Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 14/06/2025
Michel Onfray passe en revue l’actualité de la semaine dans #FaceAMichelOnfray. Présenté par Laurence Ferrari.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Bonjour à tous et bonjour à toutes, bienvenue dans Face à Michel Onfray aujourd'hui sur CNews et sur Europe 1.
00:16Bonjour Michel. Encore une semaine bien chargée sur le plan de l'actualité.
00:20Beaucoup de questions qui se posent sur l'état de la société française et au-delà, l'état de notre civilisation.
00:26On va parler bien sûr de l'assassinat d'une surveillance scolaire de 31 ans.
00:30Elle s'appelait Mélanie devant le collège Françoise Dolto à Neugean, à Haute-Marne.
00:34Un adolescent de 14 ans qui l'a poignardé à plusieurs reprises au moment d'un contrôle de sac fait par la gendarmerie.
00:40Comment analysez-vous cette nouvelle violence incontrôlable des mineurs, l'utilisation des armes blanches ?
00:45On voit que le personnel enseignant est visé régulièrement.
00:48A-t-on basculer Michel Onfray d'une société où l'on craignait les profs à une société où ce sont les profs qui craignent les élèves ?
00:55Et puis quel impact ont les réseaux sociaux sur ces jeunes cerveaux ?
00:58Y a-t-il des solutions concrètes pour redresser la situation ?
01:02Enfin, que pensez-vous de la réaction du président Macron qui continue à sembler complètement déconnecté de la réalité du pays ?
01:09Il accuse certains médias et partis politiques de faire du lavage de cerveau, du brainwashing en anglais,
01:15et de ne parler que des faits divers.
01:17On attend votre parole là-dessus, Michel.
01:19On verra par ailleurs que le Premier ministre François Bayrou tente de proposer des choses,
01:24mettre des portiques à l'entrée des écoles.
01:26D'autres proposent l'interdiction des réseaux sociaux pour les moins de 15 ans.
01:30Est-ce qu'il faut transformer nos établissements scolaires en bunkers fortifiés ?
01:34On attend vos réponses.
01:35On parlera aussi, Michel, de ce qui se passe aux Etats-Unis,
01:39avec le torchon qui brûle entre Elon Musk et Donald Trump,
01:43et aussi des émeutes en Californie contre la politique migratoire de Donald Trump,
01:47pour laquelle pourtant les Américains l'ont élue,
01:50et aussi de Hannah Arendt.
01:51Ce sera notre point philo du jour, Michel ?
01:53Oui, absolument.
01:54Une grande philosophe ?
01:54Il y a 50 ans qu'elle est décédée,
01:56et donc profitons-en pour relire.
01:58Pas forcément ce qu'on lit d'elle habituellement.
02:00On lit beaucoup les origines du totalitarisme.
02:01Là, on va parler des révolutions.
02:03Très bien.
02:03On va parler d'Anna Arendt dans un instant.
02:05C'est parti pour Face à Michel Onfray.
02:07On va évoquer bien sûr ce drame qui a bouleversé toute la France.
02:10Michel, elle s'appelait Mélanie, elle avait 31 ans,
02:12maman d'un petit garçon de 4 ans.
02:13Elle est morte devant le collège dans lequel elle travaillait,
02:17agressée à coups de couteau par un jeune de 14 ans
02:20qui semblait totalement détaché en réalité de ce qu'il faisait,
02:22c'est ce qu'a dit le procureur de Chaumont.
02:24On l'entendra dans un instant.
02:25Mais d'abord, l'émotion, l'émotion de ses proches,
02:28son beau-fils a témoigné au micro de ces news.
02:30Écoutez-le.
02:31Mélanie, c'était une femme merveilleuse,
02:34une femme pleine d'amour, pleine de joie, pleine de compassion.
02:38Elle aidait tout ce qu'elle pouvait.
02:40C'était vraiment quelqu'un d'incroyable.
02:42Tous les adjectifs qu'on peut utiliser pour qualifier quelqu'un dans le positif lui étaient dus.
02:47C'est un acte absolument innommable.
02:48Même s'il a 14 ans, je pense qu'au vu de son acte,
02:51il devrait être jugé comme un adulte.
02:53Je ne pense pas qu'on puisse encore considérer
02:54quelqu'un qui poignarde quelqu'un d'autre,
02:59ou d'encore un enfant.
03:01Ça efface tout sentiment d'être candide ou quoi que ce soit.
03:06Il a quand même emmené un couteau à l'école.
03:08On ne va pas me faire croire que ce n'était pas prévu,
03:10que ça a été prévu sur Mélanie ou non.
03:13Ça n'a pas tant d'importance.
03:16Le mal est fait, mais qu'il aurait voulu s'attaquer à Mélanie ou à qui ce soit d'autre,
03:20ou même à plusieurs personnes à la suite.
03:21Dans tous les cas, il avait prévu de faire du mal aux gens.
03:24Je ne pense pas qu'avec ça, on puisse encore le considérer comme un enfant.
03:27Voilà le témoignage d'Evan, le beau-fils de Mélanie,
03:29cette surveillance scolaire qui a été tuée.
03:31Michel, ça pose beaucoup de questions sur notre société.
03:34Oui, on oppose l'effet d'hiver et l'effet de société.
03:37Je pense que ce sont des faits de civilisation.
03:38et qu'il faut regarder de manière beaucoup plus haute,
03:43prendre un petit peu de hauteur sur ce sujet-là
03:45et arrêter de dire que c'est de la faute à la société
03:47ou c'est de la faute aux médias qui en parlent trop,
03:50ou c'est de la faute à pas de chance,
03:51ou c'est de la faute, je ne sais pas quoi, au Covid.
03:53On entend un peu tout et n'importe quoi.
03:56Je pense qu'il y a dans une civilisation, une fondation.
03:59Il y a un texte religieux la plupart du temps.
04:01Et dans la Genèse, on nous dit que l'homme et la femme ont été créés libres,
04:04qu'Adam et Ève ont été créés libres et qu'on leur a demandé,
04:06Dieu leur a demandé, c'est-à-dire la loi.
04:08De ne pas goûter du fruit de l'arbre de la connaissance.
04:11Il y avait donc un interdit.
04:11Et on a transgressé l'interdit.
04:14Et puis on a eu la punition.
04:15C'est le dispositif qui fonctionne pendant plus de mille ans.
04:19Il y a donc ce qu'on appelle en philosophie un libre arbitre,
04:21c'est-à-dire la possibilité de se déterminer.
04:22J'ai le choix, je choisis le bien, je choisis le mal.
04:25Si je choisis le bien, je peux être récompensé.
04:28Si je choisis le mal, je peux être puni.
04:29Ça fonctionne comme ça pendant à peu près mille ans.
04:32Ou un peu plus de mille ans.
04:33Et on a des philosophes, je dirais, Rousseau par exemple,
04:36qui lui incrimine la société.
04:37En lui disant, ah mais non, l'homme est naturellement bon.
04:39C'est-à-dire, il n'y a pas question dans la nature de voir des comportements
04:43comme ceux dont Bruno Rotaillot dit que ce sont des comportements de barbares.
04:46C'est à cause de la société.
04:48Et c'est à cause de la société qu'il a inventé la propriété, nous dit même Rousseau.
04:51Et Robespierre dit, fantastique, supprimons la propriété et nous supprimerons le mal.
04:56Et il y a un logiciel de gauche qui se constitue là-dessus et qui nous dit, mais oui, c'est vrai finalement.
05:00Il n'y a pas de libre-arbitre, il n'y a pas de liberté.
05:02Et puis vous avez après Marx qui nous dit, on est déterminé par les conditions sociales.
05:06C'est-à-dire que dans une civilisation capitaliste, il y a une éthique capitaliste.
05:09Si on supprimait le capitalisme, on supprimerait le mal, version rousseauiste finalement.
05:14On a Freud qui arrive et qui nous dit, ah mais c'est l'inconscient, c'est la libido.
05:19C'est toutes ces choses-là qui font que, mais vous n'avez pas le choix,
05:21vous êtes déterminé par la société, dit Marx, vous êtes déterminé par votre inconscient, dit Freud.
05:27Et globalement, il n'y a plus de responsabilité.
05:29Je fais ce que je veux, quand je veux, comme je veux.
05:31Donc j'ai la possibilité de jouir sans entrave, selon la formule de mai 68.
05:35Il n'y a plus de surmoi, comme disait Freud.
05:38Il n'y a plus d'éthique, il n'y a plus de morale, il n'y a plus d'interdiction en vous disant,
05:42non, tu ne peux pas tout faire.
05:43Et c'est une civilisation qui s'effondre qu'une civilisation dans laquelle on peut dire aux enfants,
05:47enfants rois.
05:47D'ailleurs, il y a quelque chose d'assez paradoxal à ce que ça se passe dans un collège français de l'Otto,
05:51qui a théorisé, elle, l'enfant roi.
05:53On a un enfant roi qui dit, mais moi, je m'autorise tout ce que j'ai envie de m'autoriser.
05:57J'avais juste envie, ce jour-là, de tuer quelqu'un.
05:59J'y ai pris un couteau.
06:00Je ne savais pas qui, mais enfin, je voulais juste tuer quelqu'un
06:08On va justement écouter Michel Moufray, le procureur de Chaumont, Denis Devalois,
06:13qui a expliqué dans quelles circonstances ce jeune de 14 ans est passé à l'acte.
06:20En garde à vue, l'intéressé se montre détaché, tant au regard de la gravité des faits reprochés
06:27que des conséquences vis-à-vis de lui-même.
06:32Il ne manifeste au demeurant aucun signe évoquant un possible trouble mental.
06:37Il reconnaît être l'auteur du passage à l'acte, mais ne l'explique pas véritablement.
06:45Il n'exprime pas de regrets, ni aucune compassion pour les victimes.
06:52Le mis en cause nous indique ne pas avoir eu de grief particulier contre cette surveillance
06:56et ne pas la cibler particulièrement.
06:58Il voulait s'en prendre, selon ses dires, un membre du personnel d'encadrement
07:03avec un ciblage plus précis sur les surveillantes de cet établissement,
07:08mais je reprends encore une fois ces termes, n'importe laquelle.
07:11Le mis en cause nous déclare avoir eu l'intention de tuer.
07:16Et il a été mis en examen pour meurtre, Michel Moufray.
07:18On est stupéfaits qu'à cet âge-là, à 14 ans, on puisse prendre un couteau,
07:23venir à l'école avec, dans le but de tuer quelqu'un, mais un peu quelqu'un au hasard finalement.
07:28C'est une génération qu'on ne comprend plus.
07:30Oui, moi je ne comprends pas non plus le procureur qui nous dit
07:32qu'il n'y a pas de troubles psychologiques.
07:33Il n'y a pas de troubles psychologiques, mais il avait des idées de tuer,
07:36il n'a pas d'empathie, il se moque absolument du fait qu'il ait pu faire ce qu'il a fait, etc.
07:40Si ce n'est pas ça, avoir des troubles psychologiques, je ne sais pas ce que c'est.
07:42Donc oui, il y a des troubles psychologiques.
07:44Ce n'est pas parce qu'il y a un dictionnaire qui nous dit...
07:45Non, mais les expertises, pour l'instant, ne l'avaient pas montré.
07:47Peut-être que là, dans les prochains jours, les expertises psychiatriques le montreront.
07:50Vous prenez trois experts, vous avez trois avis.
07:52Exactement.
07:53Et donc des avis qui sont parfois donnés par téléphone,
07:55qui sont parfois donnés après visioconférence,
07:57ou qui sont parfois donnés après une demi-heure de discussion,
08:01une demi-heure avec des pervers narcissiques, avec des menteurs, etc.
08:04On peut se faire abuser en une demi-heure quand on est psychologue
08:06ou quand on est psy, je ne sais quoi.
08:08Donc moi je vois simplement la description que donne le procureur,
08:11ça s'appelle des troubles psychologiques.
08:13Quelqu'un qui dit j'ai décidé de tuer quelqu'un,
08:14je n'ai pas forcément des raisons, je n'ai aucune empathie pour le personnage,
08:18je l'ai fait et finalement je n'ai aucun regret.
08:20Mais ce n'est pas un malade mental ça ?
08:21Donc il y a un moment donné où il faut aller au-delà un peu de ce qu'on appelle la nosologie,
08:25c'est-à-dire les dictionnaires dans lesquels on lui dit
08:27il n'est pas maniaco-dépressif, il n'est pas bipolaire,
08:29il n'est pas névrosé, il n'est pas psychotique, il n'est pas schizophrène.
08:32Donc finalement tout va bien.
08:34Non, tout ne va pas bien.
08:35Je pense simplement que quand je parlais tout à l'heure d'une espèce de lignage
08:37de Rousseau jusqu'à François-Sdolto,
08:40on a fabriqué le cerveau d'un certain nombre d'enfants.
08:44Un cerveau dans lequel il y a la liberté totale de faire tout ce qu'on veut comme on veut,
08:47sauf que, ce n'était pas l'époque de François-Sdolto,
08:50mais aujourd'hui on a le téléphone, on a les réseaux sociaux,
08:52on a le porno en libre accès, on a l'impunité aussi.
08:55Parce que comme on fait disparaître le libre arbitre,
08:58on fait aussi disparaître l'autorité.
09:00Pourquoi il y aurait-il de l'autorité ?
09:01Puisque finalement on peut faire ce qu'on veut quand on veut comme on veut.
09:03L'autorité elle est fasciste, elle est présentée comme telle.
09:05C'est-à-dire qu'on confond aujourd'hui l'autorité et l'autoritarisme.
09:08L'autoritarisme c'est l'excès d'autorité.
09:10L'autorité c'est juste de dire à un enfant,
09:12ne mets pas ta main dans l'eau bouillante, tu vas te brûler.
09:15C'est juste interdire quelque chose pour le bien d'un enfant.
09:18C'est juste lui dire, tu n'as pas tous les droits dans la société,
09:20tu ne peux pas tout faire, tu n'auras pas tous les bonbons du magasin.
09:23Donc il faut ce qu'on appelle l'intolérance à la frustration aujourd'hui,
09:26mais il faut apprendre à frustrer les enfants en leur disant,
09:28non tu n'as pas tous les droits.
09:29Mais Françoise Dolto nous disait, ils ont tous les droits
09:31et les parents doivent obéir à leurs enfants.
09:34C'est tout ça qui se tient.
09:35La disparition du libre-arbitre, la disparition de l'autorité
09:37et la condamnation de toute autorité
09:39est présentée comme fasciste ou fascistoïde.
09:41Ça devient difficile.
09:43On est sur CNews et sur Europe 1, face à Michel Moufray.
09:45Il y a aussi la question de l'utilisation des armes blanches.
09:48Michel, c'est une véritable épidémie.
09:5030 attaques à l'arme blanche par jour en France.
09:53La litanie des noms de ceux qui ont été tués,
09:55jeunes, moins jeunes, à coups de couteau,
09:58le petit Elias, Thomas, Aboubakar Sissé,
10:02ils sont tous, il y a une espèce d'épidémie.
10:05Comment est-ce que vous expliquez cela ?
10:07C'est très compliqué en France d'avoir des armes,
10:10de gagner des armes à feu.
10:11C'est-à-dire que si vous voulez vous inscrire à un club,
10:13c'est très compliqué, un club de tir, et c'est tant mieux.
10:15Et vous pouvez être chasseur,
10:17mais il faut aussi passer un permis de chasse, etc.
10:19Enfin bon, tout est un peu compliqué.
10:20Alors que là, vous avez dans la cuisine familiale
10:22une batterie de couteaux qui sont à disposition.
10:25C'est ce qui s'est passé pour ce zone de 14 ans.
10:26Voilà, d'où le ridicule d'interdire la vente des couteaux à des enfants.
10:31Les enfants ne se disent pas, je vais aller acheter un couteau.
10:32Il suffit juste, la chose a été dite d'ailleurs par le procureur,
10:35il prend son petit déjeuner, il est en train de mouronner
10:36parce que l'une des surveillantes a dû lui faire une remarque
10:40parce qu'il embrassait peut-être de manière à appuyer sa copine
10:41ou quelque chose comme ça.
10:42Et il y voit devant lui la totalité des couteaux
10:47qui servent à couper le rôti, à couper le poulet, à tailler le poulet.
10:50Et puis il se dit, je le prends, je le mets dans mon sac et j'y vais.
10:52Et puis je vais tuer quelqu'un.
10:54Donc ça ne sert à rien aujourd'hui d'imaginer qu'avec des portiques,
10:57je ne vais pas rentrer dans le détail,
10:58mais on sait très bien qu'un certain type de couteau
11:00passe tout à fait sans problème dans les portiques.
11:04Enfin, on le sait la plupart du temps,
11:05mais on ne va pas donner le détail.
11:06que vous pouvez aussi aller chercher des couteaux
11:09même dans la cuisine du lycée où vous êtes.
11:12Si vous êtes déterminé, vous foncez,
11:14vous arrivez dans la cuisine, vous prenez un couteau,
11:15vous menacez tout le monde et puis c'est parti.
11:17Donc ce n'est pas comme ça qu'on va régler le problème.
11:19Je dis que c'est un problème de civilisation,
11:21mais on ne fait pas reculer les civilisations.
11:23On ne peut pas dire à une civilisation,
11:24maintenant on va en construire une autre.
11:25Celle qui est en train de se construire,
11:27elle suppose la destruction.
11:28Et on a du nihilisme,
11:30c'est-à-dire on voit le cerveau vide de ces enfants,
11:32plein de ce qu'est l'enfance,
11:35c'est-à-dire ce garçon de 14 ans
11:36il a le cerveau d'un enfant de 3 ou 4 ans
11:38qui veut tout tout de suite
11:39et qui ne supporte pas qu'on lui dise non,
11:41qui se met à trépigner et qui dit je vais la tuer.
11:43Et il décide de la tuer le jour même
11:45où vous avez de la police,
11:47de la gendarmerie qui est là
11:48pour faire le contrôle des cartables.
11:50C'est-à-dire que la proposition
11:52de mettre de la police ou de la gendarmerie partout,
11:55ça veut bien dire que ça ne sert à rien.
11:56Elle est là, la police n'a pas retenu cet enfant
11:58qui lui a dit mais moi j'ai décidé que c'était aujourd'hui,
12:01il y a peut-être pléthore de gendarmes
12:03mais justement en présence des gendarmes je vais y aller.
12:04Et puis on a vu, j'ai entendu ce procureur
12:06qui nous parle de coup de couteau dans le dos.
12:08C'est quand même terrible d'imaginer la scène,
12:11c'est-à-dire que c'est même la lâcheté la plus absolue.
12:13C'est-à-dire que vraiment on y va,
12:14c'est quelqu'un qui est sans défense de victime,
12:17c'est quelqu'un qui n'a rien fait,
12:18assez probablement s'il avait des choses à reprocher
12:20c'était à une autre surveillante
12:22mais c'est celle-ci qui va prendre de toute façon.
12:24Et puis quand il prend le couteau,
12:25il a décidé de faire un maximum de dégâts dit-il.
12:27Donc on voit bien le cerveau malade,
12:29le cerveau dérangé de ses enfants.
12:30Il y a aussi l'idée que quand on n'apprend pas le réel aux gens
12:34et la gauche a fait profession d'enseigner que le réel n'existait pas
12:37et que l'idéal et que l'idée c'était beaucoup mieux.
12:40Mais quand on n'enseigne pas le réel aux enfants,
12:41c'est le virtuel qui prend la place.
12:43C'est-à-dire qu'il y a des séries,
12:45il y a des téléphones,
12:47on est en train de discuter,
12:48il y a des textes, des textos
12:49et le réel ça n'est jamais plus que ça,
12:52il n'y a plus de contact direct.
12:53Ce garçon dont on nous dit qu'il n'a pas de problème psychologique,
12:56il a quand même été deux fois
12:57parce qu'il avait frappé d'autres enfants.
13:01Quelqu'un qui frappe des enfants dans un collège,
13:03ce n'est pas quelqu'un qui se comporte normalement.
13:05Bien sûr.
13:05Il y a aussi la question des personnels scolaires, enseignants
13:08qui ne sont absolument plus en sécurité.
13:10Je disais, c'est l'épreuve maintenant qu'on perd des élèves.
13:13Les élèves eux-mêmes ne sont pas en sécurité.
13:16Il y a une jeune fille, il y a quelques semaines,
13:18qui a été poignardée de 57 couteaux dans la classe.
13:21Il n'y a plus de sanctuaire, il n'y a plus d'endroit en réalité.
13:24On est en sécurité dans ce pays, Michel Onfray.
13:25Ah non, plus du tout.
13:26C'est-à-dire que l'idée d'une délinquance urbaine
13:31et de périphérie urbaine, etc.,
13:33ça ne signifie plus rien du tout aujourd'hui.
13:34Ça peut arriver dans le train, ça peut arriver dans le métro,
13:37ça peut arriver en campagne, ça peut arriver dans un village,
13:39ça peut arriver à la sortie d'une école,
13:41ça peut arriver parce que vous avez regardé quelqu'un de travers
13:43dans la rue alors que vous étiez en train d'aller faire vos courses.
13:47Oui, c'est terminé.
13:48D'autant qu'il y a une impunité.
13:49Il faut ajouter ça aussi, disparition du libre-arbitre,
13:52disparition de l'autorité et disparition de la punition ou de la sanction.
13:55Atténuation de la punition, en tout cas, oui, évidemment.
13:57Oui, atténuation.
13:57Par le nombre de textes législatifs qui ont été votés.
13:59Et tuer quelqu'un en lui donnant des coups de couteau dans le dos
14:01et que vous avez l'excuse de minorité, il va se passer quoi ?
14:04Et vous aurez de toute façon une magistrature
14:06qui, là encore, reprendra le propos de Rousseau
14:07nous expliquant que la société est coupable et responsable.
14:10Et puis vous avez des gens qui nous diront
14:11« Finalement, il est condamnable à ça,
14:14il est condamné à ça,
14:15et puis il va faire ça parce que, remise de peine, il était gentil,
14:17il a violé ni tué personne en prison. »
14:19Donc c'est un garçon sympathique et il faut le réintégrer.
14:21Et puis voilà, il va faire quoi ?
14:22Cinq ans ? Six ans ?
14:23Et donc, j'en sais rien, je ne veux pas donner le chiffre.
14:25Non, non, mais c'est à peu près les tiages.
14:27Donc, qu'est-ce que ça veut dire faire six ans de prison
14:28quand vous avez 14 ans ?
14:29Vous n'avez pas la possibilité de vous projeter dans le temps.
14:32Six ans, c'est tout et c'est rien, ça ne veut rien dire.
14:34Et puis de toute façon, vous savez très bien
14:35que vous aurez nombre de gens
14:37qui seront à vos côtés pour vous expliquer
14:39qu'on va vous redonner une deuxième chance,
14:41comme il est dit.
14:42En gros, on en donne deux,
14:44puis on donne une autre fois deux,
14:45une autre fois deux, une autre fois deux,
14:46puis parfois, vous avez des naëls
14:48à qui on a donné 15 fois leur chance
14:49et qui sont encore mineurs.
14:51Et il y a aussi la question des victimes
14:53qui ne sont plus silencieuses.
14:54Oui.
14:55Et ça, on voit qu'ils ont marre d'être assignés au silence.
14:59En réalité, on leur dit très bien,
15:00prenez votre douleur et disparaissez de nos mémoires.
15:03On va juste écouter le papa de Benoît.
15:04C'est un jeune homme qui a été tué il y a quelques jours à Dax
15:07d'un coup de couteau.
15:07Il allait fêter ses 18 ans.
15:09Comme la maman d'Elias,
15:10qui a témoigné aussi cette semaine
15:11un autre jeune qui a été tué à coup de machette,
15:14les victimes parlent,
15:15les proches des victimes parlent,
15:16ils en ont assez,
15:17et ils disent leur colère vis-à-vis
15:18de ceux qui nous gouvernent.
15:19Écoutons le papa de Benoît.
15:22Je vous remercie du fond du cœur.
15:23On vous remercie du fond du cœur,
15:25Maëva et Marina.
15:29Pour Benoît.
15:32Notre enfant, notre fils.
15:34Qu'elle allait avoir 18 ans aujourd'hui.
15:37Voilà.
15:37Aujourd'hui, il allait avoir 18 ans
15:39et se réjouissait de fêter ses 18 ans aujourd'hui
15:42avec ses copains.
15:44Il a fallu qu'une racaille de merde
15:45vienne lui enlever la vie.
15:49Voilà.
15:50Je pense que je vais arrêter là.
15:54Et encore une pensée très forte pour Benoît.
15:55Et encore merci, merci beaucoup
15:57à tous d'être venus.
15:59Merci beaucoup.
16:00Comment vous expliquez cela, Michel Onfray,
16:08que ces victimes décident de parler maintenant ?
16:10Parce qu'avant, on leur disait
16:11qu'elles vont être récupérées politiquement.
16:13Là, ils n'en peuvent plus.
16:15Oui, d'abord, il y a les réseaux sociaux.
16:17Et c'est l'avantage des réseaux sociaux.
16:18Je dis assez souvent du mal des réseaux sociaux
16:20pour en dire du bien.
16:21C'est-à-dire qu'il y a le meilleur
16:22et il y a le pire dans les réseaux sociaux.
16:24Là, d'abord, on voit que ce sont des images
16:26de Valeurs Actuelles.
16:26Il y a donc des journaux
16:28qui sont des journaux d'opposition
16:29au monde dominant.
16:32Valeurs Actuelles fait ces images.
16:34Ces images sont montrées
16:35et dans des chaînes comme CNews
16:36ou entendu, un européen,
16:38parce qu'il y a aujourd'hui
16:39des médias alternatifs.
16:41C'est d'ailleurs pourquoi ils sont tant détestés.
16:42C'est parce qu'ils disent le réel.
16:44Mettant regarder et écouter.
16:45Et puis, voilà.
16:46Alors là, on se dit, il y a des images.
16:48On vous les montre.
16:48Faites votre avis.
16:49Faites votre jugement.
16:50Alors, ça peut être commenté.
16:51On peut estimer que c'est trop commenté,
16:53mal commenté ou je ne sais quoi.
16:53Enfin, toujours c'est-il
16:55que moi je crois au bon sens populaire
16:56et les gens entendent ces choses-là.
16:57Et ils se mettent à la place de ce père.
16:59Et puis, on voit derrière.
17:00Il faut toujours regarder derrière
17:02les images.
17:02Quand on voit des costauds
17:04qui sont peut-être des copains,
17:05des amis, etc.
17:05et qui enlèvent ses lunettes
17:06et qui est en train d'essuyer ses yeux
17:08parce qu'il est en train de pleurer.
17:10Et il y a là le bon sens populaire
17:12des gens qui...
17:12Alors, c'est un petit peu plus long
17:14et j'ai entendu...
17:15Oui, d'autres termes
17:16un peu moins de policiers.
17:17Oui, c'est ça.
17:17Mais ça peut se comprendre.
17:19Oui, bien sûr.
17:19Quand on perd un fils,
17:20on a le droit de parler comme ça.
17:21Qui peut juger ce père ?
17:22Personne.
17:23Et puis, si on peut le juger,
17:25jugeons-le en disant
17:25qu'on le comprend
17:26et qu'il a bien raison
17:27de dire ce qu'il dit.
17:28Il y a d'ailleurs des policiers
17:28qui sont là
17:29et qui écoutent
17:30et qui ne sont pas...
17:31Ils pourraient s'en aller
17:32en signe de désapprobation
17:34et ce n'est pas le cas.
17:35Parce qu'il y a effectivement
17:36un bon sens populaire
17:37qui est là
17:37et qui nous dit
17:38mais arrêtez
17:39avec tout ce que vous nous racontez
17:40en nous disant
17:40sentiment d'insécurité.
17:42Vous en faites trop
17:43dans le commentaire
17:44de cette insécurité.
17:45Il y a toujours eu
17:46de l'insécurité.
17:47C'est comme ça depuis toujours.
17:48Non, ce n'est pas vrai.
17:49Quand une civilisation s'effondre,
17:50ce n'est pas la même chose
17:51que quand elle est
17:52en pleine forme.
17:53Oui, il y a de la délinquance
17:54mais pas cette délinquance.
17:55Vous parliez tout à l'heure
17:55du couteau.
17:56C'est quand même
17:57extrêmement primitif aussi.
17:58Le couteau,
17:59on en retrouve
17:59dans des grottes préhistoriques.
18:01C'est-à-dire des silex taillés
18:02qui permettaient
18:02d'égorger des animaux
18:04voire d'égorger
18:04d'autres individus
18:05quand les tribus
18:06se faisaient face.
18:07Moi, je dis beaucoup
18:08que nous repartons
18:09vers le primitif.
18:10Et nous avons fait
18:11une espèce de grande boucle
18:12et ça ressemble
18:12très exactement
18:13à ce qui se passait
18:15dans les tribus primitives
18:16où vous faisiez la loi
18:17avec votre silex taillé.
18:19Si quelqu'un vous déplaisait,
18:20vous l'égorgiez,
18:20il était mort,
18:21c'était réglé.
18:21Et comme vous aviez été fort
18:22et qu'il avait été faible,
18:23vous aviez la puissance,
18:24vous aviez le pouvoir.
18:25C'est comme ça
18:25que se constituent
18:26les civilisations.
18:27Et puis après,
18:28vous vous dites
18:29qu'on va bien être obligés
18:30de trouver autre chose
18:31que le sang versé.
18:32Vous inventez
18:33le contrat social,
18:34la politique,
18:34la civilisation.
18:37Pour en finir
18:37avec la barbarie,
18:38il faut que la civilisation surgisse.
18:40Là, nous sommes
18:40dans une période
18:41de civilisation barbare
18:42où on permet à des gens,
18:44alors ça peut être
18:45le peuple créolisé de Mélenchon,
18:47mais ça peut être aussi
18:47ces enfants
18:48qui sont décérébrés
18:49au premier sens du terme.
18:50Il n'y a plus rien
18:51dans leur cerveau
18:51sauf les choses primitives.
18:53Il n'y a plus
18:54qu'un cerveau reptilien.
18:55Il y a trois cerveaux.
18:55Vous savez, il y a le cortex,
18:56le néocortex
18:57et le cerveau reptilien.
18:58Le cortex,
18:58c'est ce qui sert
18:59aux gens qui nous écoutent
19:00à comprendre
19:01ce que nous sommes
19:01en train de nous dire.
19:04Le cerveau reptilien,
19:04c'est la bête qui parle.
19:06C'est le serpent
19:06qui reste en nous
19:07et qui est resté là.
19:08Ce n'est pas étonnant
19:08qu'il y ait un serpent
19:09dans la Bible d'ailleurs,
19:10dans la Genèse.
19:11Et quand vous ne nourrissez pas
19:13le cortex,
19:14il n'y a rien dans le cortex.
19:16Et quand vous ne nourrissez pas
19:17le cerveau reptilien,
19:17il y a toujours
19:18le cerveau reptilien
19:19parce que c'est celui
19:19qui est primitif.
19:20On m'a agressé, je tue.
19:22On m'a mal parlé,
19:23on m'a mal regardé, je tue.
19:24On m'a dit quelque chose
19:25de travers, je tue.
19:26Il me déplait
19:27parce qu'il m'a dit
19:28ceci, je tue, etc.
19:30Donc on a régressé.
19:31C'est le cerveau reptilien
19:32qui fait aujourd'hui la loi.
19:33C'est le signe
19:33des civilisations
19:34qui s'effondrent.
19:35On a fait disparaître
19:36le cortex.
19:37Il n'y a plus
19:37qu'un cerveau reptilien.
19:38Ces gens-là
19:38se comportent
19:39comme des sauriens,
19:40comme des reptiles.
19:42Ou comme des néandertaliens.
19:44Non, ils étaient plus malins
19:45que ça, les néandertaliens.
19:46Ils étaient déjà plus malins
19:47que...
19:47Oui, oui.
19:48Moi, je pense
19:48au moment où on est
19:50entre l'homme et l'animal.
19:52Les néandertaliens
19:53ou sapiens,
19:53c'est déjà très élaboré.
19:55Ça nous amène évidemment
19:56à parler de ceux
19:57qui tentent d'occulter
19:59le réel,
19:59d'occulter la réalité,
20:01de dire
20:01mais ce n'est pas vrai,
20:02mais vous en rajoutez.
20:04Je pense aux hommes politiques.
20:05On a eu cette citation
20:06d'Emmanuel Macron
20:07sur laquelle on va revenir
20:08dans un instant.
20:09Mais il y a une volonté
20:10des élites intellectuelles
20:11de ne pas voir le réel.
20:12Michel, on ferait pour vous ?
20:14Je ne peux pas imaginer
20:15qu'ils ne le voient pas.
20:16Je pense que pour des raisons
20:18idéologiques,
20:19ils disent qu'ils ne le voient pas.
20:20Si vous dites
20:20je vois le réel
20:21et que vous ne me proposez rien,
20:23ça devient problématique pour vous.
20:25Si en revanche vous dites
20:25que le réel n'existe pas,
20:27le réel n'a pas eu lieu,
20:28alors puisqu'il n'y a pas de problème,
20:29il n'y a pas de solution à apporter,
20:30on continue,
20:31tout va bien.
20:32Et on incrimine celui
20:34qui dénonce
20:36la réalité du réel.
20:37C'est ce que vous avez lu
20:37dans la citation
20:38de ce qu'a dit le président
20:39le week-end dernier.
20:40Il parlait de brainwashing,
20:42de lavage de cerveau
20:43pour traduire ça
20:44en disant
20:45certains préfèrent
20:47pendant ce temps-là
20:47brainwasher,
20:48laver le cerveau
20:49sur l'invasion du pays
20:50et les derniers faits divers.
20:51D'abord l'utilisation
20:52d'un mot en anglais
20:53montre qu'il a choisi son camp.
20:54Il y a des mots français pour ça.
20:55Laver le cerveau,
20:56ça marche très bien.
20:57C'est très simple.
20:57Le lavage de cerveau,
20:58il fait ça depuis très longtemps.
20:59Lui, ça fait deux quinquennats
21:00qu'il lave le cerveau des gens
21:01mentant,
21:02racontant le contraire
21:02de ce qui a lieu
21:03en disant que
21:04quand il a perdu les élections,
21:06il les a gagnés,
21:07en disant que
21:08les Français sont des feignants,
21:09ce sont des gaulois réfractaires
21:10qui leur suffirait
21:11de traverser la rue
21:11pour trouver du travail,
21:12etc.
21:13C'est lui
21:13qui lave le cerveau
21:14avec l'idéologie maastrichienne.
21:16Vous me pardonnerez d'en parler.
21:17Une émission sans parler de Maastricht,
21:19ça ne pourrait pas.
21:20Mais on a fabriqué
21:21une idéologie
21:22dans laquelle
21:22il faut absolument oublier
21:24tout ce qui pose problème,
21:25tout ce qui montrerait
21:26que le réel
21:27n'est pas si terrible que ça.
21:28Quand ils ont attaqué
21:29l'idée de Maastricht
21:30en 1992
21:31qui n'était qu'une idée
21:32en la présentant
21:33comme fasciste, nazie, etc.
21:34Ça va, ça fait 30 ans
21:35qu'ils sont au pouvoir
21:36les maastrichiens.
21:37Est-ce qu'ils ne pourraient pas dire
21:37depuis 30 ans
21:38on a peut-être fait des choses
21:39qui ne sont pas terribles
21:40puisque voilà ce qui se passe.
21:42Notre idéologie est au pouvoir
21:43sans contre-pouvoir.
21:45Vous voyez d'ailleurs
21:45que partout
21:46où vous avez
21:46un candidat potentiel
21:48à en finir
21:49avec cette idéologie-là
21:50on l'interdit.
21:50On interdit Marine Le Pen.
21:52On interdit un candidat en Roumanie
21:53en disant
21:54celui-là
21:55c'est l'homme de Moscou.
21:57Non, ce n'est pas l'homme de Moscou.
21:58On n'a pas le temps
21:59mais Moscou
22:00ne fait pas
22:01avec l'intelligence artificielle
22:02des fausses gifles
22:03que le président de la République
22:05recevrait.
22:06Ça sert à tout Moscou.
22:07Ça sert à tout la Russie
22:08pour nous expliquer
22:09que ces gens sont dangereux
22:10et qu'il faut les interdire
22:11de se présenter aux élections.
22:13Michel, on continue
22:14à évoquer les réactions politiques
22:15après le meurtre
22:15de cette surveillante
22:17de 31 ans
22:18et puis plus généralement
22:19cette forme de déconnexion
22:20que l'on sent
22:21notamment de la part
22:22du président de la République
22:23face à une réalité
22:24qu'il a qualifiée
22:24de fait divers.
22:25On va juste écouter
22:26la réaction de Marine Le Pen.
22:27Je pense que l'actualité
22:29a rattrapé Emmanuel Macron
22:32et a démontré
22:33de la manière
22:34la plus cruelle
22:35la plus douloureuse
22:36qui soit
22:37la déconnexion
22:38qui est celle
22:38du président de la République
22:39avec la réalité
22:41et une réalité
22:43terrible
22:44brutale
22:45et qui n'est pas
22:46une succession
22:47de faits divers
22:47qui est un fait de société
22:49auquel les politiques
22:51auraient dû s'attaquer
22:52depuis longtemps.
22:53On vient d'entendre
22:54Marine Le Pen
22:54évidemment
22:55c'est un constat
22:57une déconnexion totale
22:58que vous faites aussi
22:59Michel.
23:00Oui
23:00vous savez
23:01quand les gens sont
23:01dans l'opposition
23:02ils sont beaucoup plus lucides
23:03que quand ils sont au pouvoir
23:04ceux qui sont au pouvoir
23:05sont lucides
23:06Et après
23:06perdent-ils leur lucidité
23:08quand ils arrivent au pouvoir ?
23:09Complètement
23:09et on voit bien d'ailleurs
23:10l'espèce de tension
23:11qu'il y a chez François Bayrou
23:12qui lui est au pouvoir
23:13et parle d'une épidémie
23:16c'est-à-dire quand vous dites
23:17qu'il y a une épidémie
23:19Une épi de couteau
23:20de Barne Blanche
23:21Voilà
23:21Qu'est-ce que vous faites
23:22quand vous êtes au pouvoir ?
23:23Vous êtes médecin
23:23puisque vous êtes le médecin
23:25de la civilisation
23:25vous êtes le médecin de la cité
23:26quand vous êtes le Premier ministre
23:27ou le chef de l'État
23:28et vous proposez quoi ?
23:30L'interdiction de vendre des couteaux
23:31aux gens qui n'ont pas 15 ans
23:32ou je ne sais quoi
23:33ou des portails
23:35aux entrées des écoles
23:36vous imaginez
23:37le bazar que c'est
23:39quand vous avez
23:39mille gamins qui arrivent
23:41et qui doivent passer
23:41dans des tourniquets
23:42s'il y a un incendie
23:43et puis de toute façon
23:45ce qui ne serait pas fait
23:46dans l'établissement
23:47serait fait devant l'établissement
23:49c'est pas compliqué
23:49un coup de couteau
23:50si vous avez envie de le donner
23:51c'est pas un tourniquet
23:52qui vous empêchait
23:53de le donner
23:53en amont du tourniquet
23:54c'est ridicule
23:55donc c'était ce que disait
23:57le ministre de l'Intérieur
24:00qui était le maire de Lyon
24:02Jérard Collomb
24:04il disait
24:04il prophétisait
24:05le fait qu'on ne serait plus
24:06côte à côte
24:06mais ça se passe
24:07le matin que vous êtes
24:09ministre de l'Intérieur
24:10vous avez sur votre bureau
24:11la totalité
24:12de ce qui est advenu
24:13dans la nuit
24:13dans la journée
24:14tous les rapports de préfecture
24:15des renseignements généraux
24:16vous voyez bien
24:16à quoi ça ressemble
24:17donc un vrai chef d'Etat
24:18ou une chef d'Etat
24:20enfin quelqu'un
24:20qui aspire à être chef d'Etat
24:21c'est quelqu'un
24:22qui ne dit pas
24:23que ce paquet
24:24qui lui arrive sur son bureau
24:25n'arrive pas sur son bureau
24:26il dit à ça
24:27qu'est-ce qu'on propose
24:28et qu'il ne propose pas
24:29des compresses sur des jambes de bois
24:31c'est-à-dire
24:31ce que propose Bayrou
24:32c'est pitoyable
24:34il fait un bon diagnostic
24:35il nous propose des choses
24:36qui ne sont pas très malignes
24:38pas très fines
24:38mais qui propose quoi
24:39aussi
24:39sur ce terrain-là
24:40et qu'est-ce qui pourrait fonctionner
24:41voilà
24:41Michel Lombre
24:43vous avez aussi noté
24:44qu'on parlait beaucoup
24:46d'une société
24:46sans obligation ni sanction
24:47c'est ce qu'on a dit
24:48il y a un philosophe
24:49qui s'appelle Jean-Marie Guyot
24:50qui était un libertaire
24:52qui est mort en 1888
24:53qui justement a exploité
24:55et exploré ce thème-là
24:56expliquez-nous
24:57oui parce que j'ai entendu
24:58plusieurs fois Pascal Praud
24:59dire qu'on était dans une civilisation
25:01où il n'y avait plus
25:02ni obligation ni sanction
25:03et je pense que
25:05je ne sais pas
25:06enfin c'est Jean-Marie Guyot
25:08qui a écrit un livre
25:09qui s'appelle
25:09Essai d'une morale
25:10sans obligation ni sanction
25:11et c'était le grand optimisme
25:13de la gauche
25:13qui consistait à cette époque-là
25:15à dire
25:15Dieu est mort
25:16la morale chrétienne s'est terminée
25:17ce dont je parlais tout à l'heure
25:18c'est-à-dire le libre arbitre
25:19la faute
25:20la responsabilité
25:20la culpabilité
25:21tout ce schéma-là a disparu
25:23alors vous pouvez avoir
25:24un autre schéma
25:24on va expliquer
25:25que c'est la société
25:26qui est responsable
25:27et coupable
25:27et que
25:28schéma de la gauche
25:29si vous changiez la société
25:31vous n'auriez plus de misère
25:32plus de pauvreté
25:32plus de chômage
25:33plus d'agressivité
25:34etc.
25:34c'est le grand discours
25:35de l'Union soviétique
25:35pendant des années
25:36et lui Jean-Marie Guyot
25:38est un optimiste absolu
25:39qui nous dit
25:40laissez faire
25:41et ce qu'il appelle
25:42l'anomie
25:43l'apostrophe anomie
25:44c'est-à-dire pas de loi
25:45et vous aurez
25:46ce qu'on appelle aussi
25:46une homéostasie
25:47c'est-à-dire un équilibre naturel
25:49qui va se faire
25:49ça va se faire naturellement
25:50on laisse faire n'importe quoi
25:51et l'équilibre va se créer
25:52voilà
25:52mais c'est libéral
25:53c'est les libéraux de gauche
25:54c'est-à-dire
25:55laissez faire
25:56laissez passer
25:56et naturellement
25:57les choses se mettront en place
26:00mais non pas du tout
26:01mais c'est une question d'anthropologie
26:03à gauche on pense
26:04que l'homme est naturellement bon
26:05au sceau
26:06à droite on pense
26:06qu'il n'est pas bon
26:07naturellement
26:08le péché originel
26:09ou de maître
26:11bonald
26:11enfin tous les philosophes
26:12contre-révolutionnaires
26:13qui nous disent
26:14mais non il est marqué
26:15par le péché originel
26:16alors si ce n'est pas
26:17le péché originel
26:17ça peut être le mal
26:18Hobbes quand il parle
26:19de l'homme
26:20en disant qu'il est un loup pour l'homme
26:21d'abord c'est une phrase de Terrence
26:22qui le reprend
26:23mais il ne nous dit pas
26:24quelque chose de catholique
26:25mais ça entre en relation
26:27avec le catholicisme
26:27oui l'homme est un loup pour l'homme
26:28et si rien n'est fait
26:30il reste un loup pour l'homme
26:31ils peuvent devenir un dieu pour l'homme
26:32si la loi est là
26:33la loi ayant disparu
26:35la puissance de la loi ayant disparu
26:37la loi étant déconnectée du peuple
26:39d'ailleurs aujourd'hui
26:40ce sont les juristes
26:41qui font des lois
26:42et ce sont ceux
26:42qui les interprètent
26:43dans un sens idéologique
26:45et c'est au nom du peuple
26:46mais c'est sûrement pas
26:46la réalité
26:48c'est pas au nom du peuple
26:49c'est au nom de leur petite caste
26:50et Jean-Marie Guyot lui disait
26:52qu'il fallait laisser faire
26:53laisser passer
26:54et que naturellement
26:55on trouverait une morale
26:56qui permettrait
26:57à chacun de vivre ensemble
26:58parce que la vie
26:59était plus forte que tout
27:00c'est très bien sur le papier
27:01mais c'est très dommageable
27:03quand c'est enseigné
27:03dans les écoles
27:04quand c'est enseigné
27:05dans les universités
27:06et quand les élites
27:07sont perméables
27:08à ce genre de discours
27:09qui va rendre possible
27:10un Nietzsche
27:10qui va rendre possible
27:11un Nietzscheïsme
27:12parce que je suis toujours
27:13Nietzschien
27:13mais un certain Nietzscheïsme
27:15avec des Foucaux et autres
27:16qui nous diront par la suite
27:17et ce sera la théorie
27:18de la déconstruction
27:19il n'y a pas de vérité
27:20qu'il n'y a que des perspectives
27:22que finalement
27:23le schizophrène
27:24c'est formidable
27:24je rappelle quand même
27:25que Gilles Deleuze
27:26passe sa vie
27:26à nous faire l'éloge
27:27du schizophrène
27:28on en a des schizophrènes
27:29un gamin gentil
27:30il est là avec papa
27:31vraiment en train
27:32de prendre son petit déjeuner
27:33le matin
27:33et puis il se dit
27:34je vais prendre un couteau
27:35et je vais planter
27:36une surveillante
27:38n'importe laquelle
27:38parce que j'ai envie
27:39de tuer quelqu'un
27:40ça ça s'appelle
27:40de la schizophrénie
27:41et Deleuze
27:43nous a dit
27:43pendant toute son oeuvre
27:44que c'était formidable
27:45les schizophrènes
27:46ben non
27:46les fous
27:47c'est pas formidable
27:48les fous ça existe
27:49il y a des gens
27:49qui sont sans l'esprit
27:50des choses qui le sont moins
27:51Michel Onfray
27:52on va passer à un autre sujet
27:53vous avez suivi
27:54je le sais
27:54cette semaine
27:55les pérégrinations
27:56de Greta Thunberg
27:57et de Reema Hassan
27:58qui ont pris la mer
27:59sur un bateau
28:00affrété d'ailleurs
28:00par un homme proche du Hamas
28:02pour tenter de rallier Gaza
28:03un spectacle
28:04que cette flottie
28:05a fini par être
28:07arraisonné
28:08dans les eaux israéliennes
28:09par la marine israélienne
28:11la plupart de ces individus
28:13ont été renvoyés
28:15dans leurs pays respectifs
28:16mais évidemment
28:17il y a toute une instrumentalisation
28:19politique
28:19autour de cela
28:20de la part de la France insoumise
28:21écoutez ce qu'en a dit
28:22Jean-Luc Mélenchon
28:23et puis on parlera après
28:24de la société du spectacle
28:25de Guy Debord
28:26parce qu'évidemment
28:26tout ça est très lié
28:27vous vous dites
28:29mais comment c'est possible
28:31les voici tous
28:32qui utilisent
28:33les mêmes formules
28:34la croisière s'amuse
28:36la croisière nous exaspère
28:37voici des gens
28:39qui font des photos
28:39madame Rima Hassan
28:41vient nous vendre du rouge à lèvres
28:42et tous ces propos méprisants
28:44mais la question
28:45qui se pose
28:46ce n'est pas leur mépris
28:47mais c'est pourquoi
28:48nous maîtrisent-ils tous
28:49avec les mêmes mots
28:50qui leur distribue
28:52des éléments de langage
28:53à ces pauvres cervelles
28:55fatigués
28:56parce qu'ils ne sont pas capables
28:58d'en trouver tout seuls
28:59alors qu'ils sont déjà
29:00tellement bien payés
29:01tous ceux
29:03que vous avez entendu
29:05parler de croisière
29:07ont récité
29:08des éléments de langage
29:10qui leur ont été distribués
29:11demandez-vous
29:13si c'est seulement
29:14l'ambassade d'Israël
29:15qui leur a donné
29:16ou si ce n'est pas aussi d'autres
29:18voilà la vérité
29:20vous êtes des perroquets
29:22des répondeurs automatiques
29:25nous vous méprisons
29:26voilà
29:27Jean-Luc Mélenchon
29:28dans ses œuvres
29:29Michel Onfray
29:29que vous voulez répondre
29:30c'est formidable
29:30parce qu'en matière
29:32d'éléments de langage
29:32il s'y connaît
29:33c'est lui qui dit
29:34et les autres répètent
29:35toute sa bande de perroquets
29:37c'est assez formidable
29:38oui c'est une croisière
29:38c'est une croisière médiatique
29:40c'est fait pour ça
29:40ça a été fait pour ça
29:41ça a été fait pour pouvoir militer
29:43ils savaient bien
29:44comment les choses
29:44allaient se passer
29:45ils ont dramatisé
29:46en disant
29:46on est prêt à mourir
29:47ils étaient prêts à mourir
29:48mais ils n'étaient pas prêts
29:49à se retenir
29:50d'aller faire pipi
29:50vous avez vu
29:51il y a des médecins
29:51qui ont dit
29:52on a pu aller aux toilettes
29:54mais pas quand on le souhaitait
29:56ah on est prêt à mourir
29:57mais on n'est pas capable
29:58de se retenir depuis
29:58c'est quand même assez formidable
30:00d'avoir des éléments
30:01de langage comme ceux-là
30:02parce que lui
30:03il fabrique des éléments
30:04de langage
30:04vous voyez bien
30:04dès que quelque chose arrive
30:06je ne sais pas comment ça se passe
30:08il doit y avoir un fil interne
30:09qui permet de dire
30:10mais voilà
30:10monsieur machin
30:11madame bidule
30:11ce sont des perroquets
30:13quelqu'un qui n'est pas
30:14un perroquet
30:15chez Mélenchon
30:16c'est quelqu'un
30:16qui est mis à la porte
30:17ça s'appelle Garido
30:18ça s'appelle Corbière
30:19ça s'appelle Ruffin
30:21et quelques autres
30:22mais c'est le roi des perroquets
30:23Mélenchon
30:24quand il se comportait
30:25c'est formidable cette image
30:26d'ailleurs il y a des grandes orgues
30:27derrière
30:27il ne manque plus que quelqu'un
30:28qui nous jouerait
30:29la toccata de Vidor
30:30c'est la société du spectacle
30:33en réalité
30:34oui et puis
30:34cette façon toujours
30:35de dire des choses
30:36sans le dire tout en les disant
30:37en disant
30:37c'est peut-être l'ambassade d'Israël
30:39ou d'autres
30:39vous n'avez pas entendu
30:41ou d'autres
30:41les juifs encore
30:42qui sont partout
30:43etc
30:44et oui quand Debord dit
30:46qu'il intitule son livre
30:48la société du spectacle
30:49ça lui fait un succès
30:50de titre formidable
30:51alors que c'est plus compliqué
30:52que ça
30:52c'est pas du spectacle
30:53il dit
30:54le réel n'existe
30:55que s'il est spectacularisé
30:56et donc
30:57si on est capable
30:58d'en faire un spectacle
30:59c'est tout à fait ça
31:00c'est-à-dire
31:00le monde du spectacle
31:01la société du spectacle
31:02c'est non pas la flottille
31:03mais vraiment
31:04cette croisière médiatique
31:05elle a été faite pour ça
31:06et elle a été faite
31:07pour remettre des gens
31:07dans la rue
31:08et il y en a eu partout
31:09il y en a eu sous mes fenêtres
31:10à Caen
31:10des gens qui défendaient
31:11Gaza
31:12le génocide
31:13le crime contre l'humanité
31:15enfin
31:15il continue à faire une chose
31:17qui est extrêmement lisible et visible
31:19faire sa campagne présidentielle
31:21il ne s'agit que de ça
31:22c'est-à-dire qu'il instrumentalise
31:24les Gazaouis
31:25il instrumentalise ce combat
31:27il instrumentalise tout ça
31:28et tous les jours
31:29il faut quelque chose de neuf
31:30alors là
31:31c'était effectivement
31:31la croisière médiatique
31:32ça permet
31:33les prises de parole
31:34ça permet
31:34de faire une satire
31:36des éléments de langage
31:37alors que c'est le roi
31:38des éléments de langage
31:39et que son parti ne fonctionne
31:40qu'à l'élément de langage
31:41et des manifestations
31:42quiconque a commencé à dire
31:43à propos de ce
31:44de Derrien Quatennin
31:46ce qui frappait sa femme
31:47que c'était quand même
31:48pas forcément défendable
31:49dans un parti
31:50qui se disait féministe
31:51je pense à Clémentine Autain
31:52dehors
31:53donc les éléments de langage
31:55oui il sait comment ça fonctionne
31:56il en donne beaucoup
31:57on est face à Michel Onfray
31:58sur CNews et sur Europe 1
31:59Michel il y a quand même des gens
32:01que ces éléments de langage
32:02ont choqué
32:03notamment lorsqu'il parlait
32:04d'otages
32:05on va écouter Roger Carucci
32:07sénateur à l'air des Hauts-de-Seine
32:08qui lui a pris la parole
32:10de façon très claire
32:11écoutez ce qu'il a dit
32:12vous avez vous-même
32:14comme le président de la République
32:15d'ailleurs
32:16il y a quelques semaines
32:17dit il y a quatre conditions
32:19la libération de tous les otages
32:21l'éviction complète du Hamas
32:24le renouvellement de l'autorité palestinienne
32:26et l'accord avec les états arabes
32:29et ça me paraissait
32:30une position raisonnable
32:32parce que c'est une position d'équilibre
32:34aujourd'hui
32:35aucune de ces quatre conditions
32:37n'est remplie
32:38alors nous dire qu'éventuellement
32:41le 18 juin
32:42le chef de l'état
32:44s'apprêterait à reconnaître
32:46l'état de Palestine
32:47on ne sait pas d'ailleurs
32:48on ne sait pas d'ailleurs
32:50avec quel dirigeant
32:52on ne sait pas dans quelles conditions
32:54on ne sait pas quel gouvernement
32:55on ne sait pas d'ailleurs
32:57si d'ici là
32:58évidemment non
32:59les otages seraient libérés
33:01je vous dis simplement
33:03le 18 juin 1940
33:05le général de Gaulle a dit non
33:07à l'horreur nazie
33:08ne donnez pas le sentiment
33:10le 18 juin 2025
33:12que la France
33:13et le chef de l'état
33:15se soumettent à l'horreur islamiste
33:17voilà pour Roger Carucci
33:18il évoque évidemment
33:19cette éventuelle reconnaissance
33:20par la France
33:21et d'autres pays
33:21d'un état palestinien
33:23ce serait le 18 juin
33:24formidable discours
33:25d'un formidable personnage
33:27dans la vieille tradition
33:28de l'homme politique
33:29gaulliste
33:30qui a des références
33:31qui parle correctement
33:32le français etc
33:33on ne voit pas dans l'image
33:34mais il faut couper
33:35il répond à un sénateur communiste
33:36c'est un sénateur communiste
33:38qui le répond
33:39donc il y a tout le parti communiste
33:40et on voit
33:41les plans de coupe
33:43qui sont faits
33:43sur Yannick Jadot
33:44sur les écologistes
33:45qui sont d'accord
33:46avec le sénateur communiste
33:48c'est à dire
33:48qui globalement
33:49sont des compagnons de route
33:50du Hamas
33:50finissent tous par nous expliquer
33:52que le Hamas
33:54il a bien fait de faire
33:54ce qu'il fallait
33:55ce qu'il a fait
33:56du moins parce que
33:56on va pouvoir
33:57ils ne les disent pas comme ça
33:58non je vais très vite
33:59mais ils savent très bien
34:00que s'ils le disent
34:00ils vont aller au tribunal
34:01et donc je raccourcis
34:03les choses
34:04pour que les gens comprennent
34:04très vite
34:05mais on voit bien
34:06que le but du Hamas
34:08quand il fait ça
34:08c'est la reconnaissance
34:09de l'état palestinien
34:10tous ceux qui aujourd'hui
34:11veulent la reconnaissance
34:12de l'état palestinien
34:13comme les communistes
34:14comme les écologistes
34:14comme les socialistes
34:15comme Emmanuel Macron
34:17sont des gens
34:18qui donnent une prime
34:18au terrorisme
34:19c'est une prime au terrorisme
34:20que de dire aujourd'hui
34:21dans les conditions
34:22qui sont celles-ci
34:23permettons à un état
34:26d'exister
34:26qui plus est le 18 juin
34:27qui est l'appel
34:28à la résistance française
34:30en disant
34:31la France est occupée
34:32et il faut résister
34:34à cette occupation
34:35par l'ennemi
34:36résister également
34:38à un maréchal Pétain
34:39qui lui
34:39mène une politique
34:40de collaboration
34:41donc on ne choisit pas
34:42cette date-là par hasard
34:43d'abord c'est une insulte
34:44au général de Gaulle
34:44c'est une insulte au gaullisme
34:46et puis c'est une façon
34:47de reprendre
34:48le vieux schéma
34:49la vieille idéologie
34:50les fameux éléments
34:51de langage
34:51de M. Mélenchon
34:52il y a des collabos
34:55il y a des résistants
34:56il y a des colons
34:59et donc les juifs
35:00ce sont les nazis
35:01les palestiniens
35:02ce sont les juifs
35:03d'aujourd'hui
35:03et de dire
35:05vous avez bien vu
35:06que refaisons
35:08ce que le général de Gaulle
35:08a fait
35:09et offrons aux gens
35:10qui ont tué des gens
35:12qui ont tué
35:12plus de 1000 personnes
35:13dans ce 7 octobre
35:16offrons-leur
35:16ce qu'ils demandent
35:17c'est-à-dire un état
35:18c'est inadmissible
35:18c'est à vomir
35:20Michel Onfray
35:21un peu de temps
35:21il nous reste un peu de temps
35:22pour évoquer ce qui se passe
35:23aux Etats-Unis
35:24vous avez noté
35:25que le tourchon a brûlé
35:27entre Elon Musk
35:28et Donald Trump
35:29ils se sont écharpés
35:30par tweets interposés
35:31pendant plusieurs jours
35:32avant de baisser d'un ton
35:33très très clairement
35:34parce que
35:35Elon Musk et Donald Trump
35:36n'ont pas intérêt
35:37à ce que ça aille
35:38trop trop loin
35:39c'est la chronique
35:40d'une rupture annoncée
35:41pour vous ?
35:42Ah oui
35:42moi je l'ai dit très tôt
35:43c'est-à-dire que ce sont
35:44de narcissiques
35:46qui ne peuvent pas
35:48supporter
35:48qu'il n'y ait plus
35:49une narcissique
35:49que ce soit
35:50sauf que ce sont
35:51deux individus intéressés
35:52l'idéologie disparaît
35:54dès que
35:54vous pouvez être intéressé
35:55d'ailleurs
35:56Elon Musk a donné
35:57beaucoup d'argent
35:58c'est un record
35:59je crois
35:59pour les républicains
36:00et là il dit
36:00maintenant je vais en donner
36:01aux démocrates
36:02bon il y a quand même
36:03un personnage un peu dérangé
36:05assez génial
36:06mais totalement dérangé
36:07qui sait
36:08où sont ses intérêts
36:09d'abord Tesla
36:09ça s'effondre
36:10c'est devenu
36:11une marque associée
36:12à son comportement
36:14les gens ne savaient pas
36:15trop qui était
36:16Elon Musk
36:16globalement
36:17maintenant tout le monde le sait
36:18moi j'ai voulu faire
36:19un numéro spécial
36:20de Front Populaire
36:21il y a deux ans
36:22sur ce personnage
36:22en disant
36:23il est important
36:24parce que c'est un individu
36:26qui pense la pré-civilisation
36:28et tout ce qu'il fait
36:29SpaceX
36:29Neuralink
36:30etc
36:30tout ce qu'il fait
36:32va dans ce sens là
36:33et il a besoin de l'Etat
36:34c'est à dire
36:35on nous dit libertarien
36:36liberté etc
36:37mais pas du tout
36:37c'est l'Etat américain
36:38qui donne de l'argent
36:39donc Elon Musk
36:40a besoin d'argent
36:41pour les projets
36:42qui sont les siens
36:43qui sont des projets
36:43civilisationnels
36:44et Trump a dit
36:45allez top là
36:46c'est bon pour les Etats-Unis
36:47donc allons-y
36:48puis après
36:49on commence à parler
36:50de sexualité
36:51de comportement
36:53de Trump avec Weinstein
36:54si je me souviens bien
36:55ou un autre
36:56non c'est pas forcément
36:57le lycée
36:57ça devient planétaire
37:00quand même
37:00ce genre de choses
37:01après ça sur des choses
37:02cachées
37:02et tout le monde se dit
37:04peut-être qu'il faudrait
37:05calmer le jeu
37:05parce que si tout le monde
37:06commence à sortir les poubelles
37:07ça va pas être forcément terrible
37:09Elon Musk dit
37:09c'est pas le genre du personnage
37:11bon je demande un peu pardon
37:13moi j'ai lu les biographies
37:14de Musk
37:15c'est quelqu'un
37:16qui détruit les gens
37:18c'est-à-dire
37:18il a demandé pardon
37:19il s'est excusé
37:20il s'est aperçu
37:20qu'il avait quand même intérêt
37:21à baisser d'un ton
37:23et puis il y a eu
37:23à Los Angeles aussi
37:24cette semaine
37:25des émeutes
37:26ceux qui défendent
37:28les migrants
37:28parce qu'il y a une politique
37:29très très ferme
37:29mais très musclée
37:30que met en place
37:31Donald Trump
37:31quelle surprise
37:32il a été élu
37:33exactement pour ça
37:34c'est assez surprenant
37:37en fait
37:37oui alors
37:39il faudrait pas penser
37:40comme on pense en France
37:42c'est-à-dire que nous
37:42il y a des vagues migratoires
37:44qui concernent
37:44un certain nombre d'Européens
37:45mais aussi
37:46un certain nombre de gens
37:47qui veulent en finir
37:48avec la civilisation judéo-chrétienne
37:49au nom de l'islam
37:50donc nous on a un problème
37:51de civilisation
37:52d'avenir de la civilisation
37:53lui quand il parle
37:54de l'avenir
37:55de la civilisation américaine
37:56il a tort
37:57d'abord la population musulmane
37:59qui est là-bas
37:59est très intégrée
38:00elle n'est pas revendicative
38:02elle n'est pas sécessionniste
38:03et puis ensuite
38:03il faudrait lui rappeler
38:04que les Etats-Unis
38:04se sont constitués
38:05à partir d'abord
38:06d'un génocide
38:07celui des Amérindiens
38:08et qu'ensuite
38:09tout le monde est arrivé
38:10et que c'est un melting pot
38:11j'ai appris ça à l'école
38:13le mot melting pot
38:14on l'apprenait à cette époque-là
38:15et que le propre des Etats-Unis
38:16c'est de se constituer
38:17avec des étrangers
38:18et justement
38:19d'avoir un creuset
38:19qui fait qu'on devient américain
38:22il n'y a pas de
38:23je pense qu'il n'y a pas
38:24un danger
38:25pour la civilisation américaine
38:26dans le fait
38:26de naturaliser des gens
38:28c'est comme ça
38:28que depuis deux siècles
38:29les Etats-Unis
38:29se sont constitués
38:30donc quand il parle
38:31de problèmes civilisationnels
38:33il a tort
38:34il pense en européen
38:35qu'il n'est pas
38:36dont ses ancêtres sont
38:37peut-être
38:37c'est probablement
38:38mais il n'y a pas
38:40de problème civilisationnel
38:41aux Etats-Unis
38:42avec des Mexicains
38:43qui restent des gens
38:45de l'orbite judéo-chrétienne
38:46Michel Oncret
38:47c'est le point philo
38:48maintenant
38:48il nous reste un tout petit peu
38:49de temps pour parler
38:49d'Anna Arendt
38:50il y a un documentaire
38:51je crois
38:52sur cette grande philosophe
38:53allemande
38:53qui sera rediffusée
38:54sur France 5
38:55cette semaine
38:56racontez-nous
38:57pourquoi vous voulez
38:58évoquer Anna Arendt
38:59aujourd'hui
39:00oui parce qu'on en parle beaucoup
39:01et vous savez
39:02ça fait partie des gens
39:02un peu comme Camus
39:04on sort deux ou trois phrases
39:05comme ça deux ou trois idées
39:06on parle du totalitarisme
39:07on n'a pas forcément lu
39:08les origines du totalitarisme
39:09c'est un très gros livre
39:10c'est épais
39:10c'est assez indigeste
39:11mais il y a eu
39:12vous avez lu
39:12pardon ?
39:13ah oui oui
39:13j'ai fait un cours
39:14je lui ai consacré un cours
39:15à l'université populaire
39:16et j'ai tout lu
39:16on parle aussi d'Eichmann
39:17à Jérusalem
39:18avec cette phrase terrible
39:20parce qu'elle a fait
39:21beaucoup de mal
39:22à Anna Arendt
39:23quand elle parle
39:23de la banalité du mal
39:24mais elle ne parle pas
39:25de la banalité du mal
39:26elle parle de l'effroyable
39:27banalité du mal
39:28ça s'appelle un oxymore
39:29si elle n'était que banal
39:30c'est une chose
39:31mais si elle est effroyable
39:32on dit autre chose
39:33en parlant de l'effroyable
39:33banalité du mal
39:34elle expliquait comment fonctionnait
39:36le cerveau d'Eichmann
39:38d'une certaine manière
39:39à quoi ont servi
39:40les conseils
39:40qui parfois ont donné des juifs
39:42enfin bon
39:42il y a des choses
39:42qui ont fait
39:44polémique à l'époque
39:45au point que le nouvel observateur
39:46disait
39:47Anna Arendt était le nazi
39:48point d'interrogation
39:49déjà à l'époque
39:49vous voyez le fonctionnement
39:50mais je voulais parler
39:52d'un livre qui s'appelle
39:52Essai sur la révolution
39:53où elle dit des choses
39:54extrêmement importantes
39:55extrêmement intéressantes
39:56qu'on n'entend pas nous
39:57parce qu'on est fasciné
39:58par notre propre révolution française
39:59et elle oppose
40:00la révolution américaine
40:011776
40:03à la révolution française
40:041789
40:05en disant
40:05les américains ont fait
40:06la révolution pour la liberté
40:07peut-être au détriment
40:08de l'égalité
40:09et les américains
40:10les français ont fait
40:11la révolution non d'égalité
40:12peut-être et sûrement
40:13au nom de la liberté
40:14et elle fait l'éloge
40:16des civilisations
40:18qui ont été produites
40:18l'une par la révolution américaine
40:21pardon
40:21et c'est une révolution
40:23fédéraliste
40:24celle des conseils
40:26et ça ça m'intéresse
40:26politiquement
40:27je pense que ce serait
40:28une solution
40:28c'est une voie pour vous
40:29une voie d'avenir
40:29oui
40:30c'est-à-dire de dire
40:31la Corse n'est pas
40:32la Bretagne
40:33qui n'est pas
40:33la Savoie
40:35qui n'est pas
40:35la Normandie
40:36etc
40:36il y a des spécificités
40:37qui ne sont pas non plus
40:38la Nouvelle-Calédonie
40:39qui ne sont pas
40:40la Martinique
40:41la Guadeloupe
40:42etc
40:42donc on devrait pouvoir
40:43avoir une république fédérale
40:44et cette république fédérale
40:46elle pourrait exister
40:46en laissant
40:47des initiations
40:48par exemple
40:49à la virilité
40:51se faire
40:51en Amazonie
40:52comme j'ai pu voir
40:53par exemple
40:53des chamanes amazoniens
40:54même en parler
40:54dans la forêt amazonienne
40:56l'Amazonie
40:56c'est la France
40:57là pour le coup
40:58quand on est en Guyane
40:59et on devrait pouvoir
41:01laisser faire
41:01des pratiques
41:03qui sont des pratiques
41:04qu'on dira locales
41:05ou régionales
41:05ou coutumières
41:06et en face
41:07on a la France
41:08qui est centralisée
41:09avec un état jacobin
41:11et l'état a décidé que
41:12le chef de l'état
41:13dit aujourd'hui
41:14j'ai décidé
41:14que les gens
41:15allaient rouler
41:15à 80 km heure
41:16c'est comme ça
41:17il dit
41:18mais vous pourriez peut-être
41:18demander l'avis aux gens
41:19peut-être que vous pourriez
41:20non j'ai décidé
41:21c'est bon pour la planète
41:22et puis voilà
41:23puis après il dit d'ailleurs
41:23bon on revient quand même
41:24à 90
41:25et elle oppose
41:26ces deux révolutions
41:27et elle a bien raison
41:28de dire que cette révolution
41:29égalitaire
41:30elle produit des problèmes
41:31chez nous
41:31on veut de l'égalitarisme
41:33partout
41:33mais c'est souvent
41:34au détriment de l'égalité
41:35je rappelle que la révolution
41:36française déclare
41:37les hommes libres et égaux
41:38en droit
41:39en droit
41:40mais pas en talent
41:41il y a des grands
41:42il y a des petits
41:42il y a des gros
41:43il y a des mails
41:43il y a des bons en maths
41:45il y a des bons en agriculture
41:46il y a des bons
41:47avec une intelligence manuelle
41:49d'autres avec une intelligence
41:50de mathématicien
41:51il y a des gens sympathiques
41:52et plein de bon sens
41:53puis il y a des gens
41:54qui le sont moins
41:55etc
41:55et les américains
41:57quand on dit
41:58Trump fasciste
41:58etc
41:59on pense là encore
42:00que c'est un chef d'état
42:00qui aurait tous les droits
42:01et tous les pouvoirs
42:02pas du tout
42:02de la démocratie en Amérique
42:05qui est un livre un peu pénible
42:06à lire de Tocqueville
42:06mais il nous raconte
42:07tout le dispositif
42:08démocratique américain
42:09c'est compliqué
42:10vous avez les midterms
42:11vous avez les états
42:12et vous avez la possibilité
42:13pour certains états
42:14de faire des choses
42:15que les autres ne font pas
42:16je rappelle que par exemple
42:17l'avortement
42:17les états unis
42:19c'est pas pour ou contre
42:20certains états sont pour
42:21certains états sont contre
42:22la vente d'armes
42:22ou le port d'armes
42:23c'est la même chose
42:24certains états sont pour
42:25certains sont contre
42:25peine de mort pareil
42:26peine de mort bien sûr
42:28bien sûr vous avez raison
42:29et donc j'invite à lire
42:31ce livre là
42:32d'Anna Arendt
42:33parce que d'abord
42:34il est très facile à lire
42:35il est très lisible
42:35et puis il permet
42:37à partir de la révolution américaine
42:39puis de la révolution française
42:40de penser ce qui nous arrive aujourd'hui
42:41et peut-être demain
42:42c'est à dire qu'on n'a pas
42:43beaucoup de solutions
42:44moi j'en propose depuis des années
42:45je suis proudhonien
42:46et Proudhon est un fédéraliste
42:47pas du tout le fédéralisme
42:48du genre on détruit les nations
42:49au contraire
42:50on fabrique autrement la nation
42:52on fabrique autrement un pouvoir
42:53et les pouvoirs régionaux
42:54permettent aux gens
42:55de reprendre le pouvoir
42:56de reprendre un pouvoir
42:57qu'ils ont perdu
42:58on voit bien aujourd'hui
42:59qu'avec Emmanuel Macron
43:00mais c'est comme ça
43:01depuis Mitterrand
43:01les pleins pouvoirs
43:03sont donnés à un chef de l'état
43:04qui peut gouverner
43:05contre son peuple
43:06c'est le cas aujourd'hui
43:07et c'est sur la révolution
43:09de Anna Arendt
43:09la recommandation lecture
43:10de Michel Onfraise
43:12c'était notre petit point philo
43:13absolument
43:13on le refait toutes les semaines
43:14d'accord comme ça
43:14et puis on aura une belle bibliothèque
43:16pour l'été
43:16on aura des conseils de lecture
43:17à nos auditeurs
43:18merci beaucoup Michel Onfraise
43:20pour cette heure passée
43:21en votre compagnie
43:22sur CNews et sur Europe 1
43:23à la semaine prochaine

Recommandations