- il y a 10 heures
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##LES_CLEFS_D_UNE_VIE-2025-12-11##
Catégorie
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PersonnesTranscription
00:00Sud Radio, les clés d'une vie, Jacques Pessis.
00:03Les clés d'une vie, celle de mon invité, vous n'êtes pas du genre à rouler carrosse,
00:07même si Renaud a changé votre vie.
00:10Vos coups de colère sincère ne peuvent absolument pas être considérés comme des coups discographiques,
00:14bien au contraire, et votre casquette ne m'empêche pas aujourd'hui de vous tirer mon chapeau.
00:19Bonjour Gauvin Serre.
00:20Bonjour.
00:21Alors c'est vrai qu'on vous connaît, on connaît votre parcours, on connaît vos chansons,
00:25mais il y a tellement de choses à raconter sur vous que je vous ai invité pour parler de ce parcours aujourd'hui.
00:29Avec plaisir.
00:30À l'occasion de la sortie de ce nouveau single, avant le nouvel album.
00:34Alors le principe c'est des dates clés bien sûr, et la première, c'est le 1er octobre 2016 à Évry.
00:40Écoutez.
00:41Et moi je suis toujours un, toujours vivant, rassuré, toujours un, toujours un,
00:48d'écouter avec Renaud à Évry.
00:50Ouais alors c'est pas, ça c'est la première date de la tournée, moi j'ai pas fait la toute première.
00:54En fait, pour la petite anecdote, il devait y avoir en fait un court métrage qui était projeté en première partie
01:00donc de la tournée de Renaud qui revenait après 10 ans d'absence, qui était très attendue,
01:05un succès incroyable à la fois avec son album Phénix et puis la tournée était remplie partout, tous les zéniths.
01:13Moi j'avais 10 dates de prévue, il y en a eu 95.
01:14Ouais, en tout cas pour moi en première partie c'était exactement ça.
01:19En fait je reçois un coup de fil, je m'y attends évidemment pas du tout,
01:22je suis dans un petit restaurant asiatique en train de manger des nouilles chinoises
01:26et je reçois un coup de fil, allô c'est Renaud le chanteur.
01:30Il précise oui.
01:31Voilà, il précise donc c'était très touchant.
01:33Et c'était trois jours avant son retour aux zéniths de Paris où il y avait 10 concerts d'affilée.
01:40Et moi il faut imaginer qu'à cette époque-là évidemment je suis totalement inconnu.
01:44J'ai quelques chansons on va dire dans ma guitare mais personne ne les connaît.
01:48J'en ai sorti une il y a quelques semaines et lui il est tombé dessus.
01:52Et à la place de ce court métrage qui n'a pas trop marché,
01:57les gens attendaient plutôt de la musique en première partie, son public.
02:01Et il me propose du coup à la fin de ce coup de fil de jouer avant lui pendant les zéniths pendant 25 minutes.
02:08Et voilà ça a été un vrai tournant dans ma carrière évidemment et dans ma vie aussi
02:13parce qu'il a un petit peu changé ma vie Renaud.
02:15Donc voilà d'entendre ces notes-là de cette chanson-là qu'il jouait en premier aussi pendant la tournée,
02:20ça me met encore des frissons.
02:21J'ai l'impression de revenir en 2016 où j'étais comme un gamin qui rentre dans un magasin de bonbons le plus heureux du monde.
02:28Quand vous êtes là pour la première fois sur scène devant ce public, vous dites qu'est-ce que je fais là ?
02:33Bah ouais parce que moi j'avais vraiment l'habitude de jouer dans des salles de 50 places.
02:38Voilà je faisais un peu le tour des cafés-concerts, des petits lieux de chansons à Paris, un peu partout en France.
02:45Et là c'est vrai que ça a été, ouais il a un peu, il m'a mis le pied à l'étrier on va dire sur des grandes scènes
02:52et c'était assez fou parce que l'accueil des gens a été incroyable dès le début
02:57et puis lui était d'une générosité incroyable avec moi.
03:00Donc c'était une période vraiment que je chéris et que je regarde toujours avec une nostalgie très joyeuse.
03:06Et ce qui est le plus extraordinaire Gauvin Serre c'est que vous aviez acheté vos places pour le zéniths.
03:09Oui, ça c'est pour la petite anecdote, c'est drôle parce que Renaud évidemment fait partie pour moi des plus grands chanteurs
03:17que la France ait connus avec deux trois autres qui sont vraiment dans mon panthéon de la chanson
03:23et je ne l'avais jamais vu en concert parce que je viens de la Creuse et on n'avait pas trop l'habitude avec la famille
03:30d'aller dans des grandes salles dans le zénith à côté à Limoges.
03:33Et du coup là d'être arrivé à Paris je me suis dit voilà c'est le retour de Renaud,
03:38je veux absolument le voir sur scène, j'achète les billets pour m'accompagner moi
03:43pour le premier soir de son retour et j'étais vraiment super excité d'aller le voir
03:47et puis finalement j'ai vécu la soirée de l'autre côté du micro et j'ai gardé les places,
03:53elles sont encadrées dans ma petite bibliothèque, elles ont un peu jaunis mais je les chéris beaucoup.
03:58Je crois qu'en plus vous écoutiez au départ Renaud dans la voiture de votre père Gauvin Serre.
04:02Oui, les premiers souvenirs que j'ai de Renaud c'est je pense que je suis vraiment haut comme trois pommes.
04:11Avec mes frangins on connaissait toutes les chansons par cœur,
04:13mon père avait fait une compile en cassette avec toutes ses chansons préférées,
04:18avec pas mal de chansons tirées de toute sa discographie, des premiers avec Hexagone,
04:24Société tu m'auras pas, évidemment, Mistral Gagnon et tout ça.
04:29Et finalement j'ai l'impression d'avoir toujours entendu sa voix,
04:33elle a toujours été familière, elle fait presque partie de la famille
04:35et du coup c'est très très beau et émouvant finalement d'être devenu,
04:43d'avoir lié une amitié avec lui depuis maintenant pas mal d'années,
04:49donc c'est une belle histoire.
04:50Oui, et moi je me souviens des débuts de Renaud, je suis un soir à la Pizza du Marais,
04:54il est là, il y a dix personnes dans la salle, on me le présente, il est tout timide,
04:59on a eu notre première interview ensemble ce jour-là, avec François Bernheim je me souviens,
05:03il avait sa casquette et c'est déjà son foulard rouge et il chantait la java chanjoie qui n'intéressait personne.
05:09Et à l'époque personne n'en voulait, quand je suis revenu à mon journal en disant j'ai interviewé Renaud,
05:13on m'a dit qui c'est ?
05:14Oui, bien sûr.
05:15Ce que je trouve beau d'ailleurs dans sa carrière, c'est que ça a été très progressif,
05:21le premier album c'est un album culte on va dire aujourd'hui maintenant pour les admirateurs de son oeuvre,
05:26mais c'est vrai qu'au moment où il est sorti, il n'a pas eu le retentissement qu'on imagine aujourd'hui,
05:33et c'était assez discret, et puis finalement c'est avec les béton que ça s'emballe,
05:37mais je trouve ça beau que la carrière n'explose pas d'un coup,
05:42et puis ça a été très progressif,
05:46et puis il a écrit tellement de belles chansons dans chaque album,
05:49et ça c'est assez rare pour un artiste.
05:50C'est ça.
05:51Alors vous, vos débuts c'est juste après,
05:53une discographique juste après ce zénith,
05:56avec cette chanson Pourvu.
05:57Pourvu qu'elle trouve pas ridicule
06:00La phrase marquée sur mon pull
06:03Pourvu que je lise pas dans ses yeux
06:05Que ma casquette c'est pour les vieux
06:08Pourvu qu'il n'y ait pas un énorme blanc
06:11Dès que je prononce intermittent
06:13Pourvu qu'elle prenne pas le premier train
06:16Quand je vais lui dire je m'appelle Gauvin
06:19Voilà, la casquette évidemment,
06:21elle est dans la chanson,
06:22et peut-être c'est lorsqu'a frappé Renaud,
06:23elle vient d'où cette casquette en velours côtelé ?
06:25Alors allez, c'est assez drôle l'histoire de cette casquette
06:27parce que, déjà c'était pas du tout prévu
06:30que ça devienne une sorte de marque de fabrique.
06:34J'étais dans un marché à Bruxelles
06:36où j'allais voir mon frère qui habitait là-bas à cette époque-là,
06:39et je suis tombé sur cette casquette,
06:40et voilà, je l'ai essayé,
06:42j'ai trouvé que c'était joli,
06:43ma compagne a validé,
06:44donc je l'ai acheté,
06:45et puis ça correspondait en fait vraiment
06:47à mes premiers pas sur scène,
06:50justement dans les petits cabarets,
06:51les lieux de chansons,
06:52et j'ai commencé à la mettre un peu tous les jours,
06:54et je m'y suis habitué,
06:55et c'est devenu un objet un peu fétiche,
06:58et puis surtout ça représentait pas mal
07:00mon identité, on va dire, musicale,
07:02à la fois j'ai grandi dans la Creuse,
07:05donc vraiment dans un endroit,
07:06la campagne,
07:07donc il y avait cette casquette de campagnard,
07:09et en même temps de titi parisien,
07:11parce que voilà,
07:11quand je suis arrivé à Paris,
07:13j'ai tout de suite aimé cette ville,
07:15ce qu'elle représentait justement,
07:17dans la chanson,
07:18dans l'effervescence culturelle,
07:20et voilà,
07:21j'avais cette espèce de double casquette
07:23que j'ai toujours défendue d'ailleurs
07:24dans tous les albums,
07:25à la fois des chansons
07:26avec mes yeux amoureux de Paris,
07:31des toits de Paris par exemple,
07:32et en même temps,
07:33d'être très fier de mes origines,
07:36mes origines originales,
07:39voilà, de la Creuse,
07:40et je défends ces deux casquettes.
07:42Et ce qui est étonnant,
07:43d'ailleurs je me suis un peu renseigné,
07:44l'origine de la casquette,
07:45elle était portée par des paysans britanniques
07:47dans les campagnes,
07:48et à cette époque,
07:49une loi a obligé tout homme ou enfant
07:51ayant plus de 6 ans
07:52à porter une casquette en laine
07:53chaque dimanche.
07:54Ah bah voilà,
07:54ça me correspond bien.
07:55Exactement.
07:56Alors, vous êtes né à Limoges,
07:57mais vous avez grandi ensuite
07:58dans la campagne,
08:00dans la Creuse,
08:00avec, je crois,
08:01un père professeur de mathématiques,
08:03une mère pharmacienne,
08:04et les mathématiques,
08:05au départ,
08:06c'est presque votre objectif.
08:07Ouais, complètement,
08:08c'est vrai que dans la famille,
08:09ayant un père prof de maths,
08:12on était un peu obligé
08:14d'être assidu dans cette matière-là,
08:17et j'ai un petit peu aussi suivi,
08:19on va dire,
08:19le chemin de mes frangins,
08:21mes deux grands frères
08:21qui ont fait des études scientifiques aussi,
08:24et c'est vrai que j'étais plutôt
08:25plutôt à l'aise
08:26dans ces matières-là,
08:27donc voilà,
08:28quand on sait pas trop
08:29ce qu'on va devenir
08:29et ce qu'on veut faire dans sa vie,
08:32je trouve ça difficile, moi,
08:33de s'orienter à 16 ans
08:34et d'être sûr de la branche
08:36qu'on va choisir,
08:37donc finalement,
08:38j'ai choisi la branche
08:38où je me sentais le plus à l'aise.
08:41Ouais.
08:41Mais par ailleurs,
08:42j'étais aussi,
08:43je suis tombé un petit peu amoureux
08:45de l'écriture en classe de première
08:47avec un professeur
08:48qui m'a donné
08:48vraiment le goût des mots,
08:51il s'appelait Monsieur Ferrault,
08:53voilà,
08:53et je le salue au passage
08:54parce que lui aussi,
08:56il a un petit peu changé ma vie
08:57quelque part
08:57avec ses encouragements,
09:01justement,
09:01en haut de la marge,
09:02et ça,
09:03je m'en souviendrai toujours
09:04de ce qu'il a écrit
09:05sur certains de mes poèmes
09:08et de mes dissertations,
09:11et voilà,
09:12c'est un truc que j'ai fait
09:13un peu en secret
09:14pendant pas mal d'années
09:15et puis j'ai mêlé ça
09:16avec la guitare
09:17au bout d'un moment
09:18et puis ça a donné des chansons
09:19et j'ai quand même été
09:21au bout de mes études
09:22pour rassurer aussi
09:23un peu l'entourage,
09:24forcément.
09:24Vous avez un génial, hein ?
09:25Oui,
09:26j'ai eu mon diplôme,
09:27je ne l'ai pas beaucoup utilisé,
09:28mais ça a beaucoup rassuré
09:29ma maman.
09:30Une école de Toulouse,
09:31je crois.
09:31Ouais,
09:32l'N7 à Toulouse.
09:33Et puis,
09:34ça correspond aussi
09:35au même moment
09:35où j'ai écrit
09:36beaucoup de chansons
09:37pendant cette période-là.
09:39Je n'étais pas très assidu
09:42pendant les cours,
09:42mais j'ai quand même été
09:43au bout du cursus.
09:45Mais voilà,
09:46la musique m'a rattrapé
09:47parce que je pense
09:48que c'était un besoin
09:49assez viscéral
09:50quand même
09:50au bout d'un moment
09:51en tout cas
09:52de tenter ma chance
09:52pour ne pas avoir de regrets
09:53et d'essayer d'être
09:55heureux le matin
09:57quand tu te lèves
09:57et que tu vas travailler
09:58quand à la fois ton travail
10:01et en même temps ta passion,
10:02c'est tellement
10:03un privilège incroyable
10:05que je me suis donné
10:06les moyens aussi
10:07d'essayer en tout cas.
10:09En tout cas,
10:09vous avez aussi
10:10vous interrogez à l'époque
10:11sur votre avenir
10:11et il y a une chanson
10:12de Renaud
10:13qui correspond à ce sujet
10:14et qui est votre préférée
10:16que vous avez interprétée.
10:17Je me suis chopé
10:18500 lits
10:18Je ne dois pas parler en classe
10:21Pas le bol de la discipline
10:23Il y en a moins
10:24C'est votre chanson préférée
10:25comme ça ?
10:25C'est aussi la mienne.
10:26C'est vrai ?
10:27Ah oui, complètement.
10:27Je trouve que c'est
10:28la plus belle chanson de Renaud.
10:29C'est une merveille
10:30parce que je trouve
10:31qu'il y a tout Renaud
10:32dans cette chanson-là.
10:33Il y a à la fois
10:34la tendresse,
10:35il y a une sorte
10:35d'engagement aussi,
10:37le rapport à l'éducation,
10:39justement,
10:39ce qu'on nous apprend
10:41Il y a aussi évidemment
10:43des perles,
10:44des trouvailles d'écriture
10:45qui sont magnifiques.
10:47Je trouve qu'il a
10:47une interprétation aussi
10:48sur cet album
10:49à la belle de mai
10:51que je trouve peut-être
10:52son plus bel album.
10:54Je trouve que sa voix
10:56elle est merveilleuse
10:57et puis la mélodie
10:57de Julien Clerc
10:58est incroyable aussi.
11:00Donc ça fait pas mal
11:01d'ingrédients
11:02pour faire une très bonne chanson
11:04et celle-ci,
11:05je ne m'en lasse pas
11:05dès qu'elle démarre.
11:07Je trouve que c'est
11:08un chef-d'oeuvre.
11:08Nous, on va aller
11:09au 3 septembre 2021
11:11une autre date
11:12de votre parcours
11:13dans quelques instants
11:14avec Govincère
11:15sur Sud Radio.
11:16Sud Radio,
11:17les clés d'une vie,
11:18Jacques Pessis.
11:19Sud Radio,
11:20les clés d'une vie,
11:21mon invité Govincère.
11:22Nous parlerons tout à l'heure
11:22de votre nouvelle chanson
11:24avant le nouvel album.
11:26On en revient
11:26à votre parcours,
11:27on a vu vos débuts
11:27avec Renaud.
11:29Et le 3 septembre 2021,
11:31c'est un jour important
11:32car ce jour-là,
11:33vous êtes le parrain
11:33des rencontres
11:34d'Astafort.
11:35Oui.
11:36Oui,
11:36Astafort a vraiment,
11:39c'est un endroit particulier
11:41pour moi
11:41parce que j'y suis allé
11:44pas mal de fois
11:45et je me suis lié
11:46d'amitié
11:46avec tous ces gens
11:47qui font des choses
11:47incroyables
11:48avec ces rencontres.
11:50Évidemment,
11:50Francis Cabrel
11:51qui est un peu
11:51le chef d'orchestre
11:53de tout ça
11:54et avec Pascal Bagnara.
11:57Et voilà,
11:57c'est des gens
11:58tellement passionnés
11:59qui ont envie
12:00que les auteurs-compositeurs
12:03se rencontrent.
12:04Il y a beaucoup
12:05de créations.
12:06L'endroit,
12:06c'est une ancienne école
12:07où il y a une cour
12:08de création.
12:09Je trouve ça magnifique
12:10et il y a beaucoup
12:11de chansons
12:12qui ressortent
12:12de cet endroit-là.
12:14En fait,
12:14ils mettent en lien
12:15des auteurs-compositeurs
12:17pour créer des chansons
12:18ensemble.
12:18Et c'est vrai
12:19qu'on a tendance
12:20à être assez solitaires
12:22dans notre manière
12:24de fonctionner
12:25quand on est auteur-compositeur
12:26et qu'on essaye
12:27de tout faire soi-même
12:27et là,
12:28de le partager
12:29avec d'autres gens,
12:30de parler justement
12:31du milieu de la musique,
12:32de nos...
12:33de nos routines
12:34d'écriture,
12:35de notre façon de faire,
12:36de comment on envisage
12:37la création.
12:38Je trouve ça
12:38très enrichissant
12:39et d'avoir été
12:40le parrain de ça,
12:42justement,
12:43de témoigner
12:44ma petite expérience
12:46à ma petite échelle,
12:47c'était vraiment
12:49très émouvant
12:50et puis c'est un endroit
12:52dans lequel je me sens bien.
12:53Ça ressemble justement
12:54à ma creuse aussi
12:55et c'est très inspirant
12:57en fait,
12:57de rencontrer
12:58tous ces artistes
13:00et évidemment Francis
13:01par-dessus tout.
13:03Alors Francis Camry,
13:04justement,
13:04on a fait un message
13:05un jour sur vous
13:06que vous avez entendu,
13:06ça vous a ému,
13:07Gauvin Serre ?
13:08Ouais,
13:09bien sûr,
13:09parce qu'encore une fois,
13:11on parlait de Renaud
13:11et Francis est aussi
13:13dans mon panthéon personnel
13:15des auteurs-compositeurs
13:16qui ont écrit
13:18tellement de chansons
13:19qui ont marqué ma vie,
13:20qui ont accompagné
13:21beaucoup de moments
13:22de ma petite existence,
13:25à la fois adolescent,
13:27à la fois quand j'étais gamin,
13:28en famille et à la fois après
13:30quand j'ai voulu faire
13:32ce métier-là.
13:33On écoute les chansons
13:33différemment,
13:34on voit tout le travail
13:36qu'il y a derrière
13:36et la finesse d'écriture,
13:39voilà,
13:40une forme de génie,
13:42je trouve,
13:43sur des artistes
13:44de ce calibre-là.
13:46Et évidemment,
13:47quand on est,
13:48quand on entre quelque part,
13:52en tout cas,
13:53quand il nous ouvre la porte
13:54de cette famille-là,
13:55ces gens-là,
13:56évidemment,
13:56c'est très précieux,
13:59ça nous apporte
13:59une petite forme
14:00de légitimité,
14:01en tout cas,
14:02de se dire,
14:02tiens,
14:02j'ai peut-être choisi
14:03le bon métier
14:04et je suis sur la bonne voie,
14:05je vais continuer
14:06et si je suis encouragé
14:07par Renaud
14:08et par Francis Cabrel,
14:09c'est peut-être
14:10que je prends le bon chemin
14:12donc je vais essayer
14:12de tracer ma route,
14:13pas trop regarder
14:14les critiques,
14:15les gens qui veulent
14:16te mettre des bâtons
14:17dans les roues
14:17et finalement,
14:18leur voix à eux,
14:19elle est plus importante
14:20que tout le reste.
14:21En plus,
14:21vous en avez encouragé d'autres
14:22parce que je crois
14:23qu'un jour,
14:23vous avez donné
14:24une masterclass
14:25au lycée Victor Hugo
14:26à Poitiers,
14:27ça a été un moment
14:27très fort.
14:28Oui,
14:28bien sûr,
14:29tous ces moments-là
14:31de discussion,
14:34d'échange
14:34avec la plus jeune génération,
14:37c'est vrai que je prends
14:37ça vraiment à cœur
14:38parce que je sais
14:39que ça peut changer
14:40un parcours parfois
14:41quand on entend quelqu'un
14:42qui nous dit
14:43que c'est possible,
14:44qui nous dit,
14:45tiens,
14:45moi je ne venais pas du tout
14:46d'une famille de musiciens
14:47mais aujourd'hui,
14:48c'est mon métier.
14:50Je ne sais pas,
14:50tu as peut-être
14:50un rêve
14:51enfoui en toi
14:54et dont tu n'oses pas parler
14:55à tes proches,
14:56à ton entourage
14:57et tu te dis
14:58que tu n'y arriveras jamais,
14:59peut-être que si,
15:00peut-être que c'est possible.
15:02Ce n'est pas parce que
15:03tu as grandi
15:03dans tel ou tel endroit
15:05que la vie
15:08ne va pas te réserver
15:09quelques surprises
15:10et ça,
15:10je trouve que c'est hyper important
15:11de se dire
15:12que dès la plus tendre enfance,
15:16le chemin n'est pas forcément écrit
15:18et que tout peut se passer
15:20et je trouve ça
15:21assez beau
15:22dans la vie
15:23et je crois
15:24qu'il faut y croire
15:25quand on a une petite voix intérieure
15:26qui nous souffle des trucs
15:28depuis longtemps,
15:29au bout d'un moment,
15:30il faut l'écouter.
15:31Il y a aussi
15:32les bonnes et les mauvaises surprises
15:33et la mauvaise surprise,
15:34c'était le confinement
15:35pour nous tous
15:35et aussi pour vous
15:37parce que vous avez dû
15:37annuler un concert
15:38qui vous tenait à cœur
15:39à Limoges.
15:41Oui, bien sûr,
15:42cette période-là,
15:43elle était vraiment paradoxale
15:44dans plein de domaines,
15:46évidemment.
15:46pour nous,
15:48c'était triste
15:49de repousser des concerts,
15:53de voir les tournées annulées,
15:54des choses sur lesquelles
15:55on travaille depuis des années,
15:57le Zénith de Limoges,
15:58le Zénith de Paris,
16:00c'était des concerts
16:01que j'avais cochés
16:02depuis un an et demi
16:03sur le calendrier,
16:04donc forcément.
16:05Et après,
16:05en même temps,
16:06évidemment,
16:06on ne peut pas se plaindre
16:07parce que le monde
16:08s'est arrêté de tourner.
16:09Donc voilà,
16:11on relativise bien sûr
16:12et puis finalement,
16:14ces concerts ont fini
16:15par avoir lieu
16:15quelques mois,
16:17quelques années après même.
16:19Et voilà,
16:20on a fini par conjurer le sort
16:21et c'était une période
16:23vraiment étrange
16:24où finalement,
16:25la nature aussi
16:27a pas mal repris ses droits.
16:29Il y avait aussi
16:29des belles choses finalement.
16:30On s'est rendu compte,
16:31on s'est posé
16:32beaucoup de questions,
16:32je crois,
16:33sur le sens de notre place,
16:36sur nos métiers,
16:38sur nos relations personnelles.
16:40Et finalement,
16:43dans ce malheur-là,
16:45le malheur qui a été
16:45évidemment la maladie,
16:47plein de choses terribles,
16:50il y a eu aussi,
16:51évidemment,
16:51il y a toujours aussi
16:52la petite marguerite
16:53qui pousse dans le béton
16:54et on essaye de tirer
16:55des choses positives
16:56de ça
16:57et d'avancer.
16:59Et bon,
17:00malheureusement,
17:00la marche du monde
17:01a repris un peu
17:01comme s'il ne s'était
17:02rien passé.
17:03C'est presque dommage
17:04de ne pas en avoir tiré
17:05plus de conséquences,
17:06je trouve.
17:07En tout cas,
17:07ce confinement,
17:08vous avez réalisé
17:09quelque chose d'étonnant
17:10que j'ai vu sur internet,
17:11je ne savais pas
17:11que vous étiez dedans
17:12parce que c'est
17:13l'une des plus belles choses
17:14que j'ai vu,
17:15c'est cette symphonie confinée.
17:16Ah oui.
17:17Quelle haute faiblesse,
17:20quel joli sentiment,
17:23ce besoin de tendresse.
17:25Alors,
17:25comme beaucoup,
17:25j'ai découvert ça
17:26sur internet,
17:27je me suis dit
17:27comment c'était possible
17:28d'avoir des inconnus
17:30qui se réunissent
17:31pour un clip géant
17:32sur cette chanson.
17:33Ça,
17:34il faut féliciter
17:35Valentin Vendère
17:36qui a été
17:36le chef d'orchestre
17:38de cette symphonie confinée.
17:40Déjà,
17:40l'idée était géniale
17:41et puis,
17:42il a vraiment mené ça
17:43de main de maître.
17:44Il a appelé justement
17:45un petit peu
17:46tous ses amis,
17:47ses copains chanteurs,
17:49reprendre en plus
17:49cette merveille de chanson
17:51qu'on connaît beaucoup
17:53sous la version de Bourville,
17:55moi,
17:55que j'adore vraiment,
17:56que je trouve incroyable.
17:58Et voilà,
17:59d'avoir mêlé
18:01tous ces instruments,
18:03ces voix ensemble,
18:04des gens qui ne sont pas du tout
18:05au même endroit
18:05et de les faire chanter
18:07en communion,
18:09c'était très beau
18:10et je crois que ça nous a fait
18:11vraiment du bien
18:11et puis,
18:12ce que raconte la chanson aussi,
18:14c'est ce manque de tendresse
18:15dans un moment
18:17où on ne peut pas se voir
18:18en vrai,
18:18se faire vraiment des accolades.
18:20C'était une super idée
18:21et c'est hyper émouvant
18:25comme chanson.
18:26Moi,
18:26j'adore l'écouter.
18:27Mais beaucoup de gens
18:28l'ont vue sur Internet
18:28et je vais vous dire,
18:29je l'ai même montré
18:30aux enfants de Bourville
18:31qui ne la connaissaient pas
18:32et qui ont adoré
18:33et été très touchés par ça.
18:34Ça ne m'étonne pas.
18:35Parce que c'est une chanson
18:35de Bourville,
18:36c'est-à-dire Marie Laforet
18:37l'avait enregistrée
18:37en même temps
18:38mais c'est celle de Bourville
18:39qu'on connaît
18:40et sa voix va tellement bien
18:42avec cette chanson.
18:43Exactement.
18:43Alors,
18:44une fois le confinement passé,
18:46il y a eu d'autres chansons
18:47et il y a eu
18:48Dans mes poches.
18:49À l'intérieur du porte-monnaie
18:51le numéro d'un japonais
18:53une ancienne place de cinoche
18:56pas encore de photos de mioches
18:59un ticket blanc pour le métro
19:01une cape Vélite pour le vélo
19:03Franchement,
19:04vous pouvez pallier
19:05vos liens vocaux
19:06avec Renaud et d'inspiration.
19:08Ça, c'est le premier album
19:09dans mes poches
19:10et je pense qu'il y a encore
19:12les influences.
19:14Effectivement,
19:16j'entends aussi pas mal
19:18dans la musique
19:19des sonorités
19:22de Bob Dylan.
19:23C'était un peu la référence
19:24aussi pour cette chanson-là
19:25en studio.
19:27Et bien sûr,
19:28on est le fruit
19:29de tout ce qu'on a écouté,
19:30je crois.
19:30il faut essayer
19:31de mixer un peu tout ça
19:34et puis de trouver
19:36son chemin personnel.
19:37Effectivement,
19:38le premier album,
19:38il y a encore beaucoup
19:39d'insouciance et tout ça
19:41et on essaye
19:42de s'en échapper,
19:43je pense,
19:43au fur et à mesure
19:44des chansons.
19:45Mais ouais,
19:46cette chanson-là,
19:47je pense que c'est
19:48la chanson la plus ancienne
19:49en plus que j'ai écrite
19:50qui est sortie sur un album.
19:51En plus,
19:52elle a une particularité,
19:53il y a eu un clip
19:53avec des dessins
19:54d'André Julliard
19:55qui a disparu
19:57l'an dernier,
19:57qui a été...
19:58En fait,
19:58André Julliard
19:59a été le dessinateur
20:00des Salvi de l'Épervier.
20:01Quand Black et Mortimer
20:02a été repris,
20:03ils l'ont choisi
20:04pour le premier album
20:05avec Jean Van Damme,
20:07l'affaire Francis Black,
20:08et il a continué
20:09ensuite jusqu'à la fin,
20:10Mitter à Berlin,
20:11avec Yves Sante.
20:12Ouais,
20:13parce que j'adore
20:14Black et Mortimer
20:15et vraiment,
20:17je trouvais que cette chanson-là
20:18pouvait vraiment marcher
20:19avec le côté dessiné.
20:22Et quand on a su
20:23qu'André Julliard
20:23était partant,
20:24j'étais comme un gamin,
20:26vraiment très, très heureux.
20:28C'était la période
20:29où j'avais que des bonnes nouvelles.
20:31Le premier clip
20:32avait été fait
20:32avec Jean-Pierre Genet
20:33qui était mon réalisateur préféré.
20:35Et puis là,
20:36André Julliard,
20:36le dessinateur
20:37pour le deuxième,
20:38c'était vraiment...
20:39C'était fou, quoi.
20:40Et en plus,
20:40vous avez été,
20:41je crois,
20:41élu limousin de l'année.
20:43Oui, c'est vrai.
20:44Ça, c'est une belle fierté
20:46pour la famille.
20:47Et carrément,
20:48c'est quoi, ça ?
20:49Je crois que c'était
20:49un vote
20:51fait par le journal
20:52La Montagne
20:52qui couvre
20:53tout le limousin
20:55et un petit peu plus,
20:56même, je crois.
20:57Et voilà,
20:58ils avaient élu
20:59la personnalité de l'année,
21:00je pense,
21:00en 2019,
21:02au moment de la chanson
21:03Les Oubliés.
21:03C'était une petite fierté familiale.
21:07Exactement.
21:07Alors, effectivement,
21:08La Montagne
21:09pour aller vers les sommets,
21:10c'est logique.
21:10Et un sommet,
21:11vous l'avez franchi
21:12le 21 juillet 2024.
21:14À tout de suite
21:15sur Sud Radio
21:16avec Gauvin Serre.
21:17À tout de suite.
21:18Sud Radio,
21:19les clés d'une vie,
21:20Jacques Pessis.
21:21Sud Radio,
21:21les clés d'une vie,
21:22mon invité,
21:23Gauvin Serre.
21:24On a évoqué vos débuts,
21:26facile avec Renault
21:27et plus compliqué
21:28dans d'autres circonstances.
21:29On évoquera ça
21:30avec la nouvelle chanson.
21:3221 juillet 2024,
21:33c'est un rêve concrétisé.
21:35Ce jour-là,
21:35vous êtes l'un des porteurs
21:37de la flamme olympique.
21:38Oui, c'est vrai.
21:40J'étais très ému,
21:42évidemment,
21:43parce qu'il y a
21:43une portée symbolique
21:45très forte.
21:45Et puis,
21:46c'est vrai que le sport
21:47a toujours eu une place
21:48très importante dans ma vie.
21:49Je suis un vrai fan de sport.
21:51J'ai beaucoup joué au tennis
21:52quand j'étais gamin.
21:54Encore une fois,
21:55dans ma creuse natale,
21:56on faisait pas mal de kilomètres
21:57avec mon grand frère,
21:58avec mon père en voiture.
22:00Et en fait,
22:01c'est marrant
22:02parce que c'est aussi
22:02une période où
22:03j'ai beaucoup joué
22:05et en même temps,
22:06c'est la période
22:06où j'ai vraiment plongé
22:07aussi dans la musique
22:08parce que du fait
22:09de faire beaucoup de kilomètres,
22:10on écoutait énormément
22:11de chansons,
22:13beaucoup d'émissions
22:13de radio d'ailleurs.
22:15Et je pense
22:16à Jean-Louis Foulquet
22:18des émissions comme ça.
22:20Et c'est vraiment
22:21une madeleine de Proust
22:22pour moi,
22:23toute cette période-là.
22:25Et forcément,
22:25de porter la flamme,
22:27quand on m'a proposé ça,
22:29évidemment,
22:29j'ai pas hésité
22:30très longtemps
22:30et j'étais hyper ému.
22:32C'est 100 mètres,
22:33mais c'est un truc
22:35que je me souviendrai
22:36toute ma vie.
22:36C'était où ?
22:37Et c'était en banlieue
22:38parisienne.
22:39J'ai pas pu le faire
22:40en creuse
22:40puisque malheureusement,
22:41la flamme n'est pas
22:42passée en creuse.
22:43On est encore
22:44les oubliés.
22:45Mais voilà,
22:46c'était pas loin
22:46de là où j'habite.
22:48et c'était un moment
22:52suspendu
22:53qui est très court
22:55mais très intense
22:57comme des concerts
22:59qu'on fait
22:59qui sont des concerts
23:00importants.
23:01Je sais pas,
23:01je pense à l'Olympia
23:02ou des choses comme ça.
23:03On a l'impression
23:03que ça passe en un éclair
23:04et voilà,
23:07j'ai gardé la tenue,
23:08j'ai gardé le petit bout
23:09de la flamme
23:10qui est dans la bibliothèque
23:12aussi
23:12et je chéris précieusement.
23:14Oui,
23:14cette flamme d'ailleurs
23:15qui est née à Olympie
23:16et qui était à l'époque
23:16un symbole pour les déesses
23:18et il se trouve
23:18quand vous faites le parcours,
23:19j'ai vu les images,
23:20il y a des gens autour de vous
23:22qui crient
23:22Gauvin, Gauvin.
23:23Oui,
23:24c'était à Maison-Alfort
23:25donc j'étais très touché
23:26que des gens soient là.
23:30Il y avait une ferveur
23:31du public
23:32qui était super émouvante
23:33en fait.
23:34On sentait que
23:35le pays était vraiment
23:36en communion,
23:37c'est des moments
23:38assez rares,
23:38précieux
23:39donc il faut les chérir
23:40et si ça peut nous rassembler,
23:42le sport est fait pour ça
23:42je crois.
23:43Oui,
23:43et puis les Jeux Olympiques
23:44ça vous passionnait
23:44je crois que votre père
23:46vous réveillait la nuit
23:47à vos 12 ans
23:47pour voir les Jeux Olympiques.
23:49Oui,
23:49c'est vrai qu'avec mon grand frère
23:51aussi qui est un fan de sport
23:53on se réveillait beaucoup
23:54je me souviens surtout
23:55de Sydney 2000
23:56où il y avait le décalage horaire
23:57évidemment
23:57et on suivait
23:59les épopées
24:00tennistiques
24:01à cette période-là
24:02et oui,
24:04vraiment j'ai des souvenirs
24:06de gamins
24:07d'être réveillés
24:08mais d'être heureux
24:09de me lever en pleine nuit
24:10je ne sais pas
24:10il y avait un côté
24:11aventurier
24:12et c'est des super souvenirs.
24:15Avec des drapeaux improbables
24:16que vous ne connaissiez même pas.
24:18Oui,
24:18c'est vrai que les Jeux Olympiques
24:21ça permet d'apprendre
24:22pas mal
24:22la géographie du monde
24:24et notamment
24:24les drapeaux
24:25j'ai aussi
24:26ce souvenir-là
24:27grâce au sport
24:29finalement
24:30c'est vrai qu'on apprend
24:31beaucoup de choses aussi.
24:32et dans ma génération
24:34les biscuits
24:35l'alsacienne
24:36avaient lancé
24:36une sorte
24:37de dépositif
24:39on prenait
24:40des drapeaux
24:40de chaque pays
24:41dans les paquets
24:42de biscuits
24:43et on les collectionnait
24:45et c'est comme ça
24:45qu'on a appris
24:46les drapeaux du volontiers.
24:47C'est une très bonne méthode
24:49je trouve
24:49il y avait aussi
24:49les départements
24:50au moment de la France
24:51on avait sur le frigo
24:54et c'était pas mal
24:55je trouve.
24:55Alors il se trouve
24:56que cette époque
24:56justement
24:57est importante pour vous
24:58vous avez mené
24:59un combat sportif
25:01mais aussi un combat
25:02pour cette chanson.
25:04Il n'y a plus personne
25:05en ville
25:06il n'y a que les banques
25:07qui brillent
25:07dans la rue principale
25:09on est les oubliés
25:12la campagne
25:14les paumés
25:15mais trop loin
25:16de Paris
25:17Alors ça
25:18c'est une chanson
25:19à une histoire
25:20c'est parti
25:21d'un instituteur
25:22C'est Jean-Luc Massalon
25:25je le salue
25:26parce que c'est vraiment
25:27devenu un ami
25:28depuis la lettre
25:29qu'il m'a envoyé
25:30il était venu me voir
25:32en concert
25:32à Amiens
25:33je crois
25:33et on ne se connaissait
25:35pas du tout
25:36il m'a écrit une lettre
25:37qui m'a fait parvenir
25:38où il me racontait
25:39sa lutte
25:39pour essayer
25:40de sauver son école
25:41il avait mené
25:42plein d'initiatives
25:44et il n'avait plus d'idées
25:45il m'a dit
25:46est-ce que tu pourrais venir
25:48dans notre école
25:49pour en parler
25:49et puis dans tes concerts
25:51est-ce que tu pourrais en parler
25:52entre deux chansons
25:52et tout ça
25:53puis finalement
25:54j'étais tellement
25:54touché par son message
25:56il y avait tellement
25:56de passion
25:57pour son métier
25:58et en même temps
25:59voilà
26:00il se sentait impuissant
26:01face à la machine
26:03on va dire
26:04de
26:04la machine
26:06scolaire
26:07de l'éducation
26:08l'administrative
26:09exactement
26:09et voilà
26:11je me suis dit
26:11en fait
26:11ça rejoint aussi
26:13beaucoup de choses
26:13que j'essaye de défendre
26:15depuis pas mal d'années
26:17l'abandon des services publics
26:19vous avez remarqué
26:20et voilà
26:20notamment
26:22là où j'ai grandi
26:24et j'essayais
26:25de mêler tout ça
26:26aussi
26:27à mon enfance
26:29et
26:29à tous ces panneaux
26:31voilà
26:32qu'on voit
26:32où il y a écrit
26:33à vendre
26:33dans les rues principales
26:35où il y a
26:36effectivement
26:37je le dis dans la chanson
26:38mais où il n'y a plus
26:38que les banques qui brillent
26:39on voit plus
26:40on voit plus
26:42la salle de classe
26:43on voit plus
26:44le guichet de la poste
26:46les hôpitaux
26:47il faut faire
26:48deux fois plus de kilomètres
26:49pour
26:49pour les atteindre
26:51et on voit
26:51et on voit
26:52le manque de moyens
26:53dont ils souffrent
26:54et
26:54et voilà
26:55cette chanson là
26:56c'était
26:56c'était vraiment
26:57pour parler de
26:57de tous ces gens
26:59qui se sentent
26:59mal considérés
27:01et
27:02et
27:02et aussi
27:03voilà
27:04ouais
27:06essayer de mettre
27:07un petit coup de pied
27:08dans la fourmilière
27:09de
27:09de tous les gens
27:10qui nous dirigent
27:11et qui peut-être
27:12ne considèrent pas assez
27:13voilà
27:15ce sentiment d'abandon
27:16qui est latent
27:17depuis pas mal d'années
27:18et
27:18qui finalement
27:19a mené à plein de
27:20en plus de
27:21de mouvements sociaux
27:23après par la suite
27:24je pense aux Gilets jaunes
27:25évidemment
27:25mais après
27:26voilà
27:26les réformes des retraites
27:27enfin plein de choses
27:28les grèves à la SNCF
27:31etc
27:32et
27:32et voilà
27:34je pense que c'est important
27:34en tout cas
27:35d'entendre
27:36les revendications
27:37des gens
27:38on se demande d'ailleurs
27:39si ces gens là
27:40devraient pas retourner à l'école
27:41cette école à Pontoil
27:43où vous avez tourné le clip
27:44en plus
27:44complètement
27:45ouais ouais
27:45c'était hyper important
27:46en tout cas
27:47d'aller à la rencontre
27:48évidemment
27:49de
27:49de cet instituteur
27:50de Jean-Luc
27:51voilà
27:52qui était encore plus
27:53touchant en vrai
27:54que dans sa lettre
27:55et puis après
27:56on a fait plein d'actions
27:57là-bas
27:58effectivement
27:58on a essayé de rouvrir l'école
27:59pendant
28:00pendant le tournage du clip
28:01avec les vrais enfants
28:02qui avaient été
28:02concernés par la fermeture
28:04de la classe
28:05c'était des moments
28:07de vie
28:08d'humanité
28:09très très forts
28:10et puis voilà
28:11après j'ai fait plusieurs concerts
28:13là-bas
28:13dans la cour de l'école
28:14dans le préau
28:15et c'était
28:16ouais
28:16c'était des vrais
28:17grands moments
28:18dont je me souviendrai
28:19qui sont bien au-delà
28:21de la musique
28:21en fait
28:21et où
28:22et où finalement
28:23au-delà des chansons
28:24ça a une répercussion
28:26dans la vraie vie des gens
28:28et puis ça a été une chanson
28:29qui a été beaucoup utilisée
28:30justement pour essayer
28:31de sauver des classes
28:33et parfois ça a marché
28:34et voilà
28:35c'était vraiment
28:35le plus beau cadeau
28:36que j'ai reçu en témoignage
28:38c'était ça
28:38c'est de me dire
28:39quand on m'a dit
28:41merci pour cette chanson
28:42elle nous a permis
28:42de revendiquer
28:43voilà
28:44de pointer du doigt
28:46cette injustice
28:46et notre école est sauvée
28:48en tout cas pour un temps
28:49et merci pour ça
28:50c'était
28:50c'est de venir
28:50centre culturel ensuite
28:51à Pontoile
28:52ouais
28:53mais je sais qu'il y a
28:53d'autres endroits
28:54où les classes ont été sauvées
28:55donc on touche du bois
28:57pour que ça continue
28:57parce que c'est important
28:58voilà
28:58il y a Christian Signol
28:59un écrivain célèbre
29:00qui a écrit un roman
29:01justement
29:02dans son village natal
29:034 routes du Lot
29:04et bien l'école a fermé
29:06et il a fait un très beau roman
29:07que je vous conseille
29:08autour de ce sujet
29:08parce que ça m'intéresse
29:10on comprend exactement
29:11les problèmes
29:12qui ont existé
29:12dans les régions
29:13et puis il y a un autre écrivain
29:14aussi qui a compté
29:15dans votre vie
29:16il est à l'origine
29:17d'une chanson
29:17quand le jour sera levé
29:21quand les draps seront lavés
29:24quand les oiseaux envolaient
29:27des rues où l'on s'est aimé
29:30Michel et Lucie
29:32c'est aussi une rencontre
29:33très très belle rencontre
29:35voilà
29:36pareil
29:37inattendu
29:38on s'est croisés
29:40pour une interview croisée
29:41je crois
29:41la toute première fois
29:43justement
29:44qui faisait le lien
29:45entre la musique
29:46et la littérature
29:47et comme lui
29:47tous ses romans
29:49voilà
29:50étaient tirés
29:51d'un titre de chanson
29:52au départ
29:53voilà
29:54on savait
29:55sa passion
29:56pour la musique
29:56et ça a été
29:58ouais ouais
29:58un coup de foudre amical
30:00avec lui
30:01voilà
30:02on s'est tout de suite
30:02très bien entendu
30:03et on est encore
30:04en contact
30:05très régulièrement
30:06aujourd'hui
30:07et c'est une amitié précieuse
30:08et j'adore ses bouquins
30:09voilà
30:10je trouve que
30:11évidemment
30:12il maîtrise l'art
30:13du suspense
30:14et du twist final
30:15comme peu d'auteurs le font
30:18et puis voilà
30:19il y a une poésie
30:20dans ses mots aussi
30:20des petites choses
30:22du quotidien
30:22qui me touchent beaucoup
30:23et puis il a aussi
30:25des sujets
30:25plus sociaux aussi
30:26parfois dans ses romans
30:28son côté géographe aussi
30:30qui nous amène toujours
30:32dans des lieux
30:32très différents
30:34donc ouais
30:34c'est quelqu'un
30:35que j'admire beaucoup
30:36et c'est Nymphéa Noir
30:38vraiment ça m'a scotché
30:39ce bouquin
30:39et je crois que
30:40dans le livre de Michel Bussi
30:41j'ai dû rêver trop fort
30:42chaque début de chapitre
30:44c'est un extrait de la chanson
30:45exactement
30:45en fait
30:46je pense que
30:47depuis longtemps
30:48il voulait
30:49mettre un petit pied
30:50dans l'écriture de chansons
30:51et un jour
30:52il m'a confié
30:54justement
30:54voilà
30:54ce texte là
30:57qui était effectivement
30:59le fil rouge du roman
31:00et il m'a dit
31:02voilà
31:02est-ce que ça tenterait
31:03de le mettre en musique
31:04ça pourrait faire
31:04une espèce de bande originale
31:06du roman
31:07je crois que ça n'avait
31:07jamais été fait
31:08jamais
31:08donc voilà
31:10je me suis pris au jeu
31:11et puis finalement
31:12elle a atterri
31:13sur mon album aussi
31:14sur mon deuxième album
31:15donc c'est vrai
31:15c'était vraiment
31:16une belle histoire
31:16et voilà
31:17on est lié par cette chanson-là
31:19maintenant pour l'éternité
31:20oui
31:20et d'ailleurs
31:21Michel Bussi a commencé
31:22de façon très particulière
31:23adolescent
31:24il regardait les séries télé
31:25et il imaginait la suite
31:27et c'est comme ça
31:28qu'il a eu l'idée
31:29de faire des romans
31:29il a une imagination
31:30ça c'est sûr débordante
31:31et il est très prolifique aussi
31:33ouais
31:33et vous aussi
31:34Gauvin Serre
31:35vous racontez des histoires
31:36mais en chansons
31:37dans la bagnole
31:38de mon père
31:39quand j'étais encore
31:41qu'un gamin
31:41ça roulait pas
31:43tranquille
31:43pépé
31:44mais pas non plus
31:45au frein à main
31:46moi tout petit
31:48derrière la bite
31:49je voyais défiler
31:50la nature
31:51j'adorais déjà
31:53faire le pire
31:54faire des grands signes
31:56aux autres voitures
31:57aux chansons
31:57c'est des films
31:58finalement
31:58bah j'aime bien
31:59quand on me dit ça
32:00parce que c'est comme ça
32:01que je les imagine
32:02en tout cas
32:03dans le processus
32:04d'écriture
32:04j'imagine vraiment ça
32:05comme un court métrage
32:06et moi j'aime
32:08quand les chansons
32:08sont très visuelles
32:09qu'on a tout de suite
32:10presque le clip en tête
32:11quand on écoute la chanson
32:12voilà
32:14et c'est effectivement
32:16pour moi
32:16il faut arriver à trouver
32:17des images fortes
32:18très impactantes
32:20essayer de dire
32:21le plus de choses
32:21avec assez peu de mots
32:23dans une chanson
32:24on a que 3 minutes
32:25on a quelques couplets
32:26donc il faut arriver
32:27à être assez concis
32:28et à taper
32:29le plus juste possible
32:31donc ça prend
32:32il faut que ça paraisse
32:33simple aussi
32:34donc ça prend pas mal de temps
32:35il faut que ça soit fluide
32:37ça coule de source
32:38et effectivement
32:39si on a le film
32:40dans la tête
32:40pour moi
32:40c'est le plus important
32:41oui
32:42c'est ce que disait Brassens
32:43d'ailleurs
32:43qui faisait 50 versions
32:44d'une chanson
32:45et 10 versions
32:47de la musique
32:47et qui ensuite
32:48mettait tout ça en oeuvre
32:49ça c'est vrai que
32:50oui Brassens
32:51c'est un des maîtres
32:52de ce côté là
32:54et effectivement
32:55la mise en musique
32:56je fais ça un peu
32:56de temps en temps aussi
32:57et c'est un calvaire
32:58parce qu'après
32:59on hésite
33:00on se pose plein de questions
33:01on se dit
33:01tiens
33:01est-ce que j'aurais pas dû
33:02choisir l'autre musique
33:04donc parfois
33:04il y a des évidences
33:05heureusement
33:05mais par contre
33:07de se challenger
33:09d'aller au plus loin
33:11j'essaye de le faire
33:12de plus en plus
33:13plus les albums passent
33:15vraiment de peaufiner
33:18jusqu'au dernier moment
33:19et vraiment de me dire
33:21tiens vraiment
33:22j'aurais pas pu faire mieux
33:23et puis voilà
33:24maintenant il faut que
33:25je me libère de cette chanson
33:27il faut qu'elle vive
33:28par elle-même
33:28c'est ce que faisait aussi
33:29quelqu'un d'autre
33:30de très célèbre
33:31que vous avez chanté
33:32sa 20 ans
33:33une valse à 100 ans
33:34une valse à 100 ans
33:36une valse à 100 ans
33:39à chaque carrefour
33:40la valse à 1000 temps
33:40de Brel
33:41il écrit ses chansons
33:43debout derrière un chevalet
33:4418h par jour
33:45pour souffrir
33:46debout
33:46comme le texte
33:48de ses chansons
33:48ça se sent en plus
33:50dans sa manière d'écrire
33:52et puis il y a tellement
33:53le mot juste
33:53à chaque fois
33:54on ne sent pas
33:56le fruit du travail
33:57mais on sent
33:58que c'est très travaillé
33:59et cette valse à 1000 temps
34:00elle est difficile à chanter
34:01elle est très difficile à chanter
34:02alors
34:03c'est un producteur américain
34:05qui avait réalisé
34:06cette chanson-là
34:07et qui m'avait proposé
34:08justement de la ralentir
34:09pour ne pas
34:10on va dire
34:11tomber dans l'écueil
34:12de Brel
34:12et d'être dans la comparaison
34:14et puis pour partir
34:15sur un autre chemin
34:15parce que sinon
34:16ça ne sert à rien
34:16de faire une reprise
34:17et finalement
34:19c'est les arrangements
34:19derrière
34:20qui eux accélèrent
34:21et qui grossissent
34:22au fur et à mesure
34:23de la chanson
34:23et je trouvais
34:24que c'était très élégant
34:25ce qu'il m'avait proposé
34:26ce qui est élégant aussi
34:27c'est votre nouvelle chanson
34:29qu'on va écouter
34:29à travers la date
34:31du 10 octobre 2025
34:32à tout de suite
34:33sur Sud Radio
34:33avec Gauvin Serre
34:35Sud Radio
34:36les clés d'une vie
34:37Jacques Pessis
34:38Sud Radio
34:38les clés d'une vie
34:39mon invité Gauvin Serre
34:40on a évoqué
34:41votre parcours
34:42déjà important
34:43avec
34:44malgré vos jeunes années
34:45et puis
34:46est sorti
34:46le 10 octobre 2025
34:47une nouvelle chanson
34:48alors cette chanson
34:49c'est un peu
34:50votre autobiographie
34:51donc on va la découper
34:52en 5 parties
34:54pour raconter
34:55votre parcours
34:56on y va
34:56voilà c'est votre vie
35:18mais raconter à votre fils
35:19exactement
35:20je trouvais que c'était intéressant
35:22comme angle de vue
35:23dans une chanson
35:24c'est toujours le plus difficile
35:25je trouve
35:26quand on attaque l'écriture
35:28c'est de pointer la caméra
35:30au bon endroit
35:30et là c'est vrai
35:31que d'avoir eu un enfant
35:33récemment
35:33ça pose beaucoup de questions
35:35ça nous fait nous interroger
35:38sur plein de choses
35:39et là
35:40j'avais cette envie là
35:41à force de lui raconter
35:43des histoires tous les soirs
35:44écrites par d'autres
35:44de lui raconter
35:45l'histoire de ses parents
35:47de pourquoi il était né ici
35:48de quelle famille il venait
35:51et raconter ses origines
35:53même s'il ne comprend pas
35:54il paraît que
35:55inconsciemment
35:56ils emmagasinent
35:57beaucoup de choses
35:58à cet âge là
35:59donc voilà
36:00je trouvais que c'était intéressant
36:02comme point de départ
36:03pour la chanson
36:04alors il se trouve
36:05que dans cette chanson
36:06vous évoquez aussi
36:06votre parcours
36:07et Che Guevara
36:08a marqué aux jeunes années
36:10oui c'était aussi
36:11une manière imagée
36:13de raconter
36:13voilà ses années lycée
36:15où il y a le côté rebelle
36:17qui ressort un petit peu
36:18où voilà
36:19les premières manifestations
36:21ouais ouais
36:23la réforme du CPE
36:25que j'ai beaucoup
36:26combattu
36:27à l'époque
36:28voilà j'étais en terminale
36:30donc c'était
36:31c'est vraiment
36:32une facette
36:33de ma jeunesse
36:34qui était importante
36:35et Che Guevara
36:36en fait la photo
36:37la plus célèbre du monde
36:38date de 60
36:39d'Alberto Corda
36:40cette photo a été
36:41prise par une marque de vodka
36:43sans autorisation
36:44résultat
36:45il y a eu un procès
36:46et il y a eu
36:47des dommages d'intérêt
36:48qui ont été donnés
36:49au système de santé cubain
36:51mis en place
36:52par le Che
36:52ouais ça c'est magnifique
36:53l'auteur n'a pas voulu
36:54toucher le moins de centimes
36:55ça c'est beau
36:55quand il y a des
36:56des belles histoires
36:58comme ça
36:59qui finissent
37:00dans on va dire
37:02dans la poche
37:03des bonnes personnes
37:04et puis vous évoquez aussi
37:06Alain Souchon
37:06vous êtes fan de Souchon
37:08oui
37:08complètement
37:09ah ouais
37:10on parlait
37:11on parlait tout à l'heure
37:13de Renaud
37:14on parlait de Francis Cabrel
37:15voilà si on doit
37:16compléter le tiercé
37:18ça serait Alain Souchon
37:19le troisième pour moi
37:20qui
37:20qui est
37:22voilà
37:22une référence
37:24en termes de plumes
37:26en termes d'histoires racontées
37:28en termes de
37:29de tendresse
37:30en même temps
37:30aussi
37:31une part sociétale
37:33mais toujours avec une
37:35une forme de recul
37:38d'observateur du monde
37:40qui me parle beaucoup
37:41qui est merveilleuse
37:43de poésie
37:44de nonchalance
37:45il se trouve que Souchon
37:46était là le soir
37:47où j'étais à la Pisa du Marais
37:48voir Renaud
37:49pour la première fois
37:50si si
37:50il était là
37:50il a vu Renaud au début
37:52et il était très malheureux
37:53parce que ses chansons
37:54ne marchaient pas
37:55il songeait à abandonner
37:56ce métier
37:57d'accord
37:57et c'était avant
37:58de rencontrer Laurent Woulzy
37:59ouais
37:59incroyable
38:00cette anecdote
38:01pardon
38:02alors la suite de la chanson
38:03j'avais pas vu
38:04tous les godards
38:06et pas lu Shakespeare
38:07en anglais
38:08je trimballais juste
38:09ma vieille guitare
38:11dans les labyrinthes
38:12de Châtelet
38:13on me disait
38:14que c'était pas mon monde
38:16et que mes rêves
38:17étaient hors de prix
38:18je voulais décrocher
38:20la joconde
38:21alors je suis monté
38:22à Paris
38:23remonté les manches
38:26monté sur les planches
38:27déballé ma vie
38:29et celles de ceux
38:31qui ne sont pas
38:32montés à Paris
38:34griffonais les verres
38:36chantez mes colères
38:38mes utopies
38:39et celles de ceux
38:41qui ne sont pas
38:42montés à Paris
38:44voler la joconde
38:45c'est le moment d'en parler
38:47c'est très drôle
38:48parce que cette chanson-là
38:50est sortie le 10 octobre
38:51et 10 jours après
38:53effectivement
38:54il y a ce cambriolage
38:56braquage au musée du Louvre
38:58c'est la petite musique
39:05la musique du destin
39:07m'aura fait un sacré clin d'oeil
39:09et c'est drôle
39:09en plus c'était
39:10je crois que c'était
39:11ma phrase préférée
39:11de cette chanson-là
39:12j'aimais bien cette trouvaille
39:13de vouloir décrocher
39:15la joconde
39:16en montant à Paris
39:16et c'est très drôle
39:18ce qui s'est passé
39:18enfin c'est drôle
39:19non c'est pas drôle
39:20ce qui s'est passé au Louvre
39:21mais le clin d'oeil
39:22du destin
39:22est assez cocasse
39:24et ce qui est étonnant
39:24c'est que la joconde
39:25a été volée
39:26je ne sais pas si vous le savez
39:26par Vigilio Perugia en 1911
39:28on a mis deux ans
39:29à la retrouver
39:29il est parti en Italie
39:31il voulait que ça reste
39:32dans son pays
39:32et on a soupçonné
39:33même Picasso
39:34et Guillaume Apollinaire
39:35d'avoir volé
39:35ah ouais je ne savais pas ça
39:36alors effectivement
39:37le Châtelet
39:38ce sont vos débuts
39:39c'est tous les cabarets
39:40tous les petits bars
39:41où vous avez chanté
39:41complètement
39:42c'est vrai que ça
39:43ça raconte
39:44les premières années
39:45parce que c'est vrai
39:46que souvent
39:47quand on a
39:48après
39:48quand on passe à la radio
39:50quand on fait des concerts
39:52dans des plus grandes salles
39:53les gens ont l'impression
39:54que ça a toujours
39:54ça a marché comme ça
39:56du jour au lendemain
39:57mais j'avais envie
39:58de raconter aussi
39:59le début
40:00les premières années
40:01où on fait nos premières armes
40:03et où on apprend le métier
40:04en fait
40:05c'est un métier qui s'apprend aussi
40:06d'être sur scène
40:07d'être face à des gens
40:08de capter l'attention des gens
40:10pendant que les gens
40:10sont en train de manger
40:11ou en train de discuter
40:12d'essayer d'attraper
40:14leur attention
40:14c'est vraiment quelque chose
40:16qui s'apprend
40:16et c'est en forgeant
40:18qu'on devient forgeron
40:18donc j'avais envie
40:19de démarrer aussi par la scène
40:20c'était vraiment très important
40:21pour moi
40:22justement comme les gens
40:23qui m'ont donné envie d'écrire
40:24dont on parlait tout à l'heure
40:25et j'ai beaucoup joué
40:27notamment dans un lieu
40:29qui m'est cher
40:29qui s'appelle le Connétable
40:30qui se trouve dans le Marais
40:32aux 55 rues des Archives
40:33j'ai écrit une chanson aussi
40:34sur ce lieu
40:36qui est dans le premier album
40:36qui s'appelle
40:37Comme chez le Prest
40:38qui est un autre auteur
40:39qui m'a beaucoup influencé
40:41et ouais
40:43ces années là
40:45en fait
40:45je les échangerai
40:47pour rien au monde
40:47parce que
40:48parce que j'ai adoré
40:50en fait
40:50toute cette période
40:51où
40:52il y a une espèce
40:53d'insouciance
40:54de faire le métier
40:55qu'on a en vie
40:57même si évidemment
40:58on passe pas
40:59à la radio
41:01on n'est pas
41:01on n'est pas quelqu'un
41:02d'entendu
41:04on va dire
41:04du grand public
41:05mais
41:05mais voilà
41:07on apprend
41:07on apprend
41:07on apprend
41:08on tombe
41:09on se relève
41:09et chaque soir
41:10on a l'impression
41:11d'être un artiste
41:13plus accompli
41:14et c'est très précieux
41:14quoi
41:15Montez à Paris
41:16troisième partie
41:17c'est vrai que c'était pas facile
41:38cette période
41:39il y a des périodes
41:40où il y a des questionnements
41:41effectivement
41:41c'est la période
41:43où j'ai un peu
41:43mis mon diplôme
41:44à la poubelle
41:46et me lancer
41:47dans cette aventure là
41:49musicale
41:50devenir intermittent
41:51du spectacle
41:51je savais qu'évidemment
41:52les conditions
41:53sont très différentes
41:54mais j'étais prêt
41:56à prendre le risque
41:57parce que
41:58pour moi
41:58le jeu en Valais à Chandelle
41:59justement
41:59d'en faire un métier
42:00qui me plaisait
42:02c'est un besoin
42:02vraiment viscéral
42:03d'écrire
42:04de raconter mes histoires
42:06et d'essayer
42:07de les raconter
42:07à plein de gens
42:09essayer d'émouvoir
42:10les gens qui viennent
42:12me voir en concert
42:14et puis voilà
42:14avec ma compagne
42:15dans cet appartement là
42:17qu'on appelait
42:18la petite piole
42:19et voilà
42:20c'est des périodes
42:21très enrichissantes
42:22où j'ai eu l'impression
42:23d'avoir appris
42:24beaucoup de choses
42:24sur moi
42:27sur le métier
42:29sur ce que je voulais faire
42:30dans la vie
42:31et sur
42:31même sur mon entourage
42:33et tout ça
42:34pour moi
42:37c'est vraiment
42:38presque la période
42:39la plus importante
42:39et c'est pour ça
42:40que dans la chanson
42:42j'en parle
42:42il y a une espèce
42:43de nostalgie
42:44et c'est pas du tout
42:46en tout cas
42:47j'espère qu'on le ressent
42:48pas du tout comme ça
42:49c'est pas du tout
42:49des années
42:50que je renie
42:52où je me dis
42:52tiens c'était vraiment
42:53très dur
42:54etc
42:54c'était évidemment
42:56c'était l'école de la vie
42:59et c'était hyper important
43:00de commencer par ça
43:03en fait
43:03exactement
43:03monter à Paris
43:04quatrième partie
43:05mais je planterai jamais
43:07sous le tapis
43:08mes origines
43:09originales
43:11des fonctionnaires
43:12et des prolos
43:13de ceux qui t'apprennent
43:14la vraie vie
43:15ils m'appellent tous
43:17le Paris Go
43:18depuis que je suis monté
43:19à Paris
43:20remonter les manches
43:23monter sur les planches
43:24déballer ma vie
43:26et celles de ceux
43:28qui ne sont pas
43:29montés à Paris
43:31griffonner les meurs
43:33chanter mes colères
43:35mes utopies
43:36et celles de ceux
43:38qui ne sont pas
43:39montés à Paris
43:41Un clip à une télé
43:45au Mini World à Lyon
43:46Ouais
43:47Qu'est-ce que c'est ?
43:48Est-ce que c'est un peu
43:49comme la France Miniature
43:50près de Paris ?
43:51Complètement
43:52c'est vraiment un endroit
43:53où il n'y a que des
43:54que des miniatures
43:55reconstituées
43:56de la vraie vie
43:57donc
43:58donc non
43:59c'est un espèce
44:00de musée de miniatures
44:01presque
44:01tellement c'est
44:03c'est impressionnant
44:04ils ont
44:04reconstitué
44:05à la fois
44:06la montagne
44:07la campagne
44:08la ville de Lyon
44:09la côte d'Azur
44:10et on a vraiment
44:12pioché là-dedans
44:13sur tout ce qui nous parlait
44:14pour essayer
44:15justement de mettre
44:16en image
44:16ce texte-là
44:18et
44:18on était vraiment
44:19comme des gosses
44:20parce qu'on avait l'impression
44:21de revenir avec
44:22notre petite statuette
44:24et de pouvoir déplacer
44:25voilà
44:25moi mon petit personnage
44:27Oui il y a un Gauvin
44:29c'est un peu
44:29en fait on a reconstitué
44:31un mini Gauvin
44:33qui se balade
44:34justement
44:35dans ces décors
44:36de miniatures
44:37qui sont absolument
44:37magnifiques
44:38vraiment
44:38mini world
44:39ils ont fait un travail
44:40de dingue
44:41et ils ont été
44:41en plus avec nous
44:42tellement généreux
44:44et donc ouais
44:45j'étais super heureux
44:46et puis en même temps
44:47on a intégré aussi
44:48mon vrai moi
44:49dans cette miniature-là
44:50avec de l'animation 3D
44:52avec de l'intégration
44:54fond vert
44:55enfin c'était
44:55une vraie prouesse technique
44:57du réalisateur
44:58vraiment de Stéphane Rydard
44:59vraiment
45:00il a fait un boulot
45:01de dingue
45:01et je le remercie
45:02parce que c'est vraiment
45:03un clip que j'aime beaucoup
45:04clip qui termine
45:06la chanson
45:06justement partie 5
45:08je suis un gamin
45:09de la middle class
45:11qui a connu l'enfance
45:12sans écran
45:13et comme j'étais
45:14le plus petit de la classe
45:16j'avais des rêves
45:17un peu trop grands
45:18mais même après
45:19les disques d'or
45:21ce qui me fait chialer
45:22aujourd'hui
45:23c'est te raconter
45:24quand tu t'endors
45:26pourquoi je suis monté
45:27à Paris
45:28remonter les manches
45:31monter sur les planches
45:32déballer ma vie
45:34et celle de ceux
45:36qui ne sont pas
45:37montés à Paris
45:38une petite chanson
45:39Bovin Vert
45:39qu'elle pourrait devenir
45:40l'hymne des Rastignac
45:41ah moi j'ai pas dit ça
45:44mais
45:44j'ai vu en tout cas
45:45oh non
45:46je me serais pas permis
45:47du tout de dire ça
45:48mais
45:49non
45:50déjà si
45:50elle devenait un hymne
45:52ouais
45:52pour les gens
45:53qui ont soif
45:54d'aventure
45:55de voyage
45:56et de
45:57décrocher un peu
45:58leur rêve
45:59d'y croire
46:00en tout cas
46:00ça serait déjà génial
46:01et puis
46:02c'est aussi une chanson
46:03pour les gens
46:04qui n'ont pas pu
46:04justement partir
46:05qui n'ont jamais eu
46:08justement cette chance là
46:09et qui sont restés
46:09sur le quai de la gare
46:10parce que
46:11pour tout un tas de raisons
46:13mais voilà
46:14il y a aussi
46:14j'oublie pas
46:15que je suis un privilégié
46:17justement
46:18de la classe moyenne
46:19qui a eu la chance
46:20de pouvoir aller à Paris
46:21et c'est pas le cas
46:22de tout le monde
46:22donc voilà
46:23c'était aussi
46:24ce mélange là
46:25de croire en ses rêves
46:26et en même temps
46:27de se souvenir
46:28d'où l'on vient
46:28et lorsque vous parlez
46:29de vous
46:29de votre fils
46:30il y a toujours
46:31de l'humour
46:32et de l'autodérision
46:32c'est très important
46:33pour vous
46:34ouais
46:34je crois qu'on peut
46:35faire passer
46:35un peu plus
46:36de messages
46:38quand on y met
46:39de l'humour
46:40bien sûr
46:40et puis
46:40l'autodérision
46:42ça fait jamais de mal
46:43en chanson
46:43je crois que
46:43c'est même
46:45très important
46:46ça a commencé
46:48comme ça
46:49d'ailleurs
46:49je pense que
46:49Pourvu
46:50était ma première chanson
46:51qui était vraiment
46:53dans l'autodérision
46:54une manière de me présenter
46:55justement au public
46:56et j'essaye d'y revenir
46:58de temps en temps
46:58parce que
46:59voilà
46:59il n'y a rien de mieux
47:01que de rire de soi-même
47:02je crois
47:02vous mesurez le parcours
47:04que vous avez accompli
47:05quand vous vous retournez
47:06ouais
47:07j'essaye de voir
47:08en tout cas
47:08tout ce qui s'est passé
47:09toutes les belles choses
47:10qui me sont arrivées
47:11et de chérir ça
47:13parce que
47:14parce que c'est incroyable
47:15c'est vrai
47:15il ne faut jamais se lasser
47:17des belles choses
47:18qui arrivent
47:18et de se dire
47:19que c'est la normalité
47:20non
47:20ce n'est pas du tout normal
47:21d'avoir justement
47:23fait ses quatre albums
47:24de jouer à l'Olympia
47:26ou au Zénith
47:27d'avoir parfois
47:28des chansons
47:28que les gens connaissent
47:29ou qui font vraiment
47:31partie de leur vie
47:32ça c'est quand même
47:33voilà
47:33c'est
47:34non
47:35la vie
47:36j'ai une petite fée
47:37qui s'est penchée
47:38sur mon berceau
47:39à un moment donné
47:39qui m'a
47:40clairement
47:40et j'en suis clairement conscient
47:43et c'est pour ça
47:44qu'aussi je me dois
47:45de travailler
47:47les chansons
47:48assez
47:50enfin le plus possible
47:52en tout cas
47:53pour essayer de continuer
47:54à écrire
47:55en tout cas
47:55les plus belles chansons
47:56possibles
47:57le meilleur
47:59que je puisse faire
47:59en tout cas
48:00il y en a d'autres
48:01en préparation
48:01parce que ça
48:02c'est la première chanson
48:02il y a un album
48:03qui va sortir
48:03oui bien sûr
48:04c'est le premier single
48:06et il y a l'album
48:06qui va arriver
48:07on va annoncer
48:08les dates bientôt
48:09et je suis hyper impatient
48:10parce que je suis
48:11je suis très content
48:13de l'évolution
48:14en tout cas
48:14de ce quatrième album
48:16par rapport aux trois premiers
48:17j'ai l'impression
48:18que c'est à la fois
48:19la suite logique
48:20et en même temps
48:21toujours faire un petit virage
48:22un pas de côté
48:23pour évoluer
48:24vous évoluer
48:26et je crois que Renaud
48:27a eu du flair
48:28en vous découvrant
48:28car votre carrière
48:29ne fait que commencer
48:30c'est gentil
48:31j'espère
48:32merci beaucoup
48:32merci Gauvin Serre
48:34et merci d'avoir été
48:35si franc dans cette émission
48:36les clés d'une vie
48:36c'est terminé pour aujourd'hui
48:38on se retrouve bientôt
48:39restez fidèles
48:39à l'écoute de Sud Radio
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