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  • il y a 11 heures
Avec Jérôme Guedj, député PS de l'Essonne

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##L_INVITE_POLITIQUE-2025-12-09##

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News
Transcription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-François Aquili.
00:06Jean-François Aquili, votre invité politique ce matin sur Sud Radio, c'est Jérôme Guedj, le député socialiste de l'Essonne.
00:13Bonjour Jérôme Guedj. Ça passe ou ça casse à 18h30 à l'Assemblée Nationale.
00:18La meilleure façon de faire passer ce budget, c'est le 49-3, vient de dire François Hollande chez nos amis d'RTL.
00:25D'accord avec l'ancien président ?
00:27Je ne suis pas certain qu'il parlait du budget de la sécurité sociale.
00:31Je pense que le travail de compromis dans lequel nous sommes rentrés sincèrement depuis la nomination de Sébastien Lecornu,
00:38et moi je l'assume, je n'ai pas le compromis honteux ou la négociation honteuse,
00:41il a permis d'avancer sur ce texte.
00:44Ce n'est pas un texte socialiste, ce n'est pas un texte macroniste, ce n'est pas le texte idéal.
00:48Mais dès l'instant où, d'abord on a fait la démonstration qu'on pouvait se parler sur un sujet qui est crucial,
00:53les enjeux de la sécurité sociale, on fait les 80 ans de cette vieille dame.
00:57On parle des retraites, on parle de l'accès aux soins, des remboursements, de l'hôpital, des prestations familiales.
01:03Donc c'est des sujets vraiment très concrets, évidemment des retraites, avec la suspension de la réforme des retraites.
01:08Donc voilà, moi je trouve qu'on est arrivé à un point qui permet,
01:12et c'est la position que le groupe socialiste a prise hier, de voter le texte.
01:16C'est une édite, mais qui atteste de cette démarche de protéger les Français.
01:23Par rapport au texte initial, il n'y a plus les mesures qui posaient le plus problème.
01:29Jérôme Gage, Olivier Faure appelle les députés socialistes en réunion de groupe à voter pour ce budget de la Sécu.
01:35– Est-ce qu'il y a un doute avec vos troupes par rapport à ce groupe ?
01:38– Non, non, on a eu la discussion entre socialistes,
01:43mais ça va être serré du fait de ceux qui font autre chose que se préoccuper du budget de la Sécurité sociale.
01:49Ceux qui s'y opposent, ce n'est pas au regard de la Sécurité sociale,
01:54c'est parce qu'ils ont des arrières-pensées, ils sont toujours légitimes,
01:57mais il y a certains qui veulent que le gouvernement tombe,
01:59qu'il y ait une dissolution, qu'il y ait une élection présidentielle.
02:02Bon, ça c'est le RN ou la France insoumise.
02:06Et puis, il y a ceux dans ce qui était, ou ce qui est peut-être encore,
02:10je ne sais plus, je n'y comprends plus grand-chose, le socle commun,
02:12le soutien d'Emmanuel Macron et de Sébastien Lecornu,
02:18qui ont mis sur la table, en tous les cas,
02:20ont laissé penser qu'ils avaient d'autres préoccupations
02:22que de savoir si on a un budget acceptable pour la sécurité sociale.
02:26Et vous en voulez à Edouard Philippe, qui appelle à l'abstention de ses députés ?
02:30En tous les cas, je ne comprends pas trop ce à quoi il joue.
02:35Voilà, j'ai eu l'occasion de lui dire.
02:38Bon, j'ai entendu hier qu'il appelait désormais à l'abstention,
02:41ils ont été à un moment très vent debout en voulant voter contre,
02:45mais so what ? Il propose quoi derrière ?
02:46Il propose à nouveau une forme de chaos.
02:49Alors je comprends qu'il y ait des mesures à l'intérieur
02:50qui ne leur plaisent pas plus que ça.
02:54Suspension de la réforme des retraites.
02:55Je comprends parfaitement, je comprends parfaitement,
02:57mais ils ont des membres au gouvernement.
03:00Et c'est Sébastien Lecornu qui, dans son discours de politique générale,
03:04a annoncé qu'il mettrait sur la table une suspension de la réforme des retraites.
03:07Donc à ce moment-là, il fallait dire,
03:09on ne participe pas à ce gouvernement et on est dans l'opposition.
03:11Mais ce n'est pas ce qu'ils ont fait.
03:12Ils sont toujours au gouvernement.
03:13En cas d'échec ce soir, ça peut arriver que le nom l'emporte.
03:17Vous dites quoi ? Sébastien Lecornu doit donner sa démission ?
03:20Je ne me place pas dans cette hypothèse
03:23parce que ce serait à nouveau, d'abord, pas de budget pour le pays.
03:26Et s'il n'y a pas de budget de la sécurité sociale,
03:27on a un déficit de l'ordre de 30 milliards d'euros.
03:30Et au bout du chemin, des gens qui vont dire,
03:32mais regardez ce déficit de la sécu, il faut donc qu'on passe à autre chose.
03:35Les assurances privées, le chacun pour soi.
03:37Donc moi, je suis trop attaché à la sécurité sociale
03:39pour laisser des apprentis sorciers la laisser filer.
03:44Donc moi, c'est ma première préoccupation.
03:45Et puis, je le redis, au mois de juillet,
03:47quand on a commencé la séquence budgétaire,
03:50il y avait, envisagé à l'époque par François Bayrou,
03:52deux jours fériés supplémentaires,
03:54supprimés plutôt, une réforme de l'assurance chômage.
03:58Et puis, il y avait les mesures comme le doublement des franchises,
04:02comme l'année blanche,
04:03comme la mise à contribution des tickets restaurant ou des chèques vacances.
04:07Et de manière assez transpartisane,
04:09sur plusieurs bancs, des gens se sont opposés à ces mesures.
04:11Et dans le même temps, des gens dans le compromis ont dit,
04:13il faut qu'on dégage des moyens supplémentaires pour l'hôpital.
04:16Donc, je pense qu'on a réussi à trouver un chemin de compromis.
04:19Et je vous le dis avec un peu de gravité,
04:21ce qu'on a fait ces derniers jours,
04:24de manière un peu improvisée,
04:26en temps réel, en apprentissage in situ,
04:29ça va nous servir pour la suite de la vie politique.
04:31Parce que c'est une forme de reparlementarisation
04:34dans un pays où il n'y aura pas durablement de majorité.
04:36Et donc, ce qu'on fait là,
04:38ça servira probablement au-delà de 2027.
04:39Et moi, j'assume cet apprentissage
04:42et j'assume le fait d'avoir
04:43recherché ce compromis
04:46et d'avoir un produit du compromis dans ce...
04:48Vous pensez que c'est un training
04:49pour l'avenir du compromis en France ?
04:51Je l'espère, on n'avait pas l'habitude.
04:53On aurait dû le faire peut-être plus tôt, dès 2022.
04:56Nous sommes quand même dans les
04:57considérations un peu boutiquaires.
04:59100 millions d'euros d'un côté pour appâter
05:01le vote des ultramarins.
05:03Vous avez...
05:04C'est une lecture un peu réductrice.
05:06Il y a des moyens pour renforcer l'investissement hospitalier
05:09dans les pays des océans.
05:11C'est dans l'Ondam, les dépenses d'assurance maladie.
05:14Et qu'on flèche à un moment de dire
05:15qu'il n'y a pas assez d'investissement
05:17dans les territoires ultramarins,
05:20c'était nécessaire.
05:21Les écologistes, qu'est-ce que vous leur dites ?
05:22Ils se sont abstenus sur la partie recettes en première lecture.
05:25Ils ont voté contre vendredi.
05:27Où sont-ils ? Où est la cohérence ?
05:29Moi, je leur dis parce que ce sont des gens
05:30rationnels et intelligents.
05:32Vous avez milité avec nous
05:35pour obtenir des moyens supplémentaires pour l'hôpital.
05:38Il y a un milliard de plus
05:40que ce qui était prévu initialement.
05:41Et d'ailleurs, j'ajoute,
05:43l'année dernière, l'Ondam,
05:44c'était 265 milliards d'euros,
05:46les dépenses d'assurance maladie.
05:48Dans le texte initial proposé par le gouvernement,
05:50ça passe à 270 milliards.
05:52Après la première lecture,
05:53on obtient 271,4 milliards.
05:56Et là, le gouvernement,
05:56on va aller jusqu'à 274.
05:58Donc, il y a des moyens supplémentaires pour l'hôpital.
06:00Peut-être pas assez, mais ça va dans la bonne direction.
06:03On a, et les Verts ont milité aussi pour ça,
06:06combattu le doublement des franchises médicales.
06:09Le gouvernement a décidé d'y renoncer.
06:10Donc, à un moment donné,
06:12et il défendait l'idée de la suspension
06:14de la réforme des retraites,
06:15même s'il trouvait peut-être que ça n'allait pas assez loin.
06:18Mais à un moment donné,
06:19quand on peut protéger les Français,
06:20et sur la suspension,
06:21650 000 d'entre eux, chaque année,
06:23vont bénéficier d'un calendrier plus favorable
06:26que ce qui était prévu dans la réforme banque.
06:27Et je sais à ce point-là
06:28parce que ça a coûté pour les députés du socle commun
06:30de permettre que ça passe.
06:32Et dans le compromis, chacun a fait des efforts.
06:34Je leur dis merci, vraiment,
06:36parce que si on n'est pas capable de dire
06:38à ceux avec lesquels on a négocié
06:39et voté des choses,
06:40qu'il ne s'agit pas de les humilier,
06:42il ne s'agit pas de fanfaronner,
06:44de dire, ah ben, on a crié victoire.
06:46C'est un compromis, moi.
06:47Ce n'est pas le budget idéal,
06:49mais à un moment donné, je le prends.
06:49Oui, pas ça, dit Olivier Faureux.
06:50Et vous n'avez pas le courage,
06:51parce que nos concitoyens,
06:52ils en ont ras-le-bol,
06:55ras-le-bol de cette impression
06:58d'immaturité dans le débat parlementaire.
07:00Et si on arrive aujourd'hui
07:02à montrer qu'on a réussi à se parler,
07:05moi, dans ma circonscription,
07:06on me dit, mais parlez-vous,
07:08entendez-vous,
07:08on connaît vos désaccords,
07:09mais on aura un autre moment
07:10pour trancher ces désaccords,
07:12c'est l'élection présidentielle de 2027.
07:14Et on ne va pas renverser la table
07:15en se disant, ben, on verra ce qui se passe.
07:17Le ras-le-bol de vos concitoyens,
07:19de vos électeurs,
07:20dans votre circonscription,
07:21Jérôme Guedges,
07:22chacun raconte la même histoire,
07:23chaque député de chaque parti.
07:25Au final, je reviens à François Hollande,
07:27dans 15 jours, tout rond,
07:28il y a le vote définitif du budget.
07:31Alors, sur le budget de l'État,
07:32le chemin est plus compliqué.
07:36Il faudra, à ce moment-là,
07:38siffler la fin
07:40de cette trop longue séquence budgétaire.
07:43Alors, Sébastien Lecornu
07:43a dit qu'il renonçait au 49-3.
07:47Moi, je préférais qu'on arrive
07:49dans le budget de l'État
07:50à construire le compromis
07:51comparable à celui
07:52qu'on a réussi à faire
07:53sur le budget de la sécurité sociale.
07:55C'est pas gagné.
07:57Sinon, moi,
07:58je n'ai pas envie de partir
07:59dans une loi spéciale
08:00qui fait que...
08:01Janvier, février.
08:02C'est anxiogène.
08:03On se retrouve en janvier, en février
08:04à devoir voter un budget.
08:06Il y a les élections municipales
08:07avec des maires qui vont nous dire...
08:08Dans 49-3, dans 15 jours,
08:09si ça ne marche pas.
08:10Il faudra que le Premier ministre,
08:12chaque E, les unes après les autres,
08:14j'ai tenté de dire,
08:15mais à ce moment-là,
08:16il faudra qu'il se pose la question quand même.
08:17On va parler de la laïcité.
08:19Oui.
08:19120 ans de la loi 1905.
08:21Juste un ou deux mots,
08:22tout de même, au passage.
08:23Vous avez vu ce qui préoccupe les gens,
08:25les échanges sur les réseaux sociaux.
08:26Quand même, ça compte.
08:27Pendant ce temps,
08:28Brigitte Macron,
08:29qui s'offre une crise
08:30avec les féministes,
08:32vous n'avez pas raté l'épisode,
08:33j'imagine.
08:34J'ai vu passer ça, oui.
08:35Quand elle qualifie de Salcon,
08:36les quatre militantes
08:37qui ont interrompu un spectacle
08:38d'Harry habitant
08:40samedi soir au Folie-Berger,
08:42une première dame,
08:43ça peut dire ça,
08:44même en privé ?
08:45Le problème,
08:47ce n'est pas en privé
08:48puisque c'est capté
08:49et qu'on en a connaissance.
08:52Donc, je pense qu'il est toujours mieux
08:53de s'abstenir,
08:55d'avoir des paroles aussi dures
08:56à l'endroit de militants.
08:58On peut être d'accord ou pas d'accord
09:00avec la manière dont les gens s'engagent,
09:02mais chacun a le droit d'exprimer
09:04ses positions
09:05et je trouve que ça ne participe pas
09:08de la désescalade du débat public.
09:11Je n'aime pas la crispation
09:12qui existe dans le débat public.
09:14Je me suis encore plus engagé
09:16contre toute forme de brutalisation.
09:18Et donc, moi,
09:19quelqu'un qui manifeste,
09:21encore une fois,
09:21pour des bonnes et des mauvaises raisons,
09:23on a le droit de manifester dans ce pays,
09:25chacun prend ses responsabilités.
09:27On ne peut pas être renvoyé dans les cordes
09:28comme ça,
09:29avec des propos qui sont très amènes.
09:31Juste un mot,
09:32les quatre militantes
09:32qui interrompent un spectacle
09:34alors qu'il y a non-lieu
09:36dans l'affaire qui concerne M. Habiton.
09:38Encore une fois,
09:39on peut contester
09:40les modalités d'intervention,
09:42le fondement, etc.
09:45Moi, je me place
09:46sur la question des principes.
09:47L'engagement,
09:48il doit toujours être respecté.
09:51Et l'autre débat qui tourne
09:52depuis hier,
09:53qui vous amuse,
09:54je ne sais pas,
09:54ou pas d'ailleurs,
09:55le Rassemblement National
09:56qui veut rouvrir les maisons close.
09:58Qu'est-ce que vous dites de ça,
09:59Jérôme Guel, ce matin ?
10:01Dans leur palette,
10:03il manquait ce que j'appelle, moi,
10:05une forme de populisme sexuel.
10:07Voilà.
10:07C'est-à-dire qu'on se dit,
10:08tiens, c'était mieux avant,
10:09les maisons close,
10:10donc on va caresser
10:12la nostalgie
10:14que certains auraient.
10:16Moi, j'ai du mal à comprendre ça.
10:17Populisme sexuel, vous dites ?
10:18Oui, puisque c'est l'idée
10:19selon laquelle, en gros,
10:20c'était mieux avant
10:21et on va organiser
10:23des nouvelles maisons close,
10:25parce qu'on peut appeler ça
10:26système coopératif
10:27de travail partagé.
10:29Bon, ça reste un système
10:30de domination
10:31sur les femmes,
10:32la prostitution,
10:34avec les conséquences
10:36que ça a.
10:36On va enfermer
10:37dans des maisons
10:38des femmes
10:38et dire que c'est super
10:40et chacun va pouvoir
10:41y aller
10:42en toute bonne conscience.
10:44Moi, je ne considère pas
10:44que ce soit le progrès humain.
10:46Un de mes engagements,
10:47c'est celui
10:47de l'égalité femmes-hommes,
10:49c'est celui de la lutte
10:50contre les violences faites aux femmes,
10:51c'est celui
10:51du refus
10:54de toute forme
10:54d'esclavage,
10:56parce que ça n'a pas
10:57d'autre mot
10:58que le fait
10:59de monnayer son corps
11:01de cette manière.
11:03Et donc, voilà,
11:03je trouve que là,
11:05on voit se dessiner
11:07la rhétorique
11:09du Front National
11:09ou du Rassemblement National
11:10qui, sur tous les sujets,
11:12va essayer
11:13comme ça
11:13de flatter
11:14quelques bas instincts.
11:17Le sujet est vraiment
11:17beaucoup trop grave.
11:19Parlons prévention,
11:21parlons santé publique,
11:22parlons accompagnement,
11:23parlons lutte contre les trafics,
11:25parce que c'est des trafics humains
11:27qui sont souvent
11:27à l'origine
11:28de la prostitution,
11:30et parlons de protection
11:31de ces femmes,
11:32plutôt que de banalisation
11:33de ce mode d'exploitation.
11:36Et parlons laïcité,
11:36les 120 ans aujourd'hui,
11:37le 1905,
11:38où en est votre projet
11:40de création
11:40d'un défenseur
11:41de la laïcité ?
11:42Moi, j'ai souhaité
11:43à l'occasion de cette semaine,
11:44aujourd'hui c'est le 9 décembre,
11:45j'ai souhaité
11:46verser au débat
11:47et lancer
11:49un signal d'alerte.
11:50Voilà,
11:51il y a un paradoxe.
11:52On parle matin, midi et soir
11:53de sujets relatifs
11:54à la laïcité,
11:55avec des propositions de loi,
11:56parfois pour un jeté de l'huile
11:59sur le feu dans le débat,
12:00et pendant ce temps,
12:01on ne fait pas assez connaître
12:03ce qu'est la laïcité réellement,
12:04c'est-à-dire une loi de protection,
12:06protéger celui qui croit
12:07comme celui qui ne croit pas,
12:08et surtout le faire
12:09sans aucune pression.
12:11Moi, mon immense regret,
12:13j'en ai deux aujourd'hui.
12:14D'abord,
12:15le silence assourdissant,
12:16je trouve,
12:17en tous les cas,
12:18de la société dans son ensemble
12:19et des autorités publiques,
12:23on ne fête pas
12:23ce 120e anniversaire
12:24de la loi de 1905,
12:25alors que le sujet
12:26est présent dans le débat public.
12:27Il est passé sous silence,
12:27à vos yeux ?
12:28Je trouve que oui,
12:29moi j'aurais bien aimé
12:30que cette année,
12:31dans les écoles,
12:32dans les municipalités,
12:34on lance un grand programme
12:35pour rappeler...
12:36Ce n'est pas à l'ingénieur
12:38des commémorations.
12:39Parce qu'il y a une sorte
12:40de gêne aux entournures
12:41à se dire
12:42si on va parler de laïcité,
12:43on va donner l'impression
12:44d'être dans ce que justement
12:46la laïcité n'est pas,
12:47c'est-à-dire une loi
12:48d'interdiction,
12:50une loi de discrimination.
12:51Il y a des adversaires
12:51de la laïcité
12:52et il y en a de part
12:53et d'autre.
12:54Il y a des gens
12:54qui considèrent
12:55que ça doit être
12:56un glaive
12:57pour frapper
12:58telle ou telle partie
12:59de nos concitoyens
12:59et puis il y en a d'autres
13:00qui considèrent
13:01qu'il faut tout laisser faire,
13:03chacun vient comme il veut
13:04on peut être dans
13:04le relativisme culturel
13:06et on peut même
13:07remettre en question
13:08il y en a certains
13:08qui disent que cette loi
13:09elle est attentatoire
13:10à la liberté religieuse
13:11alors qu'au contraire
13:12elle protège.
13:13Et donc en proposant
13:14un défenseur de la laïcité
13:15moi j'ai voulu interpeller
13:16les autorités publiques
13:18le gouvernement
13:18en disant
13:19mais qu'est-ce que vous faites
13:19en matière de laïcité ?
13:21Concrètement,
13:22c'est quoi la politique publique
13:23de la laïcité ?
13:24Vous savez,
13:25c'est qui en réalité
13:26le ministre
13:26ou l'administration
13:27en charge de la laïcité ?
13:29Il y a 4 ans
13:30le gouvernement à l'époque
13:31c'est Jean Castex
13:32à créer un comité
13:33interministériel
13:34de la laïcité
13:34à l'époque j'avais dit
13:35très bonne idée
13:36on va pouvoir coordonner
13:37le travail
13:38il ne s'est pas réuni
13:39depuis 4 ans
13:40ça veut donc dire
13:41que ce n'est pas une politique
13:42qui est entretenue
13:42par exemple pour former
13:43comme c'était l'objectif
13:44100% des fonctionnaires
13:46ce sont eux
13:46qui sont en première ligne
13:47puisqu'ils sont les garants
13:48de la neutralité de l'Etat
13:49à ce que n'est pas la laïcité
13:51il ne reste peu de temps
13:52l'idée du défenseur de la laïcité
13:53c'était
13:53structurons une politique
13:55de la laïcité dans le pays
13:56pour en parler de manière
13:57apaisée
13:58je vous ai parlé du courage
14:00de la nuance
14:00c'était une loi courageuse
14:02il y a 120 ans
14:03parce que justement
14:04elle était nuancée
14:05malheureusement
14:05il y a peu de place
14:06pour la nuance
14:06et peu de temps
14:07je refuse ça
14:08dans le débat public
14:09le campisme
14:10quand on dit LFI
14:11l'islam
14:11tous les sujets
14:12qui tournent au jour
14:12il y a eu l'audition
14:13de Jean-Luc Mélenchon
14:14il a réfuté ces arguments-là
14:16samedi
14:16vous dites
14:17il n'y a pas de sujet là-dessus
14:18avec vos ex-partenaires
14:20de la gauche
14:21je vous l'ai dit à l'instant
14:22il y a un sujet
14:23avec tous ceux
14:23qui considèrent
14:24qu'on peut relativiser
14:26le caractère protecteur
14:27et qui préfèrent dénoncer
14:28le fait que ce soit
14:29discriminatoire
14:31que ce soit attentatoire
14:32la loi de 1905
14:33elle protège
14:34la loi de 2004
14:35sur le port des signes religieux
14:37aux sensibles à l'école
14:37elle protège
14:38elle protège celui qui croit
14:40celui qui ne croit pas
14:41elle permet l'émancipation individuelle
14:43et l'émancipation collective
14:44revenons-en
14:45à Aristide Briand
14:46voilà
14:46le père de cette loi
14:47qui disait
14:49magnifiquement
14:49la loi
14:50doit protéger la foi
14:52aussi longtemps que la foi
14:54ne prétend pas
14:56dire la loi
14:57évitons
14:57cette ingérence du religieux
14:59cette forme de cléricalisme
15:01qui mine
15:02le pacte républicain
15:03qui est vraiment
15:04notre patrimoine commun
15:06notre talisman
15:08et moi c'est ce que j'ai envie
15:08de faire dans les mois
15:09et dans les années à venir
15:10rappeler qu'il peut y avoir
15:11une gauche républicaine
15:12qui peut être authentiquement
15:13de gauche
15:14et qui défend la laïcité
15:15comme fille de la république
15:16pour dire les choses clairement
15:17sans elle et fille
15:18mais on a un désaccord
15:19sur la centralité
15:20de l'universalisme républicain
15:22de la question
15:23de la laïcité
15:24de ces outils
15:26qui permettent
15:27la concorde nationale
15:28plutôt que
15:29la division
15:30que certains préfèrent
15:31voir se développer
15:32dans le pays
15:33merci à vous
15:33Jean-Bouge
15:33merci Jean-François Kili
15:36et Jérôme Guets
15:36on y reviendra
15:37effectivement la loi
15:39qui doit protéger la foi
15:40mais la foi ne doit pas dire
15:42évidemment la loi
15:43c'est ce que vous avez dit
15:44on va en reparler
15:45c'est pour ça
15:46aujourd'hui il y a bien
15:47des remises en cause
15:48quand même
15:48effectivement
15:49autour de la laïcité
15:50j'aimerais vous entendre
15:520 826 300 300
15:54la laïcité est attaquée
15:55bien souvent
15:56pour de multiples raisons
15:59on va en reparler
15:590 826 300 300
16:01l'idée de réouverture
16:03des maisons closes
16:04alors Jérôme Guets
16:05a dit qu'il était contre
16:06il a expliqué pourquoi
16:07Elisabeth Lévy
16:08disait qu'elle était
16:09plutôt favorable
16:10pour éviter
16:12l'exploitation
16:13telle que c'est prévu
16:14et puis
16:14chez nos voisins européens
16:15partout ça existe
16:16bien sûr
16:17pas forcément un modèle
16:18mais ça existe
16:19là-bas
16:20alors que nous
16:20évidemment
16:21il y a 40 000 prostituées
16:22a priori
16:23donc de façon sauvage
16:26un peu partout
16:26en France
16:27est-ce que vous êtes d'accord
16:29ou pas
16:29on va en débattre
16:30Françoise Degoy
16:31face à Elisabeth Lévy
16:32et puis tous les autres
16:33sujets dans l'actualité
16:34Sous-titrage Société Radio-Canada
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