- il y a 3 jours
Avec Amaury Brelet (rédacteur en chef de Valeurs actuelles) et Alexandre Ouizille (sénateur PS de l'Oise)
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NewsTranscription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, la vérité en face, Maxime Liedot.
00:06Un seul numéro et vous le connaissez amis auditeurs, c'est le 0826 300 300.
00:10On est ensemble jusqu'à 10h pour débattre d'un sondage qui va faire et qui fait déjà un peu de bruit
00:15concernant la tentation d'un pouvoir autoritaire en France.
00:17Vous le savez, ce sont des chiffres qui reviennent régulièrement, mais celui-ci est singulier.
00:2124% des Français sont favorables à un pouvoir plus centralisé et plus autoritaire.
00:27Alors je vous connais, vous allez dire, 24% c'est pas grand chose.
00:29Certes, mais la France est le premier pays européen où cette tentation est la plus forte avec un pouvoir autoritaire.
00:37Vous, qu'est-ce que vous en pensez au standard 0826 300 300, l'application, le site sudradio.fr, mais également les réseaux sociaux ?
00:44Est-ce que vous comprenez cette tentation d'un pouvoir autoritaire ?
00:47Ou faites-vous tout simplement partie des personnes qui pensent que, bien sûr, il va falloir, à un moment ou à un autre,
00:52passer par ce virage autoritaire, que je peux mettre également, entre guillemets,
00:57pour remettre la France sur le podium des grandes puissances ?
01:000826 300 300.
01:01Bonjour Alexandre Ouizy.
01:06Bonjour.
01:06Sénateur PS de l'Oise, merci d'être avec nous pour ce débat jusqu'à 10h.
01:10Et bonjour Amory Brelet.
01:11Bonjour Maxime.
01:12Comme chaque vendredi, on vous retrouve rédacteur en chef de Valeurs Actuelles.
01:15Ce sondage, c'est le Grand Continent qui l'est publié en partenariat avec Cluster 17 et l'Euro Bazooka,
01:22avant qu'on rentre dans les détails et qu'on part naturellement au standard pour entamer le débat.
01:25Est-ce que ce chiffre vous étonne ? Est-ce que cette tentation autoritaire, et je le place entre guillemets, vous interpelle ?
01:31Amory Brelet.
01:32Non, pas du tout.
01:33J'y vois moins d'ailleurs l'expression d'une volonté autoritaire, voire antidémocratique,
01:39que l'expression un peu lasse et désabusée d'un ras-le-bol général des Français vis-à-vis de leurs responsables politiques,
01:47incompétents, jugés incompétents, inefficaces, lâches et sans courage,
01:51et qui sont incapables de lutter contre les grands maux qui aujourd'hui secouent notre société,
01:56qu'il s'agisse de l'insécurité, de l'immigration illégale,
01:58des grandes réformes à faire qui ne sont pas faites sur par exemple notre système de retraite,
02:03par répartition, l'éducation, la santé, notre impuissance aussi à l'international.
02:07Par exemple notre faiblesse vis-à-vis du régime algérien.
02:11Bref, cette incapacité à décider et à agir.
02:15Le courage est la première des qualités humaines et c'est celle qui garantit toutes les autres.
02:18C'est ce que disait Winston Churchill en 1940.
02:22Tout est dit, je crois que maintenant il reste à faire.
02:24Vous venez d'entendre Amory Brelet, rédacteur en chef à Valeurs Actuelles,
02:26dont je rappelle la une cette semaine,
02:28la stratégie du verrouillage démocratique en lien avec la volonté du président de la République
02:32de verrouiller ou de faire un label pour certains médias.
02:35Alexandre Ouizi, sénateur PS de l'Oise,
02:38comment vous, j'imagine qu'être régulièrement en plus au contact de la population,
02:41dans les circonscriptions, en déplacement,
02:43comment vous interprétez ces chiffres d'une tentation d'un pouvoir plus centralisé, plus autoritaire ?
02:47Bon d'abord il faut regarder le sondage dans son entièreté.
02:50Et ce qui est intéressant lorsqu'on regarde le sondage,
02:52c'est que vous avez aussi ce qui est majoritaire dans le pays,
02:55en tout cas ce qui est devant,
02:56c'est la volonté d'un pouvoir plus participatif.
02:58En réalité, moi ce que j'observe depuis des années,
03:01et je crois que la réalité ne le dément pas,
03:03c'est en fait des mouvements sociaux qui s'appellent les Gilets jaunes,
03:06qui s'appellent le mouvement sur la réforme des retraites,
03:07qui demandent en fait une participation renforcée à la vie du pays.
03:11Et donc en effet, vous avez raison de dire que c'est plus élevé que dans les pays d'Europe,
03:14autres pays d'Europe,
03:15mais qui peut s'en étonner dans le moment de crise politique dans lequel on est ?
03:19En réalité, il y a juste une aspiration à un changement de système politique
03:23et des réformes institutionnelles puissantes.
03:26Et donc la réalité, c'est que moi je vois d'abord dans ce sondage aussi,
03:29le fait que, regardez le détail des choses,
03:32que vous avez 66% des Français qui sont sur une autre ligne,
03:35qui disent des choses totalement différentes.
03:36Soyons précis justement sur les chiffres,
03:38la question étant dans les années à venir,
03:40souhaitez-vous que le pouvoir soit plus centralisé et plus autoritaire,
03:43plus participatif et plus délibératif,
03:45ou un équilibre entre les deux ?
03:46Certes, plus centralisé et autoritaire, 24%,
03:49plus participatif et plus délibératif, 33%,
03:52et un équilibre entre les deux, 34%.
03:54Donc vous, j'ai l'impression que, pour une fois, il y a un semblant d'accord,
03:58c'est quand même la réponse à une crise qui s'installe dans le pays
04:01depuis certains temps,
04:02puisque vous avez évoqué la réforme des retraites et les gilets jaunes,
04:05c'est une colère qui manifeste cette envie-là, d'une certaine manière.
04:08Oui, mais vous voyez qu'on dit l'inverse,
04:09c'est-à-dire qu'en fait,
04:10M. Enfaz dit,
04:12il faut absolument marcher sur la tête des gens sur la réforme des retraites,
04:15et il faut un pouvoir autoritaire pour le faire peut-être,
04:17et moi je vous dis qu'il y a une aspiration dans le pays
04:19à dire qu'il fallait être entendu sur
04:21quelles étaient les demandes sociales qui étaient portées par la population.
04:24Donc on peut avoir des...
04:25En tout cas, non, mais sur l'expression d'une colère,
04:27peut-être que ce n'est pas les mêmes colères,
04:28mais j'ai l'impression que ça parlait de la même...
04:30En tout cas, je pense qu'il y a un constat qui, pour le coup, est très large,
04:33qui est de dire,
04:34on a un problème avec le blocage politique dans lequel on est,
04:37et on ne peut pas penser que ça n'a pas d'effet
04:38sur la manière dont les gens perçoivent la politique.
04:40Enfin, les choses, elles sont quand même claires.
04:41On est dans un truc où on est totalement bloqué
04:43d'un point de vue institutionnel.
04:45Je ne veux pas revenir sur la dissolution du Président de la République
04:47et ce qui en a suivi.
04:48Vous voyez bien qu'on est dans cette situation.
04:50Donc évidemment que dans les sondages,
04:51lorsqu'on pose la question aux gens,
04:52ça ressort d'une manière ou d'une autre.
04:54Et c'est comme ça que j'explique, moi, en tout cas, l'écart.
04:56Mais je dis quand même que ce pays veut participer à la vie politique
04:58et que moi, quand je suis chez moi,
05:00on me dit, mais en fait, on est spectateur de ce qui se passe.
05:03Enfin, aujourd'hui, ce qui se passe...
05:04On n'a plus la main.
05:05Exactement, c'est ça le sentiment qui peut être celui-là.
05:08Donc la question, c'est comment on rend la main.
05:090,826, 300, 300.
05:11Est-ce que vous comprenez la tentation d'un pouvoir autoritaire en France
05:17dans les enquêtes d'opinion ici et là, en réalité ?
05:20Est-ce qu'il faudra passer un moment ou un autre
05:22par un pouvoir autoritaire pour remettre le pays sur les rails ?
05:25Vous nous donnez votre avis.
05:260,826, 300, 300.
05:28Ah, Maury-Brelay, comment vous, vous regardez ?
05:30Vous évoquiez tout à l'heure un sondage par rapport aux politiques
05:33en disant que ça pouvait être une colère contre eux.
05:35En début de semaine, il y avait le journal L'Opinion
05:36et une enquête sur le Cévi-Pof en disant
05:38les politiques, pardon, monsieur le sénateur,
05:40sont le problème désormais numéro un.
05:42Et je tiens à dire que cette réponse a été libre.
05:44C'est-à-dire qu'il n'y avait pas de suggestion.
05:45Les Français décident que c'est le problème le plus grave
05:48qui bloque le pays aujourd'hui, les politiques.
05:50La défiance des Français vis-à-vis de leurs élites politiques
05:53n'a jamais été si forte, n'a jamais été aussi grande
05:55depuis des décennies.
05:57Alors oui, aujourd'hui, le système politique est bloqué
05:59et ajoute à la colère.
06:01Enfin, ça fait 30 à 50 ans
06:03que beaucoup des réformes n'ont pas été faites,
06:06que malheureusement, le courage manque.
06:08Et de plus en plus de Français
06:09constatent aujourd'hui, notamment à l'étranger,
06:11dans certains modèles,
06:12que d'autres présidents réussissent
06:14là où nous échons.
06:15Par exemple, Donald Trump sur la question de l'immigration
06:18qui est parvenu à sécuriser très largement
06:21la frontière mexicaine.
06:24Vous aviez Javier Milei en Argentine
06:27qui a sorti la tronçonneuse
06:28et qui a coupé massivement dans les dépenses publiques,
06:32qui a réduit fortement les déficits
06:34et qui a également réduit le taux de pauvreté
06:37depuis qu'il est au pouvoir.
06:41Vous avez même d'ailleurs Bukele en matière de lutte contre l'insécurité
06:46avec une politique, là on en est d'accord, ultra autoritaire
06:50qui sort de l'état de droit et qui n'est absolument pas ce que je préconise
06:53mais qui montre ses résultats.
06:55En tout cas, qui est l'incarnation d'une volonté politique.
06:57Mais l'absence de courage politique, il n'est pas seulement en cause.
07:01Malheureusement, nos responsables depuis 30 ans
07:04ont aussi renoncé d'une certaine façon à notre souveraineté,
07:08bradé notamment à des institutions, à des cours suprêmes nationales,
07:13je pense notamment au Conseil constitutionnel
07:14ou à l'Union Européenne, à ses institutions, à sa jurisprudence,
07:19à des traités internationaux qui aujourd'hui font que la France
07:21est pieds et poings liés dans de nombreux domaines.
07:23Je me tourne vers vous une fois de plus, monsieur le sénateur Alexandre Ouizy.
07:26Quand vous entendez la plaidoirie en réalité de l'avocat Moribrelin à l'instant,
07:31notamment sur parfois le sentiment, on a plusieurs exemples dans l'histoire même récente,
07:35que quand on vote ou quand les Français votent,
07:37ils n'ont pas forcément l'impression d'être entendus
07:39et qu'on a l'impression que ce soit des instances
07:41ou alors parfois c'est le manque de souveraineté
07:43parce qu'on a l'impression que l'Union Européenne nous roule parfois dessus
07:46avec des cavaliers législatifs.
07:48Comment vous regardez cet objet précisément ?
07:51D'abord, j'entends la fascination habituelle de l'extrême droite
07:54pour les régimes autoritaires.
07:55Et la réalité, c'est que si vous regardez le sondage dans le détail,
07:57vous voyez que c'est d'abord chez les sympathisants de l'extrême droite
08:00que le désir autoritaire est majoritaire.
08:04Ensuite, écoutez...
08:05Est-ce que c'est qu'à l'extrême droite ?
08:06C'est majoritairement l'extrême droite.
08:07Non, mais je regarde le sondage, c'est majoritairement autoritaire.
08:11Moi, je ne parle pas d'autoritaire, je parle d'autorité.
08:14Vous parlez de régime autoritaire.
08:15Non, non, les États-Unis ne sont pas un régime autoritaire.
08:17Vous parlez de gens qui font charger...
08:19L'Argentine non plus.
08:19Vous parlez de gens qui font charger...
08:20Et vous qui dites, je l'ai dénoncé ?
08:21Vous l'avez dénoncé tout en le citant, c'était un peu plus compliqué.
08:24Mais en revanche, sur le trumpiste, vous validez des gens
08:29qui, en pleine ville, font intervenir à l'armée, etc.
08:34Donc si ça...
08:36C'est la plus grande démocratie du monde.
08:37Oui, la plus grande démocratie du monde.
08:38Et elle va très bien.
08:40Socialement, elle va bien.
08:41Et nous, on va bien.
08:41C'est magnifique ce qui se passe.
08:43Les gens rêvent d'ailleurs...
08:44La France va très bien.
08:44Les Français rêvent de vivre dans une démocratie trop inquisée.
08:47Les Français quittent la France pour aller s'installer aux États-Unis, monsieur.
08:48Bien sûr, oui.
08:49Les Français quittent la France pour aller aux États-Unis.
08:51Mais pas les miens.
08:52On va tous en même temps.
08:54Bon, ensuite, pour revenir sur la question du partage du pouvoir, en réalité.
09:00Moi, ce que j'entends, c'est là aussi le discours classique sur les juges
09:04qui est celui du Rassemblement National et de ses affidiers et de ses officines dont vous êtes.
09:09Bah oui, on ne peut pas insulter les gens.
09:11On ne peut pas avoir une députée de la nation qui est présentée comme une esclave dans un journal
09:15et vous avez été condamnée pour ça.
09:17Bah oui, on ne peut pas faire n'importe quoi dans ce pays.
09:20On ne peut pas piquer dans la caisse au niveau européen.
09:22Non, bah si vous voulez, vous êtes dans l'idée de dire, vous avez été condamnée pour ça,
09:26donc peut-être que vous pouvez en parler.
09:28Mais qui a dit qu'il ne fallait plus de justice en France ?
09:29Si vous voulez, vous êtes dans l'idée...
09:30Je veux plus de justice, je veux plus de moyens pour la justice.
09:31On ne vous a pas condamné assez fort, vous pensez ou quoi ?
09:34Non, mais c'est le sujet.
09:37Parce qu'en fait, l'attaque pour les juges, sur les juges, n'est pas une demande d'autorité,
09:42c'est une demande d'impunité.
09:44Et le Conseil constitutionnel, monsieur, c'est très simple, il y a une constitution dans ce pays.
09:48Si à un moment vous voulez la changer parce que vous arrivez aux affaires, vous pouvez la changer.
09:51Tout à fait.
09:52Le Conseil constitutionnel, il interprète la constitution, il met en relief des principes,
09:56et il le fait souverainement.
09:58Il le fait souverainement.
09:59Donc, si vous voulez, et il le fait avec une composition qui est celle qui lui est donnée par la constitution.
10:04Donc, vous voulez changer les choses ?
10:05Un jour, si vous arrivez aux affaires, vous le ferez.
10:07Mais ce n'est pas ça le sujet aujourd'hui dans le pays.
10:09Le sujet, ce n'est pas la place des juges.
10:12Le sujet, c'est en effet d'avoir une majorité politique qui met en place une réponse aux besoins des Français.
10:17Alexandre Ouizoui, sénateur PS de l'Oise, et Amaury Brulé, rédacteur en chef de Valeurs Actuelles.
10:21Le débat, je crois, commence à être esquissé.
10:23Il va être lancé.
10:24Et on le poursuit avec vous, auditeurs, au 0826 300 300.
10:2824% des Français, ou en tout cas la France qui apparaît dans les pays européens,
10:32elle l'a plus tentée comme vers un pouvoir dit plus centralisé, plus autoritaire.
10:38Est-ce que vous comprenez ce choix ?
10:39Est-ce que vous faites partie des personnalités, amis auditeurs,
10:42qui pensent que malheureusement, il va falloir passer à un moment ou à un autre
10:45par un pouvoir plus autoritaire pour remettre la France sur les rails ?
10:49Appelez-nous, 0826 300 300.
10:51Vous l'avez entendu, le dialogue est lancé.
10:53Et on le poursuit avec vous.
10:54A tout de suite sur Sud Radio.
10:56Le Grand Matin Sud Radio, la vérité en face.
11:00Maxime Liedot.
11:020826 300 300.
11:03On est ensemble jusqu'à 10 heures pour poursuivre le dialogue
11:05sur cette question due à un sondage qui va faire
11:08et qui fait déjà beaucoup de bruit sur la France et la tentation autoritaire.
11:11Vous nous appelez, vous votez sur les réseaux sociaux
11:14et vous commentez sur le site internet et l'application 0826 300 300.
11:19Bonjour Frédéric.
11:20Bonjour.
11:21Merci de me prendre à l'antenne.
11:23Mais je vous en prie.
11:24On vous écoute.
11:24C'est très intéressant, bien sûr.
11:26Et je pense que cette étude est très intéressante.
11:29Moi, je pense honnêtement qu'il va falloir quand même,
11:32un jour ou l'autre, qu'on prenne les choses de taureau par les cornes
11:35et mettre quand même un pouvoir un peu plus énergique
11:41et qui tient ses promesses et avec une consultation populaire aux besoins régulièrement
11:45parce qu'on ne peut pas continuer comme ça.
11:47Comprenez, on confond démocratie et désordre.
11:51Bon, sous couvert de démocratie, regardez le spectacle que nous donne l'Assemblée nationale.
11:55On ne peut pas continuer comme ça.
11:58Des choses, c'est impossible.
12:00Donc je pense qu'il faut s'orienter quand même.
12:02On ne va pas finir avec l'article 16,
12:05mais il faut quand même une classe politique un peu plus responsable et un peu plus efficace.
12:11Mais moi, Frédéric, pardon, dans votre propos, j'entends pas,
12:14sauf si je me trompe, j'entends pas forcément une volonté plus autoritaire,
12:17mais une volonté en tout cas d'efficacité.
12:19Je veux dire, une consultation, quelque chose qui tient à un pouvoir, qui tient à ses promesses.
12:23Il faut une efficacité parce qu'il ne faut pas sombrer, bien sûr.
12:27De toute façon, ça ne correspondrait pas à l'esprit français
12:30de tomber dans un quête de quelque chose de trop rigide, si vous voulez.
12:35Mais il faut quand même se mettre à l'évidence.
12:39On ne peut pas continuer comme ça.
12:41Donc il faut, alors je ne vais pas refaire le couplet de Gaulle et tout ça, bien sûr,
12:45mais je pense qu'on n'en est pas loin.
12:47Et il faut quand même, maintenant, je pense, arrêter.
12:51Arrêter, moi, je pense que le pouvoir exécutif actuel est très responsable de ça.
12:56On a laissé ce sous couvert de liberté, sous couvert de tout.
13:01On arrive à une déliquescence, quasiment du pouvoir.
13:04Et là, j'avoue qu'on ne peut plus continuer comme ça.
13:06Il faut peut-être mettre un peu d'or dans tout ça, sans tomber dans l'autoritarisme.
13:09En tout cas, on a compris vos nuances.
13:11Et merci de l'avoir exprimé au micro de Sud Radio ce matin, mon cher Frédéric.
13:13Je vous souhaite une belle journée et un beau week-end, bien sûr, toujours à l'écoute.
13:17De Sud, je tourne vers vous, monsieur le sénateur, l'homme politique.
13:20Est-ce que vous considérez aussi que le pouvoir a accéléré cette sensation actuelle, en tout cas,
13:25de déliquescence, comme vient de le dire Frédéric ?
13:28C'est évident que la situation politique qui est la nôtre, la manière même...
13:33Et ce qui est intéressant dans ce qu'il a dit, parce que je vais y revenir à l'instant,
13:36c'est qu'on sent, en fait, une hésitation.
13:38Parce qu'il a dit, en même temps, il faut plus nous consulter,
13:41en même temps, on a un besoin d'efficacité.
13:43On sent une hésitation, en réalité, sur ce qui est recherché.
13:47Ce qu'on peut se dire, évidemment, c'est que le macronisme, que lui est-il reproché ?
13:50En fait, c'est ça qui est totalement paradoxal.
13:52C'est son côté distant, jupitérien, qui impose...
13:56C'est ça qui est reproché à Emmanuel Macron, principalement par la population.
14:00Son côté...
14:02Si vous regardez les questions sur Emmanuel Macron,
14:04ce qui lui est principalement reproché, c'est son caractère autoritaire, en réalité.
14:06Donc, en fait, la demande légitime d'une démocratie, c'est qu'elle fonctionne, qu'elle soit efficace.
14:12Et là, visiblement, Frédéric nous dit qu'elle est totalement dysfonctionnelle.
14:14Mais est-ce que vous pensez qu'on ne le ressent pas, et qu'on ne le vit pas ?
14:18On a un système qui est fait pour le bipartisme absolu,
14:22avec le président de la République en clé de voûte.
14:24Vous avez un président de la République sans majorité à l'Assemblée nationale,
14:28et donc un système qui est aujourd'hui verrouillé.
14:30Le sujet, c'est de le faire essayer.
14:32Moi, j'essaie de faire une réponse aussi,
14:33parce que je vois bien que la critique, elle est circonstanciée.
14:36Elle vient du fait qu'on vit un moment particulier.
14:38L'idée, c'est de voir comment on peut faire fonctionner, à minima, les choses,
14:42jusqu'au grand rendez-vous démocratique.
14:43Il va y avoir un grand rendez-vous démocratique dans ce pays.
14:45Donc, ça s'appelle 2026.
14:46Exactement, où des choses vont pouvoir être tranchées entre les uns et les autres.
14:50Est-ce que vous pensez, comme vient de le dire Frédéric, mon cher Amaury,
14:52que le pouvoir a participé à l'état de déliquescence actuel,
14:56notamment sur, on va dire, le volet autorité ?
14:59Bien sûr, mais tous les mots français ne viennent pas d'Emmanuel Macron.
15:04Tout cela provient depuis des décennies d'inactions, de laxismes
15:11et de manques de courage politique droite et gauche confondus.
15:15Prenons l'exemple du narcotrafic aujourd'hui,
15:19qui gangrène 80% des communes en France.
15:21On voit de plus en plus de Français réclamer l'intervention de l'armée,
15:24privilégier, plébisciter l'intervention de l'armée.
15:26Ce qui est une erreur évidemment fondamentale.
15:28D'abord, ça n'est pas son rôle.
15:30Elle n'est pas formée au maintien de l'ordre public.
15:32Elle n'a pas les protections légales.
15:34Il faut simplement un peu de volonté politique.
15:37C'est-à-dire, d'abord, des moyens colossaux, humains, logistiques et financiers.
15:41Ce sont des milliards d'euros que l'État, aujourd'hui, est incapable de trouver malgré sa guève-jie.
15:45C'est ensuite une stratégie politique.
15:47Mener une lutte depuis les pays producteurs jusqu'aux consommateurs,
15:51par la répression, par la prévention.
15:53Une réforme pénale, lutter contre l'immigration illégale qui alimente aussi les réseaux.
15:58Et on en revient toujours à la même chose.
16:00Mettre en oeuvre ses stratégies et ses moyens, c'est une volonté politique.
16:03C'est un courage politique qui est celui de mener une guerre au narcotrafic
16:08qui s'inscrive dans la durée.
16:09C'est une guerre de génération de 5, 10, 15, 20 ans.
16:13Malheureusement, aujourd'hui, nos responsables politiques ont renoncé à tout
16:15pour privilégier leur petite réélection dans les mois ou les années qui suivent.
16:190826 300 300, est-ce que vous comprenez le fait que la France soit tentée par l'autoritarisme ?
16:25Venez en discuter avec nous, 0826 300 300.
16:28Bonjour Pierre.
16:29Bonjour.
16:30Merci beaucoup d'être avec nous ce matin.
16:31Comment vous regardez cette question ?
16:32Vous, Pierre, est-ce qu'il faut plus d'autorité ?
16:35Et vous tapez du poing sur la table.
16:36Alors écoutez, je crois qu'il y a une confusion entre l'autorité et la fermeté.
16:41L'autorité est représentée par l'extrême droite et l'extrême gauche.
16:45La fermeté est représentée par un de Gaulle.
16:47C'est toute la différence.
16:48Les gens ne veulent pas d'autorité.
16:50Lorsque vous élevez un enfant sous forme d'autorité, votre enfant va mal se comporter parce qu'il va se révolter.
16:57Si, au contraire, vous l'élevez dans la fermeté, il aura confiance en vous et il vous soutiendra et il vous suivra.
17:04C'est toute la différence.
17:05Et aujourd'hui, un Macron, lui, en effet, n'est pas autoritaire en tant qu'il est autoritaire.
17:09Non, c'est un type, comme on l'a expliqué déjà, c'est le tout en même temps.
17:13C'est-à-dire qu'en fait, il n'a pas de fermeté, il change d'avis, il n'a pas de rigueur idéologique.
17:22Et c'est pour ça que le système ne fonctionne pas.
17:24Et demain, quoi qu'il arrive, si vous avez l'extrême droite et l'extrême gauche au pouvoir, vous aurez un pouvoir autoritaire qui ne résoudra pas le problème.
17:32Il faut tomber sur des gens d'un point de vue psychologique, c'est-à-dire un président qui, au contraire, reçoit ferme,
17:37c'est-à-dire qu'ils tapent le poing sur la table et qu'ils disent les choses, on les fait comme ça et on ne change pas ma vie.
17:42Et c'est ça toute la différence.
17:43Pierre, je vous propose de dialoguer de cette question entre la différence autorité-fermeté avec le camarade Amaury-Brelay,
17:49que je voyais qui avait un regard circonspect.
17:51Vous n'êtes pas d'accord sur l'aspect autorité-fermeté ?
17:53Non, parce que c'est à peu près la même chose.
17:55En réalité, quand on regarde les sondages, les Français sont de plus en plus nombreux à réclamer plus d'autorité.
18:01Malheureusement, si on en reste au domaine régalien, nos responsables politiques, depuis 50 ans là encore,
18:05ont fait le choix de désarmer l'État régalien pour engraisser l'État-providence et l'État social avec les conséquences que l'on sait malheureusement.
18:15Donc l'autorité, les Français, elles la veulent. Ils ne veulent pas d'autoritarisme.
18:19Toute la différence...
18:20Qu'est-ce que vous êtes ennuyeux, en fait ? C'est terrible, quoi.
18:22Être capable de... Cette espèce de lettre-motiv d'un ennui total depuis 50 ans, blablabla.
18:28Vous savez la vérité ? Moi, je suis dans un territoire.
18:29Vous savez ce qui nous a détruit la police chez moi ?
18:32C'est la RGPP de Nicolas Sarkozy en 2007.
18:34On est d'accord.
18:34Je redécouvre à peine aujourd'hui les chiffres et le nombre de bleus qu'il y avait en 2007 sur mon territoire.
18:43Moins dix mille.
18:44Je vis sur le bassin crélois.
18:45Vous parlez de narcotrafic.
18:46Qui est-ce qui a mis le narcotrafic à l'agenda ?
18:48Qui ?
18:49C'est la droite sénatoriale.
18:50Mais vous plaisantez ?
18:51Non, pas du tout.
18:51C'est le rapport de M. Durin qui a été président.
18:54C'est la droite sénatoriale qui a poussé à mort.
18:56Donc vous pouvez, si vous voulez, raconter ce que vous voulez.
18:59Le Parti Socialiste est au pouvoir en France depuis 50 ans.
19:01Non, mais voilà, c'est ça.
19:02Voilà, ils sont...
19:03Vous avez des responsabilités, regardez-les en face.
19:05Voilà, mais tout le monde est au pouvoir en France depuis 50 ans.
19:07Oui, et tout le monde a échoué.
19:08Vos amis du Rassemblement National.
19:10Pas du tout, ce ne sont pas mes amis.
19:11Je n'ai jamais voté pour eux, je ne le défends pas.
19:13C'est le premier à critiquer ici, je vous rassure.
19:15Qu'est-ce que vous en savez, une relation avec le Rassemblement National ?
19:17Par en même temps.
19:18Ou l'extrême droite, d'une manière plus générale, même Tnafou.
19:22Enfin, j'entends chez vous.
19:23Qu'est-ce que vous en savez ?
19:24Non, mais je vois bien.
19:26Ne faites pas le procès de la pension, monsieur.
19:27Je ne fais pas le procès de la pension.
19:27En revanche, je vois d'où vous parlez et comment vous parlez.
19:30Par ailleurs, juste, vous parlez des socialistes.
19:34Quel était le temps béni de ce pays, en étant glorieuse ?
19:37C'était quoi, ce temps-là ?
19:38C'était le temps où vous aviez un État planificateur,
19:40c'est-à-dire tiré de nos idéaux,
19:42et le temps où vous aviez construit l'État social.
19:44Donc ce qui se passe depuis 50 ans, en effet,
19:46c'est que des gens comme vous qui veulent tout démanteler,
19:48qui veulent détruire ce pays,
19:50qui veulent faire en sorte qu'il n'y ait plus de concorde nationale.
19:52C'est ça aujourd'hui.
19:53Mais bien sûr que c'est ça aujourd'hui qui met à mal ce pays.
19:56L'État n'a jamais été aussi obèse en France.
19:57C'est ça qui met à mal ce pays.
19:57Le niveau des prêts de l'invénéatoire n'a jamais été aussi obèse.
19:59Vous-même, vous, la défense, vous n'avez jamais reconnu.
20:01Vous n'arrivez pas à nous mettre d'accord,
20:03et ce n'est malheureusement pas la première fois que ça arrive dans ce studio.
20:05Je vous remercie beaucoup pour votre énergie,
20:07Alexandre Ouizy, sénateur PS de l'Oise,
20:09et à Maury Brulé, rédacteur en chaînes de Valeurs Actuelles,
20:11comme chaque vendredi.
20:12Merci beaucoup d'avoir été dans ce studio.
20:14Et je rappelle naturellement la une de Valeurs Actuelles
20:16que vous retrouvez sur le site et en kiosque cette semaine,
20:18la stratégie du verrouillage démocratique.
20:20Et merci aux éditeurs de nous avoir appelés.
20:22Je remercie Pierre au 0826 300 300.
20:25Et bonjour Stéphane.
20:27Oui, bonjour.
20:28Merci beaucoup d'être avec nous ce matin.
20:29Et surtout, mais merveilleux,
20:30surtout quand je vous ai au téléphone.
20:32Et félicitations mon cher Stéphane.
20:34Merci à vous.
20:35Puisque c'est vous qui gagnez.
20:37Merci de nous être fidèles.
20:39Et c'est vous qui avez gagné ce bon d'achat de 200 euros
20:41pour le site Maison Scarlett,
20:43qui est la marque de boîte de bijoux.
20:44Vous avez eu le bon réflexe,
20:45c'est-à-dire envoyer le mot sapin par SPS au 0728.
20:49Félicitations mon cher Stéphane.
20:50Merci à vous.
20:51Je suis très sympathique.
20:54Passez une belle journée,
20:55de belles fêtes,
20:55et un bon week-end à l'écoute de Sud Radio.
20:57Et celle qui gagne une émission extraordinaire entre 10h et 10h.
21:01C'est vous Valérie Expert.
21:02Comme vous y allez.
21:03Nous, on va tenter de se mettre d'accord.
21:05On n'y arrive pas toujours non plus.
21:06Mais aujourd'hui, pas mal de sujets.
21:08On va revenir sur le bac,
21:11le ministre de l'éducation qui veut sévir sur le bac.
21:14Il faut redresser le niveau.
21:15On va en parler avec vous.
21:16Est-ce qu'il y a un effondrement du niveau ?
21:18Un garagiste tire sur les cambrioleurs ?
21:21Est-ce qu'on est en train d'assister à une forme de justice privée ?
21:24On en a parlé avec les squats également.
21:26Et puis, la France doit-elle boycotter l'Eurovision
21:29à cause de la participation d'Israël ?
21:30Vous avez vu que de nombreux pays,
21:32enfin, il y en a trois qui ont annoncé
21:34qu'ils ne participeraient pas à cette édition.
21:36On va débattre de tous ces sujets avec vous
21:38au 0826 300 300.
21:40A tout de suite.
21:41Vous avez le programme et moi, de mon côté,
21:43j'ai le plaisir de vous retrouver dès demain, 7h.
21:44Belle matinée sur Sud Radio.
21:45Sous-titrage Société Radio-Canada
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