José Pérez : «Je suis abasourdi par ce que les agriculteurs de France ont vécu aujourd'hui. Nous avons été bombardés de gaz lacrymogènes, traités comme des moins que rien. Nous sommes venus défendre l'élevage français. Ça prouve le mépris qu'a l'Etat pour son agriculture.»
00:00Moi, j'ai juste un truc à dire, je suis abasourdi de ce que j'ai vu, de ce que j'ai vécu aujourd'hui,
00:06de ce que les agriculteurs de France ont vécu aujourd'hui.
00:08Nous avons été bombardés, nous avons pris du gaz lacrymogène,
00:14nous avons été traités vraiment comme des moins que rien.
00:18Nous sommes juste venus défendre un élevage, nous sommes venus défendre l'élevage français.
00:24Pour une bête malade, on abat 200 bêtes, c'est un protocole qui est catastrophique.
00:32Madame Genevard, c'est honteux ce qu'elle a fait.
00:36Le ministre de l'Intérieur nous a carrément caillassés, bombardés.
00:43À vivre, c'était horrible, horrible que l'État s'en prenne comme ça à ses agriculteurs.
00:49Ça prouve bien le mépris qu'a l'État français pour l'agriculture française.
00:53Vous parlez de Laurent Nunez, vous parlez d'Annie Genevard.
00:56Est-ce que vous en voulez aussi à l'Union européenne ?
00:59Ou est-ce que vous dites non ?
01:00Annie Genevard pourrait faire différemment, elle n'est pas obligée de suivre tel ou tel protocole.
01:05En France, on veut toujours faire plus blanc que blanc.
01:09Annie Genevard applique un protocole français avec des charges toujours plus, des normes toujours plus.
01:17Enfin, il faut qu'on arrête dans ce pays de vouloir faire toujours mieux que les autres.
01:21Enfin, aujourd'hui, un protocole européen, mette-le en place.
01:25Plutôt que détruire l'agriculture française, développer l'agriculture française en n'utilisant que le protocole européen.
01:33Enfin, à un moment donné, il faut arrêter de vouloir faire plus propre que propre.
01:37Enfin, c'est plus possible.
01:39On ne peut pas continuer comme ça.
01:40L'État français est en train de tuer l'agriculture française à cause de toutes ses normes, à cause de toutes ses surtranspositions, à cause de tout ça.
01:49Madame Genevard ne s'en rend pas compte.
01:51Ça fait deux ans qu'on conteste les mêmes choses.
01:55Aujourd'hui, ce qu'on a vécu aujourd'hui, c'est irréel.
01:58José Pérez, pour que je comprenne bien ce que vous dites, et c'est ce qu'on a discuté depuis très longtemps, c'est la surtransposition des normes.
02:05C'est-à-dire qu'il y a des normes européennes et la France en rajoute.
02:09Ce que vous nous dites, c'est que les normes européennes, si elles étaient appliquées, n'entraîneraient pas forcément l'abattage des 200 vaches que les normes françaises pourraient entraîner.
02:19Non, alors pour la DNC, les normes sont les mêmes, mais pour tellement d'autres productions, il y a beaucoup trop de normes, des normes françaises qui sont appliquées et qui ne sont pas du tout des normes qui devraient être appliquées en France, vu que ce sont des normes européennes.
02:39D'accord, donc c'est plus largement, mais ce n'est pas dans cette histoire-là.
02:45Les normes européennes et les normes françaises sont les mêmes et contraignent donc à l'abattage de 200 vaches à cause de la dermatose nodulaire.
02:52Comment on sort de là, José Pérez ? Comment on fait en sorte que les choses se calment ?
02:56Déjà, est-ce que vous avez des nouvelles, Dany Genevard ? Est-ce que vous savez si son cabinet vous a appelé pour vous dire qu'elle va venir sur le terrain pour essayer d'être aux côtés des éleveurs et de trouver une sortie de crise ?
03:06Non, non, Madame Genevard, on n'a pas réussi à la joindre, elle avait sûrement mieux à faire.
03:12Enfin, aujourd'hui, il faut changer ce protocole, il faut qu'au niveau européen, on modifie le protocole et qu'on revienne à un protocole d'abattre la vache malade et de laisser les autres vaches saines.
03:26Enfin, il faut que les choses évoluent, on ne peut pas continuer comme ça, on ne peut pas continuer à détruire l'élevage français, c'est catastrophique.
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