00:00Le petit matin Sud Radio, 5h07, Benjamin Glaze.
00:06Il est 6h40, Sud Radio, la vie en vrai s'était hier un jour un peu spécial à Anneville, en Bourreville.
00:11L'unique boulangerie de ce village de Normandie a pu rouvrir ses portes grâce à un immense élan de solidarité.
00:17Le commerce avait dû fermer ses portes il y a 5 mois pour cause de vétusté,
00:21mais les habitants de ce village se sont donc retroussés les manches pour faire les travaux nécessaires à sa réouverture.
00:26Et ce, pour le plus grand bonheur du boulanger qui nous fait le plaisir d'être avec nous ce matin,
00:29Bonjour Christophe Mottin.
00:32Bonjour.
00:33Et bienvenue sur Sud Radio, merci d'être avec nous.
00:35J'imagine que c'est un boulanger heureux, comblé, que je reçois ce matin.
00:38Racontez-nous déjà, comment ça s'est passé la reprise hier, comment vous l'avez vécu cette journée ?
00:43Une reprise très dure parce que beaucoup de clients, j'étais attendu, ça m'a fait très plaisir.
00:51De remettre en route et de revoir ma clientèle, c'était vraiment super.
00:55Oui, avec, j'imagine, voilà, ces clients qui sont pour certains des connaissances, voire des amis qui vous ont soutenu tout au long de ces 5 mois.
01:06Puisque vous revenez de loin, il y a 5 mois, vous avez dû fermer votre boulangerie.
01:09Ça a été, j'imagine, quand même un sacré coup derrière la tête à ce moment-là.
01:13Oui, un sacré coup derrière la tête quand vous n'y attendez pas, c'est vraiment compliqué.
01:19Heureusement que l'élan de solidarité de mes amis et toute la population d'Anneville-en-Bourville a été vraiment solidaire.
01:27Fermeture pour cause de vétusté, c'est un contrôle sanitaire qui vous a obligé à fermer votre boulangerie.
01:35À ce moment-là, il fallait tout refaire dans cette boulangerie pour espérer la rouvrir.
01:38Je ne sais pas si, à ce moment-là, vous aviez déjà l'idée de la rouvrir, encore à ce moment-là ?
01:46Je n'avais pas encore l'idée de la rouvrir.
01:48Quand ça m'est arrivé, par rapport aux travaux qu'il y avait à faire, je voyais que c'était vraiment dans l'impossible.
01:57Je suis arrivé le soir même chez un ami, il m'a dit, ne t'inquiète pas, on va prendre ça en main et on va remettre la boulangerie en service.
02:05Oui, et c'est ce qui s'est passé avec cet élan de solidarité.
02:08Alors là, c'était un ami, mais tout le monde est arrivé derrière, au final, Christophe Bottin.
02:12Oui, tout le monde est arrivé. C'était environ une quinzaine de personnes, tous les week-ends, à travailler avec nous pour les travaux qui sont aboutis la semaine dernière.
02:27Et ça m'a fait vraiment plaisir, cet élan de solidarité avec tous mes amis et tous, même les bénévoles, des gens que je connaissais depuis très longtemps.
02:36Ça fait chaud au cœur, j'imagine. J'imagine que ça fait chaud au cœur.
02:39Oui, avec en plus... Oui, allez-y, Christophe.
02:44On ne peut pas imaginer ce que ça fait, vu que je suis un peu l'enfant du village, ça fait 54 ans que je suis là.
02:51C'était une succession de père en fils, donc je suis un petit peu connu quand même et ça m'a fait vraiment plaisir, ça m'a touché le cœur.
02:59Et c'est important quand on a un commerce comme ça, une tradition familiale de pouvoir continuer, quoi.
03:04Oui, c'est important parce que c'est quand même une fierté pour nos parents et moi, j'ai quand même une fierté de tenir ma boutique.
03:15Et ça ferait vraiment plaisir quand vous voyez vos clients revenir le matin, ça vous touche.
03:20Oui, oui. Alors, vous la reconnaissez ou pas votre boulangerie après tous ses travaux, Christophe ?
03:24Pas beaucoup parce que beaucoup d'habitudes avant et là, pas de point de repère.
03:31Donc, on court un peu partout et les journées sont plus longues.
03:35J'imagine en tout cas. Deuxième journée pour vous de reprise.
03:40Il va falloir, j'imagine encore aujourd'hui, mettre les bouchées doubles avec tous ces clients, tous ces fidèles qui sont là
03:45et très heureux de retrouver l'unique boulangerie du village.
03:47Oui, c'est ça. Ça va être encore une grosse journée, je pense et les gens sont très contents
03:54parce que sinon, il faut faire 30 kilomètres pour acheter un bout de pain.
03:59Donc, c'est un peu compliqué pour certaines personnes âgées et d'autres personnes qui n'ont pas de véhicule, quoi.
04:05Et ça fait du bien d'entendre votre sourire, en tout cas, Christophe Mottin.
04:08Un grand merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio depuis le village d'Anneville-Ambourville,
04:13le village d'un peu plus de 1000 habitants situé en Seine-Maritime.
04:17Merci d'avoir été avec nous. Je vous souhaite une très belle journée, mon cher Christophe.
04:21Je vous remercie. Bonne journée à vous aussi.
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