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Au programme de ce nouveau numéro de Et Maintenant ! : le 49-3, c’est cet article qui permet au gouvernement de passer en force sur un texte de loi, des élus de droite et de gauche le réclament désormais au gouvernement pour faire adopter les budgets pour l’année prochaine mais pour le moment Sébastien Lecornu s'y refuse...60 ans après la première présidentielle au suffrage universel direct, on se demandera s’il existe en France un politique un seul qui ne pense pas à l’élection présidentielle. Puis, retour sur la campagne des municipales qui bat déjà son plein : le Rassemblement national a-t-il vraiment changé ? Rachida Dati, de son côté, multiplie les opérations de communication, ces derniers jours la ministre de la Culture fait feu de tout bois sur les réseaux sociaux avec en ligne de mire le scrutin du mois de mars et l’Hôtel de Ville de la capitale. Son principal concurrent le socialiste Emmanuel Grégoire pointe du doigt un mélange des genres. Année de Production :
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00:00Amis téléspectateurs, salutations très distinguées, c'est l'heure dès maintenant, on revient avec plaisir et avec vous sur l'actualité politique de la semaine, vous connaissez le principe hashtag et maintenant si vous souhaitez réagir autour de moi sur ce plateau de l'intelligence, du caractère et de l'élégance, on est avec Roselyne, bonjour.
00:28– J'ai les trois. – Oui, vous avez les trois et je vous présente en premier, Roselyne Bachelot, ancienne ministre, votre dernier livre s'intitule « Une omerta française », c'est un essai très fort sur les violences faites aux enfants, c'est-à-dire chez Plon, on est ravis de vous accueillir dans cette émission, Roselyne Blanche Léridon, je viendrai à vous juste après, d'abord il y a Georges Marc qui est juste à côté de Roselyne, ça va Georges Marc ?
00:50– Très bien. – Georges Marc Bédamou, vous êtes écrivain et producteur, ravis de vous accueillir et donc Blanche Léridon, bonjour, directrice éditoriale de l'Institut Montaigne,
00:57on peut retrouver régulièrement vos analyses, vos très fines analyses sur le site de l'Institut, merci d'être avec nous. Bonjour Eric Alphen, c'est votre première dans cette émission, vous êtes ancien juge anticorruption,
01:10vous êtes aussi écrivain, vous avez signé le livre « Les disparus » de Dinar que vous avez publié aux éditions Palémont, merci d'être avec nous.
01:19– Dans cette émission, on verra si Rachida Dati est plutôt lièvre ou plutôt tortue, on se demandera s'il existe en France un politique,
01:27un seul qui ne pense pas à l'élection présidentielle le matin en se rasant, on regardera si le Rassemblement National a vraiment, vraiment, vraiment changé
01:36et on reviendra sur la polémique autour d'une labellisation des médias.
01:40Mais d'abord… – La séance est ouverte.
01:42– Mais d'abord, bonjour Président Larcher, mais d'abord ce cri d'amour au 49.3, oui, vous savez, nous sommes désormais tous des experts de la Constitution,
01:48le 49.3, c'est cet article qui permet au gouvernement de passer en force sur un texte de loi,
01:54et bien figurez-vous que des élus de droite et de gauche le réclament désormais au gouvernement pour faire adopter les budgets pour l'année prochaine,
02:01pour le moment Sébastien Lecornu s'y refuse, écoutez-le cette semaine.
02:06– On rappelle quand même que c'est la première fois depuis 2022 que la discussion d'un PLFSS peut aller jusqu'au bout,
02:15et donc c'est un exercice qui n'a pas été fait depuis maintenant plus de trois ans, et ça nous amène…
02:24Mesdames et messieurs les députés, vous avez critiqué le 49.3 pendant des années,
02:28et au moment où nous le laissons tomber, vous continuez de critiquer.
02:32Vous ne souhaitez être responsable de rien.
02:36Vous auriez préféré que j'engage la responsabilité du gouvernement,
02:39je vais vous demander d'engager votre propre responsabilité.
02:42– Blanche, pourquoi Lecornu refuse ? C'est quoi les arguments politiques qu'il met en avant ?
02:48– Alors déjà, il ne veut pas tomber sous le coup du désaveu,
02:50c'est-à-dire que lui au départ avait bien annoncé,
02:52c'était une des conditions sine qua non pour que le débat s'engage,
02:55qu'il renonçait à l'utilisation du 49.3, donc jusqu'au bout,
02:58pour que la conversation parlementaire et budgétaire puisse se poursuivre,
03:02il va maintenir cet argument-là.
03:04Après, il y aura forcément un moment donné où la lucidité
03:07et le sens des réalités va devoir le rattraper,
03:10c'est-à-dire que là, souvenons-nous,
03:13la partie recette du budget de l'État a été adoptée avec une voix pour.
03:18– Elle a été rejetée, oui, elle a été rejetée,
03:20il y a une personne, un élu qui a voté pour.
03:22– 404 ont voté contre, l'année dernière, 192 au moins
03:26avaient voté pour cette partie recette.
03:28Donc on voit, on peut difficilement imaginer
03:31dans quelle mesure 149.3, un budget qui a suscité
03:34une telle désapprobation de la part des parlementaires
03:37puisse être accepté.
03:38– Donc vous ne croyez pas à ce que dit Sébastien Courreux ?
03:40– Non mais je crois à l'utilité qu'ils le disent.
03:42Pardon, c'est un petit peu, je pense que c'était essentiel
03:44qu'ils disent effectivement au départ, on y renonce,
03:46parce que sans ça, le débat n'aurait jamais démarré
03:49et là il permet à la conversation de perdurer aux uns et aux autres,
03:52d'avancer, peut-être de reculer sur un certain nombre de lignes rouges.
03:56Mais encore une fois, le 49.3 est un outil constitutionnel
03:59qui au départ, et c'est intéressant dans le contexte,
04:01a aussi été conçu par Michel Debré pour forcer et contraindre
04:04sa propre majorité.
04:05– Là c'est plus le cas.
04:06– Mais on voit que les problèmes viennent non pas seulement des oppositions,
04:10mais aussi notamment du groupe Horizon.
04:13Donc encore une fois, certes c'est un outil décrié,
04:16il y a eu la promesse en octobre d'y renoncer,
04:18mais ça reste un outil constitutionnel qui, je le pense,
04:21à l'issue de la discussion, va devenir, en tout cas pour le PLF,
04:24peut-être pas pour le PLFSS, nécessaire.
04:26– Bugé l'État, bugé de la Sécurité Sociale.
04:28– Je rappelle, on est un peu à front renversé,
04:30un gouvernement qui dit non, non, je ne vais pas utiliser le 49.3,
04:32et des parlementaires qui disent si, si, s'il vous plaît, utilisez le 49.3.
04:35– Non, ce qui est intéressant, c'est de faire un peu un pas en dehors du cadre,
04:40c'est qu'effectivement, dans le Parlement français,
04:42on n'a absolument pas la culture du compromis.
04:45Or la culture du compromis, ça exige que chacun
04:48abandonne un peu de ce qu'il voudrait,
04:51et on arrive à cette figure de style
04:55où tout le monde vote contre une démarche
04:58qui pourtant a fait qu'on a cédé sur certains points
05:01à la gauche que j'appelle démocratique,
05:06à l'ancien PS,
05:08et puis de l'autre côté, on a cédé aussi un peu
05:10à la droite, à LR.
05:13Et donc là, on ne sait pas,
05:15mais on ne sait pas faire.
05:17Mais en tout cas, il faut maintenant réfléchir
05:19à des modifications de fonctionnement
05:23auxquelles on n'a pas encore réfléchi.
05:24Vous savez que je suis une militante,
05:26je l'ai dit ici autour de ce plateau,
05:27sur la motion de censure constructive.
05:31Comme ce qu'il fait en Allemagne.
05:33Ce qu'il fait en Allemagne ou en Espagne,
05:35c'est-à-dire qu'on vote,
05:36on fait tomber un gouvernement,
05:38mais on a une solution de rechange,
05:40et c'est bien pour ça.
05:41On n'a pas cette habitude-là,
05:43on n'a pas cette possibilité-là dans la Constitution,
05:46ce qui oblige au 49-3.
05:48Éric, le 49-3, on entend beaucoup
05:49déni de démocratie, coup de force.
05:52C'est vraiment le cas ?
05:53C'est une arme antidémocratique,
05:55comme on l'entend parfois ?
05:56En fait, ce n'était pas le 49-3 en lui-même
05:58qui était décrié,
05:58c'est l'usage répété et abusif du 49-3.
06:02Mais ça ne veut pas dire
06:02qu'il ne faut jamais utiliser une disposition
06:05comme on vient de le dire,
06:06qui est constitutionnelle,
06:07qui est dans la Constitution,
06:08et qui a un but.
06:09Et moi, je trouve que globalement,
06:11un budget, c'est quand même
06:12la volonté politique d'aller quelque part,
06:15et que maintenant, à force de compromis,
06:18on ne sait plus du tout où on va,
06:19et à force de vouloir satisfaire
06:21les uns et les autres
06:22pour des choses qui sont globalement opposées,
06:25on risque d'aboutir à un budget
06:28qui va être totalement,
06:30d'abord,
06:31pas forcément qu'on ne pourra pas exécuter,
06:33mais en plus,
06:34on va être devant une absence d'argent,
06:37de recettes,
06:38qui va être peut-être très embêtante.
06:40Est-ce que le problème,
06:41à la base,
06:42ce n'est pas les socialistes,
06:42Georges Marc,
06:43les socialistes qui disent
06:44qu'on ne veut pas que le gouvernement
06:45utilise le 49-3 ?
06:46Ils demandent ça à Sébastien Lecornos ?
06:48Sébastien Lecornos dit oui,
06:49et maintenant,
06:50les socialistes disent,
06:51quand il a dégainé,
06:53je peux dire,
06:54qu'il n'utiliserait pas le 49-3,
06:58c'est une déclaration très forte,
07:00on se dit,
07:00c'est un coup de génie.
07:01Déclaration de politique générale
07:02au mois d'octobre.
07:03Il démonte le parlementarisme
07:04raisonné de Michel Debray,
07:06il l'enlève,
07:07etc.
07:07On se dit,
07:08c'est un coup de génie,
07:08peut-être il va y arriver,
07:09etc.
07:10Donc moi,
07:11je vous assure,
07:11en petite parenthèse,
07:12j'ai lâché le match,
07:13je ne comprends plus rien,
07:14comme tous les Français,
07:15je suis insupporté par cette comédie,
07:18et ce n'est pas du poujadisme,
07:19etc.
07:20On assiste,
07:21et les historiens le diront,
07:22à une sorte de suicide collectif,
07:24si ça se passe mal,
07:26du Parlement.
07:27Et en effet,
07:28d'avoir enlevé le 49-3,
07:31tue d'une certaine manière
07:32ce qui reste un peu
07:33de la Vème République.
07:35Les Français regardent ça sidérer,
07:37je veux dire,
07:38j'avoue que je ne comprends plus rien,
07:40que ça ne m'intéresse pas,
07:41que je suis plutôt habité
07:42par une saine colère,
07:45mais c'est assez grave.
07:45Pourquoi vous êtes en colère ?
07:47Là, c'est dans les procédures budgétaires.
07:49C'est le naufrage de la démocratie
07:53qui est en train de couler.
07:55Là, il se passe quelque chose.
07:57Le ridicule continue.
07:58On ne dit pas de 49-3,
07:59ce parlementaire de prendre la responsabilité.
08:00Mais imaginez que demain,
08:02il dit,
08:02finalement,
08:03je change d'avis de 49-3,
08:04donc il est coincé.
08:04Il risque d'arriver.
08:05Il risque d'arriver,
08:06il est coincé
08:06dans son engagement solennel
08:09qui avait marqué
08:10le démarrage de son mandat.
08:12Le compromis,
08:14il ne doit pas être construit
08:15pendant le débat.
08:17Le compromis,
08:18c'est un compromis
08:19d'une coalition politique
08:21qui s'entend sur un programme,
08:24un programme construit
08:25et qui ensuite,
08:27alors le débat se passe,
08:28bien entendu,
08:29l'opposition s'exprime,
08:31des choses peuvent être,
08:33j'allais dire,
08:34rectifiées,
08:35améliorées
08:36au cours du débat.
08:37Mais le problème,
08:39c'est qu'on a un compromis
08:40de rapiessage
08:41qui se fait au fil de l'eau
08:43au lieu de résulter
08:44d'une coalition politique.
08:46Et c'est ça,
08:46la faute originelle.
08:47Et surtout...
08:49Pardon.
08:49Non, c'est totalement entenable.
08:50Et d'ailleurs,
08:51Sébastien Lecornu,
08:52lui-même,
08:53en a fait l'aveu
08:53dans un courrier
08:54que j'ai trouvé absolument sidérant.
08:55Je ne sais pas
08:56si vous en avez lu
08:56des extraits
08:57qu'il a adressés
08:58aux entrepreneurs
08:58en début de semaine
08:59où il dit
09:00qu'il s'excuse un petit peu
09:01et il essaie de prendre
09:02tout le recul nécessaire
09:03face à ce budget
09:04qui n'est pas encore voté.
09:05Et il dit du budget
09:06« Celui-ci ne reflètera pas
09:07mes convictions.
09:08Il est d'ailleurs bien possible
09:09qu'il ne reflètera complètement
09:10les convictions de personne. »
09:13C'est surréaliste.
09:14Effectivement,
09:15le compromis,
09:16il aurait fallu créer...
09:17Bien sûr,
09:17ce n'est pas les convictions
09:18de tout le monde.
09:18Mais les amis,
09:18c'est ça un compromis ?
09:19Non, je ne sais pas.
09:20Ou alors,
09:20je ne parle pas
09:21de la langue française.
09:22Non, ça satisfait au moins
09:23un minimum
09:23d'un socle commun
09:24et fondateur,
09:25une ligne directrice.
09:26Un budget,
09:26c'est éminemment politique.
09:28S'il n'y a pas
09:28une intention politique,
09:29une direction,
09:30ça ne marche pas.
09:31Et en plus,
09:32ce que je voulais dire,
09:32c'est que c'est un débat
09:33qui est réservé aux spécialistes,
09:35à des gens qui essayent
09:36vraiment de se concentrer
09:37pour savoir
09:38qui a proposé quoi
09:39et vers où on va.
09:40Et que,
09:41comme disait Jean-Marc Benhamou,
09:42j'ai l'impression
09:43que les Français
09:43sont complètement déconnectés
09:44de ce débat actuel.
09:46Et même nous,
09:46spécialistes,
09:47on n'y arrive plus.
09:47Et que ça va être au détriment
09:48de la chose politique
09:50en général.
09:50La droite pousse elle aussi
09:52pour ce fameux 49-3.
09:53Gérard Larcher,
09:54dans le Figaro ce jeudi,
09:55dit la chose suivante
09:56pour donner un budget
09:57à la France.
09:57Sébastien Lecornu
09:58doit envisager le 49-3.
10:00Une arme constitutionnelle
10:01n'est pas une arme
10:01contre la démocratie parlementaire
10:03car la démocratie parlementaire
10:05s'est exprimée.
10:07Roselyne,
10:08est-ce que ça vous étonne
10:09que le patron
10:11d'une des chambres du Parlement
10:13demande le 49-3 ?
10:14Il y a évidemment
10:15une certaine forme d'hypocrisie
10:16chez Gérard Larcher.
10:18Oh !
10:20Vous ne pouvez pas dire ça ici,
10:21Roselyne.
10:22Non, c'est-à-dire qu'effectivement
10:26le 49-3
10:27c'est aussi un moyen
10:28d'échapper
10:28à ses responsabilités.
10:30C'est-à-dire qu'on ne veut pas
10:31que le gouvernement
10:33Lecornu tombe
10:34mais on ne veut pas
10:35lui donner quittus
10:36de sa politique
10:36et du pseudo compromis
10:39auquel il est arrivé.
10:40Donc le 49-3
10:41c'est aussi
10:42il faut avoir le courage
10:44de l'avouer
10:44l'expression ultime
10:46de la lâcheté politique.
10:47Infiniment plus commode
10:48pour les oppositions
10:49de ne pas voter la censure
10:50que de voter pour un budget
10:52qui va devenir
10:52un électorat.
10:53Avez-vous confiance en nous
10:54amis téléspectateurs,
10:56nous, Public Sénat,
10:57la chaîne,
10:57ces journalistes,
10:58ces équipes techniques
10:59ont fait en tout cas
11:00au mieux pour vous informer
11:01tous les jours.
11:02On n'essaye pas
11:03de vous vendre quoi que ce soit.
11:04On mériterait peut-être
11:05ce fameux label
11:06dont a parlé Emmanuel Macron
11:07ces derniers jours.
11:08Le chef de l'État
11:09a en effet dit soutenir
11:10une idée mise en avant
11:11par les états généraux
11:12de l'information
11:13pour renforcer
11:14la confiance des citoyens.
11:16Immédiatement,
11:17les médias du groupe Bolloré
11:18ont accusé Emmanuel Macron
11:19de vouloir contrôler
11:21l'information
11:22et l'Élysée
11:23a réagi comme ça.
11:24Regardez.
11:25Je propose un nom
11:26pour ce nouveau service
11:27de communication,
11:28la Pravda.
11:29Jamais la menace totalitaire
11:31n'a été aussi présente,
11:33aussi probable
11:34depuis la peste brune
11:36et la peste rouge
11:37qu'avec la Macronie finissante.
11:40Ce n'est pas l'État
11:41qui doit vérifier.
11:42Si c'est l'État
11:42qui doit vérifier,
11:43là ça devient
11:43une dictature.
11:45Mais il faut que
11:46les journalistes
11:47garantissent à leurs lecteurs
11:48qu'eux ont vérifié
11:49avec une déontologie
11:50donc ils sont
11:51les garants entre eux.
11:52Je pense que c'est important
11:53qu'il y ait une labellisation
11:55faite par des professionnels
11:56qui puissent dire
11:57ça c'est des gens
11:58qui sont sérieux,
11:59ça c'est pas des gens
11:59qui informent.
12:00Blanche, qu'on comprenne bien,
12:02pas question de recevoir
12:04pour les médias
12:04un tampon de l'Élysée.
12:06C'est quoi l'objet
12:07de cette polémique ?
12:07Bien sûr
12:08et ça n'a jamais été le cas
12:09cette histoire de labellisation.
12:11Elle est ancienne en réalité.
12:12Dès 2018,
12:13vous avez des consortiums
12:14de journalistes
12:14et notamment
12:15Reporters sans frontières
12:16qui plaident pour la mise en place
12:18d'un tel label
12:18mais qui serait fait
12:19par les représentants
12:20de la profession eux-mêmes.
12:21Il n'a jamais été question
12:22que ce soit l'Élysée
12:24qui s'en charge.
12:24Proposition qui avait ensuite
12:25été réitérée
12:27lors des états généraux
12:28de l'information.
12:29Souvenez-vous
12:29qu'il y a une très belle initiative
12:30qui avait été portée
12:31notamment par Christophe Deloire
12:33à l'époque
12:34et qui malheureusement
12:35du fait de la dissolution
12:36et de la crise politique
12:37qui en a suivi
12:38n'a jamais pu connaître
12:39de traduction législative.
12:41Donc il n'a jamais été question
12:43et vraiment
12:43les propos du président de la République
12:44sont très clairs
12:45de labelliser
12:46d'une labellisation étatique
12:48et encore moins
12:49éliséenne.
12:50Et c'est là où
12:50je trouve les mots
12:51sont vraiment importants
12:52et il faut leur redonner du sens.
12:53Quand on parle de Pravda,
12:55quand on parle de dérive autoritaire,
12:56quand on parle de ministère
12:57de la vérité,
12:58je pense qu'on est vraiment
12:59très très loin
12:59et même c'est un irrespect
13:00absolument total
13:01pour les pays
13:02et Dieu sait qu'ils sont nombreux
13:03et les classements de RSF
13:05le prouvent chaque année
13:06qui vivent effectivement
13:07dans des systèmes totalitaires
13:08où la liberté de la presse
13:09et de l'information
13:10est totalement baillonnée,
13:12soumise.
13:12Je crois qu'il faut remettre du sens
13:14et effectivement
13:14c'était peut-être pas
13:15le meilleur messager
13:16pour un excellent message
13:17que ce soit Emmanuel Macron
13:18qui reporte cette initiative-là
13:19parce qu'on sait
13:20toutes les greurs
13:21et la haine
13:21qui peut susciter aujourd'hui
13:23mais ça ne doit évidemment pas
13:25amoindrir, affaiblir
13:27cette initiative
13:28qui selon moi
13:29est intéressante
13:30si elle est évidemment
13:31revendiquée et voulue
13:33par les professionnels.
13:34Précisément,
13:34Georges Marc,
13:34vous avez été patron de journaux
13:36je crois,
13:37en tout cas vous avez bossé
13:38longtemps comme journaliste,
13:40qu'est-ce que ça vous inspire ?
13:41Pas de labelliser
13:42mais pas un label
13:43donc effectivement
13:44de l'Elysée
13:45mais voilà
13:46une sorte de notation
13:47par ses pairs
13:48ou par un organisme extérieur
13:50de certains médias
13:51qui ne font pas
13:52de la désinformation
13:52qui ne vendent pas
13:53je ne sais pas
13:54des choses commerciales
13:55voilà
13:55de distinguer
13:56la désinformation
13:57d'un média
13:58qui fait de la pratique
14:00journalistique normale
14:01est-ce que c'est une bonne idée ?
14:03Moi je pense que
14:04comme vous le disiez
14:05il y a un problème
14:05de messager
14:06c'est pas à lui
14:07de porter ce message
14:07y compris
14:08ses états généraux
14:09qu'on a suivis de loin
14:10c'est des bonnes idées
14:12qui sont nées
14:12dans les cabinets
14:13de l'Elysée
14:14pour un peu
14:15faire du spectacle
14:15mais au fond
14:17ça n'a pas
14:18produit de pensée
14:20etc.
14:21Voilà
14:21le messager n'était pas le bon
14:22et en effet
14:23dans la guerre
14:23Bolloré
14:24Pascal Praud
14:25contre etc.
14:26l'occasion était trop bonne
14:28c'est une guerre
14:29un peu outrancière
14:30en effet
14:31Deuxièmement
14:32il y a le message
14:33moi qui dirigeais
14:35des journaux
14:36et des journaux
14:36un peu poil à gratter
14:37etc.
14:38comme Globe
14:39ou l'événement du jeudi
14:40je pense que
14:42c'est dangereux
14:43d'instaurer un ordre
14:44des journalistes
14:45il faut arrêter
14:46de penser
14:47qu'il y a une sorte
14:47de neutralité
14:48du journalisme
14:49etc.
14:50Il est évident
14:51aujourd'hui
14:52il y a des sociologies
14:53dans la population
14:54des journalistes
14:55il y a 15 ans
14:57déjà
14:58le patron du monde
14:59Jean-Marie Colombani
15:00me disait
15:01que les journalistes
15:02étaient à l'extrême gauche
15:04il y a eu un glissement
15:04sociologique
15:05donc l'idée
15:06qu'il y ait des journalistes
15:07neutres
15:07qui vont donner
15:08des labels
15:09etc.
15:09ça ressemble
15:10à un peu
15:10C'est pas une question
15:11de neutralité
15:11c'est pas ça
15:13du tout
15:14en fait
15:15on parle pas d'opinion
15:16on parle de fausses nouvelles
15:18fausses informations
15:19et du coup
15:21je voulais juste
15:23terminer mon raisonnement
15:24je suis assez sceptique
15:27sur l'ordre des journalistes
15:29etc.
15:29et en fait
15:30les vrais problèmes
15:31ils peuvent être marxistes
15:32oui
15:33ils ont été traités
15:33par les américains
15:34c'est le lien
15:35entre l'argent
15:36et les médias
15:37je veux dire
15:38en France
15:38on est dans une
15:39quelque chose
15:41d'incestueux
15:42qui par exemple
15:43n'existent pas
15:44dans ce pays très gauchiste
15:45que sont les Etats-Unis
15:47où la concentration
15:48des médias
15:49est interdite
15:50et où quand vous avez
15:50des contrats
15:51avec l'Etat
15:52vous ne pouvez pas
15:52avoir des médias
15:53donc c'est une vraie réflexion
15:54la deuxième réflexion
15:56elle est en effet
15:57sur les usines à trolls
15:58qu'il faut identifier
15:59et en effet désigner
16:01alors Eric
16:02voilà
16:02c'est pas du tout
16:03la même chose
16:04c'est à dire qu'en ce moment
16:05l'information
16:05n'est plus du tout
16:06celle à laquelle
16:08vous faisiez allusion
16:09tout à l'heure
16:09c'est à dire qu'il y a
16:10les réseaux sociaux
16:11il y a l'intelligence artificielle
16:13il y a des influences étrangères
16:15dans l'information
16:16notamment par exemple
16:17de la Russie
16:18et il y a aussi
16:19un certain nombre
16:20de médias
16:20qui s'intitulent
16:21journaux
16:22qui ne le sont pas forcément
16:23qui rediffusent
16:25soit sciemment
16:26soit sans vérifier
16:26pour faire un tri
16:27mais l'idée d'un label
16:28et du coup
16:29alors je ne sais pas
16:30s'il faut un label
16:30mais en tout cas
16:31moi j'ai repensé
16:33au délit
16:33de diffusion
16:34de fausses informations
16:35qui est un délit
16:36qui existe
16:37dans la loi de 1881
16:38sur la presse
16:39et qui réprime
16:41la fausse information
16:43diffusée
16:44de mauvaise foi
16:45et qui a pour but
16:46ou pour objet
16:47de troubler la paix
16:49de troubler la paix publique
16:50donc vous dites que tout existe déjà
16:50seulement
16:51cette infraction
16:53elle est punie uniquement
16:53d'une amende
16:54de 45 000 euros
16:55et du coup
16:56elle est très peu appliquée
16:58et je me demande
16:59s'il ne faudrait pas
17:00prévoir quelque chose
17:02de nouveau
17:02qui s'adapte
17:03à la situation actuelle
17:04et notamment quand même
17:06à la connexion
17:06entre réseaux sociaux
17:08intelligence artificielle
17:09et chaînes de télévision
17:10Madame la ministre de la Culture
17:11qu'est-ce que tout cela
17:12vous inspire ?
17:12Déjà peut-être aussi
17:13la réaction d'Elysée
17:14est-ce qu'elle est pas
17:14un peu maladroite ?
17:15D'abord c'est pas
17:15la réaction de l'Elysée
17:17il faut regarder
17:18la séquence
17:19il y a des forums
17:21qui sont organisés
17:22sous l'égide
17:23de la presse
17:24sur ce qui est
17:25un véritable problème
17:26c'est les réseaux sociaux
17:28c'est la diffusion
17:29d'informations
17:29c'est la guerre
17:30informationnelle
17:31telle qu'on l'a vu
17:32par exemple
17:32pendant l'épisode
17:33des Gilets jaunes
17:34donc le président
17:35de la République
17:36est interpellé
17:37par la présidente
17:39du groupe
17:39Ebra
17:40qui est un groupement
17:42de journaux
17:42surtout dans l'Est
17:43de la France
17:44dernière nouvelle
17:45d'Alsace
17:45Est-Republicain
17:46bien public
17:47de Femmé Libéré
17:48qui lui dit
17:50mais nous
17:50nous sommes
17:51à l'origine
17:52nous avons soutenu
17:53une procédure
17:54de labellisation
17:55qui n'est pas faite
17:56par des journalistes
17:57qui est faite
17:57par des cabinets
17:58Bureau Veritas
18:00ou d'autres
18:02comme les labellisations
18:03qu'on a
18:04sur Afnor
18:05etc
18:05et le président
18:07de la République
18:07lui répond
18:08je trouve que c'est
18:10une bonne idée
18:10et d'ailleurs
18:12c'est une idée
18:12qui est portée
18:13par des journalistes
18:14du monde entier
18:15à travers une opération
18:17qui s'appelle
18:18GTI
18:18c'est-à-dire
18:19Journalism Trust Initiative
18:21pour labelliser
18:23il ne s'agit pas
18:24de labelliser
18:24des contenus
18:25en aucun cas
18:26il s'agit
18:27de mécanismes
18:28de transparence
18:29qui disent
18:29à qui appartient
18:30le capital
18:31des journaux
18:32est-ce la formation
18:33des journalistes
18:35comment le métier
18:36est exercé
18:36les informations
18:38qui sont générées
18:39par intelligence
18:39artificielle
18:40etc
18:40il y a 13 items
18:42qui permettent
18:43de labelliser ça
18:44c'est une démarche
18:45volontaire
18:46personne n'y est obligé
18:48et la transformation
18:49qui a été faite
18:50quand on voit
18:51monsieur Philippe
18:52de Villiers
18:53parler de peste brune
18:54c'est absolument
18:56honteux
18:56alors effectivement
18:57non mais se dire
18:58qu'il faut peut-être
18:59quelque chose
19:00moi je crois
19:00que de toute façon
19:01cette labellisation
19:02ne servira à rien
19:04et ne nous protégera
19:05pas des fake news
19:06mais on a envie
19:07de dire aux journalistes
19:08mais qu'est-ce que vous proposez
19:10pour nous défendre
19:11c'est pas le président
19:12de la république
19:13il faut attaquer
19:14c'est honteux
19:14la droite effectivement
19:16qui monte au créneau
19:17les républicains
19:18ont lancé une pétition
19:19pour s'opposer
19:21à ce projet de label
19:22destiné au site d'information
19:24Bruno Retailleau
19:24est très en colère
19:25écoutez-le
19:26c'est stupéfiant
19:28et je pense que ça n'est pas
19:30ça n'est jamais arrivé
19:31depuis le début
19:32de la 5ème république
19:33que lundi
19:33l'Elysée
19:34sur un compte
19:35officiel
19:36désigne des journalistes
19:37des hommes politiques
19:38de votre serviteur
19:40par exemple
19:41pour répondre
19:42très directement
19:43il a désigné
19:44des hommes politiques
19:45il a désigné
19:46des journalistes
19:47il a désigné
19:48un groupe de presse
19:50c'est du jamais vu
19:51alors c'est quoi ça ?
19:53c'est pas une tentative
19:54d'immixion
19:55du président de la république
19:56dans la vie de l'information ?
19:58tout ça ça traduit quoi ?
19:59ça traduit une guerre
20:00de l'information
20:01qui se joue aujourd'hui
20:02en France
20:02effectivement peut-être
20:03avec des médias
20:03proches de Bolloré
20:04etc. Blanche ?
20:05ça traduit surtout
20:06l'approche imminente
20:07d'une élection
20:08qu'on connaît très bien
20:09et dont on va parler
20:09dans un instant
20:10qui s'appelle
20:10l'élection présidentielle
20:12et donc une instrumentalisation
20:13de tout ce qui sort
20:14de la bouche
20:14du président de la république
20:15et qui est utilisé
20:16contre lui
20:17par tous ceux
20:17qui aspirent
20:18à occuper son poste
20:19dans deux ans
20:19j'y vois beaucoup ça
20:21parce que je veux pas croire
20:23que Bruno Retailleau
20:24adhère à l'idée
20:25selon laquelle
20:26Emmanuel Macron
20:28serait en train
20:29de créer
20:30ce fameux
20:30ministère de la vérité
20:32donc je pense
20:32qu'il y a aussi
20:33beaucoup d'instrumentalisation
20:34politique
20:35justement
20:36en écoutant
20:37monsieur Retailleau
20:38je me disais
20:38qu'il n'y a pas
20:39que les journaux
20:39ou les chaînes de télé
20:40qui diffusent des fake news
20:41il y a aussi
20:42les hommes
20:43et les femmes politiques
20:43et ça devient
20:44un peu inquiétant
20:45pour créer le buzz
20:47on reprend des choses
20:48dont on sait pertinemment
20:49qu'elles sont fausses
20:51et uniquement
20:51dans le but
20:52de s'autoglorifier
20:53dans Rouelle
20:54sur le ministère
20:55de la vérité
20:55quand vous faites
20:56une dénégation
20:57on vous dit
20:57voyez que vous
20:58rétro-pédalez
20:59absolument
20:59on est en plainte
21:00dans 1984
21:00c'est un peu décevant
21:02de la part de Bruno Retailleau
21:05qui est plutôt
21:05un type sérieux
21:06ça ressemble
21:07à ce que
21:08pardon
21:08des choses
21:09de monsieur Dupont-Aignan
21:10c'est de ce niveau là
21:11pardon
21:12je veux pas faire
21:12de hiérarchie
21:13vous êtes dur
21:13avec Bruno Retailleau
21:14je suis dur
21:15parce que c'est un peu décevant
21:16il nous a habitués
21:17à être plus rigoureux
21:19ça pue un peu le complotisme
21:20bon allez on change de thème
21:21le RN a-t-il vraiment
21:23vraiment changé
21:24cette semaine
21:25le parti a donné
21:26le coup d'envoi
21:27de la campagne
21:28des élections municipales
21:29le scrutin aura lieu
21:30au mois de mars
21:31et cette semaine
21:32le RN a dévoilé
21:33sa stratégie
21:33à l'occasion
21:34d'une conférence de presse
21:35Marine Le Pen
21:36s'investit elle sur le terrain
21:38vous le voyez
21:38sur les images
21:39elle s'investit
21:40pour soutenir
21:40les têtes de liste
21:41de sa circonscription
21:42du Pas-de-Calais
21:43pour elle
21:44les municipales
21:45sont un moyen
21:45de préparer la suite
21:46écoutez-la
21:47je pense qu'il est évidemment
21:49important pour nous
21:51de s'investir
21:52sur les municipales
21:53pour continuer
21:54à faire nos preuves
21:55pour aussi préparer
21:57les élections sénatoriales
21:59et puis
21:59c'est autant
22:00de points d'ancrage
22:01pour les élections
22:02présidentielles
22:03et législatives
22:04qui viennent
22:04donc
22:05il y a une forme
22:07d'entraide
22:08les députés
22:09vont venir aider
22:11les têtes de liste
22:11aux municipales
22:12et les têtes de liste
22:13aux municipales
22:14eux-mêmes
22:15sont le relais
22:16du travail
22:17des députés
22:17à l'Assemblée nationale
22:18Georges Marx
22:19c'est municipal
22:20ça va être déterminant
22:21pour l'avenir du parti
22:23pour l'avenir du Rassemblement
22:24National
22:24oui ça va être décisif
22:26c'est la marche avant
22:26la présidentielle
22:27pour savoir si la dynamique
22:30du Rassemblement National
22:31se poursuit
22:32c'est fondamental
22:33pour un parti
22:34qui n'a jamais eu
22:35véritablement
22:35d'implantation locale
22:37qui a eu
22:38quand c'était le Front National
22:40des gros échecs
22:40dans les villes
22:41qu'ils ont plutôt mal gérées
22:42ça s'est toujours mal terminé
22:43cette fois
22:44les municipalités
22:45à part celle de Fréjus
22:46semblent en tout cas
22:48mieux tenues
22:49donc il y a un enjeu
22:49d'implantation
22:50il y a un enjeu
22:51de visibilité pour Marine
22:53pour ne pas qu'elle soit
22:54écrasée par le bulldozer
22:56Bardella
22:56quoi qu'on en dise
22:57donc elle va mener
22:58cette campagne
22:58il y a un enjeu
22:59pour le Sénat
23:00où il n'y a pas de
23:01très peu de sénateurs
23:02Rassemblement National
23:03donc cette implantation
23:04va permettre
23:05et puis il y a un autre enjeu
23:07qui est au fond
23:08l'union de la droite
23:09elle va se faire
23:09par aspiration
23:10de tout ce qu'il y a
23:12autour du Rassemblement National
23:13et c'est sur le terrain
23:15qu'elle va pouvoir
23:15se faire véritablement
23:17contre les états-majors
23:18donc pour toutes ces raisons
23:20ça va être très important
23:21je peux faire un point d'ordre
23:22allez-y
23:23on n'appelle pas une femme
23:25par son prénom
23:25comme tu viens de le faire
23:26et un homme
23:27par son nom de famille
23:28t'as dit Marine
23:29et Bardella
23:29tu as raison
23:30tu as le point
23:32je veillerai d'habitude
23:35à l'occasion des municipales
23:36plus de 700 têtes de liste
23:37devraient être investies
23:38par le Rassemblement National
23:39contre 410 en 2020
23:42clairement on change d'échelle
23:43la blanche
23:43oui alors déjà en 2014
23:45et en 2001
23:46ils avaient
23:46il me semble
23:47autour de 600
23:48700 têtes de liste
23:49donc c'est pas tant
23:50sur le nombre
23:51et d'ailleurs eux
23:51ne cessent de le dire
23:52on ne veut pas être
23:53dans la quantité
23:53on va être dans la qualité
23:54et ils sont
23:55et c'est bien pour ça
23:56qu'ils ont
23:56bien verrouillé
23:58le processus
23:59de désignation
24:00des têtes de liste
24:01aux municipales
24:02pour éviter
24:02le fameux syndrome
24:04des brebis galeuses
24:04qu'on avait pu observer
24:05lors des législatives
24:07anticipées de 2024
24:08donc je pense
24:09qu'ils sont très prudents
24:10c'est-à-dire
24:10ils savent bien
24:10qu'ils ne vont pas
24:11rafler des grandes villes
24:12de plus de 100 000 habitants
24:13et d'ailleurs on voit
24:14que s'il y a un plafond de verre
24:15pour le Rassemblement National
24:16il est bien là
24:17dans les grandes villes
24:18et on sait que c'est
24:18des élections
24:19où c'est plutôt
24:20les grandes villes
24:20qui vont être très scrutées
24:22commentées
24:22donc vraiment
24:23c'est ce que vous disiez
24:24c'est plutôt ce plan méticuleux
24:26pas à pas
24:26de s'établir
24:28de façon plus pérenne
24:29et durable
24:30sur toute la scène nationale
24:31avec en ligne de mire
24:32les élections sénatoriales
24:33de septembre 2026
24:34qui sont peut-être
24:35un enjeu plus important encore
24:37parce que pour eux
24:37c'est la garantie
24:38s'ils arrivent à avoir
24:397 sénateurs en plus
24:41de pouvoir créer un groupe
24:42et donc d'être installés
24:43très durablement
24:44dans la vie politique
24:46nationale
24:46et de préparer
24:47effectivement
24:48l'après
24:48et donc 2027
24:49avec non pas
24:51un Sénat
24:52qui leur serait
24:53entièrement favorable
24:53mais en tout cas
24:54un groupe
24:55suffisamment consistant
24:57pour peser un petit peu
24:58dans les débats
24:58à ce moment-là
24:59Le RN a-t-il vraiment changé ?
25:00Le parti a en tout cas
25:01confirmé que le maire
25:02RN de Fréjus
25:02David Rachlin
25:03ne porterait pas
25:04ses couleurs
25:05lors du prochain scrutin
25:06dans la foulée
25:07et sous la pression
25:08de Marine Le Pen
25:08il a annoncé
25:09qu'il démissionnait
25:10de la vice-présidence
25:12du parti
25:12David Rachlin
25:13est pour rappel
25:14accusé de corruption
25:15et fait l'objet
25:16de deux enquêtes judiciaires
25:17mais pour l'instant
25:18il est toujours
25:19membre du parti
25:19écoutez
25:20Il a souhaité remettre
25:22son mandat de vice-président
25:24à la présidence du parti
25:26pourquoi ?
25:27Parce que vous le savez
25:27il traverse une période
25:28judiciaire en ce moment
25:29et qu'il ne voudrait pas
25:30qu'il y ait confusion
25:31entre ses réponses à lui
25:33et à travers lui
25:35ce qui peut concerner le parti
25:36donc c'est une forme
25:38de séparation
25:38Eric
25:39le RN a-t-il vraiment
25:41vraiment vraiment changé ?
25:42Alors sur le point
25:43qui vient d'être évoqué
25:44à savoir la moralité
25:46ou l'honnêteté en politique
25:47non
25:48c'est-à-dire qu'ils ont
25:49pratiqué la corruption
25:50depuis tout le temps
25:51et ils continuent
25:52je veux dire
25:53je ne vais pas revenir
25:53sur l'affaire du Parlement européen
25:54mais il y a depuis longtemps
25:57contrairement à ce qu'ils affirment
25:59il y a une habitude quand même
26:01de tricher
26:02là où on peut tricher
26:03après sur le plan plus politique
26:05il y a une espèce
26:06de modération apparente
26:08donc sur la forme
26:09on peut penser
26:10qu'ils se sont un peu normalisés
26:12il y a les costumes
26:13et les cravates
26:13à l'Assemblée nationale
26:14il y a le fait
26:15qu'on est apparemment
26:17pour l'ordre
26:17et pas pour les cris
26:19à l'Assemblée
26:21mais sur le fond
26:23et au-delà des élus
26:24et les militants
26:25notamment du Rassemblement national
26:26ils n'ont absolument pas changé
26:28il y a toujours du racisme
26:30il y a toujours de la violence
26:32il y a toujours
26:33de la bêtise méchante
26:35comme on disait auparavant
26:36et très franchement
26:38je suis assez choqué
26:40que la droite dite classique
26:42et on vient de parler
26:44de M.Rotaillot à l'instant
26:45que la droite classique
26:46se rapproche
26:47du Rassemblement national
26:49parce qu'il semble
26:50y voir
26:51un chemin possible
26:52vers le succès
26:53et ça
26:54ça me fait extrêmement peur
26:55je vais vous montrer
26:55ce qui a précipité
26:56la chute Rosine
26:57de David Rachin
26:59c'est cette révélation
27:00par Mediapart
27:00il y a deux mois
27:01de la publication
27:02par David Rachin
27:03sur ses réseaux sociaux
27:04de cette photo
27:05on y voit
27:06le maire de Fréjus
27:07au restaurant
27:07en compagnie
27:08de deux anciens
27:09patrons du GUD
27:11l'une est une des figures
27:12historiques de l'extrême droite
27:13radicale
27:14l'autre ne cache pas
27:15ses sympathies
27:17pour le troisième Reich
27:18pour le régime nazi
27:20qu'est-ce que tout ça
27:21vous inspire
27:21toujours la même question
27:22est-ce que l'ERN
27:23a vraiment
27:24vraiment
27:24l'ERN
27:25a été bâti
27:26sur le fondement
27:28du Front National
27:28on connaît
27:29l'origine
27:30du Front National
27:31et il y a
27:32autour de Marine Le Pen
27:33et de Jordan Bardella
27:34des gens
27:35qui sont
27:36clairement issus
27:37de cette histoire
27:38du Front National
27:39dont le rassemblement
27:41essaie de se dépatouiller
27:42à grand peine
27:43on pense
27:44à un certain nombre
27:46de noms
27:47autour du
27:48Rassemblement National
27:49mais ce qui est intéressant
27:50c'est pas que le Rassemblement National
27:52a changé
27:52c'est qu'il poursuit
27:54une opération
27:55de conquête du pouvoir
27:56qu'il fait
27:57étape par étape
27:59et il ne fait pas
28:00la faute
28:01qu'ont commis
28:02les troupes
28:03d'Emmanuel Macron
28:04qui ont pensé
28:05que les choses
28:06l'influence politique
28:07se discutait
28:08au Parlement
28:09je me souviens
28:10quand la première
28:12majorité
28:13macroniste
28:14a été élue
28:15en 2017
28:15on voyait
28:16des députés
28:17arriver
28:17qui disaient
28:19les choses
28:19vont se passer là
28:20les huissiers
28:21de l'Assemblée
28:22Nationale
28:22n'en revenaient pas
28:235h du matin
28:24il y avait encore
28:25150 personnes
28:26sur les bancs
28:27de l'Assemblée Nationale
28:28et on a vu
28:29des députés
28:30macronistes
28:31dire aux maires
28:32de leurs circonscription
28:34vous savez
28:34moi je ne fais pas
28:35les fêtes
28:35du dimanche
28:37je ne fais pas
28:37les commissaires
28:38agricoles
28:38on donnait à peine
28:39son numéro
28:40de téléphone
28:40ils ont négligé
28:41la vieille politique
28:41voilà
28:42et ils ont négligé
28:43la vieille politique
28:44et ils l'ont payée
28:45durement
28:45parce que la politique
28:46ça se construit
28:47à partir du terrain
28:48et Marine Le Pen
28:50au moins
28:50et Jordan Bardella
28:51ont appris
28:53que la politique
28:54ça se construit
28:54au plus près du peuple
28:55et le résultat est payant
28:57en ce que nous
28:57dans Fracture Française
28:58qui est la grosse enquête
28:59qu'on mène avec Ipsos
29:00chaque année
29:01et on mesure
29:02un certain nombre
29:03d'indicateurs
29:04sur la perception
29:04qu'ont les français
29:05des différents partis politiques
29:07tous les indicateurs positifs
29:09c'est à dire
29:09c'est un parti
29:10qui peut gouverner le pays
29:11qui respecte la démocratie
29:13concernant l'ERN
29:14sont en augmentation
29:15croissante
29:16depuis 5 ans
29:17là où tous les indicateurs
29:19négatifs
29:20c'est un parti
29:20qui attise la violence
29:21c'est un parti antidémocratique
29:23sont en chute libre
29:24donc on voit bien
29:25qu'en tout cas
29:26dans la perception
29:27qu'en ont nos concitoyens
29:28il y a une progression
29:30des indicateurs positifs
29:32et d'ailleurs
29:32il y a une dynamique
29:34totalement inverse
29:34qui se fait
29:35dans la perception
29:35de la France insoumise
29:37où les indicateurs positifs
29:39baissent
29:39là où les indicateurs
29:40négatifs augmentent
29:41Eric, cet effort de crédibilité
29:43a l'air de fonctionner
29:45parce qu'il n'y a pas
29:45que la stratégie
29:46dont parlait Roselyne Bachelot
29:48il y a aussi le fond
29:49je veux dire
29:49il y a des problèmes de fond
29:50qui inquiètent les français
29:52qui ne sont absolument pas traités
29:53l'immigration
29:54l'absence de possibilité
29:57de se déplacer en voiture
29:59la façon de travailler
30:02l'éloignement de tout
30:03la disparition des services publics
30:05tout ça
30:06c'est des choses
30:06qui inquiètent énormément
30:07les gens
30:08en province
30:11et qui
30:12notamment en province
30:13et qui ne sont absolument
30:14pas traités
30:14je veux dire
30:15les gilets jaunes
30:16existent toujours
30:17ils ont été en sommeil
30:19mais ils risquent de revenir
30:20tout simplement
30:21parce que la situation
30:22n'a absolument pas changé
30:23depuis qu'on les voyait
30:25au carrefour
30:25et donc
30:26au-delà de la stratégie
30:28il y a quand même
30:30une situation
30:31politique et sociale
30:33qui attire peut-être
30:35les gens vers
30:35des partis moins classiques
30:37Georges Mard
30:38vous l'y réagir
30:38moi je pense que
30:39il est évident
30:40et c'est de parler
30:41d'une banalité
30:41que si la question
30:43c'est est-ce que le RN a changé
30:44par rapport au Front National
30:46donc ça serait hypocrite
30:48de dire qu'il n'a pas changé
30:49il a évolué
30:51sur un certain nombre
30:51de points clés
30:52mais il reste un parti
30:53d'extrême droite
30:54populiste
30:55etc
30:55je crois que son succès
30:57se fonde sur deux incuries
30:59se fonde sur
31:00le fait que LFI
31:02et Mélenchon
31:02est encore pire
31:03et perçu
31:04de manière pire
31:05c'est-à-dire
31:05ce triangle
31:07enfin ces trois blocs
31:08etc
31:08l'horreur de LFI
31:10relativise
31:11l'horreur de certains
31:13propos proférés
31:14par LFI
31:15relativise
31:16il a conduit
31:19à cette stratégie
31:20de la cravate
31:21et puis en effet
31:22l'incurie
31:23du fameux bloc central
31:25à percevoir vraiment
31:27ce qui se passe
31:27dans le pays
31:28on a l'impression
31:29qu'on a été
31:29c'est un peu le bilan
31:30gouverné par des grands technocrates
31:32qui réagissaient
31:34six mois après
31:34parce que les sondages
31:35intervenaient
31:36donc c'est le contraire
31:37de la politique
31:37existe-t-il
31:38Georges Marc
31:39on va passer à un autre thème
31:40qui va vous intéresser
31:41je pense
31:42existe-t-il
31:43un politique en France
31:45qui ne veut pas
31:46devenir président
31:47de la République
31:47il y a 60 ans
31:49tout pile
31:49les français découvraient
31:50l'élection présidentielle
31:52au suffrage universel
31:53en décembre 1965
31:55pour la première fois
31:56en Élysée
31:56directement
31:57notre président
31:58au premier tour
31:59le casting avait de la gueule
32:01le général de Gaulle
32:02était opposé
32:03au socialiste
32:03François Mitterrand
32:04au centriste
32:05Jean Le Canuet
32:06et au candidat
32:07d'extrême droite
32:08Jean-Louis Tixier
32:09Vignancourt
32:10dont le directeur
32:11de campagne
32:12était un certain
32:13Jean-Marie Le Pen
32:14c'est de Gaulle
32:15qui l'emportera
32:16mais ce tout premier
32:16scrutin présidentiel
32:18au suffrage universel
32:19nous accompagne
32:20encore aujourd'hui
32:21Roselyne
32:21qu'est-ce que
32:22ce suffrage
32:24cette nouvelle façon
32:25d'élire notre président
32:26a changé
32:26dans notre vie politique
32:27ce qui est intéressant
32:28c'est que
32:29on a présenté
32:31comme un échec
32:31le premier tour
32:33de l'élection présidentielle
32:34avec 45% des voix
32:35pour le général de Gaulle
32:37De Gaulle en a fait une dépression
32:38il a hésité
32:39à se présenter
32:40au second temps
32:40s'il était vexé
32:41Roselyne
32:42tu confirmes ça
32:43je ne l'avais pas
32:44sur le général de Gaulle
32:45mais ce qui est intéressant
32:47de dire
32:48c'est que le général de Gaulle
32:49dans la constitution
32:50de 1958
32:51n'avait pas prévu
32:52l'élection du président
32:53de la république
32:53au suffrage universel
32:55il envoyait les dangers
32:56et il a été élu
32:59la première fois
33:00avec un scrutin
33:02de grands électeurs
33:0398 000 grands électeurs
33:05qui étaient un peu
33:06sur le mode
33:06avec lequel on élit
33:08les sénateurs
33:09et il y a un certain
33:10nombre de conseillers
33:11c'est Pierre Mazot lui-même
33:12qui m'a raconté cela
33:13ils vont avec quelques copains
33:15trouver le général de Gaulle
33:17en disant
33:17on a scruté
33:18on a analysé
33:19les 98 000 grands électeurs
33:22ils vont élire
33:23Antoine Pinet
33:23président de la république
33:25et il n'y a qu'une seule solution
33:26pour s'en sortir
33:27c'est de faire
33:28une réforme constitutionnelle
33:29avec l'élection
33:31du président de la république
33:32au suffrage universel
33:33et on est en 62
33:35avec le référendum de 62
33:37qui est un triomphe
33:39et les français
33:40vont massivement choisir
33:41d'élire leur président
33:42au suffrage universel
33:43on sait que c'est une bêtise
33:45d'une certaine façon
33:46et c'est pour ça
33:47que les gens rêvent
33:48de cette élection
33:49mais allez dire
33:51aux français maintenant
33:51vous n'allez plus élire
33:52votre président
33:53au suffrage universel
33:55je crois qu'on va faire
33:56un bide là
33:57précisément
33:57alors il y a un sondage
33:59réalisé par nos amis
34:00de l'IFOP
34:00sur le regard des français
34:02sur cette élection
34:03présidentielle
34:04donc 60 ans après
34:05le premier scrutin
34:0589% des français
34:08estiment que la présidentielle
34:09est trop centrée
34:10sur les personnes
34:10et pas assez
34:11sur les idées
34:13c'est plus 7 points
34:14depuis 2022
34:15ils se critiquent eux-mêmes
34:17les français là
34:17parce qu'ils sont très attachés
34:19à l'élection présidentielle
34:20c'est ça
34:21oui il y a une immense ambivalence
34:22mais moi je voudrais revenir
34:23effectivement
34:23plutôt que sur 65
34:24sur 62
34:25et pourquoi est-ce que c'est intéressant
34:27aujourd'hui
34:27on fait une émission d'histoire
34:28non c'est pas une émission d'histoire
34:29c'est pas une question d'histoire
34:31et vous allez comprendre pourquoi
34:32qu'est-ce qui se passe en 62 ?
34:34on l'a dit
34:35le général de Gaulle
34:36décide d'engager
34:37cette réforme du mode de scrutin
34:38pour que le président de la République
34:40soit désormais élu
34:41au suffrage universel direct
34:43sauf qu'il sait pertinemment
34:44que les deux assemblées
34:45y sont profondément hostiles
34:47donc qu'est-ce qu'il fait ?
34:49au lieu d'utiliser l'article 89
34:50qui est l'article de la Constitution
34:51qui permet la réforme de la Constitution
34:53il utilise l'article 11
34:55qui n'est pas du tout prévu
34:56à cet effet
34:57il le fait avec des avis négatifs
34:59et du Conseil d'Etat
35:00et de la majorité
35:01du Conseil constitutionnel
35:03qui y sont redoutablement hostiles
35:05et puis finalement
35:05il organise son référendum
35:07et le Conseil constitutionnel
35:08lui-même se définit incompétent
35:11pour l'annuler
35:13pourquoi est-ce que j'en parle
35:14et pourquoi c'est important aujourd'hui ?
35:16parce qu'il y a une proposition
35:17de loi constitutionnelle
35:19qui a été déposée
35:19par le Rassemblement national
35:21en 2024
35:22qui s'appelle
35:22citoyenneté, identité, immigration
35:24et qui vise précisément
35:26à changer près de 20%
35:27de la Constitution
35:28pour instaurer notamment
35:29la préférence nationale
35:30entre autres
35:31éléments discriminants
35:33notamment à l'égard des Français réguliers
35:35étrangers
35:36ou nés de parents étrangers
35:38et que le Rassemblement national
35:40veut précisément
35:41passer par cet article 11
35:43et pourquoi est-ce qu'il le ferait ?
35:44en se revendiquant
35:45d'un précédent
35:46particulièrement avantageux pour eux
35:48à savoir le fait
35:49que le général de Gaulle
35:50lui-même
35:51avait eu recours
35:52à cet article
35:52en 1962
35:53donc moi c'est ça
35:54que je trouve très intéressant
35:56aujourd'hui
35:57comme rappel
35:58et il y a une initiative sénatoriale
36:00notamment
36:00qui vise à encadrer
36:02davantage
36:02l'utilisation
36:03de cet article 11
36:04pour éviter
36:05si demain
36:05le RN est au pouvoir
36:06qu'il puisse s'emparer
36:07de cet article
36:08pour faire son joueur
36:09constitutionnel
36:09alors en tout cas
36:10c'est une élection
36:11qui rend un peu
36:11tout le monde fou
36:12je vais vous montrer
36:13la liste de ceux
36:14qui envisagent
36:15d'être candidats
36:15à la présidentielle
36:16de 2027
36:17dans le socle commun
36:18on va pas terminer
36:18l'émission
36:19dans le temps
36:19Edouard Philippe
36:21Gaël Broun-Pivet
36:21Bruno Retailleau
36:22Sébastien Lecornu
36:23Elisabeth Borne
36:24Gabriel Attal
36:24Xavier Bertrand
36:25David Disnard
36:26Darmanin
36:27Bayrou
36:27Le Maire
36:28Michel Barnier
36:29Jean Castex
36:29Laurent Wauquiez
36:30Aurore Berger
36:31vous voulez voir
36:31ce qui se passe à gauche
36:32ça nous a fait combien
36:32une vingtaine
36:34je ne sais pas
36:35je ne vais pas compter
36:35mais on pourrait
36:36agrandir la liste
36:37à gauche
36:37Raphaël Glucksmann
36:38Olivier Faure
36:39Hollande
36:39Delga
36:40Cazeneuve
36:41Gage
36:41Marine Tondelier
36:42Yannick Jadot
36:42François Ruffin
36:43Mélenchon
36:44Clémentine Autain
36:45Boris Vallaud
36:45Sandrine Rousseau
36:46Fabien Roussel
36:47Ségolène Royal
36:48Nathalie Arthaud
36:49je ne sais pas
36:50où mettre
36:50Dominique de Villepin
36:51alors on ajoute
36:53quand même
36:53à la gauche de Mélenchon
36:57mais comment vous expliquez
37:00que tout le monde
37:00soit obsédé
37:01par cette élection
37:02je pense qu'il y a
37:03quelque chose de maladif
37:04dans la cinquième république
37:05effectivement
37:06je veux dire
37:07c'est la suite du suicide
37:09dont je parlais tout à l'heure
37:10là on voit
37:10le suicide
37:11des députés
37:13etc
37:13là le bloc central
37:14qui doit être
37:15sur vingt candidats
37:16on sait qu'il y en a
37:17plus de deux
37:18monsieur Bardella
37:20et monsieur Mélenchon
37:21seront au second tour
37:22ou madame Le Pen
37:23je veux dire
37:24donc on va
37:25écoutez bien
37:26suivons ce feuilleton
37:28est-ce que les démocrates
37:29vont se suicider
37:30avec des primaires
37:31etc
37:31avec vingt candidats
37:33ou est-ce que
37:33va surgir
37:34dans les tréfonds
37:35du bon sens français
37:36quelqu'un d'autre
37:37probablement pas
37:38dans cette liste
37:39oui on n'en prend pas
37:39la direction
37:40c'est suicide
37:42chapitre 2
37:43Eric
37:44le problème
37:45c'est de savoir
37:45effectivement
37:46si on reste
37:47en régime quasi présidentiel
37:49ou pas
37:49c'est à dire que
37:50les gens ne veulent pas
37:52qu'on leur parle
37:54uniquement
37:54de la cravate
37:55ou de l'apparence
37:57ou du charisme
37:58qu'on leur parle
37:59un peu du fond
38:00des choses
38:00et des problèmes
38:01et des idées
38:01sauf qu'eux-mêmes
38:03ils ne veulent pas
38:03qu'on supprime
38:04l'élection du président
38:05au suffrage universel
38:06parce qu'ils sont attachés
38:07à avoir
38:08quelqu'un
38:08qui leur parle
38:09mais ce qu'il leur parlait
38:10avant
38:11c'était effectivement
38:11les partis politiques
38:13la vie politique
38:14la vie parlementaire
38:15la création des idées
38:16et actuellement
38:17toute la vie politique
38:18est structurée
38:19et des structurées
38:21mais pas encore
38:22c'était vraiment mieux avant
38:24il y avait des partis politiques
38:27qui existaient
38:28c'était pas que
38:29des écuries présidentielles
38:30maintenant
38:31il y a de moins en moins
38:31de partis politiques
38:32il y a de plus en plus
38:33d'écuries
38:34qui prônent
38:35un candidat futur
38:36à l'élection présidentielle
38:37et on parle même
38:38de l'élection présidentielle
38:39dès quasiment la semaine
38:40qui suit l'élection présidentielle
38:42précédente
38:42donc ça devient affolant
38:44et la vie
38:44elle est complètement détruite
38:46en fait
38:46la vie parlementaire
38:47et politique
38:48par cette perspective
38:49d'élection présidentielle
38:50et moi je préfère nettement
38:51que ce soit
38:53le chef du parti
38:54qui l'emporte
38:55aux législatives
38:56qui devienne
38:57le président du conseil
38:58ou le premier ministre
38:59et qui après
39:00gouverne
39:01avec un président
39:02qui soit là
39:03pour assurer
39:04le cadre
39:04tout simplement
39:06de la constitution
39:07et républicain
39:08Georges Marc
39:09moi je
39:10là je relis
39:11mes vieux entretiens
39:12de la fin de vie
39:13avec Mitterrand
39:13qu'on va rééditer
39:14et il avait pronostiqué ça
39:16c'est à dire
39:17qu'il n'avait pas vu
39:17cette folie
39:18qui est devenue
39:18le quinquennat
39:19qui est l'invention
39:20de deux de ses enfants
39:21Chirac
39:21il tourne la tête
39:23il va mourir
39:24et Chirac et Jospin
39:25inventent une aberration
39:26c'est à dire le quinquennat
39:27et on va continuer
39:28on va inventer
39:29une autre aberration
39:30je ne sais plus qui
39:31c'est à dire qu'on va faire
39:32une concordance du coup
39:33entre les législatives
39:35et les présidentielles
39:36c'est à dire
39:36on étouffe
39:37le truc
39:38ensuite il y a un président
39:39qui s'appelle Macron
39:40il va inventer un truc
39:41c'est à dire
39:41il va étouffer la gauche
39:42il va étouffer la droite
39:43et en plus il va rajouter
39:44il va dire
39:45on ne parle pas au corps intermédiaire
39:46c'est à dire rien
39:47on l'a théorisé
39:48au nom de notre populisme positif
39:50voilà comment on arrive
39:51à étouffer
39:52la cinquième
39:53Georges Marc
39:54vous avez connu Mitterrand
39:55est-ce que c'était vraiment mieux avant
39:56Mitterrand
39:56il avait aussi quelques ambitions politiques
39:57c'est pas pour rien
39:58qu'il avait éclaté
39:59d'état permanent
40:00oui il a disé
40:01que les institutions
40:02étaient très dangereuses
40:03après lui
40:03donc il y a aussi
40:04une pratique des institutions
40:05dans le rapport
40:06avec l'Assemblée nationale
40:07dans le rapport
40:08avec le Sénat
40:09où il était minoritaire
40:10mais je pense qu'on est
40:11dans un régime là
40:12certains condamnent
40:13les institutions
40:13et ensuite en jouissent
40:15avec une éducation
40:16extraordinaire
40:17mais au moins
40:17il y avait une incohérence
40:18de l'étiquette
40:19et pas ce grand suicide collectif
40:21qui est consécutif
40:22rappelons-le
40:23toujours
40:24pardon
40:25à 2022
40:25qui n'a pas été compris
40:26par Macron
40:27et 2024
40:28qui est la dissolution
40:29mais j'en reviens tout à l'heure
40:31à ce qu'on disait tout à l'heure
40:32sur les médias
40:33les réseaux sociaux etc
40:34quand on allie ça
40:35à l'élection présidentielle
40:36c'est extrêmement dangereux
40:37c'est à dire que
40:38on parlait de Big Brother
40:39mais c'est celui
40:40qui se sert le mieux
40:41des réseaux
40:43des moyens d'information etc
40:45même s'il n'y connaît rien
40:47dans la politique
40:47et même s'il n'est pas forcément
40:49le plus intelligent
40:50qui va être
40:51enfin avant il y avait aussi
40:52les politiques
40:53qui savaient mieux manier
40:54les médias que d'autres
40:55il y avait des élus
40:56il n'y avait pas de réseaux sociaux
40:57mon bon monsieur
40:58non mais il y avait des gens
40:59non mais il y avait des gens
41:01qui travaillaient
41:01il y avait des gens
41:02qui pensaient
41:03il y avait des gens
41:03qui sur le terrain
41:05avaient été nés
41:06à force de rencontres
41:08avec les gens etc
41:09et qui avaient des idées
41:10il y avait des partis politiques
41:11qui se tenaient
41:12et donc il y avait des gens
41:14qui ne pensaient pas toujours
41:15la même chose
41:15au sein d'un même parti politique
41:17et maintenant
41:18ça devient
41:18la pensée unique
41:20la personne unique
41:21et les moyens uniques
41:23c'est important quand même
41:25cette personnalisation
41:27à l'extrême
41:28cette pipolisation
41:28avant les médias
41:29accentuée par les médias
41:31et les réseaux sociaux
41:31le patron de Walt Disney
41:33a dit
41:34Hitler aurait adoré ça
41:35mais je veux dire
41:36aujourd'hui
41:36la santé démocratique
41:38elle est bien plus assurée
41:39en Allemagne
41:39ou dans des régimes
41:41de monarchie parlementaire
41:43qu'en France
41:43on a tous les défauts
41:45et on le voit bien
41:46du blocage institutionnel
41:48malgré l'oeuvre géniale
41:50de Debré et de De Gaulle
41:51qui a été saccagé par la suite
41:52alors puisqu'on parle
41:53des réseaux sociaux
41:53on va voir le show
41:54Rachida Dati
41:55le show Rachida Dati
41:56à la mairie de Paris
41:57c'est notre dernier thème
41:58ces derniers jours
41:59la ministre de la culture
42:00fait feu de tout bois
42:01sur les réseaux sociaux
42:02en ligne de mire
42:03évidemment le scrutin
42:04du mois de mars
42:06prochain
42:06cette semaine
42:07elle s'est fait
42:08un peu poète
42:09au poétesse
42:10on dit poétesse
42:11au poétesse
42:12ça existe
42:12Rachida Dati
42:13écoutez là
42:13la mairie ayant dépensé
42:16à crédit des années
42:17se trouva fort dépourvue
42:19quand l'élection
42:20fut venue
42:21que faisiez-vous
42:21ce temps passé
42:22je gaspillais
42:24ne vous déplaise
42:25vous gaspillez
42:27j'en suis fort aise
42:27et bien
42:28assumez maintenant
42:29c'est une bonne
42:31ministre de la culture
42:31ou c'est une bonne
42:33candidate
42:33chapeau l'artiste
42:35je sais bien
42:37que tous les snob
42:38de la terre
42:38vont trouver
42:39que Rachida Dati
42:40c'est pas assez bien
42:41c'est pas
42:41l'épisode
42:43avec les éboueurs
42:44etc
42:45mais elle fait tourner
42:46ce qu'on vient d'appeler
42:47c'est-à-dire
42:48la sphère médiatique
42:49elle la fait tourner
42:50à son profit
42:51on ne parle que d'elle
42:53on ne parle plus
42:54des autres candidats
42:55qu'ils s'appellent
42:55Pierre-Yves Bournazel
42:56ou qu'ils s'appellent
42:57Emmanuel Grégoire
42:59et voilà
43:00elle profite
43:02elle est dans le style
43:03de l'époque
43:04et ma foi
43:05ça marche
43:06et les snob
43:07en sont pour
43:08leur
43:09leur pied
43:10c'est bien
43:11j'attendais la chute
43:12cette vidéo justement
43:13de Rachida Dati
43:14qui s'affiche
43:14aux côtés
43:14des éboueurs
43:15de Paris
43:15c'était fin novembre
43:17cette vidéo
43:17elle a cumulé
43:18plus de 5 millions
43:20de vues
43:21communication efficace
43:22de Rachida Dati
43:23oui mais un petit peu
43:24de Trumpisation aussi
43:25de la communication politique
43:26on est dans la société
43:27du spectacle
43:28mais Trump est le président
43:29des Etats-Unis
43:29oui mais pour le meilleur
43:30et pour le pire
43:31on est dans cette espèce
43:32de mise en scène
43:33de théâtralisation permanente
43:35et pardon
43:36mais là on parle
43:37d'enjeux très important
43:38je vous citais
43:38Fracture française
43:39tout à l'heure
43:40il y a une autre
43:41conclusion qui ressort
43:42c'est que
43:42les seules politiques
43:44qui échappent aujourd'hui
43:45à la défiance généralisée
43:46en France
43:46c'est les maires
43:47et donc il ne faut pas
43:48abîmer aussi
43:49ce rapport de confiance
43:50qui n'est pas juste
43:51faire du show
43:52des femmes de La Fontaine
43:53ou autres
43:54sur TikTok
43:55et les réseaux sociaux
43:56mais ce qui est aussi
43:56l'action
43:57et donc plus
43:59vous mettez le paquet
44:00entre guillemets
44:01sur ce type de campagne
44:03plus ensuite
44:03pour l'instant
44:05il n'y a pas beaucoup
44:05de propositions
44:06non c'est ça
44:07je ne dis pas
44:07que j'ai pas dit
44:08que c'est efficace
44:09ah oui c'est efficace
44:09mais attention
44:10à l'effet boomerang
44:11à ce qu'il y aura après
44:12on a quand même
44:13je crois suffisamment
44:14d'enjeux municipaux
44:15et pas qu'à Paris
44:15attention aussi
44:16il faudra nous-mêmes
44:17ne pas réduire
44:18le traitement
44:19on en a un petit peu
44:20parlé avec le RN
44:21il y aura beaucoup
44:21d'autres villes
44:22qu'il faudra
44:23on les suivra toutes
44:24et donc attention
44:26à ne pas abîmer
44:27aussi
44:27cette image des maires
44:29qui est le seul
44:30bloc de confiance
44:32qui résiste un petit peu
44:33dans le pays aujourd'hui
44:33le principal concurrent
44:34à Rachida Dati
44:35le socialiste
44:36Emmanuel Grégoire
44:36était sur ce plateau
44:37cette semaine
44:38et il pointe du doigt
44:39un mélange des genres
44:40écoutez-le
44:41bien sûr qu'il devrait
44:42démissionner
44:42il n'y a jamais
44:43un ministre
44:44n'a fait campagne
44:44pour une élection
44:45aussi majeure
44:46en restant
44:47dans son ministère
44:48vous l'imaginez
44:49le ministère de la culture
44:51a une résonance
44:52à Paris
44:53particulière
44:54particulière
44:55elle multiplie
44:56les déplacements
44:56comme ministre
44:57qui n'ont aucun autre
44:58objectif sans doute
44:59que de nourrir
45:00les effets
45:01de sa campagne électorale
45:02mais je ne crois pas
45:03que les parisiens
45:04et les parisiens
45:04s'y laisseront prendre
45:07Monsieur le juge
45:08il y a un mélange
45:09des genres
45:09un peu là
45:10ministre de la culture
45:12candidate
45:13et tout ça
45:13sur le même réseau social
45:15c'est-à-dire qu'elle publie
45:16les éboueurs
45:16et puis elle va inaugurer
45:17un musée
45:18je ne sais plus où c'était
45:19à Bayonne
45:20il y a quelques jours
45:21il n'y a pas un mélange
45:22des genres ?
45:23Alors déjà
45:23je voulais vous dire
45:24sur le chapeau l'artiste
45:25je veux dire
45:26elle parle de gaspillage
45:28alors qu'elle-même
45:29je veux dire
45:30elle est mise en cause
45:31pour avoir perçu
45:32de l'argent
45:33dans plusieurs structures
45:34différentes
45:35il y a une histoire
45:36de bijoux
45:37qui n'a pas été
45:38pour l'instant
45:39encore
45:40élucidée
45:41et elle parle
45:42de gaspillage
45:43le problème
45:43de cette élection
45:45c'est que
45:45ça va être un choix
45:47par défaut
45:47quand même
45:48on a donc
45:49Rachida Dati
45:50dont l'honnêteté
45:51n'est peut-être pas
45:52le point fort
45:54il y a Emmanuel Grégoire
45:55qui est quand même
45:57l'héritier présenté
45:59même s'il lui-même
45:59dit qu'il ne l'est pas
46:00de ce qu'a pu faire
46:02ou ne pas faire
46:03Anne Hidalgo
46:04il y a
46:06Pierre-Yves Bournazel
46:07qui est à moitié
46:08le candidat
46:09du parti présidentiel
46:11l'autre parti
46:12allant vers
46:13Rachida Dati
46:14personne n'y comprend
46:15plus rien
46:16et surtout
46:17je crois que
46:18je ne sais pas
46:19qui va avoir envie
46:20de voter à cette élection
46:21alors après
46:22sur le mélange des genres
46:23oui
46:23c'est vrai qu'on peut
46:24se poser des questions
46:25c'est votre éclairage
46:25qui m'intéresse
46:26sur le financement
46:27légalement
46:27sur l'utilisation
46:29du temps
46:30et éventuellement
46:32des moyens
46:32qui sont donnés
46:33à un ministre
46:34pour faire campagne
46:35pour une élection municipale
46:37c'est vrai que ça peut poser
46:38plus tard un problème juridique
46:39oui parce que le code électoral
46:40je vais vous montrer
46:41le code électoral
46:42encadre la communication institutionnelle
46:45en période pré-électorale
46:46mais on ne peut pas
46:47en période pré-électorale
46:48ah si ça a commencé en septembre
46:49quand on fait une vidéo
46:50c'est quand même
46:50en période électorale
46:51il interdit aux collectivités publiques
46:53de mener des actions de propagande
46:55dans les 6 mois
46:55précédant le scrutin
46:56et donc cette règle
46:57qui s'applique
46:58depuis le 1er septembre
47:01ça peut être réintégré
47:03après dans ces frais de campagne
47:05qui n'ont
47:06après je ne sais pas
47:07il y a une certaine
47:08ça ne peut pas être disqualificatoire
47:10je sens un scepticisme
47:13sur les commissions
47:14des comptes de campagne
47:15qui peut effectivement
47:16exister
47:17être réaliste
47:18je rappelle qu'Emmanuel Macron
47:19avait été rappelé à l'ordre
47:20en 2022
47:21quand il utilisait
47:22le compte
47:23de la présidence
47:23pour faire sa campagne
47:25il avait été rappelé
47:26alors donc
47:26c'est vrai qu'il y a un déséquilibre
47:29surtout
47:29il y a un déséquilibre
47:31il y a un déséquilibre
47:32au delà de l'aspect juridique
47:34politiquement
47:34est-ce que
47:35je rêverais d'être en Allemagne
47:37mais surtout
47:38la question
47:38régime parlementaire
47:40avec un peu d'éthique
47:41la question qui se pose
47:42c'est que
47:42est-ce qu'elle a encore le temps
47:44est-ce qu'elle a encore le temps
47:45d'exercer sa mission
47:47de ministre
47:48elle est censée être ministre
47:50si elle passe tout son temps
47:51à aller voir les parisiens
47:53et les parisiennes
47:53comment peut-elle encore
47:54être ministre de la culture
47:55madame la ministre de la culture
47:56oui
47:58votre réponse à ça
47:58ça prend du temps
47:59d'être ministre
48:00de la culture
48:00c'est un travail à plein temps
48:03j'imagine
48:03c'est une fonction à plein temps
48:04et je dois dire que
48:06moi ce que je souhaiterais
48:08c'est qu'on parle de culture
48:09dans les campagnes
48:10la future campagne présidentielle
48:13et les campagnes aussi
48:14les campagnes locales
48:16on est soumis à des restrictions
48:18de crédit dans le monde
48:19de la culture
48:19absolument épouvantables
48:22je suis président
48:22de la fédération
48:23des ensembles vocaux
48:24et instrumentaux
48:25et bien je vous assure
48:26qu'on a des gens
48:27qui vont aller au tapis
48:28avant la fin de l'année
48:29moi c'est vraiment
48:32on se bat comme des chiens
48:34et finalement
48:35personne ne parle de culture
48:37dans ce débat
48:38dans ce débat
48:39la ministre devrait le faire
48:40elle devrait le faire
48:42non mais il y a
48:46il y a une véritable inquiétude
48:47territoriale
48:48je confirme ce que dit
48:50Rosely
48:51dans tous les métiers
48:52de la culture
48:52que ce soit les spectacles vivants
48:54l'audiovisuel
48:54il y a une sorte
48:56il y a une responsabilité
48:57de l'Etat
48:58qui ne donne pas d'instructions
48:59qui coupent des crédits
48:59de manière inconsidérée
49:00là on est sur les élections
49:01municipales
49:02et les collectivités
49:03territoriales
49:04là je pense qu'il y a
49:05quelque chose
49:06dans le banc concret
49:07de la culture
49:07et c'est des dizaines
49:08des centaines de milliers
49:09d'emplois
49:10qui est assez inquiétant
49:11et que les pouvoirs publics
49:12n'ont pas pris en considération
49:13sur ces élections
49:13municipales blanches
49:14l'enjeu aujourd'hui
49:17se joue notamment à gauche
49:19à la mairie de Paris
49:20est-ce que voilà
49:21c'est la question
49:22qui revient souvent
49:23à ce que Rachid Aleti
49:24a vraiment ses chances
49:24notamment depuis
49:25cette réforme du scrutin
49:26PLM
49:27Paris-Lyon-Marseille
49:28adoptée à l'été dernier
49:30Alors il y a deux choses
49:31il y a la dimension
49:32effectivement technique
49:33liée à la réforme
49:34du mode de scrutin
49:34où on va élire directement
49:36le maire en plus
49:37des conseillers
49:38d'arrondissement
49:38et il y a ensuite
49:39la question de l'offre politique
49:41à droite comme à gauche
49:41et là j'en reviens
49:42à ma question programmatique
49:43c'est-à-dire
49:44qu'est-ce qu'on propose
49:45aux Parisiennes et aux Parisiens
49:46et ça pour l'instant
49:47je dois reconnaître
49:48que à part faire
49:49de l'idalgo bashing
49:50d'un côté
49:50et de l'anti-Rachid Adati
49:53de l'autre
49:54on a énormément de mal
49:55à percevoir
49:56le contenu
49:57des projets
49:58de l'un et de l'autre
49:58et je pense que
49:59légitimement
50:00tout doit se jouer là-dessus
50:01C'est un combat
50:03qui se joue à armes égales
50:05justement parce que
50:06Non mais elle suscite
50:07à travers ces vidéos-là
50:09elle s'adresse
50:10à deux inquiétudes
50:11des Parisiens
50:12c'est la propreté de Paris
50:13Paris a été classée
50:14dans le top 5
50:15des villes
50:16les plus sales du monde
50:17c'est pas très encourageant
50:19et l'endettement
50:20de la ville
50:20où la chambre régionale
50:22des comptes
50:22vient de dire
50:23avec 10 milliards
50:24d'endettement
50:25que le budget
50:26de la ville de Paris
50:26n'était plus soutenable
50:28donc derrière
50:29quelque chose
50:30qui apparaît
50:30comme ludique
50:31elle pointe
50:32deux vraies inquiétudes
50:33des Parisiens
50:34Non mais c'est vrai
50:35que sur le fond
50:35l'image de Paris
50:36et c'est un euphémisme
50:37de le dire
50:38a largement baissé
50:40ces dernières années
50:41sur la propreté
50:42sur la sécurité
50:43sur l'ambition
50:45d'être une ville
50:46qui rayonne
50:46au plan culturel
50:47mais pas qu'au plan culturel
50:48et actuellement
50:51c'est vrai que
50:52parmi les candidats
50:53au-delà même des vidéos
50:54on voit pas naître
50:56une vraie ambition
50:57de rehausser
50:59le statut
51:00et on parlait
51:01d'élégance tout à l'heure
51:02de l'élégance parisienne
51:03et c'est vrai
51:04qu'on a besoin
51:05d'un parti
51:07qui aurait des idées
51:08d'un mouvement
51:08qui aurait des idées
51:09y compris sur Paris
51:11un parti qui serait élégant
51:12c'est suspendu
51:13Merci Président Larche
51:14merci beaucoup
51:15comme chaque semaine
51:15on termine par un top flop
51:16une question simple
51:17à tous les quatre
51:18qui a marqué l'actualité
51:20de la semaine
51:20en bien ou en mal
51:22Roselyne
51:22c'est qui c'est quoi ?
51:23Alors mon flop
51:24c'est Jordan Bardella
51:25et son côté chochotte
51:26après avoir été aspergé
51:28par un oeuf
51:29j'ai adoré le commentaire
51:31du rassemblement national
51:34il va bien
51:34on a l'impression
51:35qu'il a échappé
51:36je ne sais quelle attaque
51:38absolument
51:39C'est pas le petit clamard
51:40Oui c'est pas le petit clamard
51:42t'as raison
51:42et puis
51:43mon top
51:45c'est Stanislas de Barberac
51:47à l'Opéra de Paris
51:48un chanteur français
51:49qui chante
51:50Sigmund
51:50en allemand
51:51et c'était
51:52absolument extraordinaire
51:54Vous êtes génial
51:54vous me faites le top
51:55le flop
51:56c'est concis
51:57c'est précis
51:57c'est intéressant
51:58c'est professionnel
51:59mon petit garçon
51:59C'est professionnel
52:00merci Roselyne
52:01Georges Marc
52:02même question
52:02qui a marqué l'actualité
52:03de la semaine
52:04en bien ou en mal
52:04le top c'est qui
52:05c'est quoi ?
52:06Le top
52:06j'ai eu un peu de mal
52:07à trouver
52:07mais en fait
52:08ça me paraît
52:09évident
52:09parce que cette époque
52:11est un peu déprimée
52:11Aujourd'hui
52:12je suis un peu déprimé encore
52:14Il y a un nouveau
52:15Boilem Sans Salle
52:16qui a reçu enfin
52:17l'hommage
52:18de l'Académie française
52:19cette Académie française
52:20qui avait été assez prudente
52:21dans un premier temps
52:22et refusait
52:23de l'enfer membre
52:24quand Jean-Christophe Ruffin
52:27avait fait cette proposition
52:29l'Académie française
52:30frileuse dans un premier temps
52:32vient enfin
52:32de consacrer
52:33Boilem Sans Salle
52:34de retour
52:35Et le flop de la semaine
52:36Là vous avez pas eu de mal
52:37Et le flop de la semaine
52:38c'est ce parlementarisme
52:40bricolé
52:41que certains ont cru génial
52:42de monsieur Lecornu
52:43dont on parlait tout à l'heure
52:45D'accord
52:45précis, concis
52:46vous voyez lui aussi
52:47professionnalisme blanche
52:48le top de la semaine
52:49Mon top c'est Yann Lequin
52:51vous savez sûrement
52:51qui il est
52:52c'est ce vice-président
52:53et directeur scientifique
52:54de l'IA chez Meta
52:55depuis plusieurs années
52:56et c'est un français
52:57mais il était installé
52:58aux Etats-Unis
52:59il a annoncé
52:59il y a quelques mois
53:00qu'il allait quitter
53:01ses fonctions chez Meta
53:02pour lancer sa propre
53:03start-up d'intelligence artificielle
53:04et avant-hier
53:05il nous a dit ceci
53:06que cette start-up là
53:07il l'a lancée à Paris
53:08et donc que la nouvelle génération
53:09d'IA serait peut-être développée
53:11sur le sol français
53:12donc ça il faut s'en réjouir
53:13c'est une bonne nouvelle
53:14c'est une bonne nouvelle
53:14il faut le dire
53:15quand il y en a des bonnes nouvelles
53:16il n'y en a pas souvent
53:17un Jean-Jean-Marc
53:17et le flop de la semaine
53:19et le flop c'est évidemment
53:20pour le procès en appel
53:22de Christophe Glez
53:23vous savez ce jeune journaliste
53:24français accusé
53:26d'apologie du terrorisme
53:27on pensait
53:29étant donné
53:30notamment
53:30la libération
53:31de Boilem-Sensal
53:32que ce procès en appel
53:34pourrait aboutir
53:36à un acquittement
53:36ou un allègement
53:37au moins de sa peine
53:38et bien non
53:39la peine de 7 ans de prison
53:40a été maintenue
53:41par l'appel
53:42et donc évidemment
53:42c'est une immense déception
53:44pour sa famille
53:45et pour l'ensemble
53:46des français
53:47et des journalistes
53:48qui le soutiennent
53:48et je dois dire aussi
53:49pour une stratégie
53:51qui avait été menée
53:52par ses amis
53:54RSF
53:55son journal
53:55etc
53:56et le Quai d'Orsay
53:57qui a été de dire
53:58on ferme notre gueule
53:59pendant 14 mois
54:01ce qui n'est pas la stratégie
54:02que nous avons
54:03avec Arnaud Bénédetti
54:04le comité pour la libération
54:05de Boilem-Sensal
54:06suivi
54:08et en énervant
54:10un peu
54:11le Quai d'Orsay
54:11en effet
54:12qui n'avait pas envie
54:13qu'on parle de Boilem-Sensal
54:14mais il faut en parler
54:15c'est ce que vous dites
54:15il faut en parler
54:16donc c'est aussi l'échec
54:17d'une stratégie
54:18du silence
54:19de l'aplat-ventrisme
54:20par rapport à Alger
54:21je ne dis pas
54:21qu'il faut partir en guerre
54:22mais
54:23évidemment on soutient
54:24Christophe Glez
54:25merci beaucoup
54:26top
54:26flop
54:27alors le flop
54:28c'est l'absence de soutien
54:30à Marseille
54:31par les personnalités
54:33par les chanteurs de rap
54:35par les sportifs
54:37par même
54:38Robert Guédiglian
54:39qui a été sollicité
54:40par le journal Marianne
54:42sur le combat
54:43contre les narcotrafiquants
54:44mené par Aline Kessassi
54:46je trouve qu'on a l'impression
54:47de quelqu'un
54:48qui crie tout seul
54:49avec son seul courage
54:50et c'est extrêmement inquiétant
54:52et le top
54:53et le top
54:54je suis allé
54:55à une cérémonie
54:57pour une collègue
54:59qui a été nommée
55:00à Douai
55:00et du coup
55:01j'en ai profité
55:01pour aller au musée
55:02de la chartreuse à Douai
55:03qui est un superbe musée
55:04dans lequel notamment
55:06il y a des tableaux
55:07des peintres flamands
55:08du 16e et du 17e siècle
55:09et ce que je voulais dire
55:10c'est que j'étais
55:11le seul visiteur
55:12du musée
55:13j'ai visité toutes les salles
55:15tout seul
55:15et donc c'est à l'heure
55:17un top sur ce musée
55:18mais c'est surtout
55:19un top pour les musées provinciaux
55:22où il n'y a pas la foule
55:24un peu branchouille
55:25des expositions parisiennes
55:26et il faut aller dans les musées
55:28Allons à Douai
55:28merci beaucoup à tous les quatre
55:30ça va Eric ?
55:30ça s'est bien passé ?
55:31Très bien
55:31première
55:31vous reviendrez
55:32j'espère
55:33merci beaucoup
55:34d'avoir été là
55:35salut à vous
55:35derrière votre écran
55:36merci pour votre fidélité
55:37vous pouvez revoir
55:38cette émission en replay
55:39sur publicsénat.fr
55:40on se retrouve
55:41la semaine prochaine
55:42même jour même heure
55:43et même endroit
55:43bye bye
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