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Les Vraies Voix avec Christine Bouillot, reporter Sud Radio.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2025-12-11##

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News
Transcription
00:00À un moment donné, il faut faire péter la cocotte minute, parce que sinon, les agriculteurs ne vont pas s'en relever.
00:05Il n'y a pas de menace, il y a une forme de cri de détresse, il y a une alarme qui est activée.
00:10Nos agriculteurs n'arrivent plus à vivre dignement dans leur travail.
00:13On leur impose de mettre 4% de leur terre en jachère, alors que l'Ukraine nous importe des denrées dans des proportions que nous n'avons jamais vues.
00:21Si on veut être les plus beaux du monde, les plus verts du monde, et qu'on apporte notre nourriture de l'étranger, ça n'aura absolument aucun intérêt.
00:27Et c'est au président de la République de le faire, parce que le ministre, depuis des mois, se débat avec cette mesure, sans résultat.
00:37Et on vous a posé cette question, veut-on la disparition des agriculteurs, François-Louis ? Pas mal de messages sur les réseaux sociaux.
00:44Beaucoup d'internautes réagissent, vous avez réagi à notre question.
00:47Vous êtes beaucoup à dire, comme par exemple Brézotte sur Twitter, qui nous dit « Les Français, non, mais l'État, oui ».
00:53Un avis partagé par beaucoup d'internautes, notamment Fred, qui nous dit « Oui, le gouvernement veut la disparition des agriculteurs.
01:00Non, le peuple de France ne veut pas la disparition des agriculteurs.
01:04Mal nommer les choses, c'est aussi ajouter au malheur du monde ».
01:07Alors, pour certains qui disent que la question est mal posée, mais veut-on la disparition des agriculteurs ?
01:12C'est tout le monde, ce n'est pas le gouvernement, ce n'est pas l'Europe, c'est nous aussi.
01:15Est-ce que vous, vous achetez systématiquement la viande française ?
01:18Moi, je vais vous dire, quand la viande n'est pas française, par exemple à la cantine,
01:21je prends un autre plat et j'achète français.
01:24Et voilà.
01:25Philippe de Cazillac est avec nous, qui nous appelle du lot agriculteur spécialisé dans l'élevage de veaux.
01:30Bonsoir, Philippe.
01:32Oui, bonsoir, je suis de radio.
01:35Et merci de nous faire passer nos départements de région à l'antenne.
01:39Merci, Philippe David, de faire intervenir la base.
01:42Merci.
01:43On vous écoute, Philippe, parce qu'on en est où pour l'instant ?
01:48Malheureusement, les agriculteurs ont dû plier à ce qu'on dit le préfet.
01:52Donc, l'abattage va être fait aujourd'hui ?
01:55Voilà.
01:56Donc, moi, il faudrait peut-être reposer les vraies bases
01:59et arrêter de mener cette vie.
02:02Parce que je pense que personne et tout le monde n'a raison dans cette affaire.
02:06Parce que l'État prend des dispositions au niveau sanitaire
02:09parce qu'il ne veut pas prendre de risques et il a raison.
02:12Et d'autres agriculteurs disent, attendez, il ne faut rien abattre
02:15parce que c'est une catastrophe pour le monde agricole.
02:17Bon, je pense que tout le monde a tort, mais on a raison.
02:20Parce que l'État devrait déjà réunir tout le monde,
02:23les éleveurs, les services vétrinaires, les gens des métiers de la viande,
02:27et expliquer qu'est-ce qu'ils vont faire, qu'est-ce qu'ils veulent faire et qu'est-ce qu'on risque.
02:31Voilà.
02:32Parce que vous savez, dans les réseaux sociaux, on entend de tout et de rien.
02:35Quand on entend qu'on veut faire disparaître le monde agricole,
02:38je ne pense pas que la ferme France, on veut que la ferme France disparaisse.
02:42Je ne pense pas.
02:42Voilà.
02:43En sachant qu'on est placé dans le haut du tableau,
02:45au niveau alimentaire, dans le monde entier.
02:47Je ne pense pas qu'on veut faire disparaître les agriculteurs.
02:49Mais aujourd'hui, on entend...
02:52Ce qui se passe aujourd'hui, on montre une mauvaise image dans le monde.
02:55Quand on voit ce qui se passe aujourd'hui autour des agriculteurs,
02:59on montre une très très mauvaise image.
03:01Moi, je pense que l'État a des responsabilités de communication.
03:04Il faudrait qu'il communique, qu'il réunisse tout le monde et qu'il explique.
03:07Parce que vous savez, quand on entend dire...
03:10Il faut vacciner tout le troupeau français.
03:12C'est une grosse erreur.
03:13Parce que si jamais on vaccinait le troupeau français,
03:15ou s'il y a des gens qui décident, moi par exemple, avec mon troupeau,
03:1890 mères, je dis que je vaccine demain.
03:21Et si on fait ça, on perd le statut d'espoir au niveau des broutards et du maigre,
03:27au niveau de l'Italie, des portons méditerranéens.
03:30Donc si on perd le statut de l'espoir, c'est très grave.
03:33Ça veut dire que, pour compléter ma phrase,
03:37ça veut dire que, par exemple, les pays français,
03:39on va trouver un accord collatéraux pour vendre quand même les broutards.
03:42Mais ils vont nous dire, au lieu de 6,50, c'est déjà le cas,
03:45on va vous les acheter à 4 euros.
03:47Voilà.
03:47Donc aujourd'hui, il y a des conséquences de ne pas respecter les règles,
03:51il y a des conséquences très graves.
03:52Je vais continuer.
03:53Attendez, Philippe, restez avec nous,
03:56parce qu'on a des vrais voix autour de nous,
03:59qui ont envie de s'adresser à vous.
04:01Et avant de donner la parole aux vrais voix,
04:02vous êtes agriculteur comme Philippe.
04:04Venez témoigner au 0,826, 300, 300.
04:07Philippe Bilger.
04:08Alors la seule certitude que j'ai,
04:10elle dure depuis des années,
04:13c'est qu'on parle sans arrêt
04:14de la crise de l'agriculture,
04:17et qu'on prétend avoir trouvé des remèdes pour la guérir.
04:21Je constate, n'étant pas d'un spécialiste du monde agricole,
04:26tout en aimant beaucoup les agriculteurs,
04:29que j'ai eu du mal à comprendre la politique sanitaire pour ces vaches mises en place.
04:35Et d'autre part, c'est une question que je pose,
04:38est-ce que, veut-on véritablement la disparition des agriculteurs,
04:44ou bien sont-ils menacés par une sorte d'évolution inéluctable de la modernité ?
04:51C'est une question que je pose,
04:52et moi je serais incapable d'y répondre,
04:55mais j'aimerais beaucoup avoir des...
04:57On redonnera la parole à Philippe pour répondre avec vous,
05:01Sébastien Ménard.
05:03Moi je suis désolé,
05:04je ne suis pas tout à fait d'accord avec le résultat du sondage.
05:06Je pense que les Français aiment l'agriculture,
05:09aiment leurs agriculteurs,
05:11ils aiment nos paysages, nos terroirs.
05:13La réalité, c'est comme le dit Philippe Bilger,
05:15c'est qu'à un moment donné,
05:16tout ça se confronte à une réalité économique,
05:21mondialisée,
05:22a une espèce d'obsession réglementaire européenne,
05:27et puis...
05:27Et française, surtout,
05:29parce que la France est toujours plus loin.
05:30Et aussi, quelque part,
05:32a une aspiration hygiéniste,
05:33parce que moi je ne sais pas,
05:34je ne suis pas médecin,
05:35je ne suis pas scientifique,
05:36je ne sais pas si effectivement,
05:38quand il y a une bête contaminée,
05:40s'il faut abattre tout un troupeau,
05:42et le troupeau du voisin,
05:43et le troupeau du cousin,
05:44tout ça je ne sais pas.
05:45Ce que je sais, c'est qu'effectivement,
05:47la modernité, le progrès,
05:49laisse peu de perspectives,
05:52en tout cas dans ce qu'on peut connaître aujourd'hui,
05:54à nos agriculteurs.
05:55Et on aime nos agriculteurs,
05:56et on aime l'agriculture.
05:57Eric Revelle.
05:58Écoutez, moi au-delà des phrases,
06:00j'aimerais donner quelques chiffres
06:02pour vous montrer dans quelle situation
06:03est l'agriculture française.
06:04Pour la première fois depuis 50 ans,
06:06la balance agricole française va être déficitaire.
06:09Il y a trois piliers dans les exportations françaises à l'origine,
06:12il y a le luxe, l'aéronautique et l'agriculture.
06:14Pour la première fois depuis 50 ans,
06:16notre agriculture va être déficitaire.
06:17Écoutez bien ces chiffres.
06:19Côté fruits et légumes,
06:21on importe plus de la moitié.
06:22On n'est pas capable de produire des fruits et légumes dans ce pays ?
06:25Si.
06:26Côté viande bovine,
06:28on importe 59% de notre viande.
06:33Si vous prenez, écoute, la viande ovine,
06:35elle est importée à peu près au même niveau.
06:38Les volailles,
06:39la production française a reculé de 30% depuis 30 ans.
06:43On n'est pas capable d'élever des poulets ?
06:45Si.
06:46Résultat, ils sont en Europe.
06:47Le numéro un, c'est la Pologne.
06:49Puis, l'Espagne, l'Allemagne.
06:52On a donc un problème majeur dans ce pays.
06:55Je ne sais pas si c'est le principe de précaution.
06:56Mais attendez, il faut qu'on explique aux agriculteurs français
07:00qui se battent tous les jours
07:01comment se fait-il pour les volailles, la Pologne, l'Espagne, l'Allemagne
07:07nous soient passées devant.
07:09Donc, on a un problème majeur.
07:10Je ne sais pas si c'est de transposition européenne
07:12ou de cadre normatif qui dépasse.
07:16Mais moi, je ne suis pas loin de répondre comme le sondage.
07:19Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas.
07:21Que fait le gouvernement ?
07:22Que fait la ministre de l'Agriculture ?
07:24Non mais, il est le temps que je réponde ou pas ?
07:27On va repousser un petit peu le temps.
07:28Alors, juste une chose.
07:30Déjà, pour les fruits et légumes.
07:31C'est très simple.
07:32Je vais vous prendre un exemple.
07:33Maintenant, les noisettes, on ne va plus en faire en France
07:36parce qu'on a interdit le seul produit
07:38qui permet de produire de la noisette
07:40de manière rentable pour l'agriculture.
07:42Donc, on les importe de Turquie
07:44ou on utilise des produits rigoureusement interdits en France.
07:47J'apporte.
07:48Et le pire, c'est que ceux qui ont fait le recours
07:49contre la loi Duplan ont dit
07:51« c'est génial ».
07:52Vous n'êtes pas d'accord ?
07:53Si, si.
07:53Mais moi, je pense aussi qu'il y a peut-être aussi
07:55un tabou qu'il faut peut-être faire tomber.
07:57Est-ce que finalement, l'ouverture sur le marché européen,
08:00ce n'est pas la contrepartie des subventions européennes
08:02qui perfusent l'agriculture française depuis peut-être...
08:04Alors, les noisetteiers ne sont pas subventionnés.
08:06C'est les alliés avant tout.
08:09Deuxième point.
08:10Deuxième point.
08:10Sur la viande.
08:11Mais c'est très simple.
08:12On a mis tellement de normes à nos agriculteurs.
08:14Avec, je veux dire,
08:16comment est-ce qu'on a tué une partie de la filière poulet ?
08:18Rappelez-vous, les abattoirs doux, etc.
08:20Les Allemands, comme les bovins,
08:22eux, ils ont fait des abattoirs massifs
08:24avec uniquement des travailleurs détachés roumains
08:26à 400 balles par mois.
08:28Comment voulez-vous que le français, il soit compétitif ?
08:30Parce qu'on a fait le dumping social par le bas
08:32et nous, en plus, on a surchargé nos agriculteurs
08:35de normes environnementales
08:37qu'ils n'ont pas en Allemagne, aux Pays-Bas ou en Espagne.
08:39Et je ne vous parle même pas de la Roumanie ou de la Pologne.
08:41Donc, on a tué notre agriculture.
08:43Parmi des politiques irresponsables.
08:45On ne peut plus vous faire réagir.
08:46Philippe, vous restez avec nous.
08:47On revient dans un instant.
08:48C'est Sylvie.
08:49Sylvie, vous êtes avec nous.
08:51Bonsoir Sylvie.
08:52Vous ne bougez pas.
08:53Vous serez en direct dans un instant.
08:54On fait une petite pause.
08:55On arrive tout de suite.
08:56C'est les vraies voix, ces agriculteurs.
08:58Avec cette question du jour,
08:59veut-on la disparition de nos agriculteurs ?
09:01Et vous de tout à 82%.
09:03Et voilà.
09:03Et on en parle dans un instant.
09:05Sud Radio.
09:06Sud Radio.
09:07Parlons vrai.
09:07Parlons vrai.
09:08Sud Radio.
09:09Parlons vrai.
09:10Les vraies voix Sud Radio.
09:1118h-20h.
09:13Cécile Dominibus.
09:14Philippe David.
09:15Et on revient sur ce troupeau de 208 vaches
09:18qui vont être abattues,
09:20malgré la vaste mobilisation de la coordination rurale.
09:25Avec cette question,
09:27Philippe, veut-on la disparition des agriculteurs ?
09:29Et à cette question,
09:30veut-on la disparition de nos agriculteurs ?
09:32Vous dites désormais oui à 83%.
09:34Vous voulez réagir encore et toujours.
09:37Le 0826 300 300.
09:39Vous êtes agriculteur.
09:40Vous avez manifesté ou pas ?
09:41On attend vos témoignages à l'antenne avec les vraies voix.
09:43Alors, Sylvie est avec nous en direct au 0826 300 300.
09:46Bonsoir Sylvie.
09:47Bonsoir Sylvie.
09:48Bonsoir.
09:49Bonsoir Sud Radio.
09:50Bonsoir à tout le monde.
09:51Merci de vous préoccuper de cette aberration,
09:56de ces abattages absolument effroyables
09:59qui sont décidés de ce Mercosur
10:04qui tue nos agriculteurs, nos éleveurs,
10:07de tout ce que souffrent les paysans.
10:10J'aime la France et j'aime mon terroir.
10:13Un peuple qui perd sa souveraineté alimentaire
10:17est un peuple qui souffre, qui devient méchant.
10:20Il ne faut pas oublier qu'on a un pays merveilleux,
10:25que les paysans aiment leur travail,
10:28qu'ils s'appliquent à faire de la bonne viande,
10:31des bons élevages.
10:33Et la dermatose n'est pas dangereuse.
10:38Cet après-midi,
10:40toutes les coordinations de paysans
10:42ont proposé d'isoler une vache sur 208 vaches,
10:49de l'isoler à la limite d'accepter de l'abattre
10:52alors qu'elle n'est pas contagieuse,
10:55de mettre en quarantaine
10:56200 autres vaches,
10:58207 autres vaches.
11:00Et Mme Genevard n'a pas accepté.
11:03Donc il faut abattre, abattre, abattre.
11:05Dans le tout, la semaine dernière, c'était pareil.
11:07Sylvie, ne bougez pas.
11:08Restez avec nous, Sylvie,
11:10puisque nous avons en direct Christine Bouillaud,
11:12qui est notre reporter sur place.
11:14Bonsoir, Christine Bouillaud.
11:15Bonsoir.
11:16Bonsoir, les vrais voix.
11:17Bonsoir, Cécile.
11:17Alors, vous suivez cette colère depuis le début.
11:20Vous êtes à bord sur Arise.
11:23On en est où pour l'instant ?
11:25Alors, écoutez, c'est extrêmement tendu
11:27puisque depuis à peu près une heure maintenant,
11:29les gendarmes mobiles approchent doucement,
11:32mais sûrement, de la ferme
11:34pour venir donc dégager la voie.
11:37Alors, il faut imaginer un peu le décor.
11:38Je vais vous le faire rapidement.
11:39Cette ferme, elle se situe en haut d'une colline
11:41et ça fait comme une forteresse assiégée aujourd'hui.
11:44Tous les axes ont été bloqués par les agriculteurs.
11:48Là, il n'y a pas que la coordination rurale.
11:50Il y a aussi la Confédération Paysanne.
11:51Il y a aussi les jeunes agriculteurs.
11:53Il y a le MoDef.
11:53Il y a la Fénosa qui sont là.
11:55Les jeunes agriculteurs de tout le département
11:56et des autres départements.
11:57Il y a à peu près un millier de personnes.
11:58Mais il n'y a pas que des agriculteurs.
11:59Il y a des habitants.
12:00Il y a des enfants.
12:01Il y a des familles.
12:02C'est absolument incroyable la mobilisation
12:03qui s'est opérée autour de cette ferme.
12:05Donc, pour l'instant, les forces de l'or
12:07sont en train de monter de la vallée,
12:09de progresser en enlevant tous les obstacles
12:11qui ont été dressés devant eux.
12:13C'est-à-dire des arbres coupés,
12:14des câbles tendus,
12:16des balles de paille enflammées
12:17pour retarder leur progression.
12:20Là, actuellement,
12:20ils sont à un petit peu plus d'un kilomètre et demi
12:22de la ferme des deux éleveurs.
12:25Ils vont arriver à un croisement où je me trouve.
12:27Et là, ce sont les premiers tracteurs
12:28qui barrent la route.
12:29Donc, on va avoir un moment de tension.
12:32C'est extrêmement tendu.
12:33C'est extrêmement dangereux
12:35ce qui est en train de se passer.
12:36On est des observateurs tous là à regarder.
12:39Il y a un hôpital de campagne
12:40qui a été installé dans un village à côté.
12:42Les pompiers sont mobilisés aussi
12:43sur un autre village.
12:44Les hélicoptères tournent autour.
12:46Il fait nuit noire.
12:47Et donc, il y a d'un côté des éleveurs,
12:50des agriculteurs,
12:51de tous les départements
12:52qui sont remontés
12:54contre cette décision d'abattage.
12:56Alors, précisons que les deux éleveurs
12:57ont donné leur accord,
12:58puisque de toute façon,
13:00ils n'ont pas le choix.
13:00C'est la directive.
13:02Ils ont signé l'accord
13:03pour l'abattage de leurs troupeaux.
13:06Ils ne sont pas présents.
13:07Ils ont préféré partir,
13:09ne pas assister à ce triste spectacle.
13:11C'est ce que nous a dit tout à l'heure
13:12le président de la Chambre d'agriculture
13:13de l'Ariège.
13:15Et donc, pour l'instant,
13:17le face-à-face commence.
13:20On se doute que ça va mal se passer.
13:22Beaucoup de personnes sont assez inquiètes
13:24parce que les agriculteurs
13:25sont extrêmement déterminés
13:26à ne pas laisser faire
13:28cet abattage massif.
13:30Christine Bouillaud, bien entendu,
13:31vous restez sur place.
13:33On vous reprendra dans quelques minutes.
13:36Et on veut vous faire écouter un son.
13:38Écoutez.
13:38Alors là, c'est fort.
13:40La bagnole est jetée.
13:42Jetée dans le champ.
13:43Comme une merde, quoi.
13:46Le mec qui a bossé
13:46pour se la payer,
13:48il va se la retrouver baiser.
13:50Si ça, c'est pas une atteinte
13:51à la liberté, la citoyenneté,
13:54la liberté de circuler,
13:56putain, ils l'ont jetée dans le champ.
13:58C'est vraiment horrible
13:59ce qui se passe au bord de Chararise.
14:01C'est horrible.
14:02On peut plus circuler dans notre pays.
14:04On se voit la voiture
14:05complètement détruite.
14:07Elle va être écrasée sur le côté.
14:09Relayée, relayée, s'il vous plaît.
14:11C'est pas la France, bordel.
14:12C'est pas la France.
14:13Quand on entend ça,
14:14Philippe Bilger,
14:15c'est dramatique.
14:16Bien sûr.
14:17Alors, on aimerait savoir
14:19dans quelles conditions
14:21cette indignation se manifeste.
14:24Mais il faut avoir très peur.
14:26Je veux dire,
14:27lorsque les agriculteurs
14:29en ont assez,
14:30on a eu mille exemples
14:32dans la vie de notre pays.
14:34on peut craindre le pire.
14:36Parce qu'ils sont patients,
14:38ils sont corrects.
14:40Généralement,
14:40ils protestent
14:41de manière civilisée.
14:43Mais quand ils en ont marre,
14:45ça devient très violent.
14:46moi, je mets en garde
14:48solennellement
14:48les autorités
14:49de ce pays
14:49ce soir.
14:51Quand on entend
14:51la détresse
14:52des agriculteurs,
14:53dans un pays
14:54et pas que dans les campagnes,
14:56qui est fracturé,
14:57qui est à bout,
14:59qui est à cran,
15:00qui est parfois
15:00en difficulté
15:01de pouvoir d'achat,
15:02je mets les autorités
15:03en garde.
15:04Parce que si
15:04ce qui va se passer
15:05se passe mal,
15:08on ne peut pas
15:10s'éviter de penser
15:11que ça peut avoir
15:12des implications
15:13dans tout le pays
15:13et dans toute nos campagnes.
15:15Donc, attention.
15:16Attention.
15:17Madame Genevard
15:18doit prendre la parole,
15:19doit s'exprimer,
15:20doit s'expliquer
15:21pour les agriculteurs.
15:22Et puis un mot quand même.
15:23Quand vous abattez un troupeau,
15:24n'oubliez jamais une chose.
15:25Qu'au-delà de la marchandise,
15:27ce sont aussi des agriculteurs
15:27qui sont attachés
15:29à leurs animaux.
15:30Attachés à leurs animaux.
15:31On va les massacrer
15:32devant leurs yeux.
15:33C'est ça la réalité.
15:35Sébastien Maynard ?
15:36Moi, j'entends
15:37tout ce qu'on dit
15:38et tout ce qu'on partage
15:39parce que là,
15:39c'est rare,
15:41mais on est tous d'accord
15:42en fait.
15:42On est tous d'accord
15:43pour quelque part
15:45partager le désarroi
15:48des agriculteurs,
15:49dire qu'évidemment
15:50la classe politique
15:51n'est pas au rendez-vous.
15:55Mais qu'est-ce qu'on fait ?
15:56Voilà.
15:57Le vrai sujet,
15:58c'est ça.
15:59C'est que,
15:59M. Revelle,
16:00vous êtes encore une fois
16:01à nous dire
16:02que la colère gronde,
16:04que les agriculteurs
16:05vont marcher sur l'Elysée.
16:06Ils auraient bien raison
16:07de le faire.
16:08Non, je ne vous ai pas dit ça.
16:09Je ne vous ai pas dit ça.
16:10Ce n'est pas quelque chose
16:11que Dieu souhaite.
16:12Je dis simplement
16:13qu'est-ce qu'on fait ?
16:15Mais qu'est-ce qu'on fait ?
16:15À force de jouer
16:15avec la colère des gens,
16:16ce gouvernement
16:17va finir par mettre le feu.
16:19Mais qu'est-ce qu'on fait ?
16:20Qu'est-ce qu'on fait ?
16:21Concrètement,
16:22pour soutenir nos agriculteurs,
16:23qu'est-ce qu'on fait ?
16:24Allez-y,
16:25Philippe,
16:25on prend Benjamin.
16:26Je vais dire peut-être
16:27accepter la proposition
16:28qui a été faite,
16:30qui me paraît raisonnable
16:31si sanitairement
16:33elle est plausible
16:34de séparer...
16:35Mais si à chaque fois
16:36c'est comme ça,
16:37ça va être compliqué.
16:38Benjamin,
16:38il est avec nous
16:39au 0826 300 300.
16:41Vous vouliez réagir,
16:41Benjamin ?
16:42Oui,
16:43bonjour,
16:43merci de vous donner la parole.
16:45Merci.
16:45J'ai entendu plusieurs choses,
16:47la fort intéressante.
16:48Alors,
16:48j'ai passé la journée
16:49à la ferme.
16:50Je ne suis pas agriculteur,
16:52je suis chauffeur taquis.
16:53J'ai été agriculteur
16:54pendant une quinzaine d'années,
16:55mais j'ai arrêté.
16:55Et j'étais à la ferme
16:56pendant toute la journée.
16:58Ce qui se passe aujourd'hui
16:59est monstrueux.
17:00Les agriculteurs,
17:01que ce soit à la ferme du Doubs
17:03ou pour la ferme aujourd'hui
17:04dans l'Ariège,
17:05ont proposé d'autres solutions,
17:06des protocoles d'essai
17:07pour éliminer la maladie
17:10des différents chéptons.
17:11Ça a été refusé.
17:13Tout ce qui a été proposé
17:14dans le bon sens
17:15avec les gens du terrain
17:16qui connaissent leur élevage,
17:18qui savent comment faire disparaître
17:19des épidémies,
17:20qui, je vous le rappelle,
17:21ce virus n'est pas transmissible
17:23à l'homme,
17:24il n'est pas contagieux à l'homme.
17:26Et je crois que c'est
17:27un pour mille
17:28quand des bêtes sont atteintes,
17:30c'est un pour mille
17:30au niveau de leur mortalité.
17:31C'est-à-dire que ça ne représente rien.
17:34La France a déjà rencontré
17:35en 1992,
17:37dans une de nos îles,
17:38la même maladie.
17:38Je crois que c'était à La Réunion.
17:40Ils ont réussi à l'éradiquer.
17:42Et aujourd'hui,
17:43le gouvernement,
17:44en fait,
17:44ce qu'il veut,
17:45c'est la destruction
17:45de l'agriculture française
17:47comme bien d'autres.
17:48Il y a eu la pédérurgie,
17:49il y a eu l'industrie,
17:50il y a eu le textile.
17:51Et en fait,
17:51aujourd'hui,
17:52c'est l'agriculture.
17:53Et en fait,
17:54derrière,
17:54les gens qui ne se rendent pas compte,
17:55c'est que les vaches,
17:56là-haut,
17:56moi,
17:56je les ai vues
17:56quand vous vous promenez
17:57dans les champs,
17:58quand vous vous promenez
17:58à la campagne,
17:59vous voyez les vaches
18:00et aujourd'hui,
18:02c'est des bateaux entiers
18:02de vaches du Brésil
18:04qui attendent à nos portes.
18:05C'est la modernisation
18:07de tous les Français.
18:08Allez,
18:08Benjamin,
18:09restez avec nous.
18:10On est obligés
18:10de faire une petite pause.
18:11On revient dans un instant
18:12avec Philippe,
18:13Sylvie,
18:14Benjamin 0826 300 300
18:16et avec nos vraies voix du jour.
18:19Eric Revelle
18:19est avec nous aujourd'hui.
18:21Sébastien Ménard
18:21et Philippe Bilger
18:23et Philippe David.
18:23Bien entendu,
18:24à tout de suite.
18:26Sud Radio.
18:26Sud Radio.
18:27Parlons vrai.
18:27Parlons vrai.
18:28Sud Radio.
18:29Parlons.
18:29Les vraies voix Sud Radio.
18:3118h-20h,
18:32Cécile Dominibus,
18:34Philippe David.
18:35Et autour de cette table,
18:36Eric Revelle
18:36est avec nous.
18:38Je vous rappelle,
18:38auteur de ce livre,
18:39C'est Mozart
18:40qu'on assassine
18:40aux éditions Ellipse
18:41avec Sébastien Ménard,
18:42éditorialiste,
18:44patron de Presse Libre
18:44et entrepreneur
18:45dans la foodtech
18:46et puis Philippe Bilger,
18:47bien entendu,
18:48président de l'Institut
18:48de la parole
18:49et on revenait
18:50sur ce troupeau
18:51de 208 vaches
18:52qui vont,
18:52donc finalement
18:53être abattus
18:54avec une large mobilisation
18:57des agriculteurs
18:57mais pas que
18:58puisque dans cette commune,
19:01beaucoup de,
19:02comme le disait
19:03Christine Bouillaud,
19:04énormément de gens
19:05sont sur place,
19:06un peu plus d'un millier.
19:08On va la prendre
19:09dans un instant,
19:100826 300 300
19:12avec Philippe
19:13qui voulait de nouveau
19:14réagir sur ce sujet.
19:18Philippe,
19:18vous êtes avec nous ?
19:20Philippe ?
19:21On va attendre.
19:22Sylvie ?
19:23Sylvie,
19:24vous vouliez réagir ?
19:27Oui.
19:27Oui.
19:28On vous écoute Sylvie.
19:30Je veux bien réagir.
19:32Écoutez,
19:33l'éleveur
19:34n'a jamais signé
19:35l'autorisation
19:36d'abattage.
19:37Je ne sais pas
19:38d'où tient
19:38cette information,
19:40parlons vrai
19:41sur cette radio.
19:42Je ne sais pas
19:43d'où tient
19:43cette information
19:44à votre journaliste.
19:46les abattage.
19:48Elle est en ligne
19:49avec nous.
19:50On va la prendre
19:50direct.
19:52Je veux bien
19:52sa source.
19:53Elle vous entend.
19:55Attendez.
19:57Christine Bouillot
19:58est avec nous.
19:58Bonjour.
19:59La source,
19:59c'est le président
20:00de la Chambre
20:00de l'agriculture
20:01de l'Ariège
20:02qu'on a croisé
20:03tout à l'heure
20:03et qui nous a confirmé
20:04que les deux éleveurs
20:04avaient signé
20:06l'autorisation
20:06d'abattage.
20:07Ils n'ont pas
20:07le choix
20:08compte tenu
20:10des circonstances
20:10parce que sinon
20:10ils ne sont pas
20:11indemnisés.
20:12Ils sont obligés
20:13d'accepter
20:14l'abattage complet
20:15du troupeau
20:17qui est le leur.
20:18C'est un drame.
20:19C'est une déchirure
20:21pour cette famille
20:21et pour cette exploitation.
20:23Évidemment,
20:24208 vaches,
20:25je vous le disais,
20:26ils n'ont pas souhaité
20:27rester là
20:27et assister
20:28à l'euthanasie
20:29parce que l'euthanasie
20:29va se faire
20:30sur la ferme
20:31et les carcasses
20:32partiront après.
20:33Ils n'ont pas voulu
20:34assister à ça
20:35mais ils ont été
20:35non pas qu'ils n'ont pas voulu
20:37dans un premier temps
20:38ils ne voulaient pas
20:38parce qu'ils attendaient
20:39de savoir
20:40si le protocole
20:41qui avait été proposé
20:42dont on a parlé
20:43de faire autrement
20:45de tester
20:46un nouveau process
20:48autour de cette maladie
20:50allait être accepté.
20:51Ça a été refusé
20:51par la ministre ce matin
20:53et donc par conséquent
20:54pour pouvoir être indemnisés
20:55et reconstituer
20:56leur cheptel
20:57ils sont obligés
20:58de signer
20:58l'autorisation
20:59d'abattage du troupeau.
21:02Merci Christine Bouillot
21:04en tout cas
21:04vous nous tenez
21:06bien entendu
21:07au courant.
21:08Philippe est avec nous
21:09au 0826 300 300.
21:11Philippe vous êtes avec nous ?
21:13Oui je suis avec vous
21:14vous m'entendez ?
21:14Oui on vous entend.
21:15Oui allô ?
21:16Oui moi je voudrais compléter
21:18ce que j'expliquais tout à l'heure
21:19parce que je crois que
21:20tout le monde est en train
21:21on est tous d'accord
21:22mais tout le monde est en train
21:22de rajouter de l'huile sur le feu
21:23et encore la cause
21:26je reviens
21:26c'est l'État
21:27qui n'explique pas ce qu'il fait
21:29vous voyez ?
21:30Et l'État devrait expliquer
21:30ce qu'il fait
21:31parce que si on laisse partir
21:32si on laisse partir
21:33cette crise
21:34dans tous les sens
21:35comme disait votre chroniqueur
21:37tout à l'heure
21:37Philippe Dardieu
21:38je crois qu'on peut avoir
21:39des soucis très graves
21:40qui s'enflamment
21:41dans d'autres corporations.
21:42C'était Éric Revelle
21:43qui disait ça ?
21:43C'était Éric Revelle
21:44je crois qu'il faudrait
21:48que l'État explique
21:49réunis tout le monde
21:50parce que vous savez
21:51il y a des choses
21:53qui ne sont pas respectées
21:53dans ces problèmes
21:54il y a du transport
21:55qui a été interdit
21:56qui a été fait
21:56on ne sait pas qui c'est
21:57on ne sait pas où
21:58vous voyez ?
21:59Tout le monde ne respecte pas
22:00l'État
22:00donc je crois qu'il faudrait
22:01que l'État prenne la main
22:02se prenne la main
22:03et explique comme il faut
22:04ce qu'il veut faire
22:05où il veut aller
22:05et on entend de tout
22:07je pense qu'on catastrophique
22:08on rajoute de la crise
22:10à la crise
22:10à la crise
22:10à la crise
22:11donc aujourd'hui
22:12ça ne sortira pas
22:13voilà
22:13Alors attendez
22:14bougez pas
22:14bougez pas
22:14Christine
22:15vous êtes avec nous
22:16Oui tout à fait
22:17donc c'était juste
22:18pour vous faire
22:19un point de la situation
22:20donc les forces de l'ordre
22:21étaient bloquées
22:21par un feu
22:22un feu qui avait été
22:24de balle au de paille
22:25et donc ils viennent
22:26de l'éteindre
22:26et donc ils avancent
22:28avec des blindés
22:29il faut quand même
22:29se rendre compte
22:31de ce que ça signifie
22:32finalement dans cette campagne
22:33pas du tout habituée
22:35à ce genre de spectacle
22:35sur ces petites routes
22:36les blindés avancent
22:37avec les forces mobiles
22:39un kilomètre encore à franchir
22:41il y a au moins
22:424 ou 5 tracteurs enlevés
22:43donc la soirée
22:44va être tendue et longue
22:45et les gaz lacrymogènes
22:47sont déjà sortis
22:48pour évacuer la route
22:49voilà
22:50Oui
22:50restez avec nous
22:51Christine
22:51Eric Revelle
22:53je vous vois
22:54démuni en fait
22:55quand vous entendez ça
22:56parce que c'est
22:57quoi faire en fait
22:59Ben écoutez
23:00je pense que
23:01ce que disait Philippe
23:02est judicieux
23:03c'est à dire que
23:04bien sûr qu'il ne s'agit pas
23:05de rajouter de l'huile
23:06sur le feu
23:06qui ne demande qu'à partir
23:07mais on a l'impression
23:10et Philippe David
23:11en parlait tout à l'heure
23:12qu'au nom du principe
23:13de précaution
23:14maintenant c'est ça
23:15il a été mis dans la constitution
23:16par Jacques Chirac
23:17à l'époque
23:17président de la république
23:18ben voilà
23:20au nom du principe
23:21de précaution
23:21qui est respecté
23:23à la lettre
23:24par les petits hommes gris
23:26du ministère de l'agriculture
23:27ben on ne regarde pas
23:29dans le détail
23:29on prend des décisions
23:31on ne les explique pas
23:32forcément
23:33et ça peut avoir
23:34des effets délétères
23:35pardonnez-moi
23:36les agriculteurs souffrent
23:37il y a des suicides
23:39toutes les semaines
23:40tous les 15 jours
23:41vous voyez bien
23:42que cette population
23:42est en souffrance
23:43et on en voit des blindés
23:44comme seule réponse
23:45ben écoutez
23:46c'est à la fois tragique
23:47et dangereux
23:48je le répète
23:48c'est dangereux
23:49pour la paix sociale
23:50en même temps
23:51il est évident
23:52que l'évolution
23:53de notre société
23:54va rendre de plus en plus
23:56prégnante
23:57le prégnant
23:58le principe de précaution
24:00je n'imagine pas
24:01que demain
24:02avec les obsessions
24:04sanitaires
24:05ou alimentaires
24:06le principe de précaution
24:08puisse s'altérer
24:09et donc
24:10on peut craindre
24:12le pire
24:12dans la confrontation
24:14des deux exigences
24:15on est le seul pays
24:16au monde
24:17j'en connais pas un
24:18qui ait mis le principe
24:18de précaution
24:19dans la constitution
24:20si on avait mis
24:21le principe de précaution
24:22attendez
24:23au 19ème siècle
24:24on n'aurait pas fait
24:25l'électricité
24:26parce qu'on peut
24:26s'électrocuter
24:27on n'aurait pas fait
24:28la voiture
24:29parce qu'on aurait pu
24:29mourir en accident
24:30on n'aurait pas fait
24:31l'avion
24:31etc
24:31est-ce qu'on va pas
24:32quand même
24:33rappelez-vous
24:33il y a 29 ans
24:341996
24:35la crise de la vache folle
24:37c'était la panique
24:39généralisée
24:39pratiquement
24:40on nous disait
24:40t'as mangé du steak
24:42à tartare
24:43oulala
24:43t'es peut-être
24:44gravement en danger
24:45mais est-ce qu'on
24:46se gère comme ça
24:47les gens par la peur
24:48a priori
24:49cette maladie
24:50c'est pas une maladie
24:51particulièrement mortelle
24:52pour les humains
24:53etc
24:53il doit bien y avoir
24:54des solutions
24:54autres qu'à battre
24:55tout un moment
24:56ce que moi je vais
24:58vous partager
24:58là je vais intervenir
25:00avec ma casquette
25:01de patron
25:01dans la foodtech
25:02je produis 1 million
25:03de repas par mois
25:04d'accord
25:04pour la France
25:07d'accord
25:07et j'en produis
25:08plus de 10 millions
25:09pour le reste
25:10en dehors de France
25:10le principe de précaution
25:12on l'a appelé comme ça
25:14c'est juste
25:15un souhait
25:17du consommateur
25:18de ne pas
25:19prendre
25:19un quelconque risque
25:20sanitaire
25:21pour sa santé
25:22et pour la santé
25:23de ses enfants
25:24ça s'impose
25:25partout
25:26partout
25:26partout
25:27dans les pays
25:28je l'ai dit tout à l'heure
25:29dans les pays modernes
25:30dans les pays post-industriels
25:31dans les pays
25:32où l'hygiénisme est partout
25:33et je peux vous assurer
25:35que quand il y a
25:35le moindre petit doute
25:37c'est tout un pan de l'économie
25:39qui s'écroule
25:40c'est dingue
25:40d'accord
25:40mais je vous le dis
25:41mais c'est dingue
25:42donc moi je suis parfois
25:43obligé de rappeler
25:43je suis parfois obligé
25:45de rappeler
25:46des millions
25:47des millions
25:48de boîtes
25:50de produits
25:51voilà
25:51parce qu'on me dit
25:52il y a peut-être
25:53un petit truc
25:53donc on vérifie
25:54etc
25:54mais aujourd'hui
25:56la tolérance
25:56c'est zéro
25:57c'est tolérance zéro
25:58en matière de production
25:59alimentaire humaine
26:01allez 0826 300
26:02300 c'est David
26:03qui est avec nous
26:04bonsoir David
26:04merci de votre patience
26:07bienvenue sur Sud Radio
26:08on vous écoute
26:09oui bonsoir Cécile
26:11bonsoir au Philippe
26:12et bonsoir aux autres invités
26:13plusieurs choses
26:15la première
26:16pour répondre
26:16à l'auditeur précédent
26:18qui était Philippe je crois
26:19qui est agriculteur
26:21d'Anglotte
26:22ouais voilà
26:23l'agriculteur dans l'autre
26:24qui nous disait
26:24qu'il fallait que le gouvernement
26:25nous dise où il va
26:26mais le gouvernement
26:27ne sait pas où il va
26:27c'est ça le problème
26:29et d'ailleurs
26:29est-ce que c'est le gouvernement
26:31qui décide
26:31parce que ce matin
26:32sur votre antenne
26:34chez Patrick Roger
26:36était invité
26:37une vétérinaire
26:38et lorsqu'on lui a posé
26:40lorsqu'on lui a mis
26:41sous les yeux
26:41enfin on lui a pas mis
26:42sous les yeux
26:42mais lorsqu'on lui a dit
26:43qu'il y avait un autre protocole
26:44qui était proposé
26:45que le protocole appliqué
26:46ce qu'elle a répondu
26:48c'est que ce protocole
26:49ne devait pas répondre
26:50aux directives européennes
26:52et que donc
26:53il ne servait à rien
26:54donc
26:55qui est-ce qui commande
26:56est-ce que c'est encore
26:56le gouvernement
26:57de Geneviève
26:57ou est-ce que c'est plus haut
26:58ça c'est la première chose
27:00à se demander
27:00et la deuxième
27:02par rapport à la situation
27:03ne pas jeter de l'huile
27:04sur le feu
27:05vous voyez moi
27:05je suis bonapartiste
27:07donc je suis très légaliste
27:08on va dire
27:09mais aujourd'hui
27:10le légaliste
27:11il est de moins en moins
27:12quand on voit
27:13que sont les centaures
27:14devant des agriculteurs
27:15sur nos terres pyrénéennes
27:17je suis du Comé
27:18je suis voisin
27:19je suis voisin de la Rièche
27:20on est une zone
27:22on est une zone agricole
27:23on va dire
27:24pas sinistrée
27:25mais pas loin
27:25on est des territoires
27:27les plus pauvres
27:27au niveau agricole
27:28je peux vous dire
27:29que ça fait mal au coeur
27:30et que
27:31j'ose espérer
27:33j'espère qu'on va faire
27:34reculer le gouvernement
27:35dans cette situation
27:36qui devient intenable
27:37c'est intéressant
27:38ce que vous dites
27:38David
27:39je voudrais vous faire réagir
27:40ce que disait Eric Revelle
27:41l'impact quand même
27:43pour un agriculteur
27:44de voir tout son cheptel
27:47abattu
27:47j'ai l'impression
27:49qu'on n'en tient pas
27:50vraiment compte
27:51c'est un peu comme
27:53c'est comme pour tout
27:55en fait
27:55c'est comme pour n'importe
27:56quel métier
27:57si demain
27:59vous êtes restaurateur
28:00et que votre restaurant
28:01part en fumée
28:01suite à un incendie
28:02je pense que l'état
28:03doit être déplorable
28:04un mécanicien
28:06qui voit son garage
28:07partir en fumée
28:08ça doit être déplorable
28:08mais là a priori non
28:09parce que
28:10ce sont que de pauvres animaux
28:11donc tout le monde
28:12s'en fiche des animaux
28:13moi je ne suis pas agriculteur
28:14mais je suis de la campagne
28:16je vous remets voler
28:17j'ai des vaches sous les yeux
28:18etc
28:18et je peux vous dire
28:20que ça on n'a pas envie
28:20de le voir disparaître
28:21on le voit déjà disparaître
28:22malheureusement
28:23par rapport à d'autres choses
28:24et là on est touché
28:25de plus en plus
28:26David restez avec nous
28:27on est en direct
28:28avec Christine Bouillaud
28:29visiblement ça y est
28:30c'est parti
28:31il y a des affrontements
28:32Christine
28:33alors en fait
28:35les blindés arrivent
28:37donc à ce croisement
28:38donc en fait
28:39on se retrouve
28:39à moins de 800 mètres
28:40de la ferme
28:41c'est là que se situent
28:42les deux tracteurs
28:43qui bloquent la route
28:44il y a à peu près
28:45200 agriculteurs
28:46qui sont là
28:47émassés
28:47et face à eux
28:48sur une minuscule route
28:49vous avez les blindés
28:50qui s'approchent
28:51et donc voilà
28:52l'affrontement
28:53moi je pense
28:53va être inévitable
28:55ça va être
28:57quelque chose
28:57de particulièrement tendu
28:59parce qu'il va falloir
28:59bien sûr
29:00que la progression
29:01des frances de l'ordre
29:02se fasse
29:03ils ont l'ordre
29:04de passer
29:04d'aller jusqu'à la ferme
29:06et les agriculteurs
29:07sont absolument déterminés
29:08à ce que ça ne se fasse pas
29:09donc je ne vois pas d'autre issue
29:11qu'un affrontement
29:14qui va être
29:14assez important
29:18pour l'instant
29:18on est là
29:20faites attention à vous quand même
29:21soyez prudente
29:22vous l'entendez
29:23alors juste
29:23je précise juste une chose
29:25concernant le protocole
29:27précision
29:28si on doit abattre
29:29c'est parce que
29:30pour exporter
29:31cette maladie
29:32est classée en catégorie 1
29:33dans les maladies
29:34des bovins
29:35et si on veut exporter
29:36les bovins
29:37on ne peut pas vacciner
29:39donc en fait
29:39ce que demandent
29:40les éleveurs aussi
29:40c'est un déclassement
29:41de la maladie
29:42comme elle n'est pas
29:42contagieuse à l'homme
29:43oulala
29:44excusez-moi
29:45mais je m'écarte
29:46un tout petit peu
29:47voilà
29:48c'est une situation
29:48qui commence à se tendre
29:49sérieusement
29:50dans cette commune
29:52de Borde-sur-Haris
29:52à proximité
29:53de la ferme
29:55voilà
29:55je vous laisse
29:56parce que je vais me mettre
29:57en sécurité
29:58c'est le plus important
30:01Christine
30:01en fait
30:02il n'y a pas
30:05que le principe
30:06de précaution
30:07apparemment
30:08il y a une multitude
30:09de paramètres
30:10qui font
30:11qu'on ne peut pas
30:12faire peut-être
30:14ce que suggère
30:15ce protocole
30:16mais en fait
30:16c'est un slalom
30:17un slalom
30:18entre les normes
30:18les obligations
30:19les dérogations
30:21tout ça
30:23Eric Revelle
30:23oui mais
30:24l'auditeur
30:26avait raison de rappeler
30:27j'ai écouté
30:28ce matin
30:29la matinale
30:29puisque j'étais dedans
30:30de Patrick Roger
30:31et c'est vrai
30:32que cette vétérinaire
30:33expliquait que
30:33le protocole d'isolement
30:35n'était pas
30:36dans le scope
30:38de la commission
30:39de Bruxelles
30:40donc si vous voulez
30:41il a raison
30:41de poser la question
30:42mais la réponse
30:43est dans la question
30:44en fait
30:44c'est pas le gouvernement
30:46français
30:46qui dès lors
30:47qu'il a transposé
30:48une directive européenne
30:49qui touche
30:50à ce genre de sujet
30:51qui décide
30:52c'est plus
30:53voilà
30:53en fait on parle
30:54de souveraineté alimentaire
30:55mais la souveraineté alimentaire
30:57on l'a déjà perdu
30:57au profit de Bruxelles
30:58comme d'autres souverainetés
30:59c'est ça la réalité
31:00donc Sébastien
31:01l'une des solutions
31:02c'est de remettre en cause
31:03ce lien
31:04qui ne fait qu'écraser
31:05la souveraineté française
31:06dans tous les secteurs
31:07agriculteurs y compris
31:08agriculture y compris
31:09voilà
31:09peut-être que ça arrive un jour
31:11on peut le rompre
31:14absolument pas
31:15monsieur
31:15monsieur
31:16monsieur
31:16on parle de souveraineté
31:18mais attendez
31:19la France est créditrice
31:21nette
31:22à la contribution
31:23de l'Union Européenne
31:25on verse plus d'argent
31:26à l'Union Européenne
31:27qu'on en reçoit
31:28donc au bout d'un moment
31:29même si évidemment
31:30ça poserait un problème
31:31pour la politique
31:31avec la Commune
31:32il faut se poser la question
31:33c'est ça le sujet
31:34mais est-ce qu'on va continuer
31:35comme ça
31:35est-ce qu'on va continuer
31:36l'industrie
31:38regardez ce qui s'est passé
31:39avec Vente
31:39on a ouvert aux frontières
31:42avec l'actunique
31:42sous Jacques Delors
31:43à une concurrence
31:44devant mauvais
31:45qui produisent des produits
31:46des machines à laver
31:47la vaisselle
31:48qui ne respectent pas
31:48nos normes
31:49qui font travailler
31:50des enfants
31:51et qui mettent en faillite
31:52le patrimoine industriel
31:53et bien il y en a marre
31:54de cette Europe
31:54et bien on est d'accord
31:55allez vous
31:56merci les amis
31:57dans ces cas-là
31:58il faut faire un référendum
31:59sur le Frexit
31:59chiche
32:00allez
32:00Philippe David
32:02ça vous restait bouche bée
32:03sur la ébarque de l'Europe
32:04pour être capables
32:04de franchir le Rubicon
32:05merci
32:06j'aurais pas voté pour moi
32:07j'aurais pas voté Maastricht
32:08je votais pas à l'époque
32:09les amis
32:10les amis
32:10les amis
32:10merci David
32:11merci Philippe
32:12merci Sylvie
32:12merci Benjamin
32:14en tout cas
32:15tous ceux qui nous ont appelé
32:16merci Christine Bouillot
32:17on espère que tout va bien
32:18en tout cas
32:19si toutefois
32:19il se passait quelque chose
32:20nous retournerons
32:22et bien entendu
32:23sur place en arrière
32:24je vous restais avec nous
32:25dans un instant
32:25on viendra sur
32:26l'ancienne ministre
32:27et ancienne candidate
32:28à la présidentielle
32:29Ségolène Royal
32:30s'est exprimé
32:31ce matin
32:31dans la matinale
32:33de Sud Radio
32:35à tout de suite
32:35Sud Radio
32:37Parlons vrai
32:37Parlons vrai
32:38Vrai Sud Radio
32:39Parlons vrai
32:40Sous-titrage Société Radio
32:42Sous-titrage Société Radio
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