- il y a 6 semaines
Le président du Sénat était interrogé par Olivier Bost (RTL), Perrine Tarneaud (Public Sénat) et Carl Meeus (Le Figaro).
Regardez Le grand jury de Gérard Larcher avec Olivier Bost du 19 octobre 2025.
Regardez Le grand jury de Gérard Larcher avec Olivier Bost du 19 octobre 2025.
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00:00Bonjour à tous, bienvenue dans ce Grand Jury. Nous sommes en direct sur RTL et nous sommes en direct sur Public Sénat.
00:20Bonjour Gérard Larcher.
00:22Bonjour.
00:22Vous êtes le président du Sénat et membre du parti Les Républicains. Deux raisons d'avoir quelques soucis en ce moment.
00:29Tout d'abord, le Sénat est-il respecté par l'Elysée et par le nouveau Premier ministre ?
00:35Le gouvernement de Sébastien Lecornu parviendra-t-il à faire adopter un budget ?
00:40Que vont faire surtout les sénateurs bloquer la suspension de la réforme des retraites ou faciliter la stabilité politique ?
00:49Quelles sont vos solutions, Gérard Larcher, pour trouver 30 milliards d'euros d'économie ?
00:54Bienvenue dans ce Grand Jury.
00:56Merci.
00:56A mes côtés, pour vous interroger, aujourd'hui, Perrine Tarnot de Public Sénat et Karl Méhus du Figaro.
01:03Bonjour.
01:03Dans ce Grand Jury, Gérard Larcher, nous aurons une séquence dédiée au Parlement, bien sûr, et vous répondrez aussi à nos questions express.
01:10Le Grand Jury, l'actualité de la semaine.
01:13Et tout d'abord, pour commencer, mardi, Nicolas Sarkozy entrera en prison.
01:20Avant son départ pour la santé, les fils de l'ancien président ont appelé à un rassemblement avec ce slogan « La fin de l'histoire n'est pas écrite ».
01:28Est-ce que vous irez, tout d'abord, Gérard Larcher, à cette manifestation ?
01:31Je ne vais jamais dans des manifestations.
01:33La seule auxquelles j'ai participé, c'était le 12 novembre, il y a deux ans, avec Yael Brown-Pivet, pour la République et contre l'antisémitisme.
01:42Mais je dois vous dire que je suis triste de voir un ancien président de la République être incarcéré dans ces conditions.
01:49Je n'oublie pas, je venais d'être élu président du Sénat, c'était en 2008, son rôle dans la crise des subprimes.
01:59Je me souviens de la crise, notamment, du banquier des collectivités territoriales qui s'appelait Dexia.
02:04Et j'ai vu Nicolas Sarkozy à l'œuvre.
02:06Je n'oublie pas le Nicolas Sarkozy, maire de Neuilly non plus, qui a joué presque sa vie pour des enfants otages d'un forcené.
02:17C'est ce que vous préférez ?
02:18Et je voulais saluer, non, mais son courage, sa détermination et la solidarité de sa famille qui s'exprime, y compris au travers de cet appel.
02:27Mais manifester le jour de son incarcération, c'est mettre au défi la justice ou pas ?
02:31C'est en tous les cas lui exprimer une solidarité et je pense que cette solidarité familiale, il en a aussi besoin.
02:39Qu'est-ce que ça veut dire quand il dit la fin de l'histoire n'est pas écrite ?
02:43Oui, parce que présomption d'innocence, il est présumé innocent.
02:46Et ceci m'a conduit, dès le prononcé de la décision de justice, à m'interroger.
02:55M'interroger sur l'encadrement de l'exécution provisoire.
03:01L'exécution provisoire, article...
03:03Qui avait toujours été adopté par le Sénat, par vos parlementaires.
03:05Article 144 du code de procédure pénale, indispensable quand il s'agit de criminels récidivistes,
03:15je pense au narcotrafic actuellement.
03:18Mais faut-il l'encadrer, cette exécution provisoire ?
03:22D'autant plus que, dans le cas de Nicolas Sarkozy, ça n'était pas une demande du parquet.
03:28Et que donc la défense n'a pas plus présenté ses arguments.
03:33Et je rappelle qu'il est présumé innocent, jusqu'à la condamnation éventuelle, définitive.
03:41Donc l'histoire n'est pas finie.
03:43Mais quel est votre raisonnement ? Est-ce qu'il faudrait revoir cette exécution provisoire ?
03:45Écoutez, nous venons d'avoir un rapport au Sénat sur l'exécution des peines.
03:49Le garde des Sceaux vient d'annoncer un texte sur l'exécution des peines.
03:52Le rapport du Sénat est plutôt favorable à cette exécution provisoire, notamment.
03:56Non. Eh bien, nous aurons un débat.
03:58C'est le rôle du Parlement de se poser la question.
04:00Voilà pourquoi j'ai posé la question du contrôle, du contrôle et de l'encadrement de l'exécution des peines.
04:08Est-ce que, quand il dit la fin de l'histoire n'est pas écrite, il n'y a pas aussi une signification politique ?
04:13Non, je pense d'abord qu'il se préoccupe, j'allais dire, de son innocence et de son honneur.
04:18Alors, parce qu'on sait qu'il a été lavé des trois inculpations les plus importantes,
04:25après je n'irai pas plus loin, si ce n'est que le rôle du Parlement sur l'exécution provisoire, c'est de s'y pencher.
04:31Est-ce que votre idée, c'est d'exclure les politiques de l'exécution provisoire, notamment sur les peines d'inéligibilité ?
04:36Non, il n'y a pas de situation particulière qui exclurait telle ou telle.
04:39Est-ce que vous êtes aussi interrogé sur le nombre de peines d'inéligibilité aujourd'hui prononcées ?
04:45Il y en a de plus en plus. Nous avons d'ailleurs vu une décision du Conseil constitutionnel sur ce sujet
04:51qui exclut au cours du mandat, en cours, les parlementaires de ces décisions-là.
05:00Ça s'applique par exemple à Marine Le Pen.
05:04Mais ce qui veut dire quoi ? Ça veut dire que sur les peines d'inéligibilité, il faudrait revoir la loi ?
05:09Pas que sur les peines d'inéligibilité, c'est l'exécution provisoire.
05:12D'accord.
05:13Quand il n'y a pas risque de décidive, risque de trouble à l'ordre public, par exemple, ou risque de fuite,
05:24je ne suis pas certain que dans le cas de Nicolas Sarkozy, ces trois risques-là soient réellement présents.
05:31Mais finalement, c'est quand ça concerne les hommes politiques que les hommes politiques s'interrogent sur la dureté de la justice quand même.
05:37Non, nous avions entamé le rapport du Sénat bien avant, je le rappelle six mois avant.
05:42Donc ça n'est pas une réponse, j'allais dire, à une décision prise il y a moins d'un mois.
05:48L'image de Nicolas Sarkozy qui va entrer en prison, qu'est-ce que ça vous inspire ?
05:52Ça m'inspire une image qui est une image difficile pour mon pays.
05:55Une image difficile parce qu'un président de la République qui a servi notre pays,
06:00qu'il puisse ainsi être incarcéré dans une prison,
06:05c'est quelque part une partie du rôle et de la place de la démocratie qui est interrogée.
06:11Et je le vois vraiment comme une douleur en tant que politique.
06:15Et je dis cela avec à la fois sérénité mais gravité.
06:20Et je pense que nous devons aussi avoir un débat le moment venu avec l'autorité de justice.
06:29C'est le sens, me semble-t-il, du débat parlementaire qu'on devra avoir sereinement, sereinement sur ce sujet.
06:36Alors, dans l'actualité également, Gérard Larcher, vendredi soir, avec un mois d'avance,
06:41l'agence de notation Standard & Poor's a abaissé la note de la France.
06:45Est-ce une sanction immédiate de notre instabilité politique ?
06:50C'est une sanction de l'instabilité politique mais aussi de notre incapacité à maîtriser la dépense publique.
06:58Et c'est la première des incapacités à notre incapacité à nous réformer.
07:05Et on le voit, même les réformes qui ont été votées il y a deux ans sont remises en cause.
07:11Je pense à la suspension de la réforme des retraites.
07:15Donc il n'est pas illogique que les agences de notation s'interrogent sur la capacité de la France à rejoindre une trajectoire vertueuse.
07:24Vous y voyez directement une sanction contre la suspension annoncée de la réforme des retraites de 2023 ?
07:28En tous les cas, l'accélération de la notation m'interpelle, puisqu'elle n'était prévue que dans quelques semaines.
07:34Tout à fait.
07:35Nous avions déjà eu une notation par une première agence, Fitch, si ma mémoire est exacte, qui n'était guère encourageante.
07:45Et nous craignons que Moody ne puisse que constater que nos engagements européens, notamment, ne puissent être tenus.
07:53C'est-à-dire le retour à une trajectoire de retour à l'équilibre, qui nous amène à un déficit maîtrisé à 3% du PIB, en 2029.
08:03Vous voyez, on parlait de 4,6, on est déjà à 4,7, et on ne sait pas l'issue du débat.
08:10Justement, Gérard Larcher, le conseil d'analyse économique qui conseille le Premier ministre estime qu'il faudra réduire de 150 milliards d'euros le budget de l'État
08:19pour seulement stabiliser la situation. 150 milliards d'euros d'économie, ça veut dire qu'on est parti pour 5 ans d'austérité, à minima.
08:27Oui, je vous rappelle les propos de François Bayreau, parce qu'on a déjà oublié, dans cette société qui zappe,
08:33c'est ce qu'il a dit le 8 septembre dernier, le besoin de plus de 40 milliards, déjà, de réduction de...
08:42Oui, il est tombé, mais la réalité, ce n'est pas le changement de Premier ministre qui a changé les réalités financières.
08:48Le Sénat a fait une proposition le 7 juillet au Premier ministre d'alors,
08:54qui était une première étape d'une réduction, je le rappelle, de 32,5 milliards d'euros des dépenses publiques.
09:02Que constate-t-on dans le projet de budget tel qu'il vient d'être déposé ?
09:08Et d'ailleurs, que constate-t-on dans les commentaires ?
09:10On parle beaucoup plus de fiscalité que de réduction de la dépense publique.
09:16Depuis 15 jours, on ne parle plus que de fiscalité.
09:18Comme si déjà, on avait oublié la nécessité de la réduction de la dépense publique,
09:23de la diminution des dépenses de l'État.
09:25Je veux simplement vous donner un chiffre, pardonnez-moi.
09:27Il est prévu que nous empruntions, pour tenir l'année 2026, 393 milliards d'euros.
09:38310 milliards pour le projet de loi finance, c'est 83 milliards pour la sécurité sociale, pour la cause.
09:45Voilà la réalité budgétaire de notre pays.
09:47Vous dites qu'on parle beaucoup d'impôts, on parle aussi beaucoup des retraites.
09:51Sébastien Lecornu a lâché la suspension des retraites.
09:54Est-ce que vous craignez que ce soit finalement le début d'une spirale ?
09:57C'est-à-dire que le Premier ministre, ça ne soit que le début finalement de ses renoncements ?
10:02Écoutez, j'ai bien compris dans quelle situation politique était le Premier ministre.
10:08Je vois que c'est le Premier ministre, mais c'est d'abord le Président de la République,
10:12qui a renoncé à une des deux réformes qui avaient marqué ces huit années de mandat.
10:23Le premier, c'est l'allègement, l'allègement des charges sur les entreprises pour les rendre compétitives.
10:28On est en train d'imaginer aujourd'hui d'augmenter à nouveau ces charges.
10:34D'ailleurs, ce que vient de dire Philippe Juvin hier, en tant que rapporteur général du budget,
10:39quand il a la préoccupation des PME sur cette fameuse taxe sur les holdings,
10:45même s'il faut rechercher plus d'équité fiscale.
10:48La deuxième réforme, c'était la réforme des retraites.
10:53Voilà que le Président de la République a abandonné les deux marqueurs des huit ans qu'il avait.
10:57Donc pour assurer la stabilité politique du pays, il est prêt à revenir sur ces réformes.
11:02Est-ce que pour assurer cette stabilité politique,
11:04les sénateurs sont prêts à voter cette suspension de la réforme des retraites ?
11:08Depuis cinq ans, chaque année, la majorité sénatoriale a voté la réforme des retraites.
11:16Je vous rappelle que la réforme de 2023 a été là.
11:20Mais le contexte politique, il y a les réalités.
11:24Suspendre la réforme des retraites, revenir en arrière,
11:28c'est d'abord condamner les nouvelles générations à ne pas avoir de retraite.
11:33C'est une responsabilité sur nos enfants et nos petits-enfants.
11:39C'est démontré aussi une incapacité que nous avons à réformer.
11:42Vous savez, il n'y a que trois paramètres.
11:45Où on augmente les cotisations.
11:47Vous voyez ce que ça donne pour les salariés et les entreprises.
11:51Ou alors on diminue...
11:52C'est d'ailleurs ce qui est envisagé par le gel.
11:56On diminue le montant des retraites.
11:58Ou troisièmement, on travaille plus longtemps dans sa vie
12:01face à la réalité de l'augmentation de l'espérance de vie.
12:04Je vous dis simplement, nous serions sur une télévision allemande,
12:08en ce moment, le grand débat en Allemagne,
12:11de la coalition, ça s'appelle l'automne des réformes.
12:14Et on traite assurance maladie, comme nous, 6 milliards sur les retraites.
12:21Assurance maladie, comme nous, 14 milliards.
12:24Et on parle en même temps assurance chômage.
12:28Voilà un pays qui traverse des difficultés qui est décidé de se réformer
12:33et nous, nous revenons en arrière.
12:34Donc vous ne voterez pas la suspension des retraites au Sénat ?
12:37Elle, en tous les cas, je pense que la majorité sénatoriale
12:41sera cohérente avec sa position.
12:45Elle a toujours été très attentive à des sujets.
12:47Même si ça nous replonge dans une instabilité politique.
12:50Elle sera cohérente.
12:51Parce que c'est l'intérêt du pays.
12:53Donc elle sera sur la position de garder la réforme des retraites
12:57en y ajoutant ce que nous n'avons pas pu faire.
13:00Mais ce qui n'est toujours pas possible dans un PDFSS,
13:02la prise en compte des carrières hachées,
13:05de la situation des femmes
13:07et de la prévention de l'usure professionnelle.
13:11Trois sujets que nous avions abordés en 2023
13:13et sur lesquels nous restons totalement disponibles.
13:17Et il y a un dernier point.
13:21Le Premier ministre propose que ce soit les partenaires sociaux
13:23qui gèrent.
13:26Comme l'Agir Carco.
13:27Vous savez, l'Agir Carco vient de geler.
13:30Vient de geler pour l'année 2026
13:33la situation des retraites
13:34parce qu'il y a une forte incertitude.
13:37Sur la forme, il y a encore un doute
13:39sur la façon dont le gouvernement va s'y prendre.
13:41On sait qu'il y avait la possibilité d'un amendement
13:44au projet de loi de financement de la Sécurité sociale,
13:46la possibilité d'un texte à part entière.
13:48Qu'est-ce qui a votre faveur aujourd'hui ?
13:50Attendez, nous avons 70 jours pour examiner le budget.
13:54On a des réalités calendaires.
13:56Bien sûr, la pureté serait de faire une lettre rectificative
14:00soumise au Conseil d'État.
14:03Alors, pour nos auditeurs et nos téléspectateurs,
14:05c'est un peu de la technicité parlementaire.
14:07Mais ça retarde d'autant
14:09l'éventuelle transmission au Sénat 10 jours.
14:13Et là, il n'est pas certain
14:14que nous tenions...
14:16Les délais ?
14:16Eh, les délais.
14:18Donc vous n'êtes pas favorables à la lettre ?
14:19Le Sénat ne s'amputera pas des 15 jours
14:22auxquels il a droit, d'accord,
14:25pour examiner le projet de loi de financement.
14:26Oui, parce que le gouvernement vous a demandé
14:27de raccourcir vos délais.
14:28Il n'a rien demandé.
14:29Le gouvernement, sur d'autres sujets,
14:32a reporté avec notre accord
14:33un débat important
14:35sur les soins palliatifs
14:38et sur la fin de vie
14:39qui aura lieu au début de l'année.
14:42Mais aujourd'hui, je le dis,
14:44le Sénat entend travailler sur le fond,
14:47aussi bien sur le projet de loi de finance
14:48que sur le projet de loi de financement
14:50de la sécurité sociale.
14:51Quand vous dites que le Sénat ne renoncera pas
14:52à 15 jours de débat,
14:54ça veut dire quoi ?
14:55Ça veut dire qu'il faut qu'on examine chacun...
14:57Vous savez, dans le projet de loi de financement
14:59de la sécurité sociale,
15:00il n'y a pas que la réforme des retraites.
15:02Je rappelle que cette année,
15:05nous avions officiellement,
15:07sur la seule assurance maladie,
15:0815 milliards de déficits.
15:10Je vous rappelle qu'on était au quasi-équilibre
15:13en 2019,
15:15et qu'on va sans doute terminer
15:17à plus de 15 milliards.
15:19Que le gouvernement,
15:21par rapport au tendanciel,
15:22fait un certain nombre de propositions
15:25sur lesquelles il faudra débattre,
15:27sur l'hôpital,
15:28sur la médecine de ville,
15:29sur les franchises,
15:31sur le rôle des complémentaires,
15:32tout ça, ça mérite un vrai débat.
15:34Donc vous prévenez le gouvernement,
15:35s'il veut faire une lettre rectificative,
15:37le Sénat dit non.
15:38Il ne dit pas non à la lettre rectificative,
15:40mais il dit non à ses 15 jours.
15:41Il devra le voir avec l'Assemblée nationale.
15:45Ah, il faut raccordir les devoirs
15:46à l'Assemblée nationale.
15:47Donc le message que vous adressez
15:49à l'exécutif aujourd'hui,
15:50c'est qu'il va falloir compter
15:51avec le Sénat.
15:53Est-ce que vous vous êtes senti
15:53un peu malmené par le Premier ministre
15:55ou par le Président de la République
15:57ces derniers jours ?
15:57Est-ce que vous vous êtes senti
15:58un peu malmené par l'exécutif
16:00ces derniers jours,
16:00un peu moins consulté ?
16:01Écoutez, vous avez vu l'ambiance
16:02lors du débat qui suivait
16:04la déclaration de politique générale au Sénat.
16:05L'ambiance était,
16:08comme je n'ai quasiment
16:09jamais connu le Sénat.
16:11Absolument glacial,
16:13parce qu'attentissent,
16:14n'ont pas l'idée.
16:15Nous voulons que le pays
16:17ait un budget.
16:19C'est notre responsabilité.
16:21Mais ça ne peut pas être
16:22n'importe quel budget.
16:24Voilà pourquoi le Sénat
16:27fera des propositions
16:28solides, étudiées,
16:30depuis cinq mois,
16:31dans un travailleur conjoint
16:33entre nos deux rapporteurs
16:35généraux
16:36des budgets,
16:38Jean-François Husson,
16:38Elisabeth Douaneau,
16:40et tous nos rapporteurs
16:41qui ont travaillé ensemble,
16:42et dans un contact aussi
16:44avec la minorité
16:45et les groupes d'opposition.
16:47Donc ce travail-là,
16:48on en aura peut-être besoin
16:49si,
16:51j'allais dire,
16:51le budget n'allait pas au bout,
16:53qu'il fallait
16:53une loi spéciale.
16:56On a déjà vécu cela,
16:58je vous rappelle,
16:59fin 2024,
17:01début de l'année 2025.
17:02Pour revenir sur vos rapports
17:03avec l'exécutif,
17:04il faut revenir sur un épisode
17:05important.
17:06C'était vendredi dernier,
17:08la semaine dernière,
17:09quand vous apprenez
17:10qu'Emmanuel Macron
17:11a oublié d'inviter
17:12les sénateurs à l'Elysée,
17:15avec les chefs de parti
17:16et les chefs de groupe
17:17parlementaire de l'Assemblée
17:18à ce moment-là.
17:19Vous envoyez un premier SMS
17:20le matin au président
17:22pour vous en étonner,
17:23pas de réponse.
17:24Vous envoyez un second SMS
17:25avant la réunion
17:26au président de la République
17:27en disant
17:27qu'il faut inviter
17:28les sénateurs,
17:30pas de réponse non plus.
17:31Il m'a téléphoné ensuite,
17:33mais je dois vous dire
17:34qu'il a oublié
17:35un des principes
17:35qui s'appelle
17:36le bicamérisme
17:37et que là-dessus
17:38je ne transigerai pas
17:40non plus.
17:40Il y a deux chambres.
17:42Il y a une chambre
17:42qui examine en premier
17:43le budget,
17:44c'est l'Assemblée nationale.
17:45Il y a une chambre
17:45qui l'examine
17:46et puis il y a une chambre
17:48qui,
17:48quand il y a des graves difficultés,
17:50assure la continuité
17:51de la République.
17:52Vos rapports n'ont jamais
17:52été aussi mauvais
17:53avec Emmanuel Masson.
17:54Non, on ne se comprend pas.
17:54Bon ou mauvais,
17:55je ferai respecter
17:56le bicamérisme.
17:58Le président de la République,
17:59il a abandonné
17:59ces deux réformes
18:01depuis,
18:02je rappelle celle
18:02en direction des entreprises,
18:04la réforme des retraites.
18:06Eh bien,
18:07je demande au président
18:08de la République
18:08de respecter
18:10le bicamérisme.
18:11Justement,
18:12sur les retraites,
18:13on risque d'avoir
18:14un président de la République
18:15qui n'aura pas fait
18:16de réforme des retraites
18:17ni dans son premier quinquennat
18:18ni peut-être
18:19dans le second.
18:20Sur le fond,
18:21si on dit
18:23que c'est un des débats
18:24de 2027,
18:25vous êtes favorable
18:25à ce que les LR
18:27ou vous repreniez
18:28la proposition
18:29d'une retraite
18:30par points ?
18:31Je pense qu'il faut
18:31tout explorer,
18:32pas simplement les points,
18:34mais aussi la capitalisation.
18:36Ça n'est pas
18:37tout à fait
18:37la même chose.
18:38Je pense que
18:39le sujet des retraites
18:41part d'une réalité.
18:43Augmentation
18:43de l'espérance de vie
18:44est un chiffre
18:45qu'il faut répéter.
18:491960,
18:514 actifs
18:51pour un retraité.
18:53Aujourd'hui,
18:541,6 actifs
18:55pour un retraité.
18:58Le système
18:58par répartition,
19:00il faut donc
19:00que nous le réexaminions.
19:03Aussi bien
19:03par l'augmentation,
19:04j'allais dire,
19:05de la durée de vie
19:06au travail,
19:07mais aussi
19:07par un certain nombre
19:08d'autres processus.
19:10Donc,
19:11c'est l'occasion,
19:12me semble-t-il,
19:13de reposer
19:14sur le fond.
19:15Regardons
19:15ce que font
19:16nos amis allemands
19:17actuellement.
19:18On pourrait
19:19s'en inspirer.
19:19Sauf qu'en France,
19:20faire des retraites,
19:21un sujet pour 2027,
19:23c'est ce que suggère
19:23Sébastien Lecornu,
19:25est-ce que ce n'est pas
19:25le risque de donner
19:26du carburant
19:27aux populistes ?
19:27Parce qu'après tout,
19:28si on propose aux gens
19:29de partir à 62 ans
19:30ou à 65 ans,
19:31on connaît la réponse.
19:33Ça ne peut pas
19:34être le seul sujet.
19:35Le sujet pour 2027,
19:36c'est aussi
19:37quelle espérance
19:38on donne
19:38à la nouvelle génération.
19:40Est-ce que
19:41ce pays
19:42ne relève pas
19:42le défi
19:43de la compétitivité
19:45de l'industrie ?
19:46Vous savez,
19:47j'étais à Moulin
19:49avant-hier,
19:50à la rencontre
19:51des élus,
19:51mais au préalable,
19:52j'étais à la rencontre
19:52des salariés
19:53d'une entreprise
19:54qui s'appelle Amis,
19:56qui travaille
19:56dans le secteur automobile
19:58et qui pourrait,
20:00s'il n'y a pas
20:01une décision de justice
20:02positive,
20:04dans quelques jours,
20:07fermer ses portes.
20:08ce n'était pas
20:09à Moulin,
20:10excusez-moi,
20:10c'était à Montluçon.
20:12C'était à Montluçon.
20:13Et je dois dire
20:14que pour les jeunes
20:15générations,
20:16il faut leur
20:17crasser une voie
20:18d'espérance.
20:18Vous diriez,
20:19comment vous expliquez
20:20qu'il y ait ce déni
20:21finalement démographique,
20:22ce déni économique
20:23autour de cette question
20:24des retraites en France
20:25de la part
20:26de la classe politique ?
20:26Parce que je crois
20:27que les uns
20:28et les autres,
20:28nous n'avons pas
20:29assez sensibilisés
20:31sur la question
20:31démographique.
20:32la France
20:34de l'année
20:35et de la décennie
20:362020-2030
20:37et puis la France
20:38de la décennie
20:3960-70.
20:40Alors,
20:41je ne vais pas utiliser
20:41un terme que François Bayrou
20:43a utilisé
20:44entre Boomer
20:45et les autres,
20:46mais cette réalité-là,
20:48il faut qu'on la prenne en compte.
20:49Ça veut dire aussi
20:50réimaginer une politique familiale.
20:52Quel accompagnement
20:53pour cette politique ?
20:54Quel accompagnement
20:55des jeunes
20:55pour rentrer
20:57notamment plus vite
20:58dans le monde du travail ?
21:00Quel accompagnement
21:01au cours des
21:02j'allais dire
21:03de la carrière professionnelle
21:04pour éviter l'usure
21:05et la pénibilité
21:06pour former ?
21:08Vous voyez
21:08qu'au-delà
21:09de la réforme
21:09de la retraite,
21:10c'est tout un projet politique
21:11qu'il faudra présenter
21:12en 2027.
21:13Alors,
21:14l'examen du budget
21:15commence demain
21:15à l'Assemblée nationale
21:16en commission.
21:18Craignez-vous
21:18tout d'abord
21:18une convergence
21:19entre le parti socialiste
21:21et,
21:22enfin,
21:22entre la gauche,
21:23on va dire plus largement,
21:24et le RN
21:25pour détricoter
21:26notamment les mesures
21:27fiscales supplémentaires
21:28ou les économies
21:30prévues
21:30par le budget
21:32par le gouvernement ?
21:32En tous les cas,
21:33j'ai entendu
21:33Philippe Juvin,
21:34le rapporteur général
21:36du budget,
21:37je sais qu'il travaille
21:37avec notre rapporteur général,
21:40je sais que Thibaut Bazin,
21:42le rapporteur
21:43du projet de loi
21:44de financement
21:45de la sécurité sociale,
21:46travaillera avec notre commission
21:48et Elisabeth Doineau.
21:51Je veux dire
21:51que le RN,
21:53vous le situez
21:54à l'extrême droite,
21:54mais ces mesures économiques,
21:56fiscales et sociales
21:57n'ont rien à voir
21:59avec la droite.
22:01Vous diriez
22:01qu'il nourrit
22:03l'assurance
22:03du cadre de la gauche ?
22:03On abaisse la TVA
22:04sur l'énergie,
22:06coût 11 milliards.
22:08On abaisse la TVA
22:09sur les produits
22:09de première nécessité,
22:12coût 7 milliards.
22:13On ramène les retraites
22:14à 62 ans
22:16et pourquoi pas
22:17à 60 ans.
22:19Oh, certes,
22:20on retire,
22:21j'allais dire,
22:22la contribution
22:23à l'Union européenne
22:23et on la réduit
22:24notamment
22:25des plus de 5 milliards.
22:27Mais quid de nos agriculteurs
22:28et de la politique
22:29agricole commune ?
22:30Donc, vous voyez bien,
22:32détricoter pour conduire
22:33à quoi ?
22:34C'est, me semble-t-il,
22:35la question
22:36qu'il faut se poser.
22:36Mais ça veut dire
22:37qu'on va finir
22:37avec un budget.
22:38Vous pensez
22:38que l'Assemblée nationale
22:39va accoucher
22:40d'un budget
22:41absolument affreux ?
22:42Non, je pense
22:43que l'Assemblée nationale,
22:43il y a trois options.
22:46Première option,
22:47elle vote un budget,
22:49il est transmis au Sénat.
22:50Elle ne vote pas un budget
22:52parce que c'est possible,
22:53elle le rejette.
22:54C'est la copie du gouvernement.
22:55Elle la copie
22:56par au Sénat
22:57dans le texte
22:58du gouvernement.
22:59Gouvernement
22:59qui peut proposer
23:01les amendements
23:02des députés
23:03et je le souhaite
23:04car il y aura sûrement
23:05des amendements
23:05intéressants
23:06ou alors
23:08elle n'arrive pas
23:09dans le délai
23:10à examiner le budget.
23:12Ce qui est passé
23:13l'an dernier,
23:14c'est transmis au Sénat.
23:15Le Sénat examine.
23:16Mais là,
23:16ça ne serait pas...
23:17Je prends un peu de temps
23:20mais c'est un peu compliqué
23:20à comprendre.
23:21Le Sénat examine.
23:22C'est ça le bicamérisme.
23:24Le budget,
23:24il est examiné
23:25par chacune des chambres.
23:27Si nous avons
23:29un budget voté
23:29par le Sénat,
23:30je pense que nous aurons
23:31un budget voté
23:31par le Sénat,
23:33il y a réunion
23:33d'une commission mixte paritaire.
23:35C'est-à-dire
23:36sept sénateurs,
23:37sept députés
23:38représentant
23:38les différentes sensibilités
23:40et plutôt spécialistes
23:42des questions budgétaires
23:43se réunissent.
23:45Ils tombent d'accord
23:46ou ils ne tombent pas d'accord
23:47sur un texte.
23:48Ils tombent d'accord,
23:49le texte repart.
23:51Ils ne tombent pas d'accord,
23:52d'ailleurs,
23:52le texte repart
23:53dans chacune des assemblées
23:55et derrière,
23:57puisque le Premier ministre
23:58est privé
23:59de l'usage constitutionnel
24:01du 49-3,
24:03dont l'histoire d'ailleurs
24:04avait été voulue
24:05notamment par des socialistes
24:06à l'époque.
24:07Guy Mollet
24:07faisait partie de ceux
24:09pour éviter
24:10les crises récurrentes
24:11qui avaient proposé
24:12une méthode
24:13pour sortir des crises.
24:15Et nous verrons
24:16si on dépasse
24:17le délai,
24:18eh bien,
24:20au 19 décembre,
24:21il faudra à ce moment-là
24:22que le gouvernement
24:22décide d'une loi spéciale,
24:25d'abord d'une loi spéciale,
24:27pour reporter
24:28un examen
24:29au mois de janvier,
24:30ce que nous avons vécu
24:31l'an dernier,
24:32sur lequel
24:33ça a des conséquences
24:35budgétaires
24:36et financières,
24:37parce que
24:37pendant un certain nombre
24:38de semaines
24:39et même pour l'année,
24:40un certain nombre
24:41de décisions
24:42ne s'appliquent pas.
24:43Alors, j'ai entendu
24:44la ministre des Comptes
24:45publics parler
24:46de 11 milliards,
24:46je n'en sais rien.
24:47Aujourd'hui,
24:48après, nos services
24:49ça situe entre 8
24:50et 11 milliards.
24:52Et puis l'autre méthode,
24:53si on n'a rien obtenu
24:54le 31 décembre,
24:56et il faudra le décider
24:56avant Noël,
24:57soit on décide
24:58que le budget
25:00sera administré
25:01par ordonnance,
25:02c'est dans la Constitution.
25:03Ça vous en pensez quoi ?
25:04C'est dans la Constitution,
25:05ça n'a jamais été appliqué,
25:07et on repart
25:08du budget initial
25:09du gouvernement.
25:10Turellement,
25:10l'ordonnance,
25:11c'est la négation
25:11du Parlement.
25:12Donc,
25:13voilà pourquoi
25:13le Parlement
25:14doit être raisonnable,
25:17doit discuter,
25:18doit débattre,
25:20doit voter,
25:21mais prendre en compte
25:22les intérêts du pays,
25:23parce que sinon,
25:24nous terminerons,
25:26j'allais dire,
25:26comme d'autres,
25:27on faillit terminer.
25:28Vous savez,
25:29on est au même niveau
25:30de classement
25:30aujourd'hui
25:32qu'un certain nombre
25:33de pays.
25:34Certains évoquaient
25:35que nous sommes
25:36au même niveau
25:37que la Slovaquie,
25:38qui viennent prendre
25:38un plan de redressement
25:40avec courage.
25:41Vérine Tarnot.
25:42C'était une erreur
25:43de renoncer au 49-3 ?
25:44Oui,
25:45clairement,
25:45oui.
25:46C'est un outil constitutionnel.
25:48Et c'est un cadeau fait
25:49au Parti Socialiste,
25:51et la Constitution,
25:52pour moi,
25:52ne s'adresse pas
25:53à un parti politique,
25:55mais à l'ensemble
25:55de l'intérêt du pays.
25:57Le Grand Jury.
25:59Question Express.
26:01Alors,
26:01Gérard Larcher,
26:02nous allons tester
26:03auprès de vous
26:03les idées qui circulent
26:05ou qui sont défendues
26:05par le gouvernement
26:06sur le budget.
26:08Vous devez répondre
26:08par bonne idée
26:09ou mauvaise idée,
26:10parce qu'il y a
26:11beaucoup de sujets.
26:13Tout d'abord,
26:13taxer davantage
26:14les héritages.
26:15Idées poussées
26:15par la présidente
26:16de l'Assemblée nationale,
26:17Yaël Braun-Pivet.
26:18Mauvaise idée,
26:18c'est contraire,
26:20j'allais dire,
26:20à nos valeurs fondamentales
26:22et à nos valeurs familiales.
26:24Carl Meus.
26:24Faut-il supprimer
26:25l'abattement de 10%
26:26sur les pensions alimentaires
26:27et les retraites ?
26:29Je pense qu'on peut imaginer
26:30une autre formule
26:31que le Sénat a proposée,
26:34c'est-à-dire
26:34de le plafonner.
26:355 milliards d'économies
26:37sont envisagées
26:38pour les collectivités
26:39territoriales.
26:40Est-ce que c'est bien
26:41qu'elles participent
26:42à cet effort ?
26:42Oui, qu'elles participent.
26:43Mauvaise idée.
26:45Et le Sénat a proposé
26:462 milliards
26:46parce que nous sommes
26:4870%
26:49de l'investissement public.
26:51Une limitation
26:52des allocations familiales ?
26:54Pardon,
26:54je n'ai pas entendu.
26:55Une limitation
26:56des allocations familiales ?
26:57Non,
26:57je pense qu'elles doivent
26:58rester universelles.
27:00Carl Meus.
27:01Les socialistes
27:02vont introduire lundi
27:03un amendement
27:04sur la taxe Zuckmann.
27:05Vous y êtes favorable ?
27:06Pas sûr que non.
27:07Enfin,
27:08je voulais,
27:08je l'ai déjà dit.
27:10D'abord,
27:10je pense qu'elle est
27:10anticonstitutionnelle.
27:12La deuxième des choses,
27:13c'est que je vais prendre
27:14quelque chose
27:15qui parle à tous les Français.
27:17Est-ce qu'on va taxer
27:18Doctolib ?
27:20Non,
27:20pas sur ses dividendes,
27:21mais sur le capital
27:22qu'elle représente.
27:23Ça,
27:23c'est une réalité.
27:24Est-ce qu'on va taxer
27:25encore plus
27:25une entreprise
27:26qui réinvestit tout
27:28dans le territoire industriel
27:29comme Seb ?
27:30C'est une très mauvaise idée.
27:31Est-ce qu'il y a un problème
27:32d'échappement à l'impôt
27:34par les...
27:34Il y a des problèmes
27:35d'équité fiscale.
27:38Et là aussi,
27:39c'est l'approche
27:41de la taxation
27:41sur les holdings
27:43où certains
27:43utilisent cela
27:45pour y glisser
27:47en quelque sorte
27:48les avantages personnels.
27:50Ça,
27:50j'y suis favorable.
27:51Mais je prends l'observation
27:53pour les PME.
27:54N'inventons pas
27:55quelque chose
27:56qui se retourne
27:58contre les petites
27:58et les moyennes entreprises.
27:59Donc,
27:59revoir le pacte du treil,
28:01vous y êtes opposé ?
28:02Opposé.
28:03Ça ne veut pas dire
28:03qu'il ne faut pas le moraliser
28:04pour certains aspects.
28:06Mais je pense que
28:07c'est un débat
28:08qu'il faut ouvrir
28:08avec notamment
28:10les représentants
28:11des entreprises.
28:12Mais pardonnez-moi,
28:13ce qui a marché,
28:14pourquoi le détruire ?
28:15La transmission
28:16des entreprises.
28:17Il va y avoir
28:17des centaines
28:18de milliers d'entreprises
28:19dans la décennie
28:20qui vient.
28:22Oui,
28:23qui vont changer,
28:24qui vont changer de main.
28:26Est-ce qu'on veut
28:26vraiment paralyser ce pays
28:27avec plus de taxes
28:29et j'allais dire
28:31l'absence de confiance
28:32dans le monde économique ?
28:33Vous savez,
28:34c'est quand même
28:34l'économie
28:35qui crée la richesse.
28:37Et si on ne crée pas
28:38de la richesse,
28:39il n'y aura rien
28:39à distribuer.
28:40Gérard Larcher,
28:41le président du Sénat
28:42est notre invité.
28:42Vous restez avec nous,
28:43on marque une pause
28:44et juste après,
28:44on parlera notamment
28:45de votre famille politique,
28:47les Républicains
28:48qui se divisent pas mal.
28:49On parlera aussi
28:49de 2027
28:51et de cette idée
28:51lancée d'une démission
28:53du président de la République.
28:54A tout de suite.
29:03Suite du Grand Jury
29:05présenté par Olivier Bost.
29:06Gérard Larcher,
29:08le président Les Républicains
29:10du Sénat
29:11et l'invité de ce Grand Jury,
29:12Perrine Tarnot
29:13de Public Sénat
29:14et Karl Méus
29:15du Fidiaro
29:16sont à mes côtés
29:16pour vous interroger.
29:19Le Grand Jury,
29:20l'actualité de la semaine.
29:22Alors on va parler à présent
29:23Gérard Larcher
29:24de votre parti
29:25Les Républicains
29:26en pleine tourmente.
29:27Tout d'abord,
29:28la procédure d'exclusion
29:29des ministres
29:29Les Républicains
29:30qui ont choisi
29:31de rester ou d'entrer
29:33au gouvernement
29:34est lancée.
29:35Cette procédure
29:36doit-elle arriver
29:36à son terme ?
29:38D'abord,
29:38il y a eu,
29:39après de larges débats,
29:41échanges entre députés
29:43et sénateurs,
29:45il y a eu une décision
29:46de non-participation
29:48qui a été actée
29:50par un large vote
29:52par le bureau politique
29:53puis par le vote
29:55des militants
29:56dans la semaine dernière.
29:59Les six ministres
29:59ont décidé
29:59de ne pas la respecter.
30:00La décision prise
30:02par Bruno Retailleau
30:03est donc légitimée
30:05par les instances.
30:07Mais elle n'est pas respectée.
30:08Attendez.
30:10Il y a un avant
30:11et après
30:11la déclaration
30:12de politique générale
30:13pour moi.
30:14On sait que c'est une,
30:16au fond,
30:17une politique,
30:17on vient de le dire,
30:18qui est plutôt
30:19une politique
30:20de concession
30:21à la gauche
30:21qui est proposée.
30:22On a évoqué
30:23il y a quelques minutes
30:24j'allais dire
30:26le retour massif
30:27de la fiscalité,
30:2814 milliards.
30:29On a évoqué
30:30la suspension
30:31de la réforme
30:32des retraites.
30:34Il y a eu très peu
30:34sur le régalien
30:35dans le débat
30:38de politique générale.
30:40Et ceux qui ont accepté
30:41donc ne sont pas
30:43dans la conformité
30:44de notre projet
30:45et de nos valeurs.
30:47La logique,
30:47c'est ne plus appartenir
30:49à notre famille politique
30:50quand on a fait
30:51ce choix-là.
30:51Mais je sens
30:53que cela divise
30:54députés,
30:56sénateurs
30:57et responsables
30:58de notre mouvement.
31:00Alors,
31:01nous aurons
31:01cette semaine
31:02un bureau politique
31:05et sans doute
31:06je proposerai
31:07que si dans
31:08deux mois
31:10la politique budgétaire
31:11et j'en reviens
31:12à la première partie
31:13de notre échange
31:14ne s'inscrit pas
31:15j'allais dire
31:16dans l'essentiel
31:17de nos valeurs
31:18alors se posera
31:20pour eux
31:21la question
31:21quitter le gouvernement
31:23ou ne plus appartenir
31:25à notre mouvement.
31:26Donc vous offrez
31:26un sursis
31:27à ces ministres républicains.
31:28Oui, parce que je pense
31:28que c'est le budget
31:29qui sera.
31:31Et d'ailleurs,
31:31voilà pourquoi
31:32je pense que députés
31:33et sénateurs
31:34nous devons travailler
31:34ensemble,
31:35les républicains,
31:37ce budget
31:37et ces budgets.
31:38vous pensez que Sébastien Lecornu
31:40et son gouvernement
31:41vont pouvoir amender
31:42un projet de budget
31:43qu'ils ont déjà déposé ?
31:44Écoutez,
31:45puisqu'ils ont dit
31:45que le gouvernement
31:46proposait
31:47que le Parlement
31:48débatte et voté,
31:50je les prends au mot.
31:51Oui, mais là ça viendra
31:52du Parlement,
31:52ça ne viendra pas
31:53du gouvernement
31:54dont son membre...
31:55Non, mais ça viendra
31:55du Parlement
31:57et les propositions
31:59que nous ferons,
32:00si les ministres
32:01ne se sentent pas en accord,
32:03alors je n'ai pas de raison
32:04d'appartenir encore
32:05à notre mouvement.
32:06Mais je pense que
32:07c'est le débat budgétaire.
32:08Ce qu'on entend...
32:08Il sera en quelque sorte
32:10le juge de paix
32:11et puis je le dis...
32:13Ce qu'on entend,
32:13ce qu'on entend,
32:13monsieur le Président,
32:14c'est qu'il y a quand même
32:15une urgence à apaiser
32:16cette séquence
32:17qui a fragilisé votre parti.
32:19Je ne suis pas dans une situation
32:20d'apaisement
32:21mais de vérité.
32:22Je vous le dis,
32:23une fois la décision prise,
32:25ce sera la décision
32:26de nos instances
32:27et moi personnellement
32:28je m'y rangerai
32:29parce que je crois
32:30au caractère indispensable
32:32d'une formation politique
32:33qui inscrit un projet
32:35qui a des valeurs
32:36et il faudra
32:38qu'on retrouve
32:39l'essentiel de nos valeurs.
32:40Je vous rappelle
32:40que nos valeurs,
32:42c'est la diminution
32:43de la dépense publique,
32:45la souveraineté financière
32:46de notre pays
32:47pour assurer
32:48la souveraineté
32:49de notre pays,
32:49pour peser en Europe
32:51et dans le monde.
32:52C'est aussi
32:53un régalien
32:54qui soit...
32:55qui réponde
32:56aux problèmes
32:56de sécurité,
32:58de politique migratoire
32:59et d'aménagement
33:00du territoire.
33:01Quels seront vos critères
33:02pour justement dire
33:04que ce budget
33:04va dans le sens
33:05et qu'il faut qu'il y ait
33:06le maintien
33:07de la réforme
33:07des retraites
33:08et qu'il faut
33:08qu'il y ait moins
33:09d'impôts
33:10et de taxes
33:11et de réponses publiques ?
33:12Au long des débats,
33:13c'est les critères
33:14que nous avons posés
33:15notamment au Sénat,
33:16c'est les critères
33:17que le rapporteur général
33:18Philippe Juvin
33:18vient de poser.
33:20Je crois qu'autour de ça,
33:21il y a la capacité
33:23à un moment
33:25de dire alors,
33:27est-ce que vous pensez
33:28que les valeurs
33:29que nous avons ensemble,
33:30eh bien,
33:31vous les portez toujours
33:31ou non ?
33:32Périne Tarnot.
33:33Pour revenir aux Républicains,
33:34cette séquence interroge
33:36tout de même
33:36sur l'état
33:37de votre parti politique.
33:38On a l'impression
33:38qu'il n'y a plus de chefs,
33:39que le parti a explosé.
33:42Pourquoi Bruno Retailleau
33:43n'arrive pas
33:43à imposer son autorité
33:44notamment aux députés
33:45des Républicains ?
33:46Écoutez,
33:47nous n'avons jamais eu
33:48autant de militants
33:50depuis cinq ans.
33:52J'étais avec les militants
33:53de la Creuse
33:54avant-hier.
33:54Plusieurs,
33:54vous paraît-il,
33:55renvoyer leur cadre
33:56aux militants en ce moment.
33:56Ils font confiance
33:57à Bruno Retailleau.
33:59Je redis ma confiance
34:00à Bruno Retailleau.
34:01Nous traversons une séquence
34:03dont,
34:04j'allais dire,
34:05l'acteur de la déstabilisation,
34:07ça a d'abord été
34:08le Président de la République.
34:09Je reviens d'un mot.
34:10Parce que j'ai entendu
34:11le Président de la République
34:12vous donner des leçons
34:13depuis Charmelschek.
34:15C'est un peu étonnant.
34:16Mais quel est celui
34:17qui a déstabilisé
34:18notre pays
34:20par sa décision ?
34:21Si ce n'est en juin 2024,
34:23une décision solitaire
34:24de dissoudre
34:26l'Assemblée nationale.
34:27Parce que pour être précis,
34:28Emmanuel Macron a dit
34:29que c'était les partis politiques
34:30qui étaient responsables
34:31de cette situation.
34:32C'est d'abord lui.
34:34C'est d'abord lui
34:35quand il a dissous
34:37l'Assemblée nationale.
34:39Je reviens juste sur,
34:40pardon les LR,
34:41mais c'est qui le chef
34:42aujourd'hui des LR ?
34:43Bruno Retailleau
34:44est notre Président.
34:45Nous avons deux présidents
34:47de groupes parlementaires
34:48qui sont Mathieu Darnot
34:50et Laurent Wauquiez.
34:52Et nous avons 50 députés,
34:56129 sénateurs.
34:57Nous travaillons
34:58avec d'autres partis
34:59qui eux-mêmes s'interrogent.
35:01Regardez si Horizon
35:02ne s'interroge pas.
35:04Eh oui.
35:04Oui, mais ils n'ont pas
35:05un président de groupe.
35:07Regardez si l'UDI,
35:07vous avez entendu
35:08le discours d'Hervé Marseille.
35:10Oui, mais eux,
35:11ils s'interrogent,
35:12je suis d'accord avec vous,
35:12mais ils n'ont pas
35:13un président de groupe
35:13de l'Assemblée nationale
35:14qui dit l'inverse
35:16du Président des Républicains
35:18qui lui-même
35:19dit l'inverse
35:20de ce qu'il disait
35:21l'Assemblée nationale.
35:21C'est compliqué de suivre.
35:22Il préside d'un groupe
35:22dans lequel je comprends
35:24les inquiétudes
35:25des collègues députés
35:27face à une menace
35:28de dissolution
35:29dans cette ambiance-là.
35:31En mettant,
35:31Laurent Wauquiez
35:32était celui
35:32parmi les parlementaires
35:35qui était
35:35le moins favorable
35:37à une participation
35:38au gouvernement.
35:39Je parle avant
35:40le 5 octobre.
35:41Alors à quoi il joue,
35:42Laurent Wauquiez ?
35:42Est-ce qu'il est dans une attitude
35:44revancharde
35:45vis-à-vis de Bruno Retailleau ?
35:46Il va nous permettre
35:46de reconverger.
35:47Et vous comprenez
35:48que les électeurs,
35:49les Républicains,
35:50soient totalement perdus ?
35:51Je comprends qu'ils s'interrogent.
35:52Ne croyez pas
35:53que les parlementaires
35:54ne s'interrogent pas.
35:55Quand je les rencontre
35:56sur le terrain,
35:58eh bien,
35:59ils s'interrogent.
36:00Bien sûr.
36:00Plusieurs cartes du parti
36:01nous disent que des militants
36:02LR renvoient leurs cartes.
36:04Est-ce que vous êtes témoin
36:05de cette situation-là ?
36:06J'étais témoin
36:07du retour de deux cartes
36:08l'autre soir
36:09qui ont été reprises
36:11après notre réunion en commun
36:12et l'explication.
36:13Au moins,
36:14nous ont.
36:15Et aujourd'hui,
36:18honnêtement,
36:18nous sommes autour
36:19de Bruno Rotaillot.
36:20Ça fait un an
36:21que vous avez à peu près
36:22collectivement décidé
36:23d'être partie prenante
36:25d'un gouvernement.
36:26Quel bilan vous en tirez ?
36:27Est-ce que vous dites
36:28que c'est globalement positif
36:29ou maintenant ?
36:30Je pense que pendant une année,
36:31ça a été positif.
36:34Je vais regarder l'action
36:35de nos ministres.
36:37On parle bien sûr
36:38du ministre d'État,
36:39ministre de l'Intérieur
36:40sur les sujets régaliens.
36:41régaliens.
36:42Il y a aujourd'hui
36:43les premiers chiffres
36:44d'une année
36:45en matière
36:46d'éloignement forcé,
36:48en matière
36:49de naturalisation,
36:51en matière
36:51de sécurité
36:52du quotidien,
36:53de textes.
36:54Je pense à celui
36:55initié par le Sénat
36:56sur le narcotrafic,
36:58de textes
36:59qui devraient être déposés
37:00sur les polices municipales,
37:02sur les services
37:03d'incendie
37:04et de secours.
37:05Il y a aussi
37:06le travail
37:06qui a été fait,
37:07il faut le dire,
37:08par la ministre
37:10de l'Agriculture,
37:11à un moment
37:12quand même
37:12où elle va se trouver
37:14avec une PAC
37:15sans doute démantelée
37:17et quelque part
37:18un Mercosur
37:19qui va nous être imposé
37:21parce que nous ne sommes
37:22pas en capacité
37:23de peser
37:24ce pays
37:25qui ne respecterait
37:26pas sa trajectoire européenne.
37:27Comment voulez-vous
37:28qu'il soit exigeant
37:30à Bruxelles ?
37:31Donc je considère
37:32que cette année
37:32a été positive.
37:34Ça a été,
37:35avec Michel Barnier,
37:36j'allais dire
37:37un trimestre,
37:37particulièrement positif
37:39mais aussi
37:39avec François Bayrou
37:41même si naturellement
37:42dans la famille politique
37:43on avait plutôt
37:45un tropiste
37:46vers Michel Barnier,
37:47chacun le comprendra.
37:48Gérard Larcher,
37:49pour boucler
37:50la question
37:50de cette mauvaise séquence
37:51pour les Républicains,
37:52est-ce que vous craignez
37:53qu'elle vous fragilise
37:54aux municipales ?
37:56Bien sûr.
37:58Je pense que
37:59d'ici les municipales
38:00on y verra plus clair.
38:02Les élections municipales
38:03c'est d'abord
38:03des élections
38:04j'allais dire
38:05de relations,
38:06j'allais dire
38:07de candidats
38:08citoyens
38:09dans la proximité.
38:11Ceci peut jouer
38:12dans un certain nombre
38:12de villes,
38:13de villes importantes
38:14mais les municipales
38:15se préparent d'abord
38:16autour d'un projet local.
38:18D'un projet local
38:20qui est porté
38:20par une équipe
38:21et par
38:22un ou une tête de liste.
38:24Voilà pourquoi
38:24le sujet
38:25de la décentralisation
38:26est un sujet important.
38:27le Sénat contribuera
38:30tout au moins
38:32à la plateforme commune
38:33ce qu'on appelait
38:33le socle commun
38:34mais aussi
38:35parce que j'y associe
38:36et ils feront
38:38ce qu'ils souhaitent
38:38les groupes minoritaires
38:41et d'opposition
38:41le Sénat fera
38:43le 31 octobre
38:44des propositions
38:45mais on a tout
38:46sur étagère.
38:46On a tout
38:48sur étagère.
38:49On a
38:50depuis
38:52les 15 propositions
38:53pour pouvoir agir
38:54des propositions de loi
38:55déposées d'ailleurs
38:56par Mathieu Darnot
38:58et Françoise Gattel
38:59donc
39:00qui devraient
39:00plaire à la ministre
39:02en charge de cela.
39:03On a le rapport Ravignon
39:04on a le rapport Wörth
39:05on a tout ce qu'il faut
39:06et puis il y a des propositions
39:08qui ont un peu
39:09défrayé la chronique
39:10qui a fait
39:10des propositions
39:12qui ont été faites
39:12par Jean-Louis Borloo
39:13il y a peu
39:14sur qui fait quoi
39:16c'est un vrai sujet.
39:18C'est vrai que vous l'avez poussé
39:19pour qu'il devienne éventuellement
39:19Premier Ministre
39:20Jean-Louis Borloo ?
39:21Il faisait partie des noms
39:22oui
39:23que j'ai évoqué
39:25avec le Président de la République
39:28si vous voulez
39:28que quelque chose soit clair.
39:29Et il pourrait être encore
39:30une solution
39:30si Sébastien Leclerc
39:31il y a un Premier Ministre
39:33il y a un gouvernement
39:34il y a un budget
39:35on ne va pas anticiper
39:37d'autres périodes
39:39parce que je pense que
39:40moi qui suis défavorable
39:43à une nouvelle dissolution
39:45parce qu'elle conduira à quoi ?
39:46Est-ce qu'elle clarifierait ?
39:47Je reprends la formule
39:48du Président de la République
39:49en juin 2024
39:50est-ce qu'elle clarifierait ?
39:52La réponse est non.
39:53Avec les municipales
39:55et on approchera
39:56au bout d'un moment
39:57des un an
39:58de l'élection présidentielle
39:59est-ce que la fenêtre
40:00d'une dissolution
40:01va se refermer
40:02ou est-ce qu'Emmanuel Macron
40:03peut dissoudre
40:04jusqu'au dernier moment
40:05de son quinquennat ?
40:06C'est son droit
40:06constitutionnel
40:08Mais vous vous en pensez quoi ?
40:09J'en pense que
40:10je lui dirais à ce moment-là
40:11qu'est-ce qu'on clarifie ?
40:14Pour faire quoi ?
40:15Et quelles conséquences ?
40:17Imaginons
40:17comme le donnent
40:18aujourd'hui les analyses
40:19que le Rassemblement National
40:21renforce sa présence
40:23à l'Assemblée Nationale
40:25voire même
40:26soit en situation
40:27d'avoir
40:27une majorité relative
40:29Est-ce qu'il gouverne ?
40:31Ou est-ce qu'il ne gouverne pas ?
40:32Et s'il refuse de gouverner
40:35qu'est-ce qui se passe ?
40:37Vous allez dire
40:38le Président va se trouver
40:39en première ligne
40:40Et moi qui n'ai jamais demandé
40:42qui ne demande pas
40:44sa démission
40:44parce que je crois
40:45au rôle clé de voûte
40:47du Président de la République
40:49et bien
40:50il faudra à ce moment-là
40:52qu'il prenne une décision
40:53Le Grand Jury
40:56ça se passe au Parlement
40:57Alors vous avez évoqué
40:59la décentralisation
41:00qui se passera au Parlement
41:02il y a aussi
41:02la question
41:03de la Nouvelle-Calédonie
41:04Le Sénat a approuvé
41:05mercredi dans l'urgence
41:06le report au printemps
41:082026
41:09des élections provinciales
41:10prévues en Nouvelle-Calédonie
41:11en novembre
41:11Il s'agit de la première étape
41:13pour la mise en place
41:14de l'accord de Bougival
41:15Pourtant les indépendantistes
41:17l'ont depuis rejeté
41:18Est-ce que cet accord
41:19Pas les indépendantistes
41:20Une partie des indépendantistes
41:23Tout à fait
41:23Moi je dis oui à Bougival
41:26je regarde l'image
41:28qui est dans le studio
41:29et l'Unipalika
41:30par exemple
41:31avec les loyalistes
41:34avec les républicains
41:35avec Calédonie ensemble
41:37avec les walisiens
41:39les foutiniens
41:40ils disent oui à Bougival
41:41et rendre hommage au travail
41:43Manuel Valls
41:45que Manuel Valls
41:46a fait
41:47parce que ça n'était pas évident
41:48d'arriver
41:49Vous avez regretté
41:50qu'il soit remercié
41:51Écoutez
41:51en tous les cas
41:52il nous manque sûrement
41:53il nous manque sûrement
41:55donc
41:56aujourd'hui
41:56on a la proposition
41:57de loi constitutionnelle
41:59notez que le texte
42:00sur le report des élections
42:01a été partagé
42:03par le président
42:04du groupe socialiste
42:04seule
42:06la présidente
42:07du groupe communiste
42:08et le président
42:09des écologistes
42:10n'ont pas signé
42:11cette PPLO
42:12donc aujourd'hui
42:13il faut avancer
42:14avancer sur
42:15la révision
42:16constitutionnelle
42:17vous savez
42:18ça va être
42:19un état
42:20sui génériste
42:21avec une double nationalité
42:23et des transferts
42:24de compétences
42:25mais auparavant
42:25les Calédoniens
42:27seront consultés
42:27Dans le contexte politique
42:28de notre pays
42:29vous pensez
42:29qu'une révision constitutionnelle
42:30pourrait avoir lieu
42:31sur la Nouvelle-Calédonie ?
42:32Il s'agit de la paix civile
42:34en Nouvelle-Calédonie
42:34et là aussi
42:35il faut que les parlementaires
42:37fêtent preuve
42:38du sens des responsabilités
42:39vous savez
42:40avec le président
42:41de l'Assemblée nationale
42:42on s'est
42:42beaucoup impliqué
42:44sur ce dossier calédonien
42:45il y a des hommes
42:46et des femmes
42:46de bonne volonté
42:47je n'oublie pas
42:48que la Nouvelle-Calédonie
42:49vous vous rendez compte
42:50moins 13%
42:52de son produit intérieur brut
42:53aujourd'hui
42:54la nécessité aujourd'hui
42:57d'avoir quasiment
42:58un tiers
42:59de nos forces mobiles
43:00présentes
43:01en Nouvelle-Calédonie
43:02il s'agit de la paix civile
43:04et quand vous dites
43:05les indépendantistes
43:06je le dis
43:07l'Unipalika
43:08qui notamment
43:09gouverne la province nord
43:11est engagée
43:13dans Bougival
43:14Bougival
43:15c'est la suite de Nouméa
43:17c'est d'ailleurs
43:17ce que le Conseil d'Etat
43:18dit clairement
43:19il s'agit nullement
43:21d'une négation
43:22du peuple premier
43:23c'est
43:24des Calédoniens
43:26ensemble
43:26d'origine diverse
43:28qui sont citoyens
43:29et français
43:30et calédoniens
43:31sur un autre sujet
43:31qui touche aussi
43:32la Constitution
43:33le Premier ministre
43:33a confirmé
43:34l'engagement
43:35de l'Etat
43:36à faire aboutir
43:37le projet
43:37de statut
43:38d'autonomie
43:38de la Corse
43:39ça vous êtes contre ?
43:41autonomie oui
43:42mais pas dans n'importe
43:43quelles conditions
43:44je reprends ce qu'a dit
43:45le Conseil d'Etat
43:46la notion de communauté
43:48n'existe pas
43:49dans notre Constitution
43:50la deuxième des choses
43:52pas question
43:53de le faire
43:54sans contrôle du Parlement
43:55alors ça n'a pas bien
43:56fonctionné auparavant
43:57et il faudra
43:58par exemple
43:59que nous soyons
44:00en capacité
44:00de répondre
44:01exécutif
44:02et législatif
44:03jusqu'avant
44:04ça n'était que
44:05l'exécutif
44:06dans un délai
44:07qui soit contraint
44:08je pense qu'à un délai
44:09de 6 mois maximum
44:10et que si
44:11nous ne sommes pas
44:12capables de répondre
44:13ceci sera réputé
44:15comme adopté
44:15mais
44:16pas question
44:17de retirer
44:20le rôle du Parlement
44:21accepter la notion
44:23de communauté
44:23et contraire
44:25à notre Constitution
44:26je le dis clairement
44:28ça n'est pas
44:29sur ce chemin-là
44:31que je pense
44:32que l'autonomie
44:32de la Corse
44:33devra se construire
44:34Le Grand Jury
44:372027
44:38c'est demain
44:39Alors
44:402027 c'est demain
44:41ou après-demain
44:41on ne sait pas encore
44:42et nous allons justement
44:43commencer par l'hypothèse
44:44d'une démission
44:45Edouard Philippe
44:47Jean-François Copé
44:48Valérie Pécresse
44:49pour ne citer
44:50que trois personnalités
44:51proches de vos idées
44:52appellent à une présidentielle
44:54anticipée
44:55Est-ce le meilleur moyen
44:57pour préserver
44:58nos institutions ?
44:59Je viens de vous le dire
45:00il y a un instant
45:01je ne suis pas favorable
45:02à une démission
45:04anticipée
45:04sauf si on était
45:06dans une situation
45:06de blocage
45:08dans laquelle
45:08face à laquelle
45:10il faudrait sortir
45:12on n'y est pas
45:13on n'y est pas actuellement
45:14C'est ce que vous décriviez
45:15c'est-à-dire
45:15une dissolution
45:16qui amène à aucun résultat
45:18viable pour gouverner
45:19et dans ces cas-là
45:20la question
45:21Elle se posera
45:22au président de la République
45:23mais en aucun cas
45:24je ne demanderai
45:24moi
45:25sa démission
45:26Non parce que je crois
45:28profondément
45:28au rôle des institutions
45:31c'est pas parce qu'on a
45:3118 mois difficiles
45:32qu'il faut abîmer
45:34nos institutions
45:34Y compris avec l'argument
45:36de dire que ce serait
45:37un départ
45:37très anticipé
45:38du président de la République
45:40Est-ce que ça
45:41ce sont de mauvais arguments
45:43c'est-à-dire
45:43C'est un argument
45:44que je peux entendre
45:45parce que naturellement
45:46en cas de démission
45:51le délai est très court
45:52Oui à peine 3 pour faire
45:54une campagne présidentielle
45:54C'est 35 jours
45:55qui peuvent être
45:56un peu prolongés
45:57et c'est la nécessité
45:59d'un débat
45:59débat que nous n'avons pas eu
46:01en 2022
46:02post-Covid et Ukraine
46:04Souvenez-vous
46:05ce qu'on a dit à l'époque
46:06quand j'ai mis en doute
46:07l'absence de débat
46:09sur la présidentielle
46:10on a dit
46:11il y a des titres
46:12le président du Sénat
46:13ne devrait pas dire ça
46:14la question de la légitimité
46:16elle se pose
46:17Oui mais c'est justement
46:18pour ça qu'Edouard Philippe dit
46:19Oui oui
46:20Prenons le temps
46:21le président de la République
46:22Ça appartient
46:23ça appartient
46:24au seul président de la République
46:26et je ne lui demande rien
46:28sur ce sujet
46:29Au contraire
46:29L'option d'organiser un rétérindum
46:30comme avait fait
46:30le général de Gaulle
46:31en 1969
46:32pourrait être une option
46:33qui aboutirait
46:34à cette solution
46:35ou pas
46:36Écoutez
46:36il a la possibilité
46:38de susciter un référendum
46:39je le rappelle
46:41article 11
46:43ou article 89
46:44qui est touché
46:45à la constitution
46:46article 11
46:48après un débat
46:48dans les deux chambres
46:50pas à vote
46:51un débat
46:52et
46:53avis du conseil constitutionnel
46:55sur la question
46:55Vosé
46:56c'est maintenant
46:58ce qu'on appelle
46:59la jurisprudence
47:00au chemin
47:00le président de la République
47:02a cette possibilité
47:04vous y seriez favorable
47:05écoutez
47:06on va essayer
47:07de ne pas anticiper
47:08il y a des réalités
47:09il faut d'abord doter
47:10le pays d'un budget
47:11lui tracer des perspectives
47:13enfin sortir du rôle
47:15de dernier de la classe
47:16dans l'Union Européenne
47:17en matière financière
47:19retrouver
47:20cette part de message
47:21et de souveraineté
47:22dont on a besoin
47:23juste ce que je note
47:24c'est que le débat
47:25sur une présidentielle
47:26anticipée
47:27est ouvert
47:28Gérard Larcher
47:28et que vous ne le refermez pas
47:30non je l'ouvrirai
47:31après les élections municipales
47:32pour moi
47:33je vous le dis
47:35je vous le dis
47:36ce débat
47:37parce que c'est logique
47:38qu'il y ait un débat
47:39même si les élections présidentielles
47:41vous avez compris
47:42que c'est ce que je souhaite
47:43se joue à la date prévue
47:45il faudra
47:46une vraie année de débat
47:47et non pas ce que nous avons connu
47:49en 2022
47:50qu'est-ce que ça veut dire ?
47:51une vraie année où il faudra mettre sur la table
47:53ce que nous proposons
47:54aux françaises et aux français
47:55pour d'ailleurs éviter
47:56que les populismes
47:58ne s'engouffrent
47:59dans l'absence de débat
48:00parce que je pense
48:01que l'absence de débat
48:02de projets
48:03de propositions
48:05peuvent nous conduire
48:06à des choix
48:07que je combattrais
48:09qui sont les choix
48:10du populisme
48:11et donc les municipales
48:13c'est d'abord le socle
48:14vous savez qu'est-ce qui tient
48:15dans la république
48:16aujourd'hui ?
48:17les 35 000 communes
48:19qui sont le ciment
48:21et oui
48:21c'est les 35 000 communes
48:23c'est pas facile
48:23pour les maires non plus
48:24en ce moment
48:24pardon
48:25c'est pas facile
48:26pour les maires non plus
48:26en ce moment
48:27ça n'est pas facile
48:27et moi qui fais
48:29chaque semaine quasiment
48:30une assemblée de maires
48:32je peux vous dire
48:33que ça reste un élément
48:34qui tient
48:35alors justement
48:35vous évoquez les élections
48:37il y a un débat
48:37qui traverse les LR
48:39en ce moment
48:39c'est vers quelle alliance
48:41vers qui se tourner
48:42et beaucoup
48:43ont le regard tourné
48:44vers le rassemblement national
48:45vous
48:46vous tournez
48:47votre regard
48:48vers qui ?
48:49d'abord j'ai 30 000 communes
48:50où la question
48:50ne se pose même pas
48:51et pardonnez-moi
48:52dans ces 30 000 communes
48:54vivent 40%
48:55les français
48:55et je leur dis
48:57choisissez-vous
48:58des équipes municipales
49:00qui vous proposent
49:01j'allais dire
49:02un vrai projet
49:03pour vos territoires
49:05et puis
49:05il y a 5000 communes
49:08qui ne sont pas
49:09dans la ruralité
49:09où ce
49:10ne se jouera pas
49:12politiquement
49:13j'ai dit tout à l'heure
49:14que le RN
49:15pour moi
49:16ne se situait pas
49:18à droite
49:19mais regardez
49:19les propositions
49:20économiques et financières
49:21il est beaucoup plus proche
49:23de LFI
49:23mais alors
49:24laissez-moi terminer
49:26beaucoup plus proche
49:27de LFI
49:28donc pour moi
49:29la question
49:30union des droites
49:30ne se pose pas
49:31je suis pour l'alliance
49:34du centre
49:35et de la droite
49:35voilà ma position
49:37est-ce que des propos
49:37c'est avant tout
49:38le programme économique
49:40du RN
49:40qui exclut
49:41toute l'alliance
49:42pas que le programme économique
49:43je viens de le citer
49:43parce que c'est celui
49:44qui est le plus proche
49:46de LFI
49:46il y a aussi
49:47d'autres aspects
49:48et notamment
49:49l'aspect européen
49:51quand on propose
49:52de réduire
49:53le budget de l'Europe
49:54j'évoquais la PAC
49:55tout à l'heure
49:55pour nos agriculteurs
49:57mais il y a bien
49:57d'autres volets
49:58et donc je me sens
49:59j'allais dire
50:00totalement étranger
50:02à ce projet
50:02est-ce que vous avez été
50:03troublé
50:03par des propos
50:04qu'on a entendus
50:05la semaine dernière
50:06la semaine précédente
50:07quand Bruno Retailleau
50:08dit il est possible
50:08de gouverner
50:09sur des sujets
50:10où 80% des français
50:11sont d'accord
50:11par exemple
50:12comme sur l'immigration
50:13donc très clairement
50:15avec le Rassemblement National
50:16quand le maire
50:17non avec 80% des français
50:18oui d'accord
50:19non mais avec 80% des français
50:21c'est très important
50:21c'est une idée partagée
50:22avec le RL
50:22pardonnez-moi
50:24on est là pour écouter
50:25et répondre
50:27aux attentes des français
50:28pas répondre
50:29et aux attentes
50:30de Mme Le Pen
50:32ce sont
50:33les attentes
50:34des français
50:34il nous en parle
50:35partout
50:36ça d'accord
50:37mais quand vous lisez
50:37l'interview du maire de Cannes
50:39David Lissnard
50:39dans Valeurs Actuelles
50:40qui ouvre la porte
50:41à une discussion
50:42avec le RN
50:43si ce dernier
50:44amendait son programme économique
50:45ça c'est des dits
50:46qui sont en train de tomber
50:47je viens d'évoquer
50:49le programme européen
50:50je reviens
50:51je viens d'évoquer aussi
50:52la question
50:53David Lissnard
50:54est en train de franchir
50:55une délouement
50:56écoutez
50:56il le fait à titre personnel
50:58moi c'est non
50:59je suis pour l'alliance
51:01du centre et de la droite
51:02est-ce que vous sentez
51:03que dans votre famille politique
51:04cette question-là
51:05est en train de bouger ?
51:06bien sûr qu'elle est présente
51:07bien sûr qu'il y a un débat
51:08je ne vais pas vous dire
51:09que les militants
51:10ne nous posent pas
51:11des questions
51:12attendez
51:13le nier
51:14je vous donne moi
51:15mon choix
51:16et c'est autour
51:18des valeurs du centre
51:19et de la droite
51:20que nous devons construire
51:21notre projet
51:22est-ce que ça vous inquiète
51:23cette évolution
51:24d'une alliance
51:25vers le RN
51:26la prééminence
51:28c'est pas totalement nouveau
51:29mais le poids politique
51:30ayant beaucoup augmenté
51:32l'absence de réponse
51:34sur les sujets
51:35migratoires
51:37sécurité
51:38et Bruno Rotaillot
51:40pendant une année
51:41s'était forcé
51:42d'y apporter
51:42les premières réponses
51:43l'absence
51:44j'allais dire
51:45parfois de décisions
51:46courageuses
51:46sur ces sujets
51:47comment on appliquera
51:49la directive retour
51:50qui va être adoptée
51:52dans les mois qui viennent
51:53en plan européen
51:55ça nécessitera sans doute
51:56une évolution constitutionnelle
51:58on a bien compris
51:59vous tournez votre regard
52:00plutôt vers le centre
52:01donc
52:01si j'extrapole
52:03c'est-à-dire vers les macronistes
52:04comment vous évitez
52:05que le LR
52:05soit absorbé
52:07par les macronistes
52:07c'est pas d'absorber
52:09dans l'état où ils sont
52:09plus personne
52:10n'absorbe personne
52:11c'est un problème
52:12pardonné
52:12dans l'esprit des électeurs
52:13c'est un chimiste vétérinaire
52:15de vous parler de tensions
52:16osmotiques
52:16mais ce que je veux dire
52:18en gaulliste
52:19moi je crois que c'est
52:20autour des valeurs
52:21de la droite et du centre
52:23que nous pouvons nous retrouver
52:23oui mais donc
52:24vis-à-vis des électeurs
52:26alors ne prenons pas
52:27ce mot d'abstortion
52:27mais les LR
52:29deviennent macronistes
52:30ils ne deviennent pas
52:31macronistes
52:31est-ce qu'il existe encore
52:33le macronisme ?
52:34je vous rappelle une question
52:35qui a été posée
52:36y compris par moi
52:36je pense que
52:38ça ne survivra pas
52:39à Emmanuel Macron
52:40parce qu'il n'aura pas marqué
52:42il aura même abandonné
52:43ces deux réformes
52:44majeures
52:45un peu différent du gaullisme
52:47merci beaucoup
52:49Gérard Larcher
52:50pour ce grand jury
52:51je vous souhaite un
52:52bon dimanche à tous
52:52on se retrouve la semaine prochaine
52:54merci de m'avoir invité
52:55interrogé
52:56mis sur le grill
52:58à bientôt Gérard Larcher
52:59merci
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