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  • il y a 4 heures
Poncé Gaudissard, chauffeur de car, 47 ans quand il se voit accusé d'un double assassinat. Celui de Chantal et Audrey d'Amato, une mère et sa fille. Ligotées, la gorge tranchée, c'est sur la fille que l'on s'est acharné. Pas d'aveu, pas de traces ADN, pas d'empreintes, mais des gestes et un passé qui vont rattraper le suspect.
Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles.

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Transcription
00:0014h15 c'est l'heure du crime sur RTL
00:04Jean-Alphonse Richard
00:06Amérargue, cette macabre découverte, deux corps dans une maison en partie incendiée
00:12ceux d'une mère et sa fille Chantal et Audrey D'Amato, toutes deux ligotées et égorgées
00:18les gendarmes sont à la recherche de témoignages dans ce lotissement tranquille
00:22Bonjour, Chantal et Audrey D'Amato, une mère et sa fille retrouvées ligotées
00:29la gorge tranchée dans leur maison près d'Aix-en-Provence
00:32pas d'ADN, pas d'empreinte, mais un étrange chauffeur de car
00:36qui va attirer l'attention des enquêteurs
00:39l'individu est pour le moins inquiétant
00:41mais pour autant, est-il l'assassin ?
00:44Poncez Gaudissard, le tueur au couteau, l'heure du crime
00:48la seule émission Radio 100% fait divers
00:50c'est tout de suite sur RTL
00:59Lundi 31 mars 2003, 10h30 du matin
01:03les pompiers sont en train d'intervenir sur un feu dans une villa de Merargues
01:09à 20 minutes d'Aix-en-Provence
01:11quand ils préviennent les gendarmes de la découverte de deux corps sans vie
01:16les victimes gisent dans deux chambres au numéro 13 du lotissement Malvoisier
01:21les pompiers avaient été appelés pour ouvrir la maison
01:25car les deux femmes, une mère et sa fille, ne répondaient plus au téléphone
01:28la porte et les volets étaient verrouillés
01:31ils ont cassé une fenêtre pour entrer
01:33il y avait beaucoup de fumée
01:34un feu couvait
01:36incendie criminel
01:38pas moins de 6 départs d'incendie sont constatés
01:41Chantal D'Amato, 53 ans, en t-shirt
01:45est allongée sur le ventre, sur son lit
01:47les poignets et les chevilles ligotées avec de l'adhésif
01:50une plaie est visible sur son cou
01:52dans une autre chambre, sa fille, Audrey D'Amato, 24 ans
01:56repose sur le dos, attachée avec du câble électrique
01:59les yeux masqués par du ruban adhésif
02:02c'est sur elle que le meurtrier s'est acharné
02:0429 coups de couteau successifs portés au visage
02:08la plupart non mortelles
02:10destinées à défigurer la jeune femme
02:13ou à la faire souffrir avant de l'achever
02:15son bourreau a dû l'entendre hurler, gémir
02:19car Audrey n'avait plus de baillon
02:21il l'a achevé
02:23de deux coups profonds à la gorge
02:25aucune des victimes n'a été violée
02:27les gendarmes de la brigade de recherche d'Aix-en-Provence
02:31ne notent pas de traces d'effraction
02:33ou de vol dans la maison
02:34seul le portable d'Audrey a disparu
02:37l'attaque a eu lieu la veille au soir
02:40vers 21h30
02:41la maman était en effet
02:43au téléphone avec son autre fille
02:45elle lui disait attendre le retour d'Audrey
02:48Chantal D'Amato a ensuite sorti son chien pour une promenade
02:52c'est à ce moment-là que le meurtrier se serait discrètement introduit dans la maison
02:57Chantal a été attaqué la première
03:00l'assaillant a ensuite guetté le retour d'Audrey à 22h45
03:05juste avant
03:06elle avait envoyé un texto à son petit ami
03:09l'assassin a tué les femmes
03:11il a mis le feu
03:12il est parti par une baie vitrée
03:14dont le store électrique s'est refermé derrière lui
03:17une empreinte de doigt est relevée
03:19un élément pileux
03:20masculin est prélevé sur la ceinture
03:23de la robe de chambre
03:24de Chantal D'Amato
03:25les enquêteurs se concentrent
03:29sur un individu qui connaissait très bien
03:31la mère et la fille
03:32Chantal D'Amato, veuve depuis plus de 20 ans
03:35avait eu depuis quelque temps une liaison houleuse avec un homme
03:40il est placé en garde à vue mais très vite relâché
03:43une profileuse de la gendarmerie estime que la victime principale
03:47ne serait pas la mère mais la fille
03:50dans les mois qui suivent
03:52plus de 250 tests ADN
03:55amis, voisins, collègues de travail des deux victimes sont menés
03:59aucun ADN ne match
04:01Chantal D'Amato travaillait au centre d'action sociale d'Aix-en-Provence
04:04Audrey était elle secrétaire dans une grosse compagnie locale de transport
04:09les quarts du pays d'Aix
04:13un massacre
04:14c'est ce que vont dire les gendarmes après avoir découvert la scène de crime
04:18le capitaine Daniel Bianco
04:21qu'on va entendre dans un instant
04:23il est l'un de nos invités
04:24le capitaine Bianco qui mène à leur enquête va se demander comment un être humain
04:28de commettre une telle ignominie
04:30investigation difficile
04:31mais un suspect va apparaître au bout de quelques mois
04:34un homme au profil des plus sombres
04:36on va évidemment le découvrir dans la suite de cette heure du crime
04:42bonjour maître Patrice Reviron
04:43bonjour Jean-Alphonse Richard
04:45merci beaucoup d'être avec nous aujourd'hui dans le studio de l'heure du crime que vous connaissez bien
04:50on vous reçoit de temps en temps dans cette émission avec beaucoup de plaisir
04:53vous êtes avocat au barreau d'Aix-en-Provence
04:56et vous êtes l'un des avocats des proches de Chantal et Audrey D'Amato
05:02alors évidemment vous êtes penché sur ce dossier
05:05il vous a animé pendant de longs mois
05:07vous avez suivi des audiences
05:10vous avez suivi des gardes à vue
05:12donc vous êtes à même vraiment de nous dire ce qu'il y a dans cette histoire et dans ce dossier
05:17alors premier sentiment j'ai envie de dire
05:21c'est que effectivement la scène de crime telle qu'elle est découverte
05:26c'est parfaitement organisé, balisé
05:29ce sont deux crimes d'une offroideur extrême
05:32oui c'est quelqu'un de très méthodique qui est passé par là
05:35qui a essayé de mettre le feu à la maison pour faire disparaître toutes les traces
05:39et le feu n'a pas pris parce qu'en fermant une baie vitrée et un volet roulant
05:43en actionnant un volet roulant
05:45on a privé cette maison d'oxygène, ce feu d'oxygène
05:49et donc quand les pompiers sont intervenus au petit matin
05:52et quand ils brisent une fenêtre
05:55le feu a repris mais ils l'ont tout de suite éteint
05:57qu'est-ce qui s'est passé ?
05:59selon le scénario qui est établi par les enquêteurs
06:02on se dit que finalement c'est la mère qui a été la première surprise
06:05on le déduit parce qu'elle a promené son chien
06:08et elle ne fermait pas sa porte derrière elle
06:10c'est ça ?
06:11oui c'est exactement ça
06:11et ce qui est intéressant c'est que comme vous l'avez rappelé
06:15une profileuse est intervenue
06:16une profileuse de la gendarmerie nationale
06:18qui avait dressé un portrait qui moi m'a fasciné après coup
06:23de l'auteur
06:24mais bon une analyse en tout cas de la scène de crime
06:27pour qu'on comprenne que l'auteur des faits
06:30ou les auteurs des faits s'étaient avant tout intéressés à la fille
06:33c'est ça
06:34alors deux femmes
06:35Audrey, la fille vous l'avez dit
06:38Chantal, la maman
06:39elles n'ont jamais attiré l'attention
06:41ces deux femmes elles sont installées dans ce lotissement depuis quelques années
06:45c'est un lotissement très tranquille
06:46à Merargues, on n'est pas très loin d'Aix-en-Provence
06:48la villa est très jolie
06:49elle est adossée à une espèce de bois derrière
06:53qui monte où les gens vont se promener
06:55personne n'a rien entendu, personne n'a rien vu
06:57on a l'impression que c'est un crime, un double crime tranquille
07:00oui, c'est un crime terrifiant bien sûr
07:04dans la façon dont il s'est déroulé
07:05mais ce sont des femmes qui ont des vies tranquilles jusque là
07:08c'est à dire, vous pouvez nous en parler un petit peu plus
07:10ce sont des femmes qui travaillent
07:11qui ont une grande liberté dans leur vie
07:14leur vie intime
07:15mais toutes les deux étaient en train de reconstruire leur vie
07:17et la mère avec un nouveau compagnon
07:21et la fille
07:22toutes deux avaient des projets
07:24elles étaient vraiment des femmes bien insérées
07:28elles étaient des femmes épanouies
07:31et la mort est venue les frapper vraiment dans une période de leur vie
07:35où tout allait bien
07:36alors qu'elles ont traversé des drames précédemment
07:38et notamment la maman qui avait perdu son compagnon
07:43dans un accident de voiture
07:45c'est ça, donc elles étaient très liées ces deux femmes
07:47elles vivaient ensemble, très aimantes
07:50avec une famille aimante autour
07:52pourtant on va se demander si effectivement
07:54le tueur, l'assassin ne connaît pas cette famille
07:58est-ce qu'il ferait même partie de la famille ?
08:01on va s'interroger
08:01Daniel Bianco, vous êtes avec nous, bonjour
08:04bonjour
08:05merci beaucoup d'avoir accepté l'invitation de l'heure du crime
08:09alors capitaine Daniel Bianco
08:11parce que vous étiez à l'époque capitaine de gendarmerie
08:14à la section de recherche d'Aix-en-Provence
08:16et vous avez dirigé toute cette enquête
08:18et d'ailleurs vous avez eu, j'ai envie de dire, du flair dans cette enquête
08:21puisque vous allez calmement poser les fondations des investigations
08:26on le disait à l'instant avec maître Patrice Reviron
08:28il y a eu une profileuse, on peut la citer d'ailleurs
08:31c'est la capitaine Marie-Laure Brunel Dupin
08:33qui depuis a fait beaucoup de chemin
08:35on l'avait d'ailleurs invitée elle aussi dans cette heure du crime
08:38pour nous parler de ses enquêtes
08:39c'est une profileuse de talent
08:41et c'est l'une des toutes premières fois
08:43où ce genre de technique est utilisée
08:45pourquoi vous avez fait appel à cette profileuse capitaine Daniel Bianco ?
08:50en fait on a fait appel à elle
08:52au moins pour nous donner quelques indications
08:55et éventuellement une orientation d'enquête
08:57mais sans plus
08:58on n'a pas, si vous voulez, adapté notre enquête
09:01au vu du rapport qu'elle nous a établi
09:04en revanche, avec le recul
09:06on se rend compte que
09:07toutes les remarques qui avaient été faites
09:09étaient tout à fait justifiées
09:11notamment à savoir que c'était quelqu'un
09:13qui vivait seul
09:15d'un certain âge
09:16qui était dans l'entourage d'Audrey
09:18quelqu'un de très dangereux
09:20capable de recidiver dans sa façon de faire
09:23Ah oui c'est ça
09:24la capitaine Marie-Laure Brunel Dupin
09:26elle avait vu juste
09:27alors évidemment à posteriori c'est facile à dire
09:30mais va se dessiner cette silhouette très inquiétante
09:32non pas d'enrodeur
09:34mais d'un homme qui connaissait bien
09:35ces deux victimes
09:37maître Patrice Reviron
09:38justement c'est là que c'est important
09:40parce que cet homme
09:42on sait que c'est quelqu'un qui les connaît très bien
09:44parce que le piège
09:45on ne peut pas l'imaginer comme ça
09:46c'est pas un tueur de passage
09:48c'est pas un rôdeur
09:49c'est pas quelqu'un qui cherchait de l'argent
09:51d'ailleurs
09:51il n'y a pas de mobile apparent
09:53Non
09:54aucun mobile apparent
09:55si ce n'est effectivement
09:56un acharnement sur Audrey
09:58avec une connotation
10:01d'humiliation
10:03de quasi vengeance
10:06On a voulu la défigurer non c'est ça ?
10:08Absolument
10:08elle a reçu en tout
10:1029 coups de couteau
10:11si ma mémoire est bonne
10:12et ce sont des coups de couteau
10:14qui sont très partiels
10:16sur le visage
10:16l'idée c'était vraiment
10:17de la défigurer
10:18alors que c'est une très jolie jeune femme
10:20et donc il y a quelque chose
10:22de définitif
10:22dans cet acte
10:24il y a une fuite en avant
10:25d'un auteur
10:26qui a réfléchi
10:27à ce qu'il allait faire
10:28et sans doute même réfléchi
10:30pour la première fois
10:31on le verra plus tard
10:32mais réfléchi
10:33à tuer
10:34une de ses victimes
10:36voire les deux
10:37on a une élaboration
10:40et un crime
10:41qui a une grande connotation sexuelle
10:43même s'il n'a pas été poursuivi
10:44pour cela finalement
10:45quand on va retrouver un auteur
10:46mais on sent
10:48qu'il y a une dimension sexuelle
10:49très nette
10:50dans ce dossier
10:50Oui même si
10:51on ne trouve pas
10:52effectivement de traces de viol
10:53Il n'y a pas de traces de viol
10:55mais a priori
10:56Le climat c'est ça ?
10:57On a mis un baillon
10:58sur la bouche d'Audrey
11:00on lui a retiré
11:01à un moment donné
11:01je vous laisse imaginer
11:03ce qui est possible
11:04de faire
11:04avec une jeune femme ligotée
11:07et avec une bouche
11:08qui est accessible
11:10Un suspect
11:12chauffeur de car
11:13au sinistre
11:14curriculum vitae
11:15va apparaître dans le décor
11:16Ponce et Gaudissard
11:18le tueur au couteau
11:19dans ta cuisine
11:20ça va être un carnage
11:21mais d'abord
11:22je vais m'amuser avec toi
11:23L'enquête de l'heure du crime
11:24on se retrouve dans un instant
11:25sur RTL
11:2614h15
11:28Jean-Alphonse Richard
11:29sur RTL
11:30L'heure du crime
11:3214h15
11:35C'est l'heure du crime
11:37sur RTL
11:37L'heure du crime
11:39consacrée aujourd'hui
11:40à l'affaire Ponce et Gaudissard
11:42près d'un an
11:42après les assassinats
11:43barbares de deux femmes
11:44près d'Aix-en-Provence
11:45cet individu
11:46va devenir le suspect
11:48numéro 1
11:49à charge
11:49un casier judiciaire
11:51très lourd
11:51à décharge
11:52l'absence de preuves matérielles
11:54et de témoignages
11:55Jeudi 5 février 2004
11:5811 mois
11:59après les morts
12:00de Chantal et Audrey d'Amato
12:02les gendarmes sont alertés
12:04de l'arrestation
12:05d'un certain
12:05Ponce et Gaudissard
12:07à Pertuis
12:07à une vingtaine
12:08de kilomètres d'Aix
12:093 jours plus tôt
12:107h45 du matin
12:12il a fait irruption
12:13chez sa belle-sœur
12:15il a frappé
12:15il a jeté à terre
12:16il a tenté de la ligoter
12:17avec une rallonge électrique
12:19il tenait un couteau
12:21il voulait la violer
12:22une voisine
12:23a pu le mettre en fuite
12:24il a été rapidement arrêté
12:26il s'appelle
12:27Ponce et Gaudissard
12:2947 ans
12:30sa belle-sœur raconte
12:31qu'il lui a dit à l'oreille
12:33dans ta cuisine
12:34ça va être un carnage
12:36mais d'abord
12:36je vais m'amuser avec toi
12:38elle
12:39et son mari
12:40ont remarqué
12:41que ce
12:41Ponce et Gaudissard
12:42est un homme violent
12:43qu'il est employé
12:45dans la même société
12:46qu'Audrey d'Amato
12:47l'une des victimes
12:49de la tuerie de Merarg
12:50il travaille là-bas
12:51comme chauffeur de car
12:53les liens
12:54pratiqués
12:55sur sa belle-sœur
12:56sont identiques
12:57à ceux qui ont été effectués
12:59dans la maison de Merarg
13:01les enquêteurs se penchent
13:04sur ce poncé Gaudissard
13:05en prison
13:06depuis la tentative
13:07de viol de sa belle-sœur
13:09casier judiciaire chargé
13:10avant de s'en prendre
13:11à sa belle-sœur
13:13il a déjà agressé
13:14quatre femmes
13:16la première en 1973
13:17il est entré dans sa chambre
13:19à coucher
13:19il était armé d'un couteau
13:20il s'était livré
13:22à des attouchements
13:22trois ans plus tard
13:23il attaquait une autre femme
13:25en pleine nuit
13:26la victime avait réussi
13:27à le raisonner
13:28troisième état
13:29qu'en 1979
13:30puis
13:31en 1995
13:33il est condamné
13:34aux assises
13:35à dix ans de prison
13:37pour le viol
13:37d'une jeune mère
13:39de famille
13:39la victime avait été ligotée
13:41elle avait imploré
13:43son violeur
13:44de ne pas la tuer
13:45jeudi 12 février
13:47poncé Gaudissard
13:49est en garde à vue
13:50pour le double assassinat
13:51de Merarg
13:51il se dit étranger
13:53à l'affaire
13:53ce soir-là
13:54il était chez lui
13:55il connaissait
13:56Audrey
13:56d'Amato
13:57secrétaire au quart
13:58du pays d'Aix
13:59mais il n'avait avec elle
14:00aucun différent
14:01il le jure
14:02malgré ses dénégations
14:03le suspect
14:04est mis en examen
14:05pour les morts
14:06des deux femmes
14:06en quête loin d'être close
14:08les gendarmes
14:10explorent le passé
14:12de poncé Gaudissard
14:13et ils s'aperçoivent
14:15qu'en 2001
14:16l'écorce en vie
14:17de son oncle
14:18et de la fille
14:19de celui-ci
14:20avait été découvert
14:21dans leur appartement
14:22de Villeneuve-les-Avignons
14:24la fille
14:25aurait tué son père
14:27à coup de couteau
14:27elle aurait mis le feu
14:28et se serait suicidée
14:30en cependant
14:31un câble électrique
14:32scène
14:33qui ressemble
14:34à celle
14:35de la maison
14:35de Merarg
14:36incendie
14:37coup de couteau
14:39câble électrique
14:40appartement fermé
14:41de l'intérieur
14:42de quoi vraiment
14:43faire douter
14:44les enquêteurs
14:45et effectivement
14:47les gendarmes découvrent
14:48la trajectoire trouble
14:49de cet homme
14:50agresseur sexuel
14:51violeur
14:52et peut-être meurtrier
14:53en série
14:53parce qu'effectivement
14:54l'oncle
14:55et la fille
14:56de celui-ci
14:56ont été peut-être
14:57tués
14:58c'était peut-être
14:58pas un suicide
14:59déguisé
15:00en tout cas
15:00c'est ce que pensent
15:02à ce moment-là
15:03les enquêteurs
15:03pour Chantal et Audrey
15:05d'Amato
15:05on voit qu'il s'est
15:07acharné sur Audrey
15:08sur la fille
15:09et c'est un courrier
15:11administratif
15:12qui a peut-être
15:12tout déclenché
15:13qui a peut-être
15:14déclenché cette furie
15:15pour l'instant
15:15inexplicable
15:16mais ça
15:16on va vous donner
15:18quelques clés
15:19dans la suite
15:20de l'heure du crime
15:21il faut revenir
15:22à ce constat
15:23c'est un portrait
15:24très sombre
15:25du suspect
15:26un agresseur de femmes
15:27maître Patrice
15:28Reviron
15:28vous êtes avocat
15:30à Aix-en-Provence
15:31l'un des avocats
15:32des proches
15:32de Chantal et Audrey
15:33d'Amato
15:34il y a évidemment
15:35ce poncé
15:36gaudissard
15:37sa trajectoire
15:39elle est étonnante
15:41dans sa noirceur
15:42elle est tout à fait
15:43sinistre
15:44oui c'est quelqu'un
15:45qui agresse des femmes
15:46seules chez elles
15:47systématiquement
15:48en s'introduisant
15:49chez elles
15:49par la ruse
15:50y compris en se faisant
15:52passer pour un postier
15:53et il va
15:55à chaque fois
15:56essayer d'avoir
15:58des contacts sexuels
15:59de plus en plus
16:00intenses
16:01jusqu'à être
16:01finalement condamné
16:02pour viol en 1995
16:04comme vous l'avez rappelé
16:05et c'est vrai que
16:06on sent qu'il y a
16:08une volonté
16:08de maîtriser ces femmes
16:10et à chaque fois
16:11elles s'en sont sorties
16:12par la négociation
16:13et notamment
16:13cette jeune femme
16:15qu'il va violer
16:16pour laquelle
16:17il va être condamné
16:18à une peine
16:19de 10 années
16:19de réclusion criminelle
16:20elle a un enfant
16:22un enfant
16:23très très jeune
16:24qui est avec elle
16:26au domicile
16:26et elle va le supplier
16:27pour qu'elle puisse
16:29continuer à exister
16:30auprès de son enfant
16:31sans doute
16:32ça va l'attendrir
16:33et c'est ce qui fait
16:34à mon sens
16:35qu'elle s'en soit sortie
16:37vivante
16:37il a donc une trajectoire
16:39criminelle qui est bien établie
16:40il a longtemps
16:41séjourné en prison
16:42et effectivement
16:43on le retrouve après
16:44sur le viol
16:45de sa belle-sœur
16:46donc ça c'est
16:47on peut dire
16:47c'est tout à fait inquiétant
16:48c'est un homme
16:49qui n'aurait jamais cessé
16:50ses attaques finalement
16:51oui et quand il va
16:52violer son ex-belle-sœur
16:53il va clairement lui indiquer
16:55qu'elle ne s'en sortira pas
16:57c'est ça
16:57l'idée c'est qu'il va la tuer
16:59et il ne bluffe pas
16:59il ne bluffe pas
17:00il bluffe pas
17:01puisqu'effectivement
17:02il est équipé d'un couteau
17:03il a tout ce qu'il faut sur lui
17:05pour tuer cette femme
17:06Daniel Bianco
17:07vous êtes avec nous
17:08capitaine Daniel Bianco
17:10capitaine de gendarmerie
17:11vous étiez à l'époque
17:12à la tête de la section
17:14de recherche d'Aix-en-Provence
17:15en tout cas
17:15directeur d'enquête
17:16dans cette affaire
17:17comment est-ce qu'il se comporte
17:20en garde à vue
17:21justement ce suspect
17:23ce poncé Gaudissard
17:24en fait
17:26lors de sa garde à vue
17:27il est d'un mutisme total
17:29il ne répond qu'aux questions
17:32qui sont tout à fait ordinaires
17:33et qui ne le concernent pas
17:35celles qui ont trait
17:36à ce dossier là
17:37il nie tout en bloc
17:38et donc pour lui
17:40il connaissait effectivement
17:42Audrey comme salarié
17:43de l'entreprise
17:44où il travaillait
17:45tout simplement
17:45et il déclare
17:46ne pas être du tout
17:47concerné par cette affaire là
17:50alors il connait la musique
17:51évidemment poncé Gaudissard
17:52il connait la justice
17:53il connait les gardes à vue
17:54et effectivement
17:55il garde le silence
17:56en tout cas
17:57il reste sur ses positions
17:58Daniel Bianco
17:59alors il y a quand même
18:00l'attaque de la belle-sœur
18:01ça il ne peut pas
18:02le nier
18:03effectivement
18:03il était là pour la violer
18:05sans doute pour la tuer
18:06et ce qui est étonnant
18:07d'après vous
18:08et d'après vos enquêteurs
18:09et d'après votre enquête
18:10c'est que
18:11cette attaque
18:12de la belle-sœur
18:13elle est identique
18:14à l'attaque des deux femmes
18:15à Mérarg
18:15on se rend compte
18:18que c'est du copier-coller
18:20si l'intervention de la police
18:22n'avait pas eu lieu
18:23il est clair
18:24qu'il tuait la personne
18:25qui l'avait agressée
18:26donc partant de là
18:28effectivement
18:28on se rend compte
18:30qu'il ne peut pas
18:32ne pas être étranger
18:33à l'affaire de Mérarg
18:34sachant que
18:35lorsqu'il est interpellé
18:37à Pertuis
18:37il a sur lui
18:39un bonnet
18:40des gants
18:40un briquet
18:41ce qui intéresse
18:43particulièrement
18:44l'affaire de Mérarg
18:45Oui effectivement
18:46Maître Patrice Reviron
18:47copier-coller
18:48dit le capitaine
18:50Daniel Bianco
18:51que vous connaissez très bien
18:51vous l'avez côtoyé
18:53lors de cette enquête
18:53copier-coller
18:55vous êtes d'accord avec ça ?
18:57Oui copier-coller
18:57avec deux affaires
18:58en fait l'affaire
18:59de l'ex-belle-sœur
19:00dont on sait
19:01qu'elle va s'en sortir vivante
19:02mais particulièrement traumatisée
19:03c'est atroce
19:04ce qu'a vécu cette femme
19:06qui a vraiment vu la mort
19:07en face
19:08et puis
19:09copier-coller aussi
19:10avec
19:11des gens de sa famille
19:13son oncle
19:14et sa nièce
19:15que l'on va retrouver
19:15dans une configuration
19:17absolument authentique
19:19à l'affaire de Mérarg
19:20avec un point d'interrogation
19:22et une enquête
19:22très très mal menée
19:23ça se passe
19:23pendant les fêtes de Noël
19:25les services de police
19:27passent à côté
19:29de ce dossier
19:29parce que
19:30on ne retrouve pas
19:31le trousseau de clé
19:32de la nièce
19:34qui aurait tué son père
19:36qui se serait ensuite pendu
19:37avec du fil électrique
19:38mais quand on regarde bien
19:39on ne retrouve même pas
19:40l'arme du crime
19:41d'ailleurs
19:41on ne retrouve pas
19:42l'arme du crime
19:42et on ne retrouve surtout pas
19:44le trousseau de clé
19:45la maison est fermée à clé
19:46pareil il y a un incendie
19:47qui va commencer
19:48qui va être étouffé
19:49exactement la même façon
19:50des faits de Mérarg
19:51alors c'est poncé Gaudissard
19:53qui va finir par donner l'alerte
19:54et qui va découvrir
19:55entre guillemets
19:56la scène de crime
19:56alors soit il la découvre
19:57et c'est réel
19:58ça l'a traumatisé
19:59il a copié
20:00ce qu'il avait vu
20:01soit il n'est peut-être
20:02pas étranger
20:02en tout cas judiciairement
20:04il n'a jamais été condamné
20:04mais ça je suis d'accord
20:05avec vous
20:06c'est extrêmement troublant
20:07ça maître Patrice Reviron
20:08cette histoire
20:09qui précède
20:10le double crime
20:11de Mérarg
20:12avec la mort
20:13de son oncle
20:14et puis de la fille
20:15de celui-ci
20:17l'incendie
20:18le couteau
20:18le logement
20:18était fermé
20:19Daniel Bianco
20:21capitaine Bianco
20:22effectivement
20:23vous posez des questions
20:25là-dessus
20:25sur ce précédent
20:27entre guillemets
20:28quand je me suis fait
20:30communiquer le dossier
20:31à la lecture du dossier
20:32je pensais
20:33que ce n'était pas possible
20:35de voir des faits
20:37aussi similaires
20:38faits successivement
20:40de la même façon
20:41donc on est en présence
20:43d'une personne
20:44qui est attachée
20:46avec un câble
20:47on est en présence
20:49d'un cadavre
20:51qui a été frappé
20:52de traces
20:54de départ
20:56d'incendie
20:56c'est-à-dire
20:57qu'on a
20:58le copier-coller
20:59de l'affaire de Mérarg
20:59c'est ça
21:00le copier-coller
21:01à nouveau
21:01effectivement
21:02on le suit presque
21:03à la trace
21:03cet homme
21:04ce poncé
21:05gaudissard
21:06encore une question
21:06pour vous
21:07maître Patrice Reviron
21:08il est chauffeur
21:09à la compagnie
21:10de Car
21:10depuis quelques années
21:11d'ailleurs
21:11on ne lui connait pas
21:13de différent
21:14avec Audrey D'Amato
21:15Audrey D'Amato
21:16c'est la secrétaire
21:17de l'entreprise
21:17c'est une jeune femme
21:18elle travaille bien
21:19elle est là tous les jours
21:20elle connait tout le monde
21:21elle prend le café
21:22comme ça
21:23avec tous ses collègues
21:23tous les jours
21:24on ne les a jamais vus
21:26se disputer
21:27ou quoi que ce soit
21:28il n'y a aucune notion
21:29de dispute
21:29il y a juste
21:30une question d'attirance
21:31elle était très jolie
21:32il n'était pas indifférent
21:34de voir cette jolie
21:36jeune femme
21:36dans son entourage
21:37c'est ça
21:38donc il y a
21:39cette attraction
21:40qui existerait
21:41c'est ce que disent
21:43les collègues
21:43parce qu'effectivement
21:45Audrey elle est très jolie
21:46et puis il sait
21:46qu'elle est sortie
21:47avec quelqu'un
21:48de l'entreprise
21:48donc peut-être
21:50il a pu imaginer
21:51des choses
21:51un courrier
21:53officiel
21:54a peut-être
21:55signé
21:56l'arrêt de mort
21:57des deux femmes
21:57Poncez Gaudissard
21:59le tueur au couteau
22:00je ne me sens pas coupable
22:02l'enquête de l'heure du crime
22:03le suspect numéro 1
22:05a-t-il eu peur
22:05que la jeune secrétaire
22:07le démasque
22:07et qu'elle raconte
22:09à tout le monde
22:10son tortueux passé judiciaire
22:12et bien c'est à suivre
22:12dans un court instant
22:13sur RTL
22:14Monsieur Gaudissard
22:27est très tranquille
22:27il sait pertinemment
22:28que la lumière sera faite
22:30et qu'on ne pourra pas
22:31venir l'enquiquiller
22:32dans le cadre
22:33de cette affaire de Mérard
22:34j'attends une seule chose
22:36avec Monsieur Gaudissard
22:37c'est de faire savoir
22:38que nous n'avons
22:38strictement rien à voir
22:40de près ou de loin
22:41avec cette affaire
22:42de double assassina
22:43Retour aujourd'hui
22:45dans l'heure du crime
22:46sur l'affaire Ponce et Gaudissard
22:47en 2004
22:48cet agresseur sexuel
22:49et violeur
22:50est mis en examen
22:51pour l'assassinat
22:51d'une mère et de sa fille
22:53à Mérard
22:53dans les bouches du Rhône
22:54pas d'ADN
22:55pas d'aveu
22:56mais alors
22:57quel serait le mobile ?
23:00Mardi 25 mai 2004
23:02un peu plus d'un an
23:03après les assassinats
23:04de Chantal et Audrey D'Amato
23:05les gendarmes
23:06entendent
23:07une très bonne copine
23:08d'Audrey
23:09elle se souvient
23:10qu'une semaine
23:11avant le drame
23:11la jeune femme
23:12lui a confié
23:13que quelque chose
23:14s'était passé
23:15à son travail
23:16c'était en rapport
23:17avec un chauffeur
23:19de la société de transport
23:20dans l'ordinateur
23:21professionnel
23:22de la victime
23:23les gendarmes
23:24retrouvent un courrier
23:25adressé par le procureur
23:26de Marseille
23:27ils demandent
23:28une copie
23:29du contrat de travail
23:30de Ponce et Gaudissard
23:32la préfecture
23:33envisage une saisie
23:34sur salaire
23:35car il doit
23:36toujours
23:37des indemnités
23:38à une victime
23:39depuis sa condamnation
23:40en octobre 95
23:41pour le viol
23:42d'une femme
23:43Audrey D'Amato
23:44secrétaire
23:45devait se charger
23:47d'adresser
23:47le contrat
23:48au procureur
23:49Ponce et Gaudissard
23:51avaient été avertis
23:52de cette procédure
23:53il n'aurait pas
23:55supporté qu'Audrey
23:56soit au courant
23:56de son passé
23:57il aurait tenté
23:58de l'intimider
23:59avant le crime
24:01et puis peut-être
24:02ensuite
24:03de s'en prendre
24:03à elle
24:04mercredi 9 février 2005
24:08la juge d'instruction
24:09d'Aix-en-Provence
24:10ajoute au chef d'assassinat
24:12celui d'acte de torture
24:13sur Audrey D'Amato
24:14selon elle
24:15Gaudissard voulait
24:16faire souffrir
24:17sa victime
24:18la magistrate
24:19avait été frappée
24:20par un geste
24:21du suspect
24:22quand il racontait
24:23son enfance
24:24en garde à vue
24:25il montrait
24:26avec sa main
24:27comment son père
24:28menaçait d'un couteau
24:29sa mère
24:30et tentait de la frapper
24:31pour la juge
24:32Ponce et Gaudissard
24:34a reproduit
24:35exactement
24:35le même geste
24:37sur Audrey D'Amato
24:38le suspect
24:39dément toujours
24:40le double assassinat
24:41avec ses mots
24:41je ne me sens pas coupable
24:44il ne se sent pas coupable
24:47Ponce et Gaudissard
24:48et pourtant
24:49tout mène
24:50à cet homme
24:50il n'y a pas
24:51d'autre suspect
24:52dans cette affaire
24:53du double assassinat
24:54de ces deux femmes
24:55à Mérac
24:55dans cette
24:56jolie villa
24:57d'un lotissement
24:58très calme
24:59Daniel Blanco
25:00vous êtes
25:01Bianco
25:01pardon
25:02vous êtes avec nous
25:02dans l'heure du crime
25:04vous étiez à l'époque
25:05directeur d'enquête
25:07dans cette affaire
25:08capitaine
25:09à la section de recherche
25:10d'Aix en Provence
25:11alors il faut nous parler
25:13Daniel Blanco
25:14de cette fameuse lettre
25:16du procureur
25:18adressée à la société
25:19de car
25:19elle vise cette lettre
25:20Ponce et Gaudissard
25:21on veut savoir
25:22quel est son salaire
25:23pour évidemment
25:24lui prélever de l'argent
25:26à cause de ses crimes
25:27antérieurs
25:27ça a été le déclencheur
25:29ça de l'attaque
25:30selon vous
25:31contre Audrey D'Amato
25:32oui tout à fait
25:34on se rend compte
25:35que c'est bien Audrey
25:37qui est visée
25:38dans cette affaire
25:39on retrouvera
25:40sur l'ordinateur
25:41d'Audrey
25:41un courrier
25:43qui émanait
25:44du procureur
25:44de la République
25:45de Marseille
25:46et sur ce document
25:48figure en bas de page
25:49manuscrit
25:50de la part du patron
25:51d'Audrey
25:52Audrey faire le nécessaire
25:54d'ailleurs lorsqu'on pose
25:56la question
25:56à Gaudissard
25:57il n'y avoir eu
25:59connaissance
25:59de ce document
26:00alors que là
26:01c'est complètement faux
26:02dans le sens
26:03où le patron lui-même
26:04nous a certifié
26:05qu'il avait convoqué
26:06Gaudissard
26:07pour lui expliquer
26:08qu'il avait reçu
26:09ce document
26:10donc là déjà
26:11on sent qu'il ment
26:12on a la confirmation
26:13qu'il ne dit pas la vérité
26:15alors il ne dit pas la vérité
26:16c'est une certitude
26:18là vous arrivez
26:19à l'établir très vite
26:19là du côté
26:20de la gendarmerie
26:21on a le sentiment
26:23que cet homme
26:23qui est très dangereux
26:24Ponce et Gaudissard
26:25il n'accepte pas
26:27ce passé d'agresseur
26:28de femme
26:29il ne veut pas
26:29qu'on en parle
26:30non absolument
26:32il n'accepte pas du tout
26:33il se considère
26:35innocent
26:36pour tous les faits
26:37sauf lorsqu'il a été pris
26:38directement sur les faits
26:40mais sinon
26:41il n'y est tout en bloc
26:42considérant
26:44qu'il est complètement
26:46étranger
26:47à toutes ses affaires
26:48et puis
26:49il s'agit de quelqu'un
26:50qui n'éprouve absolument
26:51aucune émotion
26:52aucune émotion
26:53effectivement
26:53il reste de marbre
26:54lors de ses gardes à vue
26:56lors de ses interrogatoires
26:58maître Patrice Reviron
26:59vous êtes avec nous
27:00dans l'heure du crime
27:01avocat Aix-en-Provence
27:02l'un des avocats
27:04des proches
27:04de Chantal et Audrey
27:05d'Amato
27:06alors il y a quelque chose
27:07de très étonnant
27:08c'est que
27:09il faut nous en dire un mot
27:11le psychologue
27:12qui examine
27:13Ponce et Gaudissard
27:15va dire que
27:16la violence du père
27:17a eu une influence
27:18sur lui
27:18il regardait son père
27:19en train de frapper sa mère
27:20ça c'est un classique
27:22j'ai envie de dire
27:22en matière criminelle
27:24ce qu'il y a de plus étonnant
27:25c'est la juge d'instruction
27:26qui va regarder
27:28les gestes qu'il fait
27:29quand il brandit son poing
27:30il mime
27:31les coups de couteau
27:32que pouvait donner son père
27:33pour lui aussi
27:35tenter de défigurer sa mère
27:37et la juge
27:37elle va dire
27:38mais c'est la même chose
27:39là j'ai en face de moi
27:40quelqu'un qui
27:41mime
27:42la scène exacte
27:43du crime
27:44d'Audrey D'Amato
27:45oui alors
27:47c'est évidemment
27:48que l'enfance
27:49d'une personne
27:50a une grande influence
27:50sur sa vie future
27:51et un enfant
27:53est particulièrement
27:55traumatisé
27:55par des événements
27:57aussi graves
27:57qu'un père
27:57qui menace
27:58sa mère
27:59avec un couteau
27:59et il est
28:01évident
28:02parce qu'on le sait
28:03dans d'autres dossiers
28:04le concernant
28:04que cet usage
28:05quasi systématique
28:06du couteau
28:07à chaque fois
28:07qu'il va agresser
28:08des femmes
28:08n'est pas neutre
28:09sans faire de la psychologie
28:11de bas étage
28:13le parallèle
28:14semble relativement
28:15évident
28:16dans la vie
28:17de Ponce et Gaudissard
28:18il a une vie
28:20très malheureuse
28:20ce qui explique
28:21en partie
28:22mais ça n'excuse pas
28:23bien sûr
28:23mais ça permet
28:24de comprendre
28:25en tout cas
28:25comment Ponce et Gaudissard
28:26fonctionnait
28:27le déclic
28:28on en parlait
28:29avec Daniel Bianco
28:31il y a un instant
28:31le gendarme
28:32le déclic
28:33c'est cette lettre
28:34et d'un seul coup
28:36il va fixer
28:37son attention
28:37sur Audrey D'Amato
28:38parce qu'elle serait
28:38la femme
28:39qui sait tout
28:39de lui maintenant
28:40parce qu'en fait
28:41on sait qu'à Pertuis
28:42quand il va agresser
28:44son ex-belle-sœur
28:45c'est un autre courrier
28:46de la même origine
28:49c'est-à-dire
28:49pour lui faire payer
28:50des indemnités
28:51qu'il devait
28:51au fonds de garantie
28:52c'est exactement
28:54le même déclencheur
28:55à dix jours avant
28:56il y a un courrier
28:57qui va arriver
28:58à la société Descartes
28:59et il va s'en prendre
29:00à son ex-belle-sœur
29:00et il va expliquer lui-même
29:02qu'en fait
29:02c'est ça qui a
29:03alors que l'ex-belle-sœur
29:05n'a strictement rien à voir
29:06avec ce courrier
29:07c'est ça qui va déclencher
29:09il va en parler
29:09à sa belle-sœur
29:10oui
29:10et par contre
29:12et donc il va le reconnaître
29:13dans le dossier
29:13moi j'ai assisté au procès
29:14où il a été jugé
29:16pour l'agression
29:17de son ex-belle-sœur
29:18mais on sait
29:19qu'Audrey
29:20elle
29:20va recevoir ce courrier
29:22va le tamponner
29:23va être missionnée
29:25par le directeur
29:26pour en discuter
29:27avec Ponce et Gaudissard
29:28et Ponce et Gaudissard
29:29va finir par reconnaître
29:30mais cette fois-ci
29:31on en parlera après
29:32mais à son deuxième procès
29:33il va finir par reconnaître
29:34qu'effectivement
29:35Audrey lui en avait parlé
29:36oui c'est ça
29:37et donc il y a ce courrier
29:39qui le rend fou
29:39finalement
29:40absolument
29:40et il fait cette fixette
29:42morbide
29:43ça déclenche quelque chose
29:44chez lui
29:45qui est de l'ordre de
29:46j'ai un passé
29:47de criminel
29:48et c'est insupportable
29:49pour moi
29:50et je ne veux pas
29:50que les autres le sachent
29:51et surtout pas Audrey
29:52alors il y a toutes ces femmes
29:53agressées
29:54capitaine Daniel Bianco
29:56il y a toutes ces femmes
29:56agressées
29:57plus généralement
29:58puisque vous le connaissez bien
29:59cet homme
30:00vous l'avez interrogé
30:01à plusieurs reprises
30:02vous l'avez vu évoluer
30:03vous avez vu son visage
30:04ses gestes
30:04son attitude
30:04comment est-ce qu'il explique
30:06ces passages
30:07à l'acte répétitif ?
30:09il explique tout simplement
30:11parce que
30:12il faisait preuve
30:13d'un complexe
30:14d'infériorité
30:15sur l'affaire de Pertu
30:17où il agresse
30:18sa belle-sœur
30:18soi-disant
30:19à le narguer
30:19sur les faits de Marseille
30:21pour lesquels
30:22il avait pris
30:2210 ans
30:23de réclusion criminelle
30:24il considérait
30:25que la fille
30:26qu'il avait agressée
30:27l'a guichée
30:28et lui faisait
30:29des avances
30:29donc voilà
30:30en fait
30:31il se victimisait
30:33le suspect numéro 1
30:35va être jugé
30:36Poncez Gaudissard
30:37le tueur au couteau
30:38il avait nourri
30:39une haine profonde
30:41contre Audrey
30:42elle était la cible unique
30:44l'enquête de l'heure du crime
30:45on se retrouve
30:45dans un instant
30:46sur RTL
30:46Jean-Alphonse Richard
30:49sur RTL
30:50c'est l'heure du crime
30:51jusqu'à 15h
30:52personnel finance
30:5314h15h
30:56c'est l'heure du crime
30:57sur RTL
30:58avec Jean-Alphonse Richard
31:00au programme
31:01aujourd'hui de l'heure du crime
31:02l'affaire Poncez Gaudissard
31:04cet homme déjà condamné
31:05pour viol
31:06est suspecté
31:07d'avoir égorgé
31:08une mère et sa fille
31:09près d'Aix-en-Provence
31:10en mars 2003
31:11pas de mobile sexuel ici
31:14mais peut-être
31:15une violente vengeance
31:16il nie
31:17il est jugé
31:195 ans après les faits
31:21mardi 1er juillet 2008
31:23Poncez Gaudissard
31:2452 ans
31:25est devant la cour d'assises
31:26des Bouches-du-Rhône
31:27à Aix-en-Provence
31:28l'accusé
31:29cheveux noirs
31:30l'air là
31:31très tiré
31:32se dit innocent
31:33il n'a pas tué
31:34Chantal et Audrey
31:35d'Amato
31:35sa soeur le croit
31:37elle dénonce
31:38des accusations
31:38sans preuve
31:39et sans ADN
31:40420 tests génétiques
31:42ont été menés
31:43ces dernières années
31:44mais aucune trace
31:45de Gaudissard
31:46dit-elle
31:46ses anciennes victimes
31:48défilent
31:49à la barre
31:49elle raconte
31:50toute sa violence
31:51son sadisme
31:52elles ont toutes pensé
31:53qu'elles allaient mourir
31:55l'avocat général
31:56note les similitudes
31:57flagrantes
31:58entre toutes ces agressions
31:59et les assassinats
32:00de Chantal et Audrey
32:01après 4 jours
32:03de procès
32:04et 2 heures
32:04de délibéré
32:05Poncez Gaudissard
32:06est condamné
32:07à 30 ans
32:07de détention
32:08à sortie
32:09de 20 ans
32:10de sûreté
32:10je lui aurais donné
32:12la perpétuité
32:13commente le frère
32:14de Chantal
32:15D'Amato
32:15janvier 2010
32:18le procès
32:19en appel
32:20de Poncez Gaudissard
32:21à Draguignan
32:22est renvoyé
32:23au dernier moment
32:24un ADN masculin
32:26inconnu
32:26a été retrouvé
32:28sur la scène de crime
32:29il appartient
32:30à un homme
32:30fiché au FNAEG
32:32la défense
32:33de l'accusé
32:34brandit alors
32:34le spectre
32:35de l'erreur judiciaire
32:36mais quelques mois plus tard
32:37la lumière jaillit
32:38la présence
32:39de cet ADN
32:40est due
32:40à une pollution
32:41lors de manipulation
32:43c'est une erreur
32:44de laboratoire
32:45mars 2011
32:47Poncez Gaudissard
32:48est rejugé
32:49il continue à nier
32:49pour les experts
32:51l'assassin
32:52avait nourri
32:52une haine profonde
32:54pour Audrey D'Amato
32:55elle était la cible
32:56unique de l'assassin
32:57Chantal D'Amato
32:58est une victime
32:59collatérale
33:00elle a été tuée
33:01car il fallait
33:02éliminer
33:03le seul témoin
33:04du crime
33:05procès à un appel
33:07qui continue
33:08on va voir
33:08évidemment
33:09quels verdicts
33:10vont rendre
33:10les jurés
33:11à l'issue
33:12de ces audiences
33:13qui sont
33:13toutes consacrées
33:15évidemment
33:15au double crime
33:17de Mérarg
33:18près d'Aix-en-Provence
33:19alors maître Patrice
33:21Reviron
33:21vous avez assisté
33:22à tous ces procès
33:23vous êtes avocat
33:24et vous êtes l'un des avocats
33:25des proches
33:25de Chantal et Audrey
33:27D'Amato
33:27première question
33:29toute simple
33:29on parle
33:30depuis le début
33:31de cette heure du crime
33:32de ce Poncez Gaudissard
33:33Poncez c'est vraiment
33:34son prénom d'ailleurs
33:35je tiens à le dire
33:35c'est pas
33:36un nom d'usage
33:38c'est vraiment
33:39son véritable prénom
33:40de ce Poncez Gaudissard
33:41à quoi il ressemble
33:42cet homme
33:43est-ce que vous êtes surpris
33:43par son attitude
33:45son physique
33:46dites-nous
33:47moi je le rencontre
33:48au premier procès d'Assise
33:49je me faisais une idée
33:50de personnage
33:51qu'il pouvait être
33:52alors il y avait
33:52ces photographies
33:53dans le dossier
33:54mais ça ne nous dit
33:55pas grand chose
33:56moi je découvre
33:57quelqu'un
33:58qui a l'air
33:59très effacé
34:01qui se rassemble
34:03sur lui-même
34:04lorsqu'il parle
34:05qui a une diction
34:06très particulière
34:07avec des défauts
34:10des locutions
34:10et on sent quelqu'un
34:13qui a une grande vie intérieure
34:15et qui extériorise
34:17très peu
34:17ce qu'il peut dire
34:19aux autres
34:20c'est d'ailleurs
34:21c'est la description
34:22qui sera faite
34:23par ses collègues
34:23de travail
34:24c'est quelqu'un
34:25d'assez discret
34:25finalement
34:26et d'assez banal
34:27c'est parfois très compliqué
34:28avec les accusés
34:29même dans une salle d'assises
34:31où la pression
34:32est immense
34:32quand on lui pose
34:34des questions
34:34très concrètes
34:35où étiez-vous ce jour-là
34:37qu'est-ce que vous faisiez
34:38etc.
34:39qu'est-ce qui répond à ça ?
34:40Alors il a toujours
34:41des réponses
34:42qui vont évidemment
34:43dans un sens exclusif
34:45qui est celui
34:45de son innocence
34:46il peine
34:47à reconnaître
34:48des faits
34:49qui pourtant
34:49sont avérés
34:50lorsque
34:50il y a
34:51les anciennes victimes
34:53qui viennent témoigner
34:53de ce qu'il a pu leur faire
34:55à chaque fois
34:56il est dans
34:57soit dans la négation
34:59soit dans la retenue
35:00et je me souviens
35:01que notamment
35:02en première instance
35:03alors ça va évoluer
35:03en appel
35:04mais il avait nié
35:05cette fait-passer
35:06pour un postier
35:07dans sa première agression
35:09et avoir agressé
35:11une femme
35:12qu'il connaissait
35:13Alors il faut savoir
35:14un peu lire
35:14et parler un petit peu
35:15j'ai envie de dire
35:16le ponce et gaudissard
35:17parce que
35:18il dit pas vraiment
35:19je suis innocent
35:20il ne le déclare
35:22jamais comme ça
35:23il fait des périphrases
35:24il tourne autour
35:25c'est pas moi
35:28mais voilà
35:29c'est assez classique
35:31alors moi
35:32je ne juge pas
35:33les gens
35:33sur la façon
35:34dont ils se comportent
35:35devant une cour d'assises
35:35parce que c'est très difficile
35:36d'être un accusé
35:37devant une cour d'assises
35:38et puis on a des gens
35:38qui sont totalement innocents
35:39qui se comportent
35:40très très mal
35:40et des gens
35:41qui sont parfaitement coupables
35:42et qui se comportent très bien
35:43c'est pas comme ça
35:44qu'on peut juger quelqu'un
35:46y compris d'ailleurs
35:47sur la façon
35:48dont ils se présentent
35:49mais c'est vrai
35:49que c'est un personnage étrange
35:51et c'est
35:52lorsque l'on l'entend parler
35:54et quand on comprend finalement
35:56et quand on a la conviction
35:57que ça peut être lui
35:58parce que c'est un dossier difficile
36:00les parties civiles
36:00ne sont pas là
36:01pour faire condamner des innocents
36:02et l'intérêt de la famille
36:04c'était vraiment
36:05de trouver le véritable coupable
36:06et c'est vrai
36:06que quand on avait
36:07en face de soi
36:08Ponce et Gaudissard
36:09et quand on comprenait
36:10que c'était lui
36:10parce qu'on avait
36:11cette conviction
36:12bien ancrée
36:13à l'étude attentive du dossier
36:14c'est quelqu'un
36:16qui faisait froid dans le dos
36:17Daniel Bianco
36:18capitaine Daniel Bianco
36:19c'est vous qui étiez
36:20le chef d'enquête
36:21dans cette affaire
36:21évidemment ces procès
36:23vous y intéressez
36:24vous les suivez
36:25on vous fait
36:26même vous faire venir
36:27à ces procès
36:28capitaine Bianco
36:30l'accusé
36:31il dit
36:32je ne me sens pas coupable
36:34est-ce que vous pouvez
36:35commenter un petit peu
36:36cette phrase ?
36:38absolument
36:38d'ailleurs
36:39lors de sa garde à vue
36:40c'est ce qu'il nous a dit
36:41lorsqu'on l'a interrogé
36:43il est vrai
36:44qu'à un certain moment
36:45vers 2h du matin
36:47il était un peu fatigué
36:48on a senti
36:49que peut-être
36:49il allait se lâcher
36:50et c'est là
36:51qu'à un moment
36:52il nous dit
36:52je ne me sens pas coupable
36:54je ne suis pas un monstre
36:55quand même
36:56voilà les deux phrases clés
36:57qu'il a pu dire
36:58et puis brutalement
36:59il s'est tout de suite repris
37:00et là après
37:02il s'est conforté
37:03dans son mutisme
37:04habituel
37:05finalement il n'y a pas
37:05beaucoup de différence
37:06entre ces gardes à vue
37:07et le procès lui-même
37:08il restait un petit peu
37:09sur cette même logique
37:10toujours entre deux eaux
37:12Maître Patrice Reviron
37:14il y a ce deuxième procès
37:16je passe
37:17je mets entre parenthèses
37:18l'épisode de l'ADN
37:20ou pas ADN
37:20etc
37:21ça a été bouclé
37:22on sait que c'est une erreur
37:24donc il revient au centre du jeu
37:26Ponce et Gaudissard
37:27est-ce que l'ambiance est différente
37:28au deuxième procès
37:29à Draguignan en appel ?
37:30L'ambiance est différente
37:31parce qu'au premier procès
37:32on avait quand même un ADN
37:33qui était très significatif
37:34que l'on pensait
37:35très significatif
37:36qui avait servi de base
37:37à exclure ou à inclure des gens
37:38et pourtant
37:39ce n'était pas l'ADN
37:39de Ponce et Gaudissard
37:40donc quand même la question
37:41se posait en première instance
37:43il y avait un doute
37:43il a fallu démontrer
37:44que cet ADN
37:45c'était sans doute
37:46l'ADN d'un proche
37:47et puis au final
37:47grâce à un supplément
37:50d'information
37:51qui a eu lieu
37:51après que le FNEG
37:52ait identifié quelqu'un
37:53on a évacué littéralement l'ADN
37:55et c'est vrai que
37:56déjà ce n'était pas
37:57le même procès
37:57à cause de cela
37:58c'est-à-dire que
37:59Ponce et Gaudissard
38:00qui pouvait se prévaloir
38:00de dire
38:01mais attendez
38:01le coupable
38:02il est en liberté
38:03et vous avez son ADN
38:04et ce n'est pas le mien
38:05et bien en appel
38:06il ne pouvait plus faire ça
38:07et ça c'était
38:08beaucoup plus compliqué
38:09pour lui
38:09est-ce que vous l'avez senti
38:11fragilisé à ce moment-là
38:12en train de perdre de vitesse ?
38:14Je pense que Ponce et Gaudissard
38:15a évolué
38:16dans ce deuxième procès
38:17il a reconnu des choses
38:18qu'il n'avait jamais reconnues
38:19précédemment
38:19notamment effectivement
38:20une agression
38:21en qualité de postier
38:22comme je l'ai dit
38:23juste avant
38:23et puis aussi
38:24il a reconnu
38:26que ce qui déclenchait
38:27ce qui était le déclencheur
38:28de sa furie
38:30lorsqu'il a violé
38:31son ex-belle-sœur
38:32en fait
38:32et qu'il niait absolument
38:34avoir été un déclencheur
38:36pour Audrey
38:38il a reconnu
38:39qu'Audrey finalement
38:39avait parlé avec lui
38:41de cela
38:42et on a bien compris
38:43que ça avait une importance capitale
38:45et je pense
38:45qu'il a évolué
38:46mais comme je l'avais plaidé
38:48son évolution
38:49est tellement lente
38:50qu'on ne pouvait pas attendre
38:51des aveux complets
38:52de sa part
38:52avant peut-être
38:53dix ans encore
38:544 jours de procès
38:57puis le verdict
38:57Ponce et Gaudissard
38:59le tueur au couteau
39:00je ne suis pas un saint
39:02mais je ne suis pas un assassin
39:03l'enquête de l'heure du crime
39:05je vous retrouve tout de suite
39:05sur RTL
39:06dans l'heure du crime
39:19aujourd'hui
39:19la dérive criminelle
39:20extrême
39:21et violente
39:22de Ponce et Gaudissard
39:23en 2008
39:24il a été condamné
39:25à 30 ans de prison
39:26pour le double assassinat
39:27d'une mère
39:28et sa fille
39:29dans les Bouches-du-Rhône
39:315 ans plus tôt
39:32il a fait appel
39:32voici le résultat
39:34du deuxième verdict
39:35vendredi
39:3818 mars
39:382011
39:39Ponce et Gaudissard
39:4055 ans
39:41voit sa peine aggravée
39:43condamné cette fois
39:44à la perpétuité
39:45assortie d'une peine
39:45de sûreté
39:46de 22 ans
39:47je ne suis pas un saint
39:49mais je ne suis pas
39:50un assassin
39:51avait pourtant
39:52clamé
39:52l'accusé
39:54mardi 19 novembre
39:562019
39:57Ponce et Gaudissard
39:5863 ans
39:59meurt
40:00à la prison
40:00de Bordeaux
40:01il aurait pu demander
40:03une libération
40:03anticipée
40:04en 2026
40:05même si les psychiatres
40:07le présentaient
40:08d'ores et déjà
40:09comme un possible
40:10récidiviste du viol
40:12au cas
40:13où il sortirait
40:14de prison
40:15il est venu d'abord
40:16la tuer
40:17mais ce n'est pas
40:18son unique intention
40:19il veut qu'elle souffre
40:20à la hauteur
40:21du conflit
40:22et de la haine
40:24qu'il a vis-à-vis d'elle
40:25donc il a besoin
40:26autant de la tuer
40:28que de la torturer
40:29et de la faire souffrir
40:30la commandante
40:32de gendarmerie
40:33et profileuse
40:35Marie-Laure Brunel
40:36Dupin
40:36c'était dans l'émission
40:37chronique criminelle
40:38diffusée en novembre
40:392024
40:40parce que
40:40Marie-Laure Brunel
40:41Dupin
40:42elle avait déjà
40:43tracé le portrait
40:44avant même
40:44l'arrestation
40:45de cet homme
40:46et dans le moindre détail
40:47c'est très saisissant
40:48lorsqu'on regarde
40:49ce qu'elle disait
40:50cette profileuse
40:51et puis
40:51d'avoir dressé
40:53ce portrait
40:54qui soit aussi fidèle
40:55avec celui
40:55de poncer
40:57Gaudissard
40:58Maître Patrice Reviron
40:59vous êtes avec nous
41:01dans cette heure du crime
41:02vous nous aidez
41:03évidemment à éclairer
41:05cette histoire
41:06vous êtes avocat
41:06vous avez été
41:07l'avocat des proches
41:08de Chantal et Audrey
41:10d'Amato
41:10vous étiez là
41:11à tous les procès
41:11vous avez suivi
41:12l'enquête
41:13c'est vous qui aviez
41:15demandé
41:15Maître Patrice Reviron
41:17de faire citer
41:18comme témoin
41:19les précédentes victimes
41:21de poncer
41:22Gaudissard
41:23et là
41:23lors des procès
41:25il y a eu
41:25tout un défilé
41:26chaque fois
41:26de ces victimes
41:27qui ont beaucoup
41:28marqué les imaginations
41:29oui c'était important
41:30parce que j'avais assisté
41:31donc au procès
41:32pour l'affaire de Pertuis
41:34avec l'ex-Belser
41:35et j'avais compris
41:36qu'il était essentiel
41:38que les victimes
41:39de ces précédentes agressions
41:41qui étaient toutes en vie
41:43puissent venir témoigner
41:45parce qu'on comprenait
41:46en réalité
41:46qu'il y avait
41:47un mode de fonctionnement
41:49de poncer
41:49Gaudissard
41:50un mode de fonctionnement
41:51qui a évolué
41:52mais très peu
41:53sur la structure
41:54par contre
41:55il a évolué
41:56en gravité
41:56et on voit bien
41:57qu'il y a une gradation
41:58qui se déroule
41:59et si
42:00il monte en puissance
42:01absolument
42:02et si en 95
42:05lorsqu'il est condamné
42:06il se rend compte
42:07qu'il est condamné
42:08parce qu'on l'a reconnu
42:10on savait qui il était
42:10et qu'il fallait sans doute
42:12faire disparaître
42:13sa victime
42:14c'est ce qu'il va faire
42:15par la suite
42:15donc on a l'empreinte
42:18en réalité
42:18de poncer Gaudissard
42:20alors c'est pas une empreinte
42:21digitale
42:21c'est pas une empreinte génétique
42:22mais c'est une empreinte criminelle
42:23de la façon
42:24dont il procède
42:25et on l'a très bien compris
42:27finalement grâce
42:28à cette dernière victime
42:30qui elle
42:30s'en est sortie vivante
42:31miraculeusement
42:32qui a pu décrire
42:34la façon dont il se comporte
42:35la façon
42:35terrifiante
42:36dont il se comporte
42:37au moment
42:38où il va passer à l'acte
42:39parce que la belle sœur
42:40évidemment elle donne
42:40des détails
42:41très très importants
42:42qui ont été retenus
42:44c'est finalement
42:45sa signature criminelle
42:46vous le dites très bien
42:47on n'a pas d'empreinte
42:48dans ce dossier
42:49alors évidemment
42:50il jouait sur du velours
42:51pensait Gaudissard
42:51il pensait qu'on ne pourrait pas
42:53le rattraper
42:53il n'y a aucune empreinte
42:54il a pris soin
42:55de ne pas laisser
42:56d'ADN derrière lui
42:57ou d'empreinte digitale
42:59c'est cette signature
43:01criminelle
43:01qu'il a perdue
43:02oui parce que
43:03il savait comment faire
43:05disparaître les traces
43:06l'incendie
43:07s'il n'a pas prospéré
43:08complètement dans cette maison
43:09et c'est grâce à ça
43:11d'ailleurs
43:11qu'on a pu faire
43:11des autopsies
43:12un peu poussées
43:13d'Audrey et Chantal
43:16et ce qui a permis
43:17de comprendre
43:17le déroulement des faits
43:19mais on pouvait rechercher
43:21de l'ADN un peu partout
43:22c'était très compliqué
43:23on n'en a pas trouvé
43:23il avait des gants
43:24on sait qu'il est
43:25systématiquement avec des gants
43:27on sait qu'il est très
43:27précautionneux
43:28qu'il vient avec
43:29une blouse de travail
43:31enfin
43:32vous savez
43:32un ensemble de travail
43:34une combinaison
43:34une combinaison de travail
43:35qui permet de
43:36de tout masquer
43:38en fait
43:38de masquer ses vêtements
43:41pour l'expert
43:41comme un expert quoi
43:42exactement
43:43c'est un peu comme
43:44effectivement
43:45un expert qui viendrait
43:46sur une scène
43:46pour faire des relevés
43:47lui c'est l'inverse
43:48il cherche à ne pas
43:49laisser de traces
43:49et c'est quelqu'un
43:50qui est très précautionneux
43:51et qui réfléchit
43:53vraiment à l'avance
43:54à ce qu'il va faire
43:55et c'est pour ça que
43:56ne pas laisser de traces
43:57dans ce dossier
43:58où il était quasiment
43:59impossible d'en retrouver
43:59finalement
44:00c'était logique
44:02et il fallait
44:02par d'autres moyens
44:03savoir qui avait pu
44:05s'attaquer à ces deux femmes
44:06c'est très captivant
44:07ce que vous racontez
44:08maître Patrice Reviron
44:09ça veut dire que cet homme
44:10il était très très intelligent
44:12il avait une intelligence
44:13noire
44:15une intelligence sinistre
44:16il avait une intelligence
44:17fonctionnelle
44:18très efficiente
44:19ça c'est clair
44:19et je crois qu'il a été
44:22de plus en plus
44:23précautionneux
44:23si ce n'est
44:24faire appeler la police
44:27la police qui intervient
44:29dans l'affaire de Pertuis
44:30c'est ce qui a permis
44:32de comprendre
44:33en fait
44:33comment il fonctionnait
44:35capitaine Daniel Bianco
44:38c'est vous qui aviez mené
44:39toute cette enquête
44:41et qui a amené cet homme
44:42jusqu'aux assises
44:43il a été condamné
44:45alors il y a peut-être
44:46peut-être un regret
44:46j'en sais rien
44:47pour vous
44:47mais vous allez nous le dire
44:48il a nié jusqu'au bout
44:50pensez Gaudissard
44:51oui il aura toujours nié
44:54surtout Mérarg
44:56comme je l'ai signé précédemment
44:59même sa belle sœur de Pertuis
45:01aurait été tuée quoi
45:02sans aucune hésitation
45:05puisque bon
45:06encore une fois
45:07il souffrait
45:08de cette espèce
45:09de complexe
45:10qu'il avait
45:11vis-à-vis des femmes
45:12alors Maître Patrice Reviron
45:14il est décédé
45:15cet homme
45:15poncé Gaudissard
45:17il y a des experts
45:18qui vont dire
45:18que c'était une bombe
45:19prête à exploser
45:21ça c'est ce que va dire
45:22un expert
45:22et puis les psys
45:24qui l'ont vu
45:25les derniers psys
45:26à le voir
45:27ils disaient attention
45:27il y a toujours
45:28de la récidive en lui
45:30il faudra bien examiner
45:32le jour où il va demander
45:33sa libération
45:34c'était un mot
45:35de fonctionnement
45:36et l'expert
45:38psychiatre
45:39en appel
45:39a dit un mot
45:40qui paraissait très important
45:41c'est l'érotomanie
45:42en fait il était
45:43érotomane
45:44c'est-à-dire qu'il s'imaginait
45:45qu'une jeune femme
45:46qui était gentille avec lui
45:47qui le regardait
45:48et qui discutait avec lui
45:49pouvait être follement
45:50amoureuse de lui
45:51lui était acquise
45:52c'est ça ?
45:52oui c'est ce qu'il pensait
45:53et donc il avait un récit
45:55dans sa tête
45:56il construisait une histoire
45:57et cette histoire
45:58elle n'était que dans sa tête
46:00et quand il était déçu
46:01par cette jeune femme
46:02et bien ensuite
46:03il s'attaquait à elle
46:04il avait une campagne
46:06il avait
46:06il a été marié
46:07il avait un enfant
46:09il a eu une vie
46:10et sa vie s'était arrêtée
46:12mais il avait une construction
46:14comme tout homme
46:15d'une vie éventuellement
46:17en couple avec quelqu'un
46:18et c'est de là
46:19son nerotomanie
46:20qui pouvait avoir
46:21une grande importance
46:22dans sa vie
46:22capitaine Daniel Bianco
46:24dernière question pour vous
46:25je suppose que c'est une affaire
46:26qui vous a
46:27dans votre carrière
46:28longue carrière
46:29qui vous a beaucoup marqué
46:30ben écoutez
46:32c'est une affaire
46:32qui a défrayé la chronique
46:34et c'est vrai
46:36que dans
46:36comment dire
46:38dans une carrière
46:39d'enquêteur
46:40ce genre de fait là
46:42ne laisse pas insensible
46:44et on vit avec
46:45pendant de nombreuses années
46:46merci beaucoup
46:48capitaine Daniel Bianco
46:50et maître Patrice
46:51Reviron
46:51d'avoir été tous les deux
46:52les invités de l'heure du crime
46:53merci à l'équipe de l'émission
46:55rédactrice en chef
46:55Justine Vigneault
46:56préparation Lisa Canales
46:58Pauline Descillons
46:59réalisation en direct
47:00Nicolas Godet
47:01Merci d'avoir regardé cette vidéo
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