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Le ministre de l'Intérieur était interrogé par Olivier Bost (RTL), Perrine Tarneaud (Public Sénat) et Loris Boichot (Le Figaro).
Regardez Le grand jury avec Olivier Bost du 09 novembre 2025.
Regardez Le grand jury avec Olivier Bost du 09 novembre 2025.
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00:00Le Grand Jury, présenté par Olivier Bost.
00:13Bonjour à tous, bienvenue dans ce Grand Jury.
00:16Nous sommes en direct sur RTL et nous sommes en direct sur Public Sénat.
00:20Bonjour Laurent Nunez.
00:21Bonjour.
00:22Vous êtes ministre de l'Intérieur.
00:23Nous allons commémorer la semaine prochaine les 10 ans des attentats du 13 novembre 2015.
00:3010 ans après, quelle est la menace terroriste en France ?
00:34Faut-il craindre ces moments de commémoration ?
00:37Le danger vient-il des désordres du monde ou de chez nous ?
00:41De néo-terroristes de plus en plus jeunes, biberonnés aux vidéos djihadistes sur les réseaux sociaux,
00:48en disant qu'est-ce qui a changé dans la lutte contre le terrorisme ?
00:51Bienvenue dans ce Grand Jury, Laurent Nunez.
00:53A mes côtés pour vous interroger ce dimanche,
00:57Périne Tarnot de Public Sénat et Loris Boichot du Figaro.
01:01Dans ce Grand Jury, Laurent Nunez, nous évoquerons aussi la sécurité de tous les jours,
01:05le travail des forces de l'ordre aussi parfois mis en cause,
01:08comme cette semaine pour l'action des gendarmes lors des manifestations de Sainte-Solines.
01:12Et puis vous répondrez aussi à nos questions express,
01:14avec notamment des questions sur la sécurité routière.
01:17Êtes-vous un ministre pro-radar ?
01:19Réponse dans ce Grand Jury.
01:21Laurent Nunez, vous avez décidé de relever le niveau de vigilance
01:31juste avant les commémorations des 10 ans des attaques du 13 novembre.
01:35Ce sera jeudi prochain.
01:36À quel niveau d'alerte sommes-nous ?
01:39L'alerte, elle est maximale, comme maintenant depuis plusieurs années.
01:41La menace terroriste dans notre pays demeure très élevée.
01:44Elle a changé de nature.
01:46On y reviendra, je pense.
01:47On n'est plus sur la crainte d'attaques projetées,
01:49comme elle s'était déroulée il y a 10 ans maintenant.
01:54Évidemment, à cet instant, j'ai une pensée pour toutes les victimes,
01:56les personnes qui sont décédées, les personnes qui ont été blessées.
01:59Il y a 10 ans, c'était une attaque projetée.
02:02Cette menace, elle est moins prégnante, mais on y reviendra.
02:06Elle demeure toujours d'actualité.
02:08Mais alerte maximale, ça veut dire quoi ?
02:10Alerte maximale, je vais être très clair, je termine.
02:13L'attaque projetée, elle est moins probable,
02:15mais on sait que l'État islamique, Daesh et Al-Qaïda,
02:18on sait qu'ils en rêvent toujours, donc on reste très prudents.
02:21La menace, elle est plutôt endogène, on y reviendra.
02:23Alors, vous savez, quand vous avez des grands moments de commémoration comme ça,
02:27il est normal que le ministre de l'Intérieur demande une plus grande vigilance
02:30à l'ensemble des forces de sécurité intérieure.
02:32Mais est-ce que vous avez des signaux ?
02:33Non, il n'y a aucun projet.
02:34Est-ce qu'il y a des signaux sur des projets pour...
02:37Il y a un projet précis qui a été identifié, je tiens évidemment à le dire.
02:40Il n'y a pas de menace précise qui a été détectée.
02:43Mais on est dans un contexte, commémoration,
02:46du contexte qui fait qu'évidemment, une attaque terroriste aura un tel retentissement
02:51qu'il est normal que l'on rehausse le niveau de sécurisation,
02:54notamment, et c'est ce que j'ai demandé d'ailleurs au préfet dans un télégramme,
02:57notamment pendant les commémorations qui vont se dérouler un peu partout
03:00sur le territoire national et dans les endroits où il y a des grands rassemblements.
03:03Vous appelez les préfets à être prudents,
03:05mais est-ce que vous appelez les Français à l'être aussi ?
03:07Les préfets à renforcer les dispositifs.
03:10Pour ce qui est de nos concitoyens,
03:12ils peuvent compter sur la présence,
03:14l'engagement total des services de renseignement,
03:16qui est en amont des tags des menaces,
03:17et puis l'engagement de voix publiques de nos effectifs,
03:20de policiers, de gendarmes et de militaires du dispositif Sentinelle.
03:23Évidemment, il y aura une présence renforcée pendant toute la semaine.
03:27C'est toute une semaine de commémoration qui commence demain.
03:30Le procureur national antiterroriste affirme que la menace djihadiste
03:35est la plus importante à la fois dans son volume
03:37et dans le niveau de préparation des passages à l'acte,
03:40et que ce risque s'accroît depuis trois ans.
03:43Comment vous expliquez que ce risque terroriste réapparaît depuis trois ans
03:47et pourquoi il augmente à nouveau en ce moment ?
03:49Il ne réapparaît pas depuis trois ans.
03:52Depuis trois ans, la menace a changé un peu de nature, j'y reviendrai.
03:56Mais le risque, il a toujours été là.
03:58Je disais, les attaques projetées sont beaucoup moins probables.
04:01Il y a eu un tel renfort des services de renseignement,
04:04une telle accélération de la coopération internationale
04:08entre tous les services de renseignement.
04:09Ce sont des attaques projetées, ce sont des attaques qui sont préparées de l'extérieur.
04:12Un commando qui arrive de l'extérieur du territoire.
04:16Il y a dix ans, c'était Syrie, Irak, et qui commet une attaque violente.
04:21Ça, c'est beaucoup moins probable.
04:23En revanche, et on le voit avec les attentats qui continuent à être déjoués
04:27de manière très régulière, la menace endogène,
04:29c'est-à-dire des individus qui sont présents sur le territoire national,
04:33qui se radicalisent et qui fomentent, qui préparent un projet d'action violente.
04:37Cette menace, elle est toujours présente.
04:38Il y a énormément d'attentats qui ont été déjoués de ce fait.
04:41Et M. le procureur national antiterroriste, c'est ce qu'il vise.
04:47Donc, depuis ces trois dernières années, on voit vraiment cette menace monter en puissance,
04:50qui concerne des individus d'ailleurs de plus en plus jeunes,
04:52notamment des jeunes majeurs, voire des mineurs.
04:55On a de plus en plus de dossiers ouverts qui concernent des mineurs.
05:00Dans les années passées, c'était toujours deux, trois mineurs concernés.
05:03Là, on a atteint, je crois que c'était 17 en 2023.
05:0619 en 2024, 17 en 2025, depuis le début de l'année,
05:13de mineurs mis en cause dans des projets terroristes.
05:15C'est cette menace endogène qui est toujours présente, qui est toujours là,
05:19et qui fait que les services de renseignement, évidemment, se mobilisent totalement.
05:22Vous évoquez aussi un contexte de tension internationale.
05:24Vous pensez à quoi ? Quelle tension pensez-vous, notamment au Proche-Orient ?
05:27Oui, évidemment, depuis le 7 octobre 2023 et l'attaque terroriste du Hamas,
05:32on voit bien que la thématique de l'attaque apportée à la communauté juive,
05:40la thématique antisémite, a pris une certaine importance.
05:43Et on voit que dans la propagande de Daesh et d'Al-Qaïda,
05:47cette thématique, ce conflit, revient avec des projets qui ciblent très directement la communauté.
05:53Donc oui, la menace, elle n'a jamais baissé en intensité.
05:56Elle a changé de nature, ça c'est sûr, mais elle n'a jamais baissé en intensité.
06:00C'est ce qui fait que les services sont ceux qui sont sous ma responsabilité comme ministre de l'Intérieur.
06:05Vous savez que le ministre de l'Intérieur, il a dégesté son chef de file sur le territoire national.
06:09Mais les autres services de renseignement, d'autres ministères, sont tout autant mobilisés.
06:13Laurent Nunez, vous mettez également en garde contre des ingérences étrangères
06:17qui pourraient chercher à tirer profit des commémorations.
06:20Vous pensez à quoi précisément ?
06:22Non, c'est une alerte.
06:23On attire l'attention de l'ensemble des services aussi sur les...
06:27Vous savez, on a eu un certain nombre d'actions d'ingérences étrangères ces deux dernières années.
06:31C'est ces deux dernières années qui ont consisté à essayer de créer un choc dans l'opinion.
06:37C'était les tags qui avaient été disposés partout en Paris avec ses étoiles.
06:40Les tags antisémites.
06:40Les mains rouges sur le mur de la Shoah qui visent à nous diviser.
06:45Moi, j'ai la faiblesse de penser que la période des commémorations est propice à ce type d'actions
06:52qui sont généralement menées la nuit par des petits groupes de proxys,
06:55c'est-à-dire qui arrivent pour quelques centaines d'euros
06:57et qui vont mener des actions qui visent à nous diviser, taguer tel ou tel slogan.
07:01On l'avait vu également pour ces cercueils déposés au pied de la Tour Eiffel
07:06avec la mention soldats français morts en Ukraine.
07:10Donc, c'est une alerte aux services de police et de gendarmerie.
07:14Attention à toute action qui pourrait être menée dans la nuit
07:16et qui serait répétée et qui pourrait ressembler à ce qu'on a connu.
07:19Voilà, donc c'est ce message, c'est ce que ça vise exactement.
07:22Et je pense que ces moments de commémoration, ce qui sont des moments d'unité nationale,
07:27ceux qui pratiquent des ingérences étrangères,
07:29évidemment, ce sont pour eux des moments extrêmement propices.
07:32Tout ce qu'ils visent à nous diviser, parce que c'est ce qu'ils recherchent,
07:34ce sont des actions à bas bruit, mais ce qu'ils visent, c'est à nous diviser.
07:38Laurent Nunez, dans le cadre des commémorations du 13 novembre 2015,
07:42vous parlez du moment d'unité nationale,
07:44des associations de victimes demandent à ce que des héros anonymes
07:48qui ont œuvré lors de ces attentats soient décorés.
07:51Est-ce que c'est votre intention, décorer des héros anonymes du 13 novembre 2015 ?
07:56Alors, il y a énormément de décorations qui ont été octroyées.
08:02Oui, enfin, ce qu'ils appellent les...
08:04Donc, moi, je suis en contact depuis toutes ces années où j'ai œuvré à la lutte antiterroriste.
08:08Je suis évidemment en contact, notamment avec les associations de victimes,
08:11dont les deux principales, pour les attaques de novembre 2015,
08:16du 13 novembre 2015.
08:18Donc, le Bataclan, les terrasses et le Stade de France.
08:21Oui, tout ça doit se regarder, doit s'étudier.
08:24Vous savez, il y a les héros anonymes,
08:26il y a les gens qui sont intervenus pour secourir des personnes.
08:29C'est extrêmement important.
08:31Certains l'ont déjà été, ont déjà été décorés quand ils ont été identifiés.
08:35Et puis, puisque vous parlez des héros anonymes,
08:36moi, je voudrais dire un mot, on y reviendra quand on parlera de tout ce qui a été fait depuis,
08:40mais un mot aussi pour tous ces policiers,
08:44et notamment de la préfecture de police,
08:46que je dirigeais encore il y a très peu de temps,
08:47qui sont intervenus ce soir-là et qui ont été ce qu'on a appelé les primo-intervenants
08:51avant que les forces spécialisées, et notamment la BRI n'arrive.
08:56Avant qu'elle n'arrive, vous avez eu beaucoup de policiers qui se sont engagés,
09:00qui ont stoppé la tuerie et qui, au péril de leur vie,
09:03sont parfois rentrés dans la salle, ont aidé à extraire des victimes blessées.
09:08Voilà, je veux avoir une pensée pour eux.
09:09Je crois qu'il aura été rendu un vibrant hommage dans un livre récent
09:12qui a été écrit par Yvan Asioma, qui présente tous ces témoignages
09:18que d'ailleurs, comme préfet de police, j'avais autorisé,
09:20j'avais autorisé les effectifs à témoigner, parce que c'est important.
09:23Voilà, c'est important, je veux avoir une pensée pour eux,
09:25parce que ce sont les personnes qui sont intervenues,
09:27ces primo-intervenants, qui ont fait un travail formidable,
09:30qu'on n'oublie pas, qu'on n'oublie pas, évidemment,
09:32et d'ailleurs, beaucoup d'entre eux ont été décorés, évidemment.
09:35Laurent Nunez, vous évoquiez les formes de néo-terrorisme de jeunes,
09:40de la part de jeunes, il y a trois jeunes femmes qui ont été interpellées
09:42il y a un mois, elles sont soupçonnées d'avoir voulu préparer un attentat à Paris,
09:46c'est le sixième attentat, si nos décomptes sont exacts,
09:49déjoués de l'année.
09:51Ces jeunes femmes voulaient bien attaquer des salles de spectacle ou des bars,
09:54c'était leur projet ?
09:55Oui, alors, d'abord, c'est effectivement comptabilisé comme un attentat déjoué,
09:59moi, je peux difficilement parler, c'est le PNAT, il y a une enquête judiciaire,
10:03mais c'est un peu caractéristique de la menace telle que je vous l'ai décrite,
10:06telle que l'a décrit M. le PNAT, le procureur national antiterroriste,
10:11c'est-à-dire que ce sont des personnes assez jeunes, des tout jeunes majeurs,
10:15qui ensemble...
10:17Ça, c'est une évolution importante qui vous inquiète, effectivement.
10:19Oui, oui, ce qui inquiète, c'est que c'est deux gens qui sont déjà présents
10:23sur le territoire national, qui parfois se radicalisent très rapidement,
10:28donc c'est beaucoup plus difficile pour les services de renseignement à détecter.
10:30Et puis, ces trois personnes, voilà, à un moment, elles fomentent un projet d'action violente,
10:35elles commencent à repérer un certain nombre de...
10:37Enfin, à définir un certain nombre de sites,
10:39puis à un moment, il y a un contact physique,
10:40qui fait qu'évidemment, à ce moment-là, il est décidé de les interpeller,
10:44et c'est ce qui s'est passé dans cette affaire.
10:46Mais c'est très caractéristique de la menace que nous connaissons actuellement,
10:49cette menace en Dogel,
10:50en l'occurrence, c'était trois jeunes femmes,
10:52mais des personnes présentes sur le territoire national,
10:54qui se radicalisent, soit par les contacts qu'elles ont,
10:57en l'occurrence, c'était entre elles, mais aussi avec un autre individu.
11:01Et ce que je veux saluer dans cette affaire,
11:03c'est la grande réactivité des services de renseignement,
11:05qui ont détecté les contacts de ces jeunes femmes avec d'autres individus,
11:09puis ensuite, ce projet d'action violente,
11:11évidemment, sous l'autorité du PNAT, du Parquet national antiterroriste.
11:13Combien de procédures d'enquête sont ouvertes à ce jour ?
11:16Le procureur les a données, je ne les ai plus en tête,
11:18mais c'est plusieurs centaines,
11:19les procédures d'enquête qui sont ouvertes judiciaires,
11:23il y en a évidemment plusieurs,
11:24et vous savez, on a depuis 2015,
11:28depuis ces dix dernières années,
11:29ces 76 attentats qui ont été déjoués,
11:33et depuis 2012, même 91.
11:35Il faut rajouter celui dont on vient de parler,
11:38évidemment, à l'instant.
11:39Alors, nous avons appris cette semaine
11:40que Salah Abdeslam,
11:42l'unique terroriste encore vivant des attentats du 13 novembre 2015,
11:46est soupçonné d'avoir consulté en cellule,
11:49sur son ordinateur,
11:50de la propagande islamique.
11:52Des gardes à vue ont été prolongées,
11:54parce que l'affaire a semblé-t-il pris une tournure terroriste.
11:57Y avait-il un projet d'attentat fomenté par Salah Abdeslam ?
12:03Non, là-dessus, je n'en parlerai pas,
12:05il n'y a que le PNAT qui peut en parler.
12:07Franchement, je n'irai pas jusque-là.
12:09Voilà, il y a les faits que vous venez de citer.
12:12Il y a des services qui sont saisis,
12:14sous l'autorité du PNAT,
12:15notamment la sous-direction antiterroriste
12:17de la direction nationale de la police judiciaire.
12:20Voilà, je ne ferai pas de commentaire sur des affaires en cours.
12:22On a un détenu impliqué dans des attentats terroristes de 2015
12:28et qui peut consulter du contenu à caractère terroriste.
12:32Il peut y avoir des échanges avec l'extérieur ?
12:35Oui, mais d'abord, il faut caractériser le fait
12:39qu'il ait bien eu des échanges avec l'extérieur.
12:41Je ne crois pas que ce soit le cas.
12:42Et par ailleurs, ce que je veux signaler dans cette affaire,
12:46c'est que les choses ont été détectées très vite.
12:50Ce sont des faits de la fin de l'année 2024.
12:52Et évidemment, les choses ont été détectées très vite.
12:55Et il n'est évidemment plus en possession
12:56ni de son ordinateur, ni de cette clé.
12:58Il n'a pas visiblement un régime d'isolement total.
13:01Ou en tout cas, le régime a été allégé ces derniers temps.
13:03Vous comprendrez bien qu'il y a vraiment une enquête du PNAT.
13:05Je crois qu'il ne fantasme pas sur cette affaire.
13:09Il y a vraiment eu une réactivité.
13:12Tout ça a été détecté.
13:13Le régime de détention, ça se passe sous l'autorité du garde des Sceaux.
13:16Moi, je me garderais bien de faire des commentaires.
13:18Ce que je peux vous dire, c'est que...
13:20Ce qu'on sait, c'est que les régimes d'audition...
13:22Ce que je peux vous dire, c'est qu'il y a eu,
13:23et vous l'avez signalé, je vous en remercie,
13:25dans cette affaire, les choses ont été détectées.
13:28Il y a des poursuites qui sont engagées.
13:29Il y a une procédure qui a été ouverte par le PNAT.
13:31Je ne ferai pas d'autres commentaires là-dessus.
13:33Encore une fois, sur toutes ces affaires,
13:35il faut noter la réactivité de nos services de renseignement.
13:37Ils sont présents, ils interviennent.
13:39Mais la femme avait pu l'échanger.
13:40Est-ce qu'elle est sa compagne ?
13:41On dit qu'ils se sont mariés religieusement.
13:44Quel est l'état de leur relation ?
13:45Est-ce qu'ils se sont rencontrés plusieurs fois en prison ?
13:48Vous savez, parfois, les mariages religieux se font parfois au téléphone.
13:53C'est tout ce que je peux vous dire.
13:55Je ne veux pas faire plus de commentaires sur cette affaire.
13:57Est-ce que vous pouvez nous dire quel était le contenu de cette clé USB
13:59qui pose justement question ?
14:01Ce qui a été...
14:03Le procureur national antiterroristique communiquera.
14:06On entend, on parle de propagande, des contenus...
14:11Ça, vous nous le confirmez ?
14:12Je n'ai pas à confirmer des faits qui relèvent d'une procédure.
14:15Moi, j'ai un grand respect pour la séparation des pouvoirs.
14:17Je vous en ai déjà dit beaucoup.
14:19Laurent Nunez, pour élargir un tout petit peu le sujet,
14:22il y a quand même une source d'inquiétude.
14:23C'est la sortie de prison de tous ceux,
14:25de toute une génération, finalement, de radicalisés.
14:28Tous ceux qui ont été condamnés il y a à peu près dix ans.
14:31Tout d'abord, combien sont-ils à sortir chaque année de prison ?
14:35Alors, d'abord, il faut bien...
14:37La question que vous posez interroge tout le dispositif
14:41qui a été mis en place depuis dix ans.
14:43Donc, avec la création d'un chef de fila,
14:47la Direction Générale de la Sécurité Intérieure,
14:49d'une coordination nationale du renseignement.
14:51Moi, j'ai occupé les deux fonctions dans ma carrière administrative
14:53qui font que les services travaillent ensemble,
14:56échangent des informations en permanence.
14:58H24, on a décloisonné tout ce qui se faisait.
15:00Ça a amené à l'incarcération d'un certain...
15:02Condamnation même d'un certain nombre de...
15:05Absolument.
15:05On a...
15:06Radicalisés.
15:07On a aussi renforcé, parmi les services de renseignement,
15:11on a créé, en 2019, un service national du renseignement pénitentiaire,
15:15qui n'existait pas.
15:16Il y avait un bureau qui avait été créé sous le quinquennat de François Hollande,
15:18et puis ensuite, sous le quinquennat d'Emmanuel Macron,
15:21où toutes ces actions ont été mises en place, en fait.
15:23À partir de 2017, on crée ce chef de fila,
15:26cette coordination renforcée,
15:27et puis surtout, on dote les services de renseignement,
15:30de moyens juridiques renforcés,
15:32avec la possibilité de faire des visites domiciliaires,
15:34d'avoir des mesures de surveillance des individus,
15:36d'avoir des périmètres de protection pour les grands événements.
15:39Du budget du renseignement.
15:39Du renseignement.
15:40Donc, on a tout un tas de mesures juridiques.
15:43On augmente les effectifs des services de renseignement incluses antiterroristes.
15:47La DGSI passe de 3 800 à 5 000 agents actuellement.
15:50Les budgets sont doublés pour la DGSI.
15:50Donc, vous nous dites ce matin qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter.
15:52Je suis en train de vous expliquer ce qu'on fait,
15:54parce que je suis, comme ministre de l'Intérieur, évidemment,
15:57mais aussi au regard de ce qu'a été mon ancien parcours,
15:59toujours un peu agacé quand on dit qu'on ne fait rien contre le terrorisme.
16:02Ces dix dernières années, et significativement depuis 2017,
16:05les choses ont radicalement évolué.
16:07Vraiment.
16:08Voilà.
16:08On a renforcé les moyens juridiques qui sont ceux des services,
16:11et d'ailleurs, y compris pour les services qui sont sous ma responsabilité
16:14au ministère de l'Intérieur,
16:15les techniques de renseignement,
16:16qui sont beaucoup plus intrusives, évidemment,
16:18contrôlées, autorisées,
16:19soumises au contrôle de la Commission nationale,
16:22au contrôle des techniques de renseignement.
16:23Mais, revenir à ma question.
16:24J'y viens, j'y viens.
16:25On a maintenant un maillage
16:27qui nous permet de détecter, de déjouer les attentats.
16:30Et je ne parle même pas de la coopération internationale
16:32qui est extrêmement importante dans ces affaires.
16:35Dans ce cadre-là,
16:36les détenus qui ont été condamnés pour des faits de terrorisme,
16:38quand ils sortent de la détention,
16:40font déjà l'objet d'une prise en compte en détention.
16:43Ça, ça relève du garde des Sceaux,
16:44mais là aussi, les choses ont complètement évolué.
16:46Il y a maintenant des quartiers d'évaluation,
16:48des quartiers de prise en charge,
16:49des détenus radicalisés,
16:50des détenus condamnés pour terrorisme.
16:54Et puis, quand ils sortent de la détention,
16:56il y a évidemment un suivi qui est effectué
16:58en renseignement de ces individus.
17:00Vous imaginez bien qu'ils ne le sont pas lâchés dans la nature.
17:02Cela concerne combien de personnes aujourd'hui ?
17:05Ça concerne chaque année,
17:07c'est quelques dizaines de personnes
17:08qui sortent de la détention,
17:10qui ont pu être condamnées pour apologie
17:12ou des faits de terrorisme
17:13qu'on qualifie de détenus radicalisés.
17:15et qui sont toutes et tous suivis.
17:20Il faut bien s'imaginer qu'ils sont toutes et tous suivis.
17:23Et s'agissant des Français qui se trouvent toujours en Syrie,
17:27qu'est-ce que l'on sait d'eux ?
17:28Combien sont-ils actuellement ?
17:30Alors, ce qu'on sait sur, d'abord,
17:33les départs en Irak-Syrie,
17:35vous savez, pour notre pays,
17:37ça a été à peu près 1500 personnes
17:38qui étaient soit des ressortissants français,
17:40soit des résidents français
17:41qui sont partis sur zone.
17:42Il y en a un certain nombre d'entre eux
17:44qui sont revenus
17:44et qui ont tous été pris en compte
17:45ce désirement.
17:46Ils ont eu des contrats
17:47devant la justice
17:48et certains sont en détention,
17:49bien évidemment, la plupart.
17:51Et pour ceux qui sont sur zone,
17:55on en a un certain nombre
17:56qui sont toujours détenus,
17:57notamment pour les hommes,
17:59pour les djihadistes hommes
18:00qui sont sur zone,
18:01un certain nombre d'entre eux
18:02Vous avez un chiffre approximatif ?
18:04C'est de l'ordre d'une centaine.
18:07Une centaine qui sont détenus,
18:08évidemment, dans le contexte international.
18:12Oui, et on parle beaucoup en ce moment
18:13d'une résurgence de l'État islamique en Syrie
18:15depuis la chute de Bashar al-Assad.
18:17Est-ce que cette situation vous inquiète ?
18:19Bien sûr, elle nous inquiète.
18:20Madame la ministre des Armées
18:21a en parlé ce matin
18:22dans une interview
18:23dans l'hebdomadaire La Tribune.
18:26Elle disait bien
18:27que toutes ces déstabilisations,
18:29ce contexte géopolitique inquiète.
18:31Pourquoi ?
18:32Parce qu'on sait très bien
18:33que l'État islamique en Syrie
18:34veut aller libérer
18:36ceux de leurs membres
18:37qui sont détenus.
18:38Et effectivement,
18:39parmi les personnes détenues,
18:41nous avons des djihadistes hommes.
18:43Donc évidemment,
18:43c'est une vraie inquiétude.
18:45Vous parlez des personnes détenues,
18:45mais est-ce qu'il y a des Français
18:46en liberté,
18:49terroristes potentiels, dangereux,
18:51qui sont aujourd'hui en Syrie encore ?
18:53Oui, il y a un certain nombre d'individus
18:55qui évoluent en Syrie.
18:55Ils sont combien ?
18:56Il y en a un certain nombre
18:58qui évoluent en Syrie.
18:58Et qui font tous...
19:03Alors, ils évoluent librement,
19:05ils sont surveillés de très près,
19:06croyez-moi.
19:07Et on a quand même
19:08une coopération internationale
19:09qui fait que ces individus
19:10peuvent être suivis d'assez près.
19:13Croyez-moi.
19:13Et est-ce que dans les messages
19:14que vous pouvez peut-être intercepter,
19:15est-ce que la France
19:16vous apparaît toujours une cible ?
19:17Non, mais la France,
19:18comme tous les grands pays occidentaux,
19:20est une cible.
19:21Voilà.
19:21Clairement,
19:22dans la propagande de Daesh,
19:23d'Al-Qaïda,
19:24le monde occidental est une cible.
19:26Voilà.
19:26Que les choses soient claires.
19:27Et donc, forcément,
19:28on reste extrêmement attentifs.
19:29Et nous surveillons.
19:30Toutes les personnes
19:31font l'objet d'une attention.
19:33Voilà.
19:33Toutes les personnes font l'objet d'une attention.
19:34Les personnes condamnées
19:35qui sortent de détention
19:36après avoir purgé leur peine.
19:38Les personnes qui sont sur zone.
19:39Celles qui sont détenues sur zone
19:40comme celles qui évoluent librement.
19:41Et est-ce que dans votre track
19:42des terroristes,
19:43il y a encore des verrous législatifs,
19:46par exemple,
19:46à faire sauter
19:47à travers une adaptation de la loi
19:50que vous pourriez proposer ?
19:51Il y a toujours des verrous.
19:53Vous savez,
19:53quand vous parlez au ministre de l'Intérieur
19:55qui a été patron des services
19:56de renseignement et d'antiterroristes,
19:58on a toujours envie
19:58d'avoir plus de pouvoir.
19:59Bon.
20:00Ce que je regarde,
20:00c'est ce qu'on a maintenant.
20:02On travaille à droit constant.
20:03Et ce que nous avons à droit constant
20:04nous permet de déjouer les attentats.
20:05Ça, c'est...
20:06Il faut que...
20:07Il faut que vos auditeurs,
20:09nos téléspectateurs...
20:09Sur la question précise
20:10de la coopération,
20:11par exemple,
20:11des plateformes...
20:11On est conscients.
20:12Maintenant,
20:13sur le...
20:13Juste, je réponds clairement
20:14à la question.
20:15Donc, voilà.
20:15On a renforcé le niveau juridique.
20:18On ne peut pas laisser dire...
20:19Moi, je ne laisserai jamais dire
20:20comme ministre de l'Intérieur
20:21que ces dix dernières années,
20:22rien n'a été fait.
20:23C'est vraiment...
20:24J'ai envie de dire
20:25que ça suffit.
20:26Ça suffit.
20:27On a renforcé le dispositif juridique
20:28comme jamais ça n'avait été fait avant.
20:30La radicalisation en détention,
20:31ce n'est pas un phénomène nouveau.
20:32Ce n'est pas né en 2012.
20:34Bon.
20:34Ça a existé déjà avant.
20:36Non, mais depuis dix ans,
20:37ce qui a beaucoup changé,
20:38c'est l'essor, évidemment,
20:38des plateformes,
20:40des réseaux sociaux.
20:41Est-ce que ça y a une bonne collaboration
20:43ou pas avec les services ?
20:45Évidemment.
20:45Je vais vous dire.
20:46Je vais répondre précisément
20:47à la question juridique.
20:48Je vais vous répondre très clairement.
20:49Mais je veux quand même dire
20:50que ces dix dernières années,
20:52on a fait beaucoup.
20:53Et depuis 2017,
20:54le président de la République
20:55s'est engagé personnellement.
20:56Il a présidé toutes les semaines
20:57un conseil de défense
20:58où ces sujets étaient toujours abordés.
21:00Et l'ensemble du dispositif,
21:02il a souhaité que nous le mettions en place.
21:03Il a donné une réelle impulsion.
21:05Donc, voilà.
21:06Il y avait le souhait.
21:06La thématique,
21:07la thématique depuis 2007,
21:09on ne fait pas de régalien,
21:10ce n'est pas acceptable.
21:11Surtout quand on regarde
21:12ce qui a été fait.
21:13Et quand on a un peu la faiblesse,
21:14comme je le fais souvent,
21:15en étant, pardon, très politique,
21:17mais on peut aussi regarder
21:18ce qui s'est fait par le passé.
21:19Il y avait des détenus radicalisés
21:20bien avant en détention.
21:22Je crois qu'on a quand même
21:23été concernés par un certain
21:24nombre d'attentats bien avant.
21:26Et donc, nous,
21:26ce que nous avons fait,
21:27c'est de muscler le dispositif
21:29en matière de lutte antiterroriste.
21:31Est-ce qu'il y a des choses
21:31qu'on pourrait améliorer ?
21:32Évidemment, oui.
21:33On peut encore faire plus.
21:35On a, parmi l'ensemble
21:36des personnes que nous suivons
21:38au titre de la radicalisation,
21:40beaucoup de personnes
21:41qui souffrent de troubles
21:42psychologiques,
21:43voire psychiatriques.
21:44Bon.
21:45Ce qui est une vraie vulnérabilité
21:46parce que ces individus
21:47peuvent plus rapidement basculer.
21:49Pour nos concitoyens,
21:50pour nos concitoyens,
21:51qu'un individu bascule
21:52parce qu'il a des troubles psychiatriques,
21:55c'est pas...
21:55On n'avance d'ailleurs jamais
21:57cet argument.
21:57On nous reproche de l'avancer,
21:58mais on ne l'avance pas.
21:59Mais il y en a un certain nombre,
22:01effectivement,
22:02qui souffrent de troubles.
22:02Ce qu'il faut,
22:03et c'est ce que des projets,
22:04évidemment,
22:04que je vais porter
22:05comme ministre de l'Intérieur,
22:07et que d'autres ont porté avant moi,
22:08je le dis très clairement,
22:09c'est de pouvoir donner aux préfets
22:11la possibilité
22:12de procéder à des...
22:14Décider des injonctions de soins
22:16pour ces personnes.
22:17Actuellement,
22:17les préfets sont démunis
22:18pour des personnes
22:19qui souffrent de troubles psychiatriques,
22:20qui peuvent être radicalisées.
22:21Il faut qu'on puisse
22:22peut-être décider
22:23d'une hospitalisation d'office.
22:24Et ça,
22:25c'est des mesures
22:25que je vais soutenir.
22:26Autre mesure
22:27qui est extrêmement importante.
22:28Parce que ça,
22:28aujourd'hui,
22:28c'est pas possible.
22:29Aujourd'hui,
22:29c'est pas possible.
22:30Le droit à l'empêche.
22:31La question de loi,
22:31je crois,
22:32a été déposée
22:33à l'Assemblée nationale.
22:34Est-ce que vous allez la reprendre
22:34et la mettre
22:35à l'ordre du jour
22:35du Parlement ?
22:36Évidemment,
22:37on va encore en discuter
22:38en interministériel,
22:39mais le plus rapidement possible.
22:41Pour moi,
22:41c'est une mesure essentielle.
22:43Je me suis battu
22:43quand j'étais au fonctionnaire
22:44pour qu'elle puisse aboutir.
22:46Pour moi,
22:46c'est une mesure essentielle.
22:47Ensuite,
22:47vous avez un autre volet,
22:49un autre champ
22:49d'amélioration,
22:50évidemment,
22:51mais qui est plus polémique,
22:52plus problématique.
22:53Vous avez quand même
22:54tous ces individus,
22:56tous ces projets
22:56qu'on détecte.
22:58Ils communiquent énormément
22:59sur des chaînes d'informations.
23:00C'est-à-dire crypté,
23:01surtout.
23:01Crypté.
23:02Crypté, surtout.
23:03Surtout crypté.
23:04Et là encore,
23:05tout ça doit encore
23:07être travaillé,
23:08réfléchi, pensé.
23:09Mais à un moment,
23:10il faut que les services
23:10de renseignement
23:11puissent accéder
23:12au contenu.
23:14Il y a deux façons
23:15de le faire.
23:15Soit on le demande
23:16aux plateformes
23:16et elles le font,
23:17soit on l'impose
23:18et on y va nous-mêmes.
23:19Là, il y a un progrès
23:21significatif
23:22qui pourrait être mis en place.
23:24Voilà, vous me demandez.
23:25Le dispositif,
23:25il est toujours perfectif.
23:27Je ne laisserai pas dire
23:28qu'on n'a rien fait.
23:28Et effectivement,
23:29il y a encore des choses
23:30qu'on peut améliorer.
23:31Sur les messages récriptés,
23:33précisément,
23:34l'Europe, par exemple,
23:35a décidé de ne pas aller
23:36jusqu'au bout
23:37et d'imposer à ces messages
23:38récriptés
23:38des portes d'accès.
23:40Ça, vous le regrettez
23:41aujourd'hui ?
23:42Il y a plusieurs débats
23:43en cours.
23:44Le débat est compliqué.
23:46Il faut que vos téléspectateurs,
23:47auditeurs comprennent bien
23:48que l'idée,
23:50ce n'est pas de fragiliser
23:50le système des communications.
23:52Parce que si vous
23:52vous laissez à penser
23:54que finalement,
23:55on peut accéder
23:55à des contenus
23:56qui sont vendus
23:57comme étant cryptés,
23:57protégés,
23:58on peut aussi mettre à mal
23:59l'ensemble du système.
24:01Le tout,
24:01c'est d'arriver à aboutir
24:02un système
24:04qui permette
24:04d'accéder à ces contenus
24:05de manière sécurisée
24:07pour le bon fonctionnement
24:08des plateformes.
24:09Ce n'est pas facile à faire.
24:10On y travaille.
24:11Mais moi,
24:11comme ministre de l'Intérieur,
24:12j'y suis évidemment très...
24:13Comment vous pouvez y arriver ?
24:15On peut y arriver...
24:16Par la loi ?
24:17Il y a la loi
24:18et puis évidemment,
24:19vous avez raison
24:19de signaler
24:20qu'il y a quand même
24:21un certain nombre
24:21de dispositifs
24:22qui relèvent
24:23du droit européen.
24:25Mais voilà,
24:25la France, en tout cas,
24:26pousse en ce sens
24:27et encore une fois,
24:28moi, je pousserai.
24:31Je suis en même temps
24:32lucide sur ce sujet.
24:34C'est un sujet
24:34qui est compliqué
24:35mais il faut pouvoir aboutir
24:36et il faut obtenir
24:37une meilleure collaboration
24:39des plateformes.
24:40Certaines,
24:40certaines,
24:41certaines ne le font pas
24:42et c'est une difficulté.
24:43Irine Tarnot.
24:45Un conducteur a foncé
24:46mercredi
24:47sur plusieurs cyclistes
24:47et passant avec une voiture
24:48et a crié à l'Akbar
24:50lors de son arrestation.
24:51C'était à Aoléron.
24:52L'auteur a été mis en examen
24:54et placé en détention provisoire.
24:55Il explique cette convertie
24:57à l'islam radical.
24:59Pourquoi ces actes
25:00n'ont pas été considérés
25:02comme un acte terroriste
25:03cette semaine ?
25:03C'est le procureur national
25:05antiterroriste
25:05qui décide.
25:06Moi, vous savez,
25:07d'abord,
25:07j'ai une pensée
25:08pour les deux personnes,
25:09les cinq personnes
25:10qui ont été blessées
25:11dont deux qui sont
25:11très grèvement touchées.
25:14Voilà,
25:14c'est le procureur national
25:15antiterroriste.
25:16Vous pouvez comprendre
25:16les questions quand même.
25:17Pour moi,
25:17c'est pas considéré
25:18comme un acte terroriste.
25:18J'étais sur place
25:19et j'ai dit
25:22qu'il y avait des éléments
25:23qui méritaient expertise.
25:24Ces éléments,
25:25c'est le cri à la Ouagbar,
25:26c'est sa conversion,
25:27c'est ce qu'il a déclaré
25:27dans les dépositions
25:29en disant que
25:30c'est ce qu'a dit le procureur.
25:32D'ailleurs,
25:32le procureur de La Rochelle,
25:33c'est ce qu'il dit,
25:34qu'Allah lui a demandé
25:34d'agir.
25:35Évidemment,
25:36ce sont des signaux
25:37qui interpellent.
25:38Après,
25:38c'est le procureur national
25:39antiterroriste
25:40qui apprécie
25:41si on rentre
25:42dans le cadre
25:42de la définition
25:43du terrorisme
25:44qui est une action
25:44attentant à la vie,
25:48et qui vise à créer
25:50un trouble grave
25:51à l'ordre public
25:52par la terreur
25:53ou l'intimidation.
25:54Ça, c'est le terrorisme.
25:55Le procureur se détermine.
25:56Je note d'ailleurs
25:57que le PNAT
25:57peut toujours
25:59à tout moment
25:59se saisir d'un dossier.
26:00Moi, je suis très prudent
26:01sur ce sujet.
26:02Il ne faut pas que ce débat
26:03ait lu de le caractère
26:04dramatique de cet événement.
26:05C'est un périple meurtrier.
26:07J'ai choisi mes mots à dessein.
26:08C'est un vrai périple meurtrier.
26:09C'est un gars
26:10qui décide de partir,
26:12un criminel
26:12qui décide de partir seul
26:13en voiture
26:15pour tuer des gens.
26:15Pour l'instant,
26:16de la menace actuelle,
26:17c'est-à-dire des individus
26:18isolés qui peuvent passer
26:19à l'acte.
26:20Bien sûr.
26:21Évidemment.
26:22Terrorisme ou pas.
26:23Qualifier le terrorisme ou pas,
26:25c'est effectivement révélateur
26:26de la menace
26:26qui existe actuellement
26:27et contre laquelle
26:29on se mobilise totalement
26:30et qui est,
26:32il faut l'admettre,
26:33de plus en plus difficile
26:35à détecter.
26:35Vous êtes sur des individus
26:36qui se radicalisent
26:38très peu de temps avant
26:38et qui décident
26:40de passer à l'action
26:40très rapidement,
26:42en réalité.
26:42Et donc, ça,
26:43pour les services
26:43de renseignement,
26:44c'est un vrai défi,
26:45c'est un vrai challenge
26:45mais ils y arrivent.
26:48Ils y arrivent.
26:49Il y a une présence
26:50sur les réseaux sociaux.
26:52Alors,
26:53ces individus,
26:54en plus souvent,
26:54n'ont pas de contact
26:55parce que quand les individus
26:56ont des contacts extérieurs,
26:58pour les services
26:59de renseignement,
27:00je ne dis pas
27:01que ce soit plus facile
27:02mais ça permet aussi
27:03de détecter.
27:04Là,
27:04vous êtes sur des individus
27:05isolés
27:05qui n'ont pas de contact,
27:07qui ne postent pas
27:08spécialement
27:09de messages
27:10très inquiétants.
27:11Donc voilà,
27:11c'est difficile à détecter.
27:12Mais ce débat
27:13ne doit pas éluder
27:14la réalité des choses,
27:15c'est que c'est un acte dramatique
27:16et c'est un véritable
27:18périple meurtrier.
27:19Laurent Nunez,
27:20une question sur
27:21les moyens d'enquête.
27:23On a parlé de tout
27:23ce qui avait changé
27:24en dix ans.
27:25Votre prédécesseur,
27:26Bruno Retailleau,
27:27dans le grand jury
27:27sur RTL,
27:28avait promis
27:29de mieux valoriser
27:30les enquêteurs
27:30et notamment
27:31les policiers de la BRI,
27:33la brigade de recherche
27:33et d'intervention.
27:34depuis cette promesse
27:36de votre prédécesseur,
27:37rien n'a changé.
27:38Allez-vous revaloriser
27:40toute la filière
27:41de l'investigation ?
27:42Alors,
27:43Bruno Retailleau,
27:44qui était mon prédécesseur,
27:46ce n'est pas une promesse,
27:48ce n'est pas qu'une promesse
27:49qu'il a faite.
27:49Il a travaillé
27:50avec la direction générale
27:51de la police nationale
27:52à la revalorisation
27:53de la filière judiciaire.
27:54Oui, mais au moment
27:55où on se parle,
27:55ce n'est pas fait.
27:56Oui, parce que c'est
27:56un peu compliqué quand même.
27:57Vous imaginez,
27:58ça prend un peu de temps.
27:59Bruno Retailleau a évoqué
28:00un manque de 2000 postes
28:01d'enquêteurs
28:01de cet ordre-là.
28:03Il manque des enquêteurs,
28:06mais il y a aussi
28:07plusieurs problématiques
28:08qui font que la filière
28:09devient moins attractive,
28:11ce qui est inquiétant.
28:12Il y a plusieurs choses.
28:12Il y a le stock de dossiers
28:13qui sont en souffrance,
28:14ce qui est important.
28:153 millions de procédures judiciaires
28:16en lisées.
28:17Les procédures judiciaires
28:18qui sont en attente
28:18d'être traitées.
28:19Oui, en lisées.
28:20Parfois,
28:20sur des dossiers
28:23parfois importants.
28:25Premier sujet.
28:26Deuxièmement,
28:26on sent qu'il y a
28:26moins d'attractivité
28:27pour la filière.
28:29Pourquoi ?
28:29Parce que la procédure
28:30devient de plus en plus compliquée.
28:31La procédure devient
28:32de plus en plus compliquée.
28:34Et donc,
28:34Bruno Retailleau
28:34a travaillé
28:36avec le directeur général
28:38de la police nationale
28:39à un plan
28:40de revalorisation
28:41de la filière judiciaire.
28:42J'en discute aussi
28:43avec le garde des Sceaux.
28:44C'est quoi le calendrier ?
28:45Ça le concerne
28:45un petit peu quand même aussi
28:46le garde des Sceaux.
28:47Donc, on en discute évidemment
28:48avec Gérald Darmanin.
28:49Le calendrier,
28:50il est maintenant très rapide.
28:51Il faut que je présente
28:52ce plan aux organisations syndicales.
28:53C'est un plan
28:54qui renforce les formations,
28:55qui comporte évidemment
28:56des mesures d'attractivité
28:57financière également
28:59et des mesures
29:00de recrutement également.
29:01Voilà.
29:01Donc, ce plan,
29:03on va le présenter
29:03aux organisations syndicales
29:04et il est budgété.
29:06Il est budgété.
29:07D'ailleurs, j'en profite pour dire
29:07s'il n'y a pas de budget,
29:08il n'y a plus de plan.
29:10Accessoirement quand même.
29:11Donc, ça, c'est un appel
29:11aux députés.
29:12Évidemment.
29:13Voter le budget.
29:13Aux députés, aux sénateurs.
29:14Oui, pour ce qui concerne
29:15le régalien,
29:16s'il n'y a pas de budget,
29:17il n'y a pas de plan
29:18de renforcement de la sécurité
29:19comme c'est prévu d'ailleurs
29:20d'une manière générale
29:21au projet de budget pour 2026.
29:24D'une manière générale
29:25pour les armées,
29:26on l'a vu.
29:26Mais c'est la même chose
29:28pour la sécurité,
29:29pour le renforcement
29:30de nos forces de sécurité intérieure.
29:31Mais donc, la promesse
29:32qui a été faite
29:32par Bruno Retailleau
29:33et le chantier
29:35qu'il a lancé,
29:36je vais évidemment l'honorer
29:38et c'est pour 2026.
29:39Voilà.
29:40Laissez-moi le temps
29:40d'en discuter
29:41avec les organisations syndicales.
29:41Dernière question
29:42avant une pause,
29:43Laurent Nunez.
29:44Dans un livre publié
29:45cette semaine,
29:46Les espions du président,
29:47Emmanuel Macron
29:48est décrit
29:48comme un chef de l'État
29:49alors totalement obsédé
29:51par le renseignement.
29:52Vous en êtes
29:54et en avez été témoin
29:56de cette obsession ?
29:58Il n'est pas obsédé
29:59par le renseignement.
30:00Ça n'a aucun sens
30:01de dire cela.
30:02En tout cas,
30:03il s'est impliqué
30:03comme jamais aucun président
30:04ne s'est impliqué
30:05dans les questions
30:05de renseignement.
30:06Est-ce que ça, c'est vrai ?
30:07Dans les questions de sécurité.
30:08Le renseignement,
30:09c'est la sécurité.
30:11Je ne comprends pas
30:12cette remarque.
30:14Moi, j'ai participé
30:16à tous les conseils de défense
30:16du premier quinquennat.
30:18Tous les conseils de défense
30:19comme directeur général
30:20de la sécurité intérieure,
30:21comme membre du gouvernement,
30:22secrétaire d'État
30:23auprès de Christophe Castaner
30:23et comme coordonnateur
30:25national du renseignement.
30:25Évidemment,
30:26il y a un changement
30:26de pratique entre eux.
30:28Évidemment,
30:28il y a un changement
30:29de pratique.
30:29Il y a un suivi
30:31du président de la République
30:32des questions régaliennes
30:34qui est très important.
30:36C'est un sujet
30:37qu'il a toujours pris
30:38à bras-le-corps.
30:39L'ensemble des mesures
30:40dont j'ai parlé,
30:41c'est lui qui les a impulsées.
30:43Il les a impulsées.
30:44Moi, j'ai eu l'honneur
30:45à ses côtés
30:46de les mettre en œuvre,
30:47évidemment.
30:48Mais voilà,
30:48le renseignement,
30:49c'est la sécurité.
30:50On ne peut pas distinguer les deux.
30:52Le renseignement,
30:53c'est la sécurité.
30:54Il faut que vos auditeurs
30:55ou téléspectateurs
30:55comprennent bien
30:56que le renseignement politique,
30:59d'ailleurs,
30:59n'existe plus.
30:59Vous le savez,
31:00depuis de nombreuses années.
31:01Donc voilà,
31:01c'est la sécurité.
31:02Et le président,
31:03oui, je vous confirme,
31:03est très attaché au régalien.
31:05On marque une courte pause
31:06dans ce grand jury
31:07et on se retrouve
31:07dans un instant
31:08avec Laurent Nunez,
31:09le ministre de l'Intérieur,
31:10notre invité ce dimanche.
31:19Suite du Grand Jury
31:23présenté par Olivier Bost.
31:26Laurent Nunez,
31:27le ministre de l'Intérieur
31:28est notre invité
31:29dans ce grand jury.
31:30Périne Tarnot
31:31de Public Sénat
31:32et Loris Boachot
31:33du Figaro
31:34sont à mes côtés
31:34pour vous interroger.
31:36Le Grand Jury,
31:38l'actualité de la semaine.
31:40Alors,
31:40une question sur l'actualité
31:41de la semaine prochaine.
31:42La demande de remise en liberté
31:44de Nicolas Sarkozy
31:45sera examinée demain.
31:46Depuis le premier jour
31:47de son incarcération,
31:48deux policiers
31:49qui assurent sa protection
31:50sont présents
31:5124 heures sur 24
31:52dans une cellule voisine
31:54à la prison de la santé
31:56de l'ancien président.
31:57Est-ce que vous,
31:58est-ce vous,
31:58d'abord,
31:59ministre de l'Intérieur
32:00et qui a donc autorité
32:01sur le service de protection
32:03des personnalités
32:04qui avait demandé
32:04cette présence policière
32:06permanente en prison ?
32:07Oui,
32:07je vous le confirme
32:09en lien évidemment
32:10avec le garde des Sceaux
32:11Gérald Darmanin
32:12puisqu'on est en milieu carcéral.
32:15C'est sous sa responsabilité.
32:16mais j'ai considéré
32:17que le régime de protection
32:18dont bénéficiait
32:19l'ancien président
32:20qui est une personnalité
32:21très menacée,
32:23j'ai souhaité
32:24qu'il soit maintenu
32:24en détention.
32:25Oui,
32:25je vous le confirme.
32:26Donc à cause des détenus
32:27qui sont présents
32:28dans la prison ?
32:30Absolument.
32:31Et puis,
32:32attention,
32:32tout ça se fait
32:33en coordination,
32:35en grande complémentarité
32:36avec la compétence principale
32:38qui est celle évidemment
32:39des agents
32:39d'administration pénitentiaire
32:40qui font un travail remarquable.
32:42Donc la décision
32:42est venue de vous ?
32:43Oui,
32:43absolument.
32:44Laurent Nunez,
32:45des altercations ont éclaté
32:46jeudi soir
32:47à la Philharmonie de Paris.
32:48Des militants pro-palestiniens
32:50ont craqué
32:51des fumigènes
32:52et ont perturbé
32:53le concert donné
32:55par l'orchestre d'Israël.
32:56Est-ce qu'il y a eu,
32:57avec le recul,
32:58des failles
32:58dans la sécurité
32:59ce soir-là ?
33:00Non,
33:00c'est très compliqué.
33:01D'abord,
33:02la position que j'ai
33:03comme ministre de l'Intérieur,
33:04que les choses soient très claires,
33:05c'était également
33:06celle de mes prédécesseurs.
33:07Elle ne changera pas avec moi.
33:08Bien au contraire,
33:09bien au contraire,
33:10c'est qu'on ne demande pas
33:13à des organisateurs
33:14de renoncer
33:14à des concerts,
33:16des événements festifs
33:17parce qu'ils seraient susceptibles
33:19d'être menacés.
33:20Effectivement,
33:20ce concert,
33:21on savait qu'il y avait
33:22un risque de menace
33:23et on avait effectivement
33:24un très gros dispositif.
33:25Est-ce qu'il y a eu des manquements ?
33:26Il y a eu des manquements.
33:27Le préfet de police
33:28avait mis en place
33:29un gros dispositif
33:30à l'extérieur
33:30pour contenir des manifestants
33:33puis à l'intérieur,
33:34comme on le fait souvent,
33:34nous avions des policiers
33:35en civil,
33:36c'est-à-dire qu'ils sont
33:37des policiers
33:38qui font du maintien
33:39de l'ordre d'habitude
33:40et qui s'habillent en civil
33:41pour pouvoir intervenir
33:42plus rapidement.
33:43Puis on avait demandé,
33:43le préfet de police
33:44avait demandé
33:45à l'organisateur
33:46de renforcer
33:47les fouilles
33:47et les palpations,
33:48ce qui a d'ailleurs été fait
33:50puisque le service d'ordre
33:52a été multiplié
33:53par trois
33:53et malheureusement,
33:55des personnes ont réussi
33:56à introduire des fumigènes.
33:57Quatre personnes sont mises en cause
33:58en l'occurrence ?
33:59Quatre personnes sont mises en cause.
34:00Quatre personnes sont mises en cause.
34:02Ce sont évidemment
34:03des militants de la cause
34:04palestinienne,
34:05des militants pro-palestiniens.
34:06Quatre personnes sont mises en cause.
34:08Mais c'est une action
34:09qui était concertée,
34:10organisée de ces quatre personnes ensemble
34:11ou c'est l'œuvre de quatre personnes ?
34:12Manifestement, oui.
34:14Manifestement, oui.
34:15Donc deux pour avoir
34:15craqué des fumigènes,
34:17un pour avoir préparé
34:18des boules puantes
34:19qu'elles voulaient projeter
34:21et puis une quatrième,
34:22je crois,
34:22à l'extérieur
34:22pour une manifestation
34:24qui n'était pas déclarée.
34:26Donc ces personnes
34:26sont en garde à vue.
34:27Voilà, on avait un dispositif
34:28qui est conséquent.
34:30Les personnes ont été interpellées.
34:31Ce que je veux dire,
34:32c'est qu'on maintiendra
34:34toutes les manifestations culturelles
34:37qui sont sujets à opposition,
34:39qu'on nous demande
34:40puisque les parlementaires...
34:41J'avais eu des lettres de parlementaires
34:43qui me demandaient
34:43de renoncer à ce concert.
34:44Vous ne demandez pas aujourd'hui
34:45aux artistes israéliens
34:46d'annuler toute leur représentation
34:47prévue en France ?
34:49Jamais de la vie,
34:50je ne ferai ça.
34:50Jamais de la vie,
34:51je ne ferai ça.
34:52Nous sommes le pays
34:55qui a accepté
34:56que se déroule
34:57une rencontre de football
34:58France-Israël
34:58l'année dernière.
34:59Voilà, j'étais préfet de police,
35:00Bruno Rotaillon m'avait dit
35:01il faut qu'on le fasse,
35:02on le fera.
35:03Je suis exactement
35:04sur la même ligne.
35:05Il est hors de question
35:06qu'on renonce
35:07avec des rencontres sportives.
35:09Ça se passe aussi
35:10pour le basket.
35:11Vous savez,
35:11le président de la fédération
35:12de basket
35:12qui m'a demandé
35:13si pour tel et tel match
35:14il fallait qu'on demande
35:15un huis clos
35:15parce que vous aviez
35:16les équipes israéliens.
35:17Moi, c'est hors de question.
35:18Les matchs et les concerts
35:19se déroulent normalement
35:20et on aura des dispositifs
35:21pour prévenir
35:22toute contestation.
35:23Évidemment, là,
35:24ils ont réussi
35:24à craquer des fumigènes,
35:25ils ont été interpellés,
35:26ils sont en garde à vue
35:27pour mise en danger
35:29d'autrui,
35:30ce qui n'est pas rien
35:30pour deux d'entre eux.
35:31Donc voilà,
35:32on répondra
35:32avec beaucoup de fermeté
35:33et tout ce qui se passe.
35:33Et juste un mot,
35:34je voudrais juste dire un mot.
35:35Je trouve un peu
35:36vraiment abusé
35:38de la part
35:39d'un certain nombre
35:40de parlementaires
35:40de la LFI
35:41qui me critiquent
35:43pour avoir laissé
35:44se dérouler ce concert.
35:45Jean-Luc Mélenchon,
35:45précisément de la France Sommise,
35:47dit que vous ne pouvez pas
35:48empêcher des gens
35:48d'exprimer une protestation
35:49contre un génocide.
35:51Il parle
35:51de la situation à Gaza.
35:53D'abord,
35:54les qualificatifs
35:56lui appartiennent,
35:56ensuite,
35:57jamais comme ça s'est passé.
35:58Ça s'est passé
35:59de manière extrêmement dangereuse.
36:01Vous craquez des fumigènes
36:02dans une enceinte
36:03où vous avez 2000 personnes.
36:04Vous pouvez avoir
36:05des mouvements de foule.
36:06Les gens peuvent penser
36:06que c'est un attentat.
36:07Vous pouvez avoir
36:07des choses extrêmement graves
36:09qui se déroulent.
36:11Et je pense que
36:11je ne tolérerai jamais ça.
36:12Je veux juste dire
36:13une chose
36:13aux députés,
36:15à certains députés
36:15qui m'ont écrit
36:16qui me demandaient
36:16qu'on renonce à ça.
36:18Sauf erreur de ma part.
36:19Quand s'est déroulé
36:21le spectacle recancel,
36:22on a eu un groupe irlandais
36:23qui est venu se produire,
36:24qui avait tenu des propos
36:26qui étaient quand même
36:28un peu très pro-Hezbollah
36:30et en tout cas
36:31de soutien
36:31à la cause palestinienne.
36:33Ce concert,
36:34il s'est aussi déroulé.
36:35On n'a pas interdit
36:37ce concert.
36:37Donc, qu'ils arrêtent
36:38de dire qu'il y a
36:39deux poids, deux mesures.
36:40Nous, ici en France,
36:41on respecte la liberté.
36:42La liberté d'expression,
36:43c'est fondamental.
36:45Et il n'y a rien
36:45qui ne justifiera.
36:47Rien ne justifiera
36:47qu'on renonce
36:48à ces exécutifs.
36:49Il a été revendiqué
36:50par l'organisation
36:51Palestine Action France.
36:53C'est une organisation
36:54qui en Angleterre
36:54est interdite.
36:55Est-ce que vous envisagez
36:56la même chose en France ?
36:57On a, comme vous le savez,
37:00sur ces structures,
37:02dès lors que vous rentrez,
37:03dès lors que des propos
37:04qui sont tenus
37:05sont potentiellement apologiques,
37:07c'est-à-dire apologiques
37:07du terrorisme,
37:08dès lors qu'elles incitent
37:09à la haine et à la violence,
37:10évidemment,
37:11le dossier de dissolution
37:12est en cours d'examen.
37:13Je crois que Bruno Retailleau
37:14s'était prononcé
37:15sur un certain nombre
37:15de structures.
37:16Vous pensez bien
37:17qu'au ministre de l'Intérieur,
37:18à contenu des positions
37:19qui ont toujours été les miennes,
37:20je ne vais certainement pas
37:21renoncer aux procédures
37:21qui ont été engagées
37:22en matière de dissolution
37:25Vraiment, j'insiste,
37:26je serai intraitable
37:27sur le fait que
37:29tous ces concerts,
37:30ils doivent se dérouler
37:31et on sera intraitable
37:32pour les protéger
37:33et faire en sorte
37:34qu'ils ne soient pas perturbés.
37:34Laurent Nunez,
37:35les forces de l'ordre
37:36ont aussi cette semaine
37:38été mises en cause.
37:39Deux ans après
37:40les violents affrontements
37:41entre forces de l'ordre
37:41et des activistes écologistes
37:43à Sainte-Solines,
37:44pourquoi a-t-il fallu attendre
37:46que la presse publie
37:47des vidéos et des échanges
37:49démontrant des propos violents
37:51et des tirs illégaux
37:52de la part des gendarmes
37:53pour que le ministère
37:54de l'Intérieur
37:55découvre ces faits
37:56et que vous décidiez
37:57de lancer une enquête ?
37:58C'est assez simple en fait.
38:00C'est assez simple.
38:02D'abord, je vais vous rappeler
38:03le contexte de ces incidents.
38:04On voit d'ailleurs à l'image
38:05les assaillants
38:07qui étaient au contact
38:07des gendarmes.
38:09Contestation contre
38:10des réserves d'eau agricole.
38:11Oui, absolument.
38:13Mais dans la vidéo
38:14qui circule,
38:16on voit les manifestants
38:17très loin.
38:18Là, vous voyez
38:19qu'à un moment,
38:19ils sont venus au contact
38:20de manière extrêmement violente
38:22avec des boules de pétanque,
38:23des jets de projectiles
38:24divers et variés.
38:24Ça a été extrêmement violent.
38:26Le contexte était intolérable.
38:28C'était insupportable.
38:29Voilà.
38:29Et les gendarmes
38:30ont courageusement
38:31fait face à cette situation.
38:32Je veux rappeler ce contexte
38:33parce que ceux
38:34qui critiquent évidemment
38:36l'institution
38:37de la gendarmerie
38:38suite à ces événements
38:39n'ont aucun mot
38:40de compassion
38:41pour les gendarmes
38:41et n'ont aucun mot
38:42d'ailleurs de condamnation
38:43de cette manifestation
38:44qui était une manifestation
38:45très violente,
38:46comme l'avait dit
38:47à juste titre
38:47Gérald Darmanin,
38:48alors ministre de l'Intérieur
38:49à l'époque.
38:50Dans ce contexte,
38:51vous avez cette vidéo
38:51qui sort
38:52et qui effectivement
38:54comporte des propos
38:55qui ne sont pas acceptables
38:56et des gestes
38:57parce qu'il y a deux choses.
38:58Il y a les propos
38:58qui ne sont pas acceptables
38:59et vous avez des gestes
39:00et qui ont choqué
39:01d'ailleurs au sein même
39:01de la gendarmerie.
39:02Je veux dire
39:03que les choses soient claires.
39:03et des gestes
39:05notamment des tirs tendus
39:06qui sont normalement interdits.
39:09Mais attention,
39:10en cas de légitime défense
39:11et autres,
39:12l'analyse peut être différente.
39:14Est-ce que ça veut dire
39:15que le contexte
39:16pouvait justifier
39:17ce repos des tirs tendus ?
39:17Ce n'est pas ce que je suis
39:18en train de vous dire.
39:19J'aimerais qu'on rappelle
39:19le contexte.
39:19Vous dites attention.
39:20Et ensuite,
39:22chacun de ces actes
39:23va être regardé,
39:24examiné.
39:25Les militaires vont être entendus
39:27dans le cadre
39:27d'une enquête administrative
39:28que j'ai lancée.
39:28Mais vous ne répondez pas
39:29à ma question.
39:29Je vais répondre à votre question.
39:30Moi, dès que j'ai connaissance
39:31de ces faits,
39:32comme le directeur général
39:33de la Gendarmerie nationale,
39:34il y a 48 heures, 72 heures,
39:36on a connaissance de ces faits,
39:37je lui demande
39:38de lancer une enquête administrative
39:39de manière à entendre
39:41ces militaires.
39:41Et comment se fait-il
39:42dans le mécanisme
39:42que ce soit la presse
39:44qui révèle ?
39:44Je vous assure,
39:44je vais y venir.
39:45Je vais y venir
39:45parce qu'on raconte un peu
39:46tout et n'importe quoi
39:47sur le sujet.
39:48Donc, une enquête administrative
39:50qui va faire qu'on va entendre
39:51ces personnes
39:51et s'il y a des manquements,
39:53il y aura des sanctions disciplinaires.
39:54Ça ne fait pas l'ombre
39:55d'un doute.
39:56Mais moi, je ne peux pas
39:56ex-santé vous dire
39:58un tel va être condamné,
39:59un tel va être condamné.
40:00Alors ensuite,
40:00pourquoi deux ans après,
40:01alors que des parlementaires
40:02qui étaient sur place
40:03avaient déjà témoigné,
40:05alors qu'il y avait eu
40:06également un rapport
40:07de la Ligue des droits de l'homme,
40:08pourquoi deux ans après,
40:09est-ce que le ministre
40:09de l'Intérieur de l'époque,
40:10Gérald Darmanin,
40:11avait minimisé les faits ?
40:12Absolument pas.
40:13J'y viens.
40:14Pourquoi nous avons connaissance
40:15de ces faits seulement maintenant ?
40:17Parce qu'il y a eu,
40:18ce jour-là,
40:19quatre manifestants
40:20qui ont été blessés
40:21et qui ont porté plainte.
40:23Et donc,
40:24il y a une enquête judiciaire
40:24qui a été confiée
40:25à l'inspection générale
40:26de la Gendarmerie nationale,
40:27une enquête judiciaire
40:28suite à ses plaintes.
40:29Dans ce cadre-là,
40:30l'ensemble des vidéos
40:31ont été saisies
40:32et donc ensuite,
40:34elles disparaissent.
40:35Nous, on n'y a plus accès.
40:36Et donc, c'est la justice
40:37qui fait son travail
40:37et c'est dans le cadre
40:39de cette enquête judiciaire
40:40que le parquet de Rennes,
40:42qui est compétent
40:42puisqu'il s'agit aussi
40:43de gendarmes,
40:44donc d'affaires militaires,
40:45qui a demandé
40:46à récupérer l'ensemble
40:47des vidéos,
40:47dont celles qui ont donné lieu
40:49à la confection
40:49de la vidéo
40:50qui a été diffusée
40:50par Mediapart
40:52depuis Libération.
40:53Et donc, c'est évidemment
40:53pour ça que moi,
40:54je n'y ai pas accès.
40:55On est dans le cadre
40:55d'une procédure judiciaire.
40:57Et donc,
40:57dès que nous en avons connaissance
40:58par la vidéo d'ailleurs,
41:00par la vidéo d'ailleurs,
41:01évidemment,
41:01je lance une enquête administrative.
41:03Mais ça ne veut pas dire
41:03qu'il n'y aura pas
41:04de suite judiciaire
41:06au fait que l'on voit
41:07dans la vidéo
41:07puisqu'il y a une enquête en cours.
41:09Je note quand même
41:09que le parquet de Rennes
41:11a communiqué
41:12et pour l'instant,
41:13n'a pas annoncé
41:14l'engagement
41:15d'une action publique
41:16au titre de ces faits.
41:17Voilà.
41:17Il y a effectivement
41:18une enquête administrative
41:19qui a été confiée
41:20à l'Inspection Générale
41:21de la Gendarmerie Nationale.
41:23Mais est-ce que ce n'est pas
41:23justement cette absence
41:24d'indépendance
41:25du contrôle interne
41:27de la Gendarmerie
41:27qui pose problème ?
41:28L'Inspection Générale
41:31de la Gendarmerie Nationale
41:32est quand même
41:32très indépendante.
41:33Elle travaille
41:33sous l'autorité judiciaire.
41:36Elle est tellement indépendante
41:38que moi,
41:40je n'ai pas connaissance
41:41de ses vidéos.
41:42Donc voilà,
41:42elle est vraiment
41:43très indépendante.
41:44La gauche vous accuse,
41:45vous reproche
41:46de ne pas reprendre
41:47à votre compte
41:47l'expression
41:48de violences policières.
41:50Pourquoi ?
41:50Qu'est-ce que vous
41:51lui répondez ?
41:52Mais ça,
41:52c'est encore autre chose,
41:54mais c'est très lié au contexte.
41:54C'est-à-dire qu'on ne comprend pas
41:55que le ministre de l'Intérieur
41:56que je suis
41:57n'aille pas dans le sens
42:01de ces personnes,
42:04d'un certain nombre
42:05de parlementaires
42:05de la LFI
42:06qui considèrent,
42:08et pas que d'ailleurs,
42:09moi je respecte tout ce point
42:10et qui indiquent
42:12que c'est révélateur
42:14finalement
42:14de la violence systémique
42:16au sein de la police,
42:17de la gendarmerie.
42:18Moi je ne rentrerai pas
42:19dans ce débat-là
42:20parce que je n'y crois pas
42:21une seconde.
42:22Ce n'est pas une posture
42:22de ministre de l'Intérieur
42:23qui est à la tête
42:24de gendarmes et de policiers
42:25qui veulent protéger,
42:26qui veulent défendre.
42:26Et sans parler forcément
42:27de dimension structurelle,
42:28est-ce que vous pourriez dire
42:28s'agissant de ces violences
42:30précisément,
42:30c'est un cas de violence policière ?
42:32Vous refusez ce terme
42:33à tout prix.
42:34Je refuse ce terme
42:35parce qu'il renvoie
42:36à la notion
42:37de violence systémique.
42:39Je le refuse
42:39et c'est ma conviction profonde.
42:41Ce n'est pas qu'une posture.
42:43Deuxièmement,
42:44ces gestes-là
42:44sont manifestement
42:47des gestes
42:47qui ne sont pas proportionnés.
42:49Ce sont des actes illicites.
42:50Évidemment.
42:51Et il y aura probablement,
42:52très probablement,
42:53des sanctions
42:54à l'enquête administrative.
42:55Alors attention,
42:56je parle en administratif.
42:57Moi je suis en disciplinaire
42:58comme ministre de l'Intérieur
42:59avec le directeur général
43:00de la Gendarmerie nationale.
43:02Il y aura probablement
43:03des investigations judiciaires
43:04également sur ces faits.
43:05Attention,
43:06il y aura aussi des investigations.
43:06Et est-ce que le fait,
43:08au-delà du fait
43:09de refuser ces mots
43:10violences policières,
43:11est-ce que ça n'empêche pas
43:12aussi tout débat
43:12sur le maintien de l'ordre
43:14en France ?
43:14On voit que dans
43:15de nombreux pays européens,
43:16les doctrines ont évolué,
43:18notamment pour aller
43:19vers de la désescalade.
43:20Non, mais c'est...
43:20Non, mais je...
43:21Pardon.
43:22On est complètement hors sujet.
43:22Non, je n'ai pas l'habitude
43:23d'interrompre.
43:24Tout ça,
43:25c'est le fantasme
43:26de certains sociologues
43:27qui vous expliquent
43:28que dans certains pays...
43:29Non, c'est une réalité
43:30par exemple en Angleterre
43:31sur la façon
43:31de maintien de l'ordre
43:33autour du hooliganisme
43:34a beaucoup évolué
43:35vers une désescalade.
43:36Oui, enfin,
43:36ils ont quand même
43:37un peu serré la vis
43:38sur ces sujets
43:39de manière juridique,
43:41réglementaire.
43:41Ce qu'on appelle
43:42la désescalade,
43:42on nous dit l'Allemagne,
43:44en Allemagne,
43:44ça se passe différemment.
43:47On pratique en France
43:47en maintien de l'ordre,
43:49on pratique la désescalade.
43:51Vous pouvez venir
43:52sur les grandes manifestations
43:53parisiennes
43:53ou dans n'importe quelle
43:54ville de province,
43:55les instructions
43:55qui sont données au préfet
43:56et je continuerai
43:57à donner ces instructions
43:58puisque j'ai moi-même
43:59appliqué...
43:59Donc notre doctrine
44:00de maintien de l'ordre
44:01n'est pas à interroger
44:02aujourd'hui en France ?
44:02Nous sommes dans la désescalade.
44:03Si, elle n'est pas interrogée,
44:04elle fonctionne.
44:05La désescalade,
44:06ça veut dire qu'on se met
44:07à distance,
44:07qu'on laisse la manifestation
44:08se dérouler
44:09et qu'on intervient
44:10quand il y a des violences.
44:11On ne va quand même pas
44:11laisser des vides de magasins
44:12cassés,
44:13des commerces pillés
44:14ou des personnes
44:15être agressées physiquement
44:16au nom de je ne sais
44:18quel principe de désescalade.
44:19Et tous les pays d'Europe
44:20le font,
44:20y compris ceux qui sont cités
44:22au titre de la désescalade.
44:23Sur le mot violence policière,
44:25j'y reviens quand même,
44:27ça ne tue pas tout le débat.
44:28Qu'est-ce qui tue
44:29tout le débat sur les sujets ?
44:30Regardez la confiance
44:31qu'ont les policiers
44:32et les gendarmes
44:32dans notre pays,
44:33elle est énorme.
44:33Les gens aiment leur police,
44:35aiment leur gendarmerie.
44:36Qu'est-ce qui vient
44:37tuer tout le débat ?
44:38Ce sont ceux
44:39qui veulent essayer
44:40de faire croire
44:40à nos jeunes
44:42dans les quartiers
44:43que la police les cible
44:44compte tenu de leur origine
44:46et on dit qu'il y a
44:47des contrôles au faciès
44:48et on dit...
44:49C'est ça qui vient
44:50briser la concorde nationale.
44:51Ce n'est pas le rôle
44:52de la police
44:52qui intervient au contraire
44:53pour sauver des gens,
44:54pour regarder ce qui s'est passé
44:55à Réyeux-la-Pape hier soir.
44:57Vous avez un clip de rap,
44:58vous avez des fonctionnaires
44:59de police qui interviennent,
45:00ils sont pris à partie,
45:01ils prennent des projectiles,
45:01des tirs de mortier.
45:02Je ne suis pas sûr
45:03que ça plaise beaucoup
45:04aux habitants du quartier
45:05en question de Réyeux-la-Pape.
45:06Je ne suis pas sûr
45:07que ça plaise beaucoup
45:08aux habitants de Réyeux-la-Pape.
45:10Pas du tout.
45:10Et la police intervient,
45:12elle est prise à partie,
45:13tirs de mortier,
45:13vous avez cinq appartements brûlés.
45:15Et donc ce débat,
45:18je ne l'accepte pas
45:21parce que ça crée la discorde
45:22et ça laisse penser
45:23à une partie de la jeunesse française
45:25que finalement,
45:26la police leur en veut
45:27et les contrôle du fait
45:29de leur origine.
45:29Et ça, je le réfute complètement.
45:36Alors, le principe,
45:37c'est oui ou non
45:37pour ou contre,
45:38monsieur le ministre.
45:39Pour ou contre
45:39de l'intelligence artificielle
45:41dans les radars
45:42le long des routes
45:43pour flasher
45:43le téléphone volant,
45:45la vitesse,
45:46les feux rouges,
45:46les distances de sécurité
45:47et le port de la ceinture.
45:51C'est difficile
45:51sur l'intelligence artificielle
45:53de dire pour ou contre.
45:54Est-ce que cette technologie
45:55doit être utilisée
45:56dans les radars ?
45:57Oui ou non ?
45:57Cette technologie doit être utilisée
45:58en matière de sécurité.
45:59Voilà, en matière de sécurité,
46:00c'est une technologie d'avenir.
46:02On peut en reparler plus longuement.
46:03Et oui,
46:04elle peut être utile.
46:05Pour ou contre,
46:05le retrait du permis immédiat
46:07pour l'usage du téléphone au volant.
46:09Il y a une expérimentation
46:09qui est en cours
46:10dans le département des Landes.
46:11Moi, vous savez,
46:12il y a tellement d'accidents
46:14dans la cause
46:15et l'alcool,
46:16la téléphonie et autres.
46:17Oui, il faut qu'on soit
46:18extrêmement dur
46:18sur la sécurité routière.
46:20Maurice Boachot.
46:20Pour ou contre,
46:21considérée comme une circonstance
46:22aggravante en cas d'accident,
46:24la consommation du protoxyde d'azote.
46:26Un conducteur a été mis en cause
46:28et a consommé du protoxyde d'azote
46:30dans le décès du jeune Matisse
46:33à Lille récemment.
46:35Totalement pour.
46:36Et vous aimez la tauromachie.
46:39Faut-il interdire ces spectacles
46:40aux enfants, aux mineurs ?
46:43Non, non.
46:44Le Grand Jury,
46:48l'actualité de la semaine.
46:50Alors, dans l'actualité de la semaine,
46:51il y avait les bijoux
46:53volés au Louvre
46:54qui seront retrouvés.
46:56C'est ce qu'a dit
46:56Emmanuel Macron vendredi.
46:59Vous avez des informations,
47:00Laurent Nouniès ?
47:01L'enquête progresse
47:01trois semaines après les faits ?
47:03L'enquête, elle continue.
47:04Il y a trois personnes
47:04interpellées sur les quatre auteurs.
47:06Bon, donc, voilà.
47:08Est-ce que les bijoux
47:09vont être retrouvés ?
47:09Là-dessus, vous pouvez être...
47:10Je souhaite vraiment,
47:11le Président nous l'a demandé
47:14et tout est mis en œuvre.
47:15Il y a toujours une centaine
47:16d'enquêteurs qui travaillent.
47:16On sait s'ils sont encore en France
47:17ou pas les bijoux ?
47:18Ou s'ils sont partis à l'étranger ?
47:20On n'en sait rien.
47:20Voilà.
47:21Donc, l'enquête est en cours.
47:22Elle se déroule de manière...
47:25Vous l'avez vu assez efficacement.
47:26Il y a trois personnes interpellées.
47:28Voilà.
47:29On n'en sait rien à ce stade.
47:31Et ce sont des éléments
47:32que la procureure de la République de Paris
47:35peut communiquer là-dessus.
47:36Mais je connais bien
47:36les hommes et les femmes
47:37qui travaillent sur ce dossier.
47:38Ce sont particulièrement talentueux,
47:41et totalement déterminées.
47:42Irine Tarnot.
47:43Après le vote d'une résolution
47:44du Rassemblement National
47:45pour dénoncer l'accord
47:47franco-algérien de 1968,
47:49le Premier ministre appelle maintenant
47:50à renégocier cette convention.
47:53Le dialogue est aujourd'hui rompu
47:55avec Alger.
47:55Vous pensez néanmoins
47:56que les Algériens sont prêts
47:58à s'engager avec nous
47:59sur ce chemin ?
48:00Écoutez, nous verrons.
48:01Nous verrons.
48:02Le Premier ministre l'a dit.
48:04Il a répondu de manière très claire
48:05à une question qui lui a été posée
48:06par Marine Le Pen
48:07à l'Assemblée Nationale,
48:08aux questions d'actualité.
48:09Voilà, il y a une rénégociation
48:11qui va s'engager
48:11comme il y en a eu d'autres
48:12par le passé
48:13sur l'accord franco-algérien.
48:15Et puis,
48:16un réengagement
48:17d'une manière générale
48:19avec l'Algérie,
48:20y compris sur les questions
48:21de sécurité.
48:22Nous verrons bien.
48:23Le Premier ministre l'a dit.
48:24On sera vigilants.
48:25Cette démarche,
48:26elle est prudente.
48:27Elle est prudente.
48:28Voilà, on va réengager.
48:29Le Président Bono-Rotario
48:30n'a pas assez été prudent.
48:31C'est ce qu'on doit comprendre ?
48:32Il a été plus prudent.
48:34Enfin, il y avait un bras de fer
48:36qui a été engagé avec l'Algérie.
48:38Voilà, j'aurais une autre ligne de conduite.
48:40Est-ce que le canal est un petit peu
48:41renoué aujourd'hui avec l'Alger ?
48:42Est-ce que...
48:43Il y a le ministre de l'Intérieur
48:44qui m'a invité.
48:45Il y a des...
48:45Voilà, le Premier ministre
48:47l'a dit clairement.
48:49Il va donc demander
48:50à un certain nombre
48:51de ses ministres,
48:51dont moi,
48:52et le ministre de l'Europe
48:53et des Affaires étrangères,
48:54de réengager
48:55un certain nombre de discussions.
48:57Mais nous y allons...
48:57Quand je dis prudemment,
48:58ça veut dire que...
49:00Ça veut dire qu'on attend aussi
49:02des gestes du côté algérien.
49:03Évidemment.
49:04Moi, ce que j'ai dit
49:05depuis ma nomination,
49:07ce qui m'a été reproché,
49:08mais j'assume de le dire
49:09et je le redis,
49:10c'est qu'on ne peut pas
49:12ne pas avoir
49:12de relations sécuritaires
49:13avec un pays comme l'Algérie.
49:15Ça n'est pas possible
49:16à la fois en matière de terrorisme,
49:17à la fois en matière
49:18de narco-trafic,
49:20de criminalité organisée.
49:21Ça n'est pas possible.
49:21Depuis un voilem sans salle,
49:23l'écrivain franco-algérien
49:24est en prison d'Algérie.
49:26Est-ce que vous avez eu
49:26ces nouvelles très récentes
49:28concernant sa santé ?
49:29J'en ai par son comité de soutien.
49:32J'ai ce que vous attendez d'Alger,
49:34c'est sa libération ?
49:35Évidemment, ça fait partie
49:37d'un...
49:37Le sort, la situation
49:39de Boilem sans salle
49:41et aussi de Christophe Gleize
49:42fait partie de l'ensemble
49:44de la discussion.
49:45Voilà.
49:45En tout cas, moi,
49:46pour ce qui est des questions sécuritaires,
49:47je vous redis,
49:49on ne peut pas mentir
49:50à nos concitoyens.
49:51On ne peut pas mentir
49:52le fait de ne plus avoir
49:53de relations avec l'Alger.
49:54C'est un problème.
49:55Nous n'en avons plus actuellement,
49:56que ce soit la gendarmerie,
49:58la police nationale
49:58et surtout les services
49:59de renseignement.
50:00Donc, il faut qu'à un moment,
50:01on réengage de manière prudente.
50:03Il faut qu'il y ait
50:03évidemment des contreparties.
50:05Évidemment,
50:05il faut qu'il y ait des contreparties.
50:07En tout cas, pour l'instant,
50:08les mesures de rétorsion
50:09qui avaient été prises
50:09par Bruno Rotaio,
50:12par l'ensemble du gouvernement,
50:13décidées aussi
50:14par le président de la République,
50:15pour l'instant,
50:15elles n'ont pas été levées
50:16à ma connaissance.
50:17Elles n'ont pas été levées.
50:18Voilà.
50:18Donc, on va être extrêmement prudents.
50:19C'est en ça que j'en appelais
50:20à la prudence.
50:21Et évidemment,
50:22on va essayer de réengager.
50:24Laurent Nunez,
50:24sur l'immigration,
50:26quel objectif d'application
50:28d'OQTF,
50:29d'expulsion,
50:30vous fixez-vous ?
50:31Je ne fixe pas
50:31d'objectif chiffré,
50:33évidemment.
50:33L'objectif que je donne
50:34aux préfets,
50:35je les ai vus cette semaine
50:36et je leur ai redis,
50:37c'est qu'on augmente
50:38les obligations,
50:39l'exécution des OQTF.
50:40Plus de 100 000 OQTF
50:41n'ont pas été appliqués
50:43l'année dernière.
50:44Vous comprenez que
50:44ça crée un trouble.
50:46Enfin, franchement,
50:47si vous pensez
50:49qu'avec 3 000 places
50:50dans les centres de rétention,
50:52enfin, on a un plan
50:52à 3 000 places
50:53il y a quelques années.
50:54Donc, avec 2 000 places
50:55dans les centres
50:55de rétention administrative,
50:57avec la procédure
51:00qu'il faut mener,
51:00l'obtention des laissés-passés
51:02et autres.
51:03Voilà.
51:03Donc, il faut aussi
51:04être réaliste.
51:05Donc, il faut aussi
51:06être réaliste.
51:07Donc, nous,
51:08nous sommes un pays
51:08qui prenons des obligations
51:09de quitter le territoire français
51:11parce que ça prive
51:11d'un certain nombre de droits,
51:12parce que ça crée
51:13une situation d'irrégularité
51:14sur le territoire,
51:15de séjour,
51:16sur le territoire national
51:17et qui permet de reconduire.
51:18Maintenant, l'objectif,
51:19c'est effectivement
51:20d'augmenter l'exécution
51:21forcée des OQTF.
51:23On est déjà à plus 24%
51:25maintenant depuis
51:25le début de l'année.
51:26Et donc, moi,
51:27je demande au préfet
51:27de se mobiliser
51:28en priorisant ceux
51:30des étranges
51:31en situation irrégulière
51:32qui font l'objet d'OQTF
51:34et qui sont les plus dangereux
51:35et qui, donc,
51:36sont placés en CRA,
51:37c'est-à-dire ceux
51:37qui sont les plus dangereux.
51:38J'entends par là
51:38qui ont déjà commis
51:40des délits
51:41sur le territoire national.
51:43Voilà.
51:43Donc, on voit mon objectif,
51:44c'est qu'on continue
51:45à augmenter cela.
51:46Pour cela,
51:47il faut augmenter
51:47les places en CRA.
51:48Il faut obtenir
51:49des laissés-passer
51:49de manière plus rapide.
51:51Et quand est-ce que
51:51vous transposerez
51:52dans le droit français
51:53le pacte asile-immigration européen ?
51:55Vous devez normalement
51:56le mettre en œuvre
51:57au plus tard,
51:58au printemps 2026 ?
51:59Oui, oui, c'est en 2026.
52:00On y travaille.
52:01Vous savez qu'il y a deux choses.
52:01Il y a le pacte,
52:02il y a tout ce qui concerne
52:03le contrôle de nos frontières.
52:04Ça va donc être alors
52:05du jour du Parlement
52:06début de 2026 ?
52:07Asile-migration, oui.
52:09Asile-migration.
52:09Et puis, vous avez aussi
52:10la directive retour
52:11qui devient le règlement retour
52:13et qui sont les règles européennes
52:14qui encadrent justement
52:15les reconduites
52:16où nous voulons inverser
52:18le principe.
52:19Vous savez que le principe,
52:20c'est le départ volontaire.
52:21Nous voulons l'inverser
52:22et imposer le départ contraint.
52:24Voilà.
52:25Et nous y parviendrons.
52:26Et nous y parviendrons.
52:26Une dernière question,
52:32Laurent Nunez.
52:33Petit rappel de votre carrière.
52:34Vous avez été préfet,
52:36vous avez dirigé
52:36le renseignement intérieur,
52:37la DGSI.
52:38Vous avez été ministre délégué
52:40à l'intérieur au moment
52:40des Gilets jaunes
52:41avant de coordonner
52:42le renseignement.
52:43Ministre de l'intérieur,
52:45aujourd'hui,
52:46est-ce que vous considérez-vous
52:47comme un ministre technique
52:49ou un ministre de la société civile
52:51ou alors vous êtes, ça y est,
52:52vraiment devenu politique ?
52:53C'est les trois en même temps.
52:55Je suis un ministre technique
52:56parce que je ne pense pas
52:57qu'il y ait eu une ministre
52:57de l'intérieur avant moi
52:58aussi technicien sur ces sujets.
53:01Je suis de la société civile
53:02parce que j'étais un haut fonctionnaire.
53:04Je suis politique
53:04parce que je défends bec et ongle
53:06la politique régalienne qu'on mène.
53:08Je ne me laisse pas attaquer.
53:09Je ne laisse pas dire
53:09qu'on n'est pas ferme et autoritaire.
53:11Si j'ai choisi, moi,
53:12dans mon discours
53:13d'avoir des propos plus apaisants,
53:15ça ne veut pas dire
53:15que j'ai une main de fer
53:16sur un gant de velours.
53:17C'est une réponse à la droite
53:17et au Rassemblement National.
53:18La droite commence déjà
53:20à vous reprocher d'être trop laxiste.
53:22Oui, mais bon.
53:26De ne pas assez vous distancier
53:27de votre prédécesseur,
53:28Bruno Retailleau.
53:28Comment vous vous situez politiquement ?
53:30Très honnêtement,
53:32je n'ai jamais été laxiste.
53:34Ça a été toute ma carrière.
53:35Et être un ministre,
53:36je suis technique,
53:37société civile et politique.
53:39Vous savez,
53:39moi, j'ai été haut fonctionnaire.
53:40J'ai mené des actions.
53:41J'ai joué les attentats
53:42quand j'étais à la tête de la DGSI.
53:44Je suis celui qui, le soir,
53:45savait que le lendemain,
53:46on allait perquisitionner
53:49et interpeller des auteurs
53:50d'attaques terroristes
53:50à 6h du matin.
53:51Je ne dormais pas de la nuit
53:52en attendant que mes équipes
53:53me disent, c'est bon, bingo,
53:55on l'a eu.
53:56Ça me donne aussi
53:57une forme de légitimité
53:58que d'autres n'ont pas eue
54:00par le passé.
54:00Moi, je suis quelqu'un
54:01d'extrêmement ferme,
54:02d'extrêmement autoritaire.
54:05Je critique une partie
54:06de la droite seulement.
54:07Une partie de la droite seulement.
54:09C'est totalement infondé.
54:11Et quant à ceux de gauche
54:11qui disent que je devrais
54:12me démarquer de M. Retailleau,
54:14oui, enfin,
54:15vous savez,
54:17il y a une continuité
54:18dans l'action de sécurité.
54:19Il y a une continuité.
54:20Donc, Gérard Collomb,
54:22Christophe Castaner,
54:24Gérald Darmanin,
54:25Bruno Retailleau et moi,
54:27chacun, à notre façon,
54:28on applique une politique
54:30qui vise à protéger
54:31nos concitoyens.
54:32Voilà.
54:32Donc, moi, il y a des choses
54:33que je vais continuer à faire.
54:34Évidemment,
54:35ce que je demande au préfet,
54:36par contre,
54:36c'est de le faire
54:37avec beaucoup d'autorité,
54:38beaucoup de fermeté
54:38et de ne rien laisser passer.
54:40Ne rien laisser passer.
54:41Merci beaucoup,
54:42Laurent Nouniez,
54:43pour ce grand jury.
54:44Bon dimanche à tous.
54:45On se retrouve la semaine prochaine.
54:46Bon dimanche à tous.
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