- il y a 3 heures
Madame Zhang Hui et Monsieur Lu Te, un couple de Chinois installés à Paris. 31 ans tous les deux quand ils sont entrés dans la chronique criminelle. Dans leur sillage, un morbide jeu de piste, des morceaux de corps disséminés sous des arbres et dans des poubelles.
Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles.
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00:00L'heure du crime.
00:0214h15, c'est l'heure du crime sur RTL.
00:06Jean-Alphonse Richard.
00:07L'arrestation d'un couple après les découvertes macabres du bois de Vincennes.
00:12Une jambe, puis un torse, puis à nouveau un torse d'ailleurs,
00:16sur les indications de ce couple qui a été entendu et qui s'est présenté de lui-même à la police.
00:23Bonjour, Madame Zangui et Monsieur Luté.
00:26Un couple de Chinois installés à Paris, 31 ans tous les deux,
00:31quand ils sont entrés dans la chronique criminelle.
00:34Dans leur sillage, un sinistre jeu de pistes, des morceaux de corps,
00:39disséminés sous des arbres et dans des poubelles.
00:42Mais jusqu'où vont mener ces indices ?
00:44Madame Zang et Monsieur Luté, les dépeuseurs du bois de Vincennes.
00:49C'est l'heure du crime, la seule émission Radio 100% fait divers,
00:51et c'est tout de suite sur RTL.
00:56Jeudi 7 juin 2012, autour de 19h30,
01:02deux jeunes femmes qui font leur jogging dans le bois de Vincennes,
01:05à l'est de la capitale, stoppent net leur course,
01:09glacées d'effroi sous leurs yeux.
01:11Au milieu du chemin, une jambumaine nue,
01:14amputée de sa cheville.
01:16Le membre a été retrouvé à un endroit très fréquenté des promeneurs,
01:20pas très loin du zoo de Vincennes.
01:22Les légistes de l'Institut médico-légal de Paris déterminent que la jambe serait celle d'une femme,
01:28âgée entre 20 et 60 ans.
01:31Les découpes ne sont pas professionnelles, mais elles sont nettes.
01:34La jambe étant en décomposition avancée,
01:37elle serait là depuis au moins une quinzaine de jours,
01:41jetée dans un fourré, puis peut-être tirée sur le chemin par un animal ou un oiseau.
01:45Les comparaisons ADN avec les fichiers de police ne donnent rien.
01:50Une semaine après la découverte de la jambe, vendredi 15 juin,
01:54un chien d'aveugle tenu en laisse par son maître marque l'arrêt devant un autre reste humain.
02:01Cette fois, c'est un buste en décomposition, dépourvu de tête,
02:06qui est caché dans un buisson.
02:07On l'a retrouvé à une quarantaine de mètres de la jambe.
02:10Le thorax est tellement abîmé que les légistes ont du mal à dire tout de suite.
02:15Il s'agit de celui d'un homme ou d'une femme.
02:18Seule certitude, la jambe et le buste appartiennent à deux personnes différentes.
02:24La brigade criminelle n'a pas de piste précise.
02:27La présence d'un homme ivre qui est déambulé dans le bois de Vincennes est signalé.
02:32Il répétait à qui voulait l'entendre qu'il avait fait quelque chose de grave dans le bois.
02:37Mais les recherches ne donnent rien.
02:38La crime a encore en mémoire l'histoire du japonais cannibale, Issei Sagawa.
02:45En 1981, il avait découpé une étudiante et abandonné les morceaux de corps dans un autre bois, celui de Boulogne.
02:52Les enquêteurs évoquent toutes les hypothèses, y compris celles du trafic d'organes.
02:57Un rapprochement est finalement établi avec un signalement récent de disparition.
03:02Le 10 juin, un ressortissant chinois s'est présenté à la brigade des mineurs à Paris pour signaler la disparition de son frère, de sa belle-sœur et de leur bébé âgé de deux mois et demi.
03:15Ce dernier porte le prénom français de Lucas.
03:18L'homme n'a plus aucune nouvelle d'eux depuis la fin mai.
03:21La petite famille habite rue Desnouettes dans le 15e arrondissement.
03:26C'est comme si elle s'était volatilisée.
03:28Des prélèvements ADN vont être effectués au domicile des disparus.
03:32La jambe et le thorax sont bien ceux de la mère et du père de famille.
03:35En revanche, aucune trace du bébé, le petit Lucas.
03:39Samedi 16 juin 2012, 18h40, un peu plus d'une semaine après les découvertes du bois de Vincennes,
03:46deux ressortissants chinois se présentent spontanément à la brigade criminelle.
03:51Madame Zangui et son compagnon, monsieur Luté.
03:5531 ans tous les deux, ils sont blêmes, ils sont anxieux.
03:59Ils sont installés en France depuis 6 ans, elles travaillent comme nourrice non déclarée.
04:03Lui, il s'occupe d'une petite société informatique.
04:06La femme raconte que dans la nuit du 23 au 24 mai, elle avait la garde d'un bébé prénommé Lucas.
04:12Elle s'est penchée sur le berceau, il ne respirait plus.
04:15Une mort subite du nourrisson.
04:17Le couple a préféré ne pas prévenir la police ni les secours.
04:21Le 24 mai au matin, ils ont appelé les parents du bébé, des compatriotes chinois.
04:28Ils ne leur ont pas annoncé tout de suite le décès, ils leur ont donné rendez-vous chez eux.
04:32Ils voulaient leur proposer un dédommagement financier pour la mort de Lucas.
04:37Pratique qui serait, d'après eux, fréquente en Chine, mais dans l'appartement, rien ne s'est déroulé comme prévu.
04:44Et l'affaire a tourné au massacre.
04:47Et bien sûr, on va voir quels récits vont livrer Madame Zang et Monsieur Luté avec cette épouvantable journée.
04:55Un horrible massacre.
04:56Aucun témoin, évidemment, pour confirmer leur déclaration.
04:59On va d'ailleurs s'apercevoir que les zones d'ombre très nombreuses vont apparaître dans cette affaire.
05:05Elles sont effectivement nombreuses et l'affaire est pour le moins ténébreuse.
05:10C'est le moins qu'on puisse dire.
05:12Mais tout ça, ça sera dans le prochain chapitre de l'heure du crime.
05:15Alors, on va revenir à ce puzzle macabre en plein bois de Vincennes.
05:20Ça, c'est pas très habituel.
05:21Et heureusement, d'ailleurs, c'est pas tous les jours qu'on découvre des morceaux de corps dans les bois parisiens.
05:26Bonjour, Maître Chloé Arnoux.
05:27Merci beaucoup d'être avec nous aujourd'hui dans le studio de l'heure du crime.
05:31Vous êtes avocate au Barreau de Paris.
05:33Et vous êtes une des avocates de la famille des victimes, une famille chinoise.
05:38Je le précise.
05:40Alors, il y a ce puzzle.
05:42On commence à trouver effectivement des morceaux de torse, de jambes dans ce bois de Vincennes.
05:49On est là face à une énigme pure, criminelle.
05:52Il n'y a aucun indice.
05:53Absolument.
05:53Vous avez d'un côté des parties de corps qui apparaissent mais qui ne sont pas identifiées.
05:57D'un autre côté des personnes qui disparaissent.
05:59Un lien qui peine à être fait entre les deux.
06:01Et puis, aucun indice, aucune piste pour savoir la raison de leur présence et de leur découverte.
06:07D'autant plus qu'on les a cachés, ces morceaux.
06:09Mais pas tellement, finalement, puisqu'ils réapparaissent dans des buissons, etc.
06:13On a l'impression que ça a été fait un peu rapidement.
06:15C'est effectivement l'image qu'on peut en avoir.
06:18Et c'est ce que l'enquête nous dira par la suite.
06:21Est-ce que les légistes, ils disent, après tout, c'est peut-être un professionnel qui a fait ça.
06:27Parce que dans ces histoires de dépeçage, évidemment, les premiers suspects, on y pense toujours.
06:33C'est un médecin, c'est un légiste.
06:35Exactement.
06:36Voilà.
06:36Voir un boucher.
06:37Bon, là, en l'occurrence, il y a à la fois présence de plaies vraiment nettes et d'autres parfaitement irrégulières.
06:43Et puis, il y a quand même des spécificités.
06:44Notamment, on trouve un scalp d'une victime dans le lot de ce qui va être découvert avec des plaies transfixiantes dessus.
06:51Ce qui montre quand même qu'il y a peut-être une détermination plus de faire mal ou une espèce de haine de l'auteur.
06:55Plutôt véritablement que quelque chose de méthodique.
06:58Transfixiante, c'est-à-dire on transperce le corps, c'est ça ?
07:00Transperce, c'est ça, criblé de trous.
07:01Oui, c'est ça, criblé de trous.
07:02Et ça, selon les spécialistes, et vous connaissez parfaitement ce dossier,
07:07où il l'avait lu et relu, ça veut dire qu'on s'est acharné.
07:10Ça veut dire qu'effectivement, il y a de la haine.
07:12Ça veut dire qu'il ne s'agissait pas juste de découper pour réduire un corps en plus petits morceaux
07:16pour pouvoir mieux le faire disparaître.
07:17Tout à fait. Alors, on va...
07:19Les policiers, ils vont avancer. Ils sont un peu perdus, les policiers de la brigade criminelle.
07:22Encore une fois, ce n'est pas banal, ce genre d'histoire.
07:25On va avancer doucement.
07:27Et puis, on va trouver, effectivement, une famille chinoise signalée disparue.
07:31Alors, est-ce que vous pouvez nous dire ce qui s'est passé ?
07:33Parce que ce signalement, c'est un ressortissant chinois, je crois,
07:36qui vient déclarer qu'une partie de sa famille, il y a son frère, sa belle-sœur,
07:42et puis le petit bébé, Lucas, le petit bébé du couple, il vient de naître,
07:45il a deux mois et demi, ils ont disparu.
07:47Ils se présentent, effectivement, pour déclarer la disparition de ces personnes.
07:52Et suite à ça, en fait, ce qui va se passer, c'est qu'on va aller dans leur appartement
07:55prélever leurs brosses et leurs brosses à dents pour pouvoir trouver leur ADN.
07:58Et ces ADN-là vont ensuite être comparés, puisqu'on y pense quand même,
08:02aux morceaux de corps qui ont été découverts dans le bois de Vincennes.
08:05Et c'est là que ça va matcher.
08:06On fait le rapprochement, ça va matcher.
08:09Parlez-nous un petit peu de cette famille de victimes.
08:11Parce qu'effectivement, ils sont en arrière-plan.
08:13On va s'interroger, évidemment, sur les dépeceurs, comment on va les appeler.
08:17Mais il y a cette famille, elle existe.
08:19Voilà, ils vivaient en France, qui sont-ils ?
08:21Alors ça, par contre, mes clients ne souhaitent vraiment pas que je les décrive.
08:24On n'a pas donné leur nom, vous avez vu.
08:26On ne donnera pas leur nom.
08:27Mais enfin, bon, voilà, c'est une famille qui est installée.
08:29Oui, qui est installée et qui a recours au service d'une nourrice pour pouvoir garder leur enfant.
08:34D'accord. Donc, effectivement, on ne sait pas qui ils connaissent, etc.
08:39C'est un peu compliqué.
08:42Alors, ensuite, là, l'affaire, elle va prendre une dimension surprenante.
08:48Parce que c'est rarissime que, d'un seul coup, il y ait deux personnes comme ça.
08:52C'est deux ressortissants chinois.
08:55On les a appelés, dans notre récit, Mme Zhang et M. Lu.
08:57Ce sont leurs vrais noms, mais on a un peu réduit leur nom en chinois.
09:00Mme Zhang et M. Lu, ils débarquent à la brigade criminelle.
09:05Alors, ça, c'est quand même étonnant.
09:06Il faut nous raconter ça parce qu'ils tapent à la porte de la brigade criminelle et ils disent qu'on a commis le pire.
09:12Alors, en réalité, effectivement, ils débarquent à la brigade criminelle.
09:14Et, en fait, quand on regarde le dossier, on se rend compte que ça tombe le même jour que le match, en fait, entre l'ADN et les morceaux de corps.
09:20Ils débarquent à la brigade criminelle.
09:22Ils disent qu'ils ont des choses à déclarer très importantes et des aveux à faire.
09:25Oui, c'est ça.
09:26Alors, selon vous, il y a un rapprochement à faire entre le fait que l'ADN a matché ?
09:30Non, je ne pense pas qu'il y a de rapprochement.
09:31C'est juste chronologiquement, en fait.
09:33C'est que c'est chronologiquement le même jour que ça se passe, le match et cette présentation au service,
09:38de sorte qu'on peut imaginer que l'enquête avançait et que peut-être un jour on se serait intéressé à eux.
09:43Mais c'est sûr qu'ils vont donner un grand coup d'accélérateur à cette enquête.
09:45Alors, M. Chloé Arnoux, dites-nous, qu'est-ce qu'ils racontent ?
09:47Alors, sans dire, on va rentrer dans le détail, mais eux, ils disent d'entrer, ils se présentent et ils disent, voilà, on a fait quelque chose de grave.
09:57C'est ça, on a des choses à avouer et on a fait quelque chose de grave, tout à fait.
10:01Et qui sont-ils, ces deux personnages, Mme Zhang et M. Lu ?
10:05Alors, finalement, c'est des gens qui sont assez cultivés, socialement assez insérés,
10:11qui ont passé beaucoup de diplômes à la fois en Chine et puis à leur arrivée en France.
10:15Lui, il est commercial. Elle, elle a beaucoup de diplômes chinois.
10:19En France, elle a fait de l'esthétique où elle a aussi reçu plusieurs certifications.
10:23Et elle travaillait en tant que nourrice non déclarée,
10:26ce qui d'ailleurs n'était pas du tout apprécié par son mari,
10:28qui voyait ça comme un petit peu une décroissance sociale et ça créait des conflits dans le couple.
10:33Mais en tout cas, c'est ce qu'elle faisait.
10:34Ça fait quelques années qu'ils sont installés.
10:35Ça fait entre 6 et 7 ans, oui.
10:37Oui, c'est ça. Donc, ils sont complètement installés. Ils louent un appartement, etc.
10:41Ils louent un appartement. Ils ont un enfant aussi qui est né en Chine,
10:44mais qui les a rejoints il y a quelques années et qui a deux ans et demi au moment des faits.
10:48D'accord. Est-ce qu'ils sont connus de la justice ou de la police ?
10:51Absolument pas. En tout cas, pas de la justice et de la police française.
10:53Oui, donc ça, c'est assez étonnant aussi de voir ce couple débarquer,
10:57évidemment, à la brigade criminelle.
11:00Est-ce qu'on sait qu'ils sont venus se jeter dans la gueule du loup, en quelque sorte ?
11:05Alors, ils sont venus se jeter dans la gueule du loup.
11:07C'est une façon de voir les choses.
11:09Il y en a une autre, et je pense qu'on le verra par la suite,
11:11qui peut aussi laisser ta pensée qu'ils ont voulu devancer les enquêteurs
11:13et fournir leur propre récit.
11:15Ça, vous allez nous l'expliquer.
11:17Deux suspects qui ont bien préparé leurs aveux.
11:19Madame Zang et Monsieur Lu, les dépeceurs du Bois de Vincennes.
11:23J'ai jeté les têtes, les mains, les pieds dans des poubelles.
11:26Le bébé aussi, mais il était entier.
11:29L'enquête de l'heure du crime.
11:30On se retrouve dans un instant sur RTL.
11:31Au programme aujourd'hui de l'heure du crime,
11:48l'affaire de Madame Zang et de Monsieur Lu,
11:51un couple de Chinois qui habitent Paris au printemps 2012.
11:54Ils viennent avouer une terrifiante histoire.
11:56Ils ont tué un autre couple et les ont découpés.
12:00Ils se sont débarrassés aussi de leur tout petit bébé.
12:05Samedi 16 juin 2012, la garde à vue de Zangui et de son compagnon,
12:10Luté, se poursuit au 36 quai des Orfèvres.
12:14Le 24 mai, dans l'après-midi,
12:17ils ont donc accueilli chez eux, dans le 12e arrondissement,
12:20les parents du petit Lucas.
12:22Deux mois et demi, ils leur ont avoué que leur fils était subitement mort
12:26dans la nuit.
12:27Ils craignaient leur réaction.
12:29Et ils ne se sont pas trompés.
12:31Les parents ont tout simplement explosé de colère.
12:35Selon les suspects,
12:36les parents se seraient jetés sur eux,
12:38essayant de les étrangler et brandissant un couteau.
12:41L'empoignade a vite tourné à la confusion la plus totale.
12:45Madame Zang fait le récit suivant.
12:47Elle dit avoir été touchée à l'œil gauche par un coup de couteau.
12:51Elle s'est défendue en attrapant une hache.
12:54Elle a frappé fort la maman.
12:56Celle-ci s'est écroulée sur le sol et s'est vidée de son sang.
12:59Madame Zang a ensuite projeté la hache sur le père de l'enfant.
13:03Elle l'a touchée en pleine tête.
13:06Lui aussi s'est effondré.
13:07Il ne respirait plus.
13:08Madame Zang a vu que son compagnon était grièvement blessé.
13:11A une main, elle a tenté de le soigner.
13:13Elle a recousu sa plaie.
13:15Et puis ensuite, elle a pris une douche.
13:17Elle s'est changée.
13:18Elle est allée jeter les téléphones portables des parents
13:20dans le lac du bois de Vincennes.
13:23Le couple a nettoyé l'appartement dans les moindres recoins.
13:26Les cadavres des parents étaient entreposés dans la baignoire.
13:30Madame Zang et Monsieur Lu ont réfléchi pendant 24 heures
13:34sur ce qu'ils allaient faire des corps.
13:36Le dépessage a ainsi commencé le 25 mai au soir.
13:40J'ai décidé qu'on allait les découper dans la baignoire.
13:42J'ai utilisé des ciseaux, un couteau et une scie
13:45qui marchaient par intermittence, raconte la femme, selon elle.
13:49Son compagnon, profondément entaillé aux mains et fiévreux,
13:52ne lui a été d'aucune aide.
13:54Il se serait contenté de regarder la scène,
13:56plus ou moins somnolent.
13:58Le 26 mai, au petit matin,
14:00le couple a commencé à transporter des parties de corps
14:03dans des sacs poubelles.
14:05Ils ont fait un premier voyage
14:06avec trois ou quatre morceaux mélangés.
14:09Madame Zang dit avoir emprunté le même trajet
14:14que le bus 46 pour se rendre au parc floral de Vincennes.
14:18Elle a creusé plusieurs trous avec une poêle à frire
14:21pour y enfouir les sacs.
14:22Elle se souvient que son compagnon a fait une prière bouddhiste.
14:26La nuit suivante, de nouveaux sacs ont été transportés.
14:28Madame Zang précise qu'elle était beaucoup mieux équipée.
14:32Elle avait acheté une pelle dans un magasin de jardinage.
14:35Les derniers restent.
14:36Les têtes, les mains, les pieds ont été jetés.
14:39Le dimanche 27 mai, au matin,
14:41dans des poubelles du quartier d'Omenil.
14:44À propos du corps du bébé,
14:46Madame Zang va varier dans ses explications.
14:50Elle certifie que le petit Lucas n'a jamais été découpé.
14:54Il était entier, insiste-t-elle,
14:56mais pour le reste,
14:57elle ne se souvient plus si elle a enterré son corps
14:59ou l'a jeté dans une poubelle.
15:02Dimanche 17 juin 2012,
15:04lendemain des aveux,
15:06Madame Zang accompagne les policiers
15:08au bois de Vincennes.
15:09La collecte macabre se poursuit.
15:11La femme désigne plusieurs endroits.
15:13Le bassin d'un homme est découvert,
15:15mais aussi une rate,
15:16un rein,
15:17un scalp,
15:18les examens médicaux légats.
15:19confirme des coups de hache
15:22et une découpe post-mortem.
15:24Aucune trace du petit Lucas.
15:26L'un des avocats de la partie civile,
15:27Yacine Bouzerou,
15:28va écrire à la juge
15:30pour demander une campagne de fouille
15:32pour retrouver le bébé.
15:33En Chine,
15:34c'est important d'avoir une tombe
15:36pour que l'âme soit apaisée,
15:38souligne l'avocat.
15:41Des aveux très longs,
15:43très circonstanciés,
15:44comme disent les juges d'instruction parfois.
15:47Il n'y a pas beaucoup de suspense,
15:48en fait,
15:48sur ce qui s'est passé,
15:49même si on peut s'interroger,
15:51parce qu'on n'est pas au bout de cette enquête,
15:53on peut s'interroger
15:54sur ces déclarations,
15:56parce qu'est-ce qu'ils disent vraiment la vérité ?
15:57Est-ce que tout s'est passé comme ça ?
15:59Est-ce que ce couple était seul dans l'appartement ?
16:01Est-ce que d'autres personnes ont pu les aider,
16:03à un moment donné,
16:04pour commettre ces crimes abominables
16:06et puis découper ces corps ?
16:09Est-ce que le mobile,
16:09c'est bien la mort du bébé ?
16:11Le bébé qu'on ne retrouve pas.
16:12Vous voyez,
16:13il y a énormément de questions qui se passent.
16:15On va évidemment les poser ces questions
16:17et essayer d'y répondre
16:18dans la suite de l'heure du crime.
16:22Des aveux spectaculaires.
16:24Maître Cloher,
16:24vous êtes notre invité aujourd'hui
16:26dans l'heure du crime,
16:27avocate à Paris,
16:28une des avocates de la partie civile,
16:30de la famille des victimes.
16:32Le récit de cette bagarre effrayante
16:35dans l'appartement,
16:37quand vous le lisez,
16:38vous l'analysez,
16:39vous êtes avocate,
16:39vous êtes au courant
16:41de ce genre de crimes atroces,
16:44comment ils peuvent être perpétés
16:45de cette mécanique criminelle.
16:46Est-ce qu'on peut y croire ?
16:48Alors, en réalité,
16:48le problème,
16:49c'est que sur les quatre protagonistes
16:50de la scène,
16:51on en a deux qui sont morts.
16:53Que les deux autres
16:53ont un intérêt évident
16:55et le droit de mentir également.
16:57Tout à fait.
16:57Et que cela va forcément
16:59forger leur récit.
17:01Qui plus est,
17:01ils ont eu plusieurs semaines
17:02pour se mettre d'accord
17:03entre les faits
17:05et leur réédition
17:05aux autorités françaises.
17:07Et puis,
17:07on a un autre problème,
17:08c'est qu'il n'y a pas
17:08de scène de crime.
17:09A tel point d'ailleurs
17:10que Mme Zang,
17:11on le découvre
17:11dans le cadre du dossier,
17:12elle est allée jusqu'à commander
17:13des lampes à UV
17:14et des lunettes de détection
17:15de sang et de fluide
17:16lorsqu'elle a fait le ménage
17:17de l'appartement.
17:19Ça, c'est incroyable.
17:19Oui.
17:20Parce que ça veut dire
17:21qu'elle a tout nettoyé
17:22mais jusqu'au bout ou quoi ?
17:23Alors, on a finalement,
17:25lorsque les enquêteurs
17:26sont venus sur la scène,
17:28ils ont retrouvé au Bluestar
17:29des traces
17:29parce qu'elle n'avait pas bien fait.
17:30Mais en tout cas,
17:31la velléité qu'elle avait,
17:32c'était de tout nettoyer
17:33jusqu'à aller acheter
17:34ces éléments-là
17:35dont moi,
17:36je ne connaissais pas l'existence
17:37et que je n'ai jamais vu apparaître
17:38dans aucun autre dossier
17:39de ma carrière en tout cas.
17:41Je l'apprends aussi.
17:41Effectivement,
17:42c'est rarissime
17:42que quelqu'un qui tue
17:44se munisse de tel équipement
17:47pour détecter,
17:48par exemple,
17:49des traces de sang.
17:50Alors,
17:50elle raconte,
17:51c'est Mme Zang qui parle
17:52parce qu'effectivement,
17:53M. Lue,
17:53il ne parle pas.
17:54Il était absent,
17:56il s'est évanoui plusieurs fois
17:57pendant la scène.
17:58C'est un colosse,
17:59mais il va raconter
18:00qu'effectivement,
18:01il était effrayé
18:02par ce qui s'est passé
18:03et c'était trop pour lui.
18:04Mme Zang,
18:05elle parle,
18:05elle parle beaucoup.
18:07Ce qu'elle décrit,
18:08excusez-moi,
18:08mais c'est superwoman,
18:10cette femme,
18:10parce qu'elle a une hache
18:12à la main.
18:13Elle tue d'abord la femme.
18:15Ensuite,
18:16elle va jeter cette hache
18:17dans un geste incroyable,
18:18l'hache qui va fracasser
18:20le crâne du mari.
18:21Et puis ensuite,
18:22elle se met à la découpe
18:23avec cette scie électrique
18:24qui marche mal.
18:25Elle dit ça marchait mal.
18:26Et les ciseaux Ikea.
18:27Et les ciseaux Ikea
18:28et ça marchait par intermittence.
18:30Là encore,
18:30on peut se poser des questions.
18:32Elle mesure,
18:32je ne sais pas moi,
18:331m60,
18:34cette petite femme.
18:36Elle n'a pas une force terrifiante.
18:38Comment elle aurait fait tout ça ?
18:39Alors,
18:40lors de la reconstitution,
18:41plus tard,
18:41on verra qu'elle a
18:42une capacité physique
18:44de le faire.
18:44Après,
18:45ce n'est pas pour autant.
18:46Moi,
18:46je pense qu'on peut adhérer
18:47à son récit.
18:47En tout cas,
18:48à titre personnel,
18:48je n'y adhère pas.
18:49La difficulté,
18:50c'est qu'à partir du moment
18:51où on n'a rien d'autre,
18:53ce qu'elle va dire,
18:54même si on n'y croit pas complètement,
18:55ça pose des bases.
18:56C'est-à-dire que là,
18:57on parle d'une bagarre.
18:58Alors que si ça se trouve,
18:59il n'y a même pas eu de bagarre.
19:01Exactement.
19:01Alors,
19:01pourquoi vous n'y croyez pas,
19:02vous,
19:03à cette histoire,
19:05aux propos de cette femme ?
19:07Eh bien,
19:07parce que,
19:07comme vous le disiez,
19:08il me paraît un peu trop spectaculaire
19:10et un peu trop cousu de fil blanc.
19:11Et également,
19:12parce que,
19:13à mon sens,
19:14mais c'est encore une fois
19:14que mon avis est blanc,
19:15Allez-y,
19:15c'est intéressant.
19:16Il y a aussi peut-être eu le choix
19:18qui a été fait
19:18de dégager
19:19un des deux membres,
19:20enfin,
19:21un des deux parents
19:21de la scène de crime
19:23pour qu'il n'y en ait qu'un des deux
19:24qui soit incarcéré
19:24et que l'autre puisse élever
19:26le fils du couple,
19:26donc,
19:27le fils de Mme Zang
19:29et M. Luh.
19:30Oui,
19:30parce qu'elle,
19:30elle protège son mari,
19:31finalement,
19:31c'est ce que vous dites.
19:32Elle protège son mari,
19:33enfin,
19:33moi,
19:33je dirais plutôt
19:34qu'elle protège son fils
19:35en protégeant son mari.
19:35D'accord.
19:36Mais le fait est,
19:37c'est qu'il y a des questions
19:39qui se posent
19:39sur le mode opératoire.
19:41Tout à fait.
19:41Voilà,
19:42donc,
19:42il y a des amis du couple,
19:44il y a deux amis du couple
19:45qui vont venir
19:46parce que,
19:46Mme Zang,
19:48elle dit,
19:48c'est très étonnant,
19:49cette histoire,
19:54et appeler des amis
19:55qui puissent le soigner.
19:56On n'a jamais su
19:57qui c'était vraiment
19:58ces deux personnes.
20:00Il me semble qu'elles ont été
20:01entendues sur commission
20:02rogatoire bien plus tard,
20:03mais en tout état de cause,
20:04elles n'ont rien remarqué.
20:05Alors que quand on écoute
20:06la scène qui est décrite,
20:07c'est impossible
20:08qu'il n'y ait rien eu.
20:11Oui,
20:11parce qu'il n'y a aucune tâche
20:12de sang,
20:13etc.
20:13Rien,
20:13mais rien du tout.
20:14Et l'appartement n'a pas eu
20:15le temps encore d'être nettoyé,
20:16comme vous l'avez dit.
20:17Non,
20:17tout à fait.
20:18Récuré de fond en comble.
20:19Donc ça,
20:19c'est un nouveau mystère.
20:21Et puis il y a cette question,
20:22question qui est centrale
20:23dans ce dossier.
20:25Le bébé,
20:25le bébé,
20:26on ne trouve absolument rien.
20:28On ne trouve rien du bébé.
20:29Alors là encore,
20:29il nous parle d'une mort par asphyxie,
20:31en gros la mort subite
20:32du nourrisson.
20:32Mais comme le corps
20:33n'a pas été retrouvé,
20:34là aussi on est obligé
20:35quelque part
20:37de croire
20:37ou de partir
20:38de cette version.
20:39Mais comme on n'a pas retrouvé le corps,
20:40puisque Mme Zang
20:41ne se rappelle plus
20:42si elle l'a jeté
20:43dans une poubelle du quartier
20:44ou si elle l'a enterré,
20:45ce qui est quand même
20:45assez extraordinaire,
20:47et bien aucune autopsie
20:49de sorte qu'on n'a pas
20:50de vérité scientifique
20:51s'agissant du bébé.
20:52Oui, c'est un mystère total
20:53et le silence
20:55se referme là-dessus
20:55parce que vous l'avez dit,
20:56il n'y a pas de témoin.
20:57Donc on peut raconter
20:58à peu près n'importe quoi.
21:00Le fait est,
21:01c'est qu'on n'est pas
21:03allé très loin dans l'enquête
21:04pour savoir exactement
21:05ce qui s'était passé.
21:06On s'est contenté
21:07un peu de ses aveux
21:08qui sont d'ailleurs
21:09très détaillés.
21:10Qu'est-ce qu'on aurait pu trouver
21:11d'autre d'un autre côté ?
21:12C'est aussi les limites
21:13de l'investigation judiciaire.
21:15Lorsqu'il y a eu trois semaines
21:16entre le crime
21:17et les faits,
21:18de fait,
21:19on est obligé
21:20de composer avec ça.
21:22Un mot,
21:23je sais que la famille
21:24des victimes
21:25ne veut pas s'exprimer,
21:26vous l'avez dit,
21:26évidemment,
21:27et on respecte
21:28effectivement cette volonté.
21:30Ils vont quand même
21:31beaucoup s'inquiéter.
21:32Ils vont même venir à Paris
21:33pour voir un petit peu
21:34ce qui se passe,
21:35venir aux nouvelles
21:35parce qu'effectivement,
21:37ça ne ressemble pas
21:38à une disparition.
21:40Ça ne ressemble pas
21:40à une disparition,
21:41c'est l'autre bout du monde,
21:43c'est une culture
21:43et une langue différente.
21:44Donc effectivement,
21:45ils vont se déplacer
21:46et venir pour obtenir
21:47des réponses,
21:48sinon chercher le bébé,
21:49eux-mêmes désespérément
21:50en Bois de Vincennes.
21:51Évidemment,
21:51ils n'auront ni les réponses
21:52ni le corps du bébé.
21:54Un couple
21:54qui est passé aux aveux
21:56mais qui n'a sûrement
21:57pas tout dit.
21:58Madame Zhang et Monsieur Lu,
22:00les dépesseurs
22:00du Bois de Vincennes,
22:01je les hais,
22:02je les hais,
22:04ils sont tranquilles
22:04et ils se moquent de moi.
22:06L'enquête de l'heure du crime,
22:07qui a fait quoi
22:08dans cet appartement ?
22:09Pourquoi ce voyage
22:10en Chine
22:10après le carnage ?
22:12A suivre,
22:12dans un court instant
22:13sur RTL.
22:15Jean-Alphonse Richard
22:16sur RTL.
22:17C'est l'heure du crime
22:18jusqu'à 15h.
22:19L'heure du crime
22:21présentée par
22:22Jean-Alphonse Richard
22:23sur RTL.
22:24L'énigme des restes humains
22:26du Bois de Vincennes
22:26est en passe
22:27d'être percée.
22:28Les enquêteurs
22:29n'ont en revanche
22:29pas mis la main
22:30sur le nourrisson,
22:31vraisemblablement
22:31mort lui aussi.
22:33Les suspects,
22:33eux,
22:34auraient pris la fuite
22:34en Chine
22:35après cette série
22:36de meurtres sordides
22:37avant d'être finalement
22:38pris de remords,
22:39de retourner à Paris
22:40et de se rendre
22:41à la police.
22:43Retour
22:43dans l'heure du crime
22:44sur Mme Zang
22:45et M. Lu.
22:46En juin 2012,
22:47à Paris,
22:47ce couple de Chinois
22:48a avoué avoir tué
22:49un autre couple,
22:51les corps disséminés
22:51au Bois de Vincennes.
22:53Un nouveau-né
22:53jeté dans une poubelle,
22:55les meurtriers
22:55étaient ensuite
22:56partis très loin
22:57de la France.
22:59La juge d'instruction
23:01parisienne,
23:01Sabine Kéris,
23:03s'interroge toujours
23:03sur ce couple
23:04de dépeceurs.
23:06Mme Zang
23:06et M. Lu,
23:08le 30 mai 2012,
23:09après avoir enterré
23:10les morceaux
23:11de corps
23:11au Bois de Vincennes
23:12et jeter d'autres
23:13dans des poubelles,
23:15ils sont partis
23:15brutalement.
23:17En Chine,
23:18ils avaient pris
23:18des allées simples.
23:20Ils justifient ce voyage
23:21par le souci
23:22de mettre leur fils
23:23en basage,
23:23baptisé Yino,
23:25à l'abri.
23:25Mme Zang
23:26assure qu'ils ne voulaient
23:28pas s'enfuir.
23:29Le couple avait pourtant
23:30transféré en Chine
23:31leurs avoirs bancaires.
23:32Ils cherchaient
23:33à s'installer
23:33dans le pays
23:34avant de s'apercevoir
23:36que leur nom
23:37était cité
23:38sur deux sites
23:40internet
23:41de la communauté
23:41chinoise.
23:43La rumeur
23:43les présentait
23:44comme suspects
23:45dans la disparition
23:46d'une famille
23:47à Paris.
23:48Leur nom
23:48était cité
23:49et les autorités
23:50chinoises
23:50avaient été alertées.
23:52Le couple était alors
23:54entré précipitamment
23:55en France,
23:56peut-être de peur
23:57d'être arrêtés
23:58et jugés
23:58sur place
23:59où ils auraient risqué
24:00en Chine
24:01une condamnation à mort.
24:03Les suspects
24:03réfutent cette explication.
24:05Ils disent avoir
24:06toujours eu l'intention
24:08de se rendre
24:08à la justice française.
24:11Lors de la reconstitution,
24:12Mme Zang
24:13démontre
24:14qu'elle a pu,
24:15sans aucune aide extérieure,
24:16déplacer les corps
24:17des deux victimes adultes
24:18dans la baignoire
24:19de son appartement,
24:21dans la salle de bain.
24:21Alors qu'elle refait
24:22les gestes fatales
24:23de la découpe,
24:25les enquêteurs
24:26l'entendent marmonner
24:27à propos des victimes.
24:30Je les hais,
24:31je les hais.
24:32Ils sont tranquilles
24:33et ils se moquent de moi.
24:35La compagne
24:36reconnaît
24:36qu'elle était animée
24:37par la rage
24:38quand elle a commencé
24:39à découper les cadavres.
24:40M. Lut
24:41était lui resté
24:42dans la chambre,
24:43blessé,
24:44assommé
24:44par tout ce qui venait
24:45de se passer.
24:46Toutes les portes
24:47de l'appartement
24:47étaient fermées
24:48mais le compagnon
24:49pouvait entendre
24:50distinctement
24:51le bruit
24:52de la scie électrique.
24:54Il reconnaît
24:54ne s'être jamais manifesté
24:56pour demander
24:57à Mme Zhang
24:58de mettre fin
24:59à cette boucherie.
25:00Et dans cette heure du crime
25:03on retrouve aujourd'hui
25:04notre invitée
25:05c'est M. Chloé Arnaud
25:06qui est avec nous
25:07depuis le début
25:07de cette émission
25:08avocate à Paris
25:09et l'une des avocates
25:10de la famille
25:11des victimes
25:12des deux victimes
25:13ou des trois victimes
25:14en tout cas
25:14deux victimes
25:15ont été découpées
25:16ça on le sait
25:16c'est un couple
25:17un couple chinois
25:18et puis le petit bébé
25:19on n'a absolument rien trouvé
25:21aucune trace
25:22de lui.
25:24Il part en Chine
25:24très précipitamment
25:26M. Chloé Arnaud
25:27ce couple de dépeceurs
25:29entre guillemets
25:30ils se sont enfuis
25:32ou bien
25:32comme ils le disent
25:33ils sont allés là-bas
25:34pour voir la famille
25:35et puis remettre
25:36leur fils à la famille
25:37pour qu'il n'y ait pas de soucis ?
25:38Ce sont à l'évidence enfuis
25:39vous l'avez rappelé
25:40les billets sont des allées simples
25:41pour la Chine
25:41ils ont clôturé
25:42leur compte en banque
25:43ils ont cherché
25:44à mettre en sous-location
25:44l'appartement qu'ils avaient en France
25:46tout montre qu'ils n'avaient pas
25:47l'intention de revenir
25:47mais par la suite
25:49ils ont vu que l'étau
25:49se resserrait autour d'eux
25:50puisqu'on savait
25:52que les parents de Lucas
25:53étaient venus chez eux
25:54pour chercher leur enfant
25:55on le savait
25:56qu'ils avaient rendez-vous là-bas
25:56de sorte qu'ils se sont dit
25:58qu'il fallait absolument
25:58qu'ils rentrent en France
25:59où la justice
26:00était certainement
26:01plus clémente qu'en Chine
26:02et où en tout cas
26:02ils n'encoureraient pas
26:03la peine de mort
26:04parce que là-bas
26:04ils risquaient la peine de mort
26:05la pendaison
26:06très rapidement
26:07et sans autre forme de procès
26:09à mon avis
26:09donc ils sont partis là-bas
26:11ils reviennent précipitamment
26:13ils ont avoué
26:13ça on l'a raconté
26:15évidemment dans cette heure du crime
26:16alors il y a
26:17Madame Zhang
26:18il faut s'arrêter sur elle
26:19parce qu'encore une fois
26:20moi je suis très étonné
26:23qui parle pas
26:23qui est dans un coin
26:24il est au second rôle
26:26il est à l'arrière
26:28il n'a rien fait
26:29il a à peine vu
26:31ce qui se passait
26:32il a aidé à transporter
26:33des morceaux de corps
26:34mais c'est à peu près tout
26:34donc voilà
26:36l'actrice principale
26:37de la tragédie
26:38c'est Madame Zhang
26:39parce que c'est elle
26:39qui prend tout
26:40sur ses épaules finalement
26:41frêles épaules
26:42il ressortira du dossier
26:44que de toute façon
26:44elle aurait eu l'ascendance
26:45dans le couple
26:46même si effectivement
26:48elle pouvait être raillée
26:49parce qu'elle n'était
26:49que pour Monsieur Lu
26:51évidemment
26:53alors qu'elle avait
26:53d'autres qualifications
26:54en Chine
26:55mais ce qui est sûr
26:56c'est qu'elle endosse
26:57le rôle d'actrice principale
26:58maintenant à savoir
26:59si elle l'a vraiment eu
27:00dans la scène
27:01telle qu'elle s'est déroulée
27:01on ne le saura jamais
27:02on ne le saura jamais
27:03encore un petit mot
27:04sur le bébé Lucas
27:05parce que ça c'est très troublant
27:06évidemment on n'a retrouvé
27:07aucun corps du bébé
27:09ce qui est très étonnant
27:10d'ailleurs
27:11parce que la plupart
27:12du puzzle macabre
27:14a été reconstitué
27:15le bébé
27:17il est réellement mort
27:19de sa belle mort
27:20on ne peut pas le savoir
27:21ça de la mort du nourrisson
27:22ou bien il y a eu peut-être
27:23alors on ne peut absolument
27:25pas savoir
27:26un geste malheureux
27:26du nourrisson
27:27dans les investigations
27:28ce qu'il y a eu
27:29c'est qu'on a été voir
27:29le dossier médical
27:30si tant est qu'il soit
27:31bien fourni
27:31puisqu'il avait deux mois
27:32et demi du bébé
27:33et qu'il était en bonne santé
27:35qu'on a aussi vérifié
27:36lorsque Monsieur Lu
27:38et Madame Zang
27:39sont partis
27:39étaient à l'aéroport
27:41on a vérifié
27:41sur les caméras
27:42de vidéosurveillance
27:42s'il n'était pas
27:43avec un enfant
27:43avec un bébé
27:44pour voir
27:45outre que le leur
27:46bien évidemment
27:46forcément
27:47il n'aurait pas
27:47enlevé l'enfant
27:48ces deux hypothèses
27:50se sont avérées négatives
27:51pour le reste
27:51on n'en saura pas plus
27:52un rapte d'enfant
27:53c'est ça ?
27:54c'était une hypothèse
27:55qui a été
27:55parce que ça a été étudié
27:56aussi par les enquêteurs
27:58oui justement
27:59ils ont regardé
27:59sur les vidéosurveillance
28:00et ils ont bien vu
28:01qu'en fait
28:01les deux
28:02quand ils étaient
28:02à l'aéroport
28:03pour prendre leur vol
28:03pour la Chine
28:04étaient simplement
28:05avec leur enfant
28:06et pas avec
28:06par ailleurs
28:07Lucas le petit bébé
28:08alors ils n'étaient pas
28:09avec Lucas
28:09mais le petit bébé
28:10il a pu être
28:10donné peut-être
28:12à quelqu'un d'autre
28:13bien évidemment
28:13comment peut-on oser dire
28:15qu'on ne se rappelle pas
28:15si on a jeté un bébé
28:17dans une poubelle
28:17ou si on l'a enterré
28:18complètement d'accord avec vous
28:19surtout lorsque
28:20on creuse avec une poêle à frire
28:22enfin il n'y a rien qui va
28:22il n'y a rien qui va
28:24qu'est-ce qu'elle veut dire
28:26Madame Zang
28:28quand elle dit
28:28elle est à la reconstitution
28:29on dit
28:30comment vous avez découpé
28:31ces corps
28:32et puis elle se penche
28:33comme ça
28:34un petit peu
28:34sur la baignoire
28:35où elle montre
28:36comment elle découpait les corps
28:37et elle a cette phrase
28:38qui est très énigmatique
28:39je les hais
28:40ils sont tranquilles
28:41et ils se moquent de moi
28:42elle parle de qui ?
28:43des victimes ?
28:44alors évidemment
28:44la défense ira dire
28:45qu'elle parle
28:46des enquêteurs
28:47qui étaient là
28:47parce qu'il y a beaucoup de monde
28:48lorsqu'il y a une reconstitution
28:49il faut le savoir
28:50oui les magistrats
28:51et ils sont tranquilles
28:52et ils se moquent de moi
28:53voilà c'est ce qui a été argué
28:54mais en réalité
28:55moi ça me rappelle surtout
28:56ce qu'on a évoqué
28:57dans les chapitres précédents
28:59à savoir le scalp
29:00qui était troué
29:01de plusieurs plaies
29:03et en réalité
29:04cette herne
29:05qu'elle pourrait avoir
29:06contre ces victimes
29:07en réalité
29:08c'est ça
29:08parce qu'elle dit
29:09elle emploie le mot rage
29:10elle dit
29:11j'étais enragé
29:12quand j'ai découpé les corps
29:13quand j'ai découpé les corps
29:14oui
29:15le compagnon
29:17encore un petit mot là-dessus
29:18il est passif
29:19complètement lui
29:20on l'a dit déjà
29:22mais c'est étonnant
29:23il n'a jamais rien fait
29:24en tout cas
29:24pour que ça s'arrête
29:25il n'a rien fait
29:26pour que ça s'arrête
29:26et lui se décrit
29:29un petit peu
29:29comme
29:29soit
29:30ayant été évanoué
29:32dans les pommes
29:33alors que ce qu'il faut savoir
29:33c'est que les plaies
29:34qu'il présentera
29:35sont des plaies aux mains
29:35donc j'ai un petit peu
29:36du mal à avoir le lien
29:37il a attrapé
29:38en tout cas
29:38ce sont des plaies
29:39presque de défense
29:40alors on ne sait pas
29:40si c'est des plaies de défense
29:41on sait qu'il a une plaie aux mains
29:42mais ça peut aussi être
29:43dans le cadre d'une bagarre
29:44qu'il aurait eue avec sa femme
29:45enfin on n'en sait rien
29:46de ce qui s'est passé
29:46il a une plaie aux mains
29:48et lui dit
29:48en réalité
29:49qu'il a longtemps été
29:50dans les pommes
29:51et que par la suite
29:52il a suivi un peu
29:53comme un fantôme
29:53sa femme
29:54en ayant eu la seule force
29:55de faire une prière bouddhiste
29:57un couple
29:58qui va se retrouver
29:59aux assises
30:00madame Zang et monsieur Lu
30:02les dépeceurs du bois de Vincennes
30:04ce n'est pas une chance
30:05pour moi
30:05d'être en vie
30:06et de vivre
30:06avec cette culpabilité
30:08l'enquête du crime
30:09l'enquête pardon
30:10de l'heure du crime
30:11on se retrouve
30:12dans un instant
30:12sur RTL
30:13L'heure du crime
30:15c'est avec
30:16Jean-Alphonse Richard
30:17sur RTL
30:18L'heure du crime
30:21présentée par
30:21Jean-Alphonse Richard
30:22sur RTL
30:24L'heure du crime
30:25consacrée
30:25au dépeceur
30:27du bois de Vincennes
30:28madame Zang et monsieur Lu
30:29deux chinois
30:30installés à Paris
30:31en 2012
30:32ils ont avoué
30:32avoir tué
30:33et découpé
30:33un couple à la hache
30:35leur nouveau-né
30:36aurait été jeté
30:37dans une poubelle
30:38trois ans et demi plus tard
30:39ils sont jugés
30:40mardi 19 janvier 2016
30:43madame Zang, oui
30:44et monsieur Lu T
30:4535 ans tous les deux
30:47sont devant
30:48la cour d'assises de Paris
30:49la femme
30:50petite femme fluette
30:51et son compagnon
30:53silhouette massive
30:54cheveux coupés en brosse
30:55sont en pleurs
30:56leurs avocats
30:57expertise à l'appui
30:59décrivent un couple
31:00présenté comme
31:01intelligent
31:02cultivé
31:03raffiné
31:04elle
31:04avait obtenu
31:05son diplôme
31:06d'esthéticienne
31:07peu après son arrivée
31:09en France
31:09lui
31:09fils de bonne famille
31:11avait fait de longues études
31:12à Paris
31:13il est diplômé
31:13de trois masters
31:14il avait monté
31:16des sociétés
31:17d'informatique
31:18et de conseils
31:19en gestion
31:20selon les psychiatres
31:21les accusés
31:22ne sont atteints
31:23d'aucun trouble
31:24madame Zang
31:25possède même
31:26une intelligence
31:26de haut niveau
31:28une grande force
31:29de caractère
31:30elle sait maîtriser
31:31ses émotions
31:32le compagnon
31:33est décrit
31:33comme très émotif
31:35et angoissé
31:36c'est un homme
31:37que rien ne prédisposait
31:38à l'acte criminel
31:40l'avocat général
31:41souhaite
31:42lui
31:42qu'on s'intéresse
31:44surtout aux faits
31:45rien que les faits
31:46lorsque j'ai pris
31:47connaissance du dossier
31:48j'ai été saisi
31:49par l'horreur
31:50de ce qui s'était passé
31:51d'imaginer
31:52cette odeur de sang
31:53cette boucherie
31:54cet acharnement
31:56martèle le magistrat
31:57madame Zang
31:59la nounou
32:00du petit Lucas
32:01reconnaît
32:02les doubles meurtres
32:04des parents
32:05ce n'est pas
32:06une chance
32:07pour moi
32:07d'être en vie
32:08et de vivre
32:09avec cette culpabilité
32:10c'est une torture
32:11répond-elle
32:12elle affirme
32:13qu'elle était
32:14en état
32:14de légitime défense
32:16elle dit avoir
32:16été agressée
32:17par un couple
32:18agressif
32:19qui a brandi
32:19un couteau
32:20de boucher
32:20son compagnon
32:21espère que
32:22les jurés
32:23comprendront
32:24ce tourbillon
32:25de malheur
32:26qu'ils ont vécu
32:27les accusés
32:29expriment des regrets
32:30maître Chloé Arnoux
32:31l'une des avocates
32:32de la partie civile
32:33affirme que
32:34la rédition du couple
32:35et leurs aveux
32:36n'étaient pas spontanés
32:37ils ont disposé
32:39de trois semaines
32:40pour préparer
32:40leur version
32:41dit l'avocate
32:42madame Zang
32:43est condamnée
32:44à 20 ans de prison
32:45monsieur Lu
32:46est acquitté
32:48un acquittement
32:50et 20 ans
32:51de prison
32:52les accusés
32:54ne vont pas
32:55faire appel
32:55ça c'est une certitude
32:56je pense qu'ils se contentent
32:57de ce
32:58de ce verdict
32:59qui est
33:00pour le moins modéré
33:01en tout cas
33:02voilà
33:02donc il n'y a pas eu
33:03de grosse peine
33:04de prison
33:04prononcée
33:05maître Chloé Arnoux
33:07je viens de vous citer
33:08vous étiez évidemment
33:08à ce procès
33:09sur le banc
33:10des partis civils
33:10vous êtes avocate à Paris
33:11vous êtes une des avocates
33:12de la famille des victimes
33:14alors déjà
33:15décrivez-nous
33:16ce couple
33:17que vous voyez apparaître
33:18sans doute pour la première fois
33:19Chloé Arnoux
33:21sur le banc
33:23dans le box
33:24des accusés
33:25à quoi est-ce qu'ils ressemblent ?
33:27est-ce qu'ils sont conformes
33:28à un couple
33:29entre guillemets
33:30de criminels sanguinaires ?
33:32alors
33:32je ne sais pas
33:34même s'il n'y a pas
33:34de morphologie
33:36on est d'accord
33:37du criminel
33:37mais ce qui est sûr
33:38c'est qu'eux ressemblent vraiment
33:39à monsieur et madame tout le monde
33:40tant est si bien d'ailleurs
33:41qu'en venant à votre émission
33:42et en y réfléchissant
33:43je me disais que je crois
33:44que je ne serais même plus capable
33:44de les reconnaître
33:45ah bon
33:46voilà d'accord
33:46donc elle c'est une petite bonne femme
33:48oui tout à fait
33:48et lui c'est un
33:5080 un peu plus grand
33:51c'est un colosse
33:52il est quand même
33:53très bien bâti
33:55alors on l'a dit déjà
33:57madame Zang
33:58c'est la femme forte
33:59de cette tragédie
33:59est-ce que c'est elle
34:00qui parle encore
34:01à ce procès
34:01ou est-ce que le mari
34:03occupe un peu le terrain ?
34:05la répartition de la parole
34:07est assez égalitaire
34:08je dirais
34:08contrairement au rôle
34:10qu'ils endossent évidemment
34:11il pleure
34:14dès le début
34:15il y a des larmes
34:16qui sont versées
34:17elle pleure beaucoup
34:18voilà
34:18vous êtes
34:19encore une fois
34:20du côté de la partie civile
34:21je ne sais pas si la famille
34:22est là de la partie civile
34:23si la famille est venue
34:24après le déplacement
34:24depuis la Chine
34:25donc ils sont là
34:26est-ce qu'on croit
34:28à ces larmes ?
34:29alors je dirais
34:30que c'est toujours compliqué
34:31d'évaluer la sincérité
34:32des larmes d'un accusé
34:33parce qu'on ne peut pas
34:34vraiment savoir
34:34s'il pleure du geste
34:35qu'il a commis
34:36ou s'il pleure
34:37sur son propre sort
34:38ça effectivement
34:39vous n'êtes pas fixé
34:41là-dessus
34:41je ne le suis absolument pas
34:42et ce d'autant plus
34:43qu'il y a quand même
34:44une grosse différence
34:46culturelle aussi
34:47entre nous
34:48et les accusés
34:48de sorte que
34:49pleurer ne veut peut-être
34:50pas forcément dire
34:51la même chose
34:51c'est ce que les interprètes
34:52essayent de nous expliquer
34:52à l'audience
34:53que la pudeur
34:54n'était pas la même
34:55et que tout n'avait pas
34:56le même sens
34:56vous dites
34:57il y a des interprètes
34:58elle elle parle
34:59un petit peu français
35:01elle parle excusez-moi
35:01à l'audience
35:02d'accord
35:02et c'est lui qui parle
35:03un petit peu français
35:04un petit peu français
35:04donc ça ça ralentit
35:05évidemment les débats
35:06on le sait
35:07quand il y a des interprètes
35:08c'est toujours un peu
35:09plus compliqué
35:09de mener un procès
35:10c'est beaucoup moins
35:10spontané aussi
35:11donc qu'est-ce qu'ils racontent
35:15pour leur défense
35:16est-ce que déjà
35:17qu'est-ce qu'ils racontent
35:19pour leur défense
35:20eux parlent de légitime défense
35:21ils disent qu'ils ont voulu
35:22annoncer meurtrie
35:25la mort du petit Lucas
35:26et que les parents
35:27se sont jetés sur eux
35:28et qu'ils n'ont pas eu
35:29d'autre choix
35:29que de se saisir
35:30d'une hache
35:30qui était comme par hasard
35:32en bas de l'étagère
35:33de l'entrée
35:34alors que c'est quand même
35:35un appartement
35:35qui recevait des nourrissons
35:37et des enfants
35:37et que là
35:38en deux coups
35:39comme Guillaume Tell
35:40elle aurait réussi
35:41finalement
35:41mais vraiment
35:42pour se défendre
35:43à les tuer
35:44oui incroyable
35:45effectivement
35:45cette hache
35:46elle est chez eux
35:46on se demande pourquoi
35:47tout le monde
35:48en sait une hache
35:49dans son salon
35:49évidemment
35:51là c'était dans l'entrée
35:52dans une boîte à outils
35:52mais vraiment
35:53à hauteur d'enfants
35:54selon ce qu'elle décrit
35:55elle à la reconstitution
35:56alors qu'effectivement
35:57il y a des enfants
35:58dans cet appartement
35:59lorsque vous dites
36:01Maître Chloé Arnoux
36:02ils ont disposé
36:03de trois semaines
36:04pour préparer leur version
36:05ça veut dire que
36:06vous pensez que
36:07ce qu'ils racontent
36:09là à l'audience
36:09tout est arrangé
36:10tout est préparé
36:11alors moi j'en suis convaincu
36:12en réalité
36:14lorsqu'il y a des personnes
36:16qui sont mises en examen
36:17puis par la suite accusées
36:18on fait tout
36:18pour que les accusés
36:19ne puissent pas se parler
36:20pour que leur déclaration
36:21soit authentique
36:22et pas accordée
36:23là en l'occurrence
36:24c'est complètement différent
36:25ils ont eu trois semaines
36:26pour décider
36:26qui endossera
36:27la responsabilité de quoi
36:28le fait de pouvoir dire
36:30s'ils étaient en état
36:30de légitime défense ou pas
36:31à préciser après
36:33qu'ils ont pu consulter
36:35mais ça
36:35c'est normal
36:36un avocat
36:37avant de commencer à parler
36:38et c'est avec tout ça
36:39après
36:40qu'on a que leur version
36:42pas de témoin
36:43et pas d'élément matériel
36:44sur une scène de crime
36:44la famille pense aussi
36:46qu'ils jouent un peu la comédie
36:47et qu'ils ne disent pas
36:48toute la vérité
36:48la famille le pense
36:49mais la famille
36:50ne peut que le penser
36:51oui c'est ça
36:51donc ils s'abstiennent
36:53de toute réflexion publique
36:55ils sont modérés
36:56ils sont très modérés
36:57en réalité
36:57eux ce qu'ils auraient voulu avoir
36:58c'est des réponses
36:59c'est le corps du petit Lucas
36:59pour le reste
37:00ils n'ont pas besoin
37:01d'avoir les regrets
37:02ou les excuses des auteurs
37:03mais sur le bébé
37:04lors de ce procès
37:05on n'en parle pas
37:06c'est fini
37:06on en parle très peu
37:07parce qu'en fait
37:07ils ne sont pas renvoyés
37:08pour la mort du bébé
37:10ce qui est étonnant
37:11parce qu'on n'a pas pu prouver
37:13qu'il était mort
37:14qu'il était mort
37:15oui
37:15on n'a pas pu prouver
37:16qu'il était mort
37:17des mains de Madag Zhang
37:18ou de M. Lu
37:19le verdict
37:21il est conforme
37:22aux réquisitions
37:23de l'avocat général
37:24oui tout à fait
37:25il est conforme au débat
37:26en fait
37:26ça ne vous choque pas ?
37:28alors
37:29parce que moi
37:30j'ai trouvé
37:3020 ans de prison
37:31pour avoir
37:32des possèdes de personnes
37:34un bébé qui disparaît
37:35c'est quand même beaucoup
37:37et en plus
37:38le mari a aidé
37:40à la dissimulation
37:41des cadavres
37:42il y a plusieurs choses
37:42à dire en réalité
37:43sur les 20 ans
37:44il faut voir aussi
37:45que lorsqu'une personne
37:46ne parle pas français
37:48et mise en prison
37:48on ne peut pas
37:49véritablement utiliser
37:50la prison
37:51pour la réinsérer
37:52lui faire avoir
37:53des soins psychologiques
37:53etc
37:54de sorte que les peines
37:55sont généralement inférieures
37:56dans ces cas-là
37:56quant à monsieur
37:58à monsieur lui
37:59et bien
37:59il n'y avait pas de preuve
38:01que voulez-vous faire ?
38:02comment ça pas de preuve ?
38:03il n'y avait pas de preuve
38:04de sa participation
38:04et en réalité
38:05lorsqu'il n'y a pas de preuve
38:06vu que c'est à l'accusation
38:07de rapporter les preuves
38:08et bien
38:09là on était un peu à court
38:10même s'il a admis
38:11qu'il avait transporté
38:12oui mais alors ça
38:13il n'a jamais été mis en examen
38:15pour avoir
38:16pour recel de cadavres
38:17en réalité
38:17c'est ça
38:18ça y est
38:19c'était pas poursuivi pour ça
38:20c'était pas poursuivi pour ça
38:217 ans
38:22après le verdict
38:23la condamnée
38:24va être libérée
38:26madame Zang et monsieur Lu
38:27les dépeceurs du bois de Vincennes
38:29pas authentiques
38:30c'est une femme polie
38:31jusqu'à la condescendance
38:33l'enquête de l'heure du crime
38:35je vous retrouve tout de suite
38:36sur RTL
38:37dans l'heure du crime
38:48aujourd'hui
38:48l'affaire des dépeceurs
38:49du bois de Vincennes
38:50deux chinois
38:51vivant à Paris
38:52madame Zang
38:52monsieur Lu
38:53accusé d'avoir dépecé
38:55un couple de compatriotes
38:56en 2012
38:57seule la femme
38:58avait été condamnée
38:59après 11 ans de prison
39:01elle est libérée
39:02lundi 6 mars 2023
39:05Zangui
39:06alias madame Zang
39:0741 ans
39:08bénéficie d'une libération conditionnelle
39:11elle est placée
39:12sous bracelet électronique
39:13en détention
39:14elle avait affiché
39:15le visage
39:16du détenu
39:17exemplaire
39:18même si des experts
39:19relevaient dans son attitude
39:20d'une certaine inauthenticité
39:23une femme polie
39:25jusqu'à l'obséquiosité
39:26ou la condescendance
39:29maître félicité
39:31Esther Zeifman
39:32l'une des avocates
39:33de la partie civile
39:34indique que des doutes
39:35persistent
39:36sur la vraie personnalité
39:37de cette femme
39:38elle rappelle que
39:39le plus grave
39:40dans cette histoire
39:41c'est qu'on n'ait jamais
39:42retrouvé
39:42le corps de l'enfant
39:44le petit Lucas
39:44qui était
39:46alors âgé
39:47de deux mois
39:48et demi
39:49rien ne peut expliquer
39:51une telle violence
39:52c'est juste une volonté
39:53de faire disparaître
39:54des corps
39:54le procès
39:55va concerner
39:56que les parents
39:57et le grand absent
39:58c'est cet enfant
39:59il y a eu un enlieu complet
40:01et on ne parlera jamais
40:02de cet enfant
40:02on ne parlera jamais
40:04de cet enfant
40:05c'est maître Gilles Lail
40:06c'était un des avocats
40:07de la partie civile
40:09à ce procès
40:10maître Chloé Arnoux
40:11il faut revenir
40:12quand même sur ce bébé
40:13le petit Lucas
40:14on en dit en mots
40:16quand même
40:16maître Chloé Arnoux
40:17c'est la victime
40:19oubliée de cette histoire
40:20victime on ne sait pas
40:21parce qu'aujourd'hui
40:22on ne sait pas
40:22si ce bébé
40:23s'en est sorti vivant
40:25dans cette histoire
40:26s'il a été tué
40:28s'il aurait été découpé
40:29même si effectivement
40:30Mme Zang
40:31elle dit qu'elle n'a pas
40:31touché au corps du bébé
40:33on ne sait rien
40:34c'est un mystère
40:35on n'a que le filtre
40:36qu'elle met en fait
40:37devant nos yeux
40:37en disant qu'il y a eu
40:38cette mort subite
40:38du nourrisson
40:39suite à une asphyxie
40:40mais en réalité
40:41peut-être qu'aujourd'hui
40:41cet enfant est encore
40:42en vie quelque part
40:43on ne le sait pas du tout
40:44au moins tout ce que je sais
40:44c'est qu'il n'a ni de sépulture
40:46si nécessaire
40:47ni de statut judiciaire
40:49de victime
40:49la famille pense
40:50qu'il est mort
40:51ou elle a toujours espéré
40:53la famille a besoin
40:54de penser qu'il était mort
40:55pour pouvoir en faire son deuil
40:56ça c'était important
40:58pour cette famille
40:58je voudrais qu'on revienne
41:00sur l'acquittement
41:01du mari
41:02moi je trouvais ça
41:02un peu étonnant
41:03parce qu'effectivement
41:04il avait transporté
41:05des morceaux de corps
41:06jusqu'au bois de Vincennes
41:08il l'avait reconnu
41:09mais bon
41:09il n'a pas été mis en examen
41:10pour ce chef de poursuite
41:12le mari a quitté
41:14vous trouvez ça
41:14normal dans cette histoire ?
41:17ça peut être étonnant
41:17mais effectivement
41:18lorsqu'on regarde le dossier
41:19et qu'on voit que
41:21à part le récit
41:22des uns et des autres
41:23en tout cas de eux deux
41:23qui n'est pas à charge
41:25contre le mari
41:26il n'y a rien d'autre
41:27on ne peut pas
41:28le condamner encore une fois
41:29c'était à l'avocat général
41:30donc le procureur
41:31de ramener des preuves
41:32contre monsieur lui
41:33ces preuves
41:33il ne les a pas rapportées
41:34et moi je trouve ça rassurant
41:35qu'en l'absence de preuves
41:37on soit acquitté
41:37même si de fait
41:38ça peut être frustrant
41:40et ça l'était pour mes clients
41:41mais c'est un peu
41:41vous savez ce qu'on appelle
41:42le ratio de Blackstone
41:43c'est-à-dire qu'il vaut mieux
41:44des innocents livres
41:47enfin venu des coupables
41:48vous voyez en plus
41:48le ratio de Blackstone
41:49et je le mélange
41:49il vaut mieux
41:50des coupables livres
41:51que des innocents en prison
41:52oui ça c'est effectivement
41:53ce qu'on dit toujours
41:55mais là en l'occurrence
41:56bon voilà
41:56le mari a été acquitté
41:58on ne sait pas du tout
41:59ce qu'ils sont devenus
41:59d'ailleurs
42:00ils sont sortis tous les deux
42:02évidemment le mari
42:02a été acquitté
42:03et jamais allé en prison
42:04madame Zhang
42:07elle a beaucoup menti
42:08effectivement
42:09lors de cette enquête
42:10et là on peut aussi
42:11se poser des questions
42:12c'est surtout
42:12votre consoeur
42:13maître Zeifman
42:15elle dit qu'effectivement
42:16il y a des doutes
42:16qui persistent
42:17sur la vraie personnalité
42:18de cette femme
42:18je pense qu'elle a raison
42:19votre consoeur
42:21parce que
42:22elle avait dit que
42:23elle avait remis le bébé
42:25à ses parents
42:26elle a menti tout de suite
42:27à la famille
42:28elle a dit
42:29moi non moi
42:29je...
42:30elle a menti
42:30elle est allée jusqu'à également
42:32laisser des messages vocaux
42:33sur les messageries
42:34des personnes
42:35qu'elle savait avoir tuées
42:36donc ça effectivement
42:37c'est des manœuvres
42:37de dissimulation
42:38qui sont absolument évidentes
42:40maintenant est-ce qu'elle a menti
42:41que comme ça
42:42et pour se sortir un petit peu
42:43entre guillemets
42:45du pétrin dans les premiers temps
42:46ou est-ce qu'elle a menti
42:46de A à Z
42:47et même encore
42:48pour obtenir sa libération conditionnelle
42:49ça je ne le sais pas
42:51les experts psychiatres
42:53ça vaut ce que ça vaut
42:54mais ils vont dire
42:55qu'elle n'est pas authentique
42:57cette femme
42:57en prison
42:59dans son séjour en prison
43:00elle a été totalement exemplaire
43:02d'une politesse exquise
43:04etc
43:05voilà
43:05donc
43:05elle rase les murs
43:08il faut savoir
43:09que les expertises psychiatriques
43:10qui sont réalisées
43:11sur la dangerosité
43:12se basent quand même beaucoup
43:13sur les choix lexicaux
43:14et la syntaxe
43:15et lorsqu'on passe par un interprète
43:16pour pouvoir expertiser quelqu'un
43:18forcément
43:19on n'a pas les mots
43:20qu'il a choisis
43:20même si parfois
43:21les mots n'existent pas
43:22dans sa langue internelle
43:23de sorte que l'expertise
43:24elle est faussée
43:25quoi qu'il arrive
43:25c'est vrai qu'effectivement
43:27on ne peut pas traduire
43:27des émotions
43:28il y a des mots
43:29qui ne concordent pas
43:30etc
43:31donc on passe par l'interprète
43:33et effectivement
43:33il y a ce filtre
43:34qui est
43:34qui dans le cadre
43:36de l'évaluation
43:36de la dangerosité
43:37d'une personne
43:37et de sa sincérité
43:38est quand même
43:39un vrai problème
43:40après on n'a pas
43:40d'autres moyens
43:41de faire votre comment
43:42pourquoi elle vous a
43:43alors évidemment
43:44il y a l'horreur
43:45de cette histoire
43:46l'histoire est épouvantable
43:47dans les dépeceurs
43:48évidemment
43:48c'est pas la première
43:49histoire de dépeceurs
43:50mais c'est épouvantable
43:52mais qu'est-ce qui
43:52vous a marqué
43:54dans cette histoire
43:54qu'est-ce que vous en retenez
43:56j'ai l'impression
43:57qu'il y a ce mélange
43:58d'horreur pur
43:58et puis la normalité
44:00des personnages
44:01des gens qui sont
44:02vous le disiez tout à l'heure
44:03monsieur tout le monde
44:04il y a un petit peu de ça
44:06mais je dirais aussi
44:07qu'il y a quelque chose
44:08d'excessif
44:08et d'un peu cynique
44:09et je pense que même
44:11un auteur de fiction
44:12ne pourrait pas penser
44:13à autant d'éléments
44:14en fait
44:14qu'on parte
44:15du scalp
44:16de la poêle à frire
44:17du mari
44:18qui finalement est acquitté
44:19parce qu'on part en Chine
44:20et la peine de mort
44:21voilà
44:21tous ces éléments-là
44:22les uns avec les autres
44:23font vraiment
44:24de cette histoire
44:25une histoire absolument marquante
44:26la famille
44:27vous le disiez
44:28n'a pas eu de réponse
44:29à leur attente
44:30elle n'en a eu aucune
44:31c'est une certitude
44:32et maintenant
44:33elle a fait son deuil avec ça
44:34elle a fait son deuil avec ça
44:35donc vous l'avez dit
44:37les peines
44:37elles sont à peu près
44:38normales
44:39elles sont conformes
44:40au droit en tout cas
44:41le fait est
44:43c'est qu'effectivement
44:44il reste encore
44:44beaucoup de mystères
44:45il reste énormément de mystères
44:46après la question de savoir
44:47s'il y avait eu des condamnations
44:49à des peines supérieures
44:50mes clients
44:51se seraient mieux sentis
44:52je ne le sais pas
44:53et je ne le pense pas
44:54très honnêtement
44:55mais c'est vrai
44:56qu'ils auraient aimé
44:56avoir plus de réponses
44:57aux questions
44:58qu'ils se posaient
44:59et qu'ils se posent
44:59certainement toujours
45:00les mystères
45:01on en revient à ce qu'on disait
45:01au début
45:02c'est-à-dire que
45:02qui a fait quoi
45:03dans cet appartement
45:04c'est ça ?
45:05c'est-à-dire que là
45:05les zones d'ombre
45:06elles sont vraiment
45:07prédominantes dans ce dossier
45:08qui a fait quoi
45:09dans cet appartement
45:09est-ce que le bébé
45:10est bien mort ?
45:10est-ce qu'il est vraiment mort ?
45:11comment est-il mort ?
45:13voilà toutes ces choses-là
45:13quand même
45:14on n'a pas réussi à trancher
45:16il y a eu une longue enquête
45:17dans le regard primaire
45:18il y a eu une longue enquête
45:18et surtout aujourd'hui
45:19il y a eu une vérité judiciaire
45:20et en tout cas
45:21moi en tant qu'auxiliaire de justice
45:22je suis obligé de la respecter
45:23merci beaucoup
45:25maître Chloé Arnoux
45:26d'avoir été aujourd'hui
45:27l'invité de l'heure du crime
45:29merci à l'équipe de l'émission
45:30rédactrice en chef
45:31Justine Vigneault
45:32préparation Lisa Canales
45:33Pauline Descillons
45:34réalisation en direct
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