narcotrafic à l'échelle de notre société ?
12:17D'abord, il faut avoir une vue globale.
12:20Il y a des gens qui produisent et puis il y a des gens qui consomment.
12:23Donc les gens qui veulent absolument être obsessionnels sur juste un segment de la totalité de la ligne,
12:29c'est le cas de le dire, sont des gens qui font fausse route.
12:31Donc on ne peut pas avoir toute l'intelligentsia, le cinéma, le Saint-Germain-des-Prés, etc.,
12:37qui nous fait l'éloge de la coke et puis de dire « ça, ce n'est pas pareil ».
12:41C'est festif, c'est ludique, c'est culturel, ça n'a rien à voir.
12:45Et puis de l'autre côté, d'avoir des gamins qui ne vont plus à l'école,
12:48qui sont déscolarisés parce qu'on leur donne un très gros billet juste pour être guetteurs.
12:52Et puis après, des États qui, eux, sont des États qui entretiennent des relations avec l'islam, il faut le dire aussi.
12:58C'est-à-dire qu'il y a des pays producteurs qui fabriquent des fortunes considérables,
13:03qui nourrissent le Hezbollah et qui nourrissent l'Iran.
13:05Il y en a aussi en Amérique du Sud, beaucoup.
13:06Non, il y en a aussi, mais je veux dire que si vous parlez des narcotrafiquants,
13:09parce que le gros problème général, c'est tout de même cette guerre qui nous est faite par un islam conquérant,
13:15par un islam agressif, là je ne parle pas de l'islam d'un certain nombre de gens qui sont intégrés,
13:20mais vous avez des gens qui sont dans des logiques de conquête,
13:23et c'est l'argent de la guerre terroriste qui se joue ici.
13:27Alors tous les gens qui pensent qu'il suffit juste d'aller faire une apparition à Marseille
13:32pour que le point de deal ait été déplacé, et une fois qu'ils sont rentrés avec leur jet privé,
13:36on redéplace le point de deal et qu'ils disent, on ne nous laisserait pas passer, nous serons sévères, etc.
13:40Alors qu'on ne touche à rien de tout ça.
13:42Voilà pourquoi tout ça se tient, avec Israël, avec Gaza, avec le bombardement de l'Iran,
13:48avec ce que nous faisons en Afghanistan ou ce que nous ne faisons pas avec l'Afghanistan,
13:53les relations que nous avons avec le Maroc, ou que nous n'avons pas,
13:56les relations que nous avons avec l'Algérie, c'est-à-dire que nous avons avec le Maroc, etc.
14:01C'est-à-dire que ce n'est pas juste de la communication qui permettra de régaler le problème,
14:04c'est un chef d'État, ou une, enfin un ou une chef d'État,
14:08et qui, je ne pense pas à Marine Le Pen, pour le coup je suis en train de dire...
14:11Je suis en train de faire la parité en femme, et c'est très bien, je vous félicite Michel.
14:14Peut-être Marine Tondelier s'il le faut, ou Ségolène Royal.
14:17Mais qu'on puisse poser le problème de manière internationale.
14:20Quelle relation avons-nous avec les pays producteurs ?
14:23Alors la solution, ce n'est pas forcément Trump qui dit,
14:25moi je vois un bateau vénézuélien, boum, j'explose tout.
14:27Non, ce n'est pas la solution.
14:29Ça, pour le coup, je ne parle pas beaucoup de l'État de droit, mais là on peut en parler.
14:31Donc on intercepte, on les met au tribunal, on les met éventuellement en prison,
14:35on libère les gens qui sont juste là en train de piloter,
14:37parce qu'il faut bien bosser, puis je ne sais quoi,
14:39enfin je ne sais pas, mais on exerce le droit, quoi.
14:42Mais simplement, tous ces gens qui sont des narcotrafiquants,
14:45on les reçoit, on les embrasse, on les reçoit de manière officielle.
14:49Je ne vais pas dire où, on va finir par savoir à qui je pense.
14:51Mais il y a des pays dans lesquels on voit une bonne entente
14:55entre le souverain et le chef de l'État,
14:58et la question de la drogue n'est jamais abordée.
15:00Et puis à l'autre extrémité, il y a la question de la consommation.
15:02Qu'est-ce qui fait que des jeunes en sont à cet état de destruction d'eux-mêmes ?
15:07Parce que moi, j'ai des amis qui ont perdu leurs enfants,
15:12ce qu'on ne dit pas non plus, ça, le pétard festif, etc.
15:15Mais sur le cerveau en construction d'un adolescent, c'est destructeur.
15:20Ça déclenche des délires psychotiques aussi.
15:22C'est ce que j'allais vous dire.
15:23Effectivement, je connais deux amis dont les deux enfants sont dans un état,
15:27ils sont détruits, pour avoir fumé des pétards.
15:29Ce n'est pas seulement avoir pris 10 lignes de coke par jour pendant 15 ans.
15:34Ce n'est pas ça du tout.
15:35C'est juste qu'à un moment donné, on dit « c'est une soirée, c'est festif, etc. »
15:38Et paf !
15:38Mais 500 euros, ça peut dissuader une amende de 500 euros ?
15:41Non, bien sûr que non.
15:42De toute façon, aujourd'hui, l'argent, si vous n'êtes pas solvable, vous ne payez pas.
15:46Et qu'est-ce qui va se passer ? Vous n'avez pas d'argent.
15:47Et on va étager.
15:49On va dire « les 500 euros, vous allez les payer sur 10 ans, par paquet de 10 euros. »
15:54100% des amendes sont recouvrées.
15:55Bien sûr, mais ça ne sert à rien.
15:57Et puis après, on va augmenter les impôts pour que des gens puissent recouvrer des amendes qui, etc.
16:01Ça ne fonctionne pas.
16:03Donc c'est une politique globale.
16:04Et puis, je pense que si on avait un État avec un idéal, avec de la positivité,
16:10avec une espèce de désir de faire des trucs, c'est-à-dire qu'il y a plein de jeunes qui sont géniaux en tout.
16:15Vous avez des artistes, vous avez des musiciens, vous avez des informaticiens.
16:18Ils vont où, ces jeunes-là ?
16:19Enfin, je dis ces enfants, à l'âge que j'ai.
16:21Ils s'en vont.
16:22Ils vont quitter la France.
16:23C'est-à-dire qu'à chaque fois qu'on a un prix Nobel, c'est qu'il est en train de travailler à l'étranger.
16:26Et ça se voit régulièrement.
16:27Donc on a des talents, on a de l'intelligence.
16:29Pourquoi est-ce qu'on a des jeunes qui se jettent dans l'alcool, qui se jettent dans la drogue,
16:35et qu'on n'a pas de perspective à leur offrir autre qu'un service militaire volontaire ?
16:40Mais ils n'ont plus d'idéal, ces jeunes-là ?
16:41Non, ils ont juste envie de gagner de l'argent.
16:44Et puis voilà, éventuellement, d'avoir de l'argent pour faire leur recherche.
16:47Si vous avez des jeunes un peu brillants qui travaillent,
16:49on prépare un numéro sur Musk, là, pour Front Populaire.
16:53Il y a eu des discussions avec des jeunes brillantissimes en matière d'intelligence artificielle.
16:56Ils sont partis à Londres.
16:58Ils ne bossent pas en France.
16:59Ils disent, mais à Londres, on a de l'argent, on peut travailler.
17:01Et puis voilà, ce n'est pas juste les syndicats qui disent, il faut de l'argent, il nous faut de l'argent.
17:05Vous faites quoi avec cet argent ?
17:06Si c'est pour avoir des fonctionnaires en plus, il faut avoir des projets de recherche.
17:09Et les projets de recherche, c'est la confiance dans la jeunesse.
17:11Il faut dire à une jeunesse, venez par ici.
17:13On a, pas vous, vous ne les avez pas encore eu, mais quand on a tous eu 20 ans.
17:17Et quand on a eu 20 ans, on avait envie d'être, de refaire le monde et de le reconstruire complètement.
17:21Donc les jeunes qui ont 20 ans aujourd'hui et qui, sur le terrain de l'intelligence artificielle, c'est l'avenir, c'est le projet.
17:27On a un président de la République qui dit, non c'était un ministre je crois à l'époque.
17:32Même plus qu'il c'était.
17:32Le maire, je pense, qui nous parlait d'ordinateur quantique en France, il fallait que nous soyons en tête.
17:37Mais mon pauvre garçon, il n'y a pas d'ordinateur français.
17:40Donc d'ici à ce qu'il y ait un ordinateur quantique, il va falloir attendre un temps.
17:43Et d'ici à ce que l'ordinateur quantique soit français, et d'ici à ce que l'ordinateur quantique français soit en pointe sur la planète entière, c'est faux.
17:50Vous avez les Russes qui travaillent là-dessus, vous avez les Indiens qui sont formidables sur ce sujet, qui travaillent là-dessus.
17:54Vous avez les Chinois qui sont formidables sur tout.
17:56Ils ne nous disent rien.
17:57Ils nous ont dépassé sur tout.
17:58Ils nous ont dépassé sur tout.
17:58L'art de la guerre de Sun Tzu.
18:00On ne dit rien, on ne fait rien, puis un jour on appuie sur le bouton, poum !
18:03Tout s'effondre et puis voilà.
18:04L'autre jour, ils ont appuyé sur un bouton, on a une intelligence artificielle.
18:08L'autre jour, il y a eu aussi une image où on voit Xi Jinping et Poutine, ils sont en train de blablater, ils ne savent pas qu'on les écoute ou qu'on les entend.
18:14Ah si, il y a des trucs là pour augmenter la vie, ça existe.
18:16Ah oui, c'est vrai.
18:17Et tous les deux, ils sont en train de travailler sur la possibilité d'augmenter la durée de vie.
18:23Et nous, qu'est-ce qu'on fait en France ? Rien.
18:24Et donc, évidemment, vous avez des gamins qui prennent du protoxyde d'azote à 3h du matin, qui conduisent sans permis de conduire et qui tuent d'autres individus.
18:32Et qui se tuent eux-mêmes.
18:33La question philosophique est comment en est-on arrivé là ?
18:35Ou comment ces jeunes en sont-ils arrivés là ?
18:37Et qu'est-ce qu'un chef de l'État propose à cette jeunesse ?
18:40Et c'est un symbole de repli de civilisation ?
18:42Une civilisation qui est en train de s'éteindre ?
18:45C'est un peu exagéré, mais en tout cas de se replier sur elles-mêmes, de s'étioler, Michel, auprès ?
18:49Oui, il n'y a pas de civilisation qui n'ait eu de pratique d'ivresse.
18:53C'est-à-dire que tout le monde a inventé, je pense que même les hommes préhistoriques, quand ils ont vu des fruits tomber,
18:59ils ont laissé des fruits tomber, puis ça a pourri, et puis il y a eu le soleil, puis ça a pourri,
19:03puis ils ont bu le jus peut-être de la pluie, puis ils sont partis avec une ivresse, ils avaient découvert l'alcool.
19:07Et après, ils ont dû refabriquer de l'alcool, et l'alcool joue un rôle extrêmement important,
19:11y compris dans les religions, le chamanisme, on prend des ivresses, etc.,
19:15y compris dans la religion chrétienne, où ce ne sont pas des ivresses, mais le vin joue un rôle majeur.
19:19Et l'interdiction du vin chez les musulmans joue un rôle majeur, parce qu'il joue un rôle majeur chez les chrétiens.
19:24Et donc, il y a un ethnologue un jour qui dit, nous avons trouvé une civilisation
19:28qui ne pratique pas les substances hallucinogènes, jusqu'à ce qu'il découvre que les gens soufflaient sur le feu,
19:34et vous savez, quand vous hyper-oxygénez votre cerveau, à un moment donné,
19:37quand on était gamin et qu'on soufflait dans les bateaux pneumatiques,
19:41eh bien, de temps en temps, on avait des ivresses de ce type-là.
19:44Donc, l'ivresse, elle est consubstantielle à la civilisation,
19:46mais c'est la civilisation de l'ivresse qu'il faut travailler.
19:49Il y avait un beau mot, il y a toujours, chez Littré, qui était « livreté »,
19:53un mélange d'ivresse et d'ébriété.
19:55Parce que quand les jeunes boivent pour être par terre, le binge drinking qui fait que...
19:58– Pour se mettre par terre.
19:59– Oui, pour se mettre par terre en disant, voilà, je rentre dans un commun,
20:02on se dit « mais qu'est-ce qu'il y a dans le cerveau de ces enfants-là ? »
20:04Et puis après, il y a la tradition française de l'ivreté jusqu'à Rabelais,
20:07de temps en temps, on a bu un petit coup, puis voilà, c'est le Beaujolais nouveau,
20:10et puis qu'est-ce qui fait qu'on en est à cet état qui fait que des jeunes,
20:14à 20 ans aujourd'hui, se détruisent, et détruisent autrui ?
20:18Donc ça, c'est un fait de civilisation, oui, je pense que quand une civilisation
20:20n'a plus de direction à indiquer,
20:23eh bien, les gens sont d'une espèce de narcissisme, d'autodestruction.
20:26– On fait une petite pause, on se retrouve dans un instant avec vous,
20:28Michel Onfray sur CNews et sur Europe 1, on parlera de l'antisémitisme,
20:32de l'Ukraine, du spectre de la guerre qui est agité beaucoup devant nos yeux,
20:37et puis une petite histoire, tiens, sur un maire qui a démissionné
20:40pour ne pas marier un OQTF.
20:42A tout de suite, d'en face à Michel Onfray.
20:44On se retrouve d'en face à Michel Onfray sur CNews et sur Europe 1.
20:47Michel, avant de parler de l'antisémitisme, de la guerre aussi,
20:50parlons de ce maire de la ville de Chessy,
20:53qui a démissionné avec toute son équipe municipale,
20:55parce qu'il refusait de marier un ressortissant algérien sous OQTF.
21:00Il dénonce les aberrations de la loi.
21:02On va écouter, Michel, les explications du procureur,
21:05qui explique qu'il ne fait qu'appliquer la loi au bout de trois ans.
21:09Eh oui, Michel, une OQTF, obligation de quitter le territoire français,
21:12n'est plus valable, il faut la renouveler.
21:14Écoutons le procureur.
21:17– Et la question qui m'était posée,
21:19elle n'était pas de savoir si la présence de ce monsieur
21:21sur le territoire français était légitime ou pas,
21:23ça, ça n'est pas de ma compétence.
21:25La question qui m'était posée était de savoir
21:27si je pouvais réunir des éléments suffisants
21:30pour douter de la sincérité du projet matrimonial de ces personnes.
21:36Bien évidemment, le fait que ce monsieur se trouvait
21:39en situation irrégulière sur le territoire national
21:41est un aspect important de la question.
21:43Mais ce n'est pas toute la question.
21:45Et c'est précisément pour ces raisons que,
21:47après une enquête de police,
21:49après avoir sursis au mariage pendant deux fois un mois,
21:53comme la loi m'y autorise,
21:55je suis arrivé à la conclusion
21:57que je ne rapportais pas la preuve suffisante
21:59qu'il y avait un réel doute sur la réalité
22:03de l'intention matrimoniale de ces personnes.
22:05– Voilà, pour le procureur de la République de mots,
22:07Michel Enfray, qu'est-ce que vous pensez de ça ?
22:09Il applique la loi ?
22:11– Oui, mais quelle loi ?
22:11– Si c'est la loi de l'Europe, on comprend que le préfet…
22:15– Non, ça c'est la loi française.
22:16– Oui, oui, non, je dis si c'est la loi de l'Europe,
22:19on comprend que, si c'est la loi de la France, on comprend que.
22:21Là, qu'est-ce qui se passe ?
22:22On nous demande de transformer les OQTF en ORTF,
22:25les obligations à quitter le territoire
22:26en obligations à résider sur le territoire français.
22:30Ce n'est pas possible, ça n'est pas pensable.
22:31Ou la loi est la loi et on la respecte,
22:34et la loi c'est de dire vous avez une obligation,
22:36ça s'appelle l'obligation, c'est OQTF,
22:38à quitter le territoire parce qu'il aura été décidé,
22:41je ne sais pas ce que sont les procédures,
22:43et s'il a été décidé que des gens avaient obligation
22:45à quitter le territoire, c'est que peut-être
22:46ils avaient fait des choses pour ne pas mériter d'y rester,
22:49et là on vous dit si, au contraire, vous méritez,
22:50vous avez une obligation d'y rester
22:52puisqu'on a besoin de vous, vive l'immigration, etc.
22:55C'est le monsieur algérien qui épouse une Finlandaise en France, etc.
22:58– Oui, mais parce que le droit au mariage est constitutionnel,
23:01Michel, vous le savez, mieux que quiconque.
23:03– Oui, il est constitutionnel, simplement, on peut examiner les cas
23:05et voir que le mariage blanc, ça existe,
23:07c'est quand même une histoire.
23:09– Là, il dit qu'il a enquêté le procureur.
23:10– Oui, mais on enquête comme on veut,
23:13on peut enquêter à charge, on peut enquêter pour pouvoir
23:14trouver ce qu'on veut trouver.
23:15– Je pense que c'est un honnête homme et qu'il a fait ce qu'il fallait.
23:17– Non, on voit bien, on le sait très bien quand même
23:18combien il y a de QTF en France,
23:20combien de QTF ont été reconduits aux frontières,
23:23on sait très bien aujourd'hui que ce monsieur qui est algérien,
23:26il n'y a aucune probabilité pour que l'État français
23:28ait la possibilité de reconduire ce monsieur à la frontière.
23:30– Et que l'État d'Algérie le reprenne ?
23:32– On va d'abord faire l'OQTF,
23:34et puis vous serez en Algérie, puis après vous épouserez madame en Finlande
23:38ou en Algérie si vous voulez,
23:39si vous êtes évidemment franco-algérien, vous le ferez,
23:41mais la France n'y consentira pas.
23:43Eh bien, vous ne pouvez pas dire ça aujourd'hui,
23:44puisque c'est l'Europe qui vous dit qu'il faut y consentir
23:46et que la loi permet à ces gens-là de dire
23:50« Finalement, moi je suis amoureux,
23:52on a vu madame Tondelier nous faire une grande démonstration de l'amour ».
23:54– Éloge de l'amour, c'était très beau.
23:55– C'était formidable, il était extrêmement crédible dans ce rôle.
23:58– Michel Onfray, on va évoquer un des fléaux de l'humanité,
24:02l'antisémitisme après l'horreur de l'attentat
24:03commis par deux terroristes islamistes en Australie à Sydney
24:06lors du premier jour de Hanoutka.
24:09Bilan terrible, 15 morts, des dizaines de blessés,
24:12deux hommes, un père et son fils,
24:14qui ont pris les armes pour tirer contre une foule désarmée.
24:17Il y a cet antisémitisme qui explose en Australie,
24:20qui a fait x5 en quelques années,
24:22qui explose aussi en France,
24:24et on le constate hélas tous les jours.
24:25On va écouter le témoignage d'un jeune adolescent qui s'appelle Sacha,
24:30qui est juif, qui a été agressé dans son hall d'immeuble.
24:33Écoutez son témoignage.
24:34– Je suis par un psychologue,
24:36parce que ça me traumatise
24:39qu'en tant que juif, on ne peut pas être une personne normale à leurs yeux.
24:46Et après, je ne connais pas leur raison, je ne suis pas dans leur tête,
24:48mais en tout cas, j'ai senti de la haine.
24:51– Une plainte a été déposée par Sacha et sa mère.
24:55Aujourd'hui encore, l'adolescent reste marqué.
24:57– Qui me dit que ça ne peut pas se repasser
24:59si je sors comme ça tout seul ?
25:02Ils sont dehors, je sais qu'ils sont toujours ensemble en tout cas,
25:07et qu'ils peuvent recommencer à tout moment.
25:09Franchement, c'est triste de savoir qu'on ne peut pas être juif et être tranquille.
25:13– Un témoignage qui s'inscrit dans une réalité plus large,
25:17celle d'un antisémitisme du quotidien qui ronge notre société.
25:21– Voilà Michel Onfray pour le témoignage de Sacha.
25:24C'est un phénomène qu'on constate, qu'on essaye vraiment de contrer, de lutter,
25:30mais on a l'impression que c'est un rouleau compresseur, en fait.
25:34– L'antisémitisme ?
25:34– L'antisémitisme.
25:35– Oui, j'ai écrit un livre pour montrer que les philosophes français
25:38qui ont compté au XXe siècle ont défendu l'antisémitisme,
25:41sous prétexte d'antisionisme.
25:43Depuis que l'État d'Israël a été créé, en 1948,
25:46eh bien l'antisémitisme ne peut plus prendre la forme qu'il avait précédemment
25:50avec Hitler et avec ce qui s'est passé en Europe.
25:54Donc on a inventé autre chose et maintenant on s'oppose à l'État d'Israël.
25:57Et d'ailleurs on peut faire l'objet d'une plainte,
26:01simplement parce qu'on aura dit aujourd'hui que la façon courante d'être antisémite,
26:05c'est l'antisionisme aujourd'hui.
26:06C'est interdit aujourd'hui de faire de l'histoire,
26:10d'expliquer d'où vient l'antisémitisme.
26:12Ce gentil garçon, quand il dit « je ne sais pas ce qu'ils ont dans leur tête »,
26:16c'est normal à son âge qu'il ne puisse pas savoir.
26:18Mais il y a plein de gens qui ne savent pas ce qu'il y a dans la tête de ces gens-là
26:20parce que c'est interdit de dire ce qu'il y a dans leur tête.
26:22Qu'est-ce que l'antisémitisme ? D'où vient-il ? Comment a-t-il été construit ?
26:25Georges Ben Soussan qui a fait un travail, et qui fait toujours un travail formidable,
26:29est allé au tribunal parce qu'il avait parlé d'enfants biberonnés au lait de l'antisémitisme
26:33parce qu'on leur enseignait le Coran, etc. Mais moi j'ai lu le Coran.
26:37J'invite les gens qui veulent qu'on ait une discussion sur ce sujet à ouvrir les livres.
26:41On prend le Coran, on prend les hadiths du prophète, qui sont les paroles du prophète,
26:45et qui sont dûment certifiés par les compagnons qui disent « oui, il l'a bien dit », etc.
26:50Et puis les biographies du prophète, et on voit où est l'antisémitisme.
26:55De nous dire « mais ça n'a rien à voir, c'est sans relation », etc.
26:58Je veux bien, mais il faut m'expliquer pourquoi. On trouve ça dans ce texte.
27:01Alors quand je le dis parfois à certains musulmans, ils me disent que
27:03« oui, c'est dans les éditions Gallimard, à la Pléiade, c'est des juifs qui ont fait la traduction,
27:08c'est des juifs qui sont propriétaires, c'est des juifs qui sont des libraires qui vendent ces livres-là. »
27:12Comment est-ce que vous voulez qu'on parle ?
27:13Donc ce petit garçon, s'il ne sait pas ce qu'il y a dans la tête de ces gens-là,
27:16c'est normal parce que quand on essaie de dire ce qu'il y a dans la tête de ces gens-là,
27:20comment ils fonctionnent et pourquoi, on va au tribunal aujourd'hui.
27:22On est pourchassés, on est traités d'antisémites.
27:25Et ce sont ceux aujourd'hui qui sont antisémites qui nous ont fait le coup pendant 30 ans,
27:29des heures sombres de la France et qui voyaient de l'antisémitisme partout.
27:32Moi, j'ai eu droit à des campagnes d'antisémitisme, enfin, où on me traitait d'antisémite
27:35parce que j'avais écrit un livre contre Freud.
27:37Freud est juif, j'ai écrit un livre contre lui, donc je suis un antisémite.
27:40Double page dans l'IB, double page dans Le Monde.
27:43Michel Onfray antisémite, l'université populaire de Michel Onfray est une université populaire antisémite.
27:47Le terroir, le machin, etc. J'ai eu ça pendant des années.
27:49Et aujourd'hui, tous ces gens-là s'y flottent, regardent l'air en disant « c'est pas bien ».
27:53Éventuellement, ils disent « c'est pas de l'antisémitisme, ça n'a rien à voir ».
27:56Ce type qui tue, là, c'est pas au nom de l'islam.
27:59S'il a dit à l'Akbar, il était dépressif, il avait arrêté ses médicaments, ça n'a rien à voir.
28:03Pas au nom de l'islam, c'est pas dans l'islam.
28:05L'islam est une religion de paix, de tolérance et d'amour.
28:07La seule façon de lutter vraiment, c'est de dire « oui, des gens nous ont déclaré la guerre ».
28:11Il faut savoir qui est l'ennemi et le nommer.
28:13Il faut savoir que tous les musulmans ne sont pas nos adversaires
28:16et que nous avons besoin de la majorité des musulmans pour qu'ils nous disent
28:20« oui, c'est pas un dévoiement, c'est une lecture littérale »,
28:23comme il y a une lecture littérale de la Bible et qu'il y ait des lectures allégoriques et symboliques
28:26et que nous avons besoin aujourd'hui de faire un corps commun
28:29pour que ce petit garçon ait réponse à sa question,
28:31qu'il sache ce qu'il y a dans la tête de ces gens-là
28:33et qu'on soit extrêmement sévère avec ce qui s'est passé.
28:37J'ai vu le reportage sur CNews, ce petit garçon qui s'est fait tabasser dans son immeuble.
28:42On sait qui a fait quoi.
28:44L'un d'entre eux, quatre de ceux qui ont passé à tabac ce petit garçon,
28:47s'est entendu dire « rappel à la loi ».
28:49C'est-à-dire qu'on lui a dit « mon garçon, c'est pas bien, tu rentres chez toi ».
28:52Il s'est pris un pot de fleur sur la tête, lancé du cinquième étage,
28:54c'est fait pour tuer.
28:55Donc évidemment, on ne le dit pas.
28:58Ou si on le dit, on explique que ça n'a rien à voir.
29:00Ou si on le dit, vous avez un certain président de la République
29:02qui dit que vous faites du brès noir à Chine.
29:03On est en face à Michel Onfray.
29:05Michel, on va évoquer maintenant l'Ukraine,
29:08l'effort de réarmement dans lequel se lance l'Europe, l'Union Européenne,
29:12face au désengagement américain qui se précise de jour en jour.
29:16Il y a ces discours qu'on entend.
29:17On a entendu le chef d'état-major des armées français,
29:20le général Mangdon,
29:21qui, il y a quelques jours, nous parlait de l'hypothèse
29:24de perdre nos enfants sur le champ de bataille.
29:27Le chef d'état-major des armées britanniques
29:29a tenu exactement le même discours, quasiment mot pour mot.
29:32Je vais vous faire écouter d'abord le britannique, puis le français.
29:34Et puis on va se demander pourquoi il y a cette alarme
29:38qui résonne dans tous nos pays.
29:41Les fils et les filles, les collègues, les anciens combattants
29:45auront tous un rôle à jouer pour construire, servir
29:49et si nécessaire, combattre.
29:52Et davantage de familles comprendront ce que signifie
29:56le sacrifice pour notre nation.
29:58C'est pourquoi il est si important que nous expliquons
30:00l'évolution de la menace et la nécessité de garder
30:03une longueur d'avance sur elle.
30:06Si notre pays flanche, parce qu'il n'est pas prêt
30:09à accepter de perdre ses enfants,
30:14parce qu'il faut dire les choses,
30:18de souffrir économiquement parce que les priorités
30:21iront à de la production de défense, par exemple.
30:25Si on n'est pas prêt à ça, alors on est en risque.
30:31Mais je pense qu'on a la force d'âme.
30:34La France a toujours démontré sa force d'âme
30:36dans les moments difficiles.
30:38Et là, on est dans le moment où il faut en parler.
30:41Voilà Michel Enfrain, on a entendu le général Knighton
30:44et le général Mendon.
30:45Tous les deux disent, voilà, il faut se préparer à un conflit.
30:47– Alors, qui est le patron ?
30:51Alors le chef de l'armée, c'est le chef de l'armée.
30:54– Bien sûr.
30:54– Qui est le chef du chef des armées ?
30:57Le président de la République.
30:58– Alors oui, en Grande-Bretagne, le Premier ministre.
31:00– Non, oui, mais là, moi je vous parle de la France là-bas.
31:02– OK.
31:02– Parce que c'est nos Français qu'on a envie d'aller.
31:04Alors les enfants meurent, etc.
31:06Ils meurent déjà, ils meurent à Crépaule, etc.
31:10Donc je disais, le chef d'État-major,
31:12c'est le patron de l'armée,
31:13le chef de l'armée, c'est le président de la République.
31:15Qui est le chef d'Emmanuel Macron ?
31:17Le peuple français.
31:19Sauf que ça, c'est fini.
31:20C'est-à-dire que, moi j'aimerais qu'en Ukraine,
31:23on sollicite le peuple pour savoir ce qu'il veut
31:25et qu'on puisse prendre des décisions.
31:27Qu'on ait la possibilité de le faire dans la bande de Gaza.
31:30Qu'on ait la possibilité de solliciter le peuple français
31:32en disant, voulez-vous faire cette guerre en Ukraine ?
31:34Voulez-vous que nous soyons à côté des Ukrainiens,
31:36contre les Russes ?
31:38Avez-vous envie d'engager une guerre planétaire,
31:41au moins européenne, mais de toute façon,
31:43elle serait planétaire ?
31:44Parce que si nous entrons en guerre,
31:46clairement contre la Russie,
31:47nous entrons en guerre contre la Chine,
31:48nous entrons en guerre contre la Corée communiste,
31:50nous entrons en guerre contre l'Iran.
31:52Est-on prêt à ça ?
31:52Est-on prêt à ça ?
31:54Et puis, on demande au peuple,
31:55ou alors, on n'est plus en démocratie,
31:57ce qui est mon hypothèse.
31:58Car ces gens décident des guerres, tout seuls.
32:01Madame Ursula von der Leyen, elle décide d'une guerre,
32:03Macron décide d'une guerre,
32:04le chef d'état-major, on lui dit,
32:05oh, vous allez dire qu'il va falloir être prêt pour la guerre.
32:07Et puis, les Anglais, ils ont fait quoi avec le Brexit ?
32:10Ils n'ont pas fait grand-chose.
32:11Ils disent exactement la même chose
32:12que s'ils étaient restés dans le Brexit.
32:14Donc, ils sont dans l'Europe.
32:15Donc, ils sont dans une configuration
32:16où on n'y est plus, ça nous arrange,
32:18on fait ce qu'on veut.
32:19Mais on fait ce qu'on veut,
32:19c'est-à-dire qu'on fait exactement la même chose
32:21que comme avant.
32:21Je vois que vous avez des choses à mordre.
32:22Oui, parce qu'en même temps,
32:23on peut aussi entendre que l'Europe a vécu tranquillement
32:26des bénéfices de la paix, du parapluie américain,
32:29et ne s'est pas préoccupée de se réarmer.
32:31Et qu'il y a, vous l'avez souvent dit,
32:33le retour des empires, la Chine, la Russie,
32:36et qu'on ne peut pas rester les bras ballants.
32:38Et moi, j'entends ce discours-là.
32:39Ah oui, mais ça fait 30 ans que je fais l'éloge
32:42de la souveraineté nationale française.
32:44Ça fait 30 ans que je me fais traiter de fasciste.
32:46Et là, d'un seul coup, on voit des gens qui disent
32:48« Ah, il faudrait de la souveraineté, etc. »
32:49Ben oui, très bien.
32:50Mais c'est vous qui avez contribué, messieurs et mesdames,
32:53à dire de la nation que c'était détestable,
32:55que le drapeau bleu-blanc-rouge était détestable,
32:57que défendre la France et être patriote,
32:58c'était détestable.
32:59D'un seul coup, ces gens-là veulent être patriotes,
33:01mais ils veulent surtout être patriotes
33:02pour aller faire des guerres contre la Russie.
33:04Mais d'où viennent ces gens-là ?
33:05D'où viennent ces gens-là ?
33:06On ne peut pas faire de la diplomatie ?
33:08Moi, je suis un disciple de Jaurès là-dessus.
33:10Jaurès, il voulait faire de la diplomatie.
33:12Jaurès a été assassiné.
33:14Et la guerre a eu lieu.
33:15Et vous avez vu les millions de morts.
33:16Et aujourd'hui, ou jadis,
33:18vous avez Elmoul Kohl et François Mitterrand
33:19qui se tenaient la main à l'ossuère de Douaumont
33:22et dit « Tout ça pour ça ? »
33:24Des millions de morts pour qu'on en arrive
33:25à se tenir la main et dire
33:26« Mince, plus jamais ça ! »
33:28Tous ces gens qui disent « Plus jamais ça »,
33:29ils disent « On recommence, on repart, va-t'en guerre ! »
33:33Demandez au peuple ce qu'il en pense.
33:34Parce que je veux bien,
33:35on a un narratif qui est totalement formaté
33:37sur la totalité des chaînes
33:38puisqu'on a fermé Russian Today
33:39et Spoutnik, c'était justement
33:42pour qu'on n'ait pas un autre son de cloche.
33:44Mais cette guerre,
33:45ce n'est pas parce que les caméras sont arrivées
33:47qu'elle a commencé.
33:48Ça fait 20 ans que ça se passe.
33:49Pendant que l'Ukraine bombardait
33:50sa population russophone,
33:52qu'est-ce qu'on a fait ?
33:52Qu'est-ce qu'on a dit ?
33:53On a dit « On va faire des traités
33:54et on ne va pas les respecter.
33:55Monsieur Hollande, madame Merkel.
33:59Donc des gens nous fabriquent la guerre
34:01depuis des années, les européistes.
34:03Et aujourd'hui, ils nous disent
34:04« Bon, le revenu, il va falloir l'amener. »
34:05Moi, je n'ai pas envie.
34:07Mais vous voulez bien que
34:08Sivis, Patschem, Parabellum,
34:10si on veut la paix, prépare la guerre.
34:12Comment vous faites avec des gens qui...
34:14Il ne faut pas être désarmé.
34:15Non, mais nous, ça fait 40 ans
34:17qu'on désarme
34:17et ça fait 40 ans que les autres
34:19nous sur-arment.
34:20Non, mais ça ne servira à rien.
34:23Il suffit que Poutine dise
34:24« Mais moi, je vais balancer
34:25des missiles sur la France
34:26et puis c'est terminé. »
34:28Donc, il faut faire de la politique.
34:28Il faut faire de la diplomatie.
34:30Il faut faire de telle sorte
34:31qu'on a un chef d'État digne de ce nom.
34:32Il nous reste 10 mois pour celui-ci.
34:35L'autre va faire quoi ?
34:36Ce serait bien qu'on sache
34:37les programmes sur ce sujet-là.
34:39Que ferait M. je ne sais pas qui,
34:41Bidu, Lintel,
34:42on n'est pas tous les candidats.
34:43Mais sur cette guerre,
34:46ils ne vont pas dire non plus
34:47« On arrête cette guerre. »
34:47On dit « César, vous êtes Poutine. »
34:48Non, mais ils vont tous dire
34:49« On réarme la France.
34:50On remet notre armée à niveau.
34:51On relance les lignes de production
34:53pour les munitions. »
34:55C'est un discours de bon sens.
34:56Et là, Gaulliste, si j'ose vous le lire.
34:59Le 1er juin,
34:59ils vont aller sur la place.
35:00Le 2 juin,
35:01ils ont 100 kilos en trop.
35:02Ils disent « Je vais faire un régime pour maigrir. »
35:04D'accord, on en parle dans 5 ans.
35:05Donc là, ce n'est pas possible.
35:07Vous voyez les défilés militaires chinois ?
35:08Vous voyez les défilés militaires russes ?
35:09Avec des drones partout.
35:10Et nous, on nous dit,
35:11même les militaires,
35:12nous disent « On n'a pas de quoi tenir 8 jours. »
35:13Oui, c'est ça qu'il faut réarmer.
35:14Mais ça ne sert à rien
35:16puisque nous sommes en train
35:17de donner les armes
35:18que nous avons à l'Ukraine.
35:20Nous donnons des canons César.
35:21Nous donnons des obus.
35:24Nous avons aujourd'hui
35:25un hélicoptère sur deux
35:26qui ne fonctionne pas,
35:26si j'ai bien lu ce que j'ai lu,
35:28et qui sert pour donner
35:29des pièces de rechange
35:31aux autres pilotes d'hélicoptère.
35:32Nous avons des policiers,
35:34des gendarmes ou des militaires
35:36qui n'ont pas leur compte de tir
35:37et à qui on dit
35:38« Vous avez 5 balles à tirer dans le mois
35:40et vous allez faire votre exercice de tir, etc. »
35:42Moi, je veux bien.
35:43On est dans une décadence totale.
35:44On recommence simplement
35:45« Faites pas un enfant en 3 jours,
35:47faites un enfant en 9 mois. »
35:48Mais vous êtes un gaulliste, Michel.
35:49Oui.
35:49Donc vous nous dites quand même
35:50qu'il ne faut pas qu'on reste les bras ballants.
35:51J'en suis convaincue.
35:53Il y a de la politique à faire
35:54pour aller plus vite.
35:55Réarmons-nous,
35:56mais de toute façon,
35:57on sera vraiment réarmés
35:58et susceptibles de répondre à la Chine,
35:59si tant est qu'on le soit un jour,
36:00quand on ne sera pas tout seul,
36:01quand on aura des alliés.
36:03Mais en attendant,
36:04ces gens-là ont des intelligences
36:05et on peut discuter.
36:07On peut discuter avec des gens,
36:08on peut discuter avec Zelensky.
36:10D'un seul coup,
36:10on a découvert qu'il y avait
36:11de l'argent qui partait,
36:12que tout l'argent qui était donné
36:13nourrissait des mafias,
36:15que l'ami le plus proche
36:16qui regardait du football
36:17avec Zelensky le soir,
36:20c'est un type qui a été obligé
36:21d'être exfiltré
36:21parce qu'il y avait beaucoup d'argent,
36:22etc.
36:23Est-ce qu'on ne pourrait pas
36:24regarder Pierre Lelouch
36:25qui dit des choses
36:25extrêmement intelligentes
36:26sur le terrain de la diplomatie,
36:27de la géostratégie,
36:28de la géopolitique ?
36:29Il ne défend pas Poutine.
36:30Lui, il est gaulliste,
36:31il est gaullien
36:32et ils disent
36:32si nous voulons aujourd'hui
36:33ne pas avoir une armée efficace
36:35dans cinq ans,
36:36faisons-le, bien sûr,
36:37faisons-le.
36:38Mais d'ici là,
36:39est-ce que,
36:39parce que c'est une guerre
36:41dont on nous dit
36:42qu'elle va avoir lieu
36:42dans les mois qui suivent ?
36:44Dans 2030.
36:44Ben voilà.
36:45Généralement,
36:45dont prédisait 2030.
36:46Une histoire de mois.
36:47Est-ce qu'on ne peut pas avoir
36:48un peuple qui se rebelle ?
36:49Est-ce qu'on ne peut pas avoir
36:50un chef de l'État
36:51qui ne dira pas en notre nom ?
36:52Ou est-ce qu'on ne peut pas avoir
36:53un chef d'État qui dirait
36:54moi je reprends le flambeau de Jaurès
36:55et ma logique,
36:56ce n'est pas d'être un vatanguerre
36:57en disant
36:58on va faire le bout de feu.
36:59On est des ridicules.
37:01On n'a même pas les moyens
37:01de déloger les narcotrafiquants
37:03en France
37:03et on voudrait faire la guerre
37:04à la Russie,
37:06à la Chine,
37:06à la Corée,
37:07à l'Iran en même temps.
37:10Michel Onfray,
37:10il est l'heure du point philo
37:11qu'attendent tout le temps
37:12nos téléspectateurs
37:13et nos auditeurs.
37:15Alors là,
37:15vous nous avez choisi
37:16le chef d'œuvre de Schopenhauer
37:18qui paraît en pléiade
37:20Le monde comme volonté
37:21et représentation.
37:23Ce qui nous permet
37:24de nous poser la question,
37:25Michel,
37:25peut-on vivre en étant pessimiste ?
37:27Votre réponse.
37:28Alors,
37:29j'ai quelques minutes
37:30pour répondre à ça.
37:31C'est un chef d'œuvre.
37:32C'est un monument
37:33de l'histoire
37:33de la philosophie européenne.
37:36Il y a des parties techniques.
37:37Lui, il dit
37:37il faut connaître
37:38les Upanishads
37:38qui sont des textes
37:39de sagesse orientale.
37:42Platon et Kant
37:43pour me comprendre.
37:44Donc évidemment,
37:45on peut avoir
37:45une lecture hyper technique
37:46à partir de ça.
37:47Moi, je voudrais parler
37:48aux gens
37:49qui ne maîtrisent pas tout ça
37:50et dire qu'il y a
37:51beaucoup de choses là-dedans.
37:52Mais je vais faire
37:53vraiment une synthèse
37:54parce qu'il faut
37:55une petite lecture
37:57de quelques pages
37:59dans ce livre.
38:00Autrement,
38:00on pourrait tenir des heures.
38:01Il nous dit
38:02la vie,
38:03c'est un balancier
38:03qui va
38:05de l'ennui
38:06à la souffrance,
38:07de l'ennui
38:07à la souffrance,
38:08de l'ennui
38:08à la souffrance.
38:09Et il dit
38:09si on ne s'ennuie pas,
38:10on souffre.
38:10Si on ne souffre pas,
38:11on s'ennuie.
38:12Et il dit
38:12l'ennui à sa représentation sociale
38:13le dimanche
38:14et la souffrance
38:15le restant de la semaine.
38:17Alors,
38:18on dit
38:18qu'est-ce qu'il faut faire ?
38:19Alors,
38:19si c'est ça vraiment,
38:20si on a le choix
38:21entre souffrance et ennui,
38:25et il y a trois possibilités
38:27d'arrêter le balancier.
38:28L'innégation
38:28de ce qu'il appelle
38:30le vouloir.
38:30Je vais dire quelques mots
38:31sur ce mot,
38:31ça n'est pas la volonté
38:32ou la volition.
38:33Je veux toucher ce micro,
38:34je fais un geste,
38:35etc.
38:35Ce n'est pas ça
38:36la volonté,
38:37je vais en parler.
38:38Donc,
38:39arrêter le vouloir,
38:40pratiquer la pitié
38:41et la contemplation esthétique.
38:43Trois choses.
38:44Le vouloir,
38:45le villeux en allemand,
38:46je ne veux pas faire le malin,
38:47mais W-I-2-L-E,
38:48ce n'est pas justement
38:50cette possibilité
38:51que nous avons
38:52de vouloir ceci
38:53plutôt que de cela.
38:54Je tourne à droite,
38:54je tourne à gauche,
38:55j'ai exercé ma volonté.
38:56Vous prenez dans les pyramides,
38:59par exemple,
39:00il y a 40 siècles,
39:00il y a des offrandes votives
39:01qui ont été faites
39:02pour les morts.
39:03Vous avez quelqu'un
39:04qui est momifié
39:05et puis vous avez
39:06des trucs pour qu'il puisse
39:07aller dans l'au-delà,
39:08des trucs à manger,
39:09des assiettes dans lesquelles
39:10vous avez des grains de blé.
39:12Si vous mettez
39:12ces grains de blé
39:13dans la terre
39:14et que vous mettez de l'eau,
39:16vous aurez un épi
39:16à la saison suivante,
39:17vous avez la lumière.
39:19Qu'est-ce qui s'est passé ?
39:20Il s'est passé que
39:20dans le grain de blé,
39:22il y a le villeux,
39:22le vouloir,
39:23qui fait que c'est une puissance
39:25qui veut la volonté
39:26et qui veut la vie.
39:27Donc c'est ça le villeux.
39:28Il dit,
39:28il y en a dans vous,
39:29il y en a dans moi,
39:29il y en a dans les pierres,
39:30il y en a dans les astres,
39:31le vouloir,
39:32il est partout.
39:33Le monde,
39:33c'est volonté.
39:35Et ces volontés,
39:36en même temps,
39:36c'est une représentation,
39:37c'est-à-dire que c'est mon cerveau
39:38qui rend possible
39:39la vérité de ces choses-là.
39:41Avant moi,
39:41il n'y avait pas de monde,
39:42après moi,
39:42il n'y a pas de monde
39:42parce que c'est ma conscience
39:43qui fait les choses.
39:44Donc je suis mon cerveau.
39:45Pensée extrêmement intéressante.
39:47Et je reviens
39:47aux trois recettes
39:49pour être heureux,
39:50pour ne pas souffrir,
39:51pour ne pas s'ennuyer,
39:51pour ne pas s'ennuyer,
39:52pour ne pas souffrir.
39:53Et il dit,
39:54on arrête la sexualité,
39:55la reproduction,
39:56etc.
39:56Terminé,
39:56il n'y a plus d'enfants,
39:57il n'y a plus rien du tout,
39:58il n'y a plus de cerveau,
39:59il n'y a plus de souffrance,
40:00il n'y a plus d'ennui.
40:00C'est radical.
40:02C'est radical.
40:03Et c'était une pratique
40:04qui n'était pas celle
40:12qui a une fille grimpée
40:12et lui ont fait un jour
40:14des remarques
40:14en disant que quand même,
40:15il a donné un coup de canne
40:16à la grand-mère.
40:17Donc la sexualité,
40:19il l'a pratiquée
40:19et la pitié,
40:20il ne la pratiquait pas non plus.
40:21C'est-à-dire,
40:21il dit,
40:21il faut une logique,
40:23donc négation du vouloir à vivre,
40:24empathie,
40:25pitié,
40:26tout est soumis à la volonté,
40:28les oiseaux,
40:29les animaux,
40:29nous,
40:30etc.
40:30Et personne ne choisit sa vie.
40:33On subit le vouloir,
40:34on subit la volonté.
40:35Donc dis-toi d'autrui
40:36que s'il est méchant,
40:37s'il est mauvais,
40:38etc.
40:38Il subit la puissance du vouloir
40:40comme toi,
40:41tu subis la puissance du vouloir.
40:42Donc,
40:42et de l'empathie pour autrui.
40:44Il aimait beaucoup les animaux
40:45et détestait beaucoup les gens.
40:46Et d'ailleurs,
40:47il avait des caniches
40:47et il a fait son chien Atma,
40:50qui veut dire l'âme du monde,
40:51il l'a fait légataire universel,
40:53pour vous dire.
40:54Et puis,
40:55contemplation esthétique,
40:56ça vous dira,
40:56je sais que vous êtes très esthète
40:57et très ménomane,
40:58il dit,
40:59la musique,
41:01c'est presque la volonté
41:02à l'état pur.
41:03C'est une volonté
41:03sans représentation.
41:05C'est pas exactement ça,
41:06parce qu'il y a quand même
41:06une représentation auditive.
41:08Mais il dit,
41:08si vous voulez,
41:08la meilleure image du vouloir,
41:10c'est la musique qui la donne.
41:11Et quand on est dans l'art,
41:13pas seulement la musique,
41:13mais pour lui,
41:14dans l'art,
41:14la musique,
41:15c'était vraiment le top.
41:17Et il dit là,
41:17on s'oublie soi-même complètement,
41:19on oublie qu'on souffre,
41:20on oublie qu'on s'ennuie,
41:21on est dans la contemplation esthétique,
41:23dans la belle peinture,
41:24dans la belle sculpture,
41:25dans le beau poème
41:26ou dans le beau film aujourd'hui,
41:27il dirait probablement.
41:29Et là,
41:29à ce moment-là,
41:30on ne souffre plus.
41:31Donc,
41:36vous voulez ne plus souffrir,
41:37arrêtez le balancier,
41:38la contemplation esthétique,
41:39arrêtez la reproduction,
41:41contemplation esthétique,
41:42exercice de la pitié,
41:43et vous finirez par,
41:44dans ce monde terrible,
41:45vous finirez par être heureux.
41:46Bon, mais nous,
41:47on est heureux,
41:47parce qu'on est ensemble.
41:48Il dit, par exemple,
41:49il y a un chapitre
41:49qui s'appelle
41:50Métaphysique de l'amour
41:50qui est extraordinaire.
41:52Il vous dit,
41:52quand vous croyez que vous êtes amoureux,
41:53vous êtes abusé par la nature.
41:55En gros,
41:55la nature,
41:56elle veut que vous fassiez des enfants,
41:57pour que les enfants fassent des enfants,
41:58pour que l'espèce se reproduise.
42:00Et il dit,
42:01quand on se croit amoureux personnellement,
42:03en disant,
42:03elle est fantastique,
42:03merveilleuse, formidable,
42:04c'est la nature qui vous prend en otage.
42:06Vous avez une histoire d'amour,
42:07vous faites un enfant,
42:08vous avez bossé pour la nature
42:09et pour l'espèce,
42:10après,
42:11terminez l'amour disparu.
42:12Mais nous croyons à l'amour,
42:13évidemment,
42:13Michel,
42:14surtout on s'est fait...
42:15Schopenhauer non,
42:15mais d'autres aussi.
42:17Schopenhauer,
42:17je ne sais pas,
42:17c'est un peu ardu,
42:18mais voilà,
42:19le monde comme volonté
42:20et représentation.
42:21Merci à vous,
42:21Michel,
42:22je vous souhaite
42:22de très joyeuses fêtes,
42:24un très bon Noël à vous
42:25et à tous vos proches.
42:26Je pense à votre maman,
42:27qu'on embrasse tous
42:29avec nos amis auditeurs
42:30et téléspectateurs.
42:30Joyeux Noël à vous.
42:31On se retrouve la semaine prochaine.
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