- il y a 9 heures
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NewsTranscription
00:00Et les pronostics, ma chère Laurie, est-ce que vous les avez ? On sait que ce sont toujours les recommandations du camarade Delperrier.
00:07Oui, tout à fait.
00:08Et naturellement, elles se déroulent à Deauville aujourd'hui.
00:10Exactement, c'est du côté de Deauville que l'on va retrouver les pronostics du jour avec Jean-Paul Delperrier.
00:15Un pronostic que je vous rappelle également, vous retrouvez en intégralité sur le site sudradio.fr.
00:21Alors, à Deauville, aujourd'hui, pour les courses, Jean-Paul vous conseille de jouer les numéros 2, le 4, le 7, le 13, le 14, le 8, le 16 et le 10.
00:33Merci beaucoup Laurie Leclerc.
00:38Soyez les bienvenus dans votre heure de la vérité en face.
00:45Nous sommes ensemble jusqu'à 10h et le sujet qui va nous animer dans cette prochaine demi-heure vous concerne, auditeurs de Sud Radio.
00:51Concernant nos agriculteurs, une mobilisation qui possède encore des noyaux durs.
00:56On l'a vu du côté du Gers ce week-end avec cette scène qui a énormément choqué.
01:00Cette scène qui a énormément choqué d'un policier qui a pointé son arme en réalité sur un agriculteur.
01:06Plusieurs versions apparaissent naturellement dans cette histoire.
01:09Il n'en est pas moins que la coordination orale, le syndicat majoritaire, en tout cas dans les mobilisations,
01:14a décidé de saisir l'IGPN, vous le savez, c'est la police des polices, en estimant que le geste a été disproportionné.
01:21Mais est-ce que ça ne veut pas dire que dans les prochaines semaines, notamment en janvier,
01:24où la même mobilisation va à nouveau reprendre, on va dire, du poil de la bête ?
01:29Est-ce que ce n'est pas craindre à nouveau des affrontements entre nos forces de l'ordre et nos agriculteurs ?
01:35Ne risque-t-on pas d'assister à ce qu'on a vu dans l'Ariège et du côté du Gers une fois plus il y a quelques jours ?
01:40C'est-à-dire des affrontements ?
01:41On était tout à l'heure, et on l'écoutera un tout petit peu plus tard, avec un membre de la coordination orale
01:45qui nous expliquait qu'à la base, dans leurs adhérents, il y avait des personnes qui souhaitaient la guérilla agricole,
01:53d'une certaine manière, des risques de guerre civile.
01:55Est-ce qu'on va se précipiter sur ça ?
01:56Surtout que le ministre de l'Intérieur, Laurent Nunes, vient de réagir.
01:59Il annonce que cette crise, en réalité, des agriculteurs a été gérée avec beaucoup de souplesse
02:04et que lui, de son côté, ne saisira pas l'IGPN.
02:08Est-ce que vous comprenez cette réaction ?
02:10Le pouvoir est-il sourd à la mobilisation, aux revendications ?
02:13Vous êtes dans la vérité en face, vous avez le menu et vous nous appelez 0826 300 300.
02:21On est ensemble jusqu'à 10h et on commence cette conversation avec vous, Bruno. Bonjour.
02:26Oui, bonjour, Maxime.
02:28Merci beaucoup d'être avec nous ce matin. Vous allez bien ?
02:30Ça va, ça va, ça va.
02:32Merci.
02:32Toujours mobilisé.
02:33Toujours mobilisé dans quel coin, vous, Bruno ?
02:35Sur Roche.
02:36Sur Roche. Justement, vous étiez présent samedi soir, quand ça s'est passé ?
02:40Non, je n'étais pas présent exactement ce samedi soir.
02:43Mais par contre, oui.
02:46Bon, du coup, de ce fait, l'agriculteur, déjà, c'était un déplacement avec un véhicule
02:52et des bennes sur les bâtiments de la dépêche du Mili.
03:02Parce qu'il y avait eu un article qui était contre les blocages du département
03:08qui disait qu'un article qui était un peu contre l'agriculture, en sachant...
03:14Mais quand vous dites ça, Bruno, quand vous dites ça avec votre voix un peu lassée,
03:19pardonnez-moi, c'est quoi ?
03:21C'est que ça méritait que la devanture de la dépêche du Mili soit recouverte de lisier ?
03:26Non, je ne veux pas recroiser ce que vous êtes en train de dire.
03:28Parce que c'est beaucoup politique, là.
03:30Là, on le sait, c'est politisé.
03:33Parce que le journal de la dépêche du Mili, c'est un journal socialiste.
03:36On sait très bien que l'agriculture, c'est plutôt basé à droite.
03:43Et c'était une manière de répondre politiquement aussi, quoi.
03:46Oui, c'est ça.
03:48On mélange les deux.
03:51Ça ne répond pas à la crise agricole.
03:54Le geste du policier, il s'en est aperçu lui-même, il le sait.
03:58Je pense qu'il le sait de lui-même.
04:00Il a baissé son arme, il a arrêté.
04:03Il a fait une erreur.
04:04Mais pour vous, c'était une erreur ?
04:06Parce que du côté du préfet, donc du côté des forces de police,
04:10la version officielle, c'est que des consignes ont été données à cet agriculteur
04:13qui n'a pas respecté visiblement ce qu'on lui disait de faire.
04:16Et les policiers ont pris peur.
04:17Ça, ce n'est pas une option qui retient votre attention ?
04:20Vous n'y croyez pas ?
04:20C'est le policier qui était en faute ?
04:26Non, non, non.
04:28L'agriculteur se serait arrêté.
04:31Il n'y aurait pas eu ce refus d'obtempérer.
04:33Non, l'agriculteur n'aurait pas foncé sur les forces de l'ordre.
04:39Il y a toujours eu cette relation agriculture, gendarmerie, police.
04:44C'est respectueux, je voulais dire.
04:46Ah oui, il y a toujours ce discours.
04:48Il ne s'est pas rompu parce qu'il vient de se passer ce fait.
04:52Là, ça s'affaire, bientôt, trois semaines.
04:54Sans interruption, jour et nuit, que sur Hoche, ça manifeste.
05:01Et à un moment donné, il y a cet état de fatigue, cet état d'énervement.
05:05Donc vous comprenez quoi, les deux parties, Bruno ?
05:08C'est ce que vous nous dites ?
05:09Je comprends un peu les deux parties, mais ce qu'il y a, c'est que ça ne résoudra pas le problème de la crise agricole.
05:16Et est-ce que vous craignez ?
05:18Vous êtes en train de me dire que vous avez peur que d'ici quelques semaines, ça repart et qu'il y ait des affrontements.
05:26Ah ben, j'ai pas peur.
05:26Je demande si c'est une crainte parce qu'on a vu les images et je crois qu'elles ne font plaisir à personne,
05:30ni à vous qui êtes sur le terrain, ni aux policiers, d'aller contre les agriculteurs.
05:34Oui, mais on sait très bien, vous et moi, et tous les auditeurs,
05:39on sait très bien qu'en janvier, ça va repartir avec ce report de la signature du Mercosur.
05:46Parce que la dernière fois, la ministre l'a bien dit, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
05:52Mais ce qu'il y a, c'est que le vase n'a jamais été vidé.
05:54Et ce qui fait que la crise agricole, elle y sera encore malgré tout, malgré toutes les vaccinations bovines.
06:00C'est la signature du Mercosur qui est annoncée pour le 12 de l'anvier, en Uruguay, si je ne me trompe pas,
06:12c'est en Uruguay que ça va se passer.
06:15Ça va repartir en manifestation agricole.
06:20D'ailleurs, ça n'a pas d'effet.
06:22Les manifestations, c'est là, il s'est déjà annoncé quand même par certains syndicats que ça va repartir.
06:27Avec les craintes de voir des images comme on en parlait à l'instant.
06:33Merci beaucoup Bruno d'avoir été avec nous ce matin.
06:350 826 300 300.
06:37Est-ce que vous craignez des mobilisations agricoles et des scènes à nouveau d'affrontements ?
06:41En tout cas, des scènes plus que gênantes entre les forces de l'ordre et les agriculteurs.
06:45Peut-être parce que tout le monde est à bout.
06:47Comment vous regardez cette situation ?
06:49Et le ministre de l'Intérieur qui annonce, lui, qu'il ne saisira pas la police des polices, l'IGPN.
06:53Et qu'il estime que le gouvernement a géré cette crise avec beaucoup de souplesse.
06:58Qu'est-ce que vous en pensez ? Venez nous en parler.
06:590 826 300 300.
07:01Bonjour Thierry.
07:02Oui, bonjour, bonjour.
07:04Merci de m'accueillir sur votre radio.
07:05Merci beaucoup d'être avec nous mon cher Thierry.
07:08Merci beaucoup.
07:08Écoutez, je vais essayer de hiérarchiser mes propos.
07:11Il y a beaucoup de choses à dire.
07:13Alors sur le fameux commissaire qui a sorti son arme.
07:16Et un autre, il n'y a pas que lui, je crois, et sur M. Nunez, qui est le ministre de l'Intérieur,
07:21qui dit je ne vais pas saisir l'IGPN.
07:25Il y a d'autres personnes qui peuvent saisir l'IGPN.
07:28Lui, heureusement, c'est du corporatisme, donc il ne va pas le faire, forcément.
07:31Moi, j'ai été 7 ans policier, pour poser un peu les bases.
07:34Concernant l'arme, alors, on ne doit pas, pour information, le commissaire est officier de police judiciaire,
07:42donc il y a les OPJ, les officiers de police judiciaire, les agents de police judiciaire,
07:46les agents de police judiciaire adjoints, ce qu'on appelle les APJ, les APJA.
07:51Ils ne reçoivent pas d'ordre pour sortir leurs armes.
07:54Ils ont leur propre discernement.
08:00Donc, on ne reçoit pas d'ordre pour sortir son arme.
08:03On sort son arme si on est en danger.
08:05C'est-à-dire, s'il y a la légitime défense.
08:07Alors, il va falloir vérifier si ces deux messieurs étaient en état de légitime défense.
08:14Donc, oui, l'IGPN peut être saisi par le parquet, etc.
08:18Est-ce que vous, en tant qu'ancien policier, mon cher Thierry,
08:20est-ce que vous comprenez ce geste ?
08:22Vous avez vu les images, elles étaient sur toutes les chaînes d'information,
08:24elles étaient sur les réseaux sociaux.
08:26Est-ce que vous êtes mis un peu à la place du policier ?
08:28Est-ce que vous avez pu comprendre ?
08:29D'une part, je ne connais pas le dossier.
08:31Moi, les images que j'ai vues, on a un policier qui sort son arme,
08:36on a un agriculteur dans son camion, enfin, dans son tracteur.
08:39Bon, il a l'air à l'arrêt.
08:42À partir du moment où il est à l'arrêt, je ne vois pas pourquoi le policier s'est trouvé en danger.
08:46C'est une arme par destination, un véhicule, un tracteur, etc.
08:49Donc, à partir de là, je ne vois pas.
08:54Maintenant, je ne connais pas le dossier.
08:56Donc, il va falloir vérifier si ce policier était en état de légitime défense.
08:59Mais ça, c'est à l'IGPM de le vérifier.
09:01Mais est-ce que, alors, dans ce cas-là, Thierry, autre question,
09:03et c'est celle qu'on vous pose ce matin au 0826 300 300,
09:06est-ce que vous craignez, quand vous voyez les mobilisations qui vont continuer,
09:09qui vont même reprendre à partir de janvier,
09:11est-ce que vous craignez que ce genre de scènes, d'incompréhensions,
09:14de balbutiements, d'affrontements, même parfois,
09:17entre les forces de l'ordre et les agriculteurs,
09:20risquent de se reproduire ?
09:21J'ai encore beaucoup de contacts.
09:22Je suis encore dedans.
09:23Je vous assure que les policiers et les gendarmes sont contre ça.
09:27Ne veulent pas.
09:28D'ailleurs, je soutiens les sept policiers,
09:30les sept mobiles qui ont déposé leurs casques.
09:33Et beaucoup d'entre nous soutiennent ces guillemets.
09:37D'ailleurs, ce serait pas mal que la presse puisse savoir ce qu'il en est.
09:40Sur ces garçons courageux,
09:42est-ce qu'ils ont été punis,
09:43qu'est-ce qu'il en est,
09:44est-ce qu'on les a sortis, etc.
09:46Ça, ce serait pas mal.
09:47Donc, oui, on soutient.
09:49Les policiers ne veulent pas.
09:50Les policiers soutiennent,
09:52et les gendarmes soutiennent les agriculteurs.
09:54Ça, il faut le savoir.
09:55Bien sûr.
09:56Mais quand vous avez une hiérarchie au plus haut niveau,
09:59où on vous met la pression,
10:01eh bien, voilà.
10:02Forcément, ça se ressent sur le terrain,
10:03et on assiste à ce genre d'image.
10:05La problématique.
10:06Et puis, vous avez M. Bailey,
10:07le patron de presse de la Dépêche,
10:11qui est un ami personnel de M. Macron.
10:14Mais tout le monde le sait, ça.
10:15Oui, donc, c'est très politique,
10:16et c'est ce que disait notre auditeur précédent.
10:18Merci beaucoup, Thierry,
10:19d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio,
10:21et nous avoir passé un coup de fil au 0826,
10:23300, 300.
10:24La discussion se poursuit.
10:25Est-ce que vous craignez que des scènes d'affrontement
10:28entre les forces de l'ordre et les policiers
10:30se reproduisent ?
10:32Parce que c'est une crainte,
10:33en tout cas, surtout quand on sait que la mobilisation
10:35va à nouveau reprendre du poil de la bête en janvier,
10:38et qu'on a un ministre de l'Intérieur
10:39qui assure que cette crise, en tout cas,
10:41avec les agriculteurs,
10:43a été gérée avec souplé 0826, 300, 300.
10:46Qu'est-ce que vous en pensez ?
10:47Est-ce qu'on en fait trop ?
10:48Ou au contraire, malheureusement,
10:50on risque d'assister à des scènes comme ça,
10:51d'affrontements, de vifs échanges,
10:53en tout cas, entre les policiers et les forces de l'ordre,
10:560826, 300, 300.
10:58Bonjour Jean-François.
10:59Bonjour à vous et à tous vos auditeurs.
11:02Merci beaucoup d'être avec nous ce matin.
11:04Je vous remercie de votre invitation.
11:05Moi, je vais vous expliquer quelque chose de très simple.
11:08Des manifestations, j'en ai animé quelques-unes.
11:11Il n'y a jamais eu de problème
11:13entre les forces de l'ordre et les agriculteurs.
11:16Je veux dire mieux que ça,
11:17quand les motards nous accompagnaient,
11:20les renseignements généraux et ainsi de suite,
11:22sur les rocades, sur le périph' ou n'importe où,
11:26bien souvent, le midi, manger avec nous.
11:27Donc, vous voyez,
11:28on les invitait à manger avec nous.
11:31Il n'y a jamais eu de problème
11:32entre les agriculteurs et les...
11:34Mais pourquoi ça a changé, Jean-François ?
11:36Pourquoi ça a changé ?
11:37Parce que là, on a attaqué la dépêche
11:38et que c'est M. Baylé.
11:39Et que M. Baylé a du poids dans le coin
11:43parce que tout le monde sait
11:44que c'est un grand militant socialiste
11:46et que dans le Gersk, un pays socialiste,
11:48il ne faut pas toucher à la dépêche.
11:50Voilà.
11:51Parce que le jeune, quand il était mis en joue,
11:53le tracteur est arrêté.
11:55Le tracteur est arrêté.
11:56Alors, moi, je m'y connais un peu
11:58et j'ai le même tracteur que le jeune.
11:59Et le premier truc que j'ai regardé,
12:01c'est le levier de vitesse et l'inverseur.
12:03Et le gars, il avait tout au neutre.
12:06Donc, pour vous, c'est un véritable dérapage policier,
12:08Jean-François ?
12:09Comment ?
12:09Pour vous, c'est un véritable dérapage des policiers ?
12:12Non, non, c'est que je pense qu'il y a eu des ordres
12:15d'au-dessus en disant qu'il y a des questions
12:18qu'on touche à la dépêche.
12:19Voilà.
12:20Après...
12:20Vous, c'est comme ça que vous l'interprétez ?
12:22Oui, mais après, je vais vous dire,
12:24moi, je trouve que les policiers sont quand même très forts
12:27parce que j'étais dans l'Ariège aussi
12:29quand tout le monde était gazé,
12:30comme des furies à l'époque.
12:34Je vais vous dire,
12:35la police, en ce moment,
12:37est très forte dans les agriculteurs.
12:39Elle est beaucoup même forte dans les cités.
12:40Parce que les agriculteurs,
12:42on arrive avec nous,
12:43mais en parlant poliment,
12:46en se défendant entre cause
12:47et avec nos voix,
12:49sur le monde physique,
12:51voilà,
12:52et que dans les cités,
12:53ils ont des kalachnikovs.
12:54Donc là où ça peut déraper,
12:56on n'y va pas.
12:57Par contre, chez les agriculteurs,
12:58on ne sait qu'on risque rien.
13:00Et donc, d'une certaine manière,
13:01les policiers montrent un peu trop les muscles.
13:04C'est ça que vous nous dites, Jean-François.
13:05En tout cas, pas avec les bonnes personnes.
13:06Ah, mon cher Jean-François,
13:10on est en train de vous perdre un tout petit peu.
13:12Essayez de retrouver un peu la connexion,
13:14mon cher Jean-François,
13:15et on vous reprend juste après.
13:170826 300 300.
13:18Est-ce que vous pensez que, malheureusement,
13:20on va assister à de nouvelles scènes d'affrontement
13:21entre les forces de l'ordre et les agriculteurs ?
13:23Est-ce que vous trouvez que cette question
13:25est beaucoup trop provoquante ?
13:27Comment vous regardez les choses, vous ?
13:28Surtout quand on a un ministre de l'Intérieur
13:29qui assure ne pas saisir la police des polices
13:33suite à ce qui s'est passé du côté du Gers ?
13:35C'était à Hoche avec un policier
13:36qui a mis en joue un agriculteur.
13:38Est-ce que ces scènes ne vont pas devenir
13:40notre quotidien à partir de janvier ?
13:41Malheureusement, quand on voit que la mobilisation
13:43va à nouveau se durcir
13:45pour demander notamment la signature
13:47ou le report, voire l'annulation de la signature
13:49de ce fameux traité du Mercosur.
13:51Vous avez la parole sur Sud Radio 0826 300 300.
13:54Et ensemble, jusqu'à 10h, 0826 300 300
14:01pour converser autour de ce thème
14:03qu'on vous propose sur le site internet
14:05sudradio.fr, l'application ainsi que
14:07les réseaux sociaux de Sud Radio.
14:09Est-ce que vous pensez qu'on se dirige vers
14:11des affrontements de plus en plus réguliers
14:13ou des scènes tendues en tout cas
14:15entre les agriculteurs et nos forces de l'ordre ?
14:17Il y a eu ce qui s'est passé en Ariège,
14:19bien sûr, qui a déclenché une forte mobilisation
14:22par la suite.
14:22Il y a eu également ce qui s'est passé il y a trois jours.
14:25C'était samedi soir, c'était du côté de Hoche,
14:27d'Angers, avec un policier qui a mis en joue
14:29avec son arme un agriculteur.
14:31Est-ce que ces images vous ont choqué ?
14:33Est-ce que ça vous interpelle, auditeurs de Sud Radio ?
14:35Est-ce que tout simplement, vous craignez
14:37que ça ne soit quotidien dès janvier
14:39où la mobilisation va à nouveau s'endurcir
14:43parce qu'il y a la volonté pour beaucoup d'agriculteurs
14:45de ne pas voir le fameux traité de libre-échange
14:47du Mercosur ?
14:48Ce signe est 0826 300 300.
14:51On en discute jusqu'à 10h.
14:52Bonjour Jean-Jacques.
14:54Oui, bonjour Maxime.
14:55Merci beaucoup d'être avec nous ce matin.
14:56Vous allez bien mon cher Jean-Jacques ?
14:58Écoutez, ça pourrait aller beaucoup mieux
15:01parce que moi quand j'ai vu ces images,
15:03j'étais démonté.
15:04Parce que moi j'ai un fiston qui est à l'âge de ce jeune
15:07et il aurait pu être face à des policiers
15:11qui sont complètement à côté de la plaque.
15:13Parce que moi je veux dire en France,
15:16maintenant il y a les bons fonctionnaires,
15:17les mauvais fonctionnaires.
15:18On a 3 400 milliards de lettres,
15:20je ne veux pas jeter le propre sur l'ensemble
15:22de la fonction publique,
15:23mais il y en a qui sont responsables de ce trou.
15:25Et là on en a un parfait exemple
15:27d'un gars qui est complètement incompétent
15:29parce qu'il n'a pas à sortir,
15:31il n'est pas mis en danger,
15:32il est carrément bien à côté,
15:34personne ne bouge.
15:35C'est de l'excès de zèque de la part du policier,
15:37Jean-Jacques, c'est ce que vous dites ?
15:37Mais c'est, mais après ils ont des ordres.
15:39Je veux dire, il y a des préfets qui sont issus
15:42d'un système corrompu et complètement à côté de la plaque.
15:47Je veux dire, si l'ENA avait produit des bons produits
15:50et que la France soit première au monde,
15:53on ne serait pas à cette situation-là.
15:55Donc quand ils sont préfets,
15:58ils passent tous par l'ENA
15:59et donc du coup on voit ce désart très petit à petit.
16:02Alors après je vais vous dire,
16:04on est au bout complètement d'un système.
16:06La France est en train de s'effondrer complètement.
16:10On était un des derniers bastions économiques
16:13qui tenait le pays à bout de bras
16:15et il n'y a pas si longtemps que ça.
16:17C'était un des rares secteurs
16:18qui dégageait les excédents financiers.
16:21Excédents commerciaux,
16:22notamment dans la balance du commerce extérieur.
16:24Donc du coup on est complètement à côté.
16:26Il faut savoir que quand il y a des excédents financiers
16:29qui rentrent dans un pays,
16:30ça permet à payer la fonction publique.
16:32Quand il y a de l'argent qui rentre dans un pays,
16:34Jean-Jacques, vous avez raison,
16:35ça sert à payer aussi une grande partie des gens,
16:37ça c'est sûr.
16:38Voilà, voilà.
16:39Et donc du coup quand on voit à quel point on est tombé,
16:44moi en 40 ans de métier,
16:451,3 million de paysans,
16:47on est à peine à 400 000
16:48et je ne vous donne pas 10 ans pour qu'on soit 200 000
16:50avec tout ce que ça représente.
16:51Mais donc vous pensez que c'est sain Jean-Jacques
16:53et je vous propose d'écouter avec moi si vous voulez bien
16:56l'un des membres de la coordination rurale
16:58qui était avec nous ce matin.
17:00Il réagissait justement sur ce qui s'est passé
17:02du côté du Gers ce week-end
17:04et il nous expliquait un peu le sentiment,
17:07si vous voulez, des adhérents,
17:08en tout cas de certains.
17:09Écoutez bien et on y revient juste après.
17:11Je fais confiance à nos dirigeants de Saint-Nicot
17:14mais il y a en effet des gens
17:16qui aimeraient que ça dégénère.
17:20C'est qui les gens ?
17:21Des adhérents
17:23et on fait ce qu'il faut
17:25pour pas que
17:26pour pas que ces gens-là
17:30soient avec des responsabilités.
17:32Vous avez entendu mon cher Jean-Jacques
17:34c'était de la part
17:35d'un des membres de la coordination rurale
17:37qui le dit dans nos rangs
17:38on a des gens qui veulent que ça dégénère
17:40et je lui ai posé la question juste après
17:42mais vers quoi ?
17:43Vers la guérilla agricole ?
17:44Vers la guerre civile ?
17:46Et oui, ça vous interpelle ça Jean-Jacques ?
17:47Comment vous regardez cette position ?
17:49Comment vous regardez ces mots ?
17:51Le gros problème
17:52c'est que vous avez des gens aujourd'hui
17:54des agriculteurs
17:55qui n'ont plus rien pour bouffer
17:56qui sont obligés d'avoir
17:58pour finir la fin du mois
17:59de déposer un dossier de RSA
18:01pour arriver à rejoindre les bouts
18:02et quand vous avez
18:04le système
18:05qui vous poursuit
18:06toute la semaine
18:07il faut savoir que quand même
18:08dans ce pays
18:09vous savez
18:09vous avez un système
18:10quand vous avez
18:11un agriculteur en difficulté
18:12mise en demeure
18:13huissier
18:14coup de téléphone
18:15toute la semaine
18:16ça n'arrête pas
18:16Pour vous c'est ce qui explique
18:18la radicalité Jean-Jacques
18:19c'est le fait que beaucoup
18:20soient tabous
18:21Le problème c'est ça
18:22si vous entendez
18:25Jérôme Baye
18:25rien qu'en Haute-Garonne
18:26il y a 90 exportations
18:28céréalières
18:29qui sont en difficulté
18:30donc je veux dire
18:31quand vous en arrivez là
18:32parce que le gros problème
18:33on trouve du fric
18:35pour une start-up
18:37Insect
18:37où il y a 600 millions d'euros
18:39qui ont été engloutis
18:40pour rien
18:41pour rien
18:41et on ne trouve pas
18:43c'est même 600 millions d'euros
18:45pour mettons
18:46simplement faire des prises
18:47en charge d'intérêts
18:48quand des gars ont besoin
18:50de soutien à la trésorerie
18:51pour arriver à redémarrer
18:52la nuit qui suit
18:53donc du coup
18:54il y a deux mondes
18:55qui s'est en train
18:56de s'affronter
18:57et une partie du monde
18:59a envie on va dire
18:59d'aller peut-être
19:00au combat
19:01merci beaucoup
19:02Jean-Jacques
19:02d'avoir été avec nous ce matin
19:04et merci beaucoup
19:04d'avoir appelé
19:05d'avoir fait preuve
19:06de parler vrai
19:06sur Sud Radio
19:070826 300 300
19:09bonjour Alain
19:10bonjour Maxime
19:11merci beaucoup
19:12d'être avec nous ce matin
19:13vous allez bien
19:13cette fin d'année ?
19:15oui très bien
19:15merci et vous ?
19:16formidable
19:16vous avez réussi
19:17à passer de belles fêtes
19:18vous avez travaillé
19:19vous êtes parti un peu ?
19:21j'ai travaillé
19:22j'ai travaillé
19:23qu'est-ce que vous faites ?
19:23c'est pas indiscret mon cher Alain ?
19:25chef d'entreprise
19:26chef d'entreprise
19:26c'est dans quoi ?
19:29dans quel secteur ?
19:30le conseil
19:30le conseil
19:31et ça va ?
19:31ça se porte bien en ce moment
19:32le secteur du conseil ?
19:33oui oui je m'en sors
19:34bon bah
19:35si vous en sortez
19:36c'est déjà énorme
19:37mon cher Alain
19:37comment vous regardez-vous
19:38ce débat justement ?
19:40est-ce que vous craignez
19:40qu'entre les forces de l'ordre
19:41et les agriculteurs
19:42sur le long terme
19:43ça dégénère ?
19:45moi ce qui m'inquiète
19:46c'est
19:46bon déjà c'est inadmissible
19:48le type il est dans son tracteur
19:49on dit un policier
19:50en fait il était au moins
19:51deux ou trois
19:52à avoir sorti leurs armes
19:52il n'est pas un seul
19:53la personne elle assise
19:55dans son tracteur
19:56il n'est pas en train
19:57rigueur
19:58il déverse du lisier
19:59bon ça on est d'accord
20:00on n'est pas d'accord
20:01c'est autre chose
20:01mais ça justifie pas
20:02d'avoir trois armes
20:03qui le marquent
20:03alors qu'il n'est pas en train
20:04ni de fuir
20:05ni de menacer
20:06il n'a pas une arme à la main
20:08il n'est pas en train
20:09de jeter quelque chose
20:10sur les policiers
20:10les policiers ne sont pas
20:11mis directement en danger
20:12au moins sur les photos
20:14que l'on voit
20:15maintenant je n'étais pas sur place
20:16je ne sais pas ce que c'est passé
20:17exactement
20:17mais ce qui ne m'inquiète pas
20:18c'est que je me dis
20:19il n'y a plus de mort
20:21dans les manifestations
20:22si on se met
20:25à sortir des armes
20:26si les forces de l'ordre
20:26peuvent sortir des armes
20:27dans le cadre
20:28de manifestations
20:28il serait passé quoi
20:30au moment des Gilets jaunes
20:31il y aurait combien
20:32il y avait des armes
20:35non l'état
20:37à nos sens propres
20:37mais qui était
20:38le LBD
20:39on a pu voir
20:40ce que ça donnait
20:40mais c'est l'image
20:41que ça provoque
20:42ça vous a inquiété
20:42on parle d'armes à feu
20:43si les armes à feu
20:45avaient été sorties
20:46pendant le mouvement
20:46des Gilets jaunes
20:47il serait passé quoi
20:48Malik Ousekine
20:50en 80
20:50Bégrant
20:52il s'appelait
20:52je ne sais plus
20:53à Jussieu
20:53en 77
20:55à Crémalville
20:57le préfet
20:58Jeannin
20:59je ne sais plus
20:59où il s'appelait
20:59avait dit
21:00je tirerais
21:01sur les contestataires
21:02s'il le faut
21:03sans retourner
21:04jusqu'à Charonne
21:059 morts
21:06avec Papon
21:06enfin
21:06c'est pas possible
21:07on a vécu ça
21:08ça s'est arrêté
21:09on ne va pas recommencer
21:10ça n'a aucun sens
21:12pourquoi
21:12pourquoi sortir
21:13des armes à feu
21:14c'est
21:15c'est des manifestations
21:16on n'est pas dans un
21:17une action du GIGN
21:19il n'y a pas un crime
21:21un enlèvement
21:22une prise d'otage
21:23donc extrême
21:24extrême vigilance
21:25Alain
21:26merci beaucoup
21:26de nous avoir appelé
21:27au 0826
21:27300 300
21:29et on termine par vous
21:30Mireille
21:30bonjour
21:31oui bonjour à vous
21:33je vous remercie pour
21:34je vous remercie
21:36pour votre émission
21:37parce que j'écoute
21:38les uns les autres
21:39ce qui me fait peur
21:41que bon
21:41un jour
21:42il y a un agriculteur
21:43qui soit vraiment
21:43pris à la gorge
21:45et qu'il sort l'arme
21:47et qu'il tire dans le tas
21:49et qu'il se suicide
21:50voilà
21:50vu comment j'ai dit
21:52la police
21:54là
21:54bon je sais plus
21:55on les appelle
21:55voilà
21:56vous ça vous chagrine
21:58Mireille
21:58c'est ce qu'on sent
21:59oui je suis malheureuse
22:01parce que j'ai un petit-fils
22:02qui aide sa mère
22:03sur l'exploitation
22:04il y a un moi
22:05qui m'a dit
22:06mamie
22:06je crois que je vais partir
22:07à l'étranger
22:08et vous pensez
22:11qu'à un moment
22:11il fera
22:12c'est-à-dire partir
22:13à l'étranger
22:13fuir la France
22:14par les conditions
22:15par certaines scènes
22:16comme ce qu'on a pu voir
22:17ce week-end
22:17c'est ce qui l'obligera
22:19à partir
22:19voilà l'exploitation
22:21il y a des noisettes
22:22il y a des levages
22:23il y a de la fraise
22:25bon alors
22:26c'est problématique
22:28les produits arrivent d'ailleurs
22:30ils peuvent être traités
22:31nous on ne peut pas
22:32on se fait
22:33voilà
22:34les noisettes
22:35pour attaquer
22:36par les
22:36par les bêtes
22:39et puis bon
22:40voilà voilà
22:41c'est ça
22:42non et vive inquiétude
22:43merci beaucoup Mireille
22:44d'avoir été avec nous ce matin
22:46et je vous souhaite
22:46bon courage
22:47y compris donc
22:48à votre petit-fils
22:48qui essaye de tout faire
22:50pour avoir de belles
22:51on l'a entendu
22:52noisettes françaises
22:53et ça ce n'est pas rien
22:54merci beaucoup Mireille
22:55de nous avoir appelé
22:56au 0826 300 300
22:57vous pouvez également
22:58nous envoyer un mot
22:59au 720 18
22:59le mot il est simple
23:00c'est le mot sud
23:01et on vous offre
23:02votre poste radio
23:04toute nouvelle génération
23:05d'app plus
23:06ça vous permet d'écouter
23:07sud radio
23:08partout en France
23:09c'est sans
23:10cette nouvelle technologie
23:11c'est sans internet
23:12sans application
23:13une technologie
23:14absolument incroyable
23:16et une qualité sonore folle
23:17vous voulez le gagner
23:18pour emporter sud radio
23:19partout avec vous
23:20c'est très simple
23:21le mot sud
23:22au 720 18
23:23par sms
23:24dans un instant
23:25à la suite de cette émission
23:26on sera notamment
23:27avec Laurent Vronskli
23:27qui est le directeur général
23:28d'Hervor
23:29et secrétaire général
23:30du croissance plus
23:31on va discuter avec lui
23:32de cette inquiétude
23:34qui plane sur le monde économique
23:35une année qui a été noire
23:37pour les chefs d'entreprise
23:38et les entreprises
23:39au sens général
23:40avec une France sans budget
23:42ou alors avec un budget
23:43par loi spéciale
23:45ce qui n'inaugure
23:45rien de bon
23:46est-ce que les chefs d'entreprise
23:47sont les nouvelles vaches à l'é
23:49du gouvernement
23:49comment faut-il aborder
23:51les défis tout simplement
23:52qui arrivent
23:52faut-il dans cette période
23:54de fête
23:54retourner voir le Père Noël
23:56pour lui demander un miracle
23:57on lui posera la question
23:57dans un instant
23:58à tout de suite
23:58sur Sud Radio
23:59Maxime Liedot
24:00ensemble jusqu'à 10h
24:04sur Sud Radio
24:05dans la vérité
24:05en face avec ce thème
24:07est-ce que le milieu économique
24:08va pouvoir
24:09on va dire
24:10dissiper le brouillard
24:11qui entoure
24:11les entreprises
24:12qui entoure l'économie
24:13qui entoure
24:14les grands défis de demain
24:15c'est en tout cas
24:16la question qu'on va poser
24:16à Laurent Vronsky
24:17bonjour
24:18bonjour à tous
24:19merci beaucoup d'être avec nous
24:20ce matin
24:20vous êtes le directeur général
24:21d'Hervor
24:22et le secrétaire général
24:23de Croissance Plus
24:24c'est une association
24:25d'entrepreneurs
24:26qui défend notamment
24:27les PME
24:28et l'innovation
24:29en France
24:29il y a quelques heures
24:31Emmanuel Macron
24:32a pris son plus beau
24:33stylo à rancre
24:33il a signé le décret
24:35pour la loi spéciale
24:36on souffle
24:37on respire
24:38on se réjouit
24:38on est triste
24:39on est déprimé
24:40comment on vit
24:41quand on est chef d'entreprise
24:42comme vous
24:42et qu'on apprend
24:43qu'une fois de plus
24:44la France a un budget
24:45en loi spéciale
24:47on attend surtout
24:48la saison 2
24:49parce que
24:50le budget
24:52par loi spéciale
24:53en clair
24:53c'est un budget
24:54par intérim
24:54mais surtout
24:56ce que nous attendons
24:57c'est d'avoir
24:58de la visibilité
25:00avec un budget
25:01qui stimule l'économie
25:03et qui ne décourage pas
25:04les acteurs économiques
25:05est-ce que c'est encore crédible
25:06ça cette solution
25:07parce que quand on voit
25:08la foire des propositions
25:10qui a pu être faite
25:12ou qui a pu se tenir
25:13dans l'Assemblée Nationale
25:14on se dit que pour un budget
25:15qui relance
25:16ou en tout cas
25:16qui ne met pas les pieds
25:17sur le frein de l'économie
25:18on n'y est pas encore
25:19écoutez
25:20cette saison
25:20je ne veux pas dire
25:22que je crois au Père Noël
25:23mais j'espère
25:24qu'il va y avoir
25:24sans doute
25:26plus de bon sens
25:28que par le passé
25:28puisqu'effectivement
25:29comme vous venez de le souligner
25:30depuis la dissolution
25:31enfin vraiment
25:32c'est le concours l'épine
25:33de la fiscalité
25:35la plus punitive
25:36et la plus décourageante
25:37c'est ce qui explique
25:37aujourd'hui
25:38vous avez beaucoup
25:38de chefs d'entreprise
25:39qui ont des possibilités
25:41avec des entreprises
25:42qui ont des débouchés
25:43mais comme ils ne savent pas
25:44ce qui peut se passer
25:45notamment au niveau fiscal
25:47pour l'instant
25:47si vous voulez
25:48ils mettent le pied sur le frein
25:49et c'est pour ça
25:50que le pays
25:51si vous voulez
25:51pour l'instant
25:52est dans une espèce
25:53d'engourdissement économique
25:54donc je ne suis pas
25:56Madame Irma
25:57je ne sais pas dire
25:58si oui
25:59pas encore
25:59pas encore
26:00je ne sais pas dire
26:02si on va arriver
26:03à un budget
26:04qui va justement
26:05nous aider
26:06à combattre
26:08notamment
26:09ce qui se passe
26:10outre-Atlantique
26:11je veux dire
26:11qu'il faut quand même
26:12expliquer
26:12la France ne vit pas
26:14sur une planète
26:14séparée des autres
26:15on est confronté
26:16à une guerre
26:17commerciale
26:18sans précédent
26:19de la part
26:19rien que ça
26:20de la première puissance mondiale
26:21que sont les Etats-Unis
26:22on nous sommes également
26:23confrontés
26:23à une menace
26:28de tsunami
26:29industriel
26:30comme jamais
26:30avec la Chine
26:31qui cherche des débouchés
26:32qui notamment
26:33se tournent vers l'Europe
26:34donc on ne peut pas dire
26:35que ce sont des petits défis
26:36donc par rapport à ça
26:37on a besoin
26:37de plus d'agilité
26:38et la dernière chose
26:39dont on a besoin
26:40c'est qu'on nous met
26:40qu'un sac à dos
26:41avec des pierres à l'intérieur
26:42surtout les sujets
26:44que vous venez d'esquisser
26:44en réalité
26:45Laurent Vonsky
26:46on va y revenir
26:47simplement sur
26:48souvent
26:48visiblement
26:51sur cette foire fiscale
26:52à chaque fois
26:52la proposition
26:53totalement lunaire
26:54à l'Assemblée
26:55on a vu
26:56on a tout vu
26:57on a tout revu
26:58comment vous l'expliquez
26:59Philippe Aguillon
26:59le prix Nobel d'économie
27:01expliquait que
27:01c'était des députés
27:03qui n'avaient en réalité
27:03aucune connaissance
27:05profonde de l'économie
27:06est-ce que vous pensez
27:07la même chose
27:08il avait utilisé
27:08des termes un peu plus crus
27:09mais est-ce que
27:10le niveau des députés
27:11en économie
27:12vous rassure
27:13quand vous les écoutez
27:13je pense que
27:15contrairement à ce qu'on pense
27:16c'est pas une question
27:17de connaissance
27:19c'est plutôt une question
27:21de pratique
27:21et de concrétude
27:22ça va avec parfois non ?
27:25ça dépend
27:25ça dépend
27:26vous avez des gens
27:26qui sont très forts
27:27pour le dogme
27:28très forts pour la théorie
27:29mais alors la pratique
27:30si vous voulez
27:31ça c'est un concept
27:32qui est complètement abstrait
27:33donc tous les chefs
27:35d'entreprise
27:35et les managers
27:36qui m'entendent
27:37je veux dire
27:375 voire 7 jours sur 7
27:39eux ils sont dans le concret
27:41donc c'est bien
27:42d'avoir des grandes idées
27:43c'est bien
27:45si vous voulez
27:45d'avoir des grands idéaux
27:46mais je veux dire
27:47que si ces idéaux
27:48et ces grandes idées
27:49sont complètement déconnectés
27:51de la vie réelle
27:52et du pragmatisme
27:53souvent
27:53ça aboutit
27:54à des catastrophes
27:55et c'est précisément
27:56ce à quoi nous assistons
27:57maintenant depuis plusieurs mois
27:58est-ce qu'il y a aussi
27:59peut-être
28:00on va dire
28:01un manque de communication
28:02de savoir-faire
28:03dans la manière
28:04dont la plupart des patrons
28:05s'expriment
28:06je repense à
28:07une interview
28:07de Sophie Binet
28:08dans Libération
28:09qui au moment
28:09où les patrons
28:10tapaient du poing
28:11sur la table
28:11au moment où le MEDEF
28:12avait annoncé
28:13notamment un grand rassemblement
28:14des patrons
28:14elle avait dit
28:15bon en réalité
28:16il faut arrêter
28:17maintenant que la plupart
28:17des patrons
28:18chouinent dans leur coin
28:19ils ont les moyens
28:20de chouiner
28:20d'une certaine manière
28:21vous êtes d'accord avec ça
28:22ou c'est un discours
28:22totalement déconnecté
28:23est-ce que vous ne craignez pas
28:24qu'à un moment
28:25les français vous écoutent
28:26en disant
28:26quand même
28:27il est patron
28:28peu importe l'image
28:28et l'imaginaire
28:29que ça peut avoir
28:29il n'a peut-être pas le droit
28:30de se plaindre
28:31mais moi je ne me plains pas
28:33si à vous voulez
28:33je n'ai rien demandé
28:34à personne
28:35et je vais vous dire
28:35je vais peut-être vous surprendre
28:36je suis même contre
28:37les aides que l'on donne
28:38aux entreprises
28:38pour une raison très simple
28:40parce que les propos
28:41que vous venez de tenir
28:42je les ai déjà entendus
28:43on dit
28:43les patrons sont toujours
28:45là en train de se plaindre
28:46mais sont les premiers
28:47à attendre la sébie
28:48pour avoir des aides
28:49c'est légitime
28:50c'est critique selon vous
28:51cette réflexion ?
28:52ça dépend des entreprises
28:53et ça dépend aussi
28:54des politiques
28:54qu'un gouvernement met en place
28:56quand vous avez des secteurs
28:57par exemple
28:57pendant le Covid
28:58vous vous souviendrez sans doute
29:00du grand débat
29:00savoir s'il fallait
29:01aider les entreprises
29:02pour aider les entreprises
29:03bon
29:04après il y a un choix
29:05qui a été fait
29:06je pense que dans certains cas
29:07ces choix ont été
29:08tout à fait pertinents
29:09mais par rapport à la question
29:10que vous me posez
29:10moi je ne me plains absolument pas
29:11vous me demandez
29:12ce que je pense
29:13du fait que nous avons
29:14un budget par loi spéciale
29:15je pense que c'est un signe
29:16des temps
29:17je pense que malheureusement
29:18c'est le signe d'un pays
29:20qui n'a pas été capable
29:21d'avoir une vision
29:22pour lui-même
29:24et qui surtout
29:25pense que
29:26les entreprises
29:27et les acteurs économiques
29:28parce qu'il n'y a pas
29:29que les entreprises
29:29il y a aussi
29:30je dirais tous les gens
29:31qui sont des épargnants
29:32des retraités
29:33qui pensent que
29:33l'éternelle solution
29:35c'est toujours
29:36de prendre plus
29:37de ponctionner plus
29:38et d'actionner la pompe fiscale
29:39bon moi
29:40par rapport à la question
29:41que vous me posez
29:42pourquoi est-ce que
29:42les chaînes d'endroits
29:43sont inquiets
29:43je vous dis voilà
29:44aujourd'hui
29:45il n'y a pas de vision
29:46pour le pays
29:46on ne sait pas
29:48ce qui va se passer
29:48au niveau du budget
29:49et ce que nous craignons tous
29:51c'est d'avoir un budget
29:51qui casse l'économie
29:52parce que alors là
29:53ça serait catastrophique
29:54parce que je
29:55ce serait quoi dans ce cas-là
29:56un budget qui casse l'économie
29:57parce que déjà
29:58depuis plusieurs semaines
29:58on nous explique que
29:59n'importe quelle petite mesure
30:01qui pourrait être prise
30:02serait déjà de l'ordre
30:04à plomber budget
30:05les quelques mesures
30:06où là
30:07vous diriez
30:08non là c'est pas possible
30:09on met le pied sur le frein
30:10parce que là
30:10vous allez vraiment
30:11plonger le pays
30:12au fond du seau
30:13mais
30:13on ne parle
30:16depuis six mois
30:17que des rentrées fiscales
30:19donc ça veut dire
30:21qu'on part du principe
30:22que le pays est
30:23admirablement bien géré
30:24que la dépense publique
30:26est parfaitement efficace
30:27et que donc
30:28on doit travailler
30:30à périmètre constant
30:30et que la seule solution
30:31pour avoir un budget
30:33raisonnablement équilibré
30:34c'est de faire rentrer
30:35plus d'impôts
30:36est-ce que vous pensez
30:37en votre âme et conscience
30:38que la dépense publique française
30:39est parfaitement efficace
30:41et là-dessus
30:42il n'y a pas besoin
30:42d'être un grand économiste
30:44ou un grand spécialiste
30:45nous sommes tous
30:46quelque part
30:46les clients
30:47de cette dépense publique
30:48au travers de l'éducation
30:51au travers de la santé
30:52au travers de la sécurité
30:53au travers de l'entretien
30:55des rues
30:56et des autoroutes
30:57est-ce que tout le monde pense
30:58en son âme et conscience
30:59que la dépense publique
31:00est si efficace
31:01qu'elle ne justifie pas
31:03de réforme
31:04donc moi ce que je pense
31:05est d'abord réforme
31:06de l'état économie
31:07mais tous gestionnaires
31:08on est tous des gestionnaires
31:09je veux dire que
31:10quand vous avez un problème
31:11de budget à titre personnel
31:12vous allez faire quoi ?
31:13vous ne pouvez pas forcément
31:15demander d'avoir plus d'argent
31:16si vous êtes salarié
31:17donc vous allez regarder
31:17vos dépenses
31:18c'est-à-dire que
31:18contrairement à l'état
31:19nous particuliers
31:20ou nous chefs d'entreprise
31:21nous avons de temps en temps
31:22des banquiers
31:23ou des comptables
31:24qui vous disent
31:24là on ne peut peut-être
31:26pas rallonger
31:26la fin du mois
31:27ben voilà
31:27vous avez tout dit
31:28donc simplement
31:29pour répondre
31:30très précisément
31:31à votre question
31:31je pense qu'on ne peut pas
31:33quand on pose la question
31:35d'un budget équilibré
31:36simplement s'attacher
31:37aux rentrées fiscales
31:38il faut également
31:38regarder la dépense publique
31:40et je pense
31:40en mon âme est conscient
31:42parce que c'est mon métier
31:43d'être gestionnaire
31:44depuis 35 ans
31:45qu'il y a moyen
31:46de faire beaucoup mieux
31:47avec beaucoup moins
31:49et ces questions
31:50ne sont pas posées
31:50depuis 6 mois
31:51beaucoup mieux
31:51et beaucoup moins
31:52il y a cette question
31:53et vous l'avez esquissé
31:54aussi des aides publiques
31:55il y a eu un rapport
31:56sénatorial
31:56il y a 6 mois
31:57on avait beaucoup parlé
31:57ici sur Sud Radio
31:59et ça avait fait
32:00énormément de bruit
32:01c'était ce chiffre
32:02211 milliards d'euros
32:05de dépensés chaque année
32:06pour les aides publiques
32:08aux entreprises
32:08vous vous seriez partisan
32:09de dire en réalité
32:10quand on échelle d'entreprise
32:11on ne doit pas bénéficier
32:13d'un euro d'aide de l'état
32:14il faut tout arrêter
32:15vous rejoindrez ce discours
32:17où il y a peut-être aussi
32:18un aspect plus nuancé
32:19qui dit que
32:19si on donne
32:20si on aide quelques entreprises
32:21même les plus grandes
32:22mais que derrière
32:23ça permet
32:24de bénéficier
32:26à des emplois
32:27à un chiffre d'affaires considérable
32:28à un rayonnement de la France
32:29on laisse qu'aller
32:30votre regard sur le sujet
32:31je pense que
32:33comme le reste
32:34du système fiscal français
32:36le système des aides
32:38est extrêmement complexe
32:40il est tellement complexe
32:41que ça a donné
32:42que ça a donné lieu
32:43à en clair
32:44des chasseurs de primes
32:45c'est-à-dire des sociétés
32:46qui se sont créées
32:47et qui vont voir
32:48des entreprises
32:48en leur disant
32:49voilà vous savez
32:49vous avez droit
32:50si vous avez droit
32:51à ça
32:51et qui se rémunère
32:52sur ces aides
32:53et ça je considère
32:54que c'est un système
32:54extrêmement pernicieux
32:55moi je suis partisan
32:57d'un système
32:58beaucoup plus simple
32:59et beaucoup plus lisible
33:00je pense qu'il faut faire
33:01le ménage
33:02dans toutes les aides
33:02aux entreprises
33:03et en contrepartie
33:05avoir une fiscalité
33:06qui soit beaucoup plus clémente
33:07et qui va toucher
33:09toutes les entreprises
33:09ce qui fait qu'on n'aura pas besoin
33:11d'être pile
33:11dans la case
33:12et de cocher
33:13toutes les croix
33:14donc si vous avez
33:15par exemple
33:15une baisse des charges sociales
33:17si vous avez
33:17une baisse des impôts
33:18une suppression des impôts
33:19de production
33:19si vous avez une baisse
33:21de l'impôt sur les sociétés
33:22ça touche toutes les entreprises
33:23les petites
33:24les moyennes
33:24les grandes
33:25et quel que soit le secteur
33:26c'est beaucoup plus lisible
33:27et beaucoup plus facile
33:28plutôt que d'entretenir
33:29cette espèce de jungle
33:31d'aide
33:31auquel
33:31globalement
33:32personne ne comprend rien
33:33et puis d'ailleurs
33:34ça avait interpellé
33:36sénateurs et députés
33:37à l'origine de cette commission
33:38en disant
33:38mais en fait
33:39on est allé toquer
33:39à la porte de Bercy
33:40pour demander
33:41combien précisément
33:42l'État distribue
33:42chaque année en aide
33:43et Bercy avait été incapable
33:45de leur fournir
33:45un document précis
33:46preuve quand même
33:47que l'argent
33:48est bien jeté
33:49par les fenêtres
33:49dans la deuxième partie
33:50de notre discussion
33:51Laurent Wronski
33:52j'aimerais qu'on parle aussi
33:53de l'industrie
33:54au sens large
33:55en France
33:56est-ce que vous diriez
33:57qu'aujourd'hui
33:57en France
33:58dans notre pays
33:59c'est encore
34:00un grand pays d'industrie
34:01est-ce que les politiques
34:02sont encore fiers
34:04de nos usines ?
34:06Bah écoutez
34:06en tout cas moi
34:06je suis fier de la mienne
34:07donc je pense
34:09que la France
34:09est un pays
34:10qui a un très grand
34:12passé industriel
34:12Un passé ?
34:14Et je veux dire
34:15que le passé
34:15éclaire l'avenir
34:16cher monsieur
34:16C'est facile ça ?
34:18Non non non
34:19ça veut dire
34:20qu'il y a une grande
34:21transition industrielle
34:22et il y a encore
34:22du savoir-faire
34:23donc ça n'a pas
34:24complètement disparu
34:25on n'est pas juste
34:25devenu un pays
34:26qui accueille des touristes
34:27il y a encore
34:28des entreprises
34:29qui ont un savoir-faire
34:30industriel
34:31Est-ce que nos politiques
34:32les aiment ?
34:32Moi je me souviens
34:33d'une une au début
34:34des années 2010
34:35je crois
34:35les unes du monde
34:36qui vantaient encore
34:37la désindustrialisation
34:38en tout cas
34:39l'idée de fuir à l'étranger
34:40on parlait
34:41d'une France
34:42sans usine
34:43d'une industrie
34:43sans usine
34:44quelques politiques aussi
34:45qui maintenant
34:46donnent des leçons
34:46sur les plateaux télé
34:47ont participé
34:48à la vente
34:48de fleurons
34:49industriels français
34:50vous sauriez
34:51nous savons tous les deux
34:52à qui on pense
34:52en réalité
34:53est-ce que
34:54encore aujourd'hui
34:55on a une classe politique
34:56qui aime l'usine
34:57qui aime les ouvriers
34:58qui aime l'industrie française ?
34:59Ecoutez
35:00moi je suis
35:00je suis ravi que vous me
35:01posiez des questions
35:02parce que je viens de traverser
35:0330 ans d'oubli industriel
35:05comme tous mes camarades
35:05industriels
35:06c'est-à-dire que la France
35:07a redécouvert les vertus
35:08de l'industrie
35:09globalement pendant le Covid
35:10quand on s'est aperçu
35:11que la sixième puissance
35:12économique mondiale
35:14était incapable
35:15de fabriquer
35:16les produits
35:16de très haute technologie
35:18que sont le gel
35:19et les masques
35:19donc là on a redécouvert
35:20les vertus de l'industrie
35:21bon
35:21et donc tout d'un coup
35:22première chose
35:23ensuite si vous voulez
35:24il y a eu aussi
35:25le retour vers le nucléaire
35:27c'est-à-dire que je rappelle
35:28que les mêmes esprits éclairés
35:29qui nous avaient expliqué
35:31qu'on pouvait avoir
35:31un pays sans industrie
35:33c'est-à-dire qu'en clair
35:33sur la mat monde
35:34on allait avoir les pays
35:35qui allaient réfléchir
35:36au futur de la galaxie
35:38c'est-à-dire nous
35:39et puis les pays asiatiques
35:41qui allaient fabriquer pour nous
35:42bon sauf qu'effectivement
35:43on a complètement oblitéré
35:45les notions de souveraineté
35:46c'est-à-dire que
35:47quand vous avez un pays
35:48qui détient toute la
35:49par exemple la plus grande capacité
35:50de traitement des terres rares
35:51qui sont des composants essentiels
35:53dans notre quotidien
35:55on peut s'en servir
35:56pour faire du chantage géopolitique
35:58donc on a redécouvert tout ça
35:59on a redécouvert
36:00que c'est bien
36:01d'avoir des véhicules électriques
36:02des vélos électriques
36:03mais qu'il faut encore
36:03trouver l'électricité
36:04et qu'on ne peut pas
36:05simplement se baser
36:06sur les éoliennes
36:07donc on avait dit
36:08exit le nucléaire
36:09retour du nucléaire
36:11et puis dernièrement
36:13je veux dire
36:13on s'est rendu compte
36:14que le risque de défense
36:16était un vrai risque
36:17je rappelle
36:18qu'il n'y a encore
36:18pas si longtemps
36:19vous aviez des banques
36:20qui refusaient
36:21de prêter de l'argent
36:22à des entreprises
36:22qui travaillaient dans la défense
36:23parce qu'on considérait
36:25que ce n'était pas éthique
36:26et là maintenant
36:27tout d'un coup exit
36:27donc qu'est-ce qu'on a vécu
36:28depuis 5 ans
36:29comme revirement de situation
36:30donc par rapport à l'industrie
36:32je pense que
36:33la France
36:35parce que ce n'est pas
36:36que les politiques
36:37souffrent du mal pumas
36:39c'est-à-dire projet utile
36:39mais ailleurs
36:40tout le monde est d'accord
36:41pour qu'on ait
36:42de l'industrie
36:43etc
36:43mais on veut que ça soit
36:44dans le champ du voisin
36:45bon alors
36:46les choses ont beaucoup changé
36:47aujourd'hui on fait des choses
36:48qui sont mieux intégrées
36:50beaucoup plus propres
36:51et je pense que globalement
36:52notre pays
36:53et moi c'est ce qui m'importe
36:54le plus
36:55je veux dire que
36:55nos compatriotes
36:57aiment l'industrie
36:58et surtout ils ont compris
36:59qu'un pays sans industrie
37:01est un pays qui est sans avenir
37:03comme par hasard
37:04la Chine
37:04se destine
37:06à fournir plus de la moitié
37:08des produits
37:08qui vont être produits
37:09dans le monde
37:09donc eux ils ont compris
37:10qu'un pays
37:12qui n'est pas une puissance industrielle
37:14n'est pas une puissance tout court
37:15on poursuit la conversation
37:16Laurent Wonski
37:18avec vous
37:18je rappelle vous êtes
37:19le directeur général d'Ervor
37:20et le secrétaire général
37:21de Croissance Plus
37:22qui est une association
37:23d'entrepreneurs
37:23qui défend les PME
37:25et l'innovation
37:26on va parler justement
37:27de cette France
37:27est-ce que nous sommes encore
37:29fiers de nos usines
37:30on a vu encore récemment
37:32des grands fleurons
37:33comme Brandt par exemple
37:34être délaissés
37:35par un tribunal administratif
37:36avant naturellement
37:37d'avoir une offre de rachat
37:39est-ce qu'on est passé
37:40à côté de nos fleurons français
37:41est-ce que la France
37:42peut encore tirer
37:42son épingle du jeu
37:43et puis vous parliez
37:44des guerres commerciales
37:46sommes-nous un peu trop naïfs
37:47quand on voit notamment
37:48la déferlante chinoise
37:49et l'Empire américain
37:50qui contre-attaque
37:51pour parodier un certain film
37:52et bien on en reparle
37:53dans un instant
37:53sur Sud Radio
37:54à tout de suite
37:559h49 sur Sud Radio
38:01et on poursuit la conversation
38:02qu'on a entamée
38:03qui est passionnante
38:03avec Laurent Wonski
38:04directeur général d'Ervor
38:06et secrétaire général
38:07Croissance Plus
38:07on rappelle qu'Ervor
38:08c'est une PME française
38:10familiale
38:11basée à Argenteuil
38:12à côté de Paris
38:12et que votre activité principale
38:15c'est la fabrication
38:16de compresseurs d'air
38:17sur mesure
38:18et justement
38:19dans cette technologie
38:20vous, votre cœur d'activité
38:21en tout cas
38:22vos clients
38:22sans les nommer
38:23c'est quoi ?
38:24ça se passe beaucoup
38:24à l'intérieur du pays
38:25vous avez quand même
38:26la chance en réalité
38:27de pouvoir exporter énormément
38:29alors c'est pas une chance
38:30c'est une volonté farouche
38:32parce que nous faisons
38:33des produits très pointus
38:34très spécifiques
38:35donc le marché hexagonal
38:36la France
38:37ne serait pas suffisant
38:38pour assurer notre survie
38:39donc nous
38:40on est une société
38:41résolument mondialiste
38:42et donc on exporte
38:43nos produits
38:44dans 38 pays
38:46dans le monde entier
38:47est-ce que
38:48pour autant
38:49vous avez
38:49dans ce contexte
38:51que vous avez esquissé
38:52tout à l'heure
38:52une Chine féroce
38:53une Amérique
38:55qui tout d'un coup
38:56a oublié de limer
38:57un peu ses crocs
38:58en cette période
38:59est-ce que vous trouvez
39:00que la France
39:00et plus largement
39:01l'Europe
39:01est trop naïve
39:03face à ces deux empires
39:04quand on voit
39:05notamment des produits chinois
39:06qui déferlent
39:07sur l'Europe
39:08quand on voit
39:08un président français
39:09même qui à un moment
39:10a proposé
39:11de taxer
39:11les produits chinois
39:12comment on se comporte
39:13comment le regard
39:14du chef d'entreprise
39:14que vous êtes
39:15regarde ces situations
39:16qui semblent
39:17ubues pour beaucoup
39:17peut-être de novices
39:18moi le premier
39:19alors d'abord
39:20je pense que
39:21les choses ont beaucoup changé
39:22depuis très peu de temps
39:24c'est-à-dire qu'effectivement
39:25l'Europe
39:25a été frappée
39:27d'angélisme
39:27elle s'est lancée
39:29dans un match
39:30de football
39:31international
39:32elle elle a respecté
39:33les règles internationales
39:35du football
39:35et en face
39:36vous aviez des équipes
39:37qui n'ont pas respecté
39:38ces règles
39:39et donc globalement
39:42il ne s'est rien passé
39:43pendant des années
39:44je vais vous donner
39:45un exemple très simple
39:46tous les produits
39:47fabriqués
39:47qui sont vendus
39:49dans l'espace européen
39:50doivent avoir
39:50la marque CE
39:51vous l'avez peut-être remarqué
39:52alors que les auditeurs
39:53qui nous écoutent
39:54verront qu'à chaque fois
39:55il y a un petit CE
39:55ça veut dire que
39:56quand vous avez
39:57ce petit CE sur le produit
39:58ça veut dire que
39:58ce produit est
40:00en théorie
40:00conforme
40:02aux normes européennes
40:03là où le bas blesse
40:04c'est que
40:04en clair
40:05vous êtes autocertificateur
40:07c'est-à-dire que
40:07c'est vous-même
40:08qui déclarez
40:09la main sur la bible
40:10que vos produits
40:11sont conformes
40:12aux normes CE
40:13je vais vous citer
40:14un exemple
40:15que vous pouvez vérifier
40:16dans n'importe quelle
40:16grande surface
40:17l'une de ces normes
40:18c'est que
40:18quand vous vendez un pays
40:19le mode d'emploi
40:20soit dans la langue du pays
40:21pour certains cas
40:23je vous défie
40:24de trouver des produits
40:25où les modes d'emploi
40:26sont en français
40:26donc
40:27l'Union Européenne
40:29a jeté
40:30un regard pudique
40:31sur ce genre de choses
40:33pendant des décennies
40:34ce qui fait qu'on a créé
40:36des déséquilibres
40:37au niveau concurrentiel
40:37vous ne pouvez pas imposer
40:38à vos entreprises
40:40d'avoir
40:41les doigts
40:42sur la couture
40:42du pantalon
40:43normatif
40:43et de respecter
40:44tout au millimètre
40:45et de faire rentrer
40:46des produits
40:46qui ne les respectent pas
40:47ça s'appelle
40:48de la distorsion
40:48de concurrence
40:49c'est précisément
40:50ce qui s'est passé
40:51donc là
40:52il y a un gros retard
40:53à rattraper
40:53il y a enfin eu
40:54une prise de conscience
40:55et j'espère
40:56que cette prise de conscience
40:58va fonctionner
40:58au moins d'accélérer
40:59Vous êtes secrétaire générale
41:01notamment de Croissance Plus
41:02cette association d'entrepreneurs
41:03qui défend les PME
41:04et l'innovation en France
41:05est-ce qu'on arrive
41:07encore suffisamment
41:08en tout cas
41:08à faire des bras de fer
41:09que ce soit
41:10avec l'administration
41:11avec parfois
41:12la concurrence
41:13vous venez d'en parler
41:13quand on voit
41:14ce qui s'est passé
41:14du côté de Brandt
41:15grande entreprise
41:16fleuron français
41:17là aussi
41:17qui suite à une décision
41:19du tribunal administratif
41:20s'est quand même retrouvé
41:21paniqué
41:22à devoir faire
41:23un budget de reprise
41:24en quelques jours seulement
41:25alors peut-être
41:26qu'il y aura une suite
41:26un peu plus heureuse
41:27mais quand même
41:28on a toujours l'impression
41:29que l'État
41:30a un train de retard
41:31ou qu'il n'arrive pas
41:31à faire le bras de fer nécessaire
41:33est-ce que c'est une vision
41:34là aussi biaisée
41:35ou il y a quelque chose
41:36de l'ordre du réel
41:37quand même
41:37dans cette incapacité
41:38parfois
41:39à prendre les devants
41:40et à taper du poing sur la table
41:41pour dire
41:42le fleuron français
41:42il reste chez nous
41:44Je pense surtout
41:45que parfois
41:46on trouve l'État
41:47là où on ne devrait pas le trouver
41:48c'est-à-dire que
41:49l'un des rôles principaux
41:51de l'État
41:51c'est de stimuler l'économie
41:54c'est-à-dire que
41:54si l'économie est florissante
41:55enfin je vais dire
41:56une lapalisade
41:56mais si l'économie est florissante
41:58tout le monde
41:59s'en portera mieux
42:00donc ça
42:00c'est un des rôles de l'État
42:01de s'assurer
42:02que l'économie est fluide
42:04qu'il n'y a pas
42:04de distorsion de concurrence
42:06quand elle doit protéger
42:08son économie
42:09c'est notamment s'assurer
42:10que toutes les entreprises
42:11qui vont vendre des produits
42:13sur le territoire national
42:14ou sur le territoire euro-revême
42:16puisqu'on fait partie de l'Europe
42:17je dirais
42:18jouent avec les mêmes règles
42:20c'est là où
42:21si vous voulez
42:21quand l'État français
42:23a été frappé
42:24de nombrilisme
42:25et qui s'est beaucoup préoccupé
42:28de faire de la surtransposition
42:30normative en France
42:31de rendre la vie
42:32absolument infernale
42:33à énormément
42:35d'acteurs économiques
42:36il n'y a pas que les industriels
42:37les agriculteurs etc
42:38alors là
42:38pour pondre de la norme
42:39il y a 400 000 normes
42:40et décrets en France
42:41et on vous dit
42:42nul n'est censé ignorer la loi
42:43il n'y a pas besoin
42:44de sortir de Polytechnique
42:45pour se dire que
42:45tout cerveau humain
42:47normalement constitué
42:48est incapable
42:49de pouvoir
42:50si vous voulez
42:51faire le tour
42:51de 400 000 normes
42:52décrets et autres
42:53donc là
42:53quand l'État
42:54fait de la surtransposition
42:55quand il fait du zèle
42:56administratif
42:57quand il crée
42:58de la rigidité
42:59là il n'est pas
43:00dans son rôle
43:00du tout
43:01est-ce que pour défendre
43:03on se souvient
43:03et l'objectif
43:06n'est pas de le cibler
43:06précisément
43:07mais d'Emmanuel Macron
43:08dans un livre
43:08confession
43:09qui avait dit
43:09que ça ne servait
43:11à rien de défendre
43:12Alstom
43:12ou de la nationaliser
43:13par exemple
43:14de manière temporaire
43:15parce qu'on n'était pas
43:15au Mexique
43:16est-ce que vous trouvez
43:18par exemple
43:18qu'il y a parfois
43:19des décisions
43:19qui manquent de courage
43:20soit sur Alstom
43:21on l'a vu
43:22avec tellement d'autres
43:23grands fleurons français
43:24est-ce qu'une fois de plus
43:25vous trouvez que les politiques
43:26manquent de courage
43:27est-ce que nationaliser
43:28par exemple
43:29pour le chef d'entreprise
43:30que vous êtes de temps en temps
43:31ça peut être utile
43:32ou est-ce que ça vous choque
43:32sur le principe ?
43:34Il n'y a pas de réponse absolue
43:37si je répondais
43:39à cette question
43:39par oui ou par non
43:40ça serait du dogmatisme
43:41je veux dire
43:41par exemple
43:42pendant le Covid
43:42vous avez beaucoup de pays
43:44qui ont temporairement
43:46nationalisé
43:47certaines sociétés
43:48L'idée ne vous choque pas
43:49par principe ?
43:50Et là je dirais
43:51qu'ils étaient dans leur rôle
43:52et ça a permis notamment
43:54si vous voulez
43:54d'aider certaines entreprises
43:56à traverser le guet
43:58par contre
43:59quand l'État est actionnaire
44:01en permanence
44:02écoutez
44:02je trouve qu'il a quand même
44:04un track record
44:04un historique
44:05qui est assez catastrophique
44:07je pense que
44:07c'est pas le rôle de l'État
44:08d'être actionnaire
44:09On devrait
44:11à l'avenir
44:12par exemple
44:13toutes les grandes entreprises
44:14où l'État est actionnaire
44:15ils devraient se retirer
44:16pour laisser
44:16peut-être des capitaux privés
44:18entrer dans certaines boîtes
44:20ou est-ce qu'il faut
44:21qu'ils gardent
44:21cette sensation de contrôle
44:23sur certaines grandes entreprises françaises ?
44:25Je pense que la question
44:26qu'il faut se poser
44:26c'est avoir du contrôle
44:28oui mais pourquoi ?
44:30C'est-à-dire une entreprise
44:31de défense
44:32potentiellement
44:33il a le droit de le garder
44:33Renault
44:34ça pourrait paraître
44:35un peu plus discutable
44:36Non ça veut dire
44:37que si l'État
44:38doit avoir le contrôle
44:39d'une entreprise
44:40ça doit être positif
44:42pour l'entreprise
44:43et surtout pour le pays
44:44c'est ça la question
44:45essentielle
44:45qu'il faut se poser
44:46donc c'est pour ça
44:47qu'il n'y a pas
44:47si vous voulez
44:48de réponse universelle
44:49à la question
44:50que vous me posez
44:51maintenant sur les questions
44:52de défense
44:53et je crois que
44:54c'est très récent
44:55là aussi
44:55il y a cette prise de conscience
44:56que si nous n'avons pas
44:58une forme d'autonomie industrielle
45:01oui forcément
45:01que clairement
45:02on va dépendre des autres
45:03et que les autres
45:04ne sont pas forcément bienveillants
45:05et qu'on n'est pas
45:06dans le monde des bisounours
45:07et ça
45:07hélas on le remarque
45:08merci beaucoup
45:09Laurent Wronski
45:10d'avoir été avec nous ce matin
45:11directeur général d'Airvor
45:12merveilleuse PME française
45:14familiale
45:15basée du côté d'Argenteuil
45:16et aussi secrétaire général
45:17de Croissance Plus
45:18d'avoir été avec nous ce matin
45:19vous restez quelques secondes de plus
45:20on va passer un coup de fil
45:21au 0826 300 300
45:23pour avoir
45:24non pas un gagnant
45:25mais une gagnante
45:26bonjour Nicole
45:27oui bonjour
45:29merci beaucoup
45:30d'être avec nous ce matin
45:32et surtout félicitations
45:33c'est vous qui gagnez
45:34ma chère Nicole
45:34et oui
45:36je suis très très très contente
45:37un beau cadeau de Noël
45:39bientôt mon anniversaire
45:40c'est parfait tout ça
45:41c'est quand votre anniversaire ?
45:43le 28 janvier
45:44ah ben voilà
45:45écoutez encore
45:46on va dire
45:46un peu moins d'un mois
45:48un peu moins d'un mois
45:49est-ce que vous savez déjà
45:49ce que vous faites
45:50à part écouter Sud Radio
45:51bien sûr
45:52je vais terminer mes vacances
45:55librement
45:56voilà
45:56dans la joie
45:57oui oui
45:58ça ça me semble un peu programme
46:00félicitations Nicole
46:01vous gagnez donc
46:01cette nouvelle génération radio
46:03qu'on vous offre
46:04cette génération de radio
46:05d'Aplus
46:06vous allez pouvoir nous écouter
46:07partout dans la voiture
46:08en vacances
46:09en randonnée
46:10ou à l'occasion de votre anniversaire
46:11regardez c'est parfait
46:12merci beaucoup
46:13ma chère Nicole
46:14et c'est votre fidélité
46:15qui a été récompensée
46:17au 0826 300
46:193
46:193
46:193
46:193
46:193
46:193
46:193
46:193
46:193
46:193
46:193
46:193
46:193
46:193
46:203
46:203
46:203
46:213
46:213
46:213
46:213
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