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Michel Onfray passe en revue l’actualité de la semaine dans #FaceAMichelOnfray. Présenté par Laurence Ferrari.

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Transcription
00:00Bonjour à tous et bonjour à toutes, bienvenue dans Face à Michel Onfray sur CNews et sur Europe 1.
00:04Bonjour Michel.
00:05Bonjour Laurence.
00:05Ravi de vous retrouver pour commenter cette semaine d'actualité.
00:09Le retour de Boalem sans salle en France.
00:11L'écrivain a été reçu dès son arrivée par le président Macron à l'Elysée,
00:15dans une relative discrétion car on sait que le sort d'un autre français,
00:19otage du régime algérien, est en cause.
00:21Il s'agit de Christophe Gleies dont le procès en appel doit avoir lieu début décembre.
00:25La parole d'un écrivain doit parfois s'effacer
00:28pour éviter de pénaliser d'autres personnes.
00:30On sait aussi que le président Macron a prévu de rencontrer son homologue Théboune
00:34dans les prochains jours pour tenter de normaliser la relation entre les deux pays.
00:39On vous entendra là-dessus.
00:40Le rapport choc sur l'islam en France.
00:42Une étude de l'Institut de sondage IFOP, publiée dans le Figaro,
00:45montre que les jeunes générations se tournent de plus en plus
00:48vers une pratique rigoriste de leur religion.
00:51Une jeune femme sur deux affirme porter le voile volontairement.
00:54Un jeune sur trois se dit proche du courant de pensée des frères musulmans.
00:5757% estiment que les lois du Coran sont supérieures à celles de la République.
01:02Qu'est-ce que ces chiffres vous inspirent, Michel ?
01:04S'agit-il d'une réponse à une société laxiste et sans repères ?
01:08Dans un État qui se veut laïque, en tout cas, cela pose de nombreuses questions.
01:12Et puis je signale que vous consacrez votre prochain numéro de Front populaire à ce sujet.
01:17Pensez l'islam, l'autre civilisation.
01:19Ce sera en kiosque le 8 décembre prochain.
01:21Là aussi, on a très envie d'entendre votre analyse.
01:24Un retour de la guerre imminent, c'est ce que nous annonce le chef d'État-major des armées françaises,
01:29le général Fabien Mandon.
01:30Il estime que nous allons entrer en confrontation d'ici 2030 avec la Russie
01:35en raison des mécanismes de solidarité liés à l'OTAN
01:38et que nous devons nous préparer à voir nos enfants mourir pour la patrie.
01:43Pourquoi ces déclarations, elles inquiètent en tout cas au plus haut point les Français.
01:47France Télévisions attaque notre groupe.
01:49C'est nous, Europe 1, le JDD pour dénigrement.
01:52Une action en justice qui étonne jusqu'à la ministre de la Culture, Rachida Dati.
01:56Que pensez-vous, Michel, de cette nouvelle tentative de baïonner une partie de la presse
02:00qui ne correspond pas à la bien-pensance générale,
02:03qui sont les censeurs des temps modernes, quid de la liberté d'expression ?
02:07Enfin, le point philo, on va se pencher sur Hobbes.
02:09Après avoir évoqué Rousseau la semaine dernière,
02:11qui estimait que l'homme est naturellement bon, que c'est la société qui le corrompt,
02:14et bien, hops, dans le Léviathan, propose bien avant Rousseau l'idée que le peuple puisse reprendre sa souveraineté
02:21lorsque le souverain ne l'incarne plus.
02:24Vaste programme, très heureuse de l'aborder avec vous aujourd'hui, mon cher Michel.
02:28On commence par votre ami Boalem Sansal.
02:30Je sais que vous l'aimez beaucoup, que vous êtes extrêmement soulagé de son retour en France.
02:34Il a été reçu discrètement à l'Élysée le jour même de son arrivée.
02:38Visiblement, il y a des consignes de silence qui ont été passées pour ne pas gêner un autre procès en appel
02:43d'un autre Français qui s'appelle Christophe Gleize, qui est détenu en Algérie.
02:47Le procès aura lieu début décembre.
02:49On va écouter Noël Lenoir du comité de soutien à Boalem Sansal.
02:55L'Algérie est braquée vis-à-vis de la France,
02:58et a fait de la France, en quelque sorte, son punching ball, l'ennemi numéro un,
03:03et même encore très récemment,
03:05alors qu'on pouvait imaginer, en tous les cas, c'était crédible,
03:10que Boalem serait gracié et donc libéré.
03:13Encore récemment, la presse algérienne le diabolisait,
03:18et même le mentionnait comme un agent de trois services secrets,
03:22le français, le marocain et l'israélien.
03:25Ça fait beaucoup.
03:26Il a vécu quand même une sorte de martyr qu'il n'avouera jamais pendant un an.
03:30Mais moi, ce qui m'a frappée, c'est qu'il est au courant de tout.
03:32Et il est plutôt sur un mode du remerciement et de minorer l'épreuve qu'il a subie.
03:41– Noël Lenoir, évidemment, on n'a pas de Noël direct pour l'instant de lui, de Boalem Sansal.
03:45Vous comprenez évidemment qu'il soit discret, il ne veut pas se gêner l'autre procès qui est en cours.
03:49– Ça, ce sont les arguments de langage de l'État.
03:52Je pense que l'État a intérêt à laisser entendre ça.
03:55C'était sa stratégie depuis le début en disant, pas de vague, nous travaillons.
03:58On a vu qu'il n'y avait pas de vague et en même temps il ne travaillait pas.
04:01Du moins s'il travaillait, il ne tenait rien du tout.
04:03Parce que la France n'existe pas, d'une part, sur le terrain international et sur le terrain diplomatique,
04:07et que d'autre part, l'Algérie a décidé que la France était son ennemi.
04:12Donc si on considère qu'effectivement…
04:14– Et pas l'inverse, mais je le dis…
04:17– Vous savez, il y a un philosophe qui s'appelle Julien Freund,
04:20qui quand il a soutenu sa thèse de philosophie politique,
04:23a dit que c'était l'ennemi qui nous désignait.
04:26Et on ne peut rien faire contre un ennemi qui nous désigne.
04:27Vous ne pouvez pas dire, moi je vous aime, je veux vous aimer,
04:33vous êtes formidables, le gouvernement est fantastique, etc.
04:35Si ce gouvernement a décidé que la guerre d'Algérie n'était pas finie et qu'il fallait la continuer.
04:40Si on continue à considérer qu'il faut se taire,
04:43qu'il faut permettre à la diplomatie de travailler,
04:46alors qu'on sait très bien que la diplomatie française n'a pas,
04:49enfin je ne veux pas dire n'a pas travaillé,
04:50elle n'a pas obtenu de résumé.
04:52– Donc c'est pas en souterrain.
04:53– Oui, ça c'est toujours facile à dire.
04:56On dit en gros qu'on a fait le travail et que c'est nous qui sommes responsables de la libération de l'Algérie.
05:02J'ouvre une parenthèse pour dire qu'il n'y a pas d'image de Boilem à l'Élysée.
05:06Je ne suis pas Boilem, mais je veux dire que moi je n'y serais pas allé à l'Élysée.
05:09Je serais mis un point d'honneur à ne pas y aller
05:11et à dire publiquement pour quelles raisons je n'y serais pas allé.
05:15Mais je ne sais pas ce qui a été négocié.
05:18C'est un homme d'une grande gentillesse Boilem, d'une grande gentillesse.
05:21Et je ne comprends pas qu'on ne puisse pas l'aimer.
05:23Donc il aura probablement joué la carte de l'apaisement, de la diplomatie,
05:30de la France qu'il aime.
05:30et qu'il l'aime, je pense que les Français aiment,
05:35sauf quelques diaboliques de la France insoumise et de leurs amis
05:39qui estiment que si éventuellement le Rassemblement national est d'une phrase gentille sur Boilem sans salle,
05:43c'est que c'est un salaud.
05:45Moi je vous ai dit que j'étais en Tunisie il y a quelque temps
05:47et que j'ai entendu cet argument d'un Boilem sans salle agent du Mossad
05:50travaillant pour les unis.
05:52Donc on a toujours ça.
05:53On a toujours l'Algérie derrière tout ça.
05:55C'est-à-dire les éléments de langage.
05:56Exactement comme la DZ mafia.
05:58Je rappelle que DZ ça veut dire Algérie sur l'époque minéralogique.
06:01Donc c'est la mafia algérienne qui se dit telle à Marseille.
06:05On parlera d'une archotrapie tout à l'heure.
06:06Oui, enfin je ne sais pas si on en parle,
06:08mais je veux dire que tout ça lié.
06:10Et Boilem n'est pas du genre à mettre de l'huile sur le feu.
06:14Donc il va à l'Elysée, mais il n'y a pas d'image.
06:17C'est cette absence d'image qu'il faut commenter.
06:19Et saluer, c'est le petit clin d'œil, il a toujours l'œil brillant de Boilem,
06:24qui honore l'invitation du Président de la République parce qu'il est un républicain,
06:29et qui en même temps a demandé assez probablement qu'il n'y ait pas d'image.
06:32Vous imaginez bien qu'Emmanuel Macron, serrant dans ses bras Boilem sans salle,
06:38avec des caméras, etc., tout ça c'était formidable pour lui.
06:41Ces images n'ont pas eu lieu.
06:42Commentant cette absence d'image, cette absence d'image fait sens ?
06:44En tout cas, on se réjouit de sa libération.
06:46Oui, oui, bien sûr.
06:47Il a souvent dit, Boilem sans salle, sur tous les plateaux,
06:51attention, ce qui se passe avec l'islamisme en Algérie arrivera en France.
06:55C'est un cri d'alarme qu'il a fait retentir à de nombreuses reprises.
06:59On a aujourd'hui, Michel, cette étude qui a été faite par l'Institut de sondage IFOP,
07:04un institut extrêmement sérieux,
07:06concernant la pratique de l'islam en France.
07:08Ce qui est très frappant, et on en a beaucoup parlé cette semaine sur CNews et sur Europe 1,
07:12c'est le fait que les jeunes générations se tournent vers une pratique rigoriste de leur religion.
07:16Je le disais tout à l'heure, une jeune femme sur deux qui porte le voile de façon volontaire.
07:23La plupart, une majorité qui pense que les lois coraniques sont au-dessus des lois de la République.
07:28et une pratique de la prière quotidienne en hausse.
07:3362% en 2025 des musulmans font la prière, respectent le jeûne, mangent halal.
07:39Il y a un espèce de regain de la foi musulmane.
07:45On va juste évoquer dans un instant ce que vous avez écrit dans Front Populaire,
07:50mais on écoute Didier Lemaire, professeur de philosophie que vous connaissez bien,
07:52pendant 20 ans à Trappes, qui lui explique comment ça s'est traduit concrètement dans sa classe.
07:58Dans ma classe, il y avait des élèves salafistes qui ordonnaient aux autres élèves musulmans de se séparer,
08:05c'est-à-dire les garçons d'un côté, les filles de l'autre,
08:08et qui faisaient pression d'ailleurs sur des élèves musulmanes pour qu'elles portent le voile.
08:14Elles ne souhaitaient pas évidemment le porter.
08:17Elles étaient engagées dans notre société, dans la société française.
08:21Elles étaient laïques, ces jeunes filles, et elles subissaient des pressions extrêmement fortes,
08:25parce que dans la ville d'Autrappe, c'est toute une communauté au fond qui fait la loi dans la rue,
08:31dans les quartiers, et qui impose cette ségrégation entre les hommes et les femmes,
08:36entre les bons musulmans et les mauvais musulmans.
08:40Alors voilà pour Didier Lemaire.
08:41Michel Onfray, comment est-ce que vous analysez ce phénomène, ce regain de la foi chez les jeunes ?
08:45Je crois que nous récoltons ce que le gauchisme culturel a semé,
08:50et que depuis 50 ans, on nous apprend que la France est détestable,
08:54que Mme Henri-Lévy nous dit qu'elle a inventé le national-socialisme, le nazisme,
08:57c'est-à-dire les chambres à gaz, la destruction des juifs, la Shoah, etc.
09:00Que la France, c'est le colonialisme, que c'est Vichy, que c'est Pétain, que c'est la traite négrière, c'est tout ça.
09:08Et donc, le gauchisme culturel, c'est-à-dire aussi bien des enseignants,
09:12dès le primaire jusqu'à l'université, en passant par des artistes divers et autres,
09:17nous font savoir que, globalement, la France est détestable.
09:21Et il y a un tas de jeunes qui disent, on vous prend au mot, c'est vrai, elle est détestable, et on la déteste.
09:25Et comme la culture a autant horreur du vide que la nature, je dirais,
09:30eh bien, il faut une civilisation de substitution.
09:33Kant disait que l'homme est un animal qui a besoin d'un maître.
09:36Et le maître, ce n'était pas celui qui lui faisait souffrir les pires peines.
09:42C'était le droit, c'était la loi, c'était l'ordre.
09:45Les enfants ont besoin qu'on leur donne un cadre, en leur disant, ça, ça se fait, ça, ça ne se fait pas.
09:49Ça, ça ne se négocie pas, ça, ça se négocie.
09:51Ça, c'est oui, ça, c'est non. Tu peux, tu ne peux pas.
09:53Il n'a pas envie de dire bonjour aujourd'hui, il ne dit pas bonjour.
09:56C'est normal, il a bien le droit, il est fatigué, il a mal dormi.
09:59Et puis, s'il n'a pas envie de dire bonjour, la fameuse éducation, dite positive.
10:02Ça fait des années qu'on nous dit que la France est détestable.
10:04Le premier drapeau français sorti, c'est un signe de fascisme, c'est un signe de nazisme,
10:09c'est un signe de collaboration, de pétinisme, de vichisme, etc.
10:13Donc, à un moment donné, les enfants qui, eux, ont besoin de cadre, ont du halal et du haram,
10:18c'est-à-dire de l'autoriser et de l'interdit.
10:20L'islam, c'est une religion qui propose un certain nombre d'interdits
10:24et qui dit, par exemple, l'alcool est interdit, etc.
10:27Il y a plein de choses, la consommation du porc,
10:29et puis après, quand vous prenez les hadiths, puis quand vous prenez la syrah,
10:32les hadiths qui sont les propos tenus par le prophète,
10:35et la syrah, la charia, qui sont les textes de loi.
10:38Je rappelle que vous l'avez lu, le Coran.
10:40Ah oui, oui, oui.
10:40Alors que l'immense majorité de ceux qui en parlent ne l'ont pas lu.
10:43Mais bien sûr, mais bien sûr, d'où la difficulté.
10:45D'où la difficulté.
10:46Moi, quand je veux avoir des discussions avec des gens
10:47et que je commence à rentrer dans le détail, des sourates,
10:50et puis des versets, etc.,
10:51on finit par m'expliquer que je ne lis pas l'arabe.
10:54Les gens qui me le reprochent, d'ailleurs, ne lisent pas l'arabe non plus,
10:56me disent que ça a été traduit,
10:58que donc ça a été traduit par des juifs
10:59et que c'est publié chez des maisons d'édition
11:01qui sont des maisons d'édition juives.
11:03C'est quand même les choses qui reviennent.
11:04Les éléments de langage, c'est ça régulièrement.
11:06Disons que si effectivement, quand je vous dis
11:08qu'il y a des invitations à égorger les juifs dans le Coran,
11:10que vous me dites que ça a été ajouté par les juifs
11:12pour laisser croire que le Coran est antisémite,
11:14ça va être difficile de parler.
11:15Or, on peut parler sur le Coran
11:17si on accepte le principe que c'est un texte écrit
11:20et qu'après, on peut croire qu'il a été dicté par Dieu,
11:22mais qu'il a été écrit, qu'il y a un calife
11:24qui rend possible une version à partir de plusieurs versions.
11:27Et là, dissertons sur le Coran.
11:30Or, ce que veulent ces jeunes,
11:31ce n'est pas de disserter, c'est d'obéir.
11:33C'est de dire qu'il y a une règle du jeu.
11:35Ils veulent un cadre.
11:36Ils veulent un cadre et là, on le leur donne très précisément.
11:39Parce qu'on leur dit, voilà, comment tu dois penser, manger, boire,
11:41comment tu dois t'habiller, comment tu dois te comporter avec autrui,
11:44dans la sexualité, etc.
11:46Si en fait, l'alternative, c'est nous, c'est-à-dire LGBT+, etc.,
11:49en disant que vous avez la possibilité de louer des utérus,
11:52d'acheter des enfants, de regarder du porno
11:54quand vous avez 10 ans sur le net, etc.
11:56Et qu'un certain nombre de prédicateurs disent
11:59que cette société est décadente,
12:00il ne faut pas leur donner tort.
12:01Et donc, un certain nombre de jeunes disent,
12:02ben oui, nous finalement, vous nous avez appris à détester
12:05la République et la France, et surtout la France,
12:07plutôt que la République.
12:08La République, c'est un régime.
12:09On s'en moque du régime, que ce soit monarchie ou république,
12:12ce n'est pas ça le problème.
12:12Le problème, c'est la France.
12:14Et on leur dit, détestez la France.
12:15Un jour, ils disent, on vous prend en mots, nous la détestons.
12:17Mais comme on ne peut pas vivre sans règles,
12:19il y a des imams qui, sur le net, nous forment.
12:21Et voilà, aujourd'hui, on veut porter le voile,
12:23on veut être séparés, et on veut des bains dans la piscine
12:26qui seraient des bains réservés, etc.
12:27Voilà, nous en sommes là parce que nous avons construit ça.
12:30Nous sommes sur CNews et sur Europe 1,
12:32face à Michel Onfray.
12:33On évoque ce numéro spécial,
12:35Pensez l'islam, que vous avez publié dans Front Compilaire,
12:38l'autre civilisation qui paraîtra le 8 décembre prochain.
12:41Quelques questions rapides posées par Maxime Lenagard
12:43dans ce numéro.
12:45L'islam n'existe pas, il n'y a que des islams.
12:48C'est vrai ou pas, Michel Onfray ?
12:49Oui, bien sûr.
12:50D'abord sunnite, ensuite chiite,
12:52ensuite vous avez des façons diverses et multiples,
12:53et puis vous avez le texte qui dit des choses,
12:55et puis vous avez le petit épicier arabe
12:56qui, jusqu'à minuit, laisse son épicerie ouverte
13:00et qui, lui, n'a pas envie d'égorger des juifs,
13:02qui, lui, n'a pas envie de marier son fils
13:04avec une petite fille qui a 13 ans, etc.
13:07Donc, il y a un texte, puis il y a interprétation.
13:11Donc, comme il y a des interprétations,
13:12et d'une certaine manière, presque autant d'interprétations
13:15que d'interprètes, on peut aussi bien parler
13:16d'un islam des lumières.
13:17C'était la thèse du regretté Malek Chebel
13:20qui travaillait sur ce sujet-là,
13:22et qui nous disait, mais il faut absolument
13:23faire un autre jordiamento,
13:24ce qui a été écrit, non pas à l'époque du prophète,
13:29mais ça a été arrêté au 10e, 11e,
13:31plusieurs siècles après l'existence du prophète.
13:32Ça se discute.
13:34Et même Dieu, si Dieu a dit des choses
13:36et que ça s'est trouvé dicté,
13:38eh bien, peut-être qu'on peut discuter,
13:40non pas ce que Dieu dirait,
13:41mais la façon qu'ont eu les hommes de le retranscrire.
13:44Et là, on pourrait commencer à débattre
13:46et obtenir quelque chose comme ce que la Renaissance
13:48a fait avec le christianisme.
13:49Est-ce qu'on peut réformer l'islam ?
13:50Autre question.
13:51Oui, je vous dis, vous avez la possibilité
13:52tout aussi bien d'estimer qu'on peut interpréter le texte.
13:57Moi, je me souviens d'un quelqu'un que j'ai eu beaucoup,
13:59à qui j'ai acheté des couscous quand j'habitais à Argentan,
14:01et qui me disait, moi, je fais le Ramadan, j'arrête l'alcool.
14:03Je lui dis, mais ça veut dire quoi ?
14:04Que tu bois de l'alcool en temps normal ?
14:05Il me dit, mais oui, c'est pas interdit.
14:07Il me dit, l'alcool n'est pas interdit par le camp.
14:08Je dis, ben si, quand même.
14:09Il me dit, non, c'est l'ivresse.
14:11Et donc, si vous pensez effectivement
14:12que le problème, c'est pas l'alcool,
14:14mais un certain usage de l'alcool,
14:16qui est celui de l'ivresse,
14:17alors c'est pas exactement la même chose
14:19que de dire, j'espère qu'il n'y a pas
14:21une cuillère à café de rhum dans le baba au rhum,
14:24parce que ça, ça m'a absolument interdit
14:25et les portes du paradis me seront fermées
14:27si jamais je mange un morceau de baba au rhum.
14:29Non, c'est juste de dire,
14:31le prophète ne voulait pas qu'on aille
14:32ivre mort à la prière,
14:34parce qu'il estimait que ça n'était pas digne
14:36ni de la prière, ni de Dieu, etc.
14:38Donc, c'est un certain usage de l'alcool.
14:41Vous voyez bien que c'est pas du tout la même chose
14:42que de dire qu'un même texte
14:44nous interdit un certain usage de l'alcool
14:46et un même texte pour certains,
14:47qui sont des rigoristes,
14:48qui nous disent, non, c'est absolument interdit.
14:50Autre question, l'islamisme n'a rien à voir
14:52avec l'islam.
14:54Vrai ou faux ?
14:55Non, l'islamisme procède
14:58d'une lecture de l'islam.
14:59Je vous disais tout à l'heure
15:00qu'il y avait des prélèvements
15:00qui étaient susceptibles d'être faits.
15:02Si vous prélevez les sourates
15:03les plus toxiques, les plus dangereuses,
15:05les sourates misogynes, phallocrates,
15:08antisémites, bellicistes, etc.,
15:09vous pouvez très bien justifier le Bataclan.
15:12Et puis, vous pouvez aussi
15:13faire exactement la même chose,
15:14c'est-à-dire estimer, par exemple,
15:16que qui tue un homme,
15:17un homme tue tous les hommes,
15:19c'est-à-dire une phrase du Talmud,
15:20qui était un texte juif,
15:22qui, lui, date du 2, 3, 4, 5ème,
15:24après Jésus-Christ,
15:25c'est parce qu'il y a des interactions
15:27entre la Torah,
15:29qui est donc antérieure,
15:30enfin, un peu d'histoire de la religion,
15:32la Torah, qui est le livre des Juifs,
15:34ensuite, qui est donc faite
15:36avec les 5 premiers livres
15:37de l'Ancien Testament
15:38que les chrétiens appellent le Pentateuch,
15:40et ça, ça donne ensuite
15:41le Nouveau Testament
15:42qui donne les évangiles,
15:44et donc Jésus,
15:44et ensuite, vous avez le Coran,
15:46et vous avez le Talmud.
15:47Ça, c'est dans la chronologie.
15:48Voilà, dans la chronologie.
15:49Et donc, il y a des interactions.
15:50Si on fait l'analyse du texte,
15:52on peut le commenter.
15:53Et quand on parle de déradicaliser,
15:55peut-être, moi, je n'y crois guère
15:57parce que ça procède d'autres choses,
15:58mais expliquer à un certain nombre de gens
16:00qu'il faut lire le Coran,
16:02qu'il faut bien le lire
16:03dans la contextualisation,
16:05et que, hélas, il y a le pire,
16:07et tant mieux, il y a le meilleur.
16:09Mais j'ajoute qu'il y a la même chose,
16:10il y a le pire dans la Torah.
16:12Vous savez, quand il s'agit
16:14des Cananéens
16:15qui sont les Palestiniens d'aujourd'hui
16:16et qu'il est dit dans la Torah
16:17« Extermine-les tous »,
16:18après que le Deutéronome
16:20eût donné les dix commandements
16:21parmi lesquels
16:22« Tu ne tueras point »,
16:23vous dites « Pourquoi tu ne tueras point
16:24et exterminer les tous ? »
16:24Qu'est-ce qui se passe ?
16:25Il y a aussi dans Jésus,
16:27dans les Évangiles,
16:28un Jésus qui chasse
16:29les marchands du Temple
16:29avec un fouet,
16:31et donc qui célèbre la violence
16:33et qui dit
16:33« Je ne suis pas venu apporter
16:34la paix, mais l'épée. »
16:36Et vous avez Saint-Paul qui...
16:37C'est-à-dire qu'à chaque fois,
16:38vous faites un prélèvement
16:39dans un texte sacré.
16:41Soit vous pouvez faire le meilleur,
16:42le soufisme par exemple,
16:43soit vous pouvez faire le pire,
16:45c'est-à-dire le djihad.
16:46Vous faites la même chose
16:47avec non pas tant les Évangiles
16:51mais le Nouveau Testament,
16:52notamment Saint-Paul,
16:53et Saint-Paul qui est toujours
16:53représenté avec une épée,
16:55et vous avez la justification
16:56des croisades.
16:58Donc vous voyez que ce qu'il nous faut,
16:59c'est de l'intelligence,
17:00de la lecture,
17:01du commentaire, du débat.
17:03Pour en revenir à cette étude
17:04de l'IFOP
17:04qui a vraiment interpellé,
17:07vous dites,
17:08dans une civilisation,
17:09dans votre éditorial,
17:10dans Point Populaire,
17:11dans une civilisation,
17:12la cause de la mort
17:13se trouve dans l'oubli de soi,
17:14le mépris de soi,
17:15la haine de soi
17:15et la préférence pour tout
17:16ce qui n'est pas soi
17:17et qui augmente la destruction de soi.
17:19Qui dira que nous ne sommes pas
17:21dans cet état d'apoptose,
17:22c'est-à-dire de mort-vie,
17:24où la force négatrice
17:26de ce qui est fait la loi ?
17:28On est dans une société,
17:29vous le dites très très bien,
17:31qui ne s'aime pas,
17:32qui s'auto-détruit,
17:34et comme la nature a horreur du vide,
17:36une autre civilisation
17:37peut remplacer cette civilisation-là,
17:39Michel Onfray ?
17:40Oui, et on attaque souvent
17:43mai 68,
17:43mais un petit peu avant,
17:44même le surréalisme,
17:45qui est un grand mouvement esthétique,
17:47que André Breton pilote
17:48avec des manifestes
17:49dans les années 20,
17:50du 20e siècle,
17:52qui nous dit que l'acte
17:53le plus surréaliste
17:53consiste à descendre dans la rue
17:54et à tirer au hasard.
17:56Et les artistes trouvent ça
17:57formidable, fantastique,
17:58il s'agit de détruire.
17:59Il faut dire que tous ces gens-là
18:00ont connu la guerre 14-18.
18:01Quand je parlais de contextualiser
18:03le Coran,
18:04si vous voulez contextualiser
18:05le surréalisme,
18:05ce sont des gens
18:06qui sont allés au front,
18:07qui sont revenus
18:08et qui ont dit plus jamais ça.
18:09Et donc,
18:10il y a eu une espèce de nihilisme
18:11qui a été produit aussi
18:12par la Première Guerre mondiale.
18:16Et donc,
18:16c'est vieux.
18:17Je parlais tout à l'heure
18:18des instituteurs
18:18d'après mai 68,
18:19mais cette histoire,
18:20elle démarre au début du siècle
18:22et peut-être même après
18:23la guerre 14-18.
18:24Quand on commence à dire
18:25qu'on peut tuer des gens,
18:26qu'on continue à le faire,
18:27en disant,
18:27on en parlait tout à l'heure,
18:28un chef d'état-major
18:29qui dit
18:29« Mesdames,
18:30préparez-vous
18:32à voir vos enfants
18:33revenir dans des cercueils »,
18:34on a ce délire
18:36qui a rendu possible
18:37la guerre 14-18
18:38et ce nihilisme traîne.
18:3914-18,
18:40c'est le traité de Versailles,
18:41c'est la France qui gagne
18:43et il y a le traité de Versailles,
18:44c'est l'humiliation de l'Allemagne.
18:45Un petit caporal
18:46de rien du tout
18:47qui s'appelle Adolf Hitler
18:48dit
18:48« Je vais vous rendre
18:49votre dignité perdue,
18:51je vais réarmer l'Allemagne »
18:52et en réarmant l'Allemagne,
18:53évidemment,
18:53si en 1933 au pouvoir
18:54vous commencez par réarmer,
18:56en 1939 et en 1940,
18:57vous allez vous servir
18:58des chars que vous avez construits,
18:59des bombes que vous avez construits,
19:00des avions que vous avez construits
19:01et donc vous avez la guerre.
19:02Je suis sidéré
19:03qu'aujourd'hui
19:03on ne soit pas attentif
19:05au signe du nihilisme,
19:06qu'on ne voit pas effectivement
19:07que ces enfants perdus
19:08revendiquent le voile,
19:10non pas parce qu'ils auraient
19:12rencontré une vérité théologique
19:14mais parce qu'ils ont découvert
19:15que c'était peut-être
19:16la meilleure façon
19:17d'ennuyer un certain nombre
19:18de Français.
19:19Vous avez un moment
19:20de l'adolescence
19:21où c'est devenu
19:22de plus en plus long
19:22puisqu'on parle même
19:23d'adulescence
19:24et qu'on déteste même
19:25le monde adulte.
19:26Il ne faut pas être adulte,
19:27il faut être enfant.
19:27Vous avez des types
19:28qui font de la trottinette
19:29avec des shorts,
19:30etc.,
19:30qui mangent des trucs.
19:32Il y a des cahiers
19:33à dessiner pour les adultes,
19:35il y a des...
19:36Enfin, etc.
19:37Je veux dire,
19:37quand on ne veut plus d'adultes,
19:39c'est normal que les enfants
19:40disent « vous m'avez perdu »
19:41et d'autres m'ont retrouvé.
19:43Et vous dites aussi,
19:44et c'est passionnant,
19:45quand une civilisation meurt,
19:46une autre la remplace.
19:47Oui.
19:47Et c'est ce à quoi
19:48on insiste en fait.
19:49Mais oui, bien sûr.
19:50Et il y a un travail,
19:52je dirais,
19:52de nettoyage
19:53avec l'Europe.
19:54Je pense qu'il y aura
19:55un temps probablement
19:56de civilisation islamique
19:59en Europe.
20:00Mais bon,
20:00moi je suis allé
20:01dans certains pays,
20:02les Émirats arabes par exemple,
20:03où vous voyez très bien
20:04que la modernité,
20:05le capitalisme et l'islam
20:06peuvent très bien
20:07fonctionner ensemble.
20:08Ce n'est pas forcément
20:08l'islam des arrières-cours
20:11des immeubles français.
20:14Et à ce moment-là,
20:15on peut imaginer
20:16que ça va durer un temps.
20:17Mais globalement,
20:18quand vous pensez
20:18en termes de civilisation,
20:19c'est 1000 ans.
20:20La mesure,
20:21c'est 1000 ans
20:21ou deux fois 1000 ans.
20:23Et je pense que
20:23la prochaine civilisation
20:24sera la civilisation
20:25de la fin des civilisations.
20:27Meuse qui travaille.
20:28On voit bien
20:28que le réchauffement climatique,
20:30alors tout le monde
20:30est dans le réchauffement climatique
20:31à cause des hommes,
20:32etc.
20:33Ça c'est une chose.
20:34Une autre chose
20:34est que l'astrophysique
20:35nous enseigne
20:36qu'il y a un réchauffement climatique
20:37qui est dû à ce qu'on appelle
20:38les plurivers,
20:39les multivers,
20:40les interactions
20:40entre les univers.
20:41Mais pour ça,
20:42il faut faire un peu
20:42d'astrophysique
20:43et voir que de fait,
20:45la planète
20:45est en train de devenir
20:46invivable,
20:48donc inhabitable.
20:49Et s'il travaille
20:50avec SpaceX
20:50pour aller dans l'espace,
20:51s'il travaille avec Tesla
20:52pour avoir les datas
20:54de tout le monde,
20:55s'il travaille avec
20:56Neuralink,
20:57le plus sage des gens,
20:57etc.,
20:58c'est pour préparer
20:59une autre civilisation.
21:00Et quand Christophe Colomb
21:02arrive en Amérique,
21:03il ne sait pas
21:03qu'il invente
21:04une autre civilisation.
21:05Je pense que Musk
21:06ne sait pas,
21:07mais il sait quand même
21:08un peu qu'il travaille
21:09à l'avènement
21:09d'une autre civilisation.
21:10Et l'avènement
21:11de la prochaine civilisation,
21:12ce sera toujours l'Occident,
21:13ce ne sera pas l'Europe,
21:14ce sera sur la côte ouest
21:15des États-Unis,
21:15ça se fabrique
21:16à San Francisco,
21:17à Los Angeles,
21:18sur cette côte ouest
21:19où vous avez
21:19tous les gens
21:20qui font Google,
21:21enfin les GAFAM,
21:22c'est là-bas que ça se passe.
21:23Donc, pour répondre
21:24plus directement
21:25et plus précisément
21:25à votre question,
21:26l'islam va jouer un rôle
21:27dans l'effacement
21:29de l'Europe occidentale,
21:30mais pas pour imposer
21:31une civilisation planétaire.
21:32La civilisation planétaire,
21:34elle sera,
21:34je n'ai pas beaucoup
21:35utilisé ce mot-là,
21:35mais technofasciste.
21:36Il y aura vraiment
21:37une élite qui décidera
21:38pour un certain nombre
21:39d'individus.
21:40Pensez bien que le pauvre
21:41personnage
21:44ne sera pas convaincu
21:46pour prendre son billet
21:49dans une fusée
21:50qui lui permettra
21:51d'aller vivre
21:51sur une station spatiale
21:53ou sur Mars.
21:54Petite pause,
21:55Michel Onfray,
21:56c'était passionnant
21:56évidemment de vous écouter
21:58sur ces sujets
21:59de théologie.
22:01On se retrouve
22:01dans un instant,
22:02on évoquera la guerre
22:03et elle est devant nous,
22:04c'est ce que nous dit
22:04le chef d'état-major
22:06des armées.
22:06A tout de suite.
22:06Et on se retrouve
22:08pour la seconde partie
22:09de face à Michel Onfray.
22:11Michel, cette semaine,
22:12le chef d'état-major
22:13des armées françaises,
22:14le très sérieux général
22:15Fabien Mondon,
22:16était devant les maires
22:17de France,
22:17réunis en congrès à Paris.
22:19Il les a alertés
22:20sur une confrontation
22:21avec la Russie
22:23pour 2030,
22:24c'est précis,
22:25il y a eu une date,
22:26une confrontation
22:26avec nos pays
22:27et les membres de l'OTAN
22:29par le mécanisme
22:29des alliances.
22:31Il a aussi évoqué
22:33le fait qu'il fallait
22:33se préparer
22:34pour voir nos enfants
22:34mourir.
22:35Écoutons ce qu'il a dit
22:36et je vais écouter
22:37aussi ce que vous en pensez.
22:40Il n'y a aucune raison
22:41d'imaginer
22:42que c'est la fin
22:43de la guerre
22:43sur notre continent.
22:45Malheureusement.
22:48Malheureusement,
22:49la Russie,
22:50aujourd'hui,
22:51je le sais
22:52par les éléments
22:52auxquels j'ai accès,
22:55se prépare
22:55à une confrontation
22:57à l'horizon 2030
22:59avec nos pays.
23:03Elles s'organisent
23:04pour ça,
23:05elles se préparent
23:06à ça.
23:07On a
23:07tout le savoir,
23:09toute la force
23:10économique,
23:11démographique
23:12pour
23:14dissuader
23:15le régime
23:18de Moscou
23:19d'essayer
23:20de tenter
23:20sa chance
23:21plus loin.
23:22Ce qu'il nous manque,
23:24et c'est là
23:24que vous avez
23:25un rôle majeur,
23:27c'est la force d'âme
23:28pour accepter
23:29de nous faire mal
23:31pour protéger
23:32ce que l'on est.
23:34Si notre pays
23:35flanche
23:36parce qu'il n'est pas
23:37prêt à accepter
23:38de perdre ses enfants
23:40parce qu'il faut
23:41dire les choses,
23:44de souffrir
23:45économiquement
23:46parce que les priorités
23:47iront
23:47à de la production
23:50de défense,
23:50par exemple.
23:53Si on n'est pas
23:54prêt à ça,
23:55alors on est
23:56en risque.
23:57Mais je pense
23:58qu'on a la force d'âme.
23:59La France a toujours
24:00démontré sa force d'âme
24:01dans les moments
24:02difficiles.
24:03Et là,
24:05on est dans le moment
24:05où il faut en parler.
24:07Il faut en parler
24:07dans vos communes.
24:09Et c'est vrai
24:09que ça reste loin.
24:11La mécanique,
24:12ce n'est pas des chars
24:12russes qui débarquent
24:13en Alsace.
24:17La mécanique,
24:18c'est une mécanique
24:18de solidarité.
24:21C'est une mécanique
24:22de solidarité
24:22avec des pays
24:24qui sont aujourd'hui
24:25sur le flanc est
24:26de l'OTAN
24:26qui pourraient être
24:28attaqués
24:28et qu'on ira protéger
24:31par solidarité.
24:32Et à partir du moment
24:33où on s'engage
24:34en solidarité,
24:35à ce moment-là,
24:36on engage
24:36les jeunes femmes
24:38et les jeunes hommes
24:39qui ont choisi
24:39de servir sous l'uniforme.
24:40Voilà, pour ce discours
24:43du général Fabien Mandon,
24:44chef d'état-major
24:45des armées,
24:46il y a beaucoup
24:46de solennité
24:47dans ce qui est dit,
24:48Michel Onfray.
24:50J'imagine qu'il sait
24:51de quoi il parle.
24:52Il a évidemment
24:53des informations
24:54que nous n'avons pas.
24:56Est-ce que vous condamnez
24:57ces propos
24:57en disant
24:58voilà,
24:58ils voulaient
24:59va tanker
24:59ou est-ce qu'au contraire
25:00il ne faut pas exclure
25:01le fait qu'un jour,
25:02par le biais
25:03du mécanisme de l'OTAN,
25:05nous nous retrouvions
25:06face à la Russie ?
25:08C'est l'homme
25:09de la voix de son maître,
25:09on se demande
25:10qui est le maître.
25:10Je pense que si c'est
25:11Emmanuel Macron,
25:13c'est aussi Ursula von der Leyen.
25:15Il dit à deux reprises
25:16nos pays.
25:17Je trouve ça si grand.
25:17L'OTAN,
25:18en parlant de l'OTAN.
25:18Il a dit nos pays deux fois.
25:20Et puis après,
25:21il parle de l'OTAN.
25:22Donc c'est le chef de l'OTAN,
25:23il faudrait qu'on sache
25:24si le chef de l'état-major français
25:25c'est le chef de l'OTAN
25:26ou si c'est d'abord l'OTAN,
25:27nos pays.
25:29Je pense que les rapports étrangers
25:31sont interdits
25:32à l'Assemblée nationale,
25:33m'a-t-on dit
25:33et c'est pourquoi
25:34on ne voulait pas voir
25:35des rapports palestiniens.
25:36Mais s'il y a d'autres pays
25:37qui sont nos pays,
25:38alors il faut le dire
25:39très précisément
25:39et annoncer la fin de la France.
25:41Donc je pense effectivement
25:43que ce monsieur
25:44n'a pas la possibilité
25:46de donner son propre avis.
25:47Quand on est chef de l'état-major,
25:48il rédige la feuille
25:50que vous êtes en train de lire.
25:50Vous ne croyez pas
25:51qu'il pense vraiment
25:52sincèrement ce qu'il a dit ?
25:52Il n'a rien à penser.
25:53Quand on est chef de l'état-major
25:54et qu'on parle pour l'armée,
25:55qu'on est la voix
25:56de l'armée française,
25:57ça fait aussi partie
25:58des éléments
25:59d'avoir des gens
26:01qui soient crédibles
26:02et qui étaient crédibles
26:02au combat.
26:03Il est sans doute
26:04extrêmement compétent.
26:05Oui, sûrement,
26:05il a beaucoup de médailles.
26:06Mais je veux dire que...
26:08Mais sur le fond.
26:09Mais c'est le fond ça.
26:10Est-ce qu'il ne faut pas
26:11se préparer à un conflit
26:13un jour ?
26:13Si nous nous préparons
26:14à ce conflit,
26:15nous le préparons.
26:16Nous le faisons venir.
26:19Jamais Poutine
26:20n'a voulu rentrer en France.
26:22Jamais Poutine
26:23n'a voulu aller à Brest.
26:23Ce n'est pas ce qu'on dit le général.
26:25Il dit pas
26:26c'est l'étrope russe
26:27en Alsace.
26:28Oui, d'accord.
26:28Mais il dit juste
26:29s'il arrive dans nos pays,
26:31c'est-à-dire les pays baltes,
26:32c'est donc en France
26:33qu'il entre
26:33et la France entre en guerre.
26:34C'est ça qu'il dit.
26:35Mais c'est l'OTAN.
26:36Oui.
26:36On ne le découvre pas.
26:37Mais vous n'allez pas demander
26:38à quelqu'un
26:39qui aime le général de Gaulle
26:40de mettre l'OTAN
26:41avant l'armée française,
26:42de mettre nos pays
26:43avant notre pays,
26:44de mettre le drapeau européen
26:45avant le drapeau français.
26:47Donc voilà quelqu'un
26:47qui nous dit
26:48bon, il va falloir vous préparer
26:49à faire la guerre.
26:50Alors bon, ces gens-là,
26:51ils la font dans des bunkers.
26:52Ils envoient les gens
26:53faire la guerre
26:54en disant
26:54mesdames, maires de famille,
26:56préparez-vous,
26:57vos enfants reviendront
26:57dans des cercueils
26:58pour l'Ukraine.
26:59Alors il faut poser la question
27:00est-ce qu'on veut mourir
27:01pour la Lettonie,
27:02pour la Lituanie ?
27:03Est-ce qu'on veut mourir
27:04pour l'Ukraine ?
27:04Pour la Slovénie ?
27:05Oui, pour la Slovénie.
27:06À ce moment-là,
27:06on fait un référendum.
27:08Ça s'appelle la démocratie.
27:09Et on ne décide pas
27:10tout seul dans son coin
27:10quand on est Emmanuel Macron
27:12et qu'on a la légitimité
27:13qui est la sienne,
27:13c'est-à-dire quasi rien,
27:14quasi nul,
27:15de dire nous allons
27:16dans trois ans
27:17faire une guerre
27:17qui va générer des morts
27:19parmi la jeunesse française.
27:21Non, ça ne se décide pas
27:22comme ça, une guerre.
27:23Si effectivement,
27:24vous avez Poutine
27:25qui arrive,
27:26là pour le coup,
27:27ça s'appelle une invasion
27:28et là on peut effectivement
27:29justifier une guerre en France.
27:30Mais quand Raphaël Luxman
27:31n'a qu'à dire
27:32qu'il y a eu des hackers
27:34qui ont posé des difficultés
27:36à un hôpital de sous-préfecture,
27:37on se dit
27:38ah ben oui,
27:39c'est sûr que la France
27:40est en danger.
27:41Il y a un vrai danger en France,
27:42ce sont les narcotrafiquants.
27:43Il y a une guerre,
27:44elle est véritablement là.
27:45Menons-la à cette guerre
27:46plutôt que d'aller chercher des guerres,
27:47d'aller importer des guerres
27:48en disant
27:49il se passe quelque chose là-bas.
27:50Oui, c'est important
27:51ce qui se passe en Ukraine
27:52et ce serait bien
27:52que l'Ukraine soit libérée.
27:54Est-ce qu'on va faire la guerre
27:55à une puissance nucléaire
27:56au risque de se prendre
27:57une bombe atomique ?
27:58Si on est prêt à ça,
27:59allons-y.
28:00Moi je rappelle quand même
28:00que si cette guerre a eu lieu,
28:01c'est parce que certains
28:02ont voulu qu'elle ait lieu.
28:04Je vous rappelle
28:04les accords de Minsk
28:05qui ont été signés
28:06par Mme Merkel
28:07et par M. Hollande
28:08en disant
28:09nous n'avions pas du tout
28:10l'intention de respecter
28:12ces accords de Minsk.
28:13On ne peut pas humilier les gens
28:14et se dire un jour,
28:15le jour où il dit
28:16ça y est vous m'avez assez humilié
28:17et maintenant je vais faire
28:18de mon côté
28:19ce que j'ai l'intention de faire
28:20de dire
28:20oh il n'est pas gentil.
28:22La diplomatie ça existe
28:23et ce n'est pas seulement
28:23des copains qu'on nomme,
28:24ce n'est pas seulement des potes
28:25qu'on met à des postes
28:27pour leur faire plaisir.
28:28C'est la France,
28:28c'est la voix de la France
28:29qu'on doit faire parler
28:30et il faut tout faire
28:31pour empêcher les guerres.
28:32Et là on est en train
28:33de tout faire
28:38muniquois,
28:39c'est l'esprit de la défaite
28:40et vous n'avez aucun honneur.
28:41C'est vrai ?
28:42Voilà.
28:42C'est ce qu'on nous dit.
28:43Oui, mais les gens
28:44peuvent très bien imaginer
28:45que je suis muniquois,
28:46que je suis nazi,
28:47que je suis fasciste.
28:48Ils peuvent très bien,
28:49je m'en fous.
28:49Moi je pense à la France.
28:51Je n'ai juste pas envie
28:51d'aller regarder le futur
28:52dans le passé
28:53en disant je regarde
28:54dans les journaux, etc.
28:55C'est à ce moment-là
28:56parlons du pacte germano-soviétique,
28:57de la collaboration
28:58des communistes
28:59pendant la guerre,
29:00parlons de la Francisque de Mitterrand,
29:01parlons de ces gens
29:02qui disent j'ai été résistant
29:03en 47 ou en 48 ou en 49.
29:06Faisons de l'histoire
29:07si on veut.
29:07Moi je ne veux pas faire
29:08de l'histoire en disant
29:09Munich, Munich, Munich.
29:09C'est une invitation
29:10à ne pas penser.
29:11Mon problème,
29:12ce n'est pas de savoir si...
29:13Ça ferme le débat.
29:14Non, de dire...
29:14Ce n'est pas que ça le ferme,
29:15c'est que ça l'ouvre.
29:16Il faut dire...
29:16Mais le problème,
29:17ce n'est pas de voir
29:17si on est muniquois,
29:19parce que je rappelle
29:19que beaucoup ont quand même
29:20collaboré avec l'ennemi,
29:22les socialistes et les communistes.
29:23On ne va pas revenir
29:24sans cesse là-dessus.
29:25S'ils veulent qu'on revienne
29:32dire oui, dans trois ans,
29:34on enverra les gens
29:34qui sont tout de suite
29:35en terminale
29:35ou en deuxième
29:36ou troisième année de fac
29:37au combat.
29:39Ils reviendront
29:40comme pendant la guerre d'Algérie
29:41en cercueil
29:41et on les mettra
29:42dans un cimetière
29:43avec des médailles
29:44en disant
29:45les discours habituels, etc.
29:47Est-ce qu'on ne peut pas
29:48faire de la diplomatie ?
29:49Est-ce qu'on ne peut pas
29:49faire de la politique ?
29:50Ou est-ce qu'il faut faire
29:51du spectacle ?
29:52Et est-ce qu'il n'y a pas
29:52derrière tout ça
29:53des considérations électoralistes ?
29:55Gros point d'interrogation.
29:57Michel Onfray,
29:58on est dans votre émission
29:59face à Michel Onfray
30:02qui est menée
30:03sur notre territoire.
30:04C'est celle qui nous oppose
30:06aux narco-trafiquants.
30:07Il y a eu des faits
30:08dramatiques cette semaine.
30:10La mort d'un jeune
30:11à Marseille
30:12qui est le frère
30:13d'un militant
30:14qui est acharné
30:15contre la drogue,
30:17Amine Kessassi.
30:19A Grenoble,
30:19c'est un jeune de 14 ans,
30:21un Algérien
30:21qui est entre la vie
30:22et la mort
30:22qui était quasiment
30:23un enfant soldat
30:24utilisé par les trafiquants
30:25de drogue.
30:27Cette guerre-là,
30:27comment peut-on
30:28la mener ?
30:29Avec quels moyens ?
30:31On va juste écouter
30:32à Grenoble
30:33le désespoir des habitants
30:34qui habitent ces quartiers-là
30:35qui sont littéralement
30:36pris en otage
30:37et je vous passe la parole.
30:39J'ai des enfants,
30:41c'est normalement
30:41que j'ai peur.
30:44On n'est plus
30:45en sécurité maintenant.
30:46Pourtant,
30:46ce n'est pas loin
30:47de chez moi,
30:47ça s'est passé,
30:48mais j'ai vu ça
30:49qu'à la télévision
30:49parce que je ne suis pas
30:50sorti durant tout le week-end,
30:52j'étais un peu malade,
30:53mais quand j'ai vu ça
30:53à la télévision,
30:54ça m'a vraiment choqué.
30:55C'est juste là
30:56que j'avais vu
30:56sur ce qui se passait
30:57et des gens sont arrivés,
31:00la police est arrivée
31:00en même pas 10 minutes,
31:02les ambulances aussi.
31:03Et puis par contre,
31:04j'ai entendu
31:04des tirs un peu plus loin.
31:06Je trouve ça
31:07un peu dommage quand même.
31:08Je veux dire,
31:08on n'est pas dans la rue
31:09à cette heure-là
31:10et à cet âge-là.
31:12Donc,
31:13ce n'est pas normal.
31:15Il s'agissait
31:16de ce jeune de 14 ans
31:17toujours très gravement
31:18atteint
31:19par des balles d'armes.
31:22Comment on peut lutter
31:23contre cette pieuvre
31:24qui est en train
31:25de s'instituer
31:26quasiment en contre-état ?
31:28C'est-à-dire que l'argent,
31:29les méthodes utilisées
31:30désormais par les narcotrafiquants,
31:33c'est quasiment
31:33l'équivalent d'un État.
31:35Ça fait penser
31:35à Palerme,
31:36honnêtement,
31:36et à ce qui s'est passé
31:37avec Joshua Alcon.
31:39Oui.
31:40Mais quand l'État
31:41perd son autorité
31:42et l'autorité,
31:43elle est tenue par d'autres.
31:44Vous savez,
31:45la généalogie de la mafia
31:46en Italie,
31:47c'est ça.
31:47C'est quand on ne s'occupe
31:48pas des gens,
31:49vous avez des gens
31:49qui, eux,
31:50s'occupent d'autres personnes.
31:51Ils disent,
31:51viens par ici,
31:51je vais te donner
31:52de l'argent,
31:52du boulot,
31:53un poste,
31:54je vais permettre
31:55à ton fils
31:55d'avoir une entrée
31:57dans une école,
31:57etc.
31:58En même temps,
31:59tu vas me rendre
31:59aussi des services
32:00et la mafia,
32:00ça se constitue comme ça.
32:02Et puis aujourd'hui,
32:02évidemment,
32:03ça a changé.
32:04Il n'y a plus de bandits
32:04d'honneur aujourd'hui,
32:05il y a des bandits
32:06sans honneur.
32:07Mais d'abord,
32:07il faut une volonté politique.
32:09Ça ne sert à rien
32:09de refaire un voyage,
32:10le 15e voyage à Marseille
32:12pour aller dire,
32:13de faire des rodes montades
32:14en train de nous expliquer
32:14que ça...
32:15On parle du président Macron
32:15qui a dit qu'il allait
32:16se rendre à Marseille.
32:17Il faut une volonté politique.
32:20Je crois que la volonté,
32:21c'est la dernière des choses
32:21dont on a le souci
32:23aujourd'hui en politique.
32:25On fait des phrases.
32:26On fait des phrases
32:26pour être élus,
32:27on fait des phrases
32:27pour être réélus,
32:28on fait des phrases
32:28pour rester au pouvoir,
32:30on fait des phrases
32:30pour occuper le terrain médiatique
32:31parce que le terrain médiatique,
32:32c'est le terrain politique.
32:33On ne parle pas de la France
32:34quand on en parle,
32:35c'est juste comme ça,
32:36en passant de temps en temps.
32:37Mais où on s'en donne les moyens
32:38et puis on fait vraiment le nécessaire,
32:40où on ne se donne pas les moyens,
32:41on continue à parler.
32:42Quand Emmanuel Macron nous dit
32:43que la drogue,
32:46c'est aussi l'affaire
32:46des bourgeois de centre-ville,
32:49et puis peut-être autour de lui,
32:50il y en a-t-il.
32:51Et c'est très gentil
32:52de dire des choses comme ça,
32:53mais il y a des chiens renifleurs
32:54qui sont capables
32:55de répondre à cette question,
32:57non pas une catégorie sociale,
32:58mais qui ?
32:59Faisons-le.
33:00En nom des chiens
33:00au Conseil des ministres,
33:01en nom des chiens
33:01à l'Assemblée nationale,
33:02en nom des chiens à Cannes,
33:04en nom des chiens au Sénat,
33:05en nom des chiens dans la rue partout,
33:07vous avez dans les salles de rédaction,
33:08etc.
33:09Puis on va renifler
33:10et puis là on va voir.
33:11Il prend de la coke,
33:12etc.
33:13Ce ne sera pas seulement
33:13les bourgeois des centres-villes.
33:15C'est un truc un peu vague
33:16parce qu'il y a plein d'ouvriers aussi,
33:17parce qu'il y a plein de marins-pêcheurs
33:19qui font un boulot terrible
33:20et qui pour tenir le coup
33:22prennent aussi de la cocaïne.
33:23Ce n'est pas seulement festif
33:24dans des soirées orgiaques
33:27à la Palmade.
33:28Il n'y a pas que ça.
33:30Et si vraiment on veut
33:31s'en donner les moyens,
33:31on fait ça.
33:32Donc on voit qui est le consommateur.
33:33Et qu'est-ce qu'on fait
33:33quand on a les consommateurs ?
33:35On les met en prison ?
33:36Il n'y a pas de prison.
33:37On fait de la rééducation ?
33:38Il n'y a pas de rééducation.
33:39Dans la rééducation,
33:40c'est que la société
33:41vient présenter ses excuses.
33:42On a des travailleurs sociaux
33:44qui s'en viennent nous dire
33:45que la société est quand même
33:47un peu problématique
33:48et on est une victime.
33:48C'est pour ça qu'il faut comprendre
33:49pourquoi on est là, etc.
33:50On connaît tous les discours
33:51pseudo-foucauldiens,
33:54issus de Foucault.
33:55Il faut s'en donner les moyens.
33:56Puis après, on dit l'armée,
33:57mais l'armée, elle tire.
33:58L'armée ne fait pas du maintien de l'ordre.
34:00L'armée tue des gens.
34:01Est-ce qu'on est prêt à faire comme Trump
34:02en disant on tue
34:03et puis l'affaire...
34:04Non, non, on n'est pas prêt.
34:05Et puis, ce n'est pas forcément
34:07non plus quelque chose
34:08qui le faut.
34:08Ce n'est pas la méthode...
34:09Ce n'est pas une méthode républicaine
34:10pour le coup.
34:11Mais la méthode républicaine,
34:13c'est laisser faire la police,
34:14donner à la police du pouvoir,
34:15n'humilier pas la police.
34:17Ne faites pas de telle sorte
34:18que la police, le matin,
34:19quand elle part au boulot,
34:20elle se demande
34:20si elle va rentrer le soir
34:21parce qu'ils vont peut-être
34:22se prendre une balle perdue.
34:23Et encore, on va leur reprocher
34:25d'être sur le trajet d'une balle perdue
34:26parce qu'ils auraient dû être
34:27à 3 mètres en retrait
34:28et qu'ils auraient dû dire
34:29trois trucs avant
34:30et que... etc.
34:35Et puis, la possibilité pour ces gens-là
34:37de ne pas être déjugés
34:39par les magistrats
34:40qui diront par la suite
34:41vous avez eu tort,
34:42vous êtes des fascistes,
34:43la police tue, etc.
34:44Donc, on en finit aussi
34:45avec cette magistrature politique
34:46qui fait la loi contre le peuple,
34:48malgré le peuple,
34:49sans le peuple,
34:50et on désigne les magistrats autrement.
34:52On vote pour les magistrats
34:53de sorte que la justice
34:54soit vraiment l'expression
34:55d'une volonté française
34:56et pas l'expression
34:57d'une petite volonté politique
34:58de gens qui sont minoritaires.
34:59Donc, si vous avez
35:00cette espèce d'éparpillement
35:01façon puzzle
35:02qui fait que vous avez
35:04un manque de volonté
35:05et que, de toute façon,
35:06il y aurait-il de la volonté
35:07que les moyens
35:08ne rendraient pas possible
35:09ce genre d'éradication,
35:11il faut juste comprendre
35:12que, pendant des années,
35:13la démocratie a cessé
35:14d'être démocratique.
35:15Eh bien, à la place,
35:16il y a rentré
35:17ce pouvoir
35:18qui est devenu la mafia.
35:19Donc, le problème,
35:20ce n'est pas de savoir
35:20s'il y aura une mexicanisation.
35:22Nous sommes déjà le Mexique.
35:23Michel Onfray,
35:24encore un sujet.
35:25On est sur CNews
35:26et sur Europe 1,
35:27encore un sujet d'actualité.
35:28Cette semaine,
35:29Radio France et France Télé
35:30ont annoncé
35:31porter plainte contre CNews
35:32et Europe 1
35:32et le JDD
35:33pour dénigrement.
35:35Ça fait pourtant des années
35:36que l'audiovisuel public
35:37s'en prend à notre chaîne,
35:39à notre radio
35:40et à nos journaux.
35:42On va juste écouter
35:43la surprise
35:44de la ministre de la Culture
35:45à l'Assemblée nationale,
35:46Rachida Dati,
35:47qui estime
35:48qu'elle aurait dû être informée
35:49de cette action en justice
35:51intentée par des sociétés publiques,
35:53payées donc par nos impôts.
35:54Rachida Dati.
35:55Cette démarche
35:57n'avait en aucun cas
35:58été concertée
35:59et encore moins
36:00approuvée
36:01par les tutelles.
36:03En l'état du droit,
36:04c'est leur liberté
36:05d'avoir choisi
36:05de s'engager
36:06dans cette voie.
36:08Mais je peux vous dire
36:08que même si
36:10l'usage républicain
36:11et aussi par respect
36:12de l'engagement
36:13des deniers publics
36:14dans cette procédure,
36:16les tutelles
36:16auraient dû être informées,
36:18auraient pu être informées.
36:19Plus largement,
36:20la réflexion
36:21sur ce que signifie
36:22l'impartialité,
36:24cette exigence d'impartialité
36:25du service public
36:26et la façon
36:27dont elle est mise en oeuvre
36:28est évidemment
36:29pleinement légitime
36:30et c'est un débat
36:31que nous devons avoir.
36:32Mais ce sujet
36:34mérite largement mieux
36:36que la voie détournée
36:38de la judiciarisation.
36:40Voilà pour Rachida Dati.
36:41Michel Onfray,
36:42qu'est-ce que vous pensez
36:42de cette plainte ?
36:43Un ministère de la parole,
36:44déjà, Mme Dati.
36:45Elle a les moyens
36:46de mettre à la porte
36:47ces gens-là
36:47en disant
36:48voilà, vous avez fait
36:48quelque chose d'illégal.
36:50On ne peut pas dire
36:51d'un côté
36:51vous n'avez pas le droit
36:52de le faire
36:53sans parler aux autorités
36:54de tutelle.
36:54Le ministère de la culture
36:55aurait dû être averti.
36:57Nous n'avons pas été avertis
36:58puis de dire
36:58on va laisser en place
36:59ces gens-là.
37:00Je veux dire,
37:00moi, si je traverse
37:01mon village à 60 à l'heure
37:02alors que c'est limité à 50,
37:04je vais avoir une amende.
37:05Mais sur le fond,
37:05c'est-à-dire qu'ils veulent
37:06en fait baïonner
37:07des médias
37:08qui ne pensent pas
37:09exactement comme eux.
37:10Oui, mais de toute façon
37:10tout ce monde-là
37:11fait partie de la même bande.
37:12Ça se soutient,
37:13on fait semblant,
37:13on dit
37:13oh, ça n'est pas normal,
37:15ça ne devrait pas avoir lieu
37:16et puis ça continue quand même.
37:17Voilà des gens
37:17qui font de la politique
37:18depuis des années,
37:19de plus en plus ouvertement
37:20et qui ont le monopole
37:21avec l'argent public
37:23et qui disent
37:23donnez-nous l'argent public
37:24donc l'argent du Rassemblement National
37:26aussi,
37:27des électeurs du Rassemblement National
37:28je veux dire
37:28et puis on leur dit
37:29on va vous cracher dessus
37:30avec cet argent public.
37:31Ça ne marche pas.
37:32Donc déjà,
37:32la ministre de tutelle
37:33elle devrait dire
37:34depuis très longtemps
37:35on n'a pas besoin de l'ARCOM pour ça
37:36vous avez une feuille de route
37:37ça s'appelle
37:38le service public
37:39avec l'argent du contribuable.
37:41Donc le service public
37:42ce n'est pas un service privé
37:43qui crache sur les mêmes,
37:44qui tape sur les mêmes.
37:45une émission entièrement consacrée
37:47à me descendre la figure
37:48sur le service public
37:50sans la possibilité pour moi
37:51d'avoir quelqu'un
37:52qui me défende
37:53ou que je puisse moi
37:54être invité
37:54pour pouvoir répondre
37:55ou je ne sais quoi.
37:55Et ce sont ces gens
37:56qui nous parlent
37:56de la liberté d'expression.
37:58Après ça,
37:58la fameuse bolosphère
37:59c'est quoi ?
38:00D'un point de vue du pourcentage
38:01ce n'est pas grand chose.
38:02Ce n'est pas grand chose.
38:03C'est-à-dire qu'on devrait pouvoir
38:04tolérer...
38:04Par rapport au mastodonte
38:05du service public ?
38:05Bien sûr.
38:06Et on devrait pouvoir tolérer
38:08quand on dit qu'on est là
38:09pour la tolérance
38:10pour la République
38:10pour la liberté d'expression.
38:12On devrait tolérer
38:13que d'autres paroles
38:14puissent exister ailleurs.
38:16Pourquoi est-ce que
38:16l'humanité ça existe par exemple
38:18et que c'est subventionné
38:18par l'argent du contribuable ?
38:20Pourquoi est-ce que
38:20tous les journaux
38:21sont subventionnés
38:22par l'argent du contribuable ?
38:23Pourquoi est-ce que
38:23le Front populaire
38:24n'est pas subventionné
38:25par l'argent public ?
38:26Parce que nous le souhaitons,
38:27parce que nous le voulons,
38:28parce que nous souhaitons
38:29être libres.
38:30Donc il y a un moment donné
38:31on ne peut pas avoir
38:31le beurre et l'argent du beurre.
38:32Si vous avez le beurre
38:33des subventions
38:33il faut que vous ayez aussi
38:40dans le dénigrement.
38:42C'est assez singulier.
38:43Et le jour où on se moque
38:44de leur dénigrement
38:45ils disent qu'on les dénigre.
38:46C'est quand même
38:46assez sidérant.
38:48Donc moi je pense
38:49que le procès
38:50c'est une bonne chose
38:50parce qu'on va pouvoir
38:51mettre tout sur la table
38:52enfin les choses vont voir
38:54comment depuis des années
38:55cette chaîne politique
38:56c'est l'équivalent
38:57d'une chaîne d'État
38:58sous l'Union soviétique
38:59Radio France
39:00fonctionne comme ça
39:02bourre le mou des gens
39:03avec plus d'émetteurs
39:05que d'autres radios
39:06sans publicité
39:07c'est-à-dire en disant
39:08nous on roule
39:09sur une autoroute
39:10personne ne nous empêche
39:10personne ne nous ennuie
39:11et on est diffusé
39:12plus que d'autres etc.
39:14Et on a un monopole
39:15et on tient absolument
39:17à ce monopole
39:18moi je trouve que ce procès
39:19sera l'occasion
39:20pour Radio France
39:20d'apparaître pour ce qu'elle
39:21est véritablement
39:22c'est-à-dire une radio d'État
39:23dans laquelle les syndicats
39:24font la loi
39:25et pas le peuple.
39:27Michel Onfray
39:27le point philo
39:28ça y est
39:28c'est l'heure
39:29on va se pencher sur Ops
39:30on avait parlé de Rousseau
39:32la semaine dernière
39:33Ops expliquez-nous
39:33c'est le Léviathan
39:34c'est le fait que le peuple
39:36puisse reprendre sa souveraineté
39:37si le souverain ne l'incarne pas
39:39expliquez-nous
39:40ça c'est ce que je retiens
39:41de 600 pages
39:41oui bien sûr
39:42c'est un petit résumé
39:44je suis d'accord
39:45on en a parlé vous et moi
39:46et de fait on a dit
39:47qu'on axerait sur ce sujet-là
39:49c'est d'abord un siècle
39:50avant Rousseau
39:51et c'est l'anti-Rousseau
39:53évidemment il ne le connaît pas
39:55mais enfin je veux dire
39:55quand on regarde en philosophie
39:56Rousseau
39:57on l'a vu la semaine dernière
39:58nous dit
39:58que l'homme naît
39:59naturellement bon
40:00et que c'est la société
40:01qui le corrompt
40:02et je disais
40:03que c'était une vraie rupture
40:04anti-chrétienne
40:05puisque le christianisme
40:06nous dit il y a le péché originel
40:07et le péché originel
40:08c'est ce qui explique
40:09que l'homme est naturellement mauvais
40:11c'est la thèse de Hobbes
40:12Hobbes il nous dit
40:13l'homme est un loup pour l'homme
40:14c'est une phrase de Terence
40:15un auteur romain
40:17de pièces de théâtre romain
40:19qui nous dit effectivement
40:20homo homini lupus
40:21l'homme est un loup pour l'homme
40:22il dit l'homme veut toujours
40:24dominer, posséder, asservir
40:26assujettir son prochain
40:28ça c'est l'état de nature
40:29il nous dit
40:29et dans l'état de nature
40:30la peur fait la loi
40:32et on le voit aujourd'hui
40:34nous sommes revenus
40:35dans un état de nature
40:36et nous avons peur
40:36peur de sortir
40:37peur de quelqu'un
40:38qui rentre dans un compartiment
40:40de train
40:40peur de etc etc
40:41et il y a eu l'invincible armada
40:43et la mère de Hobbes
40:44qui était enceinte
40:45a eu peur
40:46et Hobbes dit que finalement
40:47il a chopé la peur
40:49de sa mère à ce moment là
40:50et il construit
40:51toute sa politique
40:51sur la peur
40:52nous ne devons plus
40:53avoir peur
40:54et l'état de nature
40:55c'est un état de guerre
40:56de tous contre tous
40:57donc il faut éviter
40:58d'avoir peur
40:59la solution
41:00c'est le contrat social
41:01et quand vous dites
41:02contrat social aujourd'hui
41:03vous dites 1762
41:05la date de parution
41:08de Rousseau
41:09mais un siècle avant
41:10moitié du 17ème siècle
41:11vous avez déjà
41:12cette théorie du contrat social
41:13qui se retrouve
41:14chez les épicuriens
41:15chez l'épicure
41:16et les épicuriens
41:16et qui nous disent
41:17le contrat c'est
41:18vous renoncez
41:19à votre pouvoir de nuire
41:21moi je renonce
41:22à mon pouvoir de nuire
41:23nous fabriquons un contrat
41:24et cette puissance
41:25que nous avions précédemment
41:27de nous nuire mutuellement
41:28on la donne à un souverain
41:30et ce souverain
41:31il nous garantit
41:32la sécurité
41:33la sûreté
41:34et il fait de telle sorte
41:35que nous n'ayons plus peur
41:36et donc c'est très intéressant
41:37c'est le mécanisme
41:38de constitution
41:38de la souveraineté
41:39c'est à dire qu'un chef
41:40de l'état
41:40c'est plus que lui-même
41:41ce qu'il faudrait dire
41:43à quelques-uns
41:43des chefs d'état
41:44que nous connaissions
41:44et que nous connaissons même
41:46et quand cet homme
41:49a compris
41:49qu'il était là
41:50pour garantir la paix sociale
41:51pour faire de telle sorte
41:52qu'il y ait une sûreté générale
41:53qu'il y ait la possibilité
41:54de faire fonctionner
41:55un corps politique
41:55c'est un livre
41:56qu'il a écrit aussi
41:57qui s'appelle
41:57le corps politique
41:58pour faire de telle sorte
41:59qu'il y ait une tête
42:00qu'il y ait des membres
42:00etc.
42:01et que ça fonctionne
42:01comme un corps
42:02donc on n'est plus du tout
42:03dans la logique chrétienne
42:04on est dans une logique
42:05de mécanique politique
42:06et lui il dit
42:07quelque chose de très intéressant
42:08Le Léviathan
42:08c'est un très gros livre
42:09mais il y a quelques pages
42:10extrêmement intéressantes
42:11il ne faut pas avoir
42:12une lecture distraite
42:13et quand vous êtes
42:14le plus mal à main
42:16vous découvrez
42:17qu'il vous dit
42:17mais si le souverain
42:18ne vous protège plus
42:19alors vous recouvrez
42:20votre liberté d'origine
42:21c'est à dire que
42:23si le chef
42:24à qui vous avez donné
42:24le pouvoir d'être chef
42:25parce qu'il est là
42:27pour vous protéger
42:28ne vous protège pas
42:28alors vous reprenez
42:29votre souveraineté
42:30et vous avez le pouvoir
42:31vous-même
42:31de faire votre loi
42:33d'une certaine manière
42:34c'est si je suis
42:36cambriolé chez moi
42:37et que je sais
42:37que la police
42:38ne fera rien du tout
42:39et bien je peux
42:39moi-même faire la loi
42:40puisque je ne suis pas
42:42protégé par la police
42:42c'est une réflexion
42:43extrêmement intéressante
42:44sur la logique
42:46du contrat social
42:46c'est à dire
42:47vous abandonnez
42:47votre pouvoir de nuire
42:48vous retrouvez en retour
42:51une sûreté
42:52dans l'état
42:53si cette sûreté
42:54n'est pas assurée
42:55alors vous retrouvez
42:56votre état d'origine
42:57c'est une réflexion
42:58extrêmement intéressante
42:59ces temps-ci
42:59sur les gens
43:01qui sont les voisins
43:02vigilants
43:03sur la question
43:03de la légitime défense
43:04la légitime défense
43:05elle est théorisée
43:06pour qu'elle ne puisse
43:07pas avoir lieu
43:07c'est à dire
43:08c'est quand vous avez
43:08reçu deux balles
43:09que vous avez le droit
43:10de renvoyer deux balles
43:11et pas trois
43:12si vous envoyez trois balles
43:14à quelqu'un
43:14qui vous en a envoyé
43:15deux
43:15la réponse n'étant pas
43:17proportionnée
43:17elle est absolument interdite
43:18on parlera
43:19tiens peut-être
43:20une fois prochaine
43:20de Beccaria
43:21qui est un philosophe
43:22qui a été le grand penseur
43:23de l'abolition
43:24de la peine de mort
43:24c'était le héros
43:25de Robert Beninter
43:26un traité des délits
43:27et des peines
43:28qui est très intéressant
43:28dans lequel Beccaria
43:29lui dit aussi
43:30la même chose
43:30en disant
43:31mais si vous n'êtes pas armé
43:34ceux qui sont armés
43:35ont le pouvoir sur vous
43:36ça aussi ça nous parle
43:37quand vous avez
43:38la DZ mafia
43:38qui a des arsenales
43:39incroyables
43:40à aider Kalachnikov
43:41et que vous pouvez
43:42vous prendre des balles perdues
43:43et qu'éventuellement
43:44on peut vous intimider
43:45en assassinant
43:46votre propre frère
43:46et que vous pouvez
43:47être à la fenêtre
43:48et que vous prenez
43:49une balle
43:49parce que ça a été rafalé
43:50simplement pour faire peur
43:51aux je ne sais quoi
43:51un Beccaria du 18ème siècle
43:53aurait dit
43:54si vous n'avez pas
43:55la possibilité
43:56de vous défendre
43:57c'est que vous donnez
43:57le pouvoir
43:58à ceux qui ont des armes
43:59de vous attaquer
44:00et c'est une réflexion
44:01qu'il faut mener
44:02de la même manière
44:03qu'il faut mener
44:03une réflexion
44:04sur la question de la justice
44:05il faut mener aujourd'hui
44:06une réflexion
44:06sur la question
44:07de l'auto-défense
44:09faire de telle sorte
44:09qu'on n'oublie pas
44:10les prisonniers
44:11je ne suis pas de ceux
44:12qui pensent
44:12qu'il faut maltraiter
44:13les prisonniers en prison
44:14mais il faut ne pas maltraiter
44:16non plus
44:16ceux qui sont maltraités
44:17par les prisonniers
44:18ou qui ont été un jour
44:18maltraités par les prisonniers
44:19passionnant
44:20merci beaucoup
44:21Michel Onfray
44:21donc trois idées de lecture
44:24pour ce week-end
44:24le Léviathan de Hobbes
44:26en édition poche
44:27ça c'est le gros morceau
44:28le Front Populaire
44:29mais ce sera le 8 décembre
44:30on le rappelle
44:31et le JD News
44:32avec Robert Ménard
44:33parce qu'il était
44:34au congrès des maires
44:35évidemment cette semaine
44:36l'appel au sursaut
44:38qu'on arrête enfin
44:39de se haïr
44:39entre gens de droite
44:41voilà
44:41merci beaucoup
44:42c'était passionnant
44:42on se retrouve la semaine prochaine ?
44:44moi je dirais
44:44entre gens de France
44:45vous avez raison
44:46vive la France
44:47c'est pas la même chose
44:48bonne journée à vous
44:48sur CNews et sur Europe 1
44:50c'est pas la même chose
44:51en France
44:52c'est pas la même chose
44:53non
44:53c'est pas la même chose
44:54en France
44:56parce qu'il y a
44:57s'il y a
44:58t'a pas trop
44:59on se retrouve
45:00on se retrouve
45:01car
45:01on se retrouve
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