- il y a 1 jour
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.
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00:00A tout à l'heure, on va commencer ces discussions sur l'actualité en regardant ce qui se passe du côté du 16e arrondissement.
00:07Nicolas Sarkozy est toujours en séance de dédicace, alors on met accueil de rockstar ou simplement accueil d'un ancien président de la République très attendu par ses partisans.
00:17Il suffit de, non seulement de vous regarder les images, mais d'écouter la ferveur.
00:20Merci, merci, merci de votre gentillesse. Merci beaucoup, merci, merci, merci, merci, merci beaucoup, merci.
00:30Merci beaucoup, merci, merci beaucoup.
00:34Monsieur, vous acceptez les stages. Monsieur, vous acceptez les stages.
00:50Je vous disais, c'est dans le 16e arrondissement parisien, là où vit Nicolas Sarkozy.
00:58Sophie Dupont, vous êtes sur place pour BFM TV, à proximité de la librairie.
01:03Il y a toujours du monde. La ferveur s'est calée. Enfin, quel accueil pour Nicolas Sarkozy tout à l'heure.
01:10Oui, première apparition de Nicolas Sarkozy depuis sa sortie de prison il y a un mois tout pile.
01:15Et vous l'avez entendu, Nicolas Sarkozy qui, pour l'occasion, est arrivé sous les applaudissements.
01:19Il est Nicolas Nicolas, malgré qu'il y a une interpellation de De Femen, l'ancien président,
01:23qui d'ailleurs se réjouissait il y a quelques jours en privé d'être déjà numéro un des ventes.
01:28Il a remonté la file de tous ses lecteurs avant de pénétrer dans cette librairie pour cette séance de dédicaces.
01:33Séance de dédicaces un petit peu particulière cette fois parce qu'à la différence de d'habitude,
01:37aucune caméra n'est autorisée à entrer pour capter les échanges.
01:40Nicolas Sarkozy qui aura un petit peu fui aussi les journalistes à son arrivée n'a répondu à aucune question.
01:45Lui qui ne s'est toujours pas exprimé oralement depuis la sortie de la prison de la santé.
01:50Séance de dédicaces qui intervient donc le jour même de la sortie de son livre,
01:54qui est consacré à ses 21 jours en détention.
01:56Lui qui a été condamné à 5 ans de prison ferme, on le rappelle, pour association de malfaiteurs.
02:00A l'intérieur, il raconte ses journées enfermées 23h sur 24 dans un quartier de haute sécurité.
02:05Le parquet national financier, évidemment, n'est pas épargné, mais surtout de politique dont il est question.
02:10Il distribue les bons et les mauvais points. Il tape fort contre Emmanuel Macron à l'égard de qui il ressent désormais de la méfiance.
02:17Il raconte surtout un échange téléphonique avec Marine Le Pen où il s'engage auprès d'elle à ne pas s'associer à un front républicain en cas de nouvelles élections.
02:25Et puis il appelle sa famille politique, les républicains, au rassemblement le plus large possible.
02:30La saison de dédicaces se poursuit. Je peux vous dire qu'il y a encore énormément de monde qui attend Nicolas Sarkozy.
02:35Son entourage fait savoir qu'il n'a pas de rendez-vous, qu'il est prêt à rester longtemps pour signer tous les livres qu'il faudra.
02:39Nicolas Sarkozy qui va poursuivre ses édicaces un peu partout en France.
02:44Il sera notamment dans les prochains jours à Cannes, à Marseille aussi, à Menton, aux côtés de Louis Sarkozy, son fils, qui est candidat au municipal dans cette ville.
02:53La politique n'est jamais loin pour Nicolas Sarkozy.
02:55Évidemment, on essayera d'avoir un petit beau de Nicolas Sarkozy à sa sortie qui n'est pas prévu pour tout de suite, visiblement.
03:00– Sophie Dupont avec Gaëtan Malakhin, on retournera dans un instant à devant la librairie Lamartine avec Jérémy Brossard,
03:06qui lui est auprès du public, qui attend, livre à la main, la sens de dédicaces.
03:10– Alors on va parler bien sûr de ce livre, de son contenu, de ce qu'il raconte dans le point, puisqu'il est inquiet sur la situation du pays.
03:15Mais tout d'abord, ces images, Laurent Sarkozy, vous êtes Sarkozy, je peux vous présenter ainsi ?
03:18– Ah, tout à fait.
03:19– Toujours Sarkozy, et alors, les « je t'aime », « reviens Nicolas ».
03:24– J'ai le sentiment, moi, de voir ces images…
03:26– Ça ne vous surprend pas, finalement ?
03:27– Pas du tout, non, mais vous savez, le jour où il a été incarcéré, c'était tellement difficile et poignant,
03:35mais les gens ont été très marqués, ils me semblent traumatisés pour les gens qui l'aiment, bien sûr.
03:40Certains ont été réjouis, malheureusement, mais on ne peut pas plaire à tout le monde.
03:45Et c'est vrai que là, c'est un immense contraste, parce qu'on est passé d'une foule qui était triste, profondément triste,
03:52à aujourd'hui une foule, on va dire, soulagée.
03:54– Lui-même est souriant, alors qu'on se souvient de ce visage grave, quelques heures avant de rentrer en prison.
03:59– Il raconte dans le livre, c'est le passage, pour moi, qui m'a le plus marqué,
04:02c'est qu'il raconte ce qu'il a ressenti, en fait, en regardant les personnes qu'il attendait,
04:07qu'il n'arrivait pas beaucoup à saluer, enfin, c'est un passage assez difficile du livre.
04:11Mais je crois qu'il a renforcé encore le lien avec les Français.
04:15D'ailleurs, il le dit, qu'il lui-même, il a été touché de cette affection.
04:18Là, on est vraiment, au-delà de l'admiration politique que certains ont pour lui,
04:22il y a de l'affection, et de l'affection qui, me semble-t-il, s'est encore renforcée avec cette épreuve.
04:27– Alors qu'il a été condamné à 50 prisons fermes.
04:31– Il est prisonnier innocent.
04:31– Non, bien sûr.
04:32– Et pour moi, il est innocent.
04:33– Tout ça ne compte pas en fait.
04:34– C'est pour ça que moi, j'aurais même mis dans le titre le journal d'un prisonnier innocent.
04:38Vous savez pourquoi ? Parce que c'est quand même une différence.
04:41Si vous allez en prison, que vous êtes coupable, que vous savez que vous êtes coupable,
04:45vous allez faire un travail sur vous-même pour réfléchir à ce que vous avez fait.
04:48Mais imaginez le sentiment d'injustice qu'on peut ressentir lorsque l'on est emprisonné et innocent.
04:55Pour ne pas tomber dans la colère, pour ne pas tomber dans la haine.
04:58Tout ça, il faut le voir quand même.
05:00– Maurice Serrant, c'est sa revanche, ne serait-ce que ce bain de foule pour Nicolas Sarkozy ?
05:04– Vous avez raison, c'est un accueil de rockstar, ce n'est pas un accueil de responsable politique.
05:09Laurence a raison, il y a une partie des Français, une partie de la France qui adulte Nicolas Sarkozy.
05:14On en trouverait autant qu'il déteste d'ailleurs.
05:15C'est l'homme politique qui crée le plus de clivages.
05:18Si on essaie de se souvenir dans les 30-40 de nos dernières années,
05:21aucun homme politique, y compris François Védéran, n'a provoqué cette espèce de double sentiment,
05:26soit d'amour.
05:27Les scènes sont complètement folles, il faut le reconnaître, c'est une rockstar, c'est vrai.
05:30Et il y a toute une partie de la France qui ne le supporte pas,
05:33et c'est toute l'histoire de Nicolas Sarkozy.
05:35L'autre point qui est intéressant entre cette signature et le livre,
05:39c'est qu'il reste extrêmement politique, mais je pense qu'on aura le temps d'en reparler.
05:42– Justement, parce que, regardons ce qu'il y a dans ce livre.
05:47Bien sûr, il parle de son affaire, du sentiment qu'il ressent parce qu'il pense qu'il est innocent,
05:54mais ça va plus loin.
05:55Il distribue les bons et les mauvais points, notamment Marie Chantret,
05:59et notamment, c'est terminé avec Emmanuel Macron.
06:01– Oui, complètement, et notamment à l'occasion de cet épisode
06:05du retrait de la Légion d'honneur de Nicolas Sarkozy,
06:09il raconte qu'Emmanuel Macron ne l'en a pas averti,
06:12et ne s'est pas finalement opposé au retrait de cette Légion d'honneur
06:16qui ne revenait pas uniquement au chef de l'État.
06:18Et ça, vraisemblablement, ça a créé une cassure entre eux,
06:23une relation qu'ils entretenaient depuis de nombreuses années,
06:26depuis la première élection d'Emmanuel Macron.
06:28Ils se voyaient très régulièrement à l'Élysée,
06:31mais également dans la résidence d'été du chef de l'État à Brégançon.
06:35On a été à plusieurs occasions au courant de ces rencontres.
06:39Emmanuel Macron qui régulièrement, finalement, consultait l'ancien chef de l'État.
06:43– En 2022, pardon, mais il soutient Emmanuel Macron,
06:45il ne soutient pas Valérie Pécresse.
06:47– Effectivement.
06:47– Donc c'était quand même un acte fort.
06:49– Oui, mais il reproche à Emmanuel Macron de faire le contraire
06:52de ce qu'il lui conseille systématiquement.
06:55Donc là aussi, il se crée un problème.
06:56– Et il s'est là-dessus publiquement affiché,
06:59à l'occasion, on s'en souvient tous, d'une conférence qu'il a tenue à Bruxelles,
07:03imitant même le président de la République,
07:06et considérant qu'il pouvait lui demander tous les conseils qu'il lui demandait,
07:08comme dit Maurice Safran,
07:09il ne faisait que le contraire de ce qu'il lui conseillait.
07:12Emmanuel Macron qui a vu Nicolas Sarkozy quatre jours avant son incarcération,
07:16et c'est vrai qu'il décrit un homme complètement déconnecté,
07:19qui n'avait, écrit-il, pas du tout pris conscience
07:22que la prison, c'était quatre jours plus tard.
07:24Et là, le chef de l'État s'inquiète de sa sécurité,
07:27lui propose même de changer de prison,
07:29de ne pas aller à la santé,
07:30parce que possiblement sa sécurité n'était pas assurée,
07:33et donc de le transférer ailleurs.
07:36Ce que Nicolas Sarkozy refuse,
07:38s'exposant, dit-il, peut-être à des polémiques.
07:40– Quand on dit que ce livre pèse déjà sur le débat politique,
07:43on fait référence à ce coup de fil à Marine Le Pen,
07:46où il semble s'engager auprès de la députée Hérène
07:51à ne plus appeler un front républicain,
07:54même s'il ne l'a jamais véritablement fait,
07:56mais il dit, en gros, le front républicain, c'est terminé.
07:58– Il considère, Nicolas Sarkozy a toujours considéré
08:02que les hommes politiques n'étaient pas là
08:03pour donner des leçons de morale aux électeurs.
08:05Ce qui transparaît, c'est une volonté toujours
08:07de convaincre les électeurs, y compris du RN.
08:10Mais ce qui transparaît aussi dans ce livre,
08:12comme dans son interview au point,
08:13c'est pas d'accord d'appareil.
08:14Et surtout, à ses yeux, ce qui est assez marquant,
08:17c'est qu'il voit vraiment deux lignes au sein du RN.
08:20Il dit, en gros, Marine Le Pen,
08:21c'est quasiment la France insoumise,
08:23on n'a rien à voir avec eux.
08:24En revanche, Jordan Bardella,
08:26qu'il évoque effectivement dans une interview au point,
08:29il dit quelque chose d'extrêmement intéressant,
08:31je vais vous retrouver la page si je la retrouve,
08:32quand j'ai rencontré Jordan Bardella,
08:34il m'a fait un peu penser au RPR au temps de Jacques Chirac.
08:39Son discours n'est pas très différent d'une autre à l'époque.
08:42Donc, film à l'avant.
08:43Il a doubé ?
08:44En Jordan Bardella, il voit un homme politique,
08:47un jeune RPR des années 1980.
08:50Et on voit que ce qui transparaît aussi,
08:52c'est les marques de soutien que Marine Le Pen
08:53et Jordan Bardella ont eu pour Nicolas Sarkozy
08:56au cours de sa détention
08:57et au moment de sa condamnation.
08:59et en creux, le peu de soutien qu'il a eu de la part de sa propre famille politique.
09:03Il y a un autre point qui complexe ce que dit Guillaume,
09:05c'est qu'il y a un personnage,
09:08on en a parlé avec Laurence hors plateau,
09:10il y a un personnage qui est encensé,
09:13qui est adulé dans le livre,
09:14qui a le droit à trois pages.
09:16Est-ce que vous savez qui ?
09:17Sébastien Chenu.
09:19L'ancien de l'UMP.
09:21Les autres portraits, c'est en cinq lignes,
09:23c'est en une page maximum, c'est bien, c'est mal que ça.
09:26Sébastien Chenu, c'est trois pages.
09:28Il l'a écrit tous les jours en détention.
09:30On sait que chez Nicolas Sarkozy,
09:31l'intime et le politique ont toujours été liés.
09:34Mais là, c'est extrêmement spectaculaire.
09:36Et puis c'est quelqu'un qui était à l'UMP
09:37et qui est parti au Rassemblement National.
09:41Puisque la réalité, c'est que par exemple,
09:43Sébastien Chenu n'a pas réussi à percer à l'UMP
09:47parce qu'on a coupé la tête de tous les jeunes.
09:50Je vous le dis, c'est une aparté, mais c'est la vérité.
09:52On a décidé qu'on allait garder que les anciens.
09:54Dès que vous montiez un peu,
09:56on ne vous donnait aucune responsabilité.
09:57Donc, il est parti au Rassemblement National.
09:59Donc, il y a tout ça aussi.
10:00Et ça, Nicolas Sarkozy le sait.
10:02Il a bien vu que sa famille politique ne s'est pas voulu.
10:03D'accord, mais ça y est, ça veut dire que Nicolas Sarkozy
10:05a déjà choisi son champion pour 2027.
10:08Ça fait un moment qu'il ne soutient plus les gens de son camp.
10:11Il n'a pas soutenu Valérie Pécresse.
10:12Il ne soutiendra pas Bruno Retailleau
10:14ou Laurent Vauquiez soutiendra Jordan Bardella ?
10:16Je ne pense pas.
10:17Il n'ira pas aussi loin.
10:18Je ne veux pas parler à sa place.
10:19Nicolas Sarkozy a une immense expérience.
10:22Et il sait très bien que...
10:23Enfin, j'imagine que Jordan Bardella n'a pas les mains libres.
10:27De toute façon, Jordan Bardella, c'est le Rassemblement National.
10:30Le Rassemblement National, c'est un parti
10:32avec un socle électoral populaire.
10:35Donc, même si du jour au lendemain,
10:36il décidait d'être à droite de manière économique
10:39avec une politique libérale,
10:41il ne pourrait pas la faire.
10:42Sinon, ils perdraient leurs électeurs.
10:44Il y a quand même un fond...
10:45Donc, ça veut dire que vous,
10:45vous ne serez jamais populaire, si je comprends bien.
10:47Non, mais je ne veux pas parler de moi.
10:50Non, mais les LR, je veux dire.
10:51Les LR ou la droite actuelle.
10:53Il fait un constat clair.
10:54Il n'y a pas besoin d'être un champion de la politique.
10:56Aujourd'hui, si LR part tout seul à la présidentielle,
10:59il n'y aura pas de second tour.
11:01Lui, il considère qu'il a gagné en 2007
11:02parce qu'il parlait à tout le monde.
11:03Il prend souvent l'exemple de dire
11:04j'ai rassemblé de Borloo à Villiers.
11:08Dans mon comité de soutien,
11:09il y avait de Jean-Louis Borloo à Philippe...
11:11De Kouchner à Philippe de Villiers.
11:12De Kouchner à Philippe de Villiers.
11:13Il avait siphonné les voix du FN.
11:15De Besson à Philippe de Villiers.
11:17Mais certains disent qu'il a rassemblé,
11:18d'autres disent qu'il a siphonné.
11:20Mais en disant que la droite,
11:21si elle veut gagner, doit se rassembler.
11:23D'où son terme, son anathème.
11:25Mais pour se lier à l'actualité,
11:27hier, après le vote du budget,
11:29il paraît qu'en coulisses, au Palais Bourbon,
11:32il y a quand même eu des discussions,
11:33des mains tendues, des tractations
11:35entre Jean du RN et LR,
11:36en train de dire que la comédie a assez duré.
11:38Maintenant, c'est peut-être le moment
11:39de nous rejoindre dans la foulée
11:40de ce qu'a laissé flûter Nicolas Sarkozy.
11:42Vous confirmez, Marie Chantret ?
11:44Il y a ce message en fin de journée
11:45de Jordan Bardella qui dit quoi ?
11:47Je tends la main aux électeurs de droite.
11:49Il ne dit pas à la droite,
11:51aux électeurs de droite.
11:52Et Jean-Philippe Tanguy aussi.
11:53Exactement.
11:54Dénonçant les magouilles des Républicains
11:57avec le peuple central.
11:58Parce que les électeurs sont plus favorables
12:00à cette union des droites
12:01que leurs dirigeants politiques.
12:03Sans nul doute, en tout cas,
12:04plus meilleur.
12:05Qu'est-ce qui se fait absorber ?
12:06Ce ne serait pas une union.
12:08Vu le poids politique aujourd'hui
12:09du Rassemblement national à plus de 30%
12:11et le poids politique des Républicains
12:13à moins de 10%,
12:14soyons clairs,
12:15ce n'est pas un mariage d'équilibre.
12:16Donc, de toute façon,
12:17au-delà de la ligne économique
12:19qui n'est pas la même...
12:20C'est pour tant que Eric Ciotti a fait.
12:20Oui, mais il est parti avec un député.
12:22Donc, je veux dire...
12:23Il n'a pas un groupe aujourd'hui.
12:24Oui, mais ça sert à quoi, en fait, au final ?
12:26Ça ne fait pas avancer le débat politique.
12:29De toute façon, le RN n'a pas besoin de LR.
12:32Ben, si, parce que...
12:33Si, il a besoin de LR pour retenir la majorité absolue.
12:35Au deuxième tour.
12:36Mais on est dans la situation inverse de 1981,
12:38où c'est les socialistes qui dominaient les communistes.
12:40Là, aujourd'hui, c'est le RN qui domine la droite.
12:43Ça, c'est absolument fondamental.
12:44Mais il faut lire,
12:46ça me semble même presque plus important que le livre,
12:49qui est plutôt un très bon livre.
12:52Vous avez trouvé ça bon, le livre ?
12:53Oui, plutôt, l'interview de François Vigisbert avec Sarkozy.
12:58Ce qu'il tient, Sarkozy, dans toute la fin de l'interview,
13:02un discours totalement trumpiste sur l'État de la France et sur l'État de l'Europe.
13:05C'est la décadence.
13:06C'est la décadence, c'est ça.
13:08Ça me semble plus important que la politique.
13:09Mais regardez le sondage,
13:12la question qui est posée pour la prochaine élection présidentielle,
13:15êtes-vous favorable à une union des droites
13:16avec un candidat unique à la présidentielle ?
13:18C'est quand même, alors c'est assez serré,
13:20mais c'est quand même 52% de données.
13:22C'est le périmètre aussi.
13:22Qu'est-ce que vous mettez dans le périmètre ?
13:24Parce que, pardon de vous dire que Marine Le Pen,
13:27et tout le monde va dire que j'ai raison sur ce plateau,
13:29dit elle-même qu'elle n'est pas de droite.
13:32Donc quand on pose la question d'une union des droites,
13:34je ne comprends même pas moi-même ce que vous disiez,
13:37quel est le périmètre.
13:38Marine Le Pen dit qu'elle n'est pas de droite.
13:40Et elle ne peut pas l'être,
13:41puisque, comme je vous le disais,
13:42elle a un électorat populaire qui est son socle électoral.
13:45Donc quand on dit aux Français une union des droites,
13:48mais de qui à qui ?
13:49Qui ?
13:50Où elle commence ?
13:50De Sarah Tnafou à Édouard Philippe ?
13:53Sur la partie économique, en tout cas elle est de droite.
13:55Et par ailleurs, juste quand les premières bonnes feuilles sont sorties,
13:58notamment ce week-end,
13:59avec les mots qu'a évoquait Guillaume,
14:01l'esprit de rassemblement évoque Nicolas Farkozy,
14:04le plus large possible, sans exclusives, sans anathèmes.
14:07Son entourage est tout de suite monté au créneau
14:09en disant qu'en aucune mesure,
14:11Nicolas Sarkozy n'appelle justement à cette fameuse union des droites.
14:16Donc c'est vrai qu'il y a une forme d'ambiquité cultivée,
14:19mais il l'appelle au rassemblement,
14:21considérant que sa famille ne peut pas gagner tout seul.
14:23On va retourner dans le 16e arrondissement,
14:25près de cette librairie.
14:26La Martine retrouve et Jérémy Brossard pour BFM TV,
14:29parce que la séance de dédicaces commençant en début d'après-midi continue,
14:33et vous êtes avec ses partisans, Nicolas Sarkozy,
14:36venus avec leur livre.
14:37Oui, et Alain, la patience paye.
14:42On a retrouvé avec Margot Sèvres, Sébastien et Nicolas,
14:44ils étaient tout à l'heure dans la file pour se faire dédicacer le livre.
14:47Ça y est, c'est fait, montrez-nous la dédicace.
14:50Voilà, donc là, Nicolas pour Nicolas et pour Sébastien.
14:54Alors un petit mot, racontez-nous comment ça s'est passé,
14:57est-ce que vous êtes satisfait ?
14:58Je suis vraiment très heureux de pouvoir avoir revu Nicolas Sarkozy.
15:03Vous avez pu échanger avec lui, vous lui avez parlé ?
15:05Alors vraiment très très court,
15:07parce que ça va tellement vite qu'on a à peine le temps de lui dire deux mots,
15:11mais je lui ai quand même dit merci,
15:13vraiment d'avoir servi la nation et d'avoir été un grand président.
15:17Vous me disiez tout à l'heure que vous n'avez pas lu Les Bonnes Feuilles
15:19pour garder un petit peu le suspense entier avec le livre.
15:21Oui, c'est ça, exactement.
15:22J'attends de pouvoir, une fois que je l'aurai offert à la bonne personne aussi,
15:26de pouvoir le lire et pouvoir déguster ça avec grand plaisir.
15:30Oui, parce que beaucoup de gens ici ont acheté le livre,
15:32pour idées cadeaux évidemment pour Noël.
15:35Nicolas, vous allez le lire dès ce soir ?
15:37Comment ça va se passer ?
15:38Essayer de lire dès ce soir, oui.
15:40Et voir comment ça se passe un peu,
15:43et puis ce qu'il a à raconter.
15:45Eh bien bonne lecture, bonne lecture à vous deux.
15:47Et vous voyez sans doute sur les images de Margot Sèv
15:49que la file se poursuit derrière.
15:52Il y a encore beaucoup, beaucoup de monde,
15:53plusieurs centaines de personnes.
15:55Rue de la Pompe rassemblées
15:57et qui attendent toujours pour faire dédicacer
15:58le livre de Nicolas Sarkozy.
16:00Merci Jérémy Brossard.
16:01On parlait du regard sombre que porte Nicolas Sarkozy
16:04sur la situation française.
16:05Effectivement, dans Le Point, il dit
16:06la situation est grave,
16:08car depuis près de 70 ans,
16:09les conditions d'une explosion
16:10ont rarement été à ce point réunies dans notre pays.
16:13Et si on observe l'histoire,
16:14on peut se dire que nous sommes à la veille
16:16de ce qu'on appellera un changement de régime.
16:18Et ça se fera d'ailleurs dans la violence.
16:20C'est ce qu'il craint,
16:20puisqu'il dit qu'en France, malheureusement,
16:22les changements de régime ne sont jamais faits sans violence.
16:26Il explique que, oui, c'est ça,
16:27que ça s'est toujours fait dans la violence,
16:28changement de régime implique la violence.
16:30Mais plus loin dans l'interview,
16:31il dit la France est en danger,
16:33il ne peut pas en être autrement
16:34quand on piétine son identité,
16:36renie ses racines judéo-chrétiennes.
16:38C'est effectivement le discours.
16:40Il prend à son compte, et c'est intéressant,
16:42il prend à son compte le discours
16:43d'une partie de la droite,
16:45la droite identitaire,
16:47ce que n'était pas du tout
16:48jusqu'à présent Nicolas Sarkozy.
16:49Moi, je trouve ce texte très intéressant
16:51parce que je le trouve assez nouveau dans sa bouche.
16:53C'est zémorisé ?
16:54Je ne dirais pas ça,
16:55je dirais que c'est un discours
16:57beaucoup plus identitaire
16:58que celui qu'il a eu les années précédentes.
17:01Pourtant, il avait créé
17:02le ministère de l'identité nationale,
17:03souvenez-vous aussi.
17:04Comme beaucoup de gens à droite.
17:04Ça avait créé beaucoup de crises à l'économie.
17:06Moi, par exemple,
17:07cette année particulièrement,
17:09je suis choquée.
17:10Vous savez, moi, je suis agnostique,
17:11donc je ne vais pas prôner une religion ou l'autre.
17:15Mais je n'en peux plus d'entendre
17:17ces gens qui ne veulent plus dire Noël,
17:20qui se battent contre les crèches,
17:22qui se battent contre les Pères Noël, etc.
17:24Vous voyez, même à moi,
17:26ça m'est arrivé de me dire
17:27que ces racines judéo-chrétiennes,
17:30pour moi, c'est culturel, culturel,
17:32et j'en ai marre d'être agressée là-dessus.
17:36C'est ce qui fragilise notre société aujourd'hui,
17:37alors qu'il crie sa société.
17:38Ça, plus, et ça, Nicolas Sarkozy le dit aussi dans son avis,
17:41l'égalitarisme.
17:43C'est-à-dire, on veut couper toutes les têtes qui dépassent.
17:45On ne veut plus de patrons,
17:46on ne veut plus de gens qui réussissent,
17:47on ne veut plus de riches,
17:48et on ne veut plus ce qui constitue,
17:50je le dis bien pour moi, c'est culturel.
17:52Ce n'est pas religieux.
17:53La culture de la France.
17:54Eh bien, quand vous ajoutez tout ça,
17:56je me faisais cette réflexion ce matin,
17:58après avoir lu son interview,
17:59je me disais, je ressens ça aussi.
18:02Et pourtant, je suis d'une droite ultra modérée.
18:04Vous voyez ?
18:05Donc, on en est arrivé là.
18:06On est tellement agressé, si vous voulez,
18:08par des gens qui veulent déconstruire
18:09ce qu'est notre société dans des choses simples
18:11et que nous aimons dans nos traditions,
18:14qu'effectivement, même des gens de droite modérés
18:16en sont à vouloir défendre
18:18les racines culturelles de notre pays.
18:21Mais ce n'est pas du tout le Sarkozy
18:22qui a triomphé en 2007.
18:24Alors, on peut dire qu'il y a eu des changements.
18:26Un peu plus celui de 2012.
18:28Il y avait un début d'évolution sur la campagne de 2012.
18:30Le Sarkozy de 2007,
18:31qui fait une campagne extraordinaire,
18:33qu'on ait voté pour lui ou qu'on n'ait pas voté pour lui,
18:35le Sarkozy de 2007,
18:36c'est un jour l'annonce d'une mesure de droite,
18:38le lendemain une mesure de gauche,
18:40le surlendemain une mesure de droite, etc.
18:41C'était un Sarkozy d'un spex beaucoup plus large.
18:44Ça rejoint le refrain qui arrive des États-Unis en ce moment,
18:47qui dit que l'Europe est en phase de dissolution,
18:50que chaque pays est perdu,
18:51que l'immigration est en train de mettre à bas les pays.
18:54Il y a une volonté de Nicolas Sarkozy.
18:56C'est la tropisation de l'esprit de Nicolas Sarkozy.
18:58Si je veux dire, cache les choses,
19:00ce que dit pas mal Nicolas Sarkozy,
19:01y compris en privé,
19:02c'est qu'il juge qu'en politique,
19:04il faut être audacieux pour réussir.
19:05C'est-à-dire expliquer,
19:07qu'on prend des mesures
19:08qui ne sont peut-être pas populaires,
19:10qui vont peut-être faire polémiques,
19:12faire scandales,
19:13mais qu'il faut ensuite convaincre les gens.
19:14Et qu'à ses yeux,
19:15quels que soient les responsables politiques,
19:16de droite comme de gauche,
19:17aujourd'hui,
19:18ces responsables politiques recherchent le consensus.
19:21Et à ses yeux,
19:21ce n'est pas comme ça qu'on réussit en politique.
19:23Ce n'est pas en cherchant le consensus,
19:24c'est en étant audacieux
19:25et en étant en avant sur les autres.
19:26En avant sur la rupture.
19:27Alors, il y a quand même quelque chose aussi,
19:29moi, qui m'a étonné.
19:30C'est ce qu'il dit dans cette interview.
19:33Quand le moment viendra,
19:34chacun d'entre nous devra apporter sa pierre
19:36à la reconstruction.
19:37Donc, quand le régime sera tombé dans la violence,
19:39si je suis son scénario apocalyptique,
19:41pour ma part,
19:43ça sera en inventant un rôle
19:44que je n'ai pas eu jusqu'à présent.
19:46Ça, c'est assez curieux, ça.
19:48Oui, j'ai réfléchi.
19:50Vous n'avez pas trouvé ?
19:51Quel rôle pourrait-il jouer, Maurice ?
19:53Alors, ce n'est pas le rôle
19:54de l'ancière président.
19:55Puisqu'il le rejoue déjà.
19:56Je ne vois pas d'autre rôle
19:57que l'espèce de grand sage
19:59réfléchissant sur la politique.
20:01Et qui met des bons et des mauvais points.
20:03Ce qu'il fait dans son livre.
20:04Le livre est plein de bons et de mauvais points.
20:06C'est ça qui est intéressant.
20:07Quand on entend les gens dire,
20:09là, tout à l'heure,
20:09Nicolas revient,
20:11là-dessus,
20:12il ne fait pas planer de doute
20:14d'un retour sur la scène politique.
20:15Donc, ça veut dire qu'il va s'exprimer,
20:18notamment dans le cadre
20:18de cette campagne présidentielle,
20:21en quelque sorte ?
20:22En tout cas, il l'a dit.
20:22Et il s'est engagé,
20:23notamment auprès de Marine Le Pen.
20:25de s'engager sur la question
20:26du front républicain.
20:28Pardonnez-moi.
20:29Il a dit à un moment donné,
20:30je m'exprimerai,
20:31je prendrai des positions publiques
20:33sur le sujet.
20:33Mais sur un retour en politique,
20:34il dit au point,
20:35là aussi,
20:36une formule très marrante.
20:37Ça n'aurait aucun sens.
20:38Le retour à la source
20:39ne fonctionne que pour les saumons,
20:41dit-il.
20:41Et comme chacun sait,
20:42ça se termine toujours mal.
20:43Il l'a essayé d'ailleurs.
20:44Donc très peu pour lui.
20:45Il est bien placé pour le savoir.
20:46Exactement.
20:47Il va encore embêter la droite
20:49avec ses interventions.
20:51Il va dire ce qu'il pense.
20:52Oui.
20:53En général, ça vous gêne.
20:54Non, mais pas du tout.
20:55Pas moi.
20:55Pas vous,
20:56mais la famille de la droite.
20:57Mais ce que je veux dire par là,
20:58moi je dis tant mieux.
20:59Parce qu'en fait,
21:00il faut que les gens se réveillent.
21:01À droite, il faut se réveiller.
21:03Je veux dire,
21:03si on continue à ronronner...
21:05Vous dormez à droite ?
21:06Il n'y a plus de chef.
21:07Il n'y a pas de chef à droite.
21:08Bruno Retailleau, il endort ?
21:10Je ne veux pas critiquer
21:11les uns les autres
21:12de manière personnelle,
21:13mais je n'ai pas le sentiment
21:14qu'il y ait un élan extraordinaire
21:16et qu'il y ait un grand chef
21:19qui rassemble tout le monde.
21:20Surtout, on n'a rien compris
21:21de ce qui s'est passé à l'Assemblée.
21:22Et qu'il soit un immense espoir
21:23aujourd'hui pour la droite.
21:24Madame, ça y est,
21:25ce qui se passe à l'Assemblée
21:26où il y a 18 députés LR
21:27qui votent un budget
21:28qualifié de socialiste
21:30par Bruno Retailleau.
21:30Ce budget est un cauchemar.
21:32Je ne sais même pas comment...
21:33On n'en peut plus.
21:34Je crois que ça tue
21:35le moral des Français aussi.
21:36Mais Bruno Retailleau
21:37n'est pas entendu alors.
21:38Parce qu'il avait dit
21:39qu'on n'a pas compris
21:40la ligne Vauquiez-Retailleau.
21:41De toute façon,
21:42si vous voulez,
21:43la droite a besoin...
21:44Vous avez compris quelque chose ?
21:46La droite a besoin d'un chef.
21:48Nous, on est comme ça à droite.
21:49Nous, on veut un chef,
21:50tous unis, etc.
21:51Il n'y en a pas.
21:52En ce moment,
21:53je vous dis,
21:54je ne veux pas tirer
21:55sur les uns et les autres.
21:56Si vous dites
21:56qu'on a besoin d'un chef,
21:57ça veut dire...
21:57Est-ce que ça veut dire
21:58que le patron de la droite,
21:59ça reste Nicolas Sarkozy ?
22:01Aujourd'hui,
22:02celui qui est inspirant,
22:04c'est Nicolas Sarkozy.
22:05Néanmoins,
22:06il ne reviendra pas
22:08politiquement.
22:09Donc, il faut bien
22:10qu'à droite,
22:11on se réveille
22:12et que les gens se réveillent
22:13et comprennent
22:14que là, maintenant,
22:15si on ne veut pas justement
22:16que le RN soit élu,
22:18il faut reprendre
22:20les choses en main,
22:20être audacieux,
22:21avancer,
22:22dire des choses,
22:23dire des choses.
22:24Nicolas Sarkozy en dit
22:25ne pas avoir peur
22:27d'avancer
22:27ou d'être critiqué,
22:28d'être...
22:29Il faut y aller.
22:30D'être suivant.
22:30C'est mal barré.
22:31Il faut pliver,
22:31bien sûr.
22:32Il faut y aller.
22:33Il faut parler.
22:34C'est mal barré,
22:35dit Maurice.
22:36Mais non !
22:36Comprendre ce que dit Wauquiez,
22:40c'est l'envers
22:40de ce que dit Rotaillot
22:41et comprendre ce que dit Rotaillot,
22:42c'est l'envers de Wauquiez.
22:43Les Français ont parfaitement compris,
22:45ils sont très politiques.
22:46C'est électeur de droite,
22:46qui n'ont aucune envie d'y voir clair.
22:48Merci à tous.
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