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  • il y a 14 heures
Depuis son investiture en janvier, Donald Trump mène une offensive contre l’immigration aux États-Unis, s’appuyant notamment sur l’Immigration and Customs Enforcement (ICE). Après l’attaque de deux membres de la Garde nationale par un suspect afghan, le président renforce sa politique et souhaite suspendre définitivement l’immigration en provenance des pays du tiers monde.

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Transcription
00:00Les agents de l'immigration ont désormais le pouvoir de cibler, de stopper, d'interpeller et d'arrêter les personnes
00:05en raison de la couleur de leur peau, de la langue qu'elles parlent ou du travail qu'elles exercent.
00:10Et donc ils ont de fait légalisé le profilage racial et par extension la discrimination raciale.
00:14C'est du ciblage racial, on peut dire ça comme ça ?
00:16Alors, les trois quarts des migrants sans papier sont d'Amérique latine, donc sont latino.
00:22Donc effectivement, c'est une forme de stigmatisation, de ciblage ethno-racial
00:28parce qu'ils essayent d'arrêter les migrants qui, d'après eux, sont sans papier.
00:33Alors, comment peut-on déterminer que quelqu'un est sans papier ?
00:35Est-ce qu'on les pousse Ă  faire du chiffre ? Vous voyez ce que je veux dire ?
00:39C'est-Ă -dire qu'il y a des objectifs et il faut les remplir.
00:42Il y a des objectifs, il y a des objectifs très clairs.
00:45Le premier qui les a fixés, c'était dès le mois de janvier de la deuxième présidence de Donald Trump.
00:52C'est Stephen Miller, le directeur de cabinet adjoint de la Maison-Blanche
00:56qui avait fixé un objectif de 1 000 arrestations par jour.
00:59Alors, ça n'était pas rempli, mais ça ne suffisait tout de même pas.
01:02Et c'est passé au mois de juin à 3 000.
01:04Et donc, effectivement, pour faire du chiffre, qu'est-ce qu'on fait ?
01:07On ne se contente pas d'aller arrêter ce qui avait été l'objet de la campagne,
01:13les violents criminels.
01:14En fait, on arrête une majorité de personnes
01:17qui sont, pour certains, des délinquants,
01:21mais pour une majorité, ne sont absolument pas violents.
01:23Cette criminalisation, elle se passe aussi par la loi.
01:26C'est-à-dire que le fait que les personnes basculent dans un état
01:28de potentiellement arrĂŞtable parce que criminel,
01:32c'est aussi parce qu'il y a des lois ou des dispositifs
01:35qui les font basculer dans l'illégalité.
01:37Par exemple, ils vont avoir une contravention pour une raison x, y.
01:42C'est considéré comme criminel.
01:44Ce que je trouve intéressant quand même à recontextualiser,
01:47c'est que ce n'est pas une rupture totale avec l'histoire américaine
01:50et l'histoire de la politique migratoire américaine.
01:52Dès le XVIIIe siècle, toutes les lois de naturalisation
01:55et d'immigration, d'encadrement de qui peut rentrer,
01:58qui peut sortir, sont des lois qui excluent les non-blancs
02:02de l'immigration et favorisent et accueillent les Blancs.
02:06On l'a vu récemment avec les africaners accueillis à bras ouverts
02:10quand le droit d'asile est suspendu pour le reste du monde.
02:14Donc ça, ça me paraît très important de dire
02:16qu'il y a une continuité et que c'est une politique nationaliste blanche
02:19qui s'inscrit dans l'histoire américaine.
02:21Et on assiste Ă  un affrontement entre deux conceptions
02:25de la nation américaine et de l'identité américaine.
02:27Une partie qui pense que l'identité américaine,
02:31c'est cette suprématie blanche,
02:33ce mythe d'extrĂŞme droite nationaliste,
02:36avec la terre-patrie qui est complètement fantasmée,
02:39mais qui serait blanche, chrétienne,
02:41parce que les chrétiens blancs sont en ce moment très actifs aussi.
02:43Et puis, ce récit du multiculturalisme, de la société diverse,
02:47où au contraire, les États-Unis se sont forgés
02:49sur les vagues de migration successives.
02:51Et aujourd'hui, on a un affrontement très fort
02:53entre ces deux visions.
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