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  • il y a 45 minutes
Le ministre délégué chargé de l'Industrie était interrogé par Olivier Bost (RTL), Perrine Tarneaud (Public Sénat) et Loris Boichot (Le Figaro).
Regardez Le grand jury avec Olivier Bost du 14 décembre 2025.

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Transcription
00:00Le Grand Jury, présenté par Olivier Bost.
00:15Bonjour à tous, bienvenue dans ce Grand Jury.
00:18Bonjour Sébastien Martin.
00:20Bonjour.
00:20Vous êtes ministre de l'économie depuis deux mois et déjà...
00:25De l'industrie.
00:25De l'industrie, pardonnez-moi.
00:26Depuis deux mois et déjà confronté à des faillites.
00:28La dernière, vous êtes au ministère de l'économie.
00:30La dernière branche cette semaine, 700 emplois de perdus.
00:34Les faillites, vous connaissez.
00:36Vous avez dû faire face à la disparition de Kodak dans votre département de Saône-et-Loire.
00:41Nous sommes aujourd'hui quand même le pays le plus désindustrialisé du G20.
00:472025 s'annonce comme une année noire pour les usines françaises.
00:51Bienvenue dans ce Grand Jury, Sébastien Martin.
00:53Nous sommes en direct sur RTL et sur Public Sénat, canal 8 de la TNT.
00:58Et à mes côtés, pour vous interroger, Périne Tarnot de Public Sénat et Loris Boachot du Fidaro.
01:04Dans ce Grand Jury, Sébastien Martin, nous aurons une séquence politique.
01:08Au début de l'année, vous aviez battu un élu RN pour devenir député lors d'une élection partielle.
01:14Aujourd'hui, la digue entre LR et le RN semble fragile.
01:17Nous en parlerons et vous répondrez aussi à nos questions express.
01:20Le Grand Jury, l'actualité de la semaine.
01:26Alors tout d'abord, on va parler des agriculteurs.
01:28Les agriculteurs sont pris de court par le développement de la dermatose nodulaire,
01:32une maladie qui touche les bovins.
01:35Des éleveurs s'opposent à l'abattage de leurs cheptels.
01:37Faut-il craindre ?
01:39Tout d'abord, une forte mobilisation dans les semaines à venir
01:41et un risque de blocage en plus pour notre économie.
01:44Écoutez, d'abord, moi je voudrais souligner le courage de ma collègue Annie Gennevard,
01:48ministre de l'Agriculture, qui effectivement est face à une situation qui est extrêmement difficile
01:53et où les réponses qui sont apportées sont extrêmement difficiles.
01:58Et bien évidemment, le gouvernement comprend les réactions parfois de colère
02:04qu'il peut y avoir dans le monde agricole
02:05et particulièrement lorsqu'un éleveur voit son troupeau qui est abattu.
02:10Je suis élu d'un département, la Saône-et-Loire, qui est un département agricole.
02:15Et bien évidemment, lorsqu'on voit des troupeaux abattus, c'est à chaque fois un crève-cœur.
02:19Mais est-ce que le gouvernement a tardé à réagir
02:20quand on voit que maintenant les agriculteurs s'opposent à l'abattage de cheptels ?
02:24Le gouvernement n'a pas tardé à réagir puisque finalement, je vous rappelle
02:28que nous avons eu dès cet été des cas de DNC.
02:32Et que ce soit dans l'un ou dans les deux Savoies,
02:35nous avons réussi à éradiquer la DNC
02:38par une technique qui est très dure, effectivement,
02:41qui est la technique de l'abattage
02:43pour vraiment circonscrire au maximum les risques de contagieux
02:47parce que c'est une maladie extrêmement contagieuse
02:50simplement par une piqûre de mouche ou de moustique.
02:54Et en plus qui est difficile à voir
02:55parce que vous avez des animaux qui peuvent être porteurs de la maladie
02:59mais qui n'ont pas de symptômes.
03:00Mais est-ce que cette technique dure doit être encore mieux expliquée ?
03:03Il faut sans doute encore mieux expliquer ne pas opposer les abattages et la vaccination
03:09parce que la stratégie, c'est des abattages pour vraiment limiter.
03:14Et d'ailleurs, je rappelle qu'on a un peu moins de 16 millions de bovins
03:17et il y en a moins de 4000 qui ont été abattus.
03:19C'est toujours trop, c'est toujours un drame, c'est toujours terrible.
03:22Mais ça a permis, dans les deux Savoies, de sortir de cette situation.
03:26Et je crois qu'il faut raison garder et se dire que oui, c'est difficile.
03:29Oui, il faut que l'État soit présent aux côtés des éleveurs
03:31mais en même temps, c'est la stratégie qui marche.
03:33Est-ce que vous comprenez la mobilisation des agriculteurs, mobilisation annoncée ?
03:38Est-ce que vous redoutez même cette mobilisation et des blocages à venir ?
03:42Je comprends, nous comprenons la mobilisation des agriculteurs.
03:46En ce moment, certains d'ailleurs traversent des moments difficiles.
03:50Il y a les inquiétudes sur le Mercosur également qui arrivent avec.
03:55Et donc, il y a ce moment de mobilisation et peut-être de fatigue de certains
03:59qui ont l'impression de ne pas toujours être compris dans leur environnement général.
04:05Et donc, il faut être à l'écoute.
04:07Nous sommes à l'écoute.
04:08Annie Gennevar est à l'écoute.
04:09C'est quelqu'un d'extrêmement courageux, d'extrêmement solide aussi sur tous ces sujets.
04:13Et je sais qu'elle fait aujourd'hui tout ce qui est nécessaire pour être à l'écoute du monde agricole.
04:19Est-ce que dans le même temps, vous mettez aussi en garde les syndicats agricoles ?
04:23Parce que si ces mesures d'abattage des élevages touchés ne sont pas prises,
04:27est-ce que certains produits agricoles français, je pense au lait, au fromage, à la viande,
04:32pourraient être interdits à l'exportation ?
04:34Je veux dire qu'aujourd'hui, c'est la meilleure des méthodes pour éviter des risques de crise beaucoup plus graves.
04:43Quand j'entends qu'on pourrait vacciner tout le cheptel, je rappelle, 16 millions de bovins à vacciner,
04:52on l'a fait dans les départements de Savoie, ça a mis deux mois.
04:56Est-ce que, en plus, une maladie qui met 21 jours pour incuber,
05:00donc ça veut dire deux mois de vaccination plus 21 jours d'incubation,
05:03est-ce que c'est la bonne méthode ?
05:05Par ailleurs, ça ferait peser un risque économique, puisque ça placerait la France,
05:09si on vaccinait tout le cheptel, ça placerait la France comme une zone à risque,
05:12et donc ça ferait peser un risque économique sur toute la filière agricole.
05:15Vous évoquez le Mercosur, est-ce que la France parviendra à s'opposer à cette signature ?
05:22Écoutez, vous avez encore lu, ce matin, dans la presse,
05:26la position qu'a rappelée au nom du gouvernement le ministre chargé du commerce extérieur,
05:30c'est qu'aujourd'hui, le compte n'y est pas.
05:32Donc, aujourd'hui, le compte n'y est pas, la France a posé un certain nombre de...
05:36Concrètement, ça veut dire que nous ne pouvons pas valider un texte
05:40pour lequel nous considérons que le compte n'y est pas.
05:42Mais est-ce qu'on a encore la main au niveau européen ?
05:46Est-ce qu'on a suffisamment de partenaires pour s'opposer à cette signature ?
05:50Au niveau du nombre de partenaires, bien évidemment, il y a un Conseil européen en fin de semaine,
05:54et c'est là que se joueront les choses,
05:57mais en tout cas, à l'heure à laquelle nous parlons,
05:58et au regard des conditions que nous avons posées,
06:00il n'est pas question pour la France, à l'heure à laquelle nous parlons,
06:03de pouvoir valider ce texte.
06:04Sébastien Martin, vous êtes donc ministre de l'Industrie.
06:07Cette semaine, le dernier gros fabricant d'électroménagers français
06:10a été placé en liquidation judiciaire.
06:13700 emplois seront détruits chez Brandt.
06:15Vous aviez dit que vous alliez revoir les élus
06:17pour trouver des solutions pour les deux sites dans la région Centre-Val-de-Loire.
06:22Quelles sont vos solutions ?
06:23Écoutez, déjà, je veux rappeler que,
06:25dans l'épisode qui vient de s'achever,
06:29il a fallu agir vraiment dans l'urgence,
06:33et en moins de dix jours, remonter un projet.
06:36Mais pourquoi vous avez agi dans l'urgence ?
06:38Pourquoi on a agi dans l'urgence ?
06:39Oui, ça mérite.
06:40C'est bien parce que, effectivement,
06:42je vais avoir le temps d'expliquer un petit peu les choses.
06:45Il se trouve qu'une semaine avant la date limite de dépôt des offres,
06:52nous avions encore plusieurs propositions.
06:55Certaines n'étaient pas intéressantes
06:57parce que certains voulaient juste racheter la marque,
06:59racheter des marques,
07:00et finalement, vous rachetez les marques,
07:02mais vous ne rachetez pas l'outil industriel qui va avec.
07:04Donc ça, ce n'est vraiment pas intéressant.
07:05Après, il y avait des projets industriels.
07:09Et à une semaine du projet,
07:12les uns après les autres,
07:13ces projets tombent.
07:14Et on ne se retrouve plus qu'avec un seul porteur de projet,
07:17qui est le fonds Revive,
07:20qui a déjà fait des reprises d'entreprises,
07:23mais qui avait besoin de consolidation dans ce projet.
07:26Et ça, on est le jeudi soir,
07:28et à partir du vendredi matin,
07:30alors que, je le redis,
07:31il fallait déposer les offres pour le mercredi,
07:34nous nous mettons en mouvement
07:35pour essayer de monter ce projet de scope.
07:37Donc, rien de tout ça n'était prévisible ?
07:38Non, c'était pas...
07:39L'abandon des projets de reprise, etc.
07:40Non.
07:41Une semaine avant,
07:42il y avait plusieurs projets de reprise.
07:44Une semaine avant,
07:44il y avait plusieurs projets de reprise.
07:46Il y avait plusieurs industriels
07:47qui avaient fait montre d'intérêt pour le projet.
07:48Mais est-ce qu'il n'y a pas eu quand même
07:49un manque de vigilance
07:50de la part du ministère de l'économie,
07:51de la part de Bercy sur ce dossier ?
07:53Est-ce que vous n'auriez pas pu regarder
07:55un peu plus dans le détail
07:56ces offres de reprise
07:57et savoir si elles tenaient la route ?
07:58Ben, attendez.
08:00Moi, je veux bien
08:00que l'État s'occupe de tout
08:03soit présent partout.
08:05Il y avait des offres de reprise.
08:07Il y avait des signes d'intérêt
08:08d'un certain nombre d'industriels
08:10qui, au dernier moment,
08:12finalement, changent d'avis.
08:14Moi, je veux bien
08:15être aussi la plume des industriels.
08:18Mais après, vous allez me dire
08:19que l'État est présent trop souvent
08:21et s'occupe de ce dont
08:22il ne doit pas s'occuper.
08:23L'État, il est là pour vérifier
08:25qu'un cadre légal est appliqué,
08:26que les règles sont respectées.
08:28Et ensuite, il peut apporter son soutien.
08:29Et c'est ce qu'on n'a pas manqué de faire
08:31puisque je vous indique
08:32que le vendredi,
08:33le projet de Scope démarre.
08:35Le lundi matin, je suis à Orléans.
08:37On est prêt à mettre 5 millions d'euros
08:39autour du projet.
08:40La région et son président,
08:42François Bonneau, la même.
08:43Le président de la métropole,
08:45Serge Gouard, la même chose.
08:47On réunit les banquiers.
08:48Ils réunissent les banquiers.
08:49Je réunis aussi la Banque de France,
08:51les partenaires publics
08:52le lundi matin à Orléans.
08:53On fait tout ce qu'il faut
08:54pour pouvoir déposer
08:55un premier dossier le mercredi.
08:58Et donc, les banques n'ont pas été au rendez-vous ?
09:00Où se trouve le problème précis ?
09:02Le problème, c'est que
09:04lorsque vous agissez comme ça,
09:06dans un cadre très contraint,
09:09dans un temps très limité,
09:11et je pense que vous connaissez comme moi
09:12les processus décisionnels des banques,
09:15eh bien, en moins d'une semaine,
09:16arriver à réunir les comités d'engagement
09:18et prendre des engagements fermes
09:19et définitifs,
09:21ça a été très difficile.
09:22Et heureusement d'ailleurs
09:23que le mercredi,
09:24on a pu déposer le dossier de Scope
09:26et qu'on nous a dit,
09:27vous avez jusqu'à lundi
09:28pour améliorer l'offre.
09:30Scope,
09:30mais que c'était coopérative
09:31et participative.
09:32Avec des salariés.
09:33Quel enseignement vous en tirez ?
09:34C'est que les banques
09:35devraient être plus réactives ?
09:38Je pense que parfois,
09:40face à l'urgence,
09:41j'aime bien utiliser cette expression,
09:43il faut savoir un peu
09:44faire transpirer les règlements.
09:46Des fois, même,
09:47transpirer soi-même
09:48pour aller se mobiliser
09:50et trouver des solutions.
09:51C'est-à-dire,
09:51bousculer des normes,
09:52des réglementations ?
09:53Bousculer un petit peu.
09:55Si le comité d'engagement
09:56doit se réunir sous 5 jours,
09:57peut-être que quand il y a
09:58une urgence comme celle-là,
09:59il faut le réunir
09:59beaucoup plus rapidement,
10:01constater qu'il y a un projet,
10:03qu'on peut l'accompagner,
10:04qu'on peut le soutenir.
10:05Si on avait eu plus de temps,
10:07je pense que si on avait eu
10:08plus de temps,
10:09sans doute qu'on aurait pu
10:11emmener autour du projet
10:12peut-être plus de partenaires privés.
10:14Parce que là,
10:15à la fin des fins,
10:16sur 30 millions d'euros
10:17qui ont été avancés
10:18pour porter le projet,
10:20il y avait 19 millions
10:21de fonds publics
10:22et 11 millions de fonds privés.
10:23Ce matin,
10:23M. le ministre,
10:24vous faites quand même
10:24le témoignage un peu
10:25d'une forme d'impuissance
10:26à la fois de l'État
10:27et de vos partenaires.
10:29Quelle est la solution
10:29aujourd'hui
10:31pour les deux sites
10:33de la région
10:33au centre Val-de-Loire ?
10:34Madame,
10:35l'impuissance,
10:35c'est ne pas agir.
10:37Ça, c'est l'impuissance.
10:38Est-ce qu'il y a...
10:39C'est considéré
10:39qu'on ne peut rien faire
10:40et qu'on ne fait rien.
10:42Et des fois,
10:43quand on agit,
10:44quand on fait des choses,
10:45ça marche.
10:46Et des fois,
10:47ça ne marche pas.
10:48Et je n'ai pas l'impression
10:50qu'on ne se soit pas
10:51mobilisés dans cette affaire.
10:53Je n'ai pas l'impression
10:54qu'on ne soit pas allés
10:55frapper à toutes les portes
10:57et également à celles
10:59de la présidente
10:59de la région Ile-de-France,
11:00Valérie Péquez,
11:01puisqu'il y avait des sites
11:02qui étaient en Ile-de-France.
11:04Pour autant,
11:04ce qui subsiste,
11:05c'est la mertume,
11:06la colère des 700 salariés
11:08sur le carreau.
11:08Tout à fait.
11:09Et je la comprends parfaitement.
11:11Il y a une justice
11:11qui est indépendante
11:13et qui a analysé le dossier
11:16et qui a considéré
11:18que le projet
11:19n'était sans doute
11:20pas suffisamment solide
11:22pour aller jusqu'au bout.
11:24Ne comptez pas sur moi
11:25pour venir faire
11:26sur votre plateau
11:27le procès de la justice.
11:29Je pense que
11:30il y a beaucoup
11:30qui s'amusent
11:31avec l'état de droit.
11:32Moi, je ne m'amuse pas
11:32avec l'état de droit.
11:33Je pense que
11:34s'il n'y a plus
11:35d'état de droit,
11:35d'ailleurs,
11:36on sait à quoi ça mène.
11:37Donc, il y a une décision
11:38qui a été prise.
11:39Maintenant,
11:40la question,
11:40c'est l'avenir.
11:41Et moi,
11:42je ne veux pas
11:43faire des fausses promesses
11:45aux salariés
11:45en disant
11:46« Allez,
11:47dans 48 heures,
11:48on rebâtit un projet. »
11:50On n'a pas eu assez de temps.
11:51Il ne faut pas refaire
11:51la même chose.
11:52Il faut faire autrement.
11:53Vous parlez de les revoir
11:54avant la fin de l'année
11:55pour trouver des solutions.
11:57Encore une fois,
11:57quelles sont vos solutions ?
11:58Lundi après-midi,
12:00j'aurai un échange
12:01avec le président de la région,
12:03le président de la métropole.
12:03Demain.
12:04Parce que moi,
12:04je voulais aussi
12:05qu'on prenne
12:06juste quelques jours
12:07pour analyser
12:09la décision
12:10du tribunal,
12:11voir quelles sont
12:12les possibilités
12:13d'action ensuite
12:14et voir surtout
12:15comment est-ce qu'on peut
12:16rebâtir un projet
12:17sans doute avec
12:18un peu plus,
12:19un peu plus,
12:20je crois,
12:21de partenaires industriels
12:22et de partenaires privés.
12:24Avoir eu beaucoup
12:24de moyens publics,
12:26c'était sans doute
12:26une force,
12:27mais ça peut aussi être
12:28une certaine forme
12:29de faiblesse
12:30dans un dossier.
12:31Donc,
12:31il faut absolument
12:32que si on doit
12:32rebâtir quelque chose,
12:34il y a un bel outil industriel.
12:36Il y a des gens
12:36qui ont un savoir-faire.
12:37Mais je ne veux pas dire
12:39sur votre antenne,
12:40ici,
12:41en 48 heures,
12:42on remonte un projet
12:43et vendre du rêve aux gens.
12:44Il faut dire
12:45qu'il faut prendre le temps
12:46de rebâtir
12:47un projet industriel
12:48solide
12:49avec plus
12:50de partenaires
12:51industriels,
12:53de voir
12:53quelles sont
12:54les opportunités
12:55sur ce site,
12:56s'il y a d'autres industriels
12:57que ça peut intéresser
12:58et se mettre
12:59autour de la table
13:00dans cette aide.
13:00Est-ce qu'il s'agit
13:01dans votre esprit,
13:02Sébastien Martin,
13:02de continuer
13:03de faire de l'électroménager
13:04en France ?
13:05Ou ça pourrait être
13:06tout autre chose ?
13:07Mais ce n'est pas l'État
13:08qui va être l'industriel demain.
13:12L'État industriel,
13:13on a vu parfois
13:14ce que ça pouvait donner.
13:15Votre sentiment
13:15par rapport à...
13:16Parce que vous avez
13:17une connaissance des marchés.
13:18Vous savez s'il y a
13:18un avenir ou pas
13:19pour ce genre d'usines.
13:21Il y a bien en Europe,
13:23il y a bien en Europe,
13:24des industriels
13:26qui font de l'électroménager.
13:27Alors,
13:28plutôt sur le haut de gamme,
13:29en effet,
13:30et d'ailleurs,
13:31le projet qui était porté
13:32par Revive
13:34et dans la Scope
13:35était d'ailleurs plutôt...
13:36Et c'est ça
13:36qui est décevant finalement
13:38dans cette décision.
13:40C'est que je pense
13:40que le projet
13:41sur le fond
13:42est un bon projet.
13:45Repositionner
13:45une marque française
13:46et à travers elle
13:48le Made in France
13:49sur des produits
13:50à un peu plus
13:50de valeur ajoutée
13:51et de qualité
13:53supérieure encore
13:55et c'est ce que sait faire
13:56Brandt
13:57ou par exemple
13:57une autre marque
13:58du groupe Brandt
13:58c'était Brandt
13:59et vous avez
13:59deux diétriches aussi.
14:00qui ont des images
14:01de qualité
14:02et de haut de gamme.
14:03Je pense qu'il y a
14:03sur cette base-là
14:04quelque chose
14:05qui peut être reconstruit
14:06mais c'est un outil industriel.
14:08Il faut qu'on voit aussi
14:08si ça peut attirer
14:10d'autres industriels.
14:11Votre collègue
14:12au gouvernement
14:13Serge Papin
14:13en charge des PME
14:15et du commerce
14:15semblait indiquer
14:16vendredi
14:16que c'était encore possible
14:18l'option d'une scope.
14:20Pour vous,
14:21cette possibilité
14:21n'est pas abandonnée ?
14:23La possibilité
14:24d'une scope
14:25elle dépend
14:26du choix
14:26des salariés.
14:27On ne fait pas
14:28de scope
14:28sans les salariés.
14:30Moi j'ai lu
14:30ce matin
14:31dans la presse
14:33que des organisations
14:34syndicales
14:34voulaient prendre
14:35le temps
14:36de regarder
14:37les choses.
14:38Certains même
14:38disent
14:39pas d'acharnement
14:42d'une certaine manière
14:43et respecter aussi
14:44un peu
14:45le moment
14:45que nous vivons.
14:46Franchement,
14:47le moment
14:48qui est vécu
14:48par les salariés
14:49en ce moment
14:49il est difficile.
14:51C'est pour ça
14:51que moi je crois
14:52à la sincérité
14:53d'une démarche
14:54qui prend le temps
14:55de reconstruire
14:56quelque chose sérieusement.
14:57Est-ce que la production
14:58industrielle
14:59d'électroménagers
14:59en France
15:00et peut-être plus globalement
15:01en Europe
15:01a encore un avenir ?
15:03Je vous ai dit
15:03tout à l'heure
15:04qu'il y avait des marques
15:05du très haut de gamme.
15:06Pas que du très haut de gamme.
15:07J'ai vu en Italie
15:08une marque
15:09qui est moyen haut de gamme
15:10aussi
15:10qui fait de l'électroménager
15:12dans le nord de l'Italie.
15:13Ce n'est pas une industrie
15:14perdue en Europe
15:14et en France.
15:15Ce n'est pas forcément perdu
15:16mais je crois
15:20quand vous vous mettez
15:21en frontal
15:22avec la Chine
15:23c'est beaucoup plus difficile.
15:24Le maire d'Orléans
15:25où se trouve
15:26un des sites de production
15:27Serge Gouard
15:28vous a interpellé.
15:29Cette semaine
15:30j'en ai marre
15:30de ceux qui nous parlent
15:31de réindustrialiser la France
15:32arrêter de jouer
15:33arrêter de déconner
15:34je le cite
15:35on ferme Brant
15:36on va fermer la France
15:37vous entendez cette colère.
15:39Est-ce que
15:40ce n'est pas aussi une critique
15:41de ceux qui comme vous
15:42continuent de parler
15:43de réindustrialisation
15:44alors qu'on observe
15:45plutôt une désindustrialisation ?
15:47C'est dommage
15:47que vous n'ayez pas mis
15:48le début
15:49de l'interpellation
15:50de Serge Gouard
15:51parce que le début
15:52de sa phrase
15:53il dit
15:54il n'y en a qu'un
15:55qui s'est bougé
15:56dans cette affaire
15:57c'est Sébastien Martin
15:58ministre de l'industrie
15:59mais il dit tout de même
16:00est-ce que vous entendez
16:01cette alerte là
16:02arrêtez de déconner
16:04arrêtez de jouer
16:06il dit les choses
16:07avec ses mots
16:07Serge Gouard
16:08avec passion et envie
16:10parce que
16:11c'est son caractère
16:12et je le connais bien
16:13voilà bien évidemment
16:14et vous savez
16:15la question
16:16de la réindustrialisation
16:17ce n'est pas quelque chose
16:20qui peut se faire
16:21si on n'a pas une ligne
16:22au long cours
16:23ça fait plus de 30 ans
16:25qu'on a désindustrialisé
16:26ce pays
16:26je rappelle juste
16:28qu'entre 2018
16:30et 2024
16:31nous avons recréé
16:32dans ce pays
16:33pratiquement 200 000
16:34emplois industriels
16:35et que avant 2015
16:37entre 2000 et 2015
16:39nous avons destruit
16:40un million
16:41d'emplois industriels
16:42oui la période
16:43est difficile
16:44il y a un cabinet spécialisé
16:45qui recense aujourd'hui
16:46178 sites industriels
16:49qui risquent une fermeture
16:50en France
16:50est-ce que vous confirmez
16:51ce chiffre ?
16:52non je ne confirme pas
16:53ce chiffre
16:53parce que
16:54ce sont des chiffres
16:55qui prennent aussi
16:56en considération
16:57des sites qui pourraient
16:59être menacés
17:00donc moi je veux bien
17:01que la moindre menace
17:03égale amalgame
17:04de fermeture de sites
17:05mais je ne suis pas là
17:07pour constater
17:07que des sites menacés
17:09vont fermer obligatoirement
17:10il vaut mieux s'en occuper
17:11avant quand même
17:11bien évidemment
17:13il me semble que
17:13je vais sur le terrain
17:14que je ne me cache pas
17:16que contrairement
17:18d'ailleurs parfois
17:18à ce qu'on aurait voulu
17:20que je ne fasse pas
17:22je suis allé rencontrer
17:23l'été serre
17:24sur le piqué de grève
17:25je suis allé à Brant
17:27lundi dernier
17:28il y a 15 jours
17:29oui la période
17:29est quand même
17:30particulièrement compliquée
17:31oui la période
17:31est compliquée
17:32vous confirmez
17:32qu'en tout cas
17:33il y aura davantage
17:34de fermeture
17:35que d'ouverture
17:35en 2025
17:37et potentiellement
17:38aussi en 2026
17:39pour l'instant
17:40moi ce que je constate
17:40c'est la chose suivante
17:41c'est que nous avons
17:42un suivi
17:45des ouvertures
17:46et fermetures
17:46de sites
17:47qui est un baromètre
17:48de la réindustrialisation
17:50qui est porté
17:50par le ministère
17:51de l'industrie
17:52parce que justement
17:53on considérait
17:54que seul le baromètre
17:55de Trendéo
17:56était
17:56il y avait des biais
17:57et
17:58ce baromètre
18:00depuis deux ans
18:01il suit
18:02la situation
18:03alors oui
18:04depuis deux ans
18:05nous ouvrons
18:05moins de sites industriels
18:07mais je veux juste rappeler
18:08qu'au premier trimestre 2025
18:10nous étions encore
18:11sur un solde positif
18:13parce que nous prenons en compte
18:14les fermetures
18:15bien évidemment
18:16les ouvertures
18:17et aussi les agrandissements
18:18de sites industriels
18:19et
18:20bien sûr
18:21la tendance
18:21elle n'est pas bonne
18:22je ne vais pas vous dire
18:23l'inverse
18:24d'ailleurs Sophie Binet
18:26la numéro 1
18:26de la CGT
18:27elle demande
18:27l'ouverture
18:29d'une cellule de crise
18:29pour prévenir
18:30justement ces fermetures
18:31d'usines et d'entreprises
18:32est-ce que vous trouvez
18:33que c'est une bonne idée ?
18:34on a des outils
18:35aujourd'hui
18:36on a au sein
18:37des services
18:38de Bercy
18:39deux services
18:41d'ailleurs
18:42qui suivent
18:43c'est le comité interministériel
18:46aux restructurations industrielles
18:48la direction interministérielle
18:50aux restructurations
18:52on a des équipes
18:53pour suivre tous ces dossiers là
18:54pour les regarder
18:55pour les accompagner
18:56pour voir s'il y a des repreneurs
18:58s'il n'y a pas de repreneurs
18:59voilà
18:59on a les outils
19:00mais la mobilisation
19:02moi ce que je retiens
19:02dans ce que dit
19:03Madame Binet
19:04c'est que la question
19:06de la réindustrialisation
19:07c'est aussi une question
19:08de mobilisation
19:09au long cours
19:10vous savez
19:12il y a un peu
19:12parfois je trouve
19:13sur ces thématiques là
19:14de la réindustrialisation
19:16moi j'en fais un appel
19:18un peu de combat
19:19et de résistance
19:19il y a les résistants
19:22du 18 juin 40
19:23et puis il y a ceux
19:23du 6 juin 44
19:24et alors dans cette résistance là
19:26est-ce que l'Union Européenne
19:27est de votre côté
19:28est-ce que la France
19:29est-elle suffisamment soutenue
19:31la Commission Européenne
19:32a renoncé
19:33à présenter
19:34mercredi son plan
19:35pour soutenir
19:35le Made in Europe
19:37que Paris défendait
19:38est-ce que
19:38c'est un camouflet
19:39pour notre pays ?
19:40non non non
19:41parce que
19:42ce qui a été reporté
19:44c'est un package
19:44plus global
19:45c'était pas que
19:46le Made in Europe
19:47il y a aussi
19:47les questions
19:48liées à l'automobile
19:49il n'y avait pas que ça
19:51donc c'est pas du tout
19:52un camouflet pour la France
19:53on ne peut pas se satisfaire
19:54de ce report
19:54on ne peut pas se satisfaire
19:56de ce report
19:57sans doute
19:57mais ne le listez pas
20:00juste sur la question
20:01du Made in Europe
20:01je veux juste revenir à ça
20:03la France a défendu
20:05la mise en place
20:06de protection
20:07sur notre acier
20:08c'est-à-dire
20:09ce qu'on appelle
20:09des clauses de sauvegarde
20:10sur l'acier
20:11je m'explique deux secondes
20:12c'est quoi des clauses
20:12de sauvegarde
20:13c'est désormais
20:15l'acier qui rentrera
20:17en Europe
20:17une fois que tout cela
20:18sera parfaitement adopté
20:19je vais y revenir
20:20et bien dès lors
20:21qu'on constate
20:22qu'on est sur un prix
20:23qui est anti-concurrentiel
20:24parce qu'il est
20:25subventionné massivement
20:27ou bien qu'on vend
20:27en dessous du prix
20:28et du coût réel
20:29notamment en Asie
20:30et bien il y a un mécanisme
20:32d'ajustement
20:32qui fait qu'on met
20:33des droits de douane
20:35à l'entrée sur le marché
20:36européen
20:36pour que ce prix
20:37soit un prix réel
20:39tel qu'on le constate
20:40c'est la France
20:40qui l'a demandé
20:41c'est la France
20:42qui l'a obtenu
20:42Stéphane Séjourné
20:43les a présentés
20:44en octobre
20:44à Dunkerque
20:45ça a été adopté
20:46cette semaine
20:47au Conseil européen
20:49et Roland Lescure
20:50était présent
20:51et maintenant
20:52ça part au Parlement
20:52européen
20:53pour application
20:54au plus tard
20:55je le souhaite
20:56avant le printemps
20:572020
20:58ça sauvera
20:59ArcelorMittal
21:00et ça
21:00en tout cas
21:01ça participera
21:02considérablement
21:03à faire en sorte
21:04que notre filière
21:04acier
21:05en France
21:06et en Europe
21:07soit protégée
21:08face à ce qui est
21:09de la concurrence
21:09déloyale
21:10il faut bien
21:11non mais attendez
21:12parce qu'on parle
21:12de la désindustriation
21:13mais moi je voudrais
21:14juste rappeler
21:15les choses qui se passent
21:17dans le monde entier
21:18d'abord l'Allemagne
21:20depuis 2022
21:22a vu son modèle
21:23fracassé
21:24par la fin
21:25du gaz russe
21:26pas cher
21:27l'Allemagne
21:28a perdu
21:28ces dernières années
21:29250 000 emplois
21:30industriels
21:31250 000 emplois
21:32industriels
21:32pendant que nous
21:33nous continuons
21:34à en créer
21:35non mais attendez
21:36c'est important
21:36ensuite arrive
21:38ça c'est 2022
21:39ensuite arrive
21:40l'élection
21:40du président américain
21:42en 2024
21:42la mise en oeuvre
21:43de ses droits de douane
21:45et la Chine
21:46qui a un marché intérieur
21:47moins dynamique
21:47et qu'est-ce qui se passe
21:48vous avez la Chine
21:48qui a bâti un outil industriel
21:50gros comme ça
21:50son marché intérieur
21:52moins dynamique
21:52et ensuite
21:53les Etats-Unis
21:54qui se ferment
21:54comme ça
21:55et donc vous avez
21:55tous les surplus
21:56de l'outil industriel
21:58asiatique
21:58qui est gros comme ça
21:59qui se déversent
22:00sur l'Europe
22:00et l'acier
22:01c'en est le bon exemple
22:02la chimie
22:03c'en est le bon exemple
22:04c'est l'Allemagne
22:04qui a mis sur la table
22:05un plan de 500 milliards d'euros
22:07l'Allemagne a mis sur la table
22:08un plan de 500 milliards d'euros
22:09pour relancer son économie
22:10oui parce qu'elle s'est tellement
22:11mis en matière énergétique
22:13dans la main d'autres
22:14qu'elle a en plus
22:15aujourd'hui en matière énergétique
22:17un déficit énorme
22:18de compétitivité
22:19que nous nous n'avons pas
22:20grâce au nucléaire
22:20attendez juste nous
22:21on n'a pas de problème
22:22nous sur le prix de l'énergie
22:23pour nos industries
22:24ah bah je peux vous dire
22:25que
22:26j'ai fait regarder les choses
22:27de très près
22:28parce que
22:28quand je vois par exemple
22:30les mensonges
22:32qui sont déversés
22:33sur les réseaux sociaux
22:34notamment par le Rassemblement National
22:36sur ces questions là
22:37aujourd'hui
22:39nous avons
22:40en France
22:41un prix de l'électricité
22:43pour nos industriels
22:44mais qui est
22:45sans commune mesure
22:47par rapport à ce que payent
22:48les Allemands
22:48et qui demain
22:50même avec
22:51la mise en place
22:52des mesures
22:53de monsieur
22:53le chancelier allemand
22:55ils vont rattraper
22:57pour les très très très
22:58très gros consommateurs
23:00d'électricité
23:01ils vont arriver
23:01à un prix
23:02qui va être proche
23:03d'une autre
23:03et pour les autres
23:04ils seront bien
23:05au-dessus d'une autre
23:06donc il faut arrêter
23:07avec ça
23:08mais c'est pas avec
23:08les Etats-Unis
23:09qu'il faut comparer
23:10en l'occurrence
23:10en la matière
23:11parce que c'est eux
23:11qui ont une énergie
23:12vraiment pas chère
23:12par rapport aux Etats-Unis
23:14sur l'électricité
23:15on reste extrêmement
23:16compétitif
23:17après il y a la question
23:18du gaz
23:19là c'est sûr
23:20que le gaz
23:20nous n'en produisons pas
23:21en France
23:22on en importe
23:23et c'est bien aussi
23:24pour ça que le gouvernement
23:25va vers une électrification
23:26des usages
23:27beaucoup plus importante
23:28parce que
23:29un on maîtrise
23:29la technologie
23:30deux
23:30on n'est pas dépendant
23:31de puissances étrangères
23:33sur les énergies fossiles
23:34excusez-moi
23:35mais moi quand je vois
23:36le Rassemblement National
23:37être content
23:38que nous soyons
23:39entre les mains
23:39des Émirats Arabes Unis
23:40ou de l'Arabie Saoudite
23:41ça me fait quand même
23:42un peu rigoler
23:42donc oui à l'électrification
23:44parce que c'est aussi
23:45notre nomine stratégique
23:46et c'est aussi
23:47nos filières industrielles
23:47dans ce contexte
23:48on peine à comprendre
23:49pourquoi l'Europe
23:50ne parle pas
23:50d'une seule et même voix
23:51on se souvient
23:52parce qu'on est 27
23:53tout à fait
23:55mais il y a un an
23:55le rapport de Mario Draghi
23:57incitait l'Europe
23:57à injecter
23:58800 milliards
24:00d'investissements
24:01sous peine
24:02de déclassement
24:03compétitif majeur
24:04pour l'Europe
24:05un an après
24:06pourquoi rien
24:07ou si peu
24:07n'a été fait
24:08pour suivre
24:09les préconisations
24:10de Mario Draghi
24:11alors doit être présenté
24:13justement aussi
24:14la semaine prochaine
24:14quand je disais
24:15qu'il y avait plus
24:16que la question
24:17du Made in Europe
24:18doit être présenté
24:19aussi
24:20à la fois
24:21des questions
24:21sur l'automobile
24:22mais aussi
24:22dans les semaines
24:23qui viennent
24:23avec ça
24:24un document
24:25qui s'appelle
24:25l'acte d'accélération
24:28industrielle
24:29qui sera présenté
24:31par la commission
24:32et qui doit avoir
24:33tout un volet
24:34de mesures
24:34extrêmement importants
24:35il y a aussi
24:36par exemple
24:361,8 milliard
24:37qui vont être mis
24:38sur ce qu'on appelle
24:40un mécanisme
24:40de batterie booster
24:41pour soutenir
24:42nos gigafactories
24:43dans les Hauts-de-France
24:44Est-ce qu'il faut aussi
24:45un peu moins
24:46de réglementation
24:47de contraintes
24:47en Europe
24:48parce qu'on voit
24:48qu'il y a un petit pays
24:49aux confins de l'Europe
24:50la Suisse
24:50qui attire en ce moment
24:52tous les géants
24:53de l'intelligence artificielle
24:54et notamment
24:55notre pépite française
24:56Mistral
24:57qui va y ouvrir
24:58des bureaux
24:58à Lausanne
24:59à Zurich
25:00Mistral
25:01il fuit quoi ?
25:03Il fuit
25:03la réglementation européenne
25:05française
25:05toutes nos normes ?
25:06Il faut de la simplification
25:08vous avez raison
25:08de le rappeler
25:10parce que
25:10le monde d'aujourd'hui
25:12n'est vraiment pas le même
25:13que celui d'il y a
25:15quelques années
25:16il y a six textes
25:17qui sont prêts
25:18et qui vont être présentés
25:20il y en a un qui a déjà
25:20été lancé
25:21ce qu'on appelle
25:21des omnibus
25:22de simplification
25:23qui sont présentés
25:24par la commission européenne
25:25que la France soutient
25:27il y en a un premier
25:28qui est dans les tuyaux
25:28il y en a un deuxième
25:29qui est lancé
25:30et qui doit permettre
25:31effectivement
25:32d'alléger
25:33une forme de fardeau administratif
25:35Est-ce que vous faites des choses
25:37pour retenir Mistral en France ?
25:38Quand on par exemple
25:38on maintient
25:39le crédit impôt recherche
25:41oui
25:42ça participe
25:44à maintenir
25:45pardon
25:45des entreprises
25:46innovantes
25:47en France
25:48on va sans doute
25:49parler du débat
25:50budgétaire
25:51mais ça a été d'ailleurs
25:52un des enjeux du gouvernement
25:53que de maintenir
25:54des outils
25:55qui permettent
25:56de garder la compétitive
25:57Qu'est-ce que vous répondez
25:57à Patrick Martin
25:58le numéro 1 du MEDEF
25:59lorsqu'il dit
26:00ce matin
26:01de mémoire
26:01dans la tribune dimanche
26:02que les patrons
26:04sont maltraités
26:05sur le plan fiscal
26:06par le gouvernement
26:07en ce moment
26:08Je dis
26:08d'abord je connais bien
26:10Patrick Martin
26:11parce qu'on est
26:12de deux départements
26:13limitrophes
26:14l'un et la Saône-et-Loire
26:17et c'est quelqu'un
26:19de mesuré
26:20donc pour qu'il soit
26:21parfois un peu en colère
26:22c'est qu'effectivement
26:23il doit entendre aussi
26:24ce qu'il entend
26:25sur le terrain
26:26de ses chefs d'entreprise
26:27et que le gouvernement
26:28entend
26:28et particulièrement
26:29les ministères économiques
26:31que ce soit Roland Lescure
26:32et moi-même
26:33ici
26:34et également
26:34le Premier ministre
26:36parce que j'étais avec
26:36le Premier ministre
26:37il y a une semaine
26:37lorsqu'il a réuni
26:39le MEDEF
26:39Vous allez nous dire
26:40que c'est la faute
26:40des députés là non ?
26:41Je ne vais pas vous dire
26:42que c'est la faute
26:42des députés
26:43je dis juste que
26:44il faut objectiver
26:46un petit peu la situation
26:47et que effectivement
26:49du côté du gouvernement
26:50nous mettons tout en oeuvre
26:52pour maintenir
26:52un certain nombre
26:53de dispositifs
26:54et que je regarde aussi
26:56quels sont les députés
26:57qui votent des mesures
26:58qui sont anti-économiques
26:59excusez-moi
27:00mais je ne vois pas
27:01beaucoup de députés
27:02qui participent
27:04au gouvernement
27:04en le soutenant
27:05directement
27:06ou indirectement
27:07ou en les participants
27:07avoir voté
27:09les 34 milliards d'euros
27:10du LFI et du RN
27:11Avant le problème
27:12d'instabilité politique
27:13à l'Assemblée nationale
27:13et de majorité relative
27:15il y avait quand même
27:16un engagement très fort
27:17d'Emmanuel Macron
27:18depuis 10 ans
27:19depuis son premier quenna
27:20à réindustrialiser la France
27:22est-ce que c'est quand même
27:22pas là l'échec
27:23le plus marquant ?
27:24Non madame
27:25non
27:25cet engagement
27:26de poursuivre
27:27la réindustrialisation
27:28de la France
27:29il ne s'arrête pas
27:29au premier vent difficile
27:30si ça doit s'arrêter
27:32au premier vent difficile
27:34d'abord un
27:34je n'aurais pas accepté
27:35cette mission
27:36parce que
27:37je ne sais plus quel jour
27:37c'est les échos
27:38qui a dit
27:38il accepte le job
27:40le plus difficile
27:40de la République
27:41c'est vrai
27:42et pourquoi ?
27:43parce que je suis élu
27:44vous l'avez dit
27:44d'un territoire
27:45Chalon-sur-Saône
27:46on a une usine Kodak
27:47avec 2500 salariés
27:48qui a fermé quasiment
27:49du jour au lendemain
27:50aujourd'hui j'ai 9 usines
27:51qui sortent de terre
27:52on a tenu bon sur la durée
27:54et on a un taux de chômage
27:55à 6,5
27:55et j'ai un emploi salarié
27:57sur 4
27:57qui travaille dans l'industrie
27:58donc si
27:59dès qu'il y a des vents contraires
28:00et bien
28:01on n'est pas capable
28:02de tenir le cap
28:03alors bien évidemment
28:04on réindustrialisera
28:05ce pays
28:07la question c'est qu'en fait
28:08le premier quinquennat
28:09d'Emmanuel Macron
28:10avait commencé par la fermeture
28:11de Whirlpool à Amiens
28:12délocalisé en Pologne
28:14comment va se terminer
28:15le second quinquennat
28:16d'Emmanuel Macron
28:17sur cette question industrielle ?
28:19et bien
28:19avec l'ouverture
28:21de Vercors
28:22où j'étais
28:22jeudi
28:24avec l'ouverture
28:26d'une usine
28:26agroalimentaire
28:27Vicky Food
28:28dans mon département
28:30avec
28:31d'autres ouvertures
28:32Sanofi
28:33qui prévoit
28:34d'agrandir ses sites
28:35en Normandie
28:35voilà
28:36il y a aussi
28:36un certain nombre
28:37d'acteurs industriels
28:39qui continuent
28:40d'investir dans notre territoire
28:41il y a eu
28:41Chousse France
28:42pour les français
28:43avec 30 milliards d'euros
28:43qui ont été annoncés
28:45donc
28:45oui il y a des difficultés
28:46elles sont très liées
28:47au dumping chinois
28:49sur l'acier
28:49la chimie
28:50aux difficultés
28:51que rencontre l'automobile
28:52mais il faut aussi voir
28:53ce qui se passe à côté
28:53Juste avant la pause
29:00quelques questions
29:00et des réponses
29:01très courtes
29:02tout d'abord
29:03l'administration
29:03de Donald Trump
29:04qui estime
29:04qu'il y a un risque
29:05d'effacement
29:06civilisationnel
29:08pour l'Europe
29:09je vais y arriver
29:09partagez-vous cet avis ?
29:11Je pense qu'il ferait mieux
29:12d'effacer ce genre de ligne
29:13de ses propos
29:14Pour lutter contre
29:15le narcotrafic
29:16faut-il décréter
29:17un état d'urgence
29:18comme le propose
29:19Edouard Philippe
29:19dans certaines zones
29:20du territoire
29:20à Dijon
29:21dans votre région
29:22la Bourgogne
29:22un collège
29:23a été incendié
29:24le préfet a évoqué
29:24la piste
29:25d'un acte de représailles
29:26à l'action de l'état
29:27contre les trafics
29:28pour ou contre
29:28un éventuel état d'urgence
29:30en la matière
29:30Je pense que
29:31Laurent Nunez
29:31le ministre de l'Intérieur
29:32s'est mobilisé
29:34de manière très forte
29:35sur tous ces sujets
29:36et que c'est un combat
29:37là aussi
29:38au long cours
29:38Et pour ou contre
29:40l'interdiction
29:40des réseaux sociaux
29:41au moins de 15 ans
29:42Je pense qu'il va falloir
29:43beaucoup plus réguler
29:44les réseaux sociaux
29:45au moins de 15 ans
29:46parce que ça fait des ravages
29:48ça fait des ravages
29:49Allez jusqu'à l'interdiction
29:51on verra ce que décidera
29:51le Parlement
29:52Sébastien Martin
29:53ministre de l'Industrie
29:54et notre invité
29:55on va marquer
29:55une toute petite pause
29:56dans ce Grand Jury
29:57et on se retrouve dans
29:58un instant
29:58Votre Radio
29:59Suite du Grand Jury
30:11présenté par Olivier Bost
30:12Sébastien Martin
30:14le ministre de l'Industrie
30:16et notre invité
30:17Perrine Tarnot
30:18de Public Sénat
30:19à mes côtés
30:20avec Loris Boachot
30:21du Fidiaro
30:21pour vous interroger
30:22Le Grand Jury
30:24l'actualité de la semaine
30:26Et dans l'actualité
30:27de la semaine prochaine
30:28Mardi, la Commission Européenne
30:30décidera si elle renonce
30:32à interdire la vente
30:33des moteurs thermiques
30:34pour les voitures
30:35à partir de 2035
30:37Tout d'abord
30:37est-ce que vous espérez
30:38vous un report ?
30:40La position de la France
30:42sur ce sujet
30:43il est de dire que
30:44on voit bien
30:46comment évolue le marché
30:47que sans doute
30:48que l'objectif
30:49de 100%
30:50de véhicules électriques
30:51en 2035
30:52sera difficile
30:53à atteindre
30:54Aujourd'hui c'est 1 sur 10
30:55Aujourd'hui
30:56Ah non
30:56aujourd'hui
30:57les derniers chiffres
30:58en France
30:59c'était 25%
30:59donc c'est plutôt
31:001 sur 4
31:01véhicules électriques
31:03vendus
31:04sur le marché
31:05français
31:06dans les ventes
31:07je ne constate pas
31:08sur le parc existant
31:09mais en tout cas
31:10aujourd'hui
31:10ce ventre
31:102035 est irréaliste
31:11non non
31:12c'est pas qu'il est irréaliste
31:13c'est sans doute
31:14qu'il est un peu ambitieux
31:15regarde comment a évolué
31:16le marché
31:17ces dernières années
31:18avec une baisse
31:19des ventes
31:21parce que les habitudes
31:22ont changé
31:22parce que le prix
31:23des véhicules
31:23aussi a augmenté
31:25je pense qu'on y reviendra
31:26et que du coup
31:27arriver à cet objectif
31:29de 100%
31:29en 2035
31:30il peut être ajusté
31:31mais
31:32il doit être ajusté
31:34il peut être ajusté
31:35si nous jouons la carte
31:36de la préférence européenne
31:38c'est à dire
31:39si nous faisons en sorte
31:40que dans nos véhicules
31:41ça soit du made in Europe
31:43donc vous dites
31:43qu'aujourd'hui
31:44c'est un objectif
31:44qui finalement fragilise
31:46notre tissu industriel européen
31:47non non
31:48je ne dis pas ça
31:50le marché automobile
31:52il a commencé
31:54sa décrue
31:55en 2019
31:55en 2019
31:57on vendait
31:58en France
31:59et pas qu'en France
32:00d'ailleurs
32:01le marché s'est dégradé
32:02on vendait en France
32:03un peu plus de 2 millions
32:04de véhicules
32:042 millions 2
32:052 millions 3
32:06de véhicules
32:06aujourd'hui
32:07on en vend
32:081 million 6
32:09donc il y a une chute
32:10des ventes
32:11qui a été liée
32:11à plusieurs phénomènes
32:13souvenez-vous
32:14au lendemain du Covid
32:14on a eu la crise
32:16des semi-conducteurs
32:17on a aussi
32:18un certain nombre
32:19d'éléments
32:19qui ont fait
32:20augmenter le prix
32:22des véhicules
32:22parce que vous avez
32:23des équipements
32:23qui étaient avant
32:24optionnels
32:24notamment en matière
32:25de sécurité
32:26qui désormais
32:27sont des équipements
32:27obligatoires
32:28et qui vont renchérir
32:29le prix du véhicule
32:30de 1000 euros
32:312000 euros
32:31en plus sur un véhicule
32:33Est-ce que oui ou non
32:33le sort de l'industrie
32:34automobile européenne
32:35se joue maintenant
32:36c'est ce que dit
32:38Jordan Bardella
32:38dans une tribune
32:39au Figaro
32:40non mais les compétences
32:41économiques de Jordan Bardella
32:42vous me permettrez
32:43de les laisser
32:44là où elles sont
32:44le sort de l'industrie
32:47automobile
32:47il se joue pas
32:49maintenant
32:50parce que d'abord
32:50il y aura des annonces
32:52de la commission européenne
32:53il y aura ensuite
32:54des décisions
32:54du conseil européen
32:56et il y aura aussi
32:57des discussions
32:57au sein du parlement
32:58européen
32:59donc ça se joue pas
33:00après demain
33:01ce que nous disons
33:03nous très fortement
33:04c'est qu'aujourd'hui
33:05dans un véhicule européen
33:07un véhicule classique
33:07européen
33:08je parle d'un véhicule
33:09thermique classique
33:10comme ça on met de côté
33:11la question d'électrique
33:12il y a 75% des pièces
33:14qui sont dans un véhicule
33:15européen
33:15qui sont européennes
33:17donc la question
33:18est de savoir
33:19si à travers
33:20ces assouplissements
33:21nous sommes d'accord
33:22pour nous dire tous
33:23que demain
33:24il y aura une grande partie
33:25de véhicules électriques
33:26et que la France
33:27investit notamment
33:28dans la filière
33:29des batteries
33:29qui représentent à peu près
33:3030% de la valeur
33:32d'un véhicule
33:32et que donc
33:33nous voulons
33:34que dans les véhicules
33:35de demain
33:35il y ait toujours
33:3675% de contenu européen
33:38c'est-à-dire que des marques
33:39européennes soient vraiment européennes
33:40est-ce qu'on n'est pas extrêmement
33:41dépendant des chinois
33:42notamment pour les 25% restants
33:44les chinois
33:45qui peuvent du coup
33:45parfois bloquer
33:46les productions européennes
33:48il y a trop de dépendance
33:49on a eu il y a quelques jours
33:51l'affaire
33:53Nexperia
33:54aux Pays-Bas
33:55et on s'est rendu compte
33:58quand même
33:585 ans
34:00après la crise du Covid
34:02et où on a eu
34:03cette question
34:03des semi-conducteurs
34:04qu'on était toujours
34:05que les constructeurs
34:06étaient toujours
34:07dépendants
34:08d'un producteur
34:09il faut raconter
34:09un tout petit peu
34:10c'est une entreprise
34:11néerlandaise
34:12néerlandaise
34:13qui avait des capitaux
34:15chinois
34:15qui a voulu récupérer
34:16ces capitaux chinois
34:17parce qu'elle soupçonne
34:18cette entreprise
34:19notamment de faire
34:19un transfert de technologie
34:20vers la Chine
34:21et les chinois
34:22en mesure de rétorsion
34:24ont bloqué
34:25complètement l'exportation
34:26ce qui fait
34:27que les constructeurs
34:27européens
34:28allaient se retrouver
34:28sans électronique
34:29oui donc ça veut dire
34:30qu'il faut maintenant
34:31quand même
34:32et j'en ai fait part
34:32à mon homologue
34:33néerlandais
34:34parce qu'on est en train
34:36de regarder
34:37sur d'autres sourcings
34:38mais si on fait
34:39d'autres sourcings
34:40à nouveau
34:40en Asie du Sud-Est
34:41j'ai peur qu'on ne règle
34:42pas vraiment le problème
34:43donc il y a
34:44des textes européens
34:46il y a des fonds européens
34:47qui permettent aussi
34:48de travailler sur ces questions
34:49
34:50il faut être moins dépendant
34:51et donc si on veut
34:52être moins dépendant
34:53il faut acter
34:53le principe
34:54de la préférence européenne
34:55c'est à dire
34:56pouvoir subventionner
34:58quand c'est du
34:58made in Europe
34:59pouvoir avoir accès
35:00au programme européen
35:01quand c'est du
35:02made in Europe
35:03pouvoir avoir accès
35:04au marché public européen
35:06quand c'est du
35:06made in Europe
35:07pourquoi je dis ça ?
35:08parce que c'est ce que font
35:09les chinois
35:09et c'est ce que font
35:10les américains
35:11et c'est ce que l'Europe
35:12est seule à se refuser
35:13à faire aujourd'hui
35:14parce que certains
35:15pensent encore
35:16que le monde n'a pas changé
35:17ce cas néerlandais
35:18qu'on évoquait à l'instant
35:18il pose une autre question
35:19c'est est-ce qu'on a les moyens
35:20aujourd'hui
35:21d'engager un bras de fer
35:23avec la Chine ?
35:24excusez-moi
35:25mais si les Pays-Bas
35:26ont été capables
35:28d'engager un bras de fer
35:29ils l'ont perdu
35:29ah non ils l'ont pas perdu
35:31ils ont cédé
35:31non non non non
35:32parce que 15 jours plus tard
35:33les chaînes de rapprovisionnement
35:35sont réouvertes
35:36c'est d'accord
35:36oui mais ils ont abandonné
35:37leur idée d'origine
35:39les Pays-Bas
35:40tout seuls
35:41ont été capables
35:42quand même
35:43et ont eu le courage
35:44de faire un bras de fer
35:44avec la Chine
35:45alors il me semble
35:46qu'à 27
35:47et vu ce que représente
35:49notre marché
35:50de 450 millions
35:51de consommateurs
35:52si nous n'assumons pas
35:54et d'ailleurs c'est un peu
35:54ce qu'a dit le Président de la République
35:55en revenant de son déplacement
35:56en Chine
35:57si nous n'assumons pas
35:58désormais
35:59une relation un peu plus
36:00d'égal à égal
36:01et avec une relation
36:03un peu plus parfois
36:03de rapport de force
36:05avec la Chine
36:06et bien nous n'y avons pas
36:07alors ça veut pas dire
36:08qu'il faut faire du protectionnisme
36:10ça veut dire qu'il faut savoir
36:10se protéger
36:11sur certaines filières stratégiques
36:12dans cette riposte
36:14à la Chine
36:14l'Europe va imposer
36:153 euros
36:17droits de douane
36:17de 3 euros
36:18sur les petits colis
36:19en provenance
36:19de ce pays
36:20à partir de juillet prochain
36:21mais est-ce qu'il n'est pas
36:22trop tard ?
36:23Bah écoutez
36:24si on le faisait pas
36:25vous me diriez
36:25vous faites rien
36:26et quand on le fait
36:27vous me dites c'est trop tard
36:28donc on le fait
36:29tout le monde a été convaincu
36:30de le faire
36:31ça fait suite d'ailleurs
36:33au geste
36:33à la décision de la France
36:34puisqu'on a voté nous aussi
36:35dans le PLF
36:37une taxe de 2 euros
36:38dans le budget
36:39une taxe de 2 euros
36:40sur les petits colis
36:41c'est 3 euros
36:42de droits de douane
36:43qui seront eux
36:44européens
36:45et qui s'appliquent
36:46sur l'exportateur
36:47donc il n'est pas obligé
36:48de le mettre
36:49sur le consommateur
36:50et c'est 2 euros
36:51nous par colis
36:52qui peuvent être aussi prises
36:54oui ça fait 5 euros
36:552 euros qui ne sont pas
36:56encore adoptés
36:56puisque le budget
36:57de l'état
36:57n'est pas encore adopté
36:58moi j'essaie
36:59d'avoir de la cohérence
37:00qu'est-ce que j'entends
37:01partout où je passe ?
37:03On en a marre
37:03de voir nos centres-villes
37:04avec des vitrines fermées
37:05donc si on en a marre
37:07d'avoir nos centres-villes
37:08avec des vitrines fermées
37:10on doit mettre en place
37:12des règles un peu d'équité
37:13on n'interdit pas
37:14à ces produits
37:15d'être fabriqués
37:16mais on met en place
37:17quand même des règles
37:18pour qu'ils ne dévastent pas
37:20nos centres-villes
37:21Vous refusez de parler
37:22de protectionnisme ?
37:23Oui c'est pas du protectionnisme
37:24C'est quoi ?
37:25Les barrières douanières ?
37:27Le protectionnisme
37:28c'est quand vous mettez
37:31des barrières douanières
37:32à tout le monde
37:33sur tout
37:34la protection
37:35c'est quand vous dites
37:37qu'il y a un certain nombre
37:38de secteurs
37:39sur lesquels
37:40vous êtes victime
37:41d'une concurrence déloyale
37:43et pour laquelle
37:43cela fait planer
37:44sur votre économie
37:45des menaces très fortes
37:47et donc là
37:48vous rééquilibrez
37:49les conditions
37:49d'un commerce
37:50et plus juste
37:51Est-ce que vous dites
37:52comme les représentants
37:53du prêt-à-porter français
37:54devant les sénateurs
37:55cette semaine
37:56qu'on vend
37:56de la merde
37:58pour reprendre ces termes
37:59à 27 millions de français
38:01ils parlent de Chine
38:02les Chinois
38:03est-ce que vous êtes d'accord ?
38:04Est-ce que vous reprendriez
38:05les mêmes termes ?
38:06On vend de la merde
38:06à 27 millions de français
38:07Moi je suis membre
38:09du gouvernement
38:09et je n'aime pas
38:10utiliser des termes
38:11un peu
38:12un peu trop
38:14comment dirais-je
38:15léger
38:16mais par contre
38:18on vend
38:18des produits
38:19et il faut que les français
38:20le sachent
38:22en dehors de nos normes
38:23de sécurité notamment
38:23L'autre jour
38:23il y avait un article
38:24très bien
38:25qui rappelait ce que c'était
38:26que la vie
38:26d'un salarié
38:27qui travaillait pour Chine
38:28c'est 25 euros par jour
38:31pour 12 heures de travail
38:3214 heures
38:33c'était dans le Figaro
38:34d'hier
38:34effectivement
38:35et c'est 14 heures
38:357 jours sur 7
38:36voilà 14 heures
38:37de travail
38:387 jours sur 7
38:39On partage justement
38:39dans les ateliers
38:40à canton en Chine
38:40avec des règles environnementales
38:42qui ne sont pas respectées
38:44donc on ne peut pas
38:45d'un côté
38:46être toujours inquiet
38:47pour notre nature
38:49être inquiet
38:49pour nos centres-villes
38:50vouloir avoir
38:51des magasins
38:52et des centres-villes
38:53vivants et dynamiques
38:54et puis continuer
38:55à acheter
38:56en masse du Chine
38:564 milliards de colis
38:58qui sont rentrés
38:58en Europe
39:00c'est 170 colis
39:02je crois par seconde
39:03Beaucoup ne respectent pas
39:04nos normes
39:04comment peut-on expliquer
39:06aux Français
39:07qu'un si grand nombre
39:09de colis ne respectent pas
39:10les règles en vigueur
39:12On a mis en place
39:14des contrôles
39:15vous l'avez vu
39:15d'ailleurs
39:16Amélie de Montchalin
39:18et Serge Papin
39:19étaient allés
39:19Est-ce que vous avez
39:21les moyens suffisants ?
39:22Oui ils sont aléatoires
39:22d'ailleurs on renforce
39:24dans le cadre
39:24du projet de budget
39:26les moyens
39:26de la DGCCRF
39:28pour pouvoir
39:28plus contrôler
39:30ces colis
39:31et moi je pense
39:32que les bonnes mesures
39:33c'est celles qui viennent
39:34d'être prises
39:35pour que ces gens-là
39:36qui produisent
39:37selon des règles
39:37que nous n'acceptons pas
39:39et à des prix
39:39qui ne sont pas acceptables
39:41soient taxés
39:42à l'entrée de l'Europe
39:42pour rétablir
39:43des règles de concurrence
39:44plus loyales
39:45Une dernière question
39:46sur ce dossier Chine
39:47est-ce que vous avez été choqué
39:48par ce qu'a fait
39:49l'ancien ministre
39:50Christophe Castaner
39:51il a travaillé
39:52pour Chine
39:53et l'ancienne ministre
39:54du commerce
39:54Véronique Louvagie
39:56évoque auprès
39:56de compléments d'enquête
39:57des SMS insistants
39:59pour rencontrer
40:00les dirigeants
40:01de Chine
40:02à travail de lobbyiste
40:04que Christophe Castaner
40:05dément
40:06mais qu'en pensez-vous ?
40:07Vous savez dans ce pays
40:08il y a un organisme
40:09qui a été créé
40:09qui s'appelle
40:10la Haute Autorité
40:11pour la transparence
40:12de la vie publique
40:12et donc
40:14moi en tant que ministre
40:15d'ailleurs je suis en train
40:16de passer au screening
40:18d'une manière très large
40:19et j'ai déjà eu
40:20en tant qu'élu local
40:21à y passer
40:22et donc c'est elle
40:23qui dit
40:24les activités
40:25qui peuvent être faites
40:26ou non
40:26par tel ou tel responsable public
40:28dès lors qu'il sort
40:29de ses responsabilités publiques
40:30donc si la HATVP
40:32a estimé
40:34que Christophe Castaner
40:35pouvait remplir ce rôle
40:36et bien
40:37c'est qu'elle l'a jugé
40:38sans doute en droit
40:39après il peut se poser
40:40une question
40:41peut-être plus d'ordre
40:42moral et politique
40:43qui permet de dire
40:44que oui ça peut poser question
40:45d'un point de vue moral
40:46oui ça peut poser question
40:47les français
40:50cumulent aujourd'hui
40:516000 milliards d'euros
40:52d'épargne
40:53et cette épargne
40:54va notamment
40:54dans des assurances vie
40:55qui en fait
40:56financent
40:56plutôt l'économie américaine
40:59pourquoi nous sommes
41:00incapables
41:00de flécher
41:01en quelque sorte
41:02cette épargne
41:03vers nos entreprises
41:04et notamment
41:05vers nos industries
41:05c'est vrai qu'en Europe
41:07et c'est pas qu'en France
41:09d'ailleurs
41:09on n'a pas
41:10vraiment
41:11un modèle
41:12de financement
41:14ouvert à des fonds
41:17et d'abord
41:17parce que parfois
41:18on en a
41:19des mauvaises expériences
41:20on pourra parler
41:21de Grébul
41:22qui a cassé
41:24cette entreprise
41:25Novasco
41:26il y a quelques jours
41:27et par ailleurs
41:29aussi une culture
41:30où le chef d'entreprise
41:33il aime pas bien
41:34ouvrir son capital
41:35il aime bien rester
41:36patron chez soi
41:38et en Allemagne
41:39d'ailleurs
41:39c'est un peu
41:39le même modèle
41:40aussi
41:40et donc
41:41pour pouvoir
41:44orienter l'épargne
41:45créer des fonds
41:46qui ensuite
41:46sont des fonds
41:47qui permettent
41:47d'aller soutenir
41:48l'industrie
41:49ou l'économie
41:50il faut aussi
41:51qu'il y ait une ouverture
41:52de la part
41:52du chef d'entreprise
41:53à ce que ça se passe
41:54BPI France le fait
41:56un organisme
41:57qui a été créé
41:58par le gouvernement
41:58mais c'est vrai
41:59que cette culture là
42:00il faudrait qu'on arrive
42:01un peu à la faire évoluer
42:03parce que je pense que
42:04certes
42:05c'est de la prudence
42:05certes
42:06c'est une volonté
42:06de garder en main
42:07son propre outil
42:08mais parfois
42:08on se prive de financement
42:10alors justement
42:10vous évoquez la BPI
42:11son patron
42:13Nicolas Dufour
42:14a dit
42:14le tsunami chinois
42:16détruira
42:17toutes les PME
42:17industrielles
42:18de la Pologne
42:19à la Bretagne
42:20c'est faux ?
42:22qu'est-ce que je dis
42:22depuis quelques minutes
42:24sur votre plateau
42:25et qu'est-ce que je dis
42:27en tant que ministre
42:28depuis deux mois
42:30que je suis là
42:31et avant
42:31je le disais aussi
42:32en tant qu'élu local
42:33on a aujourd'hui
42:35certes des questions
42:36de compétitivité
42:38de prix de l'énergie
42:39de flexibilité
42:40de simplification
42:41et je pense que
42:42dans nos difficultés
42:43ça représente ça
42:45mais le tsunami chinois
42:46il est comme ça
42:47et donc il faut
42:49se protéger
42:50avec des règles de concurrence
42:52plus loyales
42:52et il faut
42:53la préférence européenne
42:55qui est le seul moyen
42:56je le redis
42:56qui est le meilleur
42:57et le seul moyen
42:58de soutenir véritablement
43:00notre industrie
43:00Et est-ce que notre faiblesse
43:01également
43:02ce n'est pas le manque
43:03d'innovation
43:04que fait la France
43:04que fait le gouvernement
43:05pour booster
43:06les crédits
43:08du ministère
43:08de la recherche
43:09Vous savez
43:11on a un outil
43:12qui a été conçu
43:13pour ça
43:13qui s'appelle
43:14France 2030
43:14doté de 54
43:16Le Sénat a voté
43:17hier
43:171 milliard de moins
43:20pour les crédits
43:21justement
43:22de France 2030
43:23mais on a un outil
43:25qui est là
43:25pour financer
43:26l'innovation
43:27qui s'appelle
43:28France 2030
43:29qui a des crédits
43:30pour la recherche
43:30Le budget de quoi ?
43:31De 4 milliards aujourd'hui ?
43:32Dans 54 milliards
43:33Le budget total
43:34de France 2030
43:36c'est 54 milliards
43:37dont une trentaine
43:38une bonne trentaine
43:39ont déjà été engagées
43:41autour de projets
43:42par exemple
43:43l'ouverture de Vercors
43:44cette semaine
43:45c'est le résultat
43:46de France 2030
43:47Alpine
43:48et les innovations
43:48que fait Alpine
43:49en France
43:50c'est aussi le résultat
43:51de France 2030
43:52des usines
43:53qui vont sortir
43:54pour recycler
43:54les matériaux critiques
43:56les terres rares
43:56comme on les appelle
43:57d'une manière
43:58un peu commune
43:59c'est aussi
44:00du France 2030
44:00le soutien
44:01à l'aéronautique
44:02c'est aussi
44:03du France 2030
44:04voilà
44:04ce programme
44:04il a des défauts
44:05sans doute
44:05mais il a permis
44:06de faire sortir
44:07de l'innovation
44:07en France
44:08Mais parfois
44:08ça pose question
44:09de ces subventions
44:10publiques
44:10par exemple
44:11dans le cas
44:11du fabricant
44:12de semi-conducteurs
44:13ST Microelectronics
44:14qui va recevoir
44:15près de 3 milliards
44:16d'euros de subventions
44:17pour son usine
44:18en Isère
44:18et dans le même temps
44:20ce groupe
44:20annonce
44:21plusieurs milliers
44:22de suppressions
44:23d'emplois à venir
44:23Mais parce qu'il y a eu
44:24un marché
44:25sur le semi-conducteur
44:26ces dernières années
44:27on a parlé de l'automobile
44:29quand il y a moins
44:31d'automobiles
44:31il y a moins
44:31de semi-conducteurs
44:32aussi
44:33mais j'ai rencontré
44:34les dirigeants
44:35de la semaine
44:35derrière
44:35d'ailleurs
44:36de ST Microelectronics
44:38il va y avoir
44:39des investissements
44:40sur l'usine
44:41à Tours
44:41aussi
44:42parce qu'on parle
44:42beaucoup de l'Isère
44:43et de Kroll
44:44mais il y a aussi
44:44une usine à Tours
44:45et leurs perspectives
44:46sont à nouveau
44:47en tout cas
44:48on le souhaite tous
44:48positives
44:49et donc
44:50on ne peut pas non plus
44:51brûler aujourd'hui
44:53ce qu'on a adoré hier
44:53je me rappelle
44:54que ST Microelectronics
44:55ça a toujours été
44:56une fierté de la France
44:57et moi j'ai envie
44:57que nos beaux fleurons
44:58industriels
44:59on en reste fiers
44:59mais est-ce que ces aides
45:00sont conditionnées
45:01à des créations
45:01les aides sont toujours
45:02conditionnées
45:03à la réalisation
45:04de projets
45:04toujours
45:05arrêtons
45:07parfois ce que j'ai pu voir
45:08ici ou là
45:09sur le thème
45:10les aides ne sont pas
45:11conditionnées
45:12non
45:12les aides
45:13si on prend les aides
45:14de l'ADEME
45:14par exemple
45:15qui vont accompagner
45:16la décarbonation
45:16elles sont conditionnées
45:18à la réalisation
45:19de ces investissements
45:19les aides France 2030
45:21dans l'innovation
45:21ou la construction
45:22de nouvelles lignes
45:23elles sont conditionnées
45:24à l'innovation
45:25et à la construction
45:25de nouvelles lignes
45:27mais conditionnées
45:28toujours
45:29à l'emploi
45:30c'est parfois
45:30plus difficile
45:31parce que la conjoncture
45:32économique
45:32vous ne la maîtrisez pas
45:33Le Grand Jury
45:36ça se passe au Parlement
45:37Sébastien Martin
45:39vous êtes ministre
45:39de l'Industrie
45:40on a pas mal parlé
45:41de budget
45:41est-ce que vous pensez
45:43encore qu'un compromis
45:44sur le projet
45:45de loi de finances
45:46est possible ?
45:46Bien sûr
45:47bien sûr
45:48moi je
45:49je fais confiance
45:51aux sénateurs
45:53je fais confiance
45:53aux députés
45:54hier j'étais au Sénat
45:55j'ai entendu
45:57les propos aussi
45:58de quelqu'un
45:59je pense
46:00qui compte
46:00au Sénat
46:01qui est Gérard Larcher
46:02qui il y a quelques jours
46:03rappelait
46:04que son souhait
46:05c'était quand même
46:06d'essayer d'y arriver
46:07d'y arriver
46:09mais une seule voix
46:11pour
46:11s'est exprimée
46:12lors du premier passage
46:13à l'Assemblée 2
46:14du budget de l'Etat
46:15à l'Assemblée nationale
46:16d'accord
46:17qu'est-ce qui pourrait faire
46:18que ce scénario
46:20ne se reproduise pas
46:21lors de son deuxième passage
46:22vos auditeurs
46:23et téléspectateurs
46:24qu'on me rend bien
46:25là on va passer
46:27par une étape
46:27qui va s'appeler
46:28la commission mixte paritaire
46:29pour un accord
46:30entre 7 députés
46:32et 7 sénateurs
46:34ça va être une étape
46:34très importante
46:35comment vous trouvez
46:35des points d'accord
46:36entre une gauche
46:37qui réclame plus
46:38d'équité fiscale
46:40et une droite
46:40mais je vais vous dire
46:41parce qu'il le faut
46:41et parce que les français
46:42le demandent
46:46je suis ministre
46:48mais je ne suis pas hors sol
46:49hier soir
46:50j'étais à Châlons-sur-Saône
46:51dans ma ville
46:51le week-end d'avant
46:52aussi
46:53et donc je fais du terrain
46:54et j'écoute les gens
46:55et quand je discute
46:57avec les députés
46:58ils font pareil
46:59et qu'est-ce que nous disent
47:00les gens
47:01ils nous disent
47:02on en a marre
47:03il faut adopter
47:05un budget
47:06vos débats
47:07nous n'y comprenons
47:08plus rien
47:09il faut mettre
47:10de la raison
47:13et de la modération
47:14dans tout ça
47:15parce que de toute façon
47:16il n'y aurait rien de pire
47:17que de ne pas avoir de budget
47:18et les français
47:19vous avez vu le sondage
47:20qui est sorti
47:21à l'article 49.3
47:22pour faire baser
47:23c'est pas le sujet d'aujourd'hui
47:24nous on veut y arriver
47:26vous ne l'excusez pas totalement
47:27non mais excusez-moi
47:28ça va arriver très vite
47:28d'ici la fin de la semaine prochaine
47:29on ne peut pas faire
47:30avec le parlement d'aujourd'hui
47:33avec les règles d'hier
47:34le parlement d'aujourd'hui
47:36il a été élu
47:38il est légitime
47:39il doit prendre ses responsabilités
47:40et c'est ce qu'a dit
47:41Sébastien Lecornu
47:42c'est ce qu'a dit
47:43Sébastien Lecornu
47:44l'engagement de Sébastien Lecornu
47:47c'est de ne pas utiliser le 49
47:48le parlement a pris ses responsabilités
47:49par exemple sur le budget
47:50non mais là
47:50on parle de la petite tambouille parisienne
47:52moi je veux revenir quand même
47:54à ce que disent les gens
47:56il y a un sondage très intéressant
47:58qui est sorti cette semaine
47:59juste après le vote du PLFSS
48:01il a été fait le soir même
48:02budget de la sécurité sociale
48:05qui a dit que plus de 60% des français
48:07étaient satisfaits
48:10que l'Assemblée nationale
48:11ait adopté le PLFSS
48:12il ne faut pas faire comme si
48:13ça n'existait pas les français
48:14et ce qui était intéressant
48:16c'est que 80% des sympathisants LR
48:20étaient satisfaits
48:22qu'un PLFSS ait été adopté
48:24donc moi je tire mon coup de chapeau
48:25à ces députés LR
48:26qui ont eu le courage de le voter
48:27une question encore
48:28au ministre de l'Industrie
48:29et aux autres députés
48:30qui ont eu le courage de le voter
48:30alors que ce n'était pas
48:31la position de votre président de parti
48:33les députés sont libres de leur vote
48:35il n'y a pas de mandat impératif
48:37dans ce pays
48:37Sébastien Martin
48:38encore une question
48:39au ministre de l'Industrie
48:40est-ce que la baisse
48:41de la contribution
48:42sur la valeur ajoutée
48:43des entreprises
48:44pourrait-elle être remise en cause
48:45pour boucler le budget ?
48:47Écoutez
48:47ce n'est pas la volonté
48:48du gouvernement
48:49et en tout cas
48:50ce n'est ni la volonté
48:50ni de Roland Lescure
48:51ni de moi-même
48:52maintenant
48:53je ne sais pas
48:53ce que décideront
48:54les parlementaires
48:55mais nous
48:55nous avons défendu
48:56dans ces discussions budgétaires
48:58des outils
48:59importants
49:00pour le monde économique
49:01comme le crédit
49:02impôt recherche
49:03comme le pacte
49:05d'Utreil
49:05et la baisse de la CVAE
49:07en fait partie
49:07Alors
49:13dans son ouvrage
49:14écrit en prison
49:14Nicolas Sarkozy
49:15affirme qu'il n'appellera pas
49:17au front républicain
49:18désormais
49:19et il soutient
49:20pour la droite
49:20je cite
49:21le rassemblement
49:22le plus large possible
49:23sans exclusive
49:24est-ce que vous
49:25avez lu
49:26un appel
49:27à l'union
49:28à ce qu'on appelle
49:29l'union des droites
49:29que la droite
49:30puisse s'allier
49:32un jour
49:32avec le rassemblement national
49:33Mais l'union des droites
49:35dans notre pays
49:36qu'est-ce que ça veut dire ?
49:38Il me semble que
49:39je reviendrai
49:40je ne vous inquiétez pas
49:41qu'est-ce que ça veut dire
49:43dans un pays
49:44où l'élection suprême
49:45c'est l'élection présidentielle
49:47on n'est pas
49:49l'Allemagne
49:50ou l'Italie
49:51qui sont des régimes
49:52parlementaires
49:52où on a d'abord
49:54des élections législatives
49:56qui décident de tout
49:56là la prochaine élection
49:58c'est bien
49:59l'élection présidentielle
50:00donc l'union des droites
50:02dans le cadre
50:02de l'élection présidentielle
50:03ça veut dire quoi ?
50:03ça veut dire
50:04tous derrière Marine Le Pen ?
50:06C'est ça que ça veut dire ?
50:07Tous derrière Jordan Bardella
50:08Tous derrière Jordan Bardella
50:09Excusez-moi
50:10puisque Nicolas Sarkozy
50:12lui-même dit
50:12ce qui est l'inverse
50:13de ce qu'a toujours voulu
50:14Nicolas Sarkozy
50:15Nicolas Sarkozy raconte
50:15quand j'ai rencontré
50:16Jordan Bardella
50:17il m'a fait penser au RPR
50:19au temps de Jacques Chirac
50:20est-ce que vous avez
50:22la même comparaison ?
50:23Moi j'ai beaucoup admiré
50:24Jacques Chirac
50:25et je ne ferai pas
50:26cette comparaison-là
50:27parce que ça serait
50:28lui faire beaucoup de tort
50:28Vous avez beaucoup admiré
50:29Et le parcours politique
50:30de Jacques Chirac
50:31excusez-moi
50:32a été quand même
50:33autre que celui
50:35de M. Bardella
50:35Et on ne peut pas
50:37être gaulliste
50:39et pouvoir défendre
50:41l'idée de se ranger
50:42derrière ceux
50:43je le rappelle
50:45qui sous la 5ème République
50:47lorsque le général de Gaulle
50:48est revenu
50:49combattaient le général de Gaulle
50:51Donc il y a un moment
50:51où il faut un peu de cohérence
50:52et moi je me suis engagé
50:53en politique aussi pour ça
50:54contre le Rassemblement National
50:56aussi
50:57et contre LFI aussi
50:58s'il faut le dire
50:59Voilà
50:59Est-ce que vous avez admiré
51:00Nicolas Sarkozy ?
51:01J'ai admiré Nicolas Sarkozy
51:03et ce qui me déçoit
51:04dans ce qui est dit aujourd'hui
51:05c'est que Nicolas Sarkozy
51:07c'était
51:08et j'espère que c'est toujours
51:10tout sauf le renoncement
51:12c'est tout sauf le renoncement
51:14et dire aujourd'hui
51:16bah la droite
51:17traditionnelle telle qu'on la connaît
51:19n'aurait pas d'espace
51:20moi je me suis présenté
51:22aux élections législatives
51:24d'ailleurs sans le soutien
51:24des LR
51:25et j'ai quand même siégé
51:26au groupe LR
51:27et après on m'a suspendu
51:28une ironie de l'histoire
51:29peu importe
51:30et j'ai battu
51:30un Rassemblement National
51:31et j'y suis allé aussi
51:33parce que je considère
51:33que ma famille politique
51:34la droite républicaine
51:36cette grande famille politique
51:37héritière du gaullisme
51:38elle a toute sa place
51:39dans la 5ème République
51:40et je n'accepte pas
51:41je n'accepte pas
51:42une forme d'effacement
51:43cette alliance
51:44que suggère Nicolas Sarkozy
51:46est-ce que c'est pas
51:46mais elle n'a pas de sens
51:48dans le cadre d'une élection
51:48présidentielle
51:49ça n'a pas de sens
51:50dans le cadre d'une élection
51:51dans un régime politique
51:53qui s'appelle l'Italie
51:54ça a peut-être du sens
51:54mais pas chez nous
51:55est-ce que ça ne correspond pas
51:55aujourd'hui à vos électeurs
51:56à une demande de vos électeurs
51:57mais demandez à nos électeurs
51:59demandez à un électeur LR
52:01si pour l'élection présidentielle
52:02qui arrive
52:03il veut
52:04qu'il n'y ait pas de candidat
52:05qui représente
52:06la droite républicaine
52:07et qu'on doit se ranger
52:08derrière Marine Le Pen
52:09ou Jordan Bardella
52:10il vous dira non
52:11il n'est pas encarté à LR
52:14pour adhérer au RN
52:15un sondage pour RTL
52:17a été réalisé
52:17cette semaine
52:18deux tiers des français
52:19de droite
52:20se disent favorables
52:20à une alliance
52:21entre LR
52:21et le RN
52:22une fois encore
52:23c'est quelque chose
52:24à quelles élections
52:26ne va pas
52:27aux élections municipales
52:28peut-être
52:28non mais les élections municipales
52:30vous savez
52:30ce sont des élections
52:32locales
52:33où les gens
52:34ne votent pas
52:35en fonction
52:35d'étiquettes politiques
52:36ils votent en fonction
52:37des personnes
52:38et je ne suis pas sûr
52:39très honnêtement
52:40ça ne me semble pas
52:41à beaucoup d'ambition
52:42peut-être pour eux
52:43c'est normal
52:44qu'ils aient de l'ambition
52:45c'est normal
52:45quand vous faites de la politique
52:46vous avez de l'ambition
52:47on a tous de l'ambition
52:48mais une fois encore
52:50l'union des droites
52:51dans un pays
52:52voulu par le général de Gaulle
52:53où l'élection suprême
52:55et l'élection présidentielle
52:56ça n'existe pas
52:57ça n'existe pas
52:59sinon ça veut dire
53:00qu'on est tous
53:01derrière Marine Le Pen
53:02ou Jordan Bardella
53:03parce qu'ils sont à 30%
53:04dans les sondages
53:04c'est ça que ça veut dire
53:05et bien moi
53:06je ne m'y résous pas
53:07et vous ne ferez pas
53:08dire le contraire
53:09merci beaucoup
53:10Sébastien Martin
53:11merci de votre fidélité
53:13au grand jury
53:13on se retrouve
53:14merci de votre fidélité
53:16merci de votre fidélité
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