- il y a 2 heures
Connaissez-vous l’eSport ? En France, on dénombre près de 5 millions de participants. Largement pratiqué et plébiscité par une nouvelle génération, l’eSport fait appel à des capacités de réaction hors normes. Mais jouer à des jeux sur écran par équipes et lors de grandes compétitions suffit-il à catégoriser l’eSport comme une activité sportive ? Au moment où collectivement la société s’interroge sur la sédentarité, et pousse à l’effort physique Caroline Delage et ses invités en débattent sur le plateau de Sport, etc. Année de Production :
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TVTranscription
00:00Bonjour à tous et bienvenue dans le 51e numéro de Sport etc.
00:12Au programme de cette émission, l'e-sport est-il du sport ?
00:17Secteur en très forte croissance, notamment en France.
00:20La discipline attire de plus en plus d'aficionados et de sponsors.
00:23Et elle inquiète aussi de plus en plus les médecins, risques liés à la sédentarité,
00:27troubles musculo-squelettiques, fatigue visuelle, santé mentale.
00:31Quels sont les bienfaits et quels sont les dangers de l'e-sport ? On en parlera.
00:34On débattra aussi des limites du corps humain, parfois testées à l'extrême dans la pratique de certains sports.
00:40Peut-on risquer sa vie en pratiquant sa discipline ?
00:43Nous serons en duplex avec l'aptéiste marseillais Arnaud Gérald, qui est à l'affiche du documentaire Vertical Blue.
00:49Dans l'échappée de Matteo Rollet, nous nous rendrons au pied des tours de Sarcelles,
00:53en région parisienne, dans le quartier des Vignes Blanches.
00:55Un jeune coach fait sortir les mamans de leur logement pour prendre un peu de temps pour elles.
01:01Alors qu'elles n'ont jamais fait de sport de leur vie, elles s'entraînent désormais tous les soirs, par tous les temps.
01:11Et pour parler de tous ces sujets, nos invités aujourd'hui, Sonia Delat-Provoté.
01:17Bonjour, bienvenue à vous. Vous êtes ici chez vous.
01:19Vous êtes sénatrice, union centriste du Calvados.
01:21Vous êtes aussi médecin et membre de la commission de la culture, de la communication et du sport au Sénat.
01:27Arthur Lefort à vos côtés, médecin du sport, médecin de l'équipe de France, de cyclisme sur piste et médecin aussi du Paris FC.
01:35C'est Immanuel Korkostegui, j'ai réussi à le dire du premier coup, rédacteur en chef à l'équipe Explore, l'équipe qui est partenaire de cette émission.
01:44Bienvenue à vous.
01:45Et puis nous jouerons les prolongations avec notre grand témoin, Alison Pinault, ancienne demi-centre de l'équipe de France de handball,
01:51aujourd'hui à la retraite, championne du monde, championne d'Europe et surtout championne olympique.
01:55Également, ça crée meilleure handballeuse de la planète en 2009.
02:00Mais d'abord, ce coup de tonnerre pour le sport international, la Fédération internationale de judo vient de réintégrer sans condition des combattants russes dans les compétitions internationales.
02:11C'est une victoire pour Moscou.
02:13C'est un désaveu pour le CIO qui, vous le savez, depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, recommande aux Fédérations internationales de bannir les sportifs russes et biélorusses.
02:23Est-ce que c'était le bon moment, Sonia de la Prévoté ?
02:26C'était le bon moment. Est-ce que ça l'était il y a un an ? Est-ce que ça le sera dans un an, en fait ?
02:31C'est jamais le bon moment.
02:32Voilà, ça montre à quel point la diplomatie sportive, dans toutes ses dimensions, est un élément important.
02:40Évidemment qu'on voit bien que c'est un pas vers une réhabilitation à la fois des sportifs, mais surtout de la Russie et de Vladimir Poutine derrière.
02:51Chaque fédération...
02:51Vladimir Poutine qui est... Le judo, c'est un sport à part en Russie. Il a été lui-même, je parle sous votre contrôle, Immanuel, champion Leningrad en 1973.
03:00D'ailleurs, c'est un peu l'explication clé aussi de cette décision géopolitique, c'est que le président de la Fédération internationale de judo est un proche de la Russie, est un proche de Vladimir Poutine,
03:09à qui il a remis d'ailleurs, je crois, son huitième dan quand il a gagné ceinture noire.
03:13Donc, cette histoire-là, elle raconte beaucoup aussi des enjeux géopolitiques du sport et de cette proximité historique.
03:17Et du judo en particulier.
03:19Oui, du judo en particulier.
03:20Et donc, elle ne pourrait pas forcément faire tâche d'huile ?
03:22Il y a d'autres sports dont la Russie est proche où il y a une influence très forte, comme le tir ou les scrims, par exemple.
03:28Donc, on peut penser que cette décision va faire tâche d'huile, disons.
03:32Mais ça dit à quel point, pour la Russie, sa réhabilitation va passer par le sport.
03:37Effectivement, la Russie est un acteur sportif très puissant historiquement et a des connexions avec des dirigeants internationaux.
03:44Enfin, très fortes, quoi.
03:45Alison Pinault, parle.
03:46C'est une porte d'entrée diplomatique énorme au sport.
03:48Ah, bien sûr. La diplomatie par le sport.
03:50Ça a toujours existé.
03:50C'est un outil formidable.
03:52C'est important, la nationalité des athlètes qu'on combat quand on fait du sport de haut niveau, quand on est champion ?
03:59C'est une bonne question.
04:01Je n'en sais rien du tout.
04:01En tout cas, on est tous, les uns les autres, très attachés à notre pays.
04:07On sait ce qu'on représente.
04:08C'est aussi les valeurs de notre pays qu'on représente à chaque fois à l'international.
04:11Donc, on porte aussi un message.
04:14Savoir si ça l'est ou pas, c'est compliqué.
04:17Tout à chacun de décider.
04:18Allez, on passe à notre premier thème.
04:20Le sport au péril de notre vie, c'est la performance de sport, etc.
04:28Et pour parler de ce sujet, nous sommes en duplex avec Arnaud Gérald,
04:33qui est actuel détenteur du record mondial d'apnée en poids constant en bipalme.
04:38126 mètres de profondeur.
04:40Bonjour à vous. Nous sommes très heureux de vous avoir en duplex avec nous.
04:43Votre carrière, elle est faite de records, d'abysses, d'images sublimes,
04:47mais aussi de flirts avec la limite, avec les dangers.
04:51Dans Vertical Blue, ce documentaire diffusé par l'équipe Explore,
04:54on vous suit dans le plus haut lieu d'apnée du monde,
04:56qui est situé dans les Bahamas.
04:57Alors que vous vous fixez un nouveau défi,
04:59tentez de battre un record du monde en plongeant à plus de 125 mètres.
05:03Record que vous avez donc battu.
05:04On va regarder le teaser. On vous entend juste après.
05:08Arnaud Gérald.
05:11Arnaud, il est incroyable.
05:13De la France.
05:14Je me suis dit, qui est ce jeune homme français ?
05:16Et oh mon Dieu, il va profondément.
05:19Le record mondial.
05:21Il est constamment breaking le record mondial.
05:23Je ne pense pas que nous avons vu presque tout ce qu'il peut atteindre.
05:29Il a fait, il a fait, il a fait !
05:31Il a fait mon amour !
05:33À partir du moment où j'arrive à 100 mètres,
05:35c'est un autre monde.
05:37La peur, elle est toujours présente.
05:41C'est le cœur de l'aujourd'hui.
05:43On prend quand même beaucoup de risques,
05:45parce que s'il se passe quelque chose, on est seul au fond.
05:48Il sait quand et comment pousser ses limites.
05:54Peut-être que ça peut mal se passer.
05:55Peut-être que c'est le maître de trop.
05:58Il était aussi nerveux que je l'ai vu.
06:01C'est pourquoi il a souffert.
06:03J'ai eu tellement peur.
06:07Alors Arnaud Gérald, c'est un sport qui se pratique en milieu naturel,
06:10quasiment sans public,
06:12qui reste confidentiel,
06:13qui ne vous apporte ni gloire ni beaucoup de gains.
06:16Qu'est-ce qui vous pousse à aller toujours plus profond ?
06:19Ce qui me pousse à aller plus profond encore,
06:21c'est la découverte de soi,
06:23la découverte des émotions
06:25qu'on essaye de contrôler avec la peur,
06:27parce que ça reste un sport extrême.
06:29Et puis le fait d'aller à ces profondeurs
06:31donne des sensations
06:32qu'on ne pourrait pas vraiment vivre sur Terre.
06:35Et tout ça, ça me pousse à continuer.
06:37Et je dis souvent,
06:38plus que des maîtres,
06:39je gagne des années d'expérience,
06:41parce que je vis des moments
06:42qui sont très challengeants, extrêmes,
06:44ce qui me permet d'en apprendre de plus en plus sur moi.
06:48Et alors, à partir de 40 mètres, je crois,
06:50vous êtes dans l'obscurité totale,
06:52vous ne savez plus où est la surface,
06:53où est le fond,
06:54vous êtes seul.
06:56Est-ce que vous avez conscience,
06:58j'imagine que oui,
06:59que vous risquez votre vie
07:00à chaque fois que vous pratiquez votre passion ?
07:03Bien sûr, la peur fait partie de cet élément,
07:06fait partie de ma carrière,
07:07je ne l'ai jamais oubliée.
07:09Des fois, je me lève à 4 heures du matin,
07:10et puis je n'arrive pas à m'endormir,
07:12parce que je sais que je vais aller faire quelque chose
07:14qui n'est pas censé être réalisable par l'être humain.
07:18Elle est assez profondeur, sans respirer.
07:20Néanmoins, cette peur me permet de rester concentré,
07:23de m'entourer d'une équipe de sécurité
07:25pour faire cette plongée en toute sécurité.
07:29Après ça, c'est un vrai challenge
07:31de replonger,
07:34de se rendre compte de ce qu'on vient de faire
07:36et de comprendre toutes les émotions
07:37qu'on a eues à ces profondeurs.
07:39Et vous avez quel rapport avec la mort ?
07:42Comment vous préparez chacune de vos performances ?
07:47Mes performances, elles sont préparées en équipe.
07:49Je ne suis pas tout seul à gérer tout ça.
07:51Il y a des médecins,
07:52il y a des apnises de sécurité.
07:54Et c'est surtout,
07:57gérer sa sécurité,
07:58c'est gérer avant tout son ego.
08:00Savoir s'il faut qu'on rajoute un mètre de plus
08:03ou s'il faut qu'on arrête avant d'arriver en bas.
08:06Comme vous le disiez, en bas, je n'ai aucun repère.
08:09Je ne sais pas si c'est le fond ou si c'est la surface.
08:12Je n'ai pas de repère de temps ni de profondeur.
08:14Donc mon corps, je l'adapte pendant 5-6 mois
08:17à plonger à ces profondeurs.
08:19Et le jour J, c'est moi qui décide
08:21si je peux y aller ou pas.
08:23Et le principe de se mettre en sécurité,
08:26c'est de savoir dire non si on ne le sent pas.
08:29C'est de savoir jusqu'où vous pouvez tester
08:32les limites de l'adaptation de votre corps, finalement.
08:35Exactement.
08:37On est un peu comme des astronautes.
08:39On va quelque part où pas grand monde ne peut aller.
08:42Je dis souvent qu'il y a plus d'hommes
08:44qui sont allés dans l'espace
08:45que d'hommes qui sont allés à 100 mètres de profondeur
08:47sans respirer.
08:48Donc on est un peu des explorateurs
08:50de ces profondeurs
08:52sans savoir si à un moment,
08:54le corps va supporter ou pas cette pression.
08:56Néanmoins, la préparation joue beaucoup
08:59sur la performance.
09:00Arthur Lefort, est-ce qu'on peut pousser
09:03les limites du corps humain comme ça,
09:06à l'infini, jusqu'où on peut aller ?
09:08Où est-ce qu'on doit s'arrêter ?
09:09C'est difficile de fixer une limite précise.
09:13Elle est propre à chacun ?
09:14Déjà, elle est propre à chacun.
09:15Et puis finalement, ça reste toujours quelque chose
09:18qu'on va poursuivre.
09:20Je pense qu'on ne considérera jamais
09:22qu'on l'a atteinte.
09:23Elle est sans cesse repoussée.
09:24On continue d'année en année
09:26à gagner des records,
09:28à gagner en performances.
09:31Mais finalement, c'est vraiment ça
09:32qui est propre au sport de haut niveau.
09:33C'est qu'on est vraiment dans cette recherche
09:36de l'exploit, de la performance
09:37et plus du tout dans l'aspect santé
09:39du sport et de l'activité physique.
09:41Donc au détriment de sa santé en fait ?
09:43Pas forcément.
09:44Et d'ailleurs, quand on regarde les chiffres,
09:46finalement, du fait de l'entraînement
09:48qui s'astreigne à avoir,
09:52de tout ce qu'ils font à côté,
09:53finalement, les sportifs bénéficient
09:55quand même beaucoup des bienfaits
09:55de l'activité physique.
09:57En moyenne, ils ont une meilleure longévité
09:58et ils vivent plus longtemps
09:59en bonne santé.
10:00Mais ça se fait parfois au prix
10:02de quelques blessures
10:03et de quelques douleurs qui restent.
10:05Et des accidents.
10:05Je crois qu'il y a environ 1000 décès
10:07qui surviennent lors d'une activité sportive
10:08chaque année en France.
10:11Comment on légifère là-dessus ?
10:12Jusqu'où on peut laisser les gens
10:13tester les limites du corps humain ?
10:15Ce n'est pas le rôle de la loi
10:16de dire qu'on n'a pas le droit
10:17de plonger en appelée
10:18au-delà de 200 mètres.
10:20Ou au-delà d'une certaine durée.
10:21Voilà, c'est ça.
10:22Ou au-delà d'une certaine durée.
10:25En réalité, ça relève plutôt
10:27de la réglementation
10:30qui est mise en place
10:31par les fédérations.
10:32Pour chaque discipline.
10:33Pour chaque discipline.
10:34Parce qu'en fait,
10:37même si les possibilités humaines
10:40ne sont pas infinies,
10:42pour autant,
10:43on les repousse tout le temps.
10:45Et on voit bien
10:46les méthodes d'entraînement
10:47plus modernes,
10:48le suivi beaucoup plus technique,
10:50médicales, entre autres.
10:52On voit bien la recherche
10:52de performance.
10:53Tout ça est analysé.
10:54L'intelligence artificielle arrive
10:56dans ces affaires-là maintenant.
10:58Faut que finalement,
10:59les performances des sportifs,
11:01il n'y a qu'à voir les tennismens.
11:02L'évolution des tennismens,
11:04c'est quelque chose
11:04d'absolument incroyable.
11:06Mais c'est la même chose
11:07pour le golf,
11:07c'est la même chose
11:08pour tous les sports.
11:09Alison, vous avez eu des blessures
11:10à répétition en pratiquant votre sport.
11:12Est-ce que vous avez déjà craint
11:13pour votre santé ?
11:14Non, pas craint pour ma santé,
11:15pas du tout,
11:16parce que je suis bien encadrée,
11:17très bien suivie.
11:18Enfin, je l'étais.
11:20Non, je pense que la réelle question,
11:21elle s'oppose pour nous,
11:22les athlètes,
11:23en termes de performance.
11:24Est-ce qu'on va revenir
11:24à notre niveau ?
11:25Comment notre corps
11:26va digérer finalement
11:27cette blessure ?
11:28Parce qu'il y a aussi
11:28la blessure psychologique
11:30au travers de cette blessure physique.
11:32Et c'est là,
11:32vraiment pour nous,
11:33le sujet.
11:34C'est vrai que des fois,
11:35certains athlètes ont une blessure
11:36et ils n'arrivent pas
11:37à revenir à leur niveau
11:38et ils ont du mal
11:39à l'expliquer.
11:39Je pense que pour nous,
11:41l'enjeu est plutôt là.
11:42Mais en général,
11:43on n'a pas peur
11:43pour notre santé,
11:44à part si on est dans un sport
11:45peut-être dangereux
11:47où là,
11:47il faut repousser ses mythes,
11:48où il y a beaucoup d'impact,
11:50comme par exemple le rugby,
11:51où des fois,
11:51je pense que certains joueurs,
11:53quand on voit au ralenti
11:54à la télé
11:55l'impact que les joueurs
11:56se prennent,
11:57ça peut faire peur,
11:58en effet.
12:00Il y a moins cette notion
12:01d'Arnaud Gérald,
12:03vous,
12:03il n'y a pas de blessure
12:04et un incident,
12:06il est fatal quasiment
12:07à chaque fois en apnée.
12:10Non,
12:10alors c'est vrai
12:10qu'on imagine souvent ça.
12:12Néanmoins,
12:13il y a quand même
12:13des étapes
12:14avant l'accident total.
12:17Un apnée,
12:17il peut se blesser
12:18au poumon
12:18parce qu'il y a
12:19énormément de pression.
12:20La taille de mes poumons
12:21font la taille
12:21d'un citron
12:22à ses profondeurs.
12:23Donc si la cage thoracique
12:24n'est pas bien étirée
12:25ou si on travaille mal
12:26pendant l'hiver
12:27avec l'équinée,
12:29là,
12:29on peut se faire mal.
12:29On peut faire
12:30une sorte de micro-déchirure
12:31pulmonaire.
12:32La deuxième étape,
12:33c'est ce qu'on appelle
12:34le blackout,
12:36tomber dans les pommes,
12:39très bien encadré
12:40par l'équipe de sécurité
12:41sur la compétition
12:42ou sur les entraînements.
12:44Donc l'apnéiste
12:44est en mode off.
12:46Donc pendant 3-4 minutes,
12:48il ne respire pas.
12:49Il est tombé dans les pommes.
12:50Donc on le ramène
12:51à la surface
12:52et là,
12:52on lui souffle dans le nez
12:53et il se réveille.
12:55C'est pour ça
12:55qu'il ne faut jamais
12:56plonger tout seul
12:57comme on peut le voir
12:58des fois en chasse sous-marine
12:59ou dans des personnes
13:02qui vont se baigner
13:03tout seul l'été.
13:04C'est que si le plongeur,
13:06l'apnéiste,
13:06fait une syncope
13:07et qu'il est tout seul,
13:08personne ne peut
13:09le ramener à la surface.
13:11Aujourd'hui,
13:11en compétition,
13:12pour un apnéiste,
13:13il faut une équipe
13:14de 15 personnes
13:15et c'est ce qui permet
13:17de ne plus être
13:18dans les années grand bleu
13:19où on descendait
13:20avec un plomb
13:20et on remontait
13:21avec un ballon d'air
13:22où on dépendait
13:22complètement de l'équipement.
13:24Aujourd'hui,
13:24l'apnéiste ne peut
13:25plonger à ces profondeurs-là
13:27qu'à la force
13:28de ses muscles
13:28avec les palmes.
13:30C'est ce que vous disiez,
13:31chaque discipline,
13:32chaque fédération
13:32met en place
13:33les règles de sécurité.
13:34Récemment,
13:35il y a la Fédération
13:36internationale de ski
13:37parce qu'il y a eu
13:37encore un accident,
13:39une chute mortelle
13:40d'un Italien
13:40lors d'un entraînement
13:41au Chili.
13:42La Fédération de ski
13:43qui dit une chose est sûre,
13:44la recherche de la performance
13:45ne doit jamais éclipser
13:47la priorité de la sécurité.
13:49Vous avez l'impression,
13:50Immanuel,
13:51que toutes les disciplines
13:52ont pris la mesure
13:52du danger
13:53et mettent en place
13:54la Formule 1 ?
13:54Il y a énormément
13:55de disciplines
13:56qui peuvent être fatales.
13:57Les choses se sont
13:58beaucoup améliorées
13:59sur plein de disciplines.
14:01Ce qui est intéressant,
14:02effectivement,
14:03c'est dans quelle mesure
14:03la performance
14:04doit être encadrée
14:05systématiquement
14:06par la sécurité
14:07et par le médical
14:08et qu'on voit,
14:09par exemple,
14:10dans une discipline
14:11qui est en plein boom
14:12comme l'ultra-trail,
14:14beaucoup de petites compétitions
14:17de trail
14:17qui se montent
14:18par-ci, par-là
14:19et il y a eu
14:20quelques histoires
14:20d'accidents
14:21parfois très graves
14:22qui sont arrivés
14:23pour des raisons
14:24d'un manque de sécurité.
14:25Je pense que c'est
14:26sur les disciplines
14:27très émergentes
14:28que la question
14:29passe par une professionnalisation
14:34et une amélioration
14:35de la sécurité.
14:36Le rugby amateur
14:37aussi est un vrai sujet
14:38parce qu'effectivement,
14:39la question des commotions
14:40cérébrales,
14:41on a traité ça
14:42dans l'équipe Explore
14:43avec un très beau documentaire
14:45là-dessus
14:46sur la question
14:46de comment le rugby amateur
14:48doit mieux prendre en charge
14:49la question des commotions
14:50cérébrales
14:51et là aussi,
14:52ça passe par l'intervention
14:53effectivement d'une médicalisation
14:54mais aussi du rôle
14:55de l'arbitre par exemple
14:56qui doit être capable
14:57de mettre en place
14:59le protocole commotion
15:00de sortir ce fameux carton
15:02dès qu'il y a
15:03un risque de commotion
15:04et ça,
15:05c'est des mentalités
15:05qui sont difficiles à changer
15:06dans des sports
15:07comme le rugby
15:08qui est un sport
15:09où se sacrifier
15:10pour son partenaire
15:11est vu comme
15:12une valeur cardinale
15:13de faire corps
15:14il faut réussir
15:15à considérer aussi
15:17que ces choses
15:18comme les commotions cérébrales
15:19c'est des blessures
15:20même si elles sont invisibles
15:22au même titre
15:22que la blessure physique
15:23et c'est là aussi
15:24sur ces questions-là
15:25que les mentalités
15:26doivent changer
15:27Finalement,
15:27c'est quoi le sport
15:27le plus dangereux ?
15:28C'est là beaucoup
15:29qu'on intervient
15:30nous dans le sport
15:31de haut niveau
15:32c'est justement
15:32pour accompagner
15:33les athlètes
15:33pour accompagner
15:34le staff
15:34et finalement
15:35on est un peu
15:36les premiers
15:36à avoir ce regard
15:37sur la santé
15:38parce que c'est vrai
15:39que les athlètes
15:40et le staff technique
15:41ils sont tournés
15:41vers la performance
15:42vers les résultats
15:43dans les sports d'équipe
15:44et puis je pense que
15:44de toute façon
15:45d'une manière générale
15:46les sportifs
15:46ils ont envie
15:47de pratiquer leur sport
15:48et parfois
15:49on peut avoir ce rôle
15:50un peu de rabat-joie
15:51de dire
15:51maintenant
15:51je pense qu'il faut
15:52lever un peu le pied
15:53parce qu'on se met en danger
15:55ensuite sur les risques sportifs
15:57je pense que
15:59les sports les plus à risque
16:00c'est ceux
16:01avec des risques
16:02accidentogènes
16:03notamment les sports mécaniques
16:04ou les sports
16:05à haute cinétique
16:07comme le ski
16:07ou ce genre de choses
16:09c'est sûr qu'on risque
16:11beaucoup moins
16:12des gros accidents
16:13sur un terrain de foot
16:14que sur une piste de ski
16:16ou sur une piste automobile
16:17même si ça arrive
16:18mais dans ces cas-là
16:20c'est plutôt
16:20des problèmes cardiaques
16:21et maintenant
16:23aujourd'hui
16:23les athlètes sont quand même
16:24suffisamment bien encadrés
16:25pour que ça n'arrive
16:26quasiment plus
16:26Arnaud Gérald
16:28c'est quoi votre prochaine limite ?
16:31le plaisir
16:32le jour où j'ai plus de plaisir
16:33j'arrête de plonger
16:34et c'est vraiment
16:35ce que j'ai en tête
16:36pour ne pas forcément
16:38me fixer un chiffre
16:39c'est pas 127 mètres ?
16:42pourquoi pas
16:43on verra
16:44un mètre
16:45c'est quand même
16:46une limite
16:47c'est pas grand chose
16:48de mètres
16:48mais il peut faire
16:49toute la différence
16:50et c'est vrai que
16:51c'est souvent dans la tête
16:52que ça se passe
16:53merci beaucoup
16:54en tout cas
16:54d'avoir été en duplex
16:55avec nous
16:56puisqu'on parle de sport extrême
16:57on va faire un quiz
16:58sur les limites
16:59du corps humain
17:00je vais vous donner
17:01trois records
17:02vous me dites
17:02s'ils sont vrais ou faux
17:03d'après vous
17:04vous êtes prêts ?
17:06alors un marathon
17:06a enchaîné
17:07un marathonien
17:09pardon
17:09un marathonien a enchaîné
17:1072 marathons
17:12en 72 jours
17:13c'est vrai
17:14je crois que c'est vrai
17:15je dirais que c'est vrai
17:15c'est vrai absolument
17:17Alban Pellegrin
17:18qui a achevé
17:18ses 72 marathons
17:20en 72 jours
17:20à travers la France
17:21en dormant
17:22chez l'habitant
17:22à chaque fois
17:23deuxième record
17:25un alpiniste américain
17:26a conquis l'Everest
17:27à 92 ans
17:28je crois que c'est vrai
17:30je dirais faux
17:32par esprit de contradiction
17:35et bien c'est faux
17:36c'est un alpiniste
17:37japonais
17:38Ushiru Miura
17:39qui a conquis l'Everest
17:40à 80 ans
17:41devenant la personne
17:42la plus âgée
17:43à parvenir
17:43sur le toit du monde
17:44troisième record
17:46un champion croate
17:46est resté 29 minutes
17:48en apnée
17:49est-ce que ça vous semble
17:50possible ?
17:51oui c'est vrai
17:51c'est vrai ?
17:53Arnaud n'est plus là
17:54non c'était trop facile
17:55Arnaud il a dit
17:57que lui c'était 15
17:57il ne joue pas Arnaud
17:59mais je crois que
17:59ça n'a pas été validé
18:00parce qu'il l'a fait
18:01avec apport d'oxygène
18:02avant
18:03bravo
18:03impressionnant
18:04record discuté en effet
18:06un exploit qui repousse
18:07les limites humaines
18:08c'est un champion croate
18:09Vitomir Marisic
18:09qui a été inscrit
18:10au Guinness des reports
18:11mais sa performance
18:12n'a pas été homologuée
18:13par les fédérations
18:14à cause de l'oxygène pur
18:16qu'il avait préalablement
18:17c'est vrai
18:19mais ça n'a pas été homologué
18:21bravo à tous les quatre
18:23en tout cas
18:23on passe à l'échappé
18:24Tous les mois
18:31dans la rubrique
18:32l'échappé
18:32nos caméras
18:33vous emmènent découvrir
18:33que le sport
18:34est une solution
18:35à de nombreux enjeux
18:36de société
18:36dans le quartier
18:38des Vignes Blanches
18:39à Sarcelles
18:39le sport a fait irruption
18:41dans le quotidien
18:41des mamans
18:42qui n'en avaient jamais
18:42fait de leur vie
18:43entre travail
18:44ménage
18:44éducation
18:45des enfants
18:45elles n'avaient jamais
18:46pris de temps pour elles
18:47jusqu'à ce qu'un jeune coach
18:49leur propose
18:49un rendez-vous
18:50tous les soirs
18:51par tous les temps
18:51un rendez-vous
18:52qui leur permet
18:53de redevenir femmes
18:54au-delà de leur rôle
18:55de maman
18:55et qu'elles ne rateraient
18:56maintenant
18:57pour rien au monde
18:58même un soir frisqué
18:59d'automne
19:00à la lumière
19:01des réverbères
19:01le reportage
19:02de Mathéo Rollet
19:03la nuit est déjà tombée
19:055 degrés seulement
19:06au compteur
19:07ici à Sarcelles
19:08et pourtant
19:09hors de question
19:10de rater
19:10une seule séance
19:12de sport
19:12je vous emmène
19:13à la rencontre
19:14de mamans
19:15qui ont placé
19:15le sport
19:16au centre
19:17de leur temps
19:17de loisir
19:18de 21h
19:19à 22h
19:20et ce
19:21tous les soirs
19:22de la semaine
19:22ok c'est parti
19:24on est à Kundula
19:25on va aller chercher
19:25ici la 1
19:26on revient
19:272
19:28voilà
19:29c'est l'échauffement?
19:45oui
19:45c'est bon
19:47pour le corps
19:59vraiment c'est gentil
20:02quand je viens ici
20:04j'oublie tout
20:06je l'ai découvert
20:07ça fait deux semaines
20:08ils m'ont bien accueillie
20:10oui bien sûr
20:11ils n'ont pas
20:14me délaissé
20:17non non non
20:17contraire
20:18elles sont toutes gentilles
20:20y compris le corps
20:22et alors le corps
20:24est-ce que c'est un peu
20:25dur parfois
20:25quand même?
20:26oui bien sûr
20:27des fois ça brûle
20:29et les jambes
20:30ah ah ah ah
20:38deux
20:39trois
20:53quatre
20:54ça fait deux
20:55pour moi c'était
20:57une initiative
20:58qui était personnelle, faire une séance de sport à ma mère,
21:01l'initier au sport comme elles n'ont jamais fait de sport la plupart d'entre elles.
21:05C'est des séances de mobilité qui sont simples mais très efficaces pour ces moments.
21:09Comme elles sont sédentaires, le fait de marcher, le fait de monter les escaliers,
21:14le fait de s'asseoir sur les bancs, le fait d'utiliser le mobilier humain
21:16pour pouvoir faire une activité physique,
21:20ça crée toute l'énergie positive que tu vois là ce soir.
21:28Tu vois, tu l'entends, il y a du bruit, ça rigole, ça marche en même temps, c'est un tout.
21:37C'est une séance de sport mais en même temps c'est une sorte de thérapie,
21:40c'est une sorte de rendez-vous, c'est une sorte de moyen de reprendre son rôle de femme,
21:44reprendre son rôle d'être humain qui se réapproprie, on va dire, cette part de féminité.
21:51Elles font des squats, elles font des fentes, elles font des exercices de mobilité
21:55qui leur permettent vraiment de ressentir les muscles qu'elles n'ont jamais ressenti.
22:11Allez, courage !
22:12Ok, merci !
22:14Alors il faut savoir que les mamans s'entraînent gratuitement ici à Sarcelles.
22:19Avant, le sport ne faisait pas vraiment partie de leur quotidien,
22:21non pas par choix mais par contrainte, alors s'entraîner en toute simplicité,
22:26en bas de leur tour, ça a vraiment changé leur rythme de vie.
22:29Nous les mamans, on n'a pas le temps, après le boulot c'est juste le ménage, la prévention.
22:33Donc du coup, avec un petit moment là, ça nous fait vraiment plaisir.
22:37Je me sens vraiment à l'aise, ça me fait vraiment plaisir au niveau de la santé.
22:40Franchement, j'avais peur.
22:41Là, aller dans une salle de sport, je ne connais personne,
22:44mais là, avec tout le monde que je connais déjà, ça fait vraiment plaisir.
22:46Est-ce qu'ici, vous vous sentez femme et plus maman ?
22:49Femme, voilà.
22:50Oui, oui, femme, ouais.
22:52C'est un moment pour nous quand même, on prend soin de nous aussi.
22:59L'idée, c'est que cette initiative se duplique partout.
23:04Pour toutes les femmes, pour toutes les mamans, pour toutes les mères,
23:08et qu'on aille même à l'international.
23:15Merci.
23:15Alison Vino, qu'est-ce que vous pensez de ce genre d'initiative ?
23:20Je pense que c'est super bien.
23:22Très honnêtement, je connais aussi un ami qui le fait dans son quartier,
23:25il a commencé avec sa maman, et puis finalement...
23:27Même démarche.
23:28Exactement, même démarche.
23:29C'est un moment rassembleur, vraiment,
23:31mais surtout, moi je pense, le fait de combattre la sédentarité
23:34pour ces mamans qui n'ont jamais le temps et qui finalement ont un moment pour elles.
23:37Et souvent, quand on associe le sport, les gens se disent
23:40« Ah, c'est allé dans une salle de sport ».
23:41Oui, c'est marrant, elle dit « Je ne me sens pas à l'aise dans une salle de sport,
23:44là je me sens à l'aise ».
23:45Voilà.
23:46Le mobilier urbain, c'est à ça que ça sert ?
23:48Oui, c'est exactement.
23:49Et en fait, on se rend compte que même sans rien, on peut faire beaucoup.
23:53Et je pense que le message qu'il faut faire passer,
23:55c'est de dire « En fait, faire du sport, ça veut dire bouger ».
23:58Ce n'est pas une question de temps.
23:59Il vaudrait mieux faire 20 minutes, 10, 15 minutes tous les jours
24:02qu'une fois de temps en temps, trois fois dans l'année,
24:04éparpillée par-ci, par-là, parce que c'est ce dont notre corps,
24:08il a besoin de bouger, rester en mouvement constamment.
24:10Et aussi au niveau santé, là, ça paraît anodin,
24:14les mamans marchent, elles font des gestes, etc.
24:17Mais au niveau cardiaque, c'est hyper important.
24:19Elles le font tous les soirs, de 21h à 22h, par tous les temps.
24:22Bravo, parce qu'une heure consacrée quand même,
24:24et surtout assez tard dans la soirée, chapeau.
24:26Oui, Sonia de la Pauvreté, il y a des publics
24:30qui sont complètement exclus de la pratique sportive, encore aujourd'hui.
24:33Oui, oui, pour plein de raisons.
24:35D'abord parce que là, c'est une question de disponibilité.
24:38Donc c'est sûr que...
24:40C'est même que ça ne leur viendrait même pas à l'idée, en fait.
24:41Ça ne leur venait pas à l'idée avant cela.
24:44Ça ne leur viendrait pas à l'idée.
24:45Et puis surtout, il faut quand même avoir quelqu'un
24:47qui vous accompagne et qui vous prenne la main
24:49pour déjà commencer à pratiquer régulièrement,
24:52parce que de 21h à 22h, enfin, je m'interroge aussi quelque part.
24:57Trouver que ça comme créneau dans la vie d'une femme,
24:59c'est quand même un sujet.
25:01Mais après, ça dépend aussi de la disponibilité du coach,
25:03je crois, qui travaille et qui fait ça en rentrant de sa journée de travail.
25:05C'est peut-être ça.
25:06Et c'est vrai que...
25:08Moi, j'ai un regard, voilà, partagé.
25:11À la fois, je trouve ça hyper positif,
25:13comme ça vient d'être dit, vraiment.
25:15Et en même temps, je me dis,
25:17il faut que ça, ça serve à autre chose.
25:19C'est-à-dire que derrière, ce plaisir d'être une femme
25:22et puis de se réapproprier ce qu'on est, quoi,
25:24comme être humain dans la vie,
25:26ça doit pouvoir se traduire aussi dans la vie quotidienne,
25:29en dehors de ces moments-là.
25:31C'est un début, disons.
25:33C'est un début, voilà.
25:33C'est une première étape.
25:34C'est un marche-pied.
25:35Je trouve que c'est une étape.
25:36Et après, il faut arriver à trouver d'autres moments dans le week-end
25:41et que finalement, elles reprennent leur vie
25:43et le temps de leur vie en main.
25:46Je pense qu'on a déjà vraiment beaucoup de choses dans ce reportage.
25:49Le sport, ça a des bienfaits sur la santé physique,
25:53mais aussi sur la santé mentale.
25:54On le voit, elles sont très heureuses d'être là.
25:55Il y a un vrai rôle de socialisation.
25:59Oui, c'est de 21h à 22h,
26:00mais peut-être qu'effectivement, c'est le seul moment
26:01où finalement, elles sont libres.
26:03Tout en même temps, en tout cas.
26:04Voilà, tout en même temps.
26:05Et je pense qu'elle le dit très bien.
26:06Celle qui dit justement,
26:07je ne me sens pas d'aller à la salle de sport
26:08parce que je ne connais personne.
26:09Alors qu'ici, justement, elle connaît les gens.
26:12Elle est beaucoup plus à l'aise.
26:12C'est leur environnement familier.
26:13Tout à fait.
26:14En bas de chez elles.
26:15Il y a un vrai vecteur d'émancipation.
26:18C'est particulièrement les femmes dans ces quartiers
26:22qui sont souvent pris dans la vie.
26:25Dans leur foyer.
26:26Dans leur foyer.
26:27Qui ont des boulots qui sont difficiles,
26:29qui prennent du temps, parfois en horaire décalé.
26:31Et finalement, c'est vraiment magnifique
26:32d'avoir ce genre d'initiatives
26:34qui sont vraiment en fait politiques.
26:36Absolument.
26:37Ça sert à tout ça, le sport, en effet.
26:39Et on va passer à notre deuxième grand thème.
26:41L'e-sport, c'est la confrontation de sport, etc.
26:49141 millions de chiffres d'affaires en 2023.
26:52Plus de 10 millions de spectateurs annuels.
26:54L'e-sport est en plein essor en France.
26:57Et d'ailleurs, la France fait partie des leaders européens
27:00avec des équipes reconnues comme Vitality
27:02qui fait partie des plus connues.
27:04Des événements majeurs qui ont des sponsors,
27:06des communautés de fans, certaines compétitions d'e-sport
27:09ont désormais une structure qui est comparable
27:11à celle des sports classiques.
27:13Elles ont obtenu la reconnaissance
27:14des organisations sportives traditionnelles,
27:16telles que les divers comités olympiques nationaux,
27:18la Fédération internationale d'e-sport.
27:20Pour autant, un petit sondage rapide.
27:22Vous répondez par oui ou par non.
27:23Pour vous, l'e-sport, est-ce que c'est du sport, Immanuel ?
27:26Oui.
27:26Oui. Alison ? Non.
27:28Oui.
27:28Oui et non.
27:30Oui et non.
27:31Vous êtes bien une Normande.
27:32Alors, la pratique concernerait quand même 73% des Français
27:39de plus de 18 ans.
27:41J'aimerais entendre d'abord les arguments du oui
27:43en faveur de l'e-sport.
27:46Et pour ça, on est en duplex avec Nicolas Bézon,
27:48maître de conférence en sociologie du sport
27:50à l'Institut des sciences du sport santé de Paris.
27:53Bonjour à vous.
27:54Est-ce que vous pouvez déjà nous donner la définition de l'e-sport ?
27:57De quoi on parle ?
27:57Ça concerne qui ?
27:59Et puis, pour vous, c'est du sport, évidemment.
28:02Déjà, bonjour à toutes et à tous.
28:05Merci beaucoup pour l'invitation.
28:07Donc, aujourd'hui, l'e-sport, la définition la plus simple,
28:11c'est de dire que c'est la pratique compétitive du jeu vidéo.
28:13C'est-à-dire que l'e-sport est au jeu vidéo,
28:15ce que le sport est à l'activité physique,
28:17une forme de pratique bien spécifique.
28:19Donc, ce sont des joueurs qui vont s'entraîner
28:21de manière encadrée à performer sur n'importe quel type
28:25de jeu vidéo.
28:25Ça peut être des jeux vidéo de stratégie,
28:27des jeux vidéo de combat, des jeux vidéo de réflexion,
28:30des jeux vidéo de cartes ou encore de tir,
28:33et sur n'importe quel type de support,
28:35à savoir des consoles, des PC ou encore des tablettes
28:38et des smartphones.
28:40Aujourd'hui, ça concerne à peu près 2,3 millions de pratiquants
28:43en France, c'est-à-dire des personnes qui déclarent avoir participé
28:47à au moins une compétition, qu'elle se passe en physique
28:50ou bien en ligne, au moins une fois dans l'année.
28:52Donc, c'est ce qu'on pourrait un petit peu, d'une certaine manière,
28:55comparer à des licenciés, même s'il n'y a pas de fédération française
28:58d'e-sport, mais c'est un peu cet équivalent-là.
29:02Et est-ce que l'e-sport est du sport ?
29:03Alors, moi, j'aurais tendance à dire non, pour le coup,
29:06mais pas pour les mêmes raisons, certainement,
29:08que les personnes qui sont peu familières de cet environnement.
29:12C'est principalement en raison de la présence d'éditeurs de jeux
29:14et du fait que ce soit des biens privés qui appartiennent
29:16à des sociétés privées.
29:18Avec des licences ?
29:19– Voilà, exactement.
29:21– De jeux vidéo.
29:21Mais à partir du moment où on parle de jeux vidéo
29:23et qu'à 90% ce sont des jeux de combat,
29:27je ne sais pas si ça change quelque chose,
29:28d'ailleurs, que ce soit des jeux de combat,
29:29mais en quoi c'est du sport, Arthur Lefort ?
29:32– Eh bien, ça dépend un peu de ce qu'on considère comme du sport,
29:35mais finalement, la notion d'activité physique,
29:37elle n'est pas indispensable au sport.
29:40On fait du tir sportif, du tir à l'arc,
29:42il y a des sports d'adresse.
29:44Le sport, c'est quelque chose, une recherche de la performance,
29:48mais ça peut être une performance technique,
29:50une performance, une habileté technique.
29:52Et finalement, dans l'e-sport, on a des pratiquants
29:56qui parfois ont des temps de réflexe,
30:01des temps de réaction qui sont comparables
30:03à celui d'un conducteur de Formule 1
30:05ou à d'autres sportifs de haut niveau.
30:07– Oui, il y a une notion de performance.
30:08C'est ce qui, pour vous, le met dans la catégorie sport ?
30:11– Ça répond à un ensemble de règles.
30:13Il y a de la compétition,
30:14les gens s'entraînent pour être performants
30:16et donc finalement, ça coche quand même pas mal de cases
30:18et on ne peut pas l'exclure
30:20sans exclure d'autres choses
30:22qui sont considérées comme des sports aujourd'hui.
30:23– Alison, vous qui dites non.
30:26– Pour moi, c'est compliqué de me dire
30:30que l'e-sport est du sport
30:31parce que dans le mot sport,
30:34ce qu'on cherche et le message qu'on envoie,
30:36c'est-à-dire c'est bouger, le mouvement, c'est le corps.
30:39Et c'est vrai que l'e-sport va à l'encontre de ça,
30:44mais ce n'est pas ce qui se passe.
30:46J'entends les arguments sur le fait
30:49qu'il y a cette recherche de performance,
30:51de s'entraîner.
30:54Mais pour moi, ça reste vraiment compliqué aujourd'hui
30:57de me dire que l'e-sport, c'est du sport.
31:00Et puis, il y a ce côté screening.
31:02Finalement, il y a une certaine part aussi de sédentarité,
31:04je trouve, dans l'e-sport.
31:06On est souvent assis, on est proche d'un écran.
31:07Il y a tous les risques de l'addiction aux écrans.
31:11On parlait de sédentarité avec les mamans il y a un instant.
31:14On passe quand même des heures et des heures et des heures
31:16assis sur sa chaise à jouer à des jeux vidéo.
31:18Donc, les troubles musculosquelettiques,
31:20les problèmes de santé mentale,
31:21les problèmes d'obésité, de maladies cardiovasculaires,
31:24tout ça, c'est associé à l'addiction aux écrans.
31:27Tout à fait.
31:27Alors, l'e-sport, ce n'est pas forcément l'addiction aux écrans.
31:31C'est-à-dire que là, on parle...
31:32C'est quand même jouer sur un écran.
31:34Mais c'est jouer sur un écran.
31:35Ce n'est pas parce qu'on joue sur un écran
31:36qu'on est addict à l'écran.
31:38C'est-à-dire, il faut arriver justement...
31:39C'est y passer beaucoup d'heures, quand même.
31:40C'est y passer beaucoup d'heures,
31:41mais de la même façon qu'un sportif,
31:44quel qu'il soit, peut passer beaucoup d'heures
31:46à s'entraîner et à être plus performant.
31:49Ce que j'entends par là,
31:50c'est qu'il n'y a pas forcément une addiction.
31:53Le sujet, c'est à quel moment on peut considérer
31:56que l'e-sport peut entraîner une professionnalisation.
31:59Et donc, on a des vraies compétitions.
32:00Il y a un vrai sujet.
32:02Il y a quand même des compétences.
32:03Il faut avoir des capacités de réflexe, d'endurance.
32:07Physiquement, il faut quand même avoir
32:08des performances particulières pour y parvenir.
32:11Il y a les impacts négatifs,
32:12mais comme il y a dans n'importe quel sport,
32:14on a démarré avec le sport de haut niveau
32:15et ses risques.
32:16On est exactement dans ce sujet-là.
32:18C'est-à-dire, il faut identifier les risques.
32:20Le problème, c'est de laisser cette espèce de flou.
32:22Et à un moment, est-ce qu'il faut qu'on se dise
32:24c'est sport ou pas sport ?
32:26Ce qui est certain, c'est qu'en tout cas,
32:28il faut regarder ça comme étant un phénomène de sociocité
32:30avec une structuration,
32:33des fédérations qui doivent se structurer,
32:35des compétitions.
32:36Et donc, il y a des règles à mettre en place.
32:38C'est plutôt ce sujet-là,
32:40parce qu'il y a des risques physiques, psychiques,
32:42qu'il y a des règles à voir sur la pratique du e-sport
32:44quand on est enfant.
32:45Enfin, je veux dire,
32:46il y a quand même des vrais sujets à avoir par rapport à ça.
32:50Il y a la violence.
32:51Il y a tout un tas de questions qui se posent.
32:53Et pour autant, c'est une vraie réalité.
32:57Il y a énormément de pratiquants.
32:58Il y a plus de gens qui assistent à certaines finales de e-sport
33:01que la finale de la NBA.
33:03Ce que je veux dire, c'est qu'il faut quand même voir...
33:05C'est bien ce qui inquiète certains moments.
33:06Non, mais ça, c'est une réalité.
33:08C'est-à-dire qu'aujourd'hui, l'industrie du jeu vidéo,
33:10c'est l'une, je crois,
33:11ils font partie du top 3 au monde.
33:14C'est des milliards.
33:15Donc, en fait, moi, ça ne me surprend pas
33:16que finalement, l'e-sport, entre guillemets,
33:18remplissent des salles...
33:19Et qu'il y ait des sponsors.
33:20...qu'il y ait des sponsors
33:21et qu'il y ait beaucoup d'argent dans ce milieu-là.
33:23Mais ça n'empêche que pour moi,
33:24ça reste une catégorie, finalement, à part.
33:26Pour moi, tout est dans le nom e-sport.
33:29Donc, pour moi, tout est dans le nom déjà.
33:31C'est-à-dire que...
33:31Comme si le i était privatif, en fait.
33:33C'était le contraire du sport.
33:33Oui, ça veut dire qu'on n'est pas vraiment dans le sport.
33:35On est dans une dérivation un petit peu sportive.
33:39Voilà, c'est...
33:40Je prends un exemple.
33:42Par exemple, c'est un exemple niche
33:44et ça ne concerne pas du tout tous les e-sports.
33:46Mais il y a des compétitions de e-cyclisme.
33:49Sur des plateformes comme Zwift,
33:51ils sont sur un home trainer, sur un vélo,
33:53devant un écran,
33:54et ils font des courses virtuelles.
33:56Bon, alors là, on peut dire...
33:57Où est-ce qu'on le place dans la catégorie ?
33:58Est-ce que c'est de l'e-sport ?
33:59Est-ce que c'est du sport ?
34:00C'est autre chose plutôt que d'appuyer sur un...
34:02Mais malgré tout,
34:03quand ils sont en pleine compétition,
34:06ils ont une dépense énergétique qui n'est pas nulle.
34:08Ce n'est pas complètement de l'activité physique,
34:10mais ils ne sont pas complètement de l'internes non plus.
34:12parce que ça nécessite une concentration,
34:15une réactivité et des mouvements.
34:17Et d'ailleurs, dans l'e-sport,
34:18il y a des blessures micro-traumatiques,
34:20comme on le trouve dans le sport.
34:21Ils se font des tendinites,
34:22ils ont des problèmes, entre autres,
34:24mais du poignet,
34:25mais comme on peut avoir au tennis.
34:27Et donc, du coup, finalement,
34:29la limite, elle est assez floue.
34:31Et puis après, sur la violence,
34:32est-ce que c'est plus violent
34:33qu'un combat de MMA
34:34ou qu'un combat de boxe ?
34:38Imanol, on parlait tout à l'heure
34:40des bienfaits du sport sur la santé mentale,
34:42sur la santé physique.
34:43Là, au contraire,
34:43avec l'addiction aux écrans,
34:45on est justement dans les risques
34:46vis-à-vis de la santé mentale,
34:47de la dépressive.
34:48Oui, mais il ne faut pas tout mélanger,
34:49comme l'a expliqué très bien Nicolas.
34:51L'e-sport, c'est la pratique compétitive
34:54d'une discipline.
34:56C'est-à-dire que nous,
34:57depuis 2016 à l'équipe,
34:58on traite l'e-sport comme du sport.
35:00On a un journaliste
35:00qui s'appelle Paul Arrivé,
35:02qui travaille maintenant aussi
35:03avec un deuxième journaliste
35:03qui s'appelle Corentin Parabot,
35:04qui traite l'e-sport
35:06comme on traite
35:07tous les autres sports de l'équipe,
35:09qui suivent les compétitions,
35:10qui racontent la vie des athlètes.
35:11Et leur travail,
35:12c'est aussi de montrer
35:13à quel point un champion d'e-sport
35:15fait de la préparation athlétique,
35:17de la préparation mentale,
35:19et que la question,
35:20notamment du rapport aux écrans...
35:21Alors ça, c'est vrai pour les professionnels.
35:22Oui, mais l'e-sport, c'est ça.
35:23C'est cette compétition-là.
35:27Le problème aussi
35:28de se poser cette question
35:28en permanence sur l'e-sport...
35:30En fait, à chaque fois
35:31qu'on parle d'e-sport,
35:32on se demande
35:32est-ce que c'est du sport ?
35:33Il y a une question
35:34qu'on ne pose pas
35:34sur la Formule 1, par exemple,
35:35ou sur les échecs
35:37dans un autre genre.
35:38Là, aujourd'hui,
35:39il est temps de considérer
35:40l'e-sport comme une pratique,
35:42comme disait la députée,
35:43une pratique...
35:44Sénatrice.
35:44Sénatrice, excusez-moi.
35:45Au Sénatrice.
35:47Ce n'est pas la publication.
35:49Voilà, comme une pratique
35:51qui compte.
35:53Et il est temps aussi
35:54d'avancer sur d'autres débats,
35:55sur la question
35:57de créer des sports-études,
35:59par exemple,
36:00pour réguler aussi la pratique.
36:03Il y a la question
36:03des addictions aux écrans,
36:05mais c'est complètement autre chose
36:06que la question de l'e-sport,
36:07en fait.
36:07Je pense qu'on est...
36:08L'addiction aux écrans,
36:09c'est un thème de société majeur.
36:13Nos enfants sont sur les téléphones,
36:14nous sommes sur les téléphones.
36:15C'est sûr que ça se pratique
36:15sur un écran.
36:16Nicolas Maison, vous...
36:18Pardon.
36:18Moi, ce qui me fait peur,
36:19là-dedans,
36:19c'est qu'aujourd'hui,
36:20on me dit à des enfants,
36:21écoute, au lieu d'aller faire du sport,
36:24tu vas aller jouer aux jeux vidéo.
36:25Moi, je trouve que c'est ça,
36:26le danger,
36:27c'est de se dire
36:27que les enfants...
36:28En fait, l'e-sport,
36:29c'est aussi du sport.
36:30Donc, en fait,
36:31jouer à la console à la maison,
36:32c'est pareil que finalement,
36:33aller faire une activité
36:34physique réelle.
36:36Et c'est pour ça,
36:36Nicolas Maison,
36:37que vous appelez-vous
36:37un cadre, je crois,
36:38pour justement encadrer cette vie.
36:40Non, mais c'est vraiment ça,
36:41pour moi, le danger.
36:42De la même manière
36:43qu'on met en place
36:45des politiques publiques sportives,
36:47effectivement,
36:48qui permettent d'encadrer
36:49la pratique sportive,
36:50qui permettent de diffuser
36:52des bonnes pratiques,
36:53des valeurs qui soient positives,
36:55que ce soit de dépassement de soi,
36:56d'intégration sociale,
36:58de manière générale,
37:00qui pourraient être bénéfiques
37:01pour les citoyens et citoyennes.
37:03Dans le cadre de l'e-sport,
37:05on est sur une pratique
37:05qui n'a pas de valeur intrinsèque.
37:07C'est ce qu'on souhaite en faire.
37:09Et effectivement,
37:09il peut y avoir des dérives
37:10et des effets néfastes
37:11à une pratique un peu trop intensive,
37:13voire une pratique compulsive
37:14du jeu vidéo.
37:15Et à ce titre-là,
37:16il me paraît nécessaire,
37:18comme cela a été rappelé,
37:19de faire en sorte que ce fait social
37:21qui est bien présent
37:22et qui est aujourd'hui
37:23pratiqué par une grande partie
37:24de la population
37:25et qui est un fait assez générationnel,
37:27il faut l'admettre,
37:28en tout cas,
37:28puisse être encadré.
37:30Donc, à ce titre-là,
37:31il me semble que c'est le rôle
37:33aussi du législateur,
37:34donc les différents parlementaires,
37:35députés, sénateurs et sénatrices,
37:37de faire en sorte de proposer
37:39un cadre qui puisse,
37:41valoriser une pratique
37:42qui soit socialement valorisante
37:44pour l'e-sport
37:45avec la mise en place,
37:46comme cela a été évoqué,
37:48de double projet
37:49pour les jeunes pratiquants
37:51qui souhaiteraient
37:52à la fois se professionnaliser
37:53mais aussi poursuivre leurs études,
37:55faire en sorte
37:56qu'il y ait un suivi médical
37:57qui soit proposé
37:59aux meilleurs joueurs,
38:00faire en sorte
38:00qu'il y ait des formations
38:02pour les encadrants
38:03et les coachs,
38:04qu'ils puissent aussi
38:05être surveillés
38:07au niveau,
38:08on va dire,
38:08des fichiers fijaïs
38:09et donc de toute leur honorabilité,
38:12tout ce que l'on peut voir
38:13dans le sport
38:13qui pourrait là aussi
38:14finalement être tout à fait
38:16bénéfique pour l'e-sport.
38:17L'Organisation mondiale de la santé
38:19a inscrit quand même
38:20le trouble du jeu vidéo
38:21dans sa classification
38:22des maladies.
38:23Vous accompagnez,
38:23il y a des médecins,
38:24vous vous accompagnez
38:25l'équipe de France
38:26de cyclisme sur piste
38:27et le Paris FC,
38:28est-ce qu'il y a des médecins
38:29qui accompagnent ?
38:30Les équipes professionnelles,
38:31oui, oui,
38:32ils ont un suivi médical
38:34parce que c'est important
38:35pour eux
38:36et comme je le disais juste avant,
38:38ils sont sujets
38:39à tout un tas de blessures
38:40et la prévention
38:41est hyper importante
38:42aussi vis-à-vis
38:43de la sédentarité
38:44mais la plupart des membres
38:46dans les équipes professionnelles,
38:47ils ont une hygiène de vie
38:48qui est comparable
38:49à celle des sportifs
38:50de haut niveau
38:50avec de l'activité physique,
38:52avec un suivi
38:53des heures de coucher,
38:54de sommeil
38:55et de l'alimentation
38:56parce que c'est extrêmement important
38:57pour pouvoir endurer
38:58les compétitions.
39:00Et la question qui revient
39:01à chaque fois,
39:01c'est est-ce que l'e-sport
39:02aurait un jour sa place
39:03aux Jeux olympiques ?
39:05Je ne vais pas répondre
39:06à cette question
39:07pour l'instant
39:08parce qu'en fait,
39:09on n'est même pas
39:09dans cette situation-là.
39:10C'est-à-dire que
39:11la situation actuelle,
39:12c'est comment on régule,
39:14enfin je veux dire,
39:14comment on prend en compte
39:15ce phénomène
39:17qui est un phénomène important
39:18qui engage physiquement,
39:21psychologiquement
39:22des professionnels
39:23dans un cadre
39:24de vraies compétitions
39:26et ce n'est pas
39:27parce que c'est l'e-sport
39:29qu'on ne doit pas regarder
39:31tout ce qui environne
39:33cette question.
39:34Donc on a à la fois
39:34des problèmes de santé,
39:36de santé publique,
39:36très clairement,
39:37à la fois personnel
39:38mais à la fois collectif,
39:39c'est-à-dire
39:40c'est la question
39:41de l'accès aux écrans
39:42pour les enfants,
39:43la question
39:44de l'addiction
39:45aux écrans,
39:46ce n'est pas le e-sport,
39:47ce n'est pas vrai.
39:48La question
39:48de l'addiction
39:48aux écrans,
39:49ça déborde largement
39:50le cas de l'e-sport,
39:52les réseaux sociaux,
39:53tous ces sujets-là.
39:54Donc c'est un sujet
39:54en soi.
39:56Et puis il y a aussi
39:56les problématiques
39:57qui sont les problématiques
39:58économiques.
39:59On voit bien
40:00qu'on a des flux financiers
40:01qu'il faut qu'on regarde
40:02avec beaucoup d'attention
40:03dans le domaine
40:04de l'e-sport.
40:05Donc on ne peut pas laisser
40:06non plus
40:06un non-lieu
40:08de contrôle
40:09et de surveillance
40:10sur le e-sport.
40:12Et puis le troisième sujet,
40:14c'est un sujet éthique,
40:15c'est-à-dire
40:15qu'est-ce qu'on fait
40:16des données,
40:17des données personnelles,
40:19comment ça se déroule,
40:20on sait bien
40:20que les échanges
40:21entre les joueurs
40:21quand ils sont oraux
40:23ne sont pas toujours
40:24éthiquement acceptables.
40:26C'est-à-dire qu'on sait
40:26qu'il y a des moments
40:27où il y a des échanges
40:27très violents
40:28même entre joueurs,
40:30c'est verbal,
40:32mais on le sent,
40:32il y a du sexisme,
40:33il y a beaucoup de...
40:34Tous ces sujets-là,
40:35c'est des vrais sujets
40:36de l'e-sport
40:36et donc on doit
40:38s'en emparer
40:38et pas répondre,
40:40j'allais dire,
40:40presque directement
40:41à la question
40:42est-ce que c'est du sport
40:42ou pas ?
40:43D'où mon oui-non.
40:44C'est que pour l'instant,
40:45on doit regarder
40:46les choses facialement
40:47et aborder tous les sujets
40:49qui vont avec.
40:50Et juste pour rebondir
40:51sur ce que disait Nicolas,
40:52je pense aussi
40:53que l'inquiétude générale,
40:54elle vient aussi
40:55de l'inquiétude
40:55des parents
40:57qui voient leurs gamins
40:58beaucoup jouer aux jeux vidéo
40:59ou rêver de devenir esportifs
41:01et qui ne savent pas
41:01comment gérer ça
41:02et de gamins
41:03qui y croient énormément
41:04sans savoir
41:05comment on devient professionnel
41:06et la réponse,
41:07elle est là,
41:07elle est dans la structuration
41:09d'une pratique,
41:10dans la création
41:10de sports-études,
41:12de centres de formation
41:13qui permettront
41:14d'accueillir les talents
41:15et de les réguler un peu.
41:16Un gamin qui fait du foot
41:17toute la journée
41:18et qui rêve
41:19de devenir footballeur,
41:20il connaît les étapes
41:21pour y arriver.
41:22Il faut essayer
41:22de rentrer
41:23dans un centre de formation
41:24et on va peut-être
41:25essayer de devenir professionnel.
41:26Si le chemin
41:27était aussi bien
41:28structuré
41:28pour les gens
41:29qui font de l'esport,
41:30en fait,
41:31je pense que ça rassurait
41:31un peu,
41:32ça régulerait
41:32cette pratique-là.
41:34Alors,
41:34merci pour ce débat,
41:35merci à vous Nicolas,
41:35Besombe d'avoir été
41:36en duplex avec nous.
41:38On passe au chrono.
41:40Trois infos rapides
41:42et trois réactions rapides,
41:44pas de tout le monde forcément.
41:45La Fédération française
41:46de tennis
41:46s'est mise en tête
41:47d'inscrire
41:48le grand chelème parisien
41:50de Roland-Garros
41:50au patrimoine culturel
41:52immatériel
41:52de l'UNESCO.
41:53Ce serait une première
41:54pour une compétition
41:55moderne
41:56et un sport
41:57comme le tennis.
41:59C'est une bonne idée,
42:00c'est une mauvaise idée,
42:00c'est allé un peu trop loin ?
42:02Non,
42:02je trouve que c'est
42:02une très très bonne idée.
42:04Chauvinisme.
42:05Mais pas que,
42:07parce que,
42:08enfin voilà,
42:08c'est quand même
42:09Roland-Garros
42:10a toute une histoire,
42:12une histoire liée au tennis,
42:13enfin je veux dire
42:13l'émergence du tennis
42:14et Roland-Garros,
42:15c'est quelque chose
42:16qui s'est construit ensemble.
42:17Mais c'est du patrimoine culturel ?
42:18C'est du patrimoine culturel
42:20parce que d'abord
42:21il y a la terre battue,
42:22parce que c'est un moment
42:23où tout le monde se rassemble
42:24derrière les écrans
42:26ou in situ.
42:28Et Roland-Garros,
42:31dans le grand chelème international,
42:32c'est un moment particulier en soi
42:35parce que c'est un cadre,
42:37parce que c'est Paris
42:38et parce que c'est,
42:39voilà,
42:40la terre battue,
42:40enfin on voit bien,
42:41tous les joueurs de tennis
42:42disent à Roland-Garros
42:43qu'il se passe quelque chose
42:44de spécial.
42:44Ils disent aussi ça à Wimbledon.
42:46Oui,
42:46mais c'est parce que,
42:47ils pourraient tenter aussi.
42:48Ils vont tenter dans la société.
42:50Mais allons-y nous,
42:51soyons les premiers.
42:52C'est vrai que c'est une manière
42:53d'essayer de préserver
42:55ce patrimoine.
42:57Alors c'est très long
42:58comme processus
42:59et ça ne garantit pas
43:00grand-chose dans le fond.
43:00Mais c'est vrai qu'on voit
43:01le sport professionnel
43:03avoir des structures privées
43:06qui se montent,
43:07des autres compétitions,
43:08etc.
43:09Et parfois,
43:09pourquoi pas espérer,
43:10enfin un jour,
43:11les grands chelèmes
43:11perdraient un peu
43:12de leur superbe.
43:13En fait,
43:13l'installer comme ça,
43:14c'est effectivement
43:15offrir un peu de garantie
43:16sur la pérennité
43:17de ce bel événement.
43:19Deuxième info,
43:20quand un maillot de sport
43:21peut se transformer
43:22en moyen d'appeler à l'aide
43:23pour les enfants
43:24qui sont victimes de violences,
43:25c'est un QR code discret
43:26qui, en le scannant,
43:28mène directement aussi
43:29de l'association
43:29L'Enfant Bleu
43:30qui vient en aide aux enfants.
43:32Ou ils peuvent signaler
43:33une situation d'urgence,
43:34demander de l'aide,
43:34parler à un professionnel.
43:35Il y a plus de 15 000 maillots
43:36qui ont été distribués
43:37dans 1 500 clubs de foot,
43:38de basket, de rugby,
43:39de handball partout en France.
43:41Est-ce que c'est un bon moyen
43:42de lutter contre les violences ?
43:43C'est une bonne idée.
43:44Très bonne idée
43:45parce qu'aujourd'hui,
43:46tout le monde a son smartphone
43:47à la main,
43:47greffé même.
43:49C'est discret.
43:51Et au moins,
43:51ça permet à quelqu'un
43:53qui ne saurait pas
43:54à qui s'adresser,
43:55vers qui se tourner,
43:56de se dire
43:56« Ah, il y a un QR code ».
43:58Et des fois,
43:58les gens scannent
43:59le QR code
44:00juste par curiosité.
44:01Même pas parce
44:02qu'ils en ont besoin.
44:02Donc, cette curiosité
44:03va peut-être amener
44:04d'écouler sur un besoin.
44:07Ça sert à ça aussi,
44:08le sport ?
44:09Pardon, j'avais dit,
44:10on pourrait se dire
44:11que ce n'est pas grand-chose,
44:11mais finalement,
44:12ça contribue aussi
44:13à mettre l'idée
44:14et puis à mettre l'idée
44:16dans la tête des gens
44:17que ça signale,
44:18en fait, les violences
44:19et que ce n'est pas normal.
44:19C'est une forme
44:20de militantisme aussi
44:21sur ce sujet
44:22qui est quand même
44:22un sujet très prégnant
44:23et très présent
44:24et on voit bien
44:25qu'on est en train
44:26d'ouvrir toutes les boîtes
44:27depuis quelques années
44:28et qu'il y a eu
44:30beaucoup d'omerta,
44:31il y a eu des silences
44:32et ces silences
44:33sont inacceptables
44:34et tous les outils
44:36qui libèrent la parole
44:38ou qui protègent mieux
44:39sont bienvenus
44:40et celui-là
44:41a cet intérêt
44:42d'être intégré
44:43en plus dans la pratique.
44:45Troisième info,
44:46pour la première fois,
44:47un équipage 100% féminin
44:48est parti à l'assaut
44:49du trophée Jules Verne
44:50emmené par la skippeuse
44:51française Alexia Barillé.
44:53Le Famous Project CIC
44:54veut établir
44:55un record féminin
44:56évidemment du Tour du Monde
44:57sans escale
44:58et sans assistance.
44:59Vous, Alessane Pinault,
45:00qui faites la promotion
45:01du sport féminin
45:02qui êtes très engagée,
45:04est-ce que le temps
45:04des femmes est venu ?
45:06Bien évidemment.
45:07Bien évidemment
45:08qu'il est venu.
45:10Je trouve ça génial
45:11et puis en plus
45:11Alexia faisait partie
45:12du Palatine Women's Project
45:16qui a permis justement
45:18cette expédition
45:19donc chapeau à elle.
45:21J'espère que ça se passera
45:21très bien.
45:22Je sais que ça se passe bien.
45:23J'ai eu des échos
45:24comme quoi...
45:24Vous les suivez ?
45:25Je suis, oui.
45:26Vous ne suivez pas que
45:27la Coupe du Monde
45:28de handball ?
45:28Non, pas du tout.
45:29Je suis multisport.
45:30Multisport, oui.
45:31J'adore tous les sports.
45:31Donc vous les suiviez aussi
45:33et vous les encouragez ?
45:34Bien sûr, il faut encourager.
45:36Je trouve ça
45:36c'est une superbe idée.
45:38C'est beaucoup de courage
45:39et ça n'a pas été facile
45:40pour elle de lever les fonds
45:41justement pour arriver
45:42à concrétiser finalement
45:44ce rêve
45:45et de voir qu'elle a réussi
45:46et qu'elle y va à fond
45:47et avec un équipage
45:49de 100% féminin,
45:50c'est gratifiant.
45:51En même temps, Emmanuel,
45:52on est obligé d'avoir
45:52un record
45:53puisque pour l'instant
45:53on n'a pas de temps féminin
45:55autour du monde
45:55donc elle peut forcément
45:56faire un record.
45:57C'est gagnant à tous les...
45:59Il faut arriver au bout.
46:00Oui, exactement.
46:01Il faut arriver au bout
46:02mais au moins
46:03on aura un temps féminin
46:05pour ce tour du monde
46:06sans escale.
46:06Eh bien, c'est l'heure
46:07de jouer les prolongations
46:08justement avec vous
46:09Alison Pinault
46:09puisque c'est la prolongation
46:11de sport, etc.
46:17Vous êtes née le 2 mai 1989
46:19à Chartres,
46:20ancienne handballeuse
46:21internationale française
46:22au poste de demi-centre,
46:23championne olympique,
46:24championne d'Europe,
46:24championne du monde
46:25et lue meilleure handballeuse
46:27du monde en 2009.
46:30J'ai d'abord une image
46:31à vous montrer.
46:32On est en 2021
46:33à Tokyo
46:34après 4 tentatives,
46:36je crois,
46:36vous remportez enfin
46:37l'or olympique.
46:39Qu'est-ce que vous ressentez
46:40à ce moment-là ?
46:42Beaucoup de fierté
46:43dans un premier temps
46:44parce qu'enfin,
46:464e tentative
46:48et c'est la bonne.
46:50Ça n'a pas été simple,
46:51ça n'a pas été facile
46:52mais c'est la consécration.
46:54Vous avez encore l'émotion
46:55et encore l'émotion
46:57parce qu'il y a
46:58de la fierté
46:58mais surtout
46:59je repense
47:00au parcours.
47:02Ce qu'il a fallu
47:03pour en arriver là.
47:04D'ailleurs,
47:05avant de devenir
47:05l'une des meilleures
47:06handballeuses du monde,
47:06vous avez pratiqué
47:07l'athlétisme,
47:08le tennis,
47:08le triathlon,
47:09le football,
47:10le volet,
47:10le basket
47:10et même le tennis
47:11de table.
47:12Vous avez eu
47:13plusieurs vies sportives
47:13en fait.
47:14Vous disiez
47:14que vous êtes
47:14multi-sport.
47:15Le sport,
47:16ça n'a jamais été
47:16une question.
47:17Non,
47:17le sport,
47:17ça n'a jamais été
47:18question.
47:19La question,
47:19ça a été
47:20quel sport ?
47:21C'est vrai que
47:22moi,
47:22je viens d'une famille
47:23modeste
47:23et quand j'étais jeune,
47:25je n'avais pas les moyens
47:25de partir en vacances
47:26et j'allais justement
47:28faire les centres aérés
47:29de ma ville
47:30et donc au départ,
47:31je ne savais pas
47:31quel sport j'avais envie
47:32de faire,
47:32pratiquer
47:33et c'est finalement
47:34en m'essayant
47:35à plusieurs sports
47:35que j'ai rencontré
47:36un éducateur
47:37qui m'a dit
47:37t'as des grandes mains,
47:39tu devrais t'essayer
47:40au handball.
47:41Il était le coach
47:43de l'équipe fanu
47:44en fait de ma ville,
47:45je viens d'Aubervilliers
47:45dans le 93
47:46et il était en charge
47:48de l'équipe
47:49qui était en deuxième division
47:50à l'époque.
47:51Premier été,
47:52voilà,
47:52on est jeune
47:53donc ça rentre
47:54dans une oreille,
47:55ça sort de l'autre
47:55et puis l'été d'après,
47:57je le revois
47:58et me le redis
47:58une deuxième fois
47:59et c'est là
47:59que je me dis
47:59ah,
48:01peut-être qu'il faudrait
48:02que j'essaye
48:02juste pour voir
48:03et puis finalement
48:04depuis ce jour-là,
48:06je n'ai plus quitté
48:07les terrains de handball.
48:08Et en 2009,
48:09vous êtes élue
48:09meilleure handballeuse du monde,
48:11vous avez seulement 20 ans
48:12et en fait,
48:12vous dites avoir
48:13un peu mal vécu
48:14finalement cette consécration
48:15à cause de la jalousie,
48:16à cause d'un manque
48:17de soutien.
48:18Qu'est-ce que vous auriez
48:19envie de dire
48:19à l'Eason de 2009
48:22aujourd'hui ?
48:24J'aurais aimé
48:25mais après,
48:27c'est venu tellement rapidement,
48:28j'aurais aimé être entourée
48:29à cette époque-là,
48:31être protégée
48:32parce que c'est ce qui m'a manqué
48:34et réellement,
48:34c'est pour ça que
48:35je l'ai sans doute mal vécu,
48:36je me suis pris
48:37finalement tout
48:38de plein de fouets,
48:39de plein de faces.
48:40Ça n'a pas été simple
48:41à gérer
48:42mais finalement,
48:43ça a forgé aussi
48:43l'athlète et la femme
48:44que je suis devenue
48:45au travers de ça
48:46parce que
48:47ça m'a un peu
48:48permis de prendre du recul
48:50et finalement,
48:50ça m'a permis aussi
48:51de créer ma carapace
48:52et je me suis dit
48:54oulala,
48:55attention
48:55et donc,
48:56je me suis réfugiée
48:57dans le travail
48:57et c'est les valeurs aussi.
48:58C'est votre refuge
48:59dans les moments difficiles ?
49:00Moi,
49:00ça a toujours été le travail,
49:01c'est les valeurs
49:02que ma mère m'a inculquées,
49:03c'est l'éducation
49:04que j'ai reçue.
49:04Quand tu aspires
49:06à de grandes choses
49:07dans la vie,
49:07tu dois te donner
49:08les moyens,
49:08tu dois travailler dur.
49:10C'est vrai que c'était
49:11une époque où,
49:12c'est ça,
49:13c'est ce que les parents
49:13nous inculquaient,
49:14l'éducation,
49:15il faut travailler dur
49:15pour arriver à nos fins
49:17et moi,
49:18je me suis réfléchie
49:19dans le travail
49:20pour aller au bout
49:21de mes rêves
49:22et finalement,
49:23ne rien regretter
49:24et surtout,
49:25ne pas permettre aux gens
49:26de dire que
49:27je n'étais pas engagée
49:28à 100%,
49:29que j'avais des ambitions
49:31mais que finalement,
49:32je ne mettais rien en face.
49:34C'était surtout ça,
49:34ma peur,
49:35à moi,
49:36c'était de dire
49:36que je n'étais pas
49:37à la hauteur de mes ambitions
49:38et que je ne mettais pas
49:38les choses en place
49:39justement pour y arriver.
49:40Donc, le travail,
49:41ça a été un bon moyen
49:42finalement de faire taire
49:44tout le monde
49:44parce que, certes,
49:45je parlais de mes ambitions
49:46haut et fort
49:47mais en face,
49:49je mettais ce qu'il faut
49:49pour répondre.
49:50L'après,
49:51vous l'avez aussi préparé,
49:52vous avez fait l'EDEC
49:53pour vous diriger
49:54vers le sport business.
49:56C'est une évolution
49:57que vous avez aussi mûrie
49:58depuis longtemps ?
49:59Oui,
49:59quand je me blesse en 2011,
50:01en demi-finale
50:02des championnats du monde,
50:03je m'étais toujours promis
50:05que je reprendrais mes études
50:06à un moment donné.
50:06C'est quand j'arrête
50:07après le bac,
50:09je me dis
50:09que je vais me consacrer
50:10complètement au sport
50:12mais je m'étais promis
50:14de reprendre à un moment donné
50:15parce que je savais
50:16que j'avais envie
50:16de faire des études
50:17mais c'est juste que...
50:18Des études dans une grande
50:18école de commerce ?
50:19C'était déjà votre souhait ?
50:20Oui, exactement.
50:21Avant,
50:21je me disais que j'allais faire
50:22des grandes études
50:22dans une fac américaine.
50:25Mais ça ne s'est pas passé
50:27comme ça
50:27mais ce n'est pas plus mal.
50:29Et je reprends mes études
50:30et je me blesse
50:31et je me dis
50:32même quand tu es là-haut
50:34et tu ne sais jamais
50:35ce qui peut t'arriver
50:35et tu mets du temps
50:36à arriver en haut
50:37mais tu peux redescendre rapidement
50:39et dans la blessure
50:40il ne faut pas se mentir
50:41on est seul
50:41parce que pour une simple
50:43et bonne raison
50:43c'est que la vie continue
50:44et ce n'est pas parce qu'on se blesse
50:45que le monde tourne autour de nous
50:47et quand tu te retrouves seul
50:49dans la blessure
50:50tu te rends compte
50:51qu'on t'oublie
50:52parce qu'il y a le quotidien
50:54qui prend le dessus
50:55et que les gens
50:55doivent continuer
50:56finalement à faire
50:57ce qu'ils doivent faire
50:58et c'est là que je me suis dit
51:00bon, il va falloir quand même
51:02réfléchir
51:03et à commencer à préparer
51:05cette reconversion
51:07plus tard
51:08qu'au moment où j'arrêterai
51:09et c'est là que j'ai décidé
51:10de reprendre mes études
51:12justement pour...
51:13En parallèle
51:13Voilà
51:14Vous avez aussi écrit un livre
51:15ça s'appelle
51:16Ali, histoire d'une championne
51:18Est-ce que vous vous sentez
51:20une responsabilité sociale
51:21en tant que championne ?
51:23Je ne sais pas
51:24mais je sais que je suis
51:24un rôle modèle
51:25Ça c'est une responsabilité sociale ?
51:27Oui, sans doute
51:28C'est une responsabilité
51:30Le regard que je porte sur ça
51:33c'est que je dois être aussi exemplaire
51:35que je dois aussi porter
51:36des messages positifs
51:38Je porte aussi un message d'espoir
51:40pour toutes ces jeunes filles
51:41qui finalement
51:42potentiellement peuvent rêver
51:44d'avoir une carrière
51:44dans un sport
51:46et se dire que c'est possible
51:48Donc oui, j'ai une certaine responsabilité
51:51J'espère le faire de la bonne manière
51:55Je m'y attelle avec beaucoup de cœur
51:56parce que pour moi
51:57c'est hyper important
51:58La jeunesse
51:59c'est l'avenir
52:00et surtout
52:01le sport est un vecteur
52:03qui permet aussi
52:05de rentrer dans des mondes
52:07dans lesquels on n'aurait peut-être pas accès
52:08quand on vient des milieux populaires
52:10et ça aussi
52:11ça compte énormément pour moi
52:12Le sport c'est une solution
52:13à l'ascenseur social ?
52:15Oui, complètement
52:16Réellement
52:17Il ne faut pas se mentir
52:19quand on arrive
52:21qu'on brille
52:22qu'on performe
52:23et qu'on est bon
52:25on arrive dans des milieux sociaux
52:28où on n'aurait jamais été invité
52:29s'il n'y aurait pas eu la performance
52:31et des fois
52:32on reçoit même des invitations
52:33on est très surpris
52:34on se dit
52:34mais qu'est-ce que je fais là ?
52:36Mais finalement
52:37cette curiosité
52:38elle apporte aussi
52:38d'autres questions
52:39elle permet aussi
52:40d'avoir une autre
52:41ouverture d'esprit
52:42et d'avoir aussi
52:44des idées
52:45et moi c'est ça qui compte
52:47finalement
52:47c'est de me dire
52:48je suis un peu une touche à tout
52:49et finalement
52:50tous ces mondes
52:52parallèles
52:53entre guillemets
52:54ou différents des miens
52:55c'est aussi une sorte d'inspiration
52:57pour moi
52:57pour aller plus haut
52:58Merci à vous
52:59on passe à notre coup de cœur
53:00pour terminer cette émission
53:01On n'a pas de jingle
53:03alors on passe au coup de cœur
53:04directement
53:05j'attendais un jingle
53:06je m'étais habituée
53:07et le coup de cœur de la rédaction
53:08c'est ce beau livre
53:09qui est très lourd
53:11ça s'appelle
53:12médaillé
53:12ce sont les portraits
53:14de 50 médaillés olympiques
53:15et paralympiques français
53:16qui confient
53:17leur histoire
53:18l'impact
53:19de la victoire
53:20leurs ambitions pour l'avenir
53:21des clichés réalisés
53:22avec le studio ArtCourt
53:23avec un prologue
53:25de Tony Estanguet
53:26une préface de Charles Bietry
53:27qui souffre
53:27de la maladie de Charcot
53:29l'intégralité des bénéfices
53:31sera reversée
53:32à l'association
53:32Le Sport a du cœur
53:34pour financer
53:34100 fauteuils multisport
53:36et permettre à des personnes
53:37en situation de handicap
53:38de pratiquer une activité physique
53:41en club
53:41je vous laisse en parler
53:42Imaneup
53:42parce que c'est un livre
53:45qui est fait en partenariat
53:46avec l'équipe
53:46oui tout à fait
53:47c'est donc un projet
53:48vous l'avez très bien expliqué
53:51qu'on a mené
53:52avec le studio ArtCourt
53:53donc l'idée
53:54c'est que 50 médaillés
53:55olympiques et paralympiques
53:57des jeux de Paris
53:58ont été shootés
54:01comme on dit
54:01dans ce magnifique studio
54:03avec cette esthétique
54:04qu'on connaît si bien
54:05du studio ArtCourt
54:06donc ça donne un résultat
54:07ça fait très joli cliché
54:08très joli
54:08et il n'y a pas que ça
54:10il y a aussi
54:10alors c'est pas en noir et blanc
54:11en revanche
54:11non ouais
54:12parce que c'est vrai
54:13qu'on a l'habitude
54:13de voir les photos ArtCourt
54:14en noir et blanc
54:15là c'est en cool
54:15et il n'y a pas que ça
54:16du coup il y a aussi
54:17des entretiens
54:18qui ont été menés
54:19avec tous ces sportifs
54:19donc il y a des choses à lire
54:20il y a des
54:21une de l'équipe
54:22des photos de l'équipe
54:22aussi dedans
54:27Caroline
54:28dont les recettes
54:29sont reversées
54:30à une association
54:30qui s'appelle
54:31le sport a du coeur
54:32et donc qui achète
54:34du matériel
54:35notamment pour les
54:36pour les personnes handicapées
54:37et c'est utile
54:38donc voilà
54:39c'est un bel objet
54:40et bien merci pour ce livre
54:42et merci à vous quatre
54:44pour cette émission
54:45merci à toute l'équipe
54:47de sport etc
54:47Pierre, Sébastien, Mathéo
54:49merci à la régie évidemment
54:51n'hésitez pas à nous envoyer
54:52vos réactions
54:52vos commentaires
54:53sur les réseaux sociaux
54:54et à très bientôt
54:55pour une nouvelle émission
54:56de sport etc
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