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  • il y a 5 heures
Danielle Ritorto, 74 ans, une riche veuve qui habite Menton. Du caractère mais une santé déclinante. Quand on la retrouve sans vie sur son lit, personne n'est vraiment surpris, même les médecins ne voient rien de suspect. Pourtant, quelques chèques volés vont semer le doute.
Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles.

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Transcription
00:0114h15, c'est l'heure du crime sur RTL.
00:04Jean-Alphonse Richard.
00:06C'était mon amie.
00:07J'étais choquée d'apprendre sa mort, mais en même temps, je me dis que ce n'est pas possible parce qu'elle a trop de vie en elle.
00:16C'est trop quelqu'un qui aime la vie, ce n'est pas possible.
00:20Bonjour, Danielle Ritorto, 74 ans, une riche veuve qui habite Menton.
00:26Du caractère, certes, mais une mauvaise santé.
00:30Aussi, quand on la retrouve morte, personne n'est vraiment surpris.
00:34Les médecins ne voient rien de suspect jusqu'à ce que quelques chèques volés et une femme blonde sème le doute.
00:41Fallait-il se méfier de l'aide à domicile ?
00:44Danielle Ritorto, la mort sous un coussin, l'heure du crime.
00:48La seule émission Radio 100% fait diverser tout de suite sur RTL.
00:56Mercredi 30 mars 2016, 9h15 du matin, le chauffeur de Danielle Ritorto vient toquer chez le gardien de l'immeuble du 22 rue Albert 1er à Menton.
01:09Le chauffeur, accompagné d'une jeune femme, la toute nouvelle aide à domicile de Danielle Ritorto, s'inquiète que sa patronne ne réponde pas à ses coups de sonnettes.
01:18Le gardien se saisit de son passe, il va ouvrir la porte de l'appartement.
01:24Aucun désordre dans le logement, plongé dans une semi-pénombre.
01:28La propriétaire est bien là, mais elle est inerte, dans sa chambre.
01:32Elle gît en chemise de nuit, sur son lit, les pieds dans le vide, ses chaussons sur le sol.
01:37Le corps est froid.
01:38Danielle Ritorto, 74 ans, est décédé.
01:41Aucun médecin disponible à Menton ce matin-là.
01:44Pas plus que le SMUR ou le SAMU, le corps est donc directement transporté à l'Institut Médico-Légal au premier coup d'œil.
01:52Le médecin ne détecte aucun signe suspect.
01:54Sur le cadavre, le lendemain, une autopsie révèle un hématome à la tempe gauche, une lésion à la droite et un traumatisme crânien.
02:04Mais impossible de dire si ces marques sont dues à une chute ou à l'intervention d'un tiers.
02:09Origine du décès inconnu.
02:10Une enquête pour déterminer les causes de la mort s'est ouverte.
02:16Les proches de Danielle Ritorto penchent pour un décès naturel.
02:20La riche défunte, veuve depuis une quinzaine d'années, était en surpoids.
02:25Sa belle-fille évoque des problèmes cardiaques.
02:27La vieille dame ne sortait pas beaucoup.
02:29Elle avait du mal à se déplacer.
02:31Elle utilisait un déambulateur.
02:33Danielle Ritorto n'avait pas d'ennemis, pas d'inimitié particulière.
02:38Ceux qui la connaissent décrivent une femme au caractère bien trempé, très exigeante vis-à-vis de son personnel de maison.
02:47En une douzaine d'années, le gardien de la résidence a vu défiler une dizaine de chauffeurs et une trentaine d'aides à domicile.
02:54Plusieurs employés, mécontents de leur rétribution, sont partis en claquant la porte.
02:59Au matin même de sa mort, une nouvelle aide à domicile allait être embauchée.
03:04La précédente, Valérie Pisano, était congédiée.
03:07Elle n'était pourtant là que depuis trois mois.
03:11Vendredi 15 avril, 15 jours après la mort de Danielle Ritorto, son plus proche cousin informe les policiers de ces étranges découvertes.
03:19En mettant en ordre l'appartement pour préparer les obsèques, il est tombé sur le téléphone de Danielle.
03:24Un message de la banque s'affichait. La banque prévenait d'une possible fraude.
03:30Le cousin s'est ainsi aperçu que la carte bancaire de la victime a été utilisée juste après le décès.
03:37Pas moins de huit retraits entre le 30 et le 31 mars.
03:412 100 euros retirés. Un chèque aussi a disparu.
03:45Le cousin va déposer plainte.
03:46Les policiers découvrent que le 17 mars, deux semaines donc avant le décès,
03:51La veuve s'était rendue au commissariat.
03:54Elle avait déposé une main courante.
03:56Selon elle, son aide à domicile et dame de compagnie, Valérie Pisano, lui avait dérobé un chèque.
04:02La veuve ne souhaitait pas pourtant déposer plainte car Valérie, disait-elle, s'était engagée à la rembourser.
04:08Les enquêteurs se demandent alors si une embrouille financière ne serait pas derrière la mort de Danielle Ritorto.
04:15Une amie très proche de la veuve parle d'un décès suspect.
04:18Selon elle, la fortune de Danielle attirait les convoitises.
04:22Trop d'employés de maison savaient qu'elle était riche.
04:26Ce témoin raconte que quand le chauffeur l'a prévenu du décès,
04:29il a tout de suite demandé s'il allait toucher une assurance vie.
04:33Quant à son aide à domicile, Valérie Pisano,
04:35Danielle l'accusait de lui avoir dérobé une grosse somme d'argent.
04:39La veuve avait averti que ça ne se passerait pas comme ça.
04:43Et évidemment, sous cet angle financier, pour le moins crapuleux,
04:48la mort de Danielle Ritorto s'éclaire sous un tout autre angle.
04:53On peut se demander si quelqu'un n'avait pas un intérêt quelconque dans la mort de la veuve
04:57ou tout simplement un intérêt à la faire taire.
04:59On va voir quel protagoniste se cache derrière cette étrange histoire dans la suite de l'ordre du crime.
05:03Et puis, il va y avoir aussi une autopsie.
05:06Une autopsie qui va dire beaucoup de choses sur les circonstances exactes du décès de Danielle Ritorto.
05:13Au tout début, pourtant, tout paraît normal.
05:15Bonjour Maître Aviviton.
05:17Bonjour.
05:17Merci beaucoup et infiniment d'être avec nous aujourd'hui dans le studio de l'heure du crime.
05:22Vous êtes avocat au barreau de Paris.
05:23Dans cette affaire, vous avez été l'un des avocats du cousin de Danielle Ritorto.
05:28Cousin qui va avoir un rôle majeur.
05:29Parce que lui, il va voir qu'il y a des choses peut-être un peu bizarres qui sont déroulées
05:33après la mort de Madame Ritorto.
05:38Au début, je le disais, Aviviton, il n'y a pas grand-chose de suspect dans cette mort.
05:43On ne trouve rien.
05:45Cette affaire, ça aurait pu être un crime parfait.
05:49Un meurtre passé sous les radars, inaperçu.
05:53C'est-à-dire que lorsque les premières personnes arrivent,
05:58elles précisent que l'appartement était verrouillé de l'intérieur.
06:04Et lorsqu'elles découvrent le corps, il est allongé sur le lit.
06:09Il n'y a pas de trace d'effraction, il n'y a pas de trace de lutte,
06:12il n'y a pas de trace de fouille,
06:15comme on pourrait le découvrir dans un coin de là.
06:17Rien n'a été cassé dans la maison ?
06:18Rien du tout.
06:19L'appartement est en parfait état, rangé, rien.
06:24Et pire, lorsque l'institut médico-légal va faire un premier examen du corps,
06:33de visu, je dis bien de visu,
06:36il n'y a pas de blessure, il n'y a pas de trace de cou, il n'y a rien.
06:42Et parallèlement à tout ça,
06:44vous avez la famille et les proches de la victime
06:47qui disent qu'elle avait de gros problèmes de santé,
06:51elle était en surpoids,
06:52elle avait besoin d'assistance en permanence,
06:56et elle avait des problèmes cardiaques.
06:58Donc effectivement, tout le monde pense au début à une mort naturelle.
07:02Oui, et la famille est très honnête, d'ailleurs.
07:05Elle dit exactement, voilà, nous on n'est pas surpris.
07:09Effectivement, Daniel, ça n'allait pas très bien.
07:11Elle avait son déambulateur, ce n'était pas facile tous les jours.
07:14Alors, il y a autre chose, il faut en dire un mot là-dessus.
07:18C'est Daniel Ritorto, un petit mot sur elle.
07:21C'est une veuve riche,
07:23elle vit seule dans un bel appartement, un menton.
07:28Évidemment, bon voilà, il y a du monde autour.
07:31Dès qu'on atteint cet âge-là,
07:34il y a des courtisans, il y a des gens qui viennent,
07:36et puis elle a beaucoup de personnel de maison.
07:38Alors effectivement, elle est riche,
07:40mais malheureusement, elle est seule,
07:42parce qu'elle a perdu son mari,
07:43elle a perdu ses parents,
07:45ses beaux-enfants vivent loin,
07:49et elle va faire ce que font beaucoup de personnes âgées,
07:53elle va acheter des amitiés.
07:55C'est-à-dire qu'elle va être généreuse avec son entourage.
07:59Le problème, quand vous achetez des amitiés,
08:02c'est que vous attirez des amitiés cupides,
08:04des gens qui ne sont avec vous que parce qu'ils ont besoin d'argent.
08:07Et puis ça sait, ça sait, tous les gens parlent.
08:11Ça se sait.
08:11On dit, tiens, elle va te donner un petit billet.
08:14Elle a le billet facile.
08:15Oui, c'est ça.
08:15Donc effectivement, elle attire ce type de personnes.
08:17Elle attire ce type de personnes.
08:19Bonjour maître Adam Creed.
08:21Oui, bonjour.
08:22Merci beaucoup d'être avec nous également dans cette heure du crime
08:26que vous connaissez aussi, évidemment bien.
08:28Vous êtes avocat à Nice et vous êtes dans cette affaire l'avocat de Dominique.
08:32C'est le chauffeur de Daniel Ritorto
08:34parce qu'évidemment, il va être impliqué dans cette procédure.
08:40Adam Creed, le déclencheur des soupçons,
08:43parce qu'on pense que c'est un décès naturel.
08:44Après tout, elle était fatiguée, elle était malade,
08:47cette dame, donc elle est morte de sa belle mort.
08:48Le déclencheur des soupçons, c'est l'utilisation de sa carte bancaire
08:52utilisée après le décès, c'est bien ça ?
08:55Effectivement, la banque lui a dit qu'il y aurait pratiquement 2000 euros de retrait
08:59à partir du 30, c'est-à-dire après le décès de Daniel.
09:04Et il y avait un retrait qui a été rejeté à hauteur de 3800 euros
09:07pour des jeux en ligne.
09:10Or, madame Ritorto ne jouait pas en ligne.
09:13Oui, ça évidemment, c'est un détail qui n'échappe pas ni à la famille ni aux policiers.
09:16Alors, on va chercher encore une question, Adam Creed.
09:19On cherche des inimitiés, parce qu'avec son caractère autoritaire,
09:22parfois elle a pu attirer des vexations.
09:27On cherche tout ça, parce qu'effectivement, elle n'était pas très commode, cette femme.
09:32Alors, madame Ritorto, elle était, on peut dire, généreuse,
09:36mais en même temps, elle était très agressive,
09:39elle était très exigeante à l'égard de ses employés.
09:43Elle leur donne des ordres, et peut-être des ordres qui ont été interprétés comme humiliants.
09:48Et c'est pour ça, elle avait pas mal d'employés, je veux dire, une dizaine d'employés.
09:53Il y en a qui restent un jour, l'autre une demi-journée.
09:56Il n'y a que le chauffeur qui est resté pratiquement plus d'un an.
10:00Maître Avibiton, vous nous l'avez très bien dit, ça aurait pu être le crime parfait.
10:04Vous avez attaqué, ça a été votre première phrase.
10:06Effectivement, ça va être le fil rouge de cette émission.
10:08Si c'est un crime, donc c'est un crime domestique,
10:12c'est un crime dans cette maison, dans cet appartement,
10:15fatalement, c'est quelqu'un qui connaît cette femme, qui a accès à elle.
10:19Et évidemment, là, le personnel de maison, il est tout de suite passé en revue, c'est ça ?
10:24Effectivement.
10:24On va faire des investigations pour savoir qui a utilisé cette carte bleue
10:31et a fait ses retraits et ses dizaines de tentatives de retrait en deux jours,
10:38juste après la découverte du corps.
10:41Évidemment, les enquêteurs vont se dire que c'est quelqu'un qui connaissait la victime,
10:47puisque c'est quelqu'un qui connaissait le code de la carte bleue.
10:50Tout à fait.
10:50Et donc, ils vont saisir les bandes vidéo qui filment devant les distributeurs
10:56et c'est le même visage qui va apparaître à chaque fois.
11:00Au début, les enquêteurs ne savent pas qui c'est,
11:02c'est quelqu'un qui n'est pas connu des services de police.
11:05Et puis, ils vont montrer les bandes vidéo à l'entourage qui va dire
11:08mais c'est son chauffeur, c'est son chauffeur habituel, c'est monsieur Smara.
11:12Et là, lui, effectivement, cet homme, on le connaît, évidemment.
11:17Deux personnages vont se profiler derrière ce décès qualifié de suspect.
11:22Daniel Ritorto, la mort sous un coussin.
11:24Je me suis effondré après avoir mangé le gâteau que Valérie m'avait préparé.
11:29L'enquête de l'heure du crime.
11:29On se retrouve dans un instant sur RTL.
11:31Heure du crime consacrée aujourd'hui à la mort étrange de Daniel Ritorto
11:49fin mars 2016 à Menton, a priori un décès naturel.
11:53Ces derniers temps, cette très riche veuve semblait attirer les convoitises
11:57de certains employés de maison, une femme et un homme vont intéresser la police.
12:02Mercredi 4 mai 2016, le parquet de Nice ouvre une information judiciaire pour meurtre,
12:07vol de chèques et de cartes bancaires, escroquerie au préjudice de la victime, Daniel Ritorto.
12:13La brigade criminelle enchaîne les auditions.
12:15Une amie de la défunte raconte que celle-ci a très bien pu humilier un ou une employée de maison.
12:22Elle pouvait faire pleurer son personnel quatre jours avant le décès.
12:27Elle a eu Daniel Ritorto au téléphone.
12:30La veuve lui a raconté qu'elle avait fait récemment un malaise.
12:34Elle s'était effondrée après avoir mangé une part du gâteau.
12:38C'est son aide à domicile, Valérie Pisano, qui avait préparé le fameux gâteau.
12:43Une infirmière qui s'occupait de Daniel Ritorto raconte que celle-ci s'est plainte un jour d'un étourdissement au réveil.
12:50« J'ai le sentiment d'avoir été droguée », lui a-t-elle dit.
12:53En perquisitionnant l'appartement de Menton, les policiers retrouvent des carnets de chèques annotés de la main de la veuve.
13:00Elle avait découvert des vols.
13:02Sa dernière aide à domicile aurait détourné 2260 euros.
13:06Quant à Dominique, le fidèle chauffeur, c'est lui qui a retiré de l'argent à des distributeurs.
13:11Avec la carte bancaire de la veuve, il apparaît sur les images de vidéosurveillance.
13:19Les analyses toxicologiques du centre de Daniel Ritorto montrent que la victime a absorbé des psychotropes.
13:25Trois produits, l'anxiolithique Seresta, l'hypnotique Mogadon, l'antidépresseur Seropram, sont identifiés.
13:33La veuve n'avait aucune prescription pour ses médicaments.
13:37En revanche, Valérie sonnait à domicile bénéficier d'ordonnances pour le Seresta.
13:42Un complément d'autopsie est ordonné cette fois.
13:45Le légiste évoque une mort par asphyxie.
13:48La victime aurait été étouffée à l'aide d'un coussin ou d'un linge.
13:52Les contusions sur le corps qu'on pensait être la conséquence de chute sont à fait des lésions de défense,
13:59de saisie ou de rixe, comme l'écrit le rapport.
14:02Toutes ces marques ont été faites juste avant le décès.
14:05Daniel Ritorto était alors dans un état semi-comateux.
14:11Mardi 9 mai 2017, un peu plus d'un an après la mort de Daniel Ritorto,
14:16l'aide à domicile Valérie Pisano, 51 ans, et le chauffeur, 50 ans, sont placés en garde à vue.
14:22Valérie Pisano, au service de la veuve depuis trois mois,
14:25après avoir été vendeuse dans une boutique de vêtements,
14:28ni toute implication dans cette histoire.
14:30Elle n'a pas été mise à la porte par sa patronne, elle l'a quittée,
14:34car elle était autoritaire et refusait de la déclarer.
14:37C'est le chauffeur qui lui a appris sa mort.
14:40Après quelques heures, Valérie Pisano reconnaît un litige financier avec Madame Ritorto.
14:45Elle n'avait plus un sou, la riche propriétaire lui a avancé de l'argent
14:49et lui a fait signer une reconnaissance de dette.
14:51L'aide à domicile a alors donné en gage à Daniel Ritorto deux sacs à main de grande marque, dit-elle.
14:58De son côté, le chauffeur explique avoir été recruté par Daniel Ritorto sur petites annonces.
15:04Il reconnaît avoir dérobé la carte bancaire de la victime et les clés de l'appartement après le décès.
15:10Il a fait plusieurs retraits d'argent, il a tout dépensé en jouant à des jeux en ligne
15:15et en faisant des courses au supermarché.
15:17Il ne comprend pas pourquoi il a fait ça.
15:19Il a perdu la tête.
15:21Il est en revanche complètement étranger à la mort de Daniel Ritorto.
15:26Il connaissait à peine l'aide à domicile, Valérie Pisano.
15:31Des gardes à vue qui ne sont pas terminées, surtout pour Valérie Pisano.
15:35Elle est en effet la dernière personne à avoir vu vivante Daniel Ritorto
15:38et elle va finir par raconter les derniers instants de la riche veuve
15:42dans le huis clos de cet appartement luxueux de menton.
15:46Et vous allez voir, c'est un scénario hallucinant.
15:48On va voir tout ça dans la suite de l'heure du crime.
15:51Maître Avibiton, vous êtes avec nous dans cette heure du crime.
15:54Encore merci, avocat à Paris.
15:56Vous êtes l'un des avocats qui étaient présents dans cette affaire,
16:00dans l'affaire Daniel Ritorto.
16:02Alors, évidemment, il y a un homme qui a tout de suite attiré l'attention,
16:05c'est le chauffeur, Dominique.
16:07Il retire de l'argent, il prend la carte de crédit,
16:11enfin la carte bancaire de la victime après le décès.
16:16Il va jouer au casino, etc.
16:18Il va jouer à des jeux en ligne.
16:20Évidemment, lui, c'est le suspect numéro un à ce moment-là.
16:22Au début de l'enquête, c'est le principal suspect.
16:25D'abord, lors de la découverte du corps,
16:28il fait partie des premières personnes à arriver dans l'appartement.
16:32Et quel est son comportement tel que décrit par les témoins ?
16:37Il est froid, il n'est pas du tout ému,
16:39et surtout, il fouille partout.
16:42Il fouille partout, on se demande bien ce qu'il cherche.
16:45On comprendra par la suite que ce qu'il cherchait,
16:47c'était la carte bleue de la victime.
16:49Alors que Daniel Ritorto est morte à ce moment-là, attention.
16:52Le cadavre n'est pas encore froid.
16:54C'est ça, il n'est pas encore enlevé presque de l'appartement.
16:56Il est déjà en train de fouiller partout.
16:58Et surtout, d'autres témoins diront
17:01qu'il a passé des appels,
17:03notamment au conseiller financier de la victime,
17:06pour savoir si, par hasard,
17:09elle aurait souscrit une assurance vie
17:11ou elle lui aurait laissé de l'argent.
17:14Oui, parce que ça, le chauffeur, évidemment,
17:16il le dit partout.
17:18Est-ce que je n'aurais pas touché peut-être quelque chose ?
17:20Est-ce qu'elle ne m'a pas laissé quelque chose, cette dame ?
17:22Parce que ça fait un petit moment qu'il est à son service,
17:24donc il espérait sans doute une retribution.
17:27Maître Adam Cride, vous êtes également avec nous
17:28dans cette heure du crime, avocat au barreau de Nice.
17:30Et justement, votre parole nous intéresse beaucoup,
17:33parce que vous êtes l'avocat de Dominique,
17:35le chauffeur qui est en première ligne à ce moment-là dans l'histoire.
17:38C'est son comportement qui intrigue les policiers.
17:43Ah oui, tout à fait.
17:45Je veux dire, au moment où le corps a été découvert,
17:48avec le gardien, ils ont constaté que le chauffeur,
17:51il faisait des allers-retours dans la chambre,
17:55ils ouvraient des siroirs,
17:56donc ils ont saupçonné un petit peu un comportement anormal.
18:00Et alors, le chauffeur, Dominique,
18:03il utilise la carte bancaire de la défunte.
18:06Alors, il avoue très vite, lui.
18:08Lui, il dit, c'est vrai, j'ai fait une bêtise,
18:09je ne savais plus ce que je faisais,
18:11je n'étais plus moi-même,
18:11je n'ai jamais compris ce qui s'était passé dans ma tête.
18:14Mais il vous dit quoi, lui, là-dessus, votre client ?
18:17Bon, il n'a pas pu contester.
18:20Il a dit, c'est vrai, c'est effectivement,
18:22je ne comprenais pas pourquoi j'ai fait ça.
18:24Donc, il a immédiatement reconnu les faits.
18:26Et il explique ça par le fait qu'il aurait eu un choc émotionnel,
18:31pour justifier, en fait, qu'il aurait pris sa carte
18:35pour aller retirer de l'argent.
18:37Alors, le fait est, c'est que les policiers le croient, cet homme,
18:40ils le mettent un petit peu de côté, évidemment,
18:42il reste toujours dans l'histoire,
18:43mais ils le mettent de côté.
18:45Maître Avibiton, l'autre suspect, c'est Valérie Pisano.
18:50Alors, elle n'a pas été entendue tout de suite,
18:52on l'a attendue un peu avant de l'entendre,
18:54on a regardé comment elle évoluait,
18:56on l'a mise sur écoute, il y a beaucoup de choses dans l'enquête.
18:59Cette femme, qu'est-ce qu'elle dit au début ?
19:02Elle dit, je n'ai rien fait, moi,
19:03j'avais des problèmes avec ma patronne,
19:05mais c'est à peu près tout.
19:07Alors, au début, effectivement,
19:10elle dit qu'il ne s'est rien passé.
19:12Elle dit que, tout simplement,
19:16oui, elle a eu quelques différends avec la victime,
19:20mais que ces différends étaient en voie de règlement.
19:23Alors, en réalité, ce que vont quand même découvrir les enquêteurs,
19:26au fil des témoignages,
19:28et ensuite des aveux de Valérie,
19:32c'est qu'elle avait subtilisé un chèque à la victime,
19:37qu'elle avait peut-être même subtilisé des liquidités dans son portefeuille,
19:42qu'elle était en dette avec la victime.
19:45Et en fait, finalement, là, il y a un mobile du crime qui apparaît.
19:50Est-ce que, peut-être, elle se serait dit que la meilleure manière d'effacer sa dette,
19:54c'était de supprimer le créancier ?
19:56D'autant plus qu'elle est endettée jusqu'au cou,
19:59cette domicile.
20:01Ça, les policiers vont vite le découvrir.
20:03Elle a fait des dettes partout,
20:04même auprès de certains commerçants.
20:07On peut dire qu'elle est criblée de dettes,
20:09elle est poursuivie par ses créanciers,
20:12elle cherche par tous les moyens,
20:13l'enquête le révélera,
20:15des sources de revenus, effectivement.
20:18Et malgré tout, elle continue de mener grand train.
20:21Il y a quelque chose qui m'a intéressé beaucoup, évidemment,
20:23c'est le poison.
20:24Alors là, évidemment, dès qu'on dit poison en matière de crime,
20:27là, on lève l'oreille, etc.
20:28C'est très particulier.
20:30Le fait est, c'est que la victime,
20:33Danielle Ritorto,
20:34elle s'est plainte auprès de ses amis,
20:36à plusieurs reprises.
20:37Elle avait mangé une part de gâteau.
20:39Évidemment, c'était Valérie Pisano
20:41qui lui avait emmené ce gâteau.
20:43Elle s'est trouvée mal,
20:44elle a failli s'évanouir.
20:45Puis une autre fois,
20:45elle s'est même évanouie,
20:46le matin, en se levant.
20:48Elle ne comprenait pas très bien.
20:49Et elle va dire,
20:50j'ai été empoisonnée.
20:52Là, ça voudrait dire qu'il y a une préméditation.
20:54Ça va être beaucoup plus grave.
20:55On va vers l'assassinat.
20:56Alors, effectivement,
20:58quand l'autopsie,
21:00qui au début n'avait pas été faite,
21:03mais qui va finalement être faite
21:04sur le corps de la victime,
21:06va révéler effectivement
21:07que son bol alimentaire,
21:10son estomac,
21:11contenait des anxiolytiques,
21:13des hypnotiques,
21:14qui sont des médicaments
21:15qu'elle ne prenait pas,
21:16qui n'étaient pas dans ses prescriptions,
21:18effectivement,
21:19on va s'orienter non plus vers un meurtre,
21:23mais vers un assassinat
21:24avec préméditation.
21:26Et on va découvrir dans l'enquête
21:28que Valérie,
21:29elle,
21:30avait des prescriptions
21:31pour ses médicaments.
21:33Et petit détail quand même
21:34qui va attirer l'attention des enquêteurs,
21:37on le sait en criminologie,
21:38ce que je vais dire
21:39n'est peut-être pas politiquement correct.
21:41Allez-y.
21:41C'est statistique.
21:43L'empoisonnement est un crime de femme.
21:46Alors ça,
21:46c'est une grande question.
21:47On pourra y revenir,
21:49mais effectivement,
21:50il y a des criminologues comme ça
21:51qui disent ça,
21:52mais depuis très longtemps.
21:53l'aide à domicile,
21:56elle va dire ce qu'elle sait,
21:57elle va raconter la journée fatale.
21:59Daniel Ritorto,
22:00la mort sous un coussin,
22:01je l'ai poussé comme ça,
22:03avec mes deux mains,
22:04il fallait qu'elle arrête de hurler.
22:05L'enquête de l'heure du crime,
22:06que s'est-il passé dans l'appartement de Menton ?
22:09Une dispute qui a dégénéré
22:10ou bien un assassinat parfaitement préparé ?
22:13A suivre dans un court instant sur RTL.
22:16Jean-Alphonse Richard sur RTL.
22:18C'est l'heure du crime jusqu'à 15h.
22:20Ça marche ou le vélo ?
22:22L'heure du crime,
22:23présentée par Jean-Alphonse Richard sur RTL.
22:26La banque, elle dit,
22:27il y a un paiement qui a été refusé
22:28pour des jeux en ligne.
22:31Mais Mme Ritorto est joué en ligne.
22:33On est sur l'escroquerie d'une mort.
22:35Au programme aujourd'hui de l'heure du crime,
22:38la mort suspecte à Menton,
22:40mars 2016,
22:41de Daniel Ritorto,
22:42une riche veuve.
22:43Après un an d'enquête,
22:44deux employés de maison,
22:45une aide à domicile
22:46et un chauffeur sont en garde à vue.
22:48La première va avouer le crime.
22:52Mardi 9 mai 2017,
22:54après plusieurs heures de garde à vue
22:55dans les locaux de la PJ de Nice,
22:57Valérie Pisano finit par reconnaître
22:59son implication dans la mort
23:01de Daniel Ritorto.
23:03L'ADN retrouvé sous les ongles
23:04de sa patronne,
23:05et bien le sien.
23:07Le mardi 29 mars 2016,
23:09elle avait rendez-vous avec la veuve.
23:10Il s'agissait de régler
23:12leur litige financier.
23:13Valérie Pisano raconte
23:15que Daniel Ritorto était très remontée.
23:17Elle a voulu partir,
23:18mais la vieille dame
23:19lui a donné un coup de canne.
23:20Daniel Ritorto lui a demandé
23:22qu'elle règle sa dette.
23:242000 euros environ.
23:25Il faudrait qu'elle travaille
23:26désormais gratuitement.
23:28Daniel Ritorto bouillonnait de colère.
23:31À l'heure du café,
23:32Valérie Pisano a versé dans la tasse
23:33deux demi-comprimés
23:34de Seresta et de Nitrazépam
23:37pour la calmer.
23:39Mais la fureur ne baissait pas.
23:41La veuve lui aurait alors crié dessus
23:42en lui tirant les cheveux.
23:44« Je l'ai poussée comme ça,
23:45avec mes deux mains.
23:46Elle était assise sur le lit.
23:48Il fallait qu'elle arrête de hurler, »
23:49raconte Valérie Pisano.
23:51Elle poursuit.
23:52« C'est là que j'ai pris le coussin.
23:53Je lui ai mis sur la bouche.
23:55Il est arrivé ce qui est arrivé. »
23:56L'aide à domicile dit avoir ensuite
23:58jeté un verre d'eau au visage de la femme
24:01qui avait perdu connaissance.
24:02Elle a vu qu'elle ne bougeait pas.
24:04Elle a quitté l'appartement vers 15h.
24:06Valérie Pisano assure qu'elle ne voulait pas
24:09faire du mal à Daniel Ritorto.
24:11Elle n'avait rien prévu,
24:12rien prémédité,
24:13ni les comprimés,
24:14ni le coussin.
24:15« Je ne voulais pas la tuer, »
24:17répète-t-elle.
24:19Les renseignements recueillis sur Valérie Pisano
24:22la présentent parfois comme une menteuse
24:23ou une femme qui aime l'argent.
24:26Elle racontait qu'elle souffrait d'un cancer,
24:27ce qu'il faut.
24:28Elle avait ému une chocolatière de Monaco
24:31en évoquant ses difficultés financières.
24:33La commerçante lui avait prêté 3000 euros.
24:35Valérie Pisano ne lui a jamais remboursé cette somme.
24:40Et dans cette heure du crime,
24:41on retrouve l'un de nos invités
24:43dans le studio RTL de l'heure du crime,
24:45Maître Avi Bitton,
24:47l'un des avocats du beau-fils de Daniel Ritorto.
24:51Maître Avi Bitton,
24:52évidemment, elle est coincée,
24:54cette femme Valérie Pisano,
24:56en premier lieu parce qu'il y a
24:59beaucoup de témoignages contre elle,
25:00mais ça ne suffit pas.
25:01Mais il y a surtout l'ADN.
25:02On retrouve son ADN
25:05sous les ongles de la victime.
25:06Et ça, c'est très très accusatoire.
25:10Dans beaucoup de dossiers de meurtre,
25:13c'est sous l'ongle de la victime
25:15qu'on retrouve le coupable.
25:18Parce que la victime,
25:19dans les derniers instants,
25:20a des gestes de défense.
25:22Et elle va souvent s'accrocher
25:24au criminel.
25:25Elle va souvent le griffer.
25:27Et c'est sous ses ongles,
25:29effectivement,
25:30qu'on va retrouver
25:31suffisamment d'ADN.
25:33Et c'est comme ça
25:34qu'on a élucidé
25:35beaucoup d'affaires de meurtre.
25:37Oui, en tout cas,
25:37celle-là,
25:38elle en fait partie,
25:39puisque les policiers,
25:40ils ont cet ADN,
25:42effectivement,
25:42dans leur dossier.
25:43Encore une question,
25:44Avi Bitton.
25:46Alors, est-ce que
25:47ce que raconte Valérie Pisano
25:48est compatible
25:49avec les constatations policières ?
25:50Parce qu'elle dit
25:50« J'ai poussé, moi,
25:52la vieille dame sur le lit
25:54parce qu'elle m'attaquait,
25:55elle me tirait les cheveux. »
25:56Est-ce que, selon vous,
25:57vous avez bien vu le dossier,
25:59est-ce que vous pensez
26:00que c'est possible ?
26:01Vous en doutez ?
26:03La thèse de la meurtrière,
26:07elle dit
26:07« C'est un meurtre par accident. »
26:09Écoutez bien cette expression.
26:11Un meurtre,
26:12donc un acte volontaire,
26:13intentionnel,
26:14par accident.
26:15C'est-à-dire quelque chose
26:16d'involontaire.
26:17Elle veut dire
26:18qu'il y a eu un enchaînement.
26:19Voilà,
26:19elle essaie de dire
26:20« Je ne voulais pas la tuer,
26:22mais je l'ai tuée,
26:22mais je n'ai pas vraiment voulu. »
26:24Comme beaucoup d'accusés,
26:27elle essaie de mentir
26:28au plus près de la vérité.
26:30Il y a peut-être eu une dispute,
26:32peut-être même
26:33un début d'altercation.
26:35Mais,
26:36soyons réalistes,
26:37la victime
26:38est en surpoids.
26:41Elle n'arrive pas
26:41à se lever toute seule.
26:43Elle se déplace
26:43en déambulateur.
26:46Peut-être que,
26:47dans un geste de colère,
26:49elle a porté
26:49un coup de canne.
26:50à Valéry.
26:51Mais à ce moment-là,
26:52Valéry s'en allait
26:53et claquait la porte.
26:55Or là,
26:56ce que Valéry décrit,
26:59c'est quasiment
27:00une situation
27:01de légitime défense.
27:02J'ai été agressé
27:03et je n'avais pas
27:04d'autre choix
27:05pour m'en sortir
27:06que de la tuer.
27:07Ça n'est pas sérieux.
27:09Et puis,
27:09si c'était vraiment
27:10un accident,
27:11qu'est-ce qu'on fait
27:12quand on blesse
27:13quelqu'un
27:14par accident,
27:15le premier réflexe ?
27:16On appelle
27:16les secours
27:17pour essayer
27:18de la sauver,
27:19peut-être même
27:20de la réanimer.
27:21J'ai fait une bêtise
27:22mais venez m'aider.
27:23Exactement.
27:24On essaie
27:24de sauver la personne
27:25puisqu'on ne voulait
27:26pas la tuer.
27:28Et ça,
27:28effectivement,
27:29ça pose des questions.
27:30Puis il y a encore
27:30un petit point.
27:31Il y a les comprimés
27:32de neuroleptiques
27:33qui ont été versés
27:35dans le café.
27:36Et là,
27:36l'accusation va dire
27:37« Mais ça,
27:37c'est de la préméditation.
27:39Vous aviez emmené
27:39ces médicaments avec vous.
27:40Ce n'était pas pour vous.
27:42Vous vouliez endormir
27:43cette femme. »
27:44C'est effectivement
27:44le scénario
27:45de beaucoup d'assassinats,
27:47c'est-à-dire un homicide
27:48mais avec préméditation.
27:50On commence par droguer
27:52la victime.
27:53Et c'est ce qui a été fait
27:55dans cette affaire.
27:56Et ça rend encore plus
27:57invraisemblable
27:58cette scène
28:00de soi-disant
28:01de prétendue
28:02légitime défense.
28:03C'est que non seulement
28:04cette personne
28:05était âgée,
28:06en surpoids,
28:07souffrante.
28:08Mais en plus,
28:08elle était droguée.
28:09Comment aurait-elle pu
28:10attaquer l'accusé ?
28:12Elle était droguée
28:12et somnolente.
28:14Maître Adam Creed,
28:15vous êtes, vous,
28:15l'avocat du chauffeur
28:17Dominique,
28:18le chauffeur de Daniel
28:19Ritorto.
28:20Alors, votre client,
28:21il a avoué,
28:21on l'a bien compris,
28:22il a volé de l'argent
28:23à cette veuve décédée.
28:25Mais il n'a pas tué.
28:27Au départ,
28:27quand il a été placé
28:29en garde à vue,
28:29il avait peur
28:29qu'on l'accuse
28:30d'un crime
28:31qu'il n'a pas commis.
28:32Et la police,
28:33après recherche,
28:35donc avec des investigations,
28:36il s'est avéré que
28:37le jour du décès,
28:39le téléphone
28:39de M. Dominique
28:41a borné à Nice.
28:42Donc, il n'a pas
28:43borné à Monton.
28:44Donc, c'est pour ça
28:44qu'on l'a exclu
28:45carrément du crime.
28:47Les deux employés
28:48de maison
28:48vont être renvoyés
28:50aux assises.
28:52Daniel Ritorto,
28:52la mort sous un coussin,
28:54elle est incapable
28:55d'anticiper,
28:56de planifier
28:57comment aurait-elle pu
28:58préparer un meurtre
28:59entre deux portes.
29:00L'enquête de l'heure du crime,
29:01on se retrouve
29:01dans un instant
29:02sur RTL.
29:03L'heure du crime,
29:04c'est avec Jean-Alphonse Richard
29:06sur RTL.
29:08L'heure du crime,
29:09présentée par Jean-Alphonse Richard
29:11sur RTL.
29:12Retour aujourd'hui
29:13dans l'heure du crime
29:14sur la mort
29:14d'une riche veuve,
29:15Daniel Ritorto,
29:16à Menton,
29:17en mars 2016,
29:18étouffée par son aide
29:19à domicile.
29:20Elle évoque un accident.
29:21Quatre ans après l'effet,
29:22elle est jugée
29:22pour assassiner
29:23l'ancien chauffeur
29:24de la victime.
29:25Comparer lui
29:26pour vol.
29:26Mercredi 1er juillet 2020,
29:30l'aide à domicile
29:31Valérie Pisano,
29:3254 ans,
29:33et le chauffeur Dominique,
29:3453 ans,
29:35sont jugés
29:36par la cour d'assises
29:37des Alpes-Maritimes
29:38à Nice.
29:39Tous deux affichent
29:39des visages catastrophés.
29:41L'ancien chauffeur
29:42ne sait pas
29:43ce qu'il lui a pris
29:44en volant
29:44la carte bancaire
29:45de la victime,
29:46Daniel Ritorto.
29:47Il n'avait pas du tout
29:48besoin de cet argent.
29:50Il estimait beaucoup
29:51Madame Ritorto.
29:52Son avocat parle
29:53d'un comportement absurde
29:55et irrationnel.
29:56Valérie Pisano,
29:57dans son coin,
29:58est en pleurs.
29:59Elle répète
29:59qu'elle n'a jamais
30:00voulu la mort
30:01de sa patronne.
30:02Jamais.
30:02Je n'ai eu l'intention
30:03de lui faire du mal.
30:05Je me suis défendue
30:06à propos des médicaments.
30:07Elle ne se souvient plus
30:09désormais
30:09en avoir donné
30:10à la victime.
30:11Son avocat,
30:12Maître Mathieu Bottin,
30:14décrit Valérie Pisano
30:16comme une femme gentille,
30:17incapable de planifier
30:19ou d'anticiper.
30:20Il rappelle
30:21que le jour du drame,
30:22elle avait à 15 heures
30:23un entretien d'embauche.
30:25« Comment aurait-elle
30:26pu préparer
30:27un meurtre
30:28entre deux portes ? »
30:29s'interroge l'avocat.
30:31L'avocat général estime
30:32que dans cette affaire,
30:33l'argent est l'élément
30:34central.
30:35Il y en a une
30:37qui a de l'argent,
30:38la victime,
30:40un autre
30:40qui n'en a pas,
30:41l'aide
30:42à domicile
30:43et un
30:44qui n'en a jamais
30:45assez,
30:46le chauffeur,
30:47dit la magistrate.
30:47Elle ajoute
30:48« Si certains pensent
30:49que tout s'achète,
30:50tout se paye aussi. »
30:52L'accusation réclame
30:5325 ans de prison
30:54contre l'aide à domicile
30:55pour assassinat,
30:573 ans contre le chauffeur
30:58pour escroquerie.
30:59Après 4 jours d'audience
31:01et 3 heures de délibéré,
31:02le chauffeur Dominique
31:03est condamné
31:04à 2 ans de prison
31:05et 50 000 euros
31:06d'amende pour vol.
31:08Valérie Pisano
31:09écoffe de 18 ans
31:10de réclusion
31:11pour meurtre.
31:12L'incrimination
31:12d'assassinat
31:13est abandonnée.
31:15Pas de préméditation.
31:17Et on retrouve
31:18dans cette heure de crime.
31:19L'un de nos invités,
31:20c'est Maître Adam Creed,
31:21avocat à Nice,
31:22avocat de Dominique,
31:24le chauffeur
31:24de Daniel Ritorto
31:26qui comparait évidemment
31:27à ce procès.
31:28Lui, pour vol,
31:29il a un rôle secondaire.
31:31Les yeux
31:31sont tournés
31:33vers Valérie Pisano,
31:35cette femme blonde,
31:36pas vraiment
31:36contre votre client,
31:38Maître Creed.
31:39Comment est-ce qu'elle
31:39se comporte
31:40à cette audience,
31:41cette femme ?
31:42Elle pleurit
31:43à l'audience.
31:44Elle disait
31:44qu'elle n'avait pas
31:45l'intention
31:46de tuer
31:46Mme Ritorto.
31:48Elle regardait
31:48ses enfants
31:49qui étaient présents
31:49à l'audience.
31:51Elle a demandé
31:52des excuses,
31:53qu'elle n'avait
31:53aucune intention
31:54de commettre
31:56un tel crime,
31:56simplement peut-être
31:58le fait
31:58qu'elle a trop
32:00appuyé sur le coussin
32:01pour calmer
32:02Mme Ritorto
32:03de crier.
32:04Pour les deux,
32:05c'était une audience
32:06très très difficile
32:07sur le plan émotionnel
32:08et la peur,
32:10bien entendu,
32:10de la condamnation.
32:11La peur, bien sûr,
32:12d'être lourdement condamnée.
32:14Maître Creed,
32:14les tentatives
32:15d'empoisonnement
32:16supposées
32:17ont été
32:18écartées ?
32:20Justement,
32:20ce sujet a été évoqué
32:22plusieurs fois
32:23devant le tribunal
32:24et devant l'instruction.
32:25Mais l'explication
32:26de Mme Pézano,
32:27c'était
32:27qu'elle avait peur
32:29des violences
32:30de la part
32:30de Mme Ritorto.
32:33Et ce sont
32:33des somnifères,
32:34des molécules
32:35où elle peut
32:36s'endormir facilement.
32:37ce n'est pas
32:38l'objectif
32:39de la tuer.
32:39D'ailleurs,
32:40elle n'est pas morte
32:40suite à ses produits
32:41pour la calmer
32:43et mener
32:44une discussion
32:44claire
32:45avec elle.
32:46Oui, c'est ça.
32:47Elle minimise,
32:48en tout cas,
32:48elle dit,
32:48moi,
32:49ce n'était pas du tout
32:49volontaire,
32:50je n'ai pas emmené
32:50ses produits
32:51pour assommer
32:53ou plonger
32:54dans le coma.
32:55Cette vieille dame,
32:56Maître Avibiton,
32:57vous êtes avec nous
32:57également dans le studio
32:58de l'ordre du crime,
33:00avocat à Paris,
33:01l'un des avocats
33:02du beau-fils
33:02de Daniel Ritorto.
33:05Le fait est,
33:06c'est qu'il y a
33:07une épée
33:07au-dessus de la tête
33:09de l'accusé principal,
33:11Valérie Pisano.
33:12C'est la préméditation.
33:14Est-ce qu'elle a tout préparé,
33:16cette femme ?
33:16Est-ce qu'elle était
33:17machiavélique ?
33:18Ou bien, finalement,
33:19elle a eu, comme ça,
33:19un coup de colère.
33:21Il y a eu
33:21une véritable bagarre.
33:23Là,
33:23elle fait tout
33:24pour dire
33:25non, non,
33:26je n'ai rien préparé.
33:28Effectivement,
33:29l'enjeu
33:29pour cette accusée
33:30à ce procès,
33:32c'est la préméditation.
33:33S'il y a préméditation,
33:35c'est un assassinat
33:36et elle encourt
33:37la réclusion criminelle
33:39à perpétuité.
33:40S'il n'y a pas
33:41préméditation,
33:42à ce moment-là,
33:43c'est un homicide simple
33:45et la peine maximale
33:46encourue
33:47serait de 30 ans.
33:48Donc,
33:49elle va axer
33:49toute sa défense
33:50pour dire
33:51mais non,
33:53je n'avais pas préparé ça,
33:55les médicaments
33:56que je lui ai donnés,
33:57ce n'était pas
33:58pour la tuer.
33:59Évidemment que ce n'était
34:00pas pour la tuer,
34:01mais c'était pour
34:02l'assommer un petit peu
34:03et peut-être
34:04la tuer plus facilement,
34:06l'étouffer
34:07sans qu'elle se débattre
34:08trop,
34:09sans qu'elle crie trop.
34:10Mais,
34:11c'était la thèse
34:13de l'accusation,
34:14c'était la thèse
34:14du procureur
34:15de la République.
34:16Finalement,
34:17la cour d'assises,
34:18qui je le rappelle
34:19quand même,
34:20est composée
34:20de trois magistrats
34:21professionnels,
34:22mais aussi de jurés,
34:23de citoyens
34:23qui ne sont pas
34:24des juges professionnels,
34:26la cour d'assises
34:27n'a pas retenu
34:28la préméditation
34:29et donc,
34:30elle l'a condamnée
34:31uniquement pour homicide.
34:33Alors,
34:33pourquoi justement,
34:34Maître Avibiton,
34:35selon vous,
34:36la préméditation
34:38n'a pas été retenue ?
34:39Je précise que
34:40pendant l'instruction
34:41et puis même
34:42pendant le procès,
34:43il y a des témoignages
34:43très lourds
34:44contre cette femme.
34:45On va dire
34:46qu'elle est un petit peu
34:47escroche sur les bords,
34:48qu'elle abuse
34:49de la confiance des gens,
34:50qu'elle pleure beaucoup.
34:52D'ailleurs,
34:52elle va pleurer beaucoup
34:53ce procès.
34:54C'est elle qui a ému
34:55comme ça un petit peu,
34:56entre guillemets,
34:57les jurés ?
34:59Il y a des éléments
35:00objectifs dans le dossier.
35:02On a retrouvé
35:03dans l'autopsie
35:04de la victime
35:05les anxiolytiques,
35:07les hypnotiques.
35:09Elle n'avait pas
35:10d'ordonnance
35:10pour ses médicaments,
35:12donc on a
35:12des raisons de penser
35:13qu'ils ont été administrés
35:14au moment du meurtre
35:16par l'accusé.
35:17Ça,
35:17ce sont les éléments
35:18objectifs.
35:19Maintenant,
35:20effectivement,
35:21dans un procès,
35:22surtout devant
35:22une cour d'assises
35:23avec des jurés
35:25qui ne sont pas
35:25des juges professionnels,
35:27l'émotion peut l'emporter,
35:29l'empathie.
35:30C'est vrai que
35:31peut-être
35:33les jurés
35:33ont pu s'apitoyer
35:35sur cette femme,
35:36la cinquantaine,
35:37endettée,
35:39qui apparaît
35:40dans le box
35:40des accusés
35:40en détention provisoire
35:42déjà depuis
35:42plusieurs années.
35:43C'est ça.
35:44Et qui n'a pas eu
35:45une vie facile aussi,
35:46qui a été mère de famille.
35:47Enfin voilà,
35:48il y a tout ça qui compte.
35:49Mais devant une cour d'assises,
35:49vous le savez,
35:50Maître Bitton,
35:50ça compte beaucoup.
35:51Effectivement,
35:51ça compte devant
35:52des jurés d'assises.
35:53Et puis,
35:54ils se disent,
35:55et là,
35:55ils n'ont pas tout à fait tort,
35:57ils se disent que ça n'est pas
35:58une criminelle professionnelle.
36:00C'est un crime occasionnel.
36:05On a peu de raisons
36:07de penser qu'il y aura
36:08une récidive.
36:09Les proches
36:10de la victime
36:12n'ont pas eu
36:13toutes les réponses
36:14à leurs questions.
36:15Daniel Ritorto,
36:16la mort sous un coussin
36:18pour la famille.
36:19Faire son deuil
36:20dans ce genre de situation,
36:21c'est compliqué.
36:22L'enquête de l'heure du crime.
36:23Je vous retrouve tout de suite
36:23sur RTL.
36:25L'heure du crime.
36:26Jusqu'à 15h
36:27sur RTL.
36:29L'heure du crime.
36:31Présenté par Jean-Alphonse Richard
36:32sur RTL.
36:34Dans l'heure du crime,
36:36aujourd'hui,
36:36la mort de Daniel Ritorto
36:38en 2016, à Menton,
36:39l'argent de la riche veuve
36:40était convoité.
36:42Derrière ce décès naturel,
36:44se cachait en meurtre.
36:45L'aide à domicile
36:46a été condamnée
36:46à 18 ans de prison.
36:48La lumière n'a jamais
36:49été vraiment faite
36:50sur ce drame.
36:52La famille de Daniel Ritorto
36:53est ressortie
36:54remplie de doutes
36:55et même d'amertume
36:56en quittant la salle
36:57de la cour d'assises à Nice.
36:59L'une des avocates
37:00de la partie civile,
37:01maître Loïs Pamela Leceau,
37:04résumait ainsi
37:05leur état d'esprit.
37:06Les proches ne savent
37:07toujours pas
37:07si Valérie Pisanou
37:08avait donné volontairement
37:10ou non
37:10un comprimé
37:11à Daniel.
37:12Faire son deuil
37:13dans ce genre de situation,
37:15c'est compliqué.
37:18À propos
37:18du geste fatal
37:19de Valérie Pisanou,
37:21l'expert psychiatre
37:22avait mentionné
37:23un passage
37:24à l'acte isolé,
37:26circonstanciel
37:27et pulsionnel
37:28qui ne se reproduira plus.
37:31De toute façon,
37:32il n'y a pas une peine
37:34qui équivaut
37:35à la vie de quelqu'un.
37:37Parce que maintenant,
37:38elle pourrait être
37:38encore vivante,
37:39Daniel.
37:40Et vous saurez
37:41combien de musiques
37:42on aurait pu écouter
37:43ensemble
37:43ou combien de fois
37:44on serait engolée.
37:45Oui, bien sûr.
37:46Mais elle serait vivante.
37:47C'est la voix d'Angela,
37:50amie proche de Daniel.
37:51Angela, elle avait été
37:52entendue par les policiers
37:54lors de cette enquête.
37:56C'était dans l'émission
37:56Chronique criminelle
37:57diffusée au mois d'avril
37:582024.
38:00Maître Avibiton,
38:02je reviens vers vous,
38:03avocat au barreau de Paris,
38:05l'un des avocats
38:07du beau-fils
38:08de Daniel Ritorto.
38:09Vous connaissez très bien
38:10ce dossier
38:10et vous nous éclairez
38:11sur ce dossier
38:12depuis le début
38:13de cette émission.
38:14Il y a quelque chose
38:15d'intéressant
38:16avec cet expert psychiatre.
38:17Il ne dit pas grand-chose
38:18à vrai dire
38:18lorsqu'on lit l'expertise
38:20mais il dit
38:21c'est un meurtre
38:21pulsionnel
38:22mais qui aurait pu
38:23rester impuni
38:25parce que tout avait
38:26été mis en oeuvre
38:27en fait.
38:28Ça, on ne le sait pas trop
38:28mais tout avait été
38:29mis en oeuvre
38:30pour cacher le crime.
38:32Je vous donne
38:33juste un exemple.
38:34C'est que le verre
38:35de la victime
38:35où il y a des médicaments
38:37dedans, des anxiolytiques,
38:38il a été témoigné par exemple.
38:40Les chaussons
38:40étaient très bien rangés.
38:42Effectivement,
38:43c'est ce qui est troublant
38:44pour une accusée
38:45qui dit ne pas avoir
38:47prémédité son crime
38:48c'est qu'elle va tout de même
38:50garder la tête
38:51très froide
38:51après le crime.
38:53Elle va nettoyer
38:53le verre
38:54effectivement
38:55où se trouvaient
38:57les anxiolytiques
38:59donc elle va effacer
39:00toute trace
39:01d'une éventuelle
39:02préméditation.
39:03Elle va ranger
39:05effectivement
39:06l'appartement.
39:07C'est ce qui fait
39:07d'ailleurs
39:08que les premières personnes
39:09qui vont venir
39:10dans l'appartement
39:11et qui vont découvrir
39:11le corps
39:12vont dire
39:13aucune trace
39:14de lutte
39:15aucun désordre
39:15a priori
39:17mort naturelle.
39:18Les papiers
39:18sont en ordre
39:19rien n'a été
39:20bousculé
39:21on l'a dit
39:21dès le début
39:22de cette émission
39:23et effectivement
39:24ça allait dans le sens
39:26de la prémédisation
39:27on a vu que cette
39:27prémédisation
39:28elle avait été
39:30abandonnée.
39:31Vous pensez-vous
39:32qu'il y a eu
39:32une organisation
39:34criminelle
39:34ou bien tout simplement
39:35on peut penser
39:35que cette femme
39:36elle a peur
39:37parce qu'elle voit
39:38qu'elle est allée
39:39beaucoup trop loin
39:39donc il faut faire
39:41attention
39:41elle ne veut pas
39:42être impliquée
39:43mais ça c'est
39:43presque humain.
39:45Alors maintenant
39:47que l'affaire
39:47a été jugée
39:48et que la préméditation
39:49a été écartée
39:51on ne peut pas
39:52soutenir
39:52à nouveau
39:53cette accusation.
39:54ce qui est jugé
39:56et jugé
39:56c'est l'autorité
39:57de la chose jugée
39:58simplement
39:59effectivement
40:00on se rend compte
40:03que ça aurait pu être
40:04le crime parfait
40:05alors
40:06le crime parfait
40:08commis
40:09non pas par un tueur
40:10à gage
40:11un professionnel
40:12du crime
40:12mais par une amatrice
40:14et c'est assez effrayant
40:16parce que
40:17on se dit que
40:18si le chauffeur
40:20qui ignorait le crime
40:21n'avait pas fait
40:23ses retraits
40:24d'espèce
40:24avec la carte bleue
40:25de la victime
40:26après le crime
40:26s'il n'avait pas
40:28attiré l'attention
40:29de la justice
40:30et des enquêteurs
40:31et bien
40:32le permis
40:33d'inhumer
40:34était donné
40:35la victime
40:36était enterrée
40:37tout le monde
40:38y compris la famille
40:39aurait cru
40:41à une mort naturelle
40:43et on ne serait pas là
40:45aujourd'hui
40:45il n'y aurait pas
40:46de procès
40:47et donc
40:47il n'y aurait pas eu de crime
40:48comme avocat
40:49et comme citoyen
40:50je me dis
40:51mais
40:52combien de fois
40:53chaque jour
40:54en France
40:55c'est une grande question
40:56il y a
40:57des crimes
40:58qui passent
40:59sous les radars
41:00de la justice
41:01et bien
41:01ce sont des crimes
41:02parfaits
41:02et il y en a
41:03tous les jours
41:03en France
41:04donc il n'y a pas
41:05de statistiques
41:05évidemment
41:05c'est un chiffre noir
41:06on ne sait pas
41:07qui sont parfaits
41:08ils n'ont jamais
41:09été déclarés
41:10mais dans le cadre
41:11intrafamilial
41:12on le sait
41:12il y a beaucoup
41:13de choses
41:14qui passent
41:15inaperçues
41:15lorsque le médecin
41:16de famille
41:17vient constater
41:17un décès
41:18il ne voit
41:18souvent pas tout
41:19maître Adam Cride
41:21vous êtes avec nous
41:21dans l'heure du crime
41:22avocat à Nice
41:22avocat du chauffeur
41:23Dominique
41:24première question
41:25on y revient
41:26quand même
41:26l'argent
41:27c'est le moteur central
41:28de ce crime
41:29certainement
41:31certainement
41:32le mobile
41:33c'était l'argent
41:33nous avons une femme
41:35riche
41:36et nous avons
41:37dame Valérie
41:39qui était dans
41:40le besoin total
41:41suite à des difficultés
41:43financières
41:43qu'elle avait
41:44et monsieur Dominique
41:45il avait de l'argent
41:47parce que c'est quelqu'un
41:48qui avait un salaire
41:49à la mairie de Nice
41:50de 2000 euros par mois
41:51il avait
41:52sur ses comptes bancaires
41:53il avait
41:54trois comptes bancaires
41:55et
41:56chaque compte bancaire
41:57il avait pratiquement
41:5850 000 euros
41:59mais
42:00pour lui
42:00c'est pas suffisant
42:01il voulait plus
42:03il voulait plus
42:03il en voulait plus
42:04votre confrère
42:05maître Avibiton
42:06nous disait
42:07on n'était pas loin
42:08du crime parfait
42:08vous confirmez
42:09maître Adam Creed
42:10tout à fait
42:11en fait
42:12c'est Dominique
42:14qui a ouvert la porte
42:16devant cette procédure criminelle
42:18et le vol de cette carte bleue
42:19qui a réorienté
42:21les enquêteurs
42:22s'il n'y avait pas
42:23ce vol de carte bleue
42:24il n'y aurait plus
42:25donc
42:26un assassinat
42:27ou un meurtre
42:28directement
42:29on a classé l'affaire
42:30pour je veux dire
42:31une crise cardiaque
42:32et l'affaire était terminée
42:33c'est vraiment
42:34exceptionnel
42:36c'est une affaire
42:36exceptionnelle
42:37merci beaucoup
42:39maître Adam Creed
42:40et maître Avibiton
42:41d'avoir été tous les deux
42:42les invités de l'heure du crime
42:43merci à l'équipe de l'émission
42:44rédactrice en chef
42:45Justine Vigneault
42:46préparation Lisa Canales
42:47Pauline Descillons
42:48réalisation en direct
42:50je l'attends Griveaux
42:51merci à l'équipe de l'économie
42:52merci à l'économie
42:53merci à l'économie
42:54de l'économie
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