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  • il y a 6 heures
Le maire LR de Meaux était interrogé par Olivier Bost (RTL), Perrine Tarneaud (Public Sénat) et Loris Boichot (Le Figaro).
Regardez Le grand jury avec Olivier Bost du 12 octobre 2025.

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Transcription
00:00Bonjour à tous, bienvenue dans ce Grand Jury. Nous sommes en direct sur RTL et nous sommes en direct sur Public Sénat, c'est sur le canal 8 de la TNT et sur toutes vos box.
00:24Bonjour Jean-François Copé, vous êtes le maire Les Républicains de Meaux. Alors après avoir fait chuter Sébastien Lecornu il y a une semaine, que veut votre parti politique ?
00:34Pour le prochain gouvernement, la droite s'éclate, il y a ceux qui veulent y participer, être ministre, il y a ceux aussi qui veulent soutenir sans participation.
00:44Le parti que vous avez dirigé lorsqu'il s'appelait l'UMP nous offre un spectacle dont il a le secret. Que pensez-vous de cette situation ? Faut-il accélérer le départ d'Emmanuel Macron ?
00:56Vous avez été le premier à droite il y a un an maintenant à demander la démission du président, bien avant Edouard Philippe qui l'a fait cette semaine sur RTL.
01:06Bienvenue dans ce Grand Jury Jean-François Copé.
01:07A mes côtés pour vous interroger, Périne Tarnot de Public Sénat et Loris Boichot du Figaro.
01:14Dans ce Grand Jury Jean-François Copé, nous évoquerons aussi un autre débat qui agite les Républicains.
01:20Faut-il gouverner avec le Rassemblement National ? Et puis nous évoquerons aussi bien entendu la situation internationale avec le cessez-le-feu à Gaza.
01:28Le Grand Jury, l'actualité de la semaine.
01:31Alors il est midi et une minute, nous sommes toujours dans l'attente d'un nouveau gouvernement, exactement en fait comme la semaine dernière à la même heure.
01:40Alors Jean-François Copé, après une semaine un peu folle, le cornu 2 peut-il tenir bien plus longtemps que le cornu 1 ?
01:48Eh bien je suis incapable de vous le dire et celui qui est capable de, tel un voyant de vous annoncer ce qui va se passer dans les 24 heures ou les 48 heures est vraiment très fort.
01:59C'est le pessimisme qui l'emporte chez vous ou pas ?
02:01En réalité, enfin c'est pas question d'être pessimiste. Et puis en plus moi je fais partie de ceux qui ont toujours été plutôt dans l'approche extrêmement optimiste des choses.
02:11Mais il y a un moment où en fait il faut arrêter d'être dans le déni de réalité.
02:16Toutes les conditions sont réunies pour que le blocage soit total et qu'il n'y ait pas de solution autre que celle que j'ai préconisée,
02:23qui est celle du départ du président de la République mais dans des termes organisés, on va y revenir.
02:26Mais en fait quand vous avez à gérer, pardon je voudrais partager l'expérience politique un peu longue qui est la mienne,
02:34mais quand vous avez à gérer une hyper crise de cette ampleur, un blocage politique aussi majeur,
02:42en fait vous avez l'obligation de hiérarchiser les urgences.
02:47Et de mon point de vue il y a deux urgences absolues aujourd'hui.
02:50La première c'est d'avoir un budget.
02:53C'est très bête, mais si vous n'avez pas de budget, vous ne pouvez vous bloquer la France.
02:58Or la situation est extrêmement grave.
03:01Il n'y a plus aujourd'hui un entrepreneur qui embauche ou qui investisse,
03:05un ménage qui consomme au-delà des biens immédiats, tout est à l'arrêt.
03:09Donc il faut que Sébastien Lecornu enregistre pour avoir un budget.
03:12Et la deuxième chose, Olivier Bos qui est tout aussi importante,
03:15la deuxième urgence à gérer c'est d'éviter une dissolution.
03:17Parce qu'une dissolution, tout le monde l'a déjà oublié,
03:19c'est 30 jours de campagne dans des conditions de précipitation totale
03:24qui vont faire un boulevard aux extrêmes.
03:27Et dans ce climat justement ?
03:28Donc dans ce contexte-là, il est absolument capital de trouver les voies
03:32pour échapper à ces deux dangers absolus
03:35que sont l'absence de budget pour la France
03:37et une dissolution qui nous conduirait à la catastrophe.
03:39Et dans ce cadre-là, la reconduction de Sébastien Lecornu,
03:42est-ce que c'est le retour d'un moine soldat aux affaires,
03:45comme il aime à se décrire ?
03:47Ou bien est-ce que c'est une provocation à vos yeux ?
03:50Oh, ni l'un ni l'autre.
03:51Fémoins, soldats, tout ça c'est des vieilles formules qui ne veulent rien dire.
03:54Provocation, n'exagérons rien.
03:56Tout ça, tous les mots qui ont été utilisés
03:58sont témoignent de l'exaspération,
04:01de l'hypertension dans laquelle
04:03Macron a poussé la classe politique dans son ensemble.
04:06Est-ce qu'il y avait une solution alternative,
04:08reconstruire un macroniste à Matignon ?
04:10Est-ce qu'il y avait, selon vous, une solution alternative ?
04:13En fait, il n'y a pas de solution par la voie d'un nouveau gouvernement.
04:18Alors, je ne sais pas, peut-être que là,
04:19on va réussir à trouver quelques personnes.
04:21En même temps, vous dites qu'il faut un budget,
04:22donc c'est bien avec un gouvernement.
04:24Mais c'est bien dans cela que, pour moi,
04:26le schéma doit être inversé, en réalité.
04:29Et je voudrais vraiment prendre une minute pour vous dire,
04:30parce que c'est un point essentiel.
04:32La solution, il n'y a pas de solution dans un nouveau gouvernement.
04:36Parce que, quel qu'il soit, il sera minoritaire.
04:39Il faut que ceux qui nous écoutent aient bien ça à l'esprit.
04:42Sous la Ve République,
04:44les choses fonctionnent remarquablement
04:46dès lors que vous avez un président de la République
04:48et une majorité absolue à l'Assemblée.
04:50Si vous n'avez pas de majorité absolue à l'Assemblée,
04:53plus rien ne fonctionne,
04:54y compris au niveau présidentiel.
04:56Et ce point-là, il est absolument majeur.
04:58Donc, quand on dit,
04:59non, non, mais le président de la République
05:00ne doit pas démissionner, ne peut pas démissionner.
05:02La vérité, c'est que le système politique
05:03est dysfonctionnel à ce moment-là.
05:05Donc, si on se dit ça,
05:07si on se dit d'autre part que tout gouvernement,
05:09quelle que soit la qualité des hommes et des femmes qu'il compose,
05:13se trouve piégé par l'absence de majorité absolue
05:15qui conduit forcément, à un moment ou à une autre,
05:17à une dissolution,
05:18on en est au troisième,
05:20à partir de là,
05:21on voit bien qu'il n'y a pas de solution de ce côté-là.
05:23On va dire, oui, mais alors dans ce cas,
05:23on n'a qu'à dissoudre.
05:24Je voudrais rappeler,
05:25je l'ai fait très brièvement il y a une minute,
05:27à ceux très forts, très compétents,
05:29très expérimentés qui disent,
05:31si la solution s'est dissoudre.
05:32Je veux rappeler ce petit détail.
05:3430 jours de campagne,
05:35ça n'est pas une campagne électorale.
05:36C'est la voie à tous les simplismes.
05:39Et donc, je le répète,
05:40une dissolution,
05:42c'est un retour,
05:43soit à pas de majorité du tout,
05:44soit à l'omni-puissance...
05:44Mais une démission du chef de l'État,
05:46c'est également 30 jours de campagne
05:48pour une présidentielle.
05:49Ce n'est pas non plus une solution alors.
05:50Mais vous avez tout à fait raison.
05:51C'est pour cela
05:52que contrairement à ce qu'expliquent
05:54l'extrême droite ou l'extrême gauche,
05:56je n'ai jamais,
05:57et je ne préconiserai jamais,
05:58un départ précipité.
06:00Ce que j'ai proposé,
06:02calmement,
06:03sans aucun esprit polémique,
06:05je n'ai aucun affect
06:06pour M. Macron,
06:07ni dans un sens,
06:08ni dans l'autre,
06:09c'est qu'il programme un départ
06:11au lendemain des élections municipales.
06:13Car nous devons préserver les municipales
06:15qui sont le seul lieu
06:17de stabilisation de la République en ce moment.
06:20C'est les maires qui tiennent la République
06:21dans un pays totalement dysfonctionnel.
06:23C'est la critique majeure
06:24adressée à cet appel,
06:25même organisé à la démission.
06:27C'est le fait de créer un précédent,
06:28de déstabiliser les institutions
06:29et de rendre difficile
06:31la tâche d'un futur président de la République
06:33qui serait en difficulté à son tour.
06:35Le précédent,
06:36il a été créé
06:37lorsque cette dissolution est arrivée
06:39et qu'elle a conduit
06:40à l'absence de majorité absolue.
06:42Il y aurait eu une majorité absolue.
06:43Même opposée au président de la République,
06:45nous aurions eu une cohabitation.
06:47Donc,
06:47la possibilité de trouver un équilibre.
06:50Et on l'a vécu dans le passé.
06:51Mais à partir du moment
06:51où vous n'avez pas de majorité absolue,
06:53vous êtes dans une situation de risque totale.
06:56Vous dites, une cohabitation
06:57avec le Rassemblement National
06:58aurait été préférable
06:59à la situation telle qu'on la connaît aujourd'hui.
07:01Non, mais je ne veux pas
07:01qu'elle aurait été préférable.
07:02Je ne la souhaite en aucun cas
07:04parce que,
07:04et on va y revenir,
07:06il y a des risques considérables
07:07à voir notre pays
07:08gouverné par le Rassemblement National.
07:09Je vais y revenir.
07:10Mais je voudrais rester un instant
07:11sur mon scénario.
07:12Parce qu'il faut que chacun comprenne
07:14que c'est un scénario
07:15de bon sens.
07:16L'idée, c'est que le Président de la République
07:18dise aux Français
07:19et aux forces politiques
07:20pendant six mois
07:22jusqu'aux municipales,
07:24nous allons,
07:25de manière apaisée,
07:27avoir des forces politiques
07:28qui vont préparer
07:30l'élection présidentielle,
07:31sachant que je vais,
07:31moi, Emmanuel Macron,
07:32partir au lendemain des municipales
07:34en mars,
07:34ce qui fait une présidentielle
07:35en mai
07:35et une élection législative
07:37en juin.
07:38Et pourquoi est-ce que
07:39je vous dis tout cela ?
07:40C'est parce qu'alors,
07:40vous donnez aux Français
07:41la véritable plénitude du choix.
07:43Pas en cinq minutes,
07:44pas en 30 jours.
07:45Il y a six mois
07:45pour que les partis politiques
07:47choisissent leur candidat,
07:48présentent un projet
07:49aux Français.
07:51Et à ce moment-là,
07:52tout le monde sera stabilisé.
07:53Il y aura un vote d'un budget
07:54qui sera un budget
07:55de reconduction,
07:56au calme,
07:57et des débats aussi essentiels
07:58que les retraites,
08:00la fiscalité,
08:02la sécurité,
08:02l'immigration,
08:03qui sont traitées
08:04en cinq minutes,
08:04n'importe comment.
08:05Il y en a un qui dit
08:06je vais suspendre
08:06la réforme des retraites,
08:07l'autre qui dit
08:07tiens, moi, je suis contre
08:08les lois sur l'immigration.
08:09Là, à ce moment-là,
08:10vous aurez un débat de fond
08:11et les Français,
08:12au mois de mai,
08:13auront donc huit mois
08:14pour entendre
08:15les uns et les autres
08:16se faire une opinion,
08:17voir qui peut être
08:17le prochain président
08:18de la République.
08:19De la part d'Emmanuel Macron,
08:21s'obstiner à se maintenir
08:22au pouvoir comme il le fait
08:23est totalement irresponsable.
08:26Moi, je suis désolé
08:27de vous dire,
08:27quand on vient me donner
08:28des leçons de gaullisme,
08:29je rappelle que le général
08:30de Gaulle,
08:30il est parti
08:31quand il a considéré
08:32qu'il ne pouvait plus
08:33exercer correctement
08:34le pouvoir.
08:35Alors, en attendant,
08:36Jean-François Copé,
08:36et on reviendra
08:37sur cette hypothèse
08:38d'une présidentielle anticipée
08:41et ce que ça amène
08:41aussi comme question,
08:43avant cela quand même,
08:45Sébastien Lecornu
08:45est donc Premier ministre.
08:47Est-ce que le fait
08:48d'avoir renommé
08:49Sébastien Lecornu
08:50vendredi soir
08:51de la part d'Emmanuel Macron,
08:52vous l'avez vu comment ?
08:53Comme un signe de
08:54il ne veut pas lâcher
08:55le pouvoir,
08:56il veut continuer ?
08:57Oui, mais vous voyez
08:58que Sébastien Lecornu,
08:59il passe son temps
09:00depuis qu'il a été renommé
09:01à expliquer
09:01qu'il est indépendant,
09:02qu'il a été maire de Vernon
09:03sans Emmanuel Macron,
09:05etc.
09:05Tout ça montre
09:06en réalité
09:07le caractère
09:07extraordinairement
09:08difficile,
09:10ambigu
09:10et morné
09:12de la situation.
09:14On me dit
09:14est-ce qu'on aurait pu
09:15nommer quelqu'un d'autre ?
09:16Non en fait,
09:16parce qu'il n'y a pas
09:17de bonne solution.
09:18On l'a bien vu,
09:18on a tout essayé.
09:19Après, il reste quoi ?
09:20La gauche.
09:21Un type de gauche.
09:22Ok, super.
09:23On va mettre qui ?
09:23Quelqu'un qui va nous dire
09:24moi j'ai une bonne idée,
09:25on va écraser d'impôts
09:27les plus riches
09:27parce que c'est quand même
09:28le bon vieux retour
09:29de l'anticapitalisme
09:30et puis on va arrêter
09:31toutes les lois
09:32un peu sécuritaires
09:33parce qu'il n'y a pas de raison
09:34quand même
09:34qu'on soit sécuritaires
09:35vu qu'on est de gauche
09:36et puis on va arrêter
09:37la réforme des retraites.
09:39Écoutez,
09:39je suis désolé de vous dire
09:40Olivier Bossy,
09:41Emmanuel Macron considère
09:43que se maintenir au pouvoir
09:44à tout prix
09:45vaut bien la ruine du pays
09:47et bien ça restera aussi
09:48comme une tâche supplémentaire
09:49dans l'histoire
09:49de son mandat présidentiel.
09:51Vous voyez,
09:52c'est là où je dis
09:53il y a quelque chose
09:53qui ne va pas du tout.
09:55Emmanuel Macron,
09:56il a quand même été élu
09:57en disant qu'il allait faire
09:57des baisses d'impôts,
09:59qu'il allait maîtriser
10:01les finances publiques.
10:01Alors bon, ok,
10:02le résultat est ce qu'il a aujourd'hui.
10:03Il pourrait terminer sur l'inverse.
10:05Enfin,
10:06il ne peut quand même pas cautionner
10:07l'inverse,
10:08y compris d'ailleurs
10:08la réforme des retraites.
10:09Donc vous ne croyez pas du tout
10:10à la fameuse carte blanche
10:12qui serait donnée
10:12par Emmanuel Macron
10:13à Sébastien Lecornu
10:14pour sa deuxième tentative
10:15de gouvernement ?
10:16Mais ce mot carte blanche
10:17est pathétique.
10:18En réalité,
10:19carte blanche de quoi ?
10:20Il a la liberté de tout,
10:21il a la liberté de rien.
10:22Comment voulez-vous
10:22qu'un Premier ministre
10:23ou la Ve République
10:24puisse avoir la moindre carte blanche
10:25alors qu'il a devant lui
10:27des forces politiques à l'Assemblée
10:28qui n'ont aucune intention
10:29en réalité
10:30de lui permettre
10:31de passer le moindre texte ?
10:32Alors justement,
10:33depuis une semaine,
10:34votre famille politique
10:34se déchire sur sa participation
10:36ou non à un gouvernement,
10:38sur un soutien ou non
10:40à Sébastien Lecornu.
10:41D'abord,
10:42dans quel camp vous êtes ?
10:44C'est stop
10:45ou encore au gouvernement
10:45pour les Républicains ?
10:46Il y a plusieurs choses
10:46dans votre question.
10:48D'abord,
10:48je vois avec horreur
10:50se reproduire
10:51des divisions
10:53d'une violence anormale
10:55dans le contexte actuel.
10:56Vous incarnez aujourd'hui
10:57de l'instabilité politique.
10:58J'ai participé hier
10:59à un bureau politique
11:00où j'ai vu physiquement
11:02des oppositions très fortes
11:04entre rebelote
11:05la tendance
11:06Laurent Wauquiez
11:08versus la tendance
11:09Bruno Retailleau.
11:10C'est tout ce qu'on redoute
11:11dans un contexte
11:12comme celui-là,
11:13un moment où
11:14les Républicains,
11:15en plus,
11:15commençaient à gagner
11:16des partiels,
11:17commençaient à redonner
11:18un espoir
11:18aux Français
11:20qui votent à droite.
11:20Décrivez-nous juste
11:20ce niveau de tension
11:22par rapport à ce que vous avez
11:23déjà vécu
11:24dans votre famille politique
11:24qui est quand même
11:25un peu habitué.
11:26Hier,
11:27c'était de quel ordre ?
11:28Ça n'a absolument
11:29rien à voir.
11:30C'est-à-dire ?
11:31Pour le coup,
11:32Dieu sait si
11:33l'affrontement
11:34qui m'a opposé
11:35à François Fillon
11:36a été dense
11:37et important.
11:39Évidemment regrettable.
11:40Mais enfin,
11:41je rappelle que c'était
11:41sur des débats de fond.
11:43Nous avions une vraie divergence
11:44sur l'avenir
11:45de la droite en France.
11:46Moi, je défendais l'idée
11:47d'une droite décomplexée,
11:48c'est-à-dire
11:48qui assume
11:49d'être clair sur l'ordre,
11:51sur le progrès,
11:53là où François Fillon
11:54était incontestablement
11:55dans une approche
11:56à l'époque
11:57qui était beaucoup plus
11:58modérée
11:59dans les termes
12:00et dans les intentions.
12:01Cela dit,
12:02chacun avait sa part
12:03de vérité,
12:04ça a été un affrontement
12:05qui a été
12:05très dense
12:07et très violent
12:07mais qui était
12:08sur du fond.
12:09Là, la difficulté
12:10qu'on a,
12:10c'est qu'on a
12:10deux personnalités
12:11qui en réalité
12:12ne s'opposent pas
12:13tellement sur le fond.
12:14Laurent Wauquiez
12:15a défendu
12:16l'idée
12:17qu'il ne fallait pas
12:17être au gouvernement
12:18pour ensuite dire
12:19qu'il fallait y être,
12:20qu'il n'était pas
12:20avec la gauche,
12:21maintenant il n'y est plus.
12:22Bruno Retailleau
12:23est dans le sens inverse.
12:24On voit bien
12:24que cette tension
12:25est malheureusement
12:26le reflet de quelque chose
12:28que beaucoup d'entre nous
12:29ne voulons pas.
12:30Pourquoi selon vous
12:31Bruno Retailleau
12:32n'arrive pas à affirmer
12:33son autorité
12:33comme chef des Républicains ?
12:35Il a pourtant été
12:36largement élu
12:38à la tête de votre parti ?
12:39Écoutez,
12:39vous avez raison
12:40mais on voit bien
12:42derrière tout cela
12:43que peut-être
12:44que depuis six mois,
12:45c'est-à-dire à peu près
12:46aux cinq ou six mois
12:47qu'il a été élu,
12:48il n'a pas trouvé
12:49peut-être le chemin
12:50pour rassembler suffisamment,
12:52peut-être pour associer
12:53autour de lui
12:54d'autres que ceux
12:55qui étaient,
12:55j'irais,
12:56dans l'immédiate mouvance
12:58qui est une des parts
12:59de l'histoire de la droite.
13:00Excusez-moi,
13:01mais vous étiez un partisan ?
13:02Mais moi je l'ai,
13:02bien sûr,
13:03bien sûr,
13:03tout à fait,
13:04mais moi je l'ai clairement
13:06soutenu
13:07et c'est vrai
13:09que je considère aujourd'hui
13:11que l'heure
13:12est plutôt à élargir
13:13qu'à rétrécir
13:14et je pense
13:15de ce point de vue
13:15qu'il y a des débats
13:16qu'il nous faut clarifier.
13:18Et qu'est-ce que ça veut dire
13:18pour Bruno Rotaillot ?
13:20Élargir ?
13:20Élargir,
13:21ça veut dire faire en sorte
13:22que ce soit autour de lui,
13:23pas simplement
13:24ceux qui,
13:25je dirais,
13:26sont ses amis,
13:27François-Juivier Bellamy par exemple.
13:29Dieu sait si c'est respectant
13:30qu'on l'esprit vendéen,
13:31voilà,
13:31au sens le plus merveilleux
13:32du terme.
13:33Mais il y a aussi
13:34toutes celles et ceux
13:35qui sont élus,
13:36par exemple,
13:38dans les banlieues
13:39des grandes villes,
13:40qui sont élus
13:41dans des secteurs
13:42qui n'ont pas forcément
13:43la même tradition politique
13:44tout en étant à droite
13:45et qui sont demandeurs
13:46d'aider notre famille politique
13:47à réussir.
13:48Ce que vous êtes en train
13:48de nous dire,
13:49c'est que Bruno Rotaillot
13:50a rétréci les Républicains,
13:51un champ conservateur,
13:53c'est ça votre difficulté ?
13:55Non, je dis
13:55qu'il gagnerait
13:56d'urgence
13:57à élargir
13:59à autre chose
14:00que simplement
14:00sa propre tradition politique.
14:02Vous disiez juste
14:02pas d'autorité
14:04ou manque d'autorité
14:05de la part de Bruno Rotaillot
14:06sur le parti,
14:07est-ce que c'est pas
14:08déjà trop tard ?
14:09Écoutez, d'abord,
14:10rien n'est jamais trop tard
14:11et puis surtout,
14:11il faut très vite
14:12se mettre en ordre de bataille
14:13parce que nous avons
14:14les municipales,
14:16nous avons à préparer
14:17toutes les éventualités
14:19face à un président
14:20de la République
14:20qui est aujourd'hui,
14:21je le dis,
14:23dans une posture
14:24extraordinairement inquiétante.
14:26Vous savez,
14:27c'est important
14:28d'avoir de la culture historique
14:30quand même.
14:30Moi, je crois beaucoup à ça.
14:32Vous savez,
14:32on nous demande
14:32quand on est des responsables politiques
14:33d'être bon en économie,
14:35en droit,
14:35en gestion,
14:36mais enfin,
14:36il faut être bon aussi
14:37en histoire.
14:38Et en histoire,
14:38je voudrais quand même rappeler
14:39que chacun l'ait en tête
14:41qu'on a des précédents
14:42inquiétants quand même.
14:43Alors,
14:44on a Néron
14:45qui a regardé
14:46la ville de Rome brûler
14:47et qu'il a laissé brûler.
14:49On a plus récemment,
14:51et dans un autre registre,
14:51le président Paul Deschanel.
14:53On a Alexandre Miran.
14:54Moi,
14:54je voudrais quand même
14:55qu'on se dise
14:56qu'il faudrait épargner cela
14:57à la Ve République
14:58et donc prendre ses responsabilités
15:00comme je l'ai dit.
15:01Voilà.
15:01À droite,
15:02il faut qu'on se prépare
15:03à toutes les éventualités
15:04maintenant.
15:05Pour revenir aux Républicains,
15:07est-ce que Bruno Rotaillot
15:07a une part de responsabilité
15:09dans le chaos politique
15:10de cette semaine ?
15:10Est-ce qu'il a commis
15:11une faute stratégique
15:12en se retirant
15:14du premier gouvernement
15:15le temps 8 juillet dernier ?
15:16Je vais vous dire une chose.
15:17Ce que j'ai dit
15:17au bureau politique hier,
15:19c'est que je regrette
15:21que nous n'allions pas parler,
15:23que lui,
15:24n'aille pas parler
15:24avec Sébastien Lecornu
15:26avant la composition définitive
15:28du gouvernement.
15:28Pourquoi ?
15:29Parce que je pense qu'il faut
15:30demander à Sébastien Lecornu
15:32de nous donner
15:33une feuille de route
15:35dans laquelle ils nous disent
15:36très clairement
15:36ce qu'il n'a jamais vraiment fait.
15:39Un,
15:40qu'il ne touche pas
15:41à la réforme des retraites
15:41parce que c'est un sujet
15:43effectivement majeur.
15:44Deux,
15:45qu'il s'engage vraiment
15:46sur des aspects
15:47puisqu'il faut faire
15:48quelques efforts
15:50pour les impôts.
15:50Je vous arrête
15:51dans votre récit
15:51parce que c'est ce qu'avait fait
15:52Bruno Rotaillot.
15:53Il était allé voir
15:54Sébastien Lecornu
15:55la semaine dernière.
15:56Mais vous avez tout à fait raison.
15:57C'est pour ça
15:58que j'ai compris
15:59le psychodrame
16:00de la semaine dernière.
16:01Mais là,
16:01il y a un Lecornu,
16:02deux.
16:02Donc il faut
16:03rebattre les cartes.
16:04Donc vous voulez
16:04un peu
16:05à ce que j'ai dit.
16:06Redemandez une feuille de route,
16:06redemandez.
16:06Vous me demandez ce que j'en pense.
16:08Laissez-moi finir,
16:09je ne veux pas y arriver.
16:10Donc,
16:10ce que je vous dis
16:10c'est qu'il faut
16:11maintenant
16:12exiger
16:13dans les dernières heures
16:15qui sont ici
16:15d'avoir une feuille de route
16:17qui soit assumée
16:17sur les retraites,
16:19je viens de vous le dire,
16:20car je pense que
16:20ce serait une folie
16:21de suspendre
16:22la réforme des retraites.
16:23Deuxièmement,
16:29qui est complètement désaxé
16:30par rapport à la réalité
16:31du monde d'aujourd'hui.
16:33Et puis troisièmement,
16:33sur les questions
16:34de sécurité et d'immigration.
16:35Or aujourd'hui,
16:36nous n'avons pas
16:37une donne qui est claire.
16:38Et donc,
16:38c'est compliqué
16:39de savoir ce qu'on va faire.
16:40Et pour autant,
16:42j'en viens au dernier point,
16:44c'est que moi,
16:45je pense
16:46que si on est capable
16:48d'avoir cette feuille de route,
16:49là,
16:50à ce moment-là,
16:50il faut qu'on prenne
16:51nos responsabilités
16:52parce que les Français,
16:53ils attendent de LR
16:54que ce soit un parti
16:55qui aille travailler
16:56au service des Français.
16:58Ce que vous nous dites,
16:58c'est que la loi
16:59la décision du parti
17:00prise hier
17:01en bureau politique
17:03a été prise trop tôt ?
17:05Alors,
17:06moi,
17:06je pense qu'elle a été prise
17:07dans le bon moment.
17:09Je pense qu'elle aurait dû
17:10être prise
17:10après cet ultime rendez-vous
17:13avec M. Lecornu
17:15et probablement même
17:16avec M. Macron.
17:17Et puis,
17:17la deuxième chose
17:18que je voudrais dire,
17:18c'est que c'est malheureusement
17:19une décision
17:20qui a fracturé
17:22notre famille politique
17:22puisque vous l'avez vu,
17:24l'ensemble,
17:25oui,
17:25la totalité
17:26ou quasi-totalité
17:27des députés,
17:28c'est-à-dire ceux
17:29qui votent ou non
17:30les lois
17:31et ou non la censure,
17:33sont partisans
17:33de participer
17:35au gouvernement.
17:36Non pas,
17:37je l'ai bien compris,
17:38je ne suis pas un,
17:38je ne suis pas
17:38dix député
17:39ni candidat,
17:40rien de tout cela.
17:40Mais,
17:41eh bien,
17:41j'ai clairement assumé
17:43de rester maire de mots
17:43et c'est très bien ainsi.
17:45Mais,
17:45je rappelle quand même
17:46qu'il n'est pas absurde
17:48que des députés
17:48qui ne veulent pas
17:49tous être au gouvernement
17:50disent que ça a du sens
17:52d'être au gouvernement
17:53comme cela a été
17:54depuis un an
17:54pour pouvoir
17:55d'abord limiter
17:56les dégâts quand même
17:57de la gauche
17:58et puis deuxièmement
17:59pour continuer
18:00de servir les Français.
18:01Malgré tout,
18:01cette décision
18:01engage le parti,
18:02les Républicains.
18:03Est-ce que
18:04vous vous engagez
18:05à ce qu'il n'y ait
18:06aucun membre
18:07des Républicains
18:07dans le futur gouvernement ?
18:08Mais moi,
18:09je n'ai pas d'engagement
18:09à prendre,
18:10je ne suis pas en charge
18:11du parti,
18:11je vous rappelle.
18:12Moi,
18:12j'ai été en charge
18:13du parti.
18:13Cette décision
18:13du parti prise hier
18:14implique cela.
18:16Je pense que
18:17aucun membre
18:17du parti
18:18dans le futur gouvernement.
18:19Je pense que
18:20la division
18:21aujourd'hui
18:22telle qu'elle est
18:23entre les députés
18:25et les sénateurs
18:27est un sujet
18:27qui ne peut pas
18:28être simplement
18:29balayé
18:29d'un revers de main.
18:31Je pense qu'aujourd'hui
18:32c'est un peu compliqué
18:33de dire que la voix
18:35des 47 députés
18:37ne doit pas être entendue
18:38alors qu'ils sont favorables
18:39à entrer dans le gouvernement.
18:40Vous voyez,
18:40c'est là que c'est très compliqué.
18:42Et je pense que
18:42c'est en cela
18:43que nous sommes
18:43nous aussi
18:44dans une vraie difficulté
18:45à laquelle s'ajoute
18:46une autre difficulté
18:47c'est l'ambiguïté
18:48vis-à-vis du RN
18:48qui là aussi
18:49va devoir être tranchée.
18:51Alors moi,
18:51ce que je regrette
18:52c'est que depuis
18:53les mois qui viennent
18:54de s'écouler
18:54ces débats
18:55n'aient jamais été posés
18:57clairement
18:57ou en tout cas
18:58balayés d'un revers de main
18:59de manière
19:00il n'y aura pas d'alliance
19:01mais en même temps
19:02une petite phrase ambiguë
19:03lorsque François-Xavier Bellamy
19:04sans en parler à personne
19:05vote
19:06la motion de censure
19:08contre Mme Van der Leyen
19:10présentée
19:11par Jordan Bardella
19:12au Parlement européen
19:13ce n'est pas anecdotique
19:14alors on nous dit
19:15oui mais c'est contre
19:15le Mercosur
19:16ben non en fait
19:16c'est avec
19:17c'est voté la motion
19:18de Jordan Bardella
19:19c'est quand même pas anodin
19:21loin s'en fout
19:21Tout ça Jean-François Copé
19:22ça fait beaucoup de fractures
19:23mais quand
19:24Laurent Wauquiez
19:25vous avez été
19:26vous avez présidé
19:27le groupe des députés
19:28quand c'était l'UMP
19:29quand Laurent Wauquiez dit
19:31on va décider
19:33entre députés
19:34ce qu'on fait
19:35est-ce que ça
19:36c'est une attitude
19:37qui est acceptable
19:39et qui peut aider les choses
19:40pas plus
19:40je vous mets à l'aise
19:42pas plus
19:42alors d'abord
19:43je voudrais quand même rappeler
19:44parce que
19:44quand j'ai présidé
19:45notre groupe parlementaire
19:46nous étions 320 députés
19:49et ce que j'avais théorisé
19:52c'était le fait
19:53c'était ce que nous appelions
19:54à l'époque
19:54mais c'était
19:55une autre époque
19:56vous savez il y a longtemps
19:57c'était quand les chanteurs
19:58avaient de la voix
19:58c'est-à-dire qu'il y avait
19:59des professionnels
20:00ils étaient députés
20:01mais ils étaient aussi maires
20:02ils racontaient la vie
20:02sur le terrain
20:03et ce qu'ils racontaient
20:04à l'Assemblée
20:05c'était pas
20:05le discours
20:06de ces députés
20:07LFI
20:07totalement perchés
20:08qui de manière très
20:11LFI d'ailleurs
20:12ou parfois
20:13macronistes
20:14qui vous expliquent la vie
20:14sans avoir jamais été élu local
20:16et qui ne connaissent
20:17absolument rien
20:17à la réalité du terrain
20:18hélas
20:19mais donc
20:20à cette époque-là
20:21qu'est-ce qu'on faisait ?
20:22On venait faire
20:22ce qu'on appelait
20:22de la coproduction
20:23législative
20:24c'est-à-dire qu'on coproduisait
20:25les lois
20:25avec l'exécutif
20:26parfois ça énervait
20:28un peu l'exécutif
20:28mais l'énorme avantage
20:29c'est qu'on apportait
20:31du terrain
20:31une expérience
20:32qui faisait que
20:33quand les textes arrivaient
20:34de l'administration
20:35on les modifiait
20:36on les amendait
20:37Maintenant c'est faire pression
20:38sur le gouvernement
20:38et de savoir si on n'y reste pas
20:39Là aujourd'hui
20:40la situation est complètement différente
20:41et moi ce que je regrette
20:43c'est qu'il n'y ait pas eu
20:44en vérité
20:44de débat plus approfondi
20:46que ce soit aussi lapidaire
20:48parce que la question
20:49de la participation
20:50au gouvernement
20:50elle n'est pas seconde
20:52et que le débat
20:53il a été un peu escamoté
20:54parce qu'il est vrai
20:55qu'il y a eu
20:56des maladresses de forme
20:57absolument inacceptables
20:58à l'égard de Bruno Retailleau
20:59et j'en suis parfaitement conscient
21:01et je le regrette profondément
21:03de la part notamment
21:03de Sébastien Lecornu
21:04mais une fois qu'on a dit ça
21:05il ne faut pas que la forme
21:07nous empêche sur le fond
21:08d'oublier que notre principal objectif
21:09c'est de servir
21:10la France et les Français
21:11Aujourd'hui Sébastien Lecornu
21:13promet un gouvernement
21:14avec des ministres libres
21:16pas emprisonnés par les partis
21:17dit-il
21:18vous voyez-vous
21:19à quoi ça peut correspondre ?
21:20Je vois surtout
21:21que ça correspond à quelqu'un
21:22qui n'arrive pas
21:22à obtenir le soutien
21:24des partis politiques
21:25et que ça devient
21:26quand même très compliqué
21:26Oui mais encore une fois
21:28moi je n'ai rien
21:28contre le gouvernement technique
21:29mais il faut qu'il y ait
21:30un consensus politique
21:31sinon c'est très compliqué
21:32donc on verra
21:33qui seront les membres
21:35de ce gouvernement
21:35mais la seule chose
21:36que je puisse moi vous dire
21:37à ce moment
21:38très important
21:40et très grave
21:40de notre vie politique
21:41c'est que
21:42imaginez que l'on puisse
21:43faire durer
21:45un gouvernement technique
21:47si dans le même temps
21:48on n'a pas un accord
21:49avec les forces politiques
21:50sur un calendrier
21:51électoral
21:53digne de ce nom
21:54ça ne marche pas
21:54c'est le fond de ma pensée
21:56et c'est là-dessus
21:56quand même
21:57que je voudrais vraiment
21:57insister auprès de vous
21:59en cette fin de semaine
22:00dramatique pour la France
22:01c'est qu'il est
22:02et on le voit bien
22:03impossible
22:04pour Emmanuel Macron
22:06de penser
22:07pouvoir rester
22:08président de la République
22:08jusqu'en mai 2027
22:10ça n'est pas possible
22:11et tant qu'il ne l'entendra pas
22:13il y aura des tensions
22:14des crispations
22:15et ça se terminera
22:16très mal
22:17et moi j'espère
22:18qu'il y a encore
22:19autour de lui
22:20une, deux, trois personnes
22:21parce qu'il est totalement isolé
22:23qui peuvent lui parler encore
22:24pour lui dire
22:25pour dire à Emmanuel Macron
22:27qu'il entend
22:28qu'il ne peut pas
22:29rester
22:29président de la République
22:30dans une situation
22:31de blocage
22:32comme celle-là
22:32et qu'il doit organiser
22:34et ordonner
22:35un départ
22:36dans les neuf mois
22:37qui viennent
22:37je reviens à la question
22:38de Perrine
22:39Sébastien Lecornu
22:40qui dit donc
22:41qu'il veut des ministres
22:42qui ne sont pas emprisonnés
22:43par leur parti
22:44vous vous êtes emprisonné
22:45par votre parti
22:46ou pas ?
22:47moi à titre personnel
22:48oh non
22:48pourquoi voulez-vous
22:49que je sois emprisonné
22:49par mon parti
22:50vous pourriez devenir ministre
22:51alors ?
22:52non mais pas du tout
22:53non non
22:53si c'est votre question
22:54je l'ai dit tout à l'heure
22:55non non mais vous savez
22:56moi j'ai fait un choix
22:57très clair
22:58à la suite
23:00d'un certain nombre
23:00d'épreuves
23:01que j'ai eu
23:02à supporter
23:03avec une violence
23:05anormale
23:06dont j'ai été l'objet
23:07non mais parce qu'il y a
23:08des appels
23:08à la responsabilité
23:10dans la période
23:11qui est grave
23:11écoutez-moi
23:12on est d'accord
23:12mais très clair
23:13j'ai pris du recul
23:14par rapport à tout ça
23:15je n'ai décidé
23:16de revenir dans le débat public
23:17à la suite de cette
23:18lamentable dissolution
23:19parce qu'avec l'expérience
23:20qui est la mienne
23:21j'ai eu l'intuition
23:22que ça se passerait
23:23très vite
23:24très mal
23:24et c'est ce que nous voyons
23:25aujourd'hui
23:25puisqu'il n'y a pas
23:26de majorité absolue
23:27et donc
23:27ce que je souhaite
23:28évidemment
23:29c'est porter ma voix
23:30dans le débat public
23:31en aucun cas
23:32appartenir à un gouvernement
23:34auquel a type personnel
23:35je ne crois pas
23:36mais pour autant
23:37me dire qu'il y a
23:38un certain nombre
23:38de personnalités
23:39de ma famille politique
23:39qui dans les fonctions
23:40qu'ils exercent
23:41sont capables
23:42de limiter la casse
23:43moi je vous dis tout de suite
23:44ça permet de limiter la casse
23:47or dans cette période
23:48je le répète
23:48il faut gérer les urgences
23:50et notamment
23:50faire en sorte
23:51qu'on ait un budget
23:52Pierre-Élène Tarnan
23:52Qu'est-il passé selon vous
23:54chez Emmanuel Macron
23:55lors de ce second quinquennat
23:56qui expliquerait
23:57cette succession
23:58d'erreurs politiques
24:00depuis les législatives
24:01ratées finalement
24:02de 2022
24:03après son renouvellement
24:04à la tête de l'État
24:05qu'est-ce qui a changé
24:07chez Emmanuel Macron
24:08depuis 2017 ?
24:09Je pense que
24:10lorsque l'on arrive
24:11à des fonctions
24:11aussi importantes
24:12avec l'audace
24:15qui est la sienne
24:15les qualités
24:16qui sont les siennes
24:17mais sans finalement
24:18avoir souffert
24:19sans qu'il y ait
24:21véritablement d'obstacles
24:22à la conquête du pouvoir
24:24comme ça a été son cas
24:25les obstacles
24:27sont tous tombés
24:27avant qu'il n'ait
24:28à les franchir
24:29en 2017
24:30les adversaires
24:31sont tombés
24:31les uns après les autres
24:32avec les affaires
24:33avec les querelles
24:34de personnes
24:34etc.
24:35Y compris en 2022
24:36avec la guerre en Ukraine
24:37qui a fait ça
24:38Déjà même 2017
24:39ça crée
24:40puisque là
24:40on est au domaine
24:41du psyché
24:43et bien finalement
24:44je pense qu'il a eu
24:46un parcours
24:46où il a eu le sentiment
24:47que la politique
24:48c'était facile
24:48je pense que même Moïse
24:50a eu plus de mal
24:51avec la mer rouge
24:51que lui
24:52et donc arrivé élu
24:53en 2017
24:54il a pensé
24:55que rien ne lui résisterait
24:56et à ce moment-là
24:57qu'est-ce qui arrive
24:58quand vous êtes assez jeune
24:59que vous n'avez jamais souffert
25:00vous choisissez autour de vous
25:02soit des gens expérimentés
25:03comme l'avait fait Louis XI
25:04soit vous choisissez
25:05des gens qui vont
25:06vous faire d'ombre
25:07et qui ne vous prendront pas la lumière
25:08et qui seront suffisamment
25:10inexpérimentés
25:11pour obéir au doigt et à l'œil
25:12et ça crée quoi ?
25:13Un process d'isolement
25:14arrive 2022
25:15il est élu bénéficiant
25:17du contexte
25:18de l'invasion
25:19de la Russie en Ukraine
25:20et là
25:20qu'est-ce qui s'est passé
25:21à ce moment-là ?
25:22Tout simplement
25:22il aurait dû acter
25:23que n'ayant pas
25:24la majorité absolue
25:25il recompose en urgence
25:26une majorité absolue
25:27je l'avais préconisé
25:29avec la droite
25:30alors on me dit
25:30oui oui mais
25:31la droite ne voulait pas
25:32bah évidemment
25:32la droite ne va jamais se jeter
25:33dans les bras
25:34du président de la République
25:35si en revanche
25:37en disant au nom de la France
25:38qu'il avait pris individuellement
25:40les personnalités
25:41de notre famille politique
25:42pour leur proposer
25:43un pacte
25:44dont il modifierait le programme
25:45évidemment qu'Eller serait allée
25:47la meilleure preuve
25:47ils y sont allés deux ans après
25:48Jean-François Copé
25:49et après
25:50l'acte du bris absolu
25:52c'est cette folle dissolution
25:54en un quart d'heure
25:54le soir d'une élection européenne
25:56et la suite de l'histoire
25:57vous la connaissez
25:58Emmanuel Macron a vu sa cote de confiance
25:59descendre à 14%
26:00dans un dernier sondage
26:02élabe
26:02pour le niveau
26:03d'impopularité
26:04record de François Hollande
26:06en 2016
26:0770% qui veulent qu'il démissionne
26:08est-ce que ça compte
26:08dans votre raisonnement
26:09cette impopularité
26:11non
26:11et c'est là-dessus aussi
26:13que je voudrais que les choses
26:14soient claires
26:14parce qu'on m'a dit
26:15ah oui mais on crée un précédent
26:16c'est-à-dire qu'un président
26:16dès qu'il est impopulaire
26:17on va lui demander de démissionner
26:18mais pas du tout
26:19c'est pas mon point
26:20c'est pas son impopularité
26:21qui est en cause
26:22lorsque je dis
26:22qu'il doit quitter ses fonctions
26:24de manière programmée
26:24c'est le fait que
26:25seule sa démission
26:27ait la solution au problème
26:29pour remettre
26:30sur la table
26:31avec les français
26:32dans un temps mesuré
26:349 mois
26:35enfin un débat de fond
26:36est-ce que vous reprenez
26:37les mots d'Edouard Philippe
26:38cette semaine sur RTL
26:39qui a donc repris
26:40intégralement votre idée
26:41d'une présidentielle anticipée
26:42lui il donne ses raisons
26:44les raisons suivantes
26:45l'état n'est plus tenu
26:46a-t-il dit sur notre antenne
26:47l'autorité
26:48et la continuité de l'état
26:49ne sont pas respectés
26:51c'est les raisons
26:53qui vous
26:53enfin écoutez
26:54de toute façon
26:55moi je vais plus loin
26:56c'est-à-dire que
26:57pour moi le vrai sujet
26:58n'est pas institutionnel
26:59il est politique
26:59c'est-à-dire que
27:00le système politique
27:02est dysfonctionnel
27:03aujourd'hui
27:04ça ne peut pas fonctionner
27:05parce qu'il n'y a pas
27:06de majorité à l'Assemblée Nationale
27:07et donc le président
27:08est un roi nu
27:08est-ce que vous estimez
27:09que l'état n'est plus tenu
27:10l'état ne peut plus être commandé
27:12dès lors que vous n'avez plus
27:13la possibilité de voter des lois
27:14et d'avoir un gouvernement
27:15qui tient
27:15je rappelle que le ministre
27:16est censé être le patron
27:17de son administration
27:18on ne peut pas dire
27:19que l'administration
27:19elle est beaucoup de patrons
27:20la cinquième république
27:21a atteint ses limites
27:22où il ne faut pas
27:22non
27:22ça n'est pas un problème
27:24institutionnel
27:25c'est un problème politique
27:27les institutions
27:28elles fonctionnent bien
27:28mais elles fonctionnent
27:29sur la base d'une règle
27:30il faut que le président
27:31ait une majorité absolue
27:33à l'Assemblée
27:33et si Emmanuel Macron
27:34ne part pas
27:35il se passe quoi ?
27:36je pense que
27:37ça va se terminer
27:37très très mal
27:38s'il ne part pas
27:40je vous le redis
27:41c'est impossible
27:42de tenir
27:43jusqu'en mai 2027
27:44comme ça
27:45très mal ça veut dire quoi
27:46par définition
27:47ça veut dire par exemple
27:48une crise des marchés
27:50qui va être extrêmement violente
27:52tous ces braves gens
27:54de LFI
27:55qui donnent des grandes leçons
27:56sur la suspension
27:56de la réforme des retraites
27:58ou du PS
27:59oublie un petit détail
28:00c'est qu'à la minute
28:01où la France
28:02suspend la réforme des retraites
28:03nous allons avoir
28:04une crise sur les marchés
28:05absolument phénoménale
28:06les investisseurs
28:07vont arrêter
28:08de faire confiance à la France
28:09nous serions
28:10le seul pays
28:11qui aurait une retraite
28:12à 62 ans
28:13je rappelle au passage
28:14qu'il faut une loi
28:15alors que dans le même temps
28:16toute la moyenne européenne
28:17ils sont entre 64 et 67 ans
28:19voilà
28:20donc nous sommes
28:20non seulement ridicules
28:22mais en plus
28:22nous ne sommes plus crédibles
28:24à l'égard des investisseurs
28:25voilà un exemple parmi d'autres
28:27le deuxième exemple
28:27c'est que je pense
28:28que les français aussi
28:29peuvent s'énerver sérieusement
28:30Jean-François Copé
28:31on se retrouve dans un instant
28:32juste après une petite pause
28:34dans ce grand jury
28:34on évoquera notamment
28:35un thème que vous avez évoqué
28:36d'une seule phrase
28:37pour l'instant
28:38quelle est la position
28:39des républicains
28:40vis-à-vis du rassemblement national
28:42faut-il gouverner
28:43avec le RN
28:43à tout de suite
28:44suite du grand jury
28:56présenté par Olivier Bost
28:57Jean-François Copé
28:59le maire
29:00les républicains
29:00de Meaux
29:01et notre invité ce dimanche
29:02Perrine Tarnot
29:03de Public Sénat
29:04et Loris Boichot
29:05du Figaro
29:06sont à mes côtés
29:07pour vous interroger
29:08le grand jury
29:10l'actualité de la semaine
29:11Les retraites
29:14le sujet des retraites
29:15est donc revenu
29:16dans le débat
29:17Jean-François Copé
29:19est-ce que ça doit être
29:19un sujet
29:20qui doit être tranché
29:22lors de la présidentielle
29:23de 2027
29:24c'est ce qu'a proposé
29:25Sébastien Lecornu
29:26cette semaine
29:26Ah ben ça c'est sûr
29:28c'est pour ça que
29:29rouvrir le débat avant
29:30est surréaliste
29:31je veux dire que
29:31quand j'ai entendu
29:32Madame Borne
29:33qui est quand même
29:34celle qui a présenté
29:35cette loi
29:35qui a bataillé
29:37pour qu'elle soit adoptée
29:38au détour d'une phrase
29:40alors qu'objectivement
29:42elle est ministre
29:42de l'éducation nationale
29:43et que pour plein de raisons
29:44il n'y a rien demandé
29:45a ouvert
29:46cette boîte de Pandore
29:48folle
29:48alors qu'on sait
29:49que c'est un des sujets
29:49les plus sensibles
29:50qui soient
29:51je me suis demandé
29:52jusqu'à quel point
29:53la Macronie
29:53allait continuer
29:54de tomber sur la tête
29:54en fait
29:55je voudrais quand même rappeler
29:57que
29:57cette loi
29:59elle est vitale
30:00c'est pas un petit débat
30:02et quelque part
30:03j'ai envie de vous dire
30:03moi je m'en fiche
30:04un petit peu
30:05de ce que pense
30:06monsieur Fort
30:07ce qui compte pour moi
30:08c'est l'intérêt
30:08c'est l'intérêt de la France
30:09Jean-François Copé
30:10ceux qui veulent
30:11la remettre en cause
30:12parlent d'un problème démocratique
30:14c'est-à-dire
30:15qu'elle a été adoptée
30:16avec un 49-3
30:17contre la vie majoritaire
30:20de l'opinion
30:21et qu'aujourd'hui
30:21il faut réparer
30:22quelque part
30:23cette réforme
30:24qui était mal engagée
30:25deux choses
30:25d'abord je conteste
30:27formellement l'idée
30:28qu'elle ne soit pas démocratique
30:29au motif qu'on a utilisé
30:30le 49-3
30:31l'article 49-3
30:32n'a rien d'antidémocratique
30:33il a été adopté
30:34dans la constitution
30:35comme un élément
30:36qui permet justement
30:37de rendre l'action publique
30:38efficace
30:39deuxièmement
30:40si la grandeur
30:42de la politique
30:43c'était uniquement
30:43d'adopter des lois
30:45qui recueillaient
30:4575% de popularité
30:47ce serait plus de la politique
30:48ce serait de l'arbitraire
30:50et de la démagogie
30:51je reviens
30:51je reviens
30:52je reviens
30:53c'est un point absolument majeur
30:55c'est le sens même
30:57de la grandeur
30:57de la politique
30:58je reviens juste
30:58sur l'idée
30:59d'en faire un débat
31:00pour 2027
31:01est-ce que c'est pas
31:01un carburant formidable
31:03pour les extrêmes
31:04pour tous ceux
31:05et toutes celles
31:06qui proposeront
31:06une solution simple
31:07pour les français
31:08dire on reviendra
31:09à 62 ans
31:10vous savez quoi
31:11je vais vous dire une chose
31:12moi je pense que
31:13le peuple français
31:14il est souverain
31:15c'est aux français
31:16de voir ce qu'ils souhaitent
31:17vous savez la fameuse formule
31:18c'est vous qui voyez
31:18ben voilà
31:19nous avons devant nous
31:20un enjeu absolument majeur
31:22qui est celui
31:22de préserver
31:23la retraite
31:24pour nos enfants
31:25donc à partir de là
31:27il n'y a pas 36 solutions
31:28soit on travaille plus longtemps
31:30soit on augmente
31:30les cotisations
31:31vous savez ce que l'opinion
31:32pense de cette question là
31:33mais je ne sais pas
31:33ce que pense l'opinion
31:34je vais vous dire une chose
31:35les gens
31:36au lendemain du jour
31:38où elle a été adoptée
31:39je le vois bien
31:39en tant que maire
31:40bien sûr qu'ils ont
31:41pour beaucoup d'entre eux
31:42râlé
31:42ça nous a tout changé
31:44par rapport à ce qu'on voulait faire
31:45mais d'abord
31:45ils ont des oreilles pour entendre
31:47ils savent très bien
31:47ce qui se passe ailleurs
31:48ils savent très bien
31:49que pour leur
31:50écoutez moi
31:50elle n'a pas été acceptée
31:52est-ce que les républicains
31:53eux-mêmes sont au clair
31:53sur cette réforme des retraites
31:55parce qu'on en voit
31:55on entend
31:56en ce moment même
31:57des voix
31:58qui parlent aussi
31:59d'une pause
32:00dans l'application
32:01de cette réforme
32:02mais vous avez effectivement
32:03on se rappelle
32:04qu'en 2023
32:04au moment du vote de la loi
32:06il y avait des députés LR
32:07qui s'y étaient opposés
32:08absolument
32:09mais d'abord
32:09chacun a son libre arbitre
32:11mais je voudrais rappeler
32:13que dans l'ADN même
32:14de la droite de gouvernement
32:15il y a un message
32:17de responsabilité
32:18à l'égard des français
32:18bon
32:19on ne peut pas
32:20se plaindre
32:20et craindre
32:21pour son pouvoir d'achat
32:22et ne pas voir
32:23que si on veut trouver
32:25une solution
32:25pour le pouvoir d'achat
32:26c'est pas uniquement
32:27en prenant l'impôt
32:28des plus riches
32:28c'est en travaillant plus
32:29parce qu'à ce moment-là
32:30forcément on produit
32:32plus de richesses
32:32et donc on a des meilleurs salaires
32:33mais comment vous expliquez
32:34qu'on entend
32:35ces voix divergentes
32:36au sein de votre famille politique
32:37je n'explique pas
32:37chacun a son avis
32:38vous me demandez le mien
32:38je ne suis plus
32:40porte-parole de carrière
32:41c'est fini ça
32:42c'est l'incertitude
32:43qui pesait
32:43sur le vote
32:44des députés LR
32:45il y a deux ans
32:46qui avait conduit
32:47le gouvernement
32:47à recourir
32:48à la méthode forte
32:49du 493
32:50pour faire adopter
32:51cette réforme
32:52la réponse est oui
32:52et de mon point de vue
32:53de la part de personnalité
32:55de ma famille politique
32:56qui depuis des années
32:57en appelle à la responsabilité
32:59ça n'était pas responsable
33:01et je l'ai dit à l'époque
33:02mais encore une fois
33:03il y a
33:03les positions individuelles
33:05de tel ou tel
33:05et puis il y a le bon sens
33:06voilà
33:07alors le bon sens
33:07c'est de rappeler
33:08que
33:09on ne peut pas mettre
33:10un litre et demi d'eau
33:11dans une bouteille d'un litre
33:11c'est de rappeler
33:12qu'aucun père de famille
33:14ou aucune mère de famille
33:15ne va dire à ses enfants
33:16si tu veux réussir plus tard
33:18il faut que tu travailles
33:19moins à l'école
33:20alors il y a un moment
33:21où ce débat
33:22il faut que nous l'ayons
33:23il y a un déni
33:23de cette réalité économique
33:25démographique
33:26que vous décrivez
33:27parce que malheureusement
33:28les responsables politiques
33:29ont la main qui tremble
33:30en France
33:31au moment de prendre
33:32ce type de décision
33:33qu'il y ait des manifs
33:34on le sait
33:34qu'il y ait des grèves
33:35on le sait
33:35mais vous avez constaté
33:36comme moi
33:37qu'à chaque fois
33:37que les gouvernements
33:38ont tenu
33:38et que ces réformes
33:39ont été faites
33:40un, elles ont permis
33:41de préserver
33:41le régime des retraites
33:42et deux
33:43une fois que la loi
33:45est passée
33:45les français sont légalistes
33:46et donc ils l'appliquent
33:48donc il faut avoir
33:48ce courage là
33:49mais encore une fois
33:50je voudrais le dire
33:51à ceux qui nous écoutent
33:52la réforme des retraites
33:53puis l'idée de suspendre
33:55c'est totalement démagogique
33:57d'ailleurs
33:57dans le genre gag
33:59je crois que c'est madame
34:00comment s'appelle
34:01madame Guettet je crois
34:02de LFI
34:03qui a dit
34:05on n'a qu'à faire
34:06un décret
34:08pour la suspendre
34:09ça prend 5 minutes
34:10ben non en fait
34:11il faut faire une loi
34:11vous voyez
34:12donc c'est ça la démagogie
34:14c'est de faire croire
34:14n'importe quoi
34:15et puis il y a ceux
34:16qui sont déjà
34:17à 62 ans et 9 mois
34:18parce que la réforme
34:18elle a commencé
34:19alors on va leur dire
34:20tant pis pour vous
34:20mais les prochains
34:21ils vont avoir une suspension
34:22et après troisième problème
34:24le risque politique
34:24ça va devenir un totem
34:26plus personne n'osera en parler
34:27on voit bien
34:28que le risque est énorme
34:29c'est le régime de retraite
34:30qui est en jeu
34:31le monde entier nous regarde
34:32et il y a un moment
34:33où je considère
34:34que la grandeur du politique
34:35il est de passer outre
34:36la démagogie
34:37c'est ça qui fait la différence
34:38d'une grande démocratie
34:39Jean-François Copé
34:40vous avez été ministre du budget
34:41l'enjeu de la semaine qui vient
34:44c'est d'avoir
34:44un gouvernement
34:45un budget
34:46déposé
34:48à l'Assemblée nationale
34:49présenté d'abord
34:49en Conseil des ministres
34:51si tout ça déraille
34:53qu'est-ce qui va se passer
34:55qu'est-ce qui peut se passer ?
34:56Écoutez
34:56il y a malheureusement
34:58ce risque
34:58que j'ai mis en exergue
34:59au début de notre entretien
35:00en vous rappelant
35:01que la priorité absolue
35:02dans la situation
35:03d'hyper crise
35:04que nous vivons
35:04c'est d'avoir un budget
35:05il faut donc impérativement
35:07qu'un projet de loi de finances
35:08soit déposé
35:09car si nous n'avons pas
35:10de projet de loi de finances
35:11déposé
35:11nous nous trouvons
35:12dans une situation
35:13qui est extrêmement dangereuse
35:14un gouvernement
35:15nous faudra le faire
35:16par ordonnance
35:17mais dans des conditions
35:17totalement inédites
35:18et puis
35:19deuxième risque
35:20c'est le risque
35:21d'un budget
35:21qui ne serait pas adopté
35:22qui serait refusé
35:24et là à ce moment-là
35:25nous rentrons dans
35:25l'inconnu
35:26à nouveau
35:27avec l'obligation
35:28de faire une loi spéciale
35:30dans la panique
35:31pour uniquement voter
35:32les services
35:32qu'on appelle
35:33les services votés
35:33donc regonduire
35:34à l'identique
35:35c'est ce qui s'est produit
35:35déjà l'année dernière
35:35très peu de temps
35:36vous le savez
35:37vous vous en souvenez
35:37ça a duré que quelques semaines
35:38donc en réalité
35:39cette situation
35:40d'incertitude
35:41d'une deuxième année
35:42va véritablement
35:44mettre en péril
35:45l'économie française
35:46Est-ce qu'il faut quand même
35:47se rassurer
35:48certains en tout cas
35:48se rassurent
35:49en se disant
35:49que la France
35:50est too big to fail
35:51trop grosse
35:52trop importante
35:53en Europe
35:54pour tomber
35:55ou est-ce que vous vous dites
35:56nous sommes au bord de la faillite ?
35:58Les deux
35:58les deux
35:59d'abord parce qu'il ne faut pas se tromper
36:01nous sommes habitués
36:02à un grand confort de vie
36:03en France
36:03avec un modèle social
36:04qui est extrêmement généreux
36:05alors si demain
36:06il n'y a pas de budget
36:07il n'y a plus le moyen
36:08de payer ce modèle social
36:10il faut quand même
36:10le rappeler aux uns et aux autres
36:11donc à un moment
36:12on va tous se trouver
36:13dans une situation
36:14de très grave
36:15danger
36:16et puis une crise financière
36:17je le répète
36:18vous avez vu l'évolution
36:19des taux d'intérêt
36:20nous sommes aujourd'hui
36:21dans une situation
36:22de dépendance
36:23très importante
36:24vis-à-vis de l'Allemagne
36:25l'écart s'est énormément accru
36:27et même
36:27qu'on emprunte aujourd'hui
36:29plus cher que l'Italie
36:29ça montre
36:30que le pays
36:31hélas le plus endetté
36:32donc on voit bien
36:33les risques considérables
36:35auxquels nous confronte
36:36cette situation
36:37politique folle
36:38le grand jury
36:402027
36:41c'est demain
36:42alors cette séquence
36:44n'a jamais aussi bien
36:45porté son nom
36:46en une semaine
36:47trois présidentiables
36:49ont pris des positions risquées
36:50Gabriel Attal
36:51qui ne comprend plus
36:51Emmanuel Macron
36:52Edouard Philippe
36:53qui l'appelle à démissionner
36:54avant 2027
36:55on en a parlé
36:56et Bruno Retailleau
36:57qui a claqué
36:57la porte du gouvernement
36:58est-ce qu'il n'y a
37:00dans tout ça
37:00pas une part de panique
37:02face au sondage aussi ?
37:04ça peut être
37:05j'en sais rien
37:05je ne suis pas dans leur cerveau
37:07la seule chose
37:08que je puisse vous dire
37:09surtout
37:09c'est que cela montre
37:09un président totalement isolé
37:11totalement isolé
37:12et il ne peut pas
37:13prétendre continuer tout seul
37:14dans une situation
37:16comme celle-là
37:16c'est ça que ça veut dire
37:18lorsque les principaux acteurs
37:19qui aujourd'hui
37:20sont censés le soutenir
37:21montrent cette situation
37:24d'incapacité
37:25de dialoguer avec lui
37:26et d'être entendu par lui
37:27le résultat des courses
37:28il est celui que vous voyez
37:29un colosse au pied d'argile
37:31vous appelez
37:32une présidentielle anticipée
37:33est-ce que vous avez
37:34vous même déjà trouvé
37:35votre candidat idéal ?
37:36non
37:36et d'ailleurs
37:37c'est tout l'intérêt
37:38de pouvoir le programmer
37:39dans la durée
37:40plutôt que de partir
37:41du jour au lendemain
37:41on peut espérer
37:42qu'il ait ce sens
37:43de l'état là encore
37:44Emmanuel Macron
37:45pour permettre
37:46à chaque formation politique
37:47la mienne comme les autres
37:49d'organiser
37:50un processus
37:51de désignation
37:52du candidat
37:53et ça voudra dire aussi
37:54être bien clair
37:54sur les alliances
37:55quand vous avez entendu
37:56Edouard Philippe
37:57vous rejoindre
37:58quelque part
37:58sur votre position
37:59d'une présidentielle anticipée
38:00vous vous êtes dit
38:01c'est intéressant
38:02Edouard Philippe
38:04vous pourriez le rejoindre
38:05non non
38:06mais moi
38:07j'ai parti à une famille politique
38:09je n'ai pas prévu
38:09de quitter cette famille politique
38:11je l'ai même dirigé
38:11alors dans des temps plus heureux
38:12mais enfin je l'ai dirigé
38:13donc ce n'est pas pour en partir
38:14en revanche
38:15je pense qu'il y a aujourd'hui
38:16que LR n'est pas l'UMP d'hier
38:18moi j'ai dirigé un parti
38:20où nous avions fait
38:21une vague bleue au municipal
38:22on avait 70% des villes
38:24de plus de 9000 habitants
38:25même s'il a baissé dans les sondages
38:26400 000 militants et sympathisants
38:28nous ne sommes plus là aujourd'hui
38:30est-ce que ça veut dire
38:31qu'il doit y avoir un rapprochement
38:32entre Bruno Rotaillot
38:33et Edouard Philippe ?
38:34ça veut dire surtout
38:35qu'il faut demain
38:36imaginer une nouvelle donne politique
38:39dans laquelle nous reconstituions
38:41le clivage droite-gauche
38:41est-ce que ça passe par une primaire ?
38:43vous démarrer vos questions
38:44donc j'ai fini ma phrase
38:45donc un clivage droite-gauche
38:48de gouvernement
38:48voilà
38:49donc on laisse le PS
38:50se fourvoyer avec LFI
38:52et se débrouiller
38:53de cette alliance folle
38:54qui aujourd'hui le mine
38:56et moi de mon côté
38:57je préconise que
38:58la droite de gouvernement
38:59se retrouve
39:00ces millions de français
39:01de droite
39:02qui ont voté Macron
39:04en 2022
39:05ils attendent aujourd'hui
39:06une dynamique de droite
39:08incarnant l'ordre
39:09et le progrès
39:10et qu'ils soient responsables
39:11avec des réformes courageuses
39:12qui peut faire ça ?
39:14l'ensemble
39:14des forces politiques
39:15de droite
39:16et de centre-droite
39:17ça nous amène à un débat
39:18donc il faudra
39:19d'une manière ou d'une autre
39:20puisque c'est pas clair
39:21qu'il y ait une primaire
39:22et Dieu sait
39:23si je ne l'aime pas la primaire
39:24mais je vois bien
39:24qu'il n'y a pas d'autre solution
39:25chacun veut y aller
39:26on est à dix candidats
39:27qui considèrent
39:28qu'il est irremplaçable
39:29à droite
39:29donc il va bien falloir
39:30qu'une primaire
39:31les départage
39:32quel serait le périmètre
39:33de cette primaire ?
39:34des partis de droite
39:36et de centre-droite
39:36à l'exception
39:37naturellement des extrêmes
39:39jusqu'à Sarah Knafo
39:40comme dit Laurent Wauquiez
39:41non mais je ne crois pas
39:42que Sarah Knafo
39:43partage les idées
39:44d'un grand parti
39:45de droite et de centre-droite
39:46donc pour ce qui me concerne
39:49j'exclus évidemment
39:50les équipes
39:51de M. Zemmour
39:52et de Mme Le Pen
39:53d'ailleurs ça a animé
39:55il y a trop de divergences
39:56ça a animé
39:57une partie de la semaine
39:58est-ce que
39:59les républicains
40:00pourraient gouverner
40:01avec le rassemblement national
40:02pour sortir de la situation
40:04politique actuelle
40:05ou même
40:05dans le futur
40:06arriver à cette fameuse
40:07alliance des droites
40:09que vous entendiez ça
40:10dans votre propre parti
40:11Bruno Rotaillot
40:12a été ambigu
40:13d'autres ont été moins
40:14avant de se raviser
40:15qu'est-ce que ça vous inspire ?
40:16je pense que c'est aussi absurde
40:18de gouverner avec le PS
40:19qui est allié avec LFI
40:21que de gouverner avec le RN
40:23avec lesquels en vrai
40:24nous ne partageons pas d'idées
40:26et je voudrais juste quand même
40:27poser le problème
40:29il y a une petite formule
40:30qui est bien habile
40:31qui consiste à dire
40:32l'alliance des droites
40:33mais c'est pas l'alliance des droites
40:34le rassemblement national
40:35je suis désolé de vous le dire
40:36il n'est pas à droite
40:37c'est une vue de l'esprit
40:38parce que vous regardez
40:39le programme économique
40:40vous regardez le programme social
40:42vous regardez même
40:43le programme régalien
40:44et vous vous rendez compte
40:45qu'en dehors de quelques grandes phrases
40:46il n'y a rien
40:47donc moi je vais vous dire une chose
40:48et c'est une responsabilité
40:49que vous journalistes
40:51vous pourriez prendre
40:51à un moment ou à un autre
40:52qui est maintenant que
40:54le RN est en vedette
40:55qu'on rentre un petit peu plus
40:56dans le détail
40:57qu'on ne considère pas
40:58comme un fait acquis
40:58que leur programme
41:00n'est pas clair
41:00et que c'est pas grave
41:01regardez
41:02on parle de finances publiques
41:03depuis tout à l'heure
41:03monsieur Bardella
41:04a considéré
41:06que le problème
41:07des finances publiques
41:07pouvait être traité
41:08en un message de TikTok
41:10de 3 minutes
41:12dans lequel en 3 minutes
41:13il nous explique
41:14comment il fait
41:15100 milliards d'économies
41:15et bien moi
41:16je vais vous dire une chose
41:17je pense que la politique
41:17c'est un métier
41:18comme médecin
41:19comme plombier
41:20comme enseignant
41:21comme bien d'autres
41:23et qu'en réalité
41:24il faut le faire sérieusement
41:25et pas faire croire aux gens
41:25n'importe quoi
41:26j'ai regardé les propositions
41:27de monsieur Bardella
41:28en 3 minutes
41:29pour faire 100 milliards
41:29c'est suppression
41:30de toutes les aides aux immigrés
41:31ça coûte pas cher
41:32suppression de la contribution européenne
41:36et puis
41:36qu'est-ce qu'il nous a rajouté
41:37la célèbre suppression
41:38de l'aide médicale d'Etat
41:39et puis la suppression
41:40de l'aide au développement
41:41et puis bien entendu
41:41la lutte contre les fraudes
41:42voilà
41:42et avec ça il trouve 100 milliards
41:44la vérité c'est que
41:45s'il veut trouver 100 milliards
41:45il faut faire quoi ?
41:47c'est une réforme de la fonction publique
41:48c'est une réforme des retraites
41:49c'est une réforme du temps de travail
41:51c'est une réforme des aides
41:52économiques et sociales
41:53pourquoi est-ce qu'il n'en parle pas de ça ?
41:55pour une raison très simple
41:55c'est que c'est son électorat
41:57et qu'ils ne sont que dans la démagogie
41:59donc je ne vois même pas
42:00sur le plan économique
42:01ce que l'on peut avoir de commun
42:02et que c'est pas anecdotique
42:03quand je dis ça
42:04et alors ce qui me sidère
42:05c'est qu'il y a
42:06des grands intellectuels
42:07des grands entrepreneurs
42:08des gens réfléchis
42:10des fameuses élites
42:11sur lesquelles d'ailleurs
42:12le RN tape régulièrement
42:13qui disent
42:14off, on peut peut-être en passer par là
42:16mais non
42:16parce qu'en passer par là
42:18ça veut dire quoi ?
42:19ça veut dire en réalité
42:20rentrer dans une dynamique
42:21dont on ne sortira pas
42:22parce qu'à partir du moment
42:23où vous choisissez l'alliance
42:25avec des gens
42:26avec lesquels vous êtes
42:26en désaccord profond
42:27et bien en réalité
42:28vous avez les mains liées
42:29surtout quand vous êtes minoritaire
42:30ce qui est le cas de LR
42:31regardez l'état du PS
42:33avec LFI
42:34est-ce que vous ciblez qui
42:36quand vous dites les élites ?
42:37est-ce que vous ciblez
42:38notamment le patronat ?
42:40non mais vous avez
42:41c'est de notoriété publique
42:42un certain nombre
42:43de chefs d'entreprise
42:43un certain nombre
42:44d'intellectuels
42:45un certain nombre
42:45de chercheurs
42:46un certain nombre
42:46de personnalités politiques
42:49qui aujourd'hui
42:50vous disent
42:50off, pourquoi pas finalement
42:52sans compter
42:53des groupes de pression
42:55qui sont organisés
42:56il y a des tas de mauvaises questions
42:57à poser au Rassemblement National
42:58que personne ne pose
42:59pourquoi est-ce qu'on ne pose
43:00jamais la question
43:01au Rassemblement National
43:02de nous dire
43:02un vrai plan
43:03efficace et crédible
43:05sur les questions de sécurité
43:06vous n'avez pas grand chose
43:08en fait
43:08pas grand chose
43:09pourquoi est-ce qu'on ne pose
43:10jamais de questions
43:10sur la relation avec la Russie
43:12on n'entend jamais
43:13le Rassemblement National
43:14sur ce sujet
43:15c'est l'ambiguïté permanente
43:17donc moi j'ai envie de vous dire
43:18dans ces domaines-là
43:19c'est pas des petits sujets
43:20quand même
43:20mais la question qui se pose
43:21à vous Jean-François Copé
43:21c'est est-ce que les républicains
43:22doivent réaffirmer
43:24leur ligne
43:24vis-à-vis du Rassemblement National
43:26je pense que nous n'échapperons pas
43:28à ce débat
43:28il est indispensable
43:29et il est même très sain
43:30encore une fois
43:31je le répète
43:32je le disais tout à l'heure
43:33lorsque François-Xavier
43:35et Bellamy
43:35votent une motion
43:36au Parlement européen
43:37déposée par Jordan Bardella
43:39vous n'avez pas trouvé
43:40que Bruno Retailleau
43:40était ambigu cette semaine
43:41sur le sujet
43:42je pense que
43:43je m'en suis expliqué avec lui
43:44je pense que
43:44sur la législative du Tarné-Garon
43:46c'est difficile à expliquer
43:47parce qu'en réalité
43:48nous on a toujours eu
43:49par rapport à ça
43:49une position
43:50qui se veut
43:51une position de crédibilité
43:52par rapport
43:53à notre électorat
43:54or quelque part
43:55il y a un moment
43:56où si on n'est pas crédible
43:57les mêmes causes
43:58produiront les mêmes effets
43:59on va nous dire
43:59là encore
44:00vous préférez
44:01renoncer à votre ADN
44:04pour avoir
44:05un petit bout de pouvoir
44:06et quelque part
44:07c'est ce qu'a fait Eric Ciotti
44:08finalement
44:08et moi je considère
44:09que nous avons là
44:10une divergence de fond
44:11et que cette divergence de fond
44:13elle ne peut pas être réglée
44:14simplement parce que
44:14Jordan Bardella
44:15est populaire sur TikTok
44:16et moi je fais partie
44:18plutôt de ceux qui pensent
44:18que plutôt que le TikTok
44:19de 3 minutes
44:20il vaut mieux un podcast
44:21de 30 minutes
44:22dans lequel vous prenez le temps
44:24d'approfondir les sujets
44:25parce que la politique
44:25est un métier
44:26que les problèmes
44:27sont complexes
44:28et que les français
44:28au fond d'eux
44:29le savent
44:29et que si la droite
44:31de gouvernement
44:31est capable de proposer
44:32un vrai projet responsable
44:34elle reviendra
44:35vers cette droite
44:36de gouvernement
44:36Le Grand Jury
44:39Question Express
44:40Allez rapidement
44:42Question Express
44:43c'est une série de questions
44:44et une réponse
44:45par oui ou par non
44:46pour ou contre
44:46D'abord les élections municipales
44:48alors sauf événements
44:49sont dans 5 mois
44:50vous dirigez la ville de Meaux
44:52ça fait presque 30 ans
44:54est-ce que vous serez candidat ?
44:56Absolument
44:56je l'ai annoncé
44:57à mes administrés
44:58au début de cette année
44:58Les élus de Paris
45:00sont en pleine tourmente
45:01en ce moment
45:02autour de leurs frais
45:03de représentation
45:04Anne Hidalgo
45:05a ouvert les dépenses
45:05de tous les élus
45:06après avoir été
45:07elle-même contrainte
45:08est-ce que vous êtes
45:08pour cette transparence totale ?
45:10Je suis pour la transparence
45:11ça c'est sûr
45:11mais au-delà de ça
45:12surtout
45:13c'est ça mon point
45:14c'est que je ne veux surtout pas
45:15et je regrette
45:16vraiment la une
45:17qui a été faite
45:17par vos confrères du Parisien
45:18il y a quelques jours
45:19qu'on amalgame
45:21le travail des élus locaux
45:22des dizaines et dizaines
45:24de milliers
45:24d'élus locaux
45:25avec ce qui se passe
45:26à la mairie de Paris
45:27enfin il faut savoir
45:28qu'aujourd'hui
45:29les maires des villes
45:30petites, moyennes ou grandes
45:32exercent leur fonction
45:33dans des conditions
45:34qui ne sont pas très faciles
45:35en termes matériels
45:36qui le font avec quand même
45:37beaucoup de désintéressement
45:39d'engagement
45:40et que j'aimerais quand même
45:42que cela soit rappelé
45:43parce qu'à force de taper
45:44sur tout le monde
45:44on en oublie que ce sont
45:46les maires aujourd'hui
45:46qui tiennent la République
45:47il n'y a pas que Paris
45:48en France quand même
45:49Vous pourriez rendre public
45:50vos frais de représentation ?
45:52C'est public
45:52mais tout est parfaitement public
45:53bien sûr
45:54Robert Lantère
45:55Faut-il faire entrer au Panthéon
45:57le dessinateur Charb
45:58qui a fait partie
45:58des 12 personnes tuées
46:00lors des attentats de jadis
46:01contre Charlie Hebdo
46:01c'était il y a 10 ans
46:03et cette entrée
46:03est une demande
46:04de sa famille
46:06et de sa rédaction ?
46:07D'abord toute demande
46:08est par définition
46:09respectable et légitime
46:11c'est un débat
46:12qui doit être posé
46:13qui doit donner lieu
46:15à un certain nombre
46:16de rapports
46:18d'études
46:18d'examens
46:19on ne peut pas balayer ça
46:20en une minute
46:20vous me demandez
46:21de faire quelque chose
46:22que je ne sais pas faire
46:22et pour autant
46:23j'ai évidemment
46:24comme tout le monde
46:24vécu avec la plus
46:26la plus grande tristesse
46:28l'horreur
46:29de ces attentats
46:31Alors demain
46:36dans l'actualité
46:37l'ancien président
46:38Nicolas Sarkozy
46:39saura s'il
46:40quand il va en prison
46:41après sa condamnation
46:42à 5 ans
46:43ferme pour association
46:44de malfaiteurs
46:45dans l'affaire libyenne
46:46il a fait appel
46:47quel est votre sentiment
46:49d'abord sur cette condamnation ?
46:51enfin là-dessus
46:52vous savez
46:54c'est de notoriété publique
46:56que ma relation
46:56avec Nicolas Sarkozy
46:58s'est beaucoup distendue
46:59ces dernières années
47:00même si
47:01nous avons fait le choix
47:03de nous revoir
47:04il y a quelques mois
47:04et d'une certaine manière
47:06de tourner cette page
47:08de nos relations difficiles
47:09et bon
47:11j'ai aujourd'hui
47:11évidemment
47:12une pensée personnelle
47:13pour lui
47:13parce que c'est
47:14un petit personnel
47:15une épreuve
47:16terrible
47:17pour le reste
47:18moi vous le savez
47:19j'ai toujours eu
47:20une position constante
47:20je n'ai jamais de ma vie
47:22commenté aucune décision
47:23de justice
47:24mais est-ce que
47:25sur l'exécution provisoire
47:26le fait de partir en prison
47:29avant, après c'est en appel
47:30et manifestement
47:31sans danger immédiat
47:33si Nicolas Sarkozy
47:34reste en liberté
47:35est-ce que ça
47:35ça vous interroge ?
47:36la difficulté
47:37vous savez
47:37c'est que
47:38vous avez d'un côté
47:39le débat politique
47:40le commentaire
47:40de l'autre
47:41vous avez
47:41l'argumentation juridique
47:43et toute la difficulté
47:44quand on n'est
47:45partie prenante d'un dossier
47:46donc quand forcément
47:47on ne le connait pas
47:48on n'a pas été aux audiences
47:49pardon c'est l'avocat
47:50qui parle
47:50c'est toujours horriblement
47:51difficile de rentrer
47:52dans ce débat là
47:53si en revanche
47:54vous me demandez
47:54ce qu'il faut penser
47:55de l'exécution provisoire
47:56la vérité c'est qu'elle
47:57est mieux encadrée
47:57mais ça c'est pas du domaine
47:59des juges
48:00c'est du domaine
48:00du législateur
48:01à force de vouloir
48:02en permanence rajouter
48:03des lois de plus en plus
48:04coercitives
48:05quand celles-ci sont appliquées
48:06on est tout étonné
48:08qu'elles le soient
48:08c'est ça notre problème
48:10aujourd'hui
48:10donc on devrait revoir
48:12l'exécution provisoire
48:12il faut encadrer
48:14l'exécution provisoire
48:16hors de tout cas d'espèce
48:18pour évidemment
48:18veiller à ce que celui-ci
48:20à ce que celle-ci
48:21ne soit appliquée
48:22et applicable
48:23parce que parfois
48:23il faut l'appliquer
48:24c'est dans des cadres
48:25bien précisés
48:25ça doit être un peu
48:26une autocritique
48:26parce que c'est souvent
48:27les républicains
48:27qui ont voté
48:28dans le cas d'espèce
48:29c'est pas le cas
48:30vous êtes journaliste
48:31vous êtes précis
48:32vous le savez
48:32vous pouvez lire
48:33un très bon article
48:33sur publicsénat.fr
48:34je l'ai revu
48:36il n'y a pas très longtemps
48:37et beaucoup de députés LR
48:38ont refusé de le voter
48:39mais les sénateurs LR oui
48:40on va passer à l'actualité
48:41c'est parce que vous êtes
48:42sur Public Sénat
48:43mais les députés
48:43n'ont pas voté
48:44Jean-François Copé
48:45on va passer à l'actualité
48:46internationale
48:46avec l'accord de cesser le feu
48:48au Proche-Orient
48:49et la libération
48:50à venir
48:51des derniers otages israéliens
48:53est-ce que Donald Trump
48:54méritait
48:58non enfin je crois que
49:01c'est vraiment le dernier
49:02des sujets celui-là
49:03le vrai sujet c'est pas ça
49:04le vrai sujet c'est
49:05est-ce que
49:06les initiatives
49:07qui ont été prises
49:08par Donald Trump
49:09peuvent permettre
49:10un chemin
49:11est-ce que ça instagne la paix ?
49:12il a pour lui la force
49:13et dans cette période
49:15où le droit
49:15est si peu entendu
49:16dans ce cas très précis
49:19on voit bien
49:19que c'est un élément
49:20qui a permis
49:21un petit peu
49:21de bouger les choses
49:22mais enfin
49:22nous sommes dans la partie
49:24la plus émouvante
49:26et en même temps
49:27j'emploie ce mot
49:29qui était
49:30le plus
49:31le plus possible
49:32de mettre en oeuvre rapidement
49:33c'est-à-dire
49:34un échange
49:35de la totalité
49:36des 49 otages
49:37avec
49:38les
49:392500 prisonniers
49:41palestiniens
49:42dont un certain nombre
49:43avaient participé
49:43à l'attaque du 7 octobre
49:44vous dites que
49:45ça c'est plus facile
49:46et que la paix
49:47en revanche
49:47en réalité
49:48le vrai enjeu de la paix
49:49nous en sommes encore
49:50très loin
49:51parce qu'on a tous bien compris
49:52que le vrai sujet
49:53c'est de savoir
49:54quel avenir
49:55pour l'état palestinien
49:57moi je fais partie
49:58comme des millions
49:59de gens dans le monde
50:00de ceux qui souhaitent
50:02qu'il y ait deux états
50:03bien sûr
50:03mais aujourd'hui
50:04le vrai sujet
50:05c'est
50:05à quoi peut ressembler
50:07un état palestinien
50:07alors même que
50:08les divisions
50:10au sein même
50:11du Hamas
50:12du FATA
50:14sont extrêmement importantes
50:15que le Hamas
50:16refuse toute perspective
50:17de désarmement
50:18alors que c'est évidemment
50:19un élément clé
50:20donc malheureusement
50:21les difficiles sujets
50:22sont devant nous
50:23Emmanuel Macron
50:24se rend
50:25demain en Égypte
50:26notamment pour la libération
50:27des otages
50:28en pleine crise politique
50:29française
50:29il doit aller
50:31demain en Égypte
50:33je ne sais pas
50:34d'abord parce que
50:35vous savez quand
50:35pour avoir
50:36évidemment dans mon expérience
50:37ministérielle
50:38eu des relations
50:39évidemment avec mes homologues
50:40des autres pays
50:41je sais l'importance
50:42de la crédibilité
50:43lorsque deux chefs d'état
50:44se rencontrent
50:45ce sont des professionnels
50:46et donc les chefs d'état
50:48des autres pays
50:48doivent regarder le nôtre
50:49en se disant
50:49il ferait bien de s'occuper
50:50d'abord de ses affaires
50:51avant de nous donner des leçons
50:52on a ce sujet quand même
50:53deuxièmement
50:55j'ai envie de vous dire
50:56il ne faut pas qu'il reste
50:57trop longtemps en Égypte
50:58parce que pour l'instant
50:58c'est quand même en France
50:59que les problèmes
50:59doivent être résolus
51:01est-ce que la reconnaissance
51:02d'un état palestinien
51:03qui a été
51:04décidé
51:06il y a quelques semaines
51:07par Emmanuel Macron
51:07peut aider
51:08à la paix
51:10au prochain
51:11comme il le soutient
51:13je suis partisan
51:15de deux états
51:16je l'ai toujours dit
51:17je n'ai jamais changé
51:17de position
51:18est-ce que
51:19les conditions
51:20étaient réunies
51:21pour annoncer
51:22quelque chose
51:22qui juridiquement
51:23n'avait pas d'effet
51:23évidemment non
51:24tout le monde le sait
51:25c'était trop tôt pour vous
51:26c'est pas que c'était trop tôt
51:27c'est que ça n'a pas d'effet juridique
51:28alors ce qui compte
51:29c'est le droit international
51:30donc une reconnaissance
51:31c'est d'abord
51:32une décision de droit
51:33et là dans le cas d'Espèce
51:34tout le monde sait très bien
51:35que ça n'a pas apporté de réponse
51:37et on le savait
51:37vous parliez des divisions palestiniennes
51:40est-ce que le fait
51:41qu'Israël
51:42continue par exemple
51:44de s'étendre en Cisjordanie
51:45est-ce que
51:46la guerre qu'on a vue à Gaza
51:49est-ce que ça ne rend pas
51:50finalement une solution
51:51à deux états
51:51est-ce que la solution
51:52n'est pas trop tardive
51:53est-ce que c'est encore possible
51:54d'avoir un état palestinien
51:55avec un tel état
51:57c'est la question
51:58la plus difficile qui soit
51:59on essaye tous
52:00depuis des années
52:00de trouver une solution
52:02chacun à nos petites places
52:03parce que quand on est sur place
52:04c'est beaucoup plus complexe encore
52:06et malheureusement
52:07nous ne progressons pas
52:08si jamais la démarche
52:10qui a été engagée
52:11permet de trouver un chemin
52:13je crois comme tout le monde
52:14je m'en réjouirais
52:15parce que je suis évidemment
52:16attaché à la fois
52:17à la sécurité d'Israël
52:18mais aussi bien sûr
52:19à ce qu'il y ait
52:19un état palestinien
52:20à ce que ces deux peuples
52:22puissent vivre en paix
52:24que l'on se sorte
52:25de ce cauchemar total
52:27et nous en sommes
52:28malheureusement
52:28encore loin aujourd'hui
52:29mais un petit espoir
52:30on verra ce que donnera la suite
52:32merci beaucoup
52:32Jean-François Copé
52:33pour ce grand jury
52:34on se retrouve
52:35la semaine prochaine
52:36avec encore
52:37une semaine politique
52:38certainement chargée
52:39bon dimanche à tous
52:40on se retrouve
52:41on se retrouve
52:42on se retrouve
52:42on se retrouve
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