- il y a 6 minutes
Karen Carter, 65 ans, une Anglaise qui avait fait du Périgord son paradis. Un soir du printemps 2025, on la découvre baignant dans son sang dans un tout petit village où tout le monde se connait. C'est ici même que Claude Chabrol avait tourné l'un de ses films les plus sombres, "Le Boucher". Des personnages, des doutes, des suspects.
Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles.
Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00C'est tout de suite.
00:0214h15, c'est l'heure du crime sur RTL.
00:06Jean-Alphonse Richard.
00:07Elle s'appelait Karen, une Anglaise installée en Dordogne, on vous en avait parlé sur RTL.
00:12Elle faisait partie des Reines du Foot, cette équipe de femmes de plus de 50 ans.
00:16Son corps a été retrouvé mardi soir dans la ville de Tremola.
00:20La piste de la rivalité amoureuse est étudiée.
00:23Bonjour, Karen Carter, 65 ans, une Anglaise qui avait fait du Périgord son corps.
00:30Un paradis, un soir de printemps, on la découvre baignant dans son sang dans un tout petit village où tout le monde se connaît.
00:37Sinistre coïncidence, le réalisateur Claude Chabrol avait tourné ici l'un de ses films les plus sombres, Le Boucher.
00:44Comme au cinéma, les enquêteurs vont se retrouver face à un épais mystère, Karen Carter, l'énigme sanglante de Tremola.
00:52L'heure du crime, la seule émission radio 100% fait divers, c'est tout de suite sur RTL.
01:00Mardi 29 avril 2025, peu après 22h, Jean-François G. roule sur la route de la Soulalève, Tremola, un petit village de 652 habitants posé sur une boucle de la Dordogne.
01:16Il va rejoindre son ami Karen Carter avec qui il vient de passer une partie de la soirée.
01:21Arrivé au hameau de Nardou, il aperçoit le Dacia Duster de Karen garé devant sa vieille maison en pierre.
01:29La petite cour du bâtiment donne directement sur la route.
01:32Jean-François se gare.
01:34Il aperçoit tout de suite Karen qui gît au sol à côté de sa voiture.
01:39Elle baigne dans une mare de sang.
01:41Elle respire encore.
01:43L'homme tente un massage cardiaque et appelle les secours.
01:45A l'arrivée d'un médecin, il est trop tard.
01:47La victime s'est vidée de son sang sans avoir pu dire le moindre mot.
01:52Le légiste compte 8 plaies par arme blanche, dont 5 qualifiées de profondes.
01:58Le foie, un rein, la colonne vertébrale ont été touchées, la horte a été sectionnée.
02:02C'est un droitier ou une droitière qui aurait donné les coups de couteau.
02:06L'arme du crime n'est pas retrouvée.
02:09Les enquêteurs parlent d'une attaque rapide, très brutale.
02:12La procureure de Bergerac confirme que les lésions témoignent d'une particulière violence
02:17et démontrent une volonté de tuer.
02:20La victime venait tout juste de descendre de sa voiture.
02:24Elle n'a même pas eu le temps de prendre son sac à main
02:27et de libérer son petit chien Griffon baptisé à coup.
02:30Restée sur la banquette arrière, Karen Carter, 65 ans, a été surprise.
02:36Elle n'a pas pu se défendre.
02:37Mardi 29 avril, autour de minuit, Jean-François G, 74 ans, est placé en garde à vue
02:44par les gendarmes de la brigade de recherche de Bergerac.
02:47Il est le dernier homme à avoir vu Karen Carter vivante.
02:51On vérifie son emploi du temps.
02:53Cet ancien cadre supérieur retraité explique avoir passé une bonne partie de la soirée chez lui
02:59en compagnie de Karen à Trémola.
03:01Il avait organisé une soirée amicale de dégustation de vin.
03:04Plusieurs personnes étaient présentes.
03:07Même le maire de la commune était là.
03:08Tout le monde est parti un peu avant 22 heures.
03:11Jean-François devait rejoindre Karen chez elle pour y passer la nuit.
03:15Elle habite seulement à 10 minutes.
03:18Le retraité reconnaît qu'il était très proche de la victime.
03:22Il entretenait depuis plusieurs semaines une liaison avec elle,
03:26une relation sentimentale discrète.
03:28Karen, de nationalité anglaise, mère de 4 enfants,
03:32était en effet mariée à un Sud-Africain, Alan Carter,
03:36lequel ne met quasiment plus les pieds en France.
03:38Jean-François Gé se dit choqué par cette tragédie.
03:42Il est rapidement mis hors de cause.
03:46Jeudi 30 avril, lendemain de la mort de Karen Carter,
03:49le village de Trémola se réveille dans la stupéfaction.
03:52L'anglaise, installée depuis une dizaine d'années dans ce coin tranquille,
03:55aux limites du Périgord noir et du Bergeracois,
03:58était une figure locale.
04:01Elle tenait deux chambres d'hôtes dans sa vieille maison,
04:04en partie restaurée.
04:05Elle adorait le village, au point de ne plus vouloir le quitter.
04:08Avec d'autres habitants, elle gérait le Café Village,
04:12le bar-restaurant associatif de la commune.
04:14Elle avait aussi lancé l'aventure des Reines du Foot,
04:17une équipe de joueuses.
04:19De plus de 50 ans, surnommées les Mamie Foot,
04:22Karen avait organisé un déplacement du groupe jusqu'en Afrique du Sud
04:26pour participer à un grand tournoi de foot féminin senior.
04:30Karen Carter portait ce jour-là le numéro 19,
04:33sous le maillot de Trémola,
04:35face à un club de vétérans de Soweto.
04:38Elle était super serviable,
04:40c'était la gentillesse incarnée,
04:42déclare une de ses amies dans le journal Sud-Ouest.
04:44Un meurtre ou un assassinat silencieux,
04:48une femme qui n'avait pas d'ennemis,
04:50un mobile qui reste des plus flous.
04:52Évidemment que cette enquête, elle est tout de suite difficile,
04:54même si on est dans un tout petit village.
04:56En général, ça va plus vite,
04:57parce que tout le monde se connaît,
04:58on connaît tout le monde.
04:59Mais là, ça a l'air un peu plus compliqué que d'habitude,
05:02d'autant plus qu'on ne croit pas du tout à la piste d'un rôdeur.
05:06Évidemment, encore une fois, dans ce village,
05:08aller tuer cette femme sans rien prendre,
05:10sans rien voler,
05:11c'est quand même pour le moins étonnant.
05:13Alors, évidemment, il y a des personnes
05:15qui vont intéresser les enquêteurs.
05:18C'est peut-être un drame sentimental.
05:20On va voir tout ça, évidemment, dans l'heure du crime,
05:22avec notamment l'interpellation d'une femme.
05:25Mais ça, on va en parler dans un instant.
05:27Il faut retrouver dans ce joli et tranquille village de Trémola,
05:31en Dordogne.
05:32Bonjour Vincent Gautronneau.
05:34Bonjour.
05:34Merci beaucoup d'être avec nous aujourd'hui
05:36dans le studio de l'heure du crime.
05:38Vous êtes journaliste police-justice
05:39au journal Le Parisien, aujourd'hui en France.
05:41C'est vous qui avez mené toute cette enquête
05:43et qui avait amené beaucoup d'éléments
05:45à cette enquête.
05:46Encore une fois, qui n'est pas terminée.
05:47On est face à un cold case.
05:48Mais qui sait, peut-être,
05:49des portes vont bientôt s'ouvrir.
05:51Mais ça, on va le voir un peu plus tard.
05:53Quelqu'un a été caché ?
05:54Quelqu'un a attaqué Karen ?
05:56C'est une évidence.
05:58En tout cas, effectivement,
05:59elle semble avoir été prise par surprise.
06:02Karen Carter rentre chez elle,
06:04en voiture.
06:05Il est à peu près 22 heures.
06:06Visiblement, elle fait un premier passage
06:09par sa maison parce que les lumières
06:11sont retrouvées allumées
06:12et des provisions qu'elle avait dans sa voiture
06:14sont déjà déposées dans la maison.
06:18Et à ce moment-là, visiblement,
06:19alors qu'elle retourne chercher son petit chien
06:21dans la voiture,
06:22elle est attaquée.
06:24Visiblement, le premier coup de couteau
06:27qu'elle reçoit lui est donné
06:28alors qu'elle est penchée
06:29à l'intérieur de son véhicule.
06:31C'est ça.
06:31Elle s'apprête sans doute
06:32à prendre son petit chien.
06:33C'est ce qu'on pense.
06:34C'est en tout cas ce que semblent
06:36démontrer les expertises
06:37qui ont été menées par les gendarmes.
06:38C'est que le premier coup de couteau,
06:39elle le reçoit
06:40alors qu'elle est penchée
06:41le buste dans sa voiture.
06:43Puis ensuite, elle se retourne
06:44et elle reçoit
06:45plusieurs autres coups de couteau.
06:46C'est une attaque surprise.
06:48Évidemment, même la procureure va dire
06:51c'est d'une très grande brutalité.
06:53Il n'y a pas de doute.
06:54On n'a pas voulu comme ça
06:55l'impressionner
06:55ou bien vraiment la punir
06:57de quelque chose
06:58et puis partir en courant.
06:59On a voulu la tuer.
06:59Oui, il y a huit coups de couteau
07:01donc ça laisse assez peu de doute
07:02sur la volonté criminelle
07:04de l'assaillant ou de l'assaillante.
07:07Effectivement, c'est des coups très brutaux
07:08parce que le premier coup de couteau,
07:10enfin un coup de couteau
07:11va s'avérer à lui seul mortel.
07:13C'est des coups très violents.
07:16La scène de crime
07:16est visiblement assez stupéfiante
07:19et assez terrifiante
07:20dans le sens où il y a du sang partout.
07:21Bonjour Général François Daoust.
07:24Bonjour Général François.
07:25Merci beaucoup d'être avec nous
07:26également dans l'heure du crime.
07:27Ancien directeur
07:28de l'Institut de Recherche Criminelle
07:29de la Gendarmerie Nationale
07:31CELLI-RCGN
07:32qui est effectivement présent
07:33dans cette enquête
07:34parce qu'il va falloir faire
07:34beaucoup d'analyses
07:36et de vérifications.
07:38Alors je parle à l'expert
07:39François Daoust,
07:40je parle à l'expert
07:41parce que lorsqu'on frappe
07:43comme ça avec beaucoup de violence
07:45il faut de la force.
07:46Il faut de la force.
07:47Alors c'est vrai
07:48qu'il y a certains couteaux
07:49qui peuvent avoir des lames
07:51particulièrement affûtées
07:53et qui vont rentrer
07:54dans l'échelle
07:55beaucoup plus facilement.
07:57Mais là,
07:57ce qui est étonnant
08:00dans cette rage,
08:01cette explosivité,
08:03c'est la profondeur des coups.
08:05C'est-à-dire qu'ils vont
08:06jusqu'au bout,
08:07jusqu'à la garde
08:07dans l'impression du couteau.
08:09Donc là-dessus,
08:10ça dénote vraiment
08:11de la part de l'agresseur
08:13ou de l'agresseuse
08:13une volonté
08:16de punir,
08:19de tuer,
08:20d'effacer
08:21la personne
08:21qui est en face de soi.
08:23Mais c'est vraiment,
08:24le terme c'est
08:26une explosivité
08:27des gestes d'agression.
08:29Alors on va dire,
08:30elle se retourne d'ailleurs
08:31Karen Carter,
08:32elle va prendre des coups
08:33aussi en face.
08:34Donc elle a eu le temps
08:34de se retourner,
08:35sûrement surprise
08:36par ce premier coup
08:37qui est planté
08:38dans son dos.
08:40Encore un mot
08:41François Daoust,
08:42parce que ça me trouble
08:44un petit peu.
08:45Est-ce que ça veut dire
08:45que tout de suite
08:46on est sur quelque chose
08:47de sentimental
08:48ou de personnel ?
08:49Encore une fois,
08:49on n'a rien volé.
08:51Alors on peut tomber aussi
08:52sur un fou,
08:53un maniaque absolu.
08:56Alors là,
08:57les gendarmes,
08:58que ce soit
08:59les primo-intervenants,
09:01la brigade locale
09:02et la section
09:03de recherche d'Agin,
09:04eh bien,
09:05immédiatement,
09:06c'est l'environnement
09:07et les hypothèses.
09:08Les hypothèses,
09:09habituellement,
09:10on sait que
09:11plus de 80%
09:12des crimes de sang
09:13sont réalisés
09:15par des familiers.
09:16Et on a
09:17les mêmes motifs
09:18habituels,
09:19la jalousie,
09:20l'envie,
09:22le sexe.
09:24C'est vraiment
09:25pour avoir
09:26quelque chose
09:27que l'autre
09:27ne pouvait pas donner
09:29ou ne voulait pas donner.
09:31Mais on ne peut pas
09:32écarter
09:33d'autres hypothèses.
09:35Et là-dessus,
09:35ils ont travaillé
09:36également.
09:37comme vous le disiez
09:38tout à l'heure,
09:39c'est un adorable
09:40petit village
09:40dans un méandre
09:41de la Dordogne.
09:43À 3,5 km,
09:44il y a une petite
09:45base nautique
09:46avec le barrage
09:47de Monsac
09:47qui attire
09:49déjà du monde
09:49parce qu'on est
09:50fin avril,
09:51ça va être début mai.
09:53Il y a des vacances
09:53qui approchent.
09:55Donc,
09:55il y a du passage.
09:57Donc,
09:57parmi les hypothèses,
09:58est-ce qu'on peut
09:59croiser quelqu'un ?
10:00Mais croiser quelqu'un
10:01pour qu'il y ait
10:02une telle explosivité,
10:04il faut que ça soit
10:05un petit peu,
10:05vous savez,
10:05comme ces crimes
10:07de rage
10:07que l'on a
10:08dans les milieux
10:09urbains
10:10parce qu'il m'a
10:11coupé la priorité,
10:12parce qu'il m'a doublé,
10:13parce qu'il m'a fait
10:14une queue de poisson.
10:15Donc,
10:15ça aussi.
10:16Alors,
10:16tout est possible.
10:16Tout est possible.
10:17Vous avez mal parlé
10:18à quelqu'un avant,
10:19on ne sait pas.
10:19Tout est possible.
10:20C'est assez compliqué.
10:21Un petit mot,
10:21c'est presque anecdotique,
10:23Vincent Gautronot,
10:23mais il faut en dire un mot.
10:25Claude Chabrol,
10:25il a tourné un film
10:26en 1970,
10:28enfin 69 exactement,
10:29le tournage,
10:29il a lieu en 1969,
10:31Le Boucher,
10:31qui est un de ses plus grands films.
10:33C'est curieux
10:33parce qu'il y a une résonance
10:34avec le village.
10:35Il a tourné ici,
10:36ce crime épouvantable.
10:37Oui,
10:37oui,
10:38Chabrol avait tourné là
10:39en 1969,
10:41Le Boucher,
10:42qui raconte l'histoire
10:43d'un village
10:43relativement paisible
10:45où une intrigue
10:46va se nouer
10:47avec la découverte
10:48d'une femme
10:49égorgée
10:50et lacérée
10:50de plusieurs coups de couteau.
10:52Deux autres femmes
10:53vont être tuées ensuite
10:54dans le film.
10:55Heureusement,
10:55c'est jusqu'ici
10:56pas le cas
10:56dans la vie réelle
10:57à Trémola.
10:58C'est très étonnant
10:59en tout cas.
10:59cette résonance
11:01entre le cinéma
11:02et la réalité.
11:04Vincent Gautrono,
11:05il y a une garde à vue immédiate,
11:06c'est celle de Jean-François G.
11:08Il est l'amant
11:09de Karen Carter
11:10et depuis quelques mois,
11:11ils sont plus ou moins ensemble.
11:13Ils ne le disent pas trop.
11:14Ça, c'est normal
11:15qu'on garde à vue.
11:16C'est surtout normal
11:17parce qu'il est,
11:18pour reprendre un terme
11:19des gendarmes,
11:20l'inventeur du cadavre.
11:21Il est celui
11:22qui découvre
11:23le cadavre
11:23de Karen Carter
11:24environ dix minutes
11:25après sa mort
11:26parce qu'en fait,
11:26ils étaient à une soirée
11:27tous les deux ensemble.
11:28Karen Carter
11:29part la première
11:30et lui la suit
11:32pour la rejoindre
11:33chez elle
11:33parce qu'effectivement,
11:34ils sont amants
11:35depuis quelques mois.
11:37Et quand il arrive,
11:37il découvre le corps
11:38de Karen Carter
11:39par terre,
11:40allongée,
11:41déjà morte.
11:42Et malgré tout,
11:43il tente de lui faire
11:44un massage cardiaque.
11:45Quand les gendarmes arrivent,
11:46ils découvrent cet homme
11:47recouvert de sang.
11:48Évidemment,
11:48il est placé en garde à vue.
11:49Une femme va à son tour
11:51être placée en garde à vue.
11:53Karen Carter,
11:54l'énigme sanglante
11:55de Trémola.
11:56Pour moi,
11:56c'est un homme
11:57qui a fait le coup.
11:58L'assassin n'est sûrement
11:59pas très loin.
12:00L'enquête de l'heure du crime.
12:00On se retrouve dans un instant
12:01sur RTL.
12:02L'heure du crime
12:17consacrée aujourd'hui
12:18à l'affaire Karen Carter.
12:20Cette Anglaise,
12:2065 ans,
12:21installée dans le paisible
12:22village de Trémola,
12:23en Dordogne,
12:24a été tuée à coups de couteau
12:26devant chez elle
12:26en avril 2025.
12:28Les enquêteurs sont sur la piste
12:29d'un familier de la victime.
12:32Les gendarmes de Bergerac
12:33et ceux de la section
12:34de recherche d'Agin
12:35estiment que l'assassin
12:37connaissait parfaitement
12:38les habitudes de Karen Carter.
12:40Quelqu'un qui savait
12:41qu'elle était partie ce soir-là
12:42à une soirée de dégustation
12:44de vin
12:44au village de Trémola.
12:46Il suffisait de l'attendre
12:47à son retour.
12:48Les buis et la végétation
12:50qui cernent la maison
12:51offrent une cachette idéale.
12:53Karen Carter
12:54a reçu un premier coup de couteau
12:55alors qu'elle se penchait
12:56sur la banquette arrière
12:58avec l'intention, sans doute,
12:59de récupérer son petit chien.
13:01Elle se serait retournée
13:02et aurait fait face
13:03à son agresseur
13:04avant de s'écrouler
13:05sous les coups.
13:06La voisine la plus proche
13:07de la victime,
13:08elle habite la maison d'en face,
13:10est immédiatement entendue.
13:12Elle raconte avoir tiré
13:13ses volets vers 21h.
13:15Elle n'a rien vu
13:16et n'a pas entendu
13:17de bruit suspect.
13:18Son attention a été
13:19seulement attirée
13:20que plus tard,
13:21vers 23h,
13:22par les lueurs
13:23des gyrophares
13:24de la gendarmerie.
13:25Un autre voisin
13:26était chez lui,
13:27en train de regarder
13:28à la télé
13:28le match Arsenal-Paris-Saint-Germain.
13:31Lui aussi confirme
13:32n'avoir entendu
13:33ni cri
13:33ni appel à l'aide.
13:35Le village de Trémola
13:36ne dispose pas
13:37de caméras
13:38de vidéosurveillance.
13:41Les gendarmes
13:42s'intéressent rapidement
13:43à une habitante
13:43de Trémola,
13:44Marie-Laure A,
13:4669 ans.
13:47C'est Jean-François G,
13:48l'ami de cœur
13:49de Karen Carter,
13:50l'homme qui a découvert
13:51son corps,
13:52qui a attiré l'attention
13:53sur cette femme
13:54et une ancienne
13:55aide soignante.
13:56quand il a été entendu
13:57par les enquêteurs,
13:58Jean-François a expliqué
13:59que Marie-Laure
14:00le poursuivait
14:01de ses assiduités
14:02depuis des mois.
14:03Elle lui disait
14:04qu'elle était folle,
14:05amoureuse de lui.
14:06Elle avait quitté son mari,
14:07elle était persuadée
14:08qu'elle allait refaire
14:09sa vie avec lui.
14:11Le retraité
14:11dit l'avoir dissuadée.
14:13Il lui a fait comprendre
14:14qu'il n'avait pas
14:15de sentiments pour elle.
14:16Selon le témoin,
14:18Marie-Laure aurait pu
14:19se montrer jalouse
14:20et même en colère
14:22en apprenant sa liaison
14:23avec Karen Carter.
14:25Elle aurait pu considérer
14:26l'anglaise
14:26comme une rivale,
14:28une hypothèse
14:28à ne pas négliger
14:29pour les gendarmes.
14:30D'autant plus que cette femme
14:31habite à une dizaine
14:33de minutes à pied
14:34de la maison
14:35de Karen Carter.
14:36Il suffit
14:36de couper à travers champ
14:38pour être sûr
14:39de ne pas se faire repérer.
14:42Mercredi 30 avril 2025,
14:44lendemain de la mort
14:45de Karen Carter,
14:46Marie-Laure A
14:46est placée
14:47en garde à vue.
14:49Elle conteste
14:50toute implication
14:51dans le crime.
14:51Elle apparaît affectée
14:52par cette histoire.
14:53Les gendarmes
14:54perquisitionnent
14:55son domicile,
14:56sa voiture est fouillée,
14:57des chiens pisteurs
14:58sont envoyés
14:59sur le terrain,
15:00des spéléologues
15:01explorent même
15:02une petite grotte
15:02qui se trouve
15:03sur sa propriété.
15:05Aucun objet,
15:06aucun indice retrouvé.
15:07Marie-Laure A
15:08dispose d'un alibi
15:09pour la soirée
15:10du 29 avril.
15:11Après 40 heures
15:12de garde à vue,
15:13elle est libérée.
15:14Pas de charge
15:15retenue contre elle.
15:16Les enquêteurs
15:17et le juge d'instruction
15:18vont toutefois
15:18continuer à s'interroger
15:20sur le profil
15:21de cette femme.
15:22Profil perturbé.
15:24Elle pourrait souffrir
15:25de schizophrénie.
15:26Elle va d'ailleurs
15:27être rapidement hospitalisée
15:28dans un établissement
15:29psychiatrique
15:30proche de Bordeaux.
15:32Philippe,
15:32le frère de Marie-Laure,
15:34confirme que sa sœur
15:35était amoureuse
15:36de Jean-François G.
15:38Mais il est certain
15:39qu'elle n'a pas tué
15:40Karen Carter.
15:41Elle est faible physiquement.
15:42Elle a peur de la nuit
15:43et de l'obscurité.
15:44Comment imaginer
15:45qu'elle ait pu égorger
15:46quelqu'un ?
15:47Ce n'est pas possible.
15:47C'est sans doute
15:49un homme
15:49qui a fait le coup,
15:51affirme le frère
15:52dans le journal anglais
15:53d'Ellimel.
15:54Il ajoute
15:54« Mon sentiment,
15:56c'est que l'assassin
15:57n'est pas très loin. »
16:00Le compte sentimental,
16:02c'est la piste suivie
16:03en priorité par les gendarmes.
16:04Piste qui, à ce jour,
16:05n'a pas été fermée
16:06car ce n'est pas
16:07la seule hypothèse.
16:08On va même s'interroger
16:09sur un possible
16:10tueur à gage
16:11et une sombre
16:12vengeance familiale.
16:14Cette piste-là,
16:14on va l'étudier
16:15dans le prochain chapitre
16:16de l'heure du crime.
16:18Alors, on va évoquer
16:20ces hypothèses
16:21mais déjà un mot
16:22sur la maison
16:23qu'habite
16:24Karen Carter
16:25parce qu'on l'a dit,
16:26c'est une maison
16:27un peu isolée
16:27dans un hameau.
16:28Vincent Gautrono,
16:30journaliste au journal
16:31Le Parisien
16:32aujourd'hui en France,
16:33vous suivez cette affaire
16:34depuis le début.
16:36Question un peu basique
16:37mais il faut la poser.
16:38C'est étonnant
16:39que personne n'ait rien vu,
16:40rien entendu.
16:41Parce que lorsqu'on se fait poignarder,
16:42je suppose qu'on crie
16:44ou il y a un mouvement,
16:45il y a peut-être quelque chose,
16:47une voiture qui passe,
16:48je ne sais pas.
16:48Enfin bon, voilà,
16:49il y a beaucoup de choses.
16:50Il ne faut pas oublier
16:50où on se trouve.
16:51On est en Dordogne
16:52dans un village
16:52de 700 habitants.
16:54C'est une toute petite commune
16:55Trémola
16:55et la victime,
16:57s'est en plus installée
16:59un petit peu
16:59à l'extérieur du village
17:00dans un hameau
17:01où il y a seulement
17:02trois maisons
17:03qui ont été installées là.
17:04Elle avait racheté une grange
17:05pour la retaper
17:05et en faire des chambres d'hôtes.
17:07Donc oui,
17:08il y a des voisins
17:08mais on n'est pas comme en ville
17:09avec un voisin
17:10sur le même palier.
17:12Donc les gens,
17:14voilà,
17:14vous l'avez dit,
17:15il y a quelqu'un ce soir-là
17:16qui regarde un match de foot,
17:18il a la télé,
17:19il n'entend pas forcément,
17:20il n'est pas,
17:22voilà,
17:22les maisons ne sont pas mitoyennes.
17:23Oui,
17:23puis à la campagne,
17:24on tire souvent
17:25les voler très tôt,
17:26effectivement,
17:26et ça fait aussi
17:27un écran sonore
17:28qui est important.
17:30Alors,
17:30Vincent Gautrono,
17:31rentrons un petit peu plus avant
17:33dans l'enquête.
17:33Il y a Marie-Laure A.
17:34Alors là,
17:35j'ai envie de dire,
17:36c'est la suspecte idéale.
17:38Elle est amoureuse
17:39de l'homme
17:39qui était avec la victime,
17:42elle pourrait être jalouse
17:43et en plus,
17:44ça ne va pas très bien
17:44dans sa tête,
17:45on va en parler
17:46dans un instant,
17:47juste avant.
17:48On ne trouve rien
17:48chez elle
17:49et j'ai envie de dire
17:49sur elle.
17:51Non,
17:51il n'y a aucune trace
17:52qui la relie
17:52à ce crime
17:53si ce n'est des réflexions
17:55intellectuelles
17:56des gendarmes
17:57mais ils ne peuvent pas dire
17:59elle était présente
18:00sur place,
18:00ils ne peuvent pas dire
18:01le couteau
18:02qui l'a tué
18:03appartient à son set
18:04de cuisine,
18:05ils ne peuvent pas dire
18:06il y a l'ADN
18:08de cette femme
18:09sous les ongles
18:09de la victime.
18:10Il n'y a pas de sang.
18:10Non,
18:10il n'y a pas de sang,
18:11il n'y a aucun élément
18:12matériel,
18:14tangible
18:14pour l'incriminer
18:15si ce n'est
18:16un profil
18:16très particulier.
18:17Un profil
18:18très particulier.
18:19Général François Daous,
18:20vous êtes avec nous
18:21pour nous aider
18:21à mieux comprendre
18:22cette affaire,
18:22ancien patron
18:23de l'IRCGN.
18:25Une femme perturbée,
18:27ça c'est une évidence.
18:28Les gendarmes
18:28d'ailleurs
18:29quand ils l'interrogent
18:29ils vont dire
18:30ça ne va pas très bien.
18:32On lui trouve
18:33un côté schizophrène,
18:34ça ce n'est pas inintéressant.
18:35Ce n'est pas inintéressant
18:37pour plein de raisons
18:38et surtout
18:39qu'il y a
18:39certains degrés
18:41de schizophrénie
18:42qui font que
18:42de temps en temps
18:43il peut y avoir
18:44justement une explosivité
18:46ou des sentiments
18:47exercés
18:47ou une voix
18:50qui dit
18:50que c'est maintenant
18:51qu'il faut passer
18:52à l'acte,
18:52etc.
18:53Donc c'est un profil
18:54qui peut être
18:55très intéressant.
18:56Mais il y a
18:57quelque chose
18:58qui est gênant
18:59et deux choses
19:00qui sont gênantes.
19:01La première
19:01c'est que
19:03derrière
19:03on ne retrouve
19:04aucune trace
19:05ni sur elle
19:06ni autour d'elle
19:07etc.
19:08Quand on voit
19:09la scène de crime
19:10et les jets de sang
19:12qu'il y a eu
19:13tout autour
19:13on sait automatiquement
19:15que l'agresseur
19:16ou l'agresseuse
19:16a été couvert
19:18de ce sang
19:18mais
19:19ça laisserait supposer
19:21une organisation
19:23et c'est là
19:25où ce n'est pas
19:25très compatible
19:26avec le portrait
19:27psychologique
19:28et psychiatrique
19:29de cette femme.
19:31C'est
19:31l'explosivité
19:32d'un côté
19:33et le calme
19:34froid
19:35d'une organisation
19:36qui nécessiterait
19:37de se protéger
19:38de toutes les traces
19:39avoir prévu
19:40de tout
19:40jeter
19:41ou faire disparaître
19:43de façon à ce que
19:44même des chiens
19:44pisteurs
19:45ne retrouvent pas
19:46les éléments
19:47parce que
19:48les chiens pisteurs
19:48ont été mis là
19:49aussi sur place
19:50pour essayer de voir
19:51et de remonter
19:52entre la maison
19:53de cette femme
19:54et la maison
19:55de la victime.
19:56Ils ne remontent rien
19:56les chiens pisteurs ?
19:57Ils ne remontent rien
19:58par rapport
19:59à cette femme.
20:00C'est quand même
20:00très étonnant
20:01mais ils ne remontent rien
20:02même en général
20:02il n'y a pas de piste
20:04ouverte
20:04dans ce
20:05espèce de bocage
20:07enfin ce n'est pas un bocage
20:08évidemment on n'est pas en Normandie
20:08mais
20:09si c'est quelqu'un
20:11qui était venu à pied
20:11de loin
20:12etc.
20:13jusque là
20:13et repartir
20:14ça aurait laissé
20:15des traces olfactives
20:16et là il n'y avait pas.
20:18Vincent Gautrono
20:18encore un mot
20:19sur cette suspecte
20:20parce qu'elle est importante
20:21parce que
20:22la procureure va dire
20:23c'est pas fini
20:25les gendarmes vont dire
20:26on continue à regarder
20:27parce qu'effectivement
20:28ce profil
20:28il est étonnant
20:29mais le fait est
20:30c'est qu'on n'a pas
20:31d'indice.
20:33Le fait est qu'effectivement
20:34il n'y a pas d'indice.
20:35Après
20:35les gendarmes ont le droit
20:37aussi d'avoir
20:37une opinion
20:38ça ne fait pas une mise
20:39en examen
20:40ça ne fait pas une coupable
20:41mais ils ont le droit
20:42d'avoir une opinion
20:43et ils estiment que
20:44dans l'environnement
20:45de la victime
20:45qu'ils ont étudié de près
20:46la piste la plus sérieuse
20:48sur laquelle ils ont été mis
20:49dans les heures
20:50qui ont suivi le crime
20:51c'est cette femme
20:53qui est objectivement
20:54jalouse
20:55de Karen Carter
20:56qui était prête
20:58à quitter son mari
20:59avec qui elle est
21:00depuis des années
21:01pour se mettre
21:02avec l'amant
21:04de Karen Carter
21:05donc oui
21:05elle les intéresse forcément.
21:07Philippe
21:07c'est son frère
21:08à cette femme
21:09il va dire
21:09l'assassin il n'est pas loin.
21:11Là on rentre
21:12un petit peu
21:12dans les histoires
21:13de village
21:13mais c'est intéressant aussi
21:14parce qu'on a l'impression
21:16que ces histoires
21:17c'est étonnant
21:17c'est très intime
21:18donc l'assassin
21:19il n'est pas loin
21:20tout le monde
21:20se regarde un peu
21:21il faut imaginer
21:22ce que c'est
21:22un village
21:23de 700 habitants
21:24au coeur de la Dordogne
21:25où il y a
21:26quelques expatriés
21:27beaucoup de retraités
21:28qui se sont installés
21:29là-bas
21:29après leur retraite
21:30pour passer des jours
21:31tranquilles
21:31et il y a un crime
21:32là-bas
21:32ça ne paraît pas naturel
21:34et forcément
21:35parce que les gens
21:36connaissent bien
21:37leur village
21:37ils savent
21:38qu'il n'y a pas trop
21:39de raisons
21:40qu'un rôdeur
21:40passe par là
21:41ce soir-là
21:42par hasard
21:43qui tombe sur une femme
21:44qui décharge
21:45ses courses
21:45donc ils se disent
21:46c'est l'un d'entre nous
21:47et donc ça génère
21:48oui une forme
21:49de suspicion
21:51généralisée
21:51dans ce village
21:52des investigations
21:54qui vont se déplacer
21:55jusqu'en Afrique du Sud
21:57Karen Carter
21:59l'énigme sanglante
22:00de Trémola
22:00je ne savais pas
22:01que ma femme
22:02avait un amant
22:03je me suis senti trahi
22:04l'enquête de l'heure du crime
22:06la victime
22:06au coeur d'un divorce
22:08qui se passait mal
22:09est-ce qu'un règlement
22:10de compte
22:10est possible
22:11à suivre
22:12dans un court instant
22:13sur RTL
22:14Jean-Alphonse Richard
22:16sur RTL
22:17c'est l'heure du crime
22:18jusqu'à 15h
22:19à demain
22:20L'heure du crime
22:21présentée par Jean-Alphonse Richard
22:23sur RTL
22:24la suspicion
22:25est partout
22:27les gens
22:28surveillent
22:28faits et gestes
22:29mais c'est au-delà
22:31de la normale
22:31malheureusement
22:32les gens se calfâtrent
22:34chez eux
22:34le soir encore
22:35prennent un maximum
22:37de précautions
22:38qui n'existaient pas
22:39jusqu'alors
22:39dans un village
22:40où le calme
22:41et la sérénité
22:42régnaient
22:42au programme
22:44aujourd'hui de l'heure du crime
22:45l'assassinat de Karen Carter
22:4665 ans
22:47en avril 2025
22:48cette Anglaise
22:49à 65 ans
22:50installée dans un village
22:51de Dordogne
22:52a reçu 8 coups
22:53de couteau
22:54deux gardes à vue
22:55infructueuses
22:56la vie privée
22:57de la victime
22:57est regardée
22:58de très près
22:58jeudi 15 mai 2025
23:0115 jours après
23:02l'assassinat de Karen Carter
23:03dans le village
23:04de Tremola
23:05ses obsèques
23:06sont célébrés
23:07à Bergerac
23:07son mari
23:08Alan Carter
23:09a fait le déplacement
23:11il indique
23:11que les cendres
23:12de son épouse
23:13seront dispersées
23:14en Afrique du Sud
23:15l'affaire
23:16est désormais
23:17entre les mains
23:17des juges
23:18du pôle d'instruction
23:19de Perigueux
23:20dans les semaines
23:21qui suivent
23:22les gendarmes
23:23multiplient les auditions
23:24à un rythme soutenu
23:257 enquêteurs
23:27s'occupent exclusivement
23:28du dossier Carter
23:29des dizaines
23:31d'habitants
23:31de Tremola
23:32en majorité
23:32des hommes
23:33sont discrètement
23:34entendus
23:35tout comme
23:35une équipe
23:36d'ouvriers
23:36qui étaient régulièrement
23:37sollicités
23:38par la victime
23:39pour des travaux
23:39de rénovation
23:40un jeune homme
23:41qui a des problèmes
23:42psychologiques
23:43est brièvement interrogé
23:44c'est un passionné
23:45de couteau
23:46deux lames
23:47sont saisies
23:48chez lui
23:48mais ces vérifications
23:50ne donnent rien
23:50les enquêteurs
23:52tournent aussi
23:53leur regard
23:53vers l'Angleterre
23:54le pays de naissance
23:55de Karen Carter
23:56celle-ci avait encore
23:57des attaches
23:58et de la famille
23:59sur place
23:59mais les relations
24:01étaient excellentes
24:03ni conflits
24:03ni disputes
24:04en revanche
24:05l'enquête note
24:06que Karen Carter
24:06était au coeur
24:07d'un divorce compliqué
24:08avec son mari Alan
24:09le couple avait acheté
24:11ensemble
24:11trois maisons
24:12en France
24:13et à l'étranger
24:14les discussions
24:14concernant le partage
24:16de ce patrimoine
24:16conséquent
24:17étaient tendues
24:18les juges d'instruction
24:20se heurtent
24:20au secret bancaire
24:22les comptes
24:22de Karen Carter
24:23se trouvant
24:24en Angleterre
24:24et en Afrique du Sud
24:26lors de son arrivée
24:27en France
24:28début mai
24:28Alan Carter
24:30avait affirmé
24:31dans le journal
24:31Le Télégraphe
24:32qu'il ignorait
24:33que son épouse
24:34avait une relation
24:34sentimentale
24:36avec un habitant
24:36du village
24:37j'ai le sentiment
24:38d'avoir été
24:38complètement trahi
24:40ajouté le mari
24:41des vérifications
24:42sont lancées
24:43en Afrique du Sud
24:44la piste d'un assassinat
24:45commandité par un mari
24:47qui aurait eu peur
24:48de voir s'échapper
24:49la fortune familiale
24:51est étudiée
24:52l'hypothèse
24:53d'un homme de main
24:53chargé de tuer
24:55Karen Carter
24:55est finalement écartée
24:56ça peut paraître énorme
24:58mais il fallait vérifier
24:59il fallait fermer
25:01cette porte
25:02indique
25:02un enquêteur
25:04fermer une porte
25:05bon
25:05vous connaissez bien
25:06vous les auditeurs
25:07ce langage
25:08policier
25:08et gendarmesque
25:09parce que ça veut dire
25:10fermer une porte
25:10ça veut dire
25:11tordre le cou
25:12à une hypothèse
25:13qui se dessine
25:14général François Daoust
25:15ancien patron
25:16de l'IRCGN
25:17évidemment
25:17vous connaissez bien
25:18très bien
25:19même ce genre d'enquête
25:20vous êtes gendarme
25:22alors il y a cette enquête
25:23qui peut paraître
25:23peut-être faire sourire
25:25enquête internationale
25:26on avait vu ça
25:26dans Chevaline
25:27on était allé en Angleterre
25:29enquêter dans la famille
25:30qui avait été décimée
25:32dans ce coin de montagne
25:34enquête internationale
25:36évidemment on se dit
25:36mais c'est complètement burlesque
25:37etc
25:38mais il faut vérifier
25:39il faut toujours vérifier
25:41le tueur pourrait venir
25:42de l'intranger
25:42exactement
25:43vous faisiez le parallèle
25:44avec Chevaline
25:45et c'est vrai que ça a été
25:46vérifié en Angleterre
25:47ça a été vérifié
25:49aux USA
25:50parce que l'ex-mari
25:51de la victime
25:52à Chevaline
25:52est mort d'une crise cardiaque
25:54le même jour
25:54que l'affaire Chevaline
25:55donc il faut toujours vérifier
25:57de façon à ne pas laisser
25:59une hypothèse
26:00considérant comme négligeable
26:03et puis s'apercevoir
26:04des années après
26:05que c'était celle-là
26:06qu'il fallait privilégier
26:07donc c'est un travail
26:08d'enquêteur
26:09c'est un travail de fourmi
26:10c'est remonter jusque là-bas
26:12avec une difficulté
26:13que vous avez précisé
26:14qui était celle
26:15du secret bancaire
26:16qui n'est pas tout à fait
26:17le même
26:18selon les pays
26:19en fonction du décès
26:21de la personne
26:22ou pas
26:22sachant qu'il y a
26:24des intérêts communs
26:25entre
26:25un des deux
26:27est toujours vivant
26:28le mari est toujours vivant
26:29et qu'on ne peut pas accéder
26:30à ce qui se passe
26:31donc les mouvements
26:32qu'il peut y avoir
26:32sur le compte
26:33sont beaucoup plus compliqués
26:35à obtenir
26:36et après
26:37c'est une entraide judiciaire
26:38qu'il va falloir demander
26:40donc de juge à juge
26:41pour pouvoir savoir
26:42ce qu'il y a eu
26:43ou pas
26:43mais
26:44ils ont été obligés
26:46les gendarmes
26:46d'en passer par là
26:47pour fermer
26:48cette hypothèse
26:49d'un tueur
26:50qui serait venu
26:51pour régler
26:52finalement un divorce
26:53surtout un tueur
26:54qui serait plus
26:55que de l'amateurisme
26:57parce que faire
26:58une scène de crime
26:59d'une telle violence
27:00par un tueur
27:01qui est froid
27:01et qui au contraire
27:03doit laisser
27:03le moins de place
27:05et si c'est possible
27:06faire passer ça
27:06pour un accident
27:07on est loin du compte
27:09on est d'accord
27:09mais c'est la vérification
27:10obligatoire
27:11Vincent Gautrono
27:12vous êtes avec nous
27:13journaliste au journal
27:14Le Parisien
27:14aujourd'hui en France
27:15avec nous depuis le début
27:16de cette heure du crime
27:17et vous nous aidez vous aussi
27:18à nous éclairer
27:19sur cette histoire
27:20sur ce cold case
27:21Vincent Gautrono
27:23divorce difficile
27:24dans cette famille Carter
27:26c'est le moins qu'on puisse dire
27:27il y a de l'argent en jeu
27:28il y a beaucoup de choses
27:29donc on peut s'interroger
27:30oui et les gendarmes
27:32ont eu raison de s'interroger
27:33il y a beaucoup d'argent en jeu
27:34c'était
27:35Karine Carter
27:36avait un patrimoine important
27:37donc oui
27:38la question se pose
27:39la question s'est même posée
27:41on avait vu ça
27:42dans une affaire
27:42en Ile-de-France
27:43il y a quelques années
27:44un mari qui avait fait
27:45un aller-retour express
27:46depuis les Etats-Unis
27:47pour venir abattre
27:49sa femme
27:50et malheureusement
27:52l'amende cette dernière aussi
27:53qui était avec elle
27:54à ce moment là
27:54donc c'est une question
27:56qu'ils se sont posées
27:56ils ont acté que non
27:57le mari était bien
27:58en Afrique du Sud
27:59au moment du murk
28:00de Karine Carter
28:00par contre effectivement
28:02est-ce qu'il a pu déléguer
28:04en fait
28:05on a le sentiment
28:06aujourd'hui
28:06que les gendarmes
28:07sont allés très vite
28:08en mettant
28:08en garde à vue
28:09d'abord Jean-François
28:11puis cette femme
28:14qui avait un petit peu
28:16tous les habits
28:17de la suspecte idéale
28:18donc ils se sont sûrement dit
28:20elle va vite craquer
28:21c'est pas quelqu'un
28:22qui est expérimenté
28:23et compagnie
28:24et donc aujourd'hui
28:25cette piste
28:25elle n'est pas refermée
28:26mais en tout cas
28:27ils n'arrivent pas
28:28à le confirmer
28:28donc ils ne peuvent pas
28:30s'acharner sur cette femme
28:31donc ils cherchent
28:32d'autres pistes potentielles
28:33parmi d'autres pistes
28:34que vous avez relatées
28:35dans le journal Le Parisien
28:37il y a les ouvriers
28:38qui travaillaient
28:38chez cette femme
28:39il y a d'autres personnes
28:41aussi c'est ça ?
28:41Oui ces ouvriers
28:43ça fait partie
28:43des pistes classiques
28:44ils venaient régulièrement
28:45dans le village
28:46on vérifie
28:46ils n'ont rien à voir
28:48avec elle
28:48il y a un autre homme
28:50un jeune homme
28:51né en 91
28:52qui avait été repéré
28:54dormant dans le jardin
28:56d'un habitant
28:57proche de chez Karen Carter
28:58quelques jours avant
28:59et c'est un homme
29:00qui souffre lui aussi
29:02de troubles psychiatriques
29:03et qui est d'ailleurs
29:04hospitalisé en psychiatrie
29:05au moment où
29:06les gendarmes
29:07entendent parler de lui
29:09voilà pour l'instant
29:11cet homme là
29:12n'a pas été mis en cause
29:14non plus
29:14dans cette affaire
29:15Alors c'est le propre
29:16de toutes les enquêtes criminelles
29:17on parlait effectivement
29:18de Chevaline
29:19mais c'est en général
29:19le cas pour toutes les enquêtes
29:20c'est que chaque fois
29:21on découvre des suspects
29:22potentiels
29:22on s'aperçoit
29:24qu'il y a des gens
29:24qui ne sont pas très fréquentables
29:26qui étaient dans le coin
29:26etc
29:26mais ça c'est le fruit
29:28d'une enquête
29:29général François Daoust
29:31on a tout de même
29:31un sentiment
29:32quand même
29:32qui est ancré
29:33et qui est profond
29:34c'est que
29:34l'épicentre du crime
29:36c'est très mollat
29:37c'est ici que ça se passe
29:38tout s'est passé là
29:40tout s'est passé là
29:41on est à 35 kilomètres
29:42de Bergerac
29:43dans un méandre
29:44de la Dordogne
29:45un joli petit village
29:47qui a un environnement
29:48mais idyllique
29:49même si
29:50Claude Chabrol
29:51nous avait fait voir
29:52le côté noir
29:53sombre
29:53de l'homme
29:54et de l'action humaine
29:55très sombre là dessus
29:57justement
29:57c'était le contraste
29:58entre cet endroit
29:59qui est absolument charmant
30:01ensoleillé
30:01ensoleillé
30:02avec des paysages extraordinaires
30:04et la noirceur du crime
30:06qu'il y a
30:06et là
30:07on est de nouveau
30:09face à un tel contraste
30:11et avec tout le monde
30:12qui se regarde
30:13en chaîne faillasse
30:14dans ce huis coulo terrible
30:15en se disant
30:16et si c'était quelqu'un
30:17de l'un d'entre nous
30:18et si c'était quelqu'un
30:19d'entre nous
30:19mais encore un mot là dessus
30:20sur ces
30:21c'est une sorte de village
30:22finalement
30:23où tout le monde se connait
30:24etc
30:25c'est aussi peut-être
30:26le moyen que ça déclenche
30:27quelque chose
30:28en tout cas ça va déclencher
30:29des dénonciations
30:30entre guillemets
30:30c'est ce qui se passe
30:32lorsque la tension monte
30:34il y a un certain nombre
30:36de témoignages
30:39parallèles
30:39discrets
30:40anonymes
30:41tout ce que vous voulez
30:42qui apportent
30:43finalement
30:44toutes les sombres histoires
30:45des uns et des autres
30:47jusqu'à la connaissance
30:48des gendarmes
30:49et des magistrats
30:50et il faut détricoter
30:51tout ça
30:52en parallèle
30:53avec les traces
30:54qui peuvent être
30:56matérielles
30:56matérielles
30:57que ce soit de l'ADN
30:58ou ce dont on n'a pas parlé
31:00mais sur lesquels
31:00les gendarmes ont travaillé
31:01qui sont toutes les traces
31:03de bornage
31:03et bien on va en parler
31:05de ça
31:05de toutes ces traces
31:06et de tous ces possibles indices
31:07trois mois après
31:08des recherches ADN
31:09relancées
31:10Karen Carter
31:12l'énigme sanglante
31:13de Trémola
31:13les gendarmes veulent
31:14comparer nos ADN
31:15avec une trace
31:16retrouvée sur la voiture
31:17de la victime
31:18l'enquête de l'heure du crime
31:19on se retrouve dans un instant
31:20sur RTL
31:21l'heure du crime
31:23c'est avec Jean-Alphonse Richard
31:24sur RTL
31:25l'heure du crime
31:28présentée par Jean-Alphonse Richard
31:30sur RTL
31:31retour aujourd'hui
31:33dans l'heure du crime
31:34sur l'assassinat
31:34de Karen Carter
31:35huit coups de couteau
31:36en avril 2025
31:37pour cette Anglaise
31:38installée dans un petit village
31:40de Dordogne
31:40elle n'avait aucun ennemi
31:42la piste d'un familier
31:44revient au premier plan
31:45avec l'espoir
31:46que l'ADN
31:47parle
31:47mercredi 16 juillet 2025
31:50trois mois après la mort
31:51de Karen Carter
31:52les gendarmes
31:53de la brigade de Lalinde
31:54quelques kilomètres
31:55du village de Trémola
31:56sont chargés
31:58d'une campagne
31:58de prélèvement ADN
32:00une quinzaine de personnes
32:02environ
32:02sont concernées
32:03il s'agit essentiellement
32:04d'habitants de Trémola
32:05présents
32:07le soir du crime
32:08dans la maison
32:08de Jean-François G
32:10l'amant de la victime
32:11avait organisé
32:12sous son toit
32:13une dégustation de vin
32:14Karen Carter
32:15était présente
32:15elle était partie
32:16un peu avant
32:1722h
32:18parmi les invités
32:19ce soir-là
32:20le maire de la commune
32:22Eric Chassagne
32:23lui aussi
32:24s'est soumis
32:25au prélèvement
32:26les gendarmes
32:27voudraient comparer
32:28les ADN
32:28avec une trace
32:30retrouvée sur la voiture
32:31de Karen Carter
32:32confie le maire
32:33cette campagne ADN
32:34est loin d'être la première
32:35des dizaines d'habitants
32:37de Trémola
32:37et de villages avoisinants
32:39ont déjà été sollicités
32:40ces dernières semaines
32:41pas de résultat probant
32:43à ce jour
32:44rien n'a matché
32:45déplore un enquêteur
32:46mercredi 26 novembre
32:492025
32:49six mois
32:50après l'assassinat
32:51de Karen Carter
32:52les gendarmes
32:52lancent un vaste
32:54appel à témoins
32:55les enquêteurs
32:56de la section
32:57de recherche
32:57d'Agen
32:58souhaitent recueillir
32:59de nouveaux témoignages
33:01un détail
33:02même insignifiant
33:03qui pourrait relancer
33:04les investigations
33:05l'avocat de la famille
33:06de Karen Carter
33:07se réjouit
33:08de cette opération
33:09maître Reda Hamouch
33:10indique
33:11tout ce qui peut être fait
33:13pour favoriser
33:14la manifestation
33:15de la vérité
33:16sera bienvenu
33:17pour la famille
33:18il y a
33:19chez cette famille
33:20une attente
33:21très intense
33:22que justice
33:23puisse être faite
33:24et dans cette heure
33:27du crime
33:27on retrouve
33:28l'un de nos invités
33:29c'est le général
33:30François Daoust
33:31gendarme
33:32vous connaissez bien
33:33ce genre de problématiques
33:34criminelles
33:34et là on arrive
33:35sur l'ADN
33:36là aussi c'est une matière
33:37que vous connaissez bien
33:38vous avez dirigé
33:38pendant longtemps
33:39l'IRCGN
33:40c'est l'Institut de Recherche
33:41de la Gendarmerie
33:41s'il y a des recherches
33:44comme ça
33:44des prélèvements ADN
33:45c'est qu'on veut
33:46les comparer
33:46à un ADN
33:47c'est la logique
33:49tout à fait
33:50et là on dit
33:50cet ADN
33:51c'est le maire du village
33:52qui le dit
33:52parce qu'il a peut-être
33:53un bavardage
33:54il a eu une indiscrétion
33:55qui dit
33:56il y a de l'ADN
33:57sur la voiture
33:57alors
33:58il y a de l'ADN
34:00ça
34:01il y a beaucoup d'ADN
34:02partout
34:02etc
34:03un ADN
34:04qui a été
34:05au moins un
34:06qui a été passé
34:07au fichier national
34:08automatisé
34:08d'empreinte génétique
34:09qui n'a pas matché
34:10donc ça veut dire
34:11c'est un ADN inconnu
34:12de quelqu'un
34:13qui n'a pas été
34:14précédemment condamné
34:15mais il faut rester prudent
34:16et là dessus
34:17les gendarmes
34:17c'est pour ça
34:18qu'il n'y a pas de publicité
34:19le procureur
34:19n'a pas fait de déclaration
34:20ou autre
34:21le fait qu'on retrouve
34:22un ADN inconnu
34:23jusqu'à présent
34:24ne veut pas forcément dire
34:26qu'il est lié
34:27à l'action criminelle
34:28ça veut être un transfert
34:29c'est-à-dire que la victime
34:31pouvait avoir
34:32touché quelqu'un
34:33normalement
34:35et elle a posé
34:36ses mains sur le véhicule
34:37ou dans le véhicule
34:39elle a pu transporter
34:40quelqu'un
34:40pour rendre service
34:41etc
34:42etc
34:42il y en a plein
34:42mais il n'empêche
34:43qu'il faut quand même
34:44l'identifier
34:45parce que ça donnera
34:46un élément
34:47soit à écarter
34:48soit au contraire
34:50qui va mettre
34:50sur la piste
34:51justement
34:52de l'agresseur
34:53donc c'est pour ça
34:54que c'est très important
34:55d'arriver à avoir
34:56une réponse
34:57sur la connaissance
34:58quelle est l'origine
34:59de ce profil
35:00et est-ce qu'il a un lien
35:02avec l'action criminelle
35:03alors je suppose que
35:04ceux ou ces ADN
35:06qui sont sur la voiture
35:07de Caden Carter
35:07vous l'avez dit
35:08évidemment
35:08il y a sûrement des ADN
35:09qui ont été déposés
35:10tous ces ADN
35:12sont en train de tourner
35:13en ce moment
35:14comme on dit
35:14c'est-à-dire que dans les machines
35:15on essaie de les comparer
35:17on essaie de les comparer
35:18alors dans un premier temps
35:19ça a été comparé
35:20avec le fichier national
35:21ça ne sort pas
35:22c'est pour ça que
35:23a été décidé
35:25avec les magistrats
35:26l'accord des magistrats
35:27de faire ce que l'on appelle
35:30bien des prélèvements
35:31plus importants
35:33sur une population
35:34qui est ciblée
35:35des hommes
35:36des femmes
35:37ça dépend ce que l'on cherche
35:38comment on le cherche
35:39là c'est plutôt des hommes
35:40ce sont plutôt des hommes
35:41et ça va se faire
35:42du plus près
35:43le noyau qui était
35:44autour de la victime
35:45ce soir même
35:46au plus large
35:47et je pense que
35:48dans les mois
35:50qui vont suivre
35:51je ne serais pas étonné
35:52qu'on élargisse
35:53à l'ensemble du village
35:55voire même
35:56des cinq communes
35:57qui sont juste
35:58tout autour
35:58de Trémolas
35:59alors ça on sait faire
36:00évidemment
36:01à la gendarmerie
36:02on se souvient
36:02de l'affaire de Pleine-Fougère
36:03avec la petite Dickinson
36:05retrouvée morte
36:06et puis tout ce village
36:07qui avait été passé
36:08au crible
36:08question ADN
36:09c'était le juge
36:11Renaud van Riembeck
36:11qui avait redonné ça
36:12à l'époque
36:13et effectivement
36:13il avait déjà
36:14il était
36:14il y avait une anticipation
36:16là dessus
36:17sur ce qui peut se passer
36:18encore un petit mot
36:19avec vous
36:19général Daouz
36:20il y a la téléphonie
36:21on n'en a pas parlé
36:22alors on n'en a pas parlé
36:24parce que
36:24c'est pas ressorti
36:25médiatiquement
36:26etc
36:27mais ça fait partie
36:28de ces traces
36:28les traces numériques
36:30comme je le dis
36:31et je le dis
36:32notamment à mes étudiants
36:33les scènes de crime
36:34actuellement
36:35portent sur elles
36:36plus de traces numériques
36:37que de traces classiques
36:38ce qui fait que là
36:40on a
36:40un village
36:42qui est
36:43de 650
36:44à 700 âmes
36:45plus
36:46de personnes
36:47de passage
36:48mais toutes
36:49celles
36:49qui ont
36:50un téléphone portable
36:51et bien
36:52ils bornent
36:53automatiquement
36:53donc on a
36:54une cartographie
36:55d'une présence
36:56sur l'ensemble
36:57des bornes
36:58qui entourent
36:59le village
36:59qui peut tourner
37:00aux alentours
37:01de 1800
37:022000
37:023000
37:02portables
37:04mais également
37:05il faut le savoir
37:06des véhicules
37:07parce que la majorité
37:09des véhicules
37:09sont porteurs
37:10de cartes SIM
37:10ne serait-ce que
37:12pour faire fonctionner
37:13le GPS
37:14et ça fait
37:15autant de bornages
37:16possibles
37:17et il faut les détricoter
37:18et ça
37:19ça prend du temps
37:20et ça prend du temps
37:20avec une difficulté aussi
37:21Vincent Gautreneau
37:22on est dans un village
37:23et qu'il n'y a pas
37:25autant de bornes
37:26téléphoniques
37:27qu'en agglomération
37:27donc on peut être
37:29finalement
37:29assez loin de Trémola
37:30et borné
37:32au même endroit
37:33et borné
37:33d'où la difficulté
37:34et d'où le temps
37:35qui va être mis
37:35à explorer
37:36évidemment
37:36tous ces signaux
37:37Vincent Gautreneau
37:38vous avez la parole
37:39donc vous allez la garder
37:40journaliste
37:42aux parisiens
37:43il y a un appel à témoins
37:44qui vient d'être lancé
37:45ça c'est tout frais
37:45qui vient d'être lancé
37:46par la gendarmerie
37:47alors appel à témoins
37:49c'est bien
37:50il faut faire des appels à témoins
37:51sur des affaires
37:52qui ne débouchent pas
37:53mais en général
37:55c'est un signal
37:55qui n'est pas très optimiste
37:58voilà
37:59en général
37:59que ce soit en police
38:01ou en gendarmerie
38:02quand un appel à témoins
38:03est lancé
38:03c'est qu'une enquête
38:04patine
38:05quand on a un suspect
38:07dans le viseur
38:08qu'on sait
38:08qu'on a tous les éléments
38:10contre cette personne
38:12avant même de la mettre
38:12en garde à vue
38:13on ne lance pas d'appel à témoins
38:14quand on lance
38:15un appel à témoins
38:16c'est qu'effectivement
38:17on est en difficulté
38:18après ça marche
38:19ça peut marcher
38:20en tout cas
38:20ça peut faire
38:21ressurgir des souvenirs
38:23disons que là
38:24on est dans un petit village
38:26et il paraît étonnant
38:27que les gens
38:27enfin voilà
38:28c'est pas un endroit
38:28où il y a quand même
38:29des meurtres tous les matins
38:30très mal
38:30donc quelqu'un qui se rappellerait
38:32d'un détail
38:33qu'il n'aurait pas déjà
38:34donné aux gendarmes
38:35qui paraîtrait étonnant
38:37en tout cas
38:37ou qui se souvienne
38:38brusquement
38:39qu'effectivement
38:40il avait vu ça
38:40il n'osait peut-être pas le dire
38:41c'est déjà arrivé ça
38:42François Daoust
38:44oui on peut espérer
38:45en tout cas
38:46comme ça a été très bien dit
38:49c'est que là
38:50il manque
38:50le lien direct
38:52entre
38:52le crime
38:54et
38:54la personne
38:56qui l'a commis
38:56donc quel est ce lien
38:58qui
38:58on a émis
38:59des hypothèses
39:00et des motifs
39:01mais
39:02généralement
39:03si on n'a pas
39:04ce petit lien
39:05qui permet
39:06de détricoter
39:06toute la pelopte
39:07et bien
39:08il faut
39:09un témoignage
39:10pour justement
39:11débloquer
39:11ce fil là
39:12il est cassé
39:13ou en tout cas
39:14il n'a pas été
39:15relié à un autre
39:16il a été tiré trop tôt
39:17aussi
39:18ah aussi aussi
39:19peut-être avec ses gardes à vue
39:20un peu tôt
39:20on est allé un peu vite
39:22peut-être
39:23alors on ne va pas
39:23on ne va pas
39:25blâmer
39:26blâmer
39:27les gendarmes
39:28sur cette enquête
39:28qui n'est pas terminée
39:29et qui ça se trouve
39:30amènera
39:31un suspect
39:31et qui peut
39:32dans les heures qui viennent
39:33voilà
39:33et qui apparaîtra
39:34qui amènera peut-être
39:35un suspect
39:36totalement hors du scope
39:37pour l'instant
39:37donc voilà
39:37ce qui est certain
39:39c'est que
39:39voilà
39:40la femme
39:41qui a été placée
39:42en garde à vue
39:42elle a été placée
39:43très tôt
39:43elle a déjà fait
39:4440 heures de garde à vue
39:45c'est beaucoup
39:45et on peut penser
39:46que comme sur des affaires
39:47similaires
39:48ils se sont dit
39:48on a affaire à quelqu'un
39:49qui est inconnu de la justice
39:50et qui quand on va
39:52un peu lui mettre la pression
39:53ça va marcher
39:54va reconnaître les faits
39:55et elle ne l'a pas fait
39:56elle est sortie libre
39:57après 40 heures de garde à vue
39:58donc ça veut dire
39:59qu'il n'en reste plus que 8
40:00ce qui est court
40:016 mois d'enquête
40:03et aucun suspect
40:04Karen Carter
40:06a l'énigme sanglante
40:07de Trémola
40:07on a peur que l'enquête
40:09s'enlise
40:09et que cette affaire
40:10ne soit jamais résolue
40:11l'enquête de l'heure du crime
40:12je vous retrouve tout de suite
40:13sur RTL
40:13Dans l'heure du crime
40:23aujourd'hui
40:24l'assassinat de Karen Carter
40:25cette Anglaise
40:2665 ans
40:27installée dans un village
40:28de Dordogne
40:28a été tuée
40:29à coup de couteau
40:30en avril 2025
40:31en 6 mois
40:32des dizaines de témoins
40:33entendus
40:34des tests ADN
40:35mais pas
40:35de traces
40:36d'un suspect
40:376 mois
40:40après la mort violente
40:41de Karen Carter
40:42le village de Trémola
40:43balance toujours
40:44entre doutes
40:45suspicions
40:46et espoirs
40:47que l'enquête aboutisse
40:48le portrait de la victime
40:49reste accroché
40:50au café village
40:51j'ai eu la crainte
40:52qu'on ne rouvre pas
40:53le café
40:54après le drame
40:55mais il a été décidé
40:56de continuer
40:57confie une bénévole
40:58dans le journal sud-ouest
41:00une manière
41:00de rendre hommage
41:01à l'anglaise assassinée
41:03Beverly Needham
41:05la meilleure amie
41:07de Karen Carter
41:07témoigne
41:08dans le journal
41:08Daily Mail
41:09tous ses amis
41:11tous ceux
41:12qui connaissaient
41:12la gentille Karen
41:14éprouvent le même sentiment
41:15on a peur
41:16que l'enquête
41:17s'enlise
41:17et que cette affaire
41:18ne soit
41:19jamais
41:20résolue
41:21Karen était une femme
41:23et ce qu'on peut imaginer
41:24de plus tendre
41:25paisible
41:26sereine
41:26toujours souriante
41:28elle était vraiment
41:29appréciée par tout le monde
41:30tellement éloignée
41:33de tout ce qui s'est passé
41:34qu'on a tous du mal
41:36à emparer
41:36La voix de Joël Mailleur
41:39c'est une amie
41:40de Karen Carter
41:41c'était sur
41:41France 3
41:43un reportage de France 3
41:44sur place
41:45alors évidemment
41:45cette femme
41:46elle avait plein d'amis
41:48Vincent Gautrono
41:50c'est vrai qu'on n'en a pas
41:51on n'a pas tellement
41:52appuyé là-dessus
41:53on l'a dit
41:53on a donné son profil
41:54à Karen Carter
41:55et on se demande
41:57qui
41:57si c'est dans le village
41:59que ça se passe
41:59puisqu'on a l'impression
42:00que tout revient
42:01à cet épicentre
42:02de Trémola
42:02à ce village
42:03où Claude Chabot
42:04l'avait tourné
42:05le boucher
42:05on se demande
42:07qui aurait pu faire ça
42:08parce qu'il n'y a pas
42:09d'ennemis
42:10on ne trouve pas d'ennemis
42:10à Karen Carter
42:11Non
42:12et c'est une des difficultés
42:13de l'enquête
42:13c'est qu'il n'y a pas
42:14de mobile évident
42:15en tout cas
42:16il y en aurait un
42:17pour le mari
42:18avec ce divorce conflictuel
42:19mais ça ne colle pas
42:20et il y a l'autre
42:21qui plane au-dessus
42:22de cette enquête
42:23cette jalousie
42:25dans un triangle amoureux
42:26la jalousie
42:28Gérald Aouz disait
42:29au début de cette émission
42:31c'est toujours
42:32un des mobiles valables
42:33comme l'argent
42:34comme d'autres
42:35donc la jalousie
42:36ça existe
42:37et on ne peut pas
42:38exclure
42:39que ce soit
42:40le mobile
42:40de cette affaire
42:41mais
42:42les mobiles
42:43et les idées
42:45ne font pas
42:45des mises en examen
42:46et à ce stade
42:47même si
42:49les gendarmes
42:50ont des convictions
42:51ils n'ont pas
42:52de preuves suffisantes
42:53d'indices graves
42:54et concordants
42:54comme on dit
42:55pour permettre
42:57la mise en examen
42:58d'un suspect
42:58c'est étonnant
42:59et c'est paradoxal
43:00parce qu'on pourrait se dire
43:00que dans un petit village
43:01on va résoudre
43:02l'affaire assez rapidement
43:03en gros
43:04tout le monde se connait
43:04on sait que
43:05les gendarmes
43:06très longtemps
43:06avaient des gendarmeries
43:07partout
43:07et ils savaient
43:08tout ce qui se passait
43:09général François
43:10Daoust
43:11on est à 6 mois
43:12de l'enquête
43:136 mois
43:13est-ce que c'est une date
43:14un peu critique
43:16dans des investigations
43:18est-ce qu'on n'arrive
43:18pas à un faux plat
43:19alors très souvent
43:20quand les enquêtes
43:22sont longues
43:22il y a ce petit faux plat
43:24comme vous dites
43:24qui est entre le 6ème
43:26et le 8ème mois
43:27où on a besoin
43:29de reprendre
43:30tous les éléments
43:31depuis le début
43:32avec même
43:34parfois
43:35des enquêteurs
43:36différents
43:36pour que
43:37on ait un nouveau regard
43:39sans ça
43:40si on s'enferme
43:41dans ce qu'on appelle
43:42l'effet tunnel
43:43qui est un biais cognitif
43:44qui fait que
43:45finalement
43:45on ne voit que cette hypothèse
43:47et pas d'autre
43:48certes on a fermé
43:48quelques portes
43:50mais parfois
43:51on loupe
43:51le petit détail
43:53justement
43:53qu'on va peut-être
43:54chercher avec un témoignage
43:55mais qui était peut-être
43:57déjà inscrit
43:58dans des procès-verbaux
43:59ça c'est important
44:00alors là
44:00on en est à la question
44:01je pense que
44:02tous les deux
44:02vous pouvez répondre
44:03mais déjà avec vous
44:04général Daoust
44:06on est à la question
44:08chercher le mobile
44:09c'est le mobile
44:10qui est important là
44:11alors
44:12c'est toute la difficulté
44:14parce que
44:14comme vous le disiez
44:15tout à l'heure
44:16il y a toute une série
44:17de mobiles
44:17qui peuvent être
44:19d'évidence
44:19la jalousie
44:20on en a parlé
44:21la cupidité
44:23l'argent
44:23voler détourner
44:25faire mal
44:26c'est avec une vengeance
44:27ou autre
44:28ou sadisme
44:30etc
44:30il peut y avoir
44:31mais parfois
44:32on est bloqué
44:34parce que
44:35même si on trouve
44:36derrière
44:37le fond
44:38de ce tableau
44:40des éléments
44:42qui pourraient tendre
44:43vers ça
44:44mais ça ne colle pas
44:45et on ne trouve pas
44:46le mobile
44:47qui va générer
44:48un tel déchaînement
44:49de violence
44:50donc
44:51qu'est-ce que c'est
44:53une explosivité
44:54cette explosivité
44:55elle provient de quoi
44:56d'une colère
44:57d'un problème psychiatrique
44:59d'une rencontre
45:00qui a croisé
45:01ou d'une insulte
45:02qui a fusé
45:03ou d'un geste
45:04qui a déplu
45:04c'est
45:05voilà
45:06il manque
45:07il manque
45:07le mobile
45:09évident
45:09qui permettrait
45:10de faire le lien
45:11et arriver
45:11à résoudre l'affaire
45:13Vincent Cotrono
45:14vous connaissez bien
45:15ce terrain
45:15vous connaissez bien
45:16ce village
45:16vous connaissez bien
45:17cette enquête
45:18est-ce qu'il y a
45:19aujourd'hui
45:19une lumière
45:20qui clignote
45:22un petit peu
45:22ou bien
45:23vraiment
45:23c'est très compliqué
45:24alors
45:25la publication
45:26d'un appel à témoins
45:27la semaine dernière
45:28laisse penser
45:29que non
45:30qu'il n'y a pas
45:30une lumière évidente
45:31et que les gendarmes
45:32ont juste besoin
45:33de travailler tranquillement
45:34pour conforter ça
45:35s'ils sont en quête
45:36de nouveaux témoignages
45:37c'est qu'ils n'ont pas
45:38de certitude
45:38et pas le
45:39voilà
45:40le petit truc
45:41qui va changer
45:42et qui va permettre
45:43de régler l'enquête
45:44après il ne faut pas oublier
45:45que six mois
45:47c'est à la fois long
45:48mais en même temps
45:48c'est très court
45:49ça reste au cours
45:51pour une enquête criminelle
45:52vous savez
45:54dans l'affaire Lina
45:55par exemple
45:55cette jeune fille
45:56qui avait été enlevée
45:57dans l'Est
45:58de la France
45:59et malheureusement tuée
46:00il avait fallu
46:01plusieurs mois
46:02après que les gendarmes
46:03aient fait
46:03cette fameuse technique
46:05de l'escargot
46:05donc de partir
46:06du plus près
46:06pour qu'ils s'écartent
46:08qu'ils s'écartent
46:08qu'ils s'écartent
46:09et qu'ils découvrent
46:10à plus de 30 km
46:11du village
46:11où la jeune fille
46:12avait été enlevée
46:12un véhicule suspect
46:14qui a amené
46:15à un coupable
46:16alors c'est une très bonne
46:18comparaison que vous faites
46:19parce qu'effectivement
46:20Lina c'est un tout petit village
46:21qui est en Alsace
46:23et effectivement
46:24on s'est dit au début
46:25mais c'est ici
46:26que ça se passe
46:26comme on le dit aujourd'hui
46:28d'ailleurs
46:28mais à coups pas
46:28si on se trompe
46:29mais c'est ici
46:30que ça se passe
46:31et effectivement
46:31ça ne se passait pas ici
46:32c'était quelqu'un
46:33de passage
46:33là
46:34général François Daoust
46:36la technologie
46:37elle est importante
46:37aujourd'hui dans cette affaire
46:38parce que là
46:39on parle
46:40on parle
46:40mais le fait est
46:41c'est qu'en ce moment
46:41vos collègues
46:42les gendarmes
46:43ils sont sans doute
46:43en train d'élargir
46:44comme le dit Vincent Gautrono
46:45avec la technique
46:46de l'escargot
46:46exactement
46:47et les traces numériques
46:49dont on parlait tout à l'heure
46:50et bien
46:51toute la difficulté
46:52c'est que lorsqu'on demande
46:53aux opérateurs
46:54de les fournir
46:55ils les fournissent
46:56d'une manière brute
46:57elles ne sont pas classées
46:58c'est un travail de titan
47:00c'est un travail de titan
47:01qui passe par les experts
47:02du numérique
47:03qui vont classer
47:03tout ça
47:04pour les mettre sur
47:05à la fois
47:06une cartographie
47:07pour voir
47:08qui a borné
47:09ou quoi
47:10identifier
47:11quel est
47:12chaque bornage
47:13donc
47:13le téléphone
47:15ou le véhicule
47:16et après
47:17aller avoir
47:18des gendarmes
47:19qui vont vérifier
47:20pour chacun d'entre eux
47:21où est-ce qu'ils étaient
47:22dans cette temporalité
47:23et ça doit avoir en tête
47:25c'est que c'est pas parce
47:25qu'une piste
47:26est entre guillemets
47:27mise de côté
47:28et qu'on travaille
47:29à élargir l'enquête
47:30que dans quelques semaines
47:31grâce à cet appel à témoins
47:32grâce à des analyses techniques
47:34on va revenir
47:35finalement à Trémola
47:36sur un suspect
47:37très proche
47:37c'est possible aussi
47:38on ne peut que le souhaiter
47:39je reste sur votre comparaison
47:41qui est excellente
47:42avec l'affaire de Lina
47:43parce qu'effectivement
47:44il y a des résonances
47:45comme ça
47:45entre ces deux investigations
47:48à l'époque
47:49sur Lina
47:50on a réinterrogé
47:51des personnes
47:52qui étaient
47:53qui avaient été classées
47:54un peu suspectes
47:56au début
47:56on les avait laissées tranquilles
47:58et puis on est revenus
47:59vers elles
47:59ça peut très bien se passer
48:00aussi dans cette affaire
48:01ah oui
48:01comme je le dis
48:02il y a en fait
48:03une enquête criminelle
48:04le général le dira mieux que moi
48:06mais c'est pas
48:07on ouvre une porte
48:07on la ferme
48:08et c'est terminé
48:09on travaille des fois
48:10plusieurs pistes en parallèle
48:12là les gendarmes ont effectivement
48:13visiblement vu cet appel à témoins
48:15besoin d'élargir
48:16on va dire un peu
48:17leur horizon
48:18au-delà de ces quelques personnes
48:20dont on a prélevé déjà l'ADN à Trémola
48:23mais ça veut pas dire que
48:24voilà
48:24dans quelques semaines
48:25on va revenir sur un suspect à Trémola
48:27parce que
48:28il y aura une nouvelle trace d'ADN
48:29de retrouver
48:30il y aura un nouveau témoignage
48:31qui va faire basculer les choses
48:32en tout cas
48:33il faut le dire et le redire
48:34il y a un appel à témoins
48:35si vous savez quoi que ce soit
48:37répondez
48:37ça peut même être anonyme
48:39mais en tout cas le moindre détail
48:41vous confirmez je suppose
48:42Général Daoust
48:43le moindre détail peut être intéressant
48:44et peut déclencher
48:46pour arriver à une solution
48:47dans cette affaire
48:48dans ce cold case
48:49dont on reparlera évidemment
48:50sur RTL
48:52merci beaucoup
48:53tous les deux
48:54Vincent Gautrono
48:55et Général François Daoust
48:56d'avoir été les invités
48:57de l'heure du crime
48:58merci à l'équipe de l'émission
48:59rédactrice en chef
49:01Justine Vigneau
49:02préparation Lisa Canales
49:03Pauline Dessillon
49:04réalisation en direct
49:05Jeλε Construyne
49:10les 2
49:212
49:232
49:26A
49:27A
49:28A
49:29A
49:29A
49:31ança
49:32La
49:32a
Écris le tout premier commentaire