- il y a 2 jours
Ce vendredi 5 décembre, Jean-Marc Daniel, éditorialiste BFM Business, Valentine Ainouz, responsable de la stratégie taux chez Amundi Institute, Pascal Seivy, directrice commerciale Banque Privée France du Groupe Lombard Odier, et Alain Pitous, senior chez Ai for Alpha, étaient les invités de la semaine de Marc dans l'émission C'est Votre Argent présentée par Marc Fiorentino. C'est Votre Argent est à voir ou écouter le vendredi sur BFM Business.
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00:00BFM Business présente
00:04C'est votre argent
00:07Marc Fiorentino
00:09Oui je sais, si vous êtes comme moi, vous n'en pouvez plus, des discussions sur le budget,
00:15mais moi j'ai trois bonnes nouvelles, c'est votre argent, c'est votre week-end,
00:18et c'est une émission exceptionnelle.
00:20Évidemment, on va revoir tous les événements de la semaine,
00:22et il y en a eu qui ont impacté l'économie, qui ont impacté les marchés,
00:27qui ont impacté la finance, et bien sûr votre argent.
00:30Au sommaire aujourd'hui, le mot de la semaine, ou plutôt l'expression,
00:32c'est droit de douane contre IA, vous allez voir de quoi on parle.
00:35La question macro, le cycle de baisse des taux est-il terminé ?
00:38Le chiffre de la semaine, c'est 1000 dollars, c'est les fameux Trump accounts,
00:42on va en parler, c'est compte d'investissement pour les enfants,
00:45est-ce que ça va aider à faire plus d'enfants,
00:47ou à être plus cultivé en matière d'investissement, on en reparlera.
00:50En deuxième partie de l'émission, on a eu une semaine à zéro, quasiment, sur la bourse.
00:55On voit que la bourse se cherche, comment va-t-elle finir l'année ?
00:58Est-ce qu'on aura notre fameux rallye de fin d'année ?
01:01Comme j'ai des spécialistes aujourd'hui de l'allocation d'actifs,
01:03je vais leur demander quel est le placement de la semaine,
01:05mais quelle est aussi l'allocation qu'il faut avoir avant la fin de l'année
01:08et pour attaquer l'année 2026, le top ou le flop de la semaine,
01:11le top 3 des gérants, les actions achetées ou ventes,
01:13mais vous savez maintenant, pour une émission exceptionnelle,
01:16il faut des invités exceptionnels.
01:17Je peux vous dire que le débat a déjà commencé avant l'émission.
01:20Je ne vous dis pas pourquoi, parce qu'on a parlé de Marc Borsell,
01:23de l'impact de l'IA sur la pornographie
01:26et du fait qu'on n'avait plus d'enfants et que c'était de la faute de on ne sait pas qui.
01:31J'ai le plaisir de vous présenter notre Jedi de l'économie et de la finance.
01:34C'est la championne incontestée du triathlon économique,
01:36croissance, inflation, taux d'intérêt.
01:39Valentine Ennout, vous êtes responsable de la stratégie taux chez Amundi Institute.
01:42Bonjour Valentine.
01:44Bonjour Marc.
01:44Vous êtes en forme.
01:45Très.
01:45Vous avez l'air en forme en tout cas, vous étiez en forme quand je suis arrivé.
01:49Il a compris que l'intelligence artificielle, c'était quand même plus important que l'ESG
01:53et que ça allait nous augmenter puis totalement nous remplacer.
01:55Alain Pitou, vous êtes Senior Advisor pour AI4Alpha.
01:58Bonjour Alain.
01:59Bonjour.
01:59C'est quoi AI4Alpha ?
02:01Alors AI4Alpha, c'est une entreprise qui développe des solutions d'intelligence artificielle
02:05pour vous aider à construire des portefeuilles plus performants et moins risqués surtout.
02:09C'est l'avenir, non ?
02:10Enfin, c'est l'avenir, c'est le présent même, non ?
02:12Oui, c'est le présent, oui.
02:13Aujourd'hui, une vraie allocation d'actifs.
02:14Ce que je trouve un peu dommage, c'est qu'on a beaucoup de clients à l'étranger, aux
02:20Etats-Unis et en Asie et finalement assez peu en France et donc c'est un appel aujourd'hui.
02:24Souscrivez, achetez, venez nous voir.
02:26Mais vous, par exemple, l'allocation que vous nous donnez, elle est faite par l'intelligence
02:29artificielle ou l'intelligence humaine ?
02:31Je ne peux pas m'empêcher de mettre mon petit grain de sang.
02:32Alors, il faut faire ce que vous dites alors.
02:34L'allocation d'actifs n'a pas de secret pour celles qui gèrent l'argent des milliardaires
02:39de plus en plus nombreux.
02:39Vous êtes content de vous, le nombre de milliardaires ?
02:42Pascal Séville, je vous rappelle d'abord que vous êtes directrice commercial.
02:45Banque privée de l'Ombarodier France, merci d'être venu.
02:48Avec plaisir.
02:48Nombre de milliardaires passé de 2700 à 2900, donc vous avez de plus en plus de boulot.
02:52Ça continue d'augmenter et la France n'est pas trop mal placée dans ce classement
02:55d'ailleurs.
02:55Mais je vais m'arrêter là parce que je ne veux pas donner des idées à ceux qui
03:00nous gouvernent.
03:01Ils en ont déjà assez.
03:02Une nouvelle taxe.
03:03Je pense qu'on devrait faire une musique spéciale, un jingle spécial pour lui.
03:07Je vais y réfléchir.
03:08C'est un monument.
03:09Sa parole exprime la rigueur du professeur, la mémoire de l'historien et le franc-parler
03:14d'un homme libre.
03:15Entre ici, Jean-Marc Daniel.
03:18Bonjour.
03:19Je m'améliore à chaque fois.
03:20Oui, ça devient vraiment très très bon là maintenant.
03:23Vous le dites à votre famille, regardez.
03:25Bien sûr, bien sûr.
03:26Mais on attend maintenant la musique.
03:28La musique.
03:29Oui, je vais faire un jingle spécial Jean-Marc Daniel.
03:31C'est quand même, il y a droit.
03:32Il n'a pas eu le prix Nobel d'économie, donc il a droit à son jingle.
03:36Allez, on passe tout de suite au mot de la semaine.
03:38Droits de douane versus IA.
03:402,9% de croissance dans le monde en 2026 contre 3,2% cette année.
03:44Un relèvement des prévisions de la croissance à 2% cette année.
03:471,7% en 2026 et 2% en 2027 pour les Etats-Unis.
03:52Alors, l'OCDE nous dit, d'un côté, c'est vrai qu'on a eu la crainte
03:55en début d'année des droits de douane.
03:58Rappelez-vous, un Liberation Day en avril.
04:00Puis finalement, ce n'est pas si grave que ça.
04:02Et puis, il y a un truc fabuleux.
04:04C'est l'IA qui vient compenser les droits de douane.
04:06Est-ce que c'est aussi simple que ça ?
04:08Et d'autre part, je dois vous avouer qu'à l'issue de cette année 2025,
04:11Jean-Marc Daniel, je n'arrive pas tout à fait à comprendre
04:14si on a une bonne performance économique ou une mauvaise performance économique,
04:18je parle globalement dans le monde, aux Etats-Unis, en Europe et en France.
04:22Alors, écoutez, dans le monde, je pense qu'on a une performance économique
04:25qui est assez décevante et qui est assez inquiétante
04:28par rapport à les perspectives qui s'annoncent.
04:30C'est-à-dire que la croissance, normalement,
04:32elle est tirée par deux mécanismes.
04:33Par les pays qui sont à la frontière technologique, qui innovent.
04:37Donc ça, c'est le discours sur l'innovation et tout ça.
04:39Et puis par les pays imitateurs, les pays qui rattrapent les autres.
04:43Or là, en ce moment, aussi bien les uns que les autres sont plutôt à la peine.
04:46Les pays imitateurs, il n'y a plus que l'Inde, il y a plus de 6% de croissance.
04:50Je rappelle qu'au début du siècle, on avait une croissance mondiale
04:53qui tournait à 6-7% avec la Chine, avec l'Inde qui commençait déjà à apparaître.
04:58Après, vous avez l'Indonésie qui est le deuxième pays imitateur
05:01qui est en train de rentrer dans le jeu
05:02et qui va avoir 5-5,5% de croissance cette année.
05:06Donc, les pays imitateurs qui n'ont pas d'efforts particuliers à faire
05:09sur le plan de l'imagination, il suffit, encore une fois, de regarder ce qu'on fait.
05:12Parce qu'ils sont très en retard.
05:13Parce qu'ils sont en retard et parce qu'en plus,
05:16ils ont des gains de productivité énormes du fait que
05:18c'est le grand déversement d'Alfred Sauvi.
05:21On prend des paysans qui sont assez peu productifs
05:23pour les mettre dans des usines avec de la nouvelle technologie.
05:26Donc là, ça devrait faire énormément de gains de productivité.
05:28Or là, c'est assez décent.
05:30Quant aux pays à la frontière technologique,
05:31les pays du G6, G7,
05:33la locomotive américaine n'est pas aussi percutante qu'on pourrait l'espérer.
05:40Certes, il y a la Silicon Valley.
05:42On nous dit l'IA.
05:43Oui, l'IA.
05:44L'IA, c'est deux tiers de la croissance à peu près américaine.
05:47Entre les investissements directs,
05:49qui se révéleront peut-être être que des dépenses,
05:51qui vont partir en fumée,
05:53et puis une partie qui est liée à l'effet richesse.
05:56On parlait du nombre de milliardaires qui a augmenté.
05:58Oui, alors l'essentiel, c'est quand même les investissements.
06:00Et on est dans la phase, là aussi, pour reprendre les propos de Solo.
06:03Là, c'est la phase où on les voit dans les bureaux, ces appareils.
06:06On commence à les voir dans les usines.
06:08La phase suivante, c'est quand on passe de l'apparition de ces nouvelles technologies
06:12dans les lieux de production,
06:14au constat qu'il y a une production qui se fait,
06:17et il y a une demande qui s'exprime.
06:18Une amélioration de la productivité.
06:19Une amélioration de la productivité.
06:20Pour l'instant, la productivité, on part au rendez-vous.
06:23Le prix Nobel de cette année, donc, Philippe Aguillon dit,
06:26c'est là que ça va se passer, c'est là que c'est l'avenir,
06:29parce que c'est l'innovation chompéterienne.
06:32Et celui de l'année précédente dit,
06:33détrompez-vous, c'est une impasse.
06:36Vous allez avoir de beaucoup...
06:38On nous dit 2% d'augmentation de la productivité,
06:42et ça, ça va créer 0,8 à 1% de croissance, c'est faux ?
06:45Alors, lui, il pense que c'est effectivement un leurre,
06:47parce qu'il dit que les améliorations sont des améliorations
06:51qui sont encore fragiles.
06:53Il y a énormément de vérifications à faire
06:54sur le traitement de l'information par l'IA,
06:57c'est-à-dire que les grandes ventes d'innovation antérieures
06:59ont été sur l'énergie,
07:01qui étaient quand même assez faciles à utiliser.
07:03Là, c'est sur l'information,
07:05et donc il y a tout un problème de vérification
07:06de la qualité objective de ce que l'on produit,
07:09qui va nécessiter beaucoup, beaucoup d'investissements.
07:12Et puis, il y a le problème de l'électricité.
07:13Derrière, est-ce que...
07:15Massif.
07:15Massif, est-ce que l'électricité va suivre ?
07:17Et donc, Daron Asse-Moglou est assez réservé.
07:20Donc, on est...
07:21Alors, parmi les économistes théoriques universitaires,
07:25tout le monde dit,
07:25tout a été facile jusqu'en 2008-2009.
07:28Depuis 2008-2009, on a une double interrogation.
07:31Est-ce qu'il y a encore des politiques économiques
07:32qui peuvent répondre aux attentes de la conjoncture ?
07:35Est-ce qu'il y a encore des investissements
07:36qui peuvent répondre aux attentes de la structure ?
07:39Et donc, pour l'instant, c'est des débats théoriques.
07:43Valentine, vers à moitié vide ou vers à moitié plein
07:45sur la croissance mondiale ?
07:46Et est-ce que l'IA va nous sauver
07:48ou au contraire, nous enfoncer ?
07:49On continue quand même d'avoir une croissance mondiale
07:51qui tourne autour de 3%.
07:52Alors, ce n'est pas formidable, mais c'est quand même...
07:54Ce n'est pas 5, ce n'est pas 6, ce n'est pas 8.
07:56Oui, c'est 8% au début du siècle.
07:58On n'arrête pas de baisser quand même.
07:59Parce qu'on a quand même la Chine, par exemple,
08:01qui a une croissance qui se normalise
08:02avec une bulle immobilière en Chine
08:04qui continue de peser sur la croissance,
08:06avec la Chine qui veut quand même aujourd'hui
08:07réorienter son modèle économique
08:09vers plus de contributions.
08:11Qui l'a déjà réorient.
08:12Qui réoriente.
08:13Donc, on n'aura plus jamais les chiffres de croissance
08:15qu'on avait avant en Chine aujourd'hui.
08:17Donc, vous dites qu'il y aura moitié plein, vous ?
08:18Bon, on est sur une croissance aujourd'hui
08:20si on regarde Europe, Etats-Unis,
08:22une croissance qui va tourner autour du potentiel.
08:24Donc, ce sont déjà des croissances qui se tiennent.
08:26Après, ce qui est intéressant de regarder,
08:28surtout aux Etats-Unis,
08:28c'est qu'il y a une fragmentation quand même
08:30qui est extrêmement forte dans l'économie.
08:31Avec les investissements dans l'IA
08:34et les ménages les plus riches qui portent la croissance.
08:37On a toute une partie...
08:38C'est l'économie en cas.
08:39Exactement.
08:39On a toute une partie de l'économie américaine, pour moi,
08:42qui est, d'une certaine façon, en récession.
08:44Le secteur manufacturier, globalement, souffre.
08:47Si on regarde les petites entreprises aujourd'hui,
08:50aux Etats-Unis, elles portent le poids des taux d'intérêt élevés.
08:55Si on regarde les derniers chiffres de l'emploi,
08:56ils indiquent très, très clairement
08:58que l'emploi recule pour les petites entreprises.
09:01L'immobilier résidentiel aux Etats-Unis est totalement à l'arrêt.
09:04Donc, il y a une partie de l'économie qui se tient bien,
09:06mais une autre partie qui souffre.
09:08Mais globalement, moi, je ne serais pas,
09:10pour l'année prochaine, aussi négatif que ça,
09:12parce qu'on a des banques centrales,
09:13notamment la Fed, qui va baisser ses taux,
09:15et on garde des politiques budgétaires expansionnistes.
09:17Donc, ça, c'est quand même...
09:19Bon, on n'est plus sur les mêmes chiffres de croissance qu'avant,
09:21mais si on regarde, nous, pour les marchés,
09:23ce qui nous intéresse pour l'année prochaine,
09:25c'est quand même une croissance qui tient.
09:26Pascal ?
09:27Nous, on partage cette opinion,
09:28on ne voit aucune contraction, en fait,
09:30dans les principaux pays.
09:32Donc, on voit plutôt le verre à moitié plein à ce niveau-là.
09:35En revanche, pour faire un parallèle
09:37entre l'IA et les droits de douane,
09:39moi, j'estime que tout ce qui est en train de se passer dans l'IA,
09:42on verra bien si, en effet, ce que disait Jean-Marc,
09:44comme deux pailles ouvraient révolution,
09:45mais c'est un effet qui va durer sur le long terme.
09:48Quand on fait toutes nos perspectives
09:49et qu'on regarde notamment pour l'année prochaine,
09:51ce qui peut se passer aux États-Unis,
09:53c'est que les droits de douane qui étaient portés
09:54en partie par les entreprises,
09:56en partie par les consommateurs,
09:57devraient être encore plus portés par les consommateurs
09:59l'année prochaine.
10:01Et jusqu'à preuve du contraire,
10:02même s'il y a une importante,
10:03la consommation, ça reste le moteur
10:04de l'économie américaine en grande majorité.
10:06Donc, une consommation en berne
10:08et pour rejoindre aussi ce que disait Valentine,
10:11pour le coup, ça peut quand même faire
10:12une économie américaine
10:13qui va être faiblement contributrice
10:15au niveau de la croissance mondiale.
10:17Et l'Europe, excusez-moi,
10:18est stable en effet,
10:20mais ce n'est pas de là non plus
10:21qu'on va avoir de la croissance spectaculaire,
10:23ni de la Chine qui est en train aussi d'atterrir.
10:25Enfin, je ne sais pas,
10:26elle décolle, elle atterrit,
10:27mais globalement,
10:28on reste sur des taux
10:29aux alentours des quatre et quelques.
10:30Donc, c'est très, très modéré tout ça.
10:33En revanche, la bonne nouvelle,
10:34ce n'est pas de récession dans les pays majeurs
10:36et des politiques budgétaires,
10:37en effet, expansionnistes et monétaires
10:39qui soutiennent plutôt.
10:40Jean-Marc, moi, je cite souvent
10:42le ratio entre la croissance
10:44et le déficit public.
10:46Ce qui me frappe,
10:47c'est que j'ai l'impression
10:48que quand on regarde le rapport
10:50entre le déficit public en France
10:53et la croissance,
10:54c'est un rapport de 1 à 8.
10:55Quand on regarde aux États-Unis,
10:57c'est un rapport de 1 à 6
10:58ou 1 à 3.
11:00Enfin, ça dépend des agrégats qu'on prend.
11:02Est-ce que, d'un point de vue académique,
11:05ce ratio fait sens ou pas du tout ?
11:08Non seulement il fait sens,
11:09mais ça a été même le cœur
11:11du raisonnement des économistes
11:12pendant des années.
11:13C'est-à-dire que tout ce qu'on appelle
11:14le keynésianisme, c'était ça.
11:16C'était-à-dire qu'il y avait
11:16un effet multiplicateur.
11:18Que quand l'État dépensait,
11:19il y avait un effet multiplicateur
11:20parce qu'il était sûr
11:22de l'utilisation des fonds
11:24qu'on lui confiait.
11:24Alors que quand vous confiez
11:25de l'argent à des acteurs privés,
11:27il peut y avoir des mécanismes
11:29de thésaurisation,
11:30des mécanismes de ralentissement
11:31de la dépense et tout ça.
11:32Donc il y avait l'idée
11:33que l'État, avec le déficit budgétaire,
11:36avait un outil pour garantir
11:37de la croissance.
11:38Multiplicateur.
11:39Il y avait un multiplicateur.
11:41Et donc, mais dès les années 70,
11:42après la récession de 1975,
11:44on s'est aperçu que ça ne marchait pas
11:45aussi bien qu'on l'espérait.
11:46Donc il y a eu la mutation
11:48vers la politique monétaire
11:49en disant, mais ça marche
11:51si les taux d'intérêt sont bas
11:52parce que ça permet à l'État
11:54d'aller très très loin
11:54dans son déficit.
11:55C'est le statut de la Fed.
11:56Le statut de la Fed,
11:57ce qui est important,
11:58ce n'est pas de dire
11:59qu'elle est là pour lutter
11:59contre l'inflation
12:00ou pour lutter contre le chômage.
12:01Tout le monde sait que c'est fictif.
12:03Elle est là pour avoir
12:04des taux d'intérêt
12:04les plus bas possibles
12:05pour permettre à l'État
12:06de faire énormément
12:07de déficits budgétaires
12:09sans qu'il y ait des conséquences
12:10trop négatives.
12:11Mais ça marche de moins en moins bien.
12:12Et alors ça marche
12:13de moins en moins bien.
12:13C'est ça quand même.
12:14Et ça marche de moins en moins bien
12:15pour deux raisons.
12:16La première raison,
12:16c'est que beaucoup de la demande
12:17ainsi générée
12:18part en exportation.
12:20Enfin en importation,
12:21en plus exactement.
12:22Donc en exportation des autres.
12:23D'où la réaction
12:25des gens qui sont autour de Trump
12:26qui disent
12:26avec votre politique budgétaire,
12:28notre déficit budgétaire,
12:29on fait la croissance
12:30de la Chine
12:32et avant de l'Allemagne
12:33et du Japon.
12:34Et ça marche de moins en moins
12:36parce qu'il y a de plus en plus
12:37de ce qu'on appelle
12:37des effets ricardiens.
12:38C'est-à-dire que les gens
12:39sont de plus en plus inquiets
12:40et on le voit pas mal
12:41aux États-Unis
12:42face effectivement
12:43à cette masse
12:45de dettes publiques
12:46qui sont accumulées.
12:47Avec cette situation
12:48qui est aberrante,
12:49c'est que le pays
12:49qui est censé être
12:50le plus riche,
12:51le plus développé,
12:52le pays qui est à la frontière
12:53technologique,
12:54représente
12:55à peu près entre
12:55un cinquième et un quart
12:56de la production mondiale
12:57et 45%
12:58de la dette publique mondiale.
13:00C'est-à-dire que
13:00c'est lui qui s'endette
13:01et il n'arrive pas
13:03à générer de la croissance.
13:04D'un point de vue
13:04sûrement académique,
13:05est-ce qu'on peut dire
13:06qu'aujourd'hui,
13:07en fait,
13:07s'il n'y avait pas...
13:09Alors,
13:09Valentine parlait
13:10des banques centrales
13:12mais moi je parle aussi
13:12du déficit,
13:14c'est-à-dire
13:14on n'est plus capable
13:15de produire de la croissance
13:16sans aide massive ?
13:19Mais normalement,
13:20la croissance
13:20sans aide massive,
13:21c'est la croissance
13:22qui est liée
13:22à la productivité
13:24et il y a deux mécanismes
13:25qui expliquent
13:26sur le long terme
13:26la croissance,
13:27c'est les gains
13:28de productivité
13:29liés aux innovations
13:30technologiques
13:30et les gains
13:31de productivité
13:31liés au fait
13:32qu'on fait basculer
13:33des populations
13:34de secteurs
13:34structurellement,
13:36historiquement
13:36peu productifs
13:37vers des secteurs
13:38très productifs
13:39et ce qui se passe
13:39en ce moment,
13:40c'est que ce qui a fait
13:42la croissance
13:42au 19e et au 20e siècle,
13:44c'était des exodes ruraux.
13:45C'est-à-dire
13:46quand on a sorti
13:46des paysans
13:47de la campagne anglaise
13:48pour en faire
13:49des citoyens américains
13:50et des ouvriers
13:52à Manchester,
13:53ça fait de la croissance.
13:54Et donc là,
13:54maintenant,
13:55ce que disent
13:56un certain nombre
13:56d'économistes,
13:57c'est l'exode rural
13:58de la Chine
13:58qui doit se continuer
14:00mais surtout de l'Inde.
14:01Du côté de l'Indien,
14:02il y a une masse
14:03de paysans encore
14:03au Pakistan
14:04et au Bangladesh
14:05et en Afrique.
14:06Le problème,
14:07c'est que
14:08cet exode rural
14:09est beaucoup moins efficace
14:11là aussi
14:11qu'on ne l'espérait.
14:12Les gens se retrouvent
14:13effectivement.
14:13Donc pas de croissance
14:14sans aide monétaire
14:16et pas de croissance
14:17sans déficit
14:17et une croissance
14:18de plus en plus faible
14:19malgré une aide
14:20de plus en plus aibée.
14:21Mais la sorte de dette
14:22est de plus en plus lourde
14:23pour arriver à avoir
14:24des taux de croissance
14:24qui sont de plus en plus décevants.
14:26Alain ?
14:26Moi, je pense qu'on va avoir
14:27une économie
14:28telle qu'elle est aujourd'hui
14:30tant qu'on n'aura pas fini
14:30la transition énergétique.
14:32C'est-à-dire qu'en fait,
14:33aujourd'hui,
14:33on a un arrêt
14:34dans l'investissement
14:36autour du pétrole
14:37et n'a pas encore pris le relais
14:39toutes les autres énergies
14:40qui vont aider aussi
14:41à faire des gains de productivité.
14:43C'est-à-dire que
14:43ce que vous évoquez
14:44sur le 19e siècle,
14:45c'est aussi accès
14:46à de l'énergie
14:47meilleur marché.
14:48Ah oui, c'est le charbon
14:49et le paysan.
14:50C'est ça.
14:50Et en fait,
14:51ce qu'il faut aujourd'hui,
14:52c'est faire la même chose
14:53avec le solaire.
14:54On est d'accord là-dessus,
14:55je pense,
14:56qui est en train de changer
14:57complètement la donne.
14:58Là-dessus...
14:59Et là, vous pensez
15:00qu'on a une poche de croissance
15:00avec ça ?
15:01Énorme.
15:02Énorme.
15:02Vous y croyez, ça ?
15:03Ah oui, je pense que
15:04le 19e siècle,
15:05c'était le charbon
15:06et le paysan anglais.
15:07Si on veut avoir de la croissance,
15:08maintenant,
15:08c'est effectivement le solaire
15:09et le paysan indien.
15:11Allez, on passe tout de suite
15:12à la question...
15:13Qu'est-ce qu'on dit
15:15dans cette émission ?
15:16C'est-à-dire,
15:16je n'ai même pas réagi.
15:19L'avenir du monde
15:23tient au solaire
15:24et aux paysans indiens.
15:25La question macro...
15:26C'est pas le mépris
15:26pour le paysan indien,
15:27mon frère,
15:28j'attends beaucoup de lui.
15:29La question macro,
15:30est-ce que le cycle
15:31de baisse des taux
15:31est terminé ?
15:32Mesdames, messieurs,
15:33l'année 2025
15:34a été une baisse des taux,
15:35des centaines de baisses
15:36des taux dans le monde
15:37et on commence à dire
15:38bon, finalement,
15:39ça va s'arrêter.
15:40La BCE,
15:41elle a l'air de voir
15:41s'arrêter,
15:42ce qui est plutôt bon signe
15:43puisqu'elle n'y comprend rien.
15:44Aux Etats-Unis,
15:45on parle d'une baisse des taux
15:47ou deux ou trois
15:49l'année prochaine
15:50mais il n'y a plus tellement
15:51ces discussions
15:52sur les jumbo cuts.
15:53Moi, je vous donne le spoiler,
15:54je pense que les baisses des taux
15:55ne sont pas du tout terminées.
15:56Vous, Valentine ?
15:57Moi, je suis persuadée
15:58que l'année prochaine,
15:59les banques centrales
16:00vont continuer de baisser les taux.
16:01La Fed,
16:02c'est largement quand même
16:03anticipée par le marché.
16:05Oui, mais pas les jumbo cuts
16:07à partir de mai.
16:08Oui, mais le marché,
16:09il est sur quatre baisses de taux
16:10aujourd'hui.
16:11Donc, c'est quand même
16:12largement.
16:12Après, la question
16:13qui se pose vraiment aujourd'hui,
16:14c'est sur la BCE
16:15où le marché,
16:16depuis cet été,
16:16reste convaincu
16:17que la BCE
16:18ne va plus baisser ses taux
16:19et qu'elle va les maintenir
16:20autour de 2%.
16:22Et là, je ne suis absolument
16:23pas d'accord avec cette...
16:25Pour une fois,
16:25je suis d'accord, Hugo.
16:26C'est bien.
16:27Moi aussi.
16:28Parce qu'il y a un vrai risque
16:29de retour pour moi
16:29des pressions désinflationnistes.
16:32Si on regarde la dynamique
16:32sur les salaires,
16:34les salaires ralentissent.
16:35Il y a de plus en plus
16:36d'importations de produits chinois
16:37et les niveaux de taux réels,
16:39les niveaux de taux
16:39sont beaucoup trop élevés
16:40pour des pays
16:41comme l'Italie et la France.
16:42Alors ça, on parle
16:43des taux courts,
16:44mais sur les taux longs,
16:45ça ne s'arrange pas.
16:47Vous avez vu
16:47ce qui se passe au Japon.
16:49Il y a de plus en plus
16:49de dettes.
16:50Donc ça veut dire
16:51des taux courts plus bas
16:52mais des taux longs
16:52qui vont continuer
16:53à rester hauts.
16:53Ça rejoint un peu
16:54les débats précédents.
16:57On est aujourd'hui...
16:58Les débats qu'on avait
16:59dans le couloir ?
16:59Non, les débats qu'on avait...
17:01Sur le paysan indien.
17:02Sur le paysan indien
17:03où on avait
17:04des montagnes de dettes
17:05aujourd'hui
17:05qu'on finançait
17:06par la croissance
17:07et aujourd'hui,
17:08on a des investisseurs
17:08quand même
17:09qui s'interrogent
17:10sur comment est-ce
17:10qu'on va continuer
17:11de financer
17:11ces montagnes de dettes
17:12et qui demandent
17:13plus de rendement
17:14pour aller acheter
17:15de la dette
17:15sur des maturités longues.
17:16Donc ça rejoint ce débat.
17:18Donc ce qu'on voit vraiment
17:19ce mouvement très intéressant
17:20cette année,
17:20c'est qu'on a
17:21les banques centrales
17:22qui baissent leurs taux
17:22mais les taux longs
17:23qui restent élevés.
17:24Ça, c'est pour moi...
17:24Ça va continuer...
17:25Ça va continuer
17:26tant qu'on aura du mal
17:28à...
17:29Tant qu'on va continuer
17:30à financer de la croissance
17:31avec beaucoup de dettes.
17:32Alain ?
17:33Le sujet...
17:34Vous allez dire que
17:35le sujet...
17:37L'avenir des taux,
17:38c'est l'éolien, non ?
17:39Non, non, non.
17:40Ça va être...
17:41Bref.
17:42Je crois que le sujet clé,
17:44c'est la fin
17:45de l'indépendance
17:45de la Fed
17:45qui est quand même
17:46quelque chose
17:47qui a l'air d'être
17:48bien engagé.
17:49Et je crois que ce qui change
17:50et là où l'Europe
17:52va être vraiment très coincée,
17:53c'est qu'on a la Chine,
17:55les États-Unis
17:55et le Japon
17:56qui ont une coordination
17:58totale
17:58entre les gouvernements,
18:00la politique budgétaire,
18:01le Trésor,
18:02la Fed, etc.,
18:03qui travaillent vraiment ensemble.
18:04Ce qu'on n'avait pas forcément
18:05aux États-Unis,
18:06ce qu'on va avoir...
18:06Il n'y a plus d'indépendance.
18:07Non, non, mais de toute façon,
18:08ce n'est plus l'enjeu.
18:10Et alors, le problème,
18:10c'est que nous,
18:11les Européens vont se retrouver
18:12à regarder les balles passer
18:14avec une banque centrale indépendante
18:16et des politiques gouvernementales
18:17économiques
18:18complètement désordonnées.
18:20Donc, on ne peut pas arriver
18:20à faire la compétition
18:22avec des blocs
18:24qui sont aussi structurés
18:25parce que ce qui est en train
18:26de se passer aux États-Unis,
18:27ça change complètement la donne
18:28par rapport à ça.
18:28Pascal, taux plus bas
18:30l'année prochaine ?
18:31Taux court, taux long ?
18:32La Fed, oui, clairement.
18:33On voit trois baisses de taux,
18:34dont une dès la semaine prochaine
18:36et probablement une pause
18:37au premier semestre
18:38et de nouveau des baisses de taux.
18:39En effet, c'est dans les cours.
18:41Malgré tout,
18:41ça peut être dans les cours,
18:42mais on estime quand même
18:43que ça peut avoir un impact
18:44pour affaiblir encore un peu plus
18:45le dollar
18:46puisque le différentiel, en fait,
18:48va se combler petit à petit
18:49dans le rendement.
18:50En effet, Powell termine en mai
18:52si ma mémoire est bonne.
18:53Donc, à voir ce qui va se passer.
18:54Merci.
18:55À voir ce qui va se passer derrière
18:56qui va le remplacer,
18:57c'est le sujet de l'indépendance.
18:58En revanche, sur la BCE,
18:59on voit quand même une stabilité
19:00et pas encore de baisse de taux.
19:03Stabilité aberrante
19:04compte tenu du fait
19:05qu'on n'a pas de croissance
19:05et qu'on n'a pas d'inflation.
19:07Par rapport à ce qu'on disait avant,
19:09justement, l'Europe,
19:10ce n'est pas le moteur de croissance,
19:11clairement.
19:11Maintenant, il y a quand même
19:12des plans qui ont été enclenchés.
19:13Voyons s'ils vont porter leurs fruits,
19:14notamment les plans allemands,
19:15le plan de réarmement, etc.
19:17Et si ça, c'est un impact.
19:18Mais moi, de ce que j'ai observé
19:20de la BCE depuis des années,
19:21je vois plutôt un statu quo
19:27vient de décrire,
19:28c'est-à-dire que le monde
19:28qui n'arrive pas à créer
19:29de la croissance
19:30sauf à faire du déficit,
19:32ça veut dire quand même
19:33que même si on baisse les taux longs,
19:34les taux courts vont être
19:35toujours à des niveaux élevés ou pas ?
19:37Alors, les taux courts,
19:38c'est des taux qui sont
19:39plus ou moins administrés.
19:40Effectivement, on est dans une phase
19:41où les banques centrales
19:42ne savent pas très bien
19:43à quoi elles servent.
19:44C'est-à-dire qu'une banque centrale,
19:46une banque centrale du 19e siècle,
19:47vous lui auriez parlé d'inflation,
19:48ils auraient dit
19:49mais de quoi on parle ?
19:50Elle n'était pas là
19:50pour lutter contre l'inflation.
19:52Une banque centrale
19:53des années 1970,
19:54vous lui dites inflation,
19:55elle dit
19:55c'est ma mission,
19:56je suis là,
19:56je m'en occupe,
19:57circulez,
19:58il n'y a rien à voir.
19:59Paul Volcker.
19:59Voilà, si vous avez
20:00Paul Volcker
20:01et ensuite Greenspan,
20:02si vous avez compris
20:03ce que j'ai dit,
20:03c'est que je me suis mal exprimé,
20:05donc dégagez,
20:06je suis à ma dette,
20:07tout va bien.
20:07Sauf qu'il n'y a plus d'inflation
20:08et il n'y a pas eu
20:10de retour de l'inflation,
20:11c'était une de mes obsessions
20:12et je maintiens
20:12et je persiste des signes.
20:14Valentine nous dit
20:14il y a encore
20:15un peu d'inflation,
20:16il y a de l'inflation
20:17à 3% aux Etats-Unis,
20:18non ?
20:18Non,
20:19c'est pas de l'inflation
20:20de façon structurelle.
20:22On voit une inflation
20:24revenir à 2%
20:25à 20%
20:26donc c'est pas de l'inflation.
20:27Vous dites le contraire
20:27de ce que vous m'avez
20:28toujours dit dans les émissions ?
20:29Pas du tout.
20:31Vous avez peur
20:31de Jean-Marc Daniel ?
20:32Pas du tout.
20:33Il y a de l'inflation,
20:34ça veut dire que l'inflation
20:35reste sur 3%
20:36sur plusieurs années.
20:37Non, là,
20:38ce qu'on attend
20:38c'est que la hausse
20:39de l'inflation
20:39sera transitoire
20:40et je précise des signes.
20:41Voilà,
20:43tout le monde est d'accord.
20:44Il y a pas d'inflation.
20:44Il y a des retours
20:45de pression
20:45des inflationnistes
20:46en zone euro.
20:47Et en plus au niveau mondial,
20:48le paysan indien
20:49il fait pression
20:50sur les prix,
20:51sur les coûts
20:51et donc il génère
20:52une dynamique
20:55de déflation
20:55qu'une dynamique
20:56d'inflation.
20:57Donc le problème
20:57c'est à quoi servent
20:58les banques centrales ?
20:59Je ne dis pas
21:00qu'elles ne servent à rien
21:00donc elles servent
21:01effectivement maintenant
21:02de garant aux Etats.
21:03Donc on l'a bien dit,
21:04elles sont de plus en plus
21:05liées au trésor
21:06et elles sont là pour dire
21:07écoutez,
21:07continuez à faire
21:08de la dette publique
21:09pour soutenir l'activité
21:10mais n'allez pas trop loin
21:12quand même.
21:13Donc c'est de bras de fer.
21:14Ça c'est les taux courts
21:15administrés,
21:16on a bien compris
21:16mais aujourd'hui
21:17ce qu'on est en train de dire
21:18c'est qu'on ne peut pas
21:19faire de croissance
21:20sans déficit.
21:21Le déficit
21:22c'est de la dette.
21:23Il y a de plus en plus
21:24de dettes.
21:24On l'a vu au Japon
21:25un pays où les taux
21:26étaient à zéro
21:26il y a eu d'envolée
21:27sur les taux longs.
21:29Certes au niveau japonais
21:30mais c'est 2%
21:31c'est pas rien
21:31quand même au Japon.
21:33Qu'est-ce qu'on attend
21:33sur les taux longs ?
21:34C'est-à-dire qu'on est
21:35dans une situation
21:35où d'un côté
21:36vous avez ce que vous décrivez
21:37il n'y a pas d'inflation
21:38donc ça devrait peser
21:39à la baisse
21:40sur les taux d'intérêt
21:40et puis de l'autre côté
21:41vous avez ces besoins
21:42de financement
21:42qui sont gigantesques.
21:43Mais l'enjeu
21:44à partir de ce moment-là
21:45de le rapport
21:45entre la Banque centrale
21:46et le Trésor et l'État
21:47ce n'est plus le taux d'intérêt
21:49c'est le volume
21:50de dettes publiques
21:51que la Banque centrale
21:52est disposée à acheter.
21:53Ce qui fait monter
21:54les taux au Japon
21:54c'est qu'à un moment donné
21:55la Banque centrale du Japon
21:56a dit on arrive
21:57à des niveaux tels maintenant
21:58d'après les projections
21:59on va avoir une dette publique
22:00qui est déjà à 250%
22:01et qui pourrait aller
22:02à la fin du siècle
22:03à 600% du PIB.
22:04Qu'est-ce que ça signifie
22:05une dette publique
22:06qui représente 600% du PIB ?
22:07Donc la Banque centrale a dit
22:09écoutez, il faut quand même
22:10reprendre la situation en main
22:11et d'ailleurs
22:12quand vous regardez
22:13le discours de politique générale
22:14de la nouvelle première ministre
22:16au Japon
22:17elle a eu un discours
22:18assez contradictoire
22:19en disant
22:19je vais faire un plan de relance
22:20mais je vais réduire la dette.
22:21Donc je ne sais pas très bien
22:22comment elle va articuler les deux
22:23mais il y a donc un moment
22:26où effectivement
22:26l'enjeu ça va être
22:27pour les banques centrales
22:29et pour les états
22:29de considérer que
22:31la position qu'ils ont adoptée
22:32depuis 2009
22:33de faire de la dette publique
22:35le vecteur de la croissance
22:36est une position
22:37qui ne peut pas être tenue
22:38durablement
22:39et que maintenant
22:39il faut...
22:40Il n'y a pas d'autres solutions
22:40Jean-Marc ?
22:41La seule solution
22:43ce serait effectivement
22:44d'avoir des gains de productivité
22:45ça ça ne nous quête pas
22:46et la deuxième solution
22:47c'est d'augmenter
22:48la quantité de travail
22:48et donc c'est ce que font
22:50certains pays
22:50je rappelle qu'en Corée
22:52on est passé à 52 heures
22:53de durée hebdomadaire
22:54du travail
22:54c'est-à-dire que
22:55alors quand on dit...
22:56Avec une bourse
22:57qui fait plus de 70%
22:58quand on dit ça en France
22:59les gens vous demandent
23:00si c'est la durée hebdomadaire
23:01ou mensuelle
23:02en France c'est mensuel
23:03en Corée c'est hebdomadaire
23:04Est-ce que vous nous dites que
23:05attendez vous
23:06qui défendez l'idée
23:07qu'il n'y a pas d'inflation
23:08je vous répète la question
23:09est-ce que compte tenu du fait
23:10qu'on a des dettes
23:11qui s'envolent
23:12les taux d'intérêt
23:12à long terme
23:13qui sont déterminants
23:14pour notre argent
23:15c'est déterminant
23:15pour tous les placements
23:16est-ce que ça va monter
23:17ou est-ce que ça va peser ?
23:19Alors écoutez
23:19je ne suis pas Madame Irma
23:21donc si je ne peux pas
23:22vous répondre
23:23la condition c'est
23:24de savoir
23:25quelle est la part
23:26de dette publique
23:27que les banques centrales
23:28sont prêtes à détenir
23:29et donc là
23:30ce qui se passe au Japon
23:31c'est que la banque centrale
23:31a mis le haut là
23:32ce qui passe en Europe
23:33c'est qu'on ne sait pas
23:34quelles sont les intentions
23:35de la banque centrale
23:36même si elle a annoncé
23:36qu'elle considérait
23:37qu'elle...
23:38Oui c'est probable
23:39qu'elle considérait
23:40qu'on avait atteint un plafond
23:41et qu'il fallait en rester là
23:42le bras de fer
23:43qu'il y a maintenant
23:44entre la banque centrale
23:45des Etats-Unis
23:46et les Etats-Unis
23:47et le gouvernement
23:47c'est effectivement
23:48que ce qu'attend
23:49du nouveau gouverneur
23:50de celui qui va arriver
23:51au printemps prochain
23:52c'est qu'il achète
23:54systématiquement
23:54la dette publique
23:55Ils ont commencé
23:56Ils vont le faire
23:57et surtout sur les dettes
24:00de maturité
24:00à moins d'un an
24:01l'année prochaine
24:02ils rachètent en gros
24:02la moitié des émissions
24:04de dette à moins d'un an
24:05Vous n'avez toujours pas répondu
24:06Valentin a répondu
24:07vous n'avez pas répondu
24:07à la question
24:08les taux d'intérêt à long terme
24:09vont baisser ou monter ?
24:10Mais je vous ai dit
24:11je ne suis pas Madame Mir
24:12mais je ne peux pas savoir
24:13parce qu'il faudrait
24:14Mais vous vous savez tout
24:15Oui mais ce que
24:16ce que je n'arrive pas
24:18à comprendre
24:18c'est comment fonctionne
24:19une banque centrale
24:20puisque si je comprends
24:21ce qu'elle dit
24:22c'est qu'elle ne sait pas
24:23l'exprimer
24:24Après il y a un vrai risque
24:25c'est si la Fed
24:26perd en crédibilité
24:28c'est de voir
24:28les anticipations
24:29d'inflation de long terme
24:30remonter
24:31Aujourd'hui les investisseurs
24:32sont très confiants
24:33que la Fed va faire son travail
24:34et va ramener
24:35à moyen terme
24:36une inflation à 2%
24:37Donc s'il y a un danger
24:38si on commence
24:39à ne plus croire
24:40que la Fed
24:40va faire son travail
24:41sur l'inflation
24:42ça veut dire
24:43des taux longs
24:43beaucoup plus hauts
24:44Sachant que
24:45encore une fois
24:46pour moi
24:46la Fed n'a aucun impact
24:48sur l'inflation
24:49c'est le paysan indien
24:50qui va déterminer
24:50l'inflation
24:51Parce que c'est lui
24:52qui fait baisser les coûts
24:52Et le solaire
24:53On se retrouve
24:54en deuxième partie
24:54de l'édition
24:55pour parler uniquement
24:56du paysan indien
24:57de son impact
24:58sur la bourse
24:58sur le top 3
24:59des géants
25:00sur les actions
25:01à acheter ou vendre
25:02avec un peu de solaire
25:03on va y arriver
25:04BFM Business présente
25:09C'est votre argent
25:12Marc Fiorentino
25:14On se retrouve avec
25:15Jean-Marc Daniel
25:16Pascal Sévy
25:17avec Alain Pitou
25:18et avec Valentin Hennous
25:20pour une spéciale
25:21donc paysan indien
25:23Parce qu'on est passé
25:25de Mumbai
25:25au paysan indien
25:28C'est lui qui va passer
25:29de la campagne
25:31à Mumbai
25:31Bien sûr
25:31J'ai tout compris
25:33sur le paysan
25:34ça y est
25:34je suis un collab
25:35ce week-end
25:36on pourra me poser
25:37n'importe quelle question
25:37sur les paysans indiens
25:38je serai au point
25:40Avant de parler
25:40de paysans indiens
25:41et avant de parler
25:42de marché
25:43j'aurais voulu
25:43qu'on reparle
25:44de ce décision
25:45de Trump
25:46les 1000 dollars
25:47il va distribuer
25:481000 dollars
25:48à tous les enfants
25:49nés entre le 1er janvier
25:502025 et 31 décembre
25:522028
25:53pour relancer
25:53la natalité
25:54bon ça
25:55oublions
25:55il n'y a aucune chance
25:56et pour développer
25:57la culture de l'épargne
25:58et de l'investissement
25:59et ça je trouve
26:00que c'est une idée
26:01géniale
26:02Alain Pitou
26:02vous en pensez quoi ?
26:03Moi je trouve ça génial aussi
26:04j'adore cette histoire
26:05et en plus
26:07il dit
26:08il faut investir
26:08enfin ils disent
26:09il faut investir
26:09dans des ETF
26:10c'est-à-dire des trucs
26:11très pointus
26:12et puis en plus
26:13c'est un réceptacle fiscal
26:14donc Dell
26:15a mis 6 milliards
26:16et demi là-dedans
26:17avec 250 dollars
26:18par petit enfant
26:20et alors
26:21on pourrait dire
26:22ça aussi c'est incroyable
26:23vous dites ça rapidement
26:24c'est incroyable
26:25un milliardaire
26:26qui dit
26:26moi je vais filer
26:27250 dollars
26:28aux petits américains
26:29pour qu'ils apprennent
26:30l'investissement
26:30Alors après vous me direz
26:31on donne 1000 dollars
26:32et en face
26:32il a à peu près
26:33le même petit enfant
26:34à peu près 50 000 dollars
26:35de dette
26:35donc ça peut peut-être
26:37permettre de compenser
26:38mais ça sera probablement
26:39pas suffisant
26:39mais sur le côté pédagogique
26:41et sur le côté
26:42rêve américain aussi
26:44quand même
26:45vous participez
26:46à la croissance
26:46de l'économie américaine
26:47et goût du risque
26:48oui c'est ça
26:49en investissant
26:50dans les actions
26:50c'est superbe
26:52alors après
26:52bon c'est du Trump
26:53on sait pas trop
26:54comment ça va se passer
26:55etc
26:55mais l'idée est bonne
26:56l'idée est incroyable
26:57Valentin
26:58l'excellente
26:59la moitié
26:59les américains
27:00ont la moitié
27:01de leurs actifs financiers
27:02dans les actions
27:02on est loin d'avoir
27:04ces ratios
27:04en Europe
27:05et c'est un vrai sujet
27:06donc l'idée est excellente
27:08Jean-Marc
27:08qu'est-ce que vous en pensez vous ?
27:09Ah moi j'en pense
27:10beaucoup de mal
27:10de quoi il s'appelle
27:11il a déjà
27:131900 milliards
27:14de déficit budgétaire
27:15donc il s'occupe
27:16de bien gérer
27:17l'État
27:17avant de donner
27:18des conseils aux gens
27:19pour qu'il gère
27:19non il donne pas des conseils
27:21il pousse les gens
27:22justement à bien investir
27:23non vous trouvez pas
27:24que c'est une bonne idée
27:24vous trouvez pas qu'en France
27:25par exemple
27:26si on avait
27:26des jeunes
27:28ou des enfants
27:29qui avaient la culture
27:30qui commençaient à avoir
27:30la culture de l'investissement
27:32la culture du risque
27:33parce qu'on investit
27:33dans des entreprises
27:34avec des hauts
27:35vous pensez pas
27:36que ça changerait la donne
27:37à la base ?
27:39Ah mais on peut leur donner
27:40la culture
27:40mais on n'est pas obligé
27:41de donner comme ça
27:42de l'argent qu'on n'a pas
27:43sur des bases
27:44qui sont assez fragiles
27:451000 dollars par 6 billets
27:46donc ce qui vous gêne
27:47c'est que ça soit financé
27:48par le déficit ?
27:49que ce soit financé
27:49par le déficit
27:50et que ce soit l'État
27:51qui se mêle de nous dire
27:52voilà si vous êtes pas
27:53assez cultivé
27:54on va s'en occuper
27:54c'est une réalité
27:55l'État ici se mêle de tout
27:58pourquoi il se mêlerait pas
27:59de pour une fois
28:00faire qu'un jour
28:02il y ait des députés
28:02qui aient des actions
28:04dans leur portefeuille
28:04mais il vaut mieux
28:04qu'il arrête de se mêler de tout
28:05c'est ce que disait Benjamin Constant
28:07qu'il se contente d'être juste
28:09et nous ferons l'effort
28:10d'être heureux
28:11donc il arrête de nous emmerder
28:12et de nous dire
28:13ce qu'il faut qu'on fasse
28:14et tout ça
28:14aux États-Unis
28:15comme en France
28:16moi je pense que
28:16l'éducation financière
28:18on bosse là-dessus
28:20toute la journée
28:20c'est-à-dire l'éducation financière
28:22mais là aussi
28:23est-ce que c'est à l'État
28:23de l'affaire
28:24qu'on...
28:25mais qui va la faire ?
28:25c'est pas l'université ?
28:27c'est pas les économistes de gauche ?
28:29c'est pas la télévision publique ?
28:31je suis d'accord
28:32puisque la télévision publique
28:33ne le fait pas
28:34pourquoi elle est encore publique ?
28:36et on ratisse large là
28:36on y va là
28:38on se lâche
28:38pourquoi la télévision
28:39on est passé là
28:41on va voir
28:41vous l'avez fait
28:42l'éducation financière
28:43vous l'avez fait
28:44l'éducation financière
28:45dans cette émission ?
28:45on l'a fait à des gens
28:46qui vont déjà sur BFM Business
28:48moi ce que je veux faire
28:50c'est commencer à l'école
28:50il y a de plus en plus
28:51de jeunes qui regardent
28:52votre émission
28:53j'ai des statistiques
28:54mais à l'école
28:55il faut que les gens
28:57apprennent la culture du risque
28:58c'est sûr
28:58moi à notre époque
29:00mais pas avec
29:011000 dollars
29:02pris sur mes impôts
29:04pas avec 1000 dollars
29:05pris sur vos impôts
29:05mais par contre
29:06pris sur l'argent
29:07de Michael Dell
29:08ça c'est bien ça
29:09il fait ce qu'il veut
29:10donc on pourrait appeler
29:12nous ici
29:13tous les milliardaires
29:14français
29:15à créer des comptes
29:17pour les jeunes
29:18pour que petit à petit
29:20deviennent actionnaires
29:21on peut lancer cet appel ?
29:23mais lancer cet appel
29:24il n'y a aucun problème
29:24Pascal on lance cet appel
29:25vous qui connaissez
29:26tous les milliardaires
29:26vous pouvez leur dire
29:27vas-y balance un milliard
29:29tôt un milliard
29:303 milliards
29:30on arrive à 10 milliards
29:33et on peut avoir
29:33des comptes d'investissement
29:35pour enfants
29:35je pense qu'avant
29:35avant de faire ça
29:36il faudrait juste changer
29:37un peu la culture
29:38parce que vous parlez
29:39de l'éducation financière
29:40c'est comme ça qu'on va la changer ?
29:40non mais aux Etats-Unis
29:41ils ont une culture
29:42sur la capitalisation
29:43la retraite par capital
29:44c'est comme ça qu'on va la changer ?
29:45déjà commençons à changer
29:46la mentalité
29:47de se dire que l'Etat
29:48fait tout par répartition
29:49et qu'on pense capitalisation
29:50on n'est pas assez là-dedans
29:52on le voit bien
29:53elle se change à l'école
29:54il faut démarrer très tôt
29:55c'est à dire que si un gosse
29:56c'est qu'il a 1000 euros
29:57sur un compte
29:58il va commencer à suivre
29:59un peu plus les marchés
30:00suivre les actions
30:01dans ce cas-là
30:01il faut vraiment router l'épargne
30:02comme on a essayé
30:03de le faire plusieurs fois
30:04avec plein de formules
30:05qui n'ont pas toujours fonctionné
30:06on dit ça
30:07d'accord
30:09attendez l'EPEA
30:09ça marche très bien
30:10d'accord
30:11l'assurance-vie
30:11ça marche très bien
30:12l'EPER c'est un carton
30:14ça ne rentre pas forcément
30:15dans l'économie réelle
30:16c'est pas vrai
30:17les unités de compte
30:18non mais tout le monde dit ça
30:18il y a beaucoup d'unités de compte
30:20il y a une culture à changer
30:23pas tous en même temps
30:24le fonds euro c'est quand même 15% en action
30:26donc c'est quand même pas
30:27et à côté de ça
30:28la collecte par exemple
30:29cette année sur l'assurance-vie
30:31se fait massivement
30:32sur les unités de compte
30:33et les unités de compte
30:34oui mais combien on tésorise à côté
30:34combien il y a d'argent
30:35sur les matelas
30:36combien il y a d'argent
30:36il faut bien démarrer quelque part
30:38oui il faut arrêter cette défiance
30:39pour qu'on arrive à ce résultat
30:40Jean-Marc
30:41oui dans le pays
30:42la France manque d'épargne
30:44et de travail
30:45et je pense que
30:46et de culture
30:46d'investissement
30:48oui mais enfin
30:49les deux vont de pair
30:50si on commence par expliquer
30:51aux gens qu'il faudra
30:52travailler plus
30:53c'est déjà un effort important
30:54je pense que s'il y a de l'argent
30:56à mettre
30:56dans un effort d'information
30:58c'est aussi dire aux gens
30:59que la retraite à 62 ans
31:02c'est pas
31:03c'est pas une
31:05une aberration
31:06alors ce qu'on veut
31:07l'aberration
31:08en ce sens
31:08qu'elle devrait être à 64
31:09ou à 67 ans
31:10Jean-Marc Pascal
31:11ça va de fait
31:12à deux paires
31:13avec
31:13dès qu'on est jeune
31:15il faut investir
31:16il faut avoir
31:17une capacité
31:18à prendre du risque
31:19et ça ça fait partie
31:19de l'histoire
31:21cette culture
31:21pour avoir une retraite
31:23cette culture de pionnier
31:24qu'on a
31:24quelques décennies après
31:25qui nous manque cet état d'esprit
31:27allez-y
31:28oui
31:28il ne faut pas se faire d'illusions
31:29entre la capitalisation
31:30et la répartition
31:31il y a la même chose
31:32c'est une ponction
31:33sur une production
31:34donc le véritable enjeu
31:35c'est la production
31:36ce n'est pas la façon
31:37dont on produit
31:37je comprends
31:38c'est la quantité
31:38dont on produit
31:39et pour produire
31:40il faut travailler
31:41ça c'est votre cheval de bataille
31:42maintenant
31:42vendredi matin
31:44sur BFM Business
31:44il y a eu beaucoup
31:45de papiers
31:47sur les annonces
31:49qui sont faites
31:49quand même
31:49de diminution
31:51d'emploi potentiel
31:52par l'IA
31:53je sais que vous n'y croyez pas trop
31:54mais c'est quand même
31:56une réalité
31:57qui commence à toucher
31:58on voit aux Etats-Unis
31:59les diplômés
32:01de grandes écoles
32:01qui ont du mal
32:02à trouver un premier job
32:03peut-être qu'à un moment
32:06on voudra
32:06où on aura envie
32:07de travailler plus
32:08mais on ne pourra pas
32:09il s'agit de travailler plus
32:11et de travailler mieux
32:12la productivité
32:13l'IA
32:13tout ça
32:13c'est travailler mieux
32:14et si elle nous remplace
32:16l'IA
32:16on ne pourra pas travailler plus
32:17oui
32:17d'accord
32:18mais ça c'est pour demain
32:20aujourd'hui
32:21à l'heure actuelle
32:22ce dont nous manquons
32:23c'est de travail
32:23et donc
32:25une fois que l'IA
32:26soit installée
32:26d'accord
32:27effectivement
32:28la quantité de travail
32:29sera appelée à diminuer
32:30pour l'instant
32:30on pourra moins travailler
32:31oui absolument
32:32ce qui est intéressant aussi
32:33dans cette capacité
32:34à prendre du risque
32:35c'est le fait
32:35de la retraite
32:36par capitalisation
32:38on peut accumuler un capital
32:39qui permet d'investir
32:40et d'avoir des gains de productivité
32:41donc ça va aussi
32:42dans ce sens là
32:43surtout qu'il ne faut pas parler en France
32:44on a décidé de ne plus parler
32:46de retraite par capitalisation
32:47mais de retraite par l'épargne
32:49parce que le mot capitalisation
32:50on a décidé de passer
32:53à la retraite par l'épargne
32:53l'idée c'est d'avoir
32:54de pouvoir
32:55construire un capital
32:57et d'utiliser ce capital
32:59pour investir
33:00allez les marchés
33:01les marchés cette semaine
33:02ils n'ont absolument
33:03rien fait
33:04bon il faut dire
33:05qu'il y avait
33:05Thanksgiving
33:06ça n'a pas beaucoup bougé
33:07on était quasiment
33:09à zéro
33:10ou presque
33:10bon par contre
33:11depuis le début de l'année
33:12on a des chiffres
33:13qui sont importants
33:13ce que je ferai peut-être
33:14la semaine prochaine
33:15c'est que je donnerai quand même
33:16les indices
33:16en euros
33:17parce que quand on regarde
33:19les indices en euros
33:19on s'aperçoit que le Nasdaq
33:21en euros
33:21même s'il est au-dessus de 20%
33:23Pascal je parle
33:24sous votre contrôle
33:24mais on perd 13 ou 14%
33:26avec le dollar
33:27sur le S&P
33:28je crois qu'on est quasiment
33:29à zéro plus
33:30ou 2-3%
33:31votre travail
33:32il est très dur
33:33en termes d'allocations
33:34aujourd'hui non
33:35parce que
33:35quand on dit
33:36aujourd'hui
33:36on a envie de se dire
33:37bon comme tous
33:38c'est la tech
33:40les Etats-Unis
33:41il faut y être
33:41et puis votre client
33:42il voit que le marché
33:44a fait 20%
33:45et il voit que
33:46sur ses papiers
33:47lui en base d'euros
33:48il n'a pas fait ça
33:48nous on a ça
33:49en tout cas
33:50c'est compliqué
33:51oui mais à l'inverse
33:52quand le dollar
33:53avait beaucoup monté
33:54ce qui a été le cas
33:54les dernières années
33:55il en profitait
33:56dans l'autre sens
33:56et je rappelle quand même
33:58toujours une chose
33:58il y a la performance
33:59depuis le début de l'année
34:00donc on prend le départ
34:01au 1er janvier
34:02nous on a beaucoup de clients
34:03qui ont acheté du dollar
34:04à 1,40
34:04donc ils sont largement gagnants
34:06aujourd'hui
34:06même sur un dollar
34:07à 1,16
34:08d'accord
34:08vous la bourse
34:09quand vous parlez
34:10à vos clients
34:10vous leur dites quoi
34:11prudence
34:11on met le pied sur le frein
34:12ou au contraire
34:13à fond sur l'accélérateur
34:14alors déjà
34:15déjà juste
34:16comme la semaine
34:17n'a pas été terrible
34:18je vais vous remonter
34:18un peu le moral
34:19déjà sur la fin de l'année
34:202025
34:21il y a une petite statistique
34:22qui montre que
34:23depuis sur une assez longue période
34:25quand on a été positif
34:27à fin novembre
34:28donc 80% des cas
34:30il y a eu un rallye
34:30de fin d'année
34:31autour de 3%
34:31donc espérons
34:32qu'on n'est pas dans
34:33les autres 20%
34:34et que le marché
34:35va continuer sa progression
34:37quand même
34:37pour terminer l'année
34:38plutôt en beauté
34:38maintenant
34:39pour répondre à votre question
34:40c'est un marché
34:41qui a encore beaucoup
34:42été tiré par la tech
34:43en effet cette année
34:43nous ce qu'on dit
34:44sur l'année prochaine
34:45c'est qu'on continue
34:46de croire aux actions
34:46que ça devrait continuer
34:47de monter
34:47en revanche
34:48on élargit grandement
34:49le spectre
34:50de ce qu'on va aller regarder
34:51notamment au niveau sectoriel
34:52ce qui va nous intéresser
34:54c'est des secteurs
34:54qui sont tirés
34:55par des vraies tendances structurelles
34:56avec des croissances visibles
34:58donc on est plutôt
34:59sur des secteurs
35:00je vais vous donner
35:00quelques exemples
35:01mais plutôt défensifs
35:02et on fait très attention
35:03à la valorisation
35:03on a nettement réduit
35:05nos positions
35:06sur tout ce qui était
35:06valorisation excessive
35:07donc les secteurs
35:08qui répondent pas trop mal à ça
35:10la santé notamment
35:11qui sont aussi
35:12des gros distributeurs
35:13souvent de dividendes
35:14et des secteurs
35:15qui sont en grande mouvance
35:17aujourd'hui
35:17les matériaux
35:18et les services publics
35:19qui jouent notamment beaucoup
35:20je vais faire plaisir
35:22à Alain
35:22l'électrification
35:23tout le
35:25le charbon
35:25alors pas le charbon
35:27ah bon
35:28mais en tout cas
35:30c'est ça qu'on va regarder
35:31donc c'est élargissement
35:32du fait
35:32c'est fini le charbon
35:32on continue d'aimer les actions
35:34mais on fait attention
35:36à où on investit
35:37on verra tout à l'heure
35:38les allocations
35:39juste Alain
35:40votre sentiment
35:41sur la bourse
35:42alors sur la bourse
35:42effectivement je pense
35:43qu'on va avoir une fin d'année
35:44il reste 15 séances
35:45à partir d'aujourd'hui vendredi
35:46donc 15 séances
35:47sur la fin d'année
35:48donc on va dire
35:48que l'année est quasiment terminée
35:49j'ai l'impression
35:50qu'on va anticiper
35:51très fortement
35:52le changement de gouvernance
35:54à la Fed
35:54et qu'à un moment donné
35:55ça va faire un effet
35:56d'appel d'air
35:57comme ça
35:57qui va être anticipé
35:58c'est à dire qu'au moment
35:59où ça va arriver
36:00ça va s'arrêter
36:00et je pense qu'on va avoir
36:02une année comme ça
36:02c'est à dire
36:02un peu d'exagération
36:05par moment
36:05et vraiment des ralentissements
36:07et je pense que ça doit
36:08un peu changer
36:08le mode de gestion
36:09qu'on doit avoir
36:10en termes d'allocations
36:11c'est à dire qu'avant
36:12on avait tendance
36:12à vraiment pas mal
36:13se diversifier
36:14et se laisser porter
36:15je pense que là
36:16il va falloir adopter
36:17pratiquement des techniques
36:18de trader
36:18c'est à dire
36:18parfois couper les positions
36:21quand ça va assez mal
36:22ça peut aller assez loin
36:24non pas forcément
36:26c'est les prises de profit régulières
36:28et puis de temps en temps
36:29qu'il ne faut pas se laisser
36:30embringuer dans des mouvements
36:31qui peuvent être de 10-15%
36:33sur les indices
36:33ramener sur les valeurs
36:34ça peut faire très mal
36:35on voit ce qui s'est passé
36:36au mois de novembre
36:36c'est les valeurs
36:38qui étaient effectivement
36:39pas très rentables
36:39ont pris du moins 30
36:41moins 40 en un mois
36:42c'est à dire que
36:42les grandes valeurs
36:43sont passées à peu près
36:44au travers
36:44on le voit dans les indices
36:45par contre
36:46quand on élargit le spectre
36:47et quand on regarde
36:48sur ces valeurs
36:49des valeurs un peu sensibles
36:50à l'économie
36:52et qui n'étaient pas forcément
36:53très rentables
36:53celles-là
36:54elles sont prises
36:55à moins 50
36:55mais c'est un marché
36:56qui est pricé pour la perfection
36:57oui tout à fait
36:58Jean-Marc Daniel
36:58vous qui avez vécu
36:59l'explosion
37:01de la bulle de la tulipe
37:02est-ce que vous pensez
37:03qu'aujourd'hui
37:05avec l'IA
37:05on a une bulle
37:07en bourse
37:08ou est-ce que
37:09vous vous en foutez
37:09complètement
37:10ah oui
37:10vous m'aviez déjà posé
37:11la question
37:11la dernière fois
37:12que j'étais sur ce plateau
37:13et je vous avais dit
37:14qu'effectivement
37:15ma réponse était
37:17je m'en fous complètement
37:18je voulais juste savoir
37:19si vous allez changer d'avis
37:20vous ne voulez pas
37:22nous dire
37:23s'il y a une bulle
37:23ou pas
37:23vous en foutez
37:24je pense que
37:25par rapport à la bulle
37:26je pense que
37:27ce qui est important
37:28c'est de voir
37:28qu'en 3 ans
37:29les 3 ans de Tchad GPT
37:30ont mené à 24 000 milliards
37:32de progression
37:32d'actifs mondiaux
37:34c'est bon ce chiffre
37:35c'est pas mal
37:35par jour
37:37on est en centaines
37:38de millions par jour
37:39presque de milliards
37:41par jour
37:41de progression
37:42donc si jamais
37:43il y avait un ralentissement
37:44et une réappréciation
37:45de ces perspectives
37:48de gains sur l'IA
37:49les 24 000 milliards
37:50s'ils s'évaporent
37:51ça pourrait quand même
37:52faire un petit peu
37:52de tension
37:53vous êtes devenu meilleur
37:54depuis que vous êtes
37:55chez IA
37:55fort à temps
37:56vous en foutez
37:59quand tu devais
38:00l'explos
38:01c'est un transfert
38:02c'est ce que
38:02j'ai dit la dernière fois
38:03c'est ce que disait
38:04Maurice Allais
38:04il disait
38:05écoutez
38:05l'investisseur avisé
38:07c'est celui qui vend
38:08au bon moment
38:09un spéculateur stupide
38:10c'est celui qui achète
38:11à ce moment là
38:12on va garder cette phrase
38:14très rapidement
38:15puisque j'ai deux spécialistes
38:16de l'allocation
38:17vous pouvez nous donner
38:18vos allocations
38:18Alain vous voulez commencer ?
38:20alors moi cette fois-ci
38:22dans l'esprit
38:22justement
38:23d'essayer de surfer
38:24sur la vague qui arrive
38:25je rajoute 10% d'action
38:27en allant
38:28alors je rejoins un peu
38:29ce que tu faisais
38:30Pascal
38:31c'est-à-dire d'élargir le spectre
38:33par rapport aux Etats-Unis
38:33c'est-à-dire dans mon allocation
38:34j'ai peu d'Utats-Unis
38:35en fait j'ai juste de la santé
38:36et là je rajoute
38:375% de Brésil
38:38et 5% de Canada
38:39et l'Inde ?
38:40non je pense que l'Inde
38:42le problème de l'Inde
38:43c'est la roupie
38:43si on ramène ça
38:45pour un investisseur
38:46c'est pas évident
38:46et donc voilà
38:48je rajoute ça
38:48en prenant sur la poche
38:49taux de dollars
38:50qui était en position
38:52aujourd'hui
38:52en position d'attente
38:53et j'utilise ça
38:54donc vous repartez un peu
38:55en risque ?
38:55voilà pour les débuts d'année
38:56et puis si ça tourne mal
38:57j'hésiterai pas à couper
38:58de manière assez
38:59donc vous m'appellerez
39:00même la nuit
39:01vous pouvez m'appeler la nuit
39:01en fait ce que je ferais
39:02c'est que je le mettrais sur Twitter
39:03comme je le fais
39:04allez faites-le
39:04alors je vais vous donner
39:06l'occasion d'un équilibré
39:07mais je voudrais faire un zoom
39:08très rapide
39:08sur deux investissements
39:10que je trouve intéressants
39:10l'équilibre aujourd'hui
39:12on a 38% en obligations
39:13donc on est globalement neutres
39:15et on surpondère
39:16les obligations émergentes
39:17mais qui sont libellées
39:18en devises fortes
39:19sur la poche action
39:21on est à 46%
39:22on est plutôt surpondérés
39:23en revanche
39:24on sous-pondère
39:24les Etats-Unis
39:25et on surpondère
39:26la Suisse
39:27aucun lien
39:28vous n'avez pas le choix
39:29vous n'avez pas le choix
39:30vous êtes obligés
39:31et on surpondère aussi
39:33les émergents
39:34donc j'y reviendrai
39:34deux minutes après
39:35on a toujours 10%
39:36en fonds alternatifs
39:37donc je rappelle
39:37des hedge funds
39:38qui ont pour vocation
39:39de jouer un rôle
39:40de décorrélation
39:41par rapport aux classes
39:41d'actifs traditionnels
39:42et on a 4% d'or
39:44qu'on continue de surpondérer
39:45même si on prend nos profits
39:46de temps en temps
39:47et le zoom
39:48que je voulais faire rapidement
39:48sur les émergents
39:50puisqu'on en a à la fois
39:51on est surpondère
39:52dans la poche obligataire
39:53et dans la poche action
39:54on trouve que le potentiel
39:56de croissance des bénéfices
39:57par action
39:57est plus intéressant
39:58que dans les pays développés
39:59et que les valorisations
40:00sont plus attractives
40:01pour vous donner un ordre d'idée
40:02l'indice MSCI émergent
40:04il se négocie à 13 fois
40:05les bénéfices
40:06estimés pour 26
40:07là aux US
40:08on est à 22 fois
40:09les bénéfices
40:10donc ça nous paraît attractif
40:11et dans les pays
40:12qu'on aime bien
40:12il y a la Corée du Sud
40:13et l'Inde
40:15qui s'est pris quand même
40:16une raclée cette année
40:17oui mais elle a quand même
40:18un potentiel de croissance
40:19qui est intéressant
40:19et on peut couvrir aussi
40:20le marché s'est pris une raclée
40:21en monnaie locale
40:24et en dollars
40:24perspective
40:25et après sur l'or
40:26plus on est bas
40:28plus on est potentiel
40:29sur l'or
40:30parce qu'en fait
40:31il y a un parcours
40:32qui ne vous a pas échappé
40:33qui a été assez incroyable
40:34déjà l'année dernière
40:35et ça a continué cette année
40:36on continue de penser
40:37que les banques centrales
40:38vont continuer
40:38de se dédollariser
40:39que la demande va rester forte
40:41et que le dollar
40:41un peu perdu
40:42de sa superbe
40:43et ça ne va pas s'améliorer
40:44top ou flop de la semaine
40:45Valentin Hennouz
40:46avec nous aujourd'hui
40:47je vais prendre le flop
40:49avec la banque centrale
40:50du Japon
40:50et son gouverneur
40:51Kazuo
40:52Huoda
40:53qui va sûrement
40:55augmenter
40:56pourquoi un flop ?
40:57il a raison
40:58j'arrive à mon flop
40:59ils vont augmenter
41:01leur taux
41:02parce qu'il y a
41:02de l'inflation au Japon
41:03c'est quand même
41:04un véritable changement
41:05d'environnement
41:05par rapport à ce qu'on avait
41:06connu avant le Covid
41:07avec maintenant
41:08un taux de 10 ans au Japon
41:09qui est à 1.9
41:10alors qu'avant le Covid
41:11on était à zéro
41:12pourquoi c'est un flop ?
41:13parce que traditionnellement
41:14l'épargne japonaise
41:15servait à financer
41:17la dette aux Etats-Unis
41:18la dette en Europe
41:19et que maintenant
41:20s'il y a des taux attractifs
41:21au Japon
41:22ils vont être
41:23beaucoup plus intéressés
41:24de rester sur leur marché domestique
41:25donc ça
41:26ça va contribuer
41:26ces hausses de taux au Japon
41:28et bien ça fait pression
41:29sur les taux longs
41:30mais pas simplement au Japon
41:31aussi en Europe
41:32et aux Etats-Unis
41:32voilà
41:33alors rapidement
41:34j'ai trouvé une boîte
41:35qui fait 99% de marge
41:3715 milliards de résultats
41:38sur l'année 2025
41:40à peu près
41:40ils vont faire ça
41:41avec 200 salariés
41:42donc c'est une boîte
41:43qui s'appelle Tether
41:44qui est la boîte
41:45qui est au cœur
41:46du système
41:46du stablecoin
41:47ils ont à peu près
41:4940% du marché
41:51à peu près
41:51donc c'est le leader
41:52là-dedans
41:53ils ont
41:53en fait ce qu'ils font
41:54c'est que
41:55pour stablecoin
41:57ça veut dire qu'on laisse
41:58un dollar
41:58qui vaut un stablecoin
41:59et donc du coup
42:00ils ont des actifs
42:01en garantie
42:02et ces actifs
42:04ils déplacent
42:04et ils génèrent
42:05ces gains
42:06alors c'est intéressant
42:08parce que pour moi
42:08c'est un top aujourd'hui
42:09et ça sera peut-être
42:10un flop
42:10si à un moment donné
42:11il y a un doute
42:13sur la manière
42:13dont ils ont
42:14si le stablecoin
42:16n'est pas stable
42:17c'est ça
42:17alors ça par contre
42:18là ça pourrait
42:19faire très mal
42:20Pascal top ou flop ?
42:22Moi j'ai un flop
42:22c'est le constat
42:23du patronat en Allemagne
42:24sur l'état désastreux
42:26de l'industrie
42:27en Allemagne
42:28qui vit sa pire crise
42:29selon eux
42:29depuis la fin
42:30de la deuxième guerre mondiale
42:30on sait que l'industrie
42:32a beaucoup tiré l'Allemagne
42:33quand même pendant
42:33des dizaines d'années
42:35donc c'est tout ce qui est chimie
42:36automobile etc
42:37et ils estiment
42:39qu'en fait
42:39le bazooka budgétaire
42:40qui a été déployé
42:41va pas aux bons endroits
42:43et pour moi
42:44c'est une vraie inquiétude
42:45parce qu'on compte
42:46quand même pas mal
42:46sur l'Allemagne
42:47et ce fameux bazooka
42:48pour relancer la croissance
42:49en Allemagne
42:50et avoir des effets
42:51ensuite sur la croissance
42:51en Europe
42:52alors déjà
42:53avec 1% de croissance
42:53c'est pas terrible
42:54mais si en plus
42:55on a ce moteur là
42:56qui est en panne
42:57et qui a du mal
42:57à se réveiller
42:58inquiétude un peu
42:59sur la croissance européenne
43:00donc Angela revient quoi
43:01j'étais sûre
43:02Jean-Marc Daniel
43:03c'est obligé
43:04alors moi c'est un top
43:06plus que de la semaine
43:06c'est un top du millénaire
43:08carrément
43:09je vais évoquer
43:10le 5 décembre
43:12au 1360
43:12et mon top
43:14c'est le personnage
43:15qui crée le franc
43:15à cette époque là
43:16qui s'appelle Nicolas Oresme
43:17et qui dit
43:18j'appelle cette monnaie
43:19le franc
43:20parce qu'une monnaie
43:20ne doit jamais mentir
43:21et donc le franc
43:23c'est pas la monnaie
43:23des français
43:24c'est une monnaie
43:24qui ne ment pas
43:25alors on peut pas dire
43:26que dans l'histoire
43:27après on a respecté
43:28cet engagement
43:29mais je pense que
43:30cet engagement
43:30est toujours d'actualité
43:32on doit toujours
43:32faire en sorte
43:33que la monnaie
43:34ne ment pas
43:35le franc
43:35ça n'a rien à voir
43:36avec les français
43:37ça n'a rien à voir
43:38avec les français
43:38d'ailleurs
43:38quand les suisses
43:39ont adopté
43:39le franc suisse
43:41ils ont dit
43:42écoutez c'est pas
43:42la monnaie des français
43:43c'est une monnaie
43:43qui ne ment pas
43:44c'est tout à fait normal
43:45qu'on l'adopte
43:46génial
43:46c'est tout à fait
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