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Michel Onfray passe en revue l’actualité de la semaine dans #FaceAMichelOnfray. Présenté par Laurence Ferrari.

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Transcription
00:00Bonjour à tous et bonjour à toutes, bienvenue dans Face à Michel Onfray sur CNews et sur Europe 1.
00:04Bonjour Michel.
00:04Bonjour L'Anse.
00:05Ravi de vous retrouver pour une heure de débat avec de l'actualité, mais aussi votre point de vue de philosophe.
00:10On va commencer, Michel, par la polémique autour d'une éventuelle labellisation des médias,
00:16évoquée en milieu de semaine par le président Macron.
00:18Un label qui ne serait pas un label d'État, nous dit-on, mais qui serait organisé par la profession
00:23pour distinguer les bons médias ou les bons signes d'information des autres.
00:27L'idée a suscité de nombreuses critiques, notamment au regard de la liberté d'expression.
00:31Ce débat a été ponctué par une vidéo très agressive, publiée par l'Élysée, mettant en cause les médias de notre groupe.
00:39Le pouvoir a ensuite rétro-pédalé sur cette question de label.
00:42On va voir ce que vous en pensez. Est-ce que cela recouvre réellement ?
00:46Il faut défendre Noël dans de nombreuses villes de France.
00:49Des crèches sont installées et suscitent parfois la polémique.
00:52C'est le cas à Béziers, où le maire persiste et signe.
00:55Une manifestation s'est même tenue fin novembre pour protester contre l'installation de la crèche au sein de la mairie.
01:01Robert Ménard estime que la crèche n'est pas un symbole religieux, mais une façon de rassembler les gens.
01:06C'est un évent de culture, dit-il.
01:07Qu'en pensez-vous ?
01:09Les Français se disent majoritairement attachés à la crèche et vont en installer une chez eux.
01:14Vous avez aussi été interpellé, Michel, par ces manifestations d'agriculteurs
01:18qui se mobilisent contre l'abattage massif de troupeaux de bovins en cas de dermatose nodulaire contagieuse.
01:25Il réclame, je cite, la fin du massacre.
01:27Après une euthanasie très contestée dans une ferme du Doubs,
01:30des appels ont été lancés dans le Lot-et-Garonne, la Dordogne, la Creuse, les Landes ou l'Aveyron.
01:35Il s'agit de protester contre une directive de l'Union européenne
01:38qui propose et qui impose d'abattre tout le cheptel si un animal est contaminé,
01:43ce qui provoque bien sûr la colère des éleveurs.
01:46Les négociations autour d'un plan de paix en Ukraine.
01:49Après une rencontre avec les émissaires américains du président Trump,
01:52Vladimir Poutine se montre plus menaçant que jamais envers l'Europe.
01:57Nous ne le souhaitons pas, mais nous sommes prêts à faire la guerre avec l'Europe,
02:01a notamment dit le président russe.
02:03Un climat anxiogène qui est aussi entretenu par les multiples annonces du président Macron.
02:07La promesse de vente d'avions Rafale à l'Ukraine,
02:09le retour du service national et la capacité à être prêts à répondre à un conflit avec la Russie d'ici 2030.
02:17Enfin, le point philo, ce sera Anna Arendt aujourd'hui, Michel.
02:20Et c'est sur la révolution dans laquelle la philosophe confronte la révolution américaine,
02:24faite pour la liberté, à la révolution française, faite pour l'égalité.
02:29Thème très intéressant au regard de ce qui se passe dans notre société
02:32et son égalitarisme à tout craint.
02:35Voilà pour le sommaire.
02:36Vous êtes prêts Michel ?
02:37On y va.
02:37On y va. On commence par ce label de l'information évoqué par Emmanuel Macron
02:42il y a quelques semaines à Arras, lors d'un débat avec l'électeur de la presse régionale.
02:46Un projet de label pour distinguer les sites et les réseaux qui font de l'information
02:51selon les règles déontologiques des autres, de ceux qui ne respecteraient pas ces règles.
02:56C'est un projet que le président porte de l'onde d'acte.
02:58Il en parlait déjà en 2018.
03:00D'abord, avant d'entendre Emmanuel Macron,
03:02qu'est-ce que vous pensez de cette idée de labelliser l'information et les médias, Michel Onfray ?
03:06Moi, vous me permettrez une expérience personnelle, de raconter une expérience personnelle,
03:10mais depuis 2017, M. Macron me poursuit de sa vindicte parce qu'il estime que j'étais dominant dans l'écriture du récit national français.
03:17Et donc, le JDD avait à l'époque publié cette information.
03:21C'était M. Fort, qui était sa plume à l'époque, qui avait rapporté la chose.
03:24Le Parisien avait embrayé sur ce sujet-là.
03:28C'était de me donner beaucoup de pouvoir.
03:30Je n'avais pas la chance d'être avec vous sur CNews à cette époque.
03:33Je disais juste un certain nombre de choses, mais je ne pesais pas beaucoup sur le récit national.
03:37Qu'est-ce que vous disiez exactement ?
03:37Pardon ?
03:38Qu'est-ce que vous disiez exactement, Michel ?
03:39Moi, je ne disais rien.
03:40Je faisais juste mon travail.
03:40C'est-à-dire qu'il me reprochait mes livres.
03:42Et il me reprochait surtout des livres écrits contre lui.
03:44On écrit un qui s'appelle « Foutriquet ».
03:45Donc, effectivement, c'était franchement contre lui.
03:47Il n'y a pas plus ?
03:47C'est normal.
03:48Il n'y a pas plus ?
03:48Non, mais ça répondait déjà un petit peu à tout ça.
03:51Parce que précédemment, j'avais écrit l'histoire de la campagne.
03:53Enfin, je racontais la campagne présidentielle.
03:55Et moi, je n'étais pas dupe de ce garçon avant même qu'il ait été élu.
03:58Donc, il n'aimait pas qu'on ne l'aime pas.
03:59C'est toujours la définition d'Emmanuel Macron.
04:01Il ne supporte pas qu'on ne l'aime pas.
04:03Et donc, il estimait que comme je ne lui serrais pas les pompes,
04:06j'étais un ennemi à battre.
04:07Et à l'époque, il donnait même des noms.
04:08Il disait qu'il avait mis en place une espèce de cellule de riposte
04:11d'un certain nombre d'intellectuels.
04:13Il donnait deux noms.
04:14Michel Serres et Pierre Nora, aujourd'hui disparus.
04:16Mais pour riposter, il fallait opposer à ma conception du récit national.
04:21Un contre-récit.
04:22La conception du récit national.
04:24Donc, il a ça dans la tête depuis très longtemps.
04:26Je n'ai pas été étonné du tout du fait qu'on voit réapparaître ce monsieur
04:29nous disant qu'il faut labelliser.
04:31Les gens ne sont pas stupides.
04:33Ils ne sont pas dupes.
04:34Ils savent très bien que s'ils écoutent le service public,
04:37ils auront un discours qui est politisé avec l'argent du service public.
04:42J'ai été invité récemment sur le service public,
04:44sur Radio France Internationale,
04:45où quelqu'un disait, il ne faut pas l'inviter,
04:46il est contre le service public.
04:48Je ne suis pas contre le service public.
04:49C'est ce monsieur qui est contre le service public.
04:51Moi, je suis pour le service public.
04:52S'il est un service public, je dis juste qu'il ne l'est pas
04:55et qu'en ce sens, on peut le critiquer.
04:57Et donc, Emmanuel Macron voulait s'opposer à tous ceux
05:00qui ne pensaient pas comme lui.
05:01Simplement, aujourd'hui, il est en fin de course.
05:03Les gens le voient.
05:04Un certain nombre de journalistes retrouvent une intelligence perdue
05:07depuis une décennie,
05:08un esprit critique perdu depuis une décennie,
05:10une liberté perdue depuis une décennie.
05:12Et là, il voit bien qu'il est tout seul.
05:14Donc, les gens ont bien compris qu'il y avait
05:16une politisation des médias.
05:18Mais moi, je serais pour qu'il y ait vraiment un label
05:21qu'on sache que c'est information d'État,
05:23information d'État, information d'État,
05:26sur libération, information d'État,
05:28sur le monde, information d'État.
05:29Et là, on dirait que c'est la voix de son maître
05:31et c'est la voix d'Emmanuel Macron.
05:32C'est ce qu'il veut, ce qui est assez ridicule.
05:34On va juste l'écouter parce que, évidemment,
05:35vous l'avez dit, c'est un projet qu'il porte depuis longtemps.
05:39On est en 2018 et il souhaitait à l'époque
05:42que ce soit l'association RSF,
05:44Reporters sans frontières,
05:45qui assume ce label.
05:46On écoute cet archive du 3 janvier 2018
05:48avec Emmanuel Macron.
05:50La démarche de Reporters sans frontières
05:52d'inventer une forme de certification
05:54des organes de presse
05:55respectant la déontologie du métier
05:57me paraît à cet égard
05:59non seulement intéressante mais souhaitable.
06:02Il vous revient
06:03d'organiser, en quelque sorte,
06:07les règles de votre profession.
06:10Si nous ne voulons plus que
06:11tout puisse se valoir
06:13et qu'aucune hiérarchie
06:15ne soit faite.
06:17Donc on est en 2018.
06:18Depuis, l'idée a évolué
06:20et on est sur un label.
06:21Alors, dans un premier temps,
06:23il était un peu flou
06:24sur le fait que ce serait
06:25un label ou non d'État.
06:27Ils ont depuis rectifié le tir.
06:29Ce ne sera pas un label d'État.
06:30Ce serait la profession
06:31qui devrait s'organiser.
06:32Oui, mais c'est lui qui choisira la profession.
06:34C'est lui qui choisira la profession.
06:36Ce n'est pas moi qui choisis.
06:37J'ai juste choisi ceux qui choisissent.
06:39Ah oui, quand on choisit
06:40ceux qui choisissent, on choisit.
06:41Mais j'ai fini mon histoire.
06:43C'est-à-dire que ça s'est trouvé
06:44terminé, cette affaire, en 2018,
06:46par le fait que je me sois
06:47trouvé viré de France Culture
06:49où mon cours d'université populaire
06:50a été diffusé.
06:52Donc ce monsieur n'aime pas
06:53beaucoup l'opposition.
06:54Et là, d'un seul coup,
06:54ça se voit.
06:55Mais tout est organisé pour ça.
06:57Il a réuni des intellectuels
07:00à une époque.
07:01Et puis même à l'époque
07:02de Boilem-Sensal,
07:03il avait réuni des intellectuels.
07:05J'ai eu l'honneur
07:05de ne jamais être invité.
07:07Et c'est mon honneur, à moi,
07:08de ne pas avoir été invité.
07:09Alors on nous disait à l'époque
07:10qu'il avait été l'assistant
07:13de Paul Ricoeur.
07:14Mais on oublie que Paul Ricoeur
07:15a été pétiniste pendant toute la guerre.
07:17Et que dans les années 80,
07:19quand on parlait de beaucoup
07:19de Jean-Marie Le Pen,
07:20le fameux Paul Ricoeur
07:21estimait que peut-être
07:22il y en avait un peu assez
07:23de la mémoire qu'entretenaient
07:25les Juifs.
07:25Et qu'on n'entendait pas assez
07:28peut-être le Rassemblement national,
07:29le Front national à l'époque
07:32Jean-Marie Le Pen.
07:33Donc il ferait mieux
07:33d'arrêter la référence à Ricoeur.
07:36Parce qu'on voit qui il est.
07:38Il n'aime pas qu'on ne l'aime pas.
07:39Et il voudrait que l'information
07:40l'aime totalement, entièrement,
07:43définitivement et de manière absolue.
07:46Moyennant quoi,
07:47il ferme des télévisions,
07:49il ferme des chaînes.
07:52Et puis ça ne gêne pas du tout.
07:53Et ça ne gêne personne non plus.
07:55Moi j'ai déjà dit il y a très longtemps
07:56que sur ma télévision
07:57je ne vois plus Rechaine Today.
07:58Je n'entends plus
07:59comment ça s'appelle
08:02Spoutnik cette radio
08:03et que je peux aujourd'hui
08:05avec ma même télécommande
08:06avoir Al Jazeera
08:07et qu'il n'y a aucun problème
08:08pour la démocratie
08:09qu'Al Jazeera soit diffusée en France.
08:11Venons maintenant
08:12à écouter François-Xavier Bellamy.
08:14On évoquera après
08:14le problème de CNews
08:15parce que l'Elysée a publié
08:16une vidéo extrêmement agressive
08:18nous visant
08:19et visant tout notre groupe.
08:20François-Xavier Bellamy
08:21qui lui estime
08:22il était l'invité
08:23de Sonia Mabouk cette semaine.
08:24Il dit la gauche
08:26pensait pouvoir régner
08:26pour toujours sur l'information.
08:28C'est tellement vrai.
08:29Écoutons-le.
08:29Pendant des années
08:31peut-être des décennies
08:33en France
08:33il y a un camp politique
08:35il y a une vision du monde
08:37qui a eu le monopole
08:38de l'information
08:39et le monopole
08:40du débat public
08:42de l'organisation
08:43du débat public
08:44et ce camp aujourd'hui
08:45a perdu ce monopole
08:47parce que le pluralisme
08:49est revenu par le fait
08:50que de nouveaux médias
08:51se sont développés
08:52le fait que de nouveaux discours
08:54se sont affirmés.
08:54la gauche pensait être certaine
08:57de régner pour toujours
08:58sur l'information
08:59et aujourd'hui
09:00il y a d'autres voix
09:02dont la vôtre
09:03et c'est précisément
09:04ce qui dérange
09:05d'autres médias
09:06dont le vôtre
09:06c'est ce qui dérange
09:07ce camp
09:08qui aurait voulu garder
09:09pour toujours
09:10cette possibilité
09:11d'être le seul
09:12à dire le vrai
09:13et le bien.
09:14Tu as raison François-Xavier Bellamy
09:15et Michel L'Enfaitre.
09:17Moi je suis d'une époque
09:18où la télévision
09:18d'abord n'existait pas
09:19puis ensuite elle est arrivée
09:20et puis vous aviez une chaîne
09:21et puis c'était tout
09:22puis après deux ou trois
09:23et puis voilà tout
09:24et aujourd'hui
09:24vous avez des chaînes multiples
09:26vous avez les réseaux sociaux
09:27et vous avez une liberté totale
09:29pour la parole.
09:31Donc c'est devenu problématique
09:32d'avoir une chaîne d'État.
09:33On sait très bien
09:34quand on est en Algérie
09:35c'est la chaîne d'État
09:36quand on est en Russie
09:37c'est la chaîne d'État
09:37et le service public français
09:39c'est la chaîne d'État aussi
09:39on le sait
09:40on le voit
09:40les mensonges
09:41les angles d'attaque
09:42les calomnies
09:43les gens qu'on n'invite pas
09:45les gens qu'on n'invite plus
09:45ceux qu'on invite
09:46mais juste pour leur casser la figure
09:47ceux qu'on invite
09:48mais pour le dérouler
09:49le tapis rouge
09:50on sait comment tout ça fonctionne
09:52et là on voit juste apparaître
09:54avec les médias Bolloré
09:56comme il est dit
09:57une résistance
09:59une dissidence
10:00j'ai bien aimé l'expression d'ailleurs
10:01je suis très heureux
10:02de travailler avec vous
10:03et la dissidence
10:04on va juste apparaître
10:05une dissidence qui dit
10:06nous allons juste faire entendre
10:07une autre voix
10:08c'est pas compliqué
10:09on ne se considère pas
10:10comme dissident
10:10on veut juste dire
10:11la vérité
10:11la réalité de ce qui se passe
10:12dans ce pays
10:13et imaginons même
10:14que ce ne soit pas la vérité
10:15mais que ce soit une vérité
10:16et on peut les tolérer
10:17si on est tolérant
10:18le propre de la tolérance
10:19c'est d'imaginer que les vérités
10:20sont diverses et multiples
10:21et que le débat
10:22permet de faire le choix
10:23pour qu'on puisse savoir
10:24qui dit vrai et qui dit faux
10:25et là d'un seul coup
10:26une minorité arrive
10:28en disant
10:28nous allons
10:29avec de l'argent privé
10:30c'est ce qu'on veut
10:31de son argent privé
10:32c'est l'argent de M. Bolloré
10:33qui fait ce qu'il veut
10:33avec les médias
10:34et qui veut
10:34que les gens
10:35qui veuillent
10:36faire des chaînes
10:37d'Etat
10:38soient subventionnés
10:40par l'Etat
10:40si on le veut
10:42mais ça pose
10:43le problème
10:44des démocraties
10:45qu'on dit illibérales
10:46aujourd'hui
10:47nous sommes dans une démocratie
10:48illibérale
10:48on ne laisse pas faire
10:49le marché
10:50le marché ça marche
10:51ça marche pas
10:51moi je serais pour
10:52qu'on n'aime pas la presse
10:54et que ce soit fini
10:55Front Populaire existe
10:56juste avec les abonnés
10:58juste avec les ventes
10:59et nous n'avons pas
11:00d'Etat
11:01nous n'avons pas
11:02non plus de publicité
11:03donc
11:03et ça marche
11:04ça veut dire que
11:05et un tas de journaux
11:06disparaîtraient
11:07le monde disparaît
11:08l'humanité disparaît
11:10le point disparaît
11:11l'obst disparaît
11:12enfin la totalité
11:13des journaux
11:14disparaissent
11:15alors évidemment
11:15quand on vous donne
11:16de l'argent pour exister
11:17vous êtes bien obligé
11:17au bout du compte
11:18de dire merci
11:19à celui qui
11:20c'est quoi la façon
11:21de dire merci
11:21contre tous ces gens
11:22qui sont très divers
11:23de l'humanité
11:23jusqu'à libération
11:25c'est d'appeler
11:25à voter pour le candidat
11:27Mastrochier
11:27en deuxième tour
11:27de présidentielle
11:28on est face à Michel
11:29on est face à Michel Onfray
11:30sur CNews et sur Europe 1
11:31Michel un dernier mot
11:32sur cette histoire
11:33de label
11:33on a eu à la grande surprise
11:36de tout le monde
11:37une vidéo extrêmement agressive
11:39publiée par l'Elysée
11:40où on voyait Pascal Praud
11:43on voyait Philippe de Villiers
11:44avec marqué en gros
11:45fake news
11:45c'est-à-dire fausse information
11:46absolument incroyable
11:48et absolument dispensable
11:50ce type de vidéo
11:52la ministre de la culture
11:54Rachida Dati
11:54est venue sur notre plateau
11:56pour s'expliquer
11:57et exclaircir
11:59un tout petit peu
11:59la volonté d'Elysée
12:00à travers cette vidéo
12:01qui nous prenait
12:02véritablement pour cible
12:04écoutons-la
12:04moi je vais vous dire
12:05je suis très à l'aise
12:08et très libre
12:08c'est ça la liberté d'expression
12:09la liberté de la presse
12:10le président de la république
12:11il ne nous dit pas
12:12ce qu'on a à faire
12:12il estime que
12:14moi je suis sa ministre
12:15donc j'ai une mission
12:16très précise
12:17et je fais les choses
12:18mais on discute de tout
12:19quand vous regardez bien
12:20la vidéo
12:21elle ne met pas en cause
12:22elle n'attaque pas
12:23attention
12:23fausse information
12:24oui mais parce que
12:25je veux vous dire
12:26quand vous avez un journaliste
12:27sur votre plateau
12:28c'est d'ailleurs
12:29pourquoi
12:30c'est pas qu'on vous cible
12:32pourquoi on parle de vous
12:32parce qu'on considère
12:34que vous êtes un média traditionnel
12:35aussi vous êtes des professionnels
12:37vous avez une déontologie
12:38il y a des critères
12:39donc quand des choses sont fausses
12:41on dit ça c'est faux
12:42parce que quand on a
12:43un éditorial
12:44qui dit
12:45le président de la république
12:46souhaite labelliser
12:48les médias
12:49c'est faux
12:49vous parlez sans doute
12:51de Pascal Praud
12:52j'ai son édito sous les yeux
12:54je vais vous le lire
12:54qui donnerait ces labels
12:56point d'interrogation
12:56quelles institutions
12:57sépareraient le bon grain
12:59de l'ivraie
12:59voilà
13:00justement
13:00mais reprenez
13:01moi je le regarde
13:03et je l'écoute
13:03et il le sait très bien
13:04parce que parfois
13:05j'envoie même des commentaires
13:07en direct
13:07il les dit en direct
13:08voilà je vous le dis
13:09et donc j'écoute
13:10parce que effectivement
13:11moi j'adore parler
13:13avec tout le monde
13:14c'est ma vie
13:14je parle avec tout le monde
13:15j'écoute tout le monde
13:16parfois il y a des choses
13:17qui vous heurtent
13:18mais c'est la liberté d'expression
13:19alors est-ce qu'il vous heurte
13:20encore plus
13:21quand c'est pas vrai
13:22et là ça vous heurte
13:23véritablement
13:24mais c'est cette liberté
13:25d'expression
13:25mais dans son édito
13:27il disait que le président
13:28avait annoncé
13:28un label d'état
13:30donc c'est ça
13:31qui est gênant
13:32pour Rachida Dati
13:33comment l'Elysée
13:34peut-il produire
13:36une vidéo
13:36qui cible
13:37ad nominem
13:38des journalistes
13:39il y a Pascal Praud
13:40il y a Philippe de Villiers
13:40une chaîne
13:41un groupe
13:42dans quel pays on est en fait
13:44Michel ?
13:44dans une démocratie illibérale
13:46je n'ai pas écrit par hasard
13:47un livre qui s'appelait
13:47théorie de la dictature
13:48qui était une lecture
13:49d'Orwell
13:50en expliquant que l'intérêt
13:51d'Orwell
13:51c'était de faire
13:52qu'il faisait la description
13:53de notre époque
13:54il y avait un chapitre
13:55consacré justement
13:56à la presse
13:57et on est en plein dedans
13:59on voit bien
13:59comment tout ça fonctionne
14:01alors la ministre
14:02elle fait son boulot de ministre
14:03elle est bien obligée
14:03c'est-à-dire
14:04la ministre c'est quelqu'un
14:04qui obéit au chef de l'Etat
14:05de la même manière
14:07que la police
14:08obéit au chef de l'Etat
14:09c'est-à-dire que
14:10si on lui dit
14:11vous frappez
14:12elle frappe
14:12si on lui dit
14:12vous épargnez
14:13elle épargne
14:13c'est pas la police
14:14qui tue
14:15si vraiment elle tue
14:16c'est le chef de l'Etat
14:16qui tue
14:17c'est le chef de l'Etat
14:18qui donne les ordres
14:18donc là effectivement
14:20il y a un langage corporel
14:21de madame
14:22on voit bien qu'elle dit
14:29parce que c'est difficile
14:30de défendre un dossier
14:31comme ça
14:31quand vous avez quelqu'un
14:32qui s'abaisse
14:33à faire du
14:34Carla et
14:35McFly et Carlito
14:38oui voilà
14:39j'explique un autre livre
14:41que ce sont des Youtubers
14:42voilà
14:43c'est quand même sidérant
14:44quand le général de Gaulle
14:45voit que la totalité
14:46de la presse est contre lui
14:47la presse écrite
14:47il crée l'ORTF
14:49en disant
14:49mais moi je ne peux pas
14:50me faire insulter tous les jours
14:51me faire traiter de fasciste
14:52tous les jours
14:52me faire traiter de nazi
14:53tous les jours
14:54y compris par
14:55le coup d'état permanent
14:56de monsieur Mitterrand
14:57où il est associé à Hitler
14:58Mitterrand associé
15:00Mitterrand associé
15:01le général de Gaulle
15:01à Hitler
15:02à Franco
15:02à Salazar
15:03et à Mussolini
15:03et bien lui
15:05il ne ferme aucun journal
15:06lui il ne fait pas
15:08des communiqués
15:09en arrivant officiellement
15:11pour expliquer devant un micro
15:12que c'est inadmissible
15:12il dit juste
15:13je veux juste qu'on m'entende
15:14et je vais créer l'ORTF
15:15et l'ORTF
15:16c'est juste un endroit
15:17où il dit
15:18c'est la voix de la France
15:19c'est pas la voix du général de Gaulle
15:20et donc
15:21quand on donne la voix de la France
15:22on ne montre pas
15:24des images humiliantes
15:25on ne montre pas
15:26des gens qui humilient la France
15:27ou qui détestent la France
15:28Michel Onfray
15:29on est dans votre émission
15:30face à Michel Onfray
15:31il faut sauver Noël
15:32l'installation des crèches de Noël
15:34dans certaines mairies
15:35on le sait
15:36provoque la polémique
15:37pas en Corse évidemment
15:38où les traditions
15:39sont fermement défendues
15:40par les Corses
15:41et on les salue amicalement
15:43à Béziers par exemple
15:44le maire Robert Ménard
15:45a une nouvelle fois
15:46malgré les condamnations
15:47installé une crèche
15:49dans la mairie
15:50il y a des milliers de personnes
15:51qui viennent la voir chaque année
15:52de toute confession
15:53il le dit d'ailleurs
15:54on va l'écouter
15:55et après on se posera la question
15:57de ce que représentent
15:58pour vous ces crèches
15:59symbole religieux
16:00ou symbole culturel
16:01d'abord Robert Ménard
16:02quand j'ai inauguré la crèche
16:06il y avait autour de moi
16:07un rabbin
16:10un représentant du culte musulman
16:13les curés
16:15les protestants
16:16les évangélistes
16:17tous ensemble
16:18et on a inauguré la crèche
16:19tous ensemble
16:20c'était enfin une belle image
16:23une belle image
16:23en face il y avait une poignée
16:25de gracheux
16:27de pissefrois
16:28quand les petits chanteurs
16:30de la trinise
16:30et c'est nos chanteurs
16:31la chorale
16:32s'est mise à entonner
16:33les chants de Noël
16:34je suppose que vous n'avez pas besoin
16:36d'être catholique
16:36pour aimer les chants de Noël
16:37ils ont sifflé les chants de Noël
16:39et oui
16:40d'un côté il y a le sourire
16:41le sourire des gens
16:42qui ont envie que Noël
16:43soit un moment
16:44où on se retrouve tous
16:45et de l'autre côté
16:46il y a des gens
16:47qui sont d'un sectarisme
16:48qui sont tous
16:49qu'on n'aime pas
16:50ils n'aiment pas la crèche
16:51parce qu'ils n'aiment pas la France
16:52parce qu'ils n'aiment pas
16:53ce qu'ils sont
16:54c'est ça le pire
16:55ils n'aiment même pas
16:56ce qu'ils sont
16:56voilà
16:57vous êtes d'accord avec ça
16:58Michel Enfray ?
16:58oui bien sûr
16:59je voudrais faire une petite
17:00philosophie de la crèche
17:01si on peut
17:01finalement on a l'impression
17:03que la crèche
17:03c'est une histoire
17:04catholique ou chrétienne
17:06pas seulement
17:06je veux dire que
17:07quand vous regardez
17:08les traces les plus anciennes
17:10des humains
17:10vous avez des traces
17:12de calendriers lunaires
17:13qui sont gravés
17:15sur des bois de serre
17:16sur des bois de reine
17:17et donc les anciens
17:18connaissaient très bien
17:19les lunes montantes
17:20les lunes descendantes
17:21les lunes croissantes
17:21les lunes décroissantes
17:22le soleil
17:23l'été
17:24le soleil
17:25l'hiver
17:25ils ne savaient pas
17:26évidemment que la terre
17:27était ronde
17:27qu'elle tournait sur elle-même
17:28autour du soleil
17:29et qu'elle tournait
17:31de manière elliptique
17:32c'est-à-dire que
17:33quand on est au bout
17:33de l'ellipse
17:34ou quand on est
17:35au plus près du soleil
17:36vous avez des saisons
17:37les équinoxes
17:38et les solstices
17:38donc nous on s'est nommé
17:39le mouvement de la nature
17:41le mouvement des planètes
17:42mais quand les hommes
17:43ont vu effectivement
17:43que les feuilles tombaient
17:45que le froid arrivait
17:46que la nuit
17:47arrivait en quantité
17:49qu'elle allait prendre
17:50toute la place
17:50qu'il y avait de moins en moins
17:51de lumière
17:52et puis qu'à partir
17:53du solstice d'hiver
17:54le 21 décembre
17:55ça recommençait
17:56que la lumière revenait
17:57et que finalement
17:58on allait avoir les bourgeons
17:59qu'on allait donc avoir
18:00les fruits etc
18:01tout ça c'était une affaire
18:02de vie et de survie
18:03mais c'est pas les crèches
18:04on est d'accord
18:04attendez on y arrive
18:05si vous voulez
18:05c'est deux secondes
18:06minute papillon
18:07minute papillon
18:07non mais là
18:08ce sont des millions d'années
18:09que je résume
18:10en très peu de temps
18:11c'est-à-dire que
18:12les hommes connaissaient
18:13le fonctionnement
18:13des astres
18:14connaissaient le fonctionnement
18:15de la lumière
18:16toute religion
18:17est une forme culturelle
18:18prise par la lumière
18:21la lumière est la vie
18:22la vérité est la vie
18:23dit Jésus dans l'évangile de Jean
18:24et donc toutes les civilisations
18:26sont les civilisations de la vie
18:28les religions pardon
18:29civilisations de la vie
18:30et donc quand on a commencé
18:31à voir qu'il fallait
18:32se réjouir
18:34du retour de la lumière
18:35du retour païen
18:36là pour le coup
18:36un païen c'est pagano
18:37c'est les paysans
18:38quand on se réjouissait
18:40et bien on faisait la fête
18:41et puis le christianisme
18:42est arrivé tardivement
18:44et ces fêtes
18:44elles existaient déjà
18:45ce sont des fêtes des solstices
18:46d'ailleurs aller à Stonehenge
18:47aller dans les grottes
18:49elles sont toutes orientées
18:50dans le sens de la lumière
18:51donc on fête
18:52le retour de la lumière
18:52qu'est-ce qu'on fait
18:53quand on fête
18:54le 25 décembre
18:56et bien on fête
18:57le solstice d'hiver
18:58c'est-à-dire
18:58non pas le jour
18:59le plus long de l'année
19:01mais le moment
19:01où le jour reprend
19:03le lendemain
19:04il reprend
19:05mais c'est un symbole religieux
19:06la crèche
19:06et Jésus
19:07j'y arrive
19:07et Jésus
19:08qui pour moi
19:09est un concept
19:10on lui donne
19:11une date de naissance
19:12au solstice d'hiver
19:13pour quelle raison
19:14parce qu'il est le retour
19:15de la lumière
19:15et qu'il est l'espérance
19:17pourquoi ça s'appelle
19:18l'avant cette période
19:18parce que c'est le moment
19:19de l'espoir
19:20c'est le moment
19:21où on met une bûche
19:22dans la cheminée
19:23pour faire de telle sorte
19:24que la flamme
19:24elle reparte de plus belle
19:25voilà pourquoi
19:26on mange des bûches
19:26voilà pourquoi
19:27on met des sapins
19:28pourquoi est-ce qu'on met
19:29un sapin de Noël
19:30avec la crèche
19:31parce que c'est un arbre
19:32qui garde ses feuilles
19:33enfin qui garde sa verdure
19:34et sa verdeur l'hiver
19:36c'est-à-dire que
19:36tous les arbres ont perdu
19:38leurs feuilles
19:39mais il reste des résineux
19:40qui eux ont gardé
19:40la verdeur
19:41en disant qu'au milieu
19:42des moments les plus effrayants
19:44c'est-à-dire
19:44on croit que l'humanité
19:45va disparaître
19:46dans une nuit totale
19:47vous avez toujours
19:47l'espérance
19:48d'un conifère
19:49qui est là
19:49qui vous montre
19:50que le verre
19:50est toujours prêt
19:51à repartir
19:52et que la lumière
19:53elle va continuer
19:54et elle va reprendre
19:55et puis après
19:55vous avez le cycle
19:56c'est-à-dire après
19:57vous avez le christianisme
19:58mais moi je suis athée
19:59mais je fais pour mes petits-enfants
20:01une crèche
20:03et un sapin
20:03avec des boules
20:04et puis etc
20:05ils sont très heureux
20:05ils sont très contents
20:06et j'ai mon petit
20:08mon petit fils Augustin
20:09qui dit mais Jésus
20:10ça n'a jamais existé
20:12enfin c'est
20:12tu peux pas naître
20:13et puis ressusciter
20:14et puis Clémence
20:15qui est sa petite soeur
20:15qui dit mais chacun
20:16a le droit de croire
20:16à ce qu'il veut
20:17et donc on a les débats
20:19avec des petits garçons
20:20et des petites filles
20:20une petite Madeleine
20:21qui vient d'arriver
20:22qui ne parle pas encore
20:22mais elle trochera probablement
20:24le débat
20:24c'est-à-dire que c'est
20:25une fête civilisationnelle
20:27oui elle est culturelle
20:28elle est religieuse
20:29mais elle est civilisationnelle
20:31toutes les civilisations
20:32se sont construites
20:33sur le retour de la lumière
20:34la disparition de la lumière
20:35l'espoir qu'est la lumière
20:36parce que la lumière
20:37c'est la vie
20:37alors après on peut
20:38Jésus, Marie, Joseph, etc
20:40mais tous ces gens
20:41qui veulent absolument
20:41faire disparaître la crèche
20:45spaïenne de la crèche
20:46ensuite ils ignorent que
20:47en matière d'histoire sainte
20:49vous avez Gaspard, Melchior et Balthazar
20:50qui sont de trois couleurs
20:51et qui signifient l'universel
20:53on n'a pas besoin
20:54d'islamiser l'enfant Jésus
20:56ou de faire disparaître
20:58le visage de Marie ou de Joseph
20:59y compris le visage
21:01des trois rois mages
21:02qui sont là pour dire
21:03l'universalité du message
21:05et je rappelle que Jésus
21:06se trouve dans le Coran
21:07qu'il est un prophète
21:08que Marie se trouve également
21:10dans le Coran
21:10et qu'il n'y a pas
21:11cette détestation
21:12de cette histoire sainte
21:13alors Jésus
21:14est un prophète
21:15il n'est pas un prophète
21:16ça se discute
21:16ça se débat
21:17mais pas à coup de couteau
21:18et donc ce qui se joue
21:19dans cette aventure
21:20c'est effectivement
21:21Robert Ménard a raison
21:22une détestation
21:23de la France
21:24de la civilisation
21:24de la culture
21:25de tout ce qui est chrétien
21:26et si ça peut
21:27se retrouver
21:28en face d'une célébration
21:30de tout ce qui est
21:31destruction
21:31du christianisme
21:34alors ça fait l'affaire
21:35d'un certain nombre de gens
21:35qui sont devenus
21:36des islamophiles
21:37on comprend pour quelles raisons
21:38et une destruction
21:39de notre identité
21:40évidemment culturelle
21:41on parlera de ça
21:43dans une prochaine émission
21:43on consacrera
21:44un joli chapitre
21:46à ces fêtes de Noël
21:47et toutes leurs symboliques
21:49philosophiques et culturelles
21:50oui parce que Pâques
21:51etc on pourra raconter
21:52Pâques, l'ascension, l'assomption
21:53etc toutes ces fêtes là
21:54sont des fêtes solaires
21:55sont des fêtes religieuses
21:56la biographie de Jésus
21:57vous pouvez la mettre
21:58en relation avec
21:59le mouvement des astres
22:00Michel Onfray
22:00on se retrouve dans un instant
22:01dans votre émission
22:02face à Michel Onfray
22:03on évoquera les éleveurs
22:05les agriculteurs
22:05vous êtes toujours très attentifs
22:07à leur sort
22:07là ils sont extrêmement mécontents
22:09à cause des abattages
22:10de troupeaux
22:11en raison d'une maladie
22:12à tout de suite
22:12on se retrouve
22:13pour la seconde partie
22:14de face à Michel Onfray
22:15sur CNews et sur Europe 1
22:17Michel vous avez été interpellé
22:18par ces manifestations
22:20d'agriculteurs
22:20qui se mobilisent
22:21contre l'abattage massif
22:23de troupeaux de bovins
22:24en cas de dermatose
22:25nodulaire contagieuse
22:27on va en parler
22:27dans un instant
22:28vous êtes très sensible
22:29au sort des agriculteurs
22:31et des paysans
22:32c'est un beau mot
22:32ils réclament la fin
22:34du massacre
22:35parce que dès qu'il y a
22:36un cas détecté
22:36dans un élevage
22:37il faut abattre
22:38absolument tout le cheptel
22:39en raison d'une directrice
22:40de l'Union Européenne
22:41on va écouter la colère
22:42des éleveurs
22:43un éleveur
22:44de la coordination orale
22:45Les moyens qui ont été employés hier
22:47à notre égard
22:48vous avez vu la violence
22:50donc environ 200 policiers
22:52et gendarmes
22:53une charge complètement
22:55disproportionnée
22:56et excessive
22:56à notre égard
22:57nous avons été matraqués
22:58gazés
22:59dans la cour de la ferme
23:01et jusqu'à l'intérieur
23:02des bâtiments
23:03donc effectivement
23:05l'État a eu gain de cause
23:07je ne sais pas
23:08qui sont les responsables politiques
23:10qui sont responsables
23:12de ces ordres
23:13mais ceux qui sont responsables
23:14de ces ordres
23:15doivent démissionner
23:16je pense que c'est clair
23:17on ne peut pas continuer
23:18comme ça
23:18les agriculteurs
23:19ne sont pas des délinquants
23:20ne sont pas des terroristes
23:21les moyens qui sont employés là
23:23sont à l'égard des terroristes
23:24donc nous avons quand même
23:26bien averti
23:27que c'était la dernière fois
23:28que cette violence
23:30à notre égard
23:31nous l'acceptions plus
23:32Voilà pour cette colère
23:33vous la comprenez Michel
23:34cette colère des éleveurs
23:35Oui je me suis permis
23:37de vous solliciter
23:37parce que justement
23:38il y a eu une image
23:39d'un agriculteur
23:40qu'on a fait tomber
23:40de son tracteur
23:41ça m'a beaucoup ému
23:43on est allé le chercher
23:44sur son siège
23:44on l'a fait descendre
23:45il est tombé
23:46Qui ont ?
23:47La police
23:47qui avait ordre
23:48moi je n'accable pas la police
23:50la police fait son métier
23:51et la police
23:51la préfecture a dû lui dire
23:53voilà vous comportez comme ça
23:54donc moi je pense que
23:55ceux qui nous disent
23:56que la police tue
23:57devraient s'intéresser
23:58à ceux qui donnent des ordres
23:59c'est plutôt la police
24:00elle obéit
24:00on lui dit
24:00vous tirez
24:01vous tirez pas
24:02vous y allez
24:02vous n'y allez pas
24:03vous cognez
24:03vous cognez pas
24:04elle fait le métier
24:06elle garantit
24:07l'ordre républicain
24:08donc je n'accable pas
24:09on voit les images
24:13là effectivement
24:14je n'accable pas
24:15la gendarmerie
24:17mais pour le coup
24:17si je ne sais pas
24:18ce qu'est la gendarmerie
24:19police etc
24:20c'est ça qui m'a
24:21ça m'a humilié
24:22pour lui
24:22enfin j'ai trouvé cet homme
24:23on a humilié cet homme
24:24en faisant tomber
24:25de son tracteur
24:25et donc je voulais
24:27en parler un petit peu
24:28parce que je me suis
24:29renseigné un petit peu
24:29sur cette maladie
24:31un petit coup de chapeau
24:32à mon copain
24:33Gilles Fontaine
24:33qui est vétérinaire
24:34et qui m'a fait un topo
24:36sur cette maladie
24:37qu'est-ce que c'est
24:37cette maladie alors ?
24:38alors elle vient
24:39de l'Afrique subsaharienne
24:41donc elle a
24:42d'abord les buffles
24:43tout ça à grimper
24:44avec le réchauffement climatique
24:46qui fait que
24:46les moustiques montent
24:47à l'époque où la dengue
24:48elle était
24:49dans un certain nombre
24:50de pays
24:50maintenant la dengue
24:50elle est en France
24:51elle est partout
24:52elle est en Normandie
24:52donc c'est une maladie
24:55ça n'est pas une zoonose
24:56une zoonose
24:56c'est une maladie
24:57des animaux
24:58qui se transmet aux humains
24:59donc quand vous avez
25:00cette dermatose nodulaire
25:02des animaux
25:03ils ne peuvent pas
25:04se transmettre aux humains
25:05c'est-à-dire que
25:06ça se transmet par piqûres
25:08de mouches
25:08de temps
25:09de moustiques
25:09etc
25:09et donc si vous êtes
25:11si une mouche
25:13pique une bête
25:14et elle repique
25:15une autre bête
25:15elle va effectivement
25:16transmettre la maladie
25:17mais pas un homme
25:18la viande n'est pas
25:19contaminée non plus
25:20et me disait
25:21cet ami vétérinaire
25:22en trois semaines
25:24cette maladie
25:24elle disparaît
25:25d'elle-même
25:26donc on peut très bien
25:27imaginer que
25:27si vous avez repéré
25:29une vache qui est malade
25:30un animal qui est malade
25:31vous l'isolez
25:32mais vous ne détruisez pas
25:33vous mettez en quarantaine
25:34et puis si éventuellement
25:35d'autres animaux
25:36sont eux-mêmes concernés
25:37vous mettez ces animaux
25:39en quarantaine
25:39directive européenne
25:40euthanasie généralisée
25:42pour le troupeau
25:43maintenant je voudrais
25:44qu'on sache
25:45que quand il y a
25:46des paysans
25:46qui s'occupent
25:47des animaux
25:47des ovins
25:48des porcins
25:48ou des bovins
25:51ce ne sont pas du tout
25:52des gens qui disent
25:53c'est du matériel
25:54qu'on détruit
25:55qu'on balance
25:56moi j'ai un copain
25:57dont je parle souvent
25:58qui s'occupe de moutons
26:00il est berger
26:00c'est un gros costaud
26:02c'est un solide
26:02mais je vous assure
26:03que quand il voit partir
26:04ses animaux
26:04il n'est pas content
26:05il n'est pas heureux
26:05il n'ouvre pas
26:06une bouteille de champagne
26:07et il connaît
26:08tous ses animaux
26:09donc il est capable
26:10de les distinguer
26:11les uns les autres
26:11etc.
26:12et puis c'est un patrimoine
26:13culturel
26:14un troupeau
26:15sauf si vous achetez
26:16mais c'est le père
26:17c'est le grand-père
26:18vous avez une sélection génétique
26:19donc on est en train de dire
26:20on va vous détruire tout ça
26:21mais on va vous donner
26:23de l'argent
26:23c'est d'ailleurs de l'argent
26:24européen
26:25on donne de l'argent
26:25mais les paysans
26:26ils ont leur honneur
26:27ils n'ont pas envie d'argent
26:28ils travaillent déjà
26:29pour pas grand chose
26:30parce qu'ils aiment leur métier
26:31si on leur dit
26:32voilà vous avez un gros chèque
26:33vous n'avez plus de cheptel
26:34d'accord
26:34mais vous avez un gros chèque
26:36ils sont humiliés
26:36vous allez faire quoi
26:38le lendemain matin
26:38vous allez placer votre argent
26:39en disant très bien
26:40c'est pas le genre
26:41de la paysannerie
26:42ou des paysans
26:43de vivre comme ça
26:44de manière assistée
26:45ils ont leur honneur
26:46et leur dignité
26:46je n'ai pas aimé
26:47cette image de ce paysan
26:49qui tombe de son tracteur
26:49et qu'on vient chercher
26:50et donc je voulais
26:52qu'on attire l'attention
26:53là-dessus
26:53parce qu'on peut
26:54on peut gérer autrement
26:55et puis je n'entends pas
26:56madame Tondelier
26:57je n'entends pas
26:57les écologistes
26:58devant ces hécatombes
26:59d'animaux
26:59vous avez des mères écologistes
27:01la mairesse de Strasbourg
27:03qui nous fait l'éloge
27:03des animaux liminaires
27:05à savoir les animaux
27:06qui vivent à côté de nous
27:07notamment les rats
27:08qu'on appelle surmulots
27:09ces gens-là
27:09appellent ça des surmulots
27:10mais donc il faudrait vivre
27:12avec les puces
27:13avec les morpions
27:15avec les rats
27:16parce que ce sont
27:17des animaux liminaires
27:18et qu'il faudrait vivre avec eux
27:19alors il y a de la compassion
27:20pour les rats
27:21chez les écologistes
27:22mais il n'y a pas de compassion
27:23pour les troupeaux
27:24des paysans
27:24et puis il n'y a pas de compassion
27:25pour les paysans non plus
27:26c'est parce que derrière tout ça
27:27il y a de la souffrance humaine
27:28il y a des paysans
27:29qui sont déjà malmenés
27:30et maltraités
27:31donc je trouve que
27:32la directive européenne
27:34qui nous dit
27:34vous m'abattez tout ça
27:35elle ne comprend pas
27:37ce qu'est le monde paysan
27:37mais ça c'est pas neuf
27:38et c'est bien que les paysans
27:40fassent savoir
27:40qu'ils résistent
27:41et qu'ils ne sont pas contents
27:42vous avez raison
27:42et on leur tire
27:43vraiment un coup de chapeau
27:45on leur dit
27:45bravo pour ce qu'ils font
27:46au quotidien
27:47et nos amis paysans
27:48qui nous nourrissent
27:48et qui sont le sel
27:50de notre pays
27:51autre sujet
27:52que je voulais évoquer
27:53avec vous
27:53c'est la violence en politique
27:54Michel
27:55on repasse à la politique
27:56il y a eu une nouvelle agression
27:58d'hommes politiques
27:58c'est le président
27:59du rassemblement national
28:00Jordan Bardella
28:01qui dans le Tarn-et-Garonne
28:03justement
28:03a été agressé
28:05alors qu'il faisait
28:06une dédicace de son livre
28:07un homme lui a écrasé
28:08un oeuf sur le visage
28:09l'homme est un récidiviste
28:11il s'en était déjà pris
28:11Eric Zemmour
28:12au bus de Marine Le Pen
28:13néanmoins Jordan Bardella
28:15a réagi
28:15dans l'émission
28:16L'heure des pro
28:17à la suite de son agression
28:18il dénonce une brutalisation
28:20du débat politique
28:21je m'attends à tout
28:25quand on fait de la politique
28:25je sais que quand on fait
28:26quand on est engagé
28:28en première ligne
28:29on en assume
28:30les conséquences
28:31et c'est vrai
28:32que faire de la politique
28:32aujourd'hui
28:33c'est extrêmement violent
28:34il y a des gens
28:34qui vous apprécient
28:35il y a des gens
28:35qui ne vous apprécient pas
28:36et par définition
28:37quand vous êtes exposé
28:38et que vous êtes
28:39en première ligne
28:40de la bataille
28:40il vous faut être
28:42extrêmement solide
28:43mais moi je suis
28:44extrêmement inquiet
28:45de voir un climat
28:46de plus en plus violent
28:47s'installer dans notre pays
28:48une brutalisation
28:50du débat démocratique
28:51qui amène
28:52à distinguer
28:53deux phénomènes
28:54d'abord il y a
28:54ceux qui s'en prennent
28:55physiquement
28:55aux élus
28:57ceux qui s'en prennent
28:57physiquement
28:58au débat démocratique
28:59par la violence
29:00ceux-là ce sont
29:00ceux qui frappent
29:01et puis il y a derrière
29:02ceux qui légitiment
29:03ceux qui banalisent
29:04la violence
29:04et c'est vrai
29:05que la violence
29:06vient bien souvent
29:07toujours du même côté
29:08et elle est bien souvent
29:09toujours subie
29:10par le même camp politique
29:13c'est-à-dire qu'on a
29:13d'un côté
29:14la gauche
29:15et l'extrême gauche
29:16qui part
29:17une brutalisation
29:18du débat démocratique
29:19par la façon
29:20dont ils déshumanisent
29:20aussi systématiquement
29:21leurs adversaires
29:22voilà pour vous
29:23sur Dan Mardella
29:23Michel Oncrap
29:24vous êtes d'accord
29:24sur cette brutalisation
29:25de la vie politique
29:26oui c'est pas neuf
29:27simplement
29:28c'est pas neuf
29:28c'est neuf
29:28sur les caméras
29:29et donc
29:30les téléphones portables
29:31qui traînent
29:32et qui montrent des images
29:33je rappelle que
29:33dans les années 30
29:34les défenseurs
29:36de l'action française
29:37les croix de feu
29:38attaquent
29:39les policiers
29:39avec des cannes épais
29:40et que les épais
29:42permettent de couper
29:42les tendons des chevaux
29:43pour que les policiers
29:44puissent s'effondrer
29:45et ils ont en face
29:45d'eux les communistes
29:46qui eux se battent
29:47physiquement
29:47et il y a des morts
29:48donc la violence
29:50en politique
29:51oui c'est vieux
29:52comme le monde
29:53simplement
29:53on a effectivement
29:54des gens
29:55qui instrumentalisent
29:56la violence
29:56quand vous avez
29:57des gens
29:57de la France insoumise
29:58voire de la gauche
29:59qui nous disent
29:59après tout
30:00Jordan Mardella
30:00il a bien mérité
30:01il est violent lui aussi
30:02mais où et quand
30:03où et quand l'est-il
30:04la préférence nationale
30:05n'est pas une violence
30:06les gens qui font
30:09une préférence internationale
30:11on pourrait leur dire
30:11que c'est une violence aussi
30:12on vient de parler
30:13des paysans
30:13la préférence européenne
30:15que ces gens-là défendent
30:16la plupart du temps
30:16elle est violente
30:17à l'endroit des paysans
30:18elle est violente
30:19à l'endroit des ouvriers
30:19elle est violente
30:20à l'endroit des travailleurs
30:21elle est violente
30:22à l'endroit des gens simples
30:23et des gens modestes
30:24qui se prennent
30:24les directives européennes
30:26sur la figure
30:26parce que c'est toujours
30:27eux qui prennent
30:27et là à aucun moment
30:29on ne dit
30:29évidemment c'est violence
30:30contre violence
30:30donc je vois bien
30:32qu'un certain nombre
30:34d'individus
30:34pour les nommer
30:35la France insoumise
30:36et ceux qui sont associés
30:37justifient et légitiment
30:38la violence
30:39y compris dans l'enceinte
30:40de l'Assemblée nationale
30:41et il a raison pour le coup
30:43de dire que
30:43il n'y a pas tant
30:45une tolérance
30:45à l'endroit de la violence
30:46qu'une célébration
30:47de la violence
30:47c'est la stratégie révolutionnaire
30:49de M. Mélenchon
30:51qui connaît vaguement
30:53son histoire
30:54de la révolution française
30:55du moins le catéchisme
30:56de la révolution française
30:57et qui a bien compris
30:57que quand on utilisait
30:59la violence des rues
31:01pour la canaliser
31:02en disant
31:02allez-y
31:03c'est une violence politique
31:04qui est une violence
31:06une contre-violence
31:07disait Sartre
31:07qui en a fait la théorie
31:08une contre-violence
31:09qui est légitime
31:10parce que ce qui est problématique
31:11c'est la violence d'État
31:12c'est toute la critique
31:12de la raison dialectique
31:13le livre de Sartre
31:14qui justifie philosophiquement
31:16l'usage de la violence
31:17simplement
31:17c'est comme l'apprenti sorcier
31:19quand vous commencez
31:20à justifier ça
31:20ça commence par un oeuf
31:21et ça se termine
31:22par des assassinats
31:24il y a eu Kirk
31:25aux Etats-Unis
31:26qui s'est fait assassiner
31:28justement parce que
31:29il parlait
31:30son tort est d'avoir parlé
31:32c'est pas quelqu'un
31:33qui descendait
31:34dans des endroits
31:35avec des grenades
31:37il disait juste
31:38montrez-moi
31:39qu'il était pacifiste
31:40il faisait de la rhétorique
31:41en disant
31:41j'ai des idées
31:42moi je ne juge pas les siennes
31:43quelques-unes
31:44des siennes
31:45qui étaient suprémacistes
31:46ou masculinistes
31:47ou autres
31:47ne sont pas les miennes
31:48mais on vient débattre
31:50et puis on vient expliquer
31:50pourquoi et comment
31:51etc
31:51on n'agresse pas
31:53c'est une stratégie révolutionnaire
31:56que de commencer
31:56à légitimer verbalement
31:57la violence
31:58en disant
31:59après tout
31:59il l'a bien cherché
32:00lui-même est violent
32:01quand il tient des propos
32:03alors raciste
32:04et comme on dit
32:06xénophobe
32:06ce qui reste à démontrer
32:07est-ce que vous pensez
32:08que ça va aller crescendo
32:09jusqu'à la présidentielle de 2027 ?
32:11je pense
32:11puisque là
32:12vous avez tous les gens
32:13qui sont en train
32:13de s'apprêter
32:14ils sont sur la ligne de départ
32:17en se disant
32:17le coup de feu
32:18quand je dis le coup de feu
32:19du starter
32:19peut partir plus vite
32:21que prévu
32:22et il peut y avoir
32:23une dissolution
32:24une démission
32:24enfin tout est possible
32:25donc chacun se dit
32:26que la course est là
32:27tout de suite
32:28mais quand la course
32:29est en route
32:30alors là
32:31pour le coup
32:32tous les coups sont permis
32:32et je pense
32:33qu'un certain nombre de gens
32:34sont prêts
32:34à lâcher tous les coups
32:36le premier qui fera couler le sang
32:38risquera de mettre la France par terre
32:42la France est dans un état
32:43de précarité incroyable
32:45et tous ceux qui jouent
32:46avec la violence
32:46en estimant qu'elle est toujours légitime
32:48avec l'adversaire
32:49puisqu'on prétend
32:50qu'il est raciste
32:50qu'il est xénophobe
32:51et qu'il invite juste à dire
32:53et si nous travaillons
32:55un petit peu plus
32:56à l'assimilation
32:57et si nous n'accepterons pas
32:58tout le monde
32:58mais simplement
32:59un certain nombre de gens
33:00que nous pourrions choisir
33:01si c'est ça être raciste
33:02et si c'est ça être violent
33:04on ne peut pas
33:04il faut utiliser les mots
33:07à bon escient
33:07On est en face à Michel Onfray
33:09sur CNews et sur Europe 1
33:10Michel évoquons maintenant
33:11les négociations de paix
33:13autour de l'Ukraine
33:14la guerre en Ukraine
33:15avec un hiver à nouveau terrible
33:17pour les civils ukrainiens
33:18bombardés
33:18évidemment quotidiennement
33:21il y a eu une rencontre
33:22cette semaine
33:23entre les émissaires américains
33:24et Vladimir Poutine
33:25à Moscou
33:26qui n'a pas donné
33:27beaucoup d'avancées
33:28on va écouter le président russe
33:29parce que juste avant
33:30cette rencontre
33:30il a prononcé quelques mots
33:32qui s'avèrent évidemment
33:34glaçants
33:34pour les Européens
33:35écoutez-le
33:36Nous n'avons pas l'intention
33:39de faire la guerre à l'Europe
33:40je l'ai répété 100 fois
33:41mais si l'Europe le souhaite
33:43et commence
33:44nous sommes prêts dès maintenant
33:45cela ne fait aucun doute
33:47cela ne fait aucun doute
33:49nous sommes prêts à la guerre
33:51avec l'Europe
33:51mais ce qui est glaçant
33:52c'est ce que dit M. Macron
33:53oui
33:54c'est ce que dit aussi M. Poutine
33:55non non
33:56mais faisons de la chronologie
33:58allez-y
33:58c'est-à-dire que
33:59quand Macron
34:00je fais attention
34:02au mot que j'utilise
34:03attaque en permanence
34:05Poutine en disant
34:07on va vendre des armes
34:08alors d'abord
34:09depuis très longtemps
34:09depuis le début
34:10on donne des armes à l'Ukraine
34:11mais on n'est pas
34:12co-belligérant
34:13c'est formidable
34:14vous avez quelqu'un
34:14qui est en train
34:15d'en tabasser à un autre
34:15vous donnez une matraque
34:16à quelqu'un
34:17qui est en train
34:17de tabasser
34:17vous dites moi
34:18j'y suis pour rien
34:18si nous sommes co-belligérants
34:20depuis le début
34:20Poutine il regarde
34:22faire ces choses-là
34:23et ça continue avec
34:24des rafales
34:26que nous allons livrer
34:27ah oui mais il entend
34:29ce qu'on lui dit
34:30ce sont des promesses
34:32des intentions de vente
34:33on ne les a pas
34:34les sans rafales
34:34ce sont des agressions
34:36auxquelles il répond
34:37moi je trouve glaçant
34:38que nous puissions
34:39armer sur armer
34:40l'Ukraine
34:41en disant
34:41nous allons entrer en guerre
34:43contre la Russie
34:43préparez-vous
34:45dans je ne sais plus
34:45combien de jours
34:45il faut laisser tomber
34:46l'Ukraine alors Michel
34:47ah mais moi je suis
34:48sur une position
34:49de géopolitique
34:50et de géostratégique
34:51qui suppose qu'on remonte
34:52un peu en avant
34:53je rappelle que les premiers
34:54à avoir bombardé
34:54les Ukrainiens
34:55les premiers à avoir
34:56bombardé les Ukrainiens
34:57il y a une quinzaine d'années
34:58c'était les Ukrainiens
34:58eux-mêmes
34:59qui massacraient
35:00les populations russophones
35:01dans leur région
35:02où il s'agissait
35:03d'interdire
35:04la...
35:05ah oui
35:06non mais il faut faire
35:06non mais bien sûr
35:07mais il y a un agresseur
35:08et un agressé
35:09dans ce conflit
35:09et des milliers de morts
35:11côté ukrainien
35:12on est entièrement d'accord
35:12simplement
35:13les accords de Minsk
35:14c'est une façon
35:15d'agresser la Russie aussi
35:16vive monsieur Hollande
35:18vive madame Merkel
35:19qui ont passé
35:20des accords
35:21en disant
35:21on avait bien l'intention
35:22de ne pas les respecter
35:23il faut mettre tout ça
35:24sur une longue perspective
35:25pas juste dire
35:26il est glaçant
35:27parce qu'il dit ça
35:27il dit ça
35:28parce que depuis des années
35:29nous sommes en train
35:30de faire de telle sorte
35:31que cette guerre ait lieu
35:32alors la solution
35:33c'est quoi Michel ?
35:33maintenant qu'elle a lieu
35:34effectivement
35:35c'est de dire
35:36est-ce qu'on a vraiment
35:37envie qu'elle s'arrête
35:38simplement le problème
35:39si elle s'arrête cette guerre
35:40ce ne sera pas avec Macron
35:41et ce ne sera pas avec l'Europe
35:42ce ne sera pas avec
35:43madame Ursula
35:44avec les américains
35:45ce sera entre les américains
35:46et Poutine
35:46et ce ne sera même pas
35:47avec les ukrainiens
35:48qui eux
35:49regardent les balles passées
35:50ils les prennent les balles
35:52oui
35:52pardonnez-moi l'expression
35:54elle n'est pas juste
35:55regardent les balles passées
35:56et se les prennent
35:56mais si nous voulons
35:58vraiment faire de la politique
35:59et pas de la morale
36:00les bons
36:01les méchants
36:01les agresseurs
36:02les agressés
36:02les gentils
36:03et puis de dire
36:03il n'est pas gentil
36:04monsieur Poutine
36:05il dit quoi ?
36:07il dit
36:07vous n'arrêtez pas
36:08de nous dire
36:08que vous allez nous faire la guerre
36:09on reçoit même des kits de sécurité
36:11de survie
36:12des kits de survie
36:13en nous expliquant
36:13pourquoi
36:14on nous fait savoir
36:15le chef de l'état-major français
36:16nous dit
36:17mesdames, messieurs
36:18les maires
36:19dans les villages
36:20préparez-vous
36:21à voir vos enfants partir
36:22et revenir en cercueil
36:23préparez-vous à un conflit
36:24avec la Russie
36:25d'ici 2030
36:26oui voilà
36:27c'est ce qu'il dit le général Mando
36:28il fait quoi Poutine ?
36:29il dit j'entends monsieur le général
36:30là on m'a fait savoir que
36:31puisque dans vos campagnes
36:32on va aller chercher des enfants
36:33et comme à la guerre d'Algérie
36:34on va vous les mettre sur le terrain
36:36et qui vont revenir effectivement
36:38dans des cercueils
36:39si vous voulez cette guerre
36:41on va la faire
36:41c'est juste ce qu'il dit
36:43moi ce que je trouve glaçant
36:44c'est cette espèce de
36:45vatanguerisme
36:46si vous me permettez
36:47le néologisme
36:48de Macron
36:49des macroniens
36:50de tous ceux qui nous disent
36:51il faut y aller
36:51il y a sur cette chaîne
36:53Pierre Lelouch
36:54l'excellent Pierre Lelouch
36:55qui nous explique tout ça
36:56très bien
36:57en long
36:57en large
36:57et en travers
36:58et dans le détail
36:59et qui sait de quoi il parle
37:00c'est un homme avisé
37:01et je trouve qu'on ferait mieux
37:03de l'écouter
37:03plutôt que d'écouter des gens
37:04sur ce sujet
37:05plutôt que d'écouter des gens
37:06qui nous disent
37:06parfois sur d'autres chaînes
37:07qu'il faut y aller
37:08qu'il faut y aller
37:08qu'il faut y aller
37:09mais ces gens là
37:10ce sont ceux qui envoient à la mort
37:11d'autres individus
37:13pas eux
37:14si la guerre a lieu
37:16ils feront tout ce qu'il faut
37:16pour que leurs enfants
37:17n'aillent pas faire cette guerre
37:18donc je pense moi
37:19que je suis un vrai pacifiste
37:20c'est à dire qu'il faut faire
37:22travailler à la paix
37:22jusqu'au bout
37:23et le vrai pacifiste
37:24n'est pas celui
37:25qui dit jamais la guerre
37:25c'est celui qui dit
37:26maintenant qu'on a tout essayé
37:28alors la guerre
37:28je pense simplement
37:29que nous n'avons pas tout essayé
37:30et que la France
37:31ne peut rien essayer
37:32parce qu'elle n'est pas audible
37:33il faut régler le problème
37:35pas seulement
37:35avec Poutine
37:37et avec Trump
37:38il y a derrière la Chine
37:40il y a derrière l'Iran
37:41il y a derrière
37:42un certain nombre de pays
37:43même l'Inde
37:44tous ces conflits
37:45mettent en perspective
37:47les impérialismes du moment
37:48quels sont les grands hommes
37:50j'allais dire
37:50quel est le général de Gaulle
37:51mais quels sont les grands hommes
37:52du type du général de Gaulle
37:53qui sont capables aujourd'hui
37:54de dire
37:55on va vraiment faire une conférence
37:56internationale
37:57qui va vraiment déboucher
37:57Trump il a une obsession
37:59qui est le fric
37:59le business
38:00lui il veut que la guerre s'arrête
38:02non pas parce qu'il aime la paix
38:03ou le prix Nobel de la paix
38:04lui il veut qu'on puisse faire du business
38:05et d'en faire personnellement
38:07et de placer ses copains
38:08voir ses proches
38:08ses amis etc
38:09on sait ce qui l'anime
38:10après tout
38:11moi je ne veux pas faire de morale
38:12dans cette aventure
38:13si la guerre s'arrête
38:14c'est quand même mieux
38:15que la guerre
38:16et bien voilà
38:17donc il veut dire
38:18continuer à faire la guerre
38:20pour qu'il y ait la paix
38:20ça ne marche pas
38:21dans mon esprit
38:22c'est pas continuer à faire la guerre
38:23pour qu'il y ait la paix
38:24c'est si nous voulons vraiment faire la paix
38:25comment nous y prenons-nous
38:27pour arrêter cette guerre
38:28et donc ça suppose
38:29que les populations russophones
38:30dont on ne parle pas
38:31les populations russophones
38:32de l'Ukraine
38:33qui se sont faites bombarder
38:34par Zelensky et les siens
38:36d'ailleurs j'ouvre une parenthèse
38:37pour dire qu'on est très silencieux
38:39sur le fait
38:40qu'il y ait beaucoup d'argent détourné
38:41on donne beaucoup d'argent
38:43c'est de l'argent qu'on ne donne pas aux paysans
38:44c'est de l'argent qu'on ne donne pas aux hôpitaux en France
38:46qu'on ne donne pas aux écoles
38:47c'est de l'argent qu'on donne en Ukraine
38:48et cet argent qu'on donne en Ukraine
38:49comme par hasard
38:50il va dans la poche du bras droit
38:52de monsieur Zelensky
38:53étonnant tout ça
38:54et donc il y a un moment donné
38:55où il faut vraiment penser cette guerre
38:58plutôt que de dire
38:59vous avez le bien
39:00vous avez le mal
39:01quel camp avez-vous choisi ?
39:02non je ne veux pas
39:02me laisser enfermer
39:03dans une aventure comme celle-ci
39:04si on fait de la géopolitique
39:05de la géostratégie
39:06c'est beaucoup plus compliqué
39:08ce qu'on veut dire aux gens
39:09ce qu'on veut dire aux gens
39:10c'est qu'en gros
39:10on va aller faire une guerre
39:11et que leurs enfants vont mourir
39:12Poutine dit j'entends
39:13si vous voulez je suis prêt
39:14Michel Onfray
39:15il est l'heure du point philo
39:16évidemment que nous réclament
39:17nos téléspectateurs
39:18et nos auditeurs
39:19Anna Arendt
39:20vous avez choisi Anna Arendt
39:22l'essai sur la révolution
39:23expliquez-nous pourquoi
39:24vous avez choisi cet ouvrage
39:25sur la révolution
39:28aux éditions Gallimard
39:30quand j'ai fait mon cours
39:32d'université populaire
39:34sur Arendt
39:35j'ai lu l'oeuvre complète
39:36alors il y a les origines
39:36du totalitarisme
39:37c'est un livre assez mal construit
39:39assez indigeste
39:40pas compliqué à comprendre
39:42mais un peu compliqué à lire
39:43c'est un peu fatigant
39:44et j'ai découvert ce livre
39:46cet essai sur les révolutions
39:47qui date de 1963
39:48avec une thèse extrêmement intéressante
39:50moi je connais bien
39:51la révolution française
39:52pour lire sur ce sujet
39:53depuis très longtemps
39:54et assez peu
39:55voire assez mal
39:56voire pas du tout
39:56la révolution américaine
39:581776
39:59et 1789
40:01pour la révolution française
40:02elle met en perspective
40:03ces deux révolutions
40:04en nous disant
40:05mais nous les Américains
40:06alors
40:06c'était une juive allemande
40:08qui a été la maîtresse
40:09d'Heidegger
40:10philosophe nazi
40:11mais qui est partie
40:11aux Etats-Unis
40:12mais elle dit
40:13nous les Américains
40:14parce qu'elle était
40:14vraiment totalement assimilée
40:16nous avons fait cette révolution
40:17pour la liberté
40:18et vous les Français
40:19vous avez fait cette révolution
40:20française pour l'égalité
40:21si vous faites une révolution
40:23au nom de la liberté
40:24elle se fait parfois
40:25au détriment de l'égalité
40:27et si vous faites
40:28une révolution
40:29en faveur de l'égalité
40:32elle se fait beaucoup
40:32au détriment de la liberté
40:34et elle fait des analyses
40:37extrêmement intéressantes
40:37en nous disant
40:38la révolution
40:38c'est pas une fin en soi
40:39elle parle des révolutionnaristes
40:41les révolutionnaires de profession
40:42les Mélenchons
40:43les députés de la France Insoumise
40:44les gens dont le boulot
40:45consiste à être révolutionnaires
40:47ils n'ont parfois
40:47pas bossé
40:48même
40:49ces révolutionnaristes
40:50sont des gens
40:50qui sont des idéalistes
40:51ils ne regardent pas le réel
40:52ils ont des idées
40:53comme ça
40:54l'idée du peuple
40:54de la liberté
40:55de l'égalité
40:56de la fraternité
40:57et c'est une révolution
40:58d'intellectuel
40:59la révolution française
41:00dit-elle
41:00Anna Arendt
41:02alors que la révolution
41:03américaine
41:03c'est pas une révolution
41:04d'intellectuel
41:04c'est une révolution
41:05de grands sages américains
41:07qui veulent constituer
41:08une nation
41:09et puis elle dit
41:10la révolution
41:11qui n'a été qu'une fin en soi
41:12qui n'a pas produit
41:13un régime
41:14c'est le type de maintenir
41:15les acquis de la révolution
41:16elle dit
41:17la révolution
41:17elle débouche sur quoi ?
41:18sur la terreur
41:19la terreur c'est Termidor
41:20la terreur c'est le gouvernement
41:21révolutionnaire
41:22c'est la guillotine etc
41:23Termidor c'est l'assassinat
41:24de Robespierre
41:25et puis après
41:26il va se passer quoi ?
41:26il va se passer le directoire
41:27le directoire c'est un peu le bazar
41:29et vous avez Napoléon
41:30qui arrive
41:30et qui dit
41:30moi je vais régler tout le problème
41:31et c'est l'Empire
41:33donc évidemment
41:34si vous faites la révolution
41:35pour en finir avec un roi
41:36et que vous installez
41:37un empereur
41:38c'est pas forcément idéal
41:39pour le petit peuple
41:39et donc elle dit
41:41voyez votre révolution
41:42n'a pas été capable
41:42d'inventer une forme politique
41:44gouvernementale
41:45qui soit capable
41:46de tenir la promesse
41:48de la révolution
41:49et elle dit
41:49nous en face
41:50de l'autre côté
41:50on a fabriqué quelque chose
41:52qui est l'état fédéral
41:52et le fédéralisme
41:54c'était une option politique
41:56à l'époque de 1792
41:57avec les Girondins
41:58c'est à dire de dire
41:58il y avait 83 départements
42:00à l'époque
42:00Paris doit peser
42:021,83ème
42:03de la représentation nationale
42:04disaient les Girondins
42:05c'est à dire
42:05vous ne ferez pas la loi
42:06au Savoyard
42:07ou au Normand
42:08ou au Breton
42:08ou au Corse
42:09et ça c'était très intéressant
42:11et elle dit
42:11la révolution française
42:13obsédée par l'égalité
42:15et l'égalitarisme
42:16a généré la terreur
42:17et le gouvernement révolutionnaire
42:18le parti unique
42:19le parti des Jacobins
42:20ça va donner par la suite
42:21l'Union soviétique
42:22et ça donne aujourd'hui
42:23Mélenchon et les siens
42:25elle, elle dit de l'autre côté
42:26un état fédéral
42:27et vous savez qu'aux Etats-Unis
42:28l'avortement
42:30est autorisé
42:31ou interdit
42:32la peine de mort
42:33est autorisée
42:33ou interdit
42:34le port d'armes
42:35est autorisé
42:35ou interdit
42:36suivant
42:36vous êtes dans le Minnesota
42:37dans le Michigan
42:39au Texas
42:39ou dans l'état de New York
42:41et donc elle dit
42:42on a créé une autre forme
42:43et puis elle dit
42:44et je conclue là-dessus
42:45mais la forme politique
42:46par excellence
42:47parce que c'est mon option politique
42:48c'est une option
42:49de gauche non autoritaire
42:51de gauche non marxiste
42:53de socialisme libertaire
42:54mais libertaire
42:55est un mot
42:55qui a été extrêmement galvaudé
42:56c'est le conseil
42:57le conseillisme
42:59le conseil
43:00c'est le soviét
43:01à l'époque
43:02de l'Union soviétique
43:03c'est l'assemblée des gens
43:04vous faites du conseillisme
43:06quand vous dites aux gens
43:06c'est vous qui allez décider
43:08parce que c'est vous
43:08les plus compétents
43:09c'est pas le parti
43:10c'est pas le chef
43:11c'est pas le type
43:11qui a des idées
43:12parce qu'il a lu Rousseau
43:13elle elle oppose Rousseau
43:15Machiavel
43:15évidemment du côté
43:16de la révolution française
43:17à Montesquieu
43:18par exemple
43:19ou à Socrate
43:20elle dit qu'il y a
43:22dans la vérité grecque
43:24quelque chose
43:25qu'il faudrait garder
43:25chez les contemporains
43:27d'aujourd'hui
43:27et c'est intéressant
43:28de voir dans ce livre
43:29comment on peut
43:30aujourd'hui dire
43:31faisons de telle sorte
43:33que l'égalité
43:34ne génère pas
43:34l'égalitarisme
43:35c'est le cas aujourd'hui
43:36que nous n'ayons pas
43:38confiance dans un parti
43:39jacobin qui la plupart du temps
43:40se sert du peuple
43:41et maltraite le peuple
43:43in fine
43:43mais allons voir
43:44du côté de la fédération
43:46c'est-à-dire permettons
43:46aux régions d'exister
43:47de manière autonome
43:48dans un certain type
43:49d'autonomie
43:50mais ça permettrait
43:51peut-être d'envisager
43:51la solution en Nouvelle-Calédonie
43:53dans les Antilles
43:54ou même dans des pays
43:56à forte tradition identitaire
43:58l'Alsace, la Bretagne
43:59la Corse par exemple
44:00ou la Guyane
44:02qu'est-ce qu'on fait
44:03quand on décide
44:03de l'avenir de la Guyane
44:05quand on est dans
44:06Saint-Germain-des-Prés
44:07ou dans les quartiers chics
44:09de Paris
44:10et c'est une philosophie
44:11extrêmement intéressante
44:12qu'on oublie
44:13la plupart du temps
44:13on en fait
44:14le penseur
44:15la penseur
44:15de l'antitotalitarisme
44:17c'est vrai
44:17elle a été la première
44:19à dire que
44:19nazisme
44:20et national-socialisme
44:22et bolchevisme
44:23c'était la même chose
44:23qu'Hitler et Staline
44:24c'était pareil
44:25alors évidemment
44:25tous les gens qui estiment
44:27que Staline
44:27c'était formidable et sympathique
44:28ne l'aiment pas
44:29voilà pourquoi
44:30il faut l'aimer et la lire
44:31Merci beaucoup
44:32c'était passionnant
44:32Anna Arendt
44:33Essai sur la Révolution
44:34c'était notre point philo
44:35merci beaucoup
44:36Michel Montret
44:37ravi de cette heure
44:38passée en votre compagnie
44:39on se retrouve la semaine prochaine
44:40sur CNews et sur Europe
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