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00:00Et bienvenue dans les informés, votre demi-heure de décryptage de l'actualité comme chaque matin sur France Info avec vous Renaud Delis.
00:14Bonjour. Bonjour Adrien. Et bonjour à Carole Barjon.
00:17Bonjour. Merci d'être avec nous Carole, éditorialiste à la revue politique et parlementaire et Henri Vernet.
00:22Bonjour. Bonjour. Rédacteur en chef adjoint aux Parisiens.
00:25Aujourd'hui en France, nous allons parler retraite.
00:28Tiens, aujourd'hui Renaud, peut-être celle de François Bayrou, diraient certains, parce que c'est en tout cas, on avait Éric Coquerel il y a quelques minutes sur ce plateau qui espère bien qu'après l'échec, en tout cas relatif du conclave sur les retraites, le Premier ministre prendra la porte.
00:43Justement, la question ce matin, peut-il encore sauver cet accord ?
00:46En tout cas, il s'accroche, le Premier ministre. François Bayrou l'a répété hier.
00:50Il a reçu, depuis l'échec du conclave avant-hier, les cinq organisations syndicales et patronales qui y avaient participé.
00:58Et il tente de reprendre la main. Hier, lors d'une conférence de presse, il a jugé qu'un compromis était encore à portée de main.
01:04Il s'est engagé aussi à porter le dossier devant le Parlement.
01:09Et puis, il a exhorté l'opposition, et plus particulièrement les socialistes, à ne pas le censurer.
01:15Voici ce qu'a dit François Bayrou hier, lors d'une conférence de presse.
01:19Si les partenaires ne parvenaient pas à se mettre d'accord, le gouvernement prendrait ses responsabilités
01:27et proposerait des dispositions de compromis qui seraient introduites dans le texte
01:35qui, en tout état de cause, prenant en compte tous ses progrès, sera, comme je m'y étais engagé,
01:43soumis au Parlement à l'automne dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
01:49Je n'imagine pas que le parti de Jacques Delors et de Michel Rocard, par exemple,
01:55pour ne citer que ceux qui ne sont plus là, puisse considérer que c'est objet de censure.
02:03Et pourtant, François Bayrou risque de devoir l'imaginer,
02:07puisque le Parti Socialiste a fait savoir que la position du Premier ministre ne changeait rien
02:11et qu'il maintenait sa motion de censure, qui sera débattue la semaine prochaine.
02:15Alors, est-ce que d'une part, les partenaires sociaux peuvent s'entendre dans les 10 à 15 jours
02:20ou 3 semaines qui viennent, alors qu'ils n'ont pas réussi à s'entendre,
02:22en tout cas jusqu'au bout, au cours des 4 mois et demi de discussions précédentes ?
02:26Et puis, pourquoi est-ce que les socialistes maintiennent leur motion de censure
02:29alors que François Bayrou a donc répété, confirmé qu'il retournerait de toute façon
02:35devant le Parlement à l'automne dans le cadre du projet de loi de financement de Sécurité sociale
02:39sur la question des retraites ?
02:41C'est justement ce qu'exigeait l'EPS et que le Premier ministre revienne devant le Parlement.
02:46Carole Barjon, pourquoi François Bayrou tente à tout prix d'arracher cet accord ?
02:52Que joue-t-il ? Sa survie, vraiment ? On disait retraite tout à l'heure. Est-ce qu'on en est vraiment là ?
02:56Alors, il joue évidemment sa survie puisqu'on a bien compris que son objectif,
03:02c'est quand même de durer le plus longtemps possible à Matignon.
03:06Et en organisant ce conclave, ça lui a fait déjà gagner plusieurs mois.
03:11Par ailleurs, sa formation fait qu'il est tout à fait convaincu
03:19que le dialogue social, la démocratie sociale est essentielle au bon fonctionnement de la démocratie.
03:28Et donc, c'est aussi pour cette raison qu'il a voulu tenter de sauver cette réforme,
03:36en tout cas de réconcilier si possible les partenaires sociaux et les engager à discuter entre eux.
03:43Bon, maintenant, le résultat n'est pas probant parce que, enfin en partie, c'est un semi-échec et c'est une semi-victoire.
03:53Semi-échec parce que le dialogue social n'a pas fonctionné tout seul jusqu'au bout.
04:00Il y a eu des avancées sur la carrière des femmes, sur le...
04:05– Prise en compte des enfants, notamment, pour les femmes.
04:08– Exactement, la prise en compte du nombre d'enfants par femme.
04:12Il y a eu des avancées aussi sur l'âge où on subit la décote.
04:19– La décote, donc on passerait à 66 ans et demi au lieu de 67.
04:22– Voilà, à 66 ans et demi au lieu de 67.
04:23Enfin, il y a eu un certain nombre d'avancées et surtout aussi, il ne faut pas l'oublier,
04:27parce que ça, c'est assez fondamental.
04:29L'âge légal de 64 ans n'est plus remis en cause.
04:35La CMDT, notamment, ne remet plus ça en cause.
04:39Donc, c'était une grosse concession.
04:42Ensuite, l'accord n'a pas été complet parce que ça a chopé sur la pénibilité
04:47où le patronat est totalement arc-bouté.
04:51Et donc, en fait, la question qui se pose aujourd'hui, c'est est-ce que François Bayrou, comment dire,
04:58mettra dans son projet de loi, dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale,
05:05les seules avancées dont on vient de parler ?
05:07Est-ce que sur la pénibilité, s'il n'y a pas d'accord avec le patronat,
05:11s'il n'arrive pas à tordre le bras, d'une certaine manière, au MEDEF,
05:16est-ce qu'il l'imposera dans un texte ?
05:19C'est la question.
05:21Mais en tout cas, ce qui est certain, c'est que le Parti Socialiste,
05:23puisque Renaud en parlait, est totalement pris à revers dans cette histoire.
05:28Est-ce que vous avez le même avis, Henri Vernet ?
05:31Est-ce que si François Bayrou, il fait un texte avec les quelques avancées ?
05:35Je répète, on avait Éric Coquerel sur ce plateau tout à l'heure à la France Insoumise.
05:38Alors, évidemment, il est très opposé au gouvernement.
05:40Ce sont des miettes, en clair, mais quelques avancées quand même.
05:44Imaginons qu'il y ait un accord sur la pénibilité,
05:4710-15 jours de discussion avec les syndicats,
05:49en tout cas jusqu'à mi-juillet même.
05:51Est-ce que François Bayrou peut essayer de convaincre quelqu'un
05:55ou est-ce que, de toute façon, les oppositions diront
05:57que ce n'est pas le sujet ?
05:58Le sujet, c'est l'âge de départ.
06:00Oui, en tout cas, c'est la posture qu'elles ont adoptée.
06:03Là, vous citez à l'instant les Insoumises, depuis le départ.
06:06Pour eux, c'était les 64 ans, revenir dessus ou rien.
06:09Mais également le PS.
06:10Le PS a vraiment été très froissé.
06:11Il était d'accord.
06:12Puisqu'on parlait tout à l'heure d'assurance-vie,
06:14c'était l'assurance-vie qu'il avait, oui, accordé,
06:16le sursis, en tout cas, qu'il avait, oui, accordé à ce gouvernement Bayrou.
06:20Mais c'était ce conclave, mais à condition qu'il n'y ait pas de tabou,
06:23comme le mot avait été employé par le gouvernement lui-même.
06:26Or, des tabous, il y en a bien eu, puisque quelques temps après,
06:28assez rapidement, François Bayrou avait estimé, avait dit, stipulé,
06:33que non, en tout cas, l'âge de la rote, il ne fallait pas y toucher.
06:35Donc oui, pour, disons, les forces de gauche dans l'ensemble,
06:40là, pour le coup, les socialistes reviennent au bercail,
06:44comme s'en félicite Mélenchon.
06:47Il ne faut pas céder sur ce principe-là.
06:50Et donc, la censure, le vote qui aura lieu vraisemblablement,
06:54le vote, je ne dis pas du tout le résultat,
06:57mais vraisemblablement, mardi prochain.
06:59Et si ce n'est pas le cas, parce qu'il y a, en effet, peu de chance,
07:02tout dépendra du RN qui retrouve son rôle, là, d'arbitre final.
07:05– Et qui semble dire qu'ils ne la voteront pas.
07:08– Qu'ils ne la voteront pas et qu'ils donnent rendez-vous à la rentrée,
07:11au moment du budget.
07:12Donc c'est là, et on voit mal l'EPS changer de posture
07:15entre maintenant et la rentrée prochaine.
07:17Maintenant, juste sur le côté Bayrou lui-même,
07:20il sait bien qu'il a ce bras de fer
07:22avec la gauche,
07:25que s'il ne bouge vraiment pas sur la sorte de contrat,
07:26il n'y a pas de raison que l'AFP, lui, bouge.
07:31Néanmoins, c'est à la fois, oui,
07:32son assurance-vie, son idée de durée,
07:35c'est aussi quand même son grand œuvre.
07:37Parce que finalement, depuis qu'il est à Matignon,
07:40en gros, il ne s'est quand même quasiment rien passé.
07:42Je veux dire que le pays, dans un tumulte global
07:45qui est quand même assez sidérant,
07:47le pays discute.
07:48– Vous voulez dire, Henri, pour résumer,
07:50que de son bilan, pour l'instant,
07:52il n'y a que potentiellement le conclave,
07:55et donc un éventuel résultat du conclave.
07:56– Exactement, c'est aussi pour ça,
07:58d'abord parce que c'est sa marque de fabrique,
07:59c'est vrai que c'est la société à laquelle il aspire,
08:02c'est la société, il a cité, c'est pas hasard,
08:04si Rocard et Delors, deux personnalités
08:06dont il n'est pas si éloigné au point de vue
08:08de la société, justement,
08:10qui met ensemble les partenaires sociaux,
08:12une société du dialogue.
08:14Donc, quelque part, c'est son grand œuvre,
08:16un grand œuvre qui risque bien de rester inachevé,
08:19et s'il faut tomber,
08:20parce qu'on parle beaucoup de sa survie,
08:21mais on pourrait aussi parler
08:22de la manière dont il pourrait préparer sa sortie.
08:24Vous savez, cette référence à Madès France
08:26qui revient un peu constamment,
08:28que ses propres conseillers lâchent,
08:29disent-ils, de manière,
08:31disent-ils, on le sens de distiller,
08:33de manière à ce qu'il y ait cette idée
08:34qu'un Beyrou, il se sacrifierait,
08:38en quelque sorte,
08:39pour laisser cette espèce d'héritage,
08:42de conclave,
08:43mais est-ce que ce parcours marchera au pan ?
08:44On le verra.
08:45Encore un petit mot,
08:46Carole Barjon,
08:47j'ai dit petit mot.
08:48Oui, un petit mot.
08:48Je voulais juste parler de la CFDT,
08:51parce que, dans cette affaire,
08:53la CFDT a fait de grosses concessions,
08:56tout de même,
08:57et c'est là où ça pose un problème,
08:59à mon avis,
09:00au Parti Socialiste.
09:02Enfin, peut-être...
09:03Quand vous dites
09:04grosse concession de la CFDT,
09:05c'est qu'il est aujourd'hui,
09:07mais je rappelle...
09:07Pour que les auditeurs aient en tête,
09:08grosse concession de la CFDT,
09:10c'est aussi presque...
09:12On n'a pas un accord,
09:13mais sur les 64 ans,
09:15on met un petit peu au placard.
09:16Oui, ça n'est pas rien.
09:17Non, ça n'est pas rien.
09:18Ça n'est pas rien.
09:19Je le confie.
09:19Et je pense que ça,
09:21ça met le Parti Socialiste,
09:22quand même,
09:23dans une position un peu compliquée.
09:25Alors, il est vrai
09:26qu'Olivier Fort,
09:27qui était rocardien dans le passé,
09:28je le rappelle,
09:30ne les manifestement plus aujourd'hui.
09:33Mais en tout cas,
09:33ils sont pris dans leur contradiction.
09:34Et cette motion de censure
09:36qui va être présentée mardi
09:39est un peu nulle et non-avenue.
09:42En fait, le PS est allé beaucoup trop vite.
09:44À partir du moment
09:45où Bayrou joue encore les prolongations,
09:47ils auraient dû attendre la fin,
09:50l'ultime fin de ce conclave.
09:52Carole Barjon, Henri Vernet,
09:54vous restez avec nous.
09:55Dans une minute,
09:55on va encore parler,
09:58non pas de retraite,
09:59mais d'argent.
10:00Comment en trouver pour le budget ?
10:02Va-t-on devoir faire des économies
10:04sur le budget de la Sécurité sociale ?
10:06Encore !
10:07C'est juste après
10:08le fil infos 9h16.
10:09Jeanne Mézias.
10:11Deux hommes mis en examen
10:12pour assassinat
10:14en bande organisée hier,
10:15soupçonnés d'avoir participé
10:16à une fusillade dimanche dernier
10:18lors d'un mariage dans le Luberon
10:20qui a fait deux morts
10:21dont l'a mariée.
10:22Et deux suspects faisaient partie
10:23d'un groupe de quatre assaillants,
10:24précise le procureur de Marseille.
10:26Un est toujours en fuite,
10:27l'autre a été tué au moment des faits.
10:29240 000 conducteurs
10:30roulent sans assurance en France.
10:32C'est ce que révèle le baromètre annuel
10:34du Fonds de garantie des victimes
10:35dévoilé aujourd'hui sur France Info.
10:37Le nombre de victimes d'accidents
10:39provoqués par ces chauffeurs
10:40est en augmentation de plus de 3%.
10:43Mauro Gianetti s'est dopé
10:45lors de sa carrière.
10:46Il est l'un des hommes
10:47les plus importants du monde
10:49du cyclisme,
10:50manager du champion Tadej Pogacar.
10:52La cellule investigation de Radio France
10:54révèle que l'ancien coureur
10:55s'est injecté une substance interdite
10:57lors du Tour de Romandie
10:59en 1998.
11:01La chaleur toujours en France
11:03et 4 départements
11:04en vigilance orange canicule
11:05des midis.
11:06Les Pyrénées-Orientales,
11:07l'Hérault, le Gard
11:08et les Bouches-du-Rhône
11:09jusqu'à 36 degrés
11:10sont attendus dans le sud-est.
11:12Suite aux orages d'il y a 2 jours,
11:1325 000 foyers
11:14sont toujours privés d'électricité.
11:19France Info
11:20Les informés
11:23Adrien Bec
11:25Renaud Delis
11:26Toujours avec Carole Barjon,
11:29éditorialiste à la Revue Politique
11:30et parlementaire
11:31et Henri Verner,
11:32rédacteur en chef adjoint
11:33parisien
11:34aujourd'hui en France.
11:35Comme promis,
11:36on va parler du budget
11:37et notamment de la Sécu
11:38dans quelques minutes.
11:40Avant cela,
11:41c'est vrai qu'on ne vous a pas entendu
11:42Renaud Delis
11:42sur le sujet
11:44des reprêts.
11:46Je crois que vous vouliez dire
11:47quelque chose
11:47sur le Parti Socialiste.
11:49Carole Barjon en parlait.
11:50Sur le Parti Socialiste
11:51et au-delà d'ailleurs,
11:52c'est vrai qu'il y a beaucoup
11:52de non-dits
11:53et d'hypocrisies
11:54dans ce dossier retraite
11:55de longue date
11:56mais en tout cas
11:57dans la séquence actuelle
11:58de part et d'autre.
11:59Que François Bayrou
11:59cherche à gagner du temps,
12:01ça se remarque.
12:02Donc l'idée
12:02de re-solliciter
12:04les partenaires sociaux
12:05pour qu'ils discutent encore
12:06pendant 2 à 3 semaines
12:07voir s'ils pourraient
12:08se mettre d'accord
12:09même s'il n'y a pas
12:10grand espoir.
12:11C'est une façon
12:11effectivement de gagner du temps
12:13notamment au-delà
12:14de la motion de censure
12:14qui doit être débattue
12:15la semaine prochaine.
12:20à l'automne,
12:21même chose.
12:22Donc ça c'est sûr
12:23que tactiquement
12:24c'est assez bien joué
12:25même si on voit
12:26qu'il y a ce souci-là.
12:28Mais du côté du Parti Socialiste
12:29c'est vrai qu'il y a
12:29une grosse contradiction
12:30puisque les socialistes
12:31ont justifié le dépôt
12:32de cette motion de censure
12:32ces derniers jours
12:33en disant
12:33François Bayrou
12:34renie son engagement
12:35celui qu'il a pris
12:36au début du mois de février
12:37dans une lettre
12:38dans laquelle il s'engageait
12:40à revenir devant le Parlement
12:42qu'il y ait accord ou pas
12:43même s'il y avait
12:44un accord partiel
12:45ou sur certains points.
12:47François Bayrou
12:47a renouvelé cet engagement
12:48hier en disant
12:50qu'il y aura un retour
12:50devant le Parlement
12:51dans le cas du PLFSS
12:52à l'automne.
12:53Le Parti Socialiste
12:54immédiatement dit
12:54si si on maintient
12:55notre motion de censure
12:56ça ne change rien.
12:57Donc là il y a
12:57une vraie contradiction.
12:59Autre non-dit
13:00le Parti Socialiste
13:01et la gauche
13:02réclament un retour
13:03réclamait déjà
13:04un retour devant le Parlement
13:05en cas d'accord
13:06entre partenaires sociaux
13:07mais pour quelle raison ?
13:08Est-ce que c'était juste
13:09pour valider cet accord
13:11tel qu'il serait sorti
13:12d'un conclave réussi
13:13c'est-à-dire par exemple
13:13ne remettant pas en cause
13:15les 64 ans
13:15puisque ça a été dit
13:16de fait
13:17l'âge légal
13:19à 64 ans
13:19était de fait
13:20enterriné
13:21par les cinq organisations
13:22qui ont participé
13:23à ce conclave ?
13:24Non non
13:24c'était pour détricoter
13:25cet accord
13:26en réintroduisant
13:27notamment par amendement
13:28l'abrogation
13:29de l'âge légal
13:29à 64 ans.
13:30Donc là aussi
13:30il y a un non-dit
13:30et donc là
13:32on a d'ailleurs
13:32sur le fond
13:33une contradiction
13:33au-delà de ces
13:34petits calculs politiques
13:35entre la démocratie
13:37parlementaire
13:37d'un côté
13:38et la démocratie sociale
13:39d'autre part
13:39ce sont deux pieds
13:40qui sont indispensables
13:41au bon fonctionnement
13:41de la démocratie
13:42mais parfois
13:42l'un va contre l'autre.
13:44Tout dernier point
13:44c'est une toute petite hypocrisie
13:46dans ce débat
13:47c'est que si les socialistes
13:48sont décidés
13:49à voter la censure
13:50sur les retraites
13:51la semaine prochaine
13:51c'est aussi parce qu'ils savent
13:52très bien
13:53qu'elle ne passera pas
13:54parce qu'ils n'ont pas intérêt
13:55en fait à la chute
13:56du gouvernement aujourd'hui
13:57à une éventuelle dissolution
13:58pourquoi pas
13:59de nouvelles élections etc
14:00donc comme ils savent
14:00que le Rassemblement National
14:01l'a dit répété
14:02il ne votera pas
14:03celle-là
14:03il donne rendez-vous
14:04à l'automne
14:05c'est ceinture et bretelles
14:06en quelque sorte
14:06c'est un pistolet à bouchon
14:07pour le PS
14:08qui se rachète
14:08en fait
14:09un statut d'opposant
14:10pour pas trop cher
14:12Mais quand même
14:12d'un dernier mot
14:13Henri Vernet
14:13sur le sujet
14:14quand
14:15effectivement
14:17François Bayrou
14:18veut remettre
14:19sur le métier
14:19un certain nombre
14:20de mesures
14:21qui ont été évoquées
14:22dans le conclave
14:23à la rentrée
14:24dans le budget
14:25ça veut dire
14:26que le débat retraite
14:27il n'a pas fini
14:27d'empoisonner
14:28la vie du gouvernement
14:29semble-t-il
14:30Non clairement
14:30mais d'ailleurs
14:31on voit bien
14:31qu'au sein même
14:32du socle commun
14:33et notamment
14:33de Renaissance d'ailleurs
14:34donc du parti
14:35qui devrait soutenir
14:37avec le modem
14:37le plus étroitement
14:39François Bayrou
14:39mais de ce côté-là même
14:41on entend
14:41qu'on ne va pas passer
14:42notre vie
14:43à parler des retraites
14:44à débattre des retraites
14:45c'est un peu
14:45le débat sans fin
14:46néanmoins
14:46ce qu'il faut quand même
14:47reconnaître
14:47c'est que des avancées
14:48il y en a eu
14:49alors c'est vrai
14:50pas question de 64 ans
14:51cet âge-là
14:52ne devrait pas bouger
14:53d'ailleurs les syndicats
14:54qui vraiment étaient mordicus
14:55là-dessus
14:56n'étaient pas partie prenante
14:57ont quitté le conclave
14:58quasi immédiatement
14:59néanmoins
15:00c'est quand même
15:01ce sont des acquis
15:03bien réels
15:03y compris
15:04une revalorisation immédiate
15:06des pensions
15:07des femmes
15:08selon les enfants
15:09qu'elles ont pu avoir
15:10et donc ça
15:11ce sont des choses
15:11qui vont évidemment
15:12intéresser les citoyens
15:14les gens concernés
15:15Notre deuxième débat
15:16après l'argent des retraites
15:17Renaud Delis
15:17l'argent tout court
15:18l'argent du budget
15:19où trouver 5 milliards
15:21d'économies
15:23et avec déjà aussi
15:24des questions sur
15:24peut-être
15:25est-ce qu'on peut en trouver
15:27une partie dans la santé ?
15:27Une piste qui a été évoquée
15:28par le gouvernement
15:29vous savez que François Bayrou
15:30il l'a dit
15:30s'est lancé
15:31à l'assaut de l'Himalaya
15:32donc c'est une chaîne
15:34une chaîne de montagne
15:34donc s'il franchit
15:35finalement en tout cas
15:36la censure
15:37qui va être débattue
15:38sur la question des retraites
15:40dans quelques jours
15:40le prochain sommet
15:42de l'Himalaya
15:43il est déjà en vue
15:44c'est le budget
15:46avec là aussi
15:46d'ailleurs
15:47une menace
15:48de censure
15:49qui est déjà
15:50notamment annoncée
15:51par le Rassemblement National
15:52et puis d'ores et déjà
15:54avant même le budget 2026
15:55comment respecter
15:56les engagements de 2025
15:57le gouvernement
15:58l'État a besoin
15:59de 5 milliards d'économies
16:01en urgence
16:01pour maintenir
16:02l'objectif de déficit public
16:04de 5,4% du PIB
16:05à la fin de l'année
16:06il y a déjà
16:071,7 milliard d'économies
16:08qui ont été annoncées
16:09sur les dépenses de santé
16:10par la ministre
16:11Catherine Vautrin
16:12faut-il donc
16:13toucher
16:14aux dépenses publiques
16:15faut-il faire des économies
16:16à nouveau
16:17dès 2025
16:18en gelant des crédits
16:19et puis encore plus
16:20on sait que François Bayrou
16:21cherche 40 milliards d'euros
16:22d'économies pour 2026
16:23la réponse tout à l'heure
16:24sur ce plateau
16:24de votre invité
16:25Eric Coquerel
16:26le président insoumis
16:27de la commission des finances
16:28de l'Assemblée
16:29on peut déjà
16:31peut-être faire des économies
16:32en allant chercher
16:32l'argent qui manque
16:34l'argent qui manque
16:34depuis des années
16:36c'est les recettes
16:36c'est pas les dépenses
16:37donc ça c'est pas des économies
16:38c'est des
16:39faut vraiment
16:39que vos auditeurs l'entendent
16:41et les gens qui nous regardent
16:42les dépenses publiques
16:43n'ont pas augmenté
16:44elles ont même baissé
16:45depuis 2017
16:46dans le PIB
16:47ce qui a baissé
16:48c'est 3 points les recettes
16:49et quand on produit
16:50de la richesse
16:50il y a un partage
16:51et dans le partage
16:51de la valeur ajoutée
16:52depuis 2017
16:53on a beaucoup partagé
16:54en faveur des revenus
16:55du capital
16:55et moins des revenus
16:56du travail
16:56or ce sont les revenus
16:57du travail
16:58qui produisent de la richesse
16:59qui produisent des cotisations
17:00qui produisent des impôts
17:02etc
17:02et ces riches
17:03qu'on a en plus
17:04largement exonérés
17:05d'un point de vue fiscal
17:06et bien ça nous coûte trop cher
17:08le capital nous coûte trop cher
17:09dans ce pays
17:09un mot peut-être
17:10pour
17:11on va pas trancher le débat
17:12aujourd'hui
17:13Carole Barjon
17:13mais on a quand même
17:14effectivement
17:15Eric Coquerel
17:16qui dit
17:17oui certes
17:17on a des problèmes
17:18de finances publiques
17:18mais c'est pas du tout
17:19dû à de la dépense
17:20c'est dû à un excès
17:22plutôt à un défaut de recette
17:23tout le monde ne dit pas ça
17:25Non
17:27à commencer par le gouvernement
17:29qui veut faire donc
17:31un milliard et demi plus même
17:33un milliard 7 d'économie
17:35sur la santé
17:365 milliards au global
17:37Bon
17:38donc la santé
17:39c'est quand même
17:40un sujet assez explosif
17:41on sait très bien
17:44tous les débats
17:45qu'il y a eu
17:45sur les déserts médicaux
17:47tous les sondages
17:48qui prouvent que
17:49les français
17:50pour les français
17:51la santé est une priorité
17:52etc
17:52Il y a déjà des pistes
17:54en tout cas
17:54Non mais il y a des pistes
17:55mais alors
17:56franchement
17:57moi je me pose
17:58des questions
17:59parce que
18:00par exemple
18:01il semblerait
18:02que la CNAM
18:03la Caisse Nationale
18:04d'Assurance Maladie
18:05planche
18:07sur
18:08un grand projet
18:10donc
18:10déjà de prévention
18:12bon
18:12on sait que la prévention
18:13c'est vraiment
18:14le parent pauvre
18:14en France
18:15contrairement à ce qui se passe
18:16dans
18:16Prévention
18:17notamment dans les entreprises
18:19pour limiter le nombre
18:20d'arrêts maladie
18:21Alors
18:21il y a prévention
18:22dans les entreprises
18:23mais aussi
18:24prévention tout court
18:26c'est-à-dire
18:27dépistage
18:28régulier
18:29etc
18:30Dans un certain nombre
18:31de pays du Nord
18:32la prévention
18:35si par exemple
18:36vous ne vous rendez pas
18:39à un rendez-vous
18:41pour un dépistage
18:43de cancer du côlon
18:45du cancer du sein
18:46etc
18:46vous recevez des avertissements
18:48et à la fin
18:50vous pouvez éventuellement
18:52être radié
18:53du système
18:54donc
18:55il faut
18:56effectivement
18:56que les
18:57français
18:58participent
19:00à cette prévention
19:01Deuxième chose
19:02je ne vois nulle part
19:04on parle beaucoup
19:04de fraude
19:05qui s'élèverait
19:06selon les estimations
19:09parce que
19:10ce n'est pas très clair
19:10entre
19:11700 millions d'euros
19:13ou
19:142 à 3 milliards d'euros
19:15Gabriel Attal
19:17avait proposé
19:18la fusion
19:19de la carte vitale
19:21et de la carte
19:22d'identité
19:22est-ce que
19:24par exemple
19:25le gouvernement
19:25va s'engager
19:26sur cette piste
19:27je ne sais pas
19:29je vois aussi
19:29qu'il y a un plan
19:30d'économie
19:31sur les médicaments
19:32on sait qu'il y a
19:33beaucoup de pays
19:33sur les prix
19:35des médicaments
19:35parce que ça
19:36c'est aussi
19:37ce qui est annoncé
19:38effectivement
19:38sur les prix
19:39des médicaments
19:39des laboratoires
19:40c'est quelques centaines
19:41de millions d'euros
19:41oui
19:42mais vous avez
19:43des pays
19:43par exemple
19:44où on distribue
19:45les comprimés
19:47à l'unité
19:48à l'unité
19:49en fonction
19:49de la posologie
19:51enfin
19:52de la prescription
19:52du médecin
19:53est-ce que
19:54par exemple
19:55il va y avoir
19:55ce genre de mesures
19:56assez concrètes
19:57alors après
19:58très concrètement
19:59Henri Vernet
20:00il y a aussi
20:00eu la question
20:01des transports médicaux
20:03avec les taxis
20:04c'est un petit peu
20:05dans les limbes
20:05il y a aussi
20:07il y a aussi
20:08la question
20:08du 250 millions
20:11d'euros
20:11ce sont les
20:13cures thermales
20:14remboursements
20:14alors vous allez dire
20:15ce sont des petites économies
20:16mais à chaque fois
20:17il va y avoir quelqu'un
20:18qui va bondir
20:19en disant
20:20ça n'est pas possible
20:21vous voulez me tuer
20:22oui
20:22les transports sanitaires
20:23on a bien vu
20:24le mouvement des taxis
20:25qui pourrait tout à fait
20:26reprendre
20:26ce que ça a donné
20:27avec les blocages
20:28des aéroports
20:28les blocages
20:29un petit peu partout
20:29en France
20:30donc c'est vrai
20:30que dès que vous touchez
20:31à l'une de ces catégories
20:33de dépenses
20:33forcément
20:34il y a des réactions
20:35alors les cures thermales
20:36c'est en effet
20:36de manière plus globale
20:38ça rentre dans des économies
20:39qui sont cherchées
20:39sur les infections longue durée
20:40parce qu'on a remarqué
20:41enfin ça a été calculé
20:42quoi qu'en France
20:42c'est vrai que par rapport
20:43par exemple
20:44à un pays comparable
20:45comme l'Allemagne
20:45il y a une structure démographique
20:46assez comparable
20:48et bien le coût
20:49des infections longue durée
20:50en France
20:50est 4 fois supérieur
20:51ou 5 fois supérieur
20:52donc bien sûr
20:53qu'il y a des économies
20:54à faire dans tous ces domaines
20:55y compris
20:55ceux qu'a évoqué
20:57Carole Barjon
20:57simplement ce qu'on voit bien
20:58ce que d'ailleurs
20:59a relevé la Cour des comptes
21:00c'est qu'à chaque fois
21:01à chaque année
21:01désormais
21:02il y a comme ça
21:03des petits ajustements
21:04alors homéopathique
21:05c'est le cas de le dire
21:05dans le domaine
21:07dont on traite
21:07mais qui ne remettent
21:09jamais fondamentalement
21:10en cause
21:10les grands choix à faire
21:11et là par exemple
21:12c'est frappant
21:13parce qu'on vient de parler
21:14dans le débat retraite
21:15du côté
21:16un petit peu
21:17un Beyrou
21:18enfin non pas un petit peu
21:19un François Beyrou
21:19qui serait en suspens
21:20qui serait en attente
21:21finalement de tomber
21:22que ce soit maintenant
21:23ou à l'automne
21:24sur le budget
21:25mais justement
21:25qu'est-ce qu'il va faire
21:26le même François Beyrou
21:27c'est-à-dire qu'au-delà
21:28de la santé
21:30au-delà des économies
21:31des 5 milliards
21:32qui ont été évoqués
21:32cette semaine
21:33par le gouvernement
21:33il va présenter les pistes
21:35pour arriver à beaucoup plus que ça
21:36à 40 milliards d'économies
21:38qui est vraiment
21:39le but visé
21:39et ça il le présentera
21:40mi-juillet
21:41c'est-à-dire mi-juillet
21:42quand l'Assemblée nationale
21:42ne sera plus en fonction
21:44qu'il pourra le faire
21:45mais simplement
21:46oui mais c'est là
21:46que je voudrais montrer
21:47une contradiction
21:47il va montrer ça
21:49mais la veille
21:50le président de la République
21:51lui le 13 juillet
21:52dans la traditionnelle
21:53garder une partie
21:55qui précède
21:56le défi du 14 juillet
21:57lui il va annoncer
21:58a priori
21:59de grande mesure
22:00concernant la défense
22:01et la sécurité nationale
22:02vous savez
22:03il y a quelques mois
22:04les fameux 45 milliards de plus
22:06qu'il faut décider
22:07de se mettre de l'OTAN
22:08exactement
22:08et tout cela montre
22:09à quel point en France
22:10on n'arrête pas
22:12de reculer les choix
22:13à l'heure des grands choix budgétaires
22:145 secondes
22:15c'est pour ça
22:16qu'entre les économies
22:18qu'on cherche
22:18et qui à chaque fois
22:19soulèvent des mécontentements
22:20et l'ampleur du défi
22:22notamment à cause
22:23d'ailleurs du financement
22:23de la défense
22:24il y a une idée
22:25qui avance peu à peu
22:26qui est l'idée
22:26de l'année blanche
22:27c'est-à-dire
22:27le spectre de l'année blanche
22:28qui n'a pas été écarté d'ailleurs
22:29par la porte-parole du gouvernement
22:30Sophie Prima
22:30sur ce plateau avant-hier
22:31c'est-à-dire de tout geler
22:33pendant un an
22:34justement les prestations
22:35sociales etc etc
22:36mais là
22:37on a du mal
22:38parce que ça serait
22:38une économie massive
22:39en tout cas
22:40dans l'urgence
22:40sur l'année 2026
22:41mais on a du mal
22:42à imaginer que politiquement
22:44ça passe au Parlement
22:45avec la situation politique
22:46qu'on connaît Adrien
22:47on gèle cette émission
22:48c'est fermé
22:49merci à vous
22:50merci Renaud Delis
22:50merci Carole Barjon
22:51éditorialiste
22:52à la revue politique
22:53et parlementaire
22:54merci Henri Werner
22:55rédacteur en chef adjoint
22:56aux Parisiens
22:57aujourd'hui en France
22:58et merci à vous
22:58d'avoir regardé
23:00et écouté
23:00les informés
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