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  • il y a 17 heures
Anthony Ashley-Cooper, 66 ans, comte de Shaftesbury, membre de la chambre des Lords. A l'automne 2004, il disparaît à Cannes. L'enquête va se rapprocher du monde des escort girls et des bars à hôtesses. Le richissime aristocrate venait y noyer sa solitude. Des femmes, dont une particulièrement, vont attirer l'attention.
Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles.

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Transcription
00:00Ce crime, c'est tout de suite.
00:0314h15, c'est l'heure du crime sur RTL.
00:06Jean-Alphonse Richard.
00:08Mais où est donc passé Lord Shaffensbury ?
00:10Cet aristocrate britannique qui se partage entre Londres et la Côte d'Azur
00:13fait la une de la presse outre-manche.
00:1515 jours qu'il n'a plus donné de signe de vie à ses amis, sa famille et ses conquêtes.
00:21Bonjour, Anthony Ashley Cooper, 66 ans, comte de Shaffensbury,
00:27membre de la chambre des Lords, à l'automne 2004, il disparaît à Cannes.
00:33L'enquête va se glisser dans le monde des escort girls et des bars à hôtesses.
00:38Le richissime aristocrate venait y noyer sa solitude des femmes
00:42qui vont bien sûr attirer l'attention.
00:45Mais qu'est-il arrivé au disparu ?
00:47L'affaire Ashley Cooper, les nuits fatales du Lord, l'heure du crime.
00:52La seule émission Radio 100% fait divers, c'est tout de suite sur RTL.
00:57Mardi 16 novembre 2004, Lady Frances Ashley Cooper appelle le consulat de Grande-Bretagne, à Marseille.
01:11Elle signale la disparition de son frère, Anthony Ashley Cooper, 66 ans,
01:15dernier comte de Shaffensbury, et membre de la chambre des Lords.
01:21Étiquette prestigieuse qui retient tout de suite l'attention du consulat.
01:24La sœur explique qu'Anthony se retrouvait à Cannes.
01:28Il était attendu en Angleterre le 10 novembre pour une réunion familiale,
01:32mais il ne s'y est pas présenté.
01:35L'avocat niçois du Lord, maître Thierry Binsaud, n'a à lui non plus pas de nouvelles.
01:40« Il m'informe toujours de ses déplacements et de ses activités,
01:43mais là c'est le silence », déclare-t-il.
01:45Les policiers se renseignent.
01:46Le disparu apparaît comme un octambule fantasque.
01:50Il aurait très bien pu partir quelques jours à l'étranger, sur un coup de tête.
01:54Scott Clandiard le recherche en Angleterre, mais il ne s'y trouve pas.
02:00Mercredi 17 novembre, 24 heures après la disparition du Lord,
02:04Jamila Mbarek, 43 ans, est entendue par les policiers.
02:10C'est la dernière épouse du disparu.
02:12Elle habite un luxueux appartement à Cannes, avenue du Maréchal König,
02:17dans le quartier huppé de la Californie.
02:19Le couple est en instance de divorce et les choses ne se passent pas bien.
02:24Elle dit avoir vu Anthony pour la dernière fois le vendredi 5 novembre au matin.
02:30Il logeait au Noga Hilton.
02:32Il l'a appelé pour la voir, une demi-heure plus tard il était chez elle, l'épouse.
02:36Une ancienne escort girl explique qu'Anthony était dans un état déplorable,
02:41il était sale, il avait bu, il tenait à peine debout.
02:46Il lui a raconté qu'il n'avait plus un sou.
02:48Elle lui a avancé 100 euros.
02:51Il a tourné les talons, elle ne l'a plus revu.
02:54Au sujet du divorce, Jamila Mbarek assure que c'est son idée à elle.
02:59Elle ne supporte plus ce mari qui boit trop et se laisse aller.
03:02Nadia, dernière compagne en date, installée avec le Lord dans une villa de Vence,
03:08est elle aussi sans nouvelles.
03:10Cette ancienne hôtesse du Golden Gate, un bar de nuit cannois,
03:15dit lui avoir parlé le 5 novembre.
03:17Il se trouvait effectivement au Noga Hilton depuis son portable et sur messagerie.
03:22Elle est inquiète, c'est d'ailleurs elle, la première, qui a alerté l'avocat d'Anthony.
03:26Lundi 22 novembre, le procureur de Grasse ouvre une information judiciaire pour disparition suspecte.
03:34Les policiers se penchent sur la personnalité extravagante d'Anthony Ashley Cooper,
03:40membre de l'une des familles les plus riches d'Angleterre.
03:42Un immense manoir familial entouré de 3600 hectares de prairies et de forêts
03:48dans le Dorset, des résidences à Londres, à Brighton, des aristocrates proches de la famille royale.
03:55Depuis trois siècles, il siège à la chambre des lords d'Anthony Cotoy, le prince Charles,
04:01futur roi d'Angleterre.
04:02Il s'est longtemps occupé d'oeuvres philanthropiques.
04:05C'est un mélomane, passionné de papillons.
04:07Il a été marié trois fois, il y a cinq ans.
04:10A la mort de sa mère, il est entré en dépression.
04:13Il a commencé à mener une vie de débauche.
04:15L'alcool, la cocaïne, les femmes.
04:19Il a fait jaser tout le monde en s'affichant avec une modèle de magazine érotique,
04:23Nathalie Lyons.
04:25Il lui avait offert un gros diamant et une voiture de sport.
04:29Le lord est réputé pour dépenser sans compter.
04:34Un lord anglais qui mène la grande vie sur la côte d'Azur.
04:37Évidemment, ça ne peut qu'attirer l'attention,
04:39et l'attention peut-être des papillons de nuit,
04:41de ce monde un petit peu interlope, des boîtes de nuit et des entraîneuses.
04:45Les policiers niçois vont se pencher sur ces fréquentations pas toujours prestigieuses
04:50et découvrir un scénario, celui d'un sombre guet-tapant qui va faire vraiment froid dans le dos.
04:56Mais ça, on va le voir dans la suite de l'heure du crime.
05:00Il faut revenir pour le moment à la disparition brutale d'Anthony Ashley Cooper.
05:05Il a 66 ans.
05:07Bonjour Damien Delsenny.
05:08Bonjour.
05:08Merci beaucoup d'être avec nous aujourd'hui dans le studio de l'heure du crime.
05:11Vous êtes rédacteur en chef adjoint aux Parisiens aujourd'hui en France.
05:16Vous êtes chef du service police-justice et cette affaire, vous l'avez suivie, vous la connaissez bien.
05:22Vous voulez nous en parler dans l'heure du crime.
05:24Au début, c'est vrai que le lord Ashley Cooper, on ne s'inquiète pas vraiment.
05:29Même la police se dit qu'après tout, il est un peu fou ce type-là, il mène la grande vie.
05:35Il est peut-être parti tout seul.
05:36Oui, ça tient à sa personnalité effectivement un peu double face.
05:41Il y a le lord anglais quand il est en Angleterre qui se tient à peu près.
05:46En tout cas, qui tient un peu son rang.
05:48Et c'est vrai que dès qu'il vient en France, et il y vient assez souvent,
05:51notamment il a un appartement à Versailles,
05:54mais lui ce qu'il aime c'est venir sur la Côte d'Azur.
05:56Et sur la Côte d'Azur, ça devient un peu un autre personnage.
05:59Effectivement, il passe son temps dans les bars à hôtesses la nuit.
06:02Il boit beaucoup, il fait la fête, il rencontre pas mal de femmes.
06:08Donc, il a une vie sans portée de jugement qui est assez dissolue,
06:12et surtout assez difficile à suivre quand il est en séjour sur la Côte d'Azur.
06:16L'inquiétude, elle va naître en réalité du fait qu'il doit rentrer en Angleterre,
06:21effectivement pour une réunion familiale.
06:23Il n'est pas présent à cette réunion, sa famille s'inquiète,
06:25et surtout on s'aperçoit qu'il avait quand même prévu,
06:28il avait pris un billet retour pour rentrer de Nice jusqu'à Londres,
06:31qu'il ne s'est pas enregistré sur ce vol.
06:34Donc, il y avait son siège, mais il était vide.
06:36Et donc, ça crée quand même une inquiétude,
06:38et même si certains se disent qu'il a pu partir en goguette, en vadrouille,
06:43un certain nombre de jours,
06:44là on est quand même sur une durée qui commence à s'allonger,
06:46et surtout, plus de communication téléphonique,
06:49plus aucun mouvement bancaire pour quelqu'un qui dépensait beaucoup d'argent
06:52tous les jours en allant dans les bars à hôtesses,
06:55c'est tout de suite inquiétant,
06:56parce qu'on a l'impression qu'à partir d'une certaine date,
06:59il ne se passe absolument plus rien.
07:00Oui, et ça effectivement, on se pose des questions,
07:03d'autant plus que ce lord, il a beau mener une vie de débauché,
07:06il a des principes, il a eu une éducation très très haut niveau,
07:09et lorsqu'il dit à sa famille qu'il sera là,
07:11en général, il est là, même parfois dans un état peut-être un petit tubant,
07:15mais en tout cas, il se rend à ses rendez-vous.
07:17Encore un mot, Damien Delceni,
07:18une immense fortune familiale,
07:21et c'est un homme, alors là, ça attire l'attention,
07:23dans le milieu de la nuit, ça ne passe pas inaperçu,
07:25c'est un homme qui dépense sans compter.
07:27Oui, c'est effectivement une très très grande famille anglaise,
07:31il est lui-même lord,
07:33alors il a, en quelque sorte,
07:35passé sa charge à la chambre des lordes à un de ses fils,
07:37parce qu'il ne souhaitait pas siéger dans cette chambre,
07:40mais c'est effectivement un proche,
07:42très proche de la famille royale,
07:44un patrimoine très conséquent,
07:46c'est quelqu'un qui, effectivement, ne regarde pas
07:47ce qu'il dépense parce que c'est un peu,
07:50voilà, c'est un peu un robinet constamment ouvert,
07:53et encore une fois,
07:54quand il vient en France,
07:55et notamment quand il vient sur la Côte d'Azur,
07:57il y a un côté,
07:59il ne se cache pas, quoi,
08:00c'est-à-dire, il est connu,
08:01très bling-bling, quoi.
08:01Alors, très bling-bling,
08:02il est même connu au niveau vestimentaire,
08:04pour porter assez régulièrement des lunettes à monture rose vif,
08:08avoir la chemise quasiment complètement ouverte
08:10quand il déambule dans Cannes ou dans Nice,
08:13donc c'est quelqu'un qui ne passe pas inaperçu,
08:15et qui, potentiellement,
08:17pour des gens qui en voudraient à son argent,
08:19est assez facilement abordable.
08:21Oui, vous le décrivez très bien,
08:23il a un côté très rockstar, cet homme,
08:25effectivement, très anglais, très rockstar,
08:26Anthony H. Cooper.
08:27Bonjour, Maître Franck De Vita.
08:31Franck De Vita qui est avec nous,
08:34dans l'heure du crime.
08:34Bonjour.
08:35Bonjour, Franck De Vita.
08:36Merci d'être avec nous dans l'heure du crime,
08:38vous êtes avocat à Nice,
08:40et dans cette affaire, évidemment,
08:41vous la connaissez très bien,
08:42puisque vous êtes l'avocat de Jamila M. Barrek,
08:44c'est la troisième femme du Lord.
08:46Évidemment, on va parler beaucoup de cette femme
08:48dans cette heure du crime,
08:48mais tout de suite,
08:49Jamila M. Barrek,
08:50c'est la troisième épouse.
08:53Il y a une procédure de divorce avec le Lord,
08:55et ça ne se passe pas très bien, Maître De Vita.
08:59Alors, est-ce que ça se passe bien ou pas bien ?
09:01C'est une bonne question,
09:02parce que les analyses vont être différentes,
09:04que ce soit du côté de la famille du Lord
09:07et du côté de la défense.
09:09Dans cette procédure de divorce à l'amiable,
09:13le Lord consent à ne pas révoquer
09:16les donations partage qu'il avait faites,
09:19à savoir un moulin dans le Gers
09:21et la fameuse villa de Cannes.
09:23Et il consent en outre à lui octroyer 400 000 euros
09:27à titre de prestation compensatoire.
09:29Donc, ce sont quand même des avantages très conséquents.
09:36Et Jamila M. Barrek,
09:38en ne signant pas ce divorce,
09:41elle perd tout.
09:43C'est-à-dire qu'elle perd évidemment immédiatement les 400 000,
09:46et elle s'engage, avec ce qui va suivre,
09:50à ce qu'on demande les révocations des donations pour ingratitude.
09:54Alors ça, je vous parlais de ça,
09:57parce qu'effectivement, le point financier,
09:59il va être très très important dans cette affaire.
10:01Un mot sur Jamila, c'est votre cliente,
10:04c'est une ancienne escort girl,
10:06elle a connu Ashley Cooper à Cannes, c'est ça ?
10:10Non, je crois que c'est plutôt dans le nord de la France.
10:13Mais Jamila a toujours contesté avoir été escort girl.
10:16Et il me semble que dans le dossier,
10:19on a établi de manière très peu documentée, en fait,
10:25qu'elle était escort girl.
10:26Mais il n'y a pas une seule personne qui vient dire
10:29qu'elle a été escort girl, qu'elle a travaillé à tel endroit.
10:32Alors, bon, elle n'a pas véritablement contesté non plus ce statut,
10:37mais ce n'est pas si évident que ça non plus.
10:40Des femmes et la troisième épouse, donc,
10:43vont intéresser les policiers.
10:45L'affaire Ashley Cooper, les nuits fatales du lorde.
10:48Mon frère s'est assis sur lui,
10:51il a continué à lui serrer le cou.
10:53J'ai vu du sang couler de la bouche d'Anthony.
10:56L'enquête de l'heure du crime.
10:56On se retrouve dans un instant sur RTL.
11:0014h15, c'est l'heure du crime sur RTL.
11:03Détail sur carrefour.fr.
11:0614h15, c'est l'heure du crime sur RTL.
11:10L'heure du crime consacrée aujourd'hui à l'affaire Anthony Ashley Cooper,
11:13ce très riche lord anglais.
11:1566 ans a brusquement disparu à Cannes en novembre 2004.
11:19Il menait une vie plutôt dissolue, extravagante.
11:23Au fil des mois, les enquêteurs se penchent sur ces fréquentations.
11:26Les policiers épluchent le carnet d'adresses d'Anthony Ashley Cooper.
11:30Trois noms de femmes retiennent plus particulièrement l'attention.
11:34Ceux de Jamila Mbarek, l'épouse à l'instance de divorce,
11:39de Nadia O, la toute dernière compagne,
11:41ou encore celui de Anan S,
11:44une jeune femme connue dans le milieu trouble de la prostitution niçoise.
11:48Les lignes téléphoniques des unes et des autres sont placées sur écoute.
11:5221 février 2005, deux mois après la disparition du lord anglais,
11:57les enquêteurs captent ainsi une conversation téléphonique
12:00de Jamila Mbarek avec son avocat.
12:03L'épouse du lord y révèle qu'elle est en pleine dépression.
12:07Elle vient d'être admise en psychiatrie à l'hôpital cannois des Broussailles.
12:11On entend sa sœur intervenir dans la conversation.
12:13Elle supplie l'avocat.
12:15Il faut qu'elle parle de ce qui s'est passé.
12:17Il faut qu'elle se vide.
12:18C'est ça qui la rend malade.
12:21Les enquêteurs décident de ne pas attendre.
12:23Il leur faut entendre le plus rapidement possible
12:26cette épouse qui, selon les médecins,
12:29se trouve dans un état anxio-dépressif.
12:33Vendredi 25 février 2005,
12:35Jamila Mbarek est placée en garde à vue.
12:38Spontanément, avant même les questions.
12:41Elle déclare qu'Anthony Ashley Cooper a été tuée chez elle
12:44le 5 novembre 2004.
12:46Elle désigne son frère, Mohamed Mbarek,
12:49comme étant le meurtrier.
12:50La suspecte apparaît comme soulagée de passer aux aveux.
12:55Elle explique que le jour fatal,
12:56le Lord l'a appelé le matin.
12:58Il lui a proposé qu'elle vienne déjeuner avec lui
13:00au restaurant du Noga Hilton.
13:02Elle a refusé.
13:03Elle ne voulait pas se montrer en public
13:05alors qu'ils avaient à discuter de questions confidentielles
13:08et notamment fiscales.
13:09Anthony s'est donc présenté à l'appartement
13:12en fin de matinée.
13:13Selon elle, il était ivre.
13:15Jamila Mbarek explique que son frère Mohamed,
13:19qui vit normalement en Allemagne, était là.
13:21Lui aussi était imbibé d'alcool.
13:24Il a alpagué le compte pour lui demander 10 000 euros.
13:28Ashley Cooper a refusé.
13:29Ça n'est suivi une bagarre entre deux hommes avinés.
13:32Elle n'a rien pu faire.
13:34Mon frère était assis sur Anthony.
13:35Il lui interdisait tout mouvement.
13:37Il a continué à lui serrer le cou.
13:40« J'ai vu du sang couler de la bouche de mon mari »,
13:42témoigne l'épouse.
13:44Son frère a nettoyé le sang.
13:46Elle ne sait pas où il a emporté le corps.
13:48Après 24 heures de garde à vue,
13:49Jamila Mbarek est mise en examen
13:51pour complicité d'homicide volontaire
13:54par la juge de grâce, Catherine Bonissi.
13:57Les proches du Lord, sa sœur et une ex-épouse
14:00ne sont pas surprises.
14:02Anthony leur avait dit
14:03qu'il était menacé par son épouse.
14:07Vendredi 25 mars 2005,
14:10un mois après les aveux de Jamila Mbarek,
14:12son frère Mohamed est interpellé en Allemagne.
14:15Il nie toute implication dans la mort d'Anthony Ashley Cooper.
14:19Il est toutefois mis en examen
14:20pour homicide volontaire avec préméditation.
14:24Six mois plus tard,
14:25il se confie à la juge.
14:27Le 5 novembre 2004,
14:29il était chez sa sœur à Cannes.
14:31Il a vu débouler le Lord,
14:33ivre et nerveux.
14:34Le Britannique se serait jeté sur lui.
14:36Mohamed Mbarek dit s'être défendu.
14:39Il s'est retrouvé à Califourchon,
14:41sur la victime.
14:42Il lui a serré le cou.
14:43Il s'est ensuite aperçu qu'il ne respirait plus.
14:46Il a tenté un bouche-à-bouche.
14:47Il n'y avait plus rien à faire.
14:49Il s'est mis à prier.
14:50Le suspect assure que sa sœur
14:52n'a rien à voir dans tout ça.
14:54Il s'est débarrassé du corps.
14:56Il ne se souvient pas où.
14:57Quelques jours après ses aveux,
14:59Jamila Mbarek est enregistrée
15:01à son insu au parloir de la prison de Nice.
15:05Elle évoque une somme de 150 000 euros
15:07qu'elle aurait remis à son frère
15:09pour tuer le Lord.
15:10Elle ajoute qu'elle sait à peu près
15:13où est le corps.
15:15Le juge doute de la version
15:17d'une simple bagarre entre deux hommes avinés.
15:20Jamila, réentendu,
15:22dément avoir donné de l'argent à son frère,
15:24mais elle reconnaît avoir aidé à porter le corps
15:27dans la voiture.
15:28Le cadavre aurait été jeté
15:30vers Théoule-sur-Mer.
15:33Des aveux, des déclarations changeantes
15:35et des policiers qui vont peu à peu
15:37se rapprocher du corps d'Anthony Ashley Cooper.
15:40Que va-t-on retrouver ?
15:41Est-ce qu'on va retrouver des indices ?
15:42Est-ce qu'on va savoir comment cet homme a pu mourir ?
15:46Est-ce que c'est un accident
15:47ou bien tout simplement un homicide volontaire
15:49voire même un assassinat ?
15:51Le mobile, ça serait l'argent.
15:53Voilà où on en est du côté de l'enquête à ce stade.
15:56Mais on va en parler évidemment de ces découvertes
15:59dans la suite de cette émission.
16:02Le maillon faible,
16:03même si elle fait attention à ce qu'elle raconte,
16:06Damien Delsenivre est avec nous,
16:07journaliste au journal Le Parisien Aujourd'hui en France.
16:11Le maillon faible,
16:11c'est bien Jamila Mbarek
16:13parce que d'abord elle est psychologiquement fragile
16:15et que tout de suite,
16:16elle va donner un scénario.
16:18Il vaut ce qu'il vaut ce scénario,
16:19mais tout de suite,
16:20elle se met à table comme on dit.
16:21C'est sûr que lorsqu'elle est hospitalisée en psychiatrie,
16:25ça vient d'ailleurs aux oreilles des enquêteurs à l'époque.
16:27C'est peu de temps après la disparition
16:30et le fait que les soupçons se portent un peu sur elle.
16:32Donc les enquêteurs vont logiquement privilégier cette piste.
16:36Et elle va parler,
16:38elle va donner un certain nombre d'explications
16:40qui viennent d'être résumées.
16:42c'est-à-dire qu'elle se met un peu hors champ.
16:44C'est-à-dire qu'elle est observatrice.
16:46Voilà, moi ça s'est passé chez moi,
16:47mais en gros j'y suis pour rien.
16:48C'est mon frère qui s'est battu avec mon mari.
16:51Et après,
16:52elle dira d'ailleurs effectivement dans un premier temps
16:54et son frère aussi
16:55qu'elle n'a pas participé au transport du cadavre.
16:58Il faudra quand même pour cela
16:59qu'il y ait une reconstitution qui soit faite
17:01pour démontrer l'impossibilité
17:03pour le frère de faire ça tout seul.
17:04Lecomte faisait 90 kilos pour 1m87
17:08et lorsqu'à la reconstitution,
17:10on a remplacé par un mannequin
17:12du même poids et de la même taille,
17:14Mohamed, il a mis plus de deux heures
17:15pour aller de la maison,
17:16enfin pour transporter le corps,
17:17le mettre dans une voiture
17:18et l'emmener jusqu'au lieu de découverte.
17:22Donc tout ça faisait que ce n'était pas possible.
17:23Ça les a obligés à modifier leur version.
17:25En fait, on a l'impression que Jamila,
17:27elle donne une première version
17:28comme pour se positionner dans le dossier
17:31et qu'au fur et à mesure des découvertes des policiers,
17:34elle modifie, en fait,
17:36elle regarde un petit peu le jeu
17:37entre guillemets qui est en face
17:38et si elle voit qu'il y a des atouts
17:39dans la manche des policiers,
17:41bon, hop, elle modifie un peu
17:42pour essayer de faire coller ça
17:45aux éléments de fait.
17:47Idem sur la découverte du cadavre du Lord.
17:50Au départ, elle, elle dit
17:51« Moi, je ne sais pas où c'est, je ne suis pas allé. »
17:53Le frère dit « Je ne me souviens plus. »
17:54Et les policiers vont faire un gros travail
17:57de téléphonie et de bornage
17:58pour effectivement isoler une zone
18:00du côté de Théoul-sur-Mer
18:01où ils vont au final découvrir
18:04ce corps dans une décharge.
18:06Et on va en parler évidemment
18:07de cette découverte
18:07parce qu'elle est importante
18:08évidemment dans une affaire
18:09dès qu'on découvre le corps, le cadavre.
18:11Alors là, ça change tout à fait la donne.
18:14Maître Franck De Vita,
18:15vous êtes avec nous en direct de Nice,
18:16avocat de Djamila Mbarek.
18:19Question très simple, Maître De Vita,
18:21en tout cas simple pour vous,
18:22elle est très difficile à suivre,
18:24Djamila Mbarek,
18:24parce qu'effectivement,
18:25c'est évolutif, ces déclarations,
18:27même si tout de suite,
18:28elle livre des aveux.
18:30Ils valent ce qu'ils valent, ces aveux,
18:31mais en tout cas, elle passe à table,
18:33comme on dit.
18:35Oui, mais d'ailleurs,
18:37je regrette qu'on ne lui donne pas
18:40au moins un crédit,
18:41un crédit terrible.
18:43C'est qu'elle exerce son repentir.
18:47Parce que si jamais,
18:48nous sommes en février,
18:51depuis novembre,
18:52les policiers ont trois pistes,
18:53vous l'avez fort bien dit.
18:55Ils ont trois pistes,
18:56mais ils n'ont pas une piste privilégiée.
18:58Dans les trois pistes,
18:59il y a évidemment aussi
19:02la mauvaise rencontre
19:03dans les nuits canoises,
19:05mais il n'y a pas de favori,
19:07je dirais.
19:08On ne met pas un billet sur Djamila.
19:11Et s'il n'y a pas cet événement téléphonique
19:13où sa sœur me parle,
19:15et donc elle sort du cadre
19:16de la protection
19:17des conversations
19:20entre un avocat et son client,
19:23si sa sœur ne dit pas
19:24qu'il faut qu'elle se vide,
19:25il faut qu'elle parle,
19:26on ne la sort pas cette affaire.
19:29Oui, oui, oui,
19:29je suis d'accord.
19:31C'est quand même un élément clé.
19:32Alors que Djamila est l'ouvoyer,
19:34on est d'accord,
19:35que Djamila,
19:36comme l'a dit Damien Nelsenny,
19:38avance par rapport
19:40à une espèce de jeu
19:41avec les policiers,
19:42il sort une carte,
19:43elle s'adapte.
19:43Ok,
19:44mais si Djamila n'a pas ce remord,
19:47le lord on la cherche encore.
19:48Oui, oui,
19:49mais ça vous avez raison,
19:50maître de vita,
19:50effectivement c'est elle
19:51qui allume la mèche
19:52et qui allume ce brasier
19:54qui ensuite va se propager.
19:56Damien Nelsenny,
19:57il y a cette histoire aussi
19:58au parloir,
19:59les parloirs sont sonorisés,
20:00évidemment il y a presque
20:01que les débutants
20:02en matière criminelle
20:03qui ignorent ça,
20:04mais les parloirs sont sonorisés
20:05et elle va lâcher des bribes,
20:07alors c'est assez confus
20:09ce qu'elle raconte,
20:10mais elle évoque une somme
20:11150 000 euros
20:12qu'elle aurait donnée
20:13à son frère.
20:13Oui,
20:13qui serait une forme de contrat
20:15en fait passé,
20:16qui serait le paiement
20:17de ce contrat
20:17et surtout elle a quand même
20:18une discussion
20:19d'ailleurs qui est presque,
20:21j'allais dire presque
20:21plus incriminante
20:22pour sa sœur.
20:23Elle a une discussion
20:24avec sa sœur au parloir
20:25où en fait sa sœur
20:26lui conseille une version
20:27à donner,
20:27elle lui dit
20:28tu n'as qu'à dire que
20:29c'est ton frère
20:31et d'ailleurs
20:32sa sœur est très surprise
20:33quand elle apprend
20:34de la bouche de Djamila
20:35qu'elle lui a donné
20:35150 000 euros,
20:36elle lui fait d'ailleurs
20:36je crois répéter
20:37deux fois la somme
20:38tellement elle est surprise
20:39de quelque part
20:41entre guillemets
20:41de cette erreur
20:42c'est-à-dire que
20:42s'il y a eu ce paiement
20:43de 150 000
20:44cet argent
20:45il a bien servi
20:46à quelque chose
20:46elle est coincée
20:47et c'est vrai que
20:48cette écoute
20:48elle est au même titre
20:50que la première écoute
20:51lorsqu'elle est à l'hôpital
20:52psychiatrique
20:53et qu'elle dit
20:53qu'elle a besoin
20:53de se vider
20:54en fait elle se piège
20:56par ces conversations-là
20:58qui ne sont pas
20:59des conversations
20:59où elle reconnaît
21:00ce ne sont pas
21:01des aveux complets
21:02mais c'est évidemment
21:03des éléments
21:03qui intéressent
21:04les enquêteurs
21:04parce qu'ils remplissent
21:06des trous
21:06en fait
21:06dans leur propre enquête
21:08alors ça a le mérite
21:09de la naïveté
21:10et quasiment de la frangise
21:11j'ai envie de dire
21:11Maître Franck de Vita
21:13petite question
21:13et on va y revenir dessus
21:14évidemment sur cette question
21:15quel intérêt
21:16Jamila
21:17aurait-elle à tuer
21:18son amant
21:20aurait-elle à tuer
21:21cet homme
21:22le lord anglais
21:22pour moi aucun
21:24pour moi
21:25elle a tout perdu
21:26et le mobile
21:28avancé
21:29qui serait la finance
21:31pure et dure
21:32c'est pour moi
21:32incompréhensible
21:33je vous l'ai déjà dit
21:35elle perd les 400 000
21:36elle risque
21:37qu'on lui enlève
21:38la villa de Cannes
21:39qui a valu un million d'euros
21:40et le moulin d'Angers
21:42qui a d'ailleurs été vendu
21:43aux enchères
21:43400 000 euros
21:45ou 500 000 euros
21:46elle perd tout ça
21:47donc moi
21:48je veux dire
21:49elle aurait signé ce divorce
21:51elle aurait encaissé
21:52ses sommes
21:52et elle aurait ensuite
21:54décidé de le punir
21:55je comprendrais
21:58il est bien évident aussi
22:00et vous l'avez compris
22:01le lord
22:03vous faites la présentation
22:04du lord
22:05avec ses excès
22:06ses dérives
22:06mais un homme cultivé
22:08un homme fait
22:09un homme intelligent
22:09vous pensez bien
22:10qu'à partir du moment
22:11où il lance
22:12la procédure de divorce
22:14qu'il souhaite à l'amiable
22:15donc ça
22:16ça va pas tout à fait
22:17dans le sens de menace
22:18à mon sens
22:19mais vous pensez bien
22:20qu'il va voir aussi
22:21ceux qui s'occupent
22:23de son testament
22:23et qui dit
22:25tout ce qui peut
22:26revenir à mon épouse
22:27je suis en train
22:28de m'en séparer
22:28elle n'aura rien
22:30c'est ça
22:31tout à fait
22:32un corps va être
22:33découvert
22:34dans un ravin
22:35l'affaire Ashley Cooper
22:37les nuits fatales
22:38du lord
22:38il est tombé
22:39sur de mauvaises personnes
22:41qui avaient décidé
22:41de le désausser
22:43l'enquête de l'heure du crime
22:44le cadavre
22:45de Théoul sur mer
22:45jeté dans une décharge
22:47va-t-il révéler
22:48toute la violence
22:49d'un crime
22:50perpétré
22:50dans le huis clos
22:51d'un appartement
22:52à suivre
22:53dans un court instant
22:54sur RTL
22:55crime crapuleux
23:07sur fond d'héritage
23:08c'est ce qui est
23:09vraisemblablement
23:10à l'origine de la mort
23:10d'Anthony Ashley Cooper
23:12Lord Showsbury
23:13disparu en novembre 2004
23:15dans la région cannoise
23:16le corps de cet aristocrate
23:18anglais a été retrouvé
23:19dans un état
23:19de décomposition avancée
23:21au fond d'un ravin
23:21à Théoul sur mer
23:22retour dans l'heure du crime
23:25sur la disparition
23:26et la mort d'Anthony Ashley Cooper
23:27ce lord anglais
23:28richissime
23:2966 ans
23:30a été tué
23:31dans un appartement
23:31cannois
23:32en novembre 2004
23:33sa dernière épouse
23:35et le frère de celle-ci
23:36ont avoué
23:37une mort accidentelle
23:38la justice n'y croit pas
23:39le corps est retrouvé
23:40mardi 5 avril 2005
23:445 mois
23:45après la disparition
23:46d'Anthony Ashley Cooper
23:47son corps est retrouvé
23:48sur la commune
23:49de Théoul sur mer
23:50à une demi-heure de Cannes
23:52le cadavre repose
23:53à 6 mètres
23:54en contrebas
23:55d'un ravin
23:56qui sert de décharge publique
23:57le corps réduit
23:59à l'état de squelette
24:01et déshabillé
24:02dans la partie haute
24:03il porte un jean
24:04et des chaussettes
24:05il a été dévoré
24:06en partie
24:07par des rongeurs
24:08les médecins légistes
24:09notent des lésions
24:10aux côtes
24:11telles pourraient être
24:12le résultat de coups
24:13une double fracture
24:14du larynx
24:15confirme
24:16sans certitude absolue
24:17une strangulation
24:18la soeur du lord
24:19Frances Ashley Cooper
24:21se dit choquée
24:22par cette découverte
24:23elle déplore
24:24que son frère
24:24ait été abandonné
24:25dans cette décharge
24:26comme un détritu
24:27selon elle
24:28Anthony a été attiré
24:29dans un piège
24:30il est tombé
24:31sur de mauvaises personnes
24:33qui avaient décidé
24:34de le désosser
24:35dit-elle
24:35le fils de la victime
24:36Nicolas
24:37se souvient
24:38d'un père gentil
24:39aimant
24:40drôle
24:40qui rêvait
24:41que tout aille bien
24:42mais qui était
24:43en pleine dérive
24:44mardi 13 septembre 2005
24:47la juge d'instruction
24:49met un examen
24:50Jamila Mbarek
24:51pour complicité d'assassinat
24:52son frère Mohamed
24:54pour assassinat
24:55l'ex-épouse
24:56est soupçonnée
24:57d'avoir rémunéré
24:58son frère
24:59pour s'en prendre
25:00au lord
25:00El Ni
25:01présente son frère
25:02comme un racketteur
25:04qui lui ponctionnait
25:05régulièrement de l'argent
25:06selon Jamila
25:07Mohamed avait en tête
25:08de donner une bonne raclée
25:10à Anthony
25:10car celui-ci
25:11lui devait
25:1210 000 euros
25:13frère et sœur
25:14Ni
25:15toute préméditation
25:16il n'a organisé
25:17aucun traquenard
25:18il n'avait pas
25:19de visée
25:20sur la fortune
25:21du lord
25:22et on retrouve
25:24dans cette heure du crime
25:25l'un de nos invités
25:26c'est maître
25:26Franck De Vita
25:27avocat à Nice
25:28avocat de Jamila Mbarek
25:30la troisième femme
25:30du lord
25:31alors il y a eu
25:31cette découverte du corps
25:32on va y revenir
25:33dans un instant
25:34avec notre autre invité
25:35Damien Delseni
25:36mais avec vous
25:37maître Franck De Vita
25:38je voudrais un mot
25:38là-dessus
25:39ils sont mis
25:40en examen
25:40tous les deux
25:41le frère et la sœur
25:42pour assassinat
25:43complicité d'assassinat
25:45et assassinat
25:45on a changé
25:47de rythme
25:48on a changé
25:49de braquet
25:49dans cette affaire
25:50maître De Vita
25:53qui n'est pas avec nous
25:55on va le retrouver
25:55dans un instant
25:56Damien Delseni
25:57je reviendrai
25:58évidemment
25:58sur cette mise
26:00en examen
26:01c'est une double
26:01mise en examen
26:02pour des assassinats
26:03revenons sur la découverte
26:04du corps
26:05avec vous
26:05Damien Delseni
26:06qu'est-ce qu'elle raconte
26:08cette autopsie
26:09parce que c'est très important
26:10dans cette affaire
26:11de savoir comment
26:11il est mort
26:12ce lord anglais
26:13L'autopsie
26:15elle est évidemment
26:15plus difficile
26:16quand le corps
26:17est très endommagé
26:18ce qui est le cas
26:18en l'occurrence ici
26:19puisqu'on l'a dit
26:20il a passé plusieurs mois
26:21à l'extérieur
26:22dans une décharge
26:24avec les intempéries
26:25évidemment les prédations
26:26animales habituelles
26:27quand un corps
26:27est déposé
26:28comme ça
26:29en pleine nature
26:29donc on examine
26:30et on autopsie
26:31un squelette
26:31il n'y a plus que
26:33des tissus
26:33des morceaux de vêtements
26:34qui sont posés dessus
26:36en revanche
26:37le peu que ça va en dire
26:39c'est quand même
26:40une information
26:41les blessures au niveau
26:42des côtes
26:43elles peuvent être compatibles
26:44avec une bagarre
26:45ou rappelons-nous
26:46avec Jamila
26:46qui explique que son frère
26:47est assis
26:48sur le lord
26:50au moment où il l'étrangle
26:51donc quand on s'assoit
26:51sur quelqu'un
26:52on peut éventuellement
26:53lui casser des côtes
26:53et puis il y a cette double
26:55fracture du larynx
26:56qui est la pathologie
26:57enfin la constatation
26:58classique
26:59et habituelle
27:01d'un étranglement
27:02quand on étrangle quelqu'un
27:03on finit par
27:03briser
27:04l'os hyoïde
27:06voilà l'os hyoïde
27:07l'os du larynx
27:07donc
27:08en tout cas
27:09ça confirme
27:10une forme de scénario
27:11c'est-à-dire
27:12une bagarre possible
27:13et en tout cas
27:14un étranglement
27:14il n'y a pas d'autres
27:16lésions visibles
27:17sur ce corps
27:18et il y a ensuite
27:19la façon dont on s'en débarrasse
27:21c'est pas simplement
27:22le symbole
27:23de le jeter
27:23dans une décharge
27:24c'est vraiment
27:25qu'il y a un côté
27:25une fois que l'affaire est faite
27:27j'ai envie de dire
27:28le corps finalement
27:29on va le jeter un peu n'importe où
27:30parce qu'il aurait pu être retrouvé avant
27:32cette décharge
27:32elle est effectivement
27:33dans une zone un peu accidentée
27:35mais elle n'est pas non plus
27:35introuvable
27:36mais simplement
27:37il a fallu aussi du temps
27:38aux enquêteurs
27:39pour reconstituer
27:40un endroit possible
27:42et ils n'ont pas été
27:43tellement aidés
27:44par ni Jamila
27:45ni par son frère
27:46qui ne savait plus trop
27:46où ça pouvait être
27:47qui avait une vague idée
27:48et c'est notamment
27:49en travaillant sur de la téléphonie
27:51sur un bornage téléphonique
27:52oui il n'y a pas d'avent
27:53qui se sont aperçus
27:54qu'il y avait eu
27:55et ça c'est important aussi
27:56on y reviendra peut-être
27:57pour la notion d'assassinat
27:58c'est que les jours précédents
28:00la disparition du Lord
28:01Jamila
28:02elle a borné
28:03dans le secteur de Théoul
28:04et dans le secteur
28:05de cette décharge
28:07alors ça peut être un hasard
28:08elle n'habite pas très très loin
28:09mais ça avait quand même
28:10interpellé les enquêteurs
28:11qu'il y ait une forme
28:12de repérage en fait
28:12l'idée des enquêteurs
28:13c'est de dire
28:14elle est venue
28:14quelques jours avant
28:15repérer un endroit tranquille
28:17où on pouvait se débarrasser
28:17et ça ça change beaucoup de choses
28:19parce qu'effectivement
28:20lorsqu'on passe
28:21de coups et blessures
28:22etc
28:23involontaire
28:26enfin homicide involontaire
28:27etc
28:27ou homicide même volontaire
28:28mais assassinat
28:29là on rentre dans une autre dimension
28:32maître Franck de Vita
28:33on vous a retrouvé
28:34vous êtes avocat à Nice
28:35et l'avocat de Jamila M. Barrek
28:36ils vont être mis en examen
28:38le frère et la soeur
28:39je le disais
28:39pour elle
28:40complicité d'assassinat
28:42lui assassinat
28:43on a changé de braquet
28:44là tout de suite ?
28:46Oui alors bon
28:48c'est pas un scoop
28:51qu'on change de braquet
28:52évidemment
28:53avec les derniers éléments
28:54trouvés par la police judiciaire
28:55néanmoins
28:57ça s'est appelé comme ça
29:00la théorie de la bagarre d'ivrogne
29:02améliorée
29:04précisée etc
29:05elle va perdurer jusqu'au bout
29:06dans la défense des deux
29:07c'est qu'ils ne changeront
29:08jamais de version
29:09on reste
29:11en tout cas
29:12sur ce qui s'est passé
29:14sur le crime
29:15c'est la bagarre
29:16la bagarre d'ivrogne
29:17Oui on est d'accord
29:18mais là
29:18il y a la notion aussi
29:20du traquenard
29:21du guet-apens
29:21c'est-à-dire qu'on fait venir
29:22le Lord
29:23peut-être
29:24l'extorquer de l'argent
29:25tout ça est bien nébuleux
29:27et on le tue
29:28et on a repéré
29:29peut-être même
29:29peut-être l'endroit
29:30où on pourrait
29:30éventuellement jeter le corps
29:32Je salue votre pertinence
29:33mais voyez-vous
29:35c'est pas mon analyse
29:38quand même
29:38c'est pas du tout
29:41mon analyse
29:41je n'ai jamais cru
29:44je n'ai jamais cru
29:46et je ne croirai jamais
29:47à la bagarre d'ivrogne
29:49dans la villa
29:51de Djamila
29:52je n'y crois pas
29:53Damien Delceni
29:55parlait tout à l'heure
29:55dans la reconstitution
29:56c'est pas deux heures
29:57qu'il a mis
29:58Mohamed
29:59pour descendre
30:00je sais pas combien
30:01de dizaines d'escaliers
30:02devant des témoins
30:03et dans la reconstitution
30:05la soeur
30:06reconnaît
30:07avoir
30:08aidé
30:09à monter
30:10le corps
30:11dans la voiture
30:12mais
30:14Mohamed se bat
30:15comme un diable
30:16pendant
30:17de mémoire
30:18plutôt quatre heures
30:19nous sommes au mois de juin
30:20et je dis au magistrat
30:21madame ça n'a pas de sens
30:23ça ne peut pas se passer
30:24comme ça
30:25il y a des riverains
30:26on ne peut pas
30:27pendant quatre heures
30:28être exposé
30:29à la vue
30:29avec un corps
30:30et non mais maître
30:32vous comprenez
30:32c'était l'hiver
30:33il faisait très froid
30:34là nous sommes le 30 juin
30:36il fait très chaud
30:37et donc
30:38il a dû faire plus vite
30:39j'ai dit madame
30:40ça n'a pas de sens
30:41et je continue
30:43de le penser
30:44alors
30:44sachez quand même
30:46on appelle
30:47l'avocat général
30:48lui-même
30:49je te dis bien
30:49l'avocat général
30:50pas l'avocat de la défense
30:52l'avocat de la défense
30:53est toujours quelque part
30:54partisan
30:55nous le savons tous
30:56l'avocat général
30:57se lève et dit
30:58ça ne s'est pas passé
30:59comme ça
30:59il ne s'est rien passé
31:01là-bas
31:01pourquoi je vous dis ça
31:02parce que d'abord
31:03on n'a jamais retrouvé
31:04un taxi
31:05novembre à Cannes
31:07c'est le mois
31:08le plus creux de l'année
31:09on n'a jamais retrouvé
31:10un taxi
31:11qui aurait véhiculé
31:12du Nogailton
31:13le Lord
31:13jusqu'au domicile conjugal
31:15jamais
31:15et donc ça veut dire
31:17qu'effectivement
31:18on n'a qu'un appel téléphonique
31:20de Jamila
31:20ou de son frère
31:21qui invite le Lord
31:23à se rendre à la maison
31:24alors que ça fait des semaines
31:25qu'il n'y va plus
31:26et bien ça
31:27on va voir tout ça
31:28lors du procès
31:29qui s'annonce
31:30procès devant les assises
31:32frères et sœurs
31:32vont être jugés
31:33l'affaire Ashley Cooper
31:35les nuits fatales du Lord
31:36pardon
31:37please
31:37c'était un accident
31:39I love you
31:40l'enquête de l'heure du crime
31:41on se retrouve dans un instant
31:43sur RTL
31:44Jean-Alphonse Richard
31:45sur RTL
31:46c'est l'heure du crime
31:48jusqu'à quand
31:48des aliments gras
31:49salés sucrés
31:5014h 15h
31:52Jean-Alphonse Richard
31:53sur RTL
31:54l'heure du crime
31:56au programme
31:57de l'heure du crime
31:58la mort d'un richissime
31:59Lord anglais
32:00Nicolas Ashley Cooper
32:0166 ans
32:02à Cannes
32:03en 2004
32:03sa dernière épouse
32:05et le frère de celle-ci
32:06accusé d'assassinat
32:07soupçonné d'avoir voulu
32:08faire main basse
32:09sur sa fortune
32:093 ans plus tard
32:11ils sont jugés
32:11mardi 22 mai 2007
32:14Jamila M. Barak
32:1545 ans
32:16et son frère Mohamed
32:1743 ans
32:18sont devant la cour d'assises
32:20des Alpes-Maritimes
32:21à Nice
32:21l'ex-épouse
32:22chevelure rousse
32:23chemisier blanc
32:24est droite comme un I
32:26dans le box des accusés
32:27son frère
32:28accusé d'avoir étranglé
32:29le comte de Shaftesbury
32:31ne bronche pas
32:32aujourd'hui
32:33je suis une femme brisée
32:34fatiguée
32:35épuisée
32:36j'en ai marre
32:36d'être présente
32:37comme complice
32:38de cette tragédie
32:39de cette malédiction
32:41aidez-moi
32:42implore Jamila M. Barak
32:44elle jure
32:45qu'elle était
32:46attachée à la victime
32:47un homme
32:47qui était abandonné
32:49et manqué
32:50d'amour
32:51dit-elle
32:51la présidente
32:53écarte la romance
32:54et revient elle
32:55sur la scène de crime
32:56les versions du frère
32:58et de la sœur
32:58se ressemblent
32:59selon Jamila
33:00Anthony et Mohamed
33:01se sont insultés
33:02et c'est parti en bagarre
33:04une malédiction
33:05je n'ai rien à me reprocher
33:06selon Mohamed
33:07ce n'était pas un complot
33:09entre ma sœur et moi
33:10c'est une bagarre
33:11qui a mal tourné
33:12il présente
33:13en franco-anglais
33:15ses excuses
33:16à la famille
33:17pardon
33:17please
33:18c'était un accident
33:20I love you
33:21pour l'accusation
33:23les choses sont
33:25beaucoup plus simples
33:26Jamila et Mohamed
33:27M. Barak
33:28craignaient que la victime
33:29se remarie
33:30avec la dernière compagne
33:31Nadia
33:32et que l'héritage
33:34leur file entre les doigts
33:35la famille confirme
33:36qu'une nouvelle union
33:37aurait en effet effacé
33:39les clauses du testament
33:41en faveur de Jamila M. Barak
33:43après 4 jours de procès
33:44les deux accusés
33:46sont condamnés
33:47à une peine identique
33:4825 ans
33:49de prison
33:5025 ans de prison
33:53maître Franck De Vita
33:54vous êtes avec nous
33:54dans cette heure du crime
33:55avocat à Nice
33:56vous êtes l'avocat
33:57de Jamila M. Barak
33:58est-ce que vous avez
34:00le sentiment
34:00que tout était
34:02joué d'entrée
34:0325 ans de prison
34:04alors que
34:05les deux
34:07n'auraient pas eu
34:07le même rôle
34:08dans cette histoire
34:08le frère et la sœur
34:10ben oui
34:11alors ce premier procès
34:13est une véritable catastrophe
34:14pour Jamila
34:16par sa faute
34:17c'est-à-dire que
34:19malgré tous mes efforts
34:20au parloir
34:21pour lui dire
34:22essayez
34:23d'abord d'avoir
34:24une attitude
34:25triste et digne
34:26essayez
34:27de ne pas
34:28vous mettre en avant
34:29Jamila
34:30c'était peut-être
34:31un rendez-vous
34:32important pour elle
34:32elle s'est crue
34:33sur une scène de théâtre
34:34ou en train de tourner
34:35un film
34:35elle s'est mise
34:37dès le premier jour
34:37à parader dans le box
34:38avec son frère
34:40qui à côté
34:41lui a donné
34:41une interview
34:42lunaire
34:43à différentes télés
34:46au début du procès
34:47où il s'en est pris
34:49au président de la république
34:50etc
34:50tout de suite
34:52j'ai compris
34:52que nous allions
34:53tout droit
34:54dans le mur
34:54et que le procès
34:56était d'emblée raté
34:59c'était catastrophique
35:03l'image
35:03qui était donnée
35:04à la cour
35:06au public
35:08aux journalistes
35:09l'image était catastrophique
35:10Jamila était dans un film
35:12voilà c'est ça
35:12mais ça vous l'exprimez très bien
35:14effectivement
35:14on voit bien
35:15cette scène
35:16qui se dessine
35:17dans ce procès
35:17alors un petit mot encore
35:19maître Franck De Vita
35:20c'est important
35:21parce que l'accusation
35:23va dire
35:23ben oui
35:24ils ont tué
35:25c'est tout simple
35:25parce que l'héritage
35:26allait leur échapper
35:27le lord il allait partir
35:29avec sa dernière compagne
35:30et puis le testament
35:31il allait être revu
35:32dans la foulée
35:33moi ça me paraît clair
35:34ça comme explication
35:35maître De Vita
35:36oui mais sauf que
35:38on s'apercevra
35:39pendant les débats
35:40que le testament
35:41il avait déjà été changé
35:43au moment où il décide
35:44de divorcer
35:44ce qui me paraissait
35:47pour un homme d'affaires
35:48malgré ses faiblesses
35:51ce qui me paraissait logique
35:52vous n'allez pas laisser
35:53votre ancienne épouse
35:55hériter de quoi que ce soit
35:56donc moi
35:58je n'ai jamais cru
35:59à cette thèse accusatoire
36:01l'accusation l'a emporté
36:04il faut être honnête
36:05la petite victoire
36:07des 5 ans
36:08glaner un appel
36:09qui fait qu'elle n'a pris que 20
36:12au lieu de 25
36:12pour son frère
36:13bon ça remet certaines choses
36:16à leur place
36:17déjà bon
36:19elle n'est pas commanditaire
36:21parce que le commanditaire
36:22en France
36:22est plus puni
36:23que l'auteur principal
36:24elle a quand même
36:29contribué
36:30à ce qu'on arrive
36:32à une vérité judiciaire
36:33par cet appel téléphonique
36:35elle a exercé
36:37je dirais
36:39elle a eu
36:41beaucoup de remords
36:42on ne lui a pas donné
36:43tout le crédit
36:44je pense
36:45bon après la peine
36:46la peine est la peine
36:47vous avez dit
36:48que son attitude
36:49à elle-même
36:50a été vraiment
36:51négative
36:51pour elle
36:52Damien Delseni
36:54effectivement
36:55on retient
36:56cet argument financier
36:57c'est l'argument
36:59de l'accusation
36:59l'argent qui s'échappe
37:01mais on n'a pas
37:02les clés
37:02de toute cette bagarre
37:03et de cette mort
37:04du lord anglais
37:05non on n'a pas
37:06les clés
37:07et il y a quand même
37:09quelque chose
37:09dans le premier procès
37:11qui fait que la peine
37:12est la même
37:13pour elle et pour lui
37:14ce qui est
37:14rappelons que dans un procès
37:15comme ça
37:16c'est des jurés populaires
37:17donc qui se fient aussi
37:18beaucoup
37:18certes au dossier
37:20à ce qu'ils entendent
37:20mais qui se fient beaucoup
37:21à l'attitude des accusés
37:22aussi
37:22et le problème
37:23dans ce premier procès
37:24c'est que
37:24Jamila tout au long
37:26de la procédure
37:26elle s'est plutôt présentée
37:28comme quelqu'un
37:28qui avait subi
37:29cette histoire
37:29ça se passe chez elle
37:31mais c'est pas elle
37:31c'est son frère
37:32c'est pas elle
37:33et là en fait
37:35au procès
37:35qu'est-ce qui se passe
37:36dans le box
37:36les jurés
37:37qu'est-ce qu'ils voient
37:38ils voient une femme
37:39qui est a priori
37:41pas manipulable
37:42mais qui serait plutôt
37:42le contraire
37:43qui serait plutôt
37:43quelqu'un
37:44qui a de l'ascendant
37:45sur son frère
37:46qui a de l'ascendant
37:46sur les gens
37:47donc ils croient pas
37:48à cette histoire
37:49ils se disent
37:49mais forcément
37:49elle est à la base
37:50de cette histoire
37:51c'est pas elle
37:51qui a la faiblesse
37:52c'est ça
37:52qui incarne la faiblesse
37:53en tout cas c'est pas
37:54ce qu'elle incarne
37:54quand elle est dans le box
37:55ou elle est assez remontée
37:56ou elle effectivement
37:57elle se donne un peu
37:58en spectacle
37:58ensuite sur le mobile
38:00vous savez les mobiles
38:02c'est parfois
38:03par élimination
38:04et effectivement
38:04le mobile financier
38:06le fait que
38:07le lord
38:08bah oui
38:08il avait envie
38:09de faire sa vie
38:10avec une nouvelle femme
38:12il rêvait toujours
38:13quelque part
38:14d'encore avoir un enfant
38:15il voulait avoir une fille
38:15parce qu'il n'avait
38:16que des garçons
38:16et son espoir ultime
38:18c'est d'arriver
38:18à avoir une fille
38:19donc on peut imaginer
38:21mais ça n'est que
38:21de l'imagination
38:22moi je suis d'accord
38:23avec Maître Devita
38:23quand il n'est pas
38:24sur ce niveau là
38:26mais ce qui est possible
38:28c'est que Jamila
38:28à un moment donné
38:29elle se dise
38:29la poule aux oeufs d'or
38:30elle m'échappe
38:31en quelque sorte
38:32cet héritage
38:32il va peut-être
38:33m'être pris en partie
38:34il y a peut-être
38:35des choses
38:35auxquelles je vais devoir
38:36renoncer
38:38pour une nouvelle femme
38:39et ça pour elle
38:39c'était sans doute
38:40pas envisageable
38:41Seule la sœur
38:44va faire appel
38:45l'affaire Ashley Cooper
38:46les nuits fatales du lord
38:48il était raccé
38:49il voulait en finir
38:50avec eux
38:51il avait peur
38:52l'enquête
38:53de l'heure du crime
38:53je vous retrouve
38:54tout de suite
38:54sur RTL
38:55dans l'heure du crime
39:08aujourd'hui
39:08la mort brutale
39:09d'Anthony Ashley Cooper
39:1066 ans
39:11à Cannes
39:12en 2004
39:12aristocrate richissime
39:14lord anglais
39:15sa dernière épouse
39:16et le frère de celle-ci
39:17ont été condamnés
39:18à 25 ans de prison
39:20ils convoitaient l'héritage
39:21seule elle
39:22a fait appel
39:24mercredi 4 février 2009
39:27Jamila Mbarak
39:2847 ans
39:29est rejugée
39:29par la cour d'assises
39:30des Bouches-du-Rhône
39:31à Aix-en-Provence
39:32pour l'avocat général
39:33cette femme
39:34a fait éliminer
39:35son mari
39:36par son frère
39:36pas pour gagner
39:38de l'argent
39:39mais parce qu'elle avait
39:40peur d'en perdre
39:41l'accusée
39:42est coppe
39:43de 20 ans de prison
39:445 de moins
39:45qu'au précédent procès
39:46elle sera libérée
39:48après 13 ans
39:49de détention
39:50quelques heures
39:51avant sa mort
39:52Anthony Ashley Cooper
39:53avait consulté
39:54une voyante canoise
39:56qui lui avait tiré
39:57les cartes
39:58je ne suis pas là
39:59pour entendre
40:00de mauvaises nouvelles
40:01chez moi
40:02on meurt
40:02à 90 ans
40:04lui avait-il annoncé
40:05ils l'ont jeté
40:07en pâture aux animaux
40:08et ce qui était important
40:10pour nous
40:10c'est que les deux accusés
40:12ont eu la même sentence
40:14c'est un gros soulagement
40:15pour la famille
40:16pour la mémoire
40:17de mon frère
40:18Frances Ashley Cooper
40:21la soeur d'Anthony Ashley Cooper
40:23c'était lors d'interview
40:24à la sortie
40:25du procès
40:27en 2007
40:29évidemment
40:29elle était satisfaite
40:30de ce verdict
40:32même si
40:33on n'a pas
40:34toutes les clés
40:34encore une fois
40:35de cette histoire
40:36et on ne sait pas vraiment
40:37ce qui s'est passé
40:38dans cette maison de Cannes
40:40où le Lord
40:41a trouvé la mort
40:42Maître Franck De Vita
40:43un mot là-dessus
40:44sur ce procès
40:45en appel
40:45vous êtes avocat
40:46au barodniste
40:47vous êtes l'avocat
40:47de Jamila Mbarek
40:49un petit mot là-dessus
40:50sur ce verdict
40:52numéro 2
40:53avec cette parole
40:54de l'avocat général
40:55que je trouve moi
40:56très très bien formulée
40:57elle a fait éliminer
41:00son mari
41:00par son frère
41:01pas pour gagner
41:02de l'argent
41:02mais parce qu'elle avait
41:03peur d'en perdre
41:04là on résume
41:05absolument l'histoire
41:06écoutez
41:08je suis comme vous
41:11moi
41:11l'avocat général
41:12en appel
41:13m'a impressionné
41:14sur ce point
41:15parce qu'effectivement
41:16il faut le dire
41:16et je l'ai toujours pensé
41:18elle avait tout à perdre
41:19est-ce qu'à un moment donné
41:21Mohamed
41:23parce que
41:24moi je me mets
41:26plutôt Mohamed
41:27il y a eu effectivement
41:28tout un débat
41:28dominant-dominé
41:29qui domine qui
41:30est-ce que c'est le frère
41:32qui a l'emprise
41:33sur la soeur
41:33ou l'inverse
41:34moi j'ai une petite idée
41:36mais elle va pas être
41:37très fiable
41:38puisque je suis l'avocat
41:39de Jamila
41:39je pense que c'est
41:40plutôt Mohamed
41:41mais toujours est-il que
41:42il va aussi
41:43l'avocat général
41:44je vous l'ai dit tout à l'heure
41:45dire que
41:46ça s'est pas passé là-bas
41:47qu'on sait pas
41:48où il a été tué
41:49et que je dis que
41:50des histoires criminelles
41:52extraordinaires
41:52comme celle-ci
41:53il faut
41:54et ça arrive souvent
41:55qu'elles gardent
41:56quelque part de mystère
41:57et là il y a une vraie part
41:58de mystère
41:59c'est vrai
41:59c'est un mystère persistant
42:01qui reste encore
42:02oui
42:02c'est un mystère très persistant
42:04parce que si c'est une bagarre
42:06d'ivrogne
42:06elle a pas eu lieu là
42:07où ça a été indiqué
42:09et si c'est pas une bagarre
42:10d'ivrogne
42:11que s'est-il passé
42:12moi ce que je constate
42:14c'est que
42:15à Nice
42:16un jour d'audience en moins
42:19ça a été torché
42:20en trois jours et demi
42:20excusez-moi d'être
42:21un peu vulgaire
42:23rouleau compresseur
42:25il y a deux accusés
42:27Aix en appel
42:28deux semaines d'audience
42:29et il n'y a plus qu'un seul accusé
42:31et Jamila
42:32qui reste
42:33une très mauvaise accusée
42:35lorsqu'elle comparaît
42:36devant une juridiction
42:37elle est quand même
42:38un peu meilleure en appel
42:39parce qu'il n'y a pas
42:40Mohamed à côté
42:41alors là effectivement
42:42elle est sans doute
42:43plus libérée
42:44d'où ce qui explique aussi
42:45la peine un peu moindre
42:46qui a été infligée
42:47bon cinq ans
42:48c'est pas énorme
42:49mais quand on est en prison
42:49je pense que c'est quand même
42:50très très intéressant
42:51Damien Delseni
42:54vous êtes avec nous
42:55rédacteur en chef adjoint
42:55aux Parisiens
42:56aujourd'hui en France
42:57chef du service
42:57police-justice
42:58dans ce journal
43:00alors il y a le fils
43:01de la victime
43:02l'un des fils
43:03de la victime
43:04qui va dire
43:05à propos de Jamila
43:07elle est manipulatrice
43:08calculatrice
43:09diabolique
43:10ce sont des qualificatifs
43:13qui ont été entendus
43:14lors de ces deux procès
43:15oui parce que
43:17encore une fois
43:18c'est la place
43:19qu'on occupe
43:20dans un box
43:20alors quand on est
43:21accusé seul
43:22les choses sont différentes
43:25moi j'ai toujours remarqué
43:26que dans un procès
43:27quand il y a plusieurs accusés
43:28et que les rôles
43:28sont assez dilués
43:30et diffus
43:30ça se joue sur pas grand chose
43:32c'est vrai
43:32effectivement son comportement
43:34elle fait sans doute
43:35que lors du premier procès
43:36on s'est dit
43:37bah oui
43:38elle a le lead
43:40dans ce duo
43:41parce qu'elle parle plus
43:42parce qu'elle s'exprime
43:44d'une manière
43:44beaucoup plus forte
43:46c'est peut-être faux
43:46je sais pas qui a le lead
43:48dans ce duo
43:49frère et soeur
43:50mais en tout cas
43:50c'est un peu l'image
43:53qu'elle a renvoyée
43:54à ce moment là
43:54et c'est très important
43:56parce que
43:56encore une fois
43:57dans un dossier
43:58où les rôles des uns
43:59et des autres
43:59sont pas complètement établis
44:00par l'enquête
44:01ce qui est le cas
44:02dans ce dossier là
44:03c'est le comportement
44:04et c'est quelque chose
44:05d'extrêmement subjectif
44:06qui intervient à ce moment là
44:07c'est-à-dire que
44:08dans la tête des jurés
44:09à un moment donné
44:10on se dit
44:10bon moi sur ce que j'ai vu
44:11alors effectivement
44:12si le premier procès
44:12n'a duré que 3 jours et demi
44:13on a moins le temps
44:14de se faire une idée
44:15quand ça dure 15 jours
44:16on a le temps un peu plus
44:17c'est de se dire
44:19bah voilà
44:19moi mon intime conviction
44:20elle repose sur quoi ?
44:21bah parfois
44:22sur des petits détails
44:23sur des comportements
44:24sur une façon de parler
44:25une façon de se tenir
44:26dans le box aussi
44:27et puis n'oublions pas quand même
44:28qu'elle
44:28elle a toujours cherché
44:30à se tenir
44:30éloignée des faits quand même
44:32elle était pas
44:33dans une reconnaissance
44:34pleine et entière
44:35de culpabilité
44:36elle est restée
44:36sur ce terrain là
44:37effectivement
44:38maître Frank De Vita
44:39un mot
44:40c'est très subjectif
44:41ce que je voulais vous demander
44:42mais c'est assez glacial
44:44quand même comme histoire
44:45parce que la fin du Lord
44:46elle est pathétique
44:47on l'a vraiment massacré
44:49cet homme
44:50il n'y a pas beaucoup
44:51de sentiments
44:52dans cette histoire
44:52même si votre client
44:54même si votre client
44:55Jamila Mbarek
44:56elle va dire
44:57je l'ai aimé
44:57il était formidable
44:58oui c'est une histoire
45:00tragique
45:01c'est d'ailleurs
45:02une affaire extraordinaire
45:04au sens littéral du terme
45:06elle va garder ses mystères
45:08mais il faut
45:09sur le plan judiciaire
45:10quand même conclure
45:10il y a une décision
45:12de justice
45:13qui est devenue définitive
45:14puisque le provoque
45:15en cassation
45:15de ma cliente
45:16a été rejeté
45:16donc résumons-nous
45:18pour conclure
45:19et nonobstant
45:20ces mystères
45:21qui ne seront jamais
45:22élucidés
45:22mais qui rendent
45:23l'affaire
45:24certes tragique
45:25mais encore plus passionnante
45:26Mohamed Mbarek
45:28est condamné
45:29pour avoir
45:29assassiné
45:30le lord
45:31Jamila Mbarek
45:33n'est pas condamné
45:35pour avoir
45:36commandité
45:37l'assassinat
45:38alors qu'on
45:40depuis le début
45:41là vous faites
45:42un travail
45:43extrêmement rigoureux
45:44mais les médias
45:45qui ne l'étaient pas
45:45l'appeler le commanditaire
45:46elle n'a jamais été
45:47mise en examen
45:48pour commandite
45:49et forcément
45:50elle n'a pas été
45:51condamnée
45:52pour commandite
45:52elle a été condamnée
45:54pour raider
45:55des complicités
45:56par aide et assistance
45:58c'est à dire
45:59qu'elle a été condamnée
46:00pour avoir dit
46:01qu'elle avait aidé
46:01à transporter le corps
46:03voilà
46:04c'est la vérité
46:05ce qui correspond
46:06à une peine inférieure
46:07puisque le complice
46:09par aide et assistance
46:10doit être moins condamné
46:12que l'auteur principal
46:13et c'est exactement
46:14ce qui s'est passé
46:15et c'est ce qui s'est passé
46:16en cours d'appel
46:17dernier mot avec vous
46:18Damien Delseni
46:19histoire d'argent
46:21de cupidité
46:23de maladresse
46:25on ne sait pas
46:25on reste un peu
46:27au milieu du guet
46:27et moi j'ajouterais
46:28un mot qu'on n'a pas du tout
46:29prononcé
46:30pour moi c'est un drame
46:31de la solitude absolue
46:32c'est à dire
46:32c'est quelqu'un
46:32qui avait beaucoup d'argent
46:33cet homme
46:34et qui était finalement
46:35extrêmement seul
46:36dans l'espèce de dérive
46:38à la fin de sa vie
46:39et je trouve que ça rajoute
46:40encore un peu de tragédie
46:41à tout ça
46:42c'est que c'est
46:42un type qui était seul
46:44en fait
46:44complètement seul
46:45et alors si on veut
46:46vraiment finir sur un cliché
46:47c'est vraiment
46:47l'argent ne fait pas le bonheur
46:48là on est vraiment
46:49pleinement dans cette histoire
46:50merci beaucoup
46:52Damien Delseni
46:53et Maître Franck De Vita
46:54d'avoir été aujourd'hui
46:56les invités
46:56de l'heure du crime
46:57merci à l'équipe de l'émission
46:58rédactrice en chef
46:59Justine Vignot
47:00préparation Lisa Canales
47:01Pauline Descillons
47:02réalisation
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