Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 6 heures
Le maire de Béziers était interrogé par Olivier Bost (RTL), Perrine Tarneaud (Public Sénat) et Jim Jarrassé (Le Figaro).
Regardez Le grand jury avec Olivier Bost du 05 octobre 2025.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Bonjour à tous, bienvenue dans ce Grand Jury. Nous sommes en direct sur RTL et en direct également sur Public Sénat.
00:20Vous pouvez nous regarder sur le canal 8 de la TNT et sur toutes les box. Bonjour Robert Ménard.
00:24Bonjour à vous, vous êtes le maire d'hiver droite de Béziers. Vous vous revendiquez populiste, conservateur et identitaire.
00:34Alors, sur la situation politique pour avoir les républicains au gouvernement, Sébastien Lecornu leur propose dans un courrier ce matin de renforcer les pouvoirs des polices municipales,
00:45des nouvelles mesures contre les incivilités du quotidien et sur l'immigration, de mieux contrôler le nombre de visas.
00:52Tout ce que vous demandiez, Robert Ménard, il y a 4 mois au Président de la République.
00:57Seriez-vous plus proche des républicains aujourd'hui après avoir été un soutien de Marine Le Pen ?
01:02Bienvenue dans ce Grand Jury, Robert Ménard.
01:06A mes côtés pour vous interroger ce dimanche, Périne Tarnot de Public Sénat et Jim Jarassé du Figaro.
01:12Bonjour Monsieur.
01:12Dans ce Grand Jury, Robert Ménard. Nous aurons une séquence sur 2027. C'est déjà demain ou presque demain.
01:18Et puis vous répondrez aussi à nos questions express.
01:20Le Grand Jury, l'actualité de la semaine.
01:24Et l'actualité de la semaine, c'est bien sûr la situation politique.
01:28Cela fait 26 jours que Sébastien Lecornu a été nommé Premier ministre par Emmanuel Macron.
01:34Tout d'abord, Robert Ménard, très simplement, quelle espérance de vie à Matignon donnez-vous à Sébastien Lecornu ?
01:40J'en sais rien. Honnêtement, qui, s'il le sait ? Ce que je sais, c'est que c'est une mission impossible. Je les entends toute la semaine dire, du côté du Parti Socialiste, voilà, il faut une rupture.
01:51Très bien, tu imagines un peu ce que c'est. De l'autre côté, le RN, une rupture. Sauf que derrière le mot, c'est exactement le contraire.
01:58Comment ? C'est comme si tu dois, je ne sais pas, être copain avec deux personnes qui pensent exactement le contraire.
02:06Donc vous dites mission impossible, ça veut dire qu'il n'y aura peut-être même pas de gouvernement ?
02:08J'en sais rien. Peut-être qu'ils vont trouver à se rabibocher au dernier moment. Mais enfin, pour faire quoi ? Au bout d'un moment, tu te dis, au fond, ce qui mobilise un certain nombre de gens, c'est de dire, c'est mieux ça que le chaos.
02:22Mieux vaut la stabilité que le bordel. En un mot, c'est à peu près ce qui est dit. Oui, mais enfin, attendez, à quel prix ?
02:28C'est-à-dire, moi, j'ai lu, vous y faisiez allusion, la charte, comment ça s'appelle ? La feuille de route. Enfin, à ce degré de généralité, moi, je t'en fais tous les matins, une feuille de route.
02:40Parce que ce n'est pas à ce degré de généralité que ça se décide et que les divergences, elles existent. Elles existent dès que tu rentres dans des choses plus concrètes.
02:49On reviendra sur cette fameuse feuille de route, on y reviendra quand même un peu dans le détail. Mais à cette heure, les Républicains vont se réunir pour dire s'ils veulent bien rester au gouvernement.
02:57Est-ce que vous comprenez pourquoi Bruno Retailleau hausse le ton ?
03:01Oui, parce que le compte n'y est pas, comme dirait je ne sais plus qui. Évidemment.
03:05Mais quelle différence avec ce que proposait, par exemple, François Bayrou ? Les Républicains faisaient bien partie du gouvernement de François Bayrou ?
03:12Oui, d'accord, mais ça n'a pas marché avec François Bayrou. Donc tu te dis peut-être que pour recommencer exactement la même chose, ça ne sert à rien.
03:19Enfin, oui, vous avez raison, sur le fond, mais enfin, ce n'est pas ça la question. La question, c'est est-ce qu'aujourd'hui, ça sert à quelque chose
03:26d'avoir un gouvernement qui ne peut rien faire ? Moi, je pense que nous...
03:30Donc selon vous, les Républicains ne doivent pas participer à ce gouvernement ?
03:34Alors, moi, ce n'est pas ça ma réponse. Je pense qu'aujourd'hui, à ce niveau de question, il n'y a pas de réponse.
03:40Aujourd'hui, il faut juste que M. Macron s'en aille. Je veux dire, vous tournez, vous virez, c'est impossible de faire autrement.
03:46Je veux dire, ça va durer combien ? Vous disiez, vous posiez peut-être 3 mois, 6 mois, et tu recommences.
03:53Je veux dire, aujourd'hui, on le sait, les institutions en France, c'est d'abord le chef de l'État.
03:58Tant que tu ne le changes pas, tu ne règles aucun problème. En même temps, moi, je n'appelle pas, on ne va pas faire un coup d'État, marcher sur l'Élysée.
04:05Mais enfin...
04:06Au départ d'Emmanuel Macron, il peut y avoir aussi la solution de la dissolution.
04:08Ah, mais ça ne servira à rien, la dissolution. Je n'y pense pas une seconde. Qu'est-ce qu'il va y avoir avec la dissolution ?
04:12Peut-être une majorité pour le Rassemblement National ?
04:14Je pense qu'ils en rêvent. Je ne crois pas que ce soit très réaliste.
04:18On peut se retrouver avec un rapport de force, un peu plus de gens du Rassemblement National, un peu plus à gauche, un peu moins au centre, pour aller vite en besoin.
04:26Mais ça ne suffit pas à faire une équation.
04:29Pourquoi vous ne croyez pas à la victoire possible du Rassemblement National ?
04:31Là, je ne crois pas...
04:32Avec une majorité relative ?
04:33Oui, enfin, comme ça, tous les sondages que j'ai vus, et je pense que vous êtes encore meilleurs que moi dans ce domaine-là,
04:38ils ne donnent pas une majorité absolue au Rassemblement National. C'est ça, la réalité.
04:42C'est... Aujourd'hui, si tu veux changer réellement les choses, tu ne peux les changer qu'en commençant par le chef de l'État.
04:48Le problème, c'est qu'il est d'un tel narcissisme qu'il doit lui paraître absolument invraisemblable de laisser la place à qui que ce soit.
04:56Donc vous ne croyez pas non plus à la démission ?
04:59Ah non, non, moi, je n'y crois pas. Un instant, le problème entre ce que je pense souhaitable pour la France, ce que j'espère que le chef d'État estime souhaitable pour la France,
05:09et ce qu'il est prêt à faire, il y a un gouffre. Enfin, vous voyez bien comment il fonctionne.
05:13La bourde, la connerie, la folie qui a été la dissolution. Et puis ensuite, tu as M. Bayrou qui refait un truc invraisemblable,
05:25comme s'il allait avoir un vote de confiance. Tu te dis, mais comment des gens qui ont une telle expérience font des choses si calamiteuses ?
05:33Sébastien Lecornu est bien le premier ministre le plus faible de la Ve République, comme il l'a lui-même confessé.
05:38Vous avez vu, tu arrives en place et tu as 20% des Français qui te font confiance, ça veut dire qu'il y a 80% qui ne te font pas confiance.
05:47Moi, je ne le connais pas, donc je n'ai rien ni pour ni contre. Je veux dire, on lui demande de faire quelque chose que personne ne peut pas faire,
05:54mais ce serait quelqu'un d'autre. C'est exactement pareil.
06:00On peut trouver encore, si ce n'est pas lui, dans deux mois, un nouveau premier ministre et on aura exactement le même débat qu'on a là.
06:07C'est un débat, c'est une mission encore impossible. Il n'y a pas de solution à ça. La solution n'est pas à ce niveau-là.
06:14Sébastien Lecornu croit avoir trouvé une solution. C'est de dire au Parlement, débrouillez-vous pour discuter d'un budget.
06:19Et pour ça, il dit, j'abandonne le 49-3, qui est un principe de passage en force du gouvernement sur le budget.
06:28Est-ce que cet abandon du 49-3, vous trouvez ça comment ? Vous trouvez ça très habile, plutôt trompeur ?
06:34Je trouve ça suicidaire.
06:36Suicidaire.
06:36Attendez, vous disiez à l'instant, le ministre, le premier ministre le plus faible de la cinquième, le peu de trucs qu'il a.
06:44C'est-à-dire le 49-3, c'est-à-dire, il le pof, il le bazarbe.
06:48Mais vous comprenez la logique. Vous comprenez la logique, ça consiste.
06:50Oui, ça j'ai compris que c'est pour séduire la gauche en disant, regardez, je n'ai pas vous imposé.
06:56Mais qu'est-ce qu'il va faire ? D'abord, sur le fond, c'est quand même un truc de faux cul, pour dire la vérité,
07:01parce qu'il y a d'autres articles dans la Constitution qui permettent, à un moment donné...
07:04À un moment donné, on ne va pas rentrer dans le détail, mais en fait, il a d'autres articles.
07:09Mais non, c'est un aveu de faiblesse pour quelqu'un qui est déjà, vous le disiez, il le dit lui-même,
07:15ce n'est même pas vous, c'est lui qui disait, d'une faiblesse absolue.
07:18Aujourd'hui, on n'a pas besoin de ça. On a besoin de nouveau d'un État fort, d'un gouvernement avec une majorité,
07:24de quelque chose qui fonctionne. Et ça, encore une fois, ça ne peut pas passer.
07:29C'est du rafistolage, ceux qui le font.
07:30Donc, ce n'est même pas une démarche sincère de la part de, à vous écouter, de Sébastien Lecornu,
07:34quand il dit j'abandonne le 49-3.
07:36Attendez, je pense que, comment dire, je ne vais pas dire roublard, parce que c'est un vilain mot,
07:41mais il est habile. Allez, je cherche un mot.
07:43Il est habile en faisant semblant de céder quelque chose à la gauche, qui n'a pas beaucoup d'importance,
07:50mais en même temps, je ne le critique pas. Qu'est-ce que vous voulez qu'il fasse ?
07:53Qu'est-ce que vous feriez à sa place ?
07:54Non, mais Sébastien Lecornu dit très clairement, on passe à un régime parlementaire.
07:58Donc, c'est au Parlement de se débrouiller. Ça, vous pouvez l'entendre.
08:01Ça ne vous apparaît pas, finalement, de bon sens ?
08:03Oui, c'est peut-être de bon sens. Je pense que ce n'est pas une bonne chose pour la France.
08:07Vous savez, c'est comme M. Bayrou qui disait, ah oui, tiens, il y a mille soucis,
08:11mais je vais faire la proportionnelle. La proportionnelle, par exemple...
08:13Non, mais là, il s'agit du budget. Ce n'est pas gadget.
08:16Non, mais je n'ai pas dit que c'est un gadget.
08:18Je dis juste l'idée de remettre le pouvoir au parti, avec ce qu'il vient de dire,
08:24quand il dit, il n'y a plus de 49-3, c'est vous qui ferez la loi.
08:27Ou, comme M. Bayrou qui disait, je vais mettre la proportionnelle,
08:31c'est la même logique, c'est on va remettre au parti.
08:33Mais les partis, c'est le malheur de la France.
08:35C'est le malheur de ce pays. Pas qu'ici, c'est le malheur de ce pays.
08:38Ce que vous dites, c'est que, faute de consensus au Parlement, à l'Assemblée nationale,
08:42donc faute de majorité, la crainte pour vous, c'est que, notamment,
08:46le débat budgétaire n'aille pas jusqu'à son terme ?
08:48Donc, on se retrouve sans budget ?
08:50Non, on va se retrouver avec un budget, on va se retrouver, ou la reconduction d'un budget.
08:54En fait, ça existe dans les collectivités, tu peux toujours trouver.
08:56La France, elle ne va pas tomber à la renverse.
08:59Les fonctionnaires vont continuer à être payés et tout.
09:01Ce n'est pas ça, le problème.
09:02Le problème, c'est qu'aujourd'hui, tu ne peux pas avoir dit pendant des mois...
09:06M. Lecornu, il était dans un gouvernement où le Premier ministre, M. Bayrou,
09:09n'a cessé de nous expliquer qu'on était à la veille du chaos,
09:13que la situation économique était catastrophique, qu'il faut faire des économies et tout.
09:18Il les fait où, les économies ? Il les fera avec qui ?
09:20Il fera voter quelles mesures ?
09:22Dès que tu fais des économies, c'est impopulaire.
09:25Dès que tu es impopulaire, il faut que tu aies un peu de force pour taper du poids sur la table.
09:29Il va taper sur quelle table et sur toi et quel point ?
09:31Mais pour vous, un budget reconduit ou un budget par ordonnance, ce n'est pas grave.
09:35Ce n'est pas un déni de démocratie ?
09:38Je ne dis pas que ce n'est pas grave, monsieur.
09:39Je dis que ça ne va pas empêcher la France de vivre.
09:42Regardez, il y a 26 jours qu'on n'a pas de gouvernement, on continue à vivre.
09:45Oui, on paye quand même une dette de plus en plus chère et on a 3 300 milliards d'euros de dette.
09:50Je dis exactement la même chose que vous.
09:52Je dis qu'on ne va pas en mourir tout de suite parce qu'on va survivre là.
09:56C'est une catastrophe pour ce pays.
09:58Ce pays ne peut pas se payer le luxe de ne pas prendre de décision.
10:01Mais demandez à M. Lecornu de prendre des décisions
10:03alors qu'il n'a aucun moyen de les prendre, c'est se foutre de lui.
10:08Je ne sais pas ce qu'il est allé faire dans cette galère.
10:09Donc c'est Emmanuel Macron qui s'est trompé en choisissant Sébastien Lecornu comme Premier ministre.
10:13Il n'aurait pas dû faire comme ça.
10:14Ah non, il aurait dû.
10:16Quel que soit le Premier ministre qu'il choisira,
10:18on sera exactement dans la même configuration.
10:21Si c'était un type de gauche, case neuve ou que sais-je encore,
10:24ce serait exactement pareil.
10:24Là, ce qu'a fait M. le chef de l'État, M. Emmanuel Macron,
10:30c'est qu'il nous a foutus dans une pagaille monstre.
10:33Et c'est lui qui emporte la responsabilité.
10:35Lui, lui, tout seul.
10:36C'est lui qui emporte la responsabilité.
10:37Donc vous souhaitez vous appeler à sa démission ?
10:39Non, je l'appelle à un peu de raison.
10:44Et s'il aime ce pays, il démissionne.
10:47Mais moi, je n'appelle pas à la démission.
10:48C'est pas si ça revient.
10:49Non, non, non, attendez.
10:50Je ne dis pas...
10:51Non, non, non, non.
10:51Je ne dis pas...
10:52Non, non, ce n'est pas pareil.
10:54Je ne suis pas la française soumise qui dise
10:56on va faire voter des pétitions,
10:58on va faire descendre les gens dans la rue.
10:59Ça dépend de lui.
11:00Moi, je ne suis pas pour le mettre...
11:02Je ne vais pas le mettre dehors.
11:03Au nom de quoi ?
11:04Robert Benard, vous participez à une musique, entre guillemets,
11:07qui consiste à dire Macron démission.
11:10Je dis, s'il ne démissionne pas,
11:12c'est une catastrophe pour la France.
11:14Maintenant, il fait ce qu'il veut.
11:14Mais s'il démissionne, ça veut dire
11:16qu'on aura une campagne présidentielle extrêmement courte,
11:18de l'ordre de 30 jours.
11:19Est-ce que vous pensez que dans l'état actuel du pays,
11:21c'est suffisant pour construire un projet
11:23avec une majorité solide ?
11:25Vous avez raison, mais j'ai vu...
11:26Alors, je ne sais plus qui,
11:27parce que je ne veux pas m'approprier quelque chose
11:28qui n'est pas de moi.
11:29Je ne sais pas quel homme politique disait.
11:31C'était une bonne idée.
11:32Il n'a qu'à dire, je ne sais pas,
11:33je démissionne après les élections municipales.
11:37Elles sont en mars.
11:37Ça laisserait à chacun le temps de se préparer.
11:40Ça ferait que tout un tas de questions
11:42ne se poseraient pas.
11:43On saurait que le gouvernement, là,
11:44il est tellement transitoire
11:46qu'on peut fonctionner avec des ministres démissionnaires,
11:49puisque ça s'appelle comme ça.
11:50C'est rentré dans le langage courant de tout le monde.
11:52Je pense qu'il y a des réponses.
11:53Mais il faut qu'ils partent.
11:54Il faut qu'ils partent, maintenant.
11:56Personne ne va l'obliger à partir.
11:57Ça n'affaiblirait pas quand même la fonction présidentielle ?
12:00C'est-à-dire que pour tout successeur,
12:01l'idée que finalement,
12:03un mandat peut se terminer sur une démission,
12:05c'est une perte de pouvoir pour tous les successeurs, non ?
12:08Parce qu'il n'a pas affaibli la Ve République.
12:11Si tout allait bien...
12:12Je ne sais pas s'il est le seul, mais...
12:14D'accord, mais lui, vous me posez la question là.
12:18D'abord, oui, il l'a tellement affaibli
12:20que ça va un peu plus, un peu moins.
12:22On n'en est plus à sa près, pardon.
12:24Et pardon, moi, j'ai un tout petit peu de mémoire.
12:26Je n'ai pas votre âge.
12:27Je suis un vieux monsieur maintenant.
12:29J'ai juste le souvenir d'une démission
12:31qui était Charles de Gaulle,
12:32qui est juste l'auteur de la Constitution.
12:35Je veux dire, ça n'a pas affaibli
12:37quand il a dit j'ai été désavoué
12:39parce que le vote, vous vous rappelez...
12:40Le contexte n'était pas le même,
12:42le contexte politique, le contexte financier, budgétaire.
12:45Le contexte n'est pas le même,
12:48mais il a pensé que quand même,
12:49c'est peut-être ça, c'est un homme d'État,
12:52que quand il est désavoué,
12:54tu en tire un certain nombre de conséquences.
12:56Manifestement, monsieur Macron,
12:57ça ne lui vient pas à l'esprit de se dire
12:58je suis désavoué et Dieu sait qu'il est désavoué
13:01et donc j'en tire les conséquences.
13:04Enfin, vous vous rendez compte ?
13:05Comment il a 16, 17% de gens
13:07qui sont encore d'accord avec lui ?
13:09Vous savez ce que c'est ?
13:09Moi, je serai maire et j'ai 16 ou 17%.
13:12Comment ?
13:12Il a 22%, 22%.
13:14Oui, 20%, on s'en fout.
13:16À quelque chose près...
13:17Attendez, vous vous rendez compte ?
13:18Je me dirais, mais si les gens dans ma vie
13:20me détestent à ce point,
13:2180% ne me supportent plus,
13:23j'en tirerai des conséquences.
13:24Manifestement, ça ne lui vient pas à l'esprit.
13:26Donc, plutôt démission,
13:28quand le Rassemblement National demande lui une dissolution,
13:31et parle de dissolution régulièrement,
13:34il fait une erreur ?
13:34Ah oui, moi, je pense qu'ils font une erreur,
13:36parce qu'ils se disent qu'ils vont gagner les élections,
13:39c'est leur affaire,
13:40je ne suis pas au Rassemblement National,
13:42je pense que c'est une erreur.
13:43Mais pour eux, c'est leur problème.
13:45Dans l'absolu, je m'en contrefiche.
13:46Vous pensez qu'un front républicain
13:47pourrait encore barrer l'arrivée du Rassemblement National à Matignon,
13:52enfin, en tout cas,
13:53les empêcher d'obtenir une majorité à l'Assemblée Nationale ?
13:56Bien sûr.
13:57Moi, j'ai des socialistes chez moi,
13:58j'ai une réunion socialiste.
14:00Ils détestent la France Insoumise.
14:02Enfin, ils te disent ça tous les matins en se réveillant,
14:04tu les entends.
14:04Mais justement, est-ce que le Front républicain
14:06n'a pas basculé contre la France Insoumise ?
14:09Le jour où il y aura le Rassemblement National en phase 2,
14:13mais ils vont se rabibocher,
14:14ils l'ont toujours fait.
14:16Ils diront, mais face au danger fasciste,
14:18face au danger nazi,
14:22face à l'extrême droite qui nous menace,
14:24ils se retrouvont, ils l'ont toujours fait,
14:26ils continueront à le faire.
14:27Il y a quand même une évolution, Robert Ménard, à gauche.
14:28On voit bien qu'il y a une rupture entre la France Insoumise
14:32et le reste de la gauche.
14:34Ça, ça peut aussi se retrouver dans les urnes.
14:36Et il peut y avoir une France Insoumise
14:38qui est aujourd'hui finalement plus repoussoire
14:40que ne l'était le Rassemblement National.
14:41Ça, c'est une autre question sur les Français.
14:45Qu'est-ce qu'ils craignent le plus aujourd'hui
14:46entre le Rassemblement National et la France Insoumise ?
14:49Mais sur votre question, non.
14:51Je pense qu'il y a des vrais...
14:53Attendez, je ne suis pas abruti.
14:54Je vois les divergences qu'il y a
14:55entre le Parti Socialiste et la France Insoumise.
14:59Je vous dis simplement
14:59qu'ils se remettront d'accord
15:02face à ce qu'ils appelleront
15:04le danger de l'extrême droite.
15:05On prend un pari ?
15:07Vous allez le perdre.
15:07Je vous garantis, je vous retrouve.
15:09J'écris au Figaro et je leur demande.
15:12Est-ce que ce raisonnement vaut aussi,
15:14en cas de présidentielle ou de présidentielle anticipée,
15:17autre question, autre manière de formuler,
15:19selon vous, qui l'emporterait
15:20en cas d'élection présidentielle anticipée ?
15:23Je ne sais pas si c'est Marine Le Pen ou M. Bardella,
15:26mais aujourd'hui, qui est en face d'eux ?
15:29Je pense que si Marine Le Pen a la chance pour elle
15:33de se retrouver face à M. Mélenchon,
15:35et ce n'est pas exclu, regardez les derniers sondages,
15:38parce qu'on dit, oui, il ne fait que 12 ou 13 %,
15:40mais il n'a toujours fait que 12 ou 13 %,
15:42à un an des présidentielles, il a toujours fini à 20 %,
15:45là, elle a une vraie chance.
15:47Et ça permet de répondre à votre question, madame.
15:49Je crois qu'il y a une...
15:51Enfin, moi, je le vois autour de moi, mais ça, je ne suis pas...
15:54Et qui serait votre favori, vous, en cas d'élection présidentielle anticipée ?
15:56Non, je finis juste.
15:57Il y a une détestation aujourd'hui de M. Mélenchon
16:01qui est 100 fois plus importante, 10 fois plus importante
16:05que celle de Marine Le Pen.
16:06Elle a gagné là-dessus.
16:08Le RN, ils sont quand même plus responsables,
16:10ils n'applaudissent pas les antisémites de service,
16:13ils sont dans les manifestations quand il faut l'être
16:15contre l'antisémitisme,
16:17ils ont gommé leurs positions les plus folles furieuses
16:22sur l'Europe, l'OTAN ou les terrains économiques,
16:25même s'il y a encore des choses à changer.
16:27Je veux dire, aujourd'hui, ils te font moins peur que...
16:30Moi, je ne crains pas le RN demain,
16:32je crains la France insoumise, je vous le dis.
16:34Et vous...
16:35Je vous revois une parenthèse,
16:36mais s'il y avait une dissolution des élections législatives,
16:39vous pourriez être candidat ?
16:40Non, jamais.
16:41Ça ne m'intéresse pas.
16:42Je suis maire...
16:43Attendez, pour être précis,
16:44la politique nationale ne vous intéresse pas...
16:46Ce n'est pas la même chose,
16:47vous n'avez pas posé cette question.
16:48...en termes de responsabilité,
16:49bah alors je précise.
16:50Voilà.
16:50Donc les législatives, jamais,
16:52un député, ça ne vous intéresse pas ?
16:54Non, pas du tout.
16:55Pourquoi ?
16:56Parce que je suis maire d'une ville,
16:57c'est formidable d'être maire.
16:59Maire, tu proches des gens,
17:01tu changes des choses.
17:02Moi, je suis devenu maire,
17:04parce que c'est chez moi d'abord.
17:05J'étais journaliste, comme vous,
17:06pendant 40 ans.
17:07Et puis, je me suis dit,
17:09c'est bien de commenter...
17:10Ne le prenez pas mal, hein.
17:11C'est bien de commenter l'actualité,
17:13j'ai juste envie de changer
17:14un certain nombre de choses.
17:16Maire, tu changes,
17:17quel que soit le chef de l'État.
17:18Alors, tu as plus ou moins d'argent,
17:20si jamais ils sont plus ou moins proches.
17:21Non, mais il y a des moments, Robert Bernard,
17:22vous demandez des évolutions de loi,
17:24par exemple, des changements de loi.
17:25Ça, ça permet de le faire
17:26quand on est député.
17:28Oui, ça permet de le faire
17:29à d'autres niveaux aussi.
17:31Député, non.
17:32Mais qu'est-ce qui pourrait vous intéresser, alors ?
17:33J'en sais rien.
17:34La politique, moi, ça m'intéresse.
17:35Sinon, je ne serais pas ici.
17:37Je ne serais pas face à vous.
17:38Je serais maire dans ma vie.
17:39Non, mais c'est pour ça que je vous pose la question.
17:40Je ne sais pas.
17:41Tout est possible.
17:42Tout est possible, on verra.
17:43Au niveau de la politique...
17:44Attendez, tout est possible.
17:46Vous avez une ambition nationale ou pas ?
17:48Mais moi, j'essaye de peser sur le débat national.
17:50Bien sûr.
17:51Attendez, je ne sais pas ça.
17:52Sinon, je ne vienne pas à Paris.
17:53Est-ce que vous pourriez poser autrement
17:54sur le débat national avec une candidature ?
17:57Sur plein de manières, avec des gens,
17:59avec des gens qu'on pourrait soutenir,
18:01des gens dont je pourrais me dire
18:02qu'ils correspondent à quelque chose.
18:05Bon, on en reparlera dans notre séquence 2027
18:07pour savoir qui pourrait vous intéresser,
18:09qui vous pourriez soutenir.
18:11Si, dans le courrier adressé ce matin
18:16au socle commun par le Premier ministre Sébastien Lecornu,
18:19il a pris plusieurs engagements
18:21sur des sujets précis que vous défendez.
18:24Il propose par exemple d'étendre
18:25les compétences des polices municipales.
18:27Vous dites, enfin, ou il faut être plus précis ?
18:31Les deux.
18:32Enfin, et il faut être plus précis.
18:34Qu'est-ce que vous voudriez ?
18:35Ah, mais des choses très simples.
18:36Pour parler très concrètement,
18:38parce que l'intérêt de la maire,
18:38c'est que je me paye des problèmes très concrets.
18:41Aujourd'hui, la police municipale
18:44ne peut pas vous demander vos papiers d'identité.
18:47La police municipale ne peut pas vous demander
18:49d'ouvrir le coffre de votre voiture.
18:51La police municipale ne peut pas accéder
18:54à un certain nombre de fichiers.
18:55Attendez, pas des fichiers très secrets.
18:57Est-ce que votre voiture est assurée ?
18:59Est-ce que votre voiture est volée ?
19:01Comment vous voulez demander à la police municipale,
19:04je parle pour moi comme ailleurs,
19:06de faire son boulot
19:07quand elle n'a pas ce pouvoir-là ?
19:09Donc vous voulez, pour résumer,
19:11que les policiers municipaux
19:12aient les mêmes pouvoirs
19:13que les policiers nationaux dans la rue ?
19:14Mais ces pouvoirs-là,
19:16par exemple,
19:16vous savez comment je cherche le nom ?
19:17C'est les amendes forfaitaires.
19:19Vous savez, la police,
19:21si vous êtes dealer,
19:21on vous fout une amende tout de suite
19:22parce qu'une peine de prison
19:24que vous ne ferez jamais...
19:25Un consommateur, pas dealer.
19:26Non, non, attendez.
19:28Au dealer et au consommateur.
19:29Au mec qui vend de la drogue,
19:31on veut mettre une amende forfaitaire
19:32comme au consommateur.
19:34Non, le dealer,
19:36ça va en prison,
19:36c'est pas au tribunal.
19:38Pardon, répétez,
19:39les dealers,
19:40ils vont en prison ?
19:40Ils sont...
19:41C'est pas une armande forfaitaire
19:43pour les dealers,
19:44c'est pas du tout la loi.
19:45Les dealers vont en prison ?
19:47Il y a des dealers en prison,
19:49oui.
19:49D'ailleurs, on a des problèmes,
19:50c'est qu'ils continuent de dealer
19:50et de faire leur business
19:51en étant dans leur...
19:52Et 9-10e,
19:54ils ne vont pas en prison, monsieur.
19:55C'est d'abord ça.
19:56Moi, je les ferai chier
19:57avec des choses aussi seines que ça.
19:58Quand ces prérogatives reviennent
20:00aux police municipales,
20:01c'est est-ce qu'elles pourront encore
20:02dépendre du maire
20:03puisqu'on élargit leurs prérogatives
20:06à des compétences de police judiciaire ?
20:08C'est toute la question.
20:09C'est autre chose.
20:10Sur la compétence de police judiciaire,
20:13c'est un autre problème.
20:14C'est pas ce que je viens de vous dire.
20:15Là, je ne vous ai pas dit
20:16qu'on menait des enquêtes et tout.
20:17Mais moi, je suis tout prêt,
20:19je suis tout prêt dans un certain nombre de cas,
20:21à dire oui,
20:22on demande au procureur
20:24son avis et son autorisation.
20:25Ça ne me gêne pas.
20:26Pourquoi ?
20:27Moi, il y avait 30 policiers municipaux chez moi.
20:29Il y en a 140.
20:31Je ne le fais pas, madame.
20:32Je n'ai pas envie de dépenser cet argent-là.
20:34Normalement, je n'aurais pas à le faire.
20:35C'est ça, le fond.
20:36C'est comment se fait-il
20:37que des maires comme moi
20:38soient obligés de dépenser autant d'argent
20:40et on est la ville
20:41qui en dépense le plus
20:42par tête d'habitants
20:42pour assurer la sécurité
20:44de mes concitoyens.
20:45C'est à l'État de le faire.
20:47Mais il ne le fait pas.
20:47Oui, mais en demandant plus de pouvoir,
20:49vous alimentez ce cercle-là,
20:51entre guillemets.
20:51C'est-à-dire que l'État va continuer
20:52de se désengager sur des missions
20:54de sécurité.
20:55Absolument.
20:55J'entends mon opposition
20:56dire exactement ça, monsieur.
20:58Sauf que moi,
20:59je ne vais pas répondre aux gens de ma ville.
21:01Mais écoutez,
21:01on va voir quand l'État
21:03va se décider à mettre de l'argent.
21:04Ils s'en foutent, les gens.
21:06Les gens, ils veulent,
21:07quand ils sortent dans la rue,
21:08que ça se passe mieux.
21:09Je viens de mettre en place
21:10une brigade anti-stupe.
21:12Est-ce que la lutte
21:13contre les stupéfiants,
21:14c'est mon affaire ?
21:15Non.
21:15Vous avez raison.
21:16Vous avez une brigade anti-stupe,
21:17mais qui n'a pas les pouvoirs ?
21:18Non, mais qui va au moins
21:20pourrir la vie
21:21d'un certain nombre de gens
21:22qui sont là.
21:24Comment ils font
21:25pour leur pourrir la vie ?
21:26Passez 20 fois devant eux,
21:28devant le même point de deal.
21:29Ça ne vous exaspère pas ?
21:30Vous savez le sentiment que j'ai
21:32quand je passe dans une rue
21:34où chaque jour,
21:35toute l'année,
21:36il y a le même point de deal.
21:37Et en plus,
21:38quand ils ne sont pas loin d'une école,
21:39vous le vivriez comment ?
21:40Vous aviez dit...
21:41À Nice, il y a eu cette nuit
21:43une fusillade
21:43avec deux morts et trois blessés.
21:45Sans doute, probablement,
21:46un règlement de compte
21:48entre narcotrafiquants.
21:49Christian Estrosi,
21:50le maire, a demandé
21:50que l'armée vienne en renfort.
21:52L'armée, c'est une solution
21:53pour vous aussi
21:54dans ce type de règlement de compte ?
21:56Non, je ne crois pas un instant.
21:57Je ne crois pas un instant.
21:57Je comprends son exaspération.
21:59Donc, mille fois,
21:59je le comprends et tout.
22:01Mais ce n'est pas la réponse.
22:02Déjà, on aurait besoin
22:03de CRS plus nombreux,
22:05on aurait besoin
22:05de police plus nombreuses
22:06dans les zones rurales.
22:08Parce que maintenant,
22:08pardon,
22:09mais la trafic de drogue,
22:09c'est aussi dans les villages,
22:10ce n'est plus que dans les villes.
22:11On aurait besoin
22:12de plus de gendars.
22:13On n'a pas besoin de l'armée.
22:14C'est un effet de manche.
22:16En plus, vous voyez
22:17comment on mobilise l'armée là-dessus.
22:19Vous parliez des points de deal.
22:20Vous aviez dit à Emmanuel Macron
22:21lors d'une émission télé
22:23qu'il y avait un point de deal
22:25à 50 mètres
22:25d'un commissariat de Béziers.
22:28C'est toujours le cas aujourd'hui ?
22:29Non, en l'occurrence,
22:30celui-là n'y est plus.
22:30J'ai obtenu au moins ça.
22:32Il faut parler
22:33avec le chef de l'État
22:34pour obtenir
22:35qu'il n'y ait plus un point de deal.
22:36Il y a combien de points de deal
22:37à Béziers ?
22:38Oh, une quinzaine.
22:39Répertorié, on le sait.
22:40C'est ça qui...
22:41Je ne sais pas comment vous lire.
22:42Ça me tue.
22:44L'idée qu'on sache...
22:45Pardon.
22:46L'idée qu'on sache
22:47où il y a des points de deal,
22:49où ils sont.
22:50Les types, ils vous narrent,
22:51vous traversez la rue.
22:52Vous savez, c'est la brutie
22:53qui avait, vous savez,
22:54habillé son truc de sport,
22:56chair,
22:57sa tenue de sweatshore.
22:59Je ne sais pas comment ça s'appelle.
23:00Est-ce que vous craignez, vous ?
23:01Avec...
23:01Vous savez ce qu'on appelle
23:02un baisse en ville.
23:03Vous voyez ce que je veux dire ?
23:04Cette pochette.
23:05Et ça...
23:05Mais...
23:06Et il est là.
23:07Et il est là.
23:08Est-ce que vous craignez
23:09une ingérence des trafiquants de drogue
23:11dans les élections municipales ?
23:13On a vu que la commission
23:14des campes de campagne
23:15avait alerté sur ce sujet, justement.
23:16Je ne sais pas.
23:17Enfin, en tout cas, moi,
23:18je n'en sais rien.
23:19Je ne le vis pas.
23:20Vous ne le vivez pas à Belgique ?
23:21Non, absolument pas.
23:21Non, non, absolument.
23:22Mais en même temps,
23:23on n'est pas Marseille,
23:24donc, ou Nîmes.
23:25Et il n'est pas...
23:26Et pardonnez-moi,
23:27sur le municipal,
23:27une ingérence,
23:29ou en tout cas,
23:30une proximité
23:31entre certains candidats
23:33ou élus
23:33avec des islamistes.
23:35Ça, vous le voyez ?
23:37Mais ça, concrètement ?
23:38Concrètement,
23:39il y a,
23:40et pas seulement
23:42sur les listes
23:43de la France insoumise,
23:44sur des listes à gauche
23:45qui ne sont pas
23:46la France insoumise,
23:47des gens dont je sais
23:49que c'est des islamistes,
23:51des militants islamistes.
23:53Mais attendez, monsieur...
23:54Comment vous croyez
23:55des militants islamistes ?
23:56C'est parce qu'ils postent
23:56sur les réseaux sociaux ?
23:57Je pense à un, par exemple,
24:00on parle de chez moi,
24:00évidemment, par exemple.
24:02Le type, il a mis la Marianne,
24:04il lui a coupé la tête
24:05et à la place de la tête
24:06de la Marianne,
24:07il y a le Coran.
24:08C'est quoi ?
24:09C'est quoi, d'après vous ?
24:10C'est un islam tolérant ?
24:13Moi, je n'ai aucun problème
24:14avec les musulmans.
24:15Aucun.
24:15Peut-être parce que je viens
24:16de ces pays-là,
24:17parce qu'il y en a beaucoup
24:18dans ma ville
24:18et que je sais
24:19qu'ils n'ont rien à voir
24:21avec ça.
24:22Mais bien sûr,
24:23et ces gens-là,
24:23ils ne flirtent pas
24:24qu'avec la France insoumise.
24:26Et là, par exemple,
24:26vous l'avez signalé
24:27à la justice ?
24:28Bien sûr qu'il y a
24:29qu'on l'avait saisi.
24:31Il n'a rien eu à l'époque.
24:33Aujourd'hui,
24:33ils se retrouvent
24:34proches d'un certain
24:35monde de liste
24:36et donc,
24:36vous avez ces gens-là.
24:38Et pourquoi ?
24:39Mais faire une chose
24:40très simple.
24:41La communauté musulmane,
24:42elle est importante
24:43chez moi
24:43et ces espèces de saligos,
24:46vous savez pourquoi
24:46je vais dire saligos ?
24:47Ces saligos font ça
24:48parce qu'ils pensent,
24:50ils pensent
24:51que tous les musulmans
24:52sont comme ça.
24:53Vous vous rendez compte
24:54le mépris pour les musulmans,
24:55pour les mamans
24:56que je connais,
24:57parce que moi,
24:57je viens du quartier
24:59le plus difficile de la ville.
25:01Vous croyez que les gens
25:01que je vais voir
25:02quand je vais aller faire
25:03mes courses au marché
25:04de ce quartier-là,
25:05je pense,
25:06je les assimile
25:07à ces espèces
25:08de salopards
25:09évidemment pas.
25:10Mais il y a toute une partie
25:11de la gauche
25:12et pas que de la gauche
25:13insoumise
25:14qui pensent que
25:16pour séduire
25:16un certain nombre
25:17de gens
25:18qui sont des musulmans,
25:20il faut aller brosser
25:21les babouches,
25:22si j'ose dire,
25:23des islamistes
25:24mais qu'ils aillent
25:24se faire voir.
25:27On va passer
25:27aux questions express.
25:31Alors,
25:31les questions express,
25:32le principe est très simple,
25:33réponse par oui
25:34ou par non,
25:35pour ou contre,
25:36Robert Ménard.
25:38Marine Le Pen
25:38qui arrive avec un chaton
25:40de sa dernière portée,
25:42je rappelle que Marine Le Pen
25:43est éleveuse de chat,
25:44à son rendez-vous
25:45de Matignon,
25:46vous avez trouvé ça
25:47rigolo,
25:48décalé,
25:49ou mépuisant ?
25:49Ah, je sais son amour
25:50des chats,
25:51elle m'en a offert un.
25:52Donc,
25:52elle a offert un chat
25:53à ma fille,
25:54donc à l'époque
25:54où on se parlait,
25:55où on était...
25:56Vous ne l'avez pas gardé,
25:57d'ailleurs,
25:57je crois.
25:57Il voulait tuer
25:59mon autre chat,
26:00donc à un moment donné,
26:01entre faire plaisir
26:02à Marine Le Pen
26:03et mon chat,
26:04j'ai préféré le chat.
26:04Vous connaissez son amour
26:05mais est-ce que vous trouvez
26:06ça décalé d'arriver
26:07à Matignon ?
26:07Je ne savais pas,
26:08elle est venue avec un chat
26:09à Matignon.
26:09Vendredi matin, oui.
26:10Elle se la connaissait
26:11à Nimanis,
26:11mais pas à ce point-là.
26:12Le premier syndicat
26:14des enseignants
26:15des écoles primaires
26:16qui propose de débaptiser
26:18les vacances de la Toussaint
26:19et de Noël
26:19pour enlever
26:19leur caractère religieux,
26:21je précise que c'est une proposition
26:22qui n'est pas reprise
26:23par le ministère
26:24de l'Éducation nationale.
26:26Qu'est-ce que vous en pensez ?
26:27Mais c'est des fous furieux,
26:28monsieur.
26:29Ou alors,
26:30c'est des agents
26:30du Rassemblement national.
26:32C'est possible,
26:32peut-être au fond,
26:33ils sont membres
26:34du Rassemblement national
26:35et ils se disent
26:36qu'en faisant une proposition
26:37comme ça,
26:37ils vont faire gagner
26:38encore 10%
26:39de vos Rassemblements national.
26:40Comment vous pouvez dire ça ?
26:42Dans ma ville,
26:43je vais vous dire,
26:43dans ma ville,
26:44les deux tiers des enfants
26:45des écoles publiques
26:46sont d'origine immigrée
26:48et les neuf dixièmes
26:49sont musulmans.
26:50Mais je n'ai jamais entendu
26:52une maman...
26:53Moi, je mets une crèche
26:54dans mon hôtel de ville.
26:55Il y a 20 à 25 000 personnes
26:57qui viennent
26:57et il y a plein de mamans
26:59voilées
27:00qui viennent voir la crèche
27:02parce que la crèche,
27:03c'est la famille,
27:04c'est les enfants
27:04et tout ça.
27:05Mais comment on peut être
27:06à ce point déconnecté
27:09de ce pays
27:09où ils vivent ces gens-là ?
27:11Je ne sais pas.
27:11Je ne sais plus.
27:12Robert Bannater
27:13fait son entrée au Panthéon
27:14ce jeudi.
27:16Vous saluez cet honneur
27:17fait à un ardent défenseur
27:19de la justice en France.
27:20Bien sûr.
27:21Il a incarné quelque chose.
27:22Il a été un immense avocat.
27:24Moi, je ne suis pas d'accord
27:25avec tout ce qu'il a dit
27:26mais enfin,
27:27sur tout un tas de points.
27:28Regardez même
27:28sur la fin de vie,
27:31il a dit des choses
27:32qui aujourd'hui,
27:33qui gèneraient bien
27:34la gauche aujourd'hui.
27:35C'est un grand monsieur
27:36et puis sa femme.
27:37C'est quand même
27:38une immense dame
27:40avec qui j'ai beaucoup de respect
27:41et je les connaissais
27:42l'un et l'autre
27:42parce que quand j'étais
27:43le patron de Reporters Frontières,
27:44diriez-vous qu'ils nous ont aidés.
27:46Dernière question,
27:47peut-être rapidement.
27:47Rendre obligatoire
27:49les parkings gratuits
27:51devant les hôpitaux.
27:52Il y a une polémique
27:53sur le sujet
27:53dans plusieurs communes
27:54où les parkings sont payants.
27:56Je ne sais pas.
27:57Est-ce qu'à Béziers,
27:58ils sont payants ?
27:58Une partie est payante et tout.
28:00Est-ce que c'est un problème ?
28:01Non, non, mais je vais vous dire quelque chose.
28:02C'est une fausse question
28:03parce que si vous rendez gratuits
28:05les parkings devant,
28:07mais les gens,
28:07ils vont y rester 10 heures.
28:10Les gens, ils vous demandent
28:11quand ils ne connaissent pas
28:11la gestion du vie.
28:12Je ne vous mets pas en coche.
28:14Je vous rassure tout de suite.
28:15Quand vous ne connaissez pas
28:15le parking payant
28:17est l'ennemi du parking
28:18parce qu'à un moment donné,
28:20vous y restez sur le parking.
28:21Quand vous le faites payer,
28:22les gens,
28:23ils ne vont pas y rester
28:23toute leur vie.
28:24En même temps,
28:25il y a toute une page.
28:26Chez moi, le week-end,
28:27les parkings sont gratuits.
28:29Robert Ménard
28:29est l'invité de ce grand jury.
28:31On se retrouve dans un instant
28:31juste après la pause.
28:32Il nous reste pas mal
28:33de sujets à évoquer,
28:35notamment ce qu'a proposé
28:36Sébastien Lecornu
28:37sur le contrôle des visas,
28:38par exemple,
28:39contre les incivilités
28:40au quotidien.
28:41Ils nous parleront aussi
28:42de cette question
28:43qui a beaucoup animé
28:43ces dernières semaines.
28:44Faut-il taxer les riches ?
28:46A tout de suite.
28:57Suite du Grand Jury
28:58présenté par Olivier Bost.
29:01Robert Ménard,
29:02maire d'Hiverdroite de Béziers
29:03et notre invité,
29:04à mes côtés,
29:05Perrine Tarnot
29:06de Public Sénat
29:07et Jim Jarassé
29:08du Figaro
29:09pour vous interroger.
29:09Robert Ménard
29:15sur l'immigration.
29:17Sébastien Lecornu
29:18parle ce matin
29:18dans un courrier
29:19au fameux socle commun
29:21d'une stratégie
29:22de pilotage des visas.
29:24Alors vous,
29:24vous trouvez
29:24qu'il y a trop de visas
29:26chaque année délivrés
29:27pour venir en France.
29:29Est-ce qu'il faut réduire
29:30le nombre de touristes ?
29:32Attendez,
29:32d'abord,
29:33il y a quelque chose
29:33qui n'est pas écrit
29:34dans cette feuille de route.
29:37Il n'y a pas un mot
29:39sur l'immigration légale.
29:41Il ne parle que
29:42de l'immigration illégale.
29:44Bien sûr qu'il faut combattre
29:45l'immigration illégale.
29:46Comment vous...
29:48Les visas,
29:48c'est l'immigration légale.
29:49Oui, attendez.
29:50Il n'y a pas une fois écrit,
29:53une fois ce que pensent
29:54par exemple les LR,
29:55j'espère que ce sera
29:56pour eux un point d'achoppement,
29:59il n'y a pas nulle part,
30:00non,
30:00il n'y a nulle part écrit
30:02qu'il faut limiter
30:03le nombre d'entrées légales
30:05en France.
30:06On rentre combien ?
30:07Légalement.
30:08Entre, allez,
30:09400 à 500 000.
30:10On va pinailler,
30:11c'est à peu près ça,
30:11ça dépend des années.
30:12C'est impossible
30:14aujourd'hui
30:16de, comment dire,
30:17d'intégrer
30:18autant de gens.
30:19Oui, mais ce n'est pas
30:20400 à 500 000
30:21visas,
30:23ce n'est pas des gens
30:25qui viennent
30:25et qui restent nécessairement.
30:26Il y a des étudiants,
30:27il y a toute une série de visas.
30:28Il y a combien d'étudiants
30:29qui restent
30:31et qui ne repartent pas ?
30:32Attendez,
30:33c'est se foutre du monde.
30:34On a des problèmes
30:35avec l'Algérie,
30:36vous avez vu,
30:37je porte ici
30:38le portrait de Boalem
30:39sans salle
30:40et on a donné
30:411000 visas
30:42de plus
30:43de 1000 visas étudiants.
30:45Mais de qui on se fout ?
30:46Mais le nombre de visas
30:47d'étudiants
30:48algériens,
30:49c'est très peu de choses.
30:50Les visas algériens,
30:52alors attendez,
30:52j'ai regardé
30:53parce que...
30:53Sur les étudiants,
30:54il y en a juste
30:5634 000
30:57vis-à-étudiants.
30:59C'est tout à fait rien
30:59et non,
31:00ce n'est pas tout à fait rien.
31:02Il y a des symboles comme ça.
31:03Attendez,
31:03moi ça me hérisse le poil
31:05qu'on se foute
31:06à ce point
31:08des gens,
31:09qu'on dise
31:09on va être ferme
31:10sur les questions
31:11d'immigration
31:12avec les Algériens,
31:13pas les Algériens,
31:15pardon,
31:15je retire ce mot de suite,
31:16avec le gouvernement algérien
31:17et je ne confonds jamais,
31:18je suis néan.
31:19On a vu plusieurs politiques
31:21vis-à-vis de l'Algérie,
31:22on voit bien
31:22que ce soit de la fermeté
31:24ou du dialogue,
31:26il n'y a pas grand-chose
31:26qui fonctionne.
31:27Très bien,
31:27vous avez raison,
31:27mais on arrête,
31:28on n'a qu'à être sympa,
31:29on peut aussi se mettre
31:30à genoux devant
31:31le gouvernement algérien.
31:32C'est une façon aussi
31:32d'entretenir peut-être
31:33des relations avec l'Algérie,
31:34peut-être de pacifier
31:35à moyen terme
31:36nos relations avec l'Algérie
31:37en faisant venir
31:39des étudiants
31:39qui vont venir
31:41pendant 4 ans, 5 ans.
31:43C'est vrai que ça marche bien,
31:44cette idée,
31:44elle marche très très bien.
31:45C'est vrai qu'en 5 ans,
31:48le nombre de visas étudiants,
31:50il a augmenté de 18%
31:51avec l'Algérie
31:52et c'est vrai que tout ça,
31:53ça nous a permis d'avoir,
31:54enfin, vous fichez du monde,
31:55ça nous a permis d'avoir
31:56des relations plus saines
31:57avec le gouvernement algérien,
31:59encore une fois,
31:59pas avec les Algériens,
32:00avec le gouvernement algérien.
32:01Alors,
32:01qu'est-ce qu'on fait concrètement
32:02sur les visas ?
32:03Bruno Retailleau propose
32:04de centraliser la gestion des visas
32:06au niveau du ministère de l'Intérieur.
32:07Oui, parce que...
32:08Actuellement, c'est au niveau
32:08du Quai d'Orsay.
32:09Est-ce que vous...
32:10Il a raison,
32:11parce que là,
32:15contrefou de qui c'est ?
32:17Je dis qu'aujourd'hui,
32:18quand on dit
32:19on ne va pas se laisser marcher sur pied
32:21par cette clique
32:22qui dirige l'Algérie,
32:23Militaro,
32:24ce que vous voulez,
32:25affériste...
32:25Donc, il ne faudrait plus accepter
32:27aucun étudiant algérien en France ?
32:28Mais je n'ai jamais dit ça, madame.
32:30Mais enfin...
32:30Attendez,
32:31essayons de ne pas être...
32:32Non, mais alors,
32:32on fixe quoi ?
32:33Je ne suis pas de ceux
32:34qui vous disent
32:35il faut réduire à zéro l'immigration.
32:38Quand je vais dans un hôpital,
32:39comme vous,
32:40je suppose que moi,
32:40je suis le président
32:42du conseil de surveillance de l'hôpital,
32:44quand je me fais soigner
32:45à l'hôpital de Bézé,
32:46je suis content
32:47qu'il y ait un certain nombre de choses.
32:48Il y a en France
32:48quelques 6 000 médecins
32:50d'origine algérienne
32:51qui pallient dans plein de départements
32:53les problèmes de démographie médicale.
32:55Madame,
32:55essayez juste
32:55de ne pas caricaturer ce que je dis.
32:57Vous le laissez
32:58à M. Mélenchon
32:59de caricaturer.
33:00Je ne vous dis pas ça.
33:01Je ne suis pas
33:02pour l'immigration zéro.
33:03Ça n'a pas de sens.
33:04Quand je vais dans un restaurant
33:05chez moi,
33:06vous croyez que
33:07quand je vais dans la cuisine
33:08parce que j'y vais
33:08parce que les certains
33:09sont mes copains,
33:10vous croyez que je vois
33:11qui fait la plonge ou pas.
33:12Je ne suis pas abruté.
33:13Je n'ai jamais dit ça de ma vie.
33:14Donc,
33:15l'immigration économique,
33:16vous n'êtes pas contre ?
33:17Non, non, non.
33:17Je dis juste,
33:18monsieur,
33:19je dis juste,
33:20il y a d'autres pays.
33:21Je ne sais pas,
33:21le Canada,
33:22ce n'est pas une dictature
33:23d'extrême droite,
33:23le Canada.
33:25Au Canada,
33:26il y a un nombre de visas
33:28de gens qui rentrent
33:29fixés chaque année
33:31par le Parlement.
33:31C'est pour ça que je vous demandais
33:32est-ce qu'il faut interdire
33:33totalement les visas
33:34en provenance d'Algérie ?
33:35Mais bien sûr que non.
33:36Mais bien sûr que non.
33:37Attendez,
33:37aujourd'hui,
33:39avec ce qui se passe
33:40avec Boilem Sansal,
33:41pardon,
33:42écrivain,
33:43je vous rappelle,
33:44franco-algérien
33:45qui sera depuis bientôt
33:46un an en prison
33:47puisque c'est le mois prochain
33:49que ça fera un an.
33:50Oui,
33:50on n'accepte pas ça.
33:52On n'accepte pas
33:53ces 1 000 visas de plus.
33:54On dit non.
33:56Oh non,
33:56Dieu,
33:56Dieu,
33:56sinon ça sert à quoi ?
33:57Sinon ça sert à quoi
33:58de faire les cakes
33:59à tour de rôle ?
34:00Chacun vous dit,
34:01vous allez voir,
34:02on ne va pas se laisser faire et tout.
34:04Tu ne vas pas te laisser faire
34:05mais tu donnes 1 000 visas de plus
34:06et se foutre du monde.
34:07comment vous voulez
34:08que le gouvernement algérien
34:09vous prenne au sérieux ?
34:10Et de nouveau sur l'immigration,
34:12moi je pense qu'on a besoin
34:13d'une immigration.
34:14Je pense qu'on a besoin
34:15d'une immigration choisie.
34:16Ce n'est pas des propos,
34:17je ne vous donne pas l'impression,
34:19j'espère,
34:20d'être une espèce
34:21d'anti-immigré primaire.
34:23Je pense qu'on a besoin limité.
34:25Et je vais vous dire quelque chose.
34:26Je vais vous dire quelque chose.
34:28Les gens,
34:29et c'est plus facile
34:30de rentrer,
34:31de faire sa vie en France
34:33en s'appelant Robert
34:34que Mohamed.
34:35Vous croyez que je ne le sais pas ?
34:36Et quand le Mohamed est en question,
34:38il a réussi
34:38à faire sa place en France.
34:40Et c'est difficile.
34:41Je sais que c'est difficile.
34:43Est-ce que vous êtes...
34:43Lui, pardon,
34:44je veux finir sur ça.
34:46Lui,
34:46il n'a aucune envie
34:47et il a raison
34:48de voir une immigration
34:49continuelle
34:50continuelle,
34:51aussi importante
34:52qui le fragilise.
34:53Madame,
34:53vous,
34:54vous ne serez jamais menacée
34:56par l'arrivée d'immigrés
34:57qui vont vous prendre votre place.
34:58Aujourd'hui,
34:59dans un tout un tas
34:59de petits boulots,
35:01oui,
35:01ça te menace
35:02parce que les gens,
35:02ils acceptent de travailler
35:03dans des conditions
35:04qui ne sont pas normales.
35:06Alors moi,
35:06justement,
35:08parce que je suis né en Algérie,
35:10que j'ai un souci
35:11des Algériens,
35:11parce que vous les connaissez,
35:12parce que je les ai défendus
35:13pendant des années
35:14à la tête de Reporters Frontières,
35:16je ne les méprise pas au point
35:17de donner raison
35:19à leur propre gouvernement
35:20qu'ils ont essayé
35:21de combattre,
35:21qu'ils ont combattu
35:22en donnant
35:23mille visas de prix.
35:24Quelle est votre position
35:25sur l'aide médicale d'État ?
35:26On parle de la réaménager,
35:28de la supprimer
35:29pour certains,
35:30notamment le Rassemblement National.
35:32Quelle est votre position
35:32sur ce sujet-là ?
35:33Supprimer l'aide médicale d'État
35:35dans un certain nombre de maladies,
35:36ça n'a pas de sens,
35:37pas plus que l'immigration zéro.
35:39La diminuer,
35:39bien sûr,
35:40aujourd'hui,
35:41il y a un certain nombre
35:42de soins
35:42qui sont pris en charge
35:43à 100%.
35:45C'est à 100%.
35:46On ne paye pas.
35:47Les gens ne payent pas.
35:48Alors que le type
35:49ou la dame, pardon,
35:51qui est en France,
35:52qui a payé,
35:53qui travaille et tout,
35:54ne se voit pas remboursé
35:56de la même façon.
35:56Comment vous pouvez
35:57l'expliquer aux gens ?
35:59Que oui,
35:59si c'est une épidémie,
36:00mais si jamais ça,
36:02si c'est une épidémie,
36:02et si c'est un certain nombre
36:04de cas graves,
36:05personne en France,
36:06enfin,
36:06il faudrait être fou furieux
36:07pour dire,
36:08monsieur,
36:08alors attendez,
36:09je...
36:09Présentez-moi vos papiers,
36:12vous êtes en situation illégale,
36:14je ne vais pas vous soigner
36:15alors que vous risquez
36:16votre vie,
36:17mais bien sûr que non.
36:18On caricature toujours
36:19ce débat.
36:20Je dis juste
36:20qu'aujourd'hui,
36:211,3 milliard,
36:23ou 1,4 milliard,
36:24sur cette question-là,
36:25il faut faire des économies,
36:27tout le monde l'attend.
36:28Si le gouvernement
36:28ne le fait pas,
36:29ce sera encore
36:30un peu plus populaire.
36:31De manière beaucoup plus générale,
36:32sur la sécurité sociale,
36:33sur le doublement
36:34de la franchise médicale,
36:37c'était dans le débat budgétaire,
36:39on verra si Sébastien Lecornu
36:40le reprend ou pas mardi
36:41dans sa déclaration
36:42de politique générale,
36:43mais est-ce que pour vous,
36:44ça semble une mesure
36:45de bon sens ou pas ?
36:46De toute façon,
36:47il faudra prendre
36:48des mesures comme ça
36:48de bon sens.
36:50Aujourd'hui,
36:50j'ai lu la feuille de route.
36:52Il n'y a rien
36:53sur les économies
36:54où c'est d'une généralité.
36:56Sébastien Lecornu
36:56parle sur un autre sujet,
36:59mais celui de justice fiscale.
37:01Il dit qu'il faut des mesures.
37:02Est-ce qu'il faut faire
37:03payer les riches ou pas ?
37:04Attendez, je finis.
37:05Des mesures,
37:06tout le monde est d'accord,
37:06c'est au point des mesures,
37:08au point de généralité.
37:09Moi, si je vous dis,
37:10il faudrait quand même
37:11qu'il y ait un peu plus de justice,
37:12qui est contre un peu plus
37:13de civilité ?
37:14Est-ce qu'il y a un problème
37:15de justice fiscale ?
37:16Oui, bien sûr.
37:16Moi, je suis pour que
37:17les gens qui gagnent
37:19le plus d'argent...
37:20Vous trouvez que les très très riches
37:21ne payent pas suffisamment ?
37:22Non, je n'ai pas dit ça.
37:23Je dis qu'aujourd'hui,
37:24vu la situation qui est la nôtre
37:26aujourd'hui,
37:27qu'on demande
37:27à un certain nombre de gens
37:29très riches
37:29de faire un effort,
37:30honnêtement, ça ne me choque pas.
37:31C'est considéré qu'aujourd'hui,
37:32ils ne payent pas assez d'impôts.
37:34Non, ils payent assez d'impôts.
37:35Si on se portait bien,
37:36je ne leur en demanderais pas plus.
37:38Aujourd'hui,
37:38avec la situation qu'on a,
37:39les déficits qu'on a,
37:41ça ne me choque pas.
37:42Et je pense que la droite,
37:43et je pense que la droite
37:44a tort.
37:45Vous savez,
37:45il y a des choses.
37:46Dès que tu parles de justice,
37:49de dire la fraude sociale,
37:52tu as toute la gauche
37:53qui hurle.
37:54Comment vous voulez vous en prendre ?
37:56Mais c'est pareil.
37:57Avec la fraude fiscale,
37:58tu as toute la droite
37:58qui hurle en disant
38:00On ne peut pas avoir
38:02un peu de bon sens
38:03et se dire que oui,
38:04dans une période très difficile,
38:06on peut demander peut-être
38:06exceptionnellement plus d'argent
38:08à ceux qui ont les moyens
38:09d'en donner un peu plus.
38:11Mais ça ne règlera pas le problème
38:13que ça, c'est quand même
38:14de l'ordre du symbole.
38:15Il faut le faire
38:16parce que les gens
38:16qui ont acquis,
38:17il faudra demander des efforts,
38:19ne sont pas prêts à le faire sans ça.
38:20Mais ça ne règle pas le problème.
38:22Justement, la droite,
38:23Sébastien Lecornu,
38:24qui s'attaque au patrimoine financier,
38:25au holding,
38:26donc à l'optimisation fiscale
38:27des plus riches,
38:27ça, ça va dans le bon sens.
38:28Bien sûr qu'il a raison.
38:30Bien sûr qu'il y a
38:31un certain nombre de holding
38:32qui sont un moyen
38:33de ne pas payer des impôts.
38:34Bien sûr que quand vous avez
38:35de l'argent,
38:36vous avez un certain nombre
38:37de gens qui vous aident
38:38à faire de l'optimisation fiscale.
38:40Quand tu es salarié,
38:41alors je ne sais pas,
38:41peut-être qu'à RTL
38:42ou chez vous,
38:43vous gagnez tellement d'argent
38:44que ça vous concerne,
38:45je plaisante,
38:46c'est une exemple.
38:47Quand vous ne gagnez pas
38:48des milliers de cent,
38:49vous ne faites pas appel
38:50à un conseil
38:51pour payer moins d'impôts.
38:52Et est-ce qu'on doit tous
38:52faire un effort
38:53sur nos dépenses
38:54au niveau de l'assurance maladie ?
38:56Notamment,
38:56est-ce qu'il faut encadrer
38:57les arrêts maladie
38:58dont on voit
38:58que les dépenses explosent ?
39:01On est à plus 4 milliards
39:02depuis le Covid.
39:03Donc ça,
39:04vous êtes pour un encadrement
39:05des arrêts maladiciens.
39:06Je suis mère, madame.
39:07Vous croyez que je ne les vois pas
39:08les arrêts maladie ?
39:09Vous croyez que...
39:10Alors, il y a de vraies maladies,
39:11mais il y a des arrêts maladie
39:12de complaisance.
39:14Parce que, ajoutons,
39:15soyons méchants pour une fois
39:16avec les médecins.
39:17Pardon, madame,
39:18pour qu'il y ait un arrêt maladie,
39:19il faut qu'il y ait un médecin
39:20qui le soigne.
39:21J'ai en tête un médecin
39:22que je suis allé voir
39:23parce qu'il en avait signé
39:23tellement que ça consomme
39:25à me casser les bonbons.
39:26Je suis allé lui demander...
39:27Vous savez ce qu'il m'a répondu
39:27le médecin en question
39:28que je ne citerai pas ici
39:29par charité chrétienne ?
39:31Il m'a dit
39:31« Oh, mais je ne les reçois même pas.
39:33Tu sais, je ne sais pas
39:33ce qu'ils ont.
39:34Je leur mets un mot à ma secrétaire
39:37et comme ça,
39:38ils le récupèrent. »
39:39C'est ça, la réalité ?
39:40Qui le dit ?
39:41Qui les met en cause ?
39:41Je n'ai jamais vu
39:42des médecins de la Sécurité sociale,
39:44chez moi en tout cas,
39:45venir dire à un médecin
39:46« Vous vous foutez du monde. »
39:48Parce que vous donnez
39:48des arrêts maladie
39:49que vous ne devriez pas donner.
39:50Oui, il faut faire des économies,
39:51maintenant.
39:51– Sur la socialisation,
39:53une question.
39:53Est-ce que des économies
39:54peuvent être faites
39:55sur l'organisation
39:56territoriale de l'État ?
39:58Ça peut passer
39:59par une baisse des subventions,
40:00par une suppression
40:01d'un échelon territorial.
40:03Quelle est votre position
40:04sur le sujet
40:05en tant que maire ?
40:06Tout le monde
40:07ne doit pas faire tout.
40:09Moi, j'avais compris,
40:10vous avez compris,
40:11j'en sais rien,
40:11je prends un exemple comme ça.
40:13Les lycées,
40:14c'est la région.
40:15Le collège,
40:16c'est le département.
40:17Et les primaires,
40:18c'est la vie.
40:19Là, tout le monde est.
40:20Mais tout le monde sait
40:21où on est.
40:22Chacun sait.
40:23Mais attendez,
40:23sur la culture, par exemple.
40:25La culture,
40:26tout le monde,
40:27comme il faut faire plaisir
40:28à un certain nombre de gens,
40:29surtout quand tu es de gauche,
40:30tu te sens obligé
40:30de le faire.
40:32Tout le monde donne de l'argent.
40:33Il faut arrêter avec ça.
40:35Il faut que chacun
40:36sache,
40:37c'est une partie de la réponse,
40:38que chacun sache
40:39ce qu'il a à faire
40:40et qu'il n'y ait pas
40:41ces clauses générales.
40:42Je cherche le nom,
40:43je ne le retrouve pas.
40:44Vous savez,
40:44il y a une clause
40:45qui permet à chacun
40:46de compétences générales.
40:48Voilà, c'est vous
40:48qui avez raison.
40:48De compétences générales
40:49qui te permet, en gros,
40:51de faire ce que les autres font aussi.
40:52D'abord, ça,
40:53il faut arrêter avec ça.
40:54Oui, je pense qu'il y a
40:55trop d'échelons.
40:56Je pense qu'aujourd'hui,
40:58entre la commune,
40:59les intercommunalités,
41:01le département et la région,
41:02à moi,
41:03je supprimerai
41:04les intercommunalités.
41:05Et je suis président
41:06d'une intercommunalité,
41:07donc je ne plaide pas
41:08pour moi.
41:08Il y en a trop.
41:09Et est-ce que les collectivités
41:10territoriales doivent contribuer
41:11à l'effort national
41:12au niveau budgétaire ?
41:14On sait que les gouvernements
41:15de Michel Barnier
41:16et François Bayrou
41:16voulaient supprimer
41:175 milliards d'euros
41:18de crédits alloués
41:19aux collectivités territoriales.
41:20Vous êtes pour faire
41:21un effort budgétaire ?
41:21Je ne peux pas vous dire ça
41:24et puis maintenant vous dire
41:26« Ah mais comme maire,
41:27vous savez que c'est les autres
41:28qui vont faire des économies
41:29par nous. »
41:30Bien sûr qu'on peut faire
41:31des économies.
41:32Et le seul endroit
41:33où vous pouvez en faire
41:33vraiment des économies,
41:35c'est sur le personnel,
41:36madame.
41:37Il ne s'agit pas
41:38de renvoyer les gens.
41:40Il s'agit d'arrêter
41:41de remplacer tous les gens
41:42qui partent à la retraite.
41:43Moi, j'ai réduit de 10%
41:45le nombre de fonctionnaires
41:46de la ville.
41:48Je n'ai renvoyé personne
41:49en faisant en sorte
41:50de ne pas les renvoyer.
41:51Ce n'est pas de moi.
41:52C'est ce qu'avait fait
41:53Nicolas Sarkozy.
41:55Bien sûr qu'il faut faire ça.
41:56Mais allez le dire.
41:58Allez dire
41:58dans telle ou telle administration
42:00parce qu'à ce degré
42:01de généralité,
42:02ça ne vous coûte rien.
42:03Mais allez dire
42:04que peut-être
42:05qu'à l'éducation nationale,
42:06il y a un certain nombre
42:06de gens qui ne sont pas nécessaires.
42:08Ceux qui ne voient jamais
42:09un enfant de toute l'année
42:10en classe.
42:11Peut-être que dans les hôpitaux
42:13et je préside
42:14un conseil de surveillance
42:15de l'hôpital.
42:15Peut-être que dans
42:16la partie administrative
42:17de l'hôpital,
42:18on peut faire des économies.
42:20Mais il faut avoir
42:20un peu de courage.
42:21On n'a pas besoin
42:22de gens très intelligents.
42:24On n'a pas besoin
42:24à la tête de l'État
42:25de gens cultivés.
42:26On a juste besoin
42:27de gens qui ont
42:28un peu de bon sens,
42:30de la liberté
42:31par rapport au parti
42:31et juste un peu de courage
42:33pour dire de temps en temps
42:34aux gens
42:34à vous dire
42:35vous, je ne suis pas d'accord
42:36avec vous
42:37et voilà pourquoi.
42:38Il faut le dire.
42:38On va parler du prochain scrutin,
42:40Robert Ménard.
42:41Parce que les élections municipales
42:47sont dans six mois pile.
42:49Alors déjà,
42:49pouvez-vous nous confirmer
42:51qu'à Béziers,
42:52vous serez soutenu
42:53par les Républicains ?
42:54Écoutez,
42:55je l'ai appris
42:55en lisant la presse.
42:56D'accord.
42:57Aucun contact avec eux ?
42:58Ah non,
42:58je ne vous ai pas dit ça.
43:01Je rencontre,
43:02j'aime beaucoup
43:03Bruno Botaillot.
43:04Ce n'est pas une faille
43:04d'une chose,
43:05j'aime beaucoup.
43:06Vous savez pourquoi je l'aime ?
43:06J'aime pour un truc
43:07tout simple.
43:08C'est parce qu'il disait
43:08la même chose
43:09quand il n'était pas au pouvoir
43:11et quand il l'est.
43:12Rien que ça,
43:12ça me le rend sympathique.
43:13En plus,
43:14ce qu'il dit,
43:15globalement,
43:15je le trouve plutôt bien.
43:17Mais je n'ai jamais discuté ça.
43:18Je n'ai jamais demandé ça.
43:20Je vais vous poser la question différemment.
43:21Je suis ravi.
43:22Attendez,
43:23vous,
43:24un type vous dit
43:24je vous aime bien monsieur,
43:26vous lui dites
43:26ah non,
43:26je préférerais un mec
43:27qui dit
43:27je suis un gros con.
43:28Je préférerais un mec
43:30qui m'aime.
43:30Vous avez besoin de ce soutien
43:31parce que vous ne serez plus soutenu
43:32par le Rassemblement National
43:33ou parce qu'ils vont présenter
43:34un candidat ?
43:35Ah j'en sais rien,
43:35j'en sais rien.
43:36Je n'ai pas entendu
43:37le Rassemblement National là-dessus.
43:38Mais vous entendez comment
43:39aujourd'hui avec le Rassemblement National ?
43:40Oh,
43:40on est dans une ère un peu glaciaire
43:42si c'est ce que vous voulez savoir.
43:43Donc plus aucun contact ?
43:45Non, non,
43:45plus aucun contact,
43:46c'est pas vrai.
43:47D'abord,
43:47j'ai un maire à côté de moi
43:48qui s'appelle Louis Allure.
43:49Non, mais avec Marine Le Pen,
43:50avec Jordan Bardella.
43:51Ah non, il y a très longtemps
43:51qu'on ne s'est pas parlé.
43:53Mais il y a Louis,
43:54il y a d'autres gens
43:55que je connais,
43:55je les connais bien.
43:57Et Louis,
43:57on aime le rugby ensemble.
43:58Le soutien de LR,
44:00c'est éventuellement,
44:02peut-être pour,
44:03si aux législatives,
44:05s'il y avait des législatives,
44:06pour que les républicains
44:07puissent se présenter
44:08et vous pourriez les soutenir, non ?
44:12Ah non, honnêtement,
44:12je ne sais pas.
44:13Il n'y a pas du tout d'accord comme ça.
44:14Ah non, non,
44:14il n'y a rien.
44:16C'est un soutien purement désintéressé,
44:18spontané,
44:19et vous n'étiez pas au courant.
44:22Non, mais je pose la question.
44:24Vous prenez pour un débit le mental.
44:25Ah pas du tout,
44:26non, non, non.
44:26Je vais juste préciser les choses.
44:27Vous allez préciser.
44:30Un, je n'ai jamais discuté...
44:31Un soutien à l'insu
44:32de votre plein gré.
44:32Attendez,
44:33mais je n'ai pas eu un type
44:36du rassemblement,
44:37du DLR,
44:38non, ce n'est pas officiel,
44:39je vous rappelle tout de suite,
44:40qui m'a dit
44:42on va vous soutenir.
44:43Personne ne m'a dit,
44:44je l'ai découvert dans la presse.
44:45Je discute avec M. Retailleau
44:47sans problème.
44:48J'aime beaucoup M. Retailleau
44:50et même pour la première fois
44:51de ma vie,
44:52la première fois de ma vie,
44:54c'est pas vrai,
44:54je ne l'ai jamais fait,
44:55je suis allé dans un congrès
44:56d'un parti
44:57qui étaient les Républicains
44:58pour leur parler
44:59des libertés
45:00où il est s'estime
45:01qu'avec ce que j'ai fait
45:02pour les droits de l'homme,
45:03j'avais un peu d'expérience.
45:03Donc vous aimeriez
45:03que Bruno Retailleau
45:04vous soutienne officiellement
45:05alors, si on vous écoute bien sûr,
45:06ça serait logique.
45:07Ça me ferait très plaisir,
45:08bien sûr, madame.
45:10Je préfère qu'ils me soutiennent,
45:11mais si le Rassemblement national
45:13veut me soutenir,
45:14je trouve que c'est très bien.
45:15Je ne sais pas si Edouard Philippe,
45:17il lui vient à l'esprit
45:18de me soutenir,
45:19il aurait raison.
45:20Attendez,
45:20comment tu peux présenter
45:23quelqu'un contre moi
45:24dans cette ville
45:25avec un programme
45:26qui est en fait
45:27au niveau municipal,
45:29ce que les uns et les autres
45:30réclament au niveau national ?
45:31On parlait de dépenses publiques
45:33et de décentralisation.
45:35À Béziers,
45:36vous aimez beaucoup
45:37les statuts et les bus.
45:39Vous en avez installé
45:40une quinzaine
45:41depuis que vous êtes maire
45:42et vous avez un prochain projet,
45:43l'installation d'un colosse
45:45de 30 mètres,
45:46un colosse de rhodes.
45:47Vous avez perdu la qualité.
45:49Le coût est estimé
45:50autour de 5 millions d'euros.
45:52On l'a eu,
45:52on ne peut pas le faire.
45:54On ne peut pas le faire.
45:55Ça coûte trop cher ?
45:56Quoi ?
45:57Ça coûte trop cher ?
45:57Non, ça pose des problèmes techniques
45:58et puis on est sur un terrain
45:59qui nous appartenait
46:00mais aussi au Conseil.
46:01départemental
46:02et ça n'a pas pu faire.
46:03Mais peut-être
46:03parce que c'est trop cher aussi.
46:04Est-ce que la Cour régionale des comptes
46:06a tiqué un peu sur ce projet ?
46:08Oui, il a tiqué tant qu'ils veulent surtout.
46:10Il y a des élus
46:11et puis il y a la Cour.
46:12Ce n'est pas tout à fait.
46:12Mais ce n'était pas un peu
46:13vous renoncer
46:15pour des questions pratiques
46:16ou parce que,
46:17vu l'accueil,
46:18vous vous dites
46:18que ce n'est quand même pas
46:19forcément une bonne idée ?
46:20C'est un peu médiélo ?
46:21Non, non.
46:22Un,
46:22c'est pour des raisons pratiques
46:24mais je fais pire que ça
46:25puisque je vais,
46:26si j'ose dire,
46:27c'est pour aller dans votre sens
46:28puisque j'ai décidé
46:30de reconstruire
46:30la ville de Béziers
46:32telle qu'elle était
46:3330 ans après.
46:34Après Jésus-Christ
46:35sur 20 hectares.
46:36On va reconstruire
46:37avec les mêmes méthodes
46:38qu'à l'époque
46:39une ville
46:4030 ans après Jésus-Christ.
46:41Pour en faire un parcouru
46:43et c'est un parc d'attraction ?
46:45Et ce sera,
46:46vous pourrez aller visiter
46:47et vous pourrez même apprendre
46:49si vous avez marre
46:50de journaliser.
46:50Donc ça, c'est dans votre projet municipal.
46:51Vous pourrez venir tailler.
46:52Non, non,
46:53ce n'est pas un projet municipal.
46:54C'est annoncer,
46:55c'est voter,
46:55on est tout ça.
46:56Sinon, je ne le ferai pas.
46:58Sur les mandats municipaux,
46:59il y a une question
46:59qui fait polémique
47:00cette semaine,
47:01c'est celle des frais
47:01de représentation des maires.
47:03Alors ça fait surtout polémique
47:04à Paris,
47:05mais vous, j'imagine
47:05que vous avez des frais
47:06de représentation.
47:08Est-ce qu'il faut les supprimer ?
47:09Est-ce qu'il faut les conserver ?
47:10Moi, j'ai eu affaire à...
47:12Comment sont-ils encadrés ?
47:13Par la loi, madame.
47:15Par la loi, non.
47:16Je ne me suis jamais acheté
47:17un costume
47:17que je fais rembourser
47:18à la ville.
47:21Mais ça ne me vient même pas
47:22à l'esprit.
47:23En revanche,
47:24moi, j'ai eu affaire
47:26citoyenne,
47:28je suis en train d'oublier
47:29leur nom,
47:29qui ont contrôlé
47:30madame Hidalgo.
47:32J'ai eu affaire avec eux
47:33parce qu'ils m'ont demandé
47:34des comptes,
47:34mais moi, ça ne me choque pas
47:35parce que je viens à Paris
47:36et donc, ils me disent
47:38mais est-ce que c'est
47:38pour les médias ?
47:40Et est-ce que...
47:40Qui paye ?
47:41En l'occurrence,
47:41c'est les médias
47:42puisque c'est ce matin RTL
47:44qui me paye le trajet
47:46pour venir ici
47:46et ça ne coûte rien à ma ville.
47:48Oui, ils ont le droit
47:48de demander.
47:49Ils ont...
47:50Transparence citoyenne,
47:51je cherchais les noms.
47:52C'est eux qui ont mis en cause
47:53madame Hidalgo.
47:54Bien sûr qu'ils ont raison
47:55de le faire.
47:56Moi, ça ne me choque pas
47:56qu'on me demande des comptes.
47:57Et vous êtes pour la transparence
47:58de l'intégralité
47:59que toutes les dépenses
48:01soient publiées ?
48:02Oui.
48:02Parce que c'est ce que fait
48:02la maire de Paris
48:03en réaction.
48:04Oui, dans l'absolu...
48:06Oui.
48:07Il y a derrière ça
48:09une espèce de...
48:11Vous savez,
48:12ça alimente
48:13une espèce de méfiance
48:16vis-à-vis des hommes politiques.
48:17Monsieur,
48:20je gagne comme maire
48:213100 euros
48:23auxquels s'ajoutent
48:251300 euros
48:26comme président
48:27de l'agglomération.
48:29J'étais journaliste
48:30exactement...
48:31Juste avant
48:32d'être maire,
48:35je gagnais
48:35exactement
48:36trois fois plus.
48:39Exactement
48:39trois fois plus
48:40pour travailler
48:41non pas dans vos médias,
48:42donc en l'occurrence
48:43ailleurs.
48:44Si j'avais voulu
48:45continuer à gagner
48:46de l'argent,
48:47il valait mieux
48:48pour moi
48:48être journaliste
48:49que maire.
48:49Je ne dis pas
48:52que tous les journalistes
48:53gagnent ça.
48:54Non, non.
48:55Ça, je vous confirme.
48:56À Béziers,
48:57vous avez pris un arrêté
48:58pour interdire
48:59la vente
48:59de canettes de bière
49:00à l'unité.
49:01Alors, très clairement,
49:02vous visez les SDF
49:03qui font la manche
49:04devant les supérettes
49:05et qui ensuite
49:05vont acheter
49:06des canettes de bière.
49:07Si la tranquillité
49:08des gens
49:08passe par des interdictions,
49:10vous n'en aurez jamais fini
49:12avec les interdictions, non ?
49:13Peut-être qu'on n'en aura
49:14jamais fini, monsieur.
49:15Moi, je ne peux pas
49:16entendre un certain nombre
49:18de supermarchés
49:18d'épicerie
49:19venir me dire
49:20« Ah oui,
49:21il y a des gens
49:22regardés,
49:23en plus,
49:23il y a souvent des chiens
49:24et tout ça,
49:24ils gênent l'arrivée de... »
49:26La lutte contre
49:27les incivilités,
49:27ça passe par des interdictions.
49:29Je finis là-dessus.
49:31Qu'ils viennent
49:31me gueuler dessus
49:33en me disant
49:33qu'ils en ont marre
49:34de ces gens-là
49:35devant chez eux
49:36et ils leur vendent
49:37de la bière à l'unité
49:38à 90 centimes,
49:40donc ils ne pourront plus.
49:41Donc ils ne pourront plus
49:42et j'assume complètement.
49:43Si de temps en temps,
49:44il faut taper du poêle
49:45sur la table
49:45et dire « Ça suffit »,
49:46moi, j'en ai marre
49:47d'un certain nombre de choses.
49:48Mais à Béziers,
49:49vous savez,
49:49on a été la première ville,
49:51je ne sais pas,
49:51qu'est-ce que je peux
49:52vous prendre comme exemple,
49:53maintenant, on le fait,
49:54à prendre un arrêté
49:55pour interdire aux mineurs
49:56d'être tout seul
49:57après 23 heures
49:59dans les rues de la ville.
50:00Parce que vous avez des enfants,
50:01je ne sais pas,
50:01moi j'en ai,
50:02je ne sais pas si vous en avez,
50:03à 9 ans,
50:05ou madame,
50:06à 9 ans,
50:06vous laissez vos enfants
50:07à 2 heures du matin
50:08dans la rue tout seul ?
50:09Enfin,
50:10qui peut imaginer ça ?
50:11Et moi, mon boulot,
50:12j'étais le premier
50:13et j'ai été battu
50:14là-dessus,
50:15poursuivi et condamné.
50:16Là-dessus,
50:17je l'ai retiré,
50:17maintenant je l'ai refait.
50:19Oui, je trouve
50:19que c'est du bon sens.
50:20Je suis un maire de bon sens.
50:22Et si ça passe par
50:23des interdictions,
50:24il y aura des interdictions.
50:25Merci beaucoup,
50:26Robert Ménard,
50:26pour ce grand jury.
50:27Bonne semaine à tous,
50:28on se retrouve la semaine prochaine.
50:29Sous-titrage Société Radio-Canada
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations

52:26
À suivre