- il y a 11 heures
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00:01Bienvenue dans les informés, votre rendez-vous de décryptage de l'actualité.
00:10Bonjour Renaud Delis.
00:11Bonjour Agathe.
00:12Deux sujets ce matin, le consensus français impossible sur l'effort de défense
00:16et puis le pouvoir d'achat à l'approche de Noël.
00:20France Info révèle que 4 Français sur 10 vont financer leurs dépenses par du crédit.
00:25Pour nous éclairer ce matin, nos informés, Myriam Ancawa,
00:28présentatrice de l'émission Tout est politique, les vendredis, samedis, dimanches, 18h-20h
00:33sur France Info TV.
00:34Bonjour Myriam.
00:35Bonjour Agathe, bonjour à tous.
00:36Sylvain Courage, directeur adjoint de la rédaction du Nouvelle Obs.
00:39Bonjour Sylvain.
00:39Bonjour.
00:40Et Fanny Guinochet, notaire d'éditorialiste, maison d'éditorialiste économie à France Info.
00:45Bonjour Fanny.
00:46On commence Renaud avec notre premier débat.
00:49Pourquoi sur le budget de la défense, l'Union Nationale est-elle impossible ?
00:52Le budget de la Sécu s'est fait, on en débattait hier.
00:55Reste donc le projet de la finance et notamment les crédits de la défense,
00:59extrêmement importants dans le contexte de menaces de guerre en Europe que l'on connaît.
01:05Sébastien Lecornu a recouru à une procédure inédite.
01:08Il a organisé hier un débat avec vote, mais un vote indicatif, un vote de principe,
01:13justement sur la validation de l'engagement de ces crédits de défense.
01:17Rappelons qu'en 2026, dans le budget 2026, il est prévu un effort d'augmentation des crédits aux armées de 6,7 milliards d'euros.
01:26Pourquoi ? Voici ce qu'en disait donc le Premier ministre hier.
01:30Pour la France, pour notre indépendance nationale, le gouvernement vous demande de débattre et de voter pour approuver ou non le principe,
01:39je dis bien le principe d'une augmentation du budget de la défense pour soutenir une montée en puissance plus rapide de nos forces armées des 2026.
01:48Et la réponse de celle qui préside le principal groupe à l'Assemblée nationale, Marine Le Pen.
01:54Cet effort, nous le soutenons par principe. Ce vote en réalité n'est pas le véritable sujet.
01:59La vérité, c'est que ce débat et ce vote sont pour vous l'occasion d'instrumentaliser le budget de la défense pour faire passer votre loi de finances.
02:06Par principe, effectivement, l'ERN a voté, a approuvé lors de ce vote sur les crédits de défense.
02:12Une très large majorité, 411 voix pour. Seuls les insoumis d'ailleurs ont voté contre et les écologistes en particulier se sont abstenus.
02:20Reste que si sur le principe il y a un accord, on le voit et on l'entend même à travers ce que vient de dire Marine Le Pen,
02:26il n'y a aucun accord sur le fond, c'est-à-dire d'une part est-ce qu'il y a une instrumentalisation politique,
02:30comme le dit Marine Le Pen, des crédits de défense pour faire valider le projet de loi de finances.
02:35Et puis au-delà, il y a eu tout un débat sur la menace en Europe et la menace de guerre et la menace russe.
02:40Et cette menace russe, visiblement, elle a été minimisée tout au long de ce débat par le Rassemblement National comme par les insoumis.
02:47Pourquoi l'unité nationale est-elle impossible sur la défense dans le contexte géopolitique qu'on connaît ?
02:54Pourquoi Sébastien Lecornu a-t-il pris cette initiative, Miriam Mankawa ? Est-ce que c'est pour piéger ses opposants ?
03:00Alors au départ, non, parce qu'on ne savait pas exactement le calendrier budgétaire.
03:06Au départ, c'est véritablement parce qu'il a besoin d'un consensus national sur les questions de défense.
03:11C'est le seul budget qui est en hausse et véritablement massive,
03:15puisque 6,7 milliards en période de déficit important, ce n'est pas rien du tout.
03:21Mais voilà, la chance fait parfois partie du talent, le calendrier de ce débat tombe à pic.
03:27Et c'est vrai que s'il y a un argument dans le camp gouvernemental aujourd'hui pour que, au fond,
03:34l'exploit se poursuive jusqu'au vote du budget, ce qui est très risqué, très peu probable,
03:38mais quand même, c'est ce qu'il essaye d'arracher, c'est bien l'argument de l'effort de défense,
03:43puisque maintenant il y a un consensus parmi les hauts gradés dans le milieu militaire qui est très très clair.
03:49Il y a une menace russe, il y a maintenant une véritable incertitude sur l'OTAN,
03:58la solidarité otanienne, le désengagement probable des États-Unis.
04:02Donc c'est un changement complet d'ADN.
04:04Et là, l'opinion le comprend, commence à le comprendre véritablement.
04:09Donc oui, d'une certaine façon, s'il y a un argument qui peut peser dans l'opinion,
04:14qui elle-même peserait dans l'hémicycle, c'est les questions de défense, le risque de guerre.
04:18Et pourtant, il n'y a pas de consensus sur le fond, sur ce sujet, ni sur la menace russe.
04:22Non, il y a toujours eu des débats, et ils sont très piégeux et très dangereux,
04:26des débats sur la doctrine de défense en France, ce n'est pas nouveau.
04:31Évidemment, là, les arguments principaux ont été escamotés,
04:33mais c'est vraiment la question de la menace russe et de l'aide à l'Ukraine aussi,
04:36qui n'a pas été non plus tellement discutée hier, qui est en arrière-plan.
04:41Et c'est vrai que même Vladimir Poutine, il est un peu intervenu dans le débat français, si on regarde bien.
04:45Parce qu'il y a une semaine, il a dit, si l'Europe veut me faire la guerre, et si elle me fait la guerre, je suis prêt à répondre.
04:50Donc il a donné des arguments aux pacifistes, en tout cas ceux qui ne croient pas à l'imminence d'une guerre en Europe,
04:58et il s'est introduit dans ces discussions.
05:01Donc on voit bien qu'il y a quand même des gros enjeux.
05:03Par ailleurs, on a vu effectivement l'état-major français défiler sur les plateaux de télévision
05:10pour dire qu'il y avait une menace, qu'il y a eu des rapports, etc.
05:12Donc on voit ce débat qui s'est mis en place.
05:16Et hier, Sébastien Lecornu, il poursuivait à la fois un objectif à moyen terme,
05:21effectivement d'essayer de rassembler derrière la doctrine de défense,
05:24et puis un objectif à plus court terme, c'est évidemment de poser la question du budget.
05:30C'est-à-dire que si on veut augmenter les dépenses militaires, il faut qu'il y ait un budget.
05:34Donc là, ça va revenir très vite.
05:36Renaud Délis, pourquoi il n'y a pas de consensus, notamment sur cette menace russe ?
05:39Les Insoumis, vous l'avez dit, ne sont pas d'accord, le RN a des réserves ?
05:43Pour des raisons de fond, mais qui ne datent pas d'hier, qui ne datent pas de ce débat,
05:47mais qu'ils ont essayé les uns et les autres d'ailleurs de masquer, en tout cas,
05:50pour ce qui est du RN, derrière ce vote de principe, on l'a entendu, Marine Le Pen dit.
05:53Par principe, je suis pour, bien sûr, l'augmentation des crédits militaires,
05:55sauf que lorsqu'on écoute les orateurs du RN, comme ceux de la France Insoumise,
06:00la menace russe, elle est elle aussi exagérée ou instrumentalisée par le pouvoir
06:04pour justifier ses crédits militaires.
06:07Marine Le Pen, elle a concentré l'essentiel de son intervention sur ce qui est à ses yeux une autre menace,
06:12c'est la fédéralisation de nos moyens militaires au service de l'Union Européenne.
06:16Ce qui est extrêmement contradictoire, évidemment, puisqu'on sait que, face à la menace russe en particulier,
06:22on a besoin d'une vraie stratégie de défense commune de l'Europe.
06:27Et ça, c'est totalement contraire au canon du RN a toujours été hostile à cette perspective.
06:34Donc Marine Le Pen, elle a toujours agité cette menace-là, augmenté nos crédits très bien,
06:38mais si c'est pour donner l'argent aux méchants Bruxelles, en quelque sorte,
06:42ben voilà, là, on déshabillerait à ses yeux la défense de la France,
06:46alors que la France a besoin, encore une fois, de l'Europe.
06:48Et dans le même temps, elle minimise la menace russe.
06:50Et du côté des Insoumis, alors là, la menace russe, elle est quasiment niée,
06:54avec un argument supposé être massue, il n'y a pas de problème,
06:57ce n'est pas la peine d'augmenter nos moyens militaires, puisqu'on a l'arme nucléaire.
06:59Donc si jamais la Russie s'en prenait à la France,
07:03eh ben on utiliserait l'arme nucléaire.
07:04Sauf que ce n'est pas du tout, évidemment, les configurations évoquées par tous les experts militaires
07:08qu'on voit produire des documents extrêmement argumentés,
07:13documentés ces derniers mois et ces dernières semaines.
07:16Eux envisagent l'attaque de la Russie à terme, d'ici 2035,
07:21même avant, d'ici 2030 d'ailleurs, à l'horizon de 5 ans,
07:23c'est ce que disait le chef d'état-major des armées,
07:25contre un pays de l'OTAN.
07:26C'est-à-dire que si jamais la Russie s'en prend, par exemple, à un pays balte,
07:29est-ce que la France doit immédiatement utiliser l'arme nucléaire ?
07:33C'est évidemment pas ça la stratégie de défense française.
07:35Il faut pouvoir y poster autrement.
07:36Mais les insoumis prennent ce prétexte-là pour dire
07:38non, non, il ne faut pas...
07:39Eux, ils ont carrément voté hier contre l'augmentation des crédits de la défense.
07:42Fanny Guinochet.
07:43Il faut quand même rappeler le résultat du vote,
07:46même si Marine Le Pen, effectivement, minimise la menace.
07:50411 voix pour, quand même, hier.
07:53Dans l'Assemblée que l'on connaît, ça n'est pas si fréquent.
07:56Il y a eu 88 votes contre les insoumis,
08:00et sinon ce sont des abstentions.
08:01Les écologistes se sont abstenus.
08:02Voilà, mais c'est vrai que la question de la défense,
08:06elle est là où Marine Le Pen se prend un peu les pieds dans le tapis,
08:09c'est que comment faire une défense,
08:12et pas que sur le nucléaire,
08:14quand ça n'est pas une visée européenne.
08:16Sur l'espace, par exemple, qui est un espace aujourd'hui,
08:19les satellites qui est vraiment...
08:22Là où il y a un déploiement de la guerre hybride,
08:24sur le quantique, sur la cybersécurité,
08:28la France toute seule, petite, elle ne fera rien.
08:31Donc il y a vraiment besoin d'une défense européenne.
08:34Et après, sur la question des crédits,
08:36il est beaucoup revenu hier dans l'hémicycle,
08:38la question de la transparence.
08:40Ok, on veut bien voter le principe
08:42d'une augmentation des crédits à la défense de plus de 10%,
08:46ce qui est énorme, c'est le deuxième poste de défense,
08:48de dépense de l'État,
08:50mais on veut savoir où va l'argent.
08:52Justement, où va l'argent, Renaud ?
08:55On le sait que dans les priorités qui ont été évoquées hier,
08:58et qui seront dans le budget,
09:00si ce budget est adopté.
09:01Alors, on envisage déjà, dans les couloirs de l'exécutif,
09:04plutôt une loi spéciale, évidemment,
09:06pour repousser l'ensemble du vote du budget,
09:07puisque là, rappelons que ce vote,
09:08effectivement, très large,
09:09comme le dit Fanny Gignogène,
09:10n'était qu'un vote indicatif,
09:11sans valeur élicitative, symbolique.
09:13Il y a une priorité,
09:14qui est l'achat de munitions, tout bêtement.
09:16C'est un poste de dépense,
09:18et un effort, je crois,
09:18d'1,5 milliard d'euros dans ce domaine-là.
09:22Il y a la question des drones aussi,
09:23justement, où la France a besoin
09:26de mettre à jour sa technologie en la matière,
09:29y compris d'ailleurs avec une coopération
09:31avec les Ukrainiens,
09:32qui, évidemment, ont considérablement progressé
09:35sur l'OTA, si j'ose dire,
09:36ces dernières années,
09:37depuis le début de la guerre.
09:39Et puis, il y a tout ce qui relève,
09:40effectivement, de la protection du ciel aussi.
09:41– Effectivement, tout ce qui est satellite,
09:44mais c'est vrai que c'est très concret,
09:45et c'est des investissements qui sont très lourds.
09:48Un rafale, un avion de chasse,
09:50un avion de combat,
09:51aujourd'hui, c'est 100 à 150 millions d'euros pièces.
09:54On n'a pas le prix exact d'assaut
09:56qui les fabrique, ne le donne pas.
09:58Mais vous voyez, les ordres de grandeur
09:59sont quand même très, très importants,
10:02et ça demande des investissements à long terme.
10:03C'est pour ça que Sébastien Lecornu a insisté hier,
10:06s'il n'y avait pas de budget,
10:07on ne pourrait pas passer commande
10:09aux entreprises du secteur
10:11qui sont des grands groupes,
10:12mais aussi des PME dans les territoires.
10:14– Oui, et puis, sur la question de la souveraineté,
10:18il faut bien faire la différence
10:19entre défense et armée.
10:21Il n'y a pas du tout question
10:22d'avoir une armée européenne
10:24en termes de commandement,
10:25en termes d'opérabilité.
10:27Ce n'est pas le sujet.
10:28Et les électeurs de Marine Le Pen
10:30doivent bien le comprendre.
10:32Il s'agit de l'industrie de défense.
10:35Et d'ailleurs, elle est en train de se développer
10:36l'idée d'une préférence européenne
10:39en matière de commandes, d'achats,
10:42et pourquoi pas de planifier
10:44qui ferait, je ne sais pas moi,
10:46les Allemands des chars.
10:49La France est très forte en avions militaires,
10:52en avions de chasse.
10:53Ce que disait Fanny, c'est très important.
10:55Les satellites, quand on voit les yeux et les oreilles,
10:58quand on voit ce que représente l'image
11:00pour l'Ukraine d'avoir exactement les cibles,
11:04connaître l'ennemi par les satellites
11:06grâce aux Américains,
11:07on imagine, on a des satellites,
11:09il ne faut pas non plus faire peur ce matin,
11:10mais par rapport à ce que possèdent les Américains
11:13en matière de renseignement,
11:15il faut monter en puissance.
11:16Parce qu'on ne peut plus dépendre des Américains,
11:19notamment sur ces questions de renseignement.
11:20c'est fondamental.
11:21C'est l'encourage ?
11:22Oui, ce qui dérange Marine Le Pen fondamentalement,
11:25c'est que la mutualisation des moyens,
11:27ensuite elle implique quand même
11:28une responsabilité commune,
11:30et que donc la France pourrait se trouver
11:31engagée dans des opérations,
11:34dans des répliques,
11:35avec les autres États européens.
11:37Donc c'est bien un point de vue national
11:39qu'elle défend,
11:40avec la peur qu'on soit entraîné dans des conflits.
11:44Et donc on voit ressurgir l'argument derrière
11:46quand même de cette réserve
11:48vis-à-vis de toute conflictualité en Europe.
11:50Derrière, il y a quand même ce point de vue
11:52pacifiste, antibéliciste.
11:54Dans un instant, on parle de Noël et d'un Noël
11:57à deux vitesses,
11:58mais tout de suite,
11:59c'est l'Info en une minute.
12:01Il est 9h18 et c'est Maureen Suignard.
12:04Le préfet de l'Ariège parle d'une situation dramatique,
12:08mais il confirme l'abattage d'un troupeau tout à l'heure.
12:10Un troupeau où un animal a été touché
12:12par la dermatose nodulaire.
12:14C'est le protocole sanitaire en France.
12:15Des agriculteurs se mobilisent
12:17dans le département contre cet abattage,
12:19tout comme dans les Hautes-Pyrénées
12:21où un autre cas de dermatose a été détecté.
12:23Acheter les cadeaux de Noël à crédit,
12:25c'est une réalité pour 40% des Français.
12:27Conclusion d'une étude à retrouver
12:29sur franceinfo.fr,
12:3156% des Français
12:32seront encore en train de payer
12:34leurs achats au mois de mars ou d'avril.
12:37Des Français qui ont envie de faire plaisir,
12:38mais qui sont aussi soumis
12:39à la pression sociale des cadeaux.
12:41C'est le cinquième pays à ne pas participer
12:44à l'Eurovision.
12:45L'année prochaine,
12:45l'Islande boycotte le concours de chansons
12:48pour s'opposer à la participation d'Israël.
12:51L'Espagne, les Pays-Bas, l'Irlande, la Slovénie
12:53entendent aussi critiquer la guerre
12:56dans la bande de Gaza.
12:57Ils estiment aussi qu'il y a eu des irrégularités
12:59lors des précédentes éditions.
13:01Et puis les Français se qualifient
13:02pour les demi-finales du mondial de handball.
13:05Elles ont survolé leur quart de finale
13:06en battant le Danemark,
13:0731 à 26 hier.
13:12France Info.
13:15Les informés, Renaud Dely, Agathe Lambret.
13:21Les informés avec Mérimankawa
13:23de France Info TV,
13:25Sylvain Courage du Nouvel Obs
13:26et Fanny Guineau
13:28chez notre éditorialiste Maison.
13:30Renaud, on passe à notre deuxième sujet.
13:32Où en sont les Français
13:34niveau pouvoir d'achat à l'approche de Noël ?
13:36Parce que figurez-vous en effet,
13:37Agathe, que Noël approche.
13:39Je dis, j'ajouterais même
13:40que nous n'avons jamais été aussi prêts,
13:42aussi proches de Noël.
13:44À cette occasion, donc,
13:45France Info,
13:46vous confirmez cette information,
13:48Sylvain Courage ?
13:48Bien sûr.
13:49Merci, bien informé.
13:50À cette occasion,
13:51donc, France Info
13:52publie aujourd'hui une étude,
13:55le panier France Info de Noël
13:57en partenariat avec Nielsen,
13:59l'Institut Nielsen.
14:01Et pour la deuxième année consécutive,
14:02ce panier de Noël
14:03qui porte sur un certain nombre de produits
14:05dont la consommation est importante à Noël
14:08baisse très légèrement
14:10pour la deuxième année de suite
14:10d'un peu moins de 2 euros,
14:13une baisse d'1,1%,
14:14mais avec de grandes disparités
14:15à l'intérieur de ce panier
14:17sur différents produits.
14:18Et dans un contexte global
14:20d'inflation qui ralentit,
14:22certes,
14:22mais qui pour autant
14:24fait donc sentir des effets différents
14:26selon les produits.
14:27Et donc,
14:28les Français sont aux prises
14:29avec un pouvoir d'achat fragilisé
14:31à l'approche de ces fêtes de Noël.
14:33Voici ce qu'en disait,
14:34il y a quelques minutes,
14:35votre invité sur ce plateau,
14:37Thierry Cotillard,
14:38qui est le président
14:39du groupement
14:40Les Mousquetaires.
14:41Vous savez,
14:42pendant deux ans,
14:42on s'est pris 15 à 20 points.
14:44Maintenant,
14:45en 2025,
14:46c'est 1% d'inflation.
14:47Et finalement,
14:48c'est plutôt une bonne nouvelle
14:48parce que le panier des courses
14:50dans lequel on va avoir du foie gras
14:52qui va faire moins 4%,
14:53du saumon
14:54qui va coûter 3% moins cher,
14:55va être un peu moins cher.
14:57En revanche,
14:58il y a d'autres produits
14:58comme le chocolat,
14:59par exemple,
15:00dont le prix s'envole,
15:02donc de grandes disparités.
15:03Et on apprend aussi,
15:05à travers une autre étude
15:06sur l'endettement,
15:07que 4 Français sur 10
15:08disent qu'ils sont contraints
15:10de s'endetter
15:11sur plusieurs mois
15:12pour faire leurs achats
15:13de Noël.
15:14Alors,
15:15comment expliquer
15:16ce paradoxe apparent
15:17entre une inflation
15:18qui,
15:19globalement,
15:19ralentit
15:20de façon spectaculaire
15:21mais des achats de Noël
15:23qui sont toujours aussi coûteux
15:24et un problème
15:25de question du pouvoir d'achat
15:26toujours aussi prioritaire
15:27au regard d'une grande partie
15:28des Français ?
15:29En fait,
15:30il y a un fossé,
15:31Fanny Abyssal,
15:32entre le taux officiel
15:34de l'inflation
15:35qui baisse
15:36et le ressenti des Français
15:37ou juste le quotidien
15:38très concret des Français.
15:40Alors,
15:40l'inflation,
15:41elle ralentit.
15:42Elle ne baisse pas,
15:43finalement.
15:44Les prix ne baissent pas
15:45tant que ça,
15:45on l'a vu.
15:46Mais c'est vrai
15:47qu'on a gardé en mémoire
15:48les augmentations
15:50très très fortes
15:51de ces dernières années,
15:522022-2023.
15:54Et ça va mieux.
15:54Là, ça va mieux.
15:55Mais effectivement,
15:56c'est comme la météo.
15:57Vous avez le froid réel
15:59et puis le froid ressenti.
16:00C'est un peu pareil.
16:01Et par ailleurs,
16:02c'est vrai que pour la plupart
16:03des Français,
16:04il n'y a pas eu
16:04des augmentations de salaires
16:05qui ont compensé,
16:07par exemple.
16:08Alors,
16:08du côté des retraités,
16:10les pensions ont été maintenues
16:11au niveau de l'inflation,
16:13mais pour un certain nombre
16:14de Français,
16:15ils n'ont pas compensé,
16:17les salaires n'ont pas compensé
16:18ce qu'ils ont perdu
16:20du côté de l'inflation
16:22ces dernières années.
16:22Et c'est vrai qu'il y a
16:23toute une frange de la population
16:25qui vit à crédit,
16:26on le sait,
16:27pas qu'au moment de Noël,
16:28mais qui vit à découvert.
16:30Tous les distributeurs
16:32vous le disent,
16:32là, on avait Thierry Cotillard
16:34ce matin d'Intermarché,
16:35mais vous discutez
16:36avec toutes les enseignes,
16:37elles vous disent
16:37qu'elles voient vraiment
16:38un fractionnement
16:40des paniers de course.
16:41Par exemple,
16:41on va plus souvent
16:42dans les magasins
16:44et on achète moins
16:44parce qu'on régule,
16:46on essaye de réguler,
16:48c'est au coup par coup,
16:48qu'effectivement,
16:49à partir du 20 du mois,
16:51il n'y a plus d'argent
16:52sur les comptes en banque,
16:53donc on va moins
16:54dans les boutiques.
16:56On recevait,
16:56il n'y a pas longtemps,
16:57le patron d'Amazon
16:58à l'occasion du Black Friday
17:00sur France Info
17:01et il nous expliquait
17:01que pour la première fois,
17:03le Black Friday,
17:04vous savez,
17:05fin novembre,
17:06cette grande opération
17:07de promotion,
17:08eh bien,
17:09il n'y avait pas
17:10que des achats
17:11de technologies.
17:12D'habitude,
17:13le Black Friday,
17:13on l'attend
17:14pour acheter un nouveau téléphone,
17:16un four, etc.,
17:17que là,
17:18il avait vu
17:18des courses de réserve,
17:20c'est-à-dire des produits
17:21de grande consommation,
17:22des gens qui profitaient
17:23des promotions
17:23pour acheter
17:24des produits d'entretien,
17:26pour acheter des couches,
17:27pour acheter du riz
17:28et stocker
17:29et profiter des promotions.
17:30Ça, c'est nouveau
17:31comme comportement
17:32de consommation.
17:34Sylvain Courage,
17:35il y a un peu
17:35de France,
17:36celle qui va bien,
17:37qui peut épargner
17:38et qui ne se pose pas
17:39trop la question
17:39des fêtes de Noël
17:40et celle pour qui Noël,
17:41c'est parfois emprunter
17:43et mettre des mois
17:44à payer, finalement,
17:46les cadeaux.
17:47C'est ce que révèle
17:47cette étude immensée
17:49pour France Info.
17:504 Français sur 10
17:52s'endettent
17:52pour faire leurs cadeaux
17:53de Noël.
17:54Oui, c'est vrai
17:54qu'en même temps,
17:55le taux d'épargne
17:56est fort en France,
17:57donc effectivement,
17:58il y a une France
17:58qui épargne
17:59et il y a une France
17:59qui s'endette.
18:00Alors, le crédit
18:01à la consommation,
18:02c'est en constante
18:03augmentation
18:03parce qu'il y a aussi
18:04des banquiers
18:06qui mettent des facilités
18:07à la disposition
18:09des Français.
18:09Les Français étaient
18:10plutôt en retard
18:11par rapport aux anglo-saxons
18:12sur cette question
18:12du crédit à la consommation.
18:14On n'aimait pas
18:15faire ce genre
18:16de crédit
18:17et là,
18:18c'est en train
18:18de se...
18:18Ça rentre dans les mœurs.
18:19Ça rentre dans les mœurs.
18:20Les taux ont un peu baissé aussi
18:21parce que...
18:22Ça peut être très dangereux aussi.
18:24Alors, il y a la question
18:24du surendettement,
18:25évidemment,
18:26parce que le crédit
18:27à la consommation,
18:27c'est disponible.
18:28C'est une réserve
18:29dans laquelle on peut piocher
18:30donc effectivement,
18:31pour Noël,
18:31pour faire des achats
18:33d'un séjour
18:35en vacances,
18:36etc.
18:36Et finalement,
18:36ça finit par accroître
18:37le taux d'endettement
18:38des ménages
18:39et ça peut provoquer
18:40des catastrophes
18:41de surendettement.
18:43Mais c'est vrai
18:44que la situation française
18:45est assez paradoxale
18:46parce qu'on a quand même
18:47aussi une partie
18:48de la population
18:48et qui est quand même large
18:50qui épargne.
18:51Donc, il faudrait
18:52se pencher
18:53sur les arbitrages
18:54qui sont faits
18:55dans les ménages français
18:56entre l'épargne
18:57et le crédit à la consommation.
18:58J'aime bien cette enquête
18:59parce qu'il y a un autre chiffre
19:00qui m'a interpellée.
19:016 Français sur 10
19:03ont peur de donner
19:03l'impression d'être radins.
19:05Miriam Mankawa,
19:06il y a aussi
19:06une pression sociale
19:08sur Noël.
19:09Bien sûr,
19:09ils ont envie
19:09de faire plaisir
19:10mais il y a aussi
19:11cette inquiétude.
19:12Quand on regarde
19:13le panier moyen
19:15global
19:16des Français,
19:17alors évidemment,
19:18c'est moyen,
19:19donc ceux qui ont plus
19:20de moyens
19:21font un peu monter
19:22ce chiffre,
19:23il est assez élevé.
19:24Il est à 491 euros,
19:27pas médian.
19:27Médian,
19:28c'est on prend la moitié,
19:29là on est en dessous
19:30de 300 euros.
19:31Donc il y a une volonté
19:32quand même,
19:33quelque part,
19:35voilà,
19:35de pouvoir faire plaisir
19:37quitte à emprunter,
19:39d'être au rendez-vous
19:40de Noël.
19:42C'est une fête
19:42qui est importante,
19:43c'est une fête
19:44qui va bien au-delà
19:45du simple critère religieux,
19:47c'est une fête
19:47de rassemblement.
19:49Donc,
19:50il faut s'inquiéter
19:51de ça.
19:524 sur 10,
19:53c'est énorme,
19:53c'est énorme
19:54et c'est un...
19:554 sur 10 qui s'endettent.
19:55Oui, qui s'endettent
19:56et on a un énorme
19:57problème de salaire
19:58parce que c'est ça
19:59le vrai sujet au fond.
20:00Tous les gouvernements
20:01essayent de toucher
20:02le pouvoir d'achat
20:02par la fiscalité,
20:03ça ne marche pas.
20:04Même dans ce budget,
20:06il y a encore eu
20:07un amendement
20:08pour baisser la TVA
20:10sur les produits
20:11de première nécessité,
20:13certains veulent bloquer
20:14les prix,
20:14c'est très très compliqué
20:16de jouer sur le pouvoir d'achat.
20:17Il faut qu'on ait,
20:18en 2017,
20:19pendant la présidentielle,
20:19un véritable débat
20:21sur le niveau des salaires,
20:22comment se fait-il
20:23que le super brut
20:24et le net,
20:25il y a un tel différentiel,
20:26comment on n'arrive pas
20:27dans ce pays
20:28à relancer
20:29la mobilité salariale
20:31et pourquoi,
20:31et je le dis ce matin,
20:33on ne ferait pas
20:33contribuer un petit peu
20:34ceux qui justement
20:35épargnent.
20:35Tiens, les retraités,
20:37est-ce qu'il n'est pas temps
20:37d'avoir ce grand débat ?
20:39C'est mal participé.
20:40Difficile.
20:40C'est un peu le débat
20:41qu'on a eu ces dernières semaines.
20:42C'est vrai,
20:43mais pour débloquer
20:45les salaires,
20:45il va falloir trouver
20:46des moyens
20:47et ça tue aussi
20:48une question de solidarité.
20:494 Français sur 10
20:50qui empruntent à Noël,
20:51ça doit nous interpeller.
20:52C'est un véritable tabou,
20:54effectivement,
20:54le pouvoir d'achat
20:55des retraités,
20:56même si, effectivement,
20:57ils vous rappellent
20:57tout le temps
20:58qu'ils ne l'ont pas volé.
20:59Mais il y a un problème
21:00de salaire
21:01et ce problème de salaire,
21:03il ne va pas être résolu
21:04en 2026,
21:05l'an prochain,
21:05parce que la plupart
21:06des prévisions
21:07font qu'il y a
21:09une entreprise sur deux
21:10d'après une étude
21:11du groupe Alpha
21:12qui vient de sortir
21:12sur des accords
21:13qui ont déjà été signés
21:14qui ne va pas
21:15augmenter les salaires.
21:16Et quand il y a
21:16des augmentations de salaires,
21:17en général,
21:17c'est 1,5% d'augmentation
21:20quand on sait
21:21que l'inflation est à 1%,
21:22on veut dire
21:23que vous n'allez pas
21:24le voir sur votre fiche
21:25de salaire.
21:26Merci beaucoup.
21:27Une toute petite précision,
21:28si mes comptes sont exacts,
21:29il reste 14 dodos.
21:32Je vous en prie.
21:33J'adore, moi,
21:33je compte aussi les dodos.
21:34Merci beaucoup,
21:36les informés.
21:37Merci, Sylvain Courage,
21:38directeur de la rédaction,
21:39adjoint de la rédaction
21:40de Nouvelle Ops.
21:41Vous avez la une
21:42du Nouvelle Ops ?
21:42Oui, c'est Chine,
21:43une grande enquête
21:44sur la plateforme
21:46de Fast Fashion
21:47en partenariat
21:48avec Complément d'Enquête.
21:49Donc, ce soir,
21:50à la télévision
21:50et dans les kiosques
21:52dès ce matin.
21:52Merci beaucoup, Sylvain.
21:54Merci Fanny Guignoché,
21:55éditorialiste d'économie
21:56à France Info.
21:56Et merci Miriam Mankawa,
21:58présentatrice de l'émission
21:58Tout est politique,
21:59vendredi, samedi, dimanche,
22:0118h-20h
22:02sur France Info TV.
22:04Merci beaucoup, Renaud.
22:05Merci à vous.
22:05Excellente journée.
22:07Vous restez avec nous
22:09dans un instant la météo.
22:10Sous-titrage Société Radio-Canada
22:11Sous-titrage Société Radio-Canada
22:12Sous-titrage Société Radio-Canada
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