- il y a 2 jours
Une éducation du 3e genre ? C'est ce que propose Sonia Vincent et Lou Leforestier-Milburn avec "Le pouvoir des 3 seaux". Une méthode d'éducation ni trop positive ni trop stricte, mais souhaitée résolument équilibrée ! A travers des explications et conseils, Sonia et Lou @les_3_seaux proposent 25 plans d'action pour gérer les comportements difficiles (pour nous aider à survivre oui !) des 0-10 ans tout en développant notre relation parent-enfant.
Une réflexion basée sur une idée simple mais révolutionnaire : les comportements difficiles sont souvent des tentatives maladroites des enfants pour de combler un besoin (affectif, pouvoir, attention). Et il est possible d’y remédier en remplissant le ou les seaux correspondant. Comment savoir de quoi votre enfant a besoin ? Via un questionnaire disponible dans le livre (spoiler alert : ça peut tout à fait être différent pour chaque entre d'une fratrie !).
"Le Pouvoir des 3 seaux", Sonia Vincent et Lou Leforestier-Milburn; éditions Vuibert"
00:00 - Introduction
00:50 - L'éducation positive, une utopie ?
04:38 - Que veulent dire les comportements difficiles de nos enfants ?
06:54 - Quels sont ces fameux ""3 seaux"" ?
10:41 - Eduquer sans s'épuiser, c'est possible ?
15:40 - Trouver ce qui marche pour chaque enfant
Une réflexion basée sur une idée simple mais révolutionnaire : les comportements difficiles sont souvent des tentatives maladroites des enfants pour de combler un besoin (affectif, pouvoir, attention). Et il est possible d’y remédier en remplissant le ou les seaux correspondant. Comment savoir de quoi votre enfant a besoin ? Via un questionnaire disponible dans le livre (spoiler alert : ça peut tout à fait être différent pour chaque entre d'une fratrie !).
"Le Pouvoir des 3 seaux", Sonia Vincent et Lou Leforestier-Milburn; éditions Vuibert"
00:00 - Introduction
00:50 - L'éducation positive, une utopie ?
04:38 - Que veulent dire les comportements difficiles de nos enfants ?
06:54 - Quels sont ces fameux ""3 seaux"" ?
10:41 - Eduquer sans s'épuiser, c'est possible ?
15:40 - Trouver ce qui marche pour chaque enfant
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00:00Bonjour à tous, aujourd'hui nous recevons Sonia pour la sortie de son livre
00:04« Le pouvoir des trois sceaux » que tu as co-écrit avec Lou Leforestier Milberne.
00:09Le pouvoir des trois sceaux, c'est une méthode pour poser un cadre éducatif respectueux
00:14des besoins de l'enfant et du parent.
00:17Tu es enseignante, mais pas que, autrice du coup maintenant aussi.
00:21Dans ce livre, tu nous proposes une méthode avec des plans d'action assez concrets
00:28face aux situations du quotidien, avec une vision de l'éducation qui est quand même réaliste,
00:34je dirais accessible, ni trop positive, ni trop stricte, un peu entre les deux.
00:40On va revenir sur ce que sont les trois sceaux, mais déjà Sonia, si on se parle de l'éducation positive,
00:48il y a quand même une petite grogne des parents qui est montée avec ce phénomène qu'on a appelé « ghetto-sori »,
00:55avec des parents qui faisaient exprès de forcer le trait sur les petits défauts de la parentalité.
01:01C'est vrai que des grands conseils qu'on a pu en avoir, des fois on avait l'impression que c'était déconnecté de la réalité
01:07et que c'était un peu une utopie.
01:10L'utopie, ce n'est pas vraiment l'éducation positive, mais plutôt la manière dont on nous la présentait,
01:16de façon soit caricaturée, avec cette train de « ghetto-sori »,
01:21mais souvent, même quand ce n'est pas caricaturé, on nous la présentait un peu de manière incomplète,
01:26en nous faisant un peu croire qu'il suffirait de nommer les émotions de ses enfants,
01:30les valider, se mettre à sa hauteur, être dans une relation un peu de respect,
01:36et que ça suffirait à faire disparaître tous les comportements difficiles à gérer pour le parent.
01:41– Bien sûr, la réalité, ce n'est pas ça ! – C'est que non, pas du tout !
01:45– Non, ce n'est pas du tout ça.
01:47Ça ne se passe pas magiquement.
01:49Et ça, on va dire que c'est même une éducation laxiste, en fait, finalement.
01:54Je ne suis même pas sûre qu'on puisse parler d'éducation,
01:56parce que c'est presque un transfert de la responsabilité du parent,
02:00qui est de mettre quand même un cadre et des limites à l'enfant.
02:04Donc on dit, finalement, pour schématiser,
02:07« Moi, le parent, je vais être dans le respect de tes émotions,
02:12je vais être à l'écoute, je vais me mettre à ta hauteur. »
02:14Et toi, en échange, du coup, tu vas bien te comporter,
02:17tout va bien se passer, tu vas te mettre tes propres limites.
02:20Voilà.
02:20L'éducation positive, en réalité, ce n'est pas une utopie,
02:23parce que ça part d'une discipline très, très méthodique et très réaliste,
02:28qui est la discipline positive,
02:29qui a été inventée au début des années 80 par Jen Nelson, aux États-Unis.
02:34Donc, et ça, c'est une méthode de parentalité
02:39qui est complètement concrète, très réaliste,
02:43ancrée dans le quotidien des parents.
02:44Et au centre de la discipline positive, au cœur,
02:47on va retrouver cette notion, justement, de cadre, de limites.
02:50Et Jen Nelson le définit comme ça.
02:52Elle dit que la discipline positive,
02:54c'est comment mettre un cadre à son enfant
02:58en étant ferme et bienveillant.
03:00Oui, ce n'est pas du tout ce qui a été diffusé, du moins, en France.
03:05En fait, on l'a diffusé de manière incomplète.
03:08La partie émotion, oui, bienveillante, oui, mais ferme, moins.
03:12Parce qu'on a eu surtout cette impression,
03:15cette injonction, ça a mis une pression aux parents,
03:18l'éducation positive.
03:19C'est peut-être aussi pour ça qu'ils s'en sont moqués énormément,
03:22parce qu'il y a eu ce truc de, tu fais une tempête émotionnelle,
03:26on va prendre soin de toi, etc.
03:29Et c'est vrai que, d'une, ça paraissait déconnecté
03:33du quotidien des parents.
03:35Et en plus, ça ne semblait pas aller non plus pour le mieux
03:38dans le comportement des enfants.
03:41Oui, voilà.
03:41Et c'est pour ça, d'ailleurs, que beaucoup de parents
03:43qui voulaient avoir cette démarche-là dans leur parentalité
03:49sont revenus à une éducation un peu plus traditionnelle.
03:52Parce qu'en fait, au final, ce qui se passe,
03:53c'est qu'on se voit que quand on ne met pas de limites,
03:56quand on ne met pas de cadre à son enfant,
03:57ça part un peu en vrille.
03:59Et ce n'est pas du tout bon pour l'enfant,
04:02c'est même pire, je dirais,
04:03qu'il vaut mieux avoir une éducation traditionnelle
04:06qu'une éducation laxiste, en fait,
04:08finalement, par rapport à ça.
04:10Donc, c'est pour ça que, finalement,
04:14que ça a été caricaturé et déformé.
04:17Et c'est encore beaucoup déformé.
04:18Mais ce n'est pas la réalité.
04:19Voilà, l'éducation positive, la discipline positive,
04:22il y a vraiment ces 50% du respect,
04:25de l'écoute, de la bienveillance,
04:27et 50% du cadre et des limites.
04:29Et c'est justement comment est-ce qu'on va poser ce cadre
04:31en étant respectueux.
04:32Donc, il ne s'agit pas du tout d'effacer le cadre.
04:36Bien au contraire.
04:37Vous nous dites dans le livre,
04:38les comportements difficiles
04:40sont souvent des tentatives maladroites des enfants
04:43pour combler un besoin.
04:44Donc, c'est important d'y remédier,
04:48à ces besoins-là.
04:50Et c'est là où tu nous parles des trois seaux.
04:52Donc, en remplissant l'un des trois seaux
04:53de nos enfants affectifs,
04:56attention, pouvoir,
04:58on arriverait à combler ces besoins
05:00et du coup, à naviguer dans ces comportements
05:03qui peuvent être difficiles et les amoindrir.
05:06Est-ce que, du coup, tu peux nous parler
05:07de ces fameux trois seaux ?
05:09Bien sûr.
05:10Alors, du coup, les trois seaux,
05:11ils représentent 100% des besoins secondaires.
05:15Donc, l'idée, réellement,
05:17ça a été de rendre cette partie,
05:19justement, de la parentalité
05:20qui n'est pas instinctive,
05:22instinctive,
05:23donc tout ce qui est les besoins primaires.
05:26En fait, pour revenir un petit peu au début,
05:27pour être plus clair,
05:28nous, avec Lou,
05:30on est convaincus,
05:32de par notre domaine professionnel,
05:35notre expérience sur le terrain,
05:36notre rapport avec les parents,
05:38nos diplômes, etc.,
05:39on est vraiment persuadé
05:40que la grande majorité
05:42des comportements difficiles de l'enfant
05:44viennent de ses besoins,
05:45que ce soit des besoins primaires
05:47ou des besoins secondaires.
05:49Donc, c'est soit l'enfant
05:49qui va réagir à un inconfort
05:50au niveau de ses besoins,
05:52je prends un exemple des besoins primaires
05:53parce que c'est toujours plus tangible
05:54pour les parents,
05:56mais par exemple,
05:56quand son enfant est fatigué,
05:58quand un enfant est fatigué,
05:59il a quand même un peu du mal,
06:01il n'a pas encore la maturité
06:02de se dire,
06:02je ressens de la fatigue,
06:04donc il faut que j'aille me coucher.
06:05En général, il va plutôt crier,
06:06s'opposer, etc.
06:07Et donc, on va avoir
06:08des comportements difficiles
06:10qui sont liés à ce besoin primaire-là.
06:13Eh bien, il se passe la même chose
06:14pour les besoins secondaires.
06:16Et de même,
06:18parfois, un enfant va chercher
06:19à répondre seul à son besoin,
06:21qu'il soit primaire ou secondaire.
06:23Donc, si un enfant a faim, par exemple,
06:25et qu'on le laisse se nourrir tout seul,
06:27il ne va pas aller se faire cuire
06:28une petite côte de bœuf
06:29avec des haricots verts.
06:30Je pense qu'il faut oublier les légumes.
06:33Voilà, il va aller chercher
06:34le paquet de biscuits.
06:34Et il fait pareil avec ses besoins secondaires.
06:37Ça veut dire que si un enfant
06:37a un besoin d'attention,
06:39a le besoin d'être vu à ce moment-là,
06:41eh bien, il va, pareil,
06:43il ne va pas nous réciter
06:44« Demain, des l'aube de Victor Hugo »
06:46pour qu'on le regarde.
06:47Il va glager les portes,
06:48nous interrompre,
06:49sauter sur les tables,
06:50faire exprès de faire des bêtises, etc.
06:52Donc, l'idée, c'est nous,
06:54on s'est dit, bon,
06:55les besoins primaires,
06:56les parents savent déjà faire, en fait.
06:57C'est la partie instinctive
06:58de la parentalité.
07:00Comment est-ce qu'on fait
07:00pour les besoins secondaires ?
07:01C'est un peu plus compliqué.
07:03Comment est-ce qu'on fait
07:04pour rendre ça instinctif,
07:05vraiment aussi tangible ?
07:07Et c'est là que l'idée
07:08des trois sauts nous est venue,
07:09en fait, cette représentation
07:10des trois sauts.
07:12Voilà, dans le saut du pouvoir,
07:14on va retrouver, par exemple,
07:15le besoin d'avoir de l'influence,
07:16un petit peu de contrôle
07:17sur son quotidien,
07:18son environnement,
07:19des choses, voilà.
07:21C'est les petits chefs.
07:22Voilà, exactement.
07:23Et on va avoir,
07:24dans le saut affectif,
07:26on va avoir le besoin
07:28de se sentir aimé,
07:29inconditionnellement, attention,
07:31pas simplement aimé,
07:32mais aussi apprécier, voilà.
07:35Bon, le saut affectif,
07:35c'est pareil,
07:36c'est assez instinctif
07:36pour les parents.
07:37Et le saut de l'attention,
07:38c'est le besoin d'être vu,
07:39entendu, écouté, etc.
07:41Et donc, voilà,
07:42les trois sauts,
07:43c'est 100% des besoins
07:44secondaires de l'enfant.
07:45Ce que j'aime bien
07:46dans votre livre,
07:47c'est que c'est un peu
07:48comme les langages de l'amour,
07:49en fait.
07:49C'est-à-dire qu'on comprend vite
07:51qu'en fonction de...
07:52Il n'y a pas une méthode universelle
07:55qui fonctionnerait
07:57pour tous les enfants.
07:58C'est-à-dire que chacun
07:59a besoin de nourrir
08:01des besoins différents
08:02et que, du coup,
08:03il y a plusieurs réponses
08:04en fonction de ça.
08:06Ce que j'aime beaucoup,
08:07c'est que, du coup,
08:07il y a un questionnaire
08:08dans le livre
08:09qui aide à déterminer
08:11quel est le saut principal
08:12et secondaire
08:13de notre enfant.
08:15Et ça va nous guider,
08:16en fait,
08:17sur la réponse
08:18à apporter.
08:20En fait,
08:20si je prends très concrètement
08:21dans ton livre,
08:22j'en prends un au pif,
08:24mais, par exemple,
08:24les fiches du saut du pouvoir.
08:27Mon enfant me cherche
08:28ou me provoque souvent.
08:30Donc, voilà,
08:30à chaque fois,
08:31vous avez le diagnostic,
08:33l'objectif,
08:34le plan d'action.
08:36C'est hyper concret
08:37et ça,
08:38c'est hyper appréciable
08:39qu'on puisse directement
08:40se dire,
08:41OK,
08:42action, réaction,
08:42j'ai mon petit plan,
08:44quoi.
08:44C'était volontaire
08:45d'être très...
08:47Oui,
08:47alors ça,
08:48c'était vraiment
08:49la condition
08:50qu'on a eue avec Lou
08:51au moment où...
08:52Parce qu'on était déjà
08:53dans la parentalité
08:54avant de créer
08:57notre méthode.
08:58Mais on s'est dit,
08:59voilà,
08:59si on crée une méthode
09:00de parentalité,
09:00notre méthode de parentalité,
09:02il est hors de question
09:04qu'on rajoute
09:05de la théorie
09:05à la théorie
09:06et de la charge mentale,
09:08finalement,
09:08aux parents.
09:09Donc,
09:10tous les ouvrages,
09:12nous,
09:12on les adore.
09:13On est énormément
09:14reconnaissantes
09:15et respectueuses
09:15de tout le travail
09:16qui a été fait
09:17par tous les spécialistes.
09:18Mais nous,
09:19ce qu'on a voulu faire,
09:20c'est vulgariser,
09:21pas dans le sens simplifié,
09:23mais vraiment vulgariser,
09:24synthétiser les théories
09:26et pour qu'elles puissent
09:29s'intégrer facilement
09:30au quotidien des parents,
09:31un quotidien en général
09:32où on est fatigué,
09:33on a peu de temps.
09:34Exactement.
09:35Donc, voilà.
09:36Et puis,
09:36surtout que ça fonctionne
09:37parce que c'est vrai
09:37que quand on lit
09:38ces livres de théorie,
09:39sur le coup,
09:39on se dit
09:39« Ah ouais,
09:40ça a beaucoup de sens
09:40et tout,
09:41je veux vraiment faire ça
09:42avec mon enfant
09:43à la maison. »
09:44Voilà,
09:45ça a beaucoup de sens
09:46pour nous.
09:47Mais une fois qu'on est
09:48sur le coup,
09:48on se dit
09:48« C'était quelle page
09:50quand il est en train
09:50de tout casser dans la maison ?
09:51Pour que je me remette à ouf ?
09:53Pour que j'accompagne
09:53ses émotions ?
09:54Pour pas que je les accompagne ?
09:55On dirait que ça empire,
09:56etc. »
09:57Donc, voilà.
09:57L'idée,
09:58c'était vraiment
09:58de faire un guide pratique,
10:00d'être dans le pratico-pratique.
10:01C'est vraiment ça.
10:03En fait,
10:03tout ce qu'on veut,
10:09et avoir la parentalité,
10:12être le parent
10:13qu'il rêvait d'être,
10:14d'avoir ce lien
10:14avec leur enfant.
10:16Vous savez,
10:16quand on veut avoir un enfant,
10:20on imagine toujours
10:21qu'on aura
10:21cette belle relation,
10:22ce lien.
10:22On est en recherche
10:23d'un lien fort.
10:24Et puis,
10:25la réalité fait que
10:26ça se complique.
10:27Comment est-ce qu'on peut
10:28nous aider les parents
10:30à avoir ce lien ?
10:31Parce que c'est vraiment possible
10:32sans y passer
10:34des heures de lecture
10:35ou sans s'épuiser.
10:38D'ailleurs,
10:39on est au bon endroit.
10:40C'est possible,
10:40tu penses,
10:40d'éduquer sans s'épuiser ?
10:42Oui,
10:43tout à fait.
10:43Alors,
10:44éduquer sans s'épuiser,
10:46c'est possible
10:46très facilement.
10:48Il suffit de...
10:48L'éducation traditionnelle,
10:50recherche.
10:51Quand je dis traditionnelle,
10:52c'est un peu l'éducation
10:53qu'on a tous reçue.
10:54Même s'il y a beaucoup d'amour,
10:57le but, justement,
10:58c'est d'éduquer sans s'épuiser.
10:59Maintenant,
11:00éduquer respectueusement
11:01sans s'épuiser,
11:02c'est là que c'est plus compliqué.
11:03Mais c'est ce que les parents
11:04recherchent aujourd'hui.
11:05En France,
11:06les parents veulent vraiment
11:07être dans ce respect-là,
11:09parce qu'ils veulent créer
11:09une belle relation
11:10avec leur enfant.
11:11Et puis,
11:11moi aussi,
11:12on voit.
11:14Complètement.
11:15On voit ce qui s'est passé
11:16avec nos parents,
11:16même si on les aime,
11:18on les a beaucoup aimés.
11:19Exactement.
11:20On n'a pas forcément
11:21envie de reproduire les schémas.
11:22On essaye de casser
11:24certains biais d'éducation
11:27qu'on a pu connaître.
11:28Tout à fait, oui.
11:29Et donc,
11:29voilà.
11:30C'est là que ça devient
11:31plus difficile
11:31de le faire sans s'épuiser,
11:33sans lire des tonnes d'ouvrages.
11:34Et donc,
11:36c'est pour ça,
11:37en suivant notre méthode,
11:40ça devrait être possible.
11:41Parce que c'est vrai
11:42qu'avec la fatigue du quotidien,
11:44on a tendance
11:45à ne pas être en capacité
11:47d'écouter les besoins
11:48de nos enfants.
11:49C'est vrai que plus on est crevé,
11:52plus c'est vrai que
11:53je prends une situation au pif.
11:55Allez,
11:57qu'est-ce qu'on va se faire aujourd'hui ?
11:58Mon enfant argumente sans cesse.
12:02Quand t'es complètement crevé,
12:03tu reviens du taf, etc.
12:05T'as ton petit syndicaliste
12:07à la maison
12:07qui fait ses pétitions, etc.
12:10Bon,
12:11c'est compliqué à ce moment-là
12:12de trouver les ressources en nous
12:13pour ne pas crier.
12:16Et donc,
12:17c'est vrai que ce type de livre
12:19nous aide en amont.
12:21Voilà,
12:21les premières fois,
12:22on va peut-être crier
12:23et puis on va se rappeler
12:23que peut-être que si je fais ça
12:25et finalement réussir
12:27à trouver d'autres biais
12:29à cette fatigue.
12:30Oui,
12:31alors du coup,
12:32ce qu'on peut faire
12:33par rapport à ça,
12:34deux choses déjà par rapport à ça,
12:35c'est que la première chose,
12:37c'est qu'on n'est pas toujours
12:37obligé de gérer non plus.
12:39Ça,
12:39c'est aussi quelque chose
12:40qui a pu mettre
12:42une certaine pression aux parents
12:43avec l'éducation positive,
12:45c'est qu'on devrait toujours
12:46être en train de gérer,
12:46on devrait toujours être professionnel
12:48dans la parentalité.
12:49Mais en réalité,
12:50il y a des moments
12:51où il faut se dire
12:52« Moi, tout simplement,
12:53là, je n'ai pas les ressources,
12:54je vois bien que ça bloque
12:55et donc là,
12:56je ne vais pas gérer,
12:57je vais juste survivre
12:58à cette tempête émotionnelle,
12:59à cette crise
13:00et je vais juste faire en sorte
13:02de ne pas vider un saut
13:03pour reprendre le concept
13:04dans notre méthode.
13:06Le mieux que je puisse faire,
13:07c'est que je ne vais pas vider un saut.
13:08J'évite de faire des dégâts
13:08et c'est déjà pas mal.
13:09Je ne vais pas remplir
13:10négativement de sauts
13:10et je ne vais pas en vider.
13:11C'est le mieux que je vais faire
13:13là maintenant
13:13et ce n'est pas grave.
13:15Par contre,
13:16dans un moment de calme
13:19ou autre,
13:19on peut revenir sur la situation
13:21et se demander
13:22le bug,
13:23il était où là ?
13:24Il était plutôt
13:24au niveau du saut du pouvoir,
13:26etc.
13:27Donc,
13:27ce que je vais faire,
13:28c'est que dans les moments de calme,
13:29dans les moments de connexion,
13:30je vais remplir
13:31ce saut en particulier.
13:33Je ne vais pas forcément
13:33attendre d'être dans le feu
13:35de l'action
13:35pour le remplir.
13:36Donc déjà,
13:37on peut faire comme ça.
13:37On peut se retirer
13:38cette pression
13:39de se dire
13:39« Je dois tout gérer
13:40sur le moment. »
13:41Ce n'est pas nécessaire.
13:42C'est ce que vous expliquez
13:43très bien,
13:44c'est qu'au-delà
13:45de ce moment de crise,
13:48encore une fois,
13:49c'est un peu comme
13:49les langages de l'amour.
13:51Si notre enfant,
13:51il a beaucoup besoin
13:52d'autonomie
13:54avec le pouvoir
13:55ou d'attention
13:55ou d'affection,
13:56etc.,
13:57vous expliquez aussi
13:58comment remplir
13:59ces besoins
14:00de manière spontanée
14:02hors cas de crise
14:03pour que justement,
14:06quand la pression augmente,
14:08ça ne pète pas forcément
14:08un plomb tout le temps.
14:10Voilà,
14:10exactement.
14:11Alors,
14:11pour revenir à ce parallèle
14:13avec les langages de l'amour,
14:14qu'on aime beaucoup
14:15avec Lou,
14:16c'est que,
14:16en fait,
14:17le concept du saut
14:19le plus grand,
14:20c'est que tous les enfants
14:22ont les trois sauts,
14:23forcément,
14:24mais on va avoir des besoins.
14:25Chaque enfant va avoir
14:26un besoin à un moment
14:28de sa vie ou autre
14:29plus fort que les autres,
14:30donc un saut plus grand
14:31que les autres.
14:31Et donc,
14:32ça peut aussi être utile
14:34pour les parents
14:34de se dire,
14:35bon,
14:35voilà,
14:36une fois que j'ai cerné
14:36quel était le saut le plus grand,
14:38je sais qu'au quotidien,
14:39dans les moments de cam,
14:40je peux me concentrer
14:41sur le fait de remplir ce saut.
14:42Si, par exemple,
14:43c'est le saut du pouvoir
14:44en ce moment,
14:45on peut se dire,
14:46voilà,
14:46après l'école,
14:47dès que je vais le chercher,
14:48je le laisse choisir
14:48par quel chemin on rentre,
14:50on va faire les courses,
14:51c'est lui qui pousse le caddie,
14:53c'est lui qui met la pièce,
14:54c'est lui qui fait bipper les...
14:56Voilà,
14:56partout,
14:57on peut lui donner
14:57un petit peu de contrôle,
14:59au moment du soir,
15:00je peux lui demander
15:01s'il préfère prendre son bain
15:02ou se brosser les dents d'abord,
15:03plein de petites choses comme ça
15:04où on peut lui donner
15:05dans un cadre
15:06un peu de contrôle.
15:07Donc,
15:07plutôt que de se poser la question,
15:08plutôt de se dire,
15:09il faut que je remplisse
15:09les trois sauts,
15:10le saut affectif,
15:11le saut...
15:11On va se concentrer
15:12vraiment principalement
15:13sur le saut le plus grand.
15:15Donc ça,
15:15ça permet de moins
15:17s'épuiser, justement.
15:18C'est la première chose.
15:19Et la deuxième chose,
15:20c'est qu'en fait,
15:21la plupart des comportements
15:23difficiles de l'enfant
15:23vont justement tomber
15:24dans ce saut-là.
15:25C'est des problématiques
15:26au niveau de ce saut.
15:27Donc, c'est une façon
15:27de diminuer...
15:30D'en court-circuiter quelques-uns.
15:31Voilà,
15:32dans des moments de calme.
15:34Voilà.
15:34Donc,
15:36voilà,
15:36c'est pour ça qu'on aime bien
15:37ce parallèle
15:38avec cette comparaison
15:39avec les langages de l'amour
15:40parce qu'effectivement,
15:42souvent,
15:42les parents disent
15:42« Ah non, mais moi,
15:43quand je mets cet outil en place
15:44avec ma cadette,
15:47ça marche super bien,
15:47mais mon aîné,
15:49j'ai l'impression
15:49de jeter de l'huile sur le feu. »
15:51Effectivement.
15:51Si jamais on a
15:52un petit garçon
15:54qui a un grand saut du pouvoir
15:55et qu'un matin,
15:57comme par miracle,
15:58il met ses baskets
15:59avant d'aller à l'école
16:00sans faire de crise.
16:02Donc là,
16:02on a lu
16:03le pouvoir des trois sauts.
16:04On est hyper tenté
16:05de lui donner
16:06un peu d'attention positive,
16:08etc.
16:08Forcément.
16:09Et donc là,
16:09on va lui dire
16:10« C'est super, mon chéri,
16:12je vois que tu as bien
16:12mis tes chaussures,
16:13etc.
16:14Maintenant,
16:15on va être à l'école
16:16grâce à toi,
16:17etc. »
16:17Il y a de fortes chances
16:19que l'enfant,
16:19le petit garçon,
16:20retire ses chaussures
16:21à ce moment-là.
16:22Donc le parent,
16:23il va se dire
16:23« Mais je ne comprends pas. »
16:24« Mais il est ingrat,
16:25cet enfant. »
16:25« Mais pourquoi ? »
16:26« Je ne comprends pas.
16:28Ça ne marche pas. »
16:28C'est quoi ? »
16:29Et donc,
16:30en fait,
16:30ce qui se passe,
16:31c'est qu'un enfant
16:32avec un grand saut du pouvoir
16:38et ils sont très sensibles à ça.
16:39C'est-à-dire que lui,
16:39ce qu'il entend,
16:40c'est pas « C'est bien,
16:41tu as mis tes chaussures,
16:42c'est bien,
16:42tu m'obéis. »
16:43En fait, maintenant.
16:44« Tu fais ce que je te dis. »
16:45Et donc,
16:46on lui retire.
16:47Donc,
16:48au lieu de dire.
16:48C'est pour ça que c'est bien
16:49d'adapter son positionnement.
16:51Et je dirais que c'est ça,
16:53le pouvoir de cette théorie
16:54du saut le plus grand.
16:55C'est que le parent,
16:56naturellement,
16:56il change sa façon de parler
16:58par rapport à un enfant
16:59ou même des outils.
17:00Parce que nous,
17:01c'est aussi quelque chose
17:01qu'on a fait.
17:02On a une boîte à outils
17:02dans le livre.
17:04C'est qu'on a transformé
17:05les théories en outils
17:07pratico-pratiques.
17:09Donc,
17:09par exemple,
17:10les théories justement
17:10sur le fait que les enfants
17:11réagissent bien
17:12à l'attention positive,
17:13etc.
17:13On en a fait un outil,
17:15le compliment descriptif.
17:16On a aussi,
17:17par exemple,
17:18le fait que les enfants
17:19aiment bien être prévenus.
17:21Il y a beaucoup de théories
17:22là-dessus,
17:23sur le fait que les enfants
17:24aiment bien savoir
17:24ce qui va se passer,
17:25avoir des repères de temps,
17:26etc.
17:26On en a fait un outil
17:28pratico-pratique
17:29qui est la discussion
17:29d'anticipation,
17:31etc.
17:31Donc,
17:32on peut utiliser ces outils
17:34qui sont plutôt adaptés
17:35au saut du pouvoir,
17:36mais qui,
17:37du coup,
17:38ne vont pas forcément
17:39fonctionner avec un saut
17:40de l'attention
17:40et vice-versa.
17:42Donc,
17:42voilà,
17:43ça permet d'adapter.
17:44Donc,
17:44c'est comme les langages
17:45de l'amour.
17:46Exactement.
17:47Merci beaucoup,
17:48Sonia,
17:48parce que vraiment,
17:49moi,
17:50j'adore ces trucs
17:50où en plus,
17:51il y a un test,
17:52tu apprends à mieux connaître
17:54ton enfant,
17:54etc.
17:56Et en effet,
17:56avec des cas hyper concrets
17:59et le fait qu'on puisse
18:00anticiper ces mots
18:01moments de crise,
18:02en allant nourrir
18:03les sauts de notre enfant,
18:05franchement,
18:06j'ai adoré.
18:07Donc,
18:07merci beaucoup,
18:07Sonia et merci à Lou
18:08qui n'est pas avec nous
18:09aujourd'hui,
18:10mais à qui on pense.
18:12Toujours dans mon cœur.
18:13Toujours dans ton cœur.
18:14Voilà.
18:15Donc,
18:15voilà,
18:15je rappelle que le pouvoir
18:16des trois sauts
18:17est disponible
18:19aux éditions Vuber
18:20et que c'est une super méthode.
18:23Mais merci beaucoup.
18:24Merci,
18:24Sonia pour l'invitation
18:26et pour ton retour.
18:27Mais de rien.
18:28Et puis,
18:28à bientôt pour un nouveau rhume,
18:29n'est-ce pas ?
18:30Oui,
18:30exactement.
18:31On se revoit le prochain hiver.
18:33Au moins,
18:33on ne se sera pas contaminé.
18:34C'est ça qui est super.
18:35Exactement.
18:36Voilà.
18:36On se retrouve au prochain hiver.
18:37Très bien.
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